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Licence ASG pour les golfeurs sans club dès 2008
L’Association suisse de golf (ASG) souhaite que la situation existant dans la plupart des pays européens devienne aussi réalité chez nous. Ainsi les golfeuses et les golfeurs qui veulent s’adonner à notre sport, mais qui pour des raisons diverses ne sont pas (ou pas encore) prêts à devenir membre d’un club, devraient pouvoir obtenir une carte de l’ASG leur donnant le droit de jouer, moyennant greenfee, sur les parcours helvétiques. (Les lignes qui suivent sont un résumé de la documentation émanant du comité de l’ASG).
Dans ses statuts, l’ASG s’est donné pour but de promouvoir le golf en Suisse et de le superviser. Les organes dirigeants de l’Association considèrent que cela concerne aussi bien le golf pratiqué dans un club que le «golf public», soit celui qui se pratique en dehors des 93 clubs membres de l’ASG. On estime à 25000 environ les résidants suisses qui jouent plus ou moins régulièrement au golf sans être affiliés à un club. La grande majorité de ces personnes font partie de l’ASGI, sont en possession d’une «Golfcard Plus» de la Migros ou ont une carte d’organismes étrangers. Certaines d’entre elles n’ont cependant aucune carte quelconque et leur formation est donc très aléatoire. Le comité de l’ASG considère que cette situation n’est pas satisfaisante et n’est pas conforme à ses buts statutaires. C’est pourquoi l’Association projette d’émettre désormais elle-même une carte qui devrait combler cette lacune.
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La fin des hostilités
Outre l’offensive des clubs grisons, en 2005, en faveur d’une contribution négociée aux investissements des clubs ASG de la part de l’ASGI (Association des golfeurs indépendants), c’est surtout l’échec des tentatives de collaboration entre l’ASGI et la Migros qui a décidé le comité à prendre maintenant lui-même les choses en mains. L’ASGI a décidé lors de sa récente assemblée (en présence de 59 membres sur 12000) de supprimer de ses statuts le droit qu’avait l’ASG d’avoir son mot à dire dans la composition du comité de l’ASGI et d’y avoir des représentants. Pour bien comprendre la situation, il est utile de savoir que l’ASGI n’a pu être fondée, il y a dix ans, qu’avec l’aide de l’ASG, à laquelle elle est affiliée. Avec cette modification des statuts au détriment de l’organisation faîtière, l’ASG n’a désormais plus d’influence sur les décisions internes de l’ASGI, ce qui remet aussi en question son contrôle sur le développement futur du golf public en Suisse. C’est pourquoi le comité de l’ASG, encouragé par de nombreux clubs, a mis sur pied le projet «ASG GolfCard», soit une licence spéciale pour les golfeurs non affiliés à un club.
Le projet en détail
L’ «ASG GolfCard» sera délivrée aux golfeurs domiciliés en Suisse, qui ne sont pas membres d’un club ASG et qui disposent d’une autorisation de parcours ou d’un handicap reconnus. Elle devra être clairement distincte de la carte ASG «normale». Les clubs ASG la considéreront comme leur, elle sera donc reconnue comme carte officielle. Pour les golfeurs non-membres d’un club, elle constituera donc la légitimation suisse la plus attractive.
Cette carte aura un prix. Pour le moment, la discussion porte sur un montant de 65 francs pour la contribution de base, à laquelle il faudra ajouter un émolument forfaitaire de 40 francs pour les frais administratifs. Ce dernier est justifié par le surcroît de travail qui incombera au secrétariat de l’ASG pour la communication et la correspondance avec les dé- tenteurs de la carte et l’administration du handicap.
L’Association a soumis un questionnaire aux clubs ASG à propos de cette nouvelle carte, dans lequel on leur demande s’il conviendrait ou non d’ajouter une «contribution aux investissements» de quelque 100 francs (un montant qui reviendrait aux clubs eux-mêmes sous forme de subvention, selon une clé de répartition à définir). Le comité de l’ASG a cependant déclaré qu’il n’attend pas grand chose d’une telle solution, les dépenses de fonctionnement d’un golf devant plutôt être couvertes par les recettes normales (cotisations des membres et greenfees couvrant les frais). Ce serait aussi de meilleure politique.
La suite
L’assemblée des délégués 2007 avait mandaté le comité pour préparer ce projet. Il sera discuté de manière approfondie en octobre lors de quatre réunions régionales avec les repré- sentants des clubs. Les détails ne seront formulés qu’après examen des réponses données au questionnaire précité. Les décisions formelles se prendront vraisemblablement en janvier 2008, si cet objet peut être porté à l’ordre du jour de la prochaine assemblée des délégués. Il est clair aujourd’hui déjà que les clubs conserveront leur autonomie pour ce qui concerne leur politique d’accueil et de greenfees. Chaque club restera libre de décider qui, quand et à quelles conditions peut jouer chez lui, même lorsque l’«ASG GolfCard» sera en circulation.
ASG et ASGI
Malgré le risque de confusion entre les noms des deux organisations, il n’y a plus aujourd’hui de lien entre l’ASG et l’ASGI.
Johnny Storjohann: comment je vois les choses
Le secrétaire général de l’ASG, Johnny Storjohann, sait bien que certains clubs ASG ne voient pas que des avantages au lancement d’une carte ASG pour les golfeurs non-membres: «la carte doit d’abord contribuer, souligne-t-il, au bon ordre de la communauté des golfeurs suisses et faire en sorte que la transparence y règne. En deuxième lieu, je veux – avec les organes de l’ASG naturellement – contribuer à ce que le golf conserve sa forme originale. Le premier devoir d’une association est de veiller au maintien des règles et des usages golfiques et ceci où que l’on joue. C’est pourquoi nous devons tout faire pour empêcher que se développe, en dehors de l’ASG, des secteurs où il ne soit plus question que de commerce. La conservation de la culture golfique doit nous tenir à cœur! Si tel n’était pas le cas, alors la nouvelle carte pourrait être considérée par certains clubs comme une concurrence dans la recherche de nouveaux membres. Mais ce serait cependant là une mauvaise compréhension du problème. Notre première priorité reste bien de préserver les intérêts des clubs. Les aspects positifs du projet l’emportent, selon nous, largement».

• L’ASG est l’organisation faîtière du golf suisse. Ses membres sont les clubs, qui commandent à l’ASG les cartes de leurs propres membres, ceux-ci étant des personnes physiques. La carte est renouvelée chaque année et sert d’attestation de handicap. Celui qui veut participer à un tournoi doit impérativement posséder une carte ASG (ou celle d’une association nationale affiliée à l’European Golf Association). En tant que centre national de compétence pour le sport golfique, l’ASG a la haute main sur tous les aspects du jeu, des Règles et de l’organisation des tournois. Elle met sur pied des championnats internationaux, nationaux, régionaux dans toutes les catégories, et ceci en alternance sur les parcours de ses membres (on peut consulter les statuts sur le site www.asg.ch).

• l’ASGI a été fondée en 1998 pour les personnes qui jouent au golf mais qui ne veulent pas adhérer à un club. L’ASGI négocie avec les clubs les conditions des greenfees pour ses membres. Actuellement, ceux-ci sont les bienvenus sur presque tous les parcours de Suisse; dans certains cas cependant, un supplément substantiel est exigé sur les greenfees. L’ASGI offre en outre un large éventail de formations, elle organise des évènements et propose un programme de voyages avec tournois de golf. Elle soutient financièrement toute une série de clubs ASG dans le cadre de son propre programme d’investissements. Selon la récente décision de modification de ses statuts, l’ASGI acceptera à l’avenir aussi bien les golfeurs qui ne sont pas encore membres d’un club ASG que ceux qui y sont affilié. Elle entend donc s’occuper à la fois des golfeurs «clubistes» et des golfeurs «libres», en Suisse ou à l’étranger.

Credit Suisse Challenge 2007 à Wylihof