MicromegasLab Alost

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ALOST studio micromegaslab#4

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66 sommaire

Introduction micromegas lab contexteAlost Carte Recherchesgénéralethématiques visioncarnavaléconomieespacespopulationbienindustriepatrimoinemobilitépériphérietypologiesboisementeausolcommunsdelaisséscirculaireurbainefuture Bâtiments remarquables art et équipementslogementséducationindustrieculture publics NotesProjetsA5Interviewsetmaquettesd’architectureetréférences 68 727068 7874 1941881801681601521441361261181101028880 202 242236230216204 391342270256

68 Micromegaslab

L’atelier porte son attention sur les phénomènes de fabrication, de développement des villes, et sur l’évolution de leurs paysages jusque dans leurs pé riphéries : il en identifie les contours - plus ou moins nets - historiques, physiques et invisibles et explore leurs interstices. En situant de plus le projet dans un lieu qui le nourrit de ses spécificités géographique, biologique, écologique, historique et anthropique, l’atelier interroge la nature perméable et évolutive de l’architecture au contact du paysage, et y répond au travers de productions spatiales urbaines et péri-urbaines qui contribuent aux transformations de l’environnement, du cadre de vie du quotidien des sociétés contemporaines. La ville représente un immense artéfact technique - néanmoins vivantextrêmement complexe, dans lequel nous pensons que l’architecte joue un rôle essentiel, notamment dans ses processus de transformation, comme garant de la qualité des futurs ensembles urbains, en compréhension et considération des facteurs natu rels susceptibles de l’impacter. L’atelier compte ainsi s’inscrire dans des réflexions qui se préoccupent de la transition énergétique et des changements climatiques, qui auront inévitablement des réper cussions sur les réponses architecturales proposées, entre autres dans leur potentiel d’adaptabilité. Inspiré de la théorie de l’architecte urbaniste Sola Morales, nous envisageons la ville comme un corps complexe qu’il faut soigner, entretenir et préserver et dont les maux peuvent être guéris par des actions ponctuelles fines et précises. Afin de comprendre ce corps, sont par exemple entreprises en atelier de vastes études urbaines, des coupes à l’échelle de la ville et des cartographies à l’échelle du territoire. En suite, des points précis sont détectés et transformés

en lieux de projet afin d’améliorer l’ensemble. La question de la matérialité se retrouve à la fois liée à la méthode et dans les thématiques. L’idée est d’étendre cette préoccupation – intrinsèque à l’architecture – aux objets de représentation et de fabrication du projet (maquette, supports, …). L’extension des thématiques aux questions du paysage, en particulier à celle du sol, permettra de fournir une relation directe avec l’environnement au sens premier du terme, pour le réintégrer dans le processus pédagogique du projet. L’atelier propose d’aborder la conception du projet par le biais du travail à différentes échelles, de l’échelle de la so ciété et du territoire à l‘échelle du détail pour tenter de dépasser ou de réinterroger l’hégémonie de l’échelle humaine. C’est une méthode qui offre une ouverture directe et comparative sur notre relation aux mondes qui nous constituent et ceux qui nous contiennent, par les différentes structures, méca nismes et dimensions qu’il nous révèle. C’est aussi une manière de valoriser et réintroduire la notion de paysage dans nos villes. Les investigations peuvent commencer par de larges considérations comme l’histoire, la topographie, le sol vivant, le cycle de l’eau, les quartiers, les grands systèmes de mobili tés, pour s’intéresser ensuite à des lieux plus précis, de plus petits détails, des textures, des interstices. Si nous chercherons à comprendre les relations entre ces micros et macrostructures, c’est pour tenter de susciter un enthousiasme auprès des étudiants en leur montrant les possibilités et opportunités de préoccupations offertes par la discipline, mais surtout pour essayer de comprendre comment un projet d’architecture peut concrètement participer à l’amélioration voire à l’évolution de l’ensemble auquel il participe.

introduction

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C’est le cas, notamment de l’île Chipka, complétement urbanisée.

L’industrialisation a pris une ampleur considérable à Alost, s’éten dant du nord, passant par le centre à l’île Chipka, puis vers le sud. En d’autres termes, les rives de la Dendre étaient entièrement occupées par les activités industrielles. Le paysage même était jalonné par de nombreuses cheminées. De nos jours, les zones industrielles ont été désaffectées, laissant des traces patrimoniales industrielles le long de la Dendre. Cependant, une seule industrie reste encore et toujours en activité, celle de Tereos Syral, implantée sur l’île Chipka. En 2021, l’enjeu n’a jamais été aussi grand à Alost de réinterpréter la vie le long de la Dendre. En effet, il existerait un écart démographique considérable entre le bord de la Dendre, à très faible densité, et le centre, densément peuplé. Cette situation s’expliquerait par plusieurs raisons : tout d’abord, la présence antérieure des industries, leur désaffectation ayant empêché les populations d’habiter les rives. Deu xièmement, les biens communs, dits places publiques, telles que le Werfplein, la Grote Markt, Hopmarkt, Vredeplein,…sont nombreuses à être situées au centre-ville. Troisièmement, l’évènementiel ainsi que le parcours du carnaval annuel restent concentrés au centre.

ALOST Depuis le XIIe siècle, le centre-ville d’Alost est implanté au bord d’îles fertiles, de la Dendre et de ses alluvions. C’est grâce à cet emplace ment stratégique que la ville s’est développée dans le temps. Cette expansion s’est traduite par la présence de cultures de champs et de moulins. Cependant, avec le temps et la mondialisation, ces îles ont peu à peu disparu, laissant place aux industries du XXe siècle.

D’après ces constats, il est évident que les rives et ses espaces délais sés, telle une colonne vertébrale, ainsi que le patrimoine industriel, doivent être reconvertis. Il est aussi évident que le passé industriel peut être un prétexte pour créer la toute nouvelle identité d’Alost : Qu’est-ce qu’Alost ? Comment l’identifie-t-on ? Récemment, plusieurs masters plans ont été imaginés : celui du Tragel Zuid, situé au nord de la Dendre puis, celui De Kaaien, reprenant le sud de la ville. Tous deux veulent intégrer la fonction de l’habiter, des programmations sociales, mêlés à la végétalisation du sol ainsi qu’à sa préservation.

Enfin, les visions futures d’Alost semblent prometteuses, cependant celles-ci semblent oublier de traiter la présence des industries actives au centre-ville, une situation atypique mais assez controversée. Est-ce que des industries en activités ont-elles encore une place dans le paysage alostois en 2021 ?

CONTEXTE

CHIFFRESETDONNÉESGÉNÉRALES

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BELGIQUE Capitale: Régimepolitique: Chantnational: Languesofficielles: Superficie: Division: Fuseauhoraire: Population: Densitédepop.: Espérancedevie: RÉGIONFLAMANDE Capitale: Plusgrandeville: Langueofficielle: Superficie: Division: Annéedustatut: Pointleplushaut: Pointleplusbas: Population: Densitédepop.: ALOST Revenuannuelmoyen: Gentilé: Langueprincipale: Coursd’eau: Bourgmestre(2021): Superficie: -Surfaceagricole: -Bois: -Terrainsbâtis: -Divers: Population: Densitédepop.: Bruxelles Fédéral,démocratiereprésentative, monarchie «LaBrabançonne» Français,néerlandaisetallemand 30.689km2 3régions,11provinces UTC+2 11.703.359 hab. 374hab/km2 81,8a. Anvers Anvers Néerlandais 13.625km2 63villes 1980 51,60m -3m 6.582.788hab. 13.522hab/km2 15.184€/hab(2011) Alostois.e Néerlandais Dendre ChristopheD’Haese(2012-24) 78,12km2(2005) 54,97% 6,24% 37,18% 1,60% 87.204hab. 1.116,3hab/km2

Aalst Cartedel’Europe [figuren°1] CartedelaBelgique [figuren°2] Gand Bruxelles

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carte générale

Dans l’objectif d’apporter une lecture macrosco pique de la ville d’Alost, l’atelier a réalisé différentes études cartographiques thématiques : ce travail, couvrant un large spectre de sujets, permet d’ap porter une compréhension globale de la ville, de ses systèmes urbains, de ses dynamiques et des qualités intrinsèques au territoire. Le paysage se décompose alors en cartes, révélant le territoire à travers une lecture primaire naturelle, culturelle, sociale, urbaine et architecturale au service de diverses analyses cartographiques.

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Analyses par thématiques

cartes thématiques

80 sol

Elévation progressive Courbe

ElévationDendreDendreEquidistanceNiveauCourbesmaitresseordinairesprimaire(7m)(1m)(XIIès)(XXIès)rapide

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Si à l’époque de la Préhistoire et du Moyen-Age, nous connaissions l’existence de cette crête limoneuse fertile et fructueuse en végétaux, les générations d’après ont pu assister à sa transformation progressive en île urbanisée. En effet, au cours du XXe siècle, les industries ont commencé à s’installer sur cet ancien morceau de terre, à qui on lui donnera le nom d’île Chipka. En ce qui concerne les méandres de la Dendre, ils ont été refermés vers 1964, portant actuellement le nom de la Burchstraat. Ensuite, dans le courant du XXe siècle, les industries Tereos Syral rachètent les bâtiments industriels pour s’installer définiti vement sur l’île. Aujourd’hui, l’ancienne crête fertile s’est transformée en agrégat industriel. Ce paysage atypique fait maintenant partie de l’identité d’Alost.

D’UNE CRÊTE FERTILE A L’INDUSTRIALISATION [ figure n°1 ] De nos jours, Alost est une ville qui met en avant la recherche archéo logique. Par les nombreuses informations déjà recueillies, on peut affirmer que l’archéologie est un acteur important en architecture pour la compréhension des sols sur lesquels on vit, ainsi que des sociétés antérieures. En effet, les zones fouillées par SOLVA Archeologie, no tamment le Werfplein, Grote Markt, l’Église St Martin, Esplanadeplein, Hopmarkt,...montrent clairement qu’au Ve siècle, avant l’apparition de la ville, le sol était très fertile, traversé par de nombreux méandres de la Dendre. La crête originale, avec des sols limoneux fertiles naturel lement drainés avec des vallées de ruisseaux très découpées, offrait un très bon développement de la ville à l’époque romaine. Par cette géologie très généreuse et propice à l’habitabilité, les premières civili sations commencent à s’installer. Ce n’est que vers le XIIe siècle que le centre d’Alost s’est position né sur la rive gauche de la Dendre, à l’endroit de la transition entre les sols limoneux et les sols sablo-limoneux. La ville médiévale s’est développée à l’endroit où un éperon nord-est d’une crête limoneuse a formé un bord abrupt avec la zone alluviale de la rivière. Les recherches archéologiques ont clairement démontré que le lit de la rivière était très proche de la crête. Le côté sud de cette crête de limon était délimité par les vallées de ruisseaux du Hoezebeek et du Siesegembeek, se jetant dans la Dendre. Aussi, il a été découvert des couches de nivellement en loam (argileux) en vue de convertir le sol en fonction résidentiel. Datant du XIIIe siècle, cela signifie que l’être humain avait déjà cette conscience de transformer le sol au profit de la société. De plus, des prélèvements établissent la présence systé matique d’activités agricoles, ainsi que des traces de cultures sur les crêtes limoneuses, mais il est probable que l’exploitation de ces sols fertiles doit être située bien plus tôt. Enfin, les fouilles auront permis de conclure un recouvrement systématique de couches culturelles ainsi qu’une utilisation abondante des couches de la terre en tant que cultures du XIIIe siècle jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

DendreRelief et alluvions JardinsCultures L’évolution du sol alostois Vè - XXIè siècle [ figure n°1 ] XXIè siècle XIXè siècle XIIIè siècle XIIè siècle Vè PremièresCrêtesièclelimoneusecivilisations

Bien que les industries fassent partie intégrante du paysage alostois, certains partis politiques s’affrontent et n’abordent pas la même vision du paysage d’Alost au XXIe siècle. D’un côté, nous avons le parti Vooruit qui prône pour « Laissez l’usine fusionner en tant que projet artistique dans le paysage urbain par la création d’un projet artistique », explique John Hendryckx de Vooruit. Un projet d’éclairage nocturne a déjà été étudié par l’Atelier Jeol, mais n’est pas encore d’applica tion aujourd’hui. Le projet vise à faire ressortir une cartographie des éléments les plus significatifs sur l’ensemble de l’usine afin d’apporter à la nuit une lecture cohérente et globale. La lumière deviendrait alors un fil conducteur pour raconter la présence de l’usine. Même si ce projet semble intéressant, la présence de Tereos à Alost est toujours contestée. En effet, le groupe Terexit préconise un départ de Tereos et pense que la ville devrait récupérer l’île de Chipka telle qu’elle était avant, une terre fertile [ figure n°2 ]. De plus, une partie des habitants d’Alost pense qu’une usine à une centaine de mètres de la Grote Markt n’a plus sa place dans la ville en 2021. Il y a des plaintes sur les nuisances causées par les camions et les conséquences néfastes pour l’image de la ville en raison de la présence d’une infrastructure d’usine impressionnante dans le centre-ville. Alors que le projet de rénovation urbaine De Kaaien situé le long de la Dendre devrait donner un coup de pouce à Alost, l’île Chipka n’est cependant pas prise en compte, laissant la « souris grise » fonctionner indépendamment.

QUEL LIEN ENTRE L’ARCHITECTURE INDUSTRIELLE ET L’OCCUPA TION DU SOL? [ figures n°2 ]

Au cours du XXe siècle, lors de l’installation progressive des industries sur l’île, la zone industrielle était traversée par deux rues ouvrières. De fait, certaines zones de Tereos Syral étaient occupées par des maisons ouvrières, aujourd’hui complétement disparues. Il est aujourd’hui impossible pour le public de pénétrer dans la propriété foncière de Tereos. Pourtant, un siècle plus tôt, l’occupation était tout à fait diffé rente, il existait certains points de verdure au sein du clos de l’usine, ce qui n’est plus le cas de nos jours, le sol est entièrement minéralisé.

86 LA PRÉSENCE D’UNE INDUSTRIE ACTIVE AU CENTRE-VILLE

Dans la continuité du projet de l’Atelier Jeol, l’opportunité serait de retravailler les entrées de l’usine, de les ouvrir à nouveau progres sivement vers la ville et, d’offrir des programmations aux habitants d’Alost. Il serait donc judicieux de travailler l’occupation de l’île Chipka. En effet, en imaginant certains projets architecturaux aux entrées des usines, l’expérience de l’île Chipka pourrait être moins contestée. Comme l’a déclaré John Hendryckx de Vooruit Aalst, « Créons quelque chose dont nous pouvons être fiers », des propos partagés par le conseil municipal dirigé par Christoph D’Haese (N-VA) (qui n’a pas mis d’obstacles sur le chemin de Tereos ces dernières années et a délivré les permis demandés à chaque fois). « Puisque l’usine restera ici dans les années à venir, nous optons pour une façon positive de gérer cela », a déclaré le parti.

Ville médiévale XIIè Canalsiècledela Dendre XXè UsinesiècleTereos Syral Rue ReliefouvrièreDendreetalluvionsCanaldelaDendreXXIèsiècleUsineTereosSyral L’occupation du sol alostois XIIè - XXIè siècle [ figure n°2 ]

88 eau

5 Eau de surface La Dendre 3 2 1 4

RisqueRisqueRisqueCanal:ZeebrugSint-AnnabrugTreinbrugZwartehoeckbrugR41LesBarragepontsBrugMijlbeekelévéd’inondationmoyend’inondationfaibled’inondation

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11 E D 11 C 1B B

EN FLANDRE

92 Réseau fluvial actuel [ figure n°3 ]

Le réseau fluvial belge prend racine lors de l’époque géologique du Pliocène [ figure n°4 ], il y a à peu près 5 millions d’années, à la fin de l’ère tertiaire. Les continents ressemblaient à peu de choses près à ceux que nous connaissons actuellement : ils étaient au début du Pliocène à moins de 250 km de leur position actuelle et à moins de 70 km vers la fin. A l’époque, les températures sont de 1,5°C à 3,5°C plus élevées qu’aujourd’hui, mais cette ère a enclenché le refroidissement et l’assèchement des continents. C’est également durant cette ère que les glaciers apparaissent, tout comme le Groenland. À l’époque, la mer pliocène recouvrait la Belgique jusqu’aux collines de l’Artois. L’Histoire de l’hydrographie belge débute ici, à la fin de la transgres sion marine du Pliocène, c’est-à-dire au moment où la mer entame un premier retrait [ figure n°5 ]. Ce dernier est dirigé vers le Nord / Nord-Est du continent et les traces de ce retrait sont toujours visibles actuelle ment dans la disposition des fleuves de la moyenne Belgique et du nord de la France. Ce phénomène est la source de nombreux autres phénomènes. Par exemple, au moment du retrait marin, les sables et les galets se sont cimentés à l’oxyde de fer pour former des grès ferrugineux. Ces grès ont par exemple protégé les actuels Monts des Flandres, car c’est à la fin de cette transgression marine que l’érosion a provoquée le creusement des vallées sur le territoire belge. Ceci est donc accompagné de l’abaissement du niveau de base du réseau hydrographique. L’abaissement du niveau a donc permis à la mer du Nord d’accroître son pouvoir d’érosion et de creuser les vallées belges jusqu’au niveau maximal de creusement. Ce dernier a ensuite amené la mer jusqu’en basse et moyenne Belgique, où elle a tapissé le sol de sédiments sableux que l’on retrouve encore aujourd’hui dans la composition du sol d’Alost sur les rives de la Dendre. Ce phénomène, c’est la nouvelle transgression de la mer flandrienne [ figure n°6 ]. Cette transgression a eu lieu il y a environ 15 000 ans, à la suite de la fonte des glaciers qui a entraîné une remontée planétaire du niveau de la

BRUGES GENT BRUXELLESANVERS MONS LIEGE ALOST

Première régression [ figure n°5 ] Transgression pliocène [ figure n°4 ] Seconde régression [ figure n°7 ] Eau Transgression flandrienne [ figure n°6 ] Terre

94 mer d’à peu près 100 m. Cette transgression flandrienne a effacé, en Flandre, tout le réseau fluvial préexistant. Cette transgression flan drienne est la dernière grande transgression relevée à ce jour. La ré gression sur l’axe Nord / Nord-Ouest [ figure n°7 ] a donc ensuite permis au réseau fluvial actuel de se former petit à petit en commençant là où la mer venait de quitter la plaine, au nord de Gand. Dans la Cam pine, vers Anvers, la mer avait recouvert l’ancien creux que l’érosion avait provoqué. C’est alors dans le chenal d’Anvers que les fleuves et les rivières orientales se sont réunies : la Senne, la Dyle et la Nèthe par exemple. Le cas de la Dendre est aujourd’hui une incertitude quant à sa réelle source, mais elle semblerait s’être établie tout juste vers Alost, à la sortie du plateau de Brabant : à la suite d’une inversion du cours des eaux, la Dendre aurait été capturée par le bas Escaut, vers Lokeren, à quelques kilomètres au Nord d’Alost même. Par ailleurs, de nombreux scientifiques utilisent le passé pour réussir à prévoir le futur. Avec le réchauffement climatique actuel, tout en sachant que le Pliocène n’affichait qu’environ deux degrés de plus que nous, il semblerait que la température moyenne de la Terre se rapproche petit à petit de celle d’il y a 5 millions d’années. Ces études nous apprennent alors que l’état actuel des mers et océans pourrait redevenir identique à celui du Pliocène [ figure n°4 ], la Flandre étant à l’époque totalement submergée par les eaux.

Les fleuves et rivières en Belgique ont été prépondérants dans les échanges, et plus particulièrement dans le transport de marchandises, comme c’est le cas par exemple avec l’Escaut dans lequel se jette la Dendre. L’Escaut fut très vite une voie de navigation importante en Flandre, du fait de son embouchure qui se situe à Anvers, ville ayant un rôle commercial majeur dans la région, notamment dû à son port. Ainsi, naturellement, la Dendre fut, en tant qu’affluent de l’Escaut, une voie intéressante pour la navigation fluviale et le commerce. C’est au cours du XVIIIe siècle que la Dendre connut de profondes modi fications, notamment au niveau de la ville d’Alost. Ces modifications entreprises par l’homme avaient pour but d’améliorer la navigation afin de pouvoir accroître le commerce et les divers échanges. De même, des villes comme Alost se sont développées sur les berges et ont ainsi acquis une importante présence commerciale et industrielle, notamment dans l’industrie du textile pour cette dernière. Ainsi, la Dendre, qui n’était encore qu’une rivière « naturelle » en 1766, connut un projet de creusement d’un canal le long de celle-ci au nord et au sud de la ville, dans le but de gommer les sinuosités naturelles de la rivière et de rendre le cours d’eau plus droit et plus large afin d’en faciliter la navigation. Dans la carte de Ferraris, datée entre 1770 et 1778, on s’aperçoit qu’une grande partie du canal au nord est effectif. Cependant, le projet de canal au sud n’a pas encore été mis en œuvre. Ces modifications entraînent également un remodelage

ÉVOLUTION DE LA DENDRE

Le cœur industriel d’Alost s’est implanté le long de la Dendre, en relation directe avec la rivière. Cette dernière apparaît comme un axe et un facteur historique important de l’évolution de la ville. Elle prend source à Ath et s’écoule sur une longueur totale de 65 km.

Carte

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Carte du territoire d’Alost / Aujourd’hui [ figure n°11 ]

Carte

Projet de canal (faciliter la navigation)

Rivières artificielles (canaux)

Douves entourants la vieille ville

Carte de Ferraris d’Alost / 1770 - 1778 [ figure n°9 ] d’Alost / 1766 [ figure n°8

Rivières naturelles d’Alost / 1864 [ figure n°10 ]

ZONES INONDABLES

La Dendre est également responsable de la majorité du drainage de la région, représentant pas moins de 133 000 hectares et 224 km de long. Dû à son rôle important, la Dendre a très souvent été sujette à de nombreuses inondations, causant d’importants dégâts sur les habitations et les champs alentours. Aujourd’hui, la Dendre est d’autant plus susceptible de sortir de son lit que l’industrialisa tion d’Alost a appauvri l’ensemble du territoire. En effet, à cause des nouvelles constructions, de la forte industrialisation, de l’installation de nouvelles routes et de l’important drainage des prairies, l’eau peut techniquement moins pénétrer dans le sol d’Alost. De ce fait, l’eau des rues s’écoule beaucoup plus rapidement vers la Dendre qu’avant, provoquant de potentielles inondations lors d’épisodes climatiques extrêmes. De surcroît, la ville d’Alost, s’étant installée au bord de la Dendre, vient également épouser les couches altimétriques les plus basses de la région : entre 5 m et 23 m d’altitude pour le centre d’Alost et jusqu’à 76 m pour sa périphérie la plus éloignée. Son implantation géographique explique donc également le risque élevé d’inondations sur le proche territoire. DepuisÉCLUSESsa source à Ath jusqu’à son confluent l’Escaut, le cours de la Dendre est interrompu par pas moins de 13 écluses. La Dendre n’est pourtant pas considérée comme une rivière « de marée », car son cours est coupé par une porte de marée à l’endroit où elle se jette dans le fleuve. La raison du si grand nombre d’écluses est en fait due

96 des berges, de la rivière au niveau de la ville et de la forme de l’île Chipka (à cette époque c’est encore une vraie île avec deux bras de rivière qui passent de chaque côté de celle-ci). La Dendre, « Dender » issu du celtique « Tanera », signifie « le turbulent, le trépident ». En été, la rivière pouvait facilement être traversée à pied. Le cours d’eau était particulièrement en mauvais état en raison du faible débit et du rejet des eaux usées non traitées. Avec l’industrialisation, la faune et la flore de la Dendre se sont dégradées, à l’exception d’une certaine vie bactérienne et de quelques organismes qui pouvaient survivre dans un environnement anoxique. Alors que l’eau était polluée, source de maladies et d’épidémies, la Dendre n’a été ni canalisée ni détournée. La pollution et les rejets étaient donc visibles par la population, qui qualifie la Dendre de « rivière noire et puante, parfois même couverte d’écume. Quiconque traversait à vélo les ponts devait se pincer le nez ». A partir du XXe siècle, la Dendre a évolué d’un « égout à ciel ouvert » à une rivière avec un niveau de qualité d’eau « raisonnable et acceptable ». Son eau a été considérablement traitée au cours des dernières décennies grâce à la multiplication d’entreprises de traite ment de l’eau, des normes et des contrôles stricts des rejets par les entreprises. De nos jours, les cours d’eau sont réintégrés dans la ville comme élément d’expérience agréable ou encore comme tampon thermique. On peut à nouveau profiter d’une faune et flore plus riches et abondantes. Cependant, la qualité biologique de l’eau et le bilan en oxygène doivent encore être améliorés à divers endroits.

Carte des écluses le long de la Dendre [ figure n°13 ] Zones déjà innondées entre 2000 et 2016 [ figure n°12 ]

OnPONTSdécèle des traces datant de la période médiévale sur la plupart des ponts de la ville d’Alost. Ce n’était bien entendu pas les grands ouvrages que l’on connaît actuellement, la plupart était de simples assemblages de bois, permettant de relier la ville, entourée de ses remparts et ses douves, avec les campagnes avoisinantes, assurant ainsi un approvisionnement permanent. Un de ceux-ci est aujourd’hui devenu le pont autoroutier fixe au nord de la ville, sous lequel progressent lentement les rares péniches. Des travaux de rénova tion récents sont mis en place. L’un des concours a été remporté par Aswebo et Franki Construct. Cet ouvrage est maintenant la première chose que les skippers voient lorsqu’ils arrivent en bateau depuis l’Escaut. En dessous passe, en plus de la Dendre, le Ravel, dit « Tragel », ainsi que la route automobile Pierre Corneliskaii, en mémoire du politicien libéral assassiné pour ses opinions politiques sous mandat lors de la Seconde Guerre mondiale. Les ponts de la ville d’Alost ont tous une histoire sombre et mouvementée, par leur origine ou leur implication dans la Seconde Guerre mondiale. Le Zwartehoeckbrug [ figure n°16 ] fut le théâtre de sanglants affrontements entre les troupes alliées et les occupants allemands.

98 à l’imprévisibilité de la Dendre, qui en l’espace de quelques heures peut sortir de son lit et inonder les plaines alentours. Les multiples retenues d’eau le long de la rivière permettent un meilleur contrôle du débit de celle-ci, afin de prévenir au maximum les catastrophes. Il est également possible que les écluses servissent autrefois à contrer le faible débit du cours d’eau lors de la saison sèche. Lorsque les navires chargés de minerais et autres produits nécessitaient plus de profondeur afin de naviguer en toute sécurité, on fermait l’écluse en aval pour accumuler de grandes quantités d’eau et ainsi soulever les bateaux plus haut. L’écluse d’Alost [ figure n°13 ] se trouve au niveau de l’usine Tereos ; autrefois, les bateaux chargeaient des denrées alimentaires et des textiles provenant de l’île Chipka et des indus tries environnantes pour les amener jusqu’au port d’Anvers. Ensuite, de nos jours, la Dendre est en général difficile à la navigation, dû au pauvre état de son lit et de ses berges. Des bancs de vase viennent se former au fond à cause du faible courant, faisant échouer les embar cations trop chargées et ralentissant encore plus le débit, jusqu’au point de dépriver l’eau d’oxygène. Pour remédier à cela, les éclusiers ferment toutes les écluses pour ensuite tout réouvrir en une seule fois, permettant de dégager les obstructions et de brasser l’eau pour réintégrer de l’oxygène. Tout ceci nécessite une coopération étroite entre chaque service des eaux de chaque agglomération, à travers les frontières. Pour plus de simplicité, toutes les infrastructures de la Denderstreek, c’est-à-dire la bande de plaines qui borde la Dendre, sont reliées constamment par radio 24h/24. Le tout est supervisé par la société générale des eaux flamande, « Waterwegen en Zeekanaal », qui recherche actuellement comment développer la Dendre, pour les infrastructures mais également pour établir des pistes de circulation douce et remettre en valeur un patrimoine fluvial caché.

Zwartehoeckbrug [ figure n°16 ] R41 brug [ figure n°15 ] Sluis van Aalst [ figure n°14 ]

Il consiste en deux talus de terre compactée, encadrés par d’épais murs de briques et de pierres taillées. La structure portant les rails est quant à elle en acier provenant des aciéries de Seraing. L’ensemble des matériaux fut apporté par train et installé directement sur le site.

Les plus anciennes traces du pont Zeebrug [ figure n°18 ] remontent à 1248, où la traversée était effectuée sur un radeau qui faisait l’aller-re tour entre les deux berges. Le premier ouvrage construit en dur date de 1855, cependant il sera également détruit et reconstruit à plusieurs reprises pour augmenter sa capacité de portance.

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Frustrés par la résistance farouche des Belges, l’envahisseur allemand déversa sa colère sur les habitants des maisons avoisinantes, incen diant les foyers et utilisant les occupants comme boucliers, achevant ceux qui fuyaient à coup de fusil et de baïonnettes. Au total, plus de 35 civils furent abattus. Un siècle après, un monument aux morts est érigé en souvenir des souffrances vécues par les habitants d’Alost. Lors de la Seconde Guerre mondiale, les alliés détruisirent le pont qui était alors tournant. Il fut rapidement remplacé par un pont-levis par l’occupant allemand, qui réquisitionna ce dernier d’un passage en amont de la Dendre. Il subsista jusqu’en 1979, où il hérita du sobri quet « De Brug der Zuchten », « Le pont des Soupirs », en raison des travaux incessants qui étaient nécessaires à son entretien ainsi que de son sens unique de circulation qui causa bien des échauffements entre automobilistes accidentés. Il est enfin remplacé par un pont-le vant moderne, fluidifiant le trafic et soulageant ainsi la circulation embouteillée sur les autres ponts de la ville. L’arrivée du ferroviaire et de l’automobile précipita la rénovation et la construction des ponts traversant la Dendre. De ce fait, l’eau devient moins attrayante pour transporter les marchandises. Les péniches lentes et soumises aux caprices de la rivière sont rapidement dépassées par la locomotive à vapeur qui peut circuler par tout temps et à grande vitesse (pour les standards de l’époque en tout cas). Dans un document datant de 1845, on retrouve la proposition d’une ligne de chemin de fer reliant Gand et Bruxelles. Ces villes étaient à ce moment-là des points d’industrie et de commerce importants. 60 ans plus tard, un pont en acier est construit afin de permettre aux trains d’enjamber la Dendre.

« Contrairement à des villes telles que Bruxelles et Gand, Alost n’a pas été prise d’un seul coup. Alost a continué à faire l’objet de combats entre l’armée belge et l’envahisseur allemand pendant des semaines. Cela entraîna des affrontements en plein centre-ville, dont les plus tragiques eurent lieu sur la rive droite de la Dendre le 26 et 27 septembre 1914. De violents combats s’ensuivirent, notamment à Sint Annabrug et Molenstraat, où un bombardement d’artillerie a duré une heure et demie », a déclaré Karim Van Overmeire.

L’histoire des ponts d’Alost peut aussi se résumer à des reconstruc tions successives, pour enfin aboutir à la version moderne que nous connaissons actuellement. Le pont Saint-Anne [ figure n°19 ] tire ses origines de 1466 et subit de nombreuses destructions en raison des guerres incessantes. Il est parfois difficile d’établir une liste complète de toutes les formes que le pont à prises, dû à leur pauvre longévité.

Sint-Annabrug [ figure n°19 ] Treinbrug [ figure n°18 ] Zeebrug [ figure n°17 ]

102 boisements

Espaces végétaux RéservesForêts naturelles

LaRICHESSEvilled’Alost a une superficie totale de 7 812 hectares, dont 4 773,132 ha de surfaces agricoles, 487,468 ha de bois, 2 904,501 ha de terrains bâtis et 92,18 ha divers. En d’autres termes, les espaces végétaux représentent 61% de la superficie totale [ figure n°21 ]. L’évolution de la ville a donné naissance à plusieurs types d’espaces végétaux. La Dendre présente un caractère végétal très prononcé sur la presque totalité de son cours [ figure n°20 ]. D’ailleurs, la voie ferrée passant par le centre d’Alost se fraye un chemin parmi ces grands boisements avant d’entrer dans la ville même. Plus loin, en aval, le paysage se caractérise de plus en plus par des plaines ouvertes et des polders où l’élevage est l’unique fonction économique. Cependant, en amont d’Alost, d’importantes zones humides et boisées caractérisent le territoire.

LES BOIS, LES FORÊTS Un boisement de faible étendue porte le nom de « bois ». Une étendue boisée relativement grande constituée d’un ou plusieurs types d’arbres, arbustes, arbrisseaux et d’autres plantes est quant à elle appelée « forêt ». Divers types de forêts existent : les forêts primaires et les forêts urbaines. Une forêt primaire est une forêt composée d’espèces indigènes où aucune trace d’activité humaine passée ou présente n’est visible. Ce sont des forêts n’ayant jamais été détruites, exploitées ou influencées par l’Homme. Les forêts primaires ont une valeur biologique et écologique, elles représentent des réservoirs de la biodiversité. Elles fournissent de nombreux services écosystémiques : la conservation de la biodiversité, des sols et des eaux ainsi que la préservation de valeurs culturelles et religieuses. La forêt urbaine désigne une forêt ou des boisements poussant dans une aire urbaine. Elles présentent une grande variété et sont classifiées en quatre grands types. D’abord, on retrouve des vestiges préservés de forêts naturelles souvent réaménagés. D’autres sont issues de boisements anciens présents avant l’accroissement urbain, souvent pour établir des parcs de chasse. Certaines forêts urbaines retrouvent également leur origine dans des boisements replantés ou artificiellement créés, sur des friches, en tant que jardins urbains. Enfin, elles peuvent être appelées « forêts périurbaines » quand elles entourent la ville ou sa banlieue. Les forêts représentent un milieu de vie et une source de revenus pour l’être humain. En effet, elles constituent une grande richesse écologique, concentrant 80% de la biodiversité terrestre.

Densité de végétation [ figure n°20 ]

LA CEINTURE VERTE D’ALOST

108

LES RÉSERVES NATURELLES D’ALOST

La ceinture verte d’Alost est située au sud de la ville. Sa particularité est d’être une zone d’environ 800 ha avec une densité bâtie relativement faible. Elle compte la présence de plusieurs réserves naturelles importantes, telles qu’Osbroeck et Gerstjens, composées de forêts et de lands-friches tout en restant très proches du centre et de la gare. Sont présents également un parc public et de nombreux terrains de sport et loisirs. Cela en fait une zone au paysage distinctif par rapport au reste de la commune, caractérisé par un paysage urbain dense et plus fragmenté. La Dendre coupe la ceinture verte en deux dans l’axe nord-sud. Tout comme le reste d’Alost, les industries développées au cours du XIXe et XXe siècle se sont implantées le long de celle-ci. De nos jours, cette zone est un des enjeux futurs pour le développement urbain. En effet, 23% de la superficie d’Alost est pavée et donc imperméable, contre 14% pour le reste des villes flamandes. La ceinture verte apparaît donc comme un « poumon vert » jouant un rôle de régulation des températures durant les canicules, les Alostois pouvant ainsi s’adonner à la promenade et autres activités dans un cadre « naturel ». Par ailleurs, d’autres enjeux tentent de réhabiliter la continuité entre De Kaaien et Kaaien Zuid, deux zones bordant la Dendre. Cela permettrait de relier la partie nord, caractérisée par une zone urbaine dense, avec la partie sud, principalement située dans la ceinture verte. Notons également l’établissement de corridors pour maintenir une continuité entre les différentes réserves naturelles.

L’appellation de réserve désigne un statut de protection spécifique aux forêts domaniales et aux forêts des collectivités. Alost possède la réserve naturelle d’Osbroek [ Figure n°21 ] de presque 25 ha, qui constituent avec le parc de la ville, le poumon d’Alost. Ce parc municipal a été créé en 1915 et compte plus de 100 espèces d’arbres. On retrouve également la réserve naturelle de Wellemeersen située dans les municipalités d’Alost et de Denderleeuw. L’accessibilité à cette réserve naturelle se fait par des sentiers pédestres qui y ont été aménagés. Lorsque la Dendre n’était qu’un petit ruisseau et n’était pas encore régulée par des écluses, les plaines environnantes étaient souvent inondées. Les roselières, les cariçaies, les aulnaies-frênaies et les prairies marécageuses sont typiques de cette réserve naturelle. On retrouve une végétation intéressante dans les sables envasés : la réserve possède une grande variété de faune et de flore. En outre, Kapellemereersen est une réserve naturelle considérée comme zone inondable. Cela a, bien sûr, un impact majeur sur la faune et la flore qui dominent la région. Comme cette zone n’était pas facile d’accès, plusieurs chemins ont été aménagés. Dans la municipalité d’Alost, on retrouve aussi la forêt de Kravaal, d’une superficie de 80 hectares, composée d’une nature variée dans un paysage vallonné dont l’accessibilité se fait par de nombreux sentiers. Pour terminer, on retrouve la forêt nationale Gerstjens, riche et diversifiée, caractérisée par un bon équilibre entre le développement de la nature et la préservation des espèces rares et des éléments forestiers spéciaux. Elle est également composée de divers aménagements.

1% : Boisements 60% : Surfaces agricoles 39% : Terrains bâtis Paysage des réserves naturelles: prairies alluviales [ figure n°22 ] Répartition en pourcentage : végétation [ figure n°21 ] Ceinture verte [ figure n°23 ]

110 typologies

appartementsédificeéquipementsimmeublemaisonsmitoyennesàquatrefaçadesdelogementsindustriesreligieux

maison

ÉDIFICES RELIGIEUX [ figure n°25 ]

Il y a de nombreux édifices religieux à Alost. Les plus gros édifices se retrouvent généralement sur les places. Les autres restent discrets et se fondent dans le paysage urbain de la ville, comme par exemple la chapelle Onze-Lieve-Vrouw van Meuleschettekapel. En effet, la spéci ficité d’Alost réside dans le fait que les lieux de culte se trouvent dans le centre d’Alost, à l’intérieur de l’espace délimité par le ring et non dans la périphérie. Généralement, les édifices catholiques du XIXe et XXe siècles sont conçus dans un style gothique ou néogothique. À l’époque, la construction d’une église marquait le point central d’un village, cependant, grâce au développement de la ville et de l’urba nisation, on retrouve actuellement de nombreux édifices religieux au sein d’îlots résidentiels. De plus, lors de la construction du ring qui entoure la ville, il a été décidé de conserver ces édifices malgré leur emplacement parfois stratégique en termes de circulation. Le ring se divise donc, à deux reprises, en deux voies qui entourent de part et d’autre les édifices qui se trouvent sur son axe plutôt que de les APPARTEMENTSdétruire.

[ figure n°26 ] Les appartements sont répartis uniformément à Alost. On en trouve au centre-ville et en périphérie, caractérisés par différents types de constructions. Cette catégorie « appartements » concerne les appar tements de taille assez modeste, dans des immeubles de moins de 5 étages.

AlostINTRODUCTIONestuneville historique située entre Bruxelles et Gand, qu’on pourrait qualifier de ville satellite de ces dernières. Avec son patri moine industriel important, elle présente une organisation spatiale peu commune, les usines se situant en son centre, le long de la Dendre, et non pas en périphérie comme c’est généralement le cas. Cette carte des typologies met en évidence les différents types d’ha bitation rencontrés en fonction des quartiers, permettant ainsi d’avoir une vision globale sur la composition de la ville, son centre, ses in dustries et ses infrastructures. On observe notamment que la ville est composée d’îlots d’habitation denses et est plus aérée en périphérie, avec des maisons non-mitoyennes et des espaces plus vastes.

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INDUSTRIES [ figure n°24 ]

C’est une des typologies les plus marquantes de la ville d’Alost, ancrée dans son histoire. Les usines se développent principalement le long de la Dendre. Certaines sont toujours en activité, d’autres sont désaffectées et d’autres encore sont réhabilitées. Beaucoup de ces constructions industrielles sont classées au patrimoine. Elles sont re marquables par leur matérialité caractéristique en brique et acier ainsi que leurs grandes cheminées.

Industries [ figure n°24 ] Appartements [ figure n°26 ] Edifices religieux [ figure n°25 ]

On retrouve également des équipements en tout genre dans la ville. Pour la plupart, ils prennent place dans d’anciennes industries. En ef fet, la quasi-totalité des réhabilitations de ces bâtiments industriels se trouvent le long de la rive droite. On retrouve également une grande concentration d’équipements le long de la rive gauche. La rive droite, quant à elle, rencontre un développement moins fulgurant et com porte une présence bien plus faible et parfois absente d’équipement scolaire et autre.

MAISONS À QUATRE FAÇADES [ figure n°28 ]

Les maisons à quatre façades sont très peu présentes dans le centre d’Alost et se développent essentiellement en périphérie de la ville, de l’autre côté du ring. Certaines de ces constructions se trouvent dans des quartiers mixtes, auprès de maisons mitoyennes et d’immeubles d’habitations. On retrouve également des lotissements composés uniquement de ce type de maisons. Ce sont pour la plupart des bâti ments datant de la fin du XXe siècle.

Les immeubles de logements de 5 étages et plus sont relativement rares à Alost. On les retrouve en majorité le long du ring. Certains se trouvent dans le centre mais sont de taille relativement petite. Lors qu’on s’éloigne du centre, ils sont plus hauts et imposants.

IMMEUBLES DE LOGEMENTS [ figure n°29 ]

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ÉQUIPEMENTS [ figure n°30 ]

MAISONS MITOYENNES [ figure n°27 ]

La maison mitoyenne est la typologie la plus présente à Alost. On la retrouve au centre comme en périphérie. Ce sont de petites maisons traditionnelles en briques de 2 à 3 étages. Très simples d’apparence, elles présentent des appareillages divers et variés. Les ouvertures et les couleurs de briques permettent de distinguer une façade d’une autre. Les maisons sont généralement composées de toits à deux pans. Enfin, toutes les 5 maisons, on retrouve une maison avec le pignon face à la rue. De cette façon, un motif est créé, permettant de briser la continuité.

Immeubles de logements [ figure n°29 ] Maisons mitoyennes [ figure n°27 ] Équipements [ figure n°30 ] Maisons à quatre façades [ figure n°28 ]

118 périphérie

122 «PÉRIPHÉRIELapériphérie

est la partie d’un territoire située près de ses limites, ses frontières. C’est un ensemble de quartiers éloignés du centre d’une ville et situés de part et d’autre de ses limites, à l’extérieur du centre-ville. » Cette définition donnée par le dictionnaire Larousse n’est cependant pas assez précise. Elle fait abstraction d’éléments importants tels que les notions d’échelle, de distances ainsi que des relations présentes au sein même de la périphérie. Il n’est pas non plus précisé la nature des relations qu’entretient la périphérie avec le centre-ville et les communes alentours. La seule information concer nant ces relations n’est évoquée que brièvement et parle de l’aspect dominé/dominant entre la périphérie et le centre-ville, celle-ci étant dépendante du centre dans de nombreux domaines. Le centre est le lieu où se trouvent le noyau urbain et les lieux importants. Il constitue une priorité et une nécessité au sein de la ville. C’est en ce lieu que se concentrent les centres médicaux, les services publics ainsi que les enseignes non-essentielles [ figure n°31 ]. La périphérie, elle, apparaît suite à l’expansion des villes dans les années 1970. Elle accueille les populations sorties des villes. Peu à peu, la périphérie s’étoffe et la diversité des activités augmente. Elle ne se résume plus à un espace dortoir mais à un lieu de vie où des infrastructures en tout genre se développent. Les années 1980 permettent de découvrir et de mettre en avant l’importance et les bienfaits des espaces verts, des îlots et d’un bon réseau de transports en commun reliant la ville et sa banlieue. C’est aussi la période de développement des espaces à l’échelle des îlots et des quartiers.

LaÉCHELLEpériphérie est présente à différentes échelles : l’échelle d’un pays, de ses villes principales, de ses villes secondaires puis des com munes qui les entourent. La carte s’intéresse à la périphérie au sein même de la ville d’Alost et non pas sur le rapport qu’a l’entièreté de la commune avec ses grandes villes voisines, Gand ou Bruxelles. En effet, dans le cas de la ville d’Alost, la périphérie est présente à deux échelles bien différentes. Premièrement, la ville d’Alost dans son entièreté fait partie d’une périphérie, celle de Bruxelles. Si la ville accueille une telle population aujourd’hui, c’est notamment grâce à sa position par rapport à la capitale. Nombreuses sont les personnes qui choisissent de s’installer à Alost tout en travaillant à Bruxelles ou Gand. Elles bénéficient ainsi d’un rythme et d’une qualité de vie différents des Bruxellois tout en profitant des moyens mis à leur dispo sition pour favoriser ce lien et ces échanges, comme les moyens de transports [ figure n°32 ].

Gare reliant la périphérie de Alost au centre [ figure n°32 ] Caserne situé dans le centre-ville de Alost [ figure n°31 ]

LIMITES [ figure n°34 ]

124

Deuxièmement, Alost est elle-même composée d’un centre-ville et d’une périphérie [ figure n°33 ]. Ces deux zones se distinguent par une densité différente de bâti, un réseau de transports entre les quartiers et les îlots de la ville ainsi que par une répartition des lieux publics hétérogène. La majorité des lieux publics incluant les plus impor tants se trouvent dans la zone du centre historique d’Alost. Seuls les complexes sportifs sont plus nombreux en périphérie, demandant davantage d’espace.

Nous avons remarqué différentes limites entre le centre-ville et la périphérie. Tout d’abord, on trouve des limites claires telles que des axes routiers et la juxtaposition directe d’un îlot et d’un parc ou d’un bois. C’est ce type de limites que l’on peut retrouver au sein même de la ville d’Alost entre son centre historique et le périphérique sud. Ensuite, nous avons les limites non définies, ces espaces qui ne sont pas séparés par des infrastructures mais dont la densité du bâti, la po pulation, la diversité paysagère et les usages varient progressivement. C’est ce que l’on remarque généralement à plus grande échelle, ici entre Bruxelles et Alost.

Relation entre Bruxelles et Alost [ figure n°34 ] Limite entre le centre-ville et la périphérie d’Alost [ figure n°33 ]

126 mobilités

Piste vélos

LigneRoutesDendreRailsRingsecondairesdebus

Ainsi, au recensement de 1896, on comptait 14.933 ouvriers migrants se dirigeant vers Liège, 12.428 vers Charleroi, 8.769 vers La Louvière et 5.481 vers Mons (avec leur agglomération). Rapidement cependant, le centre de gravité de la navette belge s’est déplacé vers Bruxelles.

L’aire de recrutement bruxelloise va concerner un espace de plus en plus vaste. Elle va s’ouvrir en particulier, au début du XXe siècle, à la vallée de la Dendre, où l’industrie du textile et le travail à domicile s’avéraient incapables de fournir suffisamment d’emplois à la popula tion locale. En chiffres, 32,5 milliers d’habitants d’Alost, de Termonde ainsi que des communes environnantes font la navette vers Bruxelles chaque jour. Sans compter ici les gens se dirigeant vers Anvers et Gand. Parmi les travailleurs entrants, si la voiture demeure le premier mode de déplacement (49,6% des travailleurs), c’est naturellement le train qui y est le plus spécifique (41,6% des travailleurs), en raison à la fois des importantes distances parcourues et de la bonne accessibilité en train des lieux de travail. Il est intéressant de souligner ici l’impor tance relative de ce mode pour les déplacements domicile-travail, alors que si l’on s’intéresse à tous les motifs de déplacement d’une journée moyenne, la part de ce mode tombe à seulement un quart du total.

130

ALOST ET SON RING Alost est située dans la province de la Flandre Orientale et est une plaque tournante entre Bruxelles et Gand. Après la Seconde Guerre mondiale, dans le contexte du développement de la consommation de masse et du fordisme, la politique d’encouragement de l’accès à la propriété (planification territoriale, facilitation du crédit à la consom mation), avec ce qu’elle va imposer en termes de péri-urbanisation, sera renouvelée et élargie aux classes moyennes et aux employés.

C’est à cette époque que le ring d’Alost se distingue comme axe de mobilité constituent à Alost le support de l’ac tion quotidienne des individus. En Belgique, par exemple, l’enquête BELDAM (2010) nous permet d’estimer qu’environ une personne sur cinq combine son déplacement travail-domicile avec un autre motif (aller chercher quelqu’un, courses, etc.). La résolution de l’ensemble de ces contraintes passe par la coordination ou la mise en lien d’un système d’activités et de mobilité. À leur début, les navettes de tra vail, quotidiennes ou hebdomadaires, concernaient principalement les travailleurs occupés dans les centres charbonniers et l’industrie lourde.

En 1948, la loi De Taeye favorise l’accès à la construction indivi duelle neuve et l’usage de l’automobile, diffusant alors le recours à la navette, et ceci surtout parmi les employés et les classes sociales plus aisées. De grandes infrastructures routières sont mises en place.

LesMOBILITÉmajeur.PENDULAIREroutinesdedéplacements

VoiesVoiesRoutesroutiersbusvélo

Axes routiers Belgiques [ figure n°35 ] Réseaux de bus et vélo Alost et alentours [ figure n°36 ] Frontières Belges Axes

MOBILITÉ COLECTIVE C’est à la fois l’augmentation des distances moyennes et la disper sion de l’habitat qui vont rendre très difficile la mise en place d’une offre de transport public efficace sur l’ensemble du territoire et ainsi favoriser l’utilisation de la voiture individuelle. Les bus à Alost sont souvent utilisés pour des distances inférieures à 15 km, alors que le train sera favorisé pour des distances longues (généralement de plus de 50 km), sauf cas de trajet navette. Le train reste assez attractif pour ces déplacements, notamment de la gare d’Alost à Bruxelles ou à Gand, le voyage ne durant qu’une trentaine de minutes. Pour faciliter ces déplacements vers la Gare, de nouveaux parkings pour voitures et vélos ont été construits. Les connexions de bus sont quant à elles centralisées à la gare d’Alost.

MOBILITÉ DOUCE La mobilité douce désigne les moyens de transport non motorisés, c’est-à-dire les déplacements propres et respectueux de l’environ nement. Cela comprend, entre autres, les déplacements à pied et à vélo. Un des avantages de ces mobilités douces dans une ville est le déplacement plus rapide dans les axes de circulations saturés lors de l’heure de pointe et la réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Une autre alternative à la voiture individuelle est la mobilité durable, qui comprend tout moyen de transport moins nuisible à l’environne ment, tel que le bus, le train ou le covoiturage. À Alost, la mobilité douce et durable joue un rôle important. Le vélo fait son apparition sous le modèle de la draisienne (vélo sans pédale) vers le début du XIXe siècle dans certaines villes de Belgique. Cependant, l’atten tion portée à cette invention (1817-1839) n’est que de très courte de durée. Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle, avec l’introduction du vélocipède et de la bicyclette, que le regard change. Pendant cette période, de nombreux clubs de loisirs et des réglementations pour les usagers de vélocipède ont été créés. Au début du XXe siècle, l’industrialisation fait que la demande de bicyclette ne cesse d’aug menter. Les employés et les ouvriers optent majoritairement pour la bicyclette car elle est financièrement plus accessible et technique ment plus robuste. La bicyclette devient un instrument populaire, un vrai outil de travail qui vient alimenter l’économie locale. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale, pendant les Trentes Glorieuses (1949-1970), que l’usage de la bicyclette au quotidien va disparaître petit à petit pour laisser place aux automobiles. Après 1970, suite à la crise pétrolière, le cyclisme va être réintroduit au quotidien avec des améliorations apportées aux modèles existants et à l’introduc tion de nouveaux modèles dans le marché comme le BMX et le VTT. Pendant cette période, les pistes cyclables vont doucement faire leur apparition en dehors et à l’intérieur des villes. Cette réhabilitation du cyclisme émerge de la critique de la place et de la nuisance sonore du trafic routier dans les régions urbanisées. Le cyclisme comme alterna tive à l’automobile va réveiller une nouvelle manière de repenser la vie en ville. La commune d’Alost se focalise sur les mobilités douces et durables pour l’avenir. De nouvelles pistes cyclables sont créées et/ou réaménagées pour garantir aux usagers une meilleure sécurité

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Schéma piste cyclable intra-ring [ figure n°37 ]

piste cyclable extra-ring [

n°38 ]

Schéma figure

Suite à cette analyse concernant la mobilité de la ville d’Alost et des connexions avec les villes environnantes, il nous a semblé intéressant, dans le cadre du projet, d’identifier des possibles pistes de travail. On pourrait envisager de diminuer le nombre de déplacement en favorisant le télétravail, ou bien en trouvant des alternatives pour diminuer l’autonomisme par le billet du covoiturage et du dévelop pement des mobilités collectives et des mobilités douces. Ce levier induit un réaménagement du territoire ainsi qu’une action sur l’attrac tivité des modes de déplacement alternatifs qui constituent égale ment une piste de travail. Comment le masterplan peut-il coordonner les systèmes urbains quotidiens de ces nouveaux usagers cyclistes, promeneurs, habitants ou autres, avec les diverses fonctions de la vie quotidienne ?

134 routière, notamment en centre-ville et aux alentours des écoles. Le centre d’Alost est une zone piétonne non-accessible aux voitures. Dans le master plan de Kaain, la rue Pierre Corneliskaai va être réamé nagée en zone piétonne avec des pistes cyclables et de la végéta tion pour rendre la Dendre plus accessible et attirante aux habitants d’Alost. Dans ce même projet, un pont dédié à la mobilité douce est prévu pour relier la gare d’Alost à la rue Pierre Corneliskaai. Depuis août 2021, l’intérieur du ring est devenu une zone 30 et sept rues de la ville ont été modifiées en voies cyclables marquées par une ligne jaune. Sur ces pistes, les automobilistes n’ont pas le droit de dépasser les cyclistes. Autour du ring, des tunnels sont creusés pour permettre aux piétons et cyclistes de traverser et de se rendre en périphérie en toute sécurité. Plusieurs autoroutes vélo, c’est-à-dire des voies rapides conçues pour les vélos, sont spécialement conçues pour connecter les grandes villes telles que Gand et Bruxelles à Alost. Certains axes sont encore en cours de réaménagement. Pour la municipalité, le but principal est de garantir l’accessibilité, la qualité de vie et la sécurité routière aux habitants.

NOTRE RÉFLÉXION SUR LA MOBILITÉ D’ALOST

Carte 15 minutes de la gare d’Alost [ figure n°39 ]

136 patrimoine

HéritageEffervescenceindustriellemodernistesilencieux

Mémoire du passé Empreinte

TYPOLOGIES DES BÂTIMENTS

Alost est une ville très ancienne datant du Moyen-Âge, son nom ap paraît pour la première fois dans un document datant du VIIIe siècle. La ville a donc un long passé qui témoigne des événements qui s’y sont déroulés. La carte s’intéresse donc ici au patrimoine matériel d’Alost, essentiellement architectural, et particulièrement à différentes catégories de bâtiments qui, d’une manière ou d’une autre, parti cipent à l’identité de la ville.

LeINTRODUCTIONpatrimoineest l’ensemble des biens communs d’une société, majo ritairement hérité du passé. Il reflète la façon dont une société a évo lué et a une certaine valeur de documentation. Il donne également des indications sur les transformations, présentes et à venir d’une civilisation. L’UNESCO définit « Le patrimoine [comme] l’héritage du passé dont nous profitons aujourd’hui et que nous transmettons aux générations à venir. Nos patrimoines culturels et naturels sont deux sources irremplaçables de vie et d’inspiration. » (UNESCO, 2008).

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La carte Patrimoine de la ville d’Alost s’inspire de la démarche réalisée par l’artiste américain Robert Smithson [ figure n°40 ]. Les catégories suivantes se distinguent et s’adaptent à l’analyse de la ville en prenant en considération ses spécificités. MÉMOIRE DU PASSÉ [ figure n°41 ] Cette catégorie regroupe les bâtiments qui font partie de l’identité historique de la ville. La plupart d’entre eux sont des monuments his toriques, témoignant d’un événement ou d’une époque mémorable de l’histoire de la ville. Souvent, ces bâtiments plus caractéristiques servent de repères visuels dans le paysage urbain. Ils sont l’es sence-même de la ville et font référence à des événements passés qui peuvent être historiques, folkloriques, socioculturels, etc. L’authentici té, l’intégrité et la valeur d’ensemble sont autant de critères qui jouent un rôle important dans la capacité d’un bâtiment à nous évoquer des références de l’histoire de la ville. La plupart de ces bâtiments se trouvent dans le centre d’activité économique de la ville, dans le plus ancien noyau d’Alost. Beaucoup de ces édifices sont des bâtiments religieux, tels que des églises, des chapelles et des monastères. Tou tefois, on y retrouve également des bâtiments d’utilité publique, tels que l’hôtel de ville, le beffroi, l’ancien hôpital et la gare.

Mémoire du passé [ figure n°41 ] Les Monuments selon Smithson [ figure n°40 ]

HÉRITAGE SILENCIEUX [ figure n°44 ] Beaucoup d’autres bâtiments sont classés au Patrimoine et participent à l’identité du territoire. Cependant, ils restent discrets dans leur mise en œuvre et dans leur fonction. Ils sont très présents dans le centreville, à proximité de la Grand-Place, et caractérisent une grande partie du patrimoine d’Alost. Ils sont également présents en périphérie, bien que moins nombreux. La plupart de ces bâtiments sont des maisons de maître, des logements sociaux ainsi que d’anciens commerces.

EFFERVESCENCE MODERNISTE [ figure n°43 ]

142

Située entre Bruxelles et Gand, la ville d’Alost possède un très grand patrimoine industriel, témoignant de l’industrie textile qui a prospéré dans la ville au cours du XIXe siècle. Ce patrimoine prend essentielle ment place sur les deux rives de la Dendre, profitant ainsi de la rivière, l’eau étant nécessaire à sa production et à son commerce. L’architec ture industrielle est caractérisée la plupart du temps par l’utilisation de la brique, typique du XIXe siècle. Beaucoup de ces bâtiments pré sentent des toitures à redents partiels et de larges fenêtres surmon tées d’un linteau en béton. Aujourd’hui, une grande majorité de ces bâtiments ont perdu leur fonction initiale. La plupart des infrastruc tures industrielles, anciennement à proximité du centre-ville, ont été délaissées, presque à l’abandon. Ainsi, les nouvelles industries se trouvent en dehors du ring, permettant ainsi à de nouveaux espaces et à de nouvelles fonctions d’être réhabilités.

La ville d’Alost possède également une série de bâtiments classés au Patrimoine, témoignant d’une architecture de l’après-guerre. Ces bâtiments sont fortement marqués par une influence du Mouvement Moderne, arborant des volumes aux lignes épurées et minimalistes. Ces bâtiments témoignent du fonctionnalisme et du rationalisme de l’époque. On délaisse les matériaux nobles d’autrefois pour redécou vrir des matériaux bruts tels que le béton, l’acier et le verre. L’architec ture d’après-guerre témoigne d’une révolution tant idéologique que culturelle et sociétale.

L’architecture de ces bâtiments est assez variée, souvent de style néoclassique, néogothique ou encore éclectique. Ils ne présentent cependant que très peu d’éléments architecturaux remarquables. Ces bâtiments sont classés au patrimoine d’Alost pour leur ancienneté mais également pour leur assurer une certaine protection.

EMPREINTE INDUSTRIELLE [ figure n°42 ]

Héritage silencieux [ figure n°44 ] Effervescence moderniste [ figure n°43 ] Empreinte industrielle [ figure n°42 ]

144 industries

Tereos Starch & Sweeteners Honda Belgium SA Industries actives Industries reconverties Emprises foncières 12

148

LesRÉHABILITATIONindustriesabandonnées

VUE D’ENSEMBLE À l’heure de l’ère industrielle, Alost reste principalement un centre agricole jusqu’à la première moitié du 19e siècle. Dès 1840-1850, la ville devient un cœur industriel important et les activités s’installent le long des deux rives de la Dendre. En effet, l’eau est nécessaire à de nombreux processus industriels et la rivière permet également d’en tretenir un réseau d’échanges et de commerce grâce aux flux d’impor tation et d’exportation fluviales. Le développement industriel s’affirme par de nouvelles usines, principalement des cotonnades, des tanne ries, des brasseries, des glucoseries, des distilleries, des teintureries, des filatures de cotons et de lin, etc. Parmi les usines et entreprises les plus importantes, se développent « Bosteels De Smedt » (bonne terie), « Tupperware » (articles en plastique), « De Nul » (matériaux de construction), « Gates Europe » (caoutchouc) et « Amylum » (amidon et dérivés). Comparée au reste du pays, la ville d’Alost connaît une forte industrialisation. Cependant,DÉCLIN le secteur industriel s’estompe progressivement. En effet, pendant les deux dernières guerres mondiales, la ville accuse de lourds dégâts causés par les bombardements et fusillades. Les deux rives de la Dendre sont particulièrement atteintes et, en 1940, treize usines sont incendiées. Ensuite, la région subit les conséquences de la puissante concurrence étrangère émergeant, aussi bien nationale qu’internationale, dans le contexte de la mondialisation. Enfin, les industries, s’étant développées le long la Dendre, rencontrent de grandes difficultés d’expansion, se retrouvant coincées entre les quar tiers résidentiels et la rivière. Certaines vont jusqu’à se former jusque dans le centre de la ville, en plein cœur des habitations. Finalement, le secteur de l’emploi industriel diminue pour faire place au secteur tertiaire, celui-ci tourné vers les services.

laissent derrière elles des bâtiments vides qui accueillent aujourd’hui de nouvelles affectations. « De Filatuur » par exemple, est un centre d’événements installé dans une ancienne fabrique de textile appelée « Filature et Fileterie Réunies ». Quant à « Netwerk », c’est à présent un centre d’art, aménagé dans une ancienne usine de textile, la passementerie « Van den Brulle ». Le site « Tragel » était un complexe industriel dont les domaines d’activités principales étaient le textile et l’imprimerie. Dorénavant, il abrite des commerces (vêtements, meubles, peintures, etc.), des loisirs (piste de roller et bowling), un espace culturel (galerie d’art) et des équipe ments (centre de tri postal et parkings). Enfin, le site « Electrabel », l’ancienne centrale à vapeur d’Alost, fait aujourd’hui l’objet d’un projet de réaffectation, visant à réinventer le riche passé industriel d’Alost.

Sheddaken - Pier Kornel [ figure n°45 ] Usine Roos, Geerinckx & de Naeyer [ figure n°46 ]

VISION Historiquement,FUTURE

Certaines industries, quant à elles, sont toujours en activité, telle que l’usine de sucre « Tereos Starch & Sweeteners » située sur la zone de « l’île Chipka ». Tereos a une renommée internationale, faisant partie des douze compagnies internationales que compte la société et figurant le deuxième plus grand groupe de producteurs de sucre à l’échelle mondiale. Les activités principales de Tereos reposent sur la transformation de la canne à sucre, la betterave sucrière et les céréales, mais également de la fécule de pomme de terre, du manioc et de la luzerne. L’usine est aujourd’hui au cœur de la vie politique locale, faisant face à un enjeu non-négligeable, la question des nuisances olfactives. En effet, l’usine est active dans la transformation de produits et sous-produits agricoles en sucre, amidon et éthanol, dégageant des émanations pouvant être désagréables dans un péri mètre plus ou moins loin. Des relevés sont régulièrement effectués et prouvent que des odeurs sont perceptibles en moyenne jusqu’à deux kilomètres autour du site. Ces odeurs sont en grande partie dues au processus de production de l’amidon localisé au nord de l’usine, et dans une moindre mesure à la production de l’éthanol. Selon ces études, le seuil d’inconfort olfactif est souvent dépassé dans les zones proches de l’usine, cependant, aucune plainte n’a été enregistrée par les habitants, qui seraient, par déduction, habitués à l’odeur particulière du quartier. L’usine « Honda Belgium SA » est également toujours en service. En 1962, la société japonaise mondialise sa pro duction pour faire face à la demande croissante. Elle implante alors sa première usine étrangère à Alost. En 2008, l’entreprise se développe pour devenir « Honda Belgium Factory SA », un centre de distribution moderne avec l’utilisation de technologies vertes, telles que les pan neaux solaires. L’usine produit des pièces de carrosserie pour l’alimen tation de distributeurs en Europe, Afrique et Moyen-Orient.

la forte présence d’industries autour de la Dendre a rendu l’appropriation des deux rives compliquée. La ville entreprend donc depuis plusieurs décennies divers plans de réaménagement des quartiers industriels et résidentiels, de la circulation ainsi que des es paces verts et publics. Parmi ces projets s’est développé le concours Europan « De Kaaien » dans la zone « Tragel Zuid », un ancien quartier industriel entre la Dendre et le chemin de fer. Il vise à réhabiliter les abords du cours d’eau par un re-développement global et durable qui intègre le patrimoine historique. Il propose une réflexion sur la création d’un quartier mixte et vivant, mêlant des espaces résidentiels, de loisirs, de travail, d’industries légères, de fonctions publiques, de verdure, etc. Le projet vise également un réaménagement des quais, de sorte à générer plus d’ouvertures et de connexions avec la rivière , notamment entre les deux rives. La finalité du projet est de proposer des programmations intelligentes qui complètent le tissu urbain déjà présent, en apportant à la ville d’Alost des fonctions qui lui manquent.

L’ACTIVITÉ AUJOURD’HUI

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Carte des nuisances olfactives [ figure n°47 ] Usine Tereos Syral [ figure n°48 ]

152 biens communs

EquipementsParcsEcolesculturelssportifs Espaces publics Lieux parcssportifsEquipementsEcolesculturels

Carte des biens communs EspacesDendre publics Lieux parcssportifsEquipementsEcolesculturels

Carte des biens communs EspacesDendre publics Lieux parcssportifsEquipementsEcolesculturels

Espaces publics Lieux

Carte des biens communs Dendre

Carte des biens communs DendreEspaces publics Lieux parcssportifsEquipementsEcolesculturels

BIENS COMMUNS AUX HABITANTS DE ALOST

Traversée par les rails de la voie ferrée et la Dendre, la ville d’Alost, coupée en deux, trouve son centre historique sur la rive gauche de la rivière. Les infrastructures industrielles, omniprésentes, témoignent de l’activité première de la ville jusqu’à la fin du XXe siècle. Ce patrimoine, partiellement inactif aujourd’hui, représente plus de 10% du bâti alostois, s’étant formé pour sa quasi-totalité le long de la Dendre. Les typologies de bâtiments industriels font partie du paysage urbain et contribuent à l’identification de la ville. Jouissant de nombreux espaces industriels disponibles à la réhabilitation, offrant une opportunité à des projets culturels tels que Netwerk (centre d’art contemporain et cinéma), ou servant à l’implantation d’activités sportives ou de loisirs comme sur le site de Tragelzuid (bowling, rollerland). Ces zones industrielles, situées à proximité des rives de la Dendre, constituent un intérêt dans le projet de connecter la rive gauche et la rive droite d’Alost en recréant des activités sur celles-ci. Le Werfplein, comme la grande majorité des places publiques, se situe sur la rive gauche d’Alost. Cette place représente le seul espace public extérieur qui offre aux habitants de la ville une relation directe à la Dendre. C’est aussi à cet endroit que se trouve un des quatre ponts de la ville permettant de traverser la rivière. De plus, au nord de la place se situent la gare routière et la gare ferroviaire. Ce nouvel espace a donc pour ambition de reconsidérer la Dendre ainsi que de favoriser de nouveaux développements urbains en connectant les deux rives. La majorité des lieux culturels et commerciaux de la ville gravitent autour de la Grand Place, également située sur la rive gauche. Elle est marquée par la présence du beffroi, ce dernier datant de 1407. Cet élément vertical qualifie l’espace de la place, articulant ses deux sous-espaces et servant de repère visuel. Aujourd’hui, le centre historique d’Alost, dont la majorité des rues constitue les axes commerciaux de la ville, est totalement piéton, favorisant alors le développement des commerces et des restaurants. C’est donc au centre de la ville que s’inscrit la majeure partie des activités d’Alost. À cela s’ajoute la Dendre et le chemin de fer qui créent une fracture dans la ville et représentent une réelle entrave au développement de la rive droite. Parmi les nombreux bâtiments culturels de la ville, le projet « Utopia » réalisé par KAAN Architecten, une bibliothèque et académie pour les arts du spectacle, inaugurée en 2018. Une seconde bibliothèque, plus petite, est située proche du ring. Ces deux bibliothèques représentent les seules bibliothèques de la ville, toutes deux situées sur la rive gauche. On dénombre cependant un grand nombre d’infrastructures scolaires, hautes écoles et centres de formation de tout type, répartis dans la ville mais aussi majoritairement situés sur la rive gauche. Les activités sportives de la ville sont, elles, excentrées, contrairement aux commerces ou lieux culturels. Des activités sportives se trouvent à Tragelzuid, ancien site industriel situé au nord de la ville, sur des terres enclavées entre les voies ferrées et la rivière. D’autres infrastructures se trouvent au sud, dans les alentours du Stadspark. On y trouve des terrains de tennis et de foot ainsi qu’un stade dans le nord du parc. Au sud du parc se situe un centre sportif constitué d’une salle de gym, d’un terrain de

Place publique Lieu Ecoleculturel Werfplein - Place publique sur les bords de la Dendre [ figure n°49 ] Sint jozefscollege - Établissement d’enseignement secondaire [ figure n°50 ]

pouvoir faire du canöe sur la Dendre. Constituée de nombreux services pour les habitants de la ville, Alost offre de nombreuses activités, qu’elles soient commerciales, culturelles ou sportives. La ville compte de nombreuses écoles mais très peu d’université. De nombreux loisirs sont décentralisés, placés dans des bâtiments faisant partie du patrimoine industriel d’Alost. C’est donc une ville largement centralisée pour les activités journalières et culturelles, ces dernières situées dans le centre historique, aujourd’hui totalement piétonnisé. Le reste de la ville quant à lui est résidentiel, comportant très peu de services de proximité. Gasthuys - Musée de la Ville d’Alost [ figure n°51 ]

Sportcentrum Schotte - Complexe sportif [ figure n°53 ] Tragelzuid - Patrimoine Industriel [ figure n°52 ]

population

jeunesse MaisonHôpitauxEducationde repos Services communaux

<1000 2000<30001000<2000hab/km²hab/km²hab/km²3000<4000hab/km²>4000hab/km²Aideàlafamilleetla

SERVICES A LA POPULATION

On observe très peu de service à destination de la population dans la ville d’Alost. Les services les plus présents sont ceux liés à l’édu cation et à la prise en charge des personnes âgées. Le vieillissement de la population et l’augmentation du taux des élèves sont certai nement la raison d’une présence importante de maisons de repos et d’écoles primaires et secondaires. Cependant, on ne compte qu’une seule école spécialisée sur la rive gauche ainsi qu’un seul établissement d’étude supérieure, la Haute École d’Odisee, située en dehors du ring. De plus, les services sont souvent excentrés, en particulier les services de santé tels que les deux hôpitaux, placés aux extrémités ouest et est, ainsi qu’en-dehors du ring. La ville d’Alost s’inquiète donc de l’éducation de sa jeune population et du confort des personnes âgées en proposant plusieurs services. Cependant, on remarque un déficit de services d’aide à la population, en particulier concernant la question du genre.

DENSITÉ DE POPULATION

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Le territoire belge se divise en trois régions, la Flandre, Bruxelles-Ca pitale et la Wallonie. En 2021, on compte 11 703 359 habitants en Belgique, soit 374 hab/km2, dont 6 582 788 habitants en Flandre, soit 13 522 hab/km2. La Flandre est donc la région la plus peuplée du pays. La ville d’Alost se situe en Flandre Orientale et compte 1116,3 habitants par km2. Elle est la ville principale de l’arrondissement d’Alost. Cet arrondissement fait partie des plus peuplés de la région, avec 625,63 hab/km2 d’habitants. Ce chiffre est assez important par rapport à la superficie de la ville, sa densité de population étant supérieure à celle de Gand pour un nombre d’habitants inférieur. Cela s’explique, sans doute, par son statut de « deuxième périphérie » de Bruxelles. En effet, beaucoup de travailleurs bruxellois et néerlando phones s’installent à Alost afin d’acquérir un logement moins cher, tout en étant proche de la capitale et donc de leur lieu de travail. En ce qui concerne la densité de la population d’Alost, on peut constater que les zones de forte densité se développent en suivent la forme d’un papillon, dont le milieu est caractérisé par une zone à très faible densité de population. Cette faible densité est due aux zones industrielles, telles que Tragel et l’île Chipka, installées au bord de la Dendre. On peut déduire des diagrammes que la population d’Alost est vieillissante, ayant pour conséquence une augmentation des foyers à une personne.

Diagrammedelacompositiondesfoyers [figuren°3]

Diagrammedelacompositiondesfoyers [figuren°3] [figuren°1] Âge Nombre 100% 70-79 80-89 90+ 60-69 30-39 40-49 50-59 20-29 10-19 0-9 0 600012000 1000<2000hab/km2 500<1000hab/km2 200<500hab/km2 <200hab/km2 01Aalst 01

Diagrammedelacompositiondesfoyers [figuren°3] Diagrammedesnationalités [figuren°4] DiagrammedesâgesàAalst [figuren°2] DensitédepopulationenFlandreOrientale [figuren°1] Autres Coupleavec1enfant Couplesansenfant Personneseule Aalst Flandre Belges Âge Nombre NonBelges 75% 50% 25% 0% 100% 100% 75% 50% 25% 0% 70-79 80-89 90+ 60-69 30-39 40-49 50-59 20-29 10-19 0-9 0 600012000 1000<2000hab/km2 500<1000hab/km2 200<500hab/km2 <200hab/km2 01Aalst 01

Diagramme des âges à Alost Diagramme des nationalitésDiagramme de la composition des foyers [ figure n°56 ] Diagrammedelacompositiondesfoyers [figuren°3] Diagrammedesnationalités DiagrammedesâgesàAalst [figuren°2] DensitédepopulationenFlandreOrientale [figuren°1] 75% 50% 25% 0% 100% Diagrammedesnationalités DensitédepopulationenFlandreOrientaleDiagrammedesâgesàAalst Nombre 100% Diagrammedesnationalités DiagrammedesâgesàAalst Nombre 75% 50% DiagrammedesâgesàAalst 30-39 20-29 Diagrammedesnationalités DensitédepopulationenFlandreOrientaleDiagrammedesâgesàAalst Nombre 50% DensitédepopulationenFlandreOrientaleDiagrammedesâgesàAalst 20-29 10-19 DensitédepopulationenFlandreOrientale [figuren°1] 50% 25% Aalst DensitédepopulationenFlandreOrientale 10-19 Diagrammedelacompositiondesfoyers DiagrammedesâgesàAalst [figuren°2] DensitédepopulationenFlandreOrientale [figuren°1] Âge Nombre 70-79 80-89 90+ 60-69 30-39 40-49 50-59 20-29 10-19 0-9 0 600012000 1000<2000hab/km2 500<1000hab/km2 200<500hab/km2 <200hab/km2 01Aalst 01

75%

Âge 50% 70-79 80-89 90+ 60-69 50-59 01 01

DiagrammedesâgesàAalst [figuren°2]

DiagrammedesâgesàAalst [figuren°2] DensitédepopulationenFlandreOrientale

DensitédepopulationenFlandreOrientale [figuren°1]

Diagrammedelacompositiondesfoyers [figuren°3] [figuren°2]

DiagrammedesâgesàAalst

Diagrammedelacompositiondesfoyers

Âge 25% 70-79 80-89 90+ 60-69 30-39 40-49 50-59 1000<2000hab/km2 500<1000hab/km2 200<500hab/km2 <200hab/km2 01Aalst 01

DensitédepopulationenFlandreOrientale [figuren°1] Âge 50% 100% 75% 50% 70-79 80-89 90+ 60-69 1000<2000hab/km2 500<1000hab/km2 200<500hab/km2 <200hab/km2 01Aalst 01 <Alost200 Autre1000Couple500Couple200Personnehab/km²seule<500hab/km²sansenfant<1000hab/km²avecunenfant<2000hab/km²

DiagrammedesâgesàAalst [figuren°2]

DensitédepopulationenFlandreOrientale [figuren°1]

Voluptat ditiur? Acillat re volupta sperum laborrum nienturit aut denia as am fugia deres rectota spiet, esti aborestrum aut et dolum is est aciatur maiorum sit optae duscid explandipsa non nos esciis dellum ipsam qui te velenieni ut volut aut licipis mi, cusanim usciis del illani hilis eu Rit maione sapidenisque none verenihitem hictumq uideliam erunt exped qui offic tenitat quodis int alicillaut laboritatur sectium re comnim que pariaectecae proremo lupienihil magnatuaccullabo.

Quis maxim estibus sim dolore voluptis duntia numquatur?Liquidit quidescitae conessin con experumet qui odicit volorem Voluptat ditiur? Acillat re volupta sperum laborrum nienturit aut denia as am fugia deres rectota spiet, esti aborestrum aut et dolum is est aciatur maiorum sit optae duscid explandipsa non nos esciis dellum ipsam

Nequias esequaecate porisi aut hit, et lacitiist, tem eum in necaeca boreper epreri con nus molorro exerrup turutaturiore sum suntur?

Femmes Hommes 50,9% 49,1% Diagramme du pourcentage hommes/femmes [ figure n°60 ]

Iquid quiam liatus doloreptatem qui vitiisc imillorio. Nam quis qui velendit officatin rerum idus ut qui as quiat veritaqui dolorum si aut audigen iminverepra pores vellabor apel et que et voluptis eat. Ratus am quas sim dolorrum et, testiis ut ut dolorat que quidellia sum ad qui nulparia illorro vidiciatias eatatatia am comnihillit acea consendus ut iderspe ditatur sitem hariam volupta taerum faccatu rehenimus, tento cusam fugit, quiatem eiur? Um harum exerisci corerio optatur sit, quae nobite asperiorum liamus, senissum ipiendant andis as maio maioria autet fugiae dolupta non et, nempeli gnimporepra ne volorecusa audaestios rae doluptate nesserEtus nihil expe volum nos consequasi alita doluptas eum quibus. Aliquo qui dist, atis moluptati blaborpori omnis suntotas im fugia sum natiiscia conet qui aut laborem volorum rectur mincidus, con nient, arum quatem asi volende llanis quibus repe ni te et accatur aut remolores dolenis secepudam que lant volorehen di resequatem aliquas nobit et od et officiusam faceaqu oditatempos eos volorent, sequi dios et ex est, tem cusam rations enisqui blatibus, te est latis pe net posamApitatem hil illore alit volupta corempos ut et quam iurio. Ignis doloribeatia dolorro vidipis maiorem niet pliqui as ipienet voluptiis nonest qui beate aut acepudam repudant voluptatur?

Cettemixitéhommes/femmesquel’onconnaîtaujourd’huidansle mondedutravailestrécentemaisaétépermisegrâceàcettesombre période.Souventc’estdurantetaprèscettepériodequ’onretrouve desmouvementsetassociationsféministesluttantpourledroitdes femmes,cependantàAalst,aujourd’hui,iln’enn’existepas.Laville étantencoreancréedansunchristianismetrèsconservateur,cesquestions-lànesemblentpasêtreaucentredel’attention.Quelquesactionssolidaires,collectesetdonsdevêtements,deproduitsetc.,ont lieudanslavillemaissontsouventorganiséesparlaparoisseeten parallèleàcelaonobserveaussiunantisémitismeetunracismeprésentàtraversdesmanifestationscommeletrèscontroversécarnaval d’Aalst,retirérécemmentdelalistedupatrimoineimmatérielde l’UNESCO.LematrimoineàAalstestd’ailleurstrèsrare,lebéguinage d’Aalst,parexemple,bâtimentemblématiquedupassédesfemmes belgesetdelapréoccupationdeleurplacedanslasociétéetaujourd’huiréutilisécommesymboleféministeenBelgique,aétéeffacé pourlaisserplaceàunprojetimmobilierdemaisonssociales.Onne compteaucunrefugespourlesfemmesvictimesdeviolencesdomestiquesetsexuellesnid’associationàdestinationdelacommunauté LGBT+.Cedésertassociatifs’étenddanstoutl’arrondissementd’Aalstetmontrequelapriseenchargeetl’insertiondecescommunautés danslasociétén’esttoujourspaschoseacquise. Diagrammedupourcentagehommes/femmes [figuren°5]

SOUCISDUGENRE Commelaplupartdesvilleseuropéennes,lavilled’AalstaététouchéedurantlesdeuxGuerresMondialesdudébutetdumilieuduXX° siècle.Lesindustriesperdentleursouvriersetpourcontinuerlaproductionquisertauxsoldats,ellesappellentlesfemmesàtravailler. C’estuntournantdansl’histoiredesfemmesetleurindépendance.

Me nia eic tor siminci psumqui is est fugiam net et voluptionet il int.

MAP-Soucisdugenre [figuren°6] Béguinaged’Aalst [figuren°7] Map - Souci du genre [ figure n°58 ] Béguinage d’Alost [ figure n°59 ]

168 espaces délaissés

délaissé suite à des redivisions parcellaires délaissé suite à l’abandon d’un projet délaissé pour des raisons techniques oudélaisséjachèrefrichenaturellessuite au tracé des routes

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ATLAS DE DÉFINITIONS Pour comprendre ce qu’est un délaissé, nous allons donc nous intéres ser aux définitions que donnent divers écrivains et géographes de ces espaces. Bien que certaines de ces définitions soient déjà datées ou dépassées, elles montrent chez les anthropologues, paysagistes et urbanistes une pensée pour ces espaces, ces grands oubliés de l’urbanisation, et une prise en considération de leur nature et de leur biodiversité. Cette pensée n’est pas encore entièrement intégrée au monde de l’architecture et n’est pas totalement appliquée en masse, mais commence à s’intégrer de plus en plus dans la réflexion de projet et dans les processus de création de la ville. Les architectes semblent de nos jours beaucoup trop préoccupés par des logiques de rendement économique du parcellaire, et ne paraissent considérer ces espaces qu’en fonction de leurs capacités, s’ils sont « porteurs de projet » ou non. Ce regard sur le territoire doit évoluer, et il est progressivement en train de rentrer dans nos modes d’ensei gnements, pour faire comprendre aux jeunes étudiants et futurs architectes le rôle fédérateur dans la ville de ces espaces, et la place importante qu’ils jouent dans la biodiversité de la ville.

« Délaissé : de connotation presque affective (« laissé à soi-même, sans aide ni soutien », « privé d’affection, négligé, abandonné »), entre en résonance avec « démuni », « relégué », « défavorisé » ... »CAUE de Loir-et-Cher.

« Délaissés : espaces libérés de construction après démolition dans les quartiers en mutation devenant souvent des terrains vagues en l’absence temporaire d’usage précis. Espaces souvent clôturés, comme pour protéger des risques qu’ils suggèrent et éloigner notre regard car ces lieux, sans vie, occupés parfois par une végétation

« Si l’on cesse de regarder le paysage comme l’objet d’une industrie, on découvre subitement – est-ce un oubli du cartographe, une négli gence du politique ? - une quantité d’espaces indécis, dépourvus de fonction, sur lesquels il est difficile de porter un nom. En ville, cet en semble se situe aux marges, dans les espaces délaissés par l’aména gement. Entre ces fragments de paysage, le seul point commun est de constituer un refuge à la diversité. Cela justifie de les rassembler sous le terme unique de Tiers paysage. » - Gilles Clément – Manifeste du Tiers Paysage. « Nous opterons pour le terme de délaissé plus générique et volontai rement large, qui dans un contexte urbain ne véhicule pas l’idée d’une surface minimale, (interstice, dent creuse), n’induis pas de juge ment de valeur (terrain vague) et qui échappe à la définition tradition nellement restrictive liée aux anciens usages (friche). Le délaissé urbain désigne ainsi une surface laissée à l’abandon dans la ville, non encore construite ou supportant des constructions, en attente d’une réaffectation. Il n’existe pas de consensus sur la superficie et la taille de ces espaces. » - Kaduna-Eve Demailly, doctorante en géographie.

Espace délaissé suite aux tracés des routes et axes de communication [ figure n°61 ] Friche, site industriel «De Kaaien» [ figure n°62 ]

OnCATÉGORIESdistingue trois catégories dans ces espaces, chacune possédant sa fonction et ses caractéristiques. La friche industrielle se trouve dans l’attente d’un projet, dans l’attente d’une affectation écono mique. La jachère, quant à elle, se voit temporairement mise de côté, dans l’espoir de meilleures récoltes dans un futur proche. Le délaissé au contraire n’a pas d’affectation future, il est mis indéfiniment en attente, on cherche à le sortir de sa situation d’abandon. Cette analyse nous permet de comprendre le tissu urbain dans sa tempo ralité, le développement spécifique de chaque ville. La question de l’échelle de temporalité est également très importante dans l’analyse cartographique. On se questionne à travers elle sur la durée d’aban don de ces espaces, combien de temps restent-ils friches, jachères, délaissés ? Alost témoigne donc assez bien de la situation des villes intermédiaires, entre village et grande ville. L’analyse des délaissés rend compte de l’évolution du tissu urbain. La ville produit donc autant de délaissés que son tissu est distendu. Les délaissés du cœur d’Alost sont petits et rares, ceux de la périphérie sont plus vastes et nombreux. L’évolution de la temporalité de ces territoires donne des indications sur les zones s’étant développées et à quelles époques elles correspondent, lié à la possibilité de couvrir le sol efficacement en secteur urbain et d’exploiter le sol mécaniquement en secteur rural. Toutes ces informations se comprennent dans l’échelle des espaces. Les friches et jachères désignent plutôt des terrains d’une certaine dimension, allant jusqu’à la « friche industrielle » qui prend l’échelle d’un quartier. Le délaissé quant à lui occupe plus des terri toires de dimension plus modeste, on le qualifie plus de morceau « d’espace extérieur », auquel on ne sait pas donner de fonction, d’usage ni de sens. L’analyse cartographique sépare donc ces espaces interstitiels en différentes catégories : friches, jachère et espaces interstitiels, qui regroupent plusieurs sous-catégories.

174 désordonnée, dégradent l’environnement des riverains et pèsent sur l’image de la ville. » - Chilpéric de Boiscuillé et Emmanuel Brochard.

AFRICHESl’origine de connotation agricole (« terre vierge (le plus souvent) laissée à l’abandon », domaine inexploré ou négligé), elle témoigne d’un passé industriel dans sa signification la plus actuelle. Elle ap pelle au défrichage, à la mise en activité. Dans l’imaginaire collectif, la friche est porteuse de significations négatives, évoquant l’abandon et la fermeture. C’est dans les années 1980 que cette notion, initialement agricole, s’étend à la ville sous l’effet de l’apparition d’un grand nombre d’importantes friches industrielles. Cette émergence de friches n’est pas seulement liée aux mutations des systèmes de production, c’est la conséquence du vieillissement des bâtiments industriels du siècle dernier et de leur dépréciation, parfois liée à la pollution des sites. [ figure n°62 ]

Jachère, Klaproosstraat (Rue du Coquelicot) [ figure n°63] Espace délaissé à la suite de redivisions parcellaires [ figure n°64 ]

176 LeJACHÈREStermede

– Espace délaissé suite aux tracés des routes et axes de communica tion : le tracé des routes génère souvent des espaces aux formes incongrues, quasiment inutilisables car non-porteurs de projet ou d’un quelconque espoir de développement ; ils sont souvent donc laissés tels quels. [ figure n°61 ]

– Espace délaissé suite à l’abandon d’un projet (abandon immobilier) : ces espaces ont le potentiel d’être utilisés, mais sont laissés vacants suite à l’abandon d’un projet, ou dans l’attente de celui-ci. L’espace est techniquement utilisable et donc porteur de projet, mais une quelconque raison empêche son utilisation immobilière, tout en brisant la continuité de bâti d’un site. [ figure n°65 ]

ESPACES DÉLAISSÉS

Le délaissé, quant à lui, est un terme permettant de regrouper plu sieurs espaces avec différentes caractéristiques, avec comme point commun d’être des espaces vides de projets, dépourvus d’usages officiels. Lieu transitoire, il présente souvent une végétation sponta née à cause de sa gestion irrégulière, voire inexistante, et procède de l’abandon de terrains exploités précédemment. Chaque aménage ment génère un délaissé. En secteur rural, ils occupent principalement les reliefs accidentés, difficiles d’accès, incompatibles avec leur exploitation agricole. On comprend autant des bordures de champs, haies, lisières que des bords de routes. En secteur urbain, ces délaissés correspondent plus à des terrains dépourvus de projets, en attente d’affectation ou d’investissements. Les aménagements successifs des territoires conduisent au maillage de celui-ci, et au dé mantèlement de la membrane urbaine. Les limites apparaissent aux frontières des délaissés et des territoires exploités. La temporalité des espaces délaissés leur permet souvent d’acquérir une biodiversité unique, qui se forme naturellement sans utilisation de ces espaces. On essaye donc de différencier plusieurs catégories :

– Espace délaissé abandonné pour des raisons techniques, naturelles et/ou politiques : cette catégorie regroupe les terrains abandonnés pour des raisons indépendantes des volontés de projets : non-constructible, dangereux, topographie forte, ou encore des raisons politiques diverses (conflits, frontières, ...) [ figure n°66]

« jachère » est plus positif : « État d’une terre labourable qu’on laisse reposer temporairement en ne lui faisant pas porter de récolte afin qu’elle produise ensuite abondamment », « état d’une chose ou d’une personne dont on ne tire pas parti ». C’est intention nellement qu’on laisse un terrain « en jachère », dans l’espoir d’opti miser la production sur celui-ci dans un second temps. [ figure n°63 ]

– Espace délaissé à la suite de redivisions parcellaires : ces espaces sont le résultat de découpages parcellaires irréguliers, souvent aux géométries inutilisables, qui créent des espaces de vides entre les projets, ou au sein même d’un projet. [ figure n°64 ]

Espace délaissé suite à l’abandon d’un projet (abandon immobilier) [ figure n°65 ] Espace délaissé abandonné pour des raisons techniques, naturelles [ figure n°66 ]

RÔLE DANS LA BIODIVERSITÉ

La ville d’Alost est un parfait exemple de cette fragmentation du tissu urbain par le cloisonnement des délaissés. Le site de « De Kaien » est composé de nombreux délaissés et de friches industrielles, et ces terrains d’entre-deux sont cloisonnés, et participent donc à cet inver sement de la porosité urbaine, en rendant ces espaces pauvres en qualité. Le temps a permis cependant à ces espaces d’acquérir une biodiversité spécifique qui est à mettre en valeur et à conserver.

De nos jours, le regard sur les délaissés évolue, avec l’émergence de nouvelles pensées théoriques portées par des anthropologues et des paysagistes. Ces théoriciens cherchent à mettre en valeur le rôle de la biodiversité des délaissés dans la ville, et incitent à « ne plus les cacher ». Ils déplorent le cloisonnement systématique et insensé de ces espaces dans les tissus urbains denses, leur clôture fragmentant le tissu urbain en isolant le délaissé et son écosystème. En offrant des espaces de nature à proximité des habitations, de la végétation spontanée au cœur de la ville, les délaissés urbains laissent égale ment le choix du programme aux habitants, et permettent à ces espaces de se positionner comme surface pouvant accueillir des ser vices culturels. On cherche à s’éloigner de cette image d’espace sans utilité et sans justification : les habitants en possèdent au contraire des usages informels. Le rôle des délaissés est donc principalement écologique, il sert de support de services écosystémiques pour la ville et ses habitants. Ils deviennent le catalyseur de la participation citoyenne à la production d’espace à l’échelle locale, à travers les nombreux projets de jardins partagés. Les délaissés évoluent natu rellement vers un paysage secondaire, avec une dynamique forte : un jeune délaissé accueille rapidement des espèces pionnières, qui disparaissent ensuite au profit d’autres plus stables, qui aboutissent à l’obtention d’un équilibre. Les institutions ne comprennent pourtant pas ces espaces comme réserves biologiques ; seul le territoire dé claré « réserve » fait l’objet d’une protection, on cherche en général à réduire et supprimer les délaissés. Les raisons de ce saisissement sont extrêmement liées au rendement du territoire, les institutions se posent souvent les mêmes questions systématiques : l’espace est-il porteur de projet ? Est-il rentable ? Porteur de croissance ?

En réaction au cloisonnement et à la dégradation de ces espaces, ils doivent être déclarés vitaux pour encourager les nouvelles pratiques sociales et des nouveaux regards sur ces terrains et leur nature. Lieux de ressources, la nature y enrichit son offre de biodiversité, les habi tants y trouvent des nouveaux usages ; de nombreux projets éphé mères qui permettent d’enrichir la qualité de l’espace public.

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Les raisons du délaissement tiennent donc au regard porté par l’insti tution sur son territoire. Leur exploitation peut être impossible ou irrationnelle, ils ne portent donc aucune possibilité de construction ou d’aménagements ; Elle peut également être non rentable, et sera donc délaissée pour des raisons économiques. Une autre raison du délaissement peut être l’insécurité, si des contraintes politiques ou sociales impactent le territoire et ses terrains.

Répartitions en pourcentage : Cloisonnement et Végétation [ figure n°67] Carte de caractérisation des Espaces Délaissés d’Alost [ figure n°68] 47% : Sans clôture 21% : Clôture infran 32% : Clôture avec accès 13% : Boisée 32% : Herbe, pelouse 55% : Broussailles

180 économie circulaire

Pour comprendre la signification de la notion d’économie circulaire, nous devons tout d’abord avoir une compréhension des domaines qu’elle contient. L’économie circulaire englobe l’offre des acteurs éco nomiques, la demande et le comportement des consommateurs ainsi que la gestion des déchets. Contrairement à une économie linéaire et jetable, l’économie circulaire vise donc à minimiser la pollution et les déchets, à prolonger les cycles de vie des produits et à permettre un large partage d’aspects physiques et naturels. L’économie circulaire vise principalement la réutilisation, la réparation, la rénovation et le recyclage des produits. Lorsqu’on s’intéresse au contexte d’Alost, nous constatons que le nombre de résidents est relativement élevé, en comparaison au nombre total d’emplois. L’espace pour l’économie, et plus particuliè rement l’entrepreneuriat, est rare à Alost. Cependant, la Dendre passe à travers la ville et rassemble le long de ses quais une forte industrie patrimoniale. Ces quais s’étendent sur une longueur de 2,7 km et offrent ainsi de nombreuses opportunités d’économie urbaine. Nous voyons notamment une forte concentration de ces parcs d’acti vités économiques, formés par le bâti existant ou simplement à développer. Des parcs d’activités mixtes, récréatives, d’agricultu re et d’autres infrastructures sont également visibles dans la même zone de densité. Malgré son potentiel, la plupart de ces parcelles sont sous-utilisées. Elles sont pourtant nécessaires à la ville, pouvant accueillir plus de commerces, de travail et de fonctions publiques. Les bâtis les plus intéressants sont ceux déjà existants, réutilisables car présentant un fort potentiel pour la stimulation d’activités circulaires. De plus, la ville d’Alost participe à une étude lancée par le gouverne ment flamand. En effet, ce dernier encourage la réutilisation du bâti

Les deux parcs de recyclage ILvA, dont l’un est situé près du centreville et l’autre plus au nord, ont un rôle important dans la gestion des déchets. ILvA est notamment à l’origine du partenariat intercommunal pour l’environnement de quinze villes et communes, dont Alost. Ce partenariat fait partie intégrante d’un modèle économique appelé « l’écologie industrielle et territoriale ». En effet, le principe de l’écolo gie industrielle repose sur l’échange d’informations entre des entre prises ou des associations pour l’échange de flux, ou bien encore pour une mutualisation des approvisionnements. En quelques mots, cela veut dire que plusieurs entreprises s’associent entre elles et vont travailler comme un écosystème fermé et autonome. Ce système permet que les flux engendrés par les entreprises circulent de manière plus verte grâce à un système de symbiose limitant drastiquement leurs déchets communs.

Grâcepatrimonial.àlavisibilité obtenue concernant les ressources naturelles d’Alost, nous constatons que les ressources et matériaux de déchets réutilisables viennent non seulement des zones d’habitation, mais majoritairement des bâtiments industriels situés le long de la Dendre.

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Les 7 piliers de l’économie circulaire [ figure n°69 ] Agriculture circulaire [ figure n°70 ] 3 domaines de l’économie circulaire OffreRecyclagedesacteurs économiques Demande et comportements des consomatteurs Recyclage Economie de la fonctionalité Extraction / Exploitation et achats durablesEcoEcologieconceptionindustrielle Allongement de la durée d’usageConsommationresponsable

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Cette carte a donc pour objectif de créer une base servant à l’écono mie, pouvant offrir des emplois verts dans le futur et par conséquent maintenir l’utilisation des bâtiments négligés ainsi que les ressources locales. Par conséquent, cette analyse contribuera à enrichir des visions futures, spéculant sur des scénarios de transformation sur la surface industrielle d’Alost. Ces scénarios pourraient mener vers des centres d’innovation, tirant profit du bâti existant pour la production circulaire dédiée à la ville. Par conséquent, la ville acquerra une éco nomie urbaine qui accueillera des entreprises, des start-ups et autres organisations qui auront pour but de développer un fonctionnement circulaire.

Ces villes et communes se sont associées pour collecter les ordures ménagères à domicile et organiser le fonctionnement de quinze parcs de recyclage. Le siège principal d’ILvA est situé à Erembodegem, une sous-commune d’Alost. C’est là que les différents types de déchets sont transbordés. Il y a également une installation de compostage, permettant de récupérer tous les déchets organiques. L’entreprise Recupel joue également un rôle important, formant un réseau de points de collecte et s’adaptant à toute sorte de besoins différents. Il comprend notamment un réseau de parcs à conteneurs et de points de récupération pour petits appareils électroniques, ampoules, réfri gérateurs ainsi que des magasins de seconde main.

Bâtiments évolutifs [ figure n°71 ] Construction circulaire [ figure n°72 ]

188 carnaval

A B

« Le carnaval d’Alost revient à l’essentiel avec un défilé haut en couleur, célébrant la tradition et le patrimoine. Trois jours de renver sement, de ridicule et de satire qui prend forme avec et grâce à la communauté du carnaval, une créativité et un savoir-faire que l’on ne trouve qu’à Alost. » Vieux de 600 ans, le carnaval d’Alost est chaque année un projet porté par une grande partie de la population, réunissant tout genre et toute classe sociale, souhaitant prôner l’exubérance, la parodie, le ridicule et la satire. Se déroulant le dimanche précédant le Carême chrétien, cet événement est le résultat d’une année de préparation par les Alostois. En effet, au-delà des participants officiels défilant sur leur char longuement préparé, de nombreux participants non-of ficiels souhaitent intégrer la préparation du festival en proposant des lectures dérisoires concernant des événements locaux et internatio naux de l’année précédente. De plus, chaque année est une occasion pour la nouvelle génération de réinventer le carnaval, marqué par la volonté de célébrer l’unité de la ville d’Alost : 100 000 spectateurs sont annuellement attendus, soit 20 000 personnes en plus de la population d’Alost même. Symboliquement, le début du carnaval est signifié par l’élection du Prince du carnaval comme maire de la ville durant une cérémonie qui permet de tourner en ridicule les hommes politiques alostois. Puis, durant trois jours, des géants défilent sur des chars, accompagnés de leurs chevaux à l’effigie de Bayard (cheval-fée de Charlemagne) et de parades de jeunes gens travestis en femmes, avec des corsets, des landaus et des parapluies cassés. Sur les places publiques de la ville [figure n°1] sont organisés la traditionnelle danse du balai, le lancer de balai ainsi que le jet d’oignons destiné à chasser les fantômes de l’hiver. Pour finir, l’effigie carnavalesque est mise à feu en public sous le bruit de nombreux carnavaliers qui continueront les festivités toute la nuit. Inscrit en 2010 sur la liste représentative du Pa trimoine Culturel Immatériel de l’Humanité, le Carnaval d’Alost est le premier retrait opéré par l’UNESCO pour cette liste en 2019. En effet, depuis plusieurs années déjà, l’événement est critiqué, jugé comme bafouant les valeurs élémentaires du Patrimoine de l’Humanité à la suite de défilés mettant en avant des caricatures ouvertement racistes et antisémites.

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Eglise Saint-Martin Gare d’Alost Les espaces publiques Itinéraire du festival et places fortes de l’évènement [ figure n°74 ] A AB B 1 2 3 4 5 6 Esplanadeplein6 Kon.VredpleinAstrid Park45 Grote HoutmarktMarkt23 Werfplein1 Parcours: 4 k.m Illustration du Carnaval [ figure n°73 ]

194 vision urbaine

La ville d’Alost y lance un nouveau plan de réaménagement afin de reprendre en main ces zones en grande partie inexploitées et margi nalisées par l’abandon ou la délocalisation des anciennes usines. Ces bâtis historiques et ces grandes parcelles ont pour nouvelle vocation de répondre aux attentes de la ville, tout en mettant en avant ce patrimoine industriel qui fait partie de l’identité d’Alost. Ce nouvel enjeu de planification et de redynamisation de l’organisation de la ville à moyen et long terme représente la « colonne vertébrale » de la politique urbaine de la ville pour les prochaines décennies, dont les enjeux sont multiples ; réappropriation des quais par les habi tants, création de quartiers mixtes et de logements, connexion avec la Dendre, reconnexion des deux rives, intégration d’espaces verts, développement durable, etc.

LE SITE TRAGEL ZUID - CONCOURS EUROPAN Europan lance en 2021 un concours d’architecture sur le site de Tragel Sud. Les jeunes professionnels y sont invités à réinventer le patrimoine productif et le gagnant siégera en tant que consultant auprès de l’ad ministration de la ville dans le cadre de l’élaboration du futur plan de zonage. Grâce à sa grande échelle, ses parcelles sous-exploitées, son patrimoine industriel et sa situation stratégique, Tragel Sud se prête parfaitement à la création d’un mélange urbain vital, de commerce, de travail, de loisir, ainsi que de fonction et place publique, mais surtout d’habitat, représentant un manque majeur dans cette zone. L’intégra tion spatiale d’activités économiques, manufacturières et industrielles le long de la Dendre est également à étudier. L’harmonie de ce mé lange industriel est vitale et donc essentielle pour garantir la pérennité du quartier. Les bâtiments patrimoniaux et emblématiques existants devront être rénovés et de préférence réaménagés avec des fonctions culturelles, sociales et publiques, accessibles et vécues par l’ensemble de la communauté.

LE SITE TRAGEL NOORD Le projet de Tragel Noord est l’un des plus grands projets de dé veloppement de la ville. S’implantant sur une ancienne zone indus trielle, aujourd’hui en friche, le site constitue une zone stratégique pour la ville d’Alost en raison de sa proximité avec la gare, le ring, le centre-ville et la Dendre. Le masterplan du projet propose un nouveau programme mixte ; un centre commercial, un centre sportif et événementiel ainsi qu’une tour de logements. Des changements importants seront également effectués au niveau des voiries. Le bord de la Dendre deviendra une voie piétonne, avec des quais aménagés, tandis que les voitures seront relocalisées sur une nouvelle route tra versant le Tragel. Le centre du site accueillera également un parking navette d’environ mille places de voiture.

198

PLAN DE REVITALISATION DES RIVES DE LA DENDRE

Les quais d’Alost s’étendent sur 2,7 km le long de la Dendre sur un axe nord-sud traversant la ville et abritant un riche héritage industriel.

Axonomètrie Tragel Zuid [ figure n°75 ] Axonométrie Tragel Noord [ figure n°76 ]

Le projet Pier Kornel vise à transformer une ancienne zone industrielle en nouveau quartier résidentiel face à la Dendre et à deux pas de centre-ville. Menées par les promoteurs Revice et Matexi, ces unités d’habitation proposent également un jardin collectif, des espaces piétons, des commerces, des équipements et une brasserie. Des appartements en résidences-services ont également été construits, proposant une vie indépendante tout en garantissant des services de soins et d’accompagnements. L’ensemble des appartements du projet offrent des typologies diverses, de une à quatre chambres, bénéficiant tous d’une terrasse privé bien orientée donnant sur les espaces verts. Ils sont déjà en vente actuellement.

LE SITE ConstruiteELECTRABELen1920,il s’agissait au départ d’une petite centrale à charbon, elle servait d’appoint d’énergie pour la ville et les villages environnants. En 1938, on y ajoute un module de production de vapeur qui alimentera entre autres les restaurants alentours. En 1984, une explosion rend la majeure partie de l’usine hors d’usage et ne sera jamais remise en service. Une usine jumelle fut alors construite en 1988. Au début de l’année 2020, Zuidkaai entame les travaux de réhabilitation de la centrale et de ses alentours ; le but étant de créer une zone résidentielle, couplée à des services tels que des magasins, écoles, etc. Dans le cadre de la revitalisation des quais de la Dendre, le projet prévoit également de créer de larges espaces verts publics.

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LE SITE SCHOTTE & FILS ET DE BONNETERIE

Ces deux anciens sites industriels, une tannerie et une filature, sont situés le long de la Dendre au sud d’Alost dans une zone périurbaine moins densément bâtie appelée la « ceinture verte d’Alost». Une par tie du patrimoine présent sur le site a été reconvertie et une autre est en cours de reconversion. Le site Schotte est aujourd’hui un complexe sportif et de loisirs et De Bonneterie a pour nouvelle fonction l’accueil événementiel. Ces zones proposent des perspectives différentes que les autres cas du projet de réaménagement urbain, en raison de leurs différentes typologies de paysage et de bâti.

LE SITE PIER KORNEL

Pier Kornel [ figure n°77 ] Complexe sportif Schotte et vue sur une partie de la ceinture verte d’Alost [ figure n°78 ]

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Un répertoire

Alost est empreinte d’une histoire industrielle et agricole forte qui a influencé son urbanisme et son architecture. La ville, qui s’étend des deux côtés de la Dendre, est avant tout connue pour son statut de ville périphérique de Bruxelles. Nous avons eu l’occasion de voir la ville sous un autre angle que celui de la ville-dortoir, ce qui nous a permis de définir cinq thèmes pour l’aborder différemment : à travers l’art et la culture, l’industrie, les logements, l’éducation et les équipements publics. Comprendre Alost aujourd’hui est important pour comprendre toutes les transformations qu’elle est en train de vivre. En effet, plusieurs projets contemporains voient le jour depuis quelques années, en particu lier le réaménagement des rives et des anciennes zones industrielles abandonnées. La ville est en train de se métamorphoser et gagne de plus en plus en attractivité.

bâtiments remarquables

Alost ne fait pas partie des villes flamandes reconnues pour leur dynamisme culturel et leur effervescence artistique. Pourtant, elle recèle de bâtiments historiques à valeur patrimoniale et porte un fort héritage industriel qu’elle tente de revaloriser grâce à des travaux de réhabilitation et de rénovation. La plupart des bâtiments historiques datent du XIXe siècle, la ville ayant été beaucoup détruite lors de la Seconde Guerre mondiale, mais ces vestiges prennent de nombreuses formes : industriels issus de la première moitié du XXe siècle, gothiques et néo-classiques issus de la période moderne. Certains sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, d’autres au patrimoine immobilier de Flandre, mais beaucoup tiennent leur valeur patrimoniale à la façon dont les alostois. es et la ville les perçoivent. Une grande partie des bâtiments réhabilités est aujourd’hui occupée par des programmations culturelles, cependant on observe aussi de nouvelles constructions contemporaines qui reprennent ce genre de programme. Cette émergence de nouveaux lieux culturels et artistiques montrent qu’Alost tente de se mettre au niveau des villes flamandes telles que Gand, dont elle est géographiquement proche.

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ART ET CULTURE

07020103040506Beffroi Begijnhofkerk

Onze-Lieve-VrouweOnze-Lieve-VrouweNetwerkgebouwSint-CatharinaDeFilatuurterDruivenvanMeuleschettekapel‘tGasthuis

01 03 06

01 02 040507

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01 BEFFROI

BEFFROI

JAN DE HASE & JAN VAN GOETEGHEM (1407-60) Grote markt 19, 9300 Aalst La construction du beffroi a débuté sous la direction de Jan De Hase et Jan Van Goeteghem en 1407 et a été achevée en 1460 grâce à Jan d’Otter, qui a introduit le carillon et l’aigle à deux têtes. Au XIXe siècle, le beffroi a été restauré mais n’a pas subi de changements notoires. Il est accolé à la maison échevinale de la ville d’Alost et se situe sur la Grand-place. Il possède un plan rectangulaire et est de style gothique. Sa base présente un nombre réduit de baies rectangulaires, ce qui permet de renforcer son caractère monumental. La tour est construite en pierre blanche et a une hauteur de 45m, on peut retrouver une horloge et un cadran solaire dessus. À l’intérieur, le beffroi est équipé d’un carillon de 52 cloches. Il est classé comme monument historique depuis 1943 et est classé au patrimoine de l’UNSECO depuis 1999. JAN DE HASE & JAN VAN GOETEGHEM, 1407-1460 Grote markt 19, 9300 Aalst La construction du beffroi a débuté sous la direction de Jan De Hase et Jan Van Goeteghem en 1407 et a été achevée en 1460 grâce à Jan d’Otter, qui a introduit le carillon et l’aigle à deux têtes. Au XIXe siècle, le beffroi a été restauré mais n’a pas subi de changements notoires. Il est accolé à la maison échevinale de la ville d’Alost et se situe sur la Grandplace. Il possède un plan rectangulaire et est de style gothique. Sa base présente un nombre réduit de baies rectangulaires, ce qui permet de renforcer son caractère monumental. La tour est construite en pierre blanche et a une hauteur de 45 m, on peut retrouver une horloge et un cadran solaire dessus. À l’intérieur, le beffroi est équipé d’un carillon de 52 cloches. Il est classé comme monument historique depuis 1943 et est classé au patrimoine de l’UNSECO depuis 1999.

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JAN DE STAERCKE VAN NEDERBRAKEL, 1787-1794

SINTCATHARINABEGIJNHOFKERK

JAN DE STAERCKE VAN NEDERBRAKEL, 1787-1794 Begijnhof, 9300 Aalst L’église de style néo-classique de Saint-Catharina du béguinage d’Alost est aujourd’hui sous protection patrimoniale. Elle a été construite en 1788-1794 sur base du plan de Jan De Staercke van Nederbrakel avec des briques et d’autres matériaux issus de la démolition d’autres bâtiments, un des rares exemples utilisant cette méthode de construction à la fin de l’ancien régime de style classiciste. Orienté vers le nord, on retrouve le portique orné de chaque côté avec des colonnes de style dorique posées sur socle en pierre et la tour du clocher avec un mécanisme d’horlogerie à flèche octogonale étroite. Les façades Est et Ouest sont construites en brique sur un socle en pierre naturelle rythmée par des pilastres avec des fenêtres en plein cintre. Le plan est composé d’une nef à quatre travées avec une abside semi-circulaire au sud.

BEGIJNHOFKERK

SINTCATHARINA

L’église de style néo-classique de Saint-Catharina du béguinage d’Alost est aujourd’hui sous protection patrimoniale. Elle a été construite en 1788-1794 sur base du plan de Jan De Staercke van Nederbrakel avec des briques et d’autres matériaux récupérés lors de la démolition d’autres bâtiments, un des rares exemples utilisant cette méthode de construction à la fin de l’ancien régime de style classiciste. Orienté vers le nord, le portique est orné de chaque côté avec des colonnes de style dorique posées sur un socle en pierre. La tour du clocher quant à dispose d’un mécanisme d’horlogerie à flèche octogonale étroite. Les façades Est et Ouest sont construites en brique sur un socle en pierre naturelle, rythmées par des pilastres avec des fenêtres en plein cintre. Le plan est composé d’une nef à quatre travées ainsi que d’une abside semicirculaire au sud.

Begijnhof, 9300 Aalst

DE FILATUUR ARCHITECTE

03 DE

210 INCONNU, 1886 Tragel 6, 9300 Aalst Lorsque les entreprises alostoises «J.B. Jelie», «Borreman» - Van Melckebeke and Cie» et «Druwé en Hendrickx» ont fusionnées, la S.A. «Filature et Fileterie Jelie» est alors apparue le long de la Dendre. Son emplacement le long des berges a permis à l’usine de se développer très rapidement grâce à l’approvisionnement en eau et, des matières premières déplacées par bâteau. L’entreprise se concentrait sur la production de différents types de fils (de couture), qui étaient blanchis, teints et raffinés en interne. Cependant, les activités de l’usine de Tragel ont été arrêtées à la fin des années 1980. Les bâtiments ont une valeur architecturale en raison de leur architecture industrielle typique en briques et, de la présence d’éléments qui font référence aux activités industrielles menées ici dans le passé: Filature, château d’eau, imprimerie, entrepôt de lin,... En outre, «De Filatuur», est l’ancien entrepôt de pièces de machines, d’atelier d’entretien mécanique et électrique. L’entrepôt est un bâtiment en briques d’un étage et de sept travées sous un toit plat. Tous les bâtiments du site n’ont pas de valeur fonctionnelle, mais sont de très grandes icônes et peuvent être considérés comme des points de repère. Les façades les plus précieuses faisant face à la Dendre apportent une grande valeur expérientielle à la zone du Tragel Zuid. FILATUUR ARCHITECTE INCONNU, 1886 Tragel 6, 9300 Aalst Lorsque les entreprises alostoises « J.B. Jelie », « Borreman », « Van Melckebeke and Cie » et « Druwé en Hendrickx » ont fusionnées, la S.A. « Filature et Fileterie Jelie » est alors apparue le long de la Dendre. Son emplacement le long des berges a permis à l’usine de se développer très rapidement grâce à l’approvisionnement en eau et le transport rapide des matières premières en bâteau. L’entreprise se concentrait sur la production de différents types de fils (de couture), qui étaient blanchis, teints et raffinés en interne. Cependant, les activités de l’usine de Tragel ont été arrêtées à la fin des années 1980. Aujourd’hui, les bâtiments ont une valeur architecturale en raison de leur architecture industrielle typique en brique et de la présence d’éléments faisant référence aux activités industrielles de l’époque : filature, château d’eau, imprimerie, entrepôt de lin, etc. En outre, « De Filatuur » était l’ancien entrepôt des pièces des machines et accueillait l’atelier d’entretien mécanique et électrique. L’entrepôt est un bâtiment en brique d’un étage de sept travées sous un toit plat. Tous les bâtiments du site n’ont pas de valeur fonctionnelle, mais ils sont néanmoins de très grandes icônes dans la ville, pouvant être considérés comme des points de repère. Les façades les plus précieuses faisant face à la Dendre apportent une grande valeur expérientielle à la zone du Tragel Zuid.

EUGEEN LIEBAUT (RÉNOVATION), 1970 Houtkaai 15, 9300 Aalst Le bâtiment était autrefois une passementerie appartenant à la famille Van Den Brulle. Une passementerie est une usine de textile destinée à produire des ouvrages en fil de toute nature, utilisés en décoration vestimentaire ou en architecture d’intérieur. L’atelier Van Den Brulle s’est donc concentré sur le travail sur mesure, en produisant des pièces exclusives et uniques. En 1997, la production est définitivement stoppée. L’édifice possède une valeur patrimoniale industrielle forte. Ce bâtiment massif est haut de quatre étages et toutes ses façades sont constituées d’une maçonnerie de brique. La façade donnant sur la rue présente un rythme typique industriel de petites ouvertures carrées espacées régulièrement. Des fenêtres en arc au rez-de-chaussée viennent répondre aux fenêtres rectangulaires des étages supérieurs. Le rythme uniforme et minimaliste de la façade constitue un élément marquant du paysage bordant les berges. Le bâtiment est le dernier témoin des activités textiles de la famille Van den Brulle. L’association Netwerk s’installe dans ces locaux en 2002, transformant le bâtiment en lieu de rencontres, un centre international d’art contemporain et un cinéma indépendant. Le bâtiment possède une superficie de 2 000 m² et comprend des bureaux, des salles de réunion, un studio entièrement équipé, une résidence d’artiste, un café, une librairie, une salle de cinéma-théâtre ainsi que 1 200 m² d’espaces d’exposition.

04 NETWERKGEBOUW EUGEEN LIEBAUT (RÉNOVATION), 1970 Houtkaai 15, 9300 Aalst

Le bâtiment est une ancienne passementerie appartenant à la famille Van Den Brulle. Une passementerie est une usine de textile dédiée à produire des ouvrages en fil de toute nature, utilisés en décoration vestimentaire ou en architecture d’intérieur. L’atelier Van Den Brulle s’est donc concentrée sur le travail sur mesure, en produisant des pièces exclusives et uniques. En 1997, la production est définitivement stoppée. L’édifice possède une valeur patrimoniale industrielle forte. Le bâtiment massif est haut de quatre étage et toutes les façades sont constituées d’une maçonnerie de brique. La façade donnant sur la rue présente un rythme typique industriel de petites ouvertures carrées, espacées régulièrement. Des fenêtres en arc au rez-de-chaussée viennent répondre aux fenêtres rectangulaires des étages supérieurs. Le rythme uniforme et minimaliste de la façade en fait un élément marquant du paysage des berges, il est le dernier témoin des activités textiles de la famille Van den Brulle. L’association Netwerk s’installe dans ces locaux en 2002, et transforme le bâtiment en un lieu de rencontre, un centre international d’art contemporain et un cinéma indépendant. Le bâtiment possède donc une superficie de 2 000 mètres carrés et comprend des bureaux, des salles de réunion, un studio entièrement équipé, une résidence d’artiste, un café, une librairie, une salle de cinéma-théâtre et 1 200 m2 d’espaces d’exposition.

NETWERKGEBOUW

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ONZE-LIEVE-VROUWE STANI DE NEEF & ALFONS SINGELIJN, 1955-1956 Werplein, 9300 Aalst

TER DRUIVEN

Située à proximité de la Dendre, cette chapelle conserve son nom « Notre-Dame aux Raisins », rappelant les vignes autrefois cultivées sur les rives. Elle fut érigée pour la première fois en 682 par Saint Amandus, suite à la découverte d’une statue miraculeuse. Au fil des siècles, cette chapelle a été maintes fois détruite et reconstruite. En effet, après avoir été détruite par les Vikings, elle fut reconstruite en 1183 et devint alors une église paroissiale et un lieu de pèlerinage important. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, elle fut à nouveau détruite et incendiée. La chapelle que nous voyons aujourd’hui a été reconstruite par Stani de Neef et Alfons Singelijn de 1955 à 1956. De style moderne, la chapelle arbore des murs blancs et épurés, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Le plan est relativement simple, composé d’une nef unique et d’un chœur. Le bâtiment comprend également un bas-côté à sa gauche, ce dernier abritant des locaux destinés au prêtre ainsi qu’une partie extérieure couverte. L’intérieur, très lumineux, bénéficie de grands vitraux colorés, contrastant avec les minces ouvertures, beaucoup plus sobres, présentes sur le clocher. Cette chapelle est reconnue depuis peu comme ayant une valeur patrimoniale.

ONZE-LIEVE-VROUWE TER

DRUIVEN STANI DE NEEF & ALFONS SINGELIJN, 1955-1956 Werplein, 9300 Aalst Située à proximité de la Dendre, cette chapelle conserve son nom « Notre-Dame aux Raisins », rappelant les vignes autrefois cultivées sur les rives. Elle fut érigée pour la première fois en 682 par Saint Amandus, suite à la découverte d’une statue miraculeuse. Au fil des siècles, cette chapelle a été maintes fois détruite et reconstruite. En effet, après avoir été détruite par les Vikings, elle fut reconstruite en 1183 et devint alors une église paroissiale et un lieu de pèlerinage important. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle fut à nouveau détruite et incendiée. La chapelle que nous voyons aujourd’hui a été reconstruite par Stani de Neef et Alfons Singelijn entre 1955 et 1956. De style moderne, la chapelle arbore des murs blancs et épurés, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Le plan est relativement simple, composé d’une nef unique et d’un chœur. Le bâtiment comprend également un bas-côté à sa gauche, ce dernier abritant des locaux destinés au prêtre ainsi qu’une partie extérieure couverte. L’intérieur, très lumineux, bénéficie de grands vitraux colorés, contrastant avec les minces ouvertures, beaucoup plus sobres, présentes sur le clocher. Cette chapelle est reconnue depuis peu comme ayant une valeur patrimoniale.

JULES GOETHALS, 1894 Dirk Martensstraat, Aalst

06 ONZE-LIEVE-VROUW MEULESCHETTEKAPELVAN

La chapelle originale (onze lieve vrouw ten Riemen) date de 1668 mais elle fut démolie en 1697. Elle se situe dans la rue Dirk Martensstraat à Alost. En 1894, une nouvelle chapelle voit le jour sur base des dessins de Jules Goethals. Elle est entourée de jardins et dispose d’un portail en fonte. C’est une construction de briques rouges sur un socle en pierre naturelle qui est délimitée par une frise en plein-cintre ainsi que des denticules. La particularité de cette chapelle est qu’elle est constituée d’une toiture à 8 pans ainsi que de fenêtres en plein-cintre qui sont alternées avec des plinthes et des oculus chanfreinés. Le nom ‘te Molenschette’ apparaît déjà en 1313. “Molen” car il semblerait qu’il y avait un moulin à eau sur la rivière Siesegembeek et “Schette” qui correspond à une clôture en bois qui maintient le niveau de l’eau de l’étang et qui permet d’en réguler le débit. Cependant, Meuleschette peut avoir un deuxième sens car, au XVe siècle, il était synonyme de “Gloire“. La légende dit que la servante du meunier a vu flotter une statue de Marie sur la rivière, celle-ci fut repêchée mais le lendemain, elle était à nouveau en train de flotter . C’est pourquoi, le clergé a décidé d’y installer la chapelle . Depuis 2009, la chapelle fait partie du patrimoine immobilier de la Flandre.

ONZE-LIEVE-VROUWE MEULESCHETTEKAPELVAN

JULES GOETHALS, 1894 Dirk Martensstraat, 9300 Aalst La chapelle originale (Onze-Lieve-Vrouw-ten-Riemen) date de 1668, elle se situait à la rue Dirk Martensstraat, cependant elle fut démolie en 1697. En 1894, une nouvelle chapelle voit le jour sur base des dessins de Jules Goethals. Elle est entourée de jardins et dispose d’un portail en fonte. C’est une construction de briques rouges sur un socle en pierre naturelle, délimité par une frise en plein cintre ainsi que de denticules. La particularité de cette chapelle est qu’elle est constituée d’une toiture à 8 pans ainsi que de fenêtres en plein cintre qui sont alternées avec des plinthes et des oculus chanfreinés. Le nom « te Molenschette » apparaît déjà en 1313, associant « molen », rappelant le moulin à eau situé à proximité de la rivière Siesegembeek, et « schette », appelant la clôture en bois qui maintenait le niveau de l’eau de l’étang et qui permettait d’en réguler le débit. Cependant, Meuleschette peut avoir un deuxième sens car, au XVe siècle, il était synonyme de « gloire ». La légende raconte que la servante du meunier avait vu flotter une statue de Marie sur la rivière, celle-ci fut repêchée mais le lendemain, elle était à nouveau en train de flotter. C’est pourquoi, le clergé a décidé d’y installer la chapelle. Depuis 2009, la chapelle fait partie du patrimoine immobilier de la Flandre.

La ‘t Gasthuys, connue également sous le nom de Vieil Hôpital, est un bâtiment datant du 13ème siècle. Situé au centre d’activité de la ville, autrefois appelé Zelhof, ce bâtiment figure parmi les plus anciens d’Alost. En 1242, Johanna de Constantinople et son mari Thomas de Savoie font don d’un terrain à la ville afin d’y construire un complexe hospitalier et un monastère. A l’origine composé d’un simple bâtiment monastique et d’une infirmerie, l’hôpital Notre-Dame a sans cesse été agrandi et rénové. Le complexe est composé de plusieurs bâtiments regroupés autour d’une petit cour pavée. Le complexe acquiert sa forme actuelle entre le 15ème et le 17ème siècle. La chapelle, de style gothique, a été construite en briques et en grès. Le cloître et la cour-jardin datent également de cette période. Les habitations des prêtres et des médecins, quant à elles, sont de style néo-gothique. L’hôpital a conservé sa fonction première jusqu’en 1899, après quoi il a abrité diverses fonctions, de l’académie de musique et des beaux-arts à refuge lors de la Seconde Guerre Mondiale. Entièrement rénové entre 1959 et 1965 par l’architecte Alfons Singelijn, le complexe est ensuite utilisé comme musée municipal. Ce n’est qu’en 1991 que le bâtiment est classé comme patrimoine culturel.

214 07 ‘T GASTHUYS ARCHITECTE INCONNU, 13ÈME SIECLE Oude Vismarkt 13, 9300 Aalst

‘T GASTHUYS ARCHITECTE INCONNU, XIIIE SIÈCLE Oude Vismarkt 13, 9300 Aalst La ‘t Gasthuys, connue également sous le nom de « Vieil Hôpital », est un bâtiment datant du XIIIe siècle. Situé au centre d’activité de la ville, autrefois appelé Zelhof, ce bâtiment figure parmi les plus anciens d’Alost. En 1242, Johanna de Constantinople et son mari Thomas de Savoie font don d’un terrain à la ville afin d’y construire un complexe hospitalier et un monastère. A l’origine composé d’un simple bâtiment monastique et d’une infirmerie, l’hôpital Notre-Dame a sans cesse été agrandi et rénové. Le complexe est composé de plusieurs bâtiments regroupés autour d’une petite cour pavée. Le complexe acquiert sa forme actuelle entre le XVe et le XVIIe siècle. La chapelle, de style gothique, a été construite en brique et en grès. Le cloître et la cour-jardin datent également de cette période. Les habitations des prêtres et des médecins, quant à elles, sont de style néo-gothique. L’hôpital a conservé sa fonction première jusqu’en 1899, après quoi il a abrité diverses fonctions, de l’académie de musique et des beaux-arts à refuge lors de la Seconde Guerre mondiale. Entièrement rénové entre 1959 et 1965 par l’architecte Alfons Singelijn, le complexe est ensuite utilisé comme musée municipal. Ce n’est qu’en 1991 que le bâtiment est classé comme patrimoine culturel.

INDUSTRIE La ville d’Alost est marquée par la présence de la Dendre autour de laquelle se sont développées de nombreuses industries. Le textile, le secteur tertiaire (en particulier le commerce de houblon), les brasseries et l’horticulture (chicons et fleurs) étaient, et pour certains le sont toujours, les activités industrielles principales de la ville. Ces industries se sont installées le long des deux rives car elles avaient besoin d’être proches de l’eau pour leur processus de production, d’importation de matières premières et d’exportation des produits finis. Les dégâts engendrés par la Première et Deuxième Guerre mondiale ainsi que l’apparition de concurrents ont eu un impact conséquent sur ces industries. Alost a encore une forte production industrielle, cependant elle est surtout tournée autour du sucre et de l’amidon. Elle compte également quelques brasseries. Les usines implantées à proximité de la Dendre, dont la ville compte réaménager les rives et les nouveaux quartiers d’habitation, ne peuvent plus se développer, entraînant le déclin de certaines d’entre elles. Des complexes entiers ainsi que certains bâtiments ont été abandonnés. La plupart d’entre eux sont réhabilités ou sont en projet de l’être. Aujourd’hui, ces vestiges industriels font partie du patrimoine industriel de la ville.

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Bonneterie Bosteels - De ElectrabelVlasmagazijnSmetsite Société des Soiseries Alostoise ManchestergebouwUsine(S.A.S.A)SchotteSheddakenVMM Roos Geerinckx De Naeyer 070201030405060809

02 09

0301 04 05 08 06 07

BONNETERIE BOSTEELS DE SMET ARCHITECTE INCONNU, 1875 31 Errembodegemstraat, 9300 Aalst L’histoire de la Bonneterie (connu sous le nom du Parc) commence en 1880 avec la fondation par Gustaaf Bosteels d’une entreprise individuelle : la « G.Bosteels – The Smet ». À l’origine, l’entreprise se dédie à la fabrication de gants en tricots puis au fil des années la production se tourne vers la confection de bas en nylon pour femmes, hommes et enfants. En 2001, l’entreprise ferme. Les façades sont caractérisées par des éléments typiques de l’architecture de l’industrie textile. On retrouve en effet une absence d’ornementation, l’utilisation de matériaux brutes comme la maçonnerie, de grandes surfaces vitrées rythmées de meneaux métalliques et surmontés de linteaux en béton. Du côté de la rue, les fenêtres sont séparées par des pilastres en brique. Au fil du temps, le bâtiment a acquis une valeur presque archéologique notamment dû aux extensions successives.

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BONNETERIE BOSTEELS DE SMET ARCHITECTE INCONNU, 1875 Errembodegemstraat 31, 9300 Aalst L’histoire de la Bonneterie (plus connue sous le nom du Parc) commence en 1880 avec la fondation par Gustaaf Bosteels d’une entreprise individuelle : la « G.Bosteels – The Smet ». À l’origine, l’entreprise se dédie à la fabrication de gants au tricot. Au fil des années la production se tourne vers la confection de bas en nylon pour femmes, hommes et enfants. En 2001, l’entreprise ferme. Les façades sont caractérisées par des éléments typiques de l’architecture de l’industrie textile. On retrouve en effet une absence d’ornementation, une utilisation de matériaux bruts telle que la maçonnerie, de grandes surfaces vitrées rythmées de meneaux métalliques surmontés de linteaux en béton. Côté rue, les fenêtres sont séparées par des pilastres en brique. Au fil du temps, le bâtiment a acquis une valeur presque archéologique, notamment grâce à ses extensions successives

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L’origine de l’entreprise dont le bâtiment fait partie remonte à 1886, cette année-là plusieurs sociétés alstoises fusionnent pour former ‘’Filature et Filteries réunies’’, une entreprise se concentrant sur la production de divers types de fils à coudre, puis qui étaient blanchis, teints et raffinés.

L’emplacement au bord de la Dendre n’est pas dû au hasard, l’usine profitait de l’eau située à proximité pour des besoins techniques ainsi que pour l’approvisionnement de matières premières et l’exportation des matières finies. ce bâtiment constituait un entrepôt de lin qui abrite aujourd’hui un magasin de bonbons snoepman et un bar. sur la façade sud, la moitié du rez-de-chaussée est caché par l’ancienne imprimerie. au deuxième étage de la façade en brique grise, s’étendent dix ouvertures de fenêtres en arc en plein cintre dont deux sont murées, puis quatre plus grandes ouvertures de fenêtres murées en arc surbaissé. sur la façade nord, huit baies de fenêtres en arc surbaissé sont visibles au pemier étage. cependant la façade est est aveugle, en effet on peut deviner qu’il s’agit d’un mur anciennement mitoyen grâce aux traces sur le mur ainsi qu’à la parcelle délimitée au sol par une différence de matériau.

vlasmagazijn architecte inconnu, vers 1867 Tragel 22, 9300 Aalst

VLASMAGAZIJN ARCHITECTE INCONNU, VERS 1867 Tragel 22, 9300 Aalst L’origine de l’entreprise dont le bâtiment fait partie remonte à 1886. Cette année-là, plusieurs sociétés alstoises fusionnent pour former ‘’Filature et Filteries Réunies’’, une entreprise se concentrant sur la production de divers types de fils à coudre, blanchis, teints et raffinés. L’emplacement au bord de la Dendre n’est pas dû au hasard, l’usine profitait ainsi de l’eau de la rivière pour des besoins techniques ainsi que pour l’approvisionnement de matières premières et l’exportation des matières finies. Ce bâtiment constituait un entrepôt de lin qui abrite aujourd’hui le magasin de bonbons Snoepman ainsi qu’un bar. Sur la façade Sud, la moitié du rez-de-chaussée est cachée par l’ancienne imprimerie. Au deuxième étage s’étendent dix ouvertures de fenêtres en arc en plein cintre dont deux sont murées, puis quatre plus grandes ouvertures de fenêtres murées en arc surbaissé. Sur la façade Nord, huit baies de fenêtres en arc surbaissé sont visibles au pemier étage. La façade Est est aveugle, on peut deviner qu’il s’agissait d’un mur mitoyen grâce aux traces sur le mur ainsi qu’à la parcelle délimitée au sol par une différence de matériau.

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SITE ARCHITECTE INCONNU, 1921 Erembodegemstraat 4, 9300 Aalst

Elektrabel est une centrale thermique à vapeur construite en 1921 par la société Intercom. Elle est implantée dans le sud d’Alost, au bord de la Dendre. A l’époque, Alost est une ville industrielle en plein essor, et a donc besoin d’un approvisionnement stable en électricité. A l’origine, la centrale est alimentée au charbon, et c’est en 1990 qu’elle est transformée en centrale à vapeur pour être finalement abandonnée en 2004. L’Usine est remarquable du fait de sa valeur patrimoniale industrielle, de son contexte (son emplacement est lié au besoin en eau et au transport du charbon) et de son authenticité (bâtiments bien préservés, techniques de construction d’époque). On distingue 3 bâtiments : l’ancienne salle des machines est composée de deux parties, une plus ancienne en maçonnerie de briques avec une façade monumentale, ainsi qu’une extension composée de sept baies, séparées par des poutres en acier. Le deuxième bâtiment est la chaufferie en brique blanches, avec un toit en bâtière. La cheminée en brique est la dernière infrastructure présente. La chaufferie, la salle des machines et la cheminée structurent l’espace environnant et jouent un fort rôle de balise urbaine, entre la hauteur de la cheminée et l’emplacement isolé de l’usine, qui clôture le tissu urbain du sud d’Alost.

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ELECTRABEL SITE ARCHITECTE INCONNU, 1921 Erembodegemstraat 4, 9300 Aalst

ELECTRABEL

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Electrabel est une centrale thermique à vapeur construite en 1921 par la société Intercom. Elle est implantée dans le Sud d’Alost, au bord de la Dendre. À l’époque, Alost était une ville industrielle en plein essor, elle avait donc besoin d’un approvisionnement stable en électricité. À l’origine, la centrale était alimentée au charbon. C’est en 1990 qu’elle est transformée en centrale à vapeur pour être finalement abandonnée en 2004. L’usine est remarquable, tant par sa valeur patrimoniale industrielle que son contexte, son emplacement étant lié au besoin en eau et au transport du charbon, ou bien encore par son authenticité, les bâtiments étant parfaitement préservés, grâce aux techniques de construction d’époque. On distingue trois bâtiments : l’ancienne salle des machines composée de deux parties, une plus ancienne en maçonnerie en brique et une façade monumentale, ainsi qu’une extension composée de sept baies, séparées par des poutres en acier. Le deuxième bâtiment est la chaufferie en brique blanche, avec un toit en bâtière. La cheminée en brique est la dernière infrastructure présente. La chaufferie, la salle des machines ainsi que la cheminée structurent l’espace environnant en jouant un fort rôle de balise urbaine, entre la hauteur de la cheminée et l’emplacement isolé de l’usine, qui clôture le tissu urbain du Sud d’Alost

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SOCIÉTÉ DES SOISERIES

SOCIÉTÉ DES SOISERIES

(S.A.S.A) RENÉ ROMBAUT,

ALOSTOISES (S.A.S.A) RENÉ ROMBAUT, 1864 Burchtstraat 23, 9300 Aalst Sur le site actuel de Tereos Syral se trouvent deux bâtiments qui appartenaient à la « Société Anonyme des Soiseries Alostoises (S.A.S.A)». Ici l’intérêt est porté au n°23 de la Burchstraat. Au milieu du XIXe siècle, August Schuermans fonde une entreprise personnelle avec une maison de travail dans la « De Ridderstraat » où on pratiquait le tissage. Avant 1864, son entreprise a déménagé dans la Burchtstraat puis, est transformée en « Schuermans frères » en 1874, lorsque les deux fils d’Auguste Schuermans, Karel et Ludovicus, deviennent également associés. Outre le tissage, l’entreprise se concentrait également sur le blanchiment et la teinture du lin. Aujourd’hui, l’ancien bâtiment industriel sert d’entrée à l’usine Tereos Syral. Dans le contexte actuel, la guérite S.A.S.A est un vestige emblématique de la Burchstraat puisqu’il est visible depuis le Werfplein. Même s’il se fait discret parmi les nombreuses industries en arrière-plan, celui-ci a gardé curieusement une certaine valeur architecturale patrimoniale et est très bien conservé. De style moderniste en brique, le bâtiment compte cinq travées sur deux étages sous un toit plat, caractérisé par une plinthe en pierre naturelle et des cadres de fenêtres cimentés. Il est parfaitement symétrique et se compose d’une section centrale avec un coin arrondi de chaque côté. Ce bâtiment est donc un vestige du XIXe siècle qu’il faut à tout prix conserver malgré l’industrialisation du XXIe siècle.

ALOSTOISES 1864 Burchtstraat, 23 9300 Aalst

Sur le site actuel de Tereos Syral se trouvent deux bâtiments qui appartenaient à la «Société Anonyme des Soiseries Alostoises (S.A.S.A)», ici l’intéret est porté au n°23 de la Burchstraat. Au milieu du 19è siècle, August Schuermans a fondé une entreprise personnelle avec une maison de travail dans la «De Ridderstraat» où on pratiquait le tissage. Avant 1864, son entreprise a déménagé dans la Burchtstraat puis, est transformée en «Schuermans frères» en 1874, lorsque les deux fils d’Auguste Schuermans, Karel et Ludovicus, deviennent également associés. Outre le tissage, l’entreprise se concentrait également sur le blanchiment et la teinture du lin. Aujourd’hui, l’ancien bâtiment industriel sert d’entrée à l’usine Tereos Syral. Dans le contexte actuel, la guérite S.A.S.A est un vestige emblématique de la Burchstraat puisqu’il est visible depuis le Werfplein. Même s’il semble s’effacer par les industries en arrière plan, celui-ci a gardé curieusement une certaine valeur architecturale patrimoniale et est très bien conservé. De style moderniste en brique de cinq travées et deux étages sous un toit plat avec une plinthe en pierre naturelle et des cadres de fenêtres cimentés. Il est parfaitement symétrique et se compose d’une section centrale avec un coin arrondi de chaque côté. Ce bâtiment est donc un vestige du 19è siècle précieux à conserver malgré l’industrialisation du 21è siècle.

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USINE SCHOTTE

JOSEPH SCHOTTE, 1922 Kapellekesbaan 6-14

Le projet de Schotte, se situant à « Kapellekesbaan 6-14, Erembodegem, Aalst » dans la zone industrielle, fut construit par Joseph Schotte. Il s’agit d’une tannerie divisée en deux parties ; la première ci-dessous a été construite en 1922. Cette usine s’est développé le long de la Dendre et du chemin de fer pour des raison stratégiques et économiques car l’eau et l’approvisionnement en matières premières est capitale pour le bon fonctionnement d’une tannerie. La société a demandé à la SNCB en 1933 de réaliser un raccordement privé à la ligne ferroviaire de GandAlost-Bruxelles. Cette entreprise a alors connu un essor dans les années 50-60 puis en 1997, les activités du site « de Kapellekensbaan » ont pris fin et en 1998, la société a déclaré faillite. Sur le site de l’ancienne tannerie il y a encore les deux cheminées, la maison du directeur et l’ancien mur d’usine de 250m de long qui est construit en briques de maçonnerie, sur le bas se trouve une plinthe recouverte de ciment et sur le haut du mur, une série de moulures. On peut aussi constater que la plinthe de la façade de la maison du directeur est en pierre bleue alors que les autres sont cimentées. La maison est dessinée de manière classique en 8 sur 4.

05 USINE SCHOTTE JOSEPH SCHOTTE, 1922 Kapellekensbaan 6-14, 9300 Aalst L’usine Shotte fut construite par Joseph Schoote dans la zone industrielle de la Kapellekensbaan. Il s’agit d’une tannerie divisée en deux parties ; la première, dessinée ci-dessous, a été construite en 1922. Cette usine s’est développée le long de la Dendre et du chemin de fer pour des raisons stratégiques et économiques car l’eau et l’approvisionnement en matières premières étaient capitale pour le bon fonctionnement d’une tannerie. En 1933, la société a demandé à la SNCB de réaliser un raccordement privé à la ligne ferroviaire de Gand-Alost-Bruxelles. Cette entreprise a alors connu un essor dans les années 50-60. Les activités du site prirent fin en 1997, et en 1998, la société a déclaré faillite. Sur le site de l’ancienne tannerie sont encore présents les deux cheminées, la maison du directeur et l’ancien mur de l’usine d’une longueur de 250 m. Ce dernier est construit en brique de maçonnerie. Sur le bas se trouve une plinthe recouverte de ciment et sur le haut du mur figurent une série de moulures. On peut aussi constater que la plinthe de la façade de la maison du directeur est en pierre bleue alors que les autres sont cimentées.

JOSEPH SCHOTTE, 1922 Kapellekensbaan 14, 9300 Aalst La deuxième partie de l’usine Schotte, constituée de la maison du directeur et du portier de l’usine, est aujourd’hui une maison de jeunesse, un nouveau lieu de rassemblement pour les différents groupes de la ville. Ce bâtiment date du XXe siècle et comprend des éléments architecturaux typiques de la ville d’Alost, tels que sa façade composée d’un alignement de briques reliées par un crépis blanc ou encore ses linteaux en fonte au motif floral. On distingue deux niveaux de finition, indiquant autrefois le rang hiérarchique de chaque habitant. D’un côté des éléments en brique et en bois, et de l’autre de simples briques. Abandonné pendant de nombreuses années, ce bâtiment s’est vu offrir, en 2015, une nouvelle vie. En effet, les scouts de la ville ont, à l’aide de professionnels et de particuliers, monté un projet de rénovation et de réhabilitation des lieux. Après avoir gardé les façades et la structure du bâtiment, ils en ont fait à la fois un lieu d’accueil ponctuel pour les jeunes et pour les associations de la ville, mais également un espace de recontres pour des visiteurs de passage à Alost. Ce projet s’inscrit dans une démarche de respect de l’environnement et de ce qui l’entoure, c’est pourquoi les travaux ont été confiés maximum à des sociétés locales.

USINE SCHOTTE JOSEPH SCHOTTE, 1922 Kapellekensbaan 14, 9300 Aalst

La deuxième partie du projet Schotte, qui était la maison du directeur et du portier de l’usine, est aujourd’hui une maison de jeunesse, un nouveau lieu de rassemblement pour les différents groupes de la ville. Ce bâtiment date du XX ème siècle et comprend des éléments architecturaux typiques de la ville d’Alost comme sa façade composée d’un alignement de briques reliées par un crépis blanc ou des linteaux en fonte au motif floral. On distingue deux niveaux de finitions, indiquant autrefois le rang hiérarchique de chaque habitant. D’un côté des éléments en brique et en bois, et de l’autre de simples briques. Abandonné pendant de nombreuses années, ce bâtiment s’est vu offrir, en 2015, une nouvelle vie. En effet, les scouts de la ville ont, à l’aide de professionnels et de particuliers, monté un projet de rénovation et de réhabilitation des lieux. Après avoir gardé les façades et la structure du bâtiment, ils en ont fait un lieu, à la fois d’accueil ponctuel pour les jeunes et pour les associations de la ville, mais également un espace de vie collectif d’appoint pour des visiteurs de passage à Alost. Ce projet s’inscrit dans une démarche de respect de l’environnement et de ce qui l’entoure, c’est pourquoi les travaux ont été confiés au maximum à des sociétés locales.

USINE SCHOTTE

SHEDDAKEN

ARCHITECTE INCONNU, VERS 1940-1950 Pierre Corneliskaai 26, 9300 Aalst Situé à l’emplacement de l’ancienne usine Tupperware, ce vestige industriel se caractérise par ses toits en appentis arrondis. Le bâtiment accueillait un atelier et un entrepôt. Sa structure a une importante valeur historique puisqu’elle est particulièrement représentative de l’architecture industrielle après la Seconde Guerre mondiale. En effet, elle marque la transition entre les halles industrielles traditionnelles à toits en appentis et celles en béton d’après-guerre. La maçonnerie en brique a quant à elle malheureusment été détruite pour ne laisser que la structure en béton. La structure en treillis témoigne également de cette transition entre les deux périodes. Cette ossature s’érige donc encore comme une figure de cette nouvelle identité moderne industrielle à la fin de la guerre, d’autant plus que sa toiture s’impose réellement comme une forme architecturale unique aujourd’hui. Désormais, le site est investi par de nouveaux projets de logements conduits par Pier Kornel : un immeuble mixte composé de 15 maisons de ville et 50 appartements, autour d’une cour collective. De la zone industrielle abandonnée à la zone résidentielle animée, le maire d’Alost affirme que « dans les années à venir, la ville d’Alost souhaite se concentrer pleinement sur le développement de la zone le long de la Dendre. Nous nous réjouissons que cet ancien site industriel sur l’eau laisse place à un nouveau quartier de qualité, où les gens de tous âges cohabitent harmonieusement. ».

SHEDDAKEN ARCHITECTE INCONNU, VERS

Aalst A

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226 1940:1950 Pierre Corneliskaai, 9300 l’emplacement de l’ancienne usine Tupperware, ce vestige industriel se caractérise par ses toits en appentis arrondis. Cette structure fonctionnait comme un atelier et un entrepôt et était enfermée entre d’autres bâtiments. Cette structure a une importante valeure historique puisqu’elle est particulièrement représentative de l’architecture industrielle après la Seconde Guerre mondiale. En effet, elle marque cette transition entre les halles industrielles traditionnelles à toits en appentis et celles en béton d’après-guerre. La maçonnerie en brique a elle malheureusment été détruite pour ne faire apparaître que la structure en béton. La structure en treillis témoigne également de cette transition entre les deux périodes. Cette ossature s’érige donc encore comme une figure de cette nouvelle identité moderne industrielle à la fin de la guerre d’autant plus que sa toiture s’impose réellement comme une forme architecturale unique aujourd’hui. Désormais, le site est investi par de nouveaux projets de logements conduits par Pier Kornel : un immeuble mixte composé de 15 maisons de ville et 50 appartements, autour d’une cour collective. De la zone industrielle abandonnée à la zone résidentielle animée, le maire d’Alost affirme par rapport à ce nouveau projet que « Dans les années à venir, la ville d’Alost souhaite se concentrer pleinement sur le développement de la zone le long de la Dendre. Nous nous réjouissons que cet ancien site industriel sur l’eau laisse place à un nouveau quartier de qualité, où les gens de tous âges cohabitent harmonieusement

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VMM ARCHITECTENONCONNU,XVIII°ETXXI°

LaVMM,acronymedeVlaamseMilieumaatschappijsoitl’Agence EnvironnementaledeFlandreestunbâtimentaccueillantlesiègede cetteagencegouvernementaleetsesituesurlarivedroited’Alost.La parcelleaunedimensiond’environ47,7mdeprofondeurpar51mde longueurcôtérue.Uneanciennebâtisse,quisembleraitêtreunemaison demaître,étaitdéjàprésentesurleterrainetaétérénovéefaisantoffice d’entréepourl’Agence.UnnouveaubâtimentquisedéploieenLdansle fonddelaparcelle,aétéconstruitces20dernièresannéespouroffrirdes bureauxauxemployé.esdel’Agence.Leprojetrespectelesrèglesde l’architectureécologiqueenutilisantdesmatériauxlocauxcommela briqueetenoffrantdesouverturesdetaillesdifférentesetdoncune gestiondelalumièreetdelachaleurs’adaptantauclimatlocalgrâce, parexemple,auxpersiennesenbois.Curieusementlebâtimentdusiège delaVMM,quiaunevaleurarchitecturaleetquireprésenteune problématiqueactuelleimportante,estpeumisenvaleurdanslaville, trèsàl’écartducentreetdesbergesdelaDendre.

07 VMM ARCHITECTE INCONNU, XVIII ET XXIE SIÈCLE Dokter De Moorstraat 24-26, 9300 Aalst La VMM, acronyme de « Vlaamse Milieumaatschappij », soit l’Agence Environnementale de Flandre, est un bâtiment accueillant le siège de cette agence gouvernementale, situé sur la rive droite d’Alost. La parcelle a une dimension d’environ 47,7 m de profondeur sur 51 m de longueur côté rue. Une ancienne bâtisse, qui semblerait être une maison de maître, était déjà présente sur le terrain et a été rénovée, faisant office d’entrée pour l’agence. Dans le fond de la parcelle, un nouveau bâtiment se déployant en L a été construit ces 20 dernières années pour offrir des bureaux aux employé.es de l’agence. Le projet respecte les règles de l’architecture écologique en utilisant des matériaux locaux tels que la brique, tout en offrant des ouvertures de tailles différentes permettant une meilleure gestion de la lumière et de la chaleur, et par conséquent une meilleure adaptation au climat local, notamment grâce à des persiennes en bois. Curieusement, le bâtiment du siège de la VMM, qui a pourtant une valeur architecturale représentant une problématique actuelle importante, est peu mis en valeur dans la ville, très à l’écart du centre et des berges de la Dendre.

DokterDeMoorstraat24-26,Aalst

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MANCHESTERGEBOUW GEORGES FOREST, 1898 Vaartstraat 6, 9300 Aalst Connu sous le nom de « Manchester Building », ce bâtiment a été construit en 1898 par Georges Forest de Tourcoing. Il a été autrefois l’usine de fil du canal. Aujourd’hui, il est le témoin de l’industrie textile qui a prospéré à Alost durant le XIXe siècle. Au fil du temps, l’usine a été progressivement agrandie. En 1969, elle a fermé et les bâtiments ont été achetés par la Government Buildings Agency qui l’a utilisé comme centre de tri postal. Le bâtiment est composé de cinq travées et de quatre étages. Les façades sont rythmées par une série de pilastres en brique et les fenêtres sont couronnées d’un linteau fin en fonte à motif floral. Contrairement aux autres bâtiments industriels, celui-ci est orné d’éléments décoratifs en brique blanche. Les grandes fenêtres témoignent de la grande hauteur sous plafond à l’intérieur du bâtiment, ce qui permet de laisser entrer suffisamment de lumière naturelle. Ce bâtiment a également la particularité d’être doté d’une tour de dépoussiérage, nouvelle technologie apparue au Royaume-Uni au début du XIXe siècle. Le bâtiment est situé à proximité immédiate de la Dendre et de la voie ferrée, ce qui est un facteur important pour l’approvisionnement et le transport des matières premières et des produits finis.

GEORGES FOREST, 1898 Vaartstraat 6, Aalst Connu sous le nom de «Manchester Building», ce bâtiment a été construit en 1898 par Georges Forest de Tourcoing. Il a été autrefois l’usine de fil du canal. Aujourd’hui il est le témoin de l’industrie textile qui a prospéré à Alost au XIXème siècle. Au fil du temps L’usine a été progressivement agrandie. En 1969, elle a fermé et les bâtiments ont été achetés par la Government Buildings Agency qui l’ont utilisé comme centre de tri postal. Le bâtiment est composé de cinq travées et de quatre étages. Les façades sont rythmées par une série de pilastres en brique et Les fenêtres sont couronnées d’un linteau fin linteau en fonte a motif floral. Contrairement aux autres bâtiments industriels, celui-ci est ornée d’éléments décoratifs en brique blanches. Les grandes fenêtres témoignent de la grande hauteur sous plafond à l’intérieur du bâtiment ce qui permet de laisser entrer suffisamment de lumière naturelle. Ce bâtiment a également la particularité d’être doté d’une tour de dépoussiérage qui est une nouvelle technologie apparue au Royaume-Uni au début du XIXème siècle. Situé à proximité immédiate de la Dendre et de la voie ferrée ce qui est un facteur important pour l’approvisionnement et le transport des matières premières et des produits finis.

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MANCHESTERGEBOUW

K.MAYENCE, 1895 Pierre Corneliskaai 38, 9300 Aalst En 1895, la société « Geerinckx, De Naeyer & Cie » fait construire une nouvelle usine sur un terrain situé au Boudewijnkaai. L’usine était constituée d’une filature, d’un tissage et d’une teinturerie. Elle produisait principalement des draps et des couvertures. D’autres bâtiments ont été ajoutés au site au fil du temps : une extension de l’usine, une maison ainsi qu’un entrepôt. En 1965, la NV Tupperware s’est installée dans les bâtiments et, à la fin de cette année-là, la nouvelle usine Tupperware a été officiellement inaugurée. En 2007, Tupperware a déménagé et les bâtiments sont laissés à l’abandon. Les façades parallèles à la rue sont en maçonnerie de brique rouge, avec quelques détails en brique noire. Les murs latéraux sont également en maçonnerie en brique, cependant ceuxci sont peints en blanc. La façade avant a un caractère monumental et se compose d’une baie centrale flanquée de chaque côté par trois travées. La baie centrale comprenait autrefois une porte, le linteau en fonte au motif fleuri en témoigne encore. C’est le seul bâtiment restant du site de l’usine de la NV Usines Roos, Geerinckx & De Naeyer. La valeur de ce bâtiment réside aussi dans sa localisation, le long de la Dendre, facilitant l’approvisionnement et l’enlèvement des matières premières et des marchandises.

ROOS-GEERINCKX-DE NAEYER

NAEYER K.MAYENCE, 1895 Pierre Corneliskaai 38, Aalst En 1895, la société «Geerinckx, De Naeyer & Cie» fait construire une nouvelle usine sur un terrain situé au Boudewijnkaai. L’usine était une filature, un tissage et une teinturerie. Elle produisait principalement des draps et des couvertures.

ROOS-GEERINCKX-DE

D’autres bâtiments ont été ajoutés au site au fil des ans : une extension de l’usine et une maison, un entrepôt. En 1965, la NV Tupperware s’est installée dans les bâtiments et, à la fin de cette année-là, la nouvelle usine Tupperware a été officiellement inaugurée. En 2007, Tupperware a déménagé et les bâtiments sont vides depuis lors. Les façades parallèles à la rue sont en maçonnerie de briques rouges, avec quelques détails en briques noires. Les murs latéraux sont également en maçonnerie de briques mais sont peints en blanc. La façade avant a un caractère monumental et se compose de deux fois trois baies et d’une baie centrale. Cette dernière contenait à l’origine une porte ; le linteau en fonte avec un motif floral en témoigne encore. C’est le seul bâtiment restant du site de l’usine de la NV Usines Roos, Geerinckx & De Naeyer. La valeur de ca batîment existe aussi dans sa localisation, le long de la Dendre, facilitant l’approvisionnement et l’enlèvement des matières premières et des produits.

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230 ÉDUCATION

Les services liés à l’éducation et la jeunesse sont très nombreux à Alost. En journée, on peut notamment observer que les rues et les espaces publics sont majoritairement occupés par des jeunes écoliers. La ville est parsemée de bâtiments relatifs à l’éducation, pourtant l’Histoire de son système éducatif est assez récente. En effet, son passé industriel est aussi synonyme de travail des enfants et de manque d’accès à l’éducation. De toute évidence, seuls les enfants de la bourgeoisie alostoise y avaient accès avant le XIXe siècle, époque où le célèbre prêtre Adolf Daens a lutté pour les conditions de vie des ouvriers et l’égalité sociale. C’est pour cela que la plupart des bâtiments éducatifs datent du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. La plupart des écoles font partie d’un ensemble de bâtiments, généralement dans des îlots à cour fermée, et peu d’entre eux constituent à eux seuls une parcelle entière. Le taux d’élèves à Alost augmente au fur et à mesure des années et plusieurs initiatives venant d’institutions culturelles ou bien de la ville permettent de leur offrir différents types d’activités. Netwerk, Utopia et le centre culturel De Werf ont même créé un programme à la demande pour les professeurs d’écoles secondaires, primaires et maternelles. La majorité des établissements liés à l’éducation sont situés au centre-ville et le constituent en partie, cependant certaines écoles vont s’implanter à l’extérieur de la ville et proposent des modes d’apprentissages alternatifs.

Henrenhuis BethuneUtopia 0201

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HENRENHUIS

BETHUNE

HENRENHUIS BETHUNE

LaBethunemaison

JEAN BAPTISTE BETHUNE, 1875 Pontstraat 31, 9300 Aalst Cette maison de maître construite en 1875 est une œuvre de l’architecte flamand Jean Baptiste Bethune. Près de 25 ans avant sa construction, Bethune entreprend une tournée en Angleterre et étudie le style néogothique. À son retour, il fonde les Écoles supérieures des arts Saint-Luc et exerce une influence importante sur le développement du néogothique belge. Cette maison est un exemple de résidence bourgeoise néo-gothique, avec un vocabulaire formel de l’architecture flamande typique en brique de la fin du Moyen Âge, plus spécifiquement celle de la ville de Bruges. Le plan au sol de la résidence présente encore un aspect néo-classique, contrairement à la façade. Celle-ci est composée d’une porte cochère rouge donnant accès à un hall avec un escalier, d’une fenêtre en baie et des douze autres fenêtres aux chambranles rouges également. L’intérieur, y compris les cheminées, les plafonds, les sols, les portes ainsi que les charnières et les serrures, sont de style néo-gothique. Bethune avait pour habitude de concevoir l’architecture extérieure de la maison ainsi que les meubles et les nombreux petits détails qui la composaient. La maison est désormais classée en tant que monument pour sa grande valeur historique, tout comme de nombreuses autres constructions de cette rue.

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JEAN BAPTISTE BETHUNE, 1875 Pontstraat 31, 9300 Aalst Cette maison de maitre construite en 1875 est une œuvre de l’architecte flamand Jean Baptiste Béthune. Près de 25 ans avant sa construction, Bethune entreprend une tournée en Angleterre et étudie le style néogothique. A son retour il fonde les Écoles supérieurs des arts Saint-Luc et par ce biais, exerce une influence importante sur le développement du néo-gothique belge. Cette maison est un exemple de résidence bourgeoise néo-gothique , avec un vocabulaire formel de l’architecture flamande typique, à base de briques, de la fin du moyen âge, plus spécifiquement celle de la ville de Bruges. Le plan au sol de la résidence présente encore un aspect néoclassique contrairement à la façade. Celle-ci est composée d’une porte cochère rouge qui donne accès à un hall avec un escalier , d’une fenêtre en baie et des douze autres fenêtres aux chambranles rouges eux aussi. ainsi que charnières et les serrures sont de style néo-gothique.

UTOPIA KAAN ARCHITECTEN, 2018 Utopia 1, 9300 Aalst Utopia est une bibliothèque ainsi qu’une académie des arts du spectacle, conçues par KAAN Architecten à la suite d’un concours lancé par la municipalité en 2015. Ce projet a la particularité d’abriter un édifice historique datant du XIXe siècle, L’École des Pupilles, un édifice de 1880 ayant servi d’école pour les enfants de soldats. Cette nouvelle bibliothèque revitalise ainsi le centre-ville d’Alost avec une structure en brique de près de 8000 m². Son implantation formelle offre au quartier des espaces d’intimité en créant différentes placettes au croisement de plusieurs rues. La structure en béton d’Utopia dialogue avec la maçonnerie en brique rouge, percée par de vastes ouvertures dévoilant le cœur de l’édifice. Par ailleurs, cette maçonnerie est faite en brique nommée « Red Aalst » (50 x 10 x 4 cm), choisie après une fine analyse de la colorimétrie observable dans le paysage de la ville. L’horizontalité de cette nouvelle maçonnerie cherche également à établir un dialogue avec la verticalité de celle de l’ancien bâtiment. Le hall du bâtiment quant à lui révèle d’épais planchers en béton donnant l’impression de léviter les uns au-dessus des autres, mais également une bibliothèque de 11,5 m de hauteur recueillant des livres offerts par les Alostois. Enfin, KAAN Architecten a porté un intérêt tout particulier à la durabilité de ce projet : les matériaux tout comme les sociétés de construction étaient d’origine locale. De plus, des équipements économes en énergie ont été utilisés pour la construction ; des panneaux solaires, un chauffage géothermique et des éclairages LED ont été intégrés dans la conception, les eaux pluviales sont récupérées et filtrées, et 230 000 briques ont été concassées et réutilisées.

02 UTOPIA KAAN ARCHITECTEN, 2018 Utopia 1, 9300 Aalst L’Utopia accueille une bibliothèque et l’académie des arts du spectacle, conçues par KAAN Architecten à la suite d’un concours lancé par la municipalité en 2015. Ce projet, abritant un édifice historique datant du XIXème siècle (L’Ecole des Pupilles, un édifice de 1880 ayant servi d’école pour les enfants de soldats), revitalise le centre-ville d’Alost avec une structure en brique de près de 8000m2. Son implantation formelle offre au quartier des espaces d’intimité en créant différentes placettes au croisement de plusieurs rues. La structure en béton de l’Utopia dialogue avec la maçonnerie de brique rouge, percée par de vastes ouvertures nous dévoilant le coeur de l’édifice. Par ailleurs, cette maçonnerie repose sur une brique nommée « Red Aalst » (50 x 10 x 4 centimètres), choisie après une fine analyse de la colorimétrie observable dans le paysage d’Alost même. L’horizontalité de la nouvelle maçonnerie cherche également à établir un dialogue avec la verticalité de celle de l’ancien bâtiment. Le hall du bâtiment, lui, révèle d’épais planchers en béton semblant chacun léviter l’un au-dessus de l’autre mais également une bibliothèque de 11m50 de hauteur recueillant les livres offerts par les Alostois. Enfin, KAAN Architecten a porté un intérêt tout particulier à la durabilité de leur projet : les matériaux et le personnel étaient d’origine locale, des équipements économes en énergie ont été utilisés pour la construction, des panneaux

LOGEMENT Alost fait face à un accroissement de sa population. En effet, la ville semble en plein essor et, en réponse à ses nouveaux besoins, de nombreux projets de logement émergent dans la ville. On compte beau coup de chantiers en cours et d’appels d’offres pour des projets à grande échelle, comme le projet de Pier Kornel, sur la rive droite, qui est déjà habité. Il est difficile d’observer une généralité dans les pro jets tant leurs échelles sont différentes. Pour autant, un grand nombre d’entre eux semblent être mar qués d’une même logique. Les projets, s’implantant sur les anciens sites industriels, dialoguent avec leur contexte et composent avec le paysage d’Alost en respectant le tissu urbain. La plupart des nouveaux logements sont de nouvelles constructions, tandis que la réhabilitation est surtout exploitée pour des programmes plus importants en lien avec la vie sociale, la culture, le sport, etc. On a donc deux ou trois typologies de logements : les (très rares à Alost) maisons flamandes, les projets du milieu du XXe siècle et enfin, l’architecture contemporaine. Le tout avec des projets radicaux et novateurs. Pour ce qui est des projets de rénovation, la préservation du bâti existant ou de l’atmosphère léguée par celui-ci semble primer pour ce qui est de l’esthétisme. Le tout sans pour autant négliger la volonté de revalori sation et de dynamisastion de la zone sur laquelle le projet se situe.

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Redt U Zelven Mouterij Wolf Cosijns 0201

02 01

REDT U ZELVEN ARCHITECTES, 1918 Zeebergkaai 2, 9300 Aalst En 1918, En réaction aux abus auxquels les agriculteurs ont été soumis pendant la Première Guerre mondiale, l’association d’agriculteurs Redt U zelven a été fondée. D’une part, La propriété est située sur la Dendre, ce qui constitue un lieu idéal pour l’importation de matière première. Elle a constituée egalement pendant de nombreuses années un point de repère pour ceux qui entrent dans la ville. D’autre part, le contraste avec les bâtiments industriels de Tereos Syral lui lègue une valeur visuelle supplémentaire. En plus de sa valeur historique et sociale, le bâtiment détient une valeur architecturale importante en raison de l’élaboration des éléments Art nouveau en façade. Le bâtiment en briques souligne sa verticalité à l’aide des pilastres en pierre naturelle qui viennent diviser les trois travées du bâtiment. les ouvertures sont surmontées d’arcs en anse de panier en maçonnerie de briques et de pierres naturelles. Au sommet, enfin, la corniche ornée de motifs Art nouveau sur lequelle est inscrit le nom de la cooperative. en 2014, le batiment a été partiellement transformé en 6 lofts et 1 penthouse par l’architecte Willy Peynsaert. la facade principale est restée intacte mais s’est vu greffer des balcons metaliques. La seconde facade presente un discours radicalement different. l’horizontalité et la materialté repond à l’usine qu’elle fait face. Enfin l’absance d’ornemantation et son sens de lecture met en valeur la richesse de l’ancienne facade.

REDT U ZELVEN ARCHITECTE INCONNU, 1918 Zeebergkaai 2, 9300 Aalst En 1918, en réaction aux abus auxquels les agriculteurs ont été soumis pendant la Première Guerre mondiale, l’association d’agriculteurs « Redt U Zelven » a été fondée. D’une part, la propriété est située sur la Dendre, ce qui constitue un lieu idéal pour l’importation de matières premières. Elle a également constitué pendant de nombreuses années un point de repère pour ceux qui entraient dans la ville. D’autre part, le contraste avec les bâtiments industriels de Tereos Syral lui lègue une valeur visuelle supplémentaire. En plus de sa valeur historique et sociale, le bâtiment détient une valeur architecturale importante en raison des éléments Art nouveau des façades. Le bâtiment en brique souligne sa verticalité, notamment grâce aux pilastres en pierre naturelle qui viennent diviser les trois travées du bâtiment. Les ouvertures sont surmontées d’arcs en anse de panier, ceux-ci en maçonnerie en brique et en pierre naturelle. Au sommet, enfin, se trouve la corniche ornée de motifs Art nouveau sur laquelle est inscrit le nom de la coopérative. En 2014, le bâtiment a été partiellement transformé en six lofts et une penthouse par l’architecte Willy Peynsaert. La façade principale est restée intacte mais s’est vue greffer des balcons métalliques. La seconde façade présente un discours radicalement diffèrent ; l’horizontalité et la matérialité répond à l’usine qui lui fait face. Enfin, l’absence d’ornementation et son sens de lecture met en valeur la richesse de l’ancienne façade.

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Le bâtiment Wolf Cosijns, situé au bord de la dendre, fonctionnait anciennement en tant que malterie et a aujourd’hui une certaine valeur patrimoniale. Le bâtiment est composé de deux volumes rectangulaires épurés, l’un d’entre eux est constitué de cinq travées de quatre étages et l’autre de deux travées de six étages, sous un toit plat. La construction est en brique. Les façades sont rythmées par des pilastres et des cordons. L’intérieur est, en outre, frappant, avec des éléments structurels comme des lourdes colonnes de fer, des poutres en L et des parquets en bois. Aujourd’hui, l’intérieur de cette ancienne usine fonctionne autrement, après avoir été reconverti en complexe résidentiel depuis plusieurs années, le bâtiment principal a connu des extensions qui ont permis d’additionner des logements au bâtiment d’origine.

MOUTERIJ WOLF COSIJNS

ARCHITECTE INCONNU, 1926 Fritz De Wolfkaai 7-8, 9300 Aalst Le bâtiment Wolf Cosijns, situé au bord de la Dendre, fonctionnait anciennement en tant que malterie. Il a aujourd’hui une certaine valeur patrimoniale. Le bâtiment est composé de deux volumes rectangulaires épurés ; l’un est constitué de cinq travées de quatre étages et l’autre de deux travées de six étages, tout deux sous un toit plat. La construction est en brique. Les façades sont rythmées par des pilastres et des cordons. L’intérieur est davantage frappant, avec des éléments structurels tels que de lourdes colonnes de fer, des poutres en L et des parquets en bois. Aujourd’hui, l’intérieur de cette ancienne usine se présente autrement, après avoir été reconverti en complexe résidentiel depuis plusieurs années, le bâtiment principal a connu des extensions qui ont permis l’ajout de logements au bâtiment d’origine.

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ARCHITECTE INCONNU, 1926 Fritz De Wolfkaai 7-8, 9300 Alost

MOUTERIJ WOLF COSIJNS

ÉQUIPEMENTS PUBLICS

Alost ne compte pas beaucoup de bâtiments publics, mais la ville tente de s’équiper en lançant de nouveaux projets contemporains dans le but d’augmenter l’attractivité de la ville ainsi que le nombre de ses services. Deux principales typologies de bâtiments publics se dégagent dans la ville : d’abord ceux datant du XIXe siècle, constituant des points de repères important dans la ville, tels que la gare ou l’hôtel de ville. Ensuite, les édifices récents en lien avec les grandes opérations urbanistiques en cours. Ces projets sont de nouveaux objets majeurs dans la silhouette de la ville, adoptant un langage contemporain, parfois générique, souvent en relation avec le caractère industriel de la ville. L’engagement d’Alost pour la mise en place de ces nouveaux équipements publics tend également vers une transition vers un développement durable en transformant les routes en pistes cyclables et en proposant de nouveaux espaces verts.

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SportcentrumSint-AnnabrugPendelparkingvillePostsiteschotteZwartehoekbrugZaalKringH.Haart

Crematorium Siesegem Poste de policeGare Hôtel de

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KAAN ARCHITECTEN, 2019 Merestraat 169, 9300 Aalst Le Crematorium Siesegem se situe dans la périphérie du centre d’Alost, au milieu d’un paysage verdoyant. Son architecture contemporaine fait ressortir les façades pures et simples qui se fondent avec l’environnement et le paysage naturel. La balance entre le bâtiment et son extérieur émet une ambiance apaisante et sereine lors des cérémonies et la réminiscence. Une ouverture vers le patio servant de zone de transition et d’entrée se situe au Sud-Ouest du bâtiment. Une fois à l’intérieur, l’espace est divisé et conçu de manière à guider le visiteur sans avoir la sensation de se perdre à l’intérieur. Deux halles de cérémonie présentant des espaces pour la famille et les condoléances ont des ouvertures vers l’extérieur. L’intention de ces ouvertures est de ramener le calme et la sérénité du paysage extérieur à l’intérieur, apaisant ainsi les visiteurs. Une partie fondamentale du bâtiment est l’espace du crématorium qui est mis à l’écart sans forcément le cacher, créant ainsi une polarité inhabituelle entre la partie technique et la sérénité.

CREMATORIUM SIESEGEM

KAAN ARCHITECTEN, 2019 Merestraat 169, 9300 Aalst Le Crematorium Siesegem se situe dans la périphérie du centre d’Alost au milieu d’un paysage verdoyant. Son architecture contemporaine fait ressortir les façades pures et simples qui s’émergent avec l’environnement et le paysage naturel. La balance entre le bâtiment et son extérieur émet une ambiance apaisante et sereine lors des cérémonies et la réminiscence. Une ouverture vers le patio qui sert de zone de transition et d’entrée se situe au sud-ouest du bâtiment. Une fois à l’intérieur, l’espace est divisé et conçu de manière à guider le visiteur sans avoir la sensation de se perdre à l’intérieur. Deux halles de cérémonie avec des espaces pour la famille et les condoléances ont des ouvertures vers l’extérieur. L’intention de ces ouvertures est de ramener le calme et la sérénité du paysage extérieur vers l’intérieur et ainsi apaiser les visiteurs. Une partie fondamentale du bâtiment est l’espace du crématorium qui est mis à l’écart sans forcément le cacher, créant ainsi une polarité inhabituelle entre la partie technique et la sérénité. SIESEGEM

01 CREMATORIUM

POSTE DE POLICE EUGEEN LIEBAUT, ARCHITECT BV, 1996-98 Beekveldstraat 29, 9300 Aalst

Le poste de police se trouve à l’intersection des rues Beekveldstraat et Kapiteintjesstraat au croisement d’une zone d’infrastructure sportive, commerciale et d’une zone résidentielle. Il s’agit d’un espace déstructuré au centre d’Alost, aujourd’hui occupé par un grand parking dans lequel subsiste encore les restes d’une ancienne usine. La volumétrie du projet résulte de manipulations simples et clairement identifiables. Il s’agit de l’extrusion de sa trace au sol sur 3 étages et de la scission du volume triangulaire en 2 travées distinctes reliées entre elles en son milieu. La façade courbe en brique orangée longe la rue est s’interrompt par une fente qui invite le regard et laisse entrer la lumière. En résulte un objet informel et homogène, un volume autonome et fermé qui garantit une identité forte et reconnaissable dans le paysage d’Alost, en lien avec le programme qu’il assure. Le plan en H constitué par la division du plan presque-triangulaire trouve un équilibre entre Perméabilité et fermeture.En ce sens, il permet d’apporter de la lumière depuis l’intérieur tout en préservant une certaine fermeture depuis la rue.

02 POSTE DE POLICE EUGEEN LIEBAUT, ARCHITECT BV, 1996-98 Beekveldstraat 29, 9300 Aalst Le poste de police se trouve à l’intersection des rues Beekveldstraat et Kapiteintjesstraat, au croisement d’une zone d’infrastructure sportive et commerciale et d’une zone résidentielle. Il s’agit d’un espace déstructuré au centre d’Alost, aujourd’hui occupé par un grand parking dans lequel subsistent encore les restes d’une ancienne usine. La volumétrie du projet résulte de manipulations simples et clairement identifiables. Il s’agit de l’extrusion de sa trace au sol sur trois étages et de la scission du volume triangulaire en deux travées distinctes reliées entre elles en son milieu. La façade courbe en brique orangée longe la rue, elle s’interrompt par une fente qui invite le regard et laisse entrer la lumière. En résulte un objet informel et homogène, un volume autonome et fermé qui garantit une identité forte et reconnaissable dans le paysage d’Alost, en lien avec le programme qu’il assure. Le plan en H constitué par la division du plan presque triangulaire trouve un équilibre entre perméabilité et fermeture. En ce sens, il permet d’apporter de la lumière depuis l’intérieur tout en préservant une certaine fermeture depuis la rue.

03 GARE D’ALOST JEAN-PIERRE CLUYSENAAR, 1852-1856 Statieplein, 9300 Aalst La gare d’Alost vit le jour durant la période du développement de la ligne de chemin de fer reliant Gand à Bruxelles-Nrd au cours de la première partie du XIXe siècle. Elle sera mise en service dès l’année 1853, bien que les travaux perdurent jusqu’en 1856. Elle fut conçue par l’architecte belge Jean-Pierre Cluysenaar, un des chef de file du mouvement de l’Éclectisme. Concernant cette gare, elle sera édifiée en brique de couleur rouge-orangé dans un style néo-gothique, avec une ornementation relativement importante. Le bâtiment fait tout aussi bien penser à un château fort typique du Moyen Âge qu’à un hôtel de ville gothique. Les créneaux et les arcades en font un édifice à l’identité forte au sein de la ville. Au début du XXe siècle, les voies ferrées furent surélevées pour des raisons techniques. La gare fut même menacée de démolition totale dans les années 1970. Elle sera en partie démolie en 1975 mais les façades et la tour seront préservées. De fait, les parties extérieures furent classées puis restaurées par la suite dans le but d’être préservées.

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GARE DE AALST JEAN-PIERRE CLUYSENAAR, 1852-1856 Statieplein, 9300 Aalst La gare d’Alost vit le jour durant la période du développement de la ligne de chemin de fer reliant Gant à Bruxelles-nord au cours de la première partie du XIXe siècle. Elle sera mise en service dès l’année 1853 bien que les travaux perdurèrent jusqu’en 1856. Elle fut conçue par l’architecte belge Jean-Pierre Cluysenaar, un des chef de fil du mouvement de l’ecclectisme. Concernant cette gare, elle sera édifiée en briques de couleur rouge-orangé dans un style néo-gothique avec une ornementation relativement importante. Le bâtiment fait penser à un mélange entre un chateau fort moyenâgeux et un hôtel de ville gothique. Les créneaux et les arcades en font un édifice à l’identée forte au sein de la ville. Au début du XXe siècle, les voies ferrées dûes être surélevées pour des raisons techniques et la gare fut menacée de démolition totale dans les années 1970. Elle sera en partie démolie en 1975 mais les façades et la tour seront préservées car les parties extérieures furent classées puis restaurées par la suite dans le but d’être préservées.

À l’origine, l’Hôtel de ville d’Alost est un édifice classique érigé de 1643 à 1645 par H. de Doncker. Il a par la suite été harmonisé avec le style rococo au XVIIIe siècle. De cette adaptation, seule la cour intérieure a subsisté. C’est seulement de 1828 à 1830 que la façade principale donnant sur la Grand-Place fut construite par Louis Roelandt en style néoclassique. La façade reprend alors des codes de composition classique ; une symétrie parfaite, un avant-corps de trois travées entouré de part et d’autre par deux travées. L’ordre corinthien des colonnes de l’avantcorps, soutenant un entablement particulièrement marqué, renforce cette identité néo-classique. Le fronton triangulaire est surmonté d’un arc en plein cintre qui accueille en son tympan les blasons sculptés de la ville d’Alost. A l’arrière, la cour pavée rectangulaire est fermée par un complexe bâti. Les ailes latérales traditionnelles en grès et en brique ont été édifiées de 1643 à 1645, tandis que l’aile principale fermant la cour au nord a été reconstruite en 1756 dans le style rococo. L’Hôtel de ville d’Alost est classé monument historique le 19 juin 1991.

04 HÔTEL DE VILLE H. DE DONCKER (1643-1645) LOUIS ROELANDT (1828-1830) Grote Markt 1, 9300 Aalst

HÔTEL DE VILLE H. DE DONCKER ( 1643-1645 ) LOUIS ROELANDT ( 1828-1830 )

Grote Markt 1, 9300 Aalst A l’origine, l’Hôtel de ville d’Alost est un édifice classique érigé de 1643 à 1645 par H. de Doncker. Il a par la suite été harmonisé avec le style rococo au 18ème siècle. De cette adaptation, seule la cours intérieure a subsisté. C’est alors de 1828 à 1830 que la façade principale, donnant sur la Grand-Place, fut construite par Louis Roelandt en style néo-classique. La façade reprend alors des codes de composition classique : d’une symétrie parfaite, l’avant-corps de trois travées s’entoure de deux travées à sa droite et à sa gauche. L’odre corinthien des colonnes de l’avant-corps, soutenant un entablement particulièrement marqué, renforcent cette identité néoclassique. Le fronton triangulaire est surmonté d’un arc en plein cintre qui accueille en son tympan les blasons sculptés de la ville d’Alost. A l’arrière, la cour pavée rectangulaire est fermée par un complexe bâti. Les ailes latérales tradtionnelles en grès et en brique ont été édifiées de 1643 à 1645 tandis que l’aile principale fermant la cours au nord a été reconstruite en 1756 dans le style rococo. L’Hotel de ville d’Alost est classé monument historique le 19 juin 1991.

CEPEZED, 2019 Denderstraat 60, 9300 Aalst Le bâtiment conçu par le bureau d’architecture cepezed est en réalité un parking de sept étages construit en 2019. Il fait partie du développement de la gare, dont cepezed en a conçu le plan directeur pour le compte de Denderoever NV. Cette nouvelle construction remplace l’ancien parking qui s’étalait auparavant sur tout le site. Le nouveau parking présente la même capacité que l’ancien, offrant environ 900 places de parking sur une superficie de seulement 3 450 m². La verticalité du parking permet donc de libérer le reste du site pour d’autres constructions prévues prochainement. Le programme Kaaidistrict comprend ainsi des logements, des commerces, un parc, des bâtiments multifonctionnels avec des bureaux ainsi qu’un hôtel proche de la gare. L’édifice fait partie d’un plus grand projet de mobilité à Alost et refaçonne la silhouette urbaine de la ville par son échelle. La structure en béton préfabriquée est habillée en façade d’éléments en bois et en verre de sorte à avoir une relation moins brute avec le reste du paysage urbain. L’entrée au parking se fait de l’autre côté de la rue, par une descente souterraine par la rue Statieplein. Le parking comportera également 700 places pour vélo. Le secteur de la gare est un élément majeur de la mobilité à Alost, avec plus de 200 trains par jours et 35 000 voyageurs. Il cherche à devenir un nouveau quartier urbain actif et multifonctionnel, en revalorisant ce site sous-utilisé depuis de nombreuses années.

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PENDELPARKING

CEPEZED, 2019 Denderstraat 60, 9300 Aalst Le bâtiment conçu par le bureau d’architecture cepezed est un parking de sept étages, construit en 2019. Il fait partie du développement de la gare à l’échelle d’Alost, dont cepezed à conçu le plan directeur pour le compte de Denderoever NV. Cette nouvelle construction remplace l’ancien parking qui s’étalait auparavant sur tout le site, et en contient la même capacité (environ 900 places de parking) sur une superficie de seulement 3 450 m². La verticalité du parking permet donc de libérer le reste du site pour d’autres constructions prévues prochainement : Le programme Kaaidistrict comprend ainsi des logements, commerces, un parc, des bâtiments multifonctionnels avec des bureaux et un hôtel proche de la gare. L’édifice fait partie d’un plus grand projet de renouveau de la mobilité à Alost, et refaçonne la silhouette urbaine de la ville par son échelle. La structure en béton préfabriquée est habillée en façade d’éléments en bois et en verre pour avoir une relation moins brute avec le reste du paysage urbain. L’entrée au parking se fait de l’autre côté de la rue, par une descente souterraine sur la rue Statieplein. Le parking comportera également 700 places pour vélo. Le secteur de la gare est au cœur des mobilités d’Alost, avec plus de 200 trains par jours et 35 000 voyageurs. Il cherche à devenir un nouveau quartier urbain actif et multifonctionnel, en revalorisant ce site sousutilisé depuis de nombreuses années.

POST SITE AALST ABSCIS ARCHITECTEN, 2012/2013 Vaartstraat 10, 9300 Aalst

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L’ancien bâtiment industriel, Post site d’Alost, «la Filature du Canal», conçu par «Christian Kieckens Architects», a été transformé en 2012 et inauguré en 2013 par ABSCIS Architects. Il abrite le complexe de bureaux du centre administratif fédéral d’Alost. Le bâtiment a été rénové à l’intérieur selon la réglementation en vigueur et les façades ont été nettoyées, rénovées et équipées de rideaux colorés et forment une sorte de peau, une seconde façade, autour du bâtiment. Les fonctions publiques, la réception commune, le restaurant et le hall d’entrée sont situés au rez-de-chaussée avec un plan ouvert, a comme accès aux autres étages deux ascenseurs de passagers et un monte-charge. Les étages surélevés des nouveaux immeubles de bureaux sont bien disposés et sécurisés, il y a des bureaux paysagers et des bureaux individuels, insérés dans la direction nord-sud, assurant la meilleure direction est-ouest pour les bureaux. Le bâtiment est coupé en deux par une voie publique interne, où se trouvent les entrées principales des bâtiments, ce qui crée un raccourci vers la gare ferroviaire et routière. Il y a 89 places de parking souterrain et 75 m² d’espace de rangement des vélos pour les membres du personnel.

POST SITE ABSCIS ARCHITECTEN, 2012-2013 Vaartstraat 10, 9300 Aalst L’ancien bâtiment industriel Post site d’Alost, « la Filature du Canal », conçu par Christian Kieckens Architects, a été transformé en 2012 et inauguré en 2013 par ABSCIS Architects. Il abrite le complexe de bureaux du centre administratif fédéral d’Alost. L’intérieur du bâtiment a été rénové selon la réglementation en vigueur, les façades quant à elles ont été nettoyées, rénovées et équipées de rideaux colorés, formant ainsi une sorte de peau, telle une seconde façade autour du bâtiment. Les fonctions publiques, la réception commune, le restaurant et le hall d’entrée sont situés au rez-de-chaussée, ce dernier caractérisé par un plan ouvert. Le rez-de-chaussée comprend deux ascenseurs ainsi qu’un monte-charge, permettant ainsi l’accès aux étages supérieurs. Les étages surélevés des nouveaux immeubles de bureaux sont bien disposés et sécurisés. Il comprend des bureaux paysagers et des bureaux individuels, insérés dans la direction nord-sud, assurant ainsi la meilleure direction est-ouest pour les bureaux. Le bâtiment est coupé en deux par une voie publique interne donnant accès aux entrées principales des bâtiments, créant un raccourci vers la gare ferroviaire et routière. Il y a 89 places de parking souterrain et 75 m² d’espace de rangement destiné aux vélos des membres du personnel.

SINT-ANNABRUG

SINT-ANNABRUG

Les plus anciennes traces du pont Sainte-Anne remontent à 1466, ce n’était qu’alors un simple pont-levis en bois. Au fil des années, et des guerres incessantes, le pont est détruit et reconstruit à plusieurs reprises et en 1884, il ne subsiste plus qu’une passerelle pour les piétons. Il est alors extrêmement dangereux de traverser, et les noyades sont fréquentes ! Arrivent les 2 Guerres Mondiales, où les ponts de Alost deviennent des objectifs stratégiques, d’abord pour la traversée des troupes, ensuite pour le passage du ravitaillement allemand. Un pont levant à sens unique est construit pendant la deuxième guerre, aux frais de la commune et est resté “intact” jusqu’en 2011, grâce aux efforts de la résistance pour saboter la retraite allemande. Pour compenser les destructions successives, des passerelles piétonnes étaient installées pour survoler la Dendre, elles ont maintenant disparu avec l’installation du pont à bascule que nous connaissons aujourd’hui.

JAN DE NUL-AELTERMAN-FABRICOM

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JAN DE NUL-AELTERMAN-FABRICOM GTI, 2011 Vaarstraat, 9300 Aalst Les plus anciennes traces du pont Sainte-Anne remontent à 1466, alors que ce n’était qu’un simple pont-levis en bois. Au fil des années et des guerres incessantes, le pont est détruit et reconstruit à plusieurs reprises. En 1884, il ne subsiste plus qu’une passerelle pour les piétons. Il est alors extrêmement dangereux de traverser, et les noyades sont fréquentes ! Durant les deux Guerres mondiales, les ponts de la ville deviennent des objectifs stratégiques, d’abord pour la traversée des troupes, ensuite pour le passage du ravitaillement allemand. Un pont levant à sens unique est donc construit pendant la Seconde Guerre, aux frais de la commune. Celui-ci est resté “intact” jusqu’en 2011, notamment grâce aux efforts de la résistance pour saboter la retraite allemande. Pour compenser les destructions successives, des passerelles piétonnes étaient installées pour survoler la Dendre, elles ont maintenant disparu avec l’installation du pont à bascule que nous connaissons aujourd’hui.

GTI, 2011 Vaarstraat

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Sportcentrum Schotte est un projet mandaté par le gouvernement flamand pour concevoir, construire et financer un complexe sportif intégré à Alost.

Le complexe offre de l’espace pour un grand nombre d’installations. Il y a une salle de sport pour les sports de balle, le badminton et le tennis, une salle d’arts martiaux, une salle de danse qui peut également être utilisée pour les arts martiaux et l’escrime et une salle de gymnastique. Il y a aussi une salle de fitness avec sauna. Naturellement, il existe

SPORTCENTRUM SCHOTTE

ABETEC, 2015-2016 Kapellekensbaan 8, 9320 Aalst

ABETEC, 2015-2016 Kapellekensbaan 8, 9300 Aalst Sportcentrum Schotte est un projet mandaté par le gouvernement flamand pour concevoir, construire et financer un complexe sportif intégré à Alost. Le complexe offre un espace suffisant pour un grand nombre d’installations. Il comprend une salle pour les sports de balle, le badminton et le tennis, une salle d’arts martiaux, une salle de danse pouvant également être utilisée pour les arts martiaux et l’escrime ainsi qu’une salle de gymnastique. Il présente également une salle de fitness avec sauna. Naturellement, il existe diverses installations d’accompagnement ; un local de stockage, 21 vestiaires pour les groupes, les sportifs de haut niveau, les arbitres et les personnes handicapées, des tribunes, un bureau central, des sanitaires, un local pour les premiers secours et un espace de restauration. Une salle polyvalente d’une capacité d’au moins 120 personnes peut également être utilisée pour des réunions, des présentations, des événements, etc. Le Sportcentrum Schotte intègre le passé industriel d’Alost dans le projet. En effet, un des murs d’escalade prend place sur une cheminée en brique d’une ancienne usine.

SPORTCENTRUM SCHOTTE

ZWARTEHOECKBRUG CHRISTIAN KIECKENS ARCHITECTS, 1979 Nieuwbrugstraat, 9300 Aalst Le Zwartehoeckbrug doit son nom au coke qui était amené par bateau, stocké à l’emplacement de l’actuelle station de bus et enuite brûlé pour sécher le houblon et produire du gaz pour l’éclairage public. Une épaisse couche de suie recouvrait en permanence le premier pont datant de 1890. Ce premier modèle tournait autour d’un axe pour permettre aux péniches de passer et de rapidement se remettre en place pour écouler la circulation. Il permettait également de laisser passer le tramway à vapeur, instauré en 1905. Ce dernier était la scène de terribles affrontements lors de la Première Guerre mondiale. Il fut détruit par les Alliés lors de la Seconde Guerre mondiale pour ralentir l’avancée de l’Axe. Les Allemands le remplacèrent alors par un pont-levis récupéré en aval de la Dendre. Très peu pratique, ce dernier causa beaucoup d’accidents et se retrouva très souvent en réparation. C’est enfin en 1980 que la commune décide d’investir dans un pont levant horizontalement, encadré par 4 tours et tracté par des moteurs électriques. Celui-ci n’a plus la couleur anthracite qui caractérisait ses prédécesseurs, mais le nom subsiste toujours.

ZWARTEHOECKBRUG CHRISTIAN KIECKENS, 1979 Nieuwbrugstraat

Le Zwartehoeckbrug doit son nom au coke qui était amené par bateau, stocké à l’emplacement de l’actuelle station de bus et puis brûlés pour sécher le houblon et produire du gaz pour l’éclairage public. Une épaisse couche de suie recouvrait en permanence le premier pont datant de 1890. Ce premier modèle tournait autour d’un axe pour permettre aux péniches de passer, et de rapidement se remettre en place pour écouler la circulation. Il permettait également de laisser passer le tramway à vapeur, instauré en 1905. Ce dernier était la scène de terribles affrontements lors de la première Guerre Mondiale, et fut détruit par les Alliés lors de la Seconde pour ralentir l’avancée de l’Axe. Les Allemands le remplacèrent alors par un pont-levis récupéré en aval de la Dendre. Très peu pratique, ce dernier cause beaucoup d’accidents et se retrouve très souvent en réparations. C’est enfin en 1980 que la commune décide d’investir dans un pont levant horizontalement, encadré par 4 tours et tracté par des moteurs électriques. Celui-ci n’a plus la couleur anthracite qui caractérisait ses prédécesseurs, mais le nom subsiste toujours.

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ZAALKRINGH.HART ARCHITECTENONCONNU,1938

DokterdeMoorstraat104,Aalst

10 ZAAL KRING H.HART ARCHITECTE INCONNU, 1938 Dokter de Moorstraat 104, Aalst La Zaal Kring H.Hart est une grande salle polyvalente / salle des fêtes qui accueille tout au long de l’année différents événements de quartier, notamment un dîner annuel, le Hartfeesten, un quizz annuel et des actions solidaires auprès des populations défavorisées, telles que des collectes de vêtements ou de produits de première nécessité. Le bâtiment a été inauguré en 1938. À l’origine, il était occupé par une salle de cinéma appelée « le PATRIA ». Il appartient maintenant à la v.z.w Œuvres paroissiales du Sacré-Cœur depuis les années 70. Aujourd’hui, plusieurs asbl louent des locaux à la paroisse, dont un groupe de carnaval, deux associations de théâtre qui produisent leurs pièces deux fois dans l’année et le Chiro Atrejoe. Une partie récente a été construite vers la fin du XXe siècle pour le Daenshuis, un centre de santé et de soins solidaires pour la jeunesse et la famille. Cependant celui-ci a déménagé en 2009, laissant ses locaux au Chiro et à la paroisse qui utilise une partie des locaux pour conserver les produits à distribuer. La Zaal Kring H.Hart s’implante sur une parcelle d’environ 27,5 m de longueur côté rue sur 94 m de profondeur. Elle se situe quelques blocs derrière la Dendre, vers l’Est, sur la rive droite entre des immeubles de logements. Le Chiro Atrejoe, tout comme bien d’autres organisations, loue certains locaux à la paroisse, utilisant la Zaal Kring H.Hart comme local, bien qu’ils fassent la plupart de leurs activités ailleurs, au sein de la villeu

LeZaalKringH.Hartestunegrandesallepolyvalente/salledesfêtesqui accueilletoutaulongdel’annéedifférentsévénementsdequartierdont undînerannuel,leHartfeesten,unquizzannueletdesactionssolidaires auprèsdespopulationsdéfavoriséescommedescollectesdevêtements oudeproduitsdepremièresnécessités.Lebâtimentaétéinauguréen 1938etétaitoccupé,àl’origine,parunesalledecinémalePATRIA.Il appartientmaintenantàlav.z.wOeuvresparoissialesduSacré-Coeur depuislesannées70.Aujourd’huiplusieursasbllouentdeslocauxàla paroisselebâtimentdontungroupedecarnaval,deuxassociationsde théâtrequiproduisentleurspiècesdeuxfoisdansl’annéeetleChiro Atrejoe.UnepartieréçenteaétéconstruiteverslafinduXX°sièclepour leDaenshuis,uncentredesantéetdesoinssolidairepourlajeunesseet lafamille,maisadéménagéen2009laissantseslocauxauChiroetàla paroissequiutiliseunepartiepourexposerlesproduitsàdonner.LeZaal KringH.Harts’implantesuruneparcelled’environ27,5mdelongueur côtéruepar94mdeprofondeuretsesituequelquesblocsderrièrela Dendre,versl’Est,surlarivedroiteentredesimmeublesdelogements. LeChiroAtrejoeainsiqued’autresorganisationslouentdeslocauxàla paroisseutiliseaussileZaalKringH.Hartcommelocal,maispassentla plupartdeleurtempsàfaireleursactivitésailleursdanslaville.

Lors de ce semestre, nous avons assisté aux confé rences de deux intervenants, Aslı Çicek ainsi que Jonathan Bruter. Nous avons eu l’honneur de les ac cueillir au sein de l’atelier afin de leur présenter nos recherches et nous avons pu échanger sur leur vision de l’architecture afin d’enrichir notre travail.

Un moment d’échange

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interviews

258 Friday 22.10.2021 noon Lecture Mind the drawing Asli Çiçek Where: Architecture Faculty ULB LaCambre Horta Place Eugène Flagey 19, 1050 Ixelles, auditorium Victor Bourgeois When: 22.10.2021 from 12 h to 13 h Micromegaslab

Vous évoquiez le fait que vous aviez vécu et étudié dans différents pays. Votre parcours a-t-il une influence sur vos dessins ? Quelle place prend-il dans votre travail en général ?

Dans l’étude du paysage, et en particulier du paysage rural, pensez-vous que la retranscription du paysage en dessin soit une bonne approche ? Que pensez-vous de la superposition de couches en cartographie ?

Je pense que c’est une approche incontournable lors de la découverte et l’analyse du site. Nous regardons le territoire dans son histoire, son présent, nous prévoyons son futur proche. La superposition des différentes couches d’analyse est nécessaire, et nous aide à comprendre ce qui a été, ce qui a été perdu, par exemple sous l’influence des industries, etc. Je ne pense pas qu’une analyse du site soit possible sans faire cette projection. Avez-vous utilisé cette même approche pour votre exposition “Remembering the Landscape” en 2019 ? C’est une approche légèrement différente. L’exposition réunissait des artistes, plasticiens et photographes, ayant pour mission d’observer, d’enregistrer et de retranscrire le paysage. Leur regard, bien que différent de celui d’un architecte, comporte de nombreuses similitudes. Nos domaines sont très transdisciplinaires, même si nos préoccupations proviennent de domaines différents, elles se retrouvent dans le champ de l’architecture. Pour cette exposition, je pense que l’approche a été globalement individuelle, chaque artiste a apporté sa manière spécifique, son regard sur le paysage. L’important pour moi était de ne pas tomber dans un regard « nostalgique » sur le paysage. Elle n’est pas productive, pas constructive : elle est utile pour se remémorer des moments, les chérir, mais rester enfermé dans la nostalgie nous rend contre-productif. Le but dans « Remembering the Landscape » n’était pas de s’en souvenir avec nostalgie. Un autre aspect du paysage dont je voulais parler est la façon dont nous employons souvent le terme « espace vert ». Les étudiants ont tendance à l’utiliser de manière récurrente, et c’est quelque chose dont je voulais discuter. Je suis en désaccord avec le principe de ce mot, car même s’il est vrai que le vert est utilisé comme symbole pour décrire ces espaces végétalisés, en observant autour de nous, on se rend compte de la diversité et de la variété de couleurs et de textures que la nature nous offre.

Je n’ai pas eu l’occasion de raconter l’entièreté de mon parcours lors de la conférence, mais je ne pense pas que l’influence soit si grande. Lorsque j’ai quitté Istanbul pour l’Allemagne, je ne souhaitais pas être considérée comme « l’étudiante turque », je ne cherchais pas vraiment à me connecter à mes racines à tout prix. Ce n’est pas par mépris pour elles, je n’étais simplement pas intéressée. Mon Intérêt pour certains dessins, comme les « Miniatures Drawings », est venu bien après la fin de mes études. J’ai eu l’occasion de revenir à mes racines à ce moment-là. Elles jouent donc bien évidemment un rôle, mais elles ne sont pas constantes tout au long du parcours de chacun. Quelquefois, on ne les utilise pas pendant un certain temps, parfois on y revient, on les oublie, on les « récupère » pour travailler avec. Lors de mon arrivée en Allemagne, j’étais curieuse de la manière de voir et de vivre en Europe occidentale, et d’un autre côté, ayant grandi à Istanbul, mon intérêt pour la ville et ses couches historiques m’a influencée de manière inconsciente à travailler ces différentes couches dans mon travail. La langue est un autre aspect de cette influence. Parler une autre langue que notre langue natale nous oblige à être clair et compréhensible. Je me suis habituée à ce que peu de personnes parlent turc à Istanbul,

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et c’est en pratiquant qu’on arrive à mieux transcrire la formulation de ses pensées. Je suis habituellement très intéressée par l’étymologie des mots. Quand j’écris un texte, je vérifie souvent d’où provient le mot, ce qu’il signifie dans le langage ; ce n’est peut-être qu’un intérêt personnel mais je trouve que cela m’aide à trouver les bons mots, leur définition et à les utiliser de la bonne manière. Je ne pense pas que n’importe quel mot puisse vouloir dire autre chose, les mots ont un sens, on peut les interpréter comme on le souhaite, mais ils ont habituellement leurs significations. En pratiquant une autre langue, notre horizon s’élargit peu à peu. En architecture, je pense que le langage possède un tout autre sens. Il est compris comme la manière dont nous concevons, propre à chaque individu, libéré de toute considération linguistique. C’est ce que l’on fait, ce que l’on dessine, ce avec quoi nous travaillons, tout cela comporte de nombreux dialectes. Mon objectif serait d’arriver à accompagner les étudiants à une forme d’enthousiasme et d’intérêt pour leur propre langage. Sans vouloir à tout prix refaire le monde tout le temps, il est bien de connaître ce qui a déjà été fait. Dans les faits, il n’y a quasiment plus d’intérêt à concevoir de nouvelles chaises par exemple, tous les types existent déjà : des chaises à trois pieds, cinq pieds, etc. Mais ce n’est pas pour cela que nous devons nous empêcher de tenter de dire de nouvelles choses, même s’il n’y a pas de besoin pratique pour recréer certaines choses.

Dans votre pratique, vous vous concentrez davantage sur le pouvoir du dessin. Pensez vous que dans ce studio, d’autres méthodes sont possible, comme par exemple la production de maquette, quotidiennement, comme forme de recherche ? Est-ce quelque chose de complémentaire au dessin, ou pensez-vous que cette spatialité peut être recherchée intégralement par le dessin ?

L’architecture ne consiste pas seulement à répondre à des questions et à donner des solutions, autrement ce n’est que de la construction. C’est une production culturelle, et cette production culturelle peut vraiment être personnelle.

Les démarches sont certainement complémentaires. Je n’ai pas la prétention de savoir tout faire dans ma pratique, mais je pense ces outils sont complémentaires, et dans certains cas les maquettes sont plus importantes que les dessins pour visualiser les choses. Ce qui est intéressant en dessin, c’est que nous sommes obligés de prendre des décisions. Le travail sur la maquette nous enlève la contrainte du point de vue : on la déplace, on la tourne, etc. Les perceptions sont multiples, tandis que le dessin est limité dans son support en deux dimensions, l’arrière-plan, etc. On prend la décision de ce que l’on montre. C’est la raison pour laquelle je trouve une certaine liberté dans les « Miniature Drawings », on échappe à cela, on choisi leur orientation. Je prends des décisions pour chaque objet, mais pas sur l’entièreté du dessin. C’est un excellent exercice pour simuler des espaces tridimensionnels à travers le processus de conception dans le dessin. Prendre une décision à partir du point le plus important de l’idée nous pousse donc à être plus clair, de la même manière que le croquis. On dessine énormément, avec de nombreux traits fins au crayon, jusqu’au moment on l’on prend la décision de tracer une ligne plus précise.

Nous le faisons car ces choses font parties de notre langage général. Je pense donc que toutes ces influences, l’endroit d’où nous venons, où nous vivons, notre manière de faire les choses, façonnent ainsi notre production. Cela continue même après les études, notre identité façonne nos travaux. C’est pour cela que je pense que l’architecture est très personnelle, c’est une profession très subjective. Je rejette l’hypothèse de l’objectivité en architecture, je pense qu’une motivation personnelle est nécessaire pour en faire.

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On clarifie ce que l’on dessine, on commence à repasser et les traits prennent ensuite forme, devenant figure, devenant paysage. Je pense donc qu’en termes de décision, le dessin est donc plus exigeant et obligeant. En ne donnant qu’un seul point de référence à chaque fois, je décide la façon dont je veux que mon espace soit perçu. Je dessine également sur ordinateur, mais je « triche » souvent, dans le sens ou je montre à mes commanditaires, clients ou public, le projet de la manière dont je souhaite qu’il soit perçu, ce qui n’est pas toujours absolument fidèle à la réalité exacte. Cette manipulation peut être très utile, et j’utilise le terme « tricher » dans un sens non-provocatif. La manipulation du dessin est souvent plus dure à appliquer, il est difficile de choisir et transmettre ce que l’on trouve pertinent dans un projet. Je suis loin de conseiller de tricher dans vos représentations, mais je vous recommande surtout d’être conscient de ce que vous communiquez. Comment faire de l’architecture dans une vielle ville ? Comme celle d’Alost par exemple. Je pense que les études sur les villes historiques sont très importantes, mais en même temps, nous vivons aujourd’hui, donc nous devons protéger et conserver certaines parties, mais ce n’est pas parce que quelque chose est ancien qu’il est nécessaire de le protéger et de le conserver. Dans une conservation historique, nous devons être prudents. Nous avons beaucoup de belles choses que nous maintenons, nous gardons des villes historiques parce qu’elles sont faites avec beaucoup de soin, mais nous vivons au XXIe siècle, l’économie actuelle est différentes que celle présente lors de la construction de ces villes et la main d’œuvre est plus chère. Nous vivons aussi dans une société démocratique, donc il y a beaucoup d’aspects qui font la différence et font que cette architecture historique ne peut plus se produire. Cependant, je pense que si l’on considère l’architecture comme une production culturelle, on peut plaider en faveur d’un environnement bien conçu qui aurait les mêmes valeurs qu’une bonne ville historique. Ce que je trouve très important en général dans ce que nous faisons, c’est de permettre aux gens de s’approprier les choses et d’en prendre soin. Si vous créez des choses comme des bâtiments où les gens ont le sentiment d’avoir été exaltés, alors il n’y aura pas d’appropriation et ces bâtiments ne survivront pas longtemps. C’est peut-être ce qui ne se passe pas dans les villes historiques, où au contraire beaucoup de choses perdurent dans le temps parce que les gens se sentent identifiés et fiers de l’être. Dans le meilleur des cas, nous devrions jouer ce jeu d’objectif à long terme, par exemple, des bâtiments durables. Je ne pense pas que nous devrions construire des bâtiments plus performants, je pense que nous devons construire de très bonnes choses qui résistent au temps, et qui soient bien sûr de bonne qualité. Comme je l’ai déjà dit, je viens d’Istanbul, c’est une ville fantastique et c’est également une ville complètement détruite, à cause des nombreuses interventions. La ville change perpétuellement et devient un véritable désordre. C’est une ville historique qui dégage beaucoup de chaos, je trouve cela pitoyable. Donc, avec une approche plus sensible, nous devrions trouver des interventions plus intéressantes.

Que pensez-vous du dessin en comparaison avec les modèles, qu’est-ce qui fait la différence avec votre client ? Travaillez-vous de la même manière pour un client que pour vous-même ?

Le point de vue que je développe sur un projet est mon point de vue, et non mon point de vue personnel. Ma pratique est liée au dialogue avec le client, c’est une partie de ping-pong, tout le temps. Il ne s’agit pas simplement de prendre le désir du client et de le dessiner comme il devrait l’être, c’est un processus. Je fais des dessins et des collages. C’est vrai qu’il y a beaucoup de demandes de sketchup, mais je n’en fais pas parce que pour moi il manque quelque chose. Ce serait comme créer quelque chose comme un bloc massif puis d’en faire une coupe si celui-ci ne fonctionne pas car qu’elle n’est pas assez forte. C’est l’idée rapide de la construction et j’essaie de ne pas faire tout cela. Donc c’est une négociation, une discussion avec le client pour répondre à sa demande et aussi pour faire quelque chose qu’on accepte de faire soi-même. Si le client n’accepte pas d’être ouvert à d’autres formes pour présenter un projet et avoir sa demande d’idée, alors la discussion et la négociation sont vraiment nécessaires pour moi. En ce qui concerne les maquettes, ce sont mes collaborateurs qui les réalisent. Parfois, si ça aide pour le projet, nous utilisons des maquettes, c’est un travail avec le client parce que les modèles sont assez agréables à regarder, mais ce n’est pas vraiment ma façon de travailler. Il est agréable de voir la manière dont le client s’ouvre et aime parler du projet avec le dessin. En ce moment, je fais ce que j’aime. Donc si je peux vous donner un conseil : faites ce que vous aimez, parce que vous devrez le faire le jour et la nuit. C’est pour ça que je parlais des langues tout à l’heure, parce que c’est important de savoir ce que vous aimez faire pour pouvoir choisir vos aptitudes, pour faire des choix.

264 Vendredi 29.10.2021 conférence de midi Entre utopie et ruralité - Territoiresde projets Jonathan Bruter (ENSAPLV HESAM Université) Où: Facultéd’Architecture ULB LaCambre Horta, Place Eugène Flagey 19, 1050 Ixelles, auditorium Victor Bourgeois Quand: 29.10 de 12h à 13h. Micromegaslab

Jonathan Bruter

Jonathan Bruter est un architecte et paysagiste travaillant à Paris et au Japon. Après avoir entamé et exploré de riches et nombreuses collaborations en tant que chargé de projet et associé pendant 6 ans, il décide en 2013 de créer simultanément le studio LANOD et d’entamer une recherche doctorale axée sur les impacts de la transition écologique sur les relations entre architectes et paysagistes dans le processus de projet.

Que pensez-vous du paysage industriel actif, pas comme ici à Alost ? Actif, dans quel sens vous l’appelez actif ?

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Puis, fin 2020, il y a eu la tempête Alex. Pendant un an, le village n’était plus du tout accessible, on a donc perdu beaucoup de temps. C’est encore en cours, et de manière assez étonnante, la commande change aussi avec tout ce qu’il s’est passé depuis. La perception de leur territoire avec le covid et avec l’isolement forcé engendré à cause de l’inondation a totalement changé. On a la perception d’une municipalité avec un maire qui s’est fait élire un peu plus difficilement que ce qu’il imaginait. Donc, il essaye de composer davantage avec l’opposition et il a changé le programme entre-temps. C’est un projet assez complexe mais hyper intéressant parce qu’il touche des questions de revitalisation de centre ancien et tout ce que cela peut impliquer en termes d’espaces publics et de commerces. On essaye de créer des espaces de commerces avec les espaces publics ; là aussi avec une complexité. C’est-à-dire que le dessin qu’on avait fait avant la tempête permettait de rajouter des commerces sur une place qu’on est en train de rénover. Depuis la tempête, ils ont changé les règles de périmètre liées, on va dire, à l’inondabilité du site. De ce fait, on n’a plus le droit de mettre des commerces sur les espaces à revitaliser en plein cœur de la ville. On ne sait plus comment faire. On est obligé de négocier parce qu’ils ont fait une carte à l’échelle de toute la vallée. On imagine bien que tout n’est pas pris en compte de manière extrêmement précise. Il y a une logique de protection face au danger, une logique de revitalisation avec un patrimoine urbain et architectural qui viennent se confronter ; en plus de la question des pierres dont je vous ai déjà parlé.

Non il n’est pas encore fini, on est en plein dedans. Mais je peux vous donner l’historique du projet. Déjà, pour que vous compreniez, parce que ce n’était pas clair, je n’ai pas eu le temps de vous le présenter mais c’est un appel d’offres qui a été gagné début 2019. Début 2020, il y a eu la crise du covid et les élections, donc ça a pris beaucoup de retard.

Mais quelles interventions, vous, en tant que paysagiste, vous apporteriez ?

Dans ce qui est actif dans le paysage de la ville. Grosse question, je ne connais pas Alost donc c’est difficile de se prononcer sur ce cas en particulier.

Alors, en tant que paysagiste, j’ai eu à intervenir sur des sites industriels, mais ce sont souvent des sites fermés, on avait donc une commande pour réorganiser un site déjà en exploitation. C’était des usines de traitement de l’eau sur lesquelles on voulait ajouter une approche paysagère, une organisation liée au paysage et aussi une valorisation sur tout le processus industriel mis en place. Ici, ils étaient en train d’installer une usine d’adoucissement d’eau à l’intérieur pour rendre l’eau moins calcaire. Quelque part, c’est un investissement public à grosse échelle pour que les 100 000 - 200 000 foyers qui sont fournis en eau par cette usine évitent de changer leur lave-linge et lave-vaisselle tous les cinq ans mais plutôt tous les dix ans.

À propos du projet de la Vallée de la Roya dont vous avez rapidement parlé lors de la conférence, est-ce un projet réalisé et fini? ?

Il y a une logique d’échelle pour éviter qu’il y ait du tartre qui s’installe partout. Et donc nous, le travail qu’on avait fait, c’était un travail tout simple. Le travail était quand même un peu plus large mais on nous a demandé de faire un jardin devant cette usine pour montrer comment ce processus touche à la terre. Donc on a essayé d’utiliser des plantes phyto-indicatrices qui indiquent le PH. De cette manière, les plantes indiquent la valeur du PH et adoucissent l’eau. De fait, elles permettent de retirer le calcaire, donc enlever le côté basique de l’eau, et donc de la rendre plus neutre. On a utilisé des hortancias qui changent de couleur en fonction de la qualité du sol (acide ou basique) pour montrer que travailler avec des plantes peut apporter une valeur ajoutée. C’est une manière un peu métaphorique d’en parler. Ensuite, les travaux que j’ai eu à faire en enseignement avec les étudiants, c’était plutôt sur des sites où les industries avaient disparues. En fait, ce que j’ai vécu c’était exactement ça à Gabrovo en Bulgarie. Ce que vous voyez autour de votre rivière - la Dendre à Alost et ses industries - c’était tout Gabrovo qui était comme ça. Il y avait 400 industries et, à chaque fois c’était 10 -15 hectares en plein milieu de la ville qui étaient totalement abandonnés. Ils avaient un gros problème économique. Ils n’avaient pas les capacités pour réinvestir les choses, notamment avec le souci du communisme qui était passé par là, mais également à cause de certaines lois racistes d’avant le nazisme. Il y avait un morcellement de la propriété. Si bien que les propriétaires de ces lieux-là étaient d’une part très nombreux, d’autre part ces propriétaires n’étaient plus du tout en Bulgarie. Ils n’avaient pas le droit de préempter le lieu. Ils se sont donc retrouvés avec des friches industrielles en plein milieu de la ville qu’ils ne pouvaient pas réactiver parce qu’ils n’étaient pas capables de racheter la ville. On est alors allé sur place et on a essayé de trouver des solutions avec les étudiants. Plein d’idées sont arrivées, notamment sur l’économie circulaire : comment démanteler certaines parties de ces friches industrielles pour essayer de reconstruire les espaces publics. On a commencé à travailler sur la ressource des matériaux. Sur le site, il y avait une part de ce que l’on proposait qui était un peu rêvée, mais c’était quand même très intéressant et ça donne de beaux diplômes en fin d’année. J’espère avoir pu répondre à votre question.

Quelle réflexion engagez-vous en tant qu’architecte paysagiste sur la transformation du territoire dans l’avenir avec la montée des eaux ? Par rapport aux projets que vous avez montrés tout à l’heure, j’ai l’impression que les seuls scénarios, les seules portes de sortie pour répondre à ces questions sont des choses très utopiques, pas forcément réalisables ni durables.

On en parlait juste avant, mais vous avez un travail qui vient juste d’être publié aux éditions La Villette. Je ne fais pas de la pub pour les éditions de l’école, mais il se trouve que c’est un très bel ouvrage qui vient de sortir. C’est Frédéric Rossano qui l’a écrit. C’est la vulgarisation de sa thèse qui est un travail historique, vraiment réflexif, et un petit peu prospectif pour le coup, sur la question de l’inondation des grandes villes et la perception du phénomène d’inondation et d’habitabilité autour des grands fleuves. Je pense que là, vous aurez quelqu’un qui répondra bien mieux que moi sur la question parce que c’est vraiment sa spécialité, et puis c’est un beau livre. On y trouve beaucoup de références historiques. C’est quelqu’un qui a fait sa thèse en Suisse, sur des terrains en Hollande pour beaucoup. Vous pourrez peut-être faire quelques parallèles avec des villes belges. Au lieu de parler d’inondations, on pourrait aussi parler, généraliser ces phénomènes à la question des changements climatiques. Et quelque part, cette question-là, vous pourriez l’avoir sur la sécheresse, parce qu’on se dit qu’ effectivement il y a des phénomènes d’inondation qui sont très importants et des phénomènes de sécheresse qui sont de plus

Mais du coup ça change un peu le rapport qu’on a avec l’architecture, là c’est vraiment une question d’adaptation.

268 en plus importants. Il faut voir ce que ça implique. Les réponses ne sont pas les mêmes sur le plan du territoire. La question de l’inondation est très intéressante parce qu’ il y a deux phénomènes. Encore une fois, inonder des endroits où il n’y a personne ce n’est pas grave, enfin pas grave parce qu’il n’y a pas d’habitants, ils ne sont pas en danger. Là-dessus, commencer à faire vivre des endroits où les fleuves et les rivières sont présents, c’est quelque chose d’intéressant à mettre en place. Il existe des essais, basés sur des expériences, où on a donné des droits à une entité comme la rivière. La rivière aurait des droits, et donc de là, on dit qu’elle a le droit de vivre tout simplement, vivre à son rythme. Il faut voir comment cette rivière peut vivre à son rythme. Quelles possibilités lui seraient offertes, par rapport au droit de chaque être humain, pour développer des zones urbaines, des zones d’habitat. C’est important parce qu’au lieu de chercher à gérer l’inondation pour s’en protéger, on regarde comment permettre au fleuve d’avoir une vie. Et puis cela permet d’avoir une vie qui fonctionne en parallèle, sachant qu’une rivière ou un fleuve qui a une vie c’est aussi tout ce qu’il y a autour : la biodiversité, les végétaux et les animaux. Et je pense que c’est un point qui vous intéresse. Après il y a d’autres travaux. Eric Daniel-Lacombe, architecte et paysagiste, a fait un travail sur Romorantin, une ville pas très loin de Paris. Il a cherché à savoir comment faire des développements urbains en acceptant les phénomènes d’inondabilité et donc en ne gérant pas les périmètres de protection, comme des zones qu’il ne faut pas du tout construire. Il cherche comment est-ce que l’on pourrait construire, pour effectivement que cette temporalité des inondations puisse exister, on pourrait exister et faire une ville avec cela.

Concernant votre conférence et la problématique énergétique, vous parlez de problématique invasive et parasitique, pourriez-vous nous en dire plus ?

Pour le résumer assez simplement, j’ai essayé de trouver un cadre théorique pour tenter de répondre à la question qui était posée à l’époque sur la relation qui peut exister entre agriculture et énergie dans les territoires ruraux. Pour répondre à une question qui est en train d’être soulevée : qu’est-ce qu’un paysage énergétique et quel rôle peut avoir l’énergie dans la transformation des paysages ? Ce n’est pas si évident. On peut dire qu’il y a les éoliennes qui changent le paysage, que le panorama change. Il y a beaucoup d’études qui ont été faites sur ces questions-là. J’ai un peu voulu prendre les choses de manière vraiment très théorique. Il existe en biologie des principes de relations qui ont été dictés par des biologistes sur ces questions, et donc c’est là qu’on sait qu’il y a des relations parasitaires, des relations symbiotiques, des relations synergiques, des relations effectivement de mutualiste. Je pense que vous avez déjà entendu parler de ça si vous vous êtes un peu penché sur la question de l’écologie. Cela montre tout simplement les rapports qu’une espèce peut entretenir avec une ou plusieurs autres espèces. La

En effet, il y a une part d’adaptation, mais aussi une part de cohabitation. C’est-à-dire qu’on est en train de se dire que la manière pour nous de vivre au mieux, c’est de laisser vivre les autres, de laisser exister des milieux, pour que le milieu qui nous est confortable puisse aussi être le plus safe possible pour nous. C’est très intéressant parce qu’on n’est plus en train de lutter contre des choses, mais d’accepter des phénomènes, d’accepter ce qu’on appelle une culture du risque. C’est peut-être une interprétation de ma part, de faire en sorte qu’il y ait une culture du risque pour pouvoir accepter ces phénomènes et vivre avec sans finalement se mettre en danger.

question que je me suis posée c’est : est-ce que l’on peut appliquer le fonctionnement de ces rapports, les principes de ces rapports, avec des entités qui ne sont pas des entités biologiques ? L’une des idées serait de se dire que c’est un peu comme quand on installe un data center en plein milieu d’un endroit. Est-ce que l’on profite d’une déprise agricole du fait qu’il y ait moins de gens qui sont là ? On sait que ces tendances existent dans les milieux ruraux. Il y a des endroits où il y a moins de pression foncière. On trouve moins de pression de vie pour s’installer. À ce moment-là ce n’est pas au profit de ce territoire-là. Et quand bien même une usine de production énergétique s’installerait dans un monde rural pour répondre à des besoins urbains, même avec des énergies renouvelables, l’effet sur le paysage sera toujours différent d’une usine nucléaire. On est en train de mettre un gros machin au milieu de quelque chose pour répondre à des besoins qui sont très très loin. On vient donc s’accrocher à un fonctionnement. Cela vient ponctionner l’espace mais aussi des logiques écologiques, peut-être de trames vertes au profit de et au bénéfice de choses qui se passent. Pour moi c’est du parasitisme.

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L’architecture se vit au quotidien et, en affirmant cette position dans l’atelier, une production journalière de documents a été mise en place : chaque étudiant a été amené à produire un A5 et une maquette par jour. Ce travail régulier permet de réflechir la ville et ses caractéristiques au quotidien afin d’aborder le projet d’un large spectre permettant à chacun de développer son propre univers et d’affermir ses convictions personnelles.

Rétrospective

A5 et maquettes

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- Fractures Urbaines -

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- Relation d’échelles -

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L’architecture commence tout d’abord par un exercice d’analyse urbaine, motivant l’implantation des projets de l’atelier. MicromegasLab pose chaque semestre une question primordiale, celle de l’ « intervention chirurgicale » pour requestionner la ville. Ensuite, la programmation est un prétexte pour créer de l’architecture mais aussi, de répondre aux enjeux propres à la ville étudiée. À Alost, certaines stratégies ont pu être extraites : Soit repenser et reconvertir les industries : comment repenser l’entrée d’une industrie toujours en activité ? Comment s’intégrer au projet futur du Tragel Nord ? Comment aborder une structure industrielle existante en la transformant en bien public pour les habitants d’Alost ? Soit composer l’architecture avec le patrimoine : Comment mettre en valeur les derniers vestiges du patrimoine industriel du XXe siècle ? Comment penser une architecture en dialogue avec un patrimoine aussi emblématique que l’église St-Martin ? Soit habiter les espaces invisibles : comment intégrer le ring à la ville et aux quartiers qu’il traverse ? Soit la gestion des déchets en ville : comment revaloriser les matériaux récupérés dans la conception architecturale actuelle ?

projets d’architecture

18 24 19 20 2 2 21 22 17 23 25 16 180120 16 02 17 1923 25212422 02

3 5 10 9 2015 14 4 22 13 11 12 6 7 8 27 26 13 12 14 152022 03 05 04 06 07 26 27 08 11 10 09

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1413121110090807060504030201 201918171615212223242526 Oriel Malka Synagogue d’Alost Axel Wlody & Katherine Sastre Alostopie Dora Rousseau Habitat collectif au centre-ville Alexandre Vandenhoeck Taverne dans une central Wiktoria Niemynska Crèche verticale Edyna Hocq Tereosplein Sarah Mommerency Habitat collectif dans un îlot traversant Feyza Koç Re-Nieuw Arthur Battesti Centre pour la biodiversité Loic Mabire Industrie urbaine Márcia Sofia Morais Santos Houtkaai Gaïa Cristofoli De Common Zaal Adèle Coulon Au coin de la Dendre Sofia De Oliveira Rodrigues Marché local Anaïs Barthès École primaire Noémie Lobry Sous le ring Allys Petit Projet d’habitat mixte à Tragel Nord Zoé Legros Coworking Filatuur Sophie Le Mouellic Sans titre Giulia Cazes Crèche Raphaël Bruno & Aurore Dulière Textielhuis Nely Manzano Waterplein Julien Rault Tragel industrie Sascha Cuidad Hidalgo Coworking Sport Andreas Lenhard La Ruche Hugo Leroux Equipement de loisirs en bord de Dendre Luna Perez Pedreira & Amandine Orgueil--Forest Espaces éducatifs27

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350 2 ALOSTOPIE Katherine SASTRE, BA3 - Axel WLODY, MA1

Ce projet s’inscrit avant tout dans une réflexion théorique sur le futur de nos villes et plus particulièrement celui d’Alost. Nous pensons qu’une des manières de penser le futur est l’imagination, posant ses fondations sur une base scientifique afin d’en extraire de possibles scénarios. Aujourd’hui démunie de sa ferveur révolutionnaire, l’utopie architecturale ne semble plus envisager la tabula rasa comme programme d’éxecution mais elle souhaite s’immiscer dans des principes d’interventions sur les sociétés urbaines, dans la résolution de problèmes, parfois même dans la quête d’identité. Elle n’est nulle part mais il est peut-être important de la considérer partout, au coeur des réflexions urbaines, sociales et architecturales. « La conquête du globe épuisant les espaces, l’utopie se projette dans le futur, la fiction ou assume plus clairement l’alternative utopique comme un exercice de raison». L’utopie apparaît donc comme un ensemble d’aires par excellence de l’expression des possibles. Le projet n’a donc pas pour bur d’être réalisé mais il cherche plutôt à frapper l’imagination, d’apporter une réflexion syr un des nombreux potentiels scénarios qu’Alost pourraît connaître.

UTOPIE ET FICTION [ figure n°79 ]

CONTEXTE [ figure n°80 ] L’Homme est l’espèce qui a eu le plus gros impact sur l’environnement en 200 ans là où les ères géologiques s’étalent historiquement sur quelques millions d’années, les changements climatiques sont donc rapides et conséquents. L’espoir que nous aimerions porter est celui du Noocene, notion introduite par Pierre Teilhard de Chardin. Pour lui, l’homme du 21e siècle doit choisir entre deux solutions concernant la vie sur terre : L’extinction ou le Noocene, ère de l’esprit prédictive utopique, différentes des ères géologiques classiques, qui débuterait lorsque l’humanité prendrait véritablement en compte son impact global sur l’écosystème terrestre et sa responsabilité à défendre toute forme de vie. En lisant certaines recherches scientifiques, le taux de co2 dans l’atmosphère a battu un record anciennement atteint il y a 3 millions d’années. L’augmentation de la température nous mènerait alors à regarder la disposition des océans il y a 5 millions d’années comme étant la prochaine réorganisation des territoires mondiaux. Si l’on s’accorde à ces recherches, la majorité du territoire belge, dont Alost, se verrait inondée de toute part. De plus, les situations géographiques et topographiques font d’Alost, qui est situé au creux de plusieurs vallées, une zone tout particulièrement inondable. Il est donc nécessaire de réinterroger les besoins primaires de l’Homme : Comment cultiver ? Comment habiter ? Comment circuler ? Comment recréer du lien sur un sol que nous ne connaissons plus ? Comment faire communauté ?

Zones potentiellement inondables à Alost en 1200 [ figure n°80 ] Collage de recherche [ figure n°79 ] recherche n°1 ] Zones potentiellement inondables à Alost en 2100 [ figure n°2 ]

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CAS D’ETUDE N°1 : L’EGLISE SINT JOZEF [ figure n°81 et 83 ] la première proposition s’inscrit dans cette volonté de transposer la nouvelle surface urbaine et le nouveau sol sur les hauteurs de l’existante, suites à la montée des eaux. Le projet s’inscrit sur l’îlot de l’Eglise Saint-Joseph, au coeur d’une zone inondable. Ici, des volumes viennent s’imbriquer sur les anciens édifices afin de faire naître de nouvelles surfaces habitables. Ces habitations suivent un mimétisme structurel, reposant sur une structure en bois, répondant à la structure existante des toitures immergées. Ces logements suivent cependant un schéma plus traditionnel pavillonnaire que l’on observe déjà aujourd’hui. La mise en relation de ses différents espaces se veut cependant différente : les toitures plates en coeur d’îlot deviennent des espaces de distribution, de circulation, de vie en communauté et de nouveaux lieux d’échange. Sur le même îlot, l’église nous est apparue comme une figure émergente importante de la nouvelle ville. Elle est donc réemployée comme signal de rassemblement, de lieu communautaire et donc d’espace public grâce à son gabarit et son architecture. Les nombreux monuments émergents d’Alost sont pour nous de potentiels futurs espaces de projection de la vie en communauté, en relation ou non avec l’influence et les différents rôles qu’elles portent déjà aujourd’hui.

CAS D’ETUDE N°2 : PARTIE EMERGEE DU RING AU NORD D’ALOST [ figure n°82 et 84 ] Ensuite, une autre figure émergente nous a interpellé, incarnant elle l’identité caractéristique de la société actuelle. La partie nord du ring d’Alost, de par son élévation, apparaît effectivement comme une zone potentiellement habitable en cas de montée des eaux. Nous avons donc projeté une société communautaire plus importante, plus dense, en lien avec les capacités structurelles que l’infrastructure existante nous permet. Cette proposition nous a également permis de réinterroger le fonctionnement actuel des logements. Là où généralement on maximise les espaces privés afin de ne laisser public uniquement que les circulations, nous souhaitons à l’inverse proposer une alternative où les espaces privés sont réduits afin de laisser un potentiel d’expression plus large aux espaces communs qui peuvent devenir des cuisines, des douches, des salles communes des théâtres ou encore des jardins ou des marchés. Les espaces communs se veulent plus dynamiques et cherchent donc à réduire cette introversion au strict minimum, soutenant le parti-pris que l’Homme peut réduire ses espaces privés au strict minimum. L’individualisme écologique actuel nous a également paru important à questionner. Là où aujourd’hui nous possédons chacun notre salle de bain individuel par exemple, peut-être qu’un questionnement sur nos habitudes est à réaliser si l’on projette sur nos manières de vivre une recherche d’économie de dépense et de moyens.

Axonométrie du Ring d’Alost [ figure n°82 ] Axonométrie de l’îlot de l’église Saint-Joseph [ figure n°81 ]

Coupe de l’îlot de l’église Saint-Joseph [ figure n°83 ] Maquette - Photo-collage du ring [ figure n°84 ]

Maquette - Photo-collage de l’église Saint-Joseph [ figure n°85 ]

DANS LE NOYAU HISTORIQUE DE LA VILLE

CENTRE-VILLE Dora ROUSSEAU, BA3 Sint Martensplein 8, 9300 Aalst Le XXIe siècle est marqué par toutes sortes de remises en ques tion concernant notre manière de vivre. Il faut absolument revoir la façon dont nous occupons l’espace et dont nous consommons afin d’assurer une qualité de vie aux générations actuelles et futures. Le programme consiste en un habitat collectif pour jeunes travail leurs. En effet, l’habitat collectif est un modèle en pleine expansion qui répond à plusieurs problématiques de notre siècle, telles que l’explosion démographique, le changement climatique, la diminution des ressources ainsi que la précarité économique et sociale. L’étude de la ville d’Alost a démontré la présence de nombreux logements au centre-ville. Cependant, le résidentiel est très discret, voire effacé par le secteur tertiaire. Le projet tente donc de revaloriser l’habitat au centre-ville. Situé stratégiquement en centre-ville [ figure n°86 ], cet habitat se trouve à proximité de la gare, permettant éventuellement aux habitants d’aller travailler en toute facilité. En effet, de nombreux travailleurs font tous les jours la route pour se diriger vers leur lieu de travail dans des villes plus importantes, telles que Bruxelles ou Gand. Il est donc intéressant de repenser un habitat tourné vers la collecti vité, offrant une alternative tant écologique que sociétale à l’habitat IMPLANTATIONclassique.

HABITAT

356 COLLECTIF AU

Le projet s’implante dans le noyau historique de la ville, en face de l’Église Saint-Martin, l’un des monuments les plus emblématiques de la ville. La parcelle est actuellement occupée par des garages qui n’exploitent absolument pas les qualités du site. Le projet consiste donc en la destruction du bâti existant pour y construire à la place une architecture participant à l’identité du quartier. Il faut également tenir compte des mitoyens existants et de l’activité forte du site, tant par sa localisation au centre-ville que par la présence de deux écoles à proximité, engendrant ainsi des moments d’affluence forte en période scolaire. Il faut donc repenser une architecture qui valorise l’église Saint-Martin tout en offrant un programme qui comprend ses 3

Maquette volumétrique, relation avec le quartier [ figure n°87 ] Implantation de la parcelle [ figure n°86 ]

Plans [ figure n°89 ] Key, tag, legend RDCR+1R+2 Maquette 1/50e [ figure n°90 ]

360 TEREOSPLEIN Edyna HOCQ, MA2 Burchstraat, 10 9300 Aalst COMMENT OUVRIR AU GRAND PUBLIC UNE ENTREE D’USINE EN ACTIVITE ? LA TRANSFORMATION D’UNE TERRE FERTILE EN AGREGATS IN VersDUSTRIELSle12è

L’AVENIR DE L’ILE CHIPKA D’après les dernières nouvelles du 01 décembre 2021, le maire d’Haese (parti NV-A) ne suggère pas d’avenir après Tereos sur l’île. Alors que la majorité veut exclure Tereos de la ville...ce n’est pourtant pas si simple d’expulser une usine de cette ampleur tant d’un point de vue budgétaire que d’un point de vue énergétique,...De plus, Tereos est un très grand producteur d’amidon se retrouvant dans de nom breux aliments que nous consommons. Tandis que la majorité veut le départ de l’usine, celle-ci quant à elle, organise des visites de cer taines parties afin que les habitants puissent mieux l’appréhender et mieux la comprendre. L’usine n’est donc pas prête de partir, la ques tion à se poser est donc : Comment mieux ouvrir l’entrée de Tereos ?

5 BâtimentExtensionexistant

Aujourd’hui, les Alostois l’appelle la «souris grise».

De 1920 à 1970 [ figure n°92 ], l’usine se referme progressivement, ne laissant plus l’accès aux habitants. Plus on avancera dans le temps [ figure n°93 ], plus l’usine se refermera sur elle-même de manière au tiste, ne laissant aucune issue d’entrée aux Alostois. De plus, celle-ci contraste fortement tant avec le patrimoine, qu’avec les habitations.

siècle, la ville médiévale d’Alost s’est développée à l’endroit d’une crête limoneuse formant un bord abrupt avec la zone alluviale de la rivière de la Dendre. Cette crête étant à l’origine de la naissance de la ville prendra dans le futur, le nom d’île Chipka. Concrètement, pendant le Moyen-Age, l’île très fertile, était occupée par de nombreux moulins, de cultures, de commerces maritimes,... Puis, vers la fin du 19è siècle [ figure n°91 ], les industries commencent à occuper l’île. Au tout début de son installation, le site industriel Tereos Syral avait une bonne relation avec la ville, tant par ses 2 entrées traversantes, que par les habitations ouvrières y occupant ses ruelles.

Tereos, av.1900 [ figure n°91 ] Tereos, 1923 [ figure n°92 ] Tereos, 2021 [ figure n°93 ]

COMMENT COMPOSER ENTRE ARCHITECTURE CONTEMPORAINE ET PATRIMOINE ? [ figures n°94 à 96 ]

COMMENT PENSER UN PROGRAMME MIXTE POUR HABITANTS ET OUVRIERS ? [ figure n°96 ]

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A l’usine Tereos, on peut compter 350 à 400 employés travaillant sur l’île. En dehors du travail, les ouvriers font parfois des fêtes entre eux comme la Saint Nicolas, la fête des ouvriers,...Il était donc judicieux d’offrir une programmation qui leur permettait de se restaurer, de prendre une pause, de s’amuser,...De plus, le programme rassemble rait plusieurs classes sociales, tant les ouvriers, que les Alostois, que les habitants du béguinage,...Pour cela, un bar et un restaurant seront proposés au rdc et au premier étage. Enfin des bureaux pour les travailleurs seront toujours mis à disposition, où à l’heure actuelle, le bâtiment existant en est composé.

Sur l’île, on peut encore observer certains vestiges industriels issus du 20è siècle. Ici, le bâtiment à réaménager date de 1923, portant le nom Schuermans. Le bâti anciennement en briques rouges et en structure béton armé seront remis à l’ordre du jour par un projet de restauration des façades. Quant à l’extension en bois se trouvant sur la toiture existante, celle-ci se positionnera bien en retrait de la façade-avant du bâti. En effet, la tour se trouvant en arrière plan donnera l’aspect d’une énième tour industrielle de Tereos. De la rue, on aura cette impression qu’il n’y a pas d’intervention sur le bâti alors qu’il en existe bien une. Du point de vue du style, les colorimétries verte de la tour, ainsi que l’ascenseur rouge offrent d’autres couleurs à la palette du site Tereos. Quant aux bardages longilignes de la tour, ils cohabitent avec le rythme vertical des autres bâtiments industriels. Construire une tour en structure bois sur un bâti existant engendrera certains renforcements au niveau de la structure existante. Elévation longitudinale [ figure n°94 ]

Coupe programmatique [ figure n°96 ] Maquette 1/200 [ figure n°95 ]

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La tour étant implantée en arrière plan sur le bâti existant, cette configuration permettrait d’offrir un rooftop aux habitants ainsi qu’aux ouvriers. Cette disposition offrirait une vue panoramique vers le centre ville POINTd’Alost.DEREPERE

[ figure n°99 ]

Le principe de la tour tient son origine des nombreuses cheminées qui jalonnaient la ville au cours du 20è siècle. Aujourd’hui, il en reste très peu de cette typologie. Le principe est de rappeler ce type d’archi tecture de manière contemporaine mais aussi de créer un point de repère reconnaissable depuis l’île. Maquette 1/50 - Entrée avec le bar [ figure n°97 ]

Le bar situé au rdc sera aménagé de façon à ce que le coin du bâti ainsi que sa façade latérale soient réanimés. Le lien se fait entre la voierie et le bar: il peut être imaginé de prendre un verre sur la voie publique abrité par l’arbre existant,... De ce fait, le programme per mettrait de s’ouvrir dans l’espace vers le béguinage. ROOFTOP [ figure n°99 ]

L’OUVERTURE VERS LA VILLE [ figures n°7-13 ] PROGRAMME ET SEUIL [ figures n°97, 98 ]

Elévation latérale [ figure n°99 ] Plan RDC [ figure n°98 ]

Le projet s’implante dans Alost au bord de la Dendre, entre le chemin de fer et l’Usine Tereos, qui participent à la fracture urbaine dans le tissu urbain du centre-ville. De nos jours, beaucoup des infrastructures industrielles ont perdu de leurs usages, la plupart sont reconverties ou laissées à l’abandon, et témoignent souvent de modes de productions dépassés. La cartographie des espaces délaissés et leur analyse m’as permis de comprendre le rôle de la biodiversité dans le tissu urbain et son importance, et la carte des espaces boisés met en avant cette absence de végétation ouverte au public dans le cœur de la ville.

Arthur Battesti, MA1 68 Hoge Vesten, Treinstraat, 9300 Aalst SITUATION [ figures n°101 et 104 ]

366 BIODIVERSITY CENTER

A5 Quotidiens de Recherche [ figure n°100 ]

Le programme de « Centre de Biodiversité » permettrait de sensibili ser le public au besoin essentiel de la présence de la biodiversité dans la vie quotidienne, au cœur de la ville. Nous nous inscrivons ainsi dans une optique de développement urbain qui met en avant la biodiversi té comme partie intégrante de la fabrique urbaine, et de changement de mentalité sur les rôles de ces espaces. Le programme regroupe donc ces deux aspects complémentaires de la programmation ; sen sibilisation au public et recherches, afin de comprendre et protéger la biodiversité. Le projet vise à faire évoluer leur regard sur la végétation en ville, les espaces délaissés comme nécessaires au tissu urbain. Le programme s’adaptera ainsi aux spécificités du site à travers un par cours permettant d’intégrer et interagir avec le patrimoine industriel et la biodiversité du site. La question centrale serait donc : Comment travailler la coexistence de vestiges Industriels avec une sensibilisation à la biodiversité à l’échelle macro, dans le cadre d’un programme culturel et éducatif ?

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PROGRAMME [ figures n°102 et 105 ]

Plan de Masse 1/1000ème [ figure n°102 ] Axonométrie 1/200ème [ figure n°101 ]

STRUCTURE ET MATERIALITÉ [ figure n°107, 109 et 110 ] Après des recherches et en fonction de la forme de ma parcelle, l’op tion de travailler avec des Arches comme motif et structure principale me semble être la réponse la plus adaptée, à la fois dans l’intégration au paysage et dans son contexte, ainsi que d’un point de vue structu rel. L’arche est une structure chargée d’histoire, de symbolique et per met ainsi de travailler la continuité entre intérieur et extérieur à partir des limites qu’elles forment. Le projet tente également de proposer des modes de constructions plus écologiques, en travaillant en brique de Terre crue travaillée localement, une alternative possible qui a déjà été mise en application par le projet de Maison Régionale d’Edeghem de BC Architects. Maquettes quotidiennes de Recherche [ figure n°103 ]

CONTEXTE [ figure n°101, 103, 107 et 108 ]

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Le but est de redynamiser la rive droite du canal, en proposant des espaces publics et en amenant une centralité d’usage à travers le pro gramme. Mon objectif est de proposer des espaces d’introspection au cœur de la ville permettant de mettre en valeur la biodiversité, en faveur d’un développement urbain plus vert. En s’implantant au bord de la Dendre, nous utilisons la proximité au centre-ville pour inviter le public à s’aventurer sur la rive droite de la Dendre, bien plus délaissée et moins desservie que la rive opposée. Mon terrain est constitué de deux parcelles : un ancien parking et un site Industriel, ou on trouve des installations industrielles encore présentes : un hangar et une sé rie de silos à fond plat. Un intérêt pour les « vestiges » industriels m’a poussé à m’intéresser aux potentiels de réemploi / réinvestissement de ces espaces dans le cadre d’un projet de jardin.

Plan RDC - 1/200ème [ figure n°105 ] Collage du Projet [ figure n°104 ]

ElevationSud-OuestCoupeA ETUDIANTVERSIONAUTODESKPRODUITD'UNL'AIDEAREALISE ETUDIANTVERSIONAUTODESKPRODUITD'UNL'AIDEAREALISE Façade Sud-Ouest 1/100ème [ figure n°106 ] Coupe Latérale 1/100ème [ figure n°107 ] Coupe Silo - 1/100ème [ figure n°108 ]

Façade Nord-Ouest 1/50ème [ figure n°109 ] Axonométrie 1/200ème [ figure n°110 ]

Le projet a pour volonté première de relier au travers d’hybrida tion d’usages et de limite poreuse, un site fracturé aux volumétries abruptes et aux programmes d’apparence contradictoires. Comment faire cohabiter durablement la ville et l’industrie ? Comment associer logements et espaces productifs en un ilot ?

INDUSTRIE URBAINE Mabire,

à coté du centre ville d’Alost, proche de la Dendre et de l’usine Tereos une amidonnerie toujours active qui occupe une grande partie des berges, et enfin d’un ilot urbain de logement, il s’inscrit comme espace tampon entre la ville et l’industrie.

LaPROGRAMMEparcelleappartenant à l’entreprise Tereos on pourrait imaginer qu’il s’agit là d’une requalification de ces espaces permettant à la fois d’offrir des lieux pour la ville en bordure du canal aujourd’hui délaissé, et de consolider voire justifier la présence de l’usine en centre-ville actuellement critiquée. On imaginerait à terme ainsi qu’une refonte totale de l’usine en une ligne de production résiliente, écologique et propre pour les habitants, permettant une cohabitation durable et réaliste, et que ce projet soit un premier pas vers cette cohabitation. Le programme consiste donc en une composition en plateau d’es paces d’atelier et de commerces autour d’un rez de chaussé ouvert en cœur d’ilot planté, et de logements à l’étage. Ceci permettrait de reconnecter le site avec son passé avant la destruction de l’ilot quand la parcelle composait encore des logements. vue sur l’usine et le canal [ figure n°111 ]

10 A5

372 Loïc, MA1 Walstraat, 9300 Alost LeIMPLANTATIONprojets’implante

Cohabitation des réseaux : Electricité Cohabitation des réseaux : Chaleur Cohabitation des réseaux : Eau de pluie

Ventilation / Transparence

Ventilation / Transparence Cohabitation des réseaux : Electricité Cohabitation des réseaux : Chaleur Cohabitation des réseaux : Eau de pluie

Coupes de principe [ figure n°113 ]

Isométrie situation [ figure n°112 ]

la cohabitation des trames et des espaces de circu lation entre industrie et logement m’ont fait chercher des projets de logements alternatif. Les projets de logement de Lacaton & Vassal comportent de grands espaces sur une large trame qui pourrait com poser avec la structure industrielle du projet. L’utilisation de matériaux industrialisé brut leurs permettent d’offrir cette surface, mais pourrait être aussi une matérialité commune avec les ateliers.

LaCOMPOSITIONreprésentation

à l’aquarelle témoigne de la volonté d’hybridation du projet, aussi bien sur le plan programmatique et formel : une composition en transparence, une succession de filtre poreux de l’industrie au logement, et une matérialité brut en lien avec le patri moine industrielle récent et actif d’Alost. Les premières interventions seraient la création de nouveaux logements et un réaménagement de ceux présent sur le site, en leurs offrants des espaces naturels et en reconstruisant la typologie de l’ilot urbain permettant de tenir la rue, le canal et de marquer la limite du privé/public actuellement peu dé finie. Puis intégrer à cela les usages purement productif et logistique de l’amidonnerie pourrait concrétiser une fabrique de la ville hybride riche d’usage et d’optimisation.

LaRÉFÉRENCESquestionde

A5 vue des coursives extérieures [ figure n°114 ]

Plan logement type 1/200 [ figure n°116 ] Facade Ouest 1/100 T3 72 m2 intérieur + 18 m2 jardin d’hiver + 6 m2 balcon 1/50 Façade 1/400 [ figure n°117 ] Plan R+1 1/200 N Plan R+1 1/1000 [ figure n°115 ]

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Perspective du Zaal Kring H.Haart

RÉHABILITATION D’UN ESPACE SOLIDAIRE ET COMMUNAUTAIRE

d’Alost est la rive attractive où se regroupent les commerces, les cafés, restaurants et le travail, dû à la présence des usines, tandis que la rive gauche est essentiellement constituée de logements. Bien que ponctuée de bâtiments historiques, la majorité des édifices de la rive gauche datent de la fin du XX° siècle. Le Zaal Kring H.Haart fait partie de ces bâtiments anciens. Inauguré en 1938 comme cinéma, il change de programme régulièrement dès les années 50. Il s’implante sur une longue parcelle de 94 mètres de long à quelques rues de la Dendre. Un parc fait le lien entre les berges et le bâtiment par une route qui traverse le quartier vers le Nord Est. Le bâtiment tourne le dos aux industries et offre une autre image d’Alost, loin des activités polluantes. Le bâtiment, en retrait de la rue, modifie le tissu urbain du quartier composé de petites maisons et logements à appartement avec cour privée en intérieur d’îlot.

376 DE COMMON ZAAL Gaïa CRISTOFOLI, BA3 Dokter de Moostraat, 104 LaCONTEXTErivedroite

Actuellement le bâtiment appartient à la paroisse du sacré-cœur, qui propose un espace à la fois solidaire et communautaire. Une annexe a été construite dans les années 70 pour accueillir un centre de soins ‘famille et jeunesse’ dans laquelle, aujourd’hui, on retrouve des locaux pour le Chiro et d’autres pièces techniques utiles à la préparation des fêtes et évènements. L’ancienne salle de projection est aménagée en théâtre pour accueillir des collectifs et organiser des évènements, comme le dîner ou le quizz annuel. C’est donc un espace polyvalent à destination des alostois.es qui permet de tisser des liens sociaux entre les habitants du quartier. Cependant, ces activités sont rares et le bâtiment est peu utilisé, l’activité principale est en réalité un magasin ouvert une fois par semaine à destination de populations précaires, proposant des produits de première nécessité ainsi que des vêtements.

Nouveau plan [ figure n°120] Parties détruites Plan actuel du rez-de-chaussée [ figure n°119 ] Plan de situation [ figure n°118 ]

L’intervention qui permet de décoller De Common Zaal au mitoyen va revaloriser l’espace extérieur et lui donner plus d’importance. La parcelle devient traversante et relie deux routes entre elles, dont une amenant au parc. Le sol est déminéralisé et répond au parc et aux jardins privés voisins en proposant un petit jardin urbain de transition. Cet espace est laissé le plus libre possible pour qu’il puisse lui aussi être polyvalent. Maquette 1/100 vue côté Ouest [ figure n°121 ]

JARDIN URBAIN [ figure n°124 ]

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Le projet De Common Zaal redonne au bâtiment une utilisation pérenne tout en conservant le programme actuel, qui pour le moment ne met pas en avant les qualités architecturales de la halle. Pour cela la réhabilitation va consister à redéfinir les espaces et proposer un lieu ouvert à tous, tout le temps, afin de devenir un repère pour le quartier. La Halle devient une vraie halle commune, un espace polyvalent avec un café et une nouvelle boutique pour les dons de vêtements. La composition du projet s’inspire complètement du bâtiment existant en reprenant certaines proportions et son style art-déco, tout en intervenant sur les façades pour ouvrir le bâtiment sur l’espace public et redonner une valeur architecturale à la salle de théâtre. L’annexe est détruite afin de décoller le bâtiment du mitoyen pour apporter de la lumière mais aussi affirmer sa centralité par rapport à la parcelle. La centralité est encore renforcée par la présence d’un auvent qui relie les nouveaux espaces entre eux en entourant l’existant. L‘aménagement intérieur change afin d’avoir le plus de transparence possible entre les différents espaces pour qu’ils puissent communiquer entre eux. L’étage est transformé en mezzanine pour pouvoir avoir une double hauteur et profiter de la lumière diffusée par les baies de la façade Est et l’escalier est modifié afin d’être autoporteur pour libérer l’espace au sol et faciliter la circulation. La nouvelle boutique, accolée à la façade Ouest, privilégie de sa propre entrée et dialogue avec la façade Est en s’inspirant du style art-déco, reprenant les formes arrondies de celle-ci. Les nouvelles annexes se définissent par leur matérialité en tôle ondulée et rappelle le paysage industriel.

Plan d’implantation [ figure n°124 ] Coupe longitudinale [ figure n°123 ] Élévation Est [ figure n°122 ]

REVALORISER LE SITE PIERRE CORNELISKAAI, ANCIEN SITE INDUS ActuellementTRIEL un nouveau projet de réhabilitation est en cours sur le site Pierre Kornel [ figure n°125 ]. Celui-ci a pour ambition de revaloriser l’ancien site industriel en un nouveau quartier résidentiel regroupant pas moins de 450 logements et de nombreux services mis à disposition des habitants comme des magasins, des espaces publics, des cabinets médicaux, des maisons de repos etc. Le nouveau quartier a été pensé comme un quartier de cohabitation intergénérationnelle où les places à circulation restreinte et les rues constituent un lieu de rencontre idéal.

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PARTICULARITE DU SITE Deux bâtiments industriels appartenant à l’ancien complexe ont été conservé sur le site et servent au nouveau projet. Très récemment le Roos-Geerinckx-De Naeyer, construit en 1865, a été racheté par l’entre prise Sterck pour en faire un magasin de design. Il en est de même pour le hangar Pier Kornel où seul quelques modules ont été conservés pour offrir aux habitants un espace couverts dédié à des rassemblements, comme des marchés, des brocantes etc. Maquette du nouveau quartier résidentiel [ figure n°125]

ECOLE PRIMAIRE Anaïs BARTHES, BA3 Pierre Corneliskaai 40, Aalst CONTEXTE HISTORIQUE Située entre Bruxelles et Gand, la ville d’Alost se caractérise par ses trois grands axes de mobilités qui définissent le paysage Alostois : le chemin de fer, la Dendre et le ring [ figure n°126 ] qui ont permis à la ville au XIXème siècle de développer son activité industrielle. Alost possède ainsi un très grand patrimoine industriel qui témoigne de l’industrie textile qui se trouvait principalement, à l’époque, sur le site de Tragel zuid et de Pierre Corneliskaai. Aujourd’hui, une grande majorité de ces bâtiments ont perdu leur fonction initiale et ont laissé de nombreux ves tiges dans la ville. La plupart de ces infrastructures, ont été abandonné et sont maintenant reconverties ou sous emprise foncières [ figure n°127 ]

Carte du patrimoine industriel [ figure n°127 ] Plan de situation d’Alost [ figure n°126 ]

SuiteCONTREPROJETàuneanalyse portant sur les biens communs à Alost [ figure n°129 ], nous avons pu remarquer que l’ensemble des infrastructures liées à l’éducation se trouve majoritairement au centre et au sud de la ville. Le nord de la rive droite, qui avant la revalorisation du site Pierre Kornel comptait 1000 habitants /m², a totalement été délaissé en matière d’éducation. C’est pourquoi, en vue de l’augmentation de la densité de la population, le programme est d’implanter une nouvelle école primaire afin de répondre aux nouveaux besoins liés au développement urbain.Le hangar Roos-Geerinckx-De Naeyer [ figure n°130 et 131 ] présent sur le site et récemment rénové en un magasin de design possède des qualités en terme de spatialité qui peuvent être réinterprétées en espace éducatif. L’ensemble du projet se construit ainsi autour de la réflexion suivante : Comment conserver le carac tère d’une architecture dure et pérenne, lié au patrimoine industriel d’Alost, en le faisant coexister avec une architecture modulable qui ne cesse d’évoluer avec le temps ?

LeSPÉCIFICITÉSprojets’appuie sur 3 idées qui guident l’ensemble de la concep tion architecturale : La première, inscrire l’école dans la continuité à la fois du patrimoine existant mais aussi dans la continuité de l’esprit du quartier qui est basé sur l’échange et les interactions sociales ; ensuite, regrouper l’ensemble des fonctions d’une école au sein d’un même volume afin de laisser place aux futurs bâtiments prévus dans les plans directeurs de Pierre Kornel [ figure n°132 ] ; enfin, repenser l’espace éducatif et notamment «les entre espaces» (couloirs, hall d’entrée etc.) en des espaces ludiques basés sur la pédagogie active. Maquette 1/100 [ figure n°128 ]

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Elévation et coupe du hangar - Roos-Geerinckx-De Naeyer [ figure n°130 et 131 ] Carte des biens communs à Alost [ figure n°129 ] Elévations contextuelles [ figure n°132 ]

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LeCOMPOSITIONprojetestconstitué de deux parties [ figures n°132 et 134 ] qui ont cha cune des qualités spatiales et structurelles qui leur sont propres : la première partie réinvestit le hangar présent sur le site tout en le préservant au maximum. En effet le plan suit la structure initiale du hangar dictée par les 3 travées présentent au sein du bâtiment [ figure n°132 ]. C’est aussi à travers ces travées que la monumentalité du han gar est conservée grâce à une entrée centrale en double hauteur qui offre une place publique au sein même du bâtiment [ figure n°128 ]. Dans cette entrée sont également mis en avant les espaces de circulation comme les passerelles et l’escalier central qui invite l’usager à venir découvrir l’ensemble de l’école [ figure n°135 ]. C’est également dans le hangar que les « entre espaces » (l’entrée, les couloirs etc.) ont été réfléchis grâce à du mobilier directement intégré dans les murs et les sols. Ce mobilier est basé sur le principe de la pédagogie active c’està-dire sur le principe que les enfants apprennent davantage en échan geant entre eux. En introduisant ce principe dans « les entre espaces » cela permet de donner une seconde fonction aux espaces de circula tion. La seconde partie s’inscrit dans la continuité du hangar avec une extension qui est une réplique de la typologie existante. Cependant, celle-ci se distingue du hangar grâce à l’utilisation de matériaux diffé rents à la manière de Lacaton et Vassal. Sa structure en acier permet d’avoir de longues portées et de libérer l’espace au sol. C’est dans cette partie que se trouve les espaces communs comme la cantine au rez-de-chaussée et la cour de récréation à l’étage. Cette structure a également la particularité de se tourner sur le quartier Pierre Kornel et a été pensée afin de permettre aux habitants de la ville et notamment du quartier de réinventer et de réinvestir ces espaces le week-end ou durant les vacances avec des usages plus libres et plus flexibles en termes de possibilités et d’appropriations.

Enfin,DURABILITÉl’ensemble de l’extension est une structure composée d’un système de poteaux-poutres [ figure n°133 ] sur lesquels viennent se fixer des parois libres et flexibles qui peuvent être changées avec le temps. Cela permet ainsi d’avoir une structure facilement reconfigurable qui s’adapte aux besoins des usagers et qui permet ainsi une possible reconversion future. Axonométrie [ figure n°133

Plan du rez-de-chaussée [ figure n°134 ] Hall d’entrée [ figure n°135 ]

386 SOUS LE RING Noémie LOBRY Ma2 Tragel 48, 9300 Aalst RÉAMÉNAGEMENT DU DESSOUS DU PONT DU RING D’ALOST

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L’étude sur la ville d’Alost réalisée par l’atelier, à travers le travail des cartes, révele différentes particularités. La présence très prononcée du ring dans la ville, premièrement, est assez intriguante. En effet, cette route traverse différentes typologies, dont des quartiers d’habi tation, au sein desquels elle marque une limite [ figure n°136 ]. Alors que d’autres villes belges réalisent des travaux afin de modérer/dissimuler la présence de leur ring, Alost le sécurise et en augmente sa capacité. C’est donc un élément avec lequel la ville choisi de vivre, au même titre que les industries qui jalonnent son centre. Au nord du ring, la route devient viaduc pour traverser la Dendre, et un tres vaste espacé délaissé est généré sous le viaduc. Grillagé et innacessible, celui ci pourrait être un espace clé afin de mieux intégrer le ring au quartier. Dans un contexte plus précis, le pont se situe au nord de Tragel Nord. Site aujourd’hui délaissé, mais promis à de grand travaux, il se compo sera bientôt d’un centre commercial, un grand espace d’évenements et une tour de logements. De l’autre côté du pont, les industries le long de la Dendre reprennent et des îlots d’habitation sont présents. Ce site est donc situé dans un futur quartier phare d’Alost. Le pro gramme choisi afin de «rendre» l’espace aux habitants est un en semble d’équipements publics et sportifs. En effet, Alost est une ville qui manque quelque peu d’activités destinées aux habitants, et ce contexte se prête bien à cette programmation. Les aménagements sont disposés le long du dessous de pont et de l’espace végétal qui l’accompagne, à la manière d’un parc public dans lequel on se balade. Ce site étant d’un naturel très humide [ figure n°137 ] et rapide ment inondé lors d’averses, plusieurs bassins de récupération d’eau sont mis en place afin de gérer ces caractéristiques. Le choix du type d’aménagements mis en place s’est porté sur des aménagements légers, pour contre balancer avec la massivité du viaduc.

Le dessous du pont et ses caractéristiques [ figure n°137 ] Le ring et son contexte direct [ figure n°136 ]

388 Le dessous du pont et ses caractéristiques [ figure n°138 ] Maquette [ figure n°139 ]

AXONOMETRIE Atelier Micro Mega Lab - 23.12.21 - Noémie Lobry - Master 2 UNDER THE RING Photos du site [ figure n°141 ] Axonométrie du projet [ figure n°140 ]

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notes et références

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BorisKatherineSofiaSaschaRaphaëlArthurAnaïsETUDIANTSBarthesBattestiBrunoGiuliaCasezCiudadHidalgoAdèleCoulonGaïaCristofoliEstelleDavidDeOliveiraRodriguesAuroreDulièreEdynaHocqFeyzaKoçSophieLeMouellicZoeLegrosAndreasLenhardHugoLerouxNoémieLobryLoïcMabireOrielMalkaSarahMommerencyWiktoriaNiemynskaAmandineOrgueilForestLunaPerezPedreiraAllysPetitJulienRaultDoraRousseauMárciaSantosSastreSantiestebanAlexandreVandenhoeckAxelWlodyENSEIGNANTSEveDeprez-ULBAlainSimon-ULBMEMBRESDUJURYHuyghebaertAtelierRomainBenoitMoritzULB-MSAAliIsmailAgwaWouterWillemsFVWWJulieMartineauULBJanGeksDEV-space

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