Journal SUD Education Franche-Comté mars 2018

Page 1

éducation

Union

Solidaires syndicale

Directrice de publication : Martine Chevillard Périodicité : trimestriel Réalisé par : SUD éducation Franche-Comté N° de CPPAP : 0914 S 05196

Union nationale interprofessionnelle des retraités solidaires ISSN 1961-411X Imprimeur : Avenir bureautique (Besançon) Prix : 1 euro (abonnement 10 euros/an) Gratuit pour les adhérents

S O L I D A I R E S U N I TA I R E S D É M O C R AT I Q U E S F r a n c h e - C o m t é

Nouvelles de la sudversion SUD éducation (syndicat de Franche-Comté) – no 38 mars 2018

Édito

Sommaire

Fonction publique : grève le 22 mars

Loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants . . . . . . . 2

Tous les services publics sont attaqués. Le salaire réel des fonctionnaires, en baisse depuis 2013, est encore mis à mal par le rétablissement du jour de carence, l’augmentation du taux de cotisation de la pension civile et de la CSG... Le gouvernement a annoncé un plan de dynamitage de la fonction publique via le recours accru aux contractuels et un plan de « départs volontaires ». En supprimant 120 000 postes, il détruit encore un peu plus les services publics qui permettent aux plus défavorisés d’avoir accès aux soins, à l’éducation, de se déplacer... Le projet Macron/Blanquer/Vidal pour l’éducation s’inscrit dans cette logique. Les postes aux concours d’enseignants sont en baisse de 20 % dans le second degré et de 10 % dans le premier degré, qui continue d’être désorganisé par des mesures de pure communication et qui subit des pressions régressives sur les contenus et sur les pratiques. La réforme du bac et du lycée prévoit de son côté une baisse des horaires et donc des postes, l’accroissement des inégalités entre élèves et entre établissements. Quant à la sélection à l’université, c’est la poursuite de la destruction de l’enseignement supérieur public. 7 syndicats appellent à la grève pour une hausse des salaires, l’arrêt des suppressions d’emplois, la titularisation des contractuels, l’égalité professionnelle, l’abrogation du jour de carence et la défense des retraites. Alors que le gouvernement mène une offensive tous azimuts (le statut des cheminots est lui aussi remis en cause), il faut une mobilisation massive qui doit être un point d’appui pour la construction d’une grève reconductible et de convergence des luttes.

Réforme du lycée général et techno . . . . . . . . . . . . 4 Voie professionnelle - L’apprentissage, une solution au chômage ? . . . . 5 Non à la baisse des retraites . . . . . . . . . . . . . . 6 1er degré, mobilisons-nous contre la baisse du nombre de postes . . . . 7 Le CSE retoque ParcourSup . . . . . . . . . . . . . . . 7 Services publics SNCF 1.8 millard de bénéfice . . . . . . . . . 8 La Poste : aide à la télédéclaration . . . . . . . 8 L’assurance chômage, pas concernés ? . . . . . . . . . . . . 9 Criminalisation des militant-es- : une stratégie inacceptable . . . . . . Gaël Quirante, sanction sans fin . . . . . . . . 10 Les procès s’enchaînent pour les militant-e-s de CIGEO . . 10 Répression à l’université de Besançon . . . . . . . 11 Le procès des «1000 vaches» . . . . . . . . . 11 Soutien aux militant-e-s de Greenpeace . . . . . . 11 Brèves et agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

SUD Éducation Franche-Comté Maison des syndicats – 4B rue Léonard de Vinci – 25000 Besançon – Tél. : 03.81.83.07.13 E-mail : franchecomte@sudeducation.org – blog : http://sudeduc.fcomte.over-blog.com

Dispense de timbrage

025/16/004 - AN BESANCON PPDC


Loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants Sans surprise, la loi ORE a été votée. Elle est parue au journal officiel du 9 mars 2018 et porte le numéro 2018-166. Tout a été fait pour mettre en condition l’opinion publique. Juste avant de partir, François Hollande a légalisé une pratique de certaines universités qui scandalisait beaucoup : le tirage au sort pour l’admission dans des filières où la demande excédait la « capacité d’accueil ». Ensuite, tout l’été, les médias nous ont tenu en haleine avec la saga d’APB. On s’est focalisé sur l’aspect déshumanisé de la procédure, sur le fait que des questions aussi importantes que le choix d’études supérieures ne pouvait se régler par un algorithme. Jamais on ne s’est posé la question du manque de moyens, jamais on n’a examiné cette notion de « capacité d’accueil » qui ne fait que refléter la pénurie chronique en postes et locaux dont souffre l’université.

Nouvelles de la Sudversion

Éducation Franche-Comté – n° 38- mars 2018

Il a fallu que Bernard Koehret, le créateur d’APB, le rappelle, dans une interview au Monde le 5 décembre dernier : « lorsqu’on a 808 000 candidats inscrits en début de procédure sur APB, pour 654 000 places proposées dans l’ensemble des formations, je ne vois pas comment on a pu penser une seconde que la demande pouvait être satisfaite. Ce n’est pas APB qui

2

explose, c’est l’enseignement supérieur qui manque de places, en particulier l’université » Parallèlement, une vaste campagne médiatique a été mise en œuvre pour accoutumer les esprits à l’idée de sélection. Le journal l’Etudiant1, par exemple, publiait les « solutions » de quelques jeunes bien choisis : « A l’instar de Vincent, Achraf plaide pour une sélection avant l’entrée en fac. “Ça pourrait être, comme le font les classes préparatoires, sur dossier scolaire, avance-t-il. Cela éviterait les amphis bondés et ça aurait des effets sur le taux d’échec”, qui avoisine les 60 % en licence. Une solution pour laquelle penche la Conférence des présidents d’université mais à laquelle sont opposés les principaux syndicats d’étudiants ». La question du taux d’échec à l’université est une antienne du discours politique pour justifier la sélection. Lorsque Alain Peyrefitte, ministre de l’éducation de De Gaulle, était venu à Besançon en novembre 1967, il avait eu cette métaphore : « Tout se passe comme si nous organisions un naufrage pour repérer les meilleurs nageurs, qui seuls échapperont à la noyade ». Précisons qu’à l’époque, il y avait environ 500 000 étudiant.e.s dans toute la France (7000 à Besançon) contre plus de 2 500 000 aujourd’hui (environ 30 000 à l’UFC). En réalité, on confond constamment « échec », « abandon » et « réorientation ». La proportion d’étudiant.e.s qui sortent de l’enseignement supérieur sans aucun diplôme est extrêmement faible. Macron, ce président mal élu, qui ne doit sa victoire qu’au fait qu’il n’était pas Marine Le Pen, et qui s’imagine


que si on a voté pour lui c’est parce qu’on souscrit à son programme, reprend à son compte tous ces vieux discours.

l’élève), soit entre 2 jours et 1 semaine de travail. « Là j’ai une pensée pour les collègues d’une autre formation qui, l’année dernière, ont reçu plus de 7000 dossiers…»

La loi ORE a commencé à s’appliquer alors qu’elle n’était pas encore votée. Telle est sa conception de la démocratie.

La ministre Vidal, quant à elle, s’est livré à un autre type de calcul. Lors du CNESER du 6 mars, elle a affirmé avoir fait un ratio entre nombre de dossiers et nombre d’enseignant.e.s dans le supérieur et être parvenue au chiffre de 16 dossiers chacun. Mais va-t-elle demander à un enseignant d’italien (qui, a priori, ne sera pas submergé) d’examiner les dossiers de candidature en génie mécanique ?

Il y aura donc sélection à l’entrée de l’université, bien que la loi ne le dise pas explicitement. Du fait du brouillard savamment entretenu, la mobilisation n’est pas à la hauteur de ce qu’elle a pu être en 1968 ou 1986. Une lutte cependant est en cours et prend de l’ampleur. Des universités ont été bloquées comme à Montpellier et des étudiant.e.s à Bordeaux ont été sauvagement matraqué.e.s et insulté.e.s par les CRS, à la demande de la présidence de l’université. À Besançon, la fac des lettres a été bloquée deux jours, les 14 et 15 février, juste avant les vacances. D’autres actions sont envisagées. Ce blocage aura eu au moins pour effet de contraindre le directeur de l’UFR et le président de l’université à s’exprimer.

Il se susurre que les universités disposeront tout de même d’un logiciel, d’un algorithme local. Mais cet algorithme sera-t-il fourni par le ministère ou devra-t-il être élaboré en catastrophe par les services informatiques des établissements ? Et selon quels critères le paramétrage sera-t-il effectué ? Si c’est le cas, qu’en est-il de l’humain qu’on était censé réinjecter dans le système ? N’aurait-on pas menti aux élèves, à leurs parents, aux enseignant.e.s et à toute la population ? Donc soit on s’avance vers un immense chaos (même quand ils ne sont pas contre le principe de la sélection, les universitaires n’auront pas les moyens matériels de faire le tri), soit vers une immense duperie. Gageons que cela sera un peu des deux.

Éducation Franche-Comté – n° 38- mars 2018

Le premier a affirmé : « Lors du CA du 16 janvier dernier, le président s’est engagé à ce que tous les lycéens et étudiants de l’Académie soient accueillis à l’UFC. Cet engagement vaut pour notre composante ». Le second a surenchéri : « Je réaffirme, comme annoncé lors de notre dernier CA du 16 janvier, que tous les lycéens de l’académie seront accueillis à l’UFC et que les capacités d’accueil ont été définies dans ce sens avec la création de plus de 300 places supplémentaires, à la rentrée universitaire 2018 ». Bref, on s’affole pour rien. Mais alors, comment tout ceci va-t-il se passer ? C’est bien mystérieux ! Tout d’abord, qui va examiner les dossiers et comment ? Sur son blog2, Yann Bisiou s’est amusé à quelques petits calculs. Dans une filière non sélective (où il n’est pas possible de dire non mais uniquement oui et oui si), qui reçoit 1000, 2000 ou 3000 candidatures, il faudra entre 16 et 50 heures de saisie, à raison d’une minute par dossier (qui comprend une lettre de motivation de

Remerciements à Oliver Long pour les illustrations 1 http://etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/info/comment-reformer-apb-les-solutions-proposeespar-les-etudiants.html 2 http://lesupenmaintenance.blogspot.fr/2018/01/parcoursup-du-virtuel-au-reel-lettre.html

Nouvelles de la Sudversion

Officiellement, le tirage au sort et l’algorithme d’affectation automatique sont supprimés. Mais crée-t-on les postes de fonctionnaires et les locaux pour accueillir un (léger) accroissement démographique totalement prévisible ? Absolument pas.

3


Réforme du lycée général et techno

Dynamitage des disciplines, des statuts et des diplômes Le 14 février, Blanquer a présenté son projet de réforme du baccalauréat et du lycée qui répond à l’injonction présidentielle : réduire le Bac à 4 épreuves finales et au contrôle continu. Cette réforme forme un tout avec « Plan étudiants » et Parcoursup. Ces contre-réformes constituent une régression pour les personnels enseignants, d’éducation et d’orientation mais aussi pour les élèves.

Nouvelles de la Sudversion

Éducation Franche-Comté – n° 38- mars 2018

Elle poursuit la réforme du collège dont elle reprend plusieurs principes : les parcours de formation, la mise en concurrence des disciplines et des enseignants dans le cadre de l’autonomie renforcée de l’établissement, la délivrance d’un diplôme très dévalué. En instituant le Bac « à la carte » avec 40% de contrôle continu, l’injonction présidentielle remet d’abord en cause le baccalauréat comme diplôme national et le transforme en diplôme de fin d’étude secondaire, qui ne garantit plus aux bacheliers d’accéder à la filière de leur choix dans l’enseignement supérieur. En instituant les « parcours individualisés », cette réforme met aussi en place une machine à précariser les postes, les disciplines et les statuts des enseignants.

4

Six enseignements prévus peuvent être enseignés par des enseignants de disciplines différentes. Sur le modèle de la réforme du collège, avec l’EIST (Enseignement Intégré de Science et Technologie) qui globalise l’horaire des disciplines SVT/sciencesphysiques/ technologie en 6ème, le français, l’histoire-géographie et la philosophie peuvent se disputer les 4h en 1ère et les 6h en terminale de « humanités, littérature et philosophie ». Loin d’être renforcées, les disciplines seraient soumises à l’autonomie des établissements, aux choix du projet d’établissement, et à la dotation horaire dont dispose l’établissement. C’est confirmé avec « humanités scientifiques et numériques » puisque le ministre affirme que les enseignants en charge de cette discipline viendront de « plusieurs horizons disciplinaires : sciences, philosophie, histoire-géographie… ». Un tiers des « disciplines de spécialité » ne correspond plus à des disciplines à part entière. Quant à l’horaire dévolu à l’orientation, il peut s’ajouter à n’importe quelle discipline. Dans la mesure où des enseignements de la grille horaire ne correspondent plus à une discipline de recrutement aux concours, tout devient possible. Comment garantir l’horaire de service d’un poste si tout ou partie de ses heures disciplinaires peuvent être absorbées par d’autres disciplines l’année suivante ? Un collègue peut se retrouver d’une année sur l’autre en complément de service en fonction des choix opérés dans la répartition de service. La discipline ou le parcours dépendant de la demande, la réforme crée

une insécurité permanente et ne peut que susciter de vives tensions. Ce serait un renversement complet du modèle actuel. Si le découpage en semaines ne permet pas de constituer des emplois du temps combinant matières de tronc commun et spécialités, c’est l’annualisation du temps de travail des enseignants, sujet tabou depuis 1950, qui risque d’être inscrite au tableau. Faute d’enseignants suffisants pour répondre à la demande, notamment dans les nouvelles disciplines, la question de la bivalence des professeurs pourrait aussi être posée. Si elles ne sont pas choisies par les élèves en fin de seconde, certaines disciplines pourraient disparaître de la carte d’un lycée en première et en terminale, entraînant avec elles la suppression du poste de l’enseignant. Rien ne garantit que les 11 spécialités soient offertes dans tous les lycées, ce qui ouvre la voie à une concurrence effrénée entre les établissements qui, pour attirer le maximum d’élèves, proposeront l’offre la plus large. Au contraire, l’éventail proposé pourrait aussi se réduire à l’offre locale du bassin d’emploi. Au nom de l’autonomie renforcée, il n’y a plus de garantie nationale sur l’organisation nationale de l’enseignement. Il y aura un bac par lycée. Dans la même ville, des lycées pourront choisir des sujets différents. Le bac obtenu aura la valeur que lui conférera le lycée où il aura été passé. Quant à la charge de travail supplémentaire, la simple organisation du bac blanc dans son propre lycée suffit à imaginer les proportions qu’elle pourrait prendre pour les personnels enseignants et administratifs s’il faut reproduire l’opération en janvier et en avril, en 1ère, puis en décembre en terminale. Les notes et le taux de réussite deviendraient la vitrine de l’établissement, entraînant inévitablement des pressions sur les correcteurs. Cette réforme occasionnerait une charge de travail beaucoup plus importante. Toute l’organisation de la préparation des épreuves et de la correction incomberait désormais aux personnels de l’établissement. Selon le rapport Mathiot, l’économie réalisée sur les frais de correction est estimée entre 50 et 100 millions par an. A cela s’ajoute le transfert des missions des PSY-EN aux professeurs principaux que programme la réforme. A quand un transfert de l’orientation aux régions? Rappelons que le gouvernement vise la suppression de 25 000 de fonctionnaires dans l’Education nationale d’ici 2022.


Voie professionnelle

« L’apprentissage : une solution face au chômage ? » Le rapport publié sur l’avenir de la voie professionnelle prépare une réforme qui sera présentée en avril. Il propose de franchir de nombreuses lignes rouges : orientation précoce au collège, réformes des programmes vers la formation de salariées dociles, augmentation de la place des entreprises, réduction de la durée du CAP, stages en entreprises imposés aux enseignant‑e‑s, diminution de l’offre de formation...

La question de la mixité des publics en Lycée Professionnel, c’est-à-dire la possibilité d’enseigner, dans une même classe, à des lycéens, des apprentis et des stagiaires de la formation continue, poserait des difficultés aux professeurs : comment enseigner à des publics différents ? Quelles conséquences sur nos statuts ? De nouveaux reculs porteraient atteinte au projet républicain car les formations sont de plus en plus ouvertes pour répondre aux besoins immédiats des patronats locaux. La sélection se renforce et on abandonne la vocation première de l’école qui est de scolariser tout le monde.

Éducation Franche-Comté – n° 38- mars 2018

Pour SUD éducation, l’enseignement professionnel doit rester la prérogative de l’éducation nationale !

Nouvelles de la Sudversion

Le gouvernement annonce une réforme de l’enseignement professionnel dispensé sous statut scolaire, couplée à celle de la formation continue pour le printemps 2018. Sous la pression du MEDEF, Macron veut faire de l’apprentissage la voie professionnelle initiale de droit commun, au détriment des Lycées Pro. Aujourd’hui, il y a 755 000 élèves en LP, 1/3 du total des lycéens, contre 260000 apprentis jusqu’au niveau du bac. Selon l’OCDE, le système éducatif français est « l’un des plus inégalitaires » de ses pays membres. On remarque que les apprentis s’insèrent mieux dans le monde du travail que les élèves de LP. En vérité, cela s’explique davantage par le tri effectué par les entreprises que par la qualité de la formation qu’elles apportent. Les candidats retenus en apprentissage sont surtout des garçons blancs aux dispositions sociales et culturelles plus élevées que le public des LP qui, selon les mots d’un ancien Recteur, servent de « dépotoirs ».

Quelques éléments marquants : - 50% des élèves ont des parents ouvriers ou au chômage. - L’apprentissage est inégalitaire dans son recrutement et dans son financement. Comme le stipule l’article de JM Dumay dans Le Monde Diplomatique du mois de mars 2018, « en 2011, les centres de formation d’Îlede-France disposaient de 3500 euros par apprenti, 3,5 fois plus qu’en Franche-Comté ».

5


Non à la baisse des retraites Les retraitées et les retraités : ni privilégiés, ni assistés ! Au 1er janvier 2018 la CSG a augmenté de 1,7 point. Une augmentation de 25 % du montant déduit de la plupart des retraites, provoquant une baisse nette de plusieurs centaines d’euros par an. Quelques exemples de baisses de pensions : - Un couple de retraités, Anne, ancienne ASH en hôpital avec 970 € de pension, et Jean, ancien employé municipal avec 1010 €, tous deux en dessous du seuil de pauvreté, perdent ensemble 34 € par mois et 404 € par an. - Avec une pension de 2000 € par mois, JeanPierre perd, pour sa retraite complémentaire, plus de 200 € par an. - Annie retraitée d’un établissement privé du secteur social, perçoit 1 120 € de pension, elle croyait être à l’abri sauf que son mari perçoit 2 400 €. Elle va payer car elle avait oublié que c’était en lien avec le revenu fiscal de référence qui tient compte des revenus de la famille. - Michel, instituteur retraité avec 2058 € de pension perd 35 € par mois et 420 € sur une année.

Éducation Franche-Comté – n° 38- mars 2018

Nous avons connu les blocages des pensions, des sous indexations, jamais une telle amputation ! Alors… Merci monsieur le Président de votre manque de considération pour les retraité-e-s ! Selon le gouvernement, il s’agit d’un « effort pour les jeunes générations ». Les retraité-e-s n’ont pas attendu le Président Macron pour faire preuve de solidarité et cette nouvelle baisse de leur pouvoir d’achat réduira l’aide qu’ils apportent déjà aux jeunes générations. Cette nouvelle baisse des pensions s’ajoute à une liste déjà longue de diminution du pouvoir d’achat des retraités : la CASA de 0,3 %, la suppression de la 1/2 part fiscale pour les veuves et veufs, la fiscalisation de la majoration familiale et le blocage des pensions pendant 4 ans. Et comme si

ça ne suffisait pas, la pension de 2018 sera à nouveau gelée. Le 1er janvier, arrivent les augmentations des complémentaires santé, du gaz qui prend 6,9 %, du forfait hospitalier qui passe à 20 €, des taxes sur le carburant... Enfin les retraites complémentaires (fusion AGIRC/ARCCO) sont ciblées. Alors qu’elles représentent jusqu’à 54% de la retraite d’un cadre, les mesures prévues (évolution des pensions versées selon l’équilibre du régime mis en difficulté par le blocage des cotisations) vont induire une baisse des complémentaires de 9% sur 15 ans… D’autres choix budgétaires sont possibles La suppression de l’ISF pour les patrimoines boursiers et la mise en place d’une taxation plafonnée à 30 % pour l’imposition des dividendes représentent 4,5 milliards d’euros de cadeaux faits aux plus fortunés. Ensuite, le gouvernement met en avant le déficit budgétaire provoqué par luimême avec de telles pertes fiscales pour imposer de la rigueur et de l’austérité au reste de la population. C’est dans ce cadre qu’intervient la hausse de la CSG. En France, les 40 milliardaires ont vu leur fortune grimper de 21 % au cours de cette seule année 2017, atteignant, au total, 245 milliards. Sur les vingt dernières années, les dix plus grandes fortunes françaises ont augmenté de 950 % ; bien loin des 35 % d’inflation dans la même période. Le CAC 40 a progressé de 9,26 % cette année, bien loin de la progression des salaires et des pensions.

STAGE SUR LES CONDITIONS DE TRAVAIL

Nouvelles de la Sudversion

Jeudi 5 avril, de 9 à 17 h à la maison des syndicats sur le thème «Des outils pour résister» pour s’opposer à toutes les situations de souffrance au travail.

6

Le registre santé et sécurité au travail (RSST) : - Où le trouver ? - Qui peut écrire dedans ? Comment l’utiliser ? - Quel est son rôle ? Le comité d’hygiène sécurité et conditions de travail (CHSCT) : - Qui le constitue ? Quels sont ses pouvoirs ? - De quels moyens dispose-t-il ? - Comment le faire intervenir ?


1er degré

Mobilisons-nous contre la baisse du nombre de postes CP et CE1 à 12 à moyens constants, cartes scolaires La mise en œuvre des CP et CE1 à 12 en REP+ et des CP à 12 en REP en septembre 2018 sans créer les postes correspondants risque de perturber grandement la rentrée. PDMQC supprimé-e-s En effet, pour fournir les enseignant-e-ss nécessaires dans ces classes, dans de nombreux départements, ce sont des titulaires brigades (remplaçant-e-s dans le premier degré qui sont pourtant déjà en nombre notoirement insuffisant) et des PDMQDC (plus de maîtres que de classes) qui seront déplacé-e-s. Leurs postes seront supprimés pour la plupart. 10% de postes en moins aux concours L’arrêté fixant le nombre de postes ouverts aux concours de professeur-e-s des écoles vient d’être

publié au journal officiel : 11 840 en 2018, alors qu’il y en avait eu 13 001 en 2017. C’est-à-dire 1161 postes de moins. Conséquence : fermetures de classes La conséquence directe est visible dans les publications des cartes scolaires dans les départements : de nombreuses fermetures de classe sont annoncées. Certains départements manqueront de postes de titulaires à la rentrée. Recours accru aux personnels précaires Il est évident que les rectorats devront avoir recours à des personnels précaires et peu voire pas formé-e-s pour assurer la présence d’un-e enseignant-e devant chaque classe et des remplaçant-e-s nécessaire tout au long de l’année.

GRÈVE DES PROFESSEURS DE L’ÉTABLISSEMENT D’ENSEIGNEMENT ADAPTÉ

Les enseignants de l’Établissement régional d’enseignement adapté (EREA) Charles Fourier à Besançon étaient en colère ce lundi 5 mars 2018. En cause, des postes susceptibles de disparaître.

Nouvelles de la Sudversion

Ce lundi 5 mars 2018, le Conseil supérieur de l’éducation a très largement rejeté le décret instituant la mise en œuvre de Parcoursup, avec 0 voix Pour, 36 voix Contre, 21 Abstentions et 3 n’ayant pas pris part au vote. Il n’y a plus personne en dehors du gouvernement pour soutenir cette réforme ! Le ministère a bien entendu décidé de ne pas tenir compte de ce rejet. Toute la séance s’est révélée n’être qu’une parodie de consultation puisque l’administration était incapable de répondre aux questions et a refusé d’intégrer les amendements majoritaires. La sélection est donc purement et simplement imposée à la communauté éducative. Et le dispositif s’avère encore plus inquiétant que prévu car si un-e lycéen-ne ne répond pas dans les délais à une notification de Parcoursup il perdra tous ses vœux. Pour SUD éducation l’heure est donc à la lutte pour le retrait des réformes du baccalauréat, du lycée et de l’accès aux études supérieures, qui forment un tout sinistrement cohérent, et qui s’inscrit dans le cadre des politiques du gouvernement visant à casser les services publics et les droits des salarié-e-s. Deux échéances nationales de mobilisation sont à construire : - le 15 mars, la coordination nationale de l’éducation appelle à la mobilisation. SUD éducation a déposé un préavis de grève national. - le 22 mars, sept syndicats de la fonction publique appellent à la grève. Elle doit être un point d’appui pour la construction d’une grève reconductible et pour la convergence des luttes.

Éducation Franche-Comté – n° 38- mars 2018

Le CSE retoque ParcourSup

7


Soyons Solidaires pour sauver les services publics ! SNCF : 1,8 Milliard de bénéfices… Et le gouvernement stigmatise les cheminots ! Alors que l’on assiste depuis plusieurs semaines à un véritable lynchage médiatique de l’entreprise publique SNCF et des travailleurs du rail qui organisent le service public au quotidien, il est temps de rétablir la vérité sur la productivité des cheminots et sur la richesse produite par le travail quotidien des agents de la SNCF. En 2017, la politique de réduction des coûts déclinée de manière inhumaine dans le Groupe Public Ferroviaire à coups de suppressions d’emplois, de plans d’économies et de réorganisations, permet aujourd’hui aux dirigeants de pouvoir annoncer un résultat positif de près d’1,3 Milliard d’euros ainsi qu’une marge opérationnelle supérieure à 4 Milliards d’euros. La Fédération SUD-Rail et les salariés du groupe SNCF sont d’autant plus choqués, tant de voir le traitement médiatique partial et subjectif qu’ils

peuvent subir que de constater que ces résultats financiers sont aujourd’hui valorisés par les mêmes dirigeants, alors que les agents subissent une régression salariale depuis maintenant 3 années, que plus de 5000 suppressions d’emplois sont à prévoir dans les 2 ans à venir et que le nombre de suicides dans l’entreprise publique SNCF a dépassé la cinquantaine en 2017. La Fédération SUD-Rail fait également le constat que ces résultats qui feraient pâlir d’envie bon nombre de grandes entreprises démentent les propos du 1er ministre sur la situation « alarmante » de l’entreprise et sont le fruit du travail de l’ensemble des salariés SNCF dont la majorité d’entre eux est au statut, ceux-là mêmes qui sont aujourd’hui vilipendés par le gouvernement ; preuve en est que ce ne sont pas les conditions d’emplois des salariés de la SNCF qui posent la problématique de l’avenir du système ferroviaire !

Nouvelles de la Sudversion

Éducation Franche-Comté – n° 38- mars 2018

Aide à la télé-déclaration d’impôts par des postier-es

8

Dernière trouvaille de la direction de La Poste, l’aide à la télé-déclaration à domicile par des facteurs est un nouvel exemple de la précipitation induite par le gouvernement en matière de dématérialisation des échanges. Facturée autour de 50 euros, cette prestation qui peut durer 45 minutes est censée accompagner les réfractaires à internet dans leur démarche devenue obligatoire de saisie de la déclaration d’impôts en ligne.

La Poste essaie ainsi de répéter l’expérience de l’épreuve du code qui a remporté un certain succès, tarifée 30 euros alors que la prestation rendue par les préfectures dans les centres d’examen est gratuite. Il s’agissait de combler le sous-emploi et la carence de l’administration en « occupant » des postier-es. Des postier-es pourtant occupés alors que la qualité de service est dégradée, que les réclamations se multiplient et que la souffrance au travail à La Poste reste préoccupante comme en témoignent encore cette année les mauvais chiffres de l’accidentologie. Surtout, pourquoi les services des finances publiques à la DGFIP ne disposent pas des moyens adéquats pour accompagner la mutation vers le numérique ? C’est là que se trouvent les compétences et le conseil auprès des contribuables.


L’assurance chômage ? Pas concernés ?

N

OUS LES FONCTIONNAIRES ÇA NE NOUS CONCERNE PAS ! AH OUI ? VOUS ÊTES SÛRS ???

R

estructurations, privatisations et abandon de missions : Contractuels à la place de fonctionnaires titulaires = précarité et bas salaires. Un emploi de fonctionnaire sur 5 est déjà contractuel. Cela ne veut-il pas dire qu’une partie de vos missions sont confiées à des précaires, personnes contractuelles par exemple, qui retournent à la case Pôle Emploi dès la fin de leur mission ? Et pourtant, ces personnes sont VOS collègues, travaillent à VOS côtés.

C

arrière et rémunération au mérite: évidemment on peut toujours espérer être dans les premiers de cordée mais il est clair qu’il n’y aura pas de places pour tout le monde ! Les CAP, réduite au seul rôle de recours, ce sera la gagne de l’arbitraire ! Alors allez-vous vraiment accepter des horaires très flexibles, un accroissement des tâches, une course au résultat et le pilotage par indicateurs ? Allez-vous friser le burn out pour rester en compétition ?

du temps et du montant des cotisations antérieures. C’était des droits qu’on avait acquis par son travail. Puisque les cotisations n’existent plus, ce sera un système d‘aides sociales, soumises bien sûr aux revenus de la famille. Une femme qui arrive en fin de CDD par exemple pourrait ne plus avoir droit à aucune ressource si son conjoint, lui, travaille à temps plein et perdre toute autonomie financière en conséquence. Cela va accroître considérablement l’insécurité de la vie, une précarité souvent synonyme de misère. Vous allez voir défiler dans vos services, des cohortes de précaires qui accepteront n’importe quoi, n’importe comment, n’importe quand car il leur faudra bien survivre.

E

n supprimant la cotisation chômage sur le salaire et en augmentant la CSG de 1.7, le gouvernement opère une véritable contre révolution dans le système même de la protection sociale, notamment l’assurance chômage. Jusqu’ici, une personne involontairement privée d’emploi touchait des indemnités à hauteur

Que l’on soit avec ou sans emploi, précaire, fonctionnaire ou à la retraite, c’est toutes et tous ensemble qu’il nous faut lutter : nous ne vaincrons que SOLIDAIRES !

Nouvelles de la Sudversion

Lisez un peu ce qui se prépare du côté de l’assurance chômage et vous verrez …

Éducation Franche-Comté – n° 38- mars 2018

A

lors, outre la pression que cela va exercer sur tout le monde, bien sûr que vous allez finir par accepter de participer à la course à la méritocratie quitte à y laisser votre santé parce que vous aurez la hantise de basculer dans ce monde là, celui d’un cinquième de vos collègues, celui du chômage, de la précarité et de la misère ! Aujourd’hui, les attaques sont multiples et il est difficile de défendre ses acquis sans se préoccuper du reste de la société car le malheur des uns accroit celui des autres ! Nous pouvons tous et toutes ensemble faire reculer le gouvernement à condition de nous unir, nous tous et toutes qui subissons les méfaits de ce système ultra libéral où tout est marchandise.

9


Criminalisation des militant-e-s : Gaël Quirante, sanction sans fin Secrétaire départemental de SUD Activités Postales 92 et militant du Front Social, Gaël subit un véritable harcèlement disciplinaire : 10 tentatives de licenciement en 14 ans, et presque un an de mises à pied cumulées. La Poste avait en effet tenté de le licencier en 2010 en l’accusant de séquestration : son licenciement avait été refusé successivement par l’Inspection du Travail en 2010, par le Ministre du Travail en 2011, puis par le Tribunal Administratif en 2014. En avril dernier la Cour d’Appel du Tribunal Administratif de Versailles a annulé les 3 précédentes décisions et a ainsi relancé toute la procédure ! L’Inspection du Travail a de nouveau refusé son licenciement mais c’est désormais Mme Penicaud, Ministre du Travail et ex-DRH de Danone qui va décider du sort de Gaël ! Notre mobilisation doit empêcher son licenciement !

Nouvelles de la Sudversion

Éducation Franche-Comté – n° 38- mars 2018

La Poste a décidé de frapper fort contre les militante-s. L’intervention du GIPN contre les grévistes du centre de tri de Bègles-Bordeaux en 2005 avait constitué le coup d’envoi de cette offensive. Depuis, les poursuites disciplinaires et pénales, les licenciements, les sanctions disciplinaires se sont

10

multipliées contre les syndicalistes et plus largement contre toutes celles et ceux qui refusent de courber l’échine : 10 ans de mises à pied cumulées par les militantes et militants SUD et CGT en Ile-deFrance depuis 2012 ont été recensées, 14 ans depuis 2010 ! 4 militants syndicaux du 92 ont été mis en garde à vue en pleine grève en 2014. Olivier Rosay a subi à lui seul 69 mois de suspension de fonction ! Dans le 92 aussi, Yann Le Merrer a été révoqué, puis en attente de poste suite à l’obligation faite à son employeur de le réintégrer. Cette logique répressive touche aujourd’hui l’ensemble du monde du travail : plus de 4000 poursuites disciplinaires ou pénales ont été intentées contre des grévistes ou des manifestants depuis le mouvement de 2016 contre la Loi Travail. Mais cette répression est combattue, que ce soit concernant les peines de prison pour les ex-Goodyear, contre les violences policières dans les quartiers populaires, pour les inculpés du procès du Quai de Valmy, à PSA Poissy, pour Loïc de la Compagnie Jolie Môme par exemple. Si la répression est là, c’est bien qu’il y a des résistances. Nous appelons à regrouper tous les cas de répression pour être en mesure de mettre un coup d’arrêt à l’offensive actuelle. Si nous regroupons nos forces, nous pouvons gagner !

Les procès s’enchaînent contre des militant-es anti Cigéo Les procès des chouettes hiboux de Bure se multiplient ces derniers temps. Et peu importe si les inculpations sont plus absurdes les unes que les autres. Après « le procès de la chute du mur » où 2 personnes étaient inculpées car elles auraient participé à la destruction d’un mur que la justice avait reconnu illégal, le procès d’un copain qui aurait « atteint à l’honneur d’un officier de gendarmerie » en racontant que celui-ci l’étranglait le 18 février 2017 lors de son interpellation. Le 6 mars, un copain fut amené devant le juge pour transport d’armes car il avait dans sa voiture : deux opinels, un câble électrique, et … une pelle à tarte. Ces procès qui se suivent et se ressemblent marquent la stratégie d’intimidation du procureur

de la République. La répression semble être la seule solution pour tenter de faire taire les oppositions et ainsi imposer le projet CIGEO. Aux arguments scientifiques qui présentent la dangerosité du projet, l’Etat ne sait opposer que des attaques judiciaires. La liste des procès de hiboux est encore longue, surtout après les événements récents. Aucun-e militant-e ne doit se retrouver seul-e devant les tribunaux! Montrons leur que ces procès, qu’ils souhaiteraient voir nous isoler, sont plutôt force à nous rassembler !

Grande mobilisation à Bar-le-Duc le 16 juin pour soutenir de nouveaux inculpés.


une stratégie inacceptable ! Répression à l’université de Besançon Suite à l’occupation du Conseil d’Administration de l’Université de FC le 14 février 2017, 17 étudiant-es de Besançon s’étaient retrouvés en garde à vue pendant 24h (et 48 h pour deux autres.) Plaintes maintenues de la part de la Présidence de l’U ou pas (pour séquestration, violences, dégradations...), toujours est-il qu’une petite moitié de ces étudiantes ont reçu une convocation au TGI, le jeudi 8 mars à 9h30, pour «dégradations en réunion». Il ne s’agit pas d’une convocation devant un tribunal, mais d’une «composition pénale» devant le Délégué

Procès des «1000 vaches»

1000 vaches.

Le 22 mars aura lieu le procès des 6 de la conf ’ devant le tribunal d’Amiens, afin de déterminer les sanctions financières dont les militant-e-s devront s’acquitter pour dédommager la ferme-usine des

Quelle mauvaise blague ! Alors qu’un paysan sur quatre gagne moins de 600 euros par mois, on va

du Procureur, M. Lemaire, sorte de plaider-coupable où la personne poursuivie, en échange de reconnaître les faits qui lui sont reprochés, se voit proposer par ce Délégué du Procureur une peine du type «stage de citoyenneté» et une amende. Certains ont accepté ce «deal» mais d’autres ont refusé. Ces derniers risquent donc d’être poursuivis en correctionnelle, ce qui peut entraîner des condamnations lourdes de conséquences pour leur avenir. Une soixantaine de personnes se sont rassemblées jeudi 8 mars pour les soutenir.

demander à des syndicalistes de dédommager une ferme-usine qui se gave sur le dos de tous les paysans ! Une fois de plus, on juge les syndicalistes plutôt que de s’en prendre aux vrais responsables de la crise. Cette répression syndicale est inacceptable: la ferme usine demande des sanctions financières disproportionnées. Elles n’ont qu’un seul but : museler les opposant-e-s, pourtant qualifié-e-s par la justice de «lanceurs d’alerte». Appelez la Confédération Paysanne de FrancheComté (03 81 26 05 97) pour monter à Amiens soutenir les inculpé-e-s le 22 mars. Si vous ne pouvez pas vous déplacer (par exemple pour rester manifester en FC), vous pouvez aussi faire un don en solidarité.

L’Union syndicale Solidaires dénonce ces condamnations en direction de militants qui osent agir pour faire connaître les dangers du nucléaire.

Nouvelles de la Sudversion

Mardi 27 février 2018, 8 activistes et un salarié de Greenpeace France ont comparu devant le tribunal de grande instance de Thionville. En octobre 2017, ces activistes se sont introduits dans la centrale de Cattenom en Moselle et ont déclenché un feu d’artifice au pied de la piscine d’entreposage de combustible usé. Ils voulaient dénoncer le défaut de sécurisation des accès des installations nucléaires et des transports associés sur le territoire français. Pour la première fois des peines de prison ferme ont été prononcées à l’encontre de militants de l’association.

Éducation Franche-Comté – n° 38- mars 2018

Soutien aux militant-es de Greenpeace

11


CARNAVAL CONTRE LE PROJET

DE CENTER PARC PRÈS DE POLIGNY

Le Pic Noir organise un CARNAVAL sous forme de déambulation festive le SAMEDI 17 MARS de 10 heures à 12 h 30, à Poligny dont l’objectif central est de vanter le Center Parcs avec un humour décalé. Le départ de cette déambulation se fera Parking de l’ONF à 9 heures pour se rendre Place des Déportés où aura lieu un « Happy-End ». Nous aurons aussi le plaisir de partager avec vous le verre de l’amitié (chaque participant pourra apporter de quoi partager). Plusieurs associations nous accompagneront dans ce défilé : Alternatiba, CJOCP, le Rousset, ATTAC, Collectif des citoyens résistants... Pour ce qui est de la méthode, nous avons opté pour que cette manifestation soit : • non violente (verbalement, physiquement et matériellement) • joyeuse, bruyante et visible Votre participation peut s’exprimer sous une diversité de formes voyantes et colorées : déguisement, réalisation panneaux humoristiques, bruits (sifflet, casseroles, crécelle ...), utilisation de pompes à bulles de savon..... Nous vous attendons nombreux....... dans la bonne humeur !

100 000 ANS SOUS NOS PIEDS

Projection-débat du documentaire de Ph. Hennequin le JEUDI 15 MARS à 20h30 au Café des pratiques (105 bis rue de Belfort à Besançon)

Bure est un petit village de la Meuse à moins de 150 km à vol d’oiseau de Besançon. L’Etat par l’intermédiaire de l’ANDRA (agence chargée des déchets radioactifs) souhaite y implanter CIGEO, le centre d’enfouissement en couche profonde des déchets radioactifs, principalement issus des centrales nucléaires de production d’électricité du pays. A terme ce serait des centaines de milliers de mètres cube de déchets conditionnés, dont certains hautement radioactifs, enfouis dans une centaine de kilomètres de galeries à 500 m sous terre… Pour les militant(e)s qui le souhaitent, nous mangerons ensemble dès 19h au Café (8,50 € l’assiette bio-végétarienne) avec Irène et Guy venus de Bure. Merci alors de vous inscrire pour le dîner en cliquant sur le lien Framadate : https://framadate.org/8M1epGQo2rOXTF1K

Brève Brève RENCONTRES A L’AUTODIDACTE

A la Librairie L’Autodidacte (5 rue Marulaz à Besançon) venez rencontrer Claire Richard le samedi 17 mars à 18h Claire parlera des Blacks Panthers Latinos.

Et le vendredi 23 Mars à 20h30, Jacques Lesage de la Haye, ex-taulard, psychologue et auteur nous parlera de l’abolition de la prison.

Agenda

Nouvelles de la Sudversion

Éducation Franche-Comté – n° 38- mars 2018

Les retraités manifestent le jeudi 15 mars 2018 Besançon 10h, Place Pasteur Montbéliard, 14h00, Place de la Mairie Pontarlier, 16h, Place d’Arçon Belfort, 14h00, Place Corbis Vesoul, 10h30, Place Edwige Feuillère Lons-le-Saunier, 10h30, Place de la Liberté

12

Grève de la fonction publique Jeudi 22 mars 2018, Parking Arènes à 10h30 , Besançon. Consulter notre blog pour les RDV dans les autres villes de l’Académie

Stage « Militer niveau 3» Jeudi 17 mai 2018, à la Maison des syndicats, Besançon

* Nous vous rappelons que tout-e salarié-e, syndiqué-e ou non, a droit à 12 jours par an de formation syndicale sur son temps de travail.

Pour bien formuler vos vœux de mutation ou tout autre renseignement, écrivez-nous ou appelez-nous (N’hésitez pas à laisser un message !) Pour le second degré, SIAM est ouvert du 14 mars à 12h ou 29 mars à 18h. SUD Éducation Franche-Comté Tél : 03 81 83 07 13 – E-mail : franchecomte@sudeducation.org – blog : http://sudeduc.fcomte.over-blog.com


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.