MicromegasLab Gand

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1 GAND studio micromegaslab#4

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4 SOMMAIRE

5 INTRODUCTIONPHOTOS MicroMégasLabGand Chiffres et données générales CARTE GÉNÉRALE RECHERCHES THÉMATIQUESÉCHELLES HydrographieTopographieGéologieAxesvertsAgriculture Densité de PatrimoineCartographiepopulationgenréeMobilitéUniversitésZoneséconomiquesaccessiblePôlesd’interactionsTypologiesTransitionécologique BÂTIMENTSPROJETSPLANIFICATIONREMARQUABLESURBAINED’ARCHITECTUREINTERVIEWS Marc Dubois Alexander DierendonckCitydev CONCLUSION A5 ET MAQUETTES NOTES ET RÉFÉRENCES 5206 565452 646258 150144138132126118112104989486767266 302246220154 316310304 386322320

6 PHOTOS

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LievenGareBauwenspleinSint-PietersBlekerijstraat01

Anaal de Lieve - Industrial

KapiteinKapiteinGaardeniersburgsiteNieuwland27Blekerijstraat01ZepposparkHuidevetterskaai6Stapelplein80Stapelplein80Molenaastraat18Afrikalaan200Kompasplein18Kompasplein18ZepposparkKorenleiVaekensstraat

51 Korenlei 7d Koopvaardijlaan 168 Gare Sint-Pieters

52 INTRODUCTION

L’atelier porte son attention sur les phénomènes de fabrication, de développement des villes, et sur l’évolution de leurs paysages jusque dans leurs périphéries : il en identifie les contours - plus ou moins nets - historiques, physiques et invisibles et explore leurs interstices. En situant de plus le projet dans un lieu qui le nourrit de ses spécificités géographique, biologique, écologique, historique et anthropique, l’atelier interroge la nature perméable et évolutive de l’architecture au contact du paysage, et y répond au travers de productions spatiales urbaines et péri-urbaines qui contribuent aux transformations de l’environnement, du cadre de vie du quotidien des sociétés contem L’atelierporaines.Micromegaslab envisage la ville comme un corps complexe qu’il faut soigner, entretenir et préserver et dont les maux peuvent être guéris par des actions ponctuelles fines et précises. Afin de com prendre ce corps, sont par exemple entreprises en atelier de vastes études urbaines, des coupes à l’échelle de la ville et des cartogra phies à l’échelle du territoire. Ensuite des points précis sont détectés et transformés en lieux de projet afin d’améliorer l’ensemble. La question de la matérialité se retrouve à la fois liée à la méthode et dans les thématiques. L’idée est d’étendre cette préoccupation – in trinsèque à l’architecture – aux objets de représentation et de fabrica tion du projet. L’extension des thématiques aux questions du paysage, en particulier à celle du sol, permettra de fournir une relation directe avec l’environnement au sens premier du terme, pour le réintégrer dans le processus pédagogique du projet.

MicroMégasLab

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INTRODUCTION

54 Gand La ville de Gand se situe en Flandre-Orientale, entre trois métropoles que sont Anvers, Lille et Bruxelles. Située à la confluence de la Lys et de l’Escaut, Gand possède de nombreuses terres marécageuses propices à l’agriculture, à l’élevage, mais aussi à la culture du lin.

Dès le Ier siècle de nombreux villages commencent à se développer autour du confluent. En 850, les premières industries textiles voient le jour. Un premier port est établi et les premières activités commerciales commencent, faisant ainsi de Gand, l’une des villes les plus importantes d’Europe. De l’an 1000 jusqu’à son déclin économique en 1550, la ville ne cesse de se développer. Au XVIIIe siècle, Gand devient la première ville industrialisée sur le continent. L’essentiel des infrastructures, liées à l’industrie textile, se développe le long de la Lys. Grâce à la production mécanisée, le marché des ventes ne cesse d’augmenter. Le besoin d’une connexion fluide avec la mer du Nord s’accroît. En 1827, sont alors creusés le canal Gand-Terneuzen et le Handelsdok qui sont la première impulsion majeure à la formation de Oude Dokken. L’ensemble des activités portuaires se développe considérablement autour de ces canaux. L’urbanisation actuelle croissante tend à repousser les infrastructures portuaires vers le nouveau port situé au nord de Oude Dokken. L’ancienne zone portuaire devient alors un enjeu majeur pour la ville de Gand qui considère celle-ci comme un lieu à fort potentiel pour le développement urbain. Aujourd’hui, Gand compte presque 260 000 habitants et accueille 67 000 étudiants et 100 000 nonrésidents (travailleurs et visiteurs) au quotidien. C’est pourquoi, depuis plusieurs années, le nombre de déplacements vers et dans la ville augmentent. Pour ces raisons, les décideurs locaux entreprennent des solutions afin de rendre les déplacements en ville plus agréables et plus raisonnables tout en la gardant accessible. En 1997, le premier plan de déplacement urbain est mis en œuvre. Ce plan de mobilité est intégré à une vision globale de l’urbanisme qui concerne aussi bien les espaces verts que les zones à rénover ou à urbaniser. Il revoit les infrastructures ainsi que les zones dédiées aux moyens de transports et met la priorité sur la mobilité douce dans l’intérieur de la ville. Du fait de son succès, il sera revu de 2013 à 2015 pour finalement être officiellement mis en place dans la ville en 2017. Le centre-ville est divisé en 5 zones, interdites aux voitures ainsi qu’en 6 autres secteurs « étanches » accessibles uniquement depuis le

INTRODUCTION

55 boulevard de contournement (le R4). Ce plan de mobilité est intégré à d’autres plans d’aménagement de la ville, comme le PAD du quartier de Oude Dokken, qui prévoit de nouveaux logements, parcs et bâtiments municipaux. Ce plan de mobilité fait aussi partie de la Vision structurelle de Gand d’ici 2030, le “Room for Ghent” initiée depuis 2017. C’est le premier plan local d’aménagement du territoire de la région flamande qui s’inscrit totalement dans le plan stratégique et financier à long terme. Il questionne et prévoit la construction du système physique de l’environnement et de l’économie, des infrastructures orientées vers l’avenir et de la résilience climatique. C’est dans cette projection du futur et dans la revalorisation de Gand que les projets réalisés en atelier s’inscrivent.

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Belgique Capitale : Régime politique : Chant national : Langues officielles : Superficie : Division : Fuseau horaire : Population : Densité de pop. Espérance de vie : Région flamande Capitale : Plus grande ville : Langue officielle : Superficie : Division : Année de création : Point le plus haut : Point le plus bas : Population : Densité de pop. : Gand Revenu annuel moyen : Gentilé : Langue principale : Cours d’eau Bourgmestre: (2021) : Superficie : - Surface agricole : - Bois : - Terrains bâtis : - Divers : Population : Densité de pop. : Fédéral,BruxellesDémocratie représentative, Monarchie La Brabançonne Français, néerlandais et allemand 30 689 km2 3 régions, 11 provinces UTC +2 11 703 359 hab. 374 513NéerlandaisBruxellesBruxelles81,8hab/km2a./Anvers522km2provinceset300 communes 51,601980 m -3 m 6 623 505 hab. 490 14.416€/habhab/km2 (2011) MathiasEscaut,NéerlandaisGantois.eLysDeClercq (2019-Maintenant) 156,18 km2 32,18 % 2,62 2605,45%59,75%%341 hab. (2018) 1 667 hab/km2

Chiffres et données générales

57 INTRODUCTION

58 CARTE GÉNÉRALE

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GÉNÉRALECARTE

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THÉMATIQUESCARTES

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Analyses par thématiques

THÉMATIQUESCARTES

Dans l’objectif d’apporter une lecture macroscopique de la ville de Gand, l’atelier a réalisé différentes études cartographiques thé matiques. Ce travail, couvrant un large spectre de sujets, permet d’apporter une compréhension globale de la ville, de ses systèmes ur bains, de ses dynamiques et des qualités intrinsèques du territoire. Le paysage se décompose alors en cartes, révélant le territoire à travers une lecture primaire naturelle, culturelle, sociale, urbaine et architectu rale au service de diverses analyses cartographiques.

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FORMATION DE LA COLLINE

Le relief sur la zone cartographié de Gand peut être divisé en deux parties : le Nord et l’extrême Ouest sont relativement plats, le niveau du sol fluctue autour de 10 mètres à l’Ouest et 5 mètres à l’Est. Cette base plate est perturbée par des zones hautes où se développe le centre-ville de Gand, comme la colline du Blandijnberg : de 29 mètres de haut, le Blandijnberg était déjà habité à l’époque préhistorique. Elle est la colline la plus importante de Gand, et sa position domi nante sur le paysage environnant en fait un lieu important et straté gique pour les bâtiments les plus importants du paysage gantois.

TRANSFORMATIONS ANTHROPIQUES

SPÉCIFICITÉS DU PAYSAGE GANTOIS

La ville de Gand se situe dans une zone nommé la « Basse Belgique », qui correspond aux régions appelées le plat pays, pour leur basse altitude variant généralement de 5 à 100 mètres. Gand est située sur une plaine maritime, a une altitude moyenne de 5-10 mètres en péri phérie et 20 mètres dans le centre [ figure n°1 ]. Au néolithique, l’Escaut passait directement par le nord-ouest de Gand en direction de la mer, mais lors de la fin de l’avant-dernière période glacière, le niveau de la mer s’est élevé de plus de 25 mètres, inondant totalement la vallée de l’Escaut et ses terres environnantes. Pendant la dernière aire glacière, la mer se retire à nouveau de la Flandre à la fin du Miocène en y laissant d’importantes couches de sédiments. C’est le recul de la mer du Nord il y a de cela 300 millions d’années qui est responsable de l’apparition de cette couche sablonneuse qui a pu favoriser le déve loppement de l’activité humaine : cultures céréalières sur les grandes plaines, vallées humides appropriées pour des élevages.

La topographie et l’hydrographie de Gand ont subi de nombreuses modifications, non seulement par des grands bâtiments, mais éga lement par l’élévation de terrains, le déversement de méandres et le creusement de nouveaux canaux [ figure n°2 ] . En observant des tableaux paysagers du 16e siècle, on peut voir de nombreuses petites collines, souvent occupées par des moulins à vent, seuls témoins de la géomorphologie originale de la ville. Quand elles ne sont pas d’ori gine anthropique, l’ensemble de ces différences de relief résultent de l’action des phénomènes climatiques sur la géologie du territoire.

FORMATIONS TOPOGRAPHIQUES

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L’origine de la colline remonte au retrait de la mer au pliocène, avec un processus de constitution de système fluvial qui a commencé à couper les anciens fonds marins. C’est en regardant les formations sédimentaires que nous comprenons le développement : des forma tions ont été initialement déposées sur une zone beaucoup plus vaste, c’est l’érosion ultérieure qui a emporté une très grande partie de ces formations. Cette érosion correspond vraisemblablement à l’origine des bassins fluviaux de la Lys et de l’Escaut, qui ont des vallées assez plates et larges, et qui rendent le relief de Blandijnberg encore plus apparent [ figure n°3 ]. L’origine de la colline remonte donc dans le fait

THÉMATIQUESCARTES

Topographie de la Belgique [ figure n°1 ] 21

HauteMoyenneBasseLittoralBlandijnbergZandbergBelgiqueBelgiqueBelgique

Au 3e siècle après J.C., on a retrouvé des traces d’une villa gallo-ro maine sur la colline, propriété d’un nommé Blandinus. Au 7e siècle, Saint Amand fonde l’abbaye bénédictine Saint-Pierre au sommet du Blandijnberg [ figure n°4 ] . La zone autour de l’abbaye était connue sous le nom de Sint-Pietersdorp (village de Saint-Pierre). Avec l’expan sion de Gand au XIIIe siècle, l’abbaye est intégrée à la ville close. Au XIXe siècle, le quartier de Blandijnberg était complètement urbanisé et était devenu un quartier ouvrier et en 1848, la Sint-Pietersplein , la plus grande place de la ville, est réaménagée. A la fin du 19e siècle, une partie de la colline a été défrichée pour construire de nouveaux bâtiments pour l’Université de Gand. Dans les années 1930, la bibliothèque universitaire de Gand avec son emblématique Boeken toren, conçu par Henry Van de Velde , a été construite au sommet du RESTEBlandijnberg.DELA

COLLINE DU BLANDIJNBERG

RÉGION La zone plate est quant à elle caractérisée au nord par un micro-relief de crête sableuses et de dépressions orientées Sud-Ouest/Nord-Est avec des dénivelés d’environ 1 mètre. Au sud de l’Escaut, le relief s’élève au-dessus de 10 mètres de niveau. Cette région est caracté risée par une série de collines parallèles entre lesquelles des vallées ont été érodées par les différentes vallées de Molenbeeken. Le point culminant de la région est à Sint-Lievens Houtem, une commune au sud de Gand. Le relief est fortement incisé et endommagé par l’érosion quaternaire. La ligne composée par les communes Melle –Wetteren – Schellebelle – Wichelen – Schoonaarde est un repère dans le paysage, bord escarpé avec des différences de hauteur formant la frontière entre la vallée flamande au nord et l’interfluvium niveau descend en dessous de 10 mètres.

70 qu’elle n’a pas été érodée, et témoigne de la présence de ces forma tions : ce monticule résiduel est constitué de parties plus résistantes, tel que des argiles lourdes. Avec le temps, l’érosion se poursuit donc et les reliefs s’atténuent ; Cependant, les habitants de Gand ont quasiment entièrement construit sur la colline et l’ont recouvert d’as phalte, la rendant imperméable et drainant ainsi soigneusement l’eau. L’érosion future est très peu probable.

71 Abbaye Saint-Pierre, au sommet du Blandijnberg [ figure n°3 ] Silhouette de la colline du Blandijnberg [ figure n°4 ] THÉMATIQUESCARTES

L’étude géologique est une étape importante en architecture pour la compréhension des sols sur lesquels nous vivons, ainsi que des sociétés qui nous précèdent et leur utilisation des terres. En Belgique, on retrouve donc 4 grands types de sols : argile, sable, limon sableux et languissant [ figure n°5 ]. Ceux-ci sont déterminés par trois éléments : la chaux, la matière organique et les minéraux.

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GÉOLOGIE DE LA BELGIQUE

COMPOSITION DES SOLS

Les Romains s’installèrent dans cette vallée pour ses nombreux avantages : les sols limoneux fertiles naturellement drainés et la topographie facilement surmontable offraient des conditions propices au développement de la ville. Le sol fertile et la géologie généreuse sont des atouts majeurs pour les premières civilisations qui viennent s’y installer. Dans la ville de Gand, l’occupation totale et complète des sols du centre-ville a profondément changé leur nature. Principa lement au centre-ville, la ville s’implante sur un sous-sol sableux, un type de sol riche et fertile mais qui reste fragile . Sa porosité laisse passer des polluants, qui peuvent facilement contaminer des sources souterraines d’eau potable. Au Nord de la ville, la prédominance est plutôt à l’argile, et le sud fait la liaison avec un sol limoneux. Les don nées actuelles sur l’origine des sols de Gand sont peu nombreuses, et on qualifie par ailleurs ce territoire «d’anthropique», du fait des nombreuses modifications apportées par la main de l’homme. Des données trouvées, on démarque les types de sols sableux, sableux limoneux et limono-sableux que l’on trouve sur les digues, et les sols argileux dominant les dépôts du bassin [ figure n°6 ] . La Lys et L’Escaut ont par ailleurs largement déterminé la structure de la ville : elle trouve son origine dans le sol de ce paysage fluvial plat de la vallée FORMATIONflamande.

DES DÉPÔTS La carte géologique tertiaire nous aide donc à comprendre la forma tion de ces sols. Les dépôts formés pendant les périodes glacières sont parfois minces, parfois épais, et sont déposés par le manteau au-dessus de formations rocheuses plus anciennes. La carte géolo gique montre ainsi la lithologie des dépôts tertiaires sous le tablier quaternaire. Aux endroits les plus élevés du paysage, dans la partie sud de l’agglomération de Gand, le tablier quaternaire est généra lement plus mince (moins de 5 mètres), tandis que dans les zones basses, à l’inverse, il prend une forme très épaisse (parfois plus de 25 mètres). De ce fait, le relief de la surface supérieure des dépôts pré-quaternaires peut être beaucoup plus prononcé que le relief actuel, qui est le résultat d’une phase de remblayage au cours du Quaternaire, dans laquelle les parties les plus hautes du paysage fortement érodé se sont remplies de dépôts quaternaires, entraînant un aplatissement général du paysage.

75 Carte de la géologie des sols belges [ figure n°5 ] Composition des sols en coupe [ figure n°6 ] Flandre ArdenneFagneCondrozFlandreRégionRégionCampinesablo-limoneuselimoneuseindustriellesablonneuseFamenneLimonSableEauArgileSablonneux THÉMATIQUESCARTES

76 hydrographie Très élevé

RisqueTrèsFaibleModéréÉlevéfaibled’inondation

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78 EN FLANDRE Le réseau fluvial belge prend racine lors de l’époque géologique du Pliocène [ figure n°7 ], il y a à peu près 5 millions d’années, à la fin de l’ère tertiaire. Les continents ressemblaient, à peu de choses près, à ceux que nous connaissons actuellement : ils étaient au début du Pliocène à moins de 250km de leurs positions actuelles et à moins de 70km vers la fin. A l’époque, les températures sont de 1,5°C à 3,5°C plus élevées qu’aujourd’hui, mais cette ère a enclenché le refroidis sement et l’assèchement des continents. C’est également durant cette ère que les glaciers sont apparus, par exemple au Groenland. A l’époque, la mer pliocène recouvrait la Belgique jusqu’aux collines de l’Artois. C’est là que débute l’Histoire de l’hydrographie belge, à la fin de la transgression marine du Pliocène, c’est-à-dire au moment où la mer entame un premier retrait [ figure n°8 ]. Ce dernier est dirigé vers le Nord/Nord-Est du continent et les traces de ce retrait sont toujours visibles actuellement, dans la disposition des fleuves de la moyenne Belgique et du Nord de la France. Ce phénomène est la source de nombreux autres phénomènes. Par exemple, au moment du retrait marin, les sables et les galets se sont cimentés à l’oxyde de fer pour former des grès ferrugineux. Ces grès ont, par exemple, protégé les actuels Monts des Flandres, car c’est à la fin de cette transgression marine que l’érosion a provoqué le creusement des vallées sur le ter ritoire belge. Ceci est donc accompagné de l’abaissement du niveau de base du réseau hydrographique. L’abaissement du niveau a donc permis à la mer du Nord d’accroître son pouvoir d’érosion et de creu ser les vallées belges jusqu’au niveau maximal de creusement. Cette phase est suivie d’un nouveau mouvement de la mer jusqu’en basse et moyenne Belgique où elle a tapissé le sol de sédiments sableux. Ce phénomène, c’est la nouvelle transgression de la mer flandrienne [ figure n°9 ]. Cette transgression a eu lieu, il y a environ 15 000 ans, à la suite de la fonte des glaciers qui a entraîné une remontée plané taire du niveau de la mer d’à peu près 100m. Cette transgression Réseau fluvial actuel [ figure n°11 ]

79 TerreEau Transgression pliocène [ figure n°7 ] Première régression [ figure n°8 ] Transgression flandrienne [ figure n°9 ] Seconde régression [ figure n°10 ] THÉMATIQUESCARTES

De plus, ce fleuve en particulier semble être depuis toujours un cours d’eau stratégique de par sa relation directe avec la mer du Nord, du moins jusqu’à Gand. En effet, l’emprunt de ce dernier est mentionné dès le VIIe siècle, profitant également aux bandits venus piller les abbayes au cours des siècles. Néanmoins, en amont de Gand, en arrivant vers Tournai, la morphologie, le faible courant et la pente de l’Escaut, compliquent toute navigation. Ce sont les limites même de cette navigabilité qui vont provoquer, de manière très précoce, l’aménagement et la canalisation progressive de la voie d’eau en amont de Gand. Tous ces travaux permettront d’augmenter petit à petit le tirant d’eau disponible mais rendront la circulation fluviale intermittente. Cependant, cela n’empêchera pas que, lors des basses eaux, toute navigation soit arrêtée pour une période qui peut durer jusqu’à un mois. La ville de Gand, au confluent stratégique, voit alors sa fonction de port devenir essentielle dès 1199, où l’on y lève un péage. Ici, la rivière, large de 50 m, reçoit les eaux de son plus gros affluent de gauche, la Lys. Ensuite, elle se dirige vers l’est, puis vers le nord-est. L’Escaut, désormais soumis aux marées, change de nature et se transforme en fleuve maritime. Il s’agit d’ailleurs d’une rivière de

80 flandrienne a effacé, en Flandre, tout le réseau fluvial préexistant et est, à ce jour, la dernière grande transgression relevée. La régression sur l’axe Nord/Nord-Ouest [ figure n°10 ] a donc ensuite permis au réseau fluvial actuel de se former petit à petit, en commençant, là où la mer venait de quitter la plaine, au nord de Gand. Dans la Campine, vers Anvers, la mer avait recouvert l’ancien creux que l’érosion avait provoqué. C’est alors dans le chenal d’Anvers que les fleuves et les rivières orientales se sont réunies : la Senne, la Dyle et la Nèthe, par exemple. Avec le réchauffement climatique actuel, tout en sachant que le Pliocène n’affichait qu’environ deux degrés de plus que nous, il semblerait que la température moyenne de la Terre se rapproche petit à petit de celle d’il y a 5 millions d’années. Ses études nous ap prennent alors que l’état actuel des mers et océans pourrait redevenir identique à celui du Pliocène [ figure n°1 ], la Flandre étant à l’époque totalement submergée par les eaux.

L’ESCAUT ET LA LYS Gand ( du Celtique Ganda, « confluent » ) apparaît en l’an 630, à partir de la construction de l’abbaye de Saint-Bavon par Saint-Amand au confluent de la Lys et de l’Escaut. Dès l’an 811, c’est un lieu straté gique qui servira, notamment, à Charlemagne lors de sa campagne contre les Normands. Puis, vers l’an 850, un premier portus commer cial y est installé mais rapidement disparu. C’est réellement autour de ce confluent que vont se construire les premières apparitions de la ville de Gand avec, par exemple, la construction des fortifications vers l’an 900 sur la rive gauche de la Lys, ou encore l’église Saint-Michel, témoins de l’éclosion de Gand au Xe et XIe siècle. S’étalant sur plus de 20 000km2 dont à peu près 15 000 en Belgique, l’Escaut servait au XIe siècle de frontière entre la Flandre (relevant du royaume de France) et le Brabant (relevant du Saint-Empire romain germanique).

81 Gand et ses environs - XVe siècle [ figure n°12 ] Centre historique de Gand - XVIIIe siècle [ figure n°13 ] Eau THÉMATIQUESCARTES

GandINONDATIONSadéjàdû affronter de nombreuses inondations, de manière ré gulière. En effet, les importantes précipitations projettent de multiples zones inondables sur le territoire gantois, principalement en hiver. Cependant, depuis quelques années, on observe une nouvelle ten dance qui se manifeste par l’apparition d’inondations lors d’épisodes estivaux. Ces violents orages se produisent généralement pendant les périodes chaudes de l’été. Outre cette nouvelle tendance, les experts prévoient également des hivers plus humides avec de longues périodes de pluie en raison du réchauffement climatique. D’ici 2100, les modèles climatiques prévoient jusqu’à 38 % de pluies supplémen taires en hiver. Si le sol et les cours d’eau (canaux, rivières, fossés) sont saturés d’eau, une pluie supplémentaire peut faire déborder les cours d’eau et provoquer d’importantes inondations. Lors de ces événements majeurs, le système d’égouts ne peut pas faire face aux grandes quantités d’eau, plusieurs conséquences sont donc obser vables : caves, maisons et rues inondées à cause des égouts ne pou vant évacuer à temps toute l’eau de pluie, pollution des cours d’eau à cause du déversement des égouts dans les cours d’eau, dilution des eaux usées par laquelle l’installation d’épuration d’eau fonctionne mal. Pourtant, comme la répartition des zones à risques le montre, [figure n°7] , ces dernières se manifestent principalement naturellement le long des cours d’eau mais également en périphérie, le centre de Gand étant protégé par le Ringvaart et par une ceinture de vannes sur l’Escaut supérieur, la Lys et le canal Gand-Ostende. De nombreux plans sont alors déployés afin d’adapter au mieux la ville à ces prochains défis climatiques. D’après le site internet de la

82 plaine, ce dont témoigne l’« altitude » du fleuve à Gand (4,7 m). Aus si, malgré l’abondance des précipitations, cette situation engendre un coefficient d’écoulement médiocre, ce qui gêne la navigation, en tout cas en amont de Gand. En aval de cette dernière, comme énoncé précédemment il faut en effet tenir compte des marées, qui viennent modifier de manière sensible les caractéristiques du cours d’eau. Si sa situation hydrographique a d’abord fait de Gand un territoire ma récageux où l’agriculture était impossible, l’importante quantité d’eau a su être utilisée afin de devenir l’économie de base de la région : la canalisation a apporté à la ville une grande force d’énergie. Alors, grâce à son réseau hydrographique, Gand devint la 2e plus grande ville d’Europe, derrière Paris. Avec 60 000 habitants, elle surpasse même Londres. Berceau d’un haut-lieu économique européen, ses fleuves et canaux lui permettent de s’enrichir grâce au commerce de textile ou de lin, notamment, les noms des quais et des rues de la ville témoignent de l’activité économique gantoise, à l’image de « Korenlei », qui signifie « Quai au grain », par exemple. Néanmoins, à partir du XVIe siècle, la ville perd son accès à la mer et connaît alors un déclin économique progressif. Ce n’est qu’au XIXe siècle, après la défaite de Napoléon Bonaparte à Waterloo et le Congrès de Vienne, que Gand redevient un port maritime grâce à l’ouverture du canal Gand-Ter neuzen vers la mer en 1827.

83 Gand et ses environs - Aujourd’hui [ figure n°14 ] Inondations - Zones à risques [ figure n°15 ] THÉMATIQUESCARTES

« Nous adaptons notre ville aux conséquences du changement climatique. Néanmoins, il n’est pas possible d’absorber entière ment chaque future averse sur le domaine public et dans le réseau d’égouts. Lors de fortes averses, il y aura parfois de l’eau dans les rues. S’il n’y a pas de dommages aux bâtiments, à la route ou à cer tains services, nous pouvons simplement attendre que l’eau se retire.»

Un premier objectif générique, applicable à chaque espace d’eau sur le territoire gantois, concerne donc la préservation et la création d’espace pour l’eau et, par conséquent, l’adaptation au climat. Cet objectif vise à protéger la ville de Gand contre les inondations et les nuisances liées à l’eau. Dans le même temps, elle contribue égale ment à atténuer la sécheresse et le stress thermique. Le transport par eau doit également constituer, avec d’autres modes de transport durables, une alternative tournée vers l’avenir. Le plan « Water in the city » esquisse alors une vision politique stratégique sur le traitement de l’eau dans l’environnement urbain de Gand.

« Empêcher la poursuite du pavage du domaine public et remplacer le pavage existant par davantage de verdure. Nous fournissons davan tage d’arbres de rue, de massifs de plantation, d’accotements verts ou de pelouses. »

NOUVEAUX ÉGOUTS

« L’objectif est que le réseau d’égouts puisse collecter suffisamment d’eau de pluie. Les eaux de pluie sont séparées des eaux usées et évacuées vers les cours d’eau. »

MOINS DE BÉTON ET DE REVÊTEMENTS

PERMÉABILITÉ À L’EAU

« Nous veillons également à disposer d’endroits où nous pouvons re cueillir l’eau et lui permettre de s’infiltrer dans le sol. Par exemple, en créant ou en ouvrant des canaux là où il y a de la place. Il s’agit d’une berge abaissée où l’eau peut s’infiltrer dans le sol et ne pas finir dans le système d’égouts. Lorsqu’il y a peu d’espace, on peut construire une rigole de drainage biologique, qui a la même fonction, mais qui est plus petite, avec des bords en béton. »

84 ville de Gand, plusieurs solutions sont envisagées :

ADAPTER LA VILLE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

85 THÉMATIQUESCARTES

86 axes verts Bâtiment d’habitation Parc ou RouteEauCheminUsineBâtimentBâtimentSilosEspaceChampsforêtdélaissérécréatifculturelouentrepôtdefer

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88 Bâtiment d’habitation Parc ou forêt Espace délaissé BâtimentSilos récréatif Bâtiment culturel Usine ou entrepôt Chemin de fer RouteEau

ÉTENDUE SUR LE TERRITOIRE

Les axes assurent une répartition plus optimale des installations de loisirs existantes et à venir, utilisent les cours d’eau pour la navigation de plaisance (comme le Reep et l’Ajuinlei), réalisent une révision du réseau de transports collectifs avec construction de tramways ain si que des ponts pour les piétons et cyclistes. Ensemble, les cours d’eau, avenues, monuments, parc et champs forment une diversité de paysages, offrant aux habitants une expérience visuelle le long des axes. Certains axes climatiques verts sont déjà reconnaissables. Ils sont nommés et numérotés en fonction de leur position [ figure n°16 ]. Celui le long du port, au nord, est l’axe 1. Les sept autres se numé rote suivant le sens des aiguilles d’une montre. L’axe 3 [ figure n°18 ] , Zeeschelde, comprend le développement de la piscine verte de Gent brugse Meersen (240 ha), de l’Arbedpark (3,5 ha), du Keizerpark (2 ha) ainsi que du Baudelo Park, tous reliés par une piste cyclable. L’axe 5, vers Park Wood suit une ancienne ligne de chemin de fer et est utilisé comme itinéraire de promenade pédestre et cycliste. L ’Axe 6 [ figure n°19 ] qui déssert le Parc Blaarmeersen, le Campus du Mercator ou encore l’église Saint-Michel dans le centre ville. Chacun d’entre eux intègre des espaces verts de différentes échelles, allant des espaces verts résidentiels et de quartier aux espaces verts urbains.

HISTORIQUE DE LEUR MISE EN PLACE

Les premières idées d’axes verts à Gand naissent durant les années 80, mais ce n’est qu’en 1993 qu’ils sont inclus dans le ROS de la ville en tant qu’éléments structurants du schéma vert. Au cours des années 90, ils gagnent de l’importance, des projets urbains se développent en cohérence avec le plan des axes, comme le plan de développe ment de l’axe Oostaker en 1999. Aussi, leurs ambitions et objectifs sont précisés dans des documents politiques, notamment dans le Plan communal de développement de la nature (GNOP, 1997). En 2003, le nouveau plan de structure spatiale de Gand présente une définition des axes verts similaire à celle de 1993, à laquelle s’ajoute le fait qu’ils permettent des connexions radiales entre le centre-ville et la périphé rie, tout en étant porteurs de la structure naturelle et récréative de la ville. C’est en 2012 que l’accent est mis sur le « plus vert » au travers du Plan de la structure verte, qui souhaite une accélération de leur développement à court terme. « À mesure que le nombre d’habitants de Gand augmente, ils peuvent contribuer à faire en sorte que la ville reste vivable et accueillante pour les enfants. (...) réduire l’effet d’îlot de chaleur, améliorer l’humidité, retenir l’eau, lutter contre les nuisances et apporter de l’air frais, accroître la biodiversité (...)» ces axes sont considérés comme la réponse aux différents enjeux de la ville face au climat. En 2016, le plan d’adaptation au climat est établi et il leur attribue un rôle important, ils prennent alors le nom et le rôle « d’axes verts climatiques ».

90

SITUATION ACTUELLE

A travers les zones résidentielles, la ville et la campagne, les axes verts climatiques traversent plus de 50 km dans la ville, et peuvent être utili

91 Axe 3 - Zeeschelde [ figure n°18 ] Axe 1 - Oostaker [ figure n°17 ] Axe 6 - Leie [ figure n°19 ] Numérotation des axes [ figure n°16 ] 12 3 4 7 8 THÉMATIQUESCARTES

sés par de nombreux Gantois. La portée de la liaison cyclable par axe correspond à un rayon de 5 km. C’est pourquoi ils sont prévu d’être intégrés autant que possible dans les réseaux existants (itinéraires vers les écoles et les gares, échangeurs aux nœuds de P&R ou de trans ports publics). Un exemple de liaison cyclable continue est le pont cyclable Louisa d’Havébrug sur la rue Stropkaai qui relie les lignes de climat vert 3 et 4, et qui offre un itinéraire pour rejoindre la station de Gand LeurSTRUCTURESaint-Pierre.DEL’ENSEMBLEstructureestabordéecomme

un collier de perles. Les espaces verts et publics forment les perles, et la liaison cyclable et l’eau, le cordon qui les relie et qui permet la diversité des perles, « (...) grandes et petites, publiques et privées, espaces verts et places, rues, terrains de jeux, jardins publics, parcs, zones naturelles et forestières, zones agricoles (...) ». Certains axes sont de fait déjà ancrés dans la structure de la ville et répondent aux caractéristiques décrites dans le structure plan.

92

Campus du Mercator [ Axe 6 - Leie ] THÉMATIQUESCARTES

94 PrairiesChamps agriculture

95

UnPAKTautre exemple est l’arrivée de l’association PAKT à Gand dans la Boemestraat avec la création d’une ferme urbaine sur les toits. C’est une inspiration directe de leurs locaux à Anvers où ils créent un éco système d’entrepreneurs créatifs, où « espace agricole » se conjugue avec sport, loisir, travail. Ils rapprochent le citadin de ce qu’il y a dans son assiette, créent plus d’espaces verts et sensibilisent.

LaBIEN-ETREetc.villeconsidére

96

occupe une place importante au sein de la péri phérie de Gand. Cette dernière se développe sous une forme exten sive (biologique et raisonnée). Une grande partie est laissée comme prairies pour l’élevage de bétail, l’autre utilisée pour la production agricole. Les produits qu’on y trouve sont le maïs, la pomme de terre, les plantes ornementales, les fruits et noix, suivi de la betterave, du lin et du chanvre. De plus, cette agriculture a un rôle à jouer avec son Hinterland et repose sur une relation réciproque avec celui-ci. Par ailleurs, la périphérie est en plein développement urbanistique. C’est pourquoi la protection de ces terres pour une utilisation profes sionnelle est nécessaire, en particulier dans le Kouter et le Leieland, Meersen et dans les vallées de Moervaart et Zuidlede [figure n°20]. En outre, la ville de Gand se veut climatiquement neutre d’ici 2050. Dans cette transition souhaitée, l’accessibilité aux produits locaux est également un facteur important. Les nœuds spatiaux sont intéressants pour créer des échanges entre le producteur et le consommateur. Ils sont dotés de connexion durables entre le centre-ville et la périphé rie par des transports publics, des axes climatiques verts, des cours d’eau,

que l’agriculture urbaine produit une multitude d’effets positifs sur la santé physique et mentale des résidents. Le jardinage (culture à des fins alimentaires) permet de décompresser, de communiquer avec la nature, de tisser des liens et de passer un mo ment agréable dehors, en toute sécurité. Des associations comme « Gent en garde » sensibilisent dans les écoles. Les enfants apprennent à cultiver et sont amenés à se questionner sur la provenance de leur alimentation et les avantages de cette pratique en ville.

L’agricultureTONDELIER urbaine est en plein développement dans le centre [figure n°21]. Cependant, ces espaces agricoles s’insèrent aussi en ville dans des lieux oubliés qui ne leur offrent qu’un statut d’occupa tion temporaire. Aujourd’hui, la ville souhaite leur donner une place plus importante et commence à les intégrer dès la conception du projet. Un premier exemple est le cas du master plan « Tondelier » sur l’ancien site Rabot, un projet de logements prévoit plusieurs potagers dans ses 1,6 hectares de terrains verts.

LaPÉRIPHÉRIEsurfaceagricole

97 Focus sur la production alimentaire [ figure n°20] Espaces d’agriculture urbaine dans le centre ville [ figure n°21 ] THÉMATIQUESCARTES

DÉMOGRAPHIE CONTEMPORAINE

Après 1977, beaucoup d’habitants de Gand ont quitté la ville et son centre au profit de sa périphérie, mais c’est aussi à ce moment-là que le nombre d’habitants de Gand a pratiquement doublé sur les chiffres officiels, à la suite de la fusion de 13 communes avec la ville. C’est à partir de 1999, à la suite de l’arrivé d’immigrants et d’un renouveau du centre-ville que la population s’est remise à augmenter dans cette dernière. Comme on le constate sur la carte, on s’aperçoit effectivement que le centre historique de la ville, contenue dans le ring, n’est pas forcément la partie la plus densément peuplé. Cette migration vers la périphérie est notamment due au vieillissement et donc à la non-adaptabilité des bâtisses historiques en centre-ville, les populations se déplacent alors en périphérie afin de bénéficier d’un logement adéquat et en bon état. Complété par d’autres cartes comme celle des paysages ruraux, cette carte nous indique que tout le Sud-ouest de Gand comporte principalement des champs et des réserves naturelles, ce qui explique donc la très faible densité de population dans ces zones là. Près du port, situé au nord, la densité y est aussi très basse, c’est effectivement à cause de l’intérêt principalement commercial de cette zone qu’il y a peu d’habitations.

ÉCOLES [fig. n°22] Gand est un des principaux centre d’éducation de Flandre et de Belgique avec plus de 300 établissements d’enseignement allant de la maternelle au supérieur. L’enseignement primaire est enseigné dans 82 écoles et l’enseignement secondaire dans 61 établissements. Les établissements secondaires sont majoritairement installés en centre-ville. Ils sont parfois implantés dans des bâtiments historiques. Parmi eux, on distingue le Collège de Saint-Barbe [fig. n°2] fondé en 1814, l’Athénée royal fondé en 1850 et le Sint-Lievenscollege fondé en 1865. Les enseignements maternels et primaires sont souvent groupés dans un même établissement bien que les écoles maternelles soient plus nombreuses, en effet, il est primordial pour ces écoles, de se trouver proche des habitants afin de simplifier l’organisation des familles. On constate donc que si l’enseignement est destiné à de jeunes enfants, il se trouve dans différents quartiers, même dans des périphéries du centre de Gand.

100

École maternelle École maternelle spécialisée École primaire École primaire spécialisée École secondaire École secondaire spécialisée

THÉMATIQUESCARTES

102

QUARTIERS EN CHANGEMENTS [fig. n°25]

A Gand, comme dans la majorité des villes, des projets urbains se construisent dans des zones délabrées, laissées à l’abandon, auparavant industrielles ou situées trop loin des dernières constructions avant l’expansion de la ville. Certains quartiers se gentrifient, des constructions considérées obsolètes sont détruites et remplacées par des neuves permettant une hausse de gamme de l’immobilier situé dans ces quartiers. Ces zones et ces quartiers voient donc leur population changer, mais aussi se densifier. Un des projets en cours se situe près du port, à l’extrême sud, dans le quartier de Daamport. Il est représenté sur la carte ‘densité de population’ comme faisant partie des zones les moins denses de la ville, pourtant dans quelques années, à l’achèvement des nombreux projets qui se situent dans cette zone, le nombre d’habitants augmentera.

Cette carte est donc représentative de la population gantoise de nos jours, d’un recensement datant de 2021, mais comme dans chaque ville, ces nombres sont des flux en perpétuel changement, au fur et à mesure des projets qui voient le jour, de l’expansion de la ville et donc de l’intérêt grandissant pour certaines zones considérées comme auparavant pas assez bien situées ou alors dans des zones aux situations attractives mais trop délabrées. Ces flux entraînent aussi des changements dans les quartiers, de nouveaux habitants entraînant parfois l’installation de nouveaux équipements scolaires, magasins ou services de proximité. Un lieu qui n’est pas attractif aujourd’hui, peut le devenir demain.

Les personnes âgées sont au cœur de la réflexion dans la réalisation de nouveaux logements. Face à une démographie vieillissante, la part des aînés augmente et il est important de veiller à ce qu’elles ne soient pas marginalisées. A Gand on constate que de nombreux habitats pour personnes âgées existent en centre-ville, médicalisés ou non, et qu’il existe relativement peu d’habitats en périphérie par rapport au nombre total d’habitations, la périphérie favorisant l’isolement de ces personnes fragilisées et de plus en plus dépendantes des autres. On s’aperçoit aussi qu’il existe de nombreux appartements avec services d’aide à la vie autonome, c’est-à-dire de services à domicile, ce qui favorise l’autonomie de la personne âgée habitant dans un de ces appartements.

HABITATS PERSONNES ÂGÉES [fig. n°24]

THÉMATIQUESCARTES

GareGandSaint-Pierre GareGand-Dampoort Ruesnomméesselonune femme Espacespublicsnommésselon unefemme 01 02 03 cartographie genrée

01 02 03 01 02 03

D’autresVictoriastraatMariaIsabellakaaiSint-ClarastraatClarissenstraatSint-BarabarastraatDeniseSint-KatelijnstraatSint-MargrietstraatSint-ElisabethpleinGravinSophieMadeleineMaria-TheresiastraatSint-TheresiastraatSchauvliegstraatvanAkenstraatJohannastraatdeWeerdtpadvanBoergondiëstraatthématiquestelles

Rues portant le nom d’une femme :

que la communauté lgbtqia+ ou encore les travailleuses du sexe sont aujourd’hui prises en compte dans l’étude du genre dans la ville. À Gand, le quartier rouge, qui est plutôt une rue, fait partie des lieux et espaces connus et structurant de la ville. La Glass Alley, constituée aujourd’hui de maisons dont les vitrines exposent les travailleuses du sexe, a été une des premières rues couvertes de Belgique et est, aujourd’hui, classée comme lieu patrimonial. Bien que le métier ne soit pas illégal en Belgique et que les guides touristiques invitent à faire un tour dans ce lieu historique, le sujet gêne toujours autant les touristes aussi bien que les habitants. Pourtant, la Glass Alley a forcément un impact sur l’organisation spatiale et la circulation dans le quartier. Malgré tout cela, il est difficile de trouver des informations sur le sujet du genre dans la ville, les études portant surtout sur les capitales ou les grandes villes. Pourtant, quand on y porte attention, on se rend compte que beaucoup d’inégalités de genre peuvent impacter la façon de vivre des habitants mais on peut voir les efforts menés par une partie de la population pour améliorer les conditions de vie dans un souci d’égalité. Quant à

106 LES ESPACES PUBLICS ET LES QUESTIONS DU GENRE ET DE LA SEXUALITÉ De plus en plus d’études architecturales et/ou sociologiques enquêtent sur les relations entre l’espace et le genre. Une des premières formes d’inégalité très visible dans la ville est liée à la toponymie et en l’occurrence à la distribution des noms de rues selon le genre. En effet, la plupart se sont vu décerner des noms d’hommes, dont beaucoup des personnalités publiques. Gand ne fait pas exception puisqu’on ne compte qu’une dizaine de rues dont le nom fait référence à des femmes, le plus souvent des Saintes. En dépit du fait que la majorité des rues de Gand ont des noms de plantes, de villes, de pays, de continents ou de communes, on compte à peu près une rue portant le nom d’une femme pour une dizaine de rues portant le nom d’un homme.

Associationsetservicesdesantéliésauxfemmeset/ouauxminoritésdegenre 01 09 09 01 02 10 10 02 03 11 11 03 04 12 12 04 05 13 05 06 06 07 07 08 08 WelJongNietHetero PlasactieVzw ForumVanVlaamse Vrouwen Planningfamilial Planningfamilial Planningfamilial PadPowerVzw VzwKoza CasaRosaVzw Asexual ÇavariaVzw LUNAAbortuscentrum THÉMATIQUESCARTES Associations et services de santé liés aux femmes et/ou aux minorités de genre [ figure n°26]

Après la Révolution française et l’avènement de l’industrialisation, Le Grand béguinage, qui se trouve dans la commune de SintAmandsberg, remplace l’Ancien béguinage en 1873 et devient un véritable petit village avec de nombreux équipements et logements abritant 600 béguines. Quant au Petit béguinage, réalisé en 1235 et commandé par la Comtesse de Flandres, il est aujourd’hui occupé par des particuliers et compte près de cent logements s’articulant autour d’une place principale sur laquelle se trouve encore la grande église. La dernière béguine de Gand s’éteint en 2008 et pose la question d’un passé, mais aussi, peut-être, d’un présent féministe de la ville.

Au-delà du symbole féministe que sont les béguinages, Gand a fait partie de ces villes dans lesquelles, à la fin du XIXe siècle, on observe l’émergence de mouvements féministes qui changeront les mœurs aussi bien à l’échelle de la ville qu’à l’échelle du pays. Flinken a été le principal groupe féministe actif à Gand, il est composé de 18 femmes issues d’un milieu social modeste et qui, n’ayant pas accès

HISTOIRE DU FÉMINISME À GAND

108 LESBÉGUINAGES AucoursduXIIesiècle,desdizainesdebéguinagesapparaissenten EuropeetplusparticulièrementenFlandresetauxPays-Bas.Suiteaux perteshumainesconsidérablescauséesparlescroisades,lapopulationeuropéennedevientdeplusenplusfémininecomptantungrand nombredefemmesseulesquiseregroupentetcréentdescommunautésindépendantesmi-laïques,mi-religieuses.Cesfemmess’appelaientlesbéguinesetvivaientbiendifféremmentdesreligieusespuisqu’ellesavaientdesactivitéséconomiquespropresetétaient propriétairesterriennesetimmobilières.Nimariées,nimèreselles s’affranchissentd’unehégémoniemasculineetcatholiqueetviventen complèteautonomiedansuneépoqueoùilétaitimpensablequeles femmesaientunequelconqueindépendance.Ces«quartiers»debéguines,souventprotégéspardesmurs,doiventrépondreauxbesoins decesdernièresetàl’idéedecommunauté.L’architectureyprend, donc,uneformeparticulièreavecdeslogementspartagésounon sousformesdepetitesmaisons,deséquipementsreligieux(égliseset chapelles)etdesespacescommunautairesquis’organisentautourde placettespubliques.Lesbéguinages,témoinsd’unpasséetd’une architecturequ’ondiraitaujourd’huiféministe,sontsouventclassésà l’UNESCOcommepatrimoinematérieletpeuventsubsisterdansles villes,protégésdelaspéculationfoncière.Cependant,àGand,seuls deuxdestroisbéguinagesfigurentsurlalistedupatrimoinemondial del’UNESCO,LePetitbéguinageNotre-DameterHoyenetleGrand béguinagedeSainte-Élisabeth.L’AncienbéguinagedeSainte-Élisabethn’estpasclasséetavécuquelqueschangementspuisqueles mursquil’entouraientn’existentplusetonytrouvetroiséglisesdifférentes:uneanglicane,uneorthodoxeetuneprotestante.AprèslaRévolutionfrançaiseetl’avènementdel’industrialisation,LeGrandbéguinage,quisetrouvedanslacommunedeSint-Amandsberg, remplacel’Ancienbéguinageen1873etdevientunvéritablepetitvillageavecdenombreuxéquipementsetlogementsabritant600béguines.QuantauPetitbéguinage,réaliséen1235etcommandépar laComtessedeFlandres,ilestaujourd’huioccupépardesparticuliers etcompteprèsdecentlogementss’articulantautourd’uneplace principalesurlaquellesetrouveencorelagrandeéglise.Ladernière béguinedeGands’éteinten2008etposelaquestiond’unpassé maisaussi,peut-être,d’unprésentféministedelaville.

HISTOIREDUFÉMINISMEÀGAND

Au-delàdusymboleféministequesontlesbéguinages,Gandafait partiedecesvillesdanslesquelles,àlafinduXIXesiècle,onobserve l’émergencedemouvementsféministesquichangerontlesmœurs aussibienàl’échelledelavillequ’àl’échelledupays.Flinkenaétéle principalgroupeféministeactifàGand,ilestcomposéde18femmes issuesd’unmilieusocialmodesteetqui,n’ayantpasaccèsàl’université,étudientàl’écoleprofessionnelledeGandafind’êtreformées pourdevenirsecrétairesetemployéesdebureau.Legroupeapparaît commeuneformederéponseàlapenséedel’époquequiconsidère qu’«Iln'estpasappropriépourlesfillesdes'engagerdanslaculture supérieure».Flinken,«lescourageuses»selonlatraductionde Gand, son histoire liée au féminisme est importante et a certainement marqué la ville. On retrouve d’ailleurs plusieurs associations qui continuent de porter cet héritage.

LES BÉGUINAGES Au cours du XIIe siècle, des dizaines de béguinages apparaissent en Europe et plus particulièrement en Flandres et aux Pays-Bas. Suite aux pertes humaines considérables causées par les croisades, la population européenne devient de plus en plus féminine comptant un grand nombre de femmes seules qui se regroupent et créent des communautés indépendantes mi-laïques, mi-religieuses. Ces femmes s’appelaient les béguines et vivaient bien différemment des religieuses puisqu’elles avaient des activités économiques propres et étaient propriétaires terriennes et immobilières. Ni mariées, ni mères elles s’affranchissent d’une hégémonie masculine et catholique et vivent en complète autonomie dans une époque où il était impensable que les femmes aient une quelconque indépendance. Ces « quartiers » de béguines, souvent protégés par des murs, doivent répondre aux besoins de ces dernières et à l’idée de communauté. L’architecture y prend, donc, une forme particulière avec des logements partagés ou non sous forme de petites maisons, des équipements religieux (églises et chapelles) et des espaces communautaires qui s’organisent autour de placettes publiques. Les béguinages, témoins d’un passé et d’une architecture qu’on dirait aujourd’hui féministe, sont souvent classés à l’UNESCO comme patrimoine matériel et peuvent subsister dans les villes, protégés de la spéculation foncière. Cependant, à Gand, seuls deux des trois béguinages figurent sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, Le Petit béguinage Notre-Dame ter Hoyen et le Grand béguinage de Sainte-Élisabeth. L’Ancien béguinage de Sainte-Élisabeth n’est pas classé et a vécu quelques changements puisque les murs qui l’entouraient n’existent plus et on y trouve trois églises différentes : une anglicane, une orthodoxe et une protestante.

109 EuropeetplusparticulièrementenFlandresetauxPays-Bas.Suiteaux tioneuropéennedevientdeplusenplusfémininecomptantungrand nautésindépendantesmi-laïques,mi-religieuses.Cesfemmess’appelaientlesbéguinesetvivaientbiendifféremmentdesreligieusespuiss’affranchissentd’unehégémoniemasculineetcatholiqueetviventen complèteautonomiedansuneépoqueoùilétaitimpensablequeles femmesaientunequelconqueindépendance.Ces«quartiers»debéguines,souventprotégéspardesmurs,doiventrépondreauxbesoins sousformesdepetitesmaisons,deséquipementsreligieux(égliseset chapelles)etdesespacescommunautairesquis’organisentautourde architecturequ’ondiraitaujourd’huiféministe,sontsouventclassésà villes,protégésdelaspéculationfoncière.Cependant,àGand,seuls deuxdestroisbéguinagesfigurentsurlalistedupatrimoinemondial del’UNESCO,LePetitbéguinageNotre-DameterHoyenetleGrand mursquil’entouraientn’existentplusetonytrouvetroiséglisesdifférentes:uneanglicane,uneorthodoxeetuneprotestante.AprèslaRéremplacel’Ancienbéguinageen1873etdevientunvéritablepetitvilguines.QuantauPetitbéguinage,réaliséen1235etcommandépar laComtessedeFlandres,ilestaujourd’huioccupépardesparticuliers partiedecesvillesdanslesquelles,àlafinduXIXesiècle,onobserve aussibienàl’échelledelavillequ’àl’échelledupays.Flinkenaétéle principalgroupeféministeactifàGand,ilestcomposéde18femmes issuesd’unmilieusocialmodesteetqui,n’ayantpasaccèsàl’universipourdevenirsecrétairesetemployéesdebureau.Legroupeapparaît commeuneformederéponseàlapenséedel’époquequiconsidère qu’«Iln'estpasappropriépourlesfillesdes'engagerdanslaculture

AncienbéguinagedeSainte-ÉlisabethBéguinagedeGand GrandbéguinagedeSainte-ÉlisabethTypologiedesbéguinagesdeGand AncienbéguinagedeSainte-ÉlisabethBéguinagedeGand GrandbéguinagedeSainte-ÉlisabethTypologiedesbéguinagesdeGand Ancien béguinage de Sainte-Élisabeth [ figure n°27 ] Béguinage de Gand [ figure n°28 ] Grand béguinage de Sainte-Élisabeth [ figure n°29 ] Typologies des béguinages de Gand [ figure n°30 ]

110 à l’université, étudient à l’école professionnelle de Gand afin d’être formées pour devenir secrétaires et employées de bureau. Le groupe apparaît comme une forme de réponse à la pensée de l’époque qui considère qu’ « Il n’est pas approprié pour les filles de s’engager dans la culture supérieure ». Flinken, « les courageuses » selon la traduction de l’historienne Denise de Weert, est avant tout un groupe littéraire et artistique dans lequel ces femmes peuvent se cultiver et sortir du milieu vers lequel on les dirige. Elles refusent l’ignorance et souhaitent être perçues autrement que comme des épouses. Selon elles une femme même mariée doit garder son nom et doit pouvoir se suffire à elle-même. Leur émancipation est étroitement liée aux ambitions de travail qu’elles ont. Le groupe commence à avoir une certaine influence à Gand et rencontre un groupe d’étudiants masculins, Reiner Leven, dont l’activité tourne aussi autour de l’art, la politique et l’Histoire. Le cercle Flinken fusionnera ensuite avec le cercle Reiner Leven qui partage ses idées féministes et culturelles. La plupart des membres de ces deux groupes s’épouseront d’ailleurs par la suite. Flinken est créé autour de 1900-1905 et le premier groupe d’étudiantes venant de l’Athénée de filles de Gand entre à l’Université en 1912. L’influence du groupe est donc indéniable dans l’émancipation des jeunes filles de Gand au niveau des études et du travail. Certaines des membres de Flinken auront même une influence à l’échelle du pays, puisqu’elles se retrouveront dans des groupes politiques luttant à l’échelle nationale.

CÉLINE DANGOTTE

L’une d’elle, Céline Dangotte, deviendra une entrepreneure, pédagogue et militante féministe gantoise connue en Belgique. Née en 1883, elle poursuit des études à l’École Professionnelle où elle rencontre Mabel Elwes qui lui présentera le groupe Flinken auquel elle se liera. Bien qu’elle n’ait jamais terminé ses études, Céline devient décoratrice et créée son entreprise L’Art Décoratif C.Dangotte. Son travail s’inspire des mouvements Arts & Craft et Art Déco, qui sont en plein essor à cette époque. Elle fera même construire quelques établissements publics, à Gand et à Bruxelles, dont une Athénée pour filles et deux bibliothèques pour enfants. En effet, à côté de son métier et de ses activités militantes, Céline travaille beaucoup autour de la pédagogie et prône une éducation égalitaire du point de vue du genre, mais aussi du milieu social. En parallèle, elle ne cessera jamais, tout au long de sa vie, de lutter pour les droits de la femme. Elle fait partie des grandes figures du féminisme en Belgique puisqu’elle cofondra l’Union des femmes gantoises et représentera l’Union belge du suffrage des femmes, association très similaire à celles des suffragettes anglaises. Elle cofond également la Fédération belge pour le droit de vote des femmes. Céline s’éteindra en 1975 à Forest.

THÉMATIQUESCARTES MembresdugroupeFlinken(1906ou1907) MembresdesgroupesFlinkenetReinerLeven Membres du groupe Flinken (1906 ou 1907) [ figure n°31 ] Membres des groupes Flinken et Reiner Leven [ figure n°32 ]

112 Principaux parkings et/ou location vélo Parkings voitures + covoiturage Parking autopartage + recharge électrique Voies Principauxnavigablesitinéraires cyclables Arrêts de transports publics importants mobilité

113

ECHELLES DE MOBILITÉ Gand est le chef-lieu de la Flandre-orientale, mais aussi un pôle ré gional conséquent en termes d’activités économique et industriel. De ce fait, c’est un bassin d’emplois important qui accueil des travailleurs provenant d’une grande partie de la région. La ville est soumise à une mobilité pendulaire importante et voit quotidiennement entrer des travailleurs sur des fenêtres de temps relativement court, généra lement en voiture ou en train. Ces « navetteurs » domicile-travail fi nissent de plus en plus leur trajet avec un moyen de mobilité différent (vélo, transport en commun ou à pied). L’agglomération gantoise doit ainsi au sein de son réseau de mobilité conjuguer avec des échelles différentes (à grande, moyenne et courte distance) et faire en sorte de les coordonner pour que les déplacements de personnes au sein de l’agglomération se fassent de manière efficace et fluide, tout en offrant un cadre de vie avec moins de nuisances liées aux transports et à la circulation. La stratégie mise en place par la municipalité peut être expliquée en cinq grands points.

114

Le but est d’enclencher une transition qui au fur et à mesure va tendre vers des moyens de déplacement plus durables et efficients pour la ville. Ainsi comme indiqué dans le structure plan, c’est en 2014-2015 que pour la première fois le ratio entre le nombre de déplacements en voiture et à vélo s’est inversé. Depuis cette date l’écart se creuse progressivement en faveur du vélo. Ce dernier est le « noyau » dur de la politique de mobilité urbaine pour l’avenir. Du reste, l’objectif est un équilibre entre les différents moyens de transports.

L’un des grands principes qui doit être mis en place pour les circu lations est le principe de progressivité. En effet, la ville veut faire en sorte qu’entre sa périphérie et son cœur historique, il y ait une transition vers une mobilité de plus en plus douce et à échelle plus humaine. Globalement, cette zone de transition se trouve entre les deux rings (R4 et R40) de la ville où l’on trouve l’essentiel des «nœuds du réseau» qui permettront des changements fluides entre les moyens de

PRINCIPE DE COMPLÉMENTARITÉ

MOBILITÉ PROGRESSIVE

sera de plus en plus sélective aux voitures. Au-delà de la question environnementale, c’est aussi un enjeu spatial, notamment pour l’espace public de centre-ville : les zones piétonnes et l’espace aujourd’hui utilisé pour le stationnement des voitures pourrait demain devenir des espaces de rencontres, de vie pour les citadins. Ainsi, l’accès ne sera possible qu’aux résidents et devront se stationner dans des parkings de quartier. Les déplace ments au sein de ces quartiers devront se faire de manière douce.

AACCESSIBILITÉdéplacement.SELECTIVEterme,l’accessibilitéducentre-ville

NŒUDS DU RÉSEAU

La plupart des « nœuds du réseau » ou encore « nœuds

Échelles et transition [ figure n°33 ] Zone de transition entre les échelles de mobilités THÉMATIQUESCARTES

116

L’eauL’EAUest un élément prépondérant qui caractérise fortement l’identité de la ville. Aujourd’hui une grande majorité des voies navigables sont utilisées pour le transport de marchandises avec notamment le port et les canaux qui occupent plutôt la partie nord et périphérique de la ville. Dans la partie centrale, on peut voir une autre forme de mobi lité sur l’eau, une mobilité axée sur les loisirs et le tourisme. En effet, c’est un moyen développé par la ville pour promouvoir le tourisme, un angle différent et ludique pour visiter les quartiers historiques du centre ou les paysages périphériques. Le choix se porte principale ment entre des croisières collectives, de la location de bateaux ou de kayaks. L’eau est donc un axe de réflexion non négligeable en termes de déplacement que ce soit dans le cœur historique tout comme en périphérie. De même, un certain nombre d’axes de mobilités ter restre, les routes principales suivent les cours d’eau (canaux, rivières ou bras de rivière) de manière parallèle. Ce phénomène peut amener à se questionner sur l’utilité de l’eau comme moyen pour désengorger ces routes ?

d’infrastructures » font partie de manière plus globale à des « nœuds spatiaux » : ce sont des espaces d’interactions et d’échanges qui présentent de nombreux potentiels souvent sous utilisés, cela peut être à l’échelle d’un quartier ou de la ville. En termes de mobilité ce sont des zones où l’on retrouve différentes typologies d’infrastructures de déplacement comme des parkings de voitures, vélos mais aussi des bornes de recharge, des arrêts de transports ou des gares. Ainsi les transferts et entre moyens de transports doivent être aisés, car ces nœuds participent à l’échelle de la ville à une meilleure effica cité et fluidité de la mobilité. Ce sont des éléments de liaisons, de connections qui peuvent être plus ou moins complexes en fonction de l’importance du nœud.

Le dernier plan de circulation entré en vigueur en 2017 place Gand comme l’une des villes les plus ambitieuses et les plus concernées d’Europe d’un point de vue de la politique de mobilité. En effet, ce plan trace les principes évoqués ci-dessus et détails de multiples autres mesures complémentaires pour faire de Gand une ville plus ef ficiente en termes de réseaux de mobilités. Des villes comme Birmin gham, Louvain ou Groningue se sont inspirés de certains points clé du plan de circulation de Gand pour l’appliquer à leur propre localité.

LE PLAN DE CIRCULATION

Nœud de mobilité secondaire (échelle ville-périphérie). figure n°35

]

THÉMATIQUESCARTES

Les principaux nœuds du réseau [

Nœud de mobilité primaire (échelle ville-région).

Circuit touristique navigable dans le centre historique [ figure n°36 ]

118 Campus universitaires Campus hautes écoles Résidences étudiantes universités

120 Équipements sportifs dédiés aux étudiants Campus hautes écoles

CampusBibliothèquesBâtimentsuniversitairesRésidencesétudiantes

Il existe plusieurs types de campus, certains se fondent dans le tissu urbain du centre-ville [ figure n°38 ] tandis que d’autres, plus en péri phérie, bénéficient d’un espace vaste avec plus d’unités de bâtiments, des équipements sportifs ou encore des résidences universitaires sur place [ figure n°39 ].

122

SITUATION ACTUELLE Gand est une des plus importantes villes étudiantes de Belgique, comptant environ 75 000 étudiants sur un total de 260 000 habitants, soit 30% de la population globale. La ville accueille plusieurs universi tés dont certaines reconnues dans le monde entier pour la qualité de leur enseignement, comme UGent et KU Leuven, ou encore la KASK, l’académie royale des Beaux-Arts de Gand. [ figure n°37 ]. Ces cartes permettent de rendre compte spatialement de la place que prend la vie étudiante à Gand. Les campus ne se concentrent pas dans une zone mais sont répartis dans la ville. Au Sud plus particulièrement, il y a un regroupement d’espaces universitaires spacieux, à proximité de la gare Saint-Pierre et de l’axe R40. De plus petites facultés et écoles se rassemblent dans le centre de la ville, notamment aux abords de la bibliothèque. La zone portuaire est, elle, délaissée de tout aménagement étudiant, du fait de son ancienne activité industrielle. Cependant, cette section de la ville voit son usage évoluer et de nombreux projets de réaménage ments sont en cours de réalisation, rendant envisageable l’implanta tion d’écoles et de logements. Malgré le statut de ville étudiante, la population est diversifiée et il n’y a pas de périodes creuses durant l’année comme cela peut être le cas pour des villes majoritairement étudiantes telles que Louvain (où deux tiers des habitants sont en rela tion avec la KU Leuven, étudiants ou employés).

LaBESOINSvillesouhaite mettre en place une politique spécifique aux étu diants, en envisageant notamment plus de logements décents leur étant destinés. En effet, il existe plusieurs résidences universitaires à Gand, mais leur nombre est loin de répondre aux besoins actuels. Environ la moitié des étudiants vit dans des maisons partagées, ce qui crée une pression sur le marché de la location, notamment pour les familles moins aisées qui ciblent le même type d’habitation. La ville encourage la création de nouvelles habitations réservées aux

TYPES DE CAMPUS

HISTOIRE DE L’UGENT

L’université de Gand fut inaugurée en 1817, proposant au départ quatre facultés : Lettres, Droit, Médecine et Sciences. D’abord enseigné en latin, l’enseignement devient francophone de 1830 à 1930 puis néerlandophone à cette date. C’est la première institution de Belgique à dispenser ses cours en néerlandais, cela est d’ailleurs considéré comme un tournant important dans l’émancipation de la Flandre. L’université n’a cessé de grandir et de s’étendre, elle possède aujourd’hui 19 campus dans la ville pour un total de 11 facultés.

0201 03 04 0605 07 08 09 10 11 12 13 14 1516 17 18 19 20 2221 23 Résidence étudiante Bro UpKot [ figure n°38 ] THEMATIQUESCARTES

124 étudiants afin de pallier ce problème. Il y a plusieurs points importants à prendre en compte pour la conception d’habitations étudiantes : il faut, par exemple, trouver un emplacement stratégique pour les futurs usagers, sans créer de possibles nuisances pour les riverains. Cela est donc un réel défi à Gand, qui voit son nombre d’étudiants en constante augmentation, et qui les considère comme de potentiels résidents à l’avenir. Comment répondre à ce besoin de logements étudiant grandissant à Gand, sans engendrer des espaces désertés hors période scolaire, comme c’est le cas dans certaines villes majo ritairement étudiantes ? Comment peut-on repenser la typologie du logement étudiant et proposer de nouvelles formes de vie domes tiques ?

125 Campus AULA de l’université de Gand, dans le centre-ville [ figure n°39 ] Campus Schoonmeersen de la haute école HOGENT, au Sud-Ouest de la ville [ figure n°40 ] THEMATIQUESCARTES

BâtisindustrieIndutrieGand-St-Pierresecondairetertiaire

126 Gare

zones économiques Zone Tampon

127

Les docks seront peu à peu agrandis pour accueillir des volumes plus larges de marchandises. La mise en service officielle de la nouvelle écluse maritime du canal élargi et des nouveaux docks en décembre 1968 permet l’accès aux navires de 60 000 tonnes, l’ou vrant au fret international au même titre que le port d’Anvers. Cet héritage industriel et portuaire est très présent à Gand, le paysage du nord de la ville est singulièrement marqué par la grande échelle des docks et usines. [ figure n°41 & 42 ].

Gand concentre ses activités secondaires et tertiaires dans des ZAE (zone d’activités économiques), regroupant les usines et manufac tures, les centres de logistique, les petites et moyennes entreprises, etc. Ce sont des sites réservés à l’implantation d’entreprises dans un périmètre donné. Ces zones sont définies, aménagées et gérées par la ville et se démarquent généralement du bâti résidentiel. Ces zones sont souvent caractérisées par des agglomérations de hangars de stockages, d’usines ou de bâtiments commerciaux et de leurs larges parkings. Elles peuvent être très vastes, telles que les zones indus trielles au nord sur les berges du port, ou plus ponctuelles et petites telles que les zones commerciales dans le sud de la ville. Générant par leurs activités des flux importants et des nuisances, il apparait intéres sant de regarder les espaces de transition entre le tissu résidentiel et ces zones : les espaces tampons.

Les ZAE interagissent de différentes manières avec la ville. D’abord

HÉRITAGE INDUSTRIEL

Aujourd’hui,FLUX la province flamande est facilement accessible, tant par voie fluviale que terrestre et ferroviaire. Les autoroutes E17 et E40 se croisent à Gand, à proximité directe de la zone portuaire. La ville compte deux gares de voyageurs ainsi qu’une gare de triage située dans le port maritime, formant un large pôle multimodal de trans port de personnes et de marchandises. Le port en lui-même abrite une grande variété d’activités, mais c’est avant tout un port de vrac (marchandises non emballées). En 2013, 48 millions de tonnes de marchandises y ont été traitées. Et, outre l’acier et la ferraille, les cé réales et les engrais, le port de Gand se spécialise également dans les produits chimiques, la bioénergie et la biomasse, les jus de fruit, les matériaux de construction, la logistique et la distribution.

Depuis le XIIe siècle, l’industrie de la Flandre orientale fut longtemps dominée par le textile, la production de laine créant la première zone industrielle à Gand. Pendant la révolution industrielle de la fin du XVIIIe siècle, Gand devient un centre propice à l’installation de grandes manufactures, facilité notamment par la construction du canal Gand-Terneuzen en 1827 et le développement du réseau ferroviaire. Le port maritime de Gand va ensuite diversifier ses activités sur des secteurs tels que la sidérurgie, l’assemblage automobile ou encore l’agro-alimentaire.

128

ZONE TAMPON

ZONE D’ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES

129 Les quais [ figure n°41 ] Usine de ciment à proximité du canal [ figure n°42] THEMATIQUESCARTES

tendent à être modifiées pour devenir de nou veaux quartiers mixtes. Pour accompagner le développement progres sif de ces nouvelles zones, il est essentiel de rechercher des éléments de liaison qui relient la zone à son environnement et ses connexions. La densification de la ville passe aussi par la densification des usages, cependant cela nécessite un regard particulier pour faire cohabiter des programmes d’apparence contradictoire. L’imbrication n’est pas pos sible partout, notamment pour les activités produisant des nuisances. Comment des logements peuvent côtoyer des hangars industriels et des lieux de productions ? Comment leurs flux se croisent-ils ? Com ment rendre une zone résidentielle productive et autonome ?

LesCOHABITATIONzonestampons

130 indirectement par le biais des flux d’usagers, de matières premières et de marchandises. Ces flux ont un impact quotidien sur le déve loppement urbain de la ville, bien qu’ils aient tendance à se situer en périphérie [ figure n°43 ]. Les ZAE communiquent directement et physiquement avec leur environnement proche par le biais de zones tampons qui séparent les activités économiques des autres fonctions. Une zone tampon peut se caractériser par un cours d’eau, une route, un espace vert, mais également un morceau de quartier faisant plus ou moins rempart entre la zone d’activité économique et le reste du LaIMBRICATIONquartier.villeélabore actuellement un plan de mise en œuvre spatiale. L’objectif est la transformation des zones économiques en nouveaux quartiers mixtes répondant à la question de l’eau, de la mobilité, de l’écologie, mais également à la question de l’économie en soutenant la création d’emplois et le développement d’une d’économie locale. La mise en place de ces nouveaux quartiers prône l’imbrication des fonctions et rejette leur séparation [ figure n°44 ]. On cherche ici un métabolisme urbain dans lequel les différentes fonctions bénéficient de la proximité des unes et des autres. On y retrouve : des bureaux, des logements, des espaces verts, des équipements public (éducation, sport, garde d’enfants, commerces, etc.).

131 Flux [ figure n°43] Transformation de la zone tampon [ figure n°44] THEMATIQUESCARTES FluxZAE fluvial Flux routier Flux féroviaire

132 Patrimoine accessible Patrimoine en chantier Patrimoine non accessible PlanPavéPavéPARCOURSpraticablemédiévaldegestion du patrimoine immobilier SEUILS accessiblepatrimoine

133

CAS D’ÉTUDE : LE CHÂTEAU DES COMTES [ figures n°50,51 ]

Gand commence à se faire connaître pour l’accessibilité de son centre historique, notamment dans sa recherche avec le Design universel, un concept intégrant une personne mobile ou non-mobile au centre de l’aménagement. En effet, l’accessibilité, souvent considérée comme peu esthétique, est un sujet que veulent valoriser les architectes. C’est pourquoi, la ville de Gand prévoit de nouveaux projets alliant l’accessibilité universelle et le patrimoine matériel (culturel, adminis tratif, religieux). Notamment, le futur projet de l’extension du Design Museum (DING), la rénovation du Winter Circus, ou encore le plan d’accessibilité du château des Comtes de Flandre. La map “Patri moine accessible” se parcourt en 2 lectures car 2 critères d’accessibili té ont été dégagé : le premier est l’accès de tous les édifices patrimo niaux du centre, se basant sur les seuils d’entrée; le deuxième est la matérialité du parcours que la personne doit franchir pour aller d‘un point A à point B. Les 2 lectures peuvent être faites séparément ou bien ensemble, celles-ci pourraient faire émerger certains paradoxes de l’accessibilité de l’espace public.

134

CRITÈRES D’ACCESSIBILITÉ [ figure n°45 ]

SEUILS D’ENTRÉE Ils se traduisent sous différentes manières : les escaliers, la rampe d’accès et enfin l’absence du seuil. Les escaliers sont pour la plupart des édifices encore présents. L’escalier est donc le grand problème pour l’accessibilité des pmr. Pour contrer cela, la rampe ou l’absence du seuil semblent être les seules solutions à ce jour. La rampe peut soit être temporaire, soit être fabriquée selon un design spécifique ou soit être totalement intégrée au patrimoine ; on parlera de micro-ar chitecture, d’architecture chirurgicale.

MATÉRIALITÉ DU SOL

À Gand, dans le centre historique, il existe pas mal de pavés médié vaux, même si ceux-ci donnent plus difficilement l’accès aux per sonnes en chaise roulante. Soit, il existe des pavés adaptés au niveau du design, donc praticables. En effet, il est possible de les adapter par la forme, les joints, etc. Cependant, plusieurs paradoxes semblent ressortir [ figures n°45,46,47,48,49 ] : celui de l’église Saint-Jacques et celui du château des Comtes. Pour l’église, celle-ci est accessible, mais l’espace public autour est composé de pavés médiévaux. Quant au château, l’entrée est accessible ainsi que son espace public. La subtili té se cache ici à l’intérieur de l’édifice où le donjon ainsi que sa toiture panoramique sont inaccessibles pour les PMR.

Les plans de la municipalité de Gand visent à rénover et à revaloriser le château des Comtes sur le plan touristique et garantir l’accessibilité universelle. Le monument devrait être accessible pour les personnes en fauteuil roulant : «Wim, Gantois, s’est déplacé en fauteuil toute sa vie. Il n’a jamais pu visiter le Gravensteen situé au centre. C’est la prin cipale raison pour laquelle le Conseil municipal souhaite construire une cage d’ascenseur ainsi qu’un pavillon. La Flandre financerait

135 3 4 Pavé médiéval NonAccessiblePavéPavéaccessiblepraticablemédiévalCas n°3: Eglise Saint jacques [ figure n°48 ] Cas n°1: Eglise Saint Marius [ figure n°46 ] Cas n°2: Bureau de la Poste [ figure n°47 ] Cas n°4: Château des Comtes [ figure n°49 ] Centre historique [ figure n°45 ] 12 Pavé médiéval NonAccessiblePavéPavéaccessiblepraticablemédiéval THEMATIQUESCARTES

136 près de 4,8 millions d’euros dans le projet «Time Castle», 1,5 million d’euros pour le patrimoine et, 3,9 millions pour la ville, soit un total de 10,1 millions ! L’appel à projet a permis de trouver 38 candidats dont 5 ont été sélectionné. Finalement, c’est Dhooge and Meganck avec Murmuur et Sabine Okkerse qui furent les lauréats. Cependant, le groupe d’action citoyenne «SOS Gravensteen» ainsi que les partis politiques (PVDA, N-VA et Vlaams Belang) s’opposent aux plans de Gand, n’appréciant pas la construction d’une annexe, ainsi que de l’ascenseur à côté du château. Wim, l’utilisateur pmr n’est pas très favorable non plus : « En théorie, je ne suis pas contre la mise en accessibilité des bâti ments historiques [...] mais cette discussion est très difficile». Jeremy Hendereick, coordinateur régional de l’Association des personnes handicapées n’est pas de cet avis: « C’est un équilibre difficile, mais cette discussion pourrait être un tournant. Je comprends le mécon tentement des gantois, mais parfois des interventions drastiques sont nécessaires [...] Si vous voulez faire monter une personne en fauteuil roulant à l’étage, vous devez utiliser un ascenseur ». Marc Dubois, architecte de la ville de Gand, offre une perspective différente : « Il faut commencer par avoir un programme qui est compatible avec le lieu. Je pense que ce n’est pas le problème des architectes, c’est ce problème de programme que l’on donne. Deu xièmement, on peut résoudre quelque chose avec des matériaux. Il faut donc se demander : qu’est-ce qui est encore médiéval dans ce bâtiment ? Naturellement, c’est aussi une question d’image parce que l’architecture n’est pas seulement de l’histoire datée, c’est aussi quelque chose qui est prononcé dans la scénographie de la ville. Mais on est devenu plus intelligents et il y a comme une 3ème voie pour arriver à cette forme de sensibilité avec ce qui existe. Ce n’est pas si clair que l’un va à côté de l’autre, c’est une fusion entre les deux très intelligente, mais qui demande un travail assez intéressant. Enfin, je pense que c’est plutôt une recherche sur les briques, les matériaux, même un aspect écologique. Sur ce site-là, je trouve qu’il y a d’autres projets plus élaborés à faire. Il ne s’agit pas de chercher un compro mis, mais de chercher d’où viennent les éléments qui constituent le Lesite.»futur projet du château des Comtes nous montre qu’il n’est pas évident de rendre accessible un site historique. Que cette démarche de l’accessibilité du patrimoine est récente et commence à émerger dans les plans de municipalité. Mais aussi, qu’en tant qu’architecte spécialisé en monuments (ou non), nous devrons réfléchir d’une tout autre manière par rapport au passé.

137 Vue du pavillon [ figure n°51 ] Projet de pavillon et d’ascenseur dans le parc du Geldmunt [ figures n°50 ] DonjonParcPavillonAscenseurduGeldmunt DonjonAscenseur THEMATIQUESCARTES

139

140

Gand est animée par une vie culturelle particulièrement développée et diversifiées tels que des théâtres, des musées, des galeries d’art, des opéras et des espaces événementiels répartis généreusement sur l’ensemble du centre-ville. Certains de ces lieux culturels présentent les architectures contemporaines marquantes, telles que la bibliothèque « Krook » [figure n°54] réalisé par « Coussé & Goris Architecten », ou encore le « Design Museum » réalisé par « TransArchitectuur ». La ville reçoit d’ailleurs chaque année un prix de la culture pour son offre particulièrement généreuse et attrayante.

DePARCSnombreux

Ils permettent également le développement d’activités telles que des marchés, des brocantes ou des évènements. Le « Bisdomkaai » [figure n°53], par exemple, prolonge la zone piétonne des 3 pics (SaintBavon, Saint-Nicolas, le beffroi) jusqu’à la « Reep », et propose un aménagement topographique dégageant des bancs et des assises le long de l’eau, ainsi que de nombreuses terrasses.

petits parcs se répartissent de manière homogène dans le centre-ville de Gand, ainsi que de grands espaces verts dans ses alentours. Les zones de verdures les plus confinées ont davantage une fonction d’agrément et d’ambiance pour les besoins des quartiers du centre, particulièrement dense. D’autres ont de réels enjeux paysagés, comme le parc de la Citadelle [figure n°52] qui abrite l’actuel musée municipale d’art, le « SMAK ». On retrouve aussi des projets tel que le parc « Zeppos » et ses plaines de jeux le long de l’eau, qui vise à revitaliser la zone portuaire, qui connaît un essor progressif.

LaPIÉTONNIERSvilledeGand a opté dès 1996 pour l’instauration d’une vaste zone piétonne dans son centre historique, représentant aujourd’hui 35 hectares. Ces espaces permettent aux habitants et aux visiteurs de se réapproprier la ville, créant de nouvelles relations à l’eau, à la nature, à l’architecture, et aux autres. Ils génèrent de nombreux espaces de rencontre et de détente le long des quais, au sein des places entourées d’édifices patrimoniaux, ou à travers des rues historiques.

ENJEUX SOCIAUX La ville de Gand cherche à développer une vie sociale riche afin de se rendre humainement qualitative tout en répondant aux besoins de ses habitants et visiteurs. Cette ambition fait partie intégrante de la politique gantoise en matière d’urbanisme et se concrétise à travers l’élaboration de plans d’aménagement urbain, tel que l’actuel « structuurplan ». Parmi les lieux de rencontre, ou les outils misent en œuvre pour renforcer les liens sociaux, nous avons fait le choix de représenter dans cette carte uniquement ceux ayant un lien avec nos projets respectifs ; les parcs, les zones piétonnes et les infrastructures culturelles, communautaires et sportives.

INFRASTRUCTURES CULTURELLES

141 Parcs [ figure n°52 ] Pietonniers [ figure n°53 ] THEMATIQUESCARTES

142

INFRASTRUCTURES SPORTIVES

Gand dispose de nombreux espaces sportifs au centre, ainsi que de grandes infrastructures dans ses environs, occupées par des clubs multiples. Certains de ces lieux de rencontres intègrent les projets globaux d’aménagement urbain gantois [figure n°55] , tels que les nombreux centres de remise en forme et de loisirs du « Dok Noord », visant à réhabiliter la zone portuaire. D’autres sont classés patrimoine historique, telle que la piscine « Van Eyck », le long de la Lys.

143 Infrastructures culturelles [ figure n°54 ] Infrastructure sportive [ figure n°55 ] THEMATIQUESCARTES

144 VillasIndustrielsMitoyensImmeublesAppartementsÉquipementsStockagesReligieux typologies

145

146

LesAPPARTEMENTSappartements

villes les plus importantes de Belgique. Se développant depuis des siècles, elle connait son principal essor à partir du 13ème siècle, avec sa spécialisation dans l’industrie textile notamment. Par ailleurs, la ville se développera sur dans les domaines de la culture, l’éducation, l’industrie portuaire etc. Son histoire fait de Gand une ville très riche en terme de typologies. Cette carte met en évidence la disposition des différentes typologies dans la ville, mais aussi ses évolutions, comme par exemple au niveau de la zone portuaire, qui est en pleine transition en terme d’usages et donc de typologies. De manière générale, elle permet de comprendre les différents types d’habitations selon les quartiers, et d’avoir une vision globale sur la composition de la ville, et de la place des différents secteurs dans celle-ci.

GandINTRODUCTIONestl’unedes

sont répartis uniformément à Gand. On en trouve dans le centre de la ville, mais aussi en périphérie, on remarque également un développement particulier autour des artères principales de la ville ainsi que dans le coin des îlots. Cette typologie «appartement» concerne les appartements se trouvant dans des immeubles de taille assez modeste, de moins de 7 étages. [ figure n°58 MAISONS]

RELIGIEUX Dans le centre historique, et à l’intérieur de la petite ceinture, la présence des édifices religieux est très importante, et leur nombre diminue hors de la petite ceinture. [ figure n°57]

MITOYENNES

Gand est essentiellement située au nord, autour de son port industriel. Cette typologie prend une place importante dans la ville. Les industries se localisaient, à l’origine, à partir de Oude-Dokken et remontaient le long du canal de Terneuzen. Aujourd’hui, la zone de Oude-Dokken est en transition pour devenir un quartier mixte, les industries qui s’y trouvent sont pour beaucoup inutilisées et en voie de destruction, les industries en fonction se trouvent plus au nord.[ figure n°56 ÉDIFICES]

La maison mitoyenne est la typologie la plus présente à Gand. On la retrouve au centre comme en périphérie. Ce sont majoritairement des petites maisons traditionnelles en briques de deux à trois étages. Très simples d’apparence, ou plus sophistiquées pour les maisons de maîtres, elles présentent des appareillages divers et variés où les ouvertures et les couleurs de briques permettent de distinguer une façade d’une autre. Enfin, les maisons sont majoritairement composées de toits à deux pans et, à intervalle, on retrouve une maison avec le pignon face à la rue, qui crée un motif de variation dans l’horizon urbain. [ figure n°59 ]

L’industrieINDUSTRIELà

147 Industriel [ figure n°56 ] Appartements [ figure n°58 ] Edifices Religieux [ figure n°57] Maison Mitoyennes [ figure n°59 ] Maisons quatre façades [ figure n°60 ] Immeubles de logements [ figure n°61] THEMATIQUESCARTES

Les maisons à quatre façades sont très peu présentes dans le centre de Gand et se développent essentiellement en périphérie de la ville, à l’extérieur de la petite ceinture. Certaines de ces constructions se trouvent dans des quartiers mixtes aux côtés de maisons mitoyennes et immeubles d’habitations, mais l’on trouve aussi des lotissements composés uniquement de ce type de maisons, notamment le quar tier dit « des millionnaires », dans lequel on trouve des édifices plus travaillés et complexes. [ figure n°60 ]

par un grand nombre d’équipements en tout genre, nécessaires au bon vivre de sa population. On a des équi pements de loisir, d’éducation, de culture, etc, dans le centre et en périphérie. Les équipements du centre se trouvent généralement dans des édifices historiques tandis qu’en périphérie, le batiment est plutôt construit directement pour sa fonction d’équipement. La ville met en place beaucoup de moyens afin de mettre à disposition des équipe ments de qualité pour ses habitants, par exemple la bibliothèque De Krook ou l’agrandissement du musée du Design. [ figure n°62 ]

IMMEUBLES DE LOGEMENTS

LeSTOCKAGEstockage regroupe diverses constructions à plusieurs échelles ayant comme fonction l’entreposage de biens. Dans cette catégorie, on retrouve bien entendu les entrepôts qui accompagnent les typologies industrielles présentes dans la zone portuaire de Gand, ainsi que les granges surtout présentes en périphérie, voire les cabanes de jardins et les garages qui sont principalement présents à l’intérieur des îlots d’habitation. Ces constructions sont remarquables par leur forme fonctionnelle et sobre, et viennent répondre de manière directe à une demande présente.[ figure n°63 ]

MAISONS À QUATRE FAÇADES

Les immeubles de logements de plus de 7 niveaux sont relativement rares dans le centre de Gand. On les retrouve en majorité le long du ring. Certains se trouvent quand même dans le centre et sont donc d’une taille assez petite, tandis qu’en s’éloignant du centre, ils sont plus hauts, plus imposants. Aujourd’hui, il y a aussi une présence remarquable de cette typologie dans le nouveau quartier de Oude Dokken, où la majorité des nouvelles constructions sont des tours d’habitations très hautes. [ figure n°61]

LaÉQUIPEMENTSvilleestmarquée

148

149 Equipements [ figure n°62 ] Stockage [ figure n°63 ] THEMATIQUESCARTES

150 écologiquetransition Zones protégées par le RUP groen Zones 30 Zone basse émission Zone

RéservesPanneauxÉoliennespiétonnephotovoltaïquesnaturelles

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ÉNERGIE ÉOLIENNE

ÉNERGIE SOLAIRE La zone industrielle est également propice à l’installation de panneaux photovoltaïques. Une grande étendue de ces installations se trouvent sur des entreprises bordant la Skaldenstraat et le Hulsdonk. Les vastes surfaces qu’offrent les toitures des industries permettent aux entreprises d’être autosuffisantes en énergie. Ainsi, les panneaux solaires recouvrent une superficie considérable à l’échelle du territoire. Certaines entreprises produisent également de l’électricité à des fins commerciales. La ville a par ailleurs pour projet de couvrir une partie de ses besoins en rachetant la totalité de l’électricité produite par Lemahieu Group, une entreprise située à Rigakaai. De cette manière, Gand co-investit dans diverses entreprises privées en stimulant une production locale d’énergie durable. La ville profite actuellement de seulement 10% d’électricité produite par les panneaux solaires installés sur ses propres bâtiments. L’objectif de la ville de Gand est de continuer à développer ces énergies alternatives au fil des années afin de devenir climatiquement neutre d’ici 2050.

STRATÉGIES TERRITORIALES

La map traite de différentes dispositions durables mises en place par la ville de Gand afin de répondre aux enjeux environnementaux. Cette transition concerne le paysage de la ville aussi bien à l’échelle locale que globale, prenant parfois des dimensions importantes à l’échelle du territoire, notamment en termes de production d’énergie, de biodiversité et de mobilité.

152

Gand optimise l’emplacement de ses éoliennes en regroupant la plupart d’entre elles afin de préserver au maximum la zone rurale et le peu d’espace libre disponible en ville. Gand compte actuellement une trentaine d’éoliennes localisées dans la zone industrielle [ figure n°64] de part et d’autre du port, plus particulièrement sur la rive Est. Leur emplacement est un choix stratégique sur de nombreux aspects : le relief de la ville et les flux d’air plus prononcés dans cette zone moins densément bâtie sont autant de facteurs favorables à la rentabilité des éoliennes. La zone portuaire est principalement occupée par des complexes industriels pouvant directement être alimentés par l’énergie produite. De plus, les éoliennes présentes dans la ville de Gand produisent à elles seules environ 108 GWh/an, permettant ainsi de couvrir les besoins énergétiques de 26% des ménages de la ville.

153 Parc éolien de la zone industrielle Langerbrugge-Eiland [ figure n°64 ] Réserve naturelle de Bourgoyen Ossmeersen [ figure n°65 ] THEMATIQUESCARTES

154

REMARQUABLESBÂTIMENTS

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Afin de penser autrement la programmation dans le projet, nous avons dégagé des thèmes programmatiques sur base des bâtiments remarquables choisis. Ceux-ci sont répartis à travers un organigramme taxonomique, qui fonctionne comme tel: chaque courbe représente un programme dans laquelle y figurent les bâtiments. A l’intersection de plusieurs courbes, se trouvent des bâtiments ayant une combinaison de plusieurs programmes, afin de mettre en exergue les fonctions ou usages multiples des édifices rencontrés.

REMARQUABLESBATIMENTS

156 02.Château des Comtes PATRIMOINE TOURISME BUREAUX LOGEMENTS CULTURE COMMERCEMOBILITEARTSANAT01.Abbaye St 05.Beffroi04.EglisePierreStJacquesdeGand09.Cathédrale St Bavon 10.Waterpoort 10.Eglise St Michel 12.Maison des15.EgliseMaçonsSte18.MaisonAnnedupeuple 07.Maison de l’arrière faucille 08.Hof van Rijhove 13.Hôtel Falligan 14.Hôtel d’Hane-Steenhuyse51.Ray café 24.Kunstcentrum Voorhuit 33.STAM 56.Design Museum22.MIAT53.MuziekcentrumDeBijloke 19.Cirque d’hiver 25.Boekentoren39.Bibliothèque45.BibliothèqueuniversitairedeKrook 46.Kunstenbibliotheek 20.Ancienne Poste32.Loods 20-22 54.Office Wyckaert building company 48.Bureaux Van Hoorebeke 26.Maison van Wassenhove 28.House Van Nekkursput40.LogementsHeesociaux41.HouseGentbrugge42.MaisonWolters52.Toon&InaHouse béguinage03.Petit16.Grand béguinage Ste21.PontElisabethStMichel23.Gare St Pierre 27.Gare Dampoort06.Maison de la 30.Ecoleviandedes Beaux-Arts Saint 37.SéminaireLucas épiscopal 11.Het57.HousetorekenHalewijnkouter

157 EDUCATION ESPACEPRODUCTIONCOMMUNAUTAIRE38.TheSPORTSLOISIRSneighborhood park Porre 44.Capitain zeppos park 17.Académie29.Facultéflamande d’économie 31.Les ballets C de la B and 43.MelopeeLODschool 47.Athénée Wispelberg49.Ecole De Zonnepoort 55.Kunstenhuis Timelab50.Ryhove Gent 34.Grindbakken 36.Halle municipale35.Balenmagazijn UCO REMARQUABLESBATIMENTS

158 28270135 554344 Abbaye Saint-Pierre Grand béguinage Sainte-Élisabeth Gare LogementsBelenmagazijnLoodsHouseGareMaisonSaint-PierrevanWassenhovedeDampoortVanHee20&Loods22UCOTheneighborhoodparkPorresociauxNekkursput Maison OfficeToonRyhoveZepposMeloppeWoltersschoolParkGent&InahouseWyckaertbuilding company Kunstenhuis Timelab House Halewijnkouter Grindbakken34262316323840 41 House Gentbrugge 504248 Bureaux Van Hoorebeke 575452

159 01 28 27 35 444349 55 16 23 26 3234 38 40 41 42 48 50 52 54 57

160 2012100203040506070809111314151819 362221253031464749Château des Comtes Petit AncienneCirqueMaisonAcadémieÉgliseHôtelHôtelMaisonÉgliseCathédraleHofMaisonMaisonBeffroiÉglisebéguinageSaint-JacquesdeGanddelaviandedel’arrièreFaucillevanRijhoveSaint-BavonSaint-MichelHettorekendesMaçonsFalligand’Hane-SteenhuyseSainte-Anneflamande(KANTL)dupeupled’hiverposte Pont MIATSaint-MichelKunstcentrumVoorhuitBoekentorenFacultéd’économieÉcoledesB-A(KASK)LesballetsCdelaBand LOD BibliothèqueSéminaireHalleSTAMmunicipaleépiscopaleuniversitaire de Gand Bibliothèque de DesignMuziekcentrumRayÉcoleAthénéeKunstenbibliotheekKrookWispelbergDeZonnepoortcaféDeBijlokeMuseumGent17 565339292433374551

161 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 18 19 20 21 22 25 30 31 36 46 47 29241733 37 39 45 515653

162

163 1 ABBAYE SAINT-PIERRE Jan Baptist Simoens, VIIe siècle Sint-Pietersplein 9, 9000 Gent

#Patrimoine REMARQUABLESBATIMENTS

L’abbaye Saint-Pierre doit son existence au missionnaire chrétien Amandus. L’abbaye s’appelait à l’origine Blandinium, du nom de son emplacement sur le Blandijnberg. L’importance de l’abbaye Saint-Pierre se devine dans la manière dont Gand organisait la Joyeuse Entrée des nouveaux monarques. En effet, à Gand, l’abbaye Saint-Pierre était toujours la première destination du monarque. Elle se trouve dans le centre de la ville et est bordée d’une grande place piétonne. Jusqu’au XIIIe siècle, l’abbaye Saint-Pierre a joué un rôle clé dans la vie économique de la ville et a été un des bâtiments les plus importants. Cette prospérité est notamment due aux différents privilèges dont bénéficiait l’abbaye ainsi qu’aux impôts perçus sur les terres qui s’étendaient jusqu’à l’actuel port. Certains considèrent en effet l’abbaye comme un petit village : on y trouve des fermes, des jardins et des terres agricoles. Mais suite à un fort incendie en 1584 qui a ravagé les édifices, tout a dû être reconstruit. Les nouveaux bâtiments ainsi reconstruits se veulent également grandioses et suivent un style classique, très apprécié à l’époque. Dans les années 1950-60, de nombreuses restaurations ont été opérées dans les loges, les grandes salles, la morgue et le cloître. Aujourd’hui, le jardin de l’abbaye est particulièrement apprécié. L’abbaye est également le lieu d’accueil d’expositions internationales.

164 2 CHÂTEAU DES COMTES

Comte Philippe d’Alsace, 1180 Sint-Veerleplein 11, 9000 Gent Au Moyen-Âge, le Comte Philippe d’Alsace règnant à l’époque, demanda la construction d’un château comprenant une demeure seigneuriale le long du canal de la Lieve. Puis, du XIIIe au XVIIe siècles, la forteresse fut continuellement occupée et entretenue, tantôt par l’Atelier de la Monnaie, tantôt par le Conseil de Flandre. Ensuite, le Conseil déménagea et le château fut vendu. En 1807, différentes parties de celui-ci furent transformées en ateliers pour usines de filature du coton, ainsi que la maison du Comte transformée en salle des machines. À l’aube de l’année 1870, un incendie se déclara dans l’usine laissant une bonne partie du château médiéval s’embraser. C’est pourquoi, la ville décida de racheter les terrains de la ruine pour ensuite engager le futur architecte, J. De Waele, qui le restaurera. À cette période, nous étions dans une époque où la pensée de Viollet-le-Duc prédominait, ce qui explique ce caractère très médiéval de la restauration que l’on peut apercevoir actuellement. Aujourd’hui, dans un esprit progressiste, la ville voudrait mettre en place un plan d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. C’est une première au XXIe siècle de rendre accessible un monument historique vieux de 1000 ans, mais c’est un projet très controversé dans la proposition de son design.

#Patrimoine, #Tourisme

#Logement,#Patrimoine,#Tourisme

3 REMARQUABLESBATIMENTS

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PETITBÉGUINAGENOTREDAMETERHOYEN

CommandelacomtessedeFlandres,1235 LangeViolettestraat235,9000Gent

Situédanslesud-estdelavieilleville,adosséauxrempartsdela quatrièmeenceinte,lebéguinageNotre-DameTerHoyenouNotreDamedesFoinsestfondéen1235parlaComtessedeFlandres, JeannedeConstantinople.FemmepolitiqueduMoyen-Âge,ellea beaucoupparticipéaudéveloppementéconomiquedesvilles flamandes.Elleseconsacrenotammentauxordresmendiants,aux béguines,auxvictorinesetauxcommunautéshospitalières.Lepetit béguinagedeGandfaitpartiedesnombreusesfondationsféminines commandéesparlaComtessedeFlandres.Lesmursdeclôtureblancs etlesbriquesrougesvifsdesbâtimentsenfontunlieutrèslumineux. Tousleséquipementss’organisentautourde«laprairie»surlaquelle setrouveunegrandeéglisedestylebaroque.Lesbâtimentsdu béguinagenedatentpastousdelamêmeépoquepuisqu’ilasubi plusieurschangementsaucoursdutemps.Suiteauxmesuresde sécularisationsouslaRépubliquefrançaiselebéguinagedoitfaire faceauxprojetsurbanistiquesdelamunicipalitégantoisemaisila toujoursétéprotégépardesassociations.Aujourd’huionytrouvedes logementsetdansl’ancienneinfirmeriedesexpositionsetateliers d’artistes.

166 4 ÉGLISE SAINT-JACQUES Architecte inconnu, XII-XIIIe siècle Bij Sint-Jacobs, 9000 Gent

L’Église fut populairement surnommée «Sint-Jacobs-in-de-meerschen» (Saint-Jacques du Marais), en référence à la région marécageuse où la première église paroissiale fut érigée en 1093. Elle jouit d’un riche passé où l’intérêt pour les pèlerinages à Saint-Jacques-de Compostelle est de plus en plus croissant. Cette époque voit également la population urbaine de Gand augmenter et cela en raison de la proximité des ports. Les plus anciennes traces matérielles de l’édifice datent du XIIe siècle. L’Église Saint-Jacques est un témoin unique de près de 900 ans d’architecture religieuse à Gand. En 1120, l’église est ravagée par les pillages et le feu, elle sera reconstruite en pierre. Aujourd’hui, Il ne reste de cette église d’origine, que les tours et le segment inférieur de la tourlanterne. L’Église Saint-Jacques sera durement frappée par les guerres de religion du XVIe siècle. Par la suite, l’église sera progressivement restaurée en style baroque. Et finalement, durant la seconde moitié du XIXe siècle, les ajouts baroques sont à nouveau supprimés et remplacés par des éléments néoromans et néogothiques. L’Église Saint-Jacques est un témoin unique de près de 900 ans d’architecture religieuse à Gand. L’intérieur se distingue lui aussi par une grande diversité. Aujourd’hui c’est un lieu de rencontre où s’organisent des évènements socio-culturels.

#Patrimoine

Jan van haelst, 1314 Sint-Baafsplein, 9000 Gent Le beffroi de Gand est l’une des « trois tours » (Drie Torens) emblématiques du centre historique avec la cathédrale sainte-Bavon et l’église Saint-Nicolas. Le Beffroi mesure 95 mètres et il fait partie de la liste des monuments classés au patrimoine de l’UNESCO. Sa construction remonte au début du XIVe siècle, en 1314. L’architecte de l’époque, Jan van Haelst, voit la construction de son projet s’arrêter brusquement après 4 étages. Une structure en bois provisoire subsiste et fut couronné par la statue du légendaire dragon gantois, réalisée en 1377. En 1851, la construction de la tour reprend avec la pose d’une flèche néogothique en fonte, selon les dessins de Louis Roelandt. Et enfin en 1911, la flèche fut remplacée par l’architecte Vaerwijck et la superstructure actuelle s’inspirant de la forme gothique originale. Le beffroi renferme un ensemble de plus de 45 cloches mais une ressort du lot, la célèbre « Klokke Roeland », sujet de nombreuses chansons populaires gantoises. Le beffroi symbolise la prospérité et l’indépendance de la ville. Depuis 1377, Le dragon dominant l’édifice veille sur la ville et, auparavant les privilèges de la ville qui y étaient conservés entre ses murs.

167 5 BEFFROI DE GAND

#Patrimoine REMARQUABLESBATIMENTS

168 6 MAISON DE LA VIANDE

#Patrimoine, #Commerce, #Artisanat

Le Groot Vleeshuis à Gand est un ancien marché couvert. La vente de viande était centralisée au Moyen Âge dans des halles pour en contrôler la vente. C’était une maison en bois qui était beaucoup plus petite et n’atteignait pas le Vleeshuisbrug. Vers 1400, cette maison de la viande, en bois, était très délabrée. À partir de 1407, les bouchers firent construire un nouveau bâtiment assez grand pour louer leur propre banque de viande à chaque membre du grand artisanat. Le Groot Vleeshuis est devenu vacant à la fin du XIXe siècle en raison de la construction d’une nouvelle maison de viande à côté du Vismijn sur Sint-Veerleplein. De plus, à partir de la fin du XIXe siècle, la viande pouvait également être vendue à la maison. En vue de l’exposition universelle de 1913, il a été décidé de restaurer la Groot Vleeshuis et les maisons de tripes. La Groot Vleeshuis a reçu plusieurs nouvelles destinations, y compris un marché pour les fruits et légumes, la poste et le telegraafkantoor, un parking et un commerce partiel de poisson. Le bâtiment unique de la salle a été protégé en tant que monument en 1943 et soumis à une restauration générale à la fin des années 90. Depuis 2002, le bâtiment est utilisé comme centre de promotion des produits régionaux de Flandre orientale (extension construite par les architectes, à gauche dans la perspective).

Coussée Goris Huyghe Architectes, XIVe siècle - 2002 Pensmarkt, 9000 Gent

REMARQUABLESBATIMENTS

169 7 MAISON DE L’ARRIÈRE FAUCILLE

Inconnu, XIVe siècle Biezekapelstraat, 9000 Gent

La Maison de l’Arrière-Faucille est un édifice classé de style gothique, se situant dans le centre historique, proche des églises Saint Nicolas et Saint Bavon. Cette maison doit son nom au fait qu’elle se trouve à l’arrière des maisons patriciennes de la Grande Faucille (De Grote Sikkel) et de la Petite Faucille (De Kleine Sikkel), nommées ainsi d’après leurs propriétaires de l’époque, la famille Van der Sickelen. L’édifice comprend plusieurs bâtiments construits à des époques différentes et dans des matériaux différents: la partie la plus ancienne est constituée d’une tour ronde en brique rouge, datant de la première moitié du XIVe siècle, flanquée d’un bâtiment crénelé. Ensuite, au XVe siècle, une tour ronde en grès blanc est construite au milieu de la cour, et une chapelle de style gothique lui est adjointe à la fin du XVe siècle. Enfin, au XVIe siècle, une aile dotée d’arcades est construite à l’est et un belvédère octogonal est ajouté au sommet de la tour. Aujourd’hui, cet édifice abrite un conservatoire de musique. #Tourisme

#Patrimoine,

Les plus anciennes traces de construction sur ce site datent du Xe siècle. Les vestiges d’un édifice qui fut plus vaste sont encore visibles en sous-sol. Une plus grande demeure de style roman, dont la structure est presque intacte aujourd’hui, a été édifiée lors d’une surélévation du niveau de la rue, au XIIIe siècle. Le pignon arrière à redents est la partie la mieux conservée de cette époque. La façade a été remplacée au 16e siècle. Ensuite, le bâtiment en brique avec les colonnes en calcaire à droite du bâtiment principal a également été construit. Une arrièremaison en brique se situe dans la cour et la majorité du jardin médiéval est encore préservé. L’édifice a appartenu au chef du régime calviniste, François (Frans) vander Kethulle van Ryhove. Il fut l’un des personnages clés de la République calviniste gantoise (1578-1584). Il utilisa l’édifice comme bâtiment pour des réunions et la prison. Il enferma ensuite les évêques catholiques et les dignitaires dans les cachots. Après la « libération » espagnole de Gand, elle était donc considérée comme une « maison maudite ». Le bâtiment fut ensuite la possession de différentes familles pour devenir après la première guerre mondiale un immeuble locatif, ce qui a entraîné négligence et délabrement. Il sera finalement inventorié comme monument protégé en 1949 et racheté par la ville de Gand en 1976.

#Patrimoine, #Tourisme

170 8 HOF VAN RIJNHOVE Architecte inconnu, Xe siècle Onderstraat 22,9000 Gent

Architecte

9 CATHÉDRALE

171 SAINT-BAVON inconnu, XVe Sint-Baafsplein, 9000 Gent

La Cathédrale Saint-Bavon est la plus ancienne église paroissiale du centre historique de Gand. Aujourd’hui exploitée comme une attraction touristique, elle est le symbole de la prospérité et de la puissance de la ville au Moyen-Age. A l’origine, l’église Saint-Jean avait été édifiée sur le site d’une église du 10ème siècle et d’une église romane du XIIe siècle. Elle fut finalement transformée, dans le courant des XVe et XVIe siècles, en cette imposante Cathédrale gothique dédiée au Saint-Bavon. Seule la partie centrale de la crypte, témoigne encore des vestiges de l’église romane. Située sur la «Sint-Baafsplein», qui porte son nom, elle forme un ensemble architectural, caractéristique de la ville, avec l’église Saint-Nicolas et le Beffroi. Cette zone piétonne au cœur du centre historique de Gand et au bord de la Lys, est un espace particulièrement animé, ou s’y rencontrent et s’installent de nombreux gantois et touristes. Le plan architectural de la Cathédrale présente trois nefs d’inspiration brabançonne, formées d’un chœur, du transept et des chapelles rayonnantes et latérales. L’accès au chœur se fait par un escalier d’une dizaine de marches construit en pierre bleue de Tournai. La voûte centrale date de 1628, mais son existence avait été prévue dès l’origine. Quant à la tour de la façade principale, de style gothique brabançon, elle est haute de 89 mètres, et date des années 1462-1534.

#Patrimoine REMARQUABLESBATIMENTS

172 10 ÉGLISE SAINT-MICHEL Architecte inconnu, 1440-1825 Sint-Michielsplein 4,9000 Gent

L’édifice actuel est placé sur un site qui était autrefois celui d’une chapelle détruite par un incendie et ensuite celui d’une église plus vaste. La construction de l’édifice s’est déroulée en deux phases et a probablement commencée en 1440. La première phase se déroule au XVe et XVIe siècle. C’est la construction de la partie occidentale de l’édifice c’est à dire, le clocher, la nef, et le transept. La guerre des religions à ensuite provoqué une interruption des travaux. Le chevet de l’église fut démoli en 1579. Après cette période difficile, le chœur et les absidioles fut construites, mais, faute de moyens financiers, l’achèvement du clocher ne se fera pas, et la haute flèche en style gothique brabançon, dessinée à l’image de la grande tour de la cathédrale d’Anvers par l’architecte Lieven Cruyl, ne fut jamais réalisée. Aujourd’hui, l’église possède encore un riche mobilier, comptant notamment un autel et une chaire de vérité néogothiques, des confessionnaux baroques, rococos et néoclassiques, diverses statues du XVIIIe siècle et de nombreuses peintures baroques, dont un Christ agonisant sur la croix d’Antoine Van Dyck et des toiles de De Crayer ainsi que de Philippe de Champaigne. Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, la guilde des taverniers y avait ses quartiers.

#Patrimoine

173 11 HET TOREKEN Architecte inconnu, 1451-1483 Vrijdagmarkt 33,9000 Gent

#Patrimoine, #Education, #Culture REMARQUABLESBATIMENTS

Situé à l’angle de la Kammerstraat et du Vrijdagmarkt, les ouvriers gris venaient s’échanger leurs marchandises dans une construction en bois au début du 13ème siècle. En 1422, les écorcheurs achetèrent la maison et elle reçut leur nom. En 1451, le bois est remplacé par de la pierre. L’image que la maison a aujourd’hui évoque bien l’aspect qu’elle avait au moyen âge. Elle a été construite dans le style gothique avec un pignon à redans. Avec sa tourelle d’escalier comme point de repère, elle est le bâtiment le plus ancien de la rue et de la place. La flèche ronde fut ajoutée par la suite pour le prestige. Une partie plus mince, qui est couronnée par un belvédère octogonal est placée sur une plateforme à mi-hauteur. En 1540, après la fin des corporations, la Toreken devient la propriété de particuliers pour, plus tard, devenir, en 1883, propriété de la ville de Gand. La ville l’a ensuite louée à des particuliers qui en ont fait une taverne, une usine de matelas ou encore une banque durant le XXe siècle. Le bâtiment fut même laissé vide pendant l’entre-deux guerres. Le 13 octobre 1943, le bâtiment a été légalement protégé en tant que monument. Le bâtiment abrite aujourd’hui le Poëziecentrum, le centre de connaissances et d’expertise par excellence de la poésie en Flandre et aux Pays-Bas mais aussi un centre de documentation, une boutique de la poésie et une maison d’édition.

#Patrimoine

174 12 MAISON DES MAÇONS Amand Janssens, 1912 Sint-Niklaasstraat 2, 9000 Gent

En face de l’église Saint Nicolas se trouve la maison des maçons. La façade datant du XVIe Siècle, est l’oeuvre de Christoffel Vanden Berghe dans un style gothique tardif et renaissance. La guilde des maçons s’était établie dans le bâtiment depuis 1432 d’après certains écrits. Néanmoins, la façade sera jugée « laide » et en 1852 elle sera recouverte de plâtre pour plaire d’avantage aux goûts de l’époque. Au fil du temps, sous sa couche de plâtre, la façade ne pouvant être perçue sera complètement oubliée de tous. En 1912, pour l’occasion de l’exposition universelle qui se situera dans la ville de Gand en 1913. L’architecte Armand Robert Janssens rénove la maison Den Enghel, un bâtiment datant de 1373 qui se situe au n° 8 du quai aux Herbes. Il va la doter d’une nouvelle façade qui sera une copie de l’ancienne maison des maçons alors pensée disparue. Cependant, lors de travaux de rénovation en 1975, soit 123 ans plus tard, la façade originale est retrouvée à la surprise générale. Elle est donc remise en évidence et même couronnée de statues de bronze sculptées par le gantois Walter De Buck qui représente des personnages dansants au gré du vent. Le nouveau bâtiment situé à l’arrière a été construit selon les plans de Dirk Bontinck en 1990-1991.

175

13 HÔTELFALLIGAN

Commanded’HectorFalligan,1754 Kouter172,9000Gent En1754HectoretAgnèsFalliganacquièrentunedemeure,dite patricienne,etreconstruisententièrementcelle-cienneconservant quelescavesvoûtéesdatantduXV°siècle.Cetteopérationprend placeàuneépoqueoùlavillen’apasbeaucoupévoluéetlebâticivil etreligieux,majoritaireàGand,datedusiècleprécédentetdevient obsolète.Pourremédieràcela,enprofitantdunouveaudynamisme quiestentraindetransformerlaville,ilestoffertdesprimesàchaque habitantquiproposelaconstructiond’unenouvellebâtisseen contribuantà«l’embellissement»deGand.Plusieurshôtels particuliersapparaissentalors,notammentauniveaudeKouteroùse trouvel’HôtelFalligan.Toutescesnouvellesdemeuresrépondentaux goûtsparisiensdel’époque,trèsluxueuxavecuntravailartisanal rigoureuxdechaquedétail.LebourgmestreVanCrombrugghedira del’HôtelFalliganqu’ilaétéconstruit«aveclaplusgrandsoliditéet unluxed’architectureextérieurequineserencontredansaucune autremaisondeGand»tandisquel’historienned’artMarieFrederiqLilarleprésentecommeétantlaperledurococogantois.Aujourd’hui occupéparlaSociétéRoyaleLittéraire,ilesttoutdemêmepossible devisiterl’hôteletdevoirsessalonsenenfilade,sesgrandes fenêtres,sesmiroirs,seslustresdecristal,sonmobilierluxueux,ses fresquesetsestoilespeintes,tousbienconservés.

#Patrimoine,#Tourisme HÔTEL FALLIGAN Commande d’Hector Falligan, 1754 Kouter 172, 9000 Gent #Patrimoine, #Tourisme En 1754, Hector et Agnès Falligan acquièrent une demeure, dite patricienne, et reconstruisent entièrement celle-ci en ne conservant que les caves voûtées datant du XVe siècle. Cette opération prend place à une époque où la ville n’a pas beaucoup évoluée et le bâti civil et religieux, majoritaire à Gand, date du siècle précédent et devient obsolète. Pour remédier à cela, en profitant du nouveau dynamisme qui est en train de transformer la ville, il est offert des primes à chaque habitant qui propose la construction d’une nouvelle bâtisse en contribuant à « l’embellissement » de Gand. Plusieurs hôtels particuliers apparaissent alors, notamment au niveau de Kouter où se trouve l’Hôtel Falligan. Toutes ces nouvelles demeures répondent aux goûts parisiens de l’époque, très luxueux avec un travail artisanal rigoureux de chaque détail. Le bourgmestre Van Crombrugghe dira de l’Hôtel Falligan qu’il a été construit « avec la plus grand solidité et un luxe d’architecture extérieure qui ne se rencontre dans aucune autre maison de Gand » tandis que l’historienne d’art Marie Frederiq-Lilar le présente comme étant la perle du rococo gantois. Aujourd’hui occupé par la Société Royale Littéraire, il est tout de même possible de visiter l’hôtel et de voir ses salons en enfilade, ses grandes fenêtres, ses miroirs, ses lustres de cristal, son mobilier luxueux, ses fresques et ses toiles peintes, tous bien conservés.

REMARQUABLESBATIMENTS

#Patrimoine, #Tourisme

176 14 HÔTEL D’HANE-STEENHUYSE Jan Baptist Simoens, 1768-1773 Veldstraat 55, 9000 Gent

L’hôtel a été construit entre 1768 et 1773. Il se trouve à l’emplacement de plusieurs maisons médiévales dont on retrouve des traces dans les grottes. Il est composé d’une façade dessinée par Davis’t Kindt. La façade est enrichie d’éléments décoratifs classiques et baroques. Quelques années après la construction de cet édifice, le baron du textile, J. Clemmen, fait construire une aile à l’arrière de l’édifice afin d’y implanter une imprimerie de coton. Au début du XIXe siècle, le bâtiment est utilisé par de riches familles lors de nombreuses et grandes réceptions ainsi que par des membres de la royauté française pour divers évènements. Le roi français Louis XVIII, chassé par Napoléon, trouvera également refuge dans la demeure. Ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale que les héritiers quittent la propriété. Au cours du XXe siècle, le bâtiment va accueillir un musée mais celui-ci ne rencontrera pas un grand succès. La ville de Gand prend possession de l’édifice dans les années 1980. Suite à de nombreux travaux qui dureront près de 10 ans, le bâtiment ré-ouvre au public. Il est aujourd’hui le lieu d’accueil de nombreux évènements qui se déroulent au rez-de-chaussée et comporte aussi une partie hôtellerie.

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Sint-Annaplein

Gent

En 1853, la construction de l’église Sainte Anne commence. Il s’agit d’un bâtiment où dominent les éléments néo-romans pour les formes et néo-gothique pour les ornements. Le mélange de styles est également présent à l’intérieur. Dans le style Rundbogen, avec des éléments romans, byzantins et gothiques, l’église est l’édifice le plus important de Gand. L’église compte quelques innovations dans le domaine de l’architecture religieuse. En effet, les arceaux des voûtes principales et les arêtes des fenêtres trilobées sont en fonte, et la toiture est sous-tendue par une charpente en acier de type Polonceau. L’intérieur comme les environs de l’église ont été protégés en tant que monument. Il a été décidé d’interpréter un nouveau projet urbain en 2018 de manière polyvalente. Il est prévu d’aménager, à l’intérieur de l’église, un marché couvert, un restaurant et un bar à vin. Pour les espaces extérieurs, il est prévu d’installer un jardin de quartier public, un jardin naturel et un potager. La partie avant de l’église sera ouverte à tous. L’église Sainte Anne se situe sur le rond-point de Sint-Annaplein. Il s’agit d’une belle et petite place intacte qui offre une vue, depuis la Keizer Karelstraat, sur l’église Saint Anne. Au centre se trouve une statue du Sacré-Cœur. Il y a aussi un buste d’Albert Mechelynck, un ancien politicien libéral.

Louis Joseph, Adrien Roeland, 1853-1862 1,9000

#Patrimoine REMARQUABLESBATIMENTS

15 ÉGLISE SAINT-ANNE

179 17 ACADÉMIE FLAMANDE (KANTL) Inconnu, 1886 Koningstraat 18, 9000 Gent

#Education REMARQUABLESBATIMENTS

Jouant un rôle important dans l’émancipation flamande, cette dernière a fortement guidé le mouvement flamand sur le plan culturel et intellectuel. Cependant, d’un point de vue politique, l’Académie est toujours restée neutre.

Abbrégée en KANTL, la ‘Koninklijke Academie voor Nederlandse Taal- en Letterkunde’ (‘Académie royale de langue et littérature néerlandaises’) est une institution belge située à Gand. Fondée en 1886, elle fut créée afin de stimuler la vie culturelle et littéraire en Flandre. C’est après le décret de 1974, décidant que le néerlandais était la langue officielle parlée en flandre que fut ajouté ‘néerlandaises’ au nom de l’école. L’académie était la première institution officielle de Belgique dans laquelle le néerlandais était étudié de manière scientifique. Plus tard, la compétence de l’Académie fut limitée à la langue et à la littérature néerlandaise.

180 18 MAISON DU PEUPLE Ferdinand Dierkens, 1893 Vrijdagmarkt 9, 9000 Gand Cet édifice de style éclectique à tendance Art nouveau est le centre des associations ouvrières socialistes de Gand. Il se situe sur la Vrijdagmarkt, ou se tient un grand marché tous les vendredis, mais également de nombreuses terrasses et lieux de rencontre. L’ensemble architectural se compose de deux bâtiments, dont le premier, édifié en 1899, abrite actuellement la mutualité Bond Moyson et le deuxième, terminé en 1902, accueille la Maison du peuple. Ce dernier, à gauche, présente une façade de trois niveaux et trois travées, dont le dernier niveau est percé d’un immense arc en fer forgé, faisant partie intégrante de l’identité de cet œuvre architectural. On peut y lire en lettres d’or la mention «Socialistische werkersvereenigingen» -Associations socialistes des travailleurs-. A l’origine cette partie abritait les locaux du parti et des syndicats. A gauche, la façade a la particularité d’être percée d’une unique grande surface vitrée sur trois étages. L’ensemble est surmonté d’une cartouche où s’inscrit «Bond Moyson». À l’époque, ce bâtiment accueillait de grands magasins, rachetés par les propriétaires socialistes, ayant radicalement transformés les intérieurs, provoquant la perte de nombreux éléments de style Art Nouveau. L’ensemble architectural est protégé comme patrimoine architectural depuis 2009 et figure à l’inventaire du patrimoine immobilier de la Région flamande. #Patrimoine

#Culture REMARQUABLESBATIMENTS

181 19 CIRQUE D’HIVER SumProject et Baro Architecture, 1894-2023 Sint-Pietersnieuwstraat 9-13 / 9000 Gent

Le cirque a été conçu à la fin du 19è siècle par l’architecte E. De Weerdt. Le maitre d’ouvrage était le Cercle équestre Gantois. Suite à un incendie, le bâtiment a donc été reconstruit par J-P Ledoux en 1923 et prend le nom de «Nouveau Cirque». De fait, l’architecte a conçu un théâtre qui peut être transformé en cirque, pouvant accueillir 400 personnes et équipé de toutes sortes de gadgets techniques en termes d’acoustique, d’éclairage, de ventilation. En 1944, le cirque est définitivement fermé. En 1947, après d’importantes transformations structurelles du lieu, le garage de la famille Mahy ouvre ses portes. Cependant, les galeries richement décorées de balcons, d’arches et de colonnes, mais surtout l’impressionnant dôme ont été perdus. Il fermera à son tour en 1978 et le bâtiment restera à l’abandon. Aujourd’hui, il reste la coquille de béton avec les parties extérieures des trois galeries ainsi que la construction en fer de la voûte du dôme. Enfin, c’est à partir de 2019, que l’endroit a commencé à être rénové. Le projet consiste à offrir autour d’une cour centrale et couverte, des bureaux aux organisations et entreprises. Sous la pente moyenne, une salle de rock pour environ 500 personnes est prévue. Des événements, un café, un restaurant et un foyer sont également proposés.

182 20 OUD POSTGEBOUW Louis Cloquet, 1898 Korenmarkt 16, 9000 Gent

L’ancienne poste de Gand se trouve à l’emplacement d’un entrepôt de style Louis XIV ayant été démoli en 1897. Un nouveau théâtre flamand devait le remplacer mais le projet fut annulé. C’est alors en 1896 que le projet fut confié à l’architecte Louis Cloquet qui travailla en collaboration avec l’architecte provincial Stéphane Mortier. Le plan de construction fut finalisé en 1898, et c’est entre 1900 et 1908 que la construction eue lieue. Les services postaux finirent de migrer du centre de Gand au Korenmarkt deux ans après la finalisation des travaux. C’est quatre-vingthuit ans plus tard, en 1998, que la Poste vendit le bâtiment. L’année suivante, le bâtiment fut protégé en tant que monument. Dès lors le rez-de-chaussée devint un centre commercial, au-dessus les locaux devinrent des appartements, puis en 2017 un hôtel de luxe s’installa dans les derniers étages. Les styles néo-gothiques et néo-Renaissance prédominent sur ce bâtiment au style écléctique. Il comporte, à l’angle du bâtiment, une tour octogonale accueillant un escalier. La tour de l’horloge, haute de 52 mètres, comporte, elle, des pigeons peint sur les murs, non sans rappeler la fonction originelle de ce bâtiment. Les façades décorées, d’au total, plus de cents statues, têtes et blasons, rappellent le caractère international de la Belgique et ses colonies, des cinq continents et chef d’Etats au pouvoir de tous les pays qui faisaient partie de l’Union postale Universelle de l’époque.

#Patrimoine, #Tourisme, #Logements

Le Sint-Michielsbrug, en français, le pont Saint Michel, est un pont en arc de pierre situé au centre de la ville de Gand. Il permet de faire la liaison entre les deux rives de la Lys. On rejoint ainsi les rues Korenlei et Graslei. Le pont, que l’on peut aujourd’hui emprunter, est une succession d’édifices construits depuis le XVe siècle. La version du pont que l’on connait aujoud’hui, a été construite dans la période 1905-1909, à la suite des constructions environnantes comme la poste. Ce pont remplace l’ancien pont tournant en bois de 1754, qui n’était plus adapté à la croissance et aux besoins de la ville. La décision de reconstruire un pont en pierre a également été accélérée par l’arrivée, en 1913, de l’exposition universelle. De par sa localisation, le pont offre une vue sur trois grands monuments de la ville : l’église Saint Nicolas, le beffroi et l’église Saint-Bavon. mobilité

#Patrimoine, #Infrastructure

Louis Cloquet, 1909 St Michael’s Bridge, Sint-Michielshelling, 9000 Gent

183 21

SINT-MICHIELSBRUG

REMARQUABLESBATIMENTS

184 22 MIAT Serafinus De Teaye Et Dirk Boncquet, 1910 Minnemeers 10, 9000 Gent

Le musée d’archéologie industrielle et du textile de Gand, aussi appelé MIAT, a été créé en 1976. Il se trouve hébergé depuis 1990 dans une ancienne filature de coton. Ce musée consacre, encore à l’heure d’aujourd’hui, une place importante à la transmission du patrimoine industriel de la ville de Gand. Plusieurs expositions permanentes permettent aux visiteurs de se plonger dans l’histoire du bâtiment et d’imaginer ce à quoi il ressemblait lorsque l’ancienne filature de coton s’y trouvait encore. Les grands espaces intérieurs et les machines d’en temps sont toujours présents et accessibles au public. Ce bâtiment se trouve dans le centre de la ville de Gand sur les bords du Lys, en face d’un pont reliant les deux rives. Cet emplacement stratégique a permis le bon fonctionnement et le développement de l’ancienne manufacture de coton lors de la première révolution industrielle. Le bâtiment, construit, lui, entre 1905 et 1912, a été conçu en prenant modèle sur des manufactures de coton de Manchester : il se compose d’une série de salles spacieuses, pratique pour y entreposer les machines et ne pas perturber les échanges, pour finir, il est doté de vastes baies vitrées apportant une lumière directe au sein des ateliers.

#Patrimoine, #Culture

L’emplacement de l’actuelle gare Saint-Pierre a été déterminé dans la première moitié du XIX ème siècle lors du développement de la ligne ferroviaire. Louis Cloquet, architecte ingénieur, en charge de la construction de l’édifice actuel, a opté pour un mélange de styles à la fois médiévaux et orientaux. Le bâtiment présente de grands espaces. Il est très lumineux et offre un jeu de couleurs. La façade avant est couronnée de créneaux vénitiens et de tourelles indiennes. L’entrée centrale comporte deux tours : une première plus petite puis une seconde plus grande. La tour de l’horloge culmine à 30 m de hauteur. Cette tour est, depuis sa construction, un point de repère de la ville. Les peintures murales qui ornent la gare sont réalisées en graffite. La plafond du hall est, quant à lui, décoré d’une roue fabriquée à l’aide de poutrelles en béton. Les couloirs sont aménagés suivant des principes utilisés en Grande-Bretagne. L’utilisation d’arcs ainsi que la mise en place d’un fin grillage permet de canaliser le voyageurs et de les guider. La construction de la gare a également engendré une modification du quartier dans lequel elle s’implante. De nouvelles avenues et halls ont été aménagés. Depuis sa construction, la tour de l’horloge, qui penchait fortement, a été démolie puis reconstruite en 2006. La marquise située au-dessus de l’entrée de la gare a été également reconstruite en verre en 2008.

185 23 GARE SINT-PIETERS Louis Cloquet, 1912 Gent Sint-Pietersstation perron 4, 9000 Gent

#Patrimoine, #Infrastructure mobilité REMARQUABLESBATIMENTS

Le «vooruit», qui signifie «en avant» en flamand, est le nom d’un mouvement ouvrier et d’un journal socialiste ainsi que de plusieurs bâtiment à Gand. La maison du peuple, aussi appelée «ons huis», est un bâtiment qui représente l’aboutissement de la lutte ouvrière de l’époque. En effet ce bâtiment termine sa construction en 1913 qui est une année cruciale pour la classe ouvrière gantoise. En effet c’est en 1913 qu’il y a de nombreuses grèves pour le suffrage universel mais c’est aussi à ce moment là que Gand accueille l’exposition universelle. L’architecte Ferdinand Dierkens implanta le bâtiments dans le coeur du quartier ouvrier dans un style transitif entre l’art nouveau et art déco. Le bâtiment accueille tout un complexe de salles des fêtes, d’expositions et de spectacles car les socialistes voulaient prouver qu’ils se souciaient du développement spirituel des travailleurs. Aujourd’hui encore le ‘Feestlokaal Vooruit’ est un véritable lieu de culture et de rencontres où il est possible de se sustenter comme lors de sa création.

186 24 KUNSTENCENTRUM VOORUIT

Ferdinand Dierkens, 1913 23, 9000 Gent

Sint-Pietersnieuwstraat

#Patrimoine, #Culture, #Tourisme

Considérée comme un des chefs d’oeuvre d’Henry Van de Velde, la tour de la bibliothèque universitaire est la ‘quatrième tour’ de la ville, cette dernière étant jugée digne de se ranger à la suite des emblématiques trois tours médiévales de la ville. Après 70 ans d’utilisation interrompue, la tour a connu une rénovation de près de dix années, menée par les architectes Robbrecht en Daem architecten, avec BARO, SumProject et Barbara Van der Wee. Conçue en 1930, c’est en 1942 qu’elle abrita la bibliothèque universitaire. Appelée Boekentoren, ‘Tour des livres’, elle se veut être le phare de la science, elle symbolise une ville qui embrasse et chérit la connaissance et la culture. Haute de 64 mètres et comportant 24 étages, cette édifice-repère de la ville est peu économique pour une bibliothèque, mais voulue ainsi par Van de Velde, elle accueille trois millions de volumes. La tour de forme parallélépipédique est entièrement construite en béton armé, dépouillée, lisse, fonctionnelle, mais élégante, et couronnée d’un belvédère en verre. Accolée à la tour, la bibliothèque compte encore des salles de lecture et des bureaux. En tant qu’artiste complet, Van de Velde a tout conçu jusque dans les moindres détails, tels que les profils des fenêtres métalliques, les dessins des pavements, la quincaillerie, et le mobilier.

Rozier 9, 9000 Gent

BOEKENTOREN

187 25

#Culture, #Education REMARQUABLESBATIMENTS

Henry Van de Velde, 1932-1936

188 26 MAISON VAN WASSENHOVE

Juliaan Lampens, 1972 Brakelstraat 50, 9830 Sint-Martens-Latem #Logement

La maison Van Wassenhove est l’une des maisons les plus radicales jamais construites en Belgique ! Conçue par l’architecte Juliaan Lampens, cette villa a été construite entre 1972 et 1974 à Sint-Martens-Latem en Belgique à la demande d’Albert Van Wassenhove, enseignant passionné d’art et d’architecture. Cette maison de béton brut, de bois et de verre est conçue comme un large espace ouvert singulier dans laquelle se côtoient tous les espaces de vie. L’escalier en bois constitue le point central de cet espace à la fois d’un point de vue fonctionnel et architectural. Il définit l’échelle par sa dimension sculpturale. La vérité des matériaux en jeu ainsi que le jeu de la lumière incidente donnent une forme de douceur au béton brut qui apparaît ainsi comme une matière noble et chaleureuse. Après le décès d’Albert Van Wassenhove en 2012, la maison fut léguée à l’Université de Gand qui le donna à son tour en gestion et administration durable au Musée Dhondt-Dhaenens. Ce bâtiment peut être utilisé comme lieu de résidence pour artistes, écrivains et chercheurs. Ils peuvent y travailler leur projet en silence et isolement. La maison fut rénovée en 2015 grâce au soutien de Philippe et Miene Gillion et peut-être louée pour un ou plusieurs jours entre les mois d’Avril et de Septembre.

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189 27 GARE DE GENT-DAMPOORT

#InfrastructuresDeMobilités

La Gare est placée sur la ligne Gand à Eeklo et a été mise en service pour la première fois en 1861. Elle est située le long du ring R40 à l’Est du centre ville à proximité immédiate de celui-ci. En 1973 la nouvelle gare telle qu’on la connait aujourd’hui est construite. Elle se situe en contrebas des quais au pied du remblais ferroviaire sur lequel se trouve les voies. Elle est conçue par les architectes belges Dirk Servaes et Johan Beyne qui dans les années 70 ont construit de nombreuses gares comme celle de Gentbrugge toujours à Gand, celle de Deinze ou de Roulers entre autre. Ils s’inspirent du principe utilisé pour la gare de Tiburg aux Pays-Bas. La gare plus largement, se positionne au coeur d’un système multimodal où se trouve de nombreuse autres infrastuctures de mobilités comme des arrêts de transports publics, un parking vélos, voitures et de covoituage, mais aussi des recharges électriques. Le tout est complété par une gare routière. Ce quartier présente néanmoins quelques problèmes spatiaux comme une mauvaise fluidité entre les différents moyens de mobilités, une trop grande présence d’axes de circulation automobile cohabitants avec les vélos ce qui crée une certaine insécurité. Dans le cadre du RUP Dampoort, des masterplans de la zone sont proposés afin de repenser notamment les abords de la gare dans l’optique d’un réaménagement du quartier.

Dirk Servaes et Johan Beyne, 1973 Oktrooiplein, 9000 Gent

DanssamaisonpersonnelleMarieJoséVanHeeexpérimenteet réalisel’ensembledesavisiondel’architecture,sonprojetest considérécommeautobiographique.Situéedansunepetiterued’un quartierrésidentiel,lamaisonsedéveloppeenformedeLautour d’unjardinprivéenintérieurd’îlot.Lafaçadecôtérue,trèsaustère,se fonddanslepaysageetl’utilisationd’unenduitdecimentqui recouvrelesbriques,sanseffacerleurmotif,permetdegommerla nouveautédubâtiment.Lafaçadeestunmiroirdel’architecture globaledelamaisonpuisquel’architectetravailleessentiellementsur lessensetserapproched’unambiancemonacale.Sonprojetillustre safaçonméticuleusedetravaillerlesespacesdetransition,lesseuils entreintérieuretextérieur,privéetpublique,jouretnuit.Elleréussit aussiàcréerentrelesélémentsmassifsetlesélémentslégers,par exemplelesmursépaisenbriquesontcontrebalancésparuntoit légerquivientseposercommeunefeuilledepapierflottantaudessusdelafaçade.MarieJoséVanHeepréfèreauconceptde confortceluidel‘expériencephysiqueetconstruitdesespacesàla luminositéimpressionnanteetauxproportionsadaptéesaux fonctions.Elleadéveloppésamaisonlentement,pendantenviron septans,afindeserapprocherlepluspossibledesonidéaldela maison.

HOUSEVANHEE

HOUSE VAN HEE

MarieJoséVanHee,1990-1991 Varkensstraat7,9000Gent

190 28

Dans sa maison personnelle Marie José Van Hee expérimente et réalise l’ensemble de sa vision de l’architecture, son projet est considéré comme autobiographique. Située dans une petite rue d’un quartier résidentiel, la maison se développe en forme de L autour d’un jardin privé en intérieur d’îlot. La façade côté rue, très austère, se fond dans le paysage et l’utilisation d’un enduit de ciment qui recouvre les briques, sans effacer leur motif, permet de gommer la nouveauté du bâtiment. La façade est un miroir de l’architecture globale de la maison puisque l’architecte travaille essentiellement sur les sens et se rapproche d’un ambiance monacale. Son projet illustre sa façon méticuleuse de travailler les espaces de transition, les seuils entre intérieur et extérieur, privé et public, jour et nuit. Elle réussit aussi à créer entre les éléments massifs et les éléments légers, par exemple les murs épais en brique sont contrebalancés par un toit léger qui vient se poser comme une feuille de papier flottant au-dessus de la façade. Marie José Van Hee préfère au concept de confort celui de l‘expérience physique et construit des espaces à la luminosité impressionnante et aux proportions adaptées aux fonctions. Elle a développé sa maison lentement, pendant environ sept ans, afin de se rapprocher le plus possible de son idéal de la maison.

Marie-José Van Hee, 1990-1991 Brakelstraat 50, 9830 Sint-Martens-Latem #Logement

#Logement,#Patrimoine

LesarchitectesStéphaneBeeletXaveerdeGeyterremportenttous lesdeuxleconcourspourlacréationdenouveauxbâtimentspourla facultéd’économiedeGandetco-produisentceprojet.Ilestréalisé danslecadredumasterplanquiconsisteenl’aménagementde nouveauxespacesextérieursetdenouveauxbâtimentssurlecampus situéprèsducentre-ville,enfacedel’Escaut.Uncheminextérieur longel’implantationdunouveauprojetquisegreffeàcelui-ci,etbien qu’àl’originelesarchitectesnesouhaitaientpasfairefusionnerle bâtimentaveccelui-ci,lechemintraversefinalementleprojet.Le programmeestdiverspourunterrainrelativementpetitetdontla topographieestcomplexecequifaitquelebâtimentn’estpas régulierdanssacomposition.Cependantcetteirrégularitépermet unecirculationfluide,l’espaceestdiviséendeuxavecd’uncôtéles espacesdecirculationverticaleetdel’autrecôtéunfoyeràdouble hauteur.Lesfaçadesavantetarrièresontentièrementvitréestandis quelesfaçadeslatéralessontenbéton,l’uneestentièrementopaque etl’autreestconstituéed’ailettesenbétondevingtmètresdehaut. Lastructurechoisieparlesarchitectesesthybrideetcomptedes colonnesrespectantunetrameetdegrandespoutresenacier Vierendeel.Celapermetdesuperposerlesdifférentesfonctionsetde permettreunecirculationfluidedesgroupes.

29 FACULTÉD’ÉCONOMIE XaveerdeGeyteretStéphaneBeel,2001-2006

191 Sint-Pietersnieuwstraat33,9000Gent

REMARQUABLESBATIMENTS

#Éducation FACULTÉD’ÉCONOMIE XaveerdeGeyteretStéphaneBeel,2001-2006 Sint-Pietersnieuwstraat33,9000Gent

Sint-Pietersnieuwstraat33,9000Gent

LesarchitectesStéphaneBeeletXaveerdeGeyterremportenttous lesdeuxleconcourspourlacréationdenouveauxbâtimentspourla facultéd’économiedeGandetco-produisentceprojet.Ilestréalisé danslecadredumasterplanquiconsisteenl’aménagementde nouveauxespacesextérieursetdenouveauxbâtimentssurlecampus situéprèsducentre-ville,enfacedel’Escaut.Uncheminextérieur longel’implantationdunouveauprojetquisegreffeàcelui-ci,etbien qu’àl’originelesarchitectesnesouhaitaientpasfairefusionnerle bâtimentaveccelui-ci,lechemintraversefinalementleprojet.Le programmeestdiverspourunterrainrelativementpetitetdontla topographieestcomplexecequifaitquelebâtimentn’estpas régulierdanssacomposition.Cependantcetteirrégularitépermet unecirculationfluide,l’espaceestdiviséendeuxavecd’uncôtéles espacesdecirculationverticaleetdel’autrecôtéunfoyeràdouble hauteur.Lesfaçadesavantetarrièresontentièrementvitréestandis quelesfaçadeslatéralessontenbéton,l’uneestentièrementopaque etl’autreestconstituéed’ailettesenbétondevingtmètresdehaut. Lastructurechoisieparlesarchitectesesthybrideetcomptedes colonnesrespectantunetrameetdegrandespoutresenacier Vierendeel.Celapermetdesuperposerlesdifférentesfonctionsetde permettreunecirculationfluidedesgroupes. #Éducation

FACULTÉD’ÉCONOMIE XaveerdeGeyteretStéphaneBeel,2001-2006

LesarchitectesStéphaneBeeletXaveerdeGeyterremportenttous lesdeuxleconcourspourlacréationdenouveauxbâtimentspourla facultéd’économiedeGandetco-produisentceprojet.Ilestréalisé danslecadredumasterplanquiconsisteenl’aménagementde nouveauxespacesextérieursetdenouveauxbâtimentssurlecampus situéprèsducentre-ville,enfacedel’Escaut.Uncheminextérieur longel’implantationdunouveauprojetquisegreffeàcelui-ci,etbien qu’àl’originelesarchitectesnesouhaitaientpasfairefusionnerle bâtimentaveccelui-ci,lechemintraversefinalementleprojet.Le programmeestdiverspourunterrainrelativementpetitetdontla topographieestcomplexecequifaitquelebâtimentn’estpas régulierdanssacomposition.Cependantcetteirrégularitépermet unecirculationfluide,l’espaceestdiviséendeuxavecd’uncôtéles espacesdecirculationverticaleetdel’autrecôtéunfoyeràdouble hauteur.Lesfaçadesavantetarrièresontentièrementvitréestandis quelesfaçadeslatéralessontenbéton,l’uneestentièrementopaque etl’autreestconstituéed’ailettesenbétondevingtmètresdehaut. Lastructurechoisieparlesarchitectesesthybrideetcomptedes colonnesrespectantunetrameetdegrandespoutresenacier Vierendeel.Celapermetdesuperposerlesdifférentesfonctionsetde permettreunecirculationfluidedesgroupes.

#Éducation

192 30 ECOLE SINT-LUCAS Xaveer De Geyter Architectes, 2002-2013 Alexianenplein 1, 9000 Gent

#Patrimoine, #Education

L’architecte belge Xaveer De Geyter est connu pour réactiver et réinventer le courant moderne, sous l’influence de Rem Koolhaas notamment, chez qui il a entamé sa carrière. Il réalise des oeuvres marginales et avant-gardistes en utilisant des moyens de glissement et de distorsion des normes et des codes architecturaux. A l’origine, ce projet pour l’Ecole Sint-Lucas consistait en la réalisation globale du masterplan du campus, ainsi que la rénovation de plusieurs bâtiments existants, l’aménagement des espaces extérieurs et la conception de deux nouvelles constructions. Finalement, seul le nouveau bâtiment des ateliers fut réalisé, ainsi que les rénovations. La construction se présente sous la forme de trois volumes rectangulaires en béton, empilés les uns sur les autres. Cet aspect et cette disposition résultent du besoin de lumière zénithale et de murs opaques des ateliers d’art qu’occupent ces galeries, ainsi que le retrait imposé au sommet et les irrégularités du site. A l’intérieur, des couches translucides et transparentes viennent jouer avec la lumière et les doubles hauteurs et mezzanines proposent des spatialités riches et complexes. L’emploi du béton, du polycarbonate et des briques de verre façonnent ces espaces de travail et leurs confèrent une atmosphère unique et particulière.

LES BALLETS C DE LA B AND LOD Vylder Vinck Taillieu, 2008 Woning Poel 16, 9000 Gent

193 31

REMARQUABLESBATIMENTS

‘Les ballets de la C et de la B’, sont des studios de production d’une compagnie de danse. LOD, est une compagnie de théâtre musicale. Ensemble, ils forment ‘Les ballets de la C et de la B and LOD’. Ce qui devait être un seul bâtiment se verra finalement être séparé en deux entités. Chaque entité contient son programme spécifique. Deux studios de production, presque miroirs, formant une symétrie radiale. Situés le long de la Lys, ils s’insèrent à l’intérieur de l’ancien site abbatial et hospitalier de De Bijloke. Faisant alors partie d’un ensemble patrimoniale que la ville de Gand veut convertir en campus des art. On peut déjà y trouver une salle de concert, un nouveau musée municipal et l’École Des Arts. Pour une telle programmation, on s’attend presque à une boite fermée, noire. «Cependant, ici, les espaces annexes, c’est-à-dire le programme secondaire, sont utilisés pour donner à ces bâtiments une ouverture inattendue.» Les bâtiments s’ouvrent alors vers l’eau. Dans ces ensembles, les dimensions structurelles qu’on aperçoit que ce ne sont pas des dimensions standards, elles sont exactement celles des calculs. Ici, c’est la méthode structurelle utilisée qui vient créer le dessin de la façade avec la brique et le béton. Enfin, des fines lignes blanches viennent alors rassembler le tout.

harmonieusement

#Education

De

194 32 LOODS 20,22 Emile Braun, 1880-84 Kopenhagenstraat, 9000 Gent

L’équipement du port de Gand a été conçu en 1884. Il comptait 6 entrepôts construits entre 1885 et 1892 dont 5 fermés et sur 2 niveaux. Ils étaient d’une superficie d’environ 400 m². La superstructure est réalisée en fer et en pierre et des briques ont été utilisées pour les caves. Seul le hangar 22 aurait été construit avec des matériaux neufs, le reste fut récupéré lors de l’exposition universelle d’Anvers (1885). En 1996, l’entrepôt portuaire 20 a été protégé en tant que monument. Le réaménagement de la zone débute du précieux patrimoine, certains éléments furent restaurés dans leur état d’origine. Le site de Voorhaven a été protégé en tant que paysage urbain en 1996 et divers bâtiments et parties du port ont été protégés pour leur valeur industriellearchéologique et architecturale-historique. Aujourd’hui, pour Loods 20, la ville de Gand à un partenariat public-privé avec deux promoteurs de projets pour mettre en place des unités résidentielles plus petites ou des micro-lofts, en travaillant avec des installations. Aujourd’hui, pour Loods 22, il est prévu d’installer un total 22 lofts résidentiels au premier étage et 17 lofts de bureaux au rez-de-chaussée. Actuellement, un certain nombre de studios pour des événements, des artistes et d’autres créatifs se construisent dans le magnifique demi-sous-sol. C’est le premier pas pour redonner une activité économique au quartier.

#Patrimoine, #Logement, #Bureaux

REMARQUABLESBATIMENTS

Le musée est situé dans l’abbaye médiévale de la Bijloke qui date du 14ème siècle. Celle-ci a été restaurée en 2010 par l’architecte gantois Koen Van Neuwenhuysen. Le lieu à lui seul vaut le détour. C’est un musée à visiter si l’on souhaite en connaître un peu plus sur cette ville des Flandres. Sur le même site, se trouve également le Centre de Musique de Bijloke qui s’est installé dans l’ancien hôpital datant de l’époque médiévale et est restauré. Il y a aussi une salle de concert qui abrite de nombreux évènements musicaux. On y trouve un mélange architectural, entre modernité et tradition, dans un lieu paisible dont la collection permanente se découvre aisément en un peu plus de 2 heures.

195 33 MUSÉE STAM Koen Van Neuwenhuysen, 2010 Godshuizenlaan 2, 9000 Gent #Patrimoine, #Tourisme, #Culture

Situé sur les docks de Gand, une structure en béton de 160 mètres de long , le Grindbakken, était auparavant utilisé pour transférer du gravier et du sable entre les navires et les camions. Inutilisé, il était devenu un lieu de rendez-vous pour les graffeurs, tous les murs étaient donc emplis de fresques et dessins fait à la peinture en bombe. Lorsqu’il a été demandé à Rotor de présenter une première intervention dans cet espace, le bureau a choisi d’interférer avec ce processus de peinture. Ils ont sélectionné et documenté des zones d’intérêt spécifiques, et 36 cadres ont été construits sur place pour protéger ces zones pendant le nettoyage et la peinture de la structure, laissant donc à découverts des parties de ces graffitis. Depuis lors, l’espace a été progressivement investi par d’autres interventions. L’état actuel de l’installation est visible dans le Grindbakken du Dok Noord à Gand, un lieu accessible au public 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

196 34 GRINDBAKKEN

Rotor, 2012 Dok Noord 7, Gent

#EspaceCommunautaire

197 35 BALENMAGAZIJN UCO Trans Architectuur, 2011-2017 Getouwstraat 10, 9000 Gent

La ville de Gand a entamé le réaménagement du site UCO en 2011. Cette zone de 11 hectares abritait une ancienne usine textile dénommée «Balenmagazijn». Le projet urbain de revitalisation de la zone permit de donner une nouvelle vie aux bâtiments industriels historiques, ainsi que d’offrir de nouveaux espaces dédiés à l’économie sociale et aux services urbains et communautaires. Cet ancien magasin de coton réhabilité abrite aujourd’hui un nouveau programme réparti sur quatre étages et réfléchi en deux volumes indépendants pouvant fonctionner ensemble ou séparément. La première moitié du hangar accueille la cuisine, les salles de réunion, le centre d’emploi et de formation et les locaux techniques, tandis que le second volume réunit la salle polyvalente et le restaurant. Les adaptations de la construction d’origine se réduisent à quelques interventions: l’ouverture sur toute sa longueur du premier étage de la façade sud donnant sur le nouveau parc, trois nouveaux accès sur la façade nord, deux grands portails d’entrée en bois des côtés Est et Ouest et un nouveau volume est déposé au-dessus de l’entrepôt, revêtu d’un métal réfléchissant. Ce nouveau projet assume désormais un rôle de lien dans le quartier, en tant qu’espace de rencontre communautaire et de travail. #Espace communautaire

REMARQUABLESBATIMENTS

Ce cœur historique de Gand, entouré des trois tours gothiques de l’église Saint-Nicolas, du beffroi et de la cathédrale Saint-Bavon, demeura pendant plusieurs décennies un espace de parking. La ville de Gand lança finalement deux concours, en 1996 et en 2005, pour un nouvel espace ouvert dédié aux évènements. Il fût remporté par les architectes Robbrecht et Daem ainsi que le bureau de Marie-José Van Hee qui proposèrent une halle polyvalente, d’environ quarante mètres de long, s’alignant aux hauteurs de bâtiments adjacents, tel que l’hôtel de ville, ayant inspiré la forme de son toit à deux pignons. L’espace est couvert d’une structure en bois et en verre, dont 1600 petites ouvertures diffusent la lumière vers l’intérieur, et est soutenue par quatre pieds en béton. Pouvant accueillir des événements tels que des concerts, des spectacles et des marchés, le bâtiment cache également un grand café partiellement souterrain, le «Belfort Stadscafé & Stads restaurant» donnant sur le nouveau parc municipal en contre-bas, « The Green ». Cette halle, offrant un nouveau lieu de rencontre social et dynamique pour les habitants et visiteurs de la ville, s’inscrit dans le projet urbain KoBra, visant à revaloriser le centre historique de Gand. En 2013, l’édifice remporta le prix de l’Union européenne pour l’architecture contemporaine Mies van der Rohe.

198 36

HALLE MUNICIPALE

#Espace communautaire

Paul Robbrecht, Hilde Daem, Marie-Jose Van Hee, 2010-2012 Poeljemarkt, 9000 Gand

199 37 SEMINAIRE EPISCOPAL Archipl Architectes, 2013 Biezekapelstraat 2, 9000 Gent

#Patrimoine, #Education REMARQUABLESBATIMENTS

Le Grand Séminaire de Gand était une institution de formation du clergé catholique pour le diocèse de Gand, fondée en 1569. Le séminaire a été fondé par Cornelius Jansen, le premier évêque de Gand, conformément aux décrets du Concile de Trente. En 1623, l’évêque Anthonius Triest acquit une nouvelle propriété sur la Biezekapelstraat, à côté de la cathédrale de Gand , pour abriter le séminaire. Ce bâtiment a été fortement rénové et agrandi au XVIIIe siècle, avec une grande partie du travail commandé à l’architecte-entrepreneur David ‘t Kindt par l’évêque Maximiliaan Van der Noot. Avec une interruption entre 1797 et 1830, il fut utilisé jusqu’en 1925. Pendant l’occupation française, il servit de caserne. Il est classé patrimoine bâti depuis 2009 et monument protégé depuis 2013. Pendant une grande partie du 20ème siècle, les bâtiments ont abrité une école. Ils sont aujourd’hui un centre d’activités diocésain, abritant des bibliothèques et des archives. Le nouveau projet venant compléter la propriété du séminaire est une extension abritant une cafétaria. Le défi des architectes était entre autre de ne pas obstruer la vue du séminaire vers la cathédrale. Il était notamment convenu de créer un rez-de-chaussée traversant mais aussi de créer par moment, une certaine transparence dans le reste de la géométrie de l’extension.

#LoisirsEtSport

Ancienne usine textile de Gand, De Porre fut le centre d’une industrie textile florissante des années 30 et grand pourvoyeur d’emplois pendant de nombreuses années. L’usine fut lourdement bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale avant d’être reconstruite. Cependant, en 1980, elle fut contrainte de fermer ses portes suite à la faillite dont elle fut victime. Dès lors, inoccupée depuis des années, l’usine vacante dont certaines parties étaient devenues délabrées et dégradées, devint un lieu abandonné au vandalisme omniprésent. Suite à ces événements, l’usine détériorée fut considérée par les résidents locaux comme source de nuisance. Un projet de rénovation urbaine à usage mixte fut commandé par Sogent, la société de développement urbain de Gand. Il fut alors décidé de transformer l’ancienne usine textile en un parc urbain. Le parc, entouré d’une variété de fonctions et d’utilisateurs, fut soumis à une forte pression extérieure. Le cahier des charges s’avéra être un exercice simultané afin de créer un site comportant beaucoup de flux, tout en préservant les murs et les constructions et en maintenant un zonage logique et fonctionnel des fonctions du parc. Le plan orthogonal de l’ancienne usine textile fut utilisée comme modèle de base pour le zonage du parc, et les nouveaux espaces verts organiques ainsi que le réseau de sentiers créés contrastent avec ce qui reste de cette structure sous-jacente.

200 38 THE PARKNEIGHBOURHOODPORRE Vandriessche Architecten, 2014 Jules de Saint-Genoisstraat 101, 9050 Gent

L’université de Gand fut fondée pendant le régime hollandais, sous les auspices du roi Guillaume Ier, au même moment que deux autres universités d’État, à Liège et à Louvain. Inaugurée solennellement en 1817, elle ne compta tout d’abord que 190 étudiants et seize professeurs, dont une majorité d’étrangers, et quatre facultés: Lettres, Droit, Médecine et Sciences. La nouvelle bibliothèque de la faculté d’Architecture et d’Urbanisme de l’Université de Gand peut être considérée comme un grand meuble en forme de pavillon, inséré sous le balcon de la salle de Physique existante. Le placard accessible à trois étages forme un périmètre complet autour de l’espace central en forme d’atrium, renforçant son échelle monumentale. Aussi bien la collection prêtable que les livres les plus précieux, uniquement consultables, sont présentés de manière visible autour d’elle. Le périmètre des armoires, réalisé entièrement comme une construction boulonnée d’éléments préfabriqués en acier, contient des passages, des escaliers, des bureaux et des couloirs, et organise à la fois la bibliothèque elle-même comme un accès aux multiples arrières-bureaux et les fonctions auxiliaires. Un système de panneaux perforés coulissants verticalement permet de fermer les armoires, protégeant la collection lors des conférences et autres événements, tout en la gardant visuellement présente.

REMARQUABLESBATIMENTS

201 39 BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE OFFICE Kersten Geers David Van Severen, 2014 Rozier 9, 9000 Gent #Culture

DierendonckBlanckeArchitecten,2014-2020 Nekkerspustraat61/187,9000Gent

#Logement,#Réhabilitation

Àl’origine,leprojetdelogementsocialNekkersputdeDierendonck Blanckedevaitremplacercomplètementunebarredelogementpar 44maisonsavecaccèsàpartirdurez-de-chaussée.Cependant,afin d’avoirunapprocheplusdurableetéconomique,lebureauàdécidé deréutiliserlastructurediblocexistantquidemeureentrèsbonétat.

Enplusd’ungaind’énergiegrisequ’onnepeutretrouverdansla constructiond’unbâtimentneuf,aussiefficacesoit-il,leprojetaune compacitédontlesrésultatsseronttoujoursmeilleursqu’unenouvelle constructionisolée.Leprojetestinspirantdanssafaçondecontribuer àuneéconomiecirculairemaisaussidanslafaçonderéutiliserune vieillestructurepourfaireunbâtimentcontemporainquirépondàde nouvellesproblématiques.Lesanciensappartementssonttransformés en44appartementsduplextransversauxutilisanttoutelaprofondeur dubâtiment.Cesnouvellesunitésd’habitationaccueillentunegrande quantitédelumièrenaturelleetprofitentdebalconsdontlastructure, peinteenverte,permetdelesprolongerversl’extérieur.Deux nouveauxvolumesde6unitéschacunsontaussiconstruitsdepartet d’autredublocrésidentielréhabilitéavecunecirculationenextérieur.

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NEKKERSPUT

À l’origine, le projet de logement social Nekkersput de Dierendonck Blancke devait remplacer complètement une barre de logement par 44 maisons avec accès à partir du rez-de-chaussée. Cependant, afin d’avoir un approche plus durable et économique, le bureau à décidé de réutiliser la structure du bloc existant qui demeure en très bon état. En plus d’un gain d’énergie grise qu’on ne peut retrouver dans la construction d’un bâtiment neuf, aussi efficace soit-il, le projet a une compacité dont les résultats seront toujours meilleurs qu’une nouvelle construction isolée. Le projet est inspirant dans sa façon de contribuer à une économie circulaire mais aussi dans la façon de réutiliser une vieille structure pour faire un bâtiment contemporain qui répond à de nouvelles problématiques. Les anciens appartements sont transformés en 44 appartements duplex transversaux utilisant toute la profondeur du bâtiment. Ces nouvelles unités d’habitation accueillent une grande quantité de lumière naturelle et profitent de balcons dont la structure, peinte en verte, permet de les prolonger vers l’extérieur. Deux nouveaux volumes de 6 unités chacun sont aussi construits de part et d’autre du bloc résidentiel réhabilité avec une circulation en extérieur.

Dierendonck Blancke Architecten, 2014-2020 Nekkerspustraat 61/187, 9000 Gent #Logement, #Réhabilitation

203 41 HOUSE GENTBRUGGE GAFPA, 2015 Leo Tertzweillaan 56, Gent 9050 #Logements

Le site industriel a été transformé par GAFPA en une maison familiale et un studio. Le site était auparavant occupé par un tailleur de pierre et comprenait plusieurs bâtiments industriels, dont un grand hangar à ossature métallique et une petite dépendance en béton. Les architectes ont choisi de garder les structures existantes dans la mesure du possible afin de réduire le coût du projet. La maison de deux étages est construite dans les murs existants du hangar et se compose d’une structure en bois. Un toit en tôle ondulée a également été conservé pour protéger la nouvelle annexe des intempéries. Le toit et la dalle de plancher de la dépendance en béton adjacente ont été retirés pour créer un espace en plein air qui contient maintenant le jardin clos. Le démantèlement de ce toit a également produit un espace abrité à double hauteur qui permet à la lumière du jour d’atteindre la nouvelle maison et offre des vues sur le jardin depuis l’étage supérieur. Le bâtiment en bois reprend les proportions de la charpente métallique existante, mais ses dimensions sont réduites pour s’adapter à l’espace intra-muros.

REMARQUABLESBATIMENTS

LeprojetderestaurationdecebâtimentArtDécotémoigned’une architecturequasichirurgicalequiconsisteàgarderunmaximumde l’essenced’originedubâtimenttoutenl’adaptantàuneconceptionde l’architectureactuelleetderelierharmonieusementl’ancienetle nouveau.L’objectifprincipaldesarchitectesestd’améliorerlesqualités lumineusesetvisuellesafinderépondreaumieuxauxbesoinsdes habitants.Pourcelailsdoiventré-interrogerlaperceptionquel’onade l’organisationpiècesd’unemaisonetontmodifiéladispositiondes fonctionstoutenrespectantlepland’origine,composédepièces rectangulairessuperposéesetdetaillessimilaires.Contrairementàune maisonclassique,la«nouvelle»maisonWolterscompteàsonrez-dechausséeleschambresetpiècesprivéestandisquelesespacesdeviese trouventaupremieretdeuxièmeétage.Eneffet,l’orientationdela maisonesttellequelerez-de-chausséeestmoinsisoléetpeulumineux alorsquelesétagessupérieurspeuventbénéficierd’unevueetd’un éclairagenaturelsurdeuxniveauxgrâceàunegrandefenêtre.L’ancien hallaétéouvertetpermetderelierparl’escalierlacuisineetsalleà manger(premierétage)ausalon(deuxièmeétage)avantderejoindre l’accèsàunepetiteterrasse.Celle-cin’existaitpasavantl’interventiondu bureauetestréaliséeencoupantletoitendeuxafindecréerunebaie vitréeouvrantsurunnouvelespaceextérieur.

LeprojetderestaurationdecebâtimentArtDécotémoigned’une architecturequasichirurgicalequiconsisteàgarderunmaximumde l’essenced’originedubâtimenttoutenl’adaptantàuneconceptionde l’architectureactuelleetderelierharmonieusementl’ancienetle nouveau.L’objectifprincipaldesarchitectesestd’améliorerlesqualités lumineusesetvisuellesafinderépondreaumieuxauxbesoinsdes habitants.Pourcelailsdoiventré-interrogerlaperceptionquel’onade l’organisationpiècesd’unemaisonetontmodifiéladispositiondes fonctionstoutenrespectantlepland’origine,composédepièces rectangulairessuperposéesetdetaillessimilaires.Contrairementàune maisonclassique,la«nouvelle»maisonWolterscompteàsonrez-dechausséeleschambresetpiècesprivéestandisquelesespacesdeviese trouventaupremieretdeuxièmeétage.Eneffet,l’orientationdela maisonesttellequelerez-de-chausséeestmoinsisoléetpeulumineux alorsquelesétagessupérieurspeuventbénéficierd’unevueetd’un éclairagenaturelsurdeuxniveauxgrâceàunegrandefenêtre.L’ancien hallaétéouvertetpermetderelierparl’escalierlacuisineetsalleà manger(premierétage)ausalon(deuxièmeétage)avantderejoindre l’accèsàunepetiteterrasse.Celle-cin’existaitpasavantl’interventiondu bureauetestréaliséeencoupantletoitendeuxafindecréerunebaie vitréeouvrantsurunnouvelespaceextérieur.

MAISONWOLTERS TimPeetersArchitecten,2015-2018 Wolterslaan157,9040Sint-Amendsberg

#Logement,#Réhabilitation

204 42 MAISONWOLTERS

TimPeetersArchitecten,2015-2018 Wolterslaan157,9040Sint-Amendsberg

#Logement,#Réhabilitation

Le projet de restauration de ce bâtiment Art Déco témaigne d’une architecture quasi chirurgicale qui consiste garder un maximum de l‘essence d’origine du bâtiment tout en l’adaptant à une conception de l’architecture actuelle et de relier harmonieusement l’ancien et le nouveau. L’objectif principal des architectes est d’améliorer les qualités lumineuses et visuelles afin de répondre au mieux aux besoins des habitants. Pour cela ils doivent ré-interroger Ia perception que l’on a de l’organisation des pièces d’une maison et ont modifié la disposition des fonctions tout en respectant le plan d’origine, composé de pièces rectangulaires superposées et de tailles similaires. Contrairement à une maison classique, la «nouvelle» maison Wolters compte à son rez-dechaussée les chambres et pieces privées tandis que les espaces de vie se trouvent au premier et deuxième étage. En effet, l’orientation de la maison est telle que le rez-de—chaussée est moins isolé et peu lumineux alors que les étages supérieurs peuvent bénéficier d’une vue et d’un éclairage naturel sur deux niveaux grâce à une grande fenétre. L’ancien hall a été ouvert et permet de relier par l’escalier la cuisine et salle manger (premier étage) au salon (deuxième étage) avant de rejoindre l‘accés à une petite terrasse. Celle-ci n’existait pas avant l’intervention du bureau et est réalisée en coupant le toit en deux afin de créer une baie vitrée ouvrant sur un nouvel espace extérieur.

#Éducation

Kompasplein1,9000Gand

43 MÉLOPÉE XaveerdeGeyterArchitectes,2015-2020 Kompasplein1,9000Gand

REMARQUABLESBATIMENTS

Danslecadredunouveauplanurbanistique‘DeNieuweDokken’mené parOMA,XDGAremporteleconcourspourlacréationd’unenouvelle écoleauprogrammeconséquent.Lebâtimentcomprenduneécole primaire,unecrèche,uncentred’accueilpériscolaire,desairesdejeuet desinstallationssportivesàdestinationdesélèvesetduvoisinage.Le bâtimentsecomposededeuxparties,unepartieouverteorientéeversle fleuveetunepartieferméeorientéeducôtédelanouvellevoiepublique quitraverselepland’OMAdanssalongueur.Lesdeuxpartiessontmises àdistanceparunepetitevoiequitraverselebâtimentetpasseen dessousdelapremièreairedejeudontlesolestcomposédecarreaux deverre.Lapartieouvertecomprend,justement,lesairesdejeuetles installationssportivestandisquelapartieferméecomprendtousles espacesintérieuresnécessaires(lessallesdeclasse,deréunionetc.).Afin d’optimiserl‘espacelesairesdejeuetinstallationssportivess’organisent àlaverticalesurdifférentsniveaux.Pourliertouscesespaceséclatésàla verticalelesarchitectesutilisentunegrandestructureenaciergalvanisé quitrameleprojet.Lastructurepermetdedonnerauprojetunegrande porositéetlapossibilitédejoueraveclesfaçadesetlatransparence.La trameaccueillesoitdesfiletsdeprotectionsurlesquelslavégétation peutpousser,soitduverre,dupolycarbonatetranslucide,despersiennes enacierouencoreelleestlaisséecomplètementvide.

#Éducation Dans le cadre du nouveau plan urbanistique ‘De Nieuwe Dokken’ mené par OMA, XDGA remporte le concours pour la création d’une nouvelle école au programme conséquent. Le båtiment comprend une école primaire, une créche, un centre d’accueil périscolaire, des aires de jeu et des installations sportives destination des éléves et du voisinage. Le båtiment se compose de deux parties, une partie ouverte orientée vers le fleuve et une partie fermée orientée du cöté de la nouvelle voie publique qui traverse le plan d’OMA dans sa longueur. Les deux parties sont mises distance par une petite voie qui traverse le båtiment et passe en dessous de la premiére aire de jeu dont le sol est composé de carreaux de verre. La partie ouverte comprend, justement, les aires de jeu et les installations sportives tandis que la partie fermée comprend tous les espaces intérieures nécessaires (les salles de classe, de réunion etc.). Afin d’optimiser I ‘espace les aires de jeu et installations sportives s’organisent la verticale sur différents niveaux. Pour lier tous ces espaces éclatés la verticale les architectes utilisent une grande structure en acier galvanisé qui trame le projet. La structure permet de donner au projet une grande porosité et la possibilité de jouer avec les facades et la transparence. La trame accueille soit des filets de protection sur lesquels la végétation peut pousser, soit du verre, du polycarbonate translucide, des persiennes en acier ou encore elle est laissée complétement vide.

Danslecadredunouveauplanurbanistique‘DeNieuweDokken’mené parOMA,XDGAremporteleconcourspourlacréationd’unenouvelle écoleauprogrammeconséquent.Lebâtimentcomprenduneécole primaire,unecrèche,uncentred’accueilpériscolaire,desairesdejeuet desinstallationssportivesàdestinationdesélèvesetduvoisinage.Le bâtimentsecomposededeuxparties,unepartieouverteorientéeversle fleuveetunepartieferméeorientéeducôtédelanouvellevoiepublique quitraverselepland’OMAdanssalongueur.Lesdeuxpartiessontmises àdistanceparunepetitevoiequitraverselebâtimentetpasseen dessousdelapremièreairedejeudontlesolestcomposédecarreaux deverre.Lapartieouvertecomprend,justement,lesairesdejeuetles installationssportivestandisquelapartieferméecomprendtousles espacesintérieuresnécessaires(lessallesdeclasse,deréunionetc.).Afin d’optimiserl‘espacelesairesdejeuetinstallationssportivess’organisent àlaverticalesurdifférentsniveaux.Pourliertouscesespaceséclatésàla verticalelesarchitectesutilisentunegrandestructureenaciergalvanisé quitrameleprojet.Lastructurepermetdedonnerauprojetunegrande porositéetlapossibilitédejoueraveclesfaçadesetlatransparence.La trameaccueillesoitdesfiletsdeprotectionsurlesquelslavégétation peutpousser,soitduverre,dupolycarbonatetranslucide,despersiennes enacierouencoreelleestlaisséecomplètementvide.

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MÉLOPÉE XaveerdeGeyterArchitectes,2015-2020

Ce parc tire son nom du personnage de série Jan Stephorst, choisi à l’issue d’un vote populaire. A l’origine, le lieu servait de déchargement pour les bateaux qui amenait du bois provenant de scandinavie, ces rondins étaient essentiellement destinés au secteur de la construction. Aujourd’hui, on peut encore observer les traces de ce passé portuaire commercial qui nous subsistent avec la série d’arcades en briques, qui servaient autrefois comme support sur lesquels les grues de déchargement s’affairaient pour débarquer le précieux cargo. Le lieu est balisé par une de ces grues, cette dernière sert de repère au promeneurs qui viennent apprécier la plus grande zone verte de Oude Dokken. Des cheminements latéraux ont été aménagés le long des arcades, et des espaces dédiés au sport et au ressemblement ont émergé, le tout en relation avec l’eau. Le bureau OMA avait proposé un masterplan proposant des logements de masse, mais ceci a très rapidement été abandonné suite aux demandes des habitants, qui réclamaient plus d’espaces verts pour leur quartier.

206 44 CAPTAIN ZEPPOS PARK Dredging sa, 2016-2020 Houtdoklaan 36, 9000 Gent #Patrimoine, #Loisirs, #Sports

#Education, #Culture REMARQUABLESBATIMENTS

BIBLIOTHÈQUE DE KROOK

RCR Arquitectes / Coussee et Goris, 2017 Miriam Makebaplein 1, 9000 Gent

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La bibliothèque de Krook, construite en 2017 par Coussée & Goris en collaboration avec RCR architectes n’est pas seulement destinée à accueillir les rayonnage de livres et les espaces de lecture associés. Elle dispose de plusieurs espaces de créations, d’un escalier d’expérience pour des événements-concerts de moindre ampleur, une grande salle de conférence, plus de 325 postes d’études, diverses ateliers, et un labo numérique. La bibliothèque organise également plus de mille activités par an. Hormis sa riche collection d’ouvrages, la bibliothèque laisse une grande place à la créativité et au public extérieur. La conception même du bâtiment fait suite au problème du manque de population dans le quartier. En re-localisant et en agrandissant la bibliothèque le but est d’introduire une nouvelle dynamique et de créer un intérêt sur cette partie de la ville. Ce qui est réussi avec plus de 7100 visiteurs par jour et près de 190.000 visites sa première année, la bibliothèque est un lieu immanquable du quartier. Le projet fait partie d’un master-plan qui se concentre sur la circulation et l’intégration du bâtiment dans le paysage gantois, le tout en fonction des projets futurs.

La maison de l’abbesse fut l’un des derniers bâtiments du site de Bijloke à être restauré. Le bâtiment date du début du XVIIe siècle et servait d’infirmerie à l’hôpital de Bijloke et à l’abbaye. Le bâtiment, avec de belles arches voûtées, méritait de toute urgence une attention appropriée après des années de négligence. La rénovation a débutée en 2012 sous la direction du cabinet d’architecture Bernard Van Acker ( partenaires AVA ) et s’est achevée en 2017. La bibliothèque des arts abrite une collection spéciale de livres sur les arts visuels, l’architecture et le design. L’intérieur a été conçu par Toon Heyndrickx, professeur au KASK, en collaboration avec Jonas Van De Geuchte , qui a maintenant obtenu son diplôme d’étudiant en design d’intérieur , avec le soutien des designers de Metzicht op zee. La disposition de la bibliothèque est thématique. C’est d’une part parce que l’architecture et l’ameublement invitent subtilement à la découverte. D’autre part, pour la convivialitée et l’accessibilitée. Pour ces derniers, une signalisation claire pour une bibliothèque est inestimable. Sara De Bondt , graphiste, enseignante et chercheuse à KASK, a conçu une signalétique personnalisée belle et efficace. Avec beaucoup de patience et un souci du détail, elle a donné au bâtiment une identité de l’extérieur qui, pour ainsi dire, attire les visiteurs à l’intérieur.

208 46 KUNSTENBIBLIOTHEEK AVAPARTNERS Architecte, 2017 Godshuizenlaan 2A, 9000 Gent #Culture

ATHÉNÉEWISPELBERG

StéphaneBeelArchitectes,2017 Wispelbergstraat2,9000Gent

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StéphaneBeelréaliseen2017laréhabilitationdel’Athénée Wispelberg,conçueen1882-83parl’architectecommunalA.Pauli.On retrouvelestracesdel’ancienbâtiment,quiestmentionnédans l’inventairedupatrimoinearchitectural,auniveaudelafaçadeavant. Enplusdesarestauration,unenouvelleinfrastructurevientsegreffer àl’ancienneetsedéveloppeàl’arrièredelaparcelle.Letravailest complexeauniveaudunouveaubâtimentpuisquelesoldel’ancien projetestlégèrementsurélevé,cequirendlajonctionentrel’ancien etlenouveaucompliquéàréaliser.MaisBeelréussitàharmoniserles deuxsolssanslaisserunedifférencedeniveauetainsiileffacela limiteentrelesdeuxprojets.Lacompositionduprojetjouebeaucoup aveclesouverturesafind’offrirdifférentspointsdevueduprojet.Cela permetaussiaubâtimentd’avoirunediversitéd’espacesintérieurs, oncompte,d’ailleurs,ungrandespacecentralquidistribuetousles autresespacesduprogramme.Leprogrammecomprendplusieurs éléments,ils’agitprincipalementd’uneécolesecondairemais certainesinfrastructurespeuventêtreutiliséesendehorsdeshoraires decoursparleshabitants,cequipermetaubâtimentd’être polyvalent.

#Patrimoine,#Réhabilitation,#Éducation

REMARQUABLESBATIMENTS

#BureauxTRANS Architectuur, 2018 Vasco de Gamalaan, 9000 Gent #Bureaux

Lesitesurlequels’implanteleprojetdeTRANSArchitectuursetrouveau bordducanalGand-Terneuzen.Lesitedontl’activitéindustrielleconsiste àdécharger,stocker,transformerleboisbrutquiarriveparlecanal, permetderelierlesproducteursdeboisaumarchécontinental.Les bureauxVanHoorebekeTimbers’inscriventdansuncontextedéjà construitetauxprogrammesdifférents.Onytrouvedesentrepôts,une usinederabotagesetdeséoliennes,suruneéchelledesiteassez monumentale.Lavolontédesarchitectesestdepermettreunespaceà échellehumaine,danslequell’humainpeutretrouversaplace. L’implantationauneformedeprisme,dessinéeparlesvoiesde circulation,maislebâtimentrespecteunplanrectangulairesimpleafin d’êtrelepluscompactepossible.Seulletoitreprendcetteforme prismatiqueenpentedouce.Leprogrammeduprojetcomporteunrezde-chausséeavecunespaced’accueil,unecafétériaetdessallesde réuniondetaillesdifférentestandisquelesbureauxpermanentsse trouventàl’étage.Lesouverturesauniveaudel’étageoffrentunevue panoramiquedupaysageindustrielainsiqu’unéclairagenaturel.Lebois lamellé-colléestomniprésentdansleprojetetcontribueàlaluminosité toutenrappelantl’activitéprincipaldusite.Maislaparticularitéduprojet estd’intervenirsurlesitecommeunlienfortentretouslesprogrammes demêmequelesiteestunlienàl’échellemondial.

Le site sur lequel s’implante le projet de TRANS Architectuur se trouve au bord du canal Gand-Terneuzen. Le site dont l’activité industrielle consiste à décharger, stocker, transformer le bois brut qui arrive par le canal, permet de relier les producteurs de bois au marché continental. Les bureaux Van Hoorebeke Timber s’inscrivent dans un contexte déjà construit et aux programmes différents. On y trouve des entrepôts, une usine de rabotage et des éoliennes, sur une échelle de site assez monumentale. La volonté des architectes est de permettre un espace à échelle humaine, dans lequel l’humain peut retrouver sa place. L’implantation a une forme de prisme, dessinée par les voies de circulation, mais le bâtiment respecte un plan rectangulaire simple afin d’être le plus compact possible. Seul le toit reprend cette forme prismatique en pente douce. Le programme du projet comporte un rez-de-chaussée avec un espace d’accueil, une cafétéria et des salles de réunion de tailles différentes tandis que les bureaux permanents se trouvent à l’étage. Les ouvertures au niveau de l’étage offrent une vue panoramique du paysage industriel ainsi qu’un éclairage naturel. Le bois lamellé-collé est omniprésent dans le projet et contribue à la luminosité tout en rappelant l’activité principale du site. Mais la particularité du projet est d’intervenir sur le site comme un lien fort entre tous les programmes de même que le site est un lien à l’échelle mondiale.

210 48 VANHOOREBEKETIMBER TRANSArchitectuur,2018 VascodaGamalaan1,9000Gent

VAN HOOREBEKE TIMBER

211 49 ÉCOLE DE ZONEEPOORT EVR-ARCHITECTEN, 2018 Sint-Lievenspoortstraat 2, 9000 Gent #Education

Cette école maternelle et primaire a pour objectif de pratiquer une pédagogie axée sur l’individu, elle s’adapte donc à chaque enfant et à ses besoins. L’autre particularité se trouve dans le fait que le bâtiment est au standard passif. Le bâti est constitué d’une addition de trois corps de bâtiments disposés en U, qui englobent la cour. Le corps principal, qui est également le plus haut, est disposé le long de la rue en dialogue avec la ville résidentielle. Les deux autres corps, se trouvent en intérieur d’îlot et ont des hauteurs plus faibles afin de laisser passer la lumière aussi bien pour l’école elle-même que pour le voisinage. De même, le souhait est que l’école, une fois finie, pourra bénéficier aux clubs et habitants du quartier. Ainsi, les espaces communs comme la caféteria, la salle multifonctionnelle, ou encore l’entrée sont adjacents à la rue créant une continuité. La façade principale sur rue est en briques grises contemporaines alors que les façades côté cour sont en briques cette fois-ci dans une teinte blanc-crème pour un maximum de luminosité. Cela offre deux atmosphères différentes que l’on soit côté rue ou côté cour. Les toits proposent également des terrasses avec notamment des bacs potagers pour les activités de classe en extérieur favorisants la pédagogie et l’éveil des enfants.

REMARQUABLESBATIMENTS

212 50 RYHOVE GENT Trans architectuur i stedenbouw, 2018 Koningsdal 24, Gent 9000 # Production

Son succès grandissant et la détérioration des bâtiments ont poussé l’entreprise à réévaluer son environnement de travail. Deux options étaient à leur disposition : soit quitter les lieux pour s’installer dans des nouvelles constructions plus efficaces dans une zone industrielle, ou alors de démolir partiellement les bâtiments existants et d’en reconstruire d’autres. Le choix a été de rester sur place de façon que les ouvriers puissent continuer de travailler dans leur quartier de résidence. Les nouveaux bâtiments construits restructurent le site et organisent la logistique de manière plus efficace. Des espaces d’usine supplémentaire et un parking souterrain ont été construits. L’ambition principale était de rendre l’expansion industrielle acceptable dans la zone résidentielle. C’est pourquoi le choix de s’inspirer des maisons mitoyennes a été utilisé comme référence pour l’intervention sur les bâtiments. La façade de la rue a été divisée en parties d’une largeur d’environ cinq mètres et d’une toiture à pente simple. A l’angle, la toiture est triplée. Le cœur du site est dédié au chargement et au déchargement de la marchandise de bois. Le bâtiment est réalisé avec des éléments standardisés et préfabriqués de manière à ce que l’ensemble émette un caractère qui oscille entre bâtiment urbain et périphérique.

Les bâtiments de l’usine De Ryhoven qui se situe près du centre-ville de Gand, ont connu une expansion progressive au fil des décennies.

213 51 RAY CAFE Delmulle Delmulle Architecten, 2018 Kleine Turkije, 9000 Gent

Jusqu’au XIXe siècle, de nombreux monuments étaient entourés d’habitations. Cependant, vers la fin du siècle, la ville décida de restaurer le centre-ville et d’enlever progressivement toute architecture parasitant le patrimoine. Jusqu’en 1994, il y avait une rangée de maisons ouvrières le long de la façade nord de l’église Saint-Nicolas, qui ont été détruites pour permettre la restauration de la façade nord. L’intention était de reconstruire les maisons une fois la façade nord de l’église restaurée. Toutes les pierres naturelles ont été numérotées et stockées. Cependant, il est vite apparu que la reconstruction serait extrêmement difficile. A partir de 2015, la population a eu l’opportunité d’exploiter ce morceau de parcelle inutilisé au nord de l’église, par de la pétanque, une aire de jeux pour enfants et un bar d’été, et ceci pendant 3 ans. A partir de cette expérience et en prévision de la reconstruction des maisons ouvrières, l’idée est née de construire un pavillon temporaire afin de combler la dernière partie de la « Petite Dinde ». Cette nouvelle architecture est faite d’acier et de fenêtres cristallines formant la base de chaque serre, et sa transparence conserve la visibilité du patrimoine. La véranda accueille aussi une aire de jeux pour enfants. Cette infrastructure a eu tellement de succès qu’elle en est devenue permanente.

REMARQUABLESBATIMENTS

#Patrimoine, #Tourisme

214 52 TOON & INA HOUSE Atelier Vens Vanbelle, 2019 Gewad 14, Gent 9000 # Logements Le bâtiment original du quatorzième siècle, mais construit en grande partie trois cents ans plus tard, est composé d’un corps avant de quatre étages et d’un arrière de trois. Aujourd’hui, les concepteurs choisissent de développer un complexe d’escaliers et de passerelles en bois de Padouk permettant la liaison verticale et horizontale entre les étages des deux bâtiments. Le labyrinthe, qui rappelle un dessin d’Escher, apporte de la lumière dans toute la profondeur de la maison, à travers le treillis de toit existant, désormais recouverte d’une surface vitrée. La particularité de cette intention de conception est d’avoir créé un espace cohérent entre les deux maisons qui semble se fondre entre l’extérieur et l’intérieur. Les traces de l’histoire de la construction du bâtiment ont été autorisées à rester visibles : un grand défi était d’amener toutes les techniques dans la maison d’une manière invisible. La solution s’est avérée être un nouveau tube technique, intégré dans le jardin intérieur. Il incorpore l’ascenseur, les salles de bains et les toilettes, l’électricité et toutes les autres commodités à chaque étage, sans mutiler la maison.

Installée dans l’impressionnante infirmerie gothique du XIIIe siècle de l’ancien hôpital de l’abbaye, la nouvelle conception de la salle de concert utilise les qualités spécifiques de l’espace «tel qu’il a été trouvé», mais les améliore en y ajoutant des éléments caractéristiques des salles de concert contemporaines, comme des galeries latérales et des stalles de chœur. Conçus et construits par une collaboration de jeunes designers, des éléments nouveaux et existants ont été recyclés en pièces de mobilier unique. Malgré son envergure impressionnante, la salle existante ne présentait pas les caractéristiques habituelles d’une salle de concert et l’électro-acoustique a été utilisée pour obtenir une acoustique acceptable. La salle est structurellement abaissée de sorte que le volume acoustique augmente, et que la scène ainsi que l’espace réservé au public deviennent entièrement accessibles. La distance entre le public et les artistes est améliorée par les stalles de chœur semi-publiques situées derrière l’orchestre et par les panneaux de bois qui entourent la scène et les sièges, tout en résolvant le problème de la réflexion directe du son sur les murs latéraux inclinés existants. La matérialisation acoustique articulée en chêne fumé équilibre visuellement l’espace, en complément de la belle charpente médiévale. La nouvelle insertion est positionnée dans la salle historique comme un instrument acoustique soigneusement conçu, accordant l’espace existant dans une atmosphère intime où le public est embrassé par la musique dans ce contexte précieux.

215 53 MUZIEKCENTRUM DE BIJLOKE dRDH Architects, 2020 Bijlokekaai 7, Gent 9000 # Patrimoine # Culture

REMARQUABLESBATIMENTS

216 54 WYCKAERT OFFICE BUILDING Architecten Achtergael, 2020 Ottergemsesteenweg 415, 9000 Gent

Visible depuis l’autoroute, ce bâtiment se distingue par son revêtement de façade en carreaux de céramique verts. Selon l’incidence de la lumière ou de l’heure de la journée, la façade profite d’un aspect totalement différent en fonction du temps. C’est notamment dû aux carreaux, conçus en deux modèles avec un relief différent, de couleur verte qui fait référence au logo de l’entreprise de construction. C’est grâce à cette ondulation et à l’alternance entre les deux formats, qu’une réfraction de la lumière est créée. L’immeuble de bureaux a une structure assez simple. Le socle comprend la réception, les salles de réunion, la salle à manger et quelques bureaux. Les bureaux se situent sur les quatre étages supérieurs. Un noyau central fait office de pivot entre les différents espaces et niveaux. Il régule non seulement la circulation verticale et les espaces fonctionnels, mais constitue également une sorte de point de repère dans le bâtiment. L’agencement constitué de parois en verre garantit la présence d’une lumière naturelle au cœur du bâtiment, néanmoins, chaque bureau peut être fermé par des rideaux semitransparents. Ils contribuent à ce que l’immeuble de bureaux rayonne d’une certaine convivialité mais aussi d’une intimité. C’est un bâtiment qui se concentre autant que possible sur l’utilisateur : on travaille, mais il y a aussi de la place pour le repos et la relaxation.

#Bureaux

218 56 DESIGN MUSEUM Transarchitectuur, 2022-2024 Jan Breydelstraat 5, 9000 Gent

#Patrimoine, #Tourisme, #Culture

Depuis 1993, le Musée du Design attend une nouvelle entrée, une extension qui offrirait un espace supplémentaire pour les présentations temporaires, les ateliers, les conférences et les événements, un espace pour la manutention des œuvres d’art et la logistique, des installations sanitaires adéquates et un ascenseur. En effet, cette extension ferait le pont entre la ville et les anciens espaces du musée. La nouvelle construction reliera les anciens espaces du musée entre eux. Aujourd’hui, le chantier a déjà commencé depuis mars 2022. DING est un projet qui semble durable puisqu’il crée un véritable lien entre la ville, les visiteurs et le monde du design. C’est-à-dire que n’importe quel visiteur y aura accès. L’ensemble du site sera accessible aux personnes à mobilité réduite grâce à ce nouvel ascenseur. Les architectes ont poussé le sens de l’accessibilité universelle jusqu’au bout, par l’absence de seuil au niveau de l’entrée. Outre les espaces multifonctionnels supplémentaires, on y trouvera un café pour le musée, une terrasse, un nouvel espace d’accueil et une boutique. Enfin, on peut dire que la hauteur de sa volumétrie ainsi que son design, ses découpes de formes assez brutes, en aient étonnés plus d’un. Néanmoins, sa hauteur est justifiée puisque les architectes ont décidé d’offrir aux visiteurs un panorama sur le centre historique mais aussi, sur la forteresse des Comtes.

L’ancien atelier de menuiserie a été transformé en une maison familiale, en mettant l’accent sur la préservation maximale de la structure existante. La menuiserie se compose d’un double volume haut et d’un hangar adjacent, la nouvelle maison s’inscrit comme un volume compact dans cet ensemble. L’entrepôt a été ouvert pour servir de pièce extérieure fermée mais spacieuse, en dialogue à la fois avec le domaine public et l’arrière-pays. En détachant littéralement la maison de l’ancienne structure, les murs existants agissent comme un écran entre la maison et les espaces extérieurs adjacents. Les qualités architecturales de la maison naissent du dialogue entre le nouveau volume et l’espace de la structure conservée. L’utilisation de la maison est donc très différente selon les saisons. Pendant les mois d’hiver, les perspectives et l’incidence spécifique de la lumière offrent l’espace nécessaire et pendant les mois d’été, les pièces extérieures font intégralement partie de la maison. Le projet est le résultat d’un processus de conception et de construction intense dans lequel une symbiose a été recherchée entre des questions contemporaines telles que le traitement des structures existantes, la construction durable et un budget strict.

219 57 HOUSE HALEWIJNKOUTER Fraeye and partners, 2017-2020 Halewijnkouter 59, Gent 9031 # Logements

REMARQUABLESBATIMENTS

URBAINEPLANIFICATION

220

Masterplan Un masterplan «c’est la création d’une trame dans laquelle le projet se développe». C’est donc un mélange entre l’architecture et l’urbanisme. Le RUP annonce les grandes lignes du redéveloppement, ses exigences et ses contraintes, et l’architecte-urbaniste répond à ces décisions en proposant un projet. Le but de cette carte sera d’identifier les grandes zones de redéveloppement de la ville en mettant en surbrillance les masterplans qui sont en cours de réalisation ou encore à l’état de projet théorique ainsi que les masterplans impliqués dans les projets personnels des étudiants de MicroMegaLab, afin d’établir une vision pertinente de ce que pourrait devenir Gand dans le futur.

221 R.U.P Gand est sujette à de grands travaux d’urbanisme. Comme dans d’autres villes du nord du pays les autorités appliquent des RUP afin de redévelopper des quartiers précis. L’abréviation RUP signifie « Ruimtelijke uitvoerings plan », en français : plan de mise en œuvre spatiale. Avec ce plan, le gouvernement établit l’affection et l’utilisation des sols d’une zone, et exprime les volontés politiques pour le développement de chaque quartier, que ce soit pour le logement, ou bien l’industrie, l’agriculture, l’utilité publique, etc. Pour la ville de Gand, on observe que celle-ci est régie par ce système d’urbanisme depuis à peu près les années 80. Certains travaux sont déjà réalisés et completements intégrés à la ville.

URBAINEPLANIFICATION

222 Nouveau Délimitationsbâti du masterplan

223 A B C D E F G H

En ce qui concerne l’îlot, on donne une mesure importante au bâti et on y place un contexte fictif.

afin de façonner l’avenir du quartier:

- Le quartier recyclé : repenser les déchets en matière première et redéfinir les chaînes de traitement en processus fermé et circulaire. Les 5 différents principes spatiaux sont testés à deux niveaux d’échelle : une partie de quartier et un îlot fictif. Pour le quartier, il s’agit d’un territoire complexe avec des enjeux spatiaux et situé stratégiquement.

MUIDE-MEULESTEDE CRISTOFOLI

- Le quartier urbain ajustable : basé sur l’identité du lieu, pour travail ler avec l’existant et rendre le changement possible.

Les objectifs du quartier ‘santé’ visent à atteindre une meilleure qualité de vie, plus calme avec une bonne qualité d’air, d’espaces publics et de bâtiments en misant sur des systèmes de partage (parking à vélos commun). À l’échelle de l’îlot, les enjeux sont centrés sur la variété de verdure, sur l’ombre, le calme et la visibilité de l’eau. Pour ce faire, le master plan met en œuvre diverses stratégies basées sur la suppres sion de la voiture en quartier résidentiel.

endroit unique à l’intérieur de Gand en rai son de son raccordement à l’eau. La « presqu’île » s’étend du centreville jusqu’au port. Étant entourée d’eau, la péninsule est physique ment séparée de la ville pourtant elle y est connectée, d’où l’intérêt d’y implanter un master plan. L’enjeu pour la ville est d’imbriquer et de rapprocher les différentes fonctions pour arriver à une approche urbaine

- Le quartier de la ‘ville nature’ : faire une place pour la nature dans l’environnement bâti.

Le quartier connecté, lui, a pour but, d’une part, une mobilité locale dédiée aux piétons et cyclistes et d’autre part, de relier les fonctions présentes sur la péninsule à l’eau. Pour réaliser ces objectifs, il est prévu dans un premier temps, d’adapter les transports publics actuels pour avoir une meilleure fluidité et une connexion entre quartiers, mais également d’exploiter le transport fluvial comme alternative au transport routier.

CinqEXPLICATIONqualitative.DEL’ETUDEvisionsfuturessontétudiées

224 Gaïa, LENHARD Andreas, MABIRE Loïc, NIEMYNSKA, Wiktoria, PEREZ Luna SITUATION

Muide-MeulestedeEXISTANTEestun

- Le quartier connecté : où l’on améliore la mobilité locale.

A

- Le quartier de la ‘ville saine’ : où il fait bon vivre et travailler.

OBJECTIFS DES QUARTIERS

225 Axes et lieux centraux [ figure n°66 ] Trame verte et mobilité douce [ figure n°67 ] Mobilité [ figure n°68 ] Zones économiques [ figure n°69 ] Zone EspacestésConnexionBoucleAxescirculaireZoneéconomiqued’activitéd’économietransversauxverteauxmobilidoucesexistantesvertsTransport en commun TrainAxeroutier existant Nouvel axe routier Zone à trafic et sta tionnement réduit Axes transversaux Axe Lieuxprincipalcentraux URBAINEPLANIFICATION

226

Le quartier de la ‘ville nature’ base ses objectifs sur les zones d’in filtrations de l’eau et les espaces verts tels que les allées arborées qui longent les routes et les parcs de quartier. À l’échelle de l’îlot, l’objectif majeur est de végétaliser l’intérieur de celui-ci afin de le rendre perméable. La norme verte à Gand trace des lignes directrices de ces objectifs. Le quartier ajustable de la ville a pour enjeux de renforcer l’identité de la presqu’île, considérer des nouveaux monu ments pouvant jouer un rôle important et les réhabiliter, développer des imbrications de programmes aux cœurs des îlots, densifier le bâti existant le long des axes et lieux centraux. Pour ce faire, Manchester Square, Moscovie et Saint Theresiakerk seront réhabilités pour former une nouvelle centralité pour le quartier. Une optimisation énergétique par approche collective sera également mise en place, considérer les entrepôts et le patrimoine maritime comme monument définissants l’identité de l’île, et donc les rénover. Et enfin densifier et imbriquer les programmes dans la zone sous-utilisée. Le quartier recyclé, vise au maintien de la valeur des matériaux, à stocker l’eau à grande échelle et à utiliser l’énergie verte et locale. Pour rendre ces buts possibles, des systèmes circulaires sont mis en place en se basant sur le cycle de l’eau.

227 Situation après interventions Lieux centraux Zone de croissance Projets planifiés Trafic routier Pistes développperZoneEntrepôtscyclablesportuaireàEspacesvertsLogementssociaux à améliorer URBAINEPLANIFICATION

ZONE DU MASTERPLAN [ figure n°71, 72 ] Aujourd’hui, bien que sa superficie soit de 75 hectares, le master plan en vigueur élaboré par Schipperkaai Development (groupe composé de CAAAP et de Van Roey Vastgoed) en collaboration avec la ville de Gand, couvre seulement 45 hectares de son territoire et comprend les zones adjacentes aux trois docks : le Houtdok au nord, le Handelsdok au centre et l’Achterdok au sud. L’aménagement et le développement des bords de quais sont l’une des préoccupations principales. Le mas ter plan reprend par ailleurs le concept spatial d’OMA en alternant zones résidentielles et espaces publics. Dorénavant la nouvelle ville est davantage axée sur le paysage, notamment sur l’eau et la verdure. L’accent est essentiellement mis sur le logement et sur la reconversion des sites industriels abandonnés dans l’idée de constituer un nouvel environnement mixte de vie et de travail. Récemment sur stapelplein, un ancien bâtiment patrimonial a été rénové en bureau, côté ouest une ancienne usine a été réaménagée en centre culturel. Les bords de quais seront bordés par une pluralité de fonctions qui regroupe des commerces, des bureaux et des logements. En général, les équipements sont principalement situés aux extrémités nord et sud. Au sud de Oude Dokken, près de Dampoort, on retrouve davantage

B

SITUATION ACTUELLE [ figure n°70 ] Oude Dokken est un quartier industriel situé à l’est de la ville de Gand. Délimité de part et d’autre par la R40 et la gare de triage, Oude Dokken à longtemps été délaissé à cause de sa position dans la ville qui a fait de cette zone une enclave, déterminée par des éléments de fractures urbaines. Depuis une dizaine d’années, les industries portuaires ont commencé à migrer vers le nord où se situe actuellement le nouveau port. La plupart des locaux ont été abandon nés, seules une minorité d’entreprises et d’industries sont encore ac tives sur Oude Dokken, rendant ainsi l’entièreté de la zone obsolète. Aujourd’hui l’ensemble du quartier tend à être repensé comme une zone à fort potentiel pour le développement urbain. Depuis quelques années, de nombreuses études urbanistiques ont été menées pour le réaménagement de cet ancien quartier industriel. En 2005 OMA éta blit un nouveau plan de conception urbaine qui influencera dans les années à venir l’aménagement de la zone. Il introduit plusieurs idées intéressantes dont la première qui consiste en l’aménagement des quais en bandes stratifiées, perpendiculaires au canal. Il évoque éga lement la mise en place d’espaces ouverts entre chaque bande bâtie permettant de mettre l’accent sur les connexions visuelles et d’établir un nouveau rapport à l’eau. Ce schéma s’étend au-delà du canal ce qui permet de créer une forte cohésion spatiale entre les deux berges. Dorénavant le canal ne constitue plus un élément de fracture urbaine mais forme désormais un nouveau centre.

228 RUP OUDE DOKKEN BARTHES Anaïs, BATTESTI Arthur, MOMMERENCY Sarah, RAULT Julien, COULON Adèle

229 Axonométrie Oude Dokken [ figure n°70 ] Zone du Masterplan et Concept Spatial d’OMA [ figure n°71 ] Oude AfrikalaanDokken Espaces verts Bâti URBAINEPLANIFICATION

ENVIRONNEMENTALES

230 des fonctions économiques comme des bureaux, des commerces etc. Cet emplacement stratégique est lié notamment au carrefour de Dampoort qui regroupe de nombreuses infrastructures de mobilité. La partie Nord est réservée aux infrastructures de loisirs. Au centre on retrouve également une concentration d’équipement public, comme des salles de sport, des restaurants, des écoles. Pour les zones résidentielles, on opte pour des logements compacts afin d’utiliser l’espace le plus efficacement possible. Chaque nouveau logement profite à la fois du canal et de la verdure. Afin de limiter la ségréga tion au sein de la ville, chaque nouvel immeuble de logement doit comprendre au moins 20% de logements sociaux. Les espaces verts privés sont quant à eux limités à des jardins modestes, des terrasses ou des jardins sur le toit. Afin de profiter à tous, plusieurs espaces verts publics seront mis en place à proximité des zones résidentielles. Pour renforcer la structure de la zone, de nombreux points de repères vont également être construits le long des quais. La hauteur va définir le nouveau paysage urbain tout en assurant une cohésion à grande échelle. Au sud et au nord Oude Dokken sera marqué par des tours de hauteur moyenne. A une échelle plus petite, les nouveaux im meubles de logements en bord de quais vont venir renforcer la cohé sion entre les deux rives.

Pour finir, le master plan met aussi l’accent sur les disciplines environ nementales. L’un des objectifs est de réduire la pollution des sols dû à l’ancienne activité industrielle sur l’entièreté de la zone Oude Dokken. En surveillant donc les chantiers, les travaux de terrassement et de drainage, et en utilisant le sol de la couche supérieure excavée pour compléter les espaces verts. Une politique de sensibilisation va être développée pour l’entretien des espaces verts et la gestion de l’eau. Concernant celle-ci, le RUP met l’accent sur la nécessité d’incorporer des principes de gestion intégrée de l’eau dans la conception des projets, avec des initiatives comme la collecte et la réutilisation par l’aménagement de toits verts, l’utilisation de l’eau de pluie pour l’en tretien des bâtiments, … Le développement de la nature spontanée sur les terrains résiduels et dans les zones de verdure publique va être prise en compte dans le plan d’aménagement.

Pendant longtemps, le canal a eu pour effet de fracturer l’espace urbain. Afin d’assurer la connexion entre ce nouveau quartier et le centre ville, quatre nouveaux ponts vont être construits et s’aligneront avec les rues existantes. Le masterplan prévoit également de revoir le plan d’aménagement du canal. En raison de ses dimensions, celui-ci pourrait accueillir à l’avenir un port de plaisance, une baie et des STRATÉGIEShabitations.

CONNEXIONS URBAINES [ figure n°73 ]

231 Aménagement des quais et Points de repères [ figure n°73 ] Perspective des quais d’Oude Dokken [ figure n°72 ] EspacesRoutes EquipementsLogementsverts Tours URBAINEPLANIFICATION

LaCONTEXTEzoned’Afrikalaan

La ville de Gand va rédiger un RUP, avec le bureau BUUR, pour cette zone afin de créer un quartier mixte. Le RUP Afrikalaan va moderniser le quartier et le rendre plus accessible. L’aménagement de l’Oude Dokken, la construction du pont Verapaz, le déplacement de la R40 vers l’Afrikalaan (figure n°75) et le nouveau raccordement au carrefour de Dampoort créent une toute nouvelle dynamique. La ville opte pour l’économie, mais y ajoute aussi des logements et des équipements pour créer ce quartier urbain mixte. Elle garde une grande surface à l’Ouest pour des nouvelles entreprises de fabrication, au Sud il y aura de l’espace pour des bureaux, vu la proximité avec Dampoort, et la zone à l’Est sera principalement laissée libre aux activités économiques. Il y aura aussi des logements qui seront ajoutés à l’Ouest et à proximité de Scandianviestraat avec une combinaison entre maisons unifamiliales et appartements (figure n°74). L’ambition est de créer un tout nouveau quartier où il est possible de bien vivre. Pour ceci, une circulation douce sera créée le long du canal pour les cyclistes, ainsi que des agrandissements des parcs existants et une connexion entre le parc Zeppos et Scandinavia par un grand pont pour les cyclistes et piétons (figure n°75; n°76). Une esquisse en axonométrie sera réalisée en 2019 par le bureau Tab Architects qui résume les ambitions du RUP.

BIG Sebastian, HIDALGO Sascha

NOUVEAU PLAN D’AMÉNAGEMENT

232 C AFRIKALAAN

occupe une position particulière entre le centreville et le port au Nord. Elle est située entre le canal Handelsdok à l’Ouest, la gare Gent-Zeehaven à l’Est et la gare Dampoort au Sud. Vu cet emplacement, la zone est prédominée par l’industrie. Après la 2ème Guerre Mondiale, quelques bâtiments à fonction résidentielle ont été construits, comme le grand bâtiment de Scandinaviestraat (figure n°74), c’est d’ailleurs le seul qui conserve cette fonction aujourd’hui, car dans les années 90 un plan d’aménagement définira cette région comme zone PME et les autres bâtiments résidentiels seront détruits vu leurs états de dégradation. Au fil des années plusieurs plans d’aménagement seront mis en place, comme le masterplan d’OMA (2005) ou le RUP Oude Dokken (2011) qui développe les environs du canal Handelsdok.

233 Schema circulation douce [ figure n°75 ] Schema végétation [ figure n°76] Axono typologie [ figure n°74] URBAINEPLANIFICATION

LEROUX Hugo VUE

234 D

Initialement,D’ENSEMBLElequartier

de Dampoort était un endroit peu habité et enclavé. Au XVIe siècle, Gand est entourée de remparts et Charles V fait construire dans la partie Est de la ville une forteresse, aujourd’hui disparue, qui était un des principaux points d’accès entre la ville et ses alentours. Dès cette époque, ceci constitue un repère puissant en termes de circulation au sein de la ville. Au XIXe et au XXe siècles, on relie la ville au reste de la Belgique grâce au chemin de fer, on connecte les grandes places avec des tramways, et on creuse des canaux pour continuer à développer l’activité maritime et industrielle. L’histoire de ce quartier s’accompagne également de nombreuses destructions, on remplace les bureaux des douanes par une gare, les camps d’entraînement militaire par d’autres infrastructures, on détruit également une série de bâtiments iconiques, comme le Château des Espagnols ou l’hôtel « Au Grand Hôtel Léopold II ». Aujourd’hui, le quartier de Dampoort est aux prémices d’un épisode important de son histoire. Les ambitions sont grandes, il s’agit de retrouver un « gé nie du lieu », sur un canevas relativement vide. La ville de Gand jouit depuis longtemps d’un dynamisme fourni par un désir d’optimisation constante (ce qui explique les démolitions et reconstructions succes sives), qui nous mène aujourd’hui à ces projets de redéveloppement.

MASTERPLAN DAMPOORT

PlusRESTRUCTURATIONprécisément,lapriorité est mise sur le grand carrefour qui fait la jonction entre le cœur historique et les nouveaux quartiers. Il s’agit de retravailler le nœud multimodal et spatial qui se forme au croise ment de la R40, la Dendermond, la Antwerpsesteenweg et la Land Van Waaslaan aux abords immédiats de la gare et de résoudre les problèmes dûs au goulot d’étranglement causé par la présence de multiples connexions en termes de mobilité. Idéalement, les mobilités douces et transports publics seront prioritaires, en dépit des voitures qui seront reléguées via la déviation d’une portion de la R40 en souterrains le long de la voie ferrée permettant ainsi de regagner de l’espace en surface en faveur d’autres modes de déplacements mais aussi pour la végétalisation et la création d’espaces de vie publiques agréables. La vocation est donc de faire de la zone un nœud multimo dal de premier ordre à l’échelle de la ville. Outre la mobilité, le plan de redéveloppement prévoit de travailler sur le bâti et de réfléchir comment intégrer la nouvelle mobilité dans un tissu urbain qui doit être rénové et développé. En effet, la création d’îlots urbains est prévue, avec une échelle de bâti redéfinie afin de répondre au besoins futurs de ce quartier, ses besoins sont mixtes ; logements au sud du masterplan et bureaux et commerces dans la zone de la gare et au nord et la création en parallèle d’espaces-verts.

235 Plan de situation [ figure n°77 ] Isométrie, le grand carrefour de Dampoort [ figure n°78 ] URBAINEPLANIFICATION

D’uneEMPLACEMENTpart,ilest encerclé au sud et à l’ouest par les bâtiments et la voie d’évacuation des pompiers. D’autre part, par le Bloemekenspark. Au même titre que d’autres sites, il eut un rôle à jouer dans l’histoire de l’industrie du textile à Gand. Peu à peu, ceux-ci sont en pleine mutation, transformés en maisons, magasins, parcs, bâtiments publics. Dans les environs immédiats, on retrouve divers projets en cours, tels que le Masterplan groen (ayant pour but le réaménagement du Bloemekenspark en 3 phases), le site l’ Oude Dokken , le site UCO, Tondelier (un aménagement urbain s’inspirant du quartier du « Rabot ». Quatre îlots se développent autour d’un parc de 1,6 hectares) ... Le site FNO fait actuellement partie de la « Route du coton », longue de 1,5 km. Un itinéraire pédestre à travers le Bloemekenspark ayant un but pédagogique sur le passé industriel des alentours et de nom breuses activités amusantes pour enfants et adultes.

FNO

E

filature de coton, le site FNO « Filature Nouvelle Orléan » fut fondé le 12 juin 1896. Il se situe au nord de la ville et a une superfi cie d’environ 2,4 hectares. Il est actuellement inactif mais ses activités principales étaient la filature, le retordage et le tissage du coton. Il sera utilisé jusqu’aux années 80. Celui-ci sera repris par UCO en 1972 et racheté en 1990 par le promoteur bruxellois Immopere. Depuis quelques années la décomposition s’est installée et plusieurs parties de l’usine sont devenues vacantes. Depuis lors, de nombreux bâti ments ont été démolis, certains sans autorisation. Aujourd’hui on peut encore y trouver 2 hangars, Le Manchester Building, un immeuble de bureaux et la cheminée. « En 2002, la ville achète la première par tie des terrains (…) (la nouvelle caserne de pompiers, une partie du Bloemekenspark et le bâtiment de Manchester). En 2006, la deuxième partie du site devient propriété de la Ville : les bâtiments d’entrée, les anciens bureaux avec la filature et les hangars à coton. (…) Le verger et les potagers envahis au sud du site ont été transformés en un parc de quartier : Bloemekenspark. »

236

EnAVENIRmai2020, la ville a chargé Sogent d’une enquête pour la réaffec tation. Ils formuleront un document avec des références et idées pour le réaménagement. Selon eux, le site est à la recherche d’un équilibre optimal entre valorisation du patrimoine, réalisation d’un domaine public qualitatif et accessible, et des logements, combinés à d’autres fonctions (d’aide au voisinage, fonctions économiques et/ou éduca tives).

MANZANO Nely, SASTRE Katherine, DE OLIVEIRA Sofia AncienneHISTOIRE

MASTERPLAN

237 Masterplan Tonderlier RUPEauBâtiR40 MasterplanIndustrieGroen FNO211 2 2 3 1 321 SofiaKatherineNely Plan de masse [ figure n°79 ] Axono [ figure n°80 ] EspacesRoutes EquipementsLogementsverts URBAINEPLANIFICATION

HOCQ Edyna, VANDENHOECK Alexandre UN REPERE HISTORIQUE (figure n°81)

238

GRAVENSTEEN

MASTERPLAN

Le château des Comptes de Flandre se situe dans le coeur historique de la vieille ville, et constituait autrefois le seul accès vers la rive Ouest. Au 9ème siècle une simple forteresse de bois pour se dé fendre des invasions viking qui exploraient les rivières européennes en recherche de villes portuaires à piller, la place-forte se développe pour devenir un véritable bastion sous Philippe d’Alsace, vers 1180. La forme du donjon, qui est resté le même depuis la période moyenâgeuse, aurait été inspirée des châteaux vus par Philippe lors de la Deuxième Croisade. Au fil des siècles, la ville se développe, et le château perd son statut d’objet militaire pour devenir successivement une cour de justice, une prison, et lors de la révolution industrielle une usine de filature du coton. Aujourd’hui, le site attire de nombreux touristes, et les bâtiments alentours ont évolué en conséquence. Hô tels, magasins et café-restaurants s’agglutinent autour du château, et déploient leur terrasses sur les pavés d’origine, où l’on peut siroter un verre en admirant la forteresse. La ville de Gand souhaiterait mettre en valeur son patrimoine, en proposant plusieurs concours pour restau rer ou complémenter d’anciens bâtiments. Un projet en particulier, propose la réalisation d’un pavillon installé sur la pelouse au Nord du château, qui propose une programmation de magasin de souvenirs et dont la conception architecturale implique de percer les remparts, et d’empiéter dans l’enceinte pour y installer un ascenseur...Ce projet est évidemment contesté par les citoyens, et nous tenterons d’y répondre à travers nos projets personnels. Nous nous pencherons dans un pre mier temps à répondre aux attentes du programme qui ne semblent pas adaptées au site, et ensuite de retravailler l’architecture pour répondre à des réalités du terrain. Il s’agit d’un travail d’intégration d’un objet contemporain dans un site qui semblerait figé, et comment trouver l’équilibre entre la ville et ses demandes et les attentes des habitants qui souhaitent préserver le patrimoine qui donne l’identité à leur ville. Ensuite, nous nous intéresserons à la population qui utilise actuellement le site du projet de pavillon. Nous avons remarqué lors de nos recherches et visites successives à Gand que la pelouse était essentiellement occupée par des étudiants le temps d’une pause. L’implantation de ce pavillon touristique priverait ces jeunes d’un espace vert dans un centre historique qui n’en compte pas beaucoup. Nous tenterons donc de répondre à cette problématique en associant la population touristique et étudiante en une seule programmation.

F

239 Plan de masse [ figure n°81 ] Axonométrie [ figure n°82 ] URBAINEPLANIFICATION

240 PORTUS SITE PETIT Allys, WLODY Axel Le « Portus Site » est situé en bordure du centre-ville historique de Gand, le long de la Lys et de la Reep, récemment désenclavé. Le site profite du nouveau port de plaisance « Portus Ganda » et de son parterre de pelouse, le parc « Veerman». Quant au quartier, il se caractérise par une concentration d’établissements scolaires, ainsi que de terrasses, restaurants et club animés le long du quais piétons « Bisdomkaai », de la place « Oude Beestenmarkt » et des rues « Keizer Karelstraat » et « Sint-Jacobsnieuwstraat », menant directement au centre-ville. En 1975, un îlot entier de maisons mitoyennes de petits gabarits avait été détruit afin d’ériger les nouveaux bureaux et espaces techniques de la RTT (ancêtre de Belgacom). Conçus par le bureau d’architecture Geo et Dirk Bontinck, le complexe en béton, de style brutaliste, se composait de deux parties ; à l’avant de l’îlot, sur la Keizer Karelstraat, un immeuble de bureaux en forme de T, de 50 mètres de haut et à l’arrière, un volume fermé accueillant les installations techniques et un parking au rez-de-chaussée. Surnom mé le « bâtiment le plus laid de Gand » et « le bunker », les blocs de constructions ont progressivement posé un problème à la ville et à ses habitants. Renfermé sur lui-même, l’ensemble était peu accueillant et dynamisant pour le quartier, il ne proposait aucun espace vert, ou re lation à l’eau, et comportait plusieurs espaces résiduels indéfinis. Mais c’est principalement la rupture avec le tissu urbain historique à maille fine, qu’il représentait par sa taille qui amena la ville de Gand à envisa ger une transformation de l’îlot, lors du délogement des fonctions de Belgacom et de l’abandon du bâtiment. Un nouveau RUP a donc été adopté en 2018, approuvant les destinations suivantes ; commerce, travail, éducation, culture, équipement, installation communautaire, loisirs, espace public et espace vert, avec une priorité aux logements et aux constructions multifonctionnelles. Quant au Masterplan, conçu par les bureaux d’architecture Coussée & Goris et GAFPA, il prévoit de préserver la structure en béton de l’ancienne tour, et de la réhabi liter en tour de logement, avec des commerces au rez-de-chaussée. Quatre piliers y seront greffés afin d’y étendre une nouvelle peau plissée, de bois et d’acier, qui abritera des terrasses et jardins de ville. Le « bunker » technique en intérieur d’îlot, quant à lui, sera démoli et remplacer par une construction neuve accueillant des logements et un hôtel, qui s’aligneront aux hauteurs de l’environnement existant et tout en dessinant de nouveaux murs de rues. Un nouveau bâtiment sera également érigé au coin des rues Gebroeders Van Eyckstraat et Doornsteeg, dont la façade en attente, à la suite de l’amputation de l’îlot durant les années 1970, était encore visible. Enfin, un nouveau parc, des nouveaux quais à mobilité douce le long de l’eau, et un travail sur la topographie termineront de transformer ce nouvel îlot en un futur espace vivant, durable et au service du quartier. G

241 Plan de masse [ figure n°83 ] Axononométrie isométrique [ figure n°84 ] URBAINEPLANIFICATION

il va y avoir une réelle intention de verdir la zone, pour cela la salle des floralies, anciennement un hall de stockage où avait lieu quelques événements situés au centre du groupe de bâtiment, va être reconvertie en un espace public couvert. Celui-ci va devenir l’extension du parc et va permettre une circulation en traversant le groupe de bâtiment grâce à un chemin en diagonale qui va relier à la station Sint-Pieters au centre-ville. Cette salle ouverte et non chauffée va pouvoir accueillir de nombreuses activités comme des représenta tions artistiques, des spectacles, des expositions, etc.... [figure n°86]

DU MASTERPLAN

H

LE PARC Le parc de la Citadelle est le plus grand espace vert du centre-ville de Gand. Le masterplan a été établi après de nombreuses recherches dans le but de revaloriser cet espace et de végétaliser encore plus la LeAMBITIONSzone.masterplan du parc de la Citadelle a été développé en fonction de 5 ambitions qui vont servir de ligne directrice pour la création de celui-ci : Un parc urbain où les bâtiments sont invités, intégrer le parc dans le tissu urbain, la salle des floralies comme espace vert urbain, une synergie tournée vers l’avenir, un parc pour la ville, un jardin pour le ToutINTENTIONSquartier.d’abord,

242

Les premières discussions, quant à l’avenir du Citadelle Park et à son masterplan, ont eu lieu en 2013. Il a fallu plusieurs années pour pouvoir développer un masterplan qui comprend toutes les lignes directrices de cette revalorisation de l’espace public. Le masterplan a été fait par deux bureaux d’architectes. Le premier, 51N4E, dont les bureaux se situent à Schaerbeek, travaille énormément dans le domaine des espaces et infrastructures publiques en lien avec la na ture. Le deuxième, NU architectuuratelier, se situe à Gent et base sa réflexion sur l’importance de la spatialité, de la matérialité et l’interac tion du paysage en accord avec leurs clients. [figure n°85]

MASTERPLAN PARC DE LA CITADELLE LEGROS EXPLICATIONZoé

243 Plan de masse [ figure n°85 ] Axonométrie [ figure n°86 ] URBAINEPLANIFICATION

CeSTOCKAGEmasterplan a aussi pour ambition de créer un équilibre entre l’autonomie de chaque partie du cluster et les avantages de la coopé ration transfrontalière. Les souterrains vont donc être partagés ce qui permet de soulager le parc et les activités dans les bâtiments. Ils vont être réaménagés en système de logistique, zone de livraison, zones pour les déchets et espaces de stockage.

L’ensembleFORMES

244

du bâtiment représente une forme cruciforme avec en son centre la salle des floralies. Elle va être le point de jonction entre les différents bâtiments et leurs différents programmes. Aux deux extrémités, on retrouve le S.M.A.K. (un musée d’art contemporain), avec d’un côté une exposition temporaire et de l’autre l’exposition permanente. Dans les deux extrémités restantes, on retrouve le ICC qui va être rénové en y incorporant des salles de conférences supplé mentaires, des auditoires, des espaces de rencontre et le Kuipte qui est dédié une partie du temps aux événements sportifs mais qui est aussi une extension de l’espace public. La reconversion des bâtiments permet des structures multi-orientées qui vont établir une relation forte avec le parc. La verdure s’introduit à l’intérieur et va faire partie de l’expérience globale car toutes les programmations sont directe ment accessibles par la salle des floralies. Les volumes existants vont s’ouvrir sur le parc et grâce à leurs programmes vont permettre de créer une relation significative avec celui-ci et la vie quotidienne de la ville. [figure n°87]

DYNAMIQUE DE LA VILLE La revitalisation du parc offre une possibilité d’exploiter la dynamique de la ville et de permettre de rendre ce lieu spécial pour les Gantois et les visiteurs internationaux. Le parc n’offre pas seulement un espace pour jouer ou pour se promener, il doit aussi offrir un espace suffisant pour l’initiative. [figure n°89]

245ParcS.M.A.K.dela citadelle [ figure n°88 ] URBAINEPLANIFICATION

246 D’ARCHITECTUREPROJETS

D’ARCHITECTUREPROJETS

247 L’architecture est un exercice de décantation. Superposer la ville, habiter le périurbain, reconvertir nos industries ou investir l’intérieur d’îlot ; tant de recherches substantielles et originales qui motivent l’implantation de nos projets. Comme pour mettre en veille la planification moderniste : à la ville intelligente et compétitive, nous avons préféré une ville résiliante et ouverte aux transitions. L’architecture est toujours une stratégie vis-à-vis du réel. Les programmations de nos projets aiment croiser les langages, dans une vivante polyphonie des métiers, des activités et des âges ; rappelant que l’architecture peut assumer une ambition sociale et culturelle. Penser le logement intergénérationnel, valoriser l’agriculture, favoriser les pédagogies actives; tant de mécanismes permettant d’orchestrer et de chorégraphier des spatialités vertueuses. Il y a dans ces modèles et scénarios un enthousiasme général à ce que l’architecture fasse sens en devenant lieu de partage, de transmission et de collectivité. L’architecture, c’est la fabrication de l’apparition. Car il reste à inventer la poétique de situation. Celle qui approfondit un dialogue contextuel et qui lie le projet avec son macrocosme : le site et ses strates d’histoire. Facile à dire, plus difficile à faire... L’attitude, spécifiée par le lieu, est unique pour chaque projet et peut tantôt privilégier la sobriété et l’effacement, tantôt accentuer une présence nette et directe. Mais sans doute est-ce là l’éternel problème de l’architecture qui doit exister et émouvoir par moments sans s’imposer comme totem ou signal. Dans tous les cas, nous espérons que nos projets sont des particularités et des jalons précis qui complètent et révèlent, au-delà d’eux-mêmes, le caractère de ce qui les entoure.

248

2491210070601020304050809111314 2220151617181921232425Hugo AmbassadeLerouxdu vélo Anaïs MarchéSarahLogementsBarthèsMommerencydeproximité +Café Arthur CinémaBattestidequartierJulienRaultLieudeproduction + Logements Sascha Ciudad Hidalgo Centre Dojo/CentreAndreasBibliothèqueWiktoriaLogementLunaLieuLoicLogementGaïaintergénérationnelLogementSébastiansportifBigcollectifCristofoliCélineDangotteMabiredeproduction+LogementsPerezPedreiraintergénérationelNiemynskaLenhardsportifNelyManzanoAteliersd’artisanat Katherine ÉcosysthèmeSastred’entrepreneurs créatifs Sofia De Oliveira Rodrigues Centre de psychothérapie Dora RestaurationFedericaGravensteenEdynaPavillonAlexandreLocauxRousseaud’entrepriseVandenhoeck1HocqaccessiblePiombino+Workshop pour enfants Noémie LogementsLobryétudiants + Espace communautaire Allys CommunautairePetit + Logements Raphaël Bruno Salle de AmandinedanseOrgueil Forest Logement étudiant Axel PavillonWlodyde la pêche Adèle Coulon Base nautique 26 Zoe PavillonLegrospour étudiants 27 Aurore LudothèqueDulière28 Giulia LogementsCazessociaux intergenerationnels D’ARCHITECTUREPROJETS

14 15 16 1819 20 21 27 28

07050302010406080910111312 221723 24 2526

Dans les années 2000, de nombreuses études urbaines ont été menées afin de développer une partie des ZAE (Zones d’Activités Économiques) considérés comme des zones à fort potentiel pour le développement urbain. Cela concerne le quartier de Oude Dokken mais aussi celui de Muide Meulestede situé sur une presque île au nord de la ville. Récem ment, deux études ont été mené sur Oude Dokken ce qui a conduit à scinder le site en deux. D’un côté, se trouve le master plan de Oude Dokken qui se concentre principalement sur le développement et le réaménagement des bords de quais. De l’autre, se trouve le master plan d’Afrikalaan qui se concentre sur le développement d’un axe de mobili té douce et d’une structure verte.

LeMASTERPLANmasterplan reprend les principes de bases proposées par OMA en 2005 qui établit un nouveau plan de conception urbaine. Il introduit plusieurs idées intéressantes dont la première qui consiste en l’aména gement des quais en bandes stratifiées, perpendiculaires au canal. Il évoque également la mise en place d’espaces verts entre chaque bande bâtie. Ce schéma, qui s’étend au-delà du canal, permet de créer une forte cohésion spatiale entre les deux berges. Dorénavant le canal ne constitue plus un élément de fracture urbaine mais forme désormais un nouveau centre. Le masterplan prévoit ainsi la résidentialisation de cette zone en mettant à profit sa position stratégique et ses atouts.

LaIMPLANTATIONparcellesurlaquelle se trouve le projet est une parcelle située en bord de quai au sud du master plan de Oude Dokken [ figure n°2 ]. Elle se situe dans la continuité d’une bande bâti regroupant une mixité de programmes (hôtel, logements, restaurants, bureaux). Aujourd’hui, la parcelle est inoccupée et les anciens bâtiments industriels présents à l’époque sur cette zone ont été démolies. Il n’y a actuellement pas de projet en cours mais le master plan prévoit à l’avenir, de faire sur cette parcelle des logements. 02

REVALORISATION DU QUARTIER

252 COHABITATION Anaïs BARTHES, BA3 Kleindokkaai 24, 9000 Gand CONTEXTE GÉOGRAPHIQUE Oude Dokken est un ancien quartier industriel situé à l’est de la ville de Gand. Il est délimité de part et d’autre par la R40 et la gare de triage [ figure n°1 ]. Oude Dokken a longtemps été délaissé par les habitants notamment à cause de sa position dans la ville qui a fait de cette zone, une enclave, déterminée par des éléments de fractures urbaines. Depuis une dizaine d’années, les industries portuaires ont commencé à migrer vers le nord où se situe actuellement le nouveau port. Cette délocalisa tion progressive est notamment dû à l’urbanisation croissante de la ville de Gand. Aujourd’hui la plupart des locaux ont été abandonnés, seules une minorité d’entreprises et d’industries sont encore actives sur Oude Dokken, rendant ainsi l’entièreté de la zone obsolète.

LeCOMPOSITIONprojetcomprend une trentaine d’habitations. Il se compose de deux éléments : une barre de logements et une tour de circulation [ figure n°4]. Afin d’éviter une privatisation des bords de quais, le rezde-chaussée est composé d’un parc et de deux salles polyvalentes de tailles variables ouvert a tous les habitants de la ville. Ces salles accueillent des activités temporaires comme des ateliers, des cours du soir, des cours de sports, etc. La taille de chacune peut être ajustés selon les activités grâce à des panneaux coulissants qui subdivisent l’espace [ figure n°5]. La transparence du rez-de-chaussée ainsi que le passage crée renforce le caractère public des lieux et permet d’établir des connexions visuelles entre le parc et le canal. Élévation Ouest [ figure n°4]

254

Suite à cette observation, la question sociétale sur laquelle j’ai souhaité me pencher est la suivante : comment peut-on lutter contre l’isolement social au sein d’un logement collectif dans un quartier en plein développement tel que Oude dokken ? L’objectif principal du projet est alors de recréer au sein d’un logement collectif, des espaces propices à la rencontre, à l’échange et au partage en propo sant une réflexion spatiale sur les logements, mais aussi sur les lieux de circulation qui constituent aujourd’hui les seuls espaces que nous partageons avec nos voisins.

SCANDINAVIESTRAAT 34 Au nord-est de Oude dokken se trouve un ensemble de logements sociaux qui m’ont amené à me questionner sur l’habitat contempo rain. Ces logements sont totalement isolés du reste de la ville, aucun équipement public n’est mis à disposition des habitants hormis un supermarché de proximité au rez-de-chaussée. La barre de logements comprend une centaines d’habitations empilées les unes sur les autres [ figure n°3 ] sans réelles connexions. Les habitants n’ont aucune oppor tunité pour se rencontrer et développer des liens.

255 Illustration Scandinaviestraat 34 [ figure n°3 ] Plan Rez-de-chaussée [ figure n°5]

Les logements sont accessibles via la tour de circulation qui constitue le cœur du projet. La transparence de la tour permet de théâtraliser l’escalier incitant ainsi les habitants à l’emprunter. Ces escaliers des servent à chaque entre-étage une salle qui constitue un espace com mun pour les habitants [ figure n°6]. Parmi les usages, on retrouve une salle de jeux pour les enfants, une bibliothèque participative, une salle de travaille, un salon etc. Le bardage bois utilisé en façade permet de créer une ambiance plus intime et familiale tout en profitant de la vue sur le canal et le parc.

On retrouve en tout 4 typologies d’appartements qui vont de l’appar tement 1 chambre de 80 m² à l’appartement 3 chambres simple de 120 m² ou en duplex de 160 m².

Chaque appartement est ensuite accessible via une coursive qui a été dimensionnée afin que celle-ci puisse être aménagée laissant ainsi aux habitants la possibilité de s’approprier les lieux et de rendre chaque entrée plus personnelle. Les logements sont tous traversants. Toutes les pièces sont organisées autour des pièces de vie qui constituent des espaces communs (salon, salle a manger) et peuvent s’ouvrir sur ces espaces communs grâce à des panneaux coulissants qui per mettent d’interconnecter les espaces et ainsi d’avoir un logement qui s’adapte aux besoins des habitants [ figure n°7]. Les appartements possèdent également un jardin d’hiver qui peut être partagé avec celui de son voisin.

256

Le toit est également investi pour en faire un grand espace partagé. La trame est prolongée en toiture mais est ici totalement ouverte, ce qui permet une libre appropriation de l’espace par les habitants. La structure permet ainsi de multiples usages et peut servir de support pour s’abriter, pour subdiviser l’espace ou pour y installer du mobilier. Perspective Appartement [ figure n°7]

257 Maquette [ figure n°8] Perspective espace commun [ figure n°6]

[ figure n°1, 5 & 7 ]

Le projet s’implante dans Oude Dokken, un quartier au passé industriel très présent. Aujourd’hui, l’ensemble du quartier tend à être repen sé comme une zone à fort potentiel pour le développement urbain.

04

258 CINEMA DE QUARTIER

Dans une logique de réemploi et de réactualisation du patrimoine in dustriel, le projet s’implante donc avec un autre élève sur le bâtiment « Hangar van Gent ». Le bâtiment possède des capacités structurelles importantes, autrefois utilisé comme chantier naval, et témoigne au jourd’hui de l’ancienne activité portuaire de la zone, restant ainsi un élément fort de l’espace urbain aux yeux des habitants. Le site fut transformé en espace socio-culturel provisoire durant 8 ans, dans un projet d’utilisation temporaire du site nommé le projet « DOK ». Lieu de rencontre dynamique et inspirant, il offrait un grand éventail d’acti vités et d’événements tels que des concerts, des projections de ciné ma plein-air, des marchés aux puces, des expositions, des événements sportifs, des jardins associatifs, des barbecues entre habitants, et bien plus encore. Le cœur du projet fut sa flexibilité d’usage, à travers des investissements intelligents et une réelle activation du lieu et de l’es pace public ; La prolongation de ce programme constituerait donc un atout pour la ville. Nous avons donc décidé de se répartir la structure en deux, avec une trame d’espace public ouverte, permettant de re lier les deux parties et de créer des connexions entre Afrikalaan et les bords du quai. Le toit offre un énorme potentiel de réemploi et d’utili sation, et sera réinvesti dans le projet : l’espace libéré permettrait ainsi de replacer les programmes temporaires du projet « DOK » dans un contexte stable, et de garder ce lieu de rencontre vivant ouvert à tout le quartier, avec des évènements pour tous les âges. Maquette du Masterplan [ figure n°3]

Arthur Battesti, MA1 13 Koopvaardijlaan, 9030 Gent SITUATION [ figure n°2 & 3 ]

Le Masterplan prévoit ainsi la résidentialisation de cette zone, pour la rendre vivante et active et profiter de sa position stratégique et de ses atouts ; L’accent est également mis sur la reconversion des sites indus triels abandonnés dans l’idée de constituer un nouvel environnement mixte de vie et de travail. Le projet s’intègre donc dans cette logique du masterplan en proposant un programme culturel complémentaire aux nouveaux logements, permettant ainsi d’affirmer l’identité du quartier et de s’inscrire dans une logique de développement culturel à l’échelle de la IMPLANTATIONville.

259 Plan de Masse [ figure n°2 ] Axonométrie [ figure n°1 ]

A5 Quotidiens de Recherche [ figure n°6 ]

260 contexte stable, et de garder ce lieu de rencontre vivant ouvert à tout le quartier, avec des évènements pour tous les âges.

PROGRAMME [ figure n°5 & 6 ] Gand accueille chaque année le plus grand festival de cinéma de Bel gique, le ‘Gent Film Festival’. Les infrastructures cinématographiques, pour accueillir le succès grandissant et améliorer le rayonnement inter national du festival, sont en train de se développer et de s’agrandir. Un cinéma de quartier serait donc une infrastructure capable de recevoir des événements et leur administration, et de rayonner à l’échelle de la ville entière lors de ce festival. L’implantation dans Oude dokken se justifie alors ; Quartier en plein de développement, des nouveaux équi pements sont nécessaires. Intégrer un programme de Cinéma viendrait donc remettre la culture au centre des préoccupations urbaines, et créer du lien social dans ce quartier en devenir. L’idée était également de travailler avec le bâti existant, en trouvant donc ce bâtiment indus triel reconvertible capable d’accueillir ce programme. L’analyse des références permet ainsi de se donner une idée de l’échelle et du pu blic ciblé par le projet, qui s’adresse à un public de tout âge diversifié intéressé par le cinéma d’auteur. Le programme serait par conséquent adapté aux demandes similaires, avec deux salles intérieures (100 et 250 personnes) et une salle extérieure. La grande salle doit pouvoir être capable d’accueillir des événements et conférences du festival de Gand, d’où son importante taille et ses enjeux, au cœur du projet. Au programme du cinéma s’ajoute ainsi des programmes divers, comme des ateliers éducatifs, un bar, des bureaux, et un espace public inté rieur, accessible à tout moment de la journée. La question au cœur de mon projet donc serait donc « Comment ancrer un cinéma à l’échelle du quartier autant qu’à l’échelle macro, dans un quartier au déve loppement urbain rapide ? »

261 Plan RDC [ figure n°5 ] Coupe - Escalier [ figure n°4 ]

STRUCTURE ET MATERIALITE [ figure n°8 & 10]

262 ORGANISATION SPATIALE ET FIGURE URBAINE [ figure n°4, 8, 9 & 10]

L’étude du dimensionnement des éléments des salles de cinéma a per mis de comprendre et ordonner la spatialisation du programme et l’or ganisation des salles qui, pour un projet de cette envergure, est primor diale dans la diversité et la qualité des espaces qu’elle propose. C’est en travaillant la forme urbaine après des recherches que la solution pour rentrer tous les éléments du programme dans la structure s’est imposée : après étude du projet de parking en Suède nommé ‘Stad Berget’ par White Arkitekter, qui utilisait les contraintes spatiales du parking pour placer un élément urbain marquant dessus, la proposition d’un escalier qui vient s’intégrer dans la continuité de l’espace public en le prolongeant, et permettant ainsi aux espaces n’ayant pas besoin de lumière naturelle de se glisser dessous semblait être la plus appro priée. La forme finale de l’escalier permet ainsi de s’ouvrir sur le parc, et de s’aligner avec le futur pont prévu par le masterplan, qui doit être construit dans cet axe, et d’offrir ainsi à la ville un ouvrage public urbain marqueur dans le paysage, dans sa forme et sa fonction. Il devient ainsi en quelque sorte le cœur du projet, et permet de répondre au besoin d’une troisième salle de cinéma dans le programme en la rendant ‘plein air’, en utilisant les avantages de spatialité, d’inclinaison et d’assises de l’escalier. Il permet ainsi de glisser la grande salle dessous, et ce déca lage aide ainsi à libérer deux trames pour les espaces d’accueil et de bureaux, rendant ainsi ceux-ci plus spacieux et qualitatifs.

En réutilisant la structure existante, le bâtiment s’intègre donc dans une logique de réemploi, d’économie circulaire et de réhabilitation, et mon projet prolonge cette pensée écologique à travers la matérialité en brique de terre crue, qui permet ainsi de récupérer la terre de chantiers locaux pour fabriquer sur le site même des briques de terre crue, une alternative possible qui a déjà été mise en application par le projet de Maison Régionale d’Edeghem de BC Architects.. En construisant avec, tale qui est le cœur des préoccupations actuelles. L’arche est un moyen pour arriver à répondre à des exigences de formes et de programme, en travaillant la continuité entre intérieur et extérieur à partir des limites

263 Coupe dans le Contexte - Espace d’Accueil [ figure n°8 ] Coupe Longitudinale [ figure n°9 ] Façade dans le Contexte [ figure n°7 ]

264 RÉSIDENCE CÉLINE DANGOTTE Gaïa CRISTOFOLI, BA3 Hootdoklaan 7, 9000 Gent HABITER LE CŒUR D’ÎLOT

La première piste de réflexion du projet a porté sur les nouvelles constructions et leur place dans la ville. On a pu observer au travers de l’analyse urbaine de Gand que son tissu urbain s’est modifié ces der nières années avec plusieurs masterplans qui prévoient de nouveaux quartiers. Cependant, dans des villes aux sols de plus en plus imper méables et compte tenu d’une volonté d’offrir de nouveaux espaces verts qui agiraient comme poumons dans la ville – mais aussi comme lieux publics pour les habitants – la question du sol et de l’emprise des bâtiments sur celui-ci semble importante. La réflexion a alors porté sur les sols déjà habités, impropres à l’établissement d’espaces verts : la piste du cœur d’îlot est alors apparue. Sur la carte typologie, on observe que Gand compte beaucoup de cœurs d’îlot de dimension im portante dans lesquels le potentiel de construction est intéressant. Au jourd’hui ils sont principalement occupés par des garages mais la ville a émis le souhait, pour plusieurs de ces quartiers, d’éloigner du centre la circulation et les voitures en proposant des parkings communs qui se trouveraient en dehors des zones d’habitation denses. Cette idée a été en particulier proposée pour le quartier de Muide-Meulestede, dans lequel le projet est implanté, qui est aujourd’hui très pollué pour ces raisons. L’îlot choisi pour développer le projet présente de nombreux avantages, dont la proximité avec le pont de Muide, la route principale amenant au centre-ville et la possibilité de rendre le terrain traversant en démolissant les garages, qui pour le moment séparent le terrain en deux [ figures n°1 et 2 ]. Peinture de Lhermitte revisitée représentant les béguines à l’ouvroir

08

265 Plan de situation [ figure n°1] Maquette du contexte [ figure n°2 ]

LES MÈRES CÉLIBATAIRES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ AU CŒUR DU PROGRAMME

Le programme a été défini en fonction de plusieurs paramètres : les caractéristiques du terrain (taille et forme de l’îlot) et les recherches menées pour l’élaboration de la cartographie genrée (toponymie, bé guinages, recensement des établissements à destination des femmes, etc.). Ceci a permis de réaliser un projet architectural à destination d’une population spécifique, les mères célibataires en situation de pré carité. Cette thématique est intéressante et permet de réfléchir à une population souvent marginalisée et peu prise en compte. On apprend notamment qu’en raison des inégalités et discriminations sexistes, ces mères sont contraintes de vivre dans des zones excentrées de la ville, ce qui peut aussi entraîner de nouvelles difficultés à l’embauche. Le cœur d’îlot permet ainsi de garantir un logement en ville sécurisant l’emploi mais aussi, par sa taille, une cohabitation. Le thème de la coha bitation permet aussi de réfléchir à une architecture qui pourrait aider à soulager la charge mentale, qui devient plus importante quand la mère se retrouve seule. Pour garantir une qualité de vie et une en tente entre les familles, les logements se limitent au nombre de huit, permettant de créer plusieurs unités composées de deux logements qui communiquent ensemble afin d’avoir différents degrés d’espaces partagés. Chaque logement est pensé comme une maison individuelle pour assurer de l’intimité entre les membres d’une même famille [ fi gure n°3 ], tout en permettant une relation avec une seconde famille, grâce à un jardin partagé [ figures n°4 et 5]. Pour répondre à la volonté de soulager la charge mentale, un espace partagé qui regrouperait à la fois les tâches domestiques et les espaces communs, pour les enfants et les adultes, apparaît comme le cœur du projet architectural.

Le projet propose un système pouvant se dupliquer ensuite dans dif férents cœurs d’îlot, en imaginant une typologie qui pourrait s’adapter à chacun de ceux-ci, tout en conservant un programme identique porté sur le logement social et le cohabitat.

LA TYPOLOGIE DU BÉGUINAGE

L’espace commun est imaginé dans le projet de la même façon que ceux que l’on retrouve dans les béguinages. La maison commune est un espace dans lequel les béguines pouvaient se retrouver et effectuer certains travaux et tâches ensemble, permettant ainsi de faire vivre l’es prit de communauté de cette « microsociété ». Dans le projet, ainsi que dans les béguinages, la maison commune est désolidarisée des autres fonctions de façon à avoir son propre espace. Celle de la résidence Céline compte un séjour, une cuisine, une buanderie avec de multiples rangements, un bureau pour l’accueil et les travailleurs sociaux, un pe tit jardin avec potager collectif, un étage-mezzanine avec des bureaux partagés pour les mères et un espace de jeu/garderie pour les enfants. La composition globale du projet est aussi largement inspirée de celle des béguinages. Tout comme eux, les logements de la résidence Cé line Dangotte s’organisent autour d’un grand jardin partagé, dit « la prairie », dans lequel on peut imaginer les enfants jouer, des repas et autres événements [ figure n°7 ].

266

267 Coupe représentant deux unités [ figure n°4 ] Élévation de ces deux même unités [ figure n°5 ] Exemple de logement [ figure n°3 ] Rez-de-chaussée 1er étage

Perspective brisée de l’espace central [ figure n°6 ]

268

Cet aménagement de l’espace permet l’apparition de vides pouvant être ainsi traités comme sous-espaces extérieurs proposant des utilisa tions différentes. Cette façon de composer dévoile un parcours archi tectural fait de diverses perspectives brisées permettant de découvrir l’intérieur de l’îlot de différentes façons avec différentes impressions [ fi gure n°6 ]. La composition des logements est réfléchie afin de produire différents points de fuites en jouant avec des procédés de façades bri sées pour les étages supérieurs pour conserver la dynamique engen drée par les perspectives brisées. Pour conserver une lecture claire des rez-de-chaussée et leur connexion, les façades de ceux-ci sont pensées comme un bandeau avec des arcades en pisé faisant office de liaison [ figures n°5]. Les retraits de façade des étages supérieurs permettent aussi l’aménagement de terrasses privées pour chaque logement ainsi que des toitures végétalisées, qui montrent un nouveau paysage dy namique et végétal aux immeubles voisins. Enfin la réflexion de la ma térialité a été guidée par cette volonté de conserver les perspectives brisées et d’en faire une « ligne directrice » du projet en proposant un appareillage de briques à la façon de Franck Lloyd Wright et une construction en terre de pisé des arcades. Les lignes horizontales qui apparaissent grâce à ces choix constructifs accompagnent ainsi l’œil dans la lecture des perspectives.

269 Plan coupe du rez-de-chaussée du projet [ figure n°7 ]

[ figure n°2 ] 09

270 BASE NAUTIQUE Adèle COULON, MA2 Dok-Noord 7, 9000 Gent, Belgique HISTORIQUE DU LIEU

Peu après la Seconde Guerre mondiale, la Ville de Gand a construit tout une rangée de bacs à gravier en béton le long du Dok Noord. [ figure n°1 ] Lorsque les activités portuaires disparurent définitivement au tournant du siècle, ils sont devenus un lieu de prédilection pour les décharges illégales. Depuis 2011, l’asbl DOK a transformé les sites le long du Schipperskaai, chaque été, vous pouviez y aller pour des concerts, des sports, des films, marchés aux puces, une exposition et bien plus Finencore.2012, les bacs à graviers se voient attribuer une nouvelle fonction. En quelques interventions ciblées, l’architecte Sarah Melsens et l’ar tiste Roberta Gigante les ont transformés en un espace de rencontre Depuisinédit. quelque temps, la ville de Gand envisage la reconversion de ses trois docks les plus anciens, l’idée étant d’aménager un nouveau quartier au bord de l’eau. Il mettra l’accent sur le résidentiel, avec intégration d’espaces commerciaux, récréatifs, de bureaux et de services INTENTIONSpublics.DU PROJET

Concernant le grindbakken, en partant de son extrémitée nord, le premier tiers de sa surface va etre utilisé pour la construction d’un immeuble de logement, le deuxième tiers sera recouvert par le pont Verapaz qui relira la R40 à la R4. Le dernier tiers lui, n’a pour le moment aucune réafectation précise. Le projet se concentre sur ce dernier tiers. L’une des caractéristiques architecturale essentielle de ce bâtiment est sa position par rapport à l’eau. Un large mur en béton les séparent mais leur sol sont quasiment au même niveau, une opportu nité pour les faire intéragir physiquement. Etant donné que les dimenssions du canal permettent au master plan de nouveaux aménagements nottament la création d’un port de plaisance avec l’aménagement d’une baie accessible à tous les loisirs et en prenant en compte le carctère public du grindbakken, une programation de loisir m’a paru être un bon compromis pour le projet. Sa programmation sera plus précisément celle d’une base nautique.

271 REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT ETUDIANTVERSIONAUTODESKPRODUITD'UNL'AIDEAREALISE REALISEAL'AIDED'UNPRODUITAUTODESKVERSIONETUDIANT ETUDIANTVERSIONAUTODESKPRODUITD'UNL'AIDEAREALISE REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT ETUDIANTVERSIONAUTODESKPRODUITD'UNL'AIDEAREALISE REALISEAL'AIDED'UNPRODUITAUTODESKVERSIONETUDIANT ETUDIANTVERSIONAUTODESKPRODUITD'UNL'AIDEAREALISE1 1 1 2 3 4 Base nautique 019 Galerie d’art MurHandelsdokenbéton Axonométrie du projet [ figure n°2 ] Axonométrie de l’éxistant [ figure n°1 ] 1 019 Galerie d’art MurHandelsdokenbéton 2 Cafétéria3 Ponton4

dans un master plan qui développe des bâti ments essentiellement urbain, ceux qui environnent le Grindbakken sont compris entre R+5 et R+12.[ figure n°1 ] À son extrémitée Nord, un élément remarquable dans le paysage, le pont Verapaz prendra place dans le futur. Pour ces raisons, l’intention principale de la volumétrie a été de se démarquer dans ce paysage urbain, ceci, au travers d’une toiture en taule blanche. Composée de 8 arcs de 2,5m de travée, elle permet aussi des espaces ouverts couverts qui offrent une vue d’en semble sur le paysage environnant. La volumétrie du bâtiment découle aussi des besoins du programme, étant donné qu’une partie du programme se trouve dans le Grindba kken, la dalle du 1er étage prend de la distance (hauteur) par rapport aux murs de celui-ci afin de conserver cette visibilité depuis la rue sur lintérieur du Grindbakken et sur son arrière plan, l’eau. Ceci aussi afin de rendre compte de l’activité proposée sans nécessairement rentrer dans l’enceinte du bâtiment.

RÉPARTITION PROGRAMMATIQUE

Cette répartition s’est basée sur un élément particulier : la nature du Grindbakken. C’est un bâtiment perméable, conçu de manière à s’adapter au marnage (différences du niveau d’eau) du canal. Aussi, il est situé en contre bas (-2m par rapport au niveau de la route) et se rapporche du niveau de l’eau, ceci afin de favoriser l’accostage des péniches lorsqu’il s’agissait encore des bacs à graviers.

Pour ces raisons, la partie non-étanche du programme, les espaces de stockage et rincage des bateaux, les équipement pour les visteurs, l’atelier de réparation ainsi que le ponton de mise à l’eau, se situe dans le Grindabbken et se répartie dans les différents bacs, en enfi lade donc, et s’accorde avec le parcours du visiteur entre sa sortie du vestiaire et son départ sur l’eau.

272 LeVOLUMÉTRIEprojets’implante

La partie étanche du programme, elle, se trouve au R+1, l’acceuil, l’espace réunion ainsi que les vestiaires. Enfin l’espace public du pro gramme, la cafétéria, se trouve au R+2 et bénéficie d’une partie de la toiture comme espace extérieur. L’ensemble de la programmation est relié par 2 circulations verticales, une principale sur l’extrémité Nord du bâtiment, la seconde est dédiée aux visiteurs de la base nautique et leur permet un accès au ponton depuis les vestiaires. [ figure n°2 ][ figure n°3 ]

Afin de créer un contact permanant avec l’eau et le paysage du port lorsqu’on cicule, une coursive extérieure borde le périmètre de chacune des facades et rejoint à chaque étage la circulation verticale principale. Enfin, pour créer un contact physique entre les passants de la rue et l’activité sur l’eau, l’ajout d’un escalier au départ de la route leur permet de descendre et observer les départs et arrivées des sportifs à coté du ponton.

273 Photo de maquette , implantation du projet [ figure n°1 ] Photo de maquette, façade NORD [ figure n°2 ] Photo de maquette, façade EST [ figure n°3 ]

274 À L’INTÉRIEUR DE L’ÎLOT Dora ROUSSEAU, BA3 Ham 60, 9000 Gent DES QUARTIERS EN PLEINE MUTATION

Dès le XVIIIe siècle, la ville de Gand est réputée pour son industrie textile florissante. De nombreuses industries s’installent en périphérie de sorte à bénéficier d’une position stratégique entre le centre histo rique et le quartier portuaire. Bon nombre d’entre elles sont encore présentes dans le paysage urbain et participent à l’identité de ces quartiers, caractérisés par leur architecture en briques et leurs toitures en shed. Ces bâtiments industriels, réaffectés ou non, occupent une vaste superficie du territoire, contrastant avec les habitations de faible hauteur en bordure d’îlot. Depuis plusieurs années, ces anciens quartiers industriels sont réinvestis, considérés comme des nouveaux centres de développement économique. Ces quartiers en pleine mutation accueillent aujourd’hui une grande diversité d’activités, telles que des bureaux, des commerces, des services, des entreprises, des logements,

SuiteTRAVAILLERetc.AUTREMENTàcetteanalysemacro,

17 Bar / communautaireEspace

il est donc intéressant de se pencher sur le développement économique des quartiers situés en périphérie. En effet, de nombreuses entreprises voient le jour et la demande d’espaces de travail grandit. Depuis une dizaine d’année, le marché du travail se réinvente complètement, les immeubles de bureaux sont progressivement délaissés, un phénomène d’autant plus accentué par la crise du covid-19. Le télétravail, malgré ses nombreux avantages, a accentué l’isolement professionnel. Il faut donc penser des espaces de travail durables, accessibles en transports en commun et propices aux échanges et aux rencontres informels. Le projet s’intéresse donc à une programmation mixte mettant à disposition des espaces de travail, tels que des bureaux privatifs, des ateliers partagés ainsi qu’un open space, mis en relation avec un espace communautaire pouvant accueillir toutes sortes d’événements festifs qui feraient vivre le lieu. Ainsi, cette programmation accompagne le développement d’activi tés professionnelles de travailleurs autonomes tout en favorisant les interactions au sein du quartier.

Open

space Cafétéria Ateliers partagés privatifsBureaux

Programmation, espaces de travail et lieux de rencontres informelles [ figure n°2 ] Îlot densément bâti, forte occupation industrielle [ figure n°1 ]

LA BRIQUE AU SERVICE D’UNE ARCHITECTURE DURABLE

Coupe d’implantation [ figure n°3 ]

Tout comme les bâtiments industriels présents dans l’îlot, le projet présente une matérialité en briques. Contrairement à la plupart des constructions en briques contemporaines, la brique n’est pas utilisée comme un parement mais comme une coque entièrement indépen dante. Cette manière expérimentale de construire en briques a été explorée par le bureau flamand BLAF Architect. En effet, le caractère durable du bâtiment provient de la longue durée de vie de la brique. Le bâtiment est conçu comme une ruine intelligente, réceptive aux transformations du temps. De fait, le bâtiment est conçu suivant le concept de la boîte dans la boîte. L’enveloppe extérieure du bâtiment est entièrement constituée en briques. Une seconde structure en bois, également autoportante, permet d’isoler l’intérieur du bâtiment. Cette seconde structure est modulable, permettant ainsi au bâti ment d’évoluer et de répondre à d’autres usages. Dans une logique d’authenticité, l’architecture est laissée apparente et met en avant les qualités des matériaux.

276 DIALOGUER AVEC LA FORTE DENSITÉ DE L’ÎLOT

La parcelle dans laquelle s’implante le projet présente une géométrie particulière. Cette parcelle figure notamment comme étant le seul espace non bâti de cet îlot à la forte densité. Le projet s’article en trois volumes bien distincts qui répondent aux typologies présentes dans l’îlot, dialoguant ainsi avec un paysage industriel fortement mar qué et des arrières d’habitations exigus. Le premier volume referme le tissu urbain. Ce dernier comprend les bureaux privatifs et reprend les mêmes dimensions modestes que les habitations mitoyennes. Cependant, il présente une faille qui crée un appel vers l’intérieur de l’îlot. Le second volume, quant à lui, est déterminé par le faible retrait de la parcelle. Ce volume comprend les ateliers partagés et bénéficie d’une orientation Nord de sorte à recevoir une lumière homogène tout au long de la journée. Enfin, le troisième volume, visible depuis la rue, comprend tous les espaces à caractère plus public, tels que l’espace communautaire, les services, l’open space et la cafétéria des résidents. Les toitures inclinées de ces deux derniers volumes font écho aux bâtiments industriels qui bordent la parcelle. Ces volumes génèrent deux espaces extérieurs ayant leur propres qualités. Un pre mier espace extérieur en relation avec les ateliers et l’espace commu nautaire, ainsi qu’un second, déminéralisé, de caractère plus intime, en relation avec des espaces davantage destinés aux résidents. Ainsi, ces espaces extérieurs participent à l’identité du lieu et fonctionnent comme des espaces à part entière.

277 REALISEAL'AIDED'UNPRODUITAUTODESKVERSIONETUDIANT Photo de maquette [ figure n°5 ] Plan du rez-de-chaussée [ figure n°4 ]

Gand est une ville dont le nombre d’étudiants est en constante pro gression, ce qui a un impacte non négligeable à l’échelle de la ville, notamment en terme de logement. Des résidences étudiantes ont été construites mais encore beaucoup d’étudiants vivent dans des loge ments privatifs, créant une importante pression sur ce marché. La ville souhaite mettre en place une politique spécifique à ce domaine et en courage grandement les projets destinés aux logement des étudiants. D’autre part, dans une logique écologique, la ville encourage à réha biliter plutôt que détruire pour reconstruire, à construire par dessus plutôt que de s’étendre encore et encore. Gand étant une ville déjà très dense, à laquelle il reste peu de terrains encore non batis. Ces deux points relevés lors des analyses ont été les point de départ à l’élaboration de ce projet : proposer des logements étudiants sans ajouter d’empreinte au sol.

278 HABITAT PARTICIPATIF Noémie LOBRY, MASTER 2 Rasphuistraat 26-28, 9000 GAND UN PROJET ISSU DE L’ANALYSE DE GAND

Le site se situe sur un îlot partiellement délaissé, juste en face de la faculté d’architecture.

LE LIEU Le site se trouve dans le centre-ouest de Gand [ figure n°1 ], à la limite des quartiers de brusges port et de elisabet begijinhof.

Dans ce quartier majoritairement résidentiel, figurent plusieurs cam pus d’universités comme le Ugent de biologie et la KU d’architecture.

Sur cet ilot [ figure n°2 ], le côté ouest est batie d’immeubles faisant face au canal de la coupure, on trouve aussi quelques maisons mitoyennes, un grand parking privé et plusieurs espaces délaissés : un espace bati avec un batiment en L de onze metres de haut, et un batiment carré dont il ne reste que les murs, un espace végétal grillagé apparte nant a un propriétaire privé, et enfin un espace boisé faisant parti du RUP groen. L’espace bati était anciennement la cantine de toutes les écoles du coin. Celui ci et l’espace boisé sont les deux zones sur lesquelles le projet s’implante.

279 AXONOMETRIE DE L'EXISTANT 1:500 Atelier Micro Mega Lab - 03.06.22 - Noémie Lobry - Master 2 Axonométrie de l’existant [ figure n°2 ] Implantation sur la map UNIVERSITE [ figure n°1 ]

Afin de créer des logements lumineux et de dimensions agréables, le batiment est divisé en quatres unitées de 9 ou 11 habitants. A l’angle du batiment, un patio est créé, permettant d’apporter de la lumière naturelle dans toute l’épaisseur du batiment. Les habitations sont concues avec l’entrée depuis la cour, les espaces communs partagés au rez-de-chaussée et les chambres au deux étages supérieurs.

Le programme de ce projet est le logement étudiant (capacité de 74 chambres), additionné a une salle polyvalente publique pour les ha bitants du site et les habitants du quartier, dans laquelle auraient lieu différentes activitées ouvertes à tous. L’idée de cette programmation publique est de créer un point de contact entre les étudiants et les autres habitants, un espace d’activités communs à tous, permettant d’ intégrer le projet à son contexte.

L’un des principaux objectifs de ce projet étant de ne pas augmenter l’empreinte au sol, le programme se répartie sur les deux batiments déjà existants sur le site.

L’enjeux est de composer le plus possible avec l’existant, notamment pour le batiment en forme de L qui est encore en état. Afin d’y par venir, les façades sont concervées au maximum, certaines ouvertures sont ajustées mais la composition reste la plus inchangée possible.

La charpente du toit est conservée elle aussi, même lorsque la toiture est ôtée. Les facades nord et Est, totalement aveugles à l’origine, le restent pour plusieurs raisons. Premièrement, toujours dans cette logique de composition avec ce que l’on à, mais aussi pour une ques tion de contexte avec les terrains avoisinants qui peuvent potentielle ment acceuillir un projet dans les années qui suivent.

Pour ce qui est du second batiment, celui ci est composé au rez de chaussée de la salle polyvalente. Elle est accessible par le public par le parc et se situe entre les murs de l’existant. Sur ce même étage, on trouve aussi un grand parc à vélo et une laverie commune. Au dessus de cet espace sont créés 2 étages d’habitations ainsi que des serres partagées sur le toit [ figure n°4 ]. Les habitations des étages sont des appartements de 4 à 5 habitants, avec des cloisons modulables per mettants de n’avoir qu’un grand appartement avec toute la longueur d’espaces communs, ou de le diviser par deux pour avoir de plus petites unités. Sur chaques étages s’ajoutent aussi un espace commun à tous. En toiture, les serres permettent de nourrir tous les étudiants.

280 LE PROGRAMME [ figure n°3 ]

281 AXONOMETRIE DU PROJET 1:500 Atelier Micro Mega Lab - 03.06.22 - Noémie Lobry - Master 2 01 04 07 02 05 08 03 06 09 01 03 07 04 04 08 09 01 06 02 05 JardinEntrée de pluie public Salle polyvalente publique Logements étudiants Serres partagées des étudiants Parking vélo Laverie ComposteRotondecommune Axonométrie du projet [ figure n°3 ]

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Au niveau du plan de sol, plusieurs éléments sont mis en place. La rotonde créée dans la cour est un point de rassemblement com mun a tous les étudiants, sans programme fixe, laissant une interpré tation libre aux étudiants. Le parc est réaménagé mais laissé végétal au maximum. Celui ci ainsi que la rotonde répondent à des probléma tiques d’inondations vuent dans la phase macro. Les inondations étant de plus en plus nombreuses et intenses, il est important de redonner de l’espace à l’eau. Le parc est donc aménagé à la manière d’un jardin de pluie [ figure n°5 ], des creux d’une profondeur de 50cm permettant de contenir l’eau lors d’intempéries. Le chemin public traversant le parc est surelevé de quelques centimètres, de façon à laisser libre la végétation au maximum. La rotonde est, elle, aménagée avec un sol de pavés a joints de gazon, permettant une fois de plus de contenir l’eau et de l’évacuer naturellement. La vie sur ce site est une vie en communauté. Il y a une partie pu blique avec le parc et la salle polyvalente, et de l’autre côté, toute la partie privée laissant leur intimité aux étudiants. Ceux-ci vivent en communauté autour d’une cour centrale, plusieurs équipements communs font de ce lieu un micro village générant de l’activité direc tement sur le site tel que les serres partagées, la laverie commune, le patio, etc. La volonté de ce projet est d’offrir plus que de simples chambres aux étudiants, d’accompagner cela d’autres éléments per mettants à ces derniers de s’investir, de ce rencontrer, d’apprecier la vie en communauté.

Maquette

283 A A' B B' C C' D D' PLAN DE SOL 1:200 Atelier Micro Mega Lab - 03.06.22 - Noémie Lobry - Master 2 Plan de Aménagersol les toitures [ figure n°4 ] Jardin de pluie en activité [ figure n°5 ]

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286 MICRO-PÔLE D’INTERACTION

Ayant travaillé sur la map « Pôles d’interaction », mon objectif pour ce projet était d’étudier la question sociale dans la ville et dans l’architecture, et les moyens permettant d’activer ce lien, de plus en plus sollicité. J’ai donc fait le choix de développer une proposition pour l’intervention architecturale en tête des rues « Gebroeders Van Eyckstraat » et « Doornsteeg » [figure n°3], qui présentait une échelle et un contexte particulièrement pertinent pour traiter cette question : « Comment un micro-projet d’espaces communautaires et de cohabi tât peut-il renforcer la cohésion et la participation sociale au sein d’un quartier en pleine transformation au centre de Gand ? ». 22 Implantation en tête des rues Gebroeders Van Eyckstraat et Doornsteeg [ figure n°3 ]

COHESION ET PARTICIPATION SOCIAL

Allys PETIT, MA1 Portus Site, 9000 Gent QUARTIER EN PLEIN TRANSFORMATION AU CENTRE DE GAND En bordure du centre-ville historique de Gand, le projet intègre le masterplan du « Portus Site » conçu par les bureaux d’architecture gantois « Coussée & Goris » et « GAFPA » [figure n°2]. Il vise à revi taliser un îlot et sa construction réalisée dans les années 1970 par les architectes « Geo & Dirk Bontinck » [Figure n°1], qui avait longtemps été perçu comme hostile et fermé, par ses aménagements, son style brutaliste, sa taille, et sa mono-fonction de bureau pour l’entreprise « Belgacom ». Le nouveau masterplan propose 3 interventions archi tecturales répondant à la forte demande de logement et de fonctions vivantes pour le quartier ; la reconversion de la tour en béton exis tante, ainsi que de nouvelles constructions adaptées au tissu urbain historique à maille fine, en centre d’îlot et en tête des rues « Gebroe ders Van Eyckstraat » et « Doornsteeg ». Suivant les grands enjeux de la politique de Gand en matière de planification urbaine, il développe également un nouvel axe piéton et cyclable majeur, assurant un lien direct vers la « Reep » et ses futurs quais, ainsi que le nouveau parc visant à clôturer l’axe vert 3 «Benedenschelde».

287 Masterplan « Coussée & Goris » et « GAFPA », 2020 [ figure n°2 ] Masterplan « Geo & Dirk Bontinck », 1975 [ figure n°1 ]

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AfinCOHABITATderépondre à la forte demande de logement au sein de ce site particulièrement dense au centre-ville, il était tout aussi important, pour moi, de concevoir du logement aux étages. Mais, encore une fois, je tenais à proposer un cadre de vie alternatif et plus collectif que ceux disponibles sur le marché de Gand. Les étages supérieurs accueillent ainsi un habitat groupé capable de répondre aux besoins des personnes, de plus en plus nombreuses, cherchant un mode de vie différent. Il peut convenir à différents membres de la même famille voulant vivre « ensemble mais séparément », telles que des oncles, des tantes, tous leurs enfants et les grands-parents, ou encore diffé rentes familles liées par les liens de l’amitié, mais aussi des groupes d’étudiants ou de personnes cherchant une colocation et une expé rience humaine. Ainsi, l’habitat présente une typologie innovante, avec un étage entier consacré aux espaces de vie, un étage abritant les espaces de nuit, ainsi qu’une circulation et une toit-jardin partagé. Etant conçu pour être flexible et appropriable, cette habitat groupé permet la privation de jusqu’à 3 espaces de vie pour chaque famille ou groupe, ainsi que leurs chambres capables de s’intimiser entres elles, tout en conservant des lieux partagés telle que la circulation et des pièces au choix. Mais il peut également entièrement se mutuali ser, aussi bien pour les espaces de vie dont certaines parois non-por tantes peuvent être retirées, générant ainsi un étage communautaire entier, que pour les espaces de nuits, dont les halls intimes peuvent s’ouvrir. Grâce à cette organisation et ce partage, le total des mètres carrés comptabilisant pourtant des surfaces de logements minimums, présentent ici des lieux beaucoup plus spatiaux et vivants

ESPACES COMMUNAUTAIRES

Afin de développer du lien sociale et un apport positif dans le futur quartier, la réalisation d’un fonction publique au rez-de-chaussée, le long du nouvel axe piéton et cyclable, présentant un lien direct à l’eau et la nature, était essentielle selon moi. Le nouveau masterplan propo sant déjà de nombreuses fonctions commerciales et de restauration, je tenais également à ajouter une expérience alternative davantage participative, telle qu’une maison de quartier auto-gérée. Ainsi, le rez-de-chaussée accueille une cafétaria, une bibliothèque de type « boîte à livre » et des espaces de coworking et de réunion pour les résidents existants et les nouveaux arrivants, offrant ainsi des lieux de rencontre, de travail, de détente, mais aussi d’organisation d’initiatives et d’actions au sein du quartier. La spatialité tend quant à elle à crée un lien avec la rue en dégageant un espace couvert protecteur, et une double hauteur dévoilant la vie intérieur de la maison de quartier. La circulation, toujours dans une volonté de générer du lien social, est commune avec celle de l’accès au cohabitât, aux étages supérieurs.

289 Organisation intérieure des espaces [ figure n°5 ] Rapport à la rue et au quartier par la forme et les fonctions [ figure n°4 ] Habitat groupé Espace de jour R+2 Maison de quartier RDC & R+1 Habitat groupé Espace de nuit R+3 Toit-jardin

liés au développement du masterplan à proximité ont amené le projet à une réflexion globale centrée sur la biodiversité, reliée à la question de la matière découlant sur des considérations autour du matériau et de sa matérialité. L’objectif ici est donc de penser le développement du projet en relation direct avec celui du masterplan et sa mise en oeuvre concrète, relevant en réalité toutes ses étapes de réalisation et plus particulièrement sa 23

CesMATIEREquestionnements

290 PAVILLON DE LA PÊCHE Axel WLODY, MA1 Veermanplein 2, 9000 Gent LaCONTEXTEréflexion autour de l’hydrographie a été le point de départ des différentes considérations portées par ce projet. Cette question de l’eau a été très intuitive étant donné sa présence affirmée sur tout le territoire gantois et son importance historique liée au développement même de la ville. De la création de la ville au confluent de la Lys et de l’Escaut à l’ouverture des tous les canaux, cette question de la gestion de l’eau continue de faire l’objet aujourd’hui de nombreux plans d’aménagement des berges. Le site étudié pour ce projet est donc le portus site. Cette parcelle se situe au confluent du canal de Reep et de la Lys, là où cette dernière se jette dans l’Escaut, proposant alors un rapport direct, visuel et physique, avec ces derniers. Comblé en 1960, le Reep est désenclavé en 2018 après de longs aménagements. En 1975, un ilot entier de maisons mitoyennes de petits gabarits avait été détruit afin d’ériger les nouveaux bureaux et espaces techniques de Belgacom en un complexe en béton de 50m de haut. Le projet a progressivement posé un problème à la ville et à ses habitants. Renfermé sur lui-même, l’ensemble était peu accueillant et dynamisant pour le quartier, il ne proposait aucun espace vert, ou relation à l’eau, et comportait plusieurs espaces résiduels indéfinis. Le nouveau RUP prévoit de préserver la structure en béton de l’ancienne tour, et de la réhabiliter en tour de logement, avec des commerces au rez-de-chaussée. L’aile technique en intérieur d’îlot, quant à lui, sera démoli et remplacé par une construction neuve accueillant des logements et un hôtel, qui s’aligneront aux hauteurs de l’environnement existant et tout en restructurant les rues alentour. Enfin, un nouveau parc et de nouveaux quais à mobilité douce le long de l’eau termineront de transformer ce nouvel îlot en un futur se voulant durable au service du quartier. Par ailleurs, le site accueille en son sein un des plus anciens ports de plaisance de la ville, renforcé par la présence d’une capitainerie dans les locaux de la piscine Van Eyck, administrant les différentes activités portuaires et partageant d’importantes informations liées aux situations changeantes du climat et des marées par exemple. Le projet s’inscrit donc dans cette volonté de retrouver un lien avec le canal récemment désenclavé, l’objectif d’un quartier durable et l’attention portée à la multiplicité des fonctions dans ce quartier.

Collage d’intention

PAVILLON DE LA PÊCHE

292 construction. La réflexion de base a donc été d’essayer de considérer et de revaloriser les terres de remblais et d’excavation qui existeront lors de ce chantier, en prenant en compte le fait qu’en Belgique par exemple, cette terre représente 37 millions de tonnes par an dont 70% est enfouie en tant que déchet. Cette mise en oeuvre est ici envisagée à travers la préfabrication in situ de blocs de terre pisée, se rapprochant de la mise en oeuvre de la pierre massive par exemple, permettant donc une mise en oeuvre directe après fabrication du bloc, sans temps de séchage au préalable et donc sans stockage du matériau ni transport. Le choix de cette technique de construction prône en même temps une banalisation du geste de la fabrication.

Lors de la découverte de la ville et différentes recherches portées sur la question de l’eau à Gand, j’ai ensuite découvert l’existence d’une communauté liée à la pratique de la pêche urbaine, administrativement gérée par la ville, mais n’offrant aucune infrastructure spécifique à cette pratique précisément. Après certains échanges avec des personnes pratiquant ce sport, questionnant premièrement la pertinence de l’existence-même d’infrastructures spécifiques, différentes considérations m’ont été partagées concernant l’installation d’un tel projet. Le plus important a été la présence de berges accessibles, aménagées, idéalement des parcs, relevant l’importance d’une biodiversité préservée aussi bien aquatique que terrestre. Le projet s’implante donc sur la limite même du parc et de la berge, souhaitant servir d’espace de transition entre ces deux éléments, offrant des espaces couverts et appropriables par les visiteurs du parc, créant en même temps une intériorité au sein même du parc et donc, grâce au matériau utilisé, aider au développement d’une biodiversité primordiale pour le parc et la pratique de la pêche urbaine. L’objectif est donc de ne pas s’imposer comme frontière stricte mais, à travers cette implantation, offrir un morceau de nature en relation avec le parc, les habitants et le canal à proximité. Le projet propose donc à peu près 100m2 réservé aux pêcheurs, avec une salle de réunion et des stockages de matériel de pêche, près de 200m2 réservé à un centre d’interprétation, ouvert au public, souhaitant sensibiliser à la préservation du microclimat, pouvant accueillir des expositions liées à la pratique de la pêche ou encore à la sensibilisation du matériau de construction dans son impact sur la biodiversité par exemple. Le troisième bâtiment accueille lui des fonctions plus associatives, proposant des espaces d’échanges, de restauration, de vente de produits de pêche d’occasions par exemple, de conseils, d’organisation d’activités de sensibilisation, organisés donc par des institutions associatives. Le plan et les espaces ont donc été pensé autour du matériau même et ses contraintes constructives. Le mur devient l’expression la plus importante et la plus évidente de la terre pisée, entretenant une relation directe avec notre sol. La mise en place de ce mur épais permet de ne pas utiliser l’enveloppe comme simple limite entre intérieur et extérieur mais elle permet dédoubler l’enveloppe en créant des espaces contenus, au service de la programmation. Ici, l’utilisation de l’épaisseur permet

Façade Sud [ figure n°7 ] Coupe longitudinale [ figure n°8 ]

la création d’espaces de transition mais également l’apparition d’alcôves, accueillant des assises par exemple ou des fonctions secondaires liées au stockage par exemple. L’espace principal est donc en principe libéré de toutes ces questions fonctionnelles et techniques car logées dans l’épaisseur du mur. Enfin les ouvertures latérales permettent de garder par endroit une transparence à travers le bâtiment et la matière et la lumière zénithale permet encore une fois de créer des relations entre ombre et lumière qui écrivent le matériau et sa matérialité. Les sensations souhaitent offrir à la programmation des rapports intérieur/extérieur mais également des rapports de distance et de proximité, de différents paliers d’intimité, générés par la répétition de niches au sein du mur épais. Pour conclure, le projet souhaite, à travers une programmation précise et des considérations matérielles et structurelles, devenir un élément structurant et transitoire du parc, au service du développement d’une biodiversité locale proposant au visiteur le statut de témoin du rôle fondamental de la nature en ville, lié à la mutation du lieu projeté en relation étroite avec le masterplan à proximité.

Maquette - Photo-collage du projet [ figure n°9 ]

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295 Coupe perspective [ figure n°11 ] Coupe perspective [ figure n°10 ]

Aujourd’hui,PROGRAMMATIONuneludothèque, c’est quoi ? C’est un équipement culturel, géré par des ludothéquaires proposant des jeux sur places, des anima tions, du prêt et du conseil. Son public se constitue essentiellement de familles et d’enfants, mais aussi de jeunes et de groupes d’amis. Cette programmation vise à renforcer le réseau d’infrastructures le long des axes verts climatiques tout en tentant de répondre à la demande pour plus d’infrastructures publiques liées aux jeunes et aux familles actuelle des Gantois. Mais comment une programmation liée au jeu peut-elle favori ser la cohésion sociale au sein d’un quartier essentiellement résidentiel ? 28

296 LUDOTHERRE Aurore DULIERE, Ba3 GORDUNAKAAI 10 AuSITUATIONsud-ouest du centre de Gand, en dessous de la ceinture que forme l’autoroute R40 autour du centre historique de la ville [ figure n°1 ] , la Lys sépare le quartier en deux zones qui se distinguent par leur fonc tion. Du côté nord, de nombreux campus et services sont présents, côté sud, malgré quelques commerces, restaurants, et écoles, elle reste principalement résidentielle. À proximité de la gare de Gand SaintPierre et du complexe sportif nautique de Gand, le quartier possède une grande quantité de bâtiments à fonction éducative. Les rives de la Lys font partie du structure plan, l’axe vert climatique numéro 6 [ figure n°2 ] suit la rivière du centre de la ville à ses limites extérieures. La parcelle se situe sur un îlot le long de la Lys. Celui-ci, presque entière ment résidentiel, possède en son centre, des jardins et des parkings. En face de la parcelle analysée, se trouve une crèche. Aujourd’hui, la ville de Gand dispose déjà de nombreuses infrastructures en tout genre mais la quantité de bâtiments destinés essentiellement aux jeunes et/ ou aux enfants reste encore insuffisante. La parcelle sélectionnée fait environ 100m2 au sol et le projet, sur 3 étages, occupera 350m2.

297 La BâtimentsChampsEauParkingslys d’habitations Bâtiments récréatifs Bâtiments culturels Axe vert climatique 6 [ figure n°2 ] Map générale [ figure n°1 ] Ilôt du projet

Quant aux 1er et 2ème étages, ils se concentrent surtout sur un public en particulier comme les jeunes ou les familles.La question de limite et de seuil se pose et s’accentue grâce à l’épaisseur des murs de terre crue qui permettent l’appropriation des épaisseurs de percements. Les fenêtres deviennent des tables et/ou sièges en tout genre, les portes créent des seuils important et des espaces semi-publics sont mis en œuvre.

LesMATÉRIAUXhabitants

découvrent cette programmation encore très peux pré senter au sein de la ville. Ainsi, le projet présente une forme de tem poralité : en fonction de son intégration ( ou non ) dans le quartier et dans le quotidien des habitants, le projet va évoluer dans le temps. Il parait donc important d’intégrer cette question de temporalité de manière concrète dans le projet en lui permettant d’évoluer physi quement et/ou spatialement. Travailler avec un matériau comme la terre crue rendrait possible l’évolution du bâtiment. Il serait possible de restituer le projet autre part dans la ville, de l’agrandir ou d’en core de laisser place à un autre bâtiment en recyclant les matières premières du projet. Cela nous amène à nous poser la question de l’importance de l’économie circulaire en ville aujourd’hui. La quali té du projet est aussi de remettre en avant un matériau plus durable, longtemps laissé de côté dans nos pays. Les façades du bâtiment sont ainsi construites en terre crue, ces épais murs se constituent de trois couches distinctes, un premier mur extérieur non-porteur en blocs de pisé pré-fabriqués, du liège comme isolant et un second mur porteur en pisé coffré sur place. Le reste des cloisons, dalles et toiture sont en bois et le volume servant jour un rôle important dans le contre ventement des façades de terre crue et apaise les efforts de torsion. 1/100 Coupe 200ème [ figure n°7 ]

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LeINTENTIONSprojetsedivise sur les quatre étages en deux zones distinctes ; l’es pace servant et l’espace servi. Les étages séparent les fonctions, les es paces ciblés et publics sont répartis par niveau. Ainsi, le rez-de-chaussée et le dernier étage accueillent et rentrent en liaison avec le grand public.

1/100 Intentions [ figure n°5 ] Programmation [ figure n°4 ] Plan 100ème [ figure n°6 ]

300 Maquette [ figure n°8 ] Ambiance [ figure n°9 ]

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Un moment d’échange

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Durant l’année, les étudiants ont eu l’occasion de rencontrer différents intervenants du métier dont Marc Dubois, dont l’influence sur l’architecture flamande est notable et fait partie des figures de la génération d’architectes belges de la fin du XXe siècle. Une visite de Gand a été organisée avec lui afin de découvrir la ville et son Histoire architecturale. Les sujets retranscris dans l’entretien évoquent l’accessibilité du patrimoine, de l’espace public et en particulier du château de Gravensteen. Nous avons également rencontré Bram Aerts de Trans Architectuur et Alexander Dierendonck, architecte contemporain réputé à Gand, qui nous a présenté son agence en nous partageant ses considérations sur le métier d’architecte. Enfin, deux responsables de city.dev, Marc Renson et Frederic Defraigne, ont rejoint l’atelier pour une demi-journée afin de discuter des programmes mixtes liant, notamment, les logements et lieux de production. Chaque rencontre a été retranscrite sous forme d’entretien.

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MARC DUBOIS Marc Dubois nait en 1950 à Ostende, il obtient son dîplome d’architecture à l’institut supérieur d’architecture Sint Lucas à Gand en 1974. Dès lors il enseigne dans les Facultés d’architecture de Louvain, Gand et Bruxelles. En parallèle, il est comissaire de l’exposition «Architectes de la Flandre à la Biennale e Venise (1991) et à Barcelone (1997). Architecte, enseignant, Marc Dubois est aussi auteur, il dirige de 1986 à 1994 la rédaction de la revue Archis (Pays-Bas), et est auteur de plusieurs livres comme «Nieuwe architectuur in Brugge» publié en 2002. Depuis 2015, Marc Dubois n’enseigne plus mais est le président DOCOMOMO België ( Belgian committe for documentation and conservation of buildings, sites and neighbourhoods of the modern move ment) et poursuit ses publications dans diverses revues internationales comme Adato (LU), AMC Le Moniteur (F) ou en core Domus (I).

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On y a observé des constructions et rénovations réalisées par Ma rie-José Van Hee, notamment une réalistion au Varkenstraat 9, qui fut son lieu de résidence entre 1990 et 1997. Cette balade se termine au Musée de meubles et de design de Gand, Marc Dubois nous explique et décrit le déroulement du concours qui a été mené pour la future rénovation du musée. Le projet vainqueur, l’agence TRANS Architec ture, est représentée dans l’exposition. C’est l’occasion pour nous de comprendre avec l’aide des explications de Marc Dubois quelles étaient les demandes particulières de la ville vis à vis de l’architecture existante et du caractère désiré pour ce nouveau musée.

Marc Dubois : Et bien ce qu’on a choisi, c’était un projet avec un pavil lon à côté. Et ce pavillon se situant à côté occupe une vue assez im portante du château. Pourquoi avoir un pavillon d’entrée et de mettre ça dehors, ainsi que l’ascenseur…Mais comment est-ce possible de faire cela ? Naturellement, c’est plus facile de voir une solution hors du château que dans le château. Mais, la ville demandait aussi une cabine d’électricité. Donc, on l’a mise dedans, il y avait aussi pour le personnel…Un lieu pareil pour une cabine d’électricité...Je pense qu’il faut commencer par avoir un programme qui est compatible et je pense que la plus grande faute, c’est qu’on n’a pas dit aux partici pants : il ne faut pas toucher à ça ! Le château est une partie qui a une vue vraiment importante sur la ville. A nouveau, c’est aussi une scénographie historique dans la ville… Marc Dubois : Oui donc quand on vient par le tram, on voit déjà l’ensemble du château. Maintenant, j’ai toujours proposé de mettre le pavillon au début de l’entrée. Avant, il y avait des maisons à gauche et à droite. Donc dans le temps, on ne pouvait pas prendre de photos du château, c’était sur la place « Veerleplein » avec des maisons, des maisons et des maisons…Et alors, on avait cette partie là avec cette grande place avec la vue. Et de l’autre côté, près de l’entrée, on pourrait mettre un pavillon d’entrée sur ce coin-là. Alors, je pense qu’il

Nous retrouvons Marc Dubois aux pieds de la cathédrale Saint-Bavon, il débute notre échange en racontant l’histoire de l’évolution spatiale et politique de la place Sint-Baafsplein, en tant que place centrale de la ville ou l’architecture de la Cathédrale, du Beffroi et du Théâtre, forment ensemble un point de rencontre des pouvoirs. Notre ballade se prolonge et Marc Dubois relève différents monuments, qui eux aussi ont marqué l’architecture de la ville de Gand, le Stadshal par exemple, qui en 2010 reforme de part son implantation l’organisation et le visage de ses environs. En évoluant dans notre marche, nous croisons de nombreux édifices patrimoniaux, selon lui, ils forment ensemble une vraie scènographie historique dans le centre ville. Une partie de notre ballade s’attarde sur la Varkenstraat et ses environs.

Par rapport au projet du Gravensteen, à propos du plan d’accessibilité ? Qu’en pensez-vous justement ?

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307 faut choisir. Naturellement, si on met un pavillon là, il faut créer un parcours, c’est aussi une possibilité. En fait, la ville et le tourisme de la Flandre ont demandé que tout le monde, même en chaise roulante puisse monter tout en haut et jusqu’au bout. Et ça je me dis, ça c’est un peu…Il faut faire tout effort pour que tous les gens arrivent même avec un handicap dans le cas où c’est possible, mais si c’est pas pos sible, et bien il faut le dire. Par exemple, il y a beaucoup de bâtiments en Angleterre aussi où il est mentionné visitable, mais cette partie là n’est pas pour les handicapés. Donc, je pense que ça, c’est très important. Donc, je pense que c’est d’abord la demande de l’adminis tration et aussi la ville qui a dit : Oui, on va mettre ça dans le pavillon et encore ça dans le pavillon, plus la cabine d’électricité sur le pavil lon. Alors les architectes ont fait ça, mais ce sont des architectes très intéressants et je pense que ce n’est pas le problème des architectes, c’est ce problème de programme que l’on donne. Je pense que c’est une forme assez jolie mais je pense surtout que c’est un aspect qui n’est pas correct sur le site même.

La ville doit demander aux architectes de refaire des propositions et aller vers cette solution de construire juste à côté de l’entrée, mis sur ce coin-là, faire peut-être un pavillon plus intéressant, moins visible, moins brute comme implantation.Et donc, quand il y a un peu de so leil, les jeunes sont dans le parc pour pique-niquer le midi. Et surtout, il n’ y a pas beaucoup d’espaces verts dans le centre-ville. Donc si on a ça, je l’ai toujours dit, j’ai fait un article et je dis : Ce n’est pas le problème des architectes, c’est le problème du commanditaire qui de mande des choses qui sont un peu…C’est un peu comme la maison Horta, on pouvait entrer mais pour les handicapés, visiter la maison Horta, c’est impossible. Donc, on peut toujours dans un projet récent chercher à ce que tout le monde puisse entrer jusqu’en haut mais il y a des moments où ce n’est pas possible. Cependant, la commission des monuments dit qu’il ne faut pas transformer l’intérieur, cet escalier ou cet ascenseur doivent être dehors. Moi je dis: Mais l’intérieur, c’est refait au début du 20è siècle et il n’y a aucun élément historique dans ce château. Au 19ème siècle, ce n’était pas un château, c’était une usine où même les enfants travaillaient dedans, il y avait une filature de coton. Naturellement, les fondations sont médiévales…mais pour le reste de la construction, c’est le Duc qui a fait du château, une sorte

Marc Dubois : On peut résoudre quelque chose avec des matériaux. Parce qu’on voit toujours les maquettes et les dessins vus d’en haut mais on ne voit pas le bas…La discussion c’est que c’est un grand château fort, tous les châteaux-forts ont une entrée, mais un châ teau-fort à deux entrées, ça n’existe pas. Mais le tourisme demande ça, des parcours,… Ou alors, il faut le justifier par la scénographie peut-être ?

Alors, c’est une question de matériaux ?

Marc Dubois : Oui je pense que c’est avec beaucoup de discussions.

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Marc Dubois : Oui c’est vrai mais c’est plus compliqué parce que dans le château, on a un escalier assez mince. Comme chez Le Corbusier, là c’est intéressant car c’est une sorte d’escalier vers le nord-est, il y a aussi une sorte d’entre-deux entre le grand espace et le mur exté rieur et donc tout le monde doit passer par là. Donc, c’est aussi cette discussion qu’à un moment donné, il faut se demander : Qu’est-ce qui est encore médiéval dans ce bâtiment ? Naturellement, c’est aussi une question d’image parce que l’architecture n’est pas seulement une histoire datée, c’est aussi quelque chose qui est prononcé dans l’image de la ville. Comme la tour Eiffel, c’est la même chose, c’est une sorte de symbole. Donc, vous pouvez reconstruire une nouvelle entrée contre le bâtiment et même à l’intérieur, faire un escalier ou un ascenseur. Parce qu’à l’intérieur, si c’est un intérieur avec du stuc de renaissance, on peut faire abstraction de l’intérieur. Mais là, les experts des monuments historiques disent qu’on ne peut pas changer à l’intérieur, ça doit être dehors alors qu’aucun château fort avec une tour d’ascenseur n’a été réalisé. Naturellement, ça augmente aussi le tourisme, un objet dans la ville devient une discussion dans la pro grammation touristique. Le château du Haut-Koenigsbourg ? Je l’ai visité…mais c’est une reconstitution.

Si il y a un ascenseur au château, alors on aura une vue réciproque entre celui-ci et celle du nouveau projet du Design Museum (DING).

Marc Dubois : Ah oui mais il y avait déjà du béton dedans car on avait presque la technologie du 20ème siècle. Mais faut aller voir, la vue est impressionnante quand on monte, on a la vallée, c’est quand même une stratégie incroyable. Cependant, l’Allemagne disait : Cette partie-là c’est l’Allemagne, ce n’est pas la France. Donc, la discussion concernant les monuments c’est intéressant mais faut toujours voir avec un recul. Par exemple, je pense aussi que le traité de Venise, qui était très important pour sauvegarder beaucoup de choses, était inté ressant. Mais dans la discussion, c’était toujours: Il faut montrer aussi le nouveau à côté de ce qui existait déjà. Donc, on a eu des exemples incroyables, d’une brutalité de mettre l’un à côté de l’autre. Mais, on est devenu plus intelligents et il y a une sorte de 3ème route pour ar river à une sorte de sensibilité avec ce qui existe. Ce n’est pas si clair que l’un va à côté de l’autre, c’est une fusion entre les deux très intelli gente mais qui demande un travail assez intéressant. Je pense que ça, c’est plutôt une recherche sur les briques, les matériaux, un aspect écologique même. Sur ce site-là, je trouve qu’il y a d’autres projets plus élaborés à faire. Ce n’est pas chercher un compromis, mais c’est chercher d’où viennent les éléments avec le site même. Le Centre Pompidou par exemple, dans le reste du bâtiment, c’est un musée

308 d’inspiration au néogothique très intéressante mais en faisant plus médiéval que ça existait déjà.

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309 avec des collections et en haut, on a une vue sur Paris. Au départ, tout le monde allait directement en haut avec le ticket par l’escalator. Et après, on se demandait pourquoi il y avait peu de monde dans le mu sée. Maintenant, ça a changé. Mais ce qui est intéressant c’est cette sorte de flexibilité. La flexibilité c’est avec les qualités de l’espace. Le Musée des Beaux-Arts de Gand par exemple, je trouve que c’est le plus joli musée de la Belgique. C’est une sorte de monumentalité, de structure très claire, mais avec une hauteur et des dimensions presque comme une maison. C’est pas comme Anvers, ou Bruxelles ou encore à Liège où c’est très très grand. Mais le musée à Gand, c’est une sorte d’intimité: Comment vient l’intimité dans un espace ? C’est la dimen sion, c’est le parcours, l’aspect de la circulation.

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Le bureau d’architecture DIEREN DONCKBLANCKE, basé à Gand, est créé par Isabelle BLANCKE et Alexandre DIE RENDONCK en 1999.Tout deux diplômé à la Faculté d’architecture Sint Lucas à Gand, respectivement en 1996 et 1994. En parallèle de leur agence, Alexandre a été professeur invité à l’école d’archi tecture Peter Behrens et Isabelle siège à plusieurs prix et jurys de concours d’archi tecture en Belgique. Leur bureau compte actuellement 21 employés et propose des projets à plusieurs échelles et des pro grammes divers allant du centre culturel aux maisons individuelles. Leur travail a récemment été exposé sous forme de mo nographie «Dierendonckblancke, Praxis» au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, en 2009 déjà , le projet du centre Commu nautaire Spikkerelle à Avelgem permettait la nomination du bureau pour le prix Mies Van der Rohe de l’UE.

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Les différentes personnes de l’agence sont-elles chacune indépendantes ? Ont-elles chacune leur rôle et ensuite vous travaillez avec en série ?

Au niveau du travail, travaillez-vous sur ordinateur ou préférez-vous la recherche en maquette?

Alexander Dierendonck : C’est un mélange, l’agence est composée de 22 personnes qui travaillent en trois équipes de six à huit per sonnes qui fonctionnent chacune comme une mini agence. Chaque équipe a un portefeuille, plusieurs projets et elles doivent se débrouil ler de l’avant-projet jusqu’au projet en exhibition. Nous avons des réunions de travail Isabelle et moi-même avec chaque équipe une fois par semaine. Durant cette réunion, les équipes présentent leur avancement à l’écran, en maquette(s) et puis on fait des croquis sur table ; certaines personnes travaillent en 3D d’autres uniquement en maquette. Ici, nous préférons les maquettes parce qu’une image 3D peut être manipulée, une maquette ne peut l’être, elle ne ment pas. Mais malgré des croquis à la main, c’est évident que tous les dossiers se font entièrement à l’ordinateur. On nous demande souvent sur quel logiciel nous travaillons, en réalité nous avons chacun nos préférences. En ce moment à l’agence nous avons un débat avec tout le monde pour savoir sur quoi travailler. On travaille sur Autocad depuis le début mais là nous allons peut-être devoir passer entièrement à autre chose.

Alexander Dierendonck : Non, on ne travaille pas en série c’est vraiment chaque groupe qui s’organise comme il veut. Il est possible qu’une personne se charge de faire la maquette pour un projet et qu’ensuite cette personne, qui est plus ou moins au courant de tous les autres projets dans le groupe, travaille sur des détails d’exécu tion du projet pour être plus efficace. Comme ils ne sont que 6 à 8 personnes, et qu’ils ont environ 4 projets à faire, c’est gérable pour tout le monde de connaître les 4 à 5 projets, parce que sinon, celà serait quasiment impossible que toutes les personnes de l’agence connaissent tous les projets. En ce moment, on a à peu près entre 16 et 18 projets en cours et donc ce ne serait pas facile pour toutes les personnes de l’agence de connaître tous les projets. L’année dernière quand ils ne travaillaient que sur un projet ils ne savaient rien des autres donc maintenant c’est plus agréable pour tout le monde de travailler comme ça dans l’agence, c’est plus motivant en tout cas.

Vous avez fait des projets à Bruxelles, est-il plus difficile, au niveau urbanistique, de travailler dans cette ville ?

Alexander Dierendonck : Personnellement je ne pense pas, c’est presque la même chose, il n’y a pas une grande différence. Par exemple, en ce moment, on construit en Wallonie, dans un petit village et là déjà c’est très différent de Bruxelles mais, en fait, ces différences on les a aussi en Flandre donc ça dépend vraiment de l’endroit, je ne pense pas que ce soit géographique.

J’ai déjà vu passer sur Instagram par exemple, des publicités pour des bureaux, pour des architectes comment faites vous pour vous faire connaître ? Alexander Dierendonck : Vous savez d’abord que c’est interdit en tant qu’architecte de faire de la publicité, en tout cas si on fait partie de l’ordre des architectes. C’est comme les médecins, ils n’ont pas le droit de faire de la publicité. Maintenant avec Instagram et tout ça se fait quand même. Et après sinon c’est avec les publications je pense et via les concours. En ce qui nous concerne, le premier concours qu’on a gagné c’était via un concours ouvert sans références parce qu’on n’avait encore rien construit. Maintenant, à chaque concours, en principe, il faut avoir plein de références et il faut respecter plein de paramètres. Environ 90 % de projets sont issus de concours, en ce moment on en a 4 en cours et on en gagne un sur trois ou un sur quatre. Mais c’est un peu trop en ce moment, 4 concours c’est diffici lement gérable. De 2000 à 2010-15, ils ont vraiment ouvert le marché en Flandre, et c’est, je pense, l’une des raisons pour lesquelles, en Flandre, il y a plusieurs personnes de ma génération qui ont pu

Alexander Dierendonck : Ça dépend vraiment de l’endroit, parfois, dans les grandes villes on arrive à avoir un urbanisme de négociation, on parle avec le fonctionnaire, il y a des échanges, et dans d’autres communes tu reçois les prescriptions urbanistiques et tu les respectes sans discuter. Les règles il faut les respecter, c’est la loi, mais de temps en temps tu peux négocier.

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On entend souvent qu’en ville c’est très strict.

Alexander Dierendonck : Pour moi c’est très divers et pas forcément toujours des architectes. Ce sont plutôt des endroits et des lieux, là où je passe ma vie. Évidemment, je connais beaucoup d’architectes de puis que je suis étudiant et j’en admire beaucoup. Mais je trouve que le style de l’architecte n’est pas le plus important. Ce qui m’influence le plus c’est ma vie de tous les jours, c’est d’aller au supermarché et de voir le plafond du supermarché, je suis peut-être le seul comme ça, les yeux rivés en l’air dans le supermarché. Mais ça, ça m’influence autant que les publications ou tout ce qui passe sur Instagram. J’ai une double relation avec Instagram. Je pense que pour vous c’est très dangereux. C’est ce que je ressens avec les gens qui arrivent de l’école à l’agence. Quand on parle de projet ils sont toujours en train de passer des images sur Instagram et on voit des projets en milli seconde. Seulement, je pense qu’on ne peut réellement regarder et analyser un projet en si peu de temps. Évidemment nous aussi on est sur Instagram et on publie, c’est presque obligé, et c’est chouette par fois d’avoir des images. Mais pour les jeunes qui arrivent à l’agence, je leur interdis parfois de regarder Instagram parce que leur projet devient trop du ‘copier-coller’.

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Quelles sont vos influences architecturales ?

314 monter leur boîte. Mais je ressens que ces 3-4 dernières années, il y a de nouveau un renfermement très fort. Je trouve que pour les jeunes architectes c’est plus difficile de nos jours, en Flandre en tout cas. Cependant, ce qui s’est passé aussi, c’est que, par exemple, jusqu’à 5-6 ans, pour les flamants c’était presque impossible de construire à Bruxelles, c’était un marché très fermé, les projets étaient partagés entre quelques agences. Aujourd’hui, c’est moins le cas, il y a une grande dynamique à Bruxelles.

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Fondée en 1974, en contrat avec le Gouvernement de la Région BruxellesCapitale, City DEV a pour rôle au travers de ses missions de maintenir et d’attirer de petites, moyennes et grandes entreprises industrielles et artisanales sur le territoire national. Ayant pour objectif de s’adapter aux besoins des acteurs économiques et des habitants de la ville, elle conçoit et mène des projets immobiliers bâtiments de production, logements offrant des conditions intéressantes comme par exemple une proximité entre habitat et lieu de travail.

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Marc et Frédéric poursuivent, ils illustrent et expliquent certaines de leurs missions passées et en cours, le projet Magellan composé à 100% d’ateliers de production, Greenbizz, Novacity et CityGate II, des projets qui mixent logements et ateliers, le CityCampus qui lui, intègre des logements étudiants, et enfin le site Josaphat, une zone d’industrie urbaine. City Dev possède différents types de sites, c’est pourquoi leurs offres varient entre des centres d’entreprises, des fablabs publics, des parc PME en développement ou en activité, ou encore des sites dédiés aux activités économiques. Les critères de surfaces occupées pour City.Dev sont de 125 à 250m² pour les TPE ( très petites entreprises ), de 250 à 500 m² pour les PME ( moyennes entreprises ) et 500m² et plus pour les MGE ( moyennes et grandes entreprises ). Leurs critères quant aux choix des éléments qui com posent leurs programmes sont avant tout, les choix techniques et la composition architecturale notamment la gestion des flux IN et OUT c’est à dire le va-et-vient des produits, mais aussi des travailleurs et visiteurs de l’atelier. Aussi, ils tâchent de prendre en compte les élé ments qui renforcent les politiques environnementales et sociales, la question des locaux sociaux par exemple, comme « une activité por teuse d’une certaine convivialité ». Durant cet échange, nous avons beaucoup discuté du projet GreenBizz, inauguré en Avril 2016.

L’atelier MML a eu l’opportunité d’acceuillir dans leur atelier à la Faculté de la Cambre deux membres de City.Dev, Marc RESON, directeur gestion des sites et des missions extérieures EE et Frederic DEFRAIGNE, architecte développeur de projets EE. L’échange débute avec une présentation du travail de groupe de l’ate lier sur la ville de Gand. Nous leur expliquons notre démarche vis à vis de la ville par la réalisation des Maps et apportons quelques détails à propos de chacune d’entre elles.

. Le bâtiment s’apparente à un véritable écosystème dans lequel ses occupants échangent et développent ensemble leurs objectifs. Il offre aux entreprises locataires des espaces de travail et des services adap tés à leurs besoins. Soit des ateliers de production qui se présentent sous la forme de 17 modules de 120 à 550 m² répartis sur une surface totale de 5.505 m². Mais aussi un incubateur de quelque 2.800 m² qui offre toute une série de services administratifs, d’accompagnement et de coaching. Les bureaux, d’une surface de 10 à 50 m² sont entière ment équipés: mobilier, téléphonie, internet. Le principe des FabLab « Fabrication Laboratory » consiste en un atelier où toute une série de machines sont partagées, des plus modernes (imprimante 3D, découpeuse ou fraiseuse numérique,...) aux plus classiques (machines de menuiserie, machine à coudre, poste de soudure,...). Cet atelier est ouvert tant aux entrepreneurs, designers, artistes, qu’aux bricoleurs et étudiants, quel que soit le niveau de connaissance, assurant l’accès

«Sa raison d’être consiste à accueillir des projets entrepreneurials et innovants en matière d’économie durable, solidaire et circulaire à Bruxelles. Ce faisant, il s’inscrit dans la stratégie gouvernementale de valorisation économique de recherche et d’innovation dans le domaine de l’économie durable, priorité du Plan régional d’Innovation

319 aux outils et aux savoirs pour concrétiser des projets à l’aide de machines pilotées e.a. par ordinateur.» Certains étudiants de l’atelier ont pour programme de projet un mixte entre logements et ateliers de production, tout comme GreenBizz. Pour cette raison, cet échange a été l’occasion pour eux d’obtenir de plus amples informations et précisions quant au dimensionnement des espaces, à l’intégration de différents acteurs de productions, à la clarification des nécessités du programme... Finalement, l’après-midi s’est conclue par la présen tation des projets personnels de ces étudiants. Cette fois, l’objectif a été d’avoir un retour direct et propre à leur projet et d’obtenir de bonnes clés pour poursuivre leurs recherches ainsi que leur produc tion par la suite.

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320 CONCLUSION

321 À la suite des recherches macro réalisées sur la ville, les étudiants se sont penchés sur certaines thématiques afin de développer leur projet individuel. Certains s’intègrent dans un plan de réhabilitation des zones portuaires et de sites industriels, d’autres réinvestissent des quartiers du centre-ville. Une partie des étudiants s’est intéressée au réemploi de bâtiments existants dans une perspective de (re) valorisation architecturale, tandis qu’une autre partie a travaillé sur des enjeux de projets neufs. Plusieurs projets abordent des questions liées à l’habitat, au collectif, au rapport à la rue, au logement étudiant et à la réintégration de personnes vulnérables, d’autres sont axés sur la culture et les loisirs à travers le sport, la pédagogie et l’événementiel. La question du patrimoine est également traitée, notamment en ce qui concerne sa revalorisation et son accessibilité. Certains projets se penchent quant à eux sur les espaces publics, tant dans la création de parcs que dans l’investissement d’intérieurs d’îlot. La mobilité, la production en circuit court et l’agriculture urbaine sont également abordés. La pédagogie de l’atelier axée sur la recherche personnelle a accompagné l’élaboration de chaque projet, mêlant dimension territoriale et interventions ponctuelles.

322 A5 ET MAQUETTES

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L’architecture se vit au quotidien et, en affirmant cette position dans l’atelier, une production journalière de documents a été mise en place : chaque étudiant s’est impliqué à produire un A5 et une maquette par jour. Ce travail régulier permet de réfléchir la ville et ses caractéristiques au quotidien afin d’aborder le projet d’un large spectre permettant à chacun de développer son propre univers et d’affermir ses convictions personnelles.

Rétrospective

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RÉFÉRENCESET

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NOTES

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TOPOGRAPHIEMAPS

GEOLOGIE

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14_ Hôtel d’Hane Steenhuyse Palais de la ville Histoire et histoires, Historische Huizen Gent, dispo nible sur : riek-en-verhalenhttps://historischehuizen.stad.gent/nl/stadspaleizen/histo(Consultéle:27.04.22).

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395 22_MIAT Bienvenue au musée de l’industrie,. Industrie Museum, disponible sur : https://www.industriemuseum.be/fr/musee (Consulté le : 27.04.22 ).

53_Muziekcentrum de Bijloke ARCHITECTUUR PRIJS GENT, Muziekcentrum De Bijloke renova tieproject, disponible sur : let/612fd265dd9bb/muziekcentrum-de-bijloke?edition=2021https://www.architectuur.gent/projec(Consulté15.03.22)

56_Design Museum DESIGNMUSEUM, Ding, disponible sur : DING (Design in Gent) | Design Museum Gent (Consulté le : 20.03.22)

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55_Kunstehuis Timelab ARCHITECTUUR PRIJS GENT, Kunstenhuis Timelab, disponible sur tion=2021https://www.architectuur.gent/project/612fd2ba709e8/de-schuur?edi:(Consultéle15.03.22)

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JURY Degavre

- ULB Fabien Dautrebande - ULB MEMBRES

KatherineAmandineSarahAndreasAuroreRodriguesDulièreEdynaHocqZoeLegrosLenhardHugoLerouxNoémieLobryLoicMabireNelyManzanoMommerencyWiktoriaNiemynskaOrgueilForestLunaPerezPedreiraAllysPetitFedericaPiombinoJulienRaultDoraRousseauSastreSantiestebanAlexandreVandenhoeckAxelWlody

VandewegheHuyghebaertDutryDelpireElodieDenisFrederikBorisMartineauJulieMoralesEmilieMoreauAgatheMouchetPaulPeetersTimRicciardiFrançoisSimonAlainThomasTerlindenBertrand

Arthur RaphaëlSebastianBattestiBigBrunoGiuliaCasez Sascha CiudadGaïaAdèleHidalgoCoulonCristofoli

399 ETUDIANTS Anaïs Barthes

Eve Deprez DU

Sofia De Oliveira

ENSEIGNANTS

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