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Dans ce numéro
ARCHITECTURE ET DESIGN 14 — 17
INSPIRATION 18 — 21
MONDE 22 — 27
SOCIÉTÉ
30 — 37
SANTÉ HOLISTIQUE
44 — 63
BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL
66 — 67
CULTURE
68 — 69
À TABLE
72 — 75
Guillaume Lemoine
Président
Emilie Lefebvre-Morasse
Vice-présidente marketing et ventes, rédactrice en chef
Arianne Filion
Rédactrice en chef adjointe
Caroline Croteau
Directrice principale, marque et contenu
Sarah-Maude Dalcourt
Directrice production et marque
Rosalie Nadeau
Chargée de projets production et marque
Marie-Ève Trudel
Stratège créativité média et contenu de marque
Habiter notre vieillesse : Repenser les espaces de vie collectifs, Entretien avec Erick Rivard et François Grisé
Héritage, Entretien avec Léane Labrèche-Dor
L’ivresse du voyage, par Franck Laboue, Voyageurs du Monde
Éternellement jeune, Entretien avec Jeanne-Mance Houle
Que vaut la vie si elle est dénuée de sens ?, Entretien avec Alain Crevier
Les ingrédients d’une santé physique prospère, par Jérôme Perreault, kinésiologue
Renverser les effets visibles du temps, propos recueillis auprès d’Ariane Archambault, chef esthétique
Cinq retraites de longévité à travers le monde
Le sommeil en 10 questions, propos recueillis auprès de Véronique Latreille, Ph. D., neuropsychologue
L’attention divisée : Un enjeu crucial du vieillissement, par Dr Maxime Lussier, Psy. D., Ph. D., en neuropsychologie
Le travail après la retraite : Pour vivre plus longtemps, par Alexandra Lecours, professeure et ergothérapeute
De l’immortalité en art(s), par Nicolas Gendron, journaliste culturel
Jeûne intermittent, longévité et bien-être : Entre mythes et réalités, Entretien avec le professeur Benoit Arsenault
Sarah Lamarche
Directrice artistique
Bianca Des Jardins
Photographe
Catherine Gaudet
Réviseure linguistique
Gaëlle Meslin
Réviseure linguistique
Pierrette Brousseau
Réviseure linguistique
SLRR Cabinet de traduction
Traduction
Crédits page couverture
Photo : Bianca Des Jardins (Yan Yankat)
Mise en beauté : Raphaël Gagnon (Brigitte Lacoste)
Pour collaborer Arianne Filion au contenu afilion@stromspa.com
Éditeur Strøm spa nordique 1001, boul. de la Forêt L’Île-des-Sœurs (Québec) H3E 1X9
Dépôt légal — ISSN 2369-5897 Bibliothèque nationale du Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Les opinions émises dans les articles du Magazine Strøm n’engagent que les auteurs. Les disponibilités, millésimes et prix mentionnés dans le magazine peuvent être modifiés sans préavis. Toute reproduction, en tout ou en partie, est interdite sans la permission de Strøm spa nordique. Tous droits réservés. Poste publication — 42293512
Le Magazine Strøm est imprimé au Québec sur du papier Sustana Opaque contenant 30 % de fibres recyclées durables.
Sanitas per aquam : la longévité d’une industrie, la pérennité d’une mission.
Quand on parle de longévité, on pense instinctivement à la santé, au corps, à la vie. On cherche à comprendre comment vivre mieux, plus longtemps. Mais au-delà de l’humain, certaines idées, pratiques ou même entreprises traversent le temps. Elles deviennent des piliers, des repères, des refuges dans nos sociétés en constante mutation.
La thermothérapie et le Strøm sont de celles-là.
Il y a plus de 2000 ans, les Romains bâtissaient des thermes publics dans tout leur empire. J’ai eu la chance d’en visiter en Europe, et ce qui m’a frappé, c’est à quel point leur logique d’aménagement ressemble à celle de nos spas nordiques d’aujourd’hui : des salles chaudes comme le caldarium, chauffé grâce à l’hypocauste, un ingénieux système de plancher radiant ; le laconicum, version antique du sauna sec ; les bassins froids du frigidarium, pour tonifier le corps ; et les espaces tièdes, les tepidariums, où l’on se détendait et socialisait.
Tout y était. Déjà.
Ce rituel, vieux de plusieurs millénaires, repose sur des fondements simples et puissants : le choc thermal, la détente, la reconnexion au corps, le ralentissement. Ces pratiques favorisent la longévité humaine, pas uniquement biologique, mais aussi émotionnelle et psychologique. Et c’est exactement ce que nous souhaitons offrir jour après jour au Strøm, dans nos cinq établissements à travers la province : Vieux-Québec, Île-des-Sœurs, Saint-Sauveur, Mont-Saint-Hilaire et Sherbrooke.
Depuis 15 ans, nous avons fait le pari de démocratiser cette pratique millénaire au Québec. De l’installer à proximité des grands centres. D’en faire un lieu de ressourcement accessible. Aujourd’hui, nous sommes fiers de pouvoir accompagner des milliers de clients. D’être, pour eux, un point d’ancrage dans un quotidien parfois bousculé.
Et cette mission résonne au-delà de nos frontières. Dans un contexte géopolitique et social instable, nous recevons de plus en plus d’intérêt provenant du reste du Canada, des États-Unis, et d’ailleurs dans le monde. Des gens en quête d’équilibre, de simplicité, d’humanité.
C’est notre ambition pour l’avenir : continuer à bâtir des lieux durables, enracinés dans la nature et porteurs de sens. Servir des millions de clients. Offrir des expériences vraies, qui font du bien. Et contribuer, à notre manière, à une société plus calme, plus connectée, plus résiliente.
La longévité du Strøm, comme celle de la thermothérapie, repose sur une vérité ancienne, mais toujours d’actualité : s’arrêter pour se recentrer n’est pas une mode, c’est un besoin vital.
Et nous serons là, encore longtemps, pour le rappeler.
Guillaume Lemoine Président
Au-delà des années
Dans notre quête incessante de la longévité, l’obsession contemporaine de contrôler l’incontrôlable prend de plus en plus d’ampleur : médecine régénérative, génétique, biohacking, nutrition anti-âge, et thérapies cellulaires sont autant de tendances qui envahissent la sphère bien-être, nous donnant l’impression de percer toujours un peu plus les mystères de la vie… À l’opposé, des concepts comme le reverse aging et le body positivity font parler d’eux, reflétant un tiraillement entre quête de jeunesse et acceptation de soi. Deux visions contrastées qui redéfinissent les standards de beauté et de santé.
Le magazine a choisi d’explorer la longévité afin de mieux comprendre cette fascination d’hier et d’aujourd’hui et d’en dégager les enseignements les plus enrichissants. Si cette volonté de suspendre le temps s’impose, elle peut aussi occulter des aspects essentiels de la vie humaine – moins biométriques et plus holistiques – tels que la sagesse, les liens communautaires et la paix intérieure.
Dans cette édition, nous avons voulu aller au-delà des tendances en explorant entre autres des sujets qui touchent de près la réalité des aînés : la question des logements adaptés, les défis liés à la santé physique et mentale, ou encore la place du travail après la retraite. Nous vous
invitons également à découvrir des sujets aussi fascinants que les voyages transformateurs, les retraites de longévité à travers le monde, le jeûne intermittent, la quête de sens à travers les époques, et l’éternité comme muse de la création artistique.
Sur une note personnelle, c’est grâce à ma grand-mère Jeanne-Mance que je découvre ce que signifie véritablement bien vieillir. C’est pourquoi j’ai souhaité vous offrir une entrevue avec elle, dans laquelle elle partage des bribes de son histoire et ses réflexions. Par ses choix et sa capacité à se réinventer, sans jamais chercher à arrêter le temps, elle incarne à mes yeux une vision de la vie pleinement vécue, où chaque étape est assumée avec sérénité.
Autant de façons de parler du temps qui passe, alors que nous en prenons la pleine mesure en ce numéro anniversaire qui marque les 10 ans du Magazine Strøm. Un jalon qui raconte lui aussi une belle histoire de longévité.
Bonne lecture,
Emilie Lefebvre-Morasse et l’équipe éditoriale
En cette édition anniversaire, nous vous offrons 20 % de rabais sur l’expérience thermale en tout temps avec le code promotionnel NUMERO20 . Une utilisation par client. Ne peut être jumelé à aucune autre offre promotionnelle ou réduction. Valide en ligne seulement jusqu’au 19 octobre 2025.
BENOIT ARSENAULT Professeur au Département de médecine de l’Université Laval et chercheur au Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, Benoit anime la chaîne YouTube et le balado Les voies métaboliques.
FRANCK LABOUE Natif de Bretagne, Franck est un éternel curieux. Conseiller spécialiste chez Voyageurs du Monde, il a fini par poser ses valises au Québec. Il écrit pour le magazine depuis plus de six ans.
MAXIME LUSSIER Maxime a complété un doctorat en neuropsychologie et un postdoctorat en Science de la réadaptation à l’Université de Montréal. Ses principaux intérêts de recherche sont reliés au vieillissement cognitif, à l’autonomie et à la gérontechnologie.
NICOLAS GENDRON Journaliste culturel, entre autres pour la revue CinéBulles , Nicolas écrit pour le Magazine Strøm depuis 2015. Il est aussi et surtout comédien, metteur en scène, auteur et directeur artistique.
ALEXANDRA LECOURS Professeure au Département d’ergothérapie de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Alexandra est passionnée par la santé au travail. Elle mène des travaux visant à favoriser des milieux sains et inclusifs pour les travailleuses et les travailleurs vieillissants.
JÉRÔME PERREAULT Kinésiologue et kinésithérapeute de formation, Jérôme œuvre à l’amélioration du bien-être de ses patients et patientes grâce à une approche holistique de la santé physique.
Le Magazine Strøm fête ses 10 ans
En 2015 paraissait le tout premier Magazine Strøm, né du profond désir d’étendre la mission du Strøm spa nordique : contribuer à l’équilibre des gens et de leur communauté. Si l’expérience thermale est au cœur de notre offre, notre vision du bien-être va bien au-delà. Nous croyons en une approche globale de la santé, où chaque aspect du quotidien contribue à l’équilibre.
Le magazine est ainsi devenu une extension naturelle de notre engagement, un espace où nous partageons des outils concrets et des réflexions profondes pour accompagner nos lecteurs vers un mode de vie harmonieux.
Plus qu’un simple recueil d’articles, le Magazine Strøm est un compagnon de route. Un cadeau que nos client(e)s peuvent rapporter à la maison, laisser sur une table à la manière d’un beau livre, feuilleter au gré des envies pour apprendre, s’inspirer et se recentrer. Chaque édition est une invitation à ralentir, à explorer de nouvelles idées et à adopter des habitudes qui nourrissent le bien-être durablement.
Depuis ses débuts, le magazine s’est paré d’images inspirantes et de mots portés par des collaborateurs experts dans leur domaine. Ensemble, nous avons exploré la notion d’équilibre sous toutes ses formes, décrypté les tendances bien-être et levé le voile sur des pratiques parfois méconnues ou controversées. En écho à une industrie en pleine croissance, nous avons accompagné une population de plus en plus consciente de l’importance du bien-être et en quête de solutions adaptées à son rythme de vie.
Le magazine joue également un rôle clé dans l’histoire du Strøm. Au fil des pages et des éditions, il témoigne de notre évolution : l’ouverture de nouveaux spas, le développement de services novateurs et de produits pensés pour prolonger l’expérience à la maison. Il permet également de dévoiler les coulisses de la conception des Strøm, en racontant l’histoire des lieux qui inspirent notre architecture et en expliquant les choix qui donnent à chaque spa son identité unique. Il permet à notre communauté de suivre notre cheminement et de partager avec nous cette belle aventure.
Nous sommes fiers de réaliser un magazine de cette envergure avec nos équipes talentueuses et grâce au savoir-faire et à la passion de nos collaborateurs fidèles, devenus aujourd’hui partie intégrante de la grande famille Strøm. Nous sommes reconnaissants envers nos partenaires qui partagent nos valeurs et notre engagement envers le bien-être.
Si le magazine a évolué au fil des 10 dernières années, sa mission demeure inchangée : inspirer, informer et accompagner notre communauté vers un mode de vie plus sain et plus équilibré. Ce numéro anniversaire est l’occasion de jeter un regard en arrière, de célébrer les moments forts de notre parcours et de nous projeter vers l’avenir. Revisitez avec nous les thématiques et sujets phares des derniers numéros.
Bon retour dans le temps et belle lecture !
Redécouvrez les articles phares des derniers numéros.
NUMÉRO 1 : LE LANCEMENT DU TOUT PREMIER MAGAZINE STRØM
Cinq retraites beauté et bien-être
Les massages pour enfants
NUMÉRO 3 : LES SOURCES D’INSPIRATION DU STRØM
Dix idées pour stimuler la créativité
Huit lieux originaux pour méditer
NUMÉRO 5 : ÉQUILIBRE ET NORDICITÉ
Tourisme en pays nordiques
Yoga chaud pour affronter l’hiver
NUMÉRO 7 : LE NORD
Espaces de travail collaboratifs innovateurs
La thérapie d’acceptation et d’engagement
NUMÉRO 2 : LA THERMOTHÉRAPIE
Architecture scandinave et régionalisme critique : Strøm spa nordique et ses inspirations à travers le monde
Leçons d’experts bien-être internationaux
NUMÉRO 4 : ODE À LA LENTEUR ET À LA CONTEMPLATION
Le tourisme expérimental
Cinq évasions pour tous les besoins
NUMÉRO 6 : LE RENOUVEAU
Immersion à Ananda, sanctuaire bien-être dans l’Himalaya
En quête d’équilibre : Entretien avec Ricardo Larrivée
NUMÉRO 8 : LA RÉAPPROPRIATION CRÉATIVE
Copenhague : Une ville verte et saine où il fait bon vivre
La tradition des bains thermaux dans le monde
NUMÉRO 9 : LE SLOW LIVING
Cittaslow : Ces villes qui prennent une pause
Entrevue avec Rebecca Makonnen sur la proche aidance
Habiter notre vieillesse : Repenser les espaces de vie collectifs
Entretien avec Erick Rivard et François Grisé
Nous passons notre existence à nous entourer de beau, à soigner notre intérieur, à choisir minutieusement l’endroit où nous allons vivre et la façon dont nous allons l’habiter. Toutefois, lorsque l’âge nous impose de déménager dans une résidence institutionnalisée, nous nous retrouvons souvent confrontés à un milieu froid à l’allure hospitalière, dont l’esthétique n’a pas nécessairement été réfléchie pour le bien-être. Heureusement, dans la province, des gens travaillent activement à rectifier la situation. De nouvelles réflexions et projets émergent afin de remettre la dignité, le bien-être et la communauté au centre de la vie des aînés grâce au design et à l’architecture. Entretien avec Erick Rivard, architecte ayant travaillé sur le projet de maisons des aînés du gouvernement du Québec, et François Grisé, artiste multidisciplinaire et fondateur du mouvement HABITATS.
Pour écouter l’entrevue complète animée par Evelyne Charuest, suivez notre balado Centré sur l’équilibre
UN PEU DE CONTEXTE
Au Québec, la population est vieillissante : en 2031, le quart des Québécois et des Québécoises auront 65 ans ou plus. Il est donc plus important que jamais de réfléchir à la question du logement pour les aînés.
Si la majorité (59 %) des personnes âgées de 85 ans et plus résident encore chez eux (Ministère de la Famille, 2016), d’autres habitent principalement dans une résidence privée pour aînés (RPA) ou dans un Centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHLSD), lorsque leur état de santé physique ou psychologique requiert des soins quotidiens (typiquement plus de quatre heures par jour). Les maisons intergénérationnelles et les coopératives d’habitation font aussi partie des options, mais sont moins répandues.
Dans les dernières années, le gouvernement du Québec a manifesté le désir de se pencher sur les enjeux relatifs au vieillissement afin de permettre aux individus de vieillir « mieux » et de promouvoir le vieillissement actif. Une politique intitulée Vieillir et vivre ensemble, chez soi, dans sa communauté, au Québec a d’ailleurs été mise en place. Certains des objectifs de cette politique sont de lutter contre l’âgisme, de favoriser le maintien des aînés à domicile, et de construire ou d’aménager des milieux de vie favorisant un mode de vie actif.
Les maisons des aînés, dont la construction a débuté dans les dernières années et qui visent à réinventer le CHSLD, font partie de cette démarche, et innovent tant d’un point de vue architectural que d’un point de vue social.
ERICK RIVARD
GRISÉ
Bonjour, messieurs. Est-ce une idée nouvelle, d’accorder de l’importance au côté esthétique des résidences pour personnes âgées ? Si oui, pourquoi ne pas y avoir réfléchi avant, en tant que société ?
« Disons que notre culture architecturale, au Québec, est assez récente. Le design ne fait pas toujours partie des préoccupations quand on conçoit le bâti. On s’intéresse rapidement au coût, à l’échéancier, et on se dit “s’il reste de l’argent, on mettra ça beau.” Malheureusement, ce n’est pas tout à fait comme ça que ça marche... Probablement que le beau, et le bien pensé, peut soigner. »
« Et l’architecture du bâti influence l’architecture sociale et l’architecture intime. Si je suis un résident d’une maison des aînés, et que je m’y sens bien, je vais vouloir inviter ma petite-fille. Et si ma petite-fille vient me voir une fois spontanément, qu’elle se sent bien et qu’elle sent qu’elle peut me faire des toasts, ou peu importe, elle va revenir. »
C’est donc dire que le design et le social sont étroitement liés ?
F.G.
E.R.
« Absolument. Il faut des humains pour se poser les bonnes questions. Se demander si les résidences que l’on construit incitent les familles à venir visiter leurs proches, au mélange des générations. On ne sait pas quoi faire avec le fait d’être vieux ! Toute la société nous dit, d’abord, “prends ta retraite”, de l’expression “battre en retraite”, qui veut dire se retirer. Et conséquemment, après, on a l’impression que les efforts à déployer pour continuer de faire partie de la vie active sont immenses, car notre réalité n’est plus la même, nos intérêts ni nos capacités non plus. On se sent mis à l’écart. C’est là que réside toute l’importance d’une communauté inclusive, qui se mobilise pour garder les personnes plus âgées à proximité. »
« Dans le passé, on a aussi souvent fait l’erreur de placer des résidences pour aînés un peu n’importe où sur le territoire en pensant que ça fonctionnerait. Malheureusement, on se retrouve avec des personnes âgées qui sont “prisonnières” non seulement de leur logement, mais aussi de leur quartier. Nos villes, dont la majorité sont construites en tenant pour acquis que le moyen premier de mobilité des citoyens est la voiture, ne sont pas conçues de façon à favoriser l’implication dans la vie active des personnes âgées, qui ont parfois des enjeux de mobilité, ou alors qui ont perdu leur permis de conduire. On s’est étalés sur de trop grands territoires.
invitait
Et si on le bien-être au travail ?
FRANÇOIS
Nécessairement, dans le mandat des maisons des aînés, ce qu’on a regardé en premier, c’est l’emplacement où on allait construire ces bâtiments. On voulait qu’ils soient au centre des quartiers, au cœur des communautés, et qu’ils ne jouxtent surtout pas les autoroutes. On souhaitait qu’il y ait de la vie autour, que les résidents voient les enfants aller à l’école, le brigadier, qu’ils entendent la cloche sonner. On a même réussi un tour de force : il y aura des CPE au rez-de-chaussée de plusieurs maisons des aînés. On est très enthousiastes, car ça va mettre de la vie ! »
À quoi ressemblent ces maisons ?
E.R.
« D’abord, elles mettent les résidents à l’avant-plan. Contrairement à certains modèles précédents, les infrastructures sont au service de la personne, et non l’inverse.
Avant de commencer le projet, nous nous sommes assis avec les autres firmes d’architecture et le Ministère de la Santé afin d’en déterminer les lignes directrices. On s’est appuyés bien sûr sur la recherche, et on s’est inspirés de ce qui se fait ailleurs dans le monde. On est par exemple allés
visiter un village pour les gens souffrant de démence au Danemark. En résumé, on a essayé de trouver la bonne recette pour construire les maisons. Ce qui revenait souvent et qui a fini par s’imposer à nous, c’est le principe de la maisonnée, donc de faire cohabiter seulement une poignée de résidents, encore mieux s’ils ont des profils similaires. Concrètement, les maisons des aînés comptent 12 résidents qui se partagent un espace de vie. Moi, j’appelle ça un gros 17 et demi (rires). On a organisé les maisonnées comme de grands appartements, pour vaincre le fameux corridor typique du CHSLD, avec le poste de garde en mirador au bout. Il y a une cuisine en plein milieu, un immense îlot au centre, un salon pas trop loin. On a reproduit la cuisine québécoise typique : tout le monde se réunit autour de l’îlot ! Avec la particularité qu’il peut autant accueillir des personnes debout que des gens en fauteuil roulant. La vie fait drôlement les choses : pendant que je travaillais sur ce mandat, mon grand-père était en fin de vie, et je me rendais compte que moi non plus, ça ne me tentait pas d’aller le voir, parce que je trouvais le lieu austère, désagréable.
Ça a nourri ma réflexion, je me suis demandé ce qui ferait en sorte que mes ados auraient le goût d’aller voir leur arrière-grand-père, par exemple.
Et je me suis dit : “Si on rentre là, qu’il y a un gros îlot, qu’il y a une émission qui joue à la télé et que ça sent bon la compote de pommes parce que quelqu’un a fait de la compote de pommes, c’est plus tentant !” Plusieurs de nos pistes de solution, avant même de penser à la beauté, étaient liées à la normalité. La normalité des choses, leur banalité réconfortante. »
Les premiers concernés, soit les aînés, ont-ils été impliqués dans les décisions entourant ce projet ?
E.R.
F.G.
« Tout à fait, nous avons organisé des comités afin de les inclure dans la discussion. »
Comment peut-on se pencher sur des questions qui auront un impact direct sur la vie des personnes âgées sans parler pour elles, et surtout, sans faire d’âgisme ?
« Les consulter, leur demander ce qu’elles en pensent est effectivement selon moi la première chose à faire. Les aînés m’ont tellement répété
qu’on ne leur demandait jamais leur avis, ou très peu. Même pour de grandes questions comme leur lieu de vie ! Il y a souvent peu de considération pour ce que souhaitent les personnes âgées. C’est comme si on ne voulait pas trop leur poser la question, peut-être parce qu’on a peur de la réponse. Je ne pense pas que ce soit pour mal faire, je crois que c’est vraiment parce qu’il y a un malaise : nous sommes mal à l’aise par rapport au fait de vieillir, et face aux changements et aux deuils inévitables que cela entraîne.
Pour ne pas faire d’âgisme, je dirais qu’il faut commencer par reconnaître que nous aussi, nous allons vieillir. Au-delà de “mettre des REER de côté”, on doit commencer assez tôt à faire des choix intelligents pour le futur, notamment par rapport à l’habitation. Il faut briser le tabou de la vieillesse dans notre propre tête, et accepter que nous soyons les aînés de demain. »
Photo
LÉANE
LABRÈCHE-DOR
Héritage
Entretien avec Léane Labrèche-Dor
Bonjour, Léane. Les Labrèche font partie du paysage médiatique québécois depuis plusieurs décennies. Votre père est Marc Labrèche, votre conjoint est le comédien Mickaël Gouin. Il y a donc un aspect très public à votre vie. Où tracez-vous la ligne entre vie publique et vie privée ?
« À plusieurs égards, l’aspect public n’est pas “vrai”. Les sketches que je fais avec mon père, je m’y plonge comme si nous n’étions pas de la même famille, sinon, j’ai l’impression d’aller à l’encontre de ce que j’ai mis en place. J’ai fait une école de théâtre pour mériter ma place dans le milieu. Et pendant longtemps, mon plan n’était pas du tout de devenir actrice. Même après l’école de théâtre, je ne voulais pas travailler avec Marc. Il a fallu y réfléchir, en discuter longuement. J’avais peur de me faire dire que j’étais là juste parce que je suis “la fille de”. On me le dit d’ailleurs encore aujourd’hui. Malheureusement, je ne contrôle pas ça, donc tout ce que je peux faire, c’est donner le meilleur de moi-même. »
Cela étant dit, comment percevez-vous la longévité dans le métier ?
« Je la trouve précaire. Tu peux donner ton 110 % toute ta vie, et voir ta carrière s’arrêter soudainement sans que tu saches pourquoi. Ce n’est tellement pas ce qu’on veut entendre, mais le timing y est aussi pour beaucoup. On en parle souvent avec Marc, qui se trouve déjà has been et essaie de se réinventer du mieux qu’il peut.
Naviguer entre vie publique et vie privée peut être un véritable défi, surtout pour ceux qui vivent sous les projecteurs. Léane Labrèche-Dor, comédienne et animatrice, partage ses réflexions sur cette dualité, sur la précarité du métier, et sur les défis d’être perçue comme « la fille de ». Elle se confie également sur la maladie de sa mère, une période marquante où elle a endossé le rôle de proche aidante. Rencontre avec une femme inspirante, à la fois ancrée dans le présent et nourrie par son passé.
Quand j’ai commencé à pratiquer ce métier-là, lui se demandait déjà comment faire pour que ça dure. A-t-on une date de péremption en tant qu’artiste ? On évolue dans une époque. Si l’époque change, est-ce qu’on est encore pertinent ? Je pense que l’art peut faire réfléchir, peut faire du bien, mais il faut que ce soit en synchronicité avec les envies et les besoins des gens. Ces considérations m’ont fait comprendre que je ne peux pas me lever le matin et aspirer à faire ce métier-là jusqu’à la fin de mes jours. »
Votre maman a eu un cancer et en est décédée lorsque vous étiez en secondaire 5. Comment cela a-t-il marqué cette période de votre vie ?
« Son diagnostic est tombé quand j’étais en secondaire 2. Heureusement, je n’avais pas trop de défis à l’école, j’étais très studieuse. Les épreuves que je traversais à la maison n’ont donc pas trop affecté mon parcours scolaire. Je finissais même l’année avec des Méritas (rires) !
Cette expérience-là m’a forgée. Elle m’a appris à vouloir devenir une bonne adulte, comme jamais je n’aurais pu l’apprendre à l’école. Ça m’a responsabilisée. Ça m’a appris la résilience. Ça m’a appris la gentillesse. Ça m’a appris la patience. Ça m’a appris la détermination. Je suis beaucoup plus outillée, et beaucoup plus sharp comme humain aujourd’hui. »
Quel était votre rôle en tant que proche aidante auprès de votre mère ?
« À l’époque, je n’étais pas consciente d’être une proche aidante. J’étais une présence, je lui donnais de l’amour. Je faisais à manger, je manquais l’école l’après-midi pour aller faire l’épicerie pour pouvoir faire le souper le soir. Je me suis occupée d’elle, c’est moi qui lui ai rasé les cheveux. Je l’ai accompagnée à certains traitements, je lisais avec elle des magazines à potins, juste pour lui changer les idées. Les petits massages de pieds, ça fait un bon bout de chemin aussi ! Je prenais soin d’elle, finalement. »
Comment était votre maman ? Quels souvenirs gardez-vous d’elle ?
« Je ne sais jamais si mes souvenirs sont fidèles, ou s’ils sont embellis par le fait qu’ils sont figés dans le temps et par l’amour que j’ai pour ma mère qui est restée dans le passé, mais ce dont je me rappelle, c’est d’une femme vraiment têtue (rires). Je pense d’ailleurs que ça fait partie des raisons pour lesquelles elle est tombée malade, à force de vouloir trop en faire.
Je la trouvais aussi brillante. Elle n’avait pas fait beaucoup d’études, mais elle se débrouillait dans la vie. Elle était très humaine, très à l’écoute. L’écoute, c’est l’une des plus belles qualités qu’un être humain puisse avoir, et comme parent, encore plus. Elle était vivante, curieuse, drôle, party, voyage. »
Est-ce que vous lui ressemblez ?
« Oui, et avoir des enfants me fait remarquer à quel point. Le côté têtu, ma propension à faire passer les autres d’abord… Tout ce qu’il aurait fallu qu’elle travaille, il faut que je le travaille !
Ma mère, c’était ma meilleure amie. J’ai dû être arrogante et ingrate par moments, comme tous les enfants, mais il y avait un partenariat entre elle et moi qui était plus grand que ce que je voyais chez mes amies avec leur mère. Et c’est vrai aussi avec mon père. Je ne sais pas pourquoi, mais mon frère et moi sommes très proches de nos parents. »
Quel est votre rapport à la féminité ? Vous avez longtemps voulu être un garçon ?
« Oui, j’ai longtemps essayé de faire pipi debout (rires). J’étais fière de jouer au soccer avec les gars et de me battre avec eux. J’aimais ça.
Je pense que cette inclinaison-là m’a été transmise par ma mère. Elle mesurait 5 pieds 1 et pesait 103 livres, mais elle conduisait des camions, elle a fait de la régie de spectacle, elle était la seule fille d’une fratrie de quatre enfants. Elle avait toujours envie de se prouver et d’être plus forte que les autres. Elle avait une drive qui, à une autre époque du féminisme, cadrait bien.
Avec le recul, je me rends compte que ce qui faisait que les garçons à l’école étaient respectés et perçus comme cool était des choses desquelles j’étais naturellement plus proche que ce pour quoi les filles étaient respectées. Je ne suis pas la plus belle, je ne suis pas la mieux attriquée… Je me disais que j’avais plus de chances, avec mes épaules larges de natation et de gymnastique, de trouver ma place dans le troupeau des gars. Aujourd’hui, je ne suis plus d’accord avec cette idée de se comparer aux hommes. Glorifier les traits distinctifs chez mes compatriotes masculins et essayer de les reproduire en tant que femme crée seulement une forme de misogynie internalisée. »
À quel moment avez-vous commencé à assumer votre féminité ?
« À 29 ans. C’est assez récent. Je dois lever mon chapeau à mon chum, qui a travaillé très fort pour me faire comprendre que ça devait partir de l’intérieur de moi. C’est le premier à m’avoir dit : “Quand tu ne te poses pas de questions et que tu t’arranges d’une façon que tu trouves belle, en y allant au feeling, tu es plus belle que bien du monde.” Il m’a fait réaliser que, quand j’essayais de m’arranger en fonction de ce que je pensais que les autres attendaient de moi, ça ne me servait jamais.
Devenir mère m’a aussi reconnectée avec ce qui était le plus important pour moi. La maternité reste une épreuve, mais ça n’en est pas moins lumineux.
Donner naissance m’a permis de réaliser que mon corps n’a pas de limite. Il y a un sentiment de toute-puissance qui vient avec ça et qui est très libérateur. Personne ne peut m’enlever ça, et je ne peux pas l’enlever à aucune autre mère ni à aucune autre femme. Le corps des femmes a un potentiel immense, qu’on aille ou non vers la maternité. On est plus fortes, plus tolérantes, plus résilientes que bien des choses dans cet univers. »
Pour écouter l’entrevue complète animée par Evelyne Charuest, suivez notre balado Centré sur l’équilibre
Relaxez. Flottez.
L’ivresse du voyage
Par Franck Laboue, Voyageurs du Monde
Sur la petite table ocre du Bougainville, un verre de chablis côtoie mes songes et mon carnet de notes. Coincé entre le comptoir en zinc et la vitre donnant sur la terrasse, je promène ma rétine sur les habitués, absorbés dans leurs conversations. Les sourires sont contagieux, les échanges enlevés. Autour de moi le brouhaha du bistro m’enveloppe, le cliquetis des verres, la gouaille des Parisiens qui s’esclaffent… ce cocon ocre et pourpre me berce. Il flotte un air de familiarité, d’éternité. Comme si je pouvais soudain faire de ce morceau de Paris un rendez-vous hebdomadaire. Mais il faut rentrer demain, le blues du retour se faufile dans mes pensées. Je me sens alors un peu perdu, un peu désorienté, comme Bill Murray dans Lost in Translation Dans la rue, les Parisiennes semblent flotter au-dessus des trottoirs, un éclair au chocolat dans la main. Je pose mon menton dans mes paumes ; je vais avoir 40 ans.
LE BLUES DU RETOUR, L’HEURE DU RENOUVEAU
De l’autre côté de la vitre, la rue de la Banque et le passage des Petits-Pères s’épousent. Mon instinct me dicte plutôt de battre le pavé dans la plus belle des belles, la Galerie Vivienne, qui étire ses méandres à la sortie du bistro. Dans le silence de mes pas, je me dis qu’à 40 ans… il n’est plus question de freiner. Dans le tumulte parisien, la vie me hurle de vivre, d’accepter la frénésie et la liberté. Je sors rue des Petits-Champs et arpente Paname la tête pleine de résolutions. Et si le voyage, telle une thérapie, apportait certaines réponses au mieux-vivre ? Du moins, accélère-t-il ce sentiment ? Comme si cette adrénaline, l’intensité de l’ailleurs nous forgeait pour vivre plus longtemps. À l’approche de la rue
Sainte-Anne, les terrasses débordent, les rires fusent, les trottoirs sont bondés… soudainement c’est l’abondance de vie. Je me demande aussitôt pourquoi ce petit verre de blanc des vacances ne deviendrait pas un rituel d’après voyage, histoire de vivre centenaire et de garder un moment de Paris avec moi. Je me laisse guider par mes pas au gré de la nuit, presque à la manière d’Owen Wilson, aimanté par ses rêves d’un autre temps dans Midnight in Paris
Mais il y a aussi, dans ce retour, un sentiment étrange de transformation. On revient d’un voyage avec des éclats d’âme. Des morceaux de soi qu’on avait laissés ailleurs, qu’on n’avait pas su voir avant. Il y a une magie dans le retour. Voyage après voyage, je ne trouve plus de place pour les souvenirs matériels, mais pour les rêves partagés, les petites idées qui naissent et se font plus grandes dans le silence. Ce sont les résolutions qui germent. Une promesse de vivre chaque jour avec plus d’attention, d’amour, de soin pour soi-même. Le voyage, alors, n’est plus une simple aventure extérieure. C’est un mouvement du cœur. Mes pas s’arrêtent, je suis sous les colonnades du jardin du Palais Royal. Il me revient la tirade de Baudelaire, celle que vient de m’inspirer Paris : « Il faut être toujours ivre, tout est là ; c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous ! »
VIVRE MIEUX : L’EXEMPLE DES ZONES BLEUES
Selon une étude récente, voyager permettrait de ralentir le vieillissement. Le tourisme ne serait alors pas seulement une question de loisirs et de détente. Il pourrait également contribuer à la santé physique et mentale des gens. En voyage, on modifie nos habitudes, on se dépasse, on change de rythme… mieux voyager apporterait une idée du mieux-vivre. Et puis, il y a ces fameuses zones bleues, ces terres bénies où la longévité semble être un art de vivre. En Sardaigne ou encore à Okinawa, le temps semble s’étirer, chaque geste quotidien devient un hommage à la vie, à la santé, à l’équilibre. Pour une vie longue et saine, copiez les Sardes et combinez un mode de vie actif dans un environnement escarpé, un régime alimentaire riche en légumes et en antioxydants, une consommation (modérée) de vin rouge, un soutien social qui réduit le stress et un rythme de vie lent. Voilà la recette de la longévité à rapporter de voyage !
Longévité et voyage, un lien secret et subtil ? Peut-être est-ce dans la manière dont nous nous choyons, dont nous nourrissons nos rêves et permettons à notre âme de ralentir pour savourer chaque seconde ? Le voyage ne devient alors plus une simple exploration, mais une véritable leçon silencieuse, un art de vivre qui s’ancre en nous, bien au-delà du retour. La véritable longévité ne se mesure pas aux années qui défilent, mais à la manière dont chaque instant est rempli, chaque geste, porté, chaque pensée, vécue. Car chaque voyage, chaque retour, chaque respiration est une chance de se rapprocher un peu plus de soi-même, de s’impliquer plus profondément dans la vie, d’aimer avec plus de ferveur. Peut-être est-ce là la magie secrète du voyage : ne pas chercher des réponses, mais des questions qui nourrissent l’âme et la font grandir.
« Voyage après voyage, je ne trouve plus de place pour les souvenirs matériels, mais pour les rêves partagés, les petites idées qui naissent et se font plus grandes dans le silence. »
Niché au cœur des Cantons-de-l’Est, l’atelier de Luminaire Authentik incarne bien plus qu’un simple espace de création : c’est un laboratoire d’idées où l’authenticité, la durabilité et l’innovation prennent vie. Fondée en 2015 par Maude Rondeau, cette entreprise québécoise réinvente l’éclairage en alliant esthétique organique, savoir-faire artisanal et respect de l’environnement. Chaque luminaire, pensé dans une logique de circularité, témoigne d’un engagement profond envers une consommation plus responsable.
QUAND LA NATURE INSPIRE LA LUMIÈRE
Conçues, dessinées et fabriquées à la main au Québec, les créations de Luminaire Authentik s’inspirent des formes organiques et des textures naturelles pour offrir un design intemporel et raffiné. Chaque ligne, chaque courbe est réfléchie pour créer une lumière qui dialogue avec l’espace, apportant une touche sculpturale et unique à tout intérieur. Une approche qui résonne avec celle de Strøm, où le design et la nature s’entrelacent pour sublimer les environnements.
PLEINS FEUX SUR LE BIEN-ÊTRE
La relation entre nos émotions et l’éclairage de notre environnement est plus étroite qu’on ne pourrait le penser. Consciente de cet impact, Luminaire Authentik a choisi d’intégrer la technologie Dim-to-Warm à ses luminaires grâce aux ampoules Tala. En simulant le cycle solaire, ces ampoules contribuent à l’équilibre du rythme circadien : une lumière blanche et énergisante le jour, une lueur chaude et apaisante le soir. Cette fonctionnalité permet d’offrir un éclairage modulable qui s’adapte aux besoins de chaque espace et de chaque moment, favorisant ainsi la concentration et le sommeil. Grâce à leur scintillement minimal, elles réduisent la fatigue oculaire et les maux de tête, tout en étant durables.
Une rencontre parfaite entre innovation et bien-être, en accord avec la vision de Luminaire Authentik.
UNE DURABILITÉ INSCRITE DANS LE TEMPS
Chez Luminaire Authentik, la durabilité n’est pas une tendance, mais un mode de vie. Chaque luminaire est conçu pour traverser les années sans jamais perdre de son éclat. Œuvrant selon une philosophie de conception axée sur la réduction, Luminaire Authentik fabrique ses luminaires pour la résilience, l’adaptabilité et la réutilisation. Privilégier des matériaux de haute qualité conçus pour durer dans le temps est l’un des principes fondamentaux de l’entreprise. Ses luminaires sont fabriqués à partir d’aluminium d’origine locale recyclable à 100 % et sont dotés d’un revêtement de peinture en poudre qui diminue les composés organiques volatils tout en assurant une finition durable. Les clients peuvent donc opter pour une multitude d’options offrant une longévité exceptionnelle.
Offrant une vaste palette de couleurs et une personnalisation à l’infini, la marque permet à chacun de créer un éclairage unique, adapté à son espace de vie. Sa Collection Rapide est composée de ses modèles les plus populaires, prêts à être expédiés, pour ceux qui recherchent une solution clé en main. Destinés aux projets résidentiels autant que commerciaux, les luminaires illuminent notamment les restaurants Nord du Strøm Vieux-Québec et du Strøm Saint-Sauveur, ainsi que le Nord Laboratoire culinaire à Chambly.
Par un après-midi froid de février, nous nous sommes rendues à Victoriaville pour rencontrer Jeanne-Mance Houle. À 86 ans, cette femme rayonnante, généreuse et toujours visionnaire nous a accueillies chez elle avec une bienveillance inspirante. À travers sa vocation et son regard optimiste sur le temps qui passe, elle incarne une longévité empreinte de sens et de transmission.
Son récit, fait de fragments de vie, rend hommage au temps qui s’écoule, aux grandes joies et aux profondes épreuves de l’existence, aux amours éternels et aux liens de sang qui ne meurent jamais.
RÉALISER
SES RÊVES
« J’aimais beaucoup l’école quand j’étais jeune. J’avais dit à ma mère que je voulais aller à l’école jusqu’à mes 30 ans, mais comme j’étais l’aînée de sept enfants, mes parents n’avaient pas les moyens de me payer de longues études. J’ai donc fait un cours commercial. Je me suis trouvé un emploi dans un bureau. J’ai été là cinq ans, j’ai eu des collègues intéressants, c’est même là que j’ai connu celui qui deviendrait mon mari, Yvon. Ensuite, j’ai travaillé avec lui, il avait des restaurants et je l’ai aidé et soutenu là-dedans. Un jour, on était en Floride, je venais d’avoir 40 ans. Yvon était parti prendre une marche. J’ai réfléchi pendant ce temps-là et je me suis dit à moi-même : “À 40 ans, c’est le temps de réaliser les rêves que tu n’as pas réalisés.” Quand il est revenu de sa marche, je lui ai dit : “Mon rêve, c’était d’aller à l’université, et je ne l’ai pas fait.” Il m’a tout de suite appuyée, j’ai pu payer mes cours avec notre argent. J’ai commencé à l’Université du Québec à Trois-Rivières, je faisais un cours du soir tout en travaillant. Mais à raison d’un cours par session, pour faire un bac, ça prend 12 ans ! Vers la fin, je suis tombée à mi-temps, et j’ai fini par graduer à 53 ans. J’ai eu mon diplôme un an avant la graduation d’Eric, mon plus jeune fils. »
UNE VOCATION : ACCOMPAGNER LA FIN DE VIE « J’ai fait mon bac par cumul de trois certificats : théologie, gérontologie, psychologie. Donc je travaillais, j’étudiais à temps partiel, et j’étais maman de trois enfants. Heureusement, ils étaient rendus grands, il me restait juste Eric à la maison. Après ma graduation, je suis allée me perfectionner à Québec dans l’accompagnement des personnes en fin de vie, et j’ai été engagée dans un CHSLD. J’ai beaucoup aimé ce travail-là, et j’ai reçu beaucoup d’amour en retour. Même quand j’étais de garde et qu’on m’appelait en plein milieu de la nuit, ça ne me dérangeait pas de me lever et d’y aller. J’étais tellement motivée. Je sortais énergisée de ces accompagnements, comme si la personne que j’avais aidée m’avait donné de l’énergie. Je me sentais sereine de l’avoir libérée. Je n’ai jamais trouvé ça lourd de côtoyer la mort de très près.
J’ai fait ça pendant une quinzaine d’années, jusqu’à mes 70 ans. Quand j’ai eu terminé, l’animateur en loisirs m’avait dit “tu reviendras nous voir, Jeanne-Mance !” C’est drôle, mais je n’y suis jamais retournée. La mission était accomplie, et je me suis dit “maintenant, pense à toi.” »
PRENDRE SOIN, DE GÉNÉRATION EN GÉNÉRATION
« Laurence et Rosalie, mes petites-filles, venaient souvent passer les samedis chez nous lorsqu’elles étaient jeunes, parce que leurs parents travaillaient. Elles restaient avec leur grand-père, parce que je travaillais au CHSLD.
Un matin, quand Laurence avait quatre ou cinq ans, elle me regarde sortir et me lance : “Mamie ! C’est quoi ton travail, toi ?”, en voulant dire “tu t’en vas tout le temps le samedi.” Je lui ai expliqué que mamie rencontrait des personnes malades, des personnes qui ont de la peine, et qu’elle les consolait, les écoutait. Elle m’a regardée dans les yeux et m’a répondu : “C’est ça que je veux faire quand je vais être grande !” Et aujourd’hui, elle est médecin. Même adulte, elle se souvenait de ce moment-là, et c’est ce qui l’a poussée dans cette voie.
Je suis tellement fière de mes enfants, de mes petits-enfants, et de mes arrière-petits-enfants. Ils sont mes plus beaux trésors, mes plus belles réalisations, ma plus grande richesse ! Les trois plus beaux jours de ma vie sont les jours où mes enfants sont nés. J’espère leur avoir transmis le désir d’être de bonnes personnes, à l’écoute, ouvertes d’esprit. Quand je les regarde aller, je me dis que c’est bien réussi ! »
UNE FOI LIBRE ET ENGAGÉE
« Plus jeune, j’ai été animatrice de pastorale. Le curé était gentil, et trouvait, lui, que les femmes avaient leur place dans l’Église. Après une confirmation, il m’invite donc à manger avec le groupe. On était neuf, et j’étais la seule femme, naturellement.
Jean-Jacques me présente, et la première question que l’un des hommes attablés me pose, c’est : “Qu’est-ce qu’il fait, votre mari ?” Je lui aurais donné une claque. J’étais tellement fâchée. C’est quoi, le rapport ? Pour moi, il voulait savoir si j’étais mariée… J’ai répondu “mon mari est industriel !”, et je suis allée m’asseoir à l’autre bout de la table. J’ai dit à un autre prêtre “lui là, je ne veux plus jamais lui parler.”
Toute ma vie, j’ai été pratiquante, mais aussi très critique de certaines choses dans la religion, dont la place que l’Église donnait et donne à la femme. Je suis donc une pratiquante qui écoute son cœur. Je ne suis pas by the book , je choisis ce que je fais et ce que je ne fais pas.
Quand j’avais 18 ans, j’ai d’ailleurs fondé la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne) dans notre paroisse. Ça m’a donné une énergie extraordinaire. Trente-cinq filles m’ont suivie et je suis devenue la présidente. Nous avions des réunions où nous échangions sur les histoires de filles : le travail, les fréquentations, la relation avec les parents, le mariage. Je me suis toujours sentie très près des filles, elles se confiaient à moi et je prenais conscience que de s’impliquer socialement me rendait follement heureuse. Comme j’ai aimé, toute ma vie, venir en aide aux autres ! »
VIEILLIR AVEC GRÂCE
« Je ne me sens pas vieille. Il y en a souvent qui disent “ah, ce n’est pas drôle, à notre âge…” Pas moi. Mais c’est vrai que je suis chanceuse, je conduis mon auto, je vais où je veux, je fais mes commissions.
J’ai encore toutes mes activités, je continue d’aller voir des spectacles, et des spectacles où ça swing, des fois ! L’autre jour, je suis allée voir FouKi avec MindFlip en première partie. Je vais aussi voir des spectacles country. Matt Lang, y’est bon en bébitte !
Je me fais souvent accompagner par Lise, une de mes amies, ou par mon nouvel amoureux, René, avec qui je suis en couple depuis un an et demi. »
L’AMOUR À TOUT ÂGE
« René et moi, on se connaît depuis longtemps, peutêtre 40 ans. Sa femme, Marie-Paul, était ma grande amie. Il a eu soin d’elle pendant 12 ans avant son décès, elle était atteinte d’une maladie dégénérative. Il a fait preuve d’un dévouement incroyable. Avant ça, nous avons fait plusieurs voyages ensemble, à quatre. On est allés en Italie, en France, on allait souvent en Floride. Pour moi, René, c’était le chum à Marie-Paul, je ne pensais pas plus loin que ça. On s’entendait bien. On avait du plaisir les deux couples ensemble. Après le décès de Marie, je passais souvent chez René le jeudi, après avoir fait mes commissions chez Pharmaprix pas trop loin. J’allais prendre des nouvelles, lui demander comment il allait. La plupart du temps, il revenait de jouer au golf et il était après manger, alors il me donnait un petit verre de vin, on jasait, et je m’en retournais chez nous. À un moment donné, il m’a dit “demain, je fais un vins et fromages, ça te tente-tu de venir souper ?” J’ai dit “oui, j’adore ça !” Deux semaines après, je lui ai remis son invitation, et ça a commencé comme ça. »
« À 40 ans, c’est le temps de réaliser les rêves que tu n’as pas réalisés. »
LONGÉVITÉ : UN CHOIX DE VIE, PAS DE VIEILLESSE
« Je ne pense pas qu’il faut vivre vieux à tout prix. Mais en santé, avec une raison de vivre, oui ! J’aime ma vie, j’aime vieillir, j’ai mon amoureux. D’ailleurs, il est un petit peu plus jeune que moi. Je suis comme Janette Bertrand, je les aime plus jeunes ! (rires) Si je devenais très malade et que je n’avais plus de qualité de vie, je serais pour l’aide médicale à mourir… Mais j’ai réalisé dernièrement que ce n’est pas un choix si simple à faire, de choisir la mort. Il y a quelque temps, j’ai dû aller à l’urgence pour un problème de cœur et de poumons, et dans la soirée, la médecin me dit “j’ai vu dans votre dossier que vous aviez marqué ‘aucune réanimation’. S’il arrive quelque chose cette nuit, est-ce que vous êtes encore d’accord avec ça ?”
Oh, là ! J’ai dit “vous pourrez essayer au moins une fois…” (rires) Je n’étais pas si malade que ça !
C’est une chose de se dire “oui, c’est ça que je ferais” quand on va bien, mais quand on est rendu à le vivre, c’est autre chose… »
Jeanne-Mance dans le cadre de son implication auprès de la Jeunesse ouvrière chrétienne.
Jeanne-Mance et Yvon lors de leurs fiançailles.
Que vaut la vie si elle est dénuée de sens ?
Entretien avec Alain Crevier
Les composantes d’une vie longue et saine sont multiples, et peuvent souvent être mesurées ou étudiées. Mais un ingrédient qui donne de la saveur à la vie et qui est difficilement quantifiable est le sens. Une vie vécue sans intention peut-elle être satisfaisante ?
Faut-il absolument ressortir grandi des épreuves que l’existence met sur notre chemin ? L’effacement de la religion catholique nous a-t-il laissés sans repères pour faire sens des drames de la vie ? Alain Crevier, journaliste et animateur renommé, connu entre autres pour l’émission Second regard à Radio-Canada, partage avec nous ses réflexions sur la quête de sens, et surtout, sur notre humanité.
Bonjour, M. Crevier. En 24 ans à la tête de Second Regard , sentez-vous que vous avez fait le tour de la question du sens ?
« Pas du tout, on n’a ouvert que des portes ! À mon arrivée en 1995, l’émission s’intéressait aux religions (plurielles). Ensuite, on disait s’intéresser aux phénomènes religieux. Puis, dans un désir de se moderniser, on est passés à la quête de sens, peu importe ce que ça voulait dire. Et c’est là qu’est arrivé dans ma vie Robert Lalonde [NDLR : un acteur, romancier et dramaturge québécois]. Dans une discussion avant une entrevue qui portait sur son livre Le seul instant, je lui ai lancé : “Mais toi, Robert, tu dois t’intéresser à la quête de sens !” Il m’a répliqué : “Ah non, moi, Alain, je trouve que chercher le sens, c’est nécessairement être déçu.”
Sa réponse m’est restée en tête pendant des mois, parce que je soupçonnais qu’il avait raison. J’ai commencé à suggérer à mes collègues de chercher autre chose que le sens. C’est à ce moment-là qu’on a commencé à s’intéresser à notre humanité. À la fin de l’émission, il n’y avait presque plus de sujets religieux au programme.
Au fil de ces années, on s’est collés, sciemment ou non, à la quête de sens des Québécois, je crois. »
Que pensez-vous de cette quête ?
« Je pense que Robert Lalonde avait raison. Des fois, je me demande si, il y a des siècles de ça, on n’a pas fait fausse route, comme si notre GPS humain nous avait amenés sur un chemin où il n’existe aucune réponse. Si on avait orienté notre quête vers la sérénité, vers notre humanité, vers ce qu’on a de mieux à offrir, il y aurait peut-être eu moins de violence entre les religions, d’abord, et on serait peut-être plus sages.
Je m’excuse, mais il y a un tas de choses qui n’ont pas de sens. Ma mère est décédée de la maladie d’Alzheimer. C’était une croyante, et une croyante joyeuse, et elle est décédée en ne se souvenant pas de qui était Jésus ni du reste. Ça n’a pas de sens : ce sont des cellules qui se sont déréglées, et qui ont assassiné sa mémoire. Je connais un gars qui a eu un accident de voiture, un face à face avec un camion, il a perdu sa blonde et lui est en mille morceaux : ça n’a pas de sens. Perdre un enfant, dans un accident ou d’une maladie, ça n’a juste pas de sens. Donc je ne cherche pas le sens de ça. Et le problème quand on cherche le sens, c’est qu’on finit par en trouver un. On en invente un, à la limite, qui finit par nous rassurer, mais qui faussement nous rassure. Selon moi, le sens n’est pas transcendant, il ne vient pas d’en haut, ne nous est pas imposé. Par contre, nous, en tant qu’être humain, on peut faire sens de nos épreuves, en faire quelque chose ; ça, oui, j’y crois. »
Vous ne croyez donc pas que tout a un sens, et que « rien n’arrive pour rien » ?
« Non. Il y a des choses qui arrivent pour rien. Je ne pense pas que quelqu’un, quelque part, donne un sens inhérent aux choses qui m’arrivent. Je n’aime pas l’idée que quelqu’un que je ne verrai jamais me fait souffrir. Quand j’étais jeune, c’était ça, la religion. “Pourquoi je souffre ?” “Jésus t’envoie une épreuve.” “Pourquoi ma mère meurt ?” “Dieu l’a ramenée auprès de lui.” “Oui, mais si elle est allée en enfer ?” “Ah ben je ne penserais pas, parce que Dieu pardonne tout.” Tout ça venait d’ailleurs, de quelque part d’innommable, et justifiait tout. Ça ne marche pas, parce que je vois les hommes se comporter au nom de ces mêmes principes, et ça se massacre allègrement. »
Est-ce qu’on se déresponsabilise, quand on croit que c’est Dieu qui le veut ?
« Ça m’a pris des années pour arriver à poser cette question-là. Si on accepte l’idée que tout n’a pas nécessairement un sens, ça veut dire que nous, nous devons prendre nos responsabilités, et en trouver un. La science est notre alliée dans ce processus. Elle permet de nous responsabiliser face aux drames, à la tragédie humaine, et aux autres.
Quand j’entends ce besoin de se dire qu’après la mort, il y a quelque chose d’autre, je me dis “et s’il n’y avait rien ?” Cette idée m’apaise, car je n’ai pas à mener ma vie en fonction de quelque chose, qui, selon moi, n’existe pas. »
« Selon moi, le sens n’est pas transcendant, il ne vient pas d’en haut, ne nous est pas imposé. Par contre, nous, en tant qu’être humain, on peut faire sens de nos épreuves, en faire quelque chose ; ça, oui, j’y crois. »
Je connais pourtant des gens qui sont très angoissés à l’idée qu’il n’y ait rien après la mort !
« C’est parce qu’ils pensent au “je” ! Ils se demandent “que va-t-il advenir de mon esprit ?” Je leur réponds : “La vie de ton esprit va cesser quand tes cellules vont cesser.” Et eux : “Mais à quoi ça aura servi ?” Et moi de répondre : “Aux autres.” Le plus important dans l’équation, je pense que c’est le “nous”. Alors nous sommes éternels, nous avons quelque chose à faire, nous aurons une longue vie, si on ne fait pas les cons.
Aujourd’hui, les gens qui souhaitent trouver un sens à leur existence font des démarches ouvertes, informées, rigoureuses, et je pense qu’à une époque où la religion était plus présente, ça ne se faisait pas. Les réponses étaient dans les écrits religieux, mais c’était insatisfaisant. Il y avait là-dedans de la cruauté, de la méchanceté, de l’injustice. Les gens aujourd’hui cherchent ailleurs, et se construisent leur propre idée de ce que c’est, la vie. »
L’évacuation de la religion nous a-t-elle laissés avec un certain vide, en termes de règles, de droiture morale, et de sens, aussi ?
« Je ne suis pas d’accord avec le vide. J’ai déjà parlé avec des gens de l’Église que j’aimais bien, qui me disaient qu’on avait perdu nos repères, nos valeurs. Et je leur disais : “Mais ce n’est pas vrai !” J’ai les mêmes valeurs qu’avant, et je pense que les valeurs précédaient l’idée même de la religion. On aimait son voisin avant que n’arrive le récit catholique, ou musulman, ou juif. Je pense que les gens ont des valeurs, et je ne pense pas qu’aujourd’hui soit une pire époque que celle de mon père ou la mienne.
Je fais partie de la génération qui a rempli à craquer les églises, avant de les déserter sans jamais y retourner. On pensait avoir réglé l’affaire, et que nous étions libres. Mais les grandes questions sont revenues, et elles sont revenues plus intensément qu’avant, car nous n’avions plus le manuel d’instructions pour nous guider : le missel. Ça nous a laissés à nous-mêmes pour trouver des réponses aux drames de la vie, mais nous a aussi permis de remettre en question ce qui n’avait pas de sens à nos yeux, afin de façonner une société qui nous ressemble davantage. L’aide médicale à mourir fait partie de ces acquis. On ne pouvait plus tolérer l’idée d’agoniser, alors on a fait changer les choses. Et c’est pour le mieux. »
Le mot de la fin ?
« Soyez attentifs aux échos de notre humanité. Même si notre époque semble remplie de choses et de gens terribles, il y a des bonnes personnes autour de vous, de la beauté partout, et il faut croire en ça. On le doit bien à nos enfants. »
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Pour écouter l’entrevue complète animée par Evelyne Charuest, suivez notre balado Centré sur l’équilibre
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À travers le monde entier, la longévité est célébrée comme un véritable exploit. De la sagesse des anciens en Asie aux hommages rendus aux centenaires dans les sociétés occidentales, atteindre un âge avancé en bonne santé est universellement admiré. Toutefois, vivre longtemps en pleine forme nécessite bien plus que de la chance : c’est le résultat d’un engagement envers soi-même qui passe par un entretien rigoureux de notre santé physique.
Le système musculosquelettique – comprenant nos muscles, nos os et nos articulations – est au cœur de cette quête. Comme une voiture que l’on souhaite garder en bon état à long terme, notre corps nécessite des soins constants pour ralentir et atténuer les effets inévitables du vieillissement. Cependant, contrairement à une voiture, nous ne pouvons pas simplement déposer notre corps chez le mécanicien. C’est notre responsabilité personnelle de le maintenir en état de marche.
L’une des plus grandes menaces modernes à notre longévité est la sédentarité. Ce mode de vie caractérisé par un niveau d’activité physique minime, voire inexistant, accélère le déclin de nos capacités physiques et limite nos chances de vieillir avec dignité et indépendance. Cela souligne plus que jamais l’importance d’intégrer le mouvement dans notre quotidien en continuant de solliciter toutes les parties de notre corps, et ce, dès le plus jeune âge. Comme le dit le proverbe : « Use it or lose it ».
Dans cet article, nous explorerons quatre piliers de la santé musculosquelettique : le cardio (santé cardiovasculaire), la force, la mobilité et l’équilibre. Ensemble, ces éléments forment les fondations d’un corps fonctionnel et résilient.
Un mode de vie actif permet de maximiser les chances de demeurer mobile le plus longtemps possible.
Le système cardiovasculaire agit comme le moteur de notre organisme. Il assure le transport de l’oxygène, des nutriments et des hormones dans tout le corps, tout en éliminant les déchets métaboliques. Avec l’âge, ce système perd naturellement en efficacité : la fréquence cardiaque s’adapte moins bien à l’effort, les vaisseaux sanguins deviennent moins souples et la circulation est moins efficace.
Si la condition cardiovasculaire n’est pas entretenue, l’atrophie musculaire et le déconditionnement augmentent considérablement, pouvant alors mener à des risques de maladies cardiovasculaires élevés. En revanche, travailler ce pilier permet de maximiser l’apport en oxygène à tous les tissus, améliorant ainsi l’énergie globale et la capacité à récupérer.
Méthodes recommandées :
(1) Marche rapide, randonnée pédestre, vélo, natation. Ces activités à basse intensité, mais de longue durée, sont idéales pour maintenir une bonne santé cardiovasculaire, surtout lorsqu’elles sont pratiquées de façon régulière.
LA FORCE : CATALYSEUR DE LA FONCTION
La force musculaire, c’est la capacité des muscles à générer une tension pour effectuer des mouvements, maintenir une position ou résister à une charge. Avec l’âge, la sarcopénie – une diminution de la masse et de la qualité musculaires – devient un défi majeur. Ce phénomène réduit non seulement notre force, mais affecte également notre métabolisme, notre coordination et notre densité osseuse.
Sans un entraînement régulier, la perte de force peut entraîner une réduction de l’autonomie, un risque accru de chutes et une difficulté à effectuer des tâches quotidiennes. À l’inverse, renforcer les muscles améliore la qualité de vie, prolonge l’espérance de vie et réduit le risque de blessures.
Méthodes recommandées :
(1) Exercices de résistance, comme les squats et les tractions. Il n’est pas nécessaire d’aller au gym pour développer la force. De simples exercices utilisant le poids de votre corps peuvent amplement suffire.
(2) Entraînement de la force de préhension. Alors que celle-ci est souvent négligée, plusieurs études scientifiques ont établi qu’il s’agit d’un indicateur clé de la longévité et de la santé globale. Une manière simple et commune de travailler sa force de préhension est de transporter ses sacs d’épicerie, en s’assurant bien sûr que la charge soit assez lourde pour engendrer un défi, mais pas si lourde qu’elle représente un facteur de risque.
La natation, douce pour les articulations, est un excellent exercice physique.
La mobilité est la capacité à bouger librement dans une amplitude de mouvement fonctionnelle. Par exemple, atteindre un objet sur une étagère haute illustre une bonne mobilité au niveau de l’épaule ; s’asseoir confortablement en position du lotus nécessite une mobilité favorable au niveau des hanches. Cependant, avec le vieillissement, les tissus conjonctifs perdent leur élasticité, le liquide synovial diminue et les articulations s’usent de manière générale.
Si cet aspect est négligé, les conséquences incluent une perte d’autonomie, une augmentation des risques de chute et des limitations dans la capacité à accomplir les tâches quotidiennes. Travailler la mobilité procure une liberté de mouvement qui, combinée à la force, permet de réaliser une plus grande variété d’activités.
Méthodes recommandées :
(1) Yoga doux ou adapté (comme le yoga sur chaise).
(2) Exercices de mobilité articulaire misant sur la qualité des mouvements plutôt que sur la quantité.
L’ÉQUILIBRE ET LA COORDINATION :
L’ART DE LA STABILITÉ
L’équilibre repose sur des systèmes sensoriels sophistiqués, incluant la vision, l’oreille interne et les récepteurs neuromusculaires. Ces systèmes travaillent ensemble pour nous permettre de nous stabiliser, que ce soit sur une surface glissante ou face à un mouvement soudain.
Avec l’âge, ces mécanismes déclinent : la vue devient moins précise, l’oreille interne détecte moins efficacement les mouvements et les réflexes ralentissent. Cela augmente les risques de chute, favorise l’isolement social et entraîne un cercle vicieux de sédentarité. Heureusement, l’entraînement de l’équilibre peut inverser certains de ces effets.
Vision Oreille interne
Proprioception
Intégration et interprétation par le système nerveux
Production d’une action motrice (mouvement volontaire et réflexes automatiques)
Méthodes recommandées :
(1) Tai-chi : une pratique douce éprouvée pour réduire les chutes chez les personnes âgées.
(2) Exercices d’équilibre simples, comme se tenir sur une jambe ou varier les points de contact avec le sol.
Nous venons d’explorer les fondements de la santé physique : le cardio, la force, la mobilité et l’équilibre. Mais au-delà du « quoi » et du « comment », il est essentiel de comprendre le « pourquoi ». Pourquoi investir du temps et des efforts pour préserver ces aspects ? La réponse est simple : pour la qualité de vie.
Avec l’âge, maintenir un corps actif et fonctionnel offre plus de possibilités, garantit l’autonomie et préserve la dignité. Cela envoie également un message inspirant aux générations suivantes. Si vous souhaitez entreprendre une routine d’activité physique, n’hésitez pas à consulter un(e) kinésiologue ou un(e) autre professionnel(le) de la santé. Ces expert(e)s vous guideront pour adapter vos efforts à vos capacités et besoins spécifiques.
Rappelez-vous, il n’est jamais trop tard ni trop tôt pour commencer. Chaque mouvement compte. Prenez soin de votre corps aujourd’hui, et il vous le rendra pendant les années à venir.
Sources
Chen, L.K. (2024). The grip on healthspan: Handgrip strength as a vital sign of aging. « Archives of Gerontology and Geriatrics », 122, 105436. https://doi.org/10.1016/j.archger.2024.105436
Srikanthan, P., et Karlamangla, A. S. (2014). Muscle mass index as a predictor of longevity in older adults. « The American Journal of Medicine », 127(6), 547-553. https://doi.org/10.1016/j.amjmed.2014.02.007
van Oort, S., Beulens, J. W. J., van Ballegooijen, A. J., Burgess, S., et Larsson, S. C. (2021). Cardiovascular risk factors and lifestyle behaviors in relation to longevity: A Mendelian randomization study. « Journal of Internal Medicine », 289(2), 232-243. https://doi. org/10.1111/joim.13196
Pietri, P., et Stefanadis, C. (2021). Cardiovascular aging and longevity: JACC State-of-the-Art Review. « Journal of the American College of Cardiology », 77(2), 189-204. https://doi.org/10.1016/j.jacc.2020.11.023
Pantelaki, E., Maggi, E., et Crotti, D. (2021). Mobility impact and well-being in later life: A multidisciplinary systematic review. « Research in Transportation Economics », 86, 100975. https://doi. org/10.1016/j.retrec.2020.100975
Monter les escaliers et pratiquer le tai-chi peuvent nous aider à garder la forme, peu importe notre âge !
Propos recueillis auprès d’Ariane Archambault, chef esthétique
Dans un monde où la quête de la jeunesse éternelle est omniprésente, et à une époque où l’image occupe constamment nos esprits, les produits, mais également les soins anti-âge sont légion. Les solutions pour retarder le vieillissement de la peau se multiplient, et constituent désormais à elles seules un univers dans lequel il est facile de se perdre. Mais avons-nous déjà pris le temps de décortiquer les principes de base de ces soins régénérants ? Afin d’y voir plus clair, nous avons rencontré Ariane Archambault, chef esthétique au Strøm spa nordique Mont-Saint-Hilaire.
EN QUOI CONSISTENT-ILS ?
Un produit ou un soin anti-âge prévient, ralentit et atténue les signes de l’âge. Les produits utilisés dans le cadre de ces soins contiennent des ingrédients actifs qui ciblent la perte de fermeté, les rides et ridules, les taches pigmentaires, l’éclat du teint et la texture de la peau.
LE BON ÂGE POUR COMMENCER
À partir de 25 ans, notre propre production de collagène, d’élastine et d’acide hyaluronique diminue, et la régénération cellulaire ralentit. Il peut donc être conseillé de débuter l’utilisation vers cet âge, en évitant de commencer plus jeune. Par contre, la prévention est de mise à n’importe quel âge. On s’assure d’hydrater sa peau, de l’exfolier régulièrement, et de la protéger du soleil.
En effet, il ne faut pas négliger l’importance de la protection solaire, et ce, peu importe la saison. Les rayons UVA (provoquant le vieillissement prématuré de la peau et l’apparition des rides) peuvent passer à travers les nuages et le brouillard, pénétrer à travers les fenêtres et même être reflétés par la neige. Il est donc primordial de se protéger quotidiennement, même si on reste à l’intérieur. En hiver, on recommande d’appliquer un écran ayant un FPS d’au moins 30 tous les jours, et en été, « réapplication » est le mot d’ordre.
LES INGRÉDIENTS PHARES DE CES FORMULES
LE RÉTINOL est une forme active de vitamine A qui agit comme exfoliant et accélère le renouvellement des cellules de la peau. Faisant partie de la classe des rétinoïdes, il peut provoquer des effets secondaires chez certains types de peaux, dont les peaux sensibles, à cause de sa puissance et de son efficacité. Pour éviter l’irritation, les rougeurs, la desquamation et la sécheresse, il est recommandé de l’intégrer progressivement à sa routine afin de s’y habituer lentement.
LES AHA sont des acides alpha-hydroxylés, soit des agents exfoliants qui sont particulièrement adaptés pour pénétrer la peau. Les plus connus sont l’acide glycolique et l’acide lactique. Ils stimulent la régénération des cellules, affinent le grain de la peau, désobstruent les pores, réduisent l’excès de sébum et éclaircissent les taches pigmentaires. À utiliser avec prudence, car ils augmentent la sensibilité au soleil.
L’ACIDE HYALURONIQUE est une molécule naturellement présente dans la peau qui permet à celle-ci de retenir l’hydratation. Elle agit en surface et forme un film protecteur non occlusif, emprisonnant ainsi l’humidité et laissant la peau repulpée et hydratée en profondeur. Son action antioxydante protège l’épiderme des agressions extérieures, combat les effets du vieillissement et illumine le teint.
LE COLLAGÈNE est une protéine composée d’acides aminés qui offre fermeté et structure à la peau, permettant de la tonifier et de la redensifier. Naturellement présent dans la peau, les os et les articulations, le collagène assure la cohésion entre le derme et l’épiderme, favorisant la « jeunesse » de la peau en améliorant sa résistance à l’étirement. Il soutient la régénération cellulaire, et lisse les rides et ridules pour une peau d’apparence plus jeune et ferme.
LA NIACINAMIDE est une forme de vitamine B3, et son pouvoir antioxydant aide à réparer la peau des dommages causés par les UV, procure des effets anti-inflammatoires et apaisants, lutte contre l’excès de sébum et uniformise le teint. Cet ingrédient convient particulièrement aux peaux grasses à tendance acnéique.
LA VITAMINE C , aussi connue sous le nom d’acide ascorbique, est un antioxydant ayant des effets préventifs. Elle régule la production de mélanine, éclaircit le teint, protège la peau des agressions extérieures, stimule la production de collagène et aide à prévenir les signes visibles du vieillissement prématuré.
Finalement, LES PEPTIDES sont des protéines polyvalentes composées d’acides aminés qui agissent comme des messagers biologiques. Elles contribuent à la réduction des contractions musculaires (diminue l’apparence des rides), favorisent la réduction de l’inflammation (apaise les peaux sensibles et sujettes aux rougeurs) et peuvent stimuler la production de collagène et d’élastine (améliore la structure et la fermeté de la peau).
Malgré leurs bienfaits et leur pouvoir indéniable, les produits et soins anti-âge ne sont pas pour autant une solution miracle. La génétique joue un grand rôle dans la santé et l’apparence de la peau, de même que l’hygiène de vie. En effet, la protection solaire, le sommeil, l’alimentation, l’hydratation et les saines habitudes au quotidien ont tous un effet sur l’épiderme. La routine de soins agit comme un complément à ces deux facteurs essentiels.
L’OFFRE STRØM : LE SOIN EN CABINE
LE TRAITEMENT ANTI-ÂGE
Ce soin densifiant et lissant est idéal pour traiter les rides profondes et procurer une peau lumineuse. Parfait pour les peaux matures, il sculpte le visage, donne un effet « lifting » et stimule la production de collagène et d’élastine. Il inclut un massage vivifiant avec la porcelaine pour rituel gua sha, qui produit un effet rajeunissant et structure l’ovale du visage et le cou, en plus d’améliorer la circulation sanguine et le drainage lymphatique.
L’OFFRE STRØM : LES PRODUITS
LA CRÈME ÉCLAT CONTOUR
DES YEUX ET LÈVRES
Cette crème innovatrice cible les deux zones où apparaissent généralement les premiers signes de l’âge : les ridules au coin externe de l’œil sont souvent les premières à se manifester, alors que la peau qui supporte le contour des lèvres perd de son volume et de sa fermeté avec l’âge.
LE SÉRUM RÉGÉNÉRANT
Découvrez les soins offerts au Strøm spa nordique.
Ce sérum prévient les signes de vieillissement de la peau du visage et du cou en l’hydratant, l’apaisant et la protégeant grâce à ses ingrédients antioxydants, dont le pullulan qui active la production de collagène et d’élastine tout en formant une barrière protectrice.
LE SÉRUM VITAMINE C
Ce sérum met les nombreuses propriétés régénérantes de la vitamine C au service de tous les types de peau.
La longévité passionne, et certains centres de bien-être réputés sur la planète en ont même fait leur marque de commerce. Des soins plus traditionnels aux thérapies les plus poussées (et parfois, controversées) en passant par des plans alimentaires réglés comme du papier à musique, chaque établissement y va de sa formule signature afin de garantir à ses invités des résultats concrets et durables. Tour d’horizon de cinq retraites réfléchies dans les moindres détails, et déployées dans des lieux qui font rêver.
Dans le Tyrol, au cœur des Alpes. À deux heures de voiture de Munich, en Allemagne.
Histoire de l’établissement
Le premier Lanserhof – la marque compte plusieurs établissements – ouvre ses portes en 1984 dans le Tyrol, et se fait connaître en Europe grâce à son approche holistique combinant guérison naturelle et médecine moderne. Ses activités prenant initialement racine dans la thérapie FX Mayr, qui se concentre sur l’intestin et le nettoyage du côlon, le centre évolue dans les années 2000 vers un concept plus holistique. Aujourd’hui, l’approche Lanserhof inclut la naturopathie, la médecine énergétique, la psychologie, la psychoneuroimmunologie, la chronomédecine et la médecine de pointe, avec des thérapies nutritionnelles et physiques, ce qui fait de Lanserhof un leader mondial de la médecine de vitalité.
La retraite
Le complexe offre plusieurs programmes médicaux, dont le Programme de longévité. En comprenant les causes biologiques du vieillissement, Lanserhof croit pouvoir le ralentir. La base de l’offre est une cure de jeûne (bien que la communauté scientifique soit encore partagée sur le bien-fondé de cette pratique) : on croit que seul un corps détoxifié et purifié sera disposé à se régénérer. Ensuite, grâce à des diagnostics basés sur les signes biologiques du vieillissement, le processus de vieillissement de chaque individu est analysé, puis un plan de traitement personnalisé est émis en fonction des besoins génétiques, cellulaires et métaboliques identifiés. Ce plan de traitement est ensuite observé pendant 7 ou 14 jours, et met à l’honneur des méthodes innovantes telles que la procédure
CellGym, le contrôle sensorimoteur, l’utilisation de la chambre froide, ainsi que l’entraînement privé et la méditation.
Leur promesse « Vivre mieux. Plus longtemps. » [traduction libre]
Capacité 75 clients à la fois (desservis par 175 employés).
Dans la région de Valence, plus précisément dans la province d’Alicante, sur la côte méditerranéenne de l’Espagne.
Histoire de l’établissement
Après plusieurs années de problèmes de santé et un diagnostic de cancer du côlon, Alfredo Bataller Parietti, promoteur immobilier, guérit grâce à la médecine intégrative, qui mise notamment sur une nutrition saine et réparatrice.
Étonné par l’impact transformateur d’une alimentation contrôlée et de thérapies adaptées, il souhaite partager ces nouvelles connaissances et en faire profiter les autres. C’est ainsi qu’en 2008, avec le soutien de ses proches, il fonde SHA Wellness Clinic, depuis devenu SHA Spain suite à l’ajout de nouveaux emplacements au Mexique et aux Émirats arabes unis. La passion pour le bien-être est une affaire de famille, puisque le fils d’Alfredo, Alejandro Bataller, est aujourd’hui à la tête de SHA.
Leur promesse
La retraite
Le programme Longévité avancée ralentit le vieillissement cellulaire, stimule les processus métaboliques et améliore la santé mitochondriale. Il combine médecine fonctionnelle, traitements de longévité et implantation de nouvelles habitudes saines pour optimiser la santé et favoriser la longévité. Le processus comprend l’analyse des indicateurs biologiques de l’âge, la comparaison avec l’âge chronologique, ainsi que l’identification des facteurs susceptibles de nuire à la qualité de vie, tous influençant la personnalisation du programme. Les efforts se concentrent sur neuf domaines clés : nutrition saine, thérapies naturelles, médecine préventive, esthétique avancée, stimulation cognitive, santé émotionnelle, bien-être, équilibre intérieur et performance physique. Le but est d’améliorer son apparence physique, mais aussi sa vitalité.
La méthode SHA vise à « ajouter des années à votre vie, et une qualité de vie à vos années ». [traduction libre]
Capacité 93 suites et 11 résidences privatisées.
Durée du séjour 7 jours ou plus.
Prix À partir de 11 800 CAD.
Emplacement
Dans la région de la mer Égée, près de la station balnéaire de Bodrum.
Histoire de l’établissement
Depuis 2017, Six Senses Kaplankaya, à l’image de tous les complexes de la marque, prend très au sérieux le respect de l’environnement et de la communauté au sein de laquelle il est implanté. C’est pourquoi Six Senses Kaplankaya encourage les agriculteurs locaux en s’approvisionnant auprès d’eux, met la nature au cœur de l’expérience vécue, et invite ses convives à visiter et à célébrer la région au moyen des nombreuses activités offertes.
La retraite
Le Programme de longévité vise à surmonter les effets du vieillissement liés au mode de vie et à promouvoir la beauté intérieure et extérieure en nourrissant le corps, en soutenant la santé intestinale et en stimulant l’esprit. À l’horaire : promenades matinales guidées, séances privées de remise en forme, cours de yoga, de respiration et de méditation, enveloppement corporel, analyse dermatologique, soins en hammam et massages personnalisés. À noter que parmi tous les établissements Six Senses à travers le monde, le Programme de longévité est actuellement seulement offert au complexe de Kaplankaya, en Turquie.
Leur promesse Vitalité et énergie retrouvées, lucidité accrue, amélioration de la force physique et de la résilience émotionnelle.
Capacité 141 chambres et suites.
Durée du séjour De 3 à 7 nuitées.
Prix À partir de 2750 CAD, excluant l’hébergement (prix pour le programme seulement).
Emplacement
À Montreux, aux abords du lac Léman, à une heure de route de l’aéroport de Genève.
Histoire de l’établissement
Fondée en 1931 par le Dr Paul Niehans, la Clinique La Prairie est rapidement devenue une référence internationale en médecine préventive et en bien-être. Le Dr Niehans a développé la thérapie cellulaire, un traitement innovant né presque par hasard lorsqu’il injecte des cellules fraîches de glandes parathyroïdes de veaux à un patient en fin de vie (une intervention pour le moins controversée), avec des résultats étonnants de guérison et de rajeunissement. Ce succès attire une clientèle prestigieuse, comprenant des personnalités comme Winston Churchill et le pape Pie XII. La clinique s’impose ainsi comme un leader dans le domaine de la longévité et des traitements médicaux avancés, alliant innovation scientifique et soins de luxe. Elle reçoit encore aujourd’hui des personnalités publiques de partout dans le monde.
La retraite
La Clinique La Prairie est à la fois centre médical et hôtel de luxe. Y sont offerts en ambulatoire ou en séjours de courte durée des traitements médicaux touchant plus de 25 spécialités, mais les 50 médecins et 200 thérapeutes se dédient aussi à la prise en charge de la clientèle séjournant à l’hôtel et qui souscrit à l’un des programmes tout-inclus de longévité : Revitalisation, Détox et vitalité, Performance cognitive, Beauté radieuse ou Médical. Le nec plus ultra ? Revitalisation Premium, leur programme de longévité le plus avancé et le plus complet. Le programme Premium est axé sur la régénération cellulaire et la défense immunitaire, qui passent par les sept systèmes et fonctions clés du corps, selon la Clinique La Prairie : le cerveau, le cœur, le rythme circadien, la peau, le métabolisme, l’immunité et le microbiote. Il inclut des consultations et des diagnostics personnalisés, des tests médicaux avancés ainsi que des injections de thérapies essentielles basées sur les résultats de ces tests. Le programme utilise également la formule exclusive LP Extract , fruit de 90 ans de recherche, combinée à des traitements de régénération cellulaire et antiinflammatoires. Des consultations en nutrition, des ateliers sur la longévité, des massages revigorants et des séances de relaxation sont également à l’horaire.
Leur promesse Stimuler le système immunitaire, activer la régénération cellulaire, ralentir l’apparition des signes de vieillissement, stimuler les habiletés mentales et physiques, améliorer la qualité du sommeil, réduire le stress, renforcer la résistance aux maladies chroniques et aux réactions inflammatoires et régénérer en profondeur l’ensemble du corps.
Capacité 50 clients à la fois (desservis par 350 employés).
Durée du séjour 7 jours pour le Revitalisation Premium.
Prix À partir de 75 500 CAD pour le Revitalisation Premium, qui est le programme le plus onéreux.
Pelloux, C. (2022, January 7). Restart your life at Lanserhof Lans in Austria. Forbes. https:// www.forbes.com/sites/ceciliapelloux/2022/01/07/restart-your-life-at-lanserhof-lans-in-austria/ PME. (2021, June 14). Il faut définir une vision ambitieuse et ne pas craindre l’échec. PME https://www.pme.ch/publireportage/il-faut-definir-une-vision-ambitieuse-et-ne-pas-craindrelechec-573039
Six Senses. (n.d.). Longevity at Six Senses Kaplankaya. Health Travel. https://www.health. travel/book/longevity-at-six-senses-kaplankaya/ Six Senses. (n.d.). Longevity programs at Six Senses Kaplankaya. Six Senses. https://www. sixsenses.com/en/hotels-resorts/europe/turkey/kaplankaya/wellness-spa/programs/longevity/
Emplacement
À Hua Hin, une station balnéaire réputée à 185 kilomètres au sud de Bangkok.
Histoire de l’établissement
Fondé en 1993 par l’homme d’affaires et homme politique thaïlandais Boonchu Rojanastien. Il transforme d’abord sa maison au bord de la mer en un havre de paix loin de la frénésie urbaine, inspiré par ses expériences des « fermes de santé » européennes dans les années 1970. Ouvert d’abord à sa famille et à ses amis, puis attirant graduellement de plus en plus d’adeptes, Chiva-Som devient rapidement le premier centre bienêtre d’Asie, jouissant d’une réputation mondiale et ayant remporté de nombreux prix.
La retraite
Le programme Bien vieillir mise sur l’alimentation, l’exercice et un mode de vie adapté. L’épanouissement et le plaisir sont considérés comme essentiels à une vie saine et longue. Le séjour comprend entre autres une consultation avec un conseiller santé et bienêtre, trois repas sains par jour, un suivi en physiothérapie, une consultation en dermatologie, jusqu’à neuf séances de sport et loisirs par jour, un accès illimité aux installations de détente (bains vapeur, saunas, piscines, bassins, gym), un soin ou un massage au choix par jour, et d’autres thérapies à la fine pointe de la technologie.
Leur promesse Accroître la longévité, améliorer le métabolisme, et soulager la douleur.
Capacité 54 chambres et suites.
Durée du séjour De 5 à 7 nuitées.
Prix À partir de 8450 CAD
Avertissement :
Cet article présente des informations générales sur les retraites et ne constitue en aucun cas un avis médical. Les lecteurs sont encouragés à faire leurs propres recherches et à consulter des professionnels de la santé qualifiés avant de prendre toute décision concernant leur bien-être. Strøm spa nordique ne soutient ni ne garantit les moyens, techniques ou traitements mentionnés dans cet article et décline toute responsabilité quant à l’efficacité ou aux effets de ces retraites. Cet article n’a pas pour but de faire la publicité des complexes bien-être présentés et Strøm spa nordique n’est en aucun cas associé à ces entreprises. Chaque individu est responsable de son choix et de sa démarche en matière de santé et de bien-être.
Le sommeil en 10 questions
Propos recueillis auprès de Véronique Latreille, Ph. D., neuropsychologue
Le sommeil joue un rôle fondamental sur notre santé physique et mentale, et donc sur notre qualité de vie à long terme. Bien au-delà de la simple période de repos, il est essentiel pour la régénération cellulaire, la mémoire, et plus encore. Parce que le sommeil nous concerne toutes et tous, le voici abordé en 10 questions essentielles.
(1) COMMENT SE DÉROULE UNE NUIT DE SOMMEIL ?
Une nuit de sommeil se divise par stades ainsi que par cycles. Le cycle est un enchaînement de stades allant du sommeil léger au sommeil profond, puis au sommeil des rêves. ll y a quatre stades de sommeil en tout. Le stade 1 désigne le moment de l’endormissement et ne dure que quelques secondes ou minutes. Le sommeil y est très léger. Le stade 2 représente encore un sommeil léger, mais qui tend à être un peu plus profond, et qui peut être vécu parfois par de la rêvasserie. Il s’agit d’un stade important pour la récupération énergétique ainsi que la consolidation de la mémoire. Au stade 3, on entre en sommeil profond, et il devient difficile de réveiller la personne qui dort. Le quatrième et dernier stade est le sommeil paradoxal. On le désigne en anglais comme le « REM sleep », soit le « rapid eye movement sleep ». Chez le dormeur, on verra les yeux bouger sous les paupières, signe d’une activité onirique intense. C’est aussi dans ce stade que l’on fera des rêves que l’on qualifiera de vivides et même de « bizarres ». La survenue de sommeil paradoxal met fin au premier cycle de sommeil, qui aura duré entre 80 et 120 minutes chez l’adulte. Des éveils peuvent survenir à la fin d’un cycle de sommeil, ce qui est tout à fait normal chez un dormeur. Un autre cycle de sommeil démarre, et ainsi de suite jusqu’à la fin de la nuit.
(2) COMBIEN D’HEURES DEVRIONS-NOUS
DORMIR CHAQUE NUIT ?
Le fameux chiffre magique de 8 heures de sommeil que l’on entend souvent provient d’études populationnelles ayant conclu qu’une nuit entre 7 et 9 heures convenait en moyenne aux gens en bonne santé. Ce qui est le plus important, c’est de trouver son chiffre à soi, puisque le sommeil est un besoin individuel. Notre besoin de sommeil s’observe par la quantité (et la qualité) de sommeil qui nous permet d’être fonctionnel pendant la journée, de réaliser nos tâches quotidiennes et de maintenir un bon niveau d’énergie. Toutefois, les recherches récentes indiquent que la régularité de nos heures de coucher et de lever serait la clé d’une bonne santé, autant, sinon plus que le nombre d’heures dormies.
(3) PEUT-ON ÊTRE EN DÉFICIT DE SOMMEIL ?
Oui, et malheureusement, la grande majorité de la population souffre de privation de sommeil, c’est-à-dire qu’on ne dort pas suffisamment par rapport à son besoin de sommeil. Par exemple, une personne peut volontairement couper dans ses heures de sommeil durant la semaine, pour diverses raisons dont la productivité et la performance, puis tenter de rattraper les heures de sommeil manquées durant les fins de semaine en passant plus de temps au lit. Cela dérègle l’horloge biologique et est à éviter lorsque l’on souffre d’insomnie. Autrement, il est bien de garder en tête que lorsqu’une courte nuit ou un sommeil moins récupérateur survient, un rééquilibre s’effectue naturellement la
SANTÉ HOLISTIQUE
nuit suivante. En effet, le cerveau, selon le principe d’homéostasie, cherchera tout naturellement à obtenir un sommeil plus profond pour récupérer, sans qu’il soit nécessaire de rattraper chaque heure de sommeil perdue.
(4) COMMENT FAIRE POUR METTRE SON CERVEAU À OFF AVANT DE DORMIR ?
Le stress et l’anxiété sont les pires ennemis du sommeil. Le cortisol, l’hormone du stress, influe sur les processus physiologiques régulant le sommeil. On souhaite donc faire diminuer le niveau de cortisol avant le coucher, tout comme la température du corps, raison pour laquelle on évite les activités physiques intenses tardivement en soirée. Les pensées intrusives et les ruminations maintiennent également un niveau d’éveil et contribuent à augmenter le stress en soirée ou durant la nuit. Prendre des pauses pour se détendre et relaxer pendant la journée permettra d’entraîner le cerveau à se détendre, lui qui aime tant rouler à cent milles à l’heure, et facilitera la relaxation le soir venu.
(5) QUE FAIRE EN CAS D’INSOMNIE ?
Il ne faut pas rester au lit quand on ne s’endort pas. Cette habitude, surtout si on est sujet à l’insomnie, contribue à la maintenir dans le temps. Après 20 minutes passées éveillé, on se lève du lit en allant dans une autre pièce, ce qui évitera de créer une association cognitive entre l’état d’éveil et le lit. On se consacrera alors à la pratique d’une activité relaxante, voire ennuyeuse, dépourvue de gain secondaire (on ne fait pas ses impôts !). On lira sur un sujet qui ne nous intéresse pas, un manuel d’instructions par exemple. Surtout, pas de cellulaire ni de télévision, qui sont perçus comme un bonbon de stimulation par le cerveau. L’idée est de ne pas récompenser le cerveau d’être réveillé la nuit. On veut travailler à créer une association sommeil-lit, c’est-à-dire qu’« au lit, je dors ».
(6) EST-CE UNE BONNE IDÉE DE FAIRE UNE SIESTE ?
Elle peut être indiquée si on en ressent le besoin, et si on ne souffre pas de problème de sommeil comme l’insomnie par exemple. On préconisera une « sieste éclair » (« power nap ») de 15 à 20 minutes afin d’aller chercher du sommeil léger seulement. Il est aussi important de ne pas siester trop tard afin de pouvoir accumuler dans la journée restante un « besoin de sommeil », nécessaire à l’endormissement le soir venu.
(7) POURQUOI CERTAINES PERSONNES NE RÊVENT-ELLES PAS ?
En principe, tout le monde rêve, même ceux qui pensent le contraire. Dans la mesure où on ne se réveille pas pendant le sommeil paradoxal, on ne se souviendra pas de nos rêves. Il n’y a pas assez de place dans notre mémoire pour tous les emmagasiner, à moins de faire un effort actif pour s’en souvenir et les noter.
(8) EST-IL VRAI QU’AVEC L’ÂGE, LE SOMMEIL CHANGE ?
Le sommeil change tout au long de la vie, de la naissance jusqu’aux vieux jours ! Dès qu’on atteint la quarantaine, on note effectivement une fragilisation du sommeil, qui graduellement se poursuivra avec l’âge. Le sommeil devient plus léger, et les éveils sont plus fréquents. Chez les hommes, la diminution de sommeil profond tend à être plus marquée, et pourrait être liée à la testostérone selon les recherches. Au troisième âge, on remarque un devancement de l’horloge biologique : on se couche plus tôt, et on se lève plus tôt.
(9) LES APPLICATIONS ET MONTRES CONNECTÉES POUR SUIVRE SON SOMMEIL SONTELLES VRAIMENT UTILES ?
Il faut être prudent lors de nos interprétations puisque ce genre d’applications n’offrent pas de mesures précises. Elles se basent principalement sur les mouvements du corps et la fréquence cardiaque. Seules des électrodes collées sur le corps (comme dans le contexte d’une polysomnographie) permettent d’obtenir des données fiables sur les stades de sommeil. Ces applications offrent donc des données approximatives qui pourraient miner notre confiance quant à notre sommeil et à notre impression subjec -
tive d’avoir bien dormi. À moins de les utiliser pour se rappeler qu’il est l’heure d’aller se coucher, on est mieux de s’en passer !
(10) L’AVENIR APPARTIENT-IL VRAIMENT À CEUX QUI SE LÈVENT TÔT ?
Il s’agit probablement d’un dicton popularisé par les plus lève-tôt d’entre nous, mais qui n’est pas nécessairement vrai ! On est plus couche-tard et lève-tard, ou plutôt couchetôt et lève-tôt ? Ou bien entre les deux ? C’est ce qu’on appelle un chronotype, déterminé en partie génétiquement. Il est important d’être en phase, autant que possible, avec son chronotype.
SUGGESTIONS DE LECTURE POUR EN APPRENDRE PLUS Vaincre les ennemis du sommeil , de Charles M. Morin (2 e éd.)
Le Sommeil et vous : mieux dormir, mieux vivre , de Diane B. Boivin
Pour écouter l’entrevue complète animée par Evelyne Charuest, suivez notre balado Centré sur l’équilibre
L’attention divisée : Un enjeu crucial du vieillissement
Par Dr Maxime Lussier, Psy. D., Ph. D., en neuropsychologie
QU’EST-CE QUE L’ATTENTION DIVISÉE ET POURQUOI ESTELLE IMPORTANTE ?
Imaginez que vous conduisez tout en écoutant les informations à la radio. Votre capacité à partager votre attention entre ces deux tâches, sans compromettre ni votre sécurité ni votre compréhension, repose sur l’attention divisée. Cette fonction cognitive nous permet de traiter simultanément plusieurs sources d’information ou d’effectuer deux activités à la fois. Mais que se passe-t-il lorsque cette capacité s’altère, comme c’est souvent le cas avec l’âge ?
Comprendre l’attention divisée et son évolution avec le vieillissement est crucial. Dans un monde où les distractions sont omniprésentes, savoir gérer son attention est essentiel pour maintenir une vie autonome et sûre, surtout à mesure que nous vieillissons.
LE VIEILLISSEMENT COGNITIF : UN PROCESSUS ÉMINEMMENT VARIABLE
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le vieillissement cognitif n’est pas un processus uniforme. De nombreuses études montrent des différences significatives entre individus en raison de facteurs tels que la réserve cognitive, les parcours de vie et le bagage génétique de chacun. Par exemple, une personne ayant maintenu un mode de vie intellectuellement stimulant pourrait présenter un déclin cognitif plus lent qu’une autre. On sait aussi que l’activité physique et une alimentation saine peuvent avoir un effet protecteur sur la cognition en vieillissant.
De plus, toutes les fonctions cognitives ne sont pas affectées de la même manière par le vieillissement. Certaines fonctions, comme la mémoire épisodique ou la vitesse de traitement de l’information, tendent à décliner graduellement. D’autres, comme les connaissances générales ou le vocabulaire, peuvent même s’améliorer avec l’âge.
LES FONCTIONS EXÉCUTIVES ET L’ATTENTION DIVISÉE : UN POINT DE VULNÉRABILITÉ
Parmi les fonctions cognitives les plus touchées par le vieillissement, les fonctions exécutives occupent une place centrale. Ces fonctions incluent la planification, l’inhibition des automatismes, la flexibilité face à des changements soudains et la gestion de tâches multiples. L’attention divisée, qui fait partie de ces fonctions exécutives, est particulièrement vulnérable au vieillissement.
Par exemple, imaginez une personne âgée tentant de cuisiner tout en répondant à un appel téléphonique. Alors que cette situation peut sembler banale, elle peut devenir un véritable défi si la capacité à diviser son attention est compromise. Cela peut entraîner des erreurs, voire des situations dangereuses, comme oublier une casserole sur le feu.
D’ailleurs, bien que de nombreuses personnes se plaignent de troubles de mémoire en vieillissant, ces difficultés sont souvent en réalité des problèmes d’attention. On ne peut efficacement encoder une nouvelle information si notre attention est dissipée par des distracteurs. Ces distracteurs peuvent provenir de l’environnement (une conversation à proximité) ou de l’intérieur (des pensées vagabondes qui nous distraient pendant une tâche).
DES SOLUTIONS DE PRÉSERVATION ET D’AMÉLIORATION
Heureusement, tout n’est pas perdu. La science offre de l’espoir grâce à des stratégies pour préserver et même améliorer l’attention divisée avec l’âge.
Plusieurs études montrent que la stimulation cognitive au quotidien, qui peut passer par la lecture, les jeux de stratégie ou les activités sociales, peut ralentir le déclin cognitif. De manière encore plus spécifique, des programmes d’entraînement cognitif intensif peuvent améliorer de manière significative les performances en attention divisée. Certains travaux indiquent même que les personnes âgées, avec un entraînement adapté, tendent à bénéficier davantage que les jeunes de la stimulation à faire deux tâches complexes.
DEUX APPROCHES POUR OPTIMISER L’ATTENTION DIVISÉE
Face à cette fragilité accrue, deux approches complémentaires peuvent être envisagées :
(1) Éviter les situations d’attention divisée lorsque l’erreur n’est pas permise : dans des contextes critiques, comme prendre des médicaments ou conduire, il peut être préférable de se concentrer sur une seule tâche à la fois pour réduire les risques d’erreur.
(2) Stimuler volontairement l’attention divisée : s’exposer à des situations demandant de diviser son attention, comme faire des mots croisés tout en écoutant la radio, permet de maintenir cette capacité activée. Ces exercices doivent cependant être adaptés au niveau de chaque individu pour éviter une surcharge cognitive.
En résumé, comprendre les mécanismes de l’attention divisée et son évolution avec le vieillissement permet de mieux appréhender les défis auxquels les personnes âgées peuvent être confrontées. Adopter des stratégies adaptées permettra de préserver cette capacité essentielle et de favoriser une vie autonome et active. Plutôt que de subir les effets du temps, il est possible d’agir, un pas à la fois, pour garder un esprit vif et performant.
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Le travail après la retraite : Pour vivre plus longtemps
Par Alexandra Lecours, professeure et ergothérapeute
UN ÉQUILIBRE ENTRE BIENFAITS
ET
RISQUES
« Une retraite dorée au soleil », « Liberté 55 », « Bye bye boss ! »… Ces expressions, autrefois synonymes d’une retraite idéale, ne font plus l’unanimité. De plus en plus de Québécois et de Québécoises choisissent de retourner au travail après avoir pris leur retraite. Au Canada, environ un tiers des personnes retraitées réintègrent le marché de l’emploi, une tendance à la hausse.
Pourquoi ce retour au travail ? Si certains individus y sont contraints pour des raisons financières ou pour pallier la pénurie de main-d’œuvre, d’autres le font par envie : besoin de valorisation, de socialisation ou encore de dépassement de soi. Et si, au-delà des obligations, le travail après la retraite était aussi un levier de longévité et de bien-être ?
TRAVAILLER APRÈS LA RETRAITE : UN ATOUT
POUR LA SANTÉ ?
L’Organisation mondiale de la Santé reconnaît que le travail est un déterminant de la santé. Des études montrent d’ailleurs que rester actif professionnellement après la retraite améliore la santé physique et mentale et réduit le risque de maladies chroniques, comme les maladies cardiovasculaires et la démence. Mais attention : ces bienfaits ne se manifestent que si les conditions de travail sont favorables. Dans les dernières années, mon équipe de recherche et moi avons mené des études pour mieux comprendre l’impact du retour au travail après la retraite sur la santé des personnes.
Le retour au travail après la retraite peut offrir de nombreux avantages. Il favorise un mode de vie actif, ce qui peut prévenir le déclin physique et cognitif. Il permet aussi de garder un esprit vif, de se sentir utile, de maintenir une routine et de cultiver des liens sociaux, tous des éléments favorables pour la santé mentale. Plusieurs personnes retraitées qui reprennent un emploi mentionnent ressentir une plus grande motivation au quotidien et une satisfaction personnelle liée à leur contribution à la société.
Cependant, tout n’est pas rose. Les personnes aînées sont plus susceptibles de subir des blessures ou d’éprouver des douleurs liées à leur emploi, surtout lorsqu’elles occupent un poste différent de celui qu’elles ont exercé durant leur carrière. En tant que « nouvelles recrues » dans un domaine, elles doivent apprendre de nouvelles tâches, ce qui peut engendrer stress et anxiété. La stigmatisation liée à l’âge est aussi un enjeu : se sentir jugé ou mis à l’écart peut nuire à l’estime de soi et à la santé mentale.
LES CLÉS D’UN TRAVAIL ÉPANOUISSANT CHEZ
LES PERSONNES RETRAITÉES
Certaines conditions favorisent une expérience de travail bénéfique après la retraite :
UN HORAIRE FLEXIBLE ET ADAPTÉ Le travail à temps partiel est souvent perçu comme plus agréable. Il permet de maintenir un équilibre entre les activités et le temps libre. Certaines personnes optent pour le travail saisonnier ou contractuel, ce qui leur permet de conjuguer emploi et loisirs. Cet équilibre est essentiel pour éviter le stress excessif qui pourrait nuire aux bienfaits du travail sur la santé.
DES EXIGENCES PHYSIQUES RÉALISTES L’emploi doit tenir compte du processus normal de vieillissement et ne pas exiger plus que ce que la personne peut raisonnablement accomplir sans compromettre sa santé. Des ajustements, comme des postes de travail adaptés ou des pauses régulières, sont à privilégier. Un travail qui respecte les capacités physiques peut aider à préserver la mobilité et à prévenir les douleurs chroniques, deux facteurs liés à une meilleure qualité de vie.
DES MOTIVATIONS POSITIVES Les personnes retraitées qui reprennent le travail par plaisir ou pour s’épanouir sont en meilleure santé que celles qui y retournent par nécessité financière. Le stress lié au revenu peut en forcer certaines à accepter des emplois précaires ou à temps plein, ce qui nuit au bien-être. Un travail choisi pour le plaisir stimule une meilleure santé mentale et émotionnelle.
UN ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL VALORISANT
L a reconnaissance des compétences et des contributions des travailleuses et travailleurs plus âgés joue un rôle crucial. Sentir que son expérience est appréciée et que l’on a une place dans l’équipe contribue à la satisfaction et à la santé mentale. Les interactions sociales fréquentes sont également un facteur clé de longévité, en réduisant les risques d’isolement et de dépression.
TRAVAILLER AVEC DIFFÉRENTES GÉNÉRATIONS : ENTRE DÉFI ET OPPORTUNITÉ
Aujourd’hui, jusqu’à cinq générations cohabitent sur le marché du travail, des baby-boomers à la génération alpha. Cette diversité peut être source d’enrichissement, mais aussi de tensions.
D’un côté, la collaboration intergénérationnelle favorise le partage des savoirs et la transmission des expertises. De nombreuses personnes retraitées trouvent une grande satisfaction dans le mentorat et l’accompagnement des plus jeunes. D’un autre côté, des différences de valeurs, de priorités et de méthodes de travail peuvent générer des incompréhensions et du stress.
Les entreprises qui encouragent la collaboration intergénérationnelle en mettant en place des programmes de mentorat et de jumelage entre les personnes jeunes et plus âgées créent un climat favorable à la transmission des savoirs et à la reconnaissance des expériences. Un environnement de travail où l’échange est valorisé favorise une attitude positive envers le vieillissement et la longévité.
Le travail après la retraite n’est ni tout blanc ni tout noir. Bien encadré, il peut apporter du sens, du dynamisme et de la qualité de vie aux personnes retraitées qui choisissent d’y retourner. Au-delà d’une simple occupation, il peut être un véritable facteur de longévité, en stimulant le corps et l’esprit, et en renforçant les liens sociaux. Plutôt que de considérer la retraite comme une fin en soi, pourquoi ne pas la voir comme une transition vers une nouvelle façon d’être actif, épanoui et en santé ? Et si travailler après la retraite était, finalement, un des secrets pour vivre mieux et plus longtemps ?
Sources
Lecours, A., et Bédard-Mercier, R. (2023). « L’expérience de retour au travail des personnes vieillissantes ayant subi une atteinte à la santé : un examen de la portée. » Canadian Journal on Aging / La Revue canadienne du vieillissement , 42(1), 1-12. https://doi.org/10.1017/ S0714980822000095
Lecours, A., et Robitaille, R. (2020). « Comment le travail après la retraite influence-t-il la santé des travailleurs vieillissants ? Un examen de la portée. » Recueil annuel d’ergothérapie , 12, 36-46.
Lecours, A., Lord, MM., Negrini, A., et Robitaille, R. (2019). « How does returning to work after retirement influence older workers’ health ? A scoping review protocol. » BMJ Open , 9(3), 026446. https://doi.org/10.1136/bmjopen-2018-026446
De l’immortalité en art(s)
par Nicolas Gendron, journaliste culturel
Qui n’a jamais rêvé, ne serait-ce qu’un instant, de ralentir, voire de figer la course du temps ? Des momies de l’Égypte antique aux portraits commandés par les richissimes de ce monde, en passant par les autoportraits de Frida Kahlo et L’Immortalité devançant le temps du sculpteur Georges Récipon, les arts visuels et plastiques ont souvent été le canal idéal pour transposer notre peur de disparaître sans laisser de traces. Et pourquoi ne pas en profiter au passage pour magnifier notre image, du moins quand on en a les moyens ? Mais il y a toujours le risque de devenir obsédé par son propre reflet ; et ce ne sont pas les réseaux sociaux qui ont inventé l’égotisme.
Parlez-en au héros hédoniste du roman Le portrait de Dorian Gray, d’Oscar Wilde, incapable de tolérer l’idée que la peinture qui le représente vieillira mieux que lui. Emblématique des tourments d’une âme narcissique, cette œuvre connaît des dizaines d’adaptations aux XXe et XXIe siècles, pour la télé, le cinéma, le théâtre et la bande dessinée. Comme quoi les dandys n’ont pas le monopole pour aspirer à l’immortalité ou à la jeunesse éternelle. La littérature est en ce sens toujours fort révélatrice, capable de condenser le temps comme de l’étirer à l’infini – ou presque. En font foi, entre maints exemples : le Dracula de Bram Stoker, avec en son centre, que dis-je en son sang, la figure du vampire qui peut braver l’éternité en se nourrissant de la vitalité des autres, l’Orlando de Virginia Woolf, un(e) héros (héroïne) qui défie les genres et les siècles pour mieux fuir le tic-tac de l’horloge, ou encore Tous les hommes sont mortels , un roman de Simone de Beauvoir qui nous rappelle avec brio qu’elle n’était pas qu’essayiste.
C’est sans parler de science-fiction, car la réalité l’a souvent rattrapée dans notre monde de plus en plus robotisé, cloné, dématérialisé. À l’heure où l’espérance de vie au Canada dépasse les 80 ans, où la médecine, la science et les technologies ont connu en un siècle des avancées aussi remarquables qu’exponentielles, où la chirurgie esthétique est devenue une activité bien-être parmi d’autres, et où le Web prolonge indéfiniment la vie virtuelle de nos disparus, il est raisonnable de penser que nous n’avons encore rien vu. L’humanité – comme la nature – ayant horreur du vide, elle fera tout en son pouvoir pour repousser et narguer la mort, quitte à détruire paradoxalement son propre environnement. Sur la scène théâtrale, la compagnie québécoise Posthumains interroge les « impacts du développement des technologies NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, technologies de l’information et sciences cognitives) sur le vivant », en particulier en sondant le mouvement transhumaniste. Ses spectacles Post Humains et i/O , tous deux édités et signés par la brillante créatrice Dominique Leclerc, plongent sans détour dans cette quête du corps amélioré, augmenté ; en est-il pour autant déshumanisé ? Et à quel point « notre refus de la finitude » nous aveugle-t-il ?
Entre la philosophie et le spectaculaire, le 7e art, bien sûr, s’empare avec avidité de toutes ces questions à tiroirs et, en quelque 130 ans d’histoire, ne s’est pas gêné pour faire de notre fixation sur la longévité son pain et son beurre, à commencer par les intrigues de momies, de vampires, de superhéros intouchables et ressuscités, et d’innombrables adaptations des romans d’Isaac Asimov. Me viennent en tête deux films qui flirtent chacun à leur façon avec le fantastique, tout en ébranlant notre rapport au temps. Tout d’abord, The Curious Case of Benjamin Button , de David Fincher et d’après une nouvelle de Francis Scott Fitzgerald, dans lequel un homme (Brad Pitt) renverse le cours normal des choses, en naissant vieux et en avançant tout droit vers la jeunesse. Une âme et son enveloppe physique marchent-elles toujours main dans la main ? Assumant pleinement sa nature de conte moderne, ce drame encapsule notre fascination pour la marche inexorable vers la mort. Tout récemment, et dans un tout autre registre, c’est The Substance qui a divisé et galvanisé les cinéphiles, avec le retour de Demi Moore dans un rôle où elle embrasse les parts les plus sombres de ce que reflète notre miroir. Menée tambour battant par la Française Coralie Fargeat, cette fable horrifiante nous vend la possibilité de générer une version rajeunie et embellie de nous-même, non sans troubler notre conscience. Si vous souffrez de bélénophobie – la peur des aiguilles ! – passez toutefois votre chemin.
Et si ce thème éternel passait plutôt par la chanson ? Pensons naturellement à Immortality, écrite par les Bee Gees et incarnée jusqu’au bout des ongles par Céline Dion.
And I won’t let my heart control my head / But you are my only We don’t say goodbye / We don’t say goodbye / And I know what I’ve got to be / Immortality / I make my journey through eternity / I keep the memory of you and me inside
Ce désir d’absolu s’inscrit dans un amour à préserver, malgré une destinée inespérée qui vous propulse vers les plus hauts sommets et vous fait entrer dans l’histoire… et les mémoires. La voie passionnelle semble être celle qui fédère le plus rapidement les talents et les esprits, de l’amour-toujours ( I Will Always Love You de Dolly Parton / Whitney Houston) à la promesse olympique d’Édith Piaf dans L’hymne à l’amour :
Nous aurons pour nous l’éternité / Dans le bleu de toute l’immensité / Dans le ciel, plus de problème / Mon amour, crois-tu qu’on s’aime ? / Dieu réunit ceux qui s’aiment
Pendant ce temps, Jacques Brel contemple les vieux amants, assurant qu’« il [leur] fallut bien du talent pour être vieux sans être adultes ». Et Gaël Faye d’ajouter :
Malgré la vie, le temps passé / Malgré la jeunesse fatiguée Personne ne pourra empêcher / Nos corps usés de chalouper
Mais il y a aussi, dans la réalité, de ces personnes phares qui vous font croire que la vie n’a pas d’âge. Le 12 janvier dernier, à 101 ans, s’éteignait cette conteuse qui avait allumé tant de cœurs, petits et grands, dans une carrière éblouissante entre les planches et les écrans, là où sa Fanfreluche et sa grand-mère de Passe-Partout semaient la joie et ouvraient l’imaginaire. Pas étonnant que Kim Yaroshevskaya ait été choisie pour la couverture du fort bel ouvrage Vénérables , dans lequel le photojournaliste Jacques Nadeau part à la rencontre de quelque 80 personnalités d’âge vénérable qui ont vu neiger et nous partagent, non pas le secret de leur longévité, mais leur savoir-être et leur relation complice avec l’existence. De quoi nous réconcilier avec notre latente chronophobie – la peur du temps qui passe…
Longue vie à toi, Magazine Strøm !
REDÉCOUVRIR DES ŒUVRES PORTANT SUR LA LONGÉVITÉ
LIVRES
Le portrait de Dorian Gray, d’Oscar Wilde (1890)
Dracula , de Bram Stoker (1897)
Orlando, de Virginia Woolf (1928)
Tous les hommes sont mortels , de Simone de Beauvoir (1946)
Vénérables , de Jacques Nadeau (Éditions Cardinal, 2024)
THÉÂTRE
Post Humains , de Dominique Leclerc (L’instant même, 2019)
i/O , de Dominique Leclerc (Atelier 10, 2023)
CINÉMA
The Curious Case of Benjamin Button , de David Fincher (2008)
The Substance , de Coralie Fargeat (2024)
CHANSONS
Immortality, de Céline Dion
I will always love you , de Dolly Parton
L’hymne à l’amour, d’Édith Piaf
La chanson des vieux amants , de Jacques Brel
Chalouper, de Gaël Faye
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Jeûne intermittent, longévité et bien-être : Entre mythes et réalités
Entretien avec le professeur Benoit Arsenault
Depuis quelques années, le jeûne intermittent a la cote. Alors que certains lui prêtent une multitude de bienfaits santé et y voient même une méthode miracle pour prolonger la vie, d’autres demeurent sceptiques face aux nombreuses affirmations qui l’entourent. Benoit Arsenault, chercheur et professeur au Département de médecine de l’Université Laval, nous offre une perspective nuancée sur la question, faisant le pont entre la science et les enjeux de société.
Quels sont les principaux résultats scientifiques sur le jeûne intermittent à ce jour ?
BENOIT
ARSENAULT
Bonjour, Benoit. Comment définiriez-vous le jeûne intermittent ? Pourquoi est-il devenu si populaire ? « Le jeûne intermittent est une pratique alimentaire qui alterne entre des périodes de jeûne et des périodes de prise alimentaire. Contrairement à d’autres régimes, il ne dicte pas ce que vous devez manger, mais quand vous pouvez le faire. Les approches les plus courantes incluent des fenêtres alimentaires limitées, comme le 16:8 (jeûner 16 heures et manger pendant 8 heures) ou le 5:2 (manger normalement 5 jours et réduire significativement les calories 2 jours par semaine). Cette simplicité apparente, combinée à des promesses alléchantes de perte de poids et de bienfaits sur la santé, explique sa popularité. Beaucoup y voient une solution “facile” pour consommer moins de calories sans sacrifier leurs aliments préférés dans le but de perdre du poids. D’autres le font pour ses bienfaits allégués sur l’augmentation de l’espérance de vie. Mais cette approche soulève de nombreuses questions sur son efficacité réelle et ses impacts à long terme. »
« Au cours des cinq dernières années, de nombreuses études ont exploré les effets du jeûne intermittent sur la santé humaine. Ces résultats ont été consolidés dans des méta-analyses qui nous offrent un tableau assez clair. On va se le dire, la principale raison qui pousse les gens à essayer le jeûne intermittent est la perte de poids. Or, le jeûne intermittent entraîne une perte de poids modeste, en moyenne d’un kilogramme. De plus, cette perte est souvent davantage attribuée à une diminution de la masse maigre (masse musculaire, masse osseuse et perte d’eau) qu’à une perte significative de masse grasse. Certains bénéfices à court terme ont été observés sur la santé métabolique, notamment une amélioration des niveaux d’insuline, du cholestérol sanguin et une réduction de l’inflammation, mais ces effets ne surpassent généralement pas ceux obtenus avec une simple restriction calorique en continu. Le jeûne intermittent peut être une option intéressante pour certaines personnes, notamment celles qui ont des problèmes de santé métabolique comme le prédiabète, mais il doit être intégré dans une approche de santé globale et durable. »
Photo
Le jeûne intermittent pourrait-il vraiment prolonger la vie ?
« C’est une question passionnante, mais la réponse est encore loin d’être tranchée. Chez des insectes comme les mouches à fruit et quelques modèles animaux, des études ont montré que le jeûne intermittent pouvait prolonger la durée de vie. Cependant, ces résultats varient selon les espèces et les conditions expérimentales, et des conséquences négatives, notamment sur le système immunitaire, sont observées. Par exemple, les souris de laboratoire, qui vivent dans des environnements très contrôlés, pourraient en tirer des bénéfices. En revanche, les souris sauvages, vivant dans des conditions plus réalistes, n’obtiennent pas les mêmes résultats. Cela illustre bien que les effets du jeûne intermittent dépendent fortement du contexte. Chez l’humain, nous manquons de données à long terme. Nous savons que le jeûne intermittent peut réduire certains biomarqueurs sanguins associés au vieillissement, mais il est difficile de dire si ces changements se traduisent par une augmentation réelle de l’espérance de vie et si les bénéfices de cette pratique sont supérieurs aux conséquences. »
Quels sont les risques ou limites du jeûne intermittent ?
« Le jeûne intermittent n’est pas sans risques, et son application irréfléchie peut avoir des conséquences négatives. Motivées par des influenceurs ou “coachs” sur les réseaux sociaux, certaines personnes adoptent des formes de jeûne trop strictes ou prolongées sans encadrement. Cela peut entraîner des carences nutritionnelles, de la fatigue, des troubles digestifs et même une perte excessive de masse musculaire. Les promesses de bénéfices exceptionnels pour la santé et la longévité ne sont pas étayées par des preuves solides, ce qui peut entraîner une déception ou un abandon rapide. Le jeûne intermittent peut également exacerber les troubles du comportement alimentaire, en particulier chez les jeunes femmes. Les cycles de jeûne et de suralimentation peuvent nuire à la relation avec la nourriture et affecter l’estime de soi. Si j’avais un conseil à donner aux personnes qui contemplent la pratique du jeûne intermittent, ce serait d’abord de prendre conscience que cela nécessite un engagement important et prolongé, mais aussi de travailler en équipe avec un ou une nutritionniste membre de l’Ordre des diététistes-nutritionnistes du Québec afin de s’assurer d’entreprendre ce processus de façon sécuritaire et de se fixer des objectifs réalistes. »
Que pensez-vous de la commercialisation du jeûne intermittent ?
« C’est un sujet à la fois fascinant et préoccupant. Je ne pensais pas que l’on pouvait faire du profit sur cette pratique, mais force est de constater que le jeûne est devenu un marché lucratif. Des applications, des programmes, des suppléments et même des “kits de jeûne” prétendent optimiser cette pratique, évidemment sans preuves scientifiques solides. Des célébrités et des influenceurs sur les réseaux sociaux font la promotion de ces produits, parfois avec des affirmations exagérées qui manquent de nuances. Ces produits sont chers et inutiles. »
Est-ce que la pratique du jeûne intermittent est compatible avec un mode de vie actif ?
« Le jeûne intermittent peut, dans certains cas, être compatible avec un mode de vie actif, mais cela dépend de plusieurs facteurs, notamment des besoins individuels, du type d’activité pratiquée, et de l’approche adoptée. La principale considération est que l’activité physique exige un apport énergétique suffisant pour optimiser la performance, favoriser la récupération et prévenir les blessures. Dans la pratique, le jeûne intermittent peut poser des défis pour les personnes actives, en particulier si les fenêtres alimentaires ne correspondent pas aux moments de besoin énergétique élevé, comme avant ou après un entraînement. Par ailleurs, un apport calorique insuffisant peut conduire à une perte de masse musculaire, une diminution de l’énergie et une fatigue accrue, compromettant ainsi la capacité à maintenir un mode de vie actif. Pour les personnes actives, une alimentation équilibrée et bien répartie tout au long de la journée reste souvent une option plus adaptée pour soutenir leurs objectifs de santé et de performance tout en promouvant une relation saine avec la nourriture. »
Selon vous, quelle est la meilleure approche pour promouvoir la santé et la longévité ?
« La science est claire : il n’existe pas de solution miracle. Pour promouvoir la santé et le bien-être, nous devrions nous concentrer sur des principes fondamentaux tels qu’une alimentation équilibrée. Cuisiner, manger des aliments variés et de qualité, sans exclure de groupes alimentaires, mettre de la couleur dans son assiette, partager des repas en famille ou entre amis, être à l’écoute de ses signaux de faim et de satiété figurent parmi les éléments clés d’une alimentation compatible avec une espérance de vie en santé physique… et psychologique ! Deux autres facteurs souvent négligés, soit la gestion du stress et le sommeil, sont également à considérer. La pratique régulière d’activité physique demeure toutefois LE principal déterminant de l’espérance de vie en santé. »
Accédez aux réseaux sociaux, à la chaîne YouTube et au balado Les voies métaboliques animé par le professeur Arsenault.
Cassis et gadelles, vinaigres balsamiques traditionnels, alcools artisanaux et visites guidées
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Cinq refuges pour étirer le temps
Comme nous l’avons constaté au fil de ces pages, le bon et le beau peuvent contribuer à une vie saine et bien remplie. Parfois, même un court instant dans le lieu adapté, avec la bonne expérience, suffit à nous donner les clés d’un mode de vie centré sur le bien-être. C’est en ce sens que les stations thermales Strøm spa nordique ont été réfléchies.
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Le soleil se reflète sur l’immense fenestration, magnifiant le spectacle à l’intérieur comme à l’extérieur du bâtiment.
Depuis plus de 40 ans, LemayMichaud crée des univers où l’architecture et le design coexistent et interagissent. De l’extérieur vers l’intérieur, tout est pensé pour créer, construire et offrir des expériences humaines uniques et parfaitement intégrées.
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Boire à l’italienne
Dans une bouteille d’Amermelade, vous trouverez l’histoire du classique aperitivo italien et un savoureux vent de fraîcheur bien local.
Iberville est une entreprise de Montréal, fondée en 2017, qui o re des produits élaborés au Québec, tout en rendant hommage à la tradition italienne. Ce projet est l’aboutissement du mélange des cultures italienne et québécoise que la famille D’Amico connaît depuis l’arrivée de Mario D’Amico Sr. (le grand-père) au Canada en 1953. Vraie pionnière du milieu des spiritueux au Québec, Iberville est la première entreprise à avoir créé des liqueurs, apéritifs et spiritueux à l’italienne dans la Belle Province. La mission immuable de l’entreprise est d’inspirer les Québécois.ses à ralentir, à boire moins, boire mieux, grâce à son o re de spiritueux de qualité voués à être consommés avec intention et modération.
Découvrez les produits Iberville dans toutes les SAQ et dans les restaurants du Strøm spa nordique.