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Baker et les Suisses en évidence
Peter Baker, l’Anglais qui a remporté le Credit Suisse Challenge, a longtemps joué sur l’European Tour. Il a aussi fait partie de l’équipe européenne de Ryder Cup 1993. A Wylihof, il a terminé avec un coup d’avance sur Andrew McArthur, un Ecossais peu connu, et deux coups sur Robert Dinwiddie, un autre Anglais moins connu encore. Mais il n’y a pas que les Britanniques qui se soient mis en évidence; quelques Suisses l’ont fait aussi, surtout Julien Clément et Martin Rominger millions – ce fut soudain le trou. Rien n’allait plus pour lui. Depuis trois ans, Baker se retrouve chaque année à la QSchool, sans parvenir à récupérer sa place sur le Circuit européen. Il ne lui reste donc que le Challenge Tour. Après sa victoire à Wylihof, la place qu’il occupe à l’Ordre du Mérite lui permet cependant d’espérer, désormais, une ascension en fin de saison. Baker a maîtrisé on ne peut mieux les difficultés du parcours soleurois. Pour gagner, il faut garder la balle en jeu et entrer les putts: la pluie et le vent violent ont rendu difficile la première de ces exigences, la seconde restant impérative sur ces greens pas spécialement ondulés. Le swing de Baker a été sensiblement plus efficace que celui du vainqueur de l’an dernier, Francisco Cea, qui n’a pas passé le cut.
Julien devant Martin
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La vie d’un joueur professionnel peut avoir des hauts et de sérieux bas. Celle de Peter Baker, 40 ans, en est un bon exemple. Après une brillante carrière chez les amateurs et des années passées sur l’European Tour - il y a enregistré nombre de bons résultats et le total de ses gains atteint plusieurs
Les joueurs suisses, lors d’un événement comme le Credit Suisse Challenge, sont bien sûr plus particulièrement sous les feux de la rampe. On craint qu’ils ne passent pas le cut et l’on souhaite qu’un ou deux d’entre eux parviennent à occuper des places d’honneur. Et pourquoi, après tout, ne pas rêver d’une victoire? Sur les vingt quatre Helvètes admis au départ (pros et amateurs), cinq ont pu faire les quatre tours, ce qui est très positif. Julien Clément, Martin Rominger et Nicolas Sulzer ont été convaincants et ce sont trois pros auxquels on reconnaît un bon potentiel pour l’avenir. Clément a peut-être amorcé son come-back. Après deux bonnes années sur l’European Tour, il a connu une longue traversée du désert. Le Genevois n’a certes pas fait montre, à Wylihof,


1. Peter Baker (Angleterre) 72/67/66/67 - 272
2. Andrew McArthur (Ecosse) 67/72/70/64 - 273
3. Robert Dinwiddie (Angleterre) 67/68/71/68 - 274
4. Carlos Del Moral (Espagne) 65/71/69/70 - 275
5. Julio Zapata (Argentine) 65/74/74/63 - 276
6. Christophe Brazillier (France), Marco Crespi (Italie), Francis Valera (Espagne) je 277
9. Branden Grace (RSA) und Alvaro Valesco (Espagne) 278.




14. Julien Clément (Sui) 280
20. Martin Rominger (Sui) 282
32. Nicolas Sulzer (Sui) 284

55. Raphael De Sousa (Sui) 288

76. Franco Li Puma (Sui) 296.
Ont raté le cut: Franco Casellini, Fredrik Svanberg, André Bossert, Ronnie Zimmermann, Claudio Blaesi, Marcus Knight, Robert Wiederkehr, Ken Benz, Jann Schmid, Steven Rojas, Jean-Luc Burnier, Nicolas D'Incau, Nicolas Thommen, Alexandre Chopard, Chris Achermann, Malko Schraner, Gian Andrin Derungs, Nicolas Baer, Alain Genoud (tous suisses) de sa meilleure frappe de balle, mais il s’est battu sur chaque coup et a été finalement le meilleur de nos représentants. Il s’est fixé des objectifs à court et long terme: une qualification, d’abord, pour l’Omega European Masters 2007 et un retour, ensuite, à l’horizon 2009, sur l’European Tour où il compte bien conserver alors sa place.
Sans la participation de bénévoles, l’organisation d’un tel tournoi serait impossible. Les membres de Wylihof ont remonté leurs manches. Mais ils ont également reçu l’appui de nombreux joueurs et joueuses d’autres clubs, qui ont répondu favorablement à l’appel des organisateurs et qui ont fonctionéé comme scorer, vorcaddie, hommes et femmes à tout faire ou encore assistants administratifs.
Martin Rominger s’était donné pour but d’être le meilleur Suisse à Wylihof. En raison des mauvaises conditions météorologiques, le Grison a dû terminer son deuxième tour le samedi matin avec un vent violent. Cela lui a certainement coûté quelques coups, comme le quadruple bogey concédé lors du premier tour à côté d’une série de birdies. Nicolas Sulzer a également réussi un petit come-back en terminant les quatre tours avec un score de huit sous le par. Ces derniers mois, il avait de la peine à placer ses balles sur les fairways et les greens.
Le niveau de ce tournoi était très relevé. Un cut situé à un sous le par en est la preuve tangible, de même que les scores des meilleurs, bien en-dessous encore, malgré la pluie et le vent. Le fait que 24 Suisses aient été admis au départ montre l’importance qu’a la tenue d’un tel événement dans notre pays. Même si tous ne s’y sont pas distingués, une participation au Credit Suisse Challenge ne peut qu’être une stimulation positive pour chacun!


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