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«Le top en Suisse»
Avec 36 trous, c’est le plus grand site golfique de Suisse. L’un de ses parcours est, avec 6650 mètres, le plus long du pays. Et le club-house est des plus impressionnant. Le golf de Sempachersee est situé au centre de la Suisse et il possède désormais tous les atouts pour devenir l’un des meilleurs complexes du genre. Tel est d’ailleurs le but visé par son propriétaire et manager Daniel Weber.
«Nous souhaitons être connus pour offrir les meilleurs des services!» Telle est la devise de Daniel Weber. Avec ses 27 trous, le golf de Sempachersee était déjà, depuis son inauguration en 1994, un ensemble remarquable. Une seconde étape importante l’a doté de neufs trous supplémentaires. Devenu trop petit lui aussi, le club-house, dont nous avons déjà parlé ici, a lui aussi subi une cure d’agrandissement. Situé au meilleur endroit possible, avec vue sur le lac de Sempach, puis plus loin, en direction de Lucerne, sur les Alpes de Suisse centrale, il en impose. La grandeur, cependant, ne fait pas tout. Dans la région de Lucerne, il ne manque pas de concurrents qui cherchent à attirer les nouveaux golfeurs de manière agressive.
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Daniel Weber le sait bien et c’est pourquoi il n’y a pour lui qu’une stratégie: se différencier par la qualité! Celle-ci se remarque dans ce qui compte le plus, à savoir le(s) parcours. Elle se voit également dans l’aménagement des alentours du club-house: des espaces généreux avec lesquels on joue habilement, des effets raffinés qui accompagnent le visiteur sur son chemin. Les hôtes sont accueillis dans l’ancien bâtiment, réaffecté en une intéressante unité comprenant pro-shop, réception et café-bar. Tout à côté se trouvent les spacieux vestiaires réservés aux joueurs venus de l’extérieur.
Les membres disposent de leurs propres locaux au soussol du nouveau bâtiment, dans lequel, au rez-de-chaussée, on trouve deux restaurants avec «lounges» et bars ainsi que plusieurs salles de réunions. De presque partout on a une vue directe, au sud-ouest, sur le Pilate et le lac de Sempach. L’intérieur est de style discret, très réussi par ses combinaisons de couleurs et de formes. De l’extérieur, le bâtiment ne paraît pas surdimensionné comme on aurait pu le craindre.
Les meilleurs «nouveaux trous» de Suisse?
Ici à Sempach, c’est en quelque sorte une tradition que de livrer bataille. Mais au lieu de Morgenstern et de hallebardes, on utilise aujourd’hui d’autres armes. «Woodside» (côté forêt) et «Lakeside» (côté lac), tels sont les deux noms des deux 18 trous. Les neuf nouveaux trous sont intégrés au parcours Woodside (ce sont les trous 5 à 13). L’architecte Kurt Rossknecht, celui qui a conçu le site de Sempach dès le début, a sans conteste réalisé un excellent travail. Il avait suffisamment de surface à disposition pour pouvoir aménager des fairways larges, de grands greens et creuser parfois d’énormes bunkers de parcours. Aucun doute: le Woodside de Sempachersee, qu’il vaut la peine de découvrir, entrera rapidement dans la super-ligue des parcours de championnat. Avec le nouveau clubhouse et la possibilité de jouer non pas sur deux mais sur trois 18 trous (Kyburg appartient au même groupe), Sempachersee offre désormais une palette de prestations qu’il sera difficile de surpasser!
Mais revenons à la bataille de Sempach: les longs drives sont incontournables sur ce nouveau parcours. Mais ils ne suffisent certes pas. En raison de la grandeur des bunkers, il est fréquent que l’on se trompe sur la distance effective, ce qui est certainement voulu. Il y a de l’eau sur presque tous les trous. Pour le moment, les espaces sont vastes; on peut donc se permettre d’y aller joyeusement et même de gagner parfois à un coup. Mais avec les ans, les arbres et les buissons vont grandir, le rough deviendra peut-être plus dense. Si Daniel Weber vise la meilleure qualité de service, il faudra aussi qu’il ait l’un des meilleurs parcours. Cela suppose l’établissement de nouveaux standards quant à l’entretien.



Lakeside – birdie facile?
Le «Lakeside Course» comprend les premiers neufs trous de la précédente numérotation, plus quelques-un de l’ancien compact et deux nouveaux. Ici la vue s'étend loin vers l'ouest. C’est un par 70 de 5591 mètres depuis les départs les plus éloignés. La partie est donc apparemment plus facile que sur le Woodside Course. Mais ce n’est vrai que sur le papier, car il y a ici aussi de nombreuses occasions de passer à côté. Le Lakeside est plus compact et il donnera au management la chance de pouvoir organiser à la fois des tournois sur invitations lucratifs et de permettre à ses membres de jouer. Car un tel complexe – qui compte actuellement 40 salariés – exige une direction active et dynamique. Il ne peut être géré comme un club privé. Il doit au contraire combiner les éléments exclusifs que l’on peut offrir à des membres avec la rentabilité d’un golf public. Du côté des infrastructures en tout cas, les conditions que Daniel Weber a créées sur ce site ne sauraient être plus favorables.