Activmag - Mai 2016 by Sopreda 2

d é c a l a g e

en plein

i m m é d i a t

questions de femmes

dans le mille ! supplément du magazine

l e s

s a v o i e

g e n è v e

chapka-design.com | Crédit photo : Dep74 : K. Creuzet

Découvrez les espaces naturels de Haute-Savoie !

Préserver la biodiversité et les paysages est l’une des grandes missions du Département de la Haute-Savoie, notamment à travers la protection et la mise en valeur des Espaces Naturels Sensibles. D’avril à octobre, plus de 200 animations gratuites sont proposées près de chez vous !

Embarquez pour #hautesavoiExperience !

Retrouvez toutes les animations sur l’appli mobile du Département, disponible gratuitement sur Apple Store et Google Play.

hautesavoie.fr

S O M M A I RE

m a i

5 6

Brèves

sexpériences Les nouvelles cartes du tendre

actus des boutiques

sexualité et sida Epée de (si)damoclès

beauté A bouche que veux-tu...

12 14

sexo by calipso Décodez vos baisers !

zen soyons zen Dédramatisons la méditation !

à ma zone ! A poil, citoyennes !

le droit et vous Nom de nom !

juridique Cherche héritier désespérément...

gastronomie Les Lodges Babylone Le Bistrot du Port

réseaux sociaux I will follow

la réussite Burn to be alive ??

humeur Fermeture des pistes ?

chirurgie esthétique Je panse, donc, je suis

j’ai testé Que vogue la galère !

coach Le grand écart... pas confortable !

106

Lire

122 124

126 130

sortir Ce soir, j’peux pas, j’ai Poney !

132

colocation Come on baby, do the coloc-motion

recettes DU MOIS

114

L’ATELIER 180° Le Burger 180°

euthanasie La fin et les moyens

mâle et diction Madame partirait bien au Panama !

136 138

œnologie Une cave en ville

140

humour The perfect day...

astrologie

144

geneve sépia Georges et Ludmilla Pitoëff

pause café Une histoire en béton

145

abonnement

Maillots de bains 2 pièces vue sur lac ou 1 pièce, des représentations

118

famille La famille nucléaire en implosion ?

bon sang de bon sens ! Visite guidée... de nos intestins !

planning familial et ivg Liberté, égalité, sexualités

Santé + de confort, + de plaisir

psycho Comme un incendie

2 0 1 6

les expertes

Edito

maf attacks Et un, et deux et trois 0

106

146

ça m’énerve Flagrant délit de propagande

la forme step by step

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Tenue correcTe exigée !

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laraporteuse

e n’oublie pas cette cigogne Probablement franc-maçonne Qui un beau matin livra Deux sœurs prêtes à l’emploi. Je n’oublie pas leur mère Elle est mon air, mon repaire. Ma première supporter Au besoin brancardière. Je n’oublie pas cette école, Ce Père aux auréoles, Pour une barre de chocolat Je lui ai laissé ma foi.

On n’oublie rien !

Lara Ketterer, rédactrice en chef

Je n’oublie pas ses droites, L’amour façon primate. Si le temps gomme les stigmates D’autres traces poursuivent leur squat. Les femmes sont ainsi faites : Rien ne passe aux oubliettes ! Je n’oublie pas mes rêves d’hier Je voulais faire Anne Saint clair Le métier aux pulls mohair Accoucheuse un rien sorcière.

Les femmes sont ainsi faites : Rien ne passe aux oubliettes !

Je n’oublie pas la guerrière Poursuivant ses chimères On revient des gangsters Dans le genre, y a plus solaire !

Je n’oublie pas ces garçons Beaux princes sur canasson De parfaites contrefaçons Manquant juste d’un peu d’cuisson.

Je n’oublie pas l’amour Qui ne dure pas toujours Assez pour se propager Embarquer des passagers.

Je n’oublie pas leurs mains moites Leurs ambitions d’acrobates Et leur cœur de pirate Sur les traces d’un Socrate.

On n’oublie rien, c’est démentiel A part de sortir les poubelles. C’est qu’il y a trop de souvenirs dedans On est sentimentales tout l’temps !

Photo de couverture : © Andrey Kiselev - Fotolia Activmag (supplément mensuel d’Eco des Pays de Savoie) Les Papeteries - Image Factory - 3 Esplanade Augustin Aussedat - 74 960 Cran-Gevrier - Tél : 04 50 05 64 30 I Directrice de la publication, rédactrice en chef : Lara Ketterer - l.ketterer@activmag.fr I Secrétaire de Rédaction : Victoire Barrucand - v.barrucand@activmag.fr Design, maquette, montage PAO : Sophie Caquineau, Pauline Lebeau, Olivier Baulet I Directrice commerciale : Lara Ketterer 04 50 05 64 32 I Attachées commerciales Haute-Savoie : Muriel Chevallet-Gros 06 07 54 24 90 - Blandine Mathieu 06 60 60 24 94 - Sabine Long 06 61 06 24 31 I Attachées commerciales Savoie : Marjorie Lesca 06 60 08 24 92 - Agnès Desplantes 06 51 01 20 58 - Nathalie Attinault 04 50 33 11 04 - Sandrine Etard 06 61 06 24 34 I Rédaction : Marie-Caroline Abramovitch-Boubée - Serge Alexandre - Emmanuel Allait - Victoire Barrucand - Diane Boccador - Anabelle Brand - Magali Buy - Calisto - Frédéric Charpentier Anne Delzant - Guillaume Desmurs - Agnès Gasiot - Christine Gil - Pascale Godin - Delphine Guilloux - Christine Huchette - Nolwenn Huyart - Sabine Léger-Juskowiak - Mélanie Marullaz Béatrice Meynier - Christine Mouez-Gojon - Alexia Mourey - Cédric Mouthon - Louise Quazzola - Fleur Tari-Flon I Impression Imprimerie Brailly (69) I Distribution : Supp. de l’hebdo. Eco des Pays de Savoie. Marchands de journaux I ACTIVES SAS filiale de Sopreda 2 SA Edition, rédaction, publicité - B.P. 9017 - 74990 ANNECY cedex 9 I

mai 16

les savoie en bref Chefs de cœur Suite au succès de la dernière édition, Julien Machet, chef du Farçon qui fête cette année les 10 ans de son étoile au guide Michelin, reconduit l’événement Chefs de Cœur pour sa 5ème édition. Il a de nouveau sollicité ses confrères étoilés et amis pour s’unir contre la faim dans la région de Savoie. Ainsi, le 30 mai prochain, Julien sera entouré de Boris Campanella, Jean-Pierre Jacob, Michael Arnoult, François Moureaux, Yoann Conte ainsi que le duo issu de Top Chef Adel Dakkar et Vanessa Robuschi. Ensemble, ils vont donc se retrousser les manches pour former une brigade « unique et éphémère » qui vous confectionnera un menu en six plats digne des plus grands restaurants. Ce festin solidaire sera servi pour 100 €, menu en 6 plats, accords mets et vins, à partir de 20 heures dans les locaux de la Banque Alimentaire de Savoie à Chambéry. Vous pouvez acheter et réserver votre repas en ligne, avant le 15 mai, mais attention aux retardataires car le nombre de places est limité à 180 personnes. 100 % des fonds seront reversés à la Banque Alimentaire Savoyarde. Organisé pour la première fois en 2012, « Chefs de Cœur » a permis de collecter plus de 24 000 € au profit de la banque alimentaire de Savoie. Un résultat encourageant que Julien Machet entend bien faire progresser encore cette année. Réservations : www.julienmachet.com/chef-de-coeur-2016

Transposition le Festival du film des minorités de genre et sexuelles Le cinéma offre des modèles : couples mythiques, histoires de coups de foudre, de déchirures, de passions incandescentes. Pourtant, force est de constater que les minorités sexuelles et de genre ne sont que peu représentées dans la production cinématographique. On ne tombe pas par hasard sur un film abordant ces thématiques, les représentations sont confidentielles, presque déjà une démarche militante. Les minorités sexuelles et de genre n’ont d’autres choix que de s’adonner à cet exercice de « transposition ». Le désir d’organiser un tel festival est né d’un constat simple : ce que l’on ne voit pas, ce qui n’est pas montré, n’a pas véritablement sa place dans la société. Et pourtant… Représenter, montrer, débattre, voilà la genèse du festival Transposition. La sélection, composée de films et de documentaires, a pour objectif de faire découvrir la richesse des productions

cinématographiques sur ces thématiques, en touchant un large public. Le festival sera également ponctué d’événements : des débats faisant intervenir des réalisateurs/ trices ou des acteurs/trices, des conférences, des séances scolaires et parce que ce festival s’inscrit dans une dynamique conviviale et festive, il se terminera par une soirée de clôture au Brise-glace. Projections du 17 au 28 mai : MJC de Novel à Annecy, la Turbine à Cran Gevrier, l’Auditorium de Seynod. Plus d’infos : www.festivaltransposition.com

Une soirée

vraiment chic !

Organisée de concert par Miranda Bianco (la boutique Grazie) et l’association « Enfant Sourire », la soirée du 28 mai fera battre votre cœur pour les orphelins du Tamil Nadu. Un cocktail sera servi sur la terrasse de L’Impérial Palace à Annecy, animé par la chanteuse Zalyka. Le dîner sera rythmé par une vente aux enchères par la sommité du marteau, depuis plus de 40 ans, Maître Pierre Cornette de St Cyr. Enfin, vous découvrirez, en avant-première, « La Parisienne » chanté par Sarah Khider. Les fonds récoltés, ainsi que les 5% des ventes réunies dans la boutique Grazie, seront reversés à l’association « Enfant Sourire » pour venir en aide à une quarantaine d’orphelins de Madurai en Inde, suite au tsunami. Ce qui leur permettrait de ne quitter l’orphelinat qu’après avoir trouvé un travail. Réservez dès à présent votre soirée du samedi 28 mai. Plus d’infos : 06 10 28 59 37 ou boutiquegrazie.com, rubrique évènement.

mai 16

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RestauRant de chaRme

Menu fêt e des M 29 Mai ères

Après avoir fait ses armes en Suisse et au Canada, le chef, Yannick Bouquet, arrivé début avril, vous invite à découvrir sa cuisine fraiche, inventive et raffinée aux influences méditerranéennes.

Ouverture exceptiOnnelle à l’occasion de la fête des mères et des pères

avec menu unique à 39e :

e Mise en bo uche printanière e Trilogie de saumon e Tournedos de bœuf sauce mori lles e Gourmandis e autour de la s fraise

Renseignements et réservations 04 50 18 94 00 - 550 Avenue Louis Coppel 74300 Thyez Horaires : du lundi au vendredi midi et soir, ainsi que le samedi soir ferme du Lac.indd 1

27/04/16 12:34

e r è i r A r es

Atelier Quentin Favre près six années passées à créer d’incroyables compositions florales dans sa boutique de Marnaz, Quentin Favre voulait aller encore plus loin dans le processus de création, plus loin pour être plus près de chacun.

u q i t u bo

La minceur au bout des doigts ! omprendre pourquoi on grossit est essentiel pour réussir une cure d’amincissement. Nos gènes sont parfois responsables de nos rondeurs, mais les maternités, le stress, les dérèglements hormonaux, l’âge et bien sûr nos habitudes alimentaires sont autant de facteurs aggravants. Loin d’être une fatalité, on peut à tout moment transformer ses habitudes sans frustrer l’organisme, en continuant à se faire plaisir, et ce, grâce à la digitopression, une méthode naturelle et manuelle. Pratiquée à l’institut Ligne & Sens, avenue des Barattes, à Annecy, elle est basée sur des pressions digitales sur des points réflexes, favorisant l’évacuation des graisses et réduisant la sensation de faim. La silhouette se remodèle pour une perte de poids ciblée ou globale. Les soins sont associés à un rééquilibrage alimentaire simple, adapté à chaque personne, grâce à l’expertise de la diététicienne diplômée d’état qui vient de rejoindre l’institut, aux côtés de Marie Rigaud.

Plus d’infos : 04 50 23 12 55 - www.amincissement-ligne-sens.com

La famille Axane s’agrandit ! xane, la boutique des modeuses bien connue à Annemasse, accueille, depuis quelques jours seulement, sa petite sœur à Annecy, au 28 rue Sommeiller. Toma, passionnée, est dotée d’un sixième sens fort utile pour nous les filles. Elle repère pour nous les marques prometteuses, grandes ou petites, qui émergent de blogs, de salons, de l’étranger. Et les fait venir dans cette nouvelle boutique au cœur de la ville. Accessoires, chaussures, exclusivités, conseils personnalisés… A visiter dès ce mois de mai.

mai 16

Cet artiste lance donc son nouveau concept, après de longs mois de gestation : l’Atelier Quentin Favre, dans lequel il se consacrera entièrement à élaborer vos bouquets, créations florales et décorations. En toute liberté. En totale disponibilité. Qu’il soit professionnel ou personnel, tout événement mérite la plus grande attention, la plus grande créativité. Et c’est au sein de ce nouveau concept que Quentin entend s’épanouir et faire parler toute son imagination… pour le moins fertile ! Des compositions comme un hymne à la nature. Quentin Favre 06 86 87 38 78 et sur facebook : Quentin Favre artiste

On se la joue collectif O

uvert mi-mars, le Studio 01 lance un nouveau concept sur Annecy, un espace dédié exclusivement aux cours collectifs de type fitness, dance et Pilates. Thierry, Ivan et Aurélia entendent relan cer les cours freestyle step, LIA… qui tendent à disparaître dans le milieu du fitness, proposer un espace convivial à taille humaine et une offre diversifiée au tarif sans surprise, tout inclus (deux types d’abonnement : à la carte ou avec engagement). Thierry dispose d’un gros bagage dans la discipline du Pilates et de la danse. Ivan vous entraînera, guidé par ses nombreuses années d’expériences, dans les diverses discipline s proposées. Aurélia, dynamique et elle aussi très expé rimentée, vous proposera de vous surpasser ou de suivre votre prop re rythme au fil des cours que vous suivrez en sa compagnie. C’est dans la bonne humeur, qu’ils vous guideront vers les discipline s qui vous correspondront le mieux, en terme d’attentes, de rythm e et d’intensité. Plus d’infos : www.lestudio01.fr 1 rue Fabien Calloud à Annecy, derrière

le CC Courier

Crédits photo : © GAELLE LE BOULICAUT/ MAISON DE VACANCES

Mise en scène des créations

à La Boutique

5 rue de la poste . 74 000 Annecy Tél. +33 (0) 450 46 96 68 Du mardi au samedi : 10h - 12h / 14h - 19h . Parkings de la Poste ou de la Gare

www.scenedevie.com

beauté

lus tard, le rouge à lèvres sera fabriqué avec des composants naturels comme la pommade de raisin obtenue avec du jus de raisin noir et du suc d’orcanette. Aujourd’hui, il est composé d’une pâte grasse dans laquelle sont dispersés des pigments synthétiques ou naturels (oxyde de fer rouge, brun, jaune…), des laques (oxyde de titane…), ainsi que des agents nacrants. Chaque marque gardant sa formule secrète. Des principes actifs Antioxydants et conservateurs sont indispensables pour maintenir la stabilité et la conservation du produit, éviter la sédimentation des pigments, faciliter l’étalement. La plupart des rouges contiennent des principes actifs cicatrisants, hydratants (vitamines A, E, oméga 3, gelée royale…), des ingrédients comme des huiles (lanoline, paraffine, ricin…), de la vaseline, du karité, ou de la silicone connue pour son effet émollient. Certains rouges à lèvres ont un effet desséchant qui vient justement de leur teneur en huiles minérales et en silicone. Plus elle est élevée, plus les lèvres perdent de leur hydratation. Quant aux cires, elles assurent brillance et consistance. Elles sont d’origine animale (abeilles), végétale (carnauba, candelilla) ou minérale (cérésine, ozokérite).

à chacune son rouge

A bouche

que veux-tu... Il y a plus de 5 000 ans, les femmes de la

La bonne tonalité se choisit en priorité en fonction de la couleur de votre peau. Les peaux très claires peuvent se tourner vers presque tous les rouges, en évitant toutefois les déclinaisons parme et violacées. Le rose indien reste l’incontournable accessoire d’un look girly. Les peaux mates s’autorisent les rouges violents, les garances, les orangés et les marrons. Les carnations asiatiques opteront plutôt pour des teintes froides, des transparents tandis que les peaux noires oscillent entre le carmin intense, les couleurs profondes comme le violet, le chocolat, le bordeau. Il convient également de prendre en compte la forme de vos lèvres. Si elles sont pulpeuses, tout vous est permis. Peu dessinées, redonnezleur du volume en les soulignant au crayon avant d’appliquer un rouge mat ou satiné. Trop volumineuses, tournez-vous vers les couleurs foncées, et évitez absolument les impressions brillantes. Les textures répondent à votre mode de vie, à vos espaces temps. Le rouge mat, grand basique offre un beau fini, mais il demande une certaine dextérité pour bien l’appliquer. La laque mate est moins asséchante. Le satiné reste un grand classique. Le rouge liquide est lumineux, mais à renouveler souvent. Nouveau : l’encre à lèvres pour un « nude » sophistiqué. Le gloss est toujours d’actualité, pour jouer la retouche à effet miroir, bien que très éphémère. Un bon point pour les baumes teintés gorgés d’actifs hydratants.

haute société aimaient déjà se farder la bouche, symbole de l'élégance et du raffinement. Le rouge à lèvres était alors réalisé à partir de pierres semiprécieuses broyées, puis mélangées à de la cire d'abeille ou de la pâte végétale. Le flirt s'annonçait périlleux... Par Christine Mouez-Gojon

mai 16

« No transfert » C’est le mot d’ordre. Notre amoureux rechigne à ce que notre rouge à lèvre colle, glisse, tache… Message reçu. Pléthore de marques sont aux taquets ! Sa durée de vie dépend de la façon dont on le conserve, mais aussi comment il a été fabriqué. Plus le rouge est chimique, plus elle est longue. A l’inverse, s’il est bio, il durera moins longtemps. Comme tous les produits cosmétiques, les rouges ont une date de péremption. S’ils changent d’odeur ou de texture, jetez-les ! N’oubliez pas que dès 40 ans, les réseaux insidieux des fibres de collagène du contour de la bouche se fracturent, les ridules apparaissent et le rouge… file. Pour pallier ce fameux plissé soleil, utilisez un crayon de préférence ton sur ton avec votre bâton de rouge, pour maintenir la matière sur vos lèvres.

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+ de confort

+ de plaisir Il n'est pas très grand. Bien caché. Fréquemment sollicité, mais souvent mal traité. Les garçons, vous

natation. Vous pouvez pratiquer des exercices simples pour entretenir son périnée et renforcer son tonus.

en avez un, aussi. Il est le gardien de certaines dérives inconfortables, voire humiliantes. Mais également le maître d'ordre de nos plaisirs érotiques partagés. Juste pour un muscle avec toi... Par Christine Mouez-Gojon.

ensemble du plancher pelvien s’appelle le périnée. C’est une sorte de hamac. Un groupe de muscles qui s’étend du pubis à la base de la colonne vertébrale. Il soutient et entoure l’urètre (passage de la vessie), le vagin et le rectum. Avec les muscles sphincters, ils contrôlent les ouvertures palliant les fuites urinaires ou fécales. Ainsi, se révèlent-ils très importants autant dans le maintien de la continence que dans la sexualité et le plaisir. Le périnée est particulièrement mis à mal lors de l’accouchement. Il est distendu, fragilisé. Les tissus sont étirés par le passage du bébé. Les conséquences ne sont pas anodines, dont une incontinence éventuellement difficile à contrôler. On peu noter également une diminution de l’intensité des orgasmes. Une rééducation périnéale est donc systématiquement proposée aux jeunes mamans pour redonner de la tonicité au périnée. Dix séances sont généralement prescrites et remboursées à 100 %. Trop de sport tue le sexe La pratique intensive de certains sports serait responsable de la distension des muscles du périnée et par induction du soutien de l’appareil urinaire et sexuel. Sont déconseillés le trampoline, l’athlétisme, le volley, la gymnastique à haute dose. Il est conseillé de privilégier des activités sportives dont les mouvements ne ciblent pas uniquement les muscles abdominaux qui exercent une pression verticale très dommageable pour le périnée, comme le yoga ou la

mai 16

Périnée verrouillé L’important est de localiser les bons muscles afin de leur imposer quelques séances d’éducation, voire de rééducation par un kiné, ou à la maison. Pour ce faire : asseyez-vous, le dos bien droit et imaginez retenir un gaz. Dans cette position, les cuisses et les fessiers ne sont pas sollicités. Les sensations que vous observez sont dues à la contraction du périnée. Plus efficace : faites le même mouvement de retenue d’un gaz, puis expirez en étirant bien le dos. Vous sentirez la sphère pelvienne remonter d’autant plus. Un test : essayez d’interrompre le jet quand vous faites pipi… Ressentez les muscles que vous utilisez. Ce sont ceux-là que vous devez faire travailler. Placez une chaise contre un mur. Allongez-vous sur le dos très près du siège et placez les pieds sur les bords de la chaise. Soulevez le bassin en expirant. Stabilisez-vous à l’inspiration et montez encore plus haut à l’expiration en poussant sur les bras le long du corps. Restez dans cette position le temps de quelques respirations. Dans la montée, on contracte le périnée tandis que dans la descente, on le détend. Son élasticité est assurée. Dans une file d’attente, pas vue pas prise : croisez la cheville droite sur la cheville gauche en laissant la pointe du pied au sol. Poussez en arrière le genou droit et contractez le périnée sans bouger les épaules. Idem de l’autre côté. Au début, maintenez la contraction une seconde ou deux, puis vous pourrez tenir jusqu’à dix ! Vous, les garçons, apprenez à contracter la zone anale, vous devriez ressentir comme une certaine remontée de votre pénis, voire apparaître une légère érection… Nous, les filles, pour garder une bonne tonicité périnéale associée à du plaisir au top, c’est sympa d’adopter la méthode chinoise ancestrale des boules de geisha… Une méthode contemporaine reprend ce principe en utilisant des poids vaginaux à maintenir 20 minutes par jour. Elle permettrait de supprimer les fuites urinaires dans 70 % des cas après environ 2 mois d’utilisation.

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bon sang de bon sens !

Si vous avez mis les pieds récemment dans une librairie, vous n'avez pas pu passer à côté d'un curieux livre, qui caracole en tête des ventes depuis des mois : « Le charme discret de l'intestin » de Giulia Enders (Actes sud), jeune doctorante en médecine. Vendu à plus d'un million et demi d'exemplaires en Allemagne, et presque autant en France, c'est le best-seller le plus inattendu de l'année !

Par Delphine Guilloux, naturopathe et iridologue

Visite guidée...

de nos intestins ! on livre est un petit bijou sur le fonctionnement de nos entrailles, combinant avec bonheur humour et compétence. Son but ? Nous faire comprendre que la maladie prend naissance dans les intestins. Une naturopathe qui s’ignore ! Comment expliquer cette fascination soudaine des lecteurs pour un organe mal aimé, provoquant borborygmes particulièrement gênants et effluves non moins confondants ? Serions-nous en crise de Pipi-Caca aiguë  ? Cette prise de conscience du petit monde qui vit dans notre ventre est au contraire tout à fait salutaire. Récemment, une jeune fille à qui j’expliquais les principes de base de la naturopathie, disait en riant à sa copine : “j’y crois pas, il y a un rapport entre ce que je mange et mes problèmes de peau !!”… Et oui, il existe bien un lien entre nos habitudes alimentaires, nos modes de vies et la plupart des maladies chroniques ! Pour être plus claire, je vais vous faire un dessin : imaginez vos intestins comme une maison dont la flore intestinale (ou microbiote) est une partie des habitants. Cette maison contient, en plus d’un tas de cellules, 100 milliards de bactéries, composées de plus de 500 espèces différentes. Une véritable jungle où chaque bactérie joue son rôle pour en maintenir l’équilibre. Comme dans une fourmilière, à chacune son boulot ! Les guerrières : certaines combattent et tuent en permanence les germes qui pourraient se développer, alors que d’autres neutralisent certaines toxines. Les ouvrières : elles produisent des enzymes digestives, des vitamines et les carburants des cellules du gros intestin.

mai 16

Les forteresses : on les trouve surtout dans l’intestin grêle, elles sont capables de produire des anticorps, point central de notre système immunitaire. Bref, ça bosse dur dans nos tuyaux   ! Mais pour que ce petit monde fonctionne correctement, il faut vérifier l’étanchéité du toit de votre maison. Non, je ne me suis pas découvert une passion soudaine pour le métier de couvreur, je vous parle de votre muqueuse intestinale ! Lorsque tout se passe bien, cette muqueuse est comme un gel translucide qui laisse passer les bons nutriments (vitamines, minéraux, oligo-éléments) pour venir nourrir vos habitants. C’est la lumière intestinale. Mais ce gel fait également office de barrière aux agresseurs : virus, microbes, résidus… Cette barrière intestinale protège et nourrit votre flore. Lorsque vous vous nourrissez mal, prenez des médicaments sur une longue durée, ou même lorsque vous subissez un stress prolongé, votre organisme s’acidifie et abîme votre muqueuse. Il manque alors des tuiles à votre toit ! La voie royale aux squatteurs, perturbateurs de vos précieux hôtes. Votre flore, alors fragilisée, se détériore et vous voici exposé à de nombreuses maladies comme le syndrome du côlon irritable (ballonnements, gaz…), les allergies, le diabète, les intolérances au gluten, l’eczéma et le psoriasis, la fibromyalgie, les rhinopharyngites à répétition, etc. De récentes études établissent même le lien entre un déficit de flore intestinale et l’autisme. Heureusement, les tuiles peuvent se reconstituer par un apport en acide aminé L. glutamine, et une alimentation adéquate riche en pré et pro-biotiques. Votre hôtel sera comme neuf et bientôt classé 4 étoiles !

PUBLI-REPORTAGE

VOTRE BEAUTE MERITE BIEN DE S’ECRIRE AU FUTUR Voilà donc une équipe élargie qui met ses compétences démontrées, reconnues et complémentaires au service d’une prise en charge globale de l’esthétique de l’homme et de la femme. 1 TEMPS POUR ELLE, c’est aujourd’hui, plus encore qu’hier, un Institut à même de répondre à toutes vos attentes en matière de bien-être et de beauté : soins du corps et du visage, modelages, épilations, maquillage, onglerie, LPG …

Après Aurélie au printemps 2015, Frédérique accueille désormais Freedom, un petit bout de femme grande par le savoir-faire et maîtrisant à la perfection l’art du massage.

Mais c’est aussi désormais, l’exclusivité régionale de technologies parmi les plus avancées en matière d’antiâge, avec SOFTMESOLOGY.

CAP SUR L’ANTI-ÂGE … Ce printemps, l’Institut 1 TEMPS POUR ELLE met le cap sur l’anti-âge en devenant le premier centre de la région à proposer les soins de Softmesology. La Softmesology est une nouvelle méthode révolutionnaire de soins non-invasifs, made in France, qui allie des sérums puissants, créés en biotechnologie, à l’utilisation du SoftmesoLab, l’appareil le plus élaboré et complet du marché esthétique avec plusieurs brevets mondiaux. Cette méthode, sans aiguille et sans douleur, se place entre l’usage classique des crèmes et la médecine esthétique invasive, dont sont issues de nombreuses technologies intégrées à l’appareil. La Microphorèse® brevetée et l’Electrophorèse font infuser les actifs dans le derme, la Cryothérapie les fixe et la Photostimulation par LEDs les active. La Softmesology peut apporter une solution sans équivalent à de nombreux soins esthétiques, comme l’anti-âge, les peaux sensibles, les poches et cernes ou les inconvénients des peaux grasses des jeunes. Les tests cliniques réalisés en 2015 ont montré que l’appareil fait pénétrer les actifs autant qu’avec une injection et révélé des résultats étonnants sur les rides. En ouvrant son centre agréé de Softmesology, 1 TEMPS POUR ELLE a fait le choix de rentrer dans l’esthétique du futur.

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Et un, et deux, et trois La maternité m'a doté d'un super-pouvoir : des défenses naturelles plus-que-boostées, une résistance insolente à la maladie, une sorte de super-immunité. Rangez vos vaccins, probiotiques, vitamines A, C ou D, je vous dis que je ne suis jamais malade. Jamais. Par Mélanie Marullaz - Illustration Sophie Caquineau

Jour 1 3 se plaint de la tête et du ventre, mais il nous en faut plus pour déclencher le plan Orsec, vu la petite nature, tendance hypocondriaque, de la bestiole. Dès le lever, traditionnellement, nous ne cherchons même plus à savoir si elle va bien, mais plutôt où elle n’a pas mal. Le moindre de ses efforts s’accompagne d’un affaissement simultané épaules-bouches-yeux, parce que “marcher, c’est trop dur et ça fait mal aux jambes”, “nager, c’est trop fatigant et ça fait mal aux bras” et “courir, ça donne envie d’avoir mal aux genoux”. Elle a le teint lunaire et l’épaisseur d’un sous-verre. Nous ne nous affolons donc pas non plus devant son manque d’appétit, elle que trois coquillettes rassasient, et continuons tous à la câliner pour lui rendre plus belle la vie. Nous ne doutons pas que, tel un navire marchand débarquant à Marseille en 1347, elle abrite en son sein, non des rats pestiférés, mais tout une colonie de novo-, calci- ou rotavirus. Jour 2 Sur une paire de canes épaisses comme mes auriculaires, N°3 gambade, mais le reste de la famille est au ralenti. Plusieurs fois - trop - cette nuit, N°1 m’a tirée du lit pour soigner le numéro médian. Et ce matin, N°2 dont la force herculéenne lui permet normalement de ridiculiser la barre de traction - et nous par la même occasion, dont le sourire est plus durable qu’une épilation au laser, dont la grammaire approximative empêche de conjuguer le verbe « se plaindre », est recroquevillée dans son lit et n’accepte de dialoguer qu’avec sa bassine préférée. Il serait donc inhumain de refuser à ce brave petit soldat le moindre câlin… Mais à peine quelques heures plus tard, c’est au tour de N°1 de réclamer son quota d’attention. Terrassée par un cocktail nauséecéphalée, elle s’est endormie sur mes genoux, un foulard en guise de doudou, ses grandes tiges de Julia Roberts dépassant du canapé. Il y a un air - vicié - d’hôpital de campagne dans ce foyer…

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Jour 3 3h30 - Dans un grand concert de gargouillements, la maisonnée frissonne, gémit, bouillonne, vomit. N°3 appelle pour avoir de l’eau. Je suis déjà au chevet de N°1. Après avoir grelotté comme un maracas et sué comme une morue, j’ai été sortie, par N°2 et en sursaut, d’un sommeil courbatu. Sur ses guiboles de Nadia Comaneci encore flageolantes, elle m’a guidée auprès de son aînée. Les miennes de guiboles, des Carole Merle pourtant garanties à vie, sont soudain défaillantes et me portent à peine. Chaque pas est une épreuve, nul homme ne peut parfaire son expérience sans épreuves. Oh, ta Gueule Confucius ! Passez-moi plutôt Sainte Rita, patronne des causes désespérées, prenez mes intestins et rendez-moi ma dignité !… Filles et bactéries bordées, je regagne ma chambre en rampant et me rendors fébrilement sur un échec cuisant : tout en câlins camouflé, le virus puissance 3 a eu raison de ma superimmunité. 07h00 - L’Homme - opportunément distant - et le jour sont les seuls à se lever. Je l’accompagne péniblement de la paupière droite, mais elle retombe aussitôt pour 2h. Quand je reprends conscience, encore fiévreuse, j’hallucine : je vois triple, des têtes ont poussé sur mes oreillers, et contre mes jambes, beaucoup trop de pieds froids sont venus se coller. Carole, Twiggy, Nadia et Julia sont dans un pageot, qui vaincra la gastro ? 12h00  - Nous ripaillons autour de trois biscuits, un fond de compote et une tournée générale de Smecta. Jour 4 Mal coiffées, pâles, creusées - N°3 a incroyablement bonne mine à nos côtés, nous tentons un convoi jusqu’à la pharmacie : envoyez vos vaccins, probiotiques, vitamines A, C ou D, nous avons une super-immunité à reconstituer. + d’infos : mavraieviedemaf.wordpress.com

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comme un incendie Le Burn-Out, ou syndrome d'épuisement professionnel, est en passe de devenir « un mal du siècle », alors qu'il n'est pas encore inscrit au tableau des maladies professionnelles. Mais comment peut-il l'être en l'absence d'une définition clinique claire ?  Et pourtant, 3 millions de Français sont concernés... Par Nolwenn Huyart - Illustration Sophie Caquineau

Herbert J. Freudenberger, constate un syndrome d’épuisement chez les soignants bénévoles : “En tant que psychanalyste et praticien, je me suis rendu compte que les gens sont parfois victimes d’incendies, tout comme les immeubles. Sous la tension produite par la vie dans notre monde complexe, leurs ressources internes en viennent à se consumer comme sous l’action des flammes, ne laissant qu’un vide immense à l’intérieur, même si l’enveloppe externe semble plus ou moins intacte.” Il faudra attendre 1993 et la psychologue Christina Maslach pour qu’un test permettant de diagnostiquer le burn-out soit élaboré (Maslach Burn Out Inventory). 3 critères d’évaluation

n janvier 2014, le cabinet Technologia a publié une étude portant sur le burn-out et les populations concernées. En mettant en évidence un risque élevé de ce syndrome chez les actifs, l’enquête montre que 12,6 % des 1 000 actifs interrogés y sont exposés. Les catégories les plus à risque étant les agriculteurs (23,5 %), suivis par les artisans/commerçants/chefs d’entreprise (19,7 %), puis les cadres (19 %). Viennent ensuite les ouvriers (13,2 %), les professions intermédiaires (9,8 %) et les employés (6,8 %). Au total, en France, ce sont plus de 3 millions de personnes concernées avec des concentrations très fortes dans certaines professions. Dans les pays (Pays vient du latin pagus qui désignait une subdivision territoriale et tribale d’étendue restreinte - de l’ordre de quelques centaines de km² -, subdivision de la civitas gallo-romaine. Comme la civitas qui subsiste le plus souvent sous forme…) anglo-saxons, cet état est reconnu en tant que maladie. La maladie est une altération des fonctions ou de la santé d’un organisme vivant, animal ou végétal. dans la catégorie des risques psychosociaux. En France, il n’est ni considéré comme une maladie psychiatrique, ni registré dans aucune classification médicale. Un médecin ne peut donc pas émettre de diagnostic de pathologie au sens strict du terme. Le 17 février dernier, Benoît Hamon et 83 députés présentaient une proposition de loi à l’Assemblée nationale pour faire reconnaître le burn-out comme une maladie causée par le travail. Un incendie intérieur En 1969, c’est Harold Bradley qui a désigné le premier un stress particulier lié au travail. A New York, en 1974, le psychanalyste

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Signifiant littéralement « griller » ou « se consumer », le burn-out dispose de trois critères diagnostiques. Si l’ensemble de ces critères n’est pas réuni, on s’orientera plutôt vers une dépression. Vidées, au bout du rouleau, ne pouvant se lever le matin ou s’écroulant sur leur table de travail, les personnes déclarant un burn-out font état d’un épuisement physique et mental. Le deuxième critère est la dépersonnalisation. Comme carbonisés, sans émotion, on observe une perte d’empathie pour ses collègues, clients/patients et pour le monde en général. Le troisième élément montre une remise en question de ses aptitudes et une chute du niveau de l’estime de soi. Tout cela se met en place de façon insidieuse, sur plusieurs mois, voire plusieurs années. Le stress chronique est incriminé, comme la surcharge de travail, l’intensité des tâches, la valorisation de l’implication dans certaines entreprises, le déséquilibre entre vies professionnelle et personnelle. En effet, s’il est question d’une souffrance au travail, le burn-out révèle souvent aussi une problématique personnelle, à prendre en compte dans l’accompagnement du trouble. Si personne n’est à l’abri - ce n’est pas le fait de « personnes fragiles » - le burn-out concerne ceux qui sont dévoués à leur entreprise, très engagés dans leur travail, perfectionnistes ne comptant pas leurs heures. Ils carburent à la reconnaissance. Une vraie aubaine pour les entreprises qui les félicitent de leur rigueur et en profitent pour les charger plus… Pour prévenir ou éviter la rechute, il faut reconsidérer sa façon de travailler : si certaines conditions de travail ne peuvent évoluer, il convient d’accepter qu’on ne puisse rien y faire et distinguer là où mettre de l’énergie. Ou pas... + d’infos : « Burn-Out : le syndrome d’épuisement professionnel » de Christina Maslach-Ed. Les Arènes « Burnout : le détecter et le prévenir : Etes-vous en burn-out sans le savoir ? » de Catherine Vasey-Ed. Jouvence

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Décodez vos baisers! Dans le film « Un baiser s'il vous plait », l'actrice Julie Gayet refuse d'embrasser l'homme qui la courtise (et qui lui plaît) de peur de voir ensuite sa vie basculer. Car dans une relation, il y a toujours un avant et un après au premier baiser. Expérimentation physique de l'intimité, le baiser est un indicateur du désir entre deux êtres et engage parfois un véritable raz-de-marée émotionnel qui peut tout faire changer.

rench kiss, smack, tendre, sauvage, volcanique ou encore sucré-salé… le baiser connaît des formes multiples et variées. Véritable baromètre de l’amour et du désir, le baiser est un acte physique qui engage un cocktail explosif d’hormones dans le cerveau (circuit dopaminergique de la récompense) et favorise la production d’images mentales érotiques. Considéré comme intime, voire sacré, le baiser est un geste officiel, un acte clé, qui vient sceller le début d’un flirt, d’une idylle ou d’une relation au long cours. Pas étonnant que les femmes qui font le plus vieux métier du monde se refusent depuis toujours à embrasser leurs clients. De même, lorsqu’un couple ne s’aime plus, s’il lui est encore possible de faire l’amour, il est en général bien plus compliqué pour les partenaires de s’échanger encore de vrais baisers. Aussi, le baiser agit comme un véritable indicateur de la dynamique érotique du couple. Passionné et profond, il garantira la présence du désir. Tendre, il marquera la confiance. Automatique et sans effusion, il viendra souligner la marque d’une routine ou d’un désabusement. “Dis-moi comment tu embrasses et je te dirai comment tu aimes”… Le baiser révèle ce qui se joue dans l’intimité des couples, il dresse l’état des lieux d’une relation.

Hormones, bactéries et tutti quanti… C’est pourquoi lorsque des partenaires ne peuvent ou ne souhaitent plus s’embrasser, il est possible d’y déceler le déclin même du désir. Le baiser peut être vécu comme intrusif, écœurant, voire impossible. De l’alchimie amoureuse des débuts, l’art du baiser se transforme en une chimie peu ragoutante des échanges… Les 80 millions de bactéries échangées lors d’une rencontre linguale sabordent parfois le romantisme d’une union au profit d’un côté hygiéniste défensif. Haro sur les maladies et les infections ! Mais au-delà de la prophylaxie sanitaire, les salives échangées lors d’un baiser ont également des points positifs. Comme le décrit la neurobiologiste Lucy Vincent, il existe dans l’étreinte buccale “un certain nombre d’hormones impliquées tant dans le désir sexuel que dans celui d’une union à long terme, à savoir la testostérone et les œstrogènes (…). C’est comme si la personnalité, les motivations, les désirs et l’intelligence de l’autre se livraient aussi majoritairement dans cet acte…”. Le baiser permettrait-il aussi d’appréhender l’autre dans sa vérité ?

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Par Magali Croset-Calisto, Sexologue clinicienne

Le baiser est un langage intime Aussi, pour comprendre les affinités électives qui se jouent entre deux personnes, l’analyse des baisers est un bon indicateur en la matière. Tous à vos décodeurs ! Car à chacun son baiser : le baiser du désir érotique, le baiser de l’amour attachement, le baiser de la tendresse, celui qui fuit, celui qui trahit… Chaque étreinte livre ses secrets et ses vérités. Véritable langage intime, le baiser engage les êtres bien au-delà de leur action à bouche-que-veux-tu. Doté d’une gamme émotionnelle vertigineuse, les multiples nuances du baiser font de lui, une voie royale à l’interprétation, non point des rêves, mais des effusions. Subversif et poétique lorsqu’il est donné avec ardeur ou candeur, le baiser transcende les espaces-temps. Rapt et ravissement. Autant de raisons qui font que depuis des millénaires, le baiser enflamme les arts, la littérature et les amants. + d’infos : Lucy Vincent, L’Amour de A à X-Y (Essai, Odile Jacob, 2010). La Formule du désir (Roman, Albin Michel, 2009)

Cyrano nous en révélait déjà ses secrets : “Un baiser, mais à tout prendre, qu’est-ce ? Un serment fait d’un peu plus près, une promesse Plus précise, un aveu qui veut se confirmer, Un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer ; C’est un secret qui prend la bouche pour oreille, Un instant d’infini qui fait un bruit d’abeille, Une communion ayant un goût de fleur, Une façon d’un peu se respirer le cœur, Et d’un peu se goûter, au bord des lèvres, l’âme !” (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, Acte III, Scène 10).

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Juste vous sublimer

Restaurer votre image, gommer les traces du temps, soigner votre apparence pour vous redonner confiance en vous, telles sont les missions de la Clinique du Lac. Rouverte voilà 2 ans, sur les hauteurs d’Aix-les-Bains, elle est l’une des 30 cliniques de chirurgie esthétique certifiées par la Haute Autorité de Santé (HAS) en France, la seule sur les Savoie, l’Ain et le Dauphiné. Rencontre avec Max Renard, Directeur Médical de la Clinique.

Max Renard Directeur Médical de la Clinique.

Qu’est-ce qu’une clinique d’esthétique éthique ? C’est une clinique qui s’autorise le droit de ne pas opérer si l’indication n’est pas bonne. Qui oriente le patient vers le traitement à la fois le plus efficace et le moins lourd. Qui est d’une totale transparence sur les suites et les résultats attendus. Qui vous évite les rajeunissements visiblement

Et comment vous positionnezvous face aux femmes qui abusent de la chirurgie jusqu’à déformer leur visage d’origine ? C’est peu le cas en province, mais ça arrive. On reçoit parfois des femmes aux lèvres gonflées outrageusement, aux pommettes saillantes, aux yeux tirés. Effacer les signes du temps, oui. Corriger un aspect qui induit un complexe, ou réparer un visage accidenté, oui. Transformer radicalement un visage, non. On s’y refuse.

Mais avez-vous les moyens de refuser ? La clinique est jeune, les investissements ont été lourds… Certes, mais après 2 ans d’activité, la clinique atteint l’équilibre financier, et l’investisseur nous a toujours soutenus dans notre politique d’éthique.

Pourquoi choisit-on la clinique du Lac, selon vous ? Les gens apprécient un lieu dédié uniquement à l’esthétique. Pour plusieurs raisons : avant tout, celle de ne pas côtoyer de malades, pour éviter un maximum les risques d’infections liées aux soins. La disponibilité des infirmières est un autre atout. Elles n’ont pas d’urgences médicales à gérer. Uniquement les personnes dont on a programmé l’intervention. De plus, la grande majorité des interventions se font en ambulatoire. Le dosage d’anesthésie est particulièrement adapté. On arrive le matin, on rentre chez soi le soir, en toute sécurité, dans des conditions optimums.

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artificiels. Qui vérifie l’authenticité de l’envie. J’ai vu au cours de ma carrière nombre de femmes me demandant des prothèses mammaires alors que la vraie motivation ne venait pas d’elles, mais de leur conjoint. Là aussi, il faut savoir dire non. Je ne suis pas là pour juger si une femme a raison ou pas de réclamer une poitrine plus généreuse pour se sentir mieux dans son corps, en revanche je dois m’assurer que cette envie soit bien la sienne. Soigner votre apparence est une démarche médicale, en aucun cas commerciale.

PUBLI-REPORTAGE Et puis, la structure est à taille humaine, plus chaleureuse qu’un établissement hospitalier généraliste. Et enfin, et non des moindres, la discrétion est particulièrement appréciée par nos patients.

La Clinique s’articule autour de deux grands axes, la chirurgie et la médecine esthétiques. Quelles sont vos spécialités ? On fait toutes les interventions. Mais les grosses demandes tournent autour de la silhouette avec la lipoaspiration et l’abdominoplastie. Avec les nouvelles prothèses, l’augmentation mammaire repart en très forte hausse. Le lifting du visage et la rhinoplastie sont aussi souvent réclamés. On constate aussi un développement récent de la chirurgie intime : reconstruction de l’hymen, modification de l’aspect des lèvres... Les hommes aussi sont demandeurs de chirurgie intime, permettant de reprendre confiance en eux. On développe aussi pour eux, une réponse à la calvitie partielle ou la tonsure à travers les implants capillaires.

Mais vous ne faites pas que des actes chirurgicaux ? C’est exact. La médecine esthétique est une autre de nos spécialités avec, d’un côté les actes invasifs à base d’injections, de toxine botulique dans le muscle pour diminuer les rides du front notamment, et l’acide hyaluronique dans le derme pour combler, repulper ou donner du volume à des zones qui en manquent ou qui en auraient perdu avec le temps… Et de l’autre côté, les techniques non invasives que sont les lasers et les LED. Ainsi, le photorajeunissement (via les lasers) éliminera les taches liées au soleil ou au temps, les teints ternes dus au tabac, gommera les rides superficielles, agira contre la couperose. On redonne de l’éclat à la peau. Et au fil des séances, la peau ainsi stimulée

va se remettre à produire son propre acide hyaluronique, c’est toute la fibre élastique de la peau qui est relancée. Le visage se repulpe sensiblement. Ça ne remplace pas un lifting quand il y a un véritable relâchement constaté. Avec les lasers, on peut encore atténuer des cicatrices, détruire des grains de beauté (sans caractère de gravité) mal placés en ne laissant quasiment aucune trace. On propose aussi l’épilation laser, quand l’indication se présente. Elle est particulièrement efficace pour venir à bout des poils foncés sur une peau clair et totalement inutile sur les poils blonds. Quant aux peaux foncées, c’est à proscrire en raison des risques de brûlures. Et puis on a la photomodulation, plus douce. C’est du rajeunissement par la lumière, via des LED. Très efficace pour de l’entretien, pour éviter que la peau ne s’abime, pour estomper des vergetures ou pour bloquer des poussées d’acné ou de psoriasis.

Vous proposez depuis quelques mois la cryolipolyse… Il s’agit de détruire les cellules graisseuses en les refroidissant par -5 à -8 degrés pendant un certain temps afin qu’elles soient cristallisées et donc mortes. L’organisme va ensuite les éliminer progressivement. Quand le pli graisseux n’est pas trop épais, on évite ainsi une lipoaspiration.

Sur nombre de ces techniques, ne vous retrouvez-vous pas en concurrence avec les instituts de beauté ? Oui et non. Ce ne sont pas les mêmes machines. Les instituts disposent d’appareils moins puissants. Ils n’ont pas accès au laser réservé uniquement aux médecins, mais à la lumière pulsée, aux lampes flash, moins efficaces. De même pour la cryo, les températures sont moins basses pour les appareils d’instituts par rapport aux machines homologuées comme ma-

tériel médical. Ce qu’on peut obtenir en une séance chez nous, il en faudra une dizaine chez une esthéticienne. Quant aux techniques invasives, à partir du moment où il y a injection, c’est forcément un acte médical, pratiqué par un dermatologue, un chirurgien ou autre, mais forcément un médecin.

La clinique a connu une histoire chaotique… En fait, elle a été créée il y a une dizaine d’années, à l’origine par des médecins esthétiques pour pratiquer principalement des lipoaspirations. Et quelques mois plus tard, un texte de loi est sorti qui a interdit aux médecins non chirurgiens de pratiquer des actes chirurgicaux. Dès lors, la clinique ne pouvait plus tourner. Elle a fermé. Et les mûrs ont été rachetés par un investisseur grenoblois qui a décidé, après mure réflexion, de la rouvrir voilà 2 ans autour d’une équipe exclusive de chirurgiens plasticiens (chirurgie reconstructrice et esthétique), permanents ou occasionnels. Car la clinique met ses 3 blocs à disposition de tout chirurgien plasticien qui en ferait la demande ou qui répondrait au souhait d’un patient préférant être opéré ici dans un lieu dédié et discret, plutôt que dans une clinique générale par exemple.

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Dédramatisons la méditation !

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« Tu devrais aller méditer », voilà le doux refrain qui, bien trop souvent, bouchait allégrement mes oreilles. Débordée de boulot, maman solo, entre les certificats scolaires, la grève de la cantine et le rythme trépidant des semaines, la méditation était bien loin de trouver un créneau dans mon planning, aussi élastique qu'un vieux chewing-gum mâchouillé. Par Magali Buy

idée même de donner une image stressée et agitée de ma vie commençait un tantinet à me désespérer. De là à méditer… Envoyée spéciale intrépide ou cobaye de premier choix, force est de constater que je m’y suis rendue, aussi résignée que curieuse. Pas le temps d’enfiler une tenue de prière, ni de m’étirer pour prendre convenablement la position du lotus, me voilà aussi à l’aise qu’un cactus en plein hiver, devant une grande et belle femme, aussi blonde et solaire que son calme infaillible. Je m’attendais à la trouver en robe de moine tibétain made in 2016 - faut vivre avec son temps - mains jointes du salut, encens, incantations marmonnées et dialecte bien propre à cet enseignement si mystérieux. Que nenni. Après m’avoir expliqué, dans une paix céleste, le fonctionnement basique de la méditation, l’image renvoyée par notre civilisation sophistiquée se rapprochait plus d’un livre illustré sur l’antiquité, que du fait de méditer à proprement parlé. Zénuflexions J’ai vite compris que mon corps était aussi dégueulant qu’une piscine à débordement, malgré la flamme intrépide qui l’habite, que je manquais cruellement d’air et de semelles collées au bitume, pour arriver à tenir debout, contre vents, marées et contrariétés diverses et variées. Ne faites pas vos yeux de merlans frits dépités, ça peut vous paraître totalement tordu, comme pour moi, je l’avoue, mais l’idée même de rapprocher l’homme de tous les éléments sonnait comme un truc complètement farfelu, tiré aux quatre épingles d’un chignon bien enfoncé.

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Pourtant, quelques secondes ont suffi. Plus j’avançais, plus je souriais et battais des cils, pour faire bonne figure, obligée de reconnaître dans les explications de cette femme qui ne me connaissait même pas, les traits de mon caractère totalement toxiques qui mangeaient mon quotidien. Ne vous mentez pas, vous aussi, vous êtes pleine de petits poisons qui vous rendent timbrées, non ? Et ailes de papillons… Mais voilà, ce n’est pas tout de faire l’intéressante, passons à la pratique, imminente… Je la craignais celle-là… Je la craignais parce qu’au fond de moi, je savais que j’allais m’asphyxier avec ma propre respiration, aussi zen qu’un string étriqué. J’ai joué le jeu jusqu’au bout, parce que la base de la méditation, c’est un peu comme la base de la vie, c’est respirer pour avancer. Alors, à part faire un pas, aucun risque ! J’ai respiré quinze plombes, j’ai essayé de mettre du blanc là où c’était très noir, j’ai essayé de poser mon cerveau trop plein, muscles et tensions avec… Résultats, je suis une tête de bois, je ne lâche rien, mais ça, je le savais déjà… Je dois vous avouer qu’en dehors du fait que la dérision m’habite, je suis partie calme et légère, comme après un régime qui marche ou une épilation sans douleur, autant vous dire, l’inconnu total ! Je suis rentrée vide de toute addiction, bien déterminée à découvrir la suite du programme ! Pas de robe, pas de lotus, pas de blabla surperché ! Air, feu, eau et terre, retrouvez prochainement, en 4 volets, l’histoire décalée des éléments qui, bien équilibrés, vous rendront grâce et vitalité !

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à ma zone !

A poil, citoyennes ! Vous ne sentez rien ?  Mais si !  Le soleil sur votre peau... Alors toutes à poil !  Dans l'herbe, dans les bras d'un amoureux, au bord du lac, où vous voulez, mais à poil !   Petite précision : quand je dis à poil, ce n'est pas recouverte de son pelage négligé depuis 6 mois. C'est nue ! Toute nue, au plus, je tolère le slip. Texte et illustration Alexia Mourey

e mot slip vous gêne ? Parce que selon vous, les slips sont pour hommes et les culottes pour les femmes ? Voyez plus large, - pas la taille du modèle, ce serait trop risqué -, la vie en slip, c’est justement la liberté. J’entends murmurer dans mon dos qu’il est tendance de garder sa moumoute originelle. Merci qui ? Merci Cameron Diaz ! Alors, je vous arrête tout de suite. C’est Cameron. Et on n’est pas toutes Cameron. Moi, les pompons sous les bras, le foin qui déborde de la charrette (du maillot, quoi), je n’assume pas, les jambes de Chewbacca, pas plus. J’ai beau apprécier les jardins anglais, mon gazon, je l’aime à la française, les allées bien nettes. Là aussi, la philosophie de la vie en slip intervient : chacune entretien son jardin comme elle l’entend ! Taille haie, débroussailleuse, pince… Perso, s’il se forme un petit buisson entre deux séances de bandelettes brûlantes, je le vis bien. Entre la négligée et la névrosée, il y a un juste milieu, c’est là que j’essaie de me situer. Enfin… J’essaie. Oui, je suis névrosée, mais vous le saviez déjà ! Mais une névrosée libérée. Voire décomplexée. Car la vie en slip, c’est la liberté. La liberté d’avoir un petit ventre un peu mou, un poil ou deux qui s’échappent du slip, la peau trop blanche en début d’été, la liberté de préférer le chocolat aux haricots verts, et d’assumer ses mauvais goûts. En parlant de mauvais goût ! Y a pire que d’avoir un poil hors du slip : les bottes en caoutchouc, oh la violence ! Le juste terme c’est : sodomie visuelle,

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pardon… Mais en mai, je devrais être épargnée par cette vision. Petite rectification : je tolère la botte en tchou’ en Normandie avec un pull irlandais beige, un jean bleu, délavé ou brut peu importe (je travaille mon seuil de tolérance) et seulement celles avec le petit voilier dessus, oui c’est pointu… Les névroses… Le début d’été, ce n’est plus la période pour se mettre les rognons dans le chignon. On a fait ça tout l’hiver, supporter son boss, son mec (voire l’absence de mec), les courriers pourris, les maîtresses de nos chers enfants, pas celles des mecs, les charmants non pas de maîtresses, et BIM ! Vous voulez sûrement une explication sur l’expression « se mettre les rognons dans le chignon » que je trouve fabuleuse, elle m’amuse beaucoup ! Son équivalent serait : « se mettre la rate au courtbouillon ». Donc, pour cette vie en slip qui commence, on fout la paix à ses organes, on les laisse au repos durant quatre bons mois. La suite de la recette ? Déjà, faut choisir le bon slip, ma Lucette, elle va le prendre bien gros, bien confortable dans la lignée de sa robe de chambre en polaire, Ma Lady Di très certainement à paillettes, faut qu’ça brille et moi, sobrement gold. Je vous laisse faire votre choix tranquille, pour un conseil, je suis juste à côté. Oui, 10 ans dans la vente, ça laisse des traces ! Une fois le bon slip, il vous faut former un axe PARFAIT avec le soleil. Serge a dit juste en dessous, et Serge, il a raison. Pour l’assaisonnement, une bonne crème indice 30 ou 50 au début, après, on passe vite à l’huile, plus sexy, plus glam’. On récapitule  : on a le bon slip, le bon axe et le petit jus. Il manque ce qui va pimenter tout ça, un rosé frais, on évite la Kro tiède, trop caravane du tour de France et pas glam’ en gold. Aïe ! Retour des névroses, toujours à l’affût ces garces ! Vade retro satanas, je prépare ma vie en slip ! Ah oui, pour les plus coquines, vous pouvez saupoudrer d’un bellâtre qui, lui, évitera le slip blanc, on est d’accord. On a tout pour être bien, je crois ?! La première d’entre vous qui organise un grand barbecue, en slip, esprit Eddy Barclay 1983, gagne une épilation définitive du Sif ! Le Sif ? Sillon inter-fessier, faut sortir les filles ! Ah ! Mais noooon, je déconne : la vie en slip, c’est pas se faire mal !

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« La nuit est chaude, elle est sauvaa-age, la nuit est belle, pour ses otaages », chantaient les Avions au milieu des années 80. 30 ans plus tard, la vie nocturne, à Grenoble, Chambéry ou Annecy, à l'instar des autres villes de France, semble devenue morne et ennuyeuse !  En cause, les quelque 300 discothèques et bars de nuit qui disparaissent chaque année en France. Passant des démons de minuit aux fantômes de l'ennui, les clubbers ont le blues. Par Emmanuel Allait

e Sphinx, le Miami, le Niagara, le Copacabana, le Macumba… Autant de noms qui fleurent bon les années 70-80, l’âge d’or des discothèques. Une popularité qui explose avec le disco. Des noms aux références tropicales, américaines ou afro-brésiliennes, des lieux branchés, des échappatoires à la grisaille

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du quotidien. Sous les boules à facettes chatoyantes, affublés de pantalons pattes d’eph’ moulants et de chemises à paillettes largement déboutonnées, les « divas des dancings », les Travolta du samedi soir se déhanchent, au rythme de « Born to be alive », « Ymca », « Alexandrie, Alexandra ».

«  Ce rythme qui (ne) t’entraîne (plus) jusqu’au bout de la nuit  » La Saturday Night Fever gagne les Savoie. Grease sur les alpages ! Christian Roger crée le Ramdam à Thonon, en 1969, une des plus vieilles boîtes de la Yaute et Roger Crochet, un ancien coiffeur de mèche avec Frank Sinatra, installe le mythique Macumba en 1977 à Neydens. Succès fulgurant ! Jusqu’à 5 000 fêtards se pressaient chaque soir dans ce qui était la plus grande discothèque de France, pour voir les stars de passage, de Joe Dassin aux récents Daft Punk, pour se trémousser dans les soirées mousse, ou encore, top du raffinement, élire miss teeshirt mouillé.

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ou celle que l’on convoitait, cette proximité physique permettant à l’autre d’entrevoir immédiatement et sans ambiguité la nature de ses intentions… Internet rend cela caduc. Tinder killed « Love me tender » !

«  Au Macumba, Macumba, tu n’danseras plus le soir  » Mais depuis près de 20 ans, le clubbing est en crise. 4 000 discothèques en France dans les années 80, 2 200 aujourd’hui. D’après une étude récente de la Sacem, la région RhôneAlpes fait pourtant mieux que résister à cette décrue. Avec 266 dancefloors, elle caracole en tête du hit-parade, devant l’Ile de France et la Bretagne. Mais la dynamique n’est guère favorable. Des 14 discothèques installées entre Veigy et Saint-Gingolph, il y a 20 ans, seules trois subsistent aujourd’hui, le Ramdam, le Madison et le Must. Et en mars 2015, c’est le drame ! Un mythe s’effondre ! Le Macumba ferme, le capitaine Crochet raccroche les gants. Véritable uppercut porté au monde de la nuit régional. Les clubbers sont KO. Du coup, Aix-les-Bains, avec ses 10 boîtes de nuit en centre-ville, soit deux fois plus qu’Annecy pour deux fois moins d’habitants, fait figure d’exception dans la région. Les bains n’ont pas mis un « therme » à la fête… De quoi faire une cure… de musique !

Bonnet de nuit ou Boney M  ? Alors si les discothèques, surtout les petites, disparaissent, qui va désormais s’occuper des orphelins du dancefloor ? Sont-ils condamnés à rentrer se coucher après le dernier verre de Saint Joseph au bar à vin du coin ? Finalement, en 30 ans, on est passé de l’âge d’or à « là j’dors » ! « Une heure du mat, fini le frisson », on baisse le son. L’ancien élu annécien Denis Duperthuy épinglait sur son blog en 2014 la politique répressive de la municipalité en matière de vie nocturne et l’accusait de « prescrire des somnifères à une belle endormie ». L’explication n’est guère suffi-

« Confidences pour confidences », le monde nocturne annécien ou chambérien est en crise. Même constat qu’à Paris selon Eric Dahan, le célèbre auteur des chroniques « nuits blanches » à Libération. Pourquoi ? La faute à un cocktail explosif. Entre législation tatillonne, évolution de la société, et aussi, plus concrètement, ringardise et mauvaise réputation. Danser sur une musique très forte, boire et fumer, en gros l’activité de base du clubber, sont devenus plus compliqués depuis l’adoption d’une kyrielle de réglementations contraignantes et répressives. D’où les efforts de patrons de discothèques : création d’horribles fumoirs, espèces d’aquariums géants où désormais se pressent non pas des sardines, mais les accros de la nicotine ; mise en place des navettes pour raccompagner les clients alcoolisés ; vidéosurveillance et videurs de 200 kg. Est-ce suffisant pour enrayer un déclin qui semble inéluctable ? Les trentenaires se sont rangés, troquant « the rythm of the night », contre d’autres « enceintes » et de folles nuits-biberons, le théâtre ou le cinéma ; les jeunes, eux, préfèrent la picole à domicile, c’est moins cher, et choper sur Tinder. Car la boîte était surtout un lieu de rencontre. Souvenonsnous du fameux sketch des Inconnus et des trois « Pétasses » qui se demandaient si elles devaient aller au New Pim’s ou au Macumba pour draguer… On branchait sur la piste, profitant notamment du slow tant espéré pour enfin pouvoir approcher celui

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La mort de la boîte à papa ?

sante. Car le monde de la nuit est en pleine redéfinition. Comment séduire des clients plus individualistes, plus autonomes dans leur pratique festive ? Faire renaître le Macumba ? Arrête ton « chart » ! Désormais, il faut proposer autre chose. L’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) le reconnaît. La nuit ne se consomme plus comme avant. Certains ont bien senti ces évolutions, et misent sur la création de gros complexes en périphérie, d’autres tablent sur l’afterwork. Le Moon, restaurant branché au bord du lac d’Annecy, dont le concept d’« Apérosé » a été élu « meilleur moment apéritif de France » en 2014, draine ainsi, chaque jeudi, des milliers d’aficionados. Bref, autant de « pistes » pour relancer un secteur qui ne sait plus sur quel pied danser pour éviter la gueule de bois… Au fond, les professionnels de la nuit n’espèrent-ils pas, eux aussi secrètement, une vaste opération « nuit debout » ?

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Fanatique de vélo d'appartement depuis quelques années, mais avec une trouille bleue des fonds aquatiques, et un peu maso sur les bords, je décide aujourd'hui de me lancer un défi de taille : Pédaler sur l'eau ! Par Anabelle Brand

e vous l’accorde, l’idée n’est pas nouvelle, on le fait depuis l’invention du « bateau à pédales » dans les années 1800. Seulement, le concept du vélo flottant, né en 2013 et importé des Etats-Unis, n’a de commun avec son cousin éloigné, que le fait qu’il flotte et que c’est le mouvement rotatif des pédales qui fait avancer le bolide. Ô mon vélooooo  ! Frank Ottou, le représentant de la marque Schiller en France, qui a fait venir cette année une première flotte de 4 vélos de San Francisco, en vue de les louer sur les différents lacs de la région à partir de juin, est formel sur ce point : “Le pédalo, c’est pour bronzer ! Le vélo flottant a une position athlétique qui permet de faire du sport, même sans s’en rendre compte”. Et ça commence dès l’assemblage du matériel. S’il suffit d’environ 10 minutes pour monter le vélo, il n’en reste pas moins que c’est un puzzle qui demande un peu de technique au départ. Une des autres différences avec le pédalo est que le vélo flottant prend la même place qu’un vélo normal puisqu’il est en grande partie, et facilement, démontable, seul le cadre du vélo en lui-même reste entier. Cette facilité de transport en permet donc la pratique où l’on veut (ponton comme bords de plage), il suffit d’un coffre de voiture assez grand. Sur la structure de base, se fixent guidon, gouvernail (n’oublions pas que l’on parle d’un objet flottant !), et les deux bouées sur lesquel repose le tout, qui se gonflent, avec un gonfleur manuel si vous voulez faire votre séance d’échauffement en pompant, ou, pour les moins sportifs et/ou les plus pressés, un gonfleur électrique.

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Une poule pas mouillée Rendez-vous est donc pris sur le petit port d’Albigny. Un midi aux conditions idéales, avec un soleil qui a bien voulu nous accorder un peu de sa grâce en ce mois d’avril. Les consignes de Frank : prendre du plaisir ! Une fois le vélo à l’eau, plus moyen de reculer. Mon instructeur se veut rassurant, aucun de cses testeurs n’a encore pris de bain involontaire. Et force est de constater qu’il est plus aisé qu’il n’y paraît de s’installer sur l’engin, quasi insubmersible, et je m’en rends vite compte, super-stable. Rapidement passée la première appréhension, je m’éloigne, lentement mais sûrement (faut pas exagérer non plus) du bord, pour m’enfoncer plus loin sur le lac, là où mes yeux ne voient plus le fonds (“Au secours !” crie ma conscience, “un peu de tenue, nous sommes en public !” lui oppose ma fierté). C’est donc poussée par Frank, et ma ferme intention de ne pas me dégonfler (ça tombe bien, rapport aux flotteurs), que je prends franchement le large. Le coup est vite pris dès lors que l’on sait faire du vélo. C’est maniable et d’une simplicité enfantine. La réglementation en vigueur m’aurait permis d’aller taquiner les bouées jaunes, et mes jambes auraient pu pousser jusqu’aux 11 km/h précisément atteignables par le vélo (habituées qu’elles sont à pédaler sur place pendant des heures !), mais pour une 1ère expérience, rien que de titiller mes propres limites est assez grisant pour me donner envie de recommencer le plus tôt possible. Prochaine étape ? Faire le tour du lac ! + d’infos : www.frankbusiness.net

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Le grand écart... pas confortable ! Nous vivons de plus en plus longtemps, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Et, nous voilà donc confrontées aux problèmes intergénérationnels de manière plus importante et plus durable que cela pouvait l'être pour nos propres mères. Et, pour les plus chanceuses d'entre nous, nous sommes désormais coincées entre le marteau (nos filles) et l'enclume (nos mères). Scanner d'une situation parfois inconfortable ? Par Christine Huchette

uels peuvent être ces problèmes intergénérationnels ? Et bien, il s’agit de ces traditions, de ces rituels, de ces croyances auxquels nous sommes soumis dès notre plus jeune âge. Nous y croyions d’abord fermement, pour faire plaisir à nos parents, puis par habitude et par confort, si bien qu’ils deviennent évidents… avant d’être remis en question par nos enfants ! Comme Céline, mon amie qui m’interpelle : “J’ai 50 ans, ma fille 25 et ma mère 80. Je me sens coincée entre elles et je ne sais plus à quelle conviction me vouer. Les valeurs que j’ai reçues de ma mère sont sans état d’âme envoyées au rebut par ma fille. Ma mère est de la génération du tabouret à 3 pieds : le prêtre, le maire et l’instituteur. Ces 3 représentants de l’ordre social étaient très respectés. Jamais remis en question. Elle a vécu dans un village en pleine campagne, aux traditions bien campées. Ainsi, toute sa vie, elle a gardé le formatage initial transmis de génération en génération. Ma mère a toléré que je vive avec mon petit copain pendant mes études, mais parce que j’avais eu la bonne idée de partir loin et ainsi notre famille proche n’en savait rien. Et il y avait comme un accord tacite entre nous, quelque chose du genre d’un engagement, l’engagement à épouser mon bien-aimé, une fois les études terminées. Ce que j’ai fait. Quant à ma fille, elle vit en colocation, avec un garçon et une autre fille. Ils s’entendent bien, me dit-elle. Il n’y a aucune équivoque, tout est

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clair dans la tête de chacun et aussi dans leur corps, semblerait-il. Ce qui n’est absolument pas entendu par ma mère. Et je ne sais pas quoi lui répondre. Qu’est-ce que j’entends, moi, de mon côté ? Je ne sais plus. Et, il en est de même pour presque tous les choix de vie de ma fille. Je me sens tiraillée par mes valeurs d’origine, par les croyances que l’on m’a martelées des années durant et les nouvelles convictions de mes enfants. Il faut dire que ces dernières ne sont pas que des petits arrangements, de maigres adaptations, telles que nous avons connus ma mère et moi. Non, entre ce que pense ma mère et ce que dit ma fille, nous sommes aux antipodes. Mais qui a raison et qui a tord ? Et moi, en quoi puis-je croire désormais ? Comment aider nos jeunes à prendre leurs repères quand nous-mêmes, nous nous retrouvons en difficulté avec nos propres vérités ? Mes certitudes ont un goût de dépassé, leur date limite d’utilisation semble périmée. Et pour ne pas me noyer dans cet océan de doutes, ce sont aux idées de mes enfants que je me raccroche, tout en abandonnant les projections de mes parents. Mais dans cet exercice, j’ai parfois le sentiment de n’être rien, que ma compréhension du monde n’a été reconnue par personne, ni par mes ascendants, ni par mes descendants. Ressens-tu la même chose ?” Et à moi de lui répondre : “Il me semble que nous, les femmes de cette génération, avons œuvré pour que les changements s’opèrent. Parmi les grandes avancées, reconnaissons que la contraception nous a bien aidées. Mais, comme un jour l’élève dépasse le maître, nous voici dépassées par les idées de nos enfants. Ce qui nous renvoie à l’image que nous avions de notre mère quand nous-mêmes, avions l’âge de nos filles. Et de penser que nous passons pour des ringardes est assez déplaisant. Alors parfois, au lieu d’affirmer nos convictions, nous préférons adopter les idées de nos enfants. Cette solution nous permet de penser que nous sommes encore jeunes et modernes. Mais cette transformation peut parfois nous coûter un problème d‘identité…” + d’infos : www.christinehuchette.com

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Á LA PLACE DES CAROTTES, C'EST LE MONDE QUE MADAME EPLUCHE DEPUIS UNE HEURE. C'EST INHABITUEL CAR D'HABITUDE ELLE NE PARCOURT QUE LES RUBRIQUES SPECTACLES ET FOOTBALL !   PERTURBÉE, ELLE FRONCE LE NEZ - QU'ELLE A BEAU - : « DIS DONC MON LOULOU, JE NE VOIS PAS TON NOM DANS LA LISTE PANAMA PAPERS... EST-CE NORMAL ? » Par Frédéric Charpentier Illustration Sophie Caquineau

madame partirait bien

Au panama ! onsieur, qui depuis un certain nombre d’années déjà, pratique le sexe féminin, enfin je voulais dire, « fréquente les femmes depuis un certain nombre d’années », renifle la question piège. Il se rend compte une fois de plus qu’il n’a toujours pas intégré les subtilités du fonctionnement d’un cerveau X.X.ELLE (attention, je n’ai pas dit XXL…). L’assurance de ne jamais s’ennuyer… Monsieur a le Droit Au Logement mais pas au mensonge… Eh oui, il se sait transparent en tant qu’Homme, car la loterie génétique a doté la femme d’un puissant Détecteur de Bobard depuis la nuit des temps. Combien de Néanderthaliens se sont fait choper en rentrant de la caverne d’en face où ils étaient allés voir si la fourrure de la voisine n’était pas plus chaude ou plus douce, alors qu’ils étaient censés aller quérir, non pas une baguette ou des cigarettes, mais 2 gros steaks saignants prélevés au Mammouth d’à côté… ? Il pense la rassurer : “Exact, je n’ai rien à voir avec les Panama Papers !” Madame énervée : “Je le savais, tu es trop nul !” Il bée, stupéfait ! Elle reprend : “Pour une fois qu’il y avait un bon coup à faire, tu n’en étais pas ! C’est comme quand on a raté la vente privée chez Salomon, t’as vraiment un sacré flair !” - Il relativise : “Remarque bien que ni Poutine, ni Cameron, ni le 1er ministre Islandais n’auraient été inquiétés pour avoir acheté des chaussures de rando à - 40 %. C’est quoi le problème ? Tu voudrais que je fraude ?” - Elle bouge sa tête de haut en bas, comme le chien sur la plage arrière d’une R16 de garçon coiffeur des années 80 : “Exactement. Il y en a marre que ce soient toujours les mêmes qui en profitent ! Que ceux qui ont le pognon ne payent pas d’impôts avec leurs magouilles offshores. Marre de nos irréprochables dirigeants qui se font gauler la main dans le pot de

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confiture !” Sa mèche a gagné la bataille et elle a des pommettes de Gala, charmant tableau ! Elle est Indignée, elle est Nuit Debout et vent idem : “… Moi aussi, je veux faire partie de ceux qui pensent avoir tous les droits… et qui les prennent ! Je veux rouler à 160 sur la file de gauche en toute impunité, comme les Suisses, les Anglais et les Belges ! Je veux pouvoir commander gratos deux taxis par jour pour aller chercher les gamins à l’école pendant que je me sculpte à la zumba…” Voilà qui a le mérite d’être clair. L’existence de Lapin est-elle en train de basculer du Côté Sombre de la Farce ? Un petit frisson pas désagréable le parcourt, comme quand Madame utilise ses ongles dans son dos. Il ricane, l’œil plissé comme un Shar Pei : “Tu as raison, pour une fois ! De toute façon, t’as bien vu pour Panama Papers, il suffit de dire que tu plaçais ton oseille pour repeindre la Croix-Rouge ou pour donner des cours de kung-fu au panda du WWF, et ils te laissent tranquille !” Elle applaudit comme un patron du CAC40 qui touche son bonus : “Ouiiiii ! On va jouer à cache-cash, dépenser TOUS nos sous, vive la Business Class, les places Vip à l’Opéra, l’appartement-terrasse face au lac, le dressing de 50 m2 bourré jusqu’à la gueule, comme toi mon Canard…” Loulou, flatté, se sent obligé de surenchérir : “Let’s go pour les WE à Courch’ et les dîners sans compter chez Yoann Conte, sans oublier la chirurgie esthétique et les gros tubes de crème raffermissantes pour le corps…” Elle sursaute : “De quoi tu me parles ? Tu as des projets de scalpel pour moi ?” Lui benoîtement : “Ça fait partie du jeu, tu vas passer la moitié de l’année dans des piscines remplies de champagne, alors il va falloir assurer question cuisses et bonnets. C, C, C, Célimène…” Madame soupire, atterrée ! Le Paradis (fiscal) promis ? Finalement ce n’est pas de vie qu’elle devrait changer, c’est plutôt de mec, non ?

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’est ta fête maman ! L’heure de la consécration ultime, cadeau pourri dans les starting-blocks. L’opportunité de l’homme qui, à travers ton ingénue progéniture édentée, t’offre le truc subtil hypertendance, ce message plein d’espoir du soin du visage ultra-relaxant genre « chérie, débouche-toi les pores, j’en veux encore ! ». C’est ta fête quand ta belle-mère te souhaite discrètement, par message subliminal en caractère 72, un « perfect day », histoire de rappeler sournoisement à l’homme si parfait, son tout, son doux bijou aussi inégalable qu’inégalé que tu as arraché à ses filets englués, de ne pas oublier Maman, en l’occurrence elle. Bien joué, c’est de bonne guerre ! Mais quand même, on l’aime ce dimanche impromptu, où une fois de plus on se lève à l’aube pour vider et enfourner la pintade, jouer du presse-purée avec élégance et équeuter les fraises en bouquet, chantilly au fouet. Mais n’oubliez surtout jamais le principe de base d’une célébration maternelle : pas de zèle ! On ne cède pas ses quartiers à des amateurs improvisés ! Mieux vaut prévoir de faire manger ta tripotée toi-même que de finir au jus de pruneaux, d’avoir délaissé tes fourneaux ! Ma’cramée et autres réjouissances

On l’aime ce jour où, tout mignons, ils nous endorment, démarche de gladiateur bancale, sourire aux oreilles, l’œil encore collé, brandissant fièrement leur sublime bougeoir en glaise immonde marron effritée, récitant du Baudelaire, bouche en biais d’en avoir oublié la moitié. Ce jour où d’autres vachement plus murs du bocal se lèvent péniblement l’air de rien, l’un, narines et langue percées, l’autre délicatement tatoué à l’indélébile, exhibant un dauphin estampillé « à ma mère » à t’en faire tomber les paupières pour la vie tout entière. Ceux qui, emprunts d’une affection sans limite et investis d’une mission vitale, t’offrent, pour faire passer la pilule que tu aurais incontestablement dû prendre il y a fort longtemps, un magnifique foulard fleuri tête de mort aussi gai qu’un bouquet de chardons fanés. C’est ton destin  ! A cet instant, t’es même pas encore à l’apéro, que déjà l’envie te transperce de t’enfiler le trou normand cul sec, pour hurler avec un désespoir profond ta douleur, abandonner la folle envie de châtier ton utérus d’avoir zappé une cellule à la construction, oublier que demain, tu vas partir bosser, pores bouchés, écharpe en berne et broche en cœur rose pailletée en papier mâché mal séché… Mais non, larme à l’œil, sanglots dans la gorge étouffés par cet élan d’amour soudain et improvisé, toi, leur mère, équipée depuis les étriers de cape et d’épée, tu combats ta journée et c’est victorieuse que tu en sors heureuse, aimée et vivante, malgré les maintes secousses corporelles et palpitations cardiaques, émotions octroyées par ta tribu qui auraient pu te mettre en vrac ! Alors, vers l’infini et au-delà des frontières du mauvais goût incarné, forces obscures entrées en toi à grands coups de sabre laser disjoncté, tu les frappes de ton plus beau sourire amer, et remontée comme un jedi illuminé, tu entérines ta fête des mères ! Si tu ignorais pourquoi maman a les trompes bouchées, pincées et cautérisées, aujourd’hui, tu sais !

The perfect day... Ça y est ! On y est ! C'est la journée desperate des macaronis en collier ! Pour te rappeler cet état orgasmique de baleine échouée difforme, gonflée comme une barrique boutonneuse, où pieds à l'étrier, entrailles aux quatre vents, tu deviens, poussées après poussées, ce poulpe essoufflé à tentacules déployées, une mère ventousée à vie ! Par Magali Buy

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Une histoire

en beton Comme un bâtiment bien construit, Antoine Machado, fondateur et PDG de Priams, ne révèle pas tout au premier abord. Il y a l'extérieur, avenant, prévenant, avec une cravate bien serrée, comme son café. Et puis, il y a l'intérieur, ce qu'on ne voit pas : les fondations, la structure, ce qui tient debout cet homme de 58 ans, qui « n'a pas tout dit », qui a construit 4 000 logements dans la région en moins de vingt ans et qui suit fidèlement son « intime conviction ». Texte et photo : Guillaume Desmurs

l neigeotte fin avril dans les rues glacées d’Annecy alors que nous commençons notre discussion et Antoine Machado regrette de devoir attendre pour sortir sa moto, “comme les cinquantenaires, je me suis acheté une Harley”, et il ajoute en souriant, “c’est très caricatural, je sais”. Pourtant rien chez lui ne souligne la caricature. Ingénieur en génie civil, formé chez Eiffage, il a commencé sa carrière au Yémen et en Arabie Saoudite, où il a dirigé très jeune de gros chantiers. “On a construit une ville nouvelle de 4 000 habitants en plein désert, ça m’a fait vieillir de quinze ans d’un seul coup ! On m’a challengé de manière très forte et très tôt !” Cette période, outre de lui valoir « un divorce et des cheveux blancs », lui donne surtout des armes de conviction massive : “il fallait le faire, se donner les moyens, l’expression « yes we can » je la mettais en application tous les jours ! Ces chantiers m’ont appris à relativiser, m’ont donné un certain regard sur les choses… J’ai eu du mal à revenir en France, dans ses carcans administratifs, son contexte castrateur, sa complexité, j’ai mis une année à atterrir dans notre culture du « c’est pas possible » et du « oui mais »…”

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Cette volonté tranquille, certainement adoucie par l’âge, se décèle plus dans son regard que dans sa voix, grave et précise. Il déroule son histoire d’une manière à la fois réfléchie et sincère, pour notre interview, qu’il a mis un peu de temps pour accepter, il ne voulait pas “raconter ma vie mon œuvre, ce n’est pas intéressant”. Originaire d’Annecy, il a donc fait un long détour par Saint-Etienne, le Yémen, l’Arabie Saoudite, pour finalement y revenir, “pour retrouver mon fils et mon ex-femme, c’était un choix familial”. Il crée Priams et en 1997, il a alors 40 ans et se sent prêt à passer de la construction à la promotion. “J’avais en moi l’idée de créer mon entreprise depuis longtemps. Je me suis retrouvé devant une page blanche et je me suis dit : « maintenant garçon, c’est à toi ! » J’ai commencé avec une opération de 32 logements et 18 ans plus tard, j’ai… Nous (se corrige-t-il, ndla) avons construit 4 000 logements, j’ai une équipe d’une quarantaine de personnes, je recrute encore et j’ai toujours envie de me développer… Je n’ai pas tout dit !” Justement, qu’est-ce qu’un promoteur peut bien vouloir dire ? Que raconter quand on achète des terrains et qu’on y élève des murs de béton ? Je lui pose la question, il sourit :

“je raconte des choses dans chacun de mes projets. J’ai l’impression d’y mettre de l’âme, d’écrire des histoires et ceux qui entrent dans mes logements le sentent. Chaque projet est un prototype, il y a un côté un peu créateur dans mon boulot, une symbolique forte, on crée, on laisse une trace qu’on laisse… Sans parler de la dimension économique et sociale”. Il s’arrête un instant et conclue : “tu sers à quelque chose”. La réussite d’Antoine Machado s’incarne sobrement dans les bâtiments de bois et de transparence bleutée de l’avenue Gambetta. A l’entrée, il y a de belles maquettes des projets en cours de commercialisation. “Qui aurait pu imaginer qu’une boîte comme la

mienne achèterait le quartier des papeteries de Cran-Gevrier ? Pourquoi les groupes nationaux ne sont pas dessus ?”, et là, il dévoile un peu de cette énergie qui le fait avancer et l’importance de l’instinct au beau milieu des millions d’euros mobilisés par ses projets : “il fallait juste y croire… Certains ont qualifié d’insensé ma prise de risque, moi, j’avais l’intime conviction que ça réussirait. Ne me demandez pas pourquoi, parfois je sais qu’il faut y aller et que ça va être un succès. Je suis pourtant cartésien, sûrement trop, ingénieur, on ne se refait pas… On me dit que je ne rêve pas assez et néanmoins j’ai un fonctionnement irrationnel quand j’ai une intime conviction”. Qu’entend-il par « intime conviction » ?

“Quelle que soit la complexité de la situation dans laquelle je me trouve, je saurai m’adapter et je trouverai la solution. Mon intime conviction est là : l’adaptation aux circonstances. J’ai toujours eu cette volonté, c’est peut-être génétique… La notion de peur m’est un peu étrangère, j’ai toujours ce sentiment que quand on veut on peut, les seules limites sont psychologiques”. Il atteint les 59 ans cette année, mais n’a « pas l’impression de les avoir ». Le moteur, explique-t-il, “est très personnel quand on a 30 ans. Aujourd’hui, ce qui me fait avancer a beaucoup évolué, il a plus à voir avec mon apport à la société, l’idée de partager, de donner directement ou indirectement, j’ai besoin de cela. J’aimerais en faire plus… ”

On vous on remet une couche ?

Créée en 1997, Priams compte aujourd’hui 40 employés 4 000 logements construits, principalement dans la région d’Annecy. Gère le plus gros chantier de logements de la Haute-Savoie, à Cran-Gevrier, avec l’écoquartier Les Passerelles.

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DOSSIER Avant l'arrivée des hommes en juin, les femmes s'emparent d'Activmag. En colocs dans le numéro de mai, elles passent la société au laser. Elles câlinent un nouvel Eros, roulent à tombeaux ouverts pour dépasser Thanatos. Thèses, antithèses, elles s'opposent. Sans jamais frôler l'aqua'planning familial. Il faut réseaux garder. Les expertes,

faut pas leur casser les burn-out !

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Sexe, amour ?  Surexposées à l'information, écrasées par les cultes de l'apparence et de la performance, les jeunes générations dégomment les vieux schémas. Même si la princesse et le prince restent

Par Pascale Godin

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rière de ne pas déranger, on procrée. Avant mai 1968, la messe est dite, l’amour et le sexe font chambre commune. Un partenaire, le mariage, une famille. Et la méthode Ogino contrôle la fertilité des alcôves. La révolution sexuelle, la contraception et l’émancipation de la femme sonnent le glas de l’équation. Les corps s’affranchissent, la liberté d’aimer s’ébat dans de beaux draps. Une décennie plus tard, Eros se fracasse contre Thanatos. Face au SIDA, la liberté d’aimer capote. Les jeunes nés dans les années 80/90 grandissent dans l’amour à mort et le nombre de partenaires décline. Les soubresauts de la révolution

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de charmantes perspectives.

débarque rue Sommeiller : à annecy, on ne Suit pluS la mode,

Ax@ne, la boutique qui fait déjà grand bruit à Annemasse et nombre de clics sur Facebook vient d’ouvrir dans le centre d’Annecy. Une vraie nouvelle option pour prendre un look d’avance et styler sa différence.

leS tendanceS ? repéréeS avant qu’elleS deviennent mode Ax@ne n’est pas un magasin de plus, c’est un vrai nouveau concept. L’idée de Toma et Jean-Louis Bisoffi, elle modeuse instinctive, lui gestionnaire affûté. En 2006, le couple fonde sa boutique annemassienne sur l’inspiration et la passion de sortir des autoroutes de la mode. Avec une liberté de sensibilité qui change des enseignes franchisées. L’œil de Toma est à l’affût de l’actu des blogs internationaux et d’Instagram. Par ailleurs, Jean-Louis, italien d’origine, a les gênes (et les bonnes adresses !) de son pays, toujours à la pointe de l’air du temps. D’où un sens aigu des achats et des partenariats. Un exemple ? Les sacs « Immacolata », exclusivités de la boutique, dont le nom rend hommage à la maman de Jean-Louis. Une collection imprégnée de tout l’esprit créateur, fabriquée en Italie, sans intermédiaire et sans surcoût. Jean-Louis insiste sur le parti pris ax@ne : « On aime bien être précurseurs, apporter un décalage. Un décalage positif je veux dire, pas du n’importe quoi importable ! D’ailleurs, cela me fait toujours plaisir lorsque, l’année d’après, nos petites « trouvailles » sont dans toutes les vitrines… »

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sexuelle ont généré de nouvelles pratiques et de nouvelles attitudes en à peine 30 ans. C’est court. Au 21ème siècle, les progrès de la médecine et l’avènement d’internet, avec l’accès à l’information, la multiplication des réseaux et des rencontres 2.0, ont encore modifié ces pratiques. Queues de comète de cette fulgurante nébuleuse amoureuse, les

jeunes générations d’aujourd’hui font la part des choses. Ils rangent le sexe et l’amour dans des tiroirs distincts. Et considèrent les relations physiques sans lendemain comme des expériences à vivre, même si 64 % d’entre eux rêvent toujours de fonder une famille (enquête « Génération quoi ? » 2013). Anne-Catherine Pozza, spécialiste en coaching amoureux et relationnel à Genève et Magali Croset-Calisto, sexologue clinicienne à Annecy, décryptent le phénomène. Actives : Comment la jeune génération vit-elle le rapport amoureux et la sexualité ? Anne-Catherine Pozza : La jeune génération est à l’image d’une société aujourd’hui plus complexe, plus mobile, plus évolutive qu’avant. Le taux de divorces est de 50 %, les modèles de couples sont à géométrie variable. Mais si certains ne croient plus au modèle de l’amour éternel, si d’autres se ferment complètement à l’idée d’une relation amoureuse ou voient la possibilité d’engranger simplement les expériences sexuelles, beaucoup de jeunes continuent de penser à l’amour « comme avant ».

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Avec internet et les réseaux sociaux, une barrière est tombée et le corps s’expose !

”

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Magali Croset-Calisto : L’accès à l’information établit un véritable paradoxe entre les apparences beaucoup plus importantes aujourd’hui qu’il y a 30 ans et l’intériorité. Il y a désinhibition du corps, on le montre via les photos, les vidéos. Ce qu’on appelle l’extimité. Avec internet et les réseaux sociaux, une barrière est tombée et le corps s’expose. Mais pour les relations sentimentales, les jeunes restent très romantiques. Il y a donc un fossé entre la théorie et la pratique.

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L’influence d’internet est-elle déterminante ? Magali : Ceux que je reçois en consultation ont construit leur sexualité en fonction de ce qu’ils ont vu sur internet. Et qui relève souvent de la pornographie. En 6ème, 1 garçon sur 2 et 1 fille sur 3 sont confrontés à des images pornographiques. Cela crée un effet de sidération, le fantasme, le mystère et le désir de la quête disparaissent. Les adolescents pensent que ce qu’ils voient représente la réalité, mais dans la pratique, ils n’accomplissent pas les prouesses des acteurs porno. A 17 ou 18 ans, ils sont confrontés à des angoisses de performance et consultent pour

obtenir du viagra  ! Les filles ne comprennent pas qu’elles ne jouissent pas comme dans les films, elles se croient anormales. Il faut alors leur expliquer que ça n’est pas la vraie vie, travailler sur l’estime de soi et sur la capacité à fantasmer. Anne-Catherine : Internet est un outil merveilleux qui peut faciliter les rencontres et, en même temps, devenir une arme. L’écran, comme son nom l’indique, est une interface où l’on peut se cacher, voiler des informations, on peut mentir et se construire une identité. La virtualité permet de contrôler et de manipuler, les codes y sont en perpétuel changement. Déception et frustration sont parfois le prix à payer. Il y aurait là un vrai travail d’information à faire auprès des jeunes.

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Avant, les choses étaient clairement libellées On faisait l’amour pour procréer, on se pliait ou on s’opposait à cette injonction.

”

Et les médias ? Magali : On en revient à l’apparence. On constate une hyper sexualisation des jeunes filles, avec la mode des shorts ultra courts, des t-shirts moulants, etc. Elles ne sont pas conscientes des implications. Quand les garçons les draguent, et quand elles refusent, ils leur renvoient le fait qu’elles l’ont bien cherché. Et cela crée des micro traumatismes chez les jeunes filles. Le rôle des médias est fondamental.

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Anne-Catherine : La pression médiatique est très forte, elle reflète une injonction de réussite à tous les niveaux, particulièrement forte dans le domaine de la sexualité. Avant, les choses étaient clairement libellées. On faisait l’amour pour procréer, on se pliait ou on s’opposait à cette injonction. Aujourd’hui, cette injonction reste latente,

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mais elle n’est plus visible. Et les jeunes n’ont pas forcément les moyens de la décoder. Ils sont déboussolés. Cette génération paraît pourtant plus à l’aise avec le sexe… Magali : Oui et non. Non, pour les explications abordées précédemment. Et oui, car le corps se libère et cesse d’être un tabou. Internet fournit aussi de l’info sur la sexualité et répond à leurs interrogations, c’est beaucoup plus simple que de poser des questions aux adultes ou d’aller dans un planning familial. D’où l’intérêt de faire de l’éducation et de la prévention dans les écoles, pour orienter sur des sites fiables.

Comment cette génération passe-t-elle d’une sexualité débridée au modèle familial ? Magali : Le film « Jeune et jolie », de François Ozon, en est un parfait exemple. Pour sa première fois, l’actrice choisit le premier venu parce qu’elle veut s’en débarrasser. La jeune génération distingue vraiment la relation sexuelle de la relation amoureuse. Ils font leurs expériences, y compris homosexuelles et bisexuelles. Et comme ils distinguent le sexe du sentiment, le mythe du prince charmant perdure. Ils se mettent en couple vers 26, 28 ans, ont leur premier enfant vers 30 ans. Il y a alors un vrai basculement, ils désinvestissent la sexualité quand ils deviennent parents. Et vivent alors la fidélité comme une valeur à réinvestir. Mais beaucoup consultent parce qu’ils vivent mal ce basculement. Anne-Catherine : L’avenir professionnel influence désormais les choix relationnels. Les jeunes étudient davantage et de plus en plus longtemps, ils voyagent beaucoup. Pendant une quinzaine d’années, ils expérimentent, se cherchent, s’ajustent. Et la perspective de se «caser» arrive vers la trentaine, parce que la vie de famille est une responsabilité, qu’elle a un coût et implique une stabilité. Et parce que c’est l’heure de l’horloge biologique !

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Anne-Catherine : Même si l’on en parle facilement aujourd’hui, la sexualité reste une expérience qui touche à l’intime. Elle fait donc appel à nos peurs. Peur de la nudité, rapport au corps, rapport aux émotions, rapport à l’animalité, rapport à la vulnérabilité. Sans oublier le facteur culturel. Comment parle-t-on de la sexualité en famille ? La mère amène-t-elle sa fille chez le gynéco ? Le père prend-il soin d’aborder ce sujet avec son fils ? Le milieu familial représente donc un modèle ou un contre-modèle qui va largement influencer le jeune dans son évolution. PAS DE PANIQUE

(en un seul mot) !

Rassurons-nous, nos ados ne sont pas des bêtes de sexe. Une enquête 2016 de la fondation Pfizer et de Ipsos santé les révèle même plutôt fleur bleue. Pour l’immense majorité (91 %), aimer et être aimé passe avant. 83 % des 15-18 ans qui ont eu un premier rapport sexuel, ont franchi le pas parce qu’ils étaient amoureux. Et cette première expérience sexuelle est plus souvent consentie pour suivre le rythme des amis (28 %), parce qu’ils étaient dans un état second (13 %) ou parce que leurs amis les y avaient poussés (13 %). La sexualité reste mystérieuse, voire inquiétante, pour une part importante des 15-18 ans. 35 % des ados interrogés déclarent avoir peur des relations sexuelles, qu’ils en aient déjà eues ou non. L’âge médian au premier baiser reste stable depuis une trentaine d’années : 14,1 ans pour les filles ; 13,6 ans pour les garçons. Et l’âge médian au premier rapport sexuel ne connaît pas non plus de variations importantes : 17,8 pour les filles ; 17,5 pour les garçons.

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Selon un sondage IFOP 2013, 54 % des jeunes de 15 à 24 ans ont déjà fréquenté un site pornographique (42 % chez les filles, 76 % chez les garçons). Ces valeurs ont fortement augmenté en 7 ans (6 % des filles et 46 % des garçons étaient concernés en 2006). Aujourd’hui, 1 femme sur 4 accepterait de faire l’amour via une webcam. Un pourcentage identique a déjà eu une conversation érotique avec un inconnu sur la toile. Plus que les sites pornographiques, c’est donc davantage internet dans sa globalité qui semble modifier les comportements sexuels des jeunes.

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Epée de (Si)Damoclès Juste après une vague de liberté sexuelle incroyable, le Sida a déboulé dans nos vies et notre intimité, modifiant les comportements, compliquant les relations amoureuses. Les jeunes des années 80-90 ont donc vécu leurs premiers émois dans l'angoisse. Mais qu'en reste-t-il 30 ans après ? La menace VIH plane-t-elle toujours aussi pesamment sur les jeunes et leur sexualité ? Par Mélanie Marullaz

Notre génération est beaucoup moins touchée par tout ça, d’ailleurs, l’année dernière, nos actions pour le Sidaction ont fait très peu de bénéfices, c’est comme si ça n’existait plus, c’est assez choquant”, m’explique Justine, 20 ans, étudiante en 2ème année d’école d’Infirmière à Rockefeller, Lyon. Elle fait partie de l’antenne Prévention de son BDE et rencontre régulièrement d’autres jeunes de son âge pour leur distribuer bouchons d’oreilles, éthylotest et préservatifs. “Ils nous disent qu’ils se méfient plus de l’hépatite B, et si les filles prennent leur contraception en main, elles craignent plus une grossesse qu’une IST. Ils pensent que le sida se guérit, que ça ne tue pas.” Une tendance confirmée par les chiffres du Sidaction 2016 : 24 % des 15-24 ans déclarent ne pas en avoir peur - contre

17 % en 2015 - et 22 % estiment qu’il existe un traitement pour en guérir*. Le VIH ne pèse pas sur leurs épaules comme il a pesé sur les nôtres… Génération Sida 8 mars 1993. J’ai tout juste l’âge moyen du 1er rapport et regarde la cérémonie des César en pleurant. Romane Bohringer vient de dédier le sien à Cyril Collard, mort trois jours plus tôt du sida. La maladie a le visage d’un ange et le regard doux. Demain, je pleurerai encore au cinéma, devant « Philadelphia ». A la radio, à la télé, dans les collèges, dans les lycées, on nous parle MST, vies brisées, rapports protégés. Les animateurs voudraient ne pas nous foutre la trouille, mais on sort bien couverts, et pas qu’en hiver : si l’utilisation du préservatif ne concernait que 15% des premières

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fois avant 1985, moins de 10 ans plus tard, il est utilisé dans 70% des cas**. Encore faut-il oser l’acheter. Pas de distributeur, passage obligé par la pharmacie… Pour peu qu’elle soit tenue par les parents de ton meilleur pote, ça ne rend pas les choses très aisées, on perd en impulsivité. Ce mec qui a l’air tellement bien, comment savoir s’il est sain ? Qui doit acheter les capotes, lui ou moi ? Il va me prendre pour une fille facile si je les sors de mon sac ? Et s’il ne veut pas en mettre ?… Difficile de prendre son pied sans arrièrepensée, mais une fois que les choses sont plus engagées, résultats du dépistage sous le nez, on met joyeusement au clou le caoutchouc, même s’il est super doux. “La sexualité est beaucoup plus libérée aujourd’hui”, m’assure Cloé, 22 ans, étudiante en 3ème année de médecine à Lyon. “Il y a beaucoup moins de tabous sur le sexe, notamment chez les filles,

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décomplexées, mais dans la surveillance. Les relations d’un soir, elles en parlent, comme un garçon le ferait, et elles ne passent pas pour autant pour des filles faciles ! C’est plus spontané, ça vient des deux côtés, mais avec une notion de protection”. “Et c’est tellement plus simple de se procurer des préservatifs maintenant…” ajoute Justine. “Il y a quand même moins de stress que pour les générations précédentes, sans pour autant être revenus à la liberté sexuelle des années 70 !” En toute légèreté “C’était une période facile…”, me confirme Chantal. “Je n’ai jamais eu aucune angoisse par rapport au fait de rencontrer quelqu’un ou de coucher avec. Ça se passait, on n’en parlait même pas forcément, il y avait un côté très naturel, détendu, pas de jugement entre nous.” Cette Genevoise a 20 ans en

Les risques de maladies, j’en ai jamais entendu parler, je ne savais même pas ce qu’était la syphilis !

”

1973. Sabots au pieds et guitare à la main, elle délaisse le quartier de ses parents, à leur grand dam, pour traîner dans des endroits moins… BCBG. “On habitait les uns chez les autres, genre communauté, là où il y avait de la place. Les risques de maladies, j’en ai jamais entendu parler, je ne savais même pas ce qu’était la syphilis ! On ne pensait pas du tout aux IST, on risquait plutôt de tomber enceinte. Mais il y avait toujours un gynéco connu pour être un peu plus cool, ou une copine, plus âgée, à qui c’était arrivé, alors on trafiquait une ordonnance de pilule et elle servait pour plusieurs filles. Il y avait plus de prévention sur les risques liés à la toxicomanie”.

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Combattre l'épidémie sur le terrain des droits

A l’échelle mondiale, “30% des personnes nouvellement infectées par le VIH ont entre 15 et 24 ans, elles vivent en grande partie en Afrique sub-saharienne et sont majoritairement des femmes”, explique Ruben Pages Ramos, Coordinateur Programmes Jeunesse à l’Onusida. En 30 ans, le combat « médical » contre l’épidémie s’est donc élargi à un combat pour les droits : des femmes, des transgenres, des jeunes, le droits à l’accès aux soins, à l’information, la liberté de choix, de décision. “Les populations touchées par le virus ont toujours fait avancer les choses.” A l’image des femmes dont les maris, malades, ne pouvaient plus subvenir aux besoins de la famille, et qui devaient aller travailler à l’extérieur, donc gagner un salaire, les sortant d’un schéma patriarcal profondément ancré. “Les jeunes notamment, sont conscients de leurs droits et extrêmement impliqués, ils font de grands pas pour l’égalité hommes-femmes, ne considèrent plus l’homme violent comme un modèle, acceptent les différences ; ils jouent un rôle-clé dans ce combat contre l’épidémie.”

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parfois quand on dit VIH, les gens ne savent pas ce que c’est, ou ils répondent que ça n’arrive plus qu’en Afrique !

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Quelques années plus tard, Chantal perdra d’ailleurs certains de ses amis, usagers de drogues, du Sida. Et même si elle a côtoyé de près les affres de la tri-thérapie et la déchéance physique qui l’accompagne, elle n’a pas eu d’angoisse pour ses enfants. “J’en ai assez peu parlé avec eux, je leur faisais confiance pour être prudents, et ils avaient reçu beaucoup d’informations à l’école.” Trop d’infos tuent l’info  ? Beaucoup d’informations, peut-être. Il n’empêche que “parfois quand on dit VIH, les gens ne savent pas ce que c’est, ou ils répondent que ça n’arrive plus qu’en Afrique”, me raconte Justine. “Un jour, un homme d’une cinquantaine d’années m’a

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même dit : quand j’était ado, on était en plein dans le sida, mais vous, vous n’avez plus rien à craindre !” Tellement plus rien à craindre qu’aujourd’hui en France, on estime à 11 % le nombre de découvertes de séropositivité chez les jeunes de 15-24 ans, un chiffre en augmentation de 24 % depuis 2007*. Le sida?… A vue d’œil, on ne voit rien***, mais tapis dans l’ombre, le VIH, lui, est toujours là. + d’infos : *Sondage Ifop et Bilendi pour Sidaction réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 5 au 12 février 2016 auprès d’un échantillon de 1001 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 à 24 ans. **Source KAPB pour l’INPES *** Slogan de Campagne du CRIPS, Centre Régional d’Information et de Prévention du Sida, Ile-deFrance,1996.

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Paris, le 1er fevrier 2014 - Manifestation pour défendre le droit à l’IVG en Europe, suite au projet de loi espagnol anti avortement, autour d’Inné Shevchenko, leader des FEMEN.

Liberté, égalité,

Le Planning Familial fête ses 60 ans à Grenoble ! La reconnaissance d'un combat militant, mené sur le terrain, depuis 1961, pour « permettre à chacun de vivre une sexualité libre et épanouie ». Un militantisme politique qui fait la fierté de Françoise Laurant depuis 1969, mais divise Béatrice Macquet, médecin au Centre de Planification et d'orthogénie de Chambéry... Par Christine Gil

sexualités lanning Familial ou Centre de Planification, la confusion est fréquente. Ils désignent un lieu où l’on vient rechercher, sans jugement moral, un conseil sur les sexualités, un moyen de contraception, un dépistage de SIDA et MST, un suivi gynécologique, un accompagnement dans la démarche d’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse), voire une prise en charge, souvent dans l’urgence. A l’origine ? Le Mouvement Français pour le Planning Familial né en 1956 (Maternité Heureuse) et rebaptisé en 1960.

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Marche internationale des femmes à Paris, le 20 Novembre 1971, en faveur de la légalisation de l’avortement.

“Créé par des gynécologues qui ne supportaient plus de voir d’innombrables femmes se mutiler dans des conditions affreuses, ou subir un curetage sans anesthésie (pour les punir), pratiqué par des médecins opposés à l’avortement”, précise Françoise Laurant, militante politique grenobloise depuis 1969 (et présidente Rhône-Alpes du MFPF de 2000 à 2009). On comptait alors 250 000 avortements clandestins et 3 600 décès par an. Le MFPF

“

C’est à grenoble qu’on doit la création du métier de conseiller conjugal et l’éducation sexuelle en lycée

Le MLAC organise entre autres des voyages en Angleterre et en Hollande pour les femmes désirant avorter. Des IVG ont lieu de façon clandestine dans les centres d’accueil MFPF.

”

lutte pour faire changer la loi de 1920, interdisant la contraception et pénalisant l’avortement, et favoriser le passage de la loi Neuwirth (1967) et de la loi Veil (1975). En 1976, les centres de Planification (CPEF) et d’orthogénie (pratiquant l’Interruption Volontaire de Grossesse) sont créés avec un statut national, mais financé et géré par les départements, sous la responsabilité de médecins. Un encadrement public de l’application des lois.

Vendredi 26 novembre 1974, discours historique de Simone Veil à l’Assemblée Nationale pour la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG).

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60 ans de désobéissance Ville symbole, Grenoble créé la première permanence (illégale) du MFPF, en juin 1961. Une forme de désobéissance civile ! Françoise raconte : “A l’initiative de cette permanence, il y avait deux médecins, des anciens résistants. En 2 mois, le « bouche à oreilles » a mobilisé 1 000 adhérents, puis 16 000 en janvier 1963.” La société est en marche ! “Des femmes, des couples venaient alors demander des solutions de contraception et d’avortement. L’équipe fournissait des diaphragmes et du gel spermicide, illégalement venus d’Angleterre (via la Suisse) et régulièrement saisis à la douane. Elle a alors décidé de fabriquer et commercialiser son propre gel au sein d’une coopérative privée en 1962. Une spécificité inventive de Grenoble ? C’est à elle aussi qu’on doit la création du métier de conseiller conjugal et l’éducation sexuelle en lycée (avec la complicité des proviseurs)”, confie-telle. “J’ai participé en 1973, comme militante PSU (Parti Socialiste Unifié), envoyée par le MLAC (Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception), en pleine bourrasque de l’affaire Ferrey-Martin, cette femme médecin grenobloise, inculpée pour pratique d’avortement. Le lendemain de son arrestation, 10 000 personnes étaient dans la rue. Une sorte de déclencheur et de signal d’urgence pour le passage de la loi Veil, en plus du procès de Bobigny gagné par Gisèle Halimi. Un travail sur le terrain, efficace. Je suis restée…”, dévoile-t-elle. “Aujourd’hui, MST, Sida, handicap et LGBT sont devenus un enjeu pour le planning. Et il faut rester vigilant face aux régressions : attaque de l’IVG, homophobie… tout ce qui réassigne les hommes et surtout les femmes à des rôles traditionnels.”

En Isère, le Planning Familial organise, au plan national, les formations, les actions, le centre de documentation, et gère 7 CPEF sur 25. “Eux, c’est le corps avant tout. Nous, c’est l’information, la réflexion, avant la décision”, insiste Françoise Laurant. Mon corps m’appartient   ! Mais dans de nombreux départements, les permanences du planning familial ferment faute de subventions et de militants formés. En Haute-Savoie, le planning d’Annecy, fermé depuis 2 ans, cherche des bénévoles et les moyens de rouvrir. En Savoie, depuis 1980, le planning n’existe plus : les militants, divisés sur la loi Veil, font le choix de rester un mouvement politique libre ; sans participer aux missions des centres de

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la demande d’IVG fait partie du parcours d’une femme sur cinq.

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Le tram de Grenoble célèbre les 60 ans du planning famillial

leur sexualité globale. Et à ma demande, tous les internes en gynécologie passent désormais une semaine en orthogénie - sans les obliger à faire les actes -, pour qu’ils puissent se rendre compte qu’une femme en demande d’IVG n’est pas quelqu’un de stupide, ne sachant pas prendre sa contraception. L’état d’esprit commence seulement à changer, mais il faut du temps !”. + d’infos : isere.planning-familial.org www.contraception-savoie.org www.ivg.social-sante.gouv.fr

Planification ; et ferme faute de militant. Médecin généraliste à Chambéry en Centre de Planification et d’orthogénie et en Unité de soins en milieu carcéral, sensibilisée aux personnes en situation de vulnérabilité, Béatrice Macquet refuse la distinction entre planning familial et centre de planification : “S’il y a confusion, tant mieux ! Cela veut dire que le côté militant ou révolutionnaire passe au second plan. L’important est le service rendu aux femmes. Sans pression politique. quelle que soit la structure ! Nous avons besoin de moyens pour fonctionner, or les subventions du planning dépendent également du département. Autant les donner aux structures dont le public a le plus besoin.” Du côté du médical, les médecins ne sont pas tous à l’aise avec l’application de la loi Veil. En 1976, le premier centre de planification et d’orthogénie fait face à la résistance du chef de service de gynécologie de l’hôpital de Chambéry et doit s’installer dans un pavillon à part. Une situation délicate que la praticienne explique ainsi : “Formés à donner la vie, les gynécologues sont mis, de fait, dans une situation d’incompétence. Or, la demande d’IVG fait partie du parcours d’une femme sur cinq. Auparavant, ils étaient obligés. On désignait d’office le nouvel interne, contre son gré. Les généralistes, plus près des ressentis de leurs patientes, se sont alors mobilisés.” Originaire du Nord, où elle travaillait avec les deux structures, Béatrice arrive à Chambéry en 2009 : “Cette annéelà, la praticienne Magui Perrotte avait du mal à recruter un nouveau médecin pour lui succéder, et peur que le centre ne ferme faute de soignant. Je me suis formée et j’ai pris le relais du centre de planification et d’IVG. Pour accompagner les femmes dans

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LA FAMILLE NUCLÉAIRE EN IMPLOSION ?! Après les turbulences autour de la loi sur le mariage pour tous, François Hollande officialisait en mars la requalification du ministère de la famille en « ministère des familles ». Le chef de l'État entend ainsi ne pas limiter la reconnaissance de la famille au seul modèle traditionnel (ou nucléaire). Le débat est-il clos pour autant ? Par Béatrice Meynier

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Basée à Aix Les Bains, Iris Médina, 54 ans, est psychopraticienne, intervenant particulièrement dans la médiation et la thérapie pour les couples et les familles. Cette maman de trois enfants est également bénévole référente de l’association chambérienne Contact qui a pour vocation de favoriser “le dialogue entre les parents, les lesbiennes, gays, bi et trans, leurs familles et ami(e)s’’.

A 36 ans, Virginie Duby-Muller est député de la 4ème circonscription de la Haute-Savoie (Commission des Affaires culturelles et de l’éducation, Délégation aux Droits des Femmes et à l’Egalité des Chances) ; VicePrésident du Conseil Départemental de la Haute-Savoie chargé de la Coopération Transfrontalière, Affaires Européennes ; Délégué général des Républicains en charge du numérique. Elle est mariée et mère d’une petite fille.

Activmag : Quelle est votre représentation de la famille ? Virginie Duby-Muller : J’ai été élevée par deux parents dans un modèle traditionnel. Cela a beaucoup joué dans ma vie et c’est un modèle que je défends. Il a beaucoup évolué ces dernières années, mais ce qui compte avant tout, c’est l’épanouissement de l’enfant au sein de sa famille. En cette période de repli et de crise que nous vivons, la famille reste une valeur refuge. Les gens ont besoin d’avoir ce socle. Le fait d’être mariée est aussi très important pour moi.

Iris Médina : Cette question me touche beaucoup. Je suis née dans un kibboutz en Israël après la Guerre des Six Jours. Nous sommes rentrées en France avec ma mère alors que mon père restait là-bas. J’ai le souvenir d’avoir été hébergée chez mon oncle, sa femme et leurs quatre enfants. Si je n’étais pas avec mon père, c’était quand même être dans une vraie famille, très chaleureuse. La famille évoque pour moi quelque chose de solide et d’important, un socle, un vrai repère. C’est le premier lieu où l’on arrive quand on vient au monde, c’est comme un terreau. Quelle que soit la forme de la famille, l’important c’est que l’enfant puisse satisfaire ses besoins vitaux, de sécurité et relationnels. Que pensez-vous de l’évolution de la famille et des lois récentes qui redéfinissent son cadre (notamment mariage pour tous et homoparentalité) ? Virginie : Le rôle des politiques est d’accompagner cette évolution de la famille. Aujourd’hui, en France, on a par exemple davantage d’égalité hommes/femmes. Cela permet aux femmes de concilier leur vie privée et professionnelle, même s’il y a encore des efforts à faire, notamment en terme d’ouvertures de crèches et de développement de différents modes

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« contre ». Sur un thème aussi important, il aurait fallu un référendum. Je suis aussi vigilante sur la GPA, car je suis opposée à ce qui peut s’apparenter à la marchandisation du corps des femmes. C’est un véritable business sur le droit à l’enfant. Il faut privilégier le droit de l’enfant plutôt que le droit à l’enfant ! Iris : Le mariage, ce n’est pas mon truc. Mais je considère les lois qui l’ouvrent à tous et qui touchent à l’évolution de la parentalité très importantes en tant que questions de droit et d’égalité. J’ai vécu 13 ans avec le père de mes enfants. Et même lorsque nous nous sommes retirés de la relation de couple, nous sommes restés un couple parental. Puis, je suis tombée amoureuse d’une femme et j’ai vécu en couple avec elle. Ce qui prime pour moi, en terme de famille, n’est pas la structure morale ou légale, mais le fait qu’il y ait une personne qui puisse satisfaire aux besoins de bien-être de l’enfant. D’ailleurs, la notion de famille a évolué au fil de l’histoire de l’humanité. La référence n’a pas toujours été le modèle traditionnel et elle diffère aussi selon les cultures. Dans certaines tribus, l’enfant peut être élevé par sept mères d’âges différents !

de garde. Dans d’autres pays, comme le Japon par exemple, les femmes doivent vraiment faire un choix entre les deux. Quant à moi, j’ai toujours été élevée avec l’image de femmes actives et dynamiques. Je pense que la famille peut parfaitement évoluer avec une maman hyperactive. La vraie question est là. Je suis opposée au texte autorisant le mariage pour tous qui a été voté en méprisant les

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Quels sont les liens entre votre vie familiale et vos activités professionnelles ? Virginie : L’articulation entre la vie familiale et les mandats est très compliquée. Je suis devenue député quand ma fille avait à peine six mois et je me déplace à Paris deux jours par semaine. Il n’y a malheureusement pas encore de crèche à l’Assemblée Nationale ! Nous sommes d’ailleurs peu de femmes de moins de 40 ans dans la vie politique. Pour ce faire, il faut donc une bonne logistique, l’appui de son conjoint, de sa famille et une bonne nounou. Je n’accepte pas toutes les sollicitations, en particulier le dimanche après-midi, et je fais en sorte de préserver des moments exclusifs pour ma vie de famille, privilégier la qualité à la quantité.

le mariage pour tous Avec la loi du 18 mai 2013 sur le mariage pour tous, la France est devenue le 9ème pays européen et le 14ème pays au monde à autoriser le mariage homosexuel. Cette loi a ouvert de nouveaux droits pour le mariage, l’adoption et la succession, au nom des principes d’égalité et de partage des libertés. En 2014, les mariages de couples de même sexe ont représenté 4 % du total des unions. La procréation médicalement assistée (PMA) reste aujourd’hui réservée aux couples hétérosexuels qui rencontrent des problèmes pour concevoir un enfant. En mars dernier, dans un manifeste initié par le père du bébééprouvette, René Frydman, 130 médecins français disent avoir aidé des couples homosexuels à avoir des enfants, en infraction avec la loi. Le sujet n’a pas fini de faire polémique…

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Iris : Je suis devenue psychopraticienne grâce à mes enfants ! Quand j’ai eu ma première fille, j’étais danseuse. Moi qui ne me voyais pas maman, j’ai eu une sorte de joie qui m’a inondée, puis l’angoisse d’être une mère parfaite. Avant, le protocole éducatif était un état de fait, un consensus commun, normé. Depuis une trentaine d’années, l’éducation des enfants est devenue un phénomène d’exploration. On a commencé à se poser la question d’être parent avec un désir de perfection. J’avais déjà eu un élan pour la psychologie et je me suis plongée dans des manuels sur le sujet. Au début, je me suis pris le mur en appliquant certaines théories ! Puis, j’ai trouvé une approche basée sur le fait de se rendre sensible à soi-même. La naissance de ma deuxième fille a encore marqué une étape, puis j’ai eu un garçon autiste Asperger. Il m’a mis face à mon impuissance et au pied du mur en terme de patience et de lâcher-prise. La thérapie que j’ai suivie et mon propre chemin connotent mon accompagnement aux couples et familles que je reçois. Pour moi, il n’y a pas de bien et de mal, même s’il y a aussi des lois et des principes à prendre en compte. J’amène les familles, quelles qu’elles soient, à ressentir ce qui est juste pour elles sans souffrir du jugement…

le JEU DES FAMILLES Les historiens considèrent généralement la famille comme un ensemble de personnes ayant un lien de parenté et d’alliance. Pour certains sociologues, des personnes habitant sous le même toit telles que des colocataires peuvent également être rattachées à cette notion.

Aux yeux de l’INSEE, la famille comporte au moins deux personnes et peut être soit un couple, marié ou non, avec ou sans enfant, soit un adulte seul avec un ou plusieurs enfants.

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Etroitement liés à la parentalité, 5 grands types de familles sont aujourd’hui communément répertoriés en France : la famille traditionnelle (ou nucléaire), monoparentale, recomposée, homoparentale, élargie (regroupant dans un même lieu l’ensemble des personnes liées par le sang ou le mariage : grands-parents, parents, oncles et tantes, enfants…).

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I will follow Le titre de U2 est curieusement à la mode ! Stupéfaction dans le tram lyonnais ! Un écran censé nous rendre le temps moins long m'apprend que les Français passeraient en moyenne 1h50 rien que sur les réseaux sociaux par jour ! Hashtag incompréhension slash rencontre avec des expertes. Par Louise Quazzola

omber dans les pommes ! L’application Periscope, lancée en mars dernier par Twitter, franchit le cap des 10 millions d’utilisateurs ! Avec elle, les réseaux sociaux vont encore plus loin dans la communication et le partage immédiat des données et informations, avec ses vidéos diffusées en direct live.

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L’araignée tisse sa toile Sur 3 milliards de personnes qui ont accès à internet dans le monde, 2 milliards surfent sur les réseaux sociaux ! Et l’évolution est rapide, puisque de 37 % de connectés fin 2014, nous sommes aujourd’hui 42 %. En France, les connectés représentent 60% de la population ! Facebook, Instagram, Tinder, LinkedIn, et j’en passe et des meilleurs, ont-ils piraté nos vies comme un virus atteint un ordinateur ? Qui utilise ces fameux réseaux devenus indispensables à nos quotidiens ? Les jeunes, et de plus en plus jeunes, me direz-vous. Ne croyez pas pour autant au choc des générations. “La connectivité est la compétence du 21ème siècle à acquérir. Et ce n’est pas une question de génération, mais de curiosité, de capacité d’échange !”, affirme Fabienne Billat, conseillère en communication et stratégie numérique sur Lyon. Il est vrai que les 18-34 ans représentent 83,2 % des connectés à Facebook et 38,7 % à Twitter. Pourtant, les utilisateurs des réseaux sociaux sont divers et variés, réunissant ados, actifs et même retraitées ! Pour communiquer sur son association Franco-Allemande RFA, Heidi, une annecienne septuagénaire, a ouvert son compte Facebook il y a 7 ans déjà : “Je ne suis pas un as des réseaux sociaux, mais je les utilise en fonction de ce qui m’intéresse”, affirme-t-elle. Les véritables enjeux des réseaux sociaux dépassent de loin le simple profil digital et amis virtuels. “Les réseaux sociaux répondent à des besoins de relation, de socialisation, voire d’information. Des critères sociologiques, humains. Sinon, ils ne remporteraient pas ce succès”, reconnaît Fabienne Billat. C’est grave docteur  ?

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Ce n’est pas parce qu’on a des contacts qu’on crée une proximité avec les gens

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ambiguë sur la question” intervient Fabienne, “d’un côté, ils craignent que Facebook soit intrusif, d’un autre, 61 % des utilisateurs seraient prêts à vendre leurs données…” Il existe également un phénomène de veille qui relativise nos inquiétudes. Sur Facebook, qui assoit son monopole avec un milliard cinq cent mille fidèles dans le monde, 35 millions en France, 1 utilisateur sur 3 publie tous les jours.

Faut-il s’inquiéter de cette hyper connexion ? Existe-t-il un danger de rupture entre monde virtuel et réel ? Nathalie, 35 ans, chef de projet, a tranché, et même si elle ne se sépare jamais de son smartphone, elle refuse le reste : “Je trouve que les réseaux sociaux n’aident pas du tout

à garder des liens. Ce n’est pas parce qu’on a des contacts qu’on crée une proximité avec les gens. La perte de confidentialité m’effraie un peu. Où vont toutes les informations que nous donnons sur nous, sur internet ?” Pour Fabienne Billat, la non-utilisation des réseaux sociaux, cette peur des fuites de données véhiculée par eux, reposent sur une méconnaissance de ces réseaux : “Quand on constate comment les réseaux créent des liens entre des individus et des communautés, leur force de communication et d’innovation constante, on ne peut qu’adhérer ! Pour se protéger, il existe des paramètres, il est évidemment très important de configurer nos comptes. C’est l’utilisateur qui décide, pas internet”. Pourtant, ce n’est un secret pour personne, Google rachète nos données, générant un business faramineux dans la Silicon Valley. “La position des internautes est très

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Idem pour Twitter : sur 6 millions en France (320 millions dans le monde), 2 millions de comptes sont actifs. Sur LinkedIn, qui compte 420 millions d’utilisateurs dans le monde, 11 millions en France, seulement à 1 à 2 % publie très régulièrement, 10  % ont un compte un peu animé. Les réseaux sociaux sont à l’heure de la sieste. Faut-il s’inquiéter pour nos enfants  ?

les jeunes n’ont malheureusement pas eu de cours sur leur positionnement dans le monde digital.

client”, explique Florence. Problème : les employés sont souvent non formés à l’utilisation des réseaux sociaux, ils ne parlent donc pas le même langage que leurs clients potentiels. “Rares sont les dirigeants (hormis dans les groupes du CAC40) qui ont capté l’intérêt de ces compétences chez leurs collaborateurs. C’est à mon sens une des causes de notre retard en France… ” alerte Fabienne Billat. “Ils pensent qu’en ouvrant une page professionnelle Facebook, ils sont dans le coup, alors qu’ils restent pour la plupart complètement dépassés !”

“Les jeunes sont majoritairement actifs sur les réseaux sociaux, mais ne soupçonnent pas toutes les possibilités, comme les dangers de cet outil formidable. Cela nécessite un apprentissage par le biais de l’éducation et les étudiants que je rencontre n’ont malheureusement pas eu de cours sur leur positionnement dans le monde digital” constate Fabienne. A commencer par la gestion de leur image numérique. Comme quoi, l’utilisation des réseaux sociaux est plus complexe qu’il n’y paraît, nécessitant parfois quelques explications de la part de professionnels. Fabienne donne par exemple des conférences de sensibilisation auprès des étudiants qui rencontrent un franc succès.

Les réseaux sociaux, aujourd’hui, sont des outils professionnels indispensables. Pour quelles raisons ? Florence Saubatte, consultante en stratégie digitale ressources humaines et en accompagnement des transformations numériques au sein du cabinet IDDEST à Lyon, nous répond : “Nous vivons dans un monde de communication et de partage d’information. Les réseaux sociaux sont un argument de pouvoir pour ceux qui savent gérer leur notoriété numérique”. Effectivement, pour les marques et les entreprises, les réseaux sociaux permettent d’être en contact avec leurs clients, pour autant qu’ils aient été identifiés. Ils créent par là-même une communauté interactive. Le « savoir communiquer » sur les réseaux sociaux est devenu incontournable pour toute entreprise, peu importe sa taille et son secteur d’activité. “Nous passons d’une stratégie de PUSH, aller chercher le client, au PULL où il faut travailler son image numérique pour amener à soi le

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Tu veux ou tu veux pas… entrer dans ma toile  ? On en connaît tous au moins un ou une. Un ami, un collègue, inscrit sur Meetic, Adopte Un Mec et autre Tinder. Près de vingt ans après le lancement des sites de rencontre en France, leur usage semble être entré dans les mœurs : quatre Français sur dix s’y sont déjà inscrits au cours de leur vie, soit une proportion qui a doublé en l’espace de cinq ans (d’après une enquête Ifop/CAM4 sur la rencontre en ligne, datant de mai 2015). L’usage s’est développé dans l’hexagone cette dernière décennie plus qu’aux Etats-Unis ! Toutefois, les hommes (45 %) sont toujours plus nombreux que les femmes (34 %) à avoir tenté l’expérience, sauf dans les rangs des plus jeunes (les 18-24 ans) où l’on n’observe pas de déséquilibre entre les sexes (44 % des filles versus 42 % des garçons). Alors que la proportion des célibataires actuellement inscrits sur ce type de site est plutôt stable (21 % en 2015, contre 19 % en 2012), le nombre de personnes en couple qui y ont créé ou conservé un profil a doublé en trois ans, passant de 3 % en 2012 à 6 % en 2015. Toujours d’après cette enquête, les sites de rencontre participent, plus que tout autre mode de rencontre, à l’émergence d’une « hookup culture » autrement dit la culture du « coup d’un soir », dans laquelle la sexualité est totalement dissociée de la conjugalité. La proportion d’utilisateurs admettant n’y rechercher que « des aventures sans lendemain » a fortement progressé au cours des trois dernières années, passant de 22 % en 2012 à près du double (38 %) en 2015. Même si la mise en couple reste un idéal pour la majorité des usagers, 62 % d’entre

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eux déclarent souhaiter y établir une relation sérieuse. Alors, verdict, est-ce que ça marche ? Pour Fabienne Billat, c’est comme dans la vie : “ça marche si on est authentique ! Pour faire la rencontre adéquate, il faut être sincère sur son profil par rapport à la communauté du site. Mais sincérité ne veut pas dire transparence !” Fabienne soulève également le piège de l’égo, la tentation de se voir à travers son profil comme dans un miroir, un rien déformant ? “Les sites de rencontre ne sont pas des solutions magiques ! Ils révèlent des frustrations personnelles, d’où l’obligation de cohérence entre le profil numérique et la véritable personne !” Alors, qui trouve l’amour sur Meetic ou Adopte Un Mec ? Près de 9  % de la population. Une enquête de l’Ined (réalisée avec l’Insee en 2013 et 2014) place les sites de rencontres en 5ème position des moyens de trouver un partenaire, derrière le lieu de travail, les soirées entre amis, les lieux publics et l’espace domestique (chez soi ou chez les autres). Pour les homosexuels, il s’agirait du premier.

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les sites de rencontre participent, plus que tout autre mode de rencontre, à l’émergence d’une culture du « coup d’un soir ».

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Dans une société qui prône l'épanouissement personnel, valorise la réussite professionnelle et le dépassement de soi comme vecteurs de succès, faut-il aller au-delà de soi pour voir si on y est ? Ne rien lâcher ou lâcher prise ? 3 générations de femmes nous confient les clés de leur réussite. Propos recueillis par Agnès Gasiot

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MORGANE, 32 ans Lausanne, 4 enfants, secrétaire médicale, sponsorisée par une marque de compléments alimentaires sportifs. Pour réussir il faut avoir confiance en soi, être convaincu du but qu’on veut atteindre et s’y tenir. Quand mes parents se sont séparés, j’étais en championnat de France de patinage artistique, une véritable passion.

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La perte de mon petit garçon Diego suite à erreur médicale, m’a donné une force aussi abyssale que ma souffrance. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, dit-on. AUDREY, 50 ans, Annemasse, 1 enfant, réflexologue. Je suis issue d’une famille où la réussite passe inéluctablement par la réussite professionnelle et la reconnaissance sociale. Un de mes frères est médecin, l’autre notaire. J’ai donc commencé ma carrière professionnelle avec un couteau entre les dents. Un Bac scientifique, une grande école, cadre supérieur dans une grande entreprise, puis des postes de direction… Pourtant, au fil des années, j’avais la sensa-

tion de m’étioler. Je partais le matin à 6 h (en bonne frontalière) et je rentrais le soir à 20 h, vidée. J’ai serré les dents pendant des années, mon mari gagnait peu d’argent et nous avions le crédit de la maison à rembourser… Et puis à cette époque, je pensais que je n’avais pas le choix… Mais laisser ma fille chez une nounou à peine deux mois après mon accouchement reste une blessure profonde dans mon cœur de maman poule. Quand je rentrais à la maison, elle était déjà couchée. Des moments perdus qu’on ne rattrape pas. Quand mon couple a éclaté et que mon mari a demandé le divorce, nos amis n’ont pas compris. De l’extérieur, nous avions tout pour être heureux… Quel immense gâchis !

Notre déménagement dans une ville sans patinoire a mis fin à ma carrière. J’ai pris 19 kg pour combler le manque. Ce premier traumatisme a forgé ma détermination d’adulte, je ne laisse désormais personne m’empêcher de faire ce que j’ai décidé. Je ne reviens pas sur mes objectifs. Pour moi, la réussite, c’est parvenir à se réaliser. C’est plus facile pour les femmes de ma génération : on a plus de liberté pour le faire et la parité nous aide. Pour ma part, j’essaie de ne compter que sur moi, pour ne pas être déçue. Si ça ne marche pas, je me remets en question pour évoluer, je ne cherche pas à mettre la faute sur les autres. Si je suis une compétitrice sur tous les plans, c’est que la vie est un combat.

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DANY, 71 ans, Annecy, retraitée, 1 enfant Pour moi, la réussite ne se situe pas au niveau du professionnel, ça ne l’a jamais été. J’ai travaillé pendant 36 ans à l’AFPA, ce qui me donnait une indépendance financière. A 3 ans, ma fille a eu des problèmes de santé. J’ai demandé un temps partiel… J’étais la première à faire cette démarche dans ma boîte, c’était plutôt mal vu. Je n’ai jamais eu de promotion, mais je n’ai aucun regret, je ne suis pas carriériste. Un poste important, c’était plus de contraintes, plus d’argent, mais moins de temps… Aujourd’hui, j’ai le sentiment d’avoir pleinement réussi ma vie, parce que j’ai vécu la vie que j’ai choisie. Celle d’un équilibre entre ma vie de famille, ma vie professionnelle et ma vie de femme. Ma réussite, je la dois à mon manque d’ambition ! Personnellement, je suis pour la petite dose d’égoïsme

qui permet de savoir dire non et de se faire respecter. Je m’entends bien avec mon mari, nous avons beaucoup d’amis, nous voyageons… Rien d’extraordinaire en somme, mais je suis bien dans mes baskets et je suis heureuse ! Pour moi, elle est là la réussite. Sophie Le Hémon, Psychothérapeute et psychologue du travail. Activmag : Qu’est-ce que la réussite pour une femme aujourd’hui ? Sophie Le Hémon : La réussite est polymorphe, elle n’est pas figée et varie en fonction de l’âge et du milieu social, tout au long de la vie d’une femme. Il est question de son identité, de ce qui va la définir. A 30 ans, c’est la phase « progression ». La réussite est majoritairement portée par le travail. La fameuse réussite professionnelle,

La dépression m’a cueillie. A ce moment-là, j’avais vraiment le sentiment d’avoir raté ma vie. Finalement, ce temps de repos forcé m’a permis de me recentrer sur moi et de comprendre que je ne vivais pas la vie que je voulais. Je suivais le chemin qu’on avait tracé pour moi. J’ai abandonné ma carrière et j’ai entamé une formation professionnelle dans le bien-être. Depuis, je travaille à mon compte, j’organise mon emploi du temps, mes priorités ont changé. Le budget est serré, mais aucune réunion ne me fera rater le câlin du soir. Pour autant, je pense que si je n’avais pas atteint certains objectifs professionnels, je l’aurais vécu comme une frustration, de ne pas avoir « prouvé ma valeur professionnelle ». On ne peut pas renier son éducation ! Mon épanouissement personnel devait probablement passer par là aussi, même si cela a été difficile.

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c’est le confort économique qui va être valorisé. Vers 40 ans, elle sera en quête de contrôle et d’équilibre. A cet âge, la femme a souvent fondé une famille, elle se retrouve en situation de compromis, d’équilibre à trouver entre deux sources d’épanouissement que sont son travail et sa famille. Certaines femmes carriéristes font le choix de déléguer leur rôle familial pour ne pas faire obstacle à leur réussite professionnelle et leur progression dans l’échelle sociale, d’autres vont privilégier la vie de famille et choisir de ne plus travailler ou alors à temps partiel. D’autres essaient de tout réussir. A 50 ans, la tendance est au lâcher prise. A cet âge, les femmes ont plus de recul sur ce qui a été investi jusque-là, ce qui peut les conduire à un réajustement comme dans l’exemple d’Audrey… Les personnes qui, toute leur vie, ont couru après un ascenseur social se recentrent sur leurs réels besoins de réalisation. La valeur d’épanouissement va prendre le pas. Elles ont élevé les enfants, il leur reste une quinzaine d’années

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La société peut contraindre certaines femmes à se cacher derrière un masque, il leur faut parfois du temps pour s’en affranchir.

La réussite n’est-elle pas devenue plus difficile aujourd’hui pour les femmes qu’hier ? Les femmes des générations précédentes étaient plus dans le devoir, le sacrifice. Généralement, leur réussite se mesurait au confort qu’elles apportaient à leur famille, à leur mari. Les femmes aujourd’hui sont plus autonomes, elles revendiquent leur droit à exister pour elles. Le changement se place au niveau d’une revendication de leur identité, une quête d’accomplissement plus personnel. L’autonomie et la responsabilisation grandissante des femmes leur ont fait

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d’activité, les femmes sont en quête de sens. C’est souvent là que les graines de l’identité profonde et que l’évaluation d’une vie réussie va se matérialiser. A 70 ans, ce qui prime, c’est la sérénité. Cette phase de bilan va permettre à certaines de récolter les graines de ce qu’elles ont semé… Mais cette période peut être très anxiogène pour celles qui sont dans le contrôle et qui ont surinvesti le professionnel. On n’est moins dans les projections, mais bien dans le ici et maintenant.

gagner en confiance et ont considérablement élargi leur représentation du champ des possibles. Faut-il être Wonder Woman pour réussir ? La pression sociale est forte pour les femmes car elles doivent toujours démontrer beaucoup plus. Le système législatif œuvre pour contraindre la parité dans l’accès aux postes à pouvoir pour les femmes et dans les salaires… Mais dans les faits, une femme absorbe le stress du travail, se doit d’être disponible, douce et à l’écoute pour sa famille et encore prendre en charge majoritairement les tâches

familiales, même si de plus en plus de couples fonctionnent en se les répartissant. La clé de la réussite pour une femme, si on ne doit en citer qu’une ? Une femme qui réussit est une femme authentique qui arrive à se rapprocher au plus près de son identité profonde. La réussite peut être déconnectée du volet professionnel, ce qui fait la différence, c’est elle et ce qui l’anime. La société, l’environnement… peuvent contraindre certaines femmes à se cacher derrière un masque, il leur faut parfois du temps pour s’en affranchir.

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La chirurgie esthétique se démocratise. Et si le corps à la carte reflète la pression des standards, il favorise aussi la reconquête de l'estime de soi.

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% de croissance en 2015. Le marché mondial de la chirurgie esthétique se porte bien, plus d’un million de Français sont déjà passés par là. Près de la moitié des femmes (20 % pour les hommes) l’envisagent désormais. Et 63 % des jeunes de 15 à 24 ans voudraient changer un détail de leur apparence. L’allure extérieure prime. Mais le phénomène n’est pas si nouveau, les canons de la beauté évoluent selon les périodes de l’histoire et les cultures. Jeunisme et perfection, relayés par les médias, sont les standards d’aujourd’hui. Et s’ils incitent à passer par des pratiques chirurgicales et médicales devenues plus accessibles, les diktats ne sont pas seuls en cause. Sophie Jacquot-Laperrière, chirurgienne du visage et du cou, et la psychologue clinicienne Chantal Gerlier-Martin, toutes deux Annéciennes, passent au laser le sujet.

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Pourquoi vouloir modifier son physique ? Sophie Jacquot-Laperrière : Pour différentes raisons. Certaines personnes sont gênées depuis toujours par un défaut physique. Je pense par exemple à la chirurgie du nez, notamment chez les femmes. Celles que je rencontre ont parfois un jugement très dur sur ellesmêmes. D’autres patients veulent paraître moins fatigués, parce qu’il faut donner de soi une image belle, lisse, dynamique. D’autres encore veulent paraître plus jeunes. Le lien entre le corps et l’esprit est très puissant, il faut mettre en corrélation l’image que le patient a dans la tête avec celle qu’il voit dans le miroir.

Sophie Jacquot-Laperrière

LA CHIRURGIE ESTHÉTIQUE EN CHIFFRES

8 % des Français reconnaissent avoir déjà eu recours à la médecine ou à la chirurgie esthétique (sondage Yougov 2014). 18,3 % assument un nez refait, 11 % un ventre remodelé, 8,4 % une liposuccion des cuisses, 4,3 % des fesses et 4,1 % une augmentation mammaire. 40,8 % souhaitent « embellir leur apparence physique », 21,9 % veulent « masquer certaines imperfections apparues au cours de leur vie » et 13,7 % désirent simplement rajeunir.

Passer par l’acte chirurgical est-il forcément lié à un manque d’estime de soi ? Chantal Gerlier-Martin : Pas forcément. Les personnes qui ont suffisamment d’estime de soi ont une image d’elles-mêmes plutôt bonne, notamment sur le plan physique. Elles peuvent, cependant, faire appel à la chirurgie esthétique pour modifier un trait qui leur plaît moins, pour se sentir encore mieux avec elles-mêmes. Ces personnes n’auront pas besoin de plusieurs opérations car elles souhaitent rester fondamentalement qui elles sont. D’où vient le manque d’estime de soi ? Sophie : Certains traumatismes viennent de l’enfance. Ils ne sont pas forcément graves, mais ont été vécus comme tels. A l’école primaire, quand les rapports sociaux commencent à se construire, le regard des autres s’établit de façon plus ou moins sévère. Les premières moqueries arrivent, l’enfant se juge alors lui-même. Et l’interprétation de la moquerie a plus d’impact que la moquerie en elle-même.

Pourquoi notre société n’accepte-t-elle plus le vieillissement, les imperfections ? Sophie : Nous vivons plus vieux, et en meilleure santé. Encore une fois, l’image que nous renvoie le miroir ne correspond plus du tout à ce que l’on est dans la tête, les seniors sont encore très toniques et performants. D’autre part, l’acte chirurgical est devenu plus accessible. Attention, je ne dis pas qu’il est sans risque, nous restons dans le

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Chantal : Les regards et remarques faites par les autres sur notre physique vont effectivement renforcer ou diminuer notre estime de nous-même, notre confiance en nous et en notre apparence.

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geste chirurgical. Mais il est devenu plus sécurisant, malgré quelques ratages médiatisés. On va chez le coiffeur, on se maquille, on prend soin de son apparence, pourquoi ne pas se faire injecter ?

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il faut mettre en corrélation l’image que le patient a dans la tête avec celle qu’il voit dans le miroir.

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des complexes complètement inadéquats, des défauts qui n’en sont pas, des cicatrices quasiment invisibles sur le corps mais ancrées dans la tête. Certains patients font une démarche esthétique pour tenter de régler des problèmes beaucoup plus profonds, auxquels la chirurgie n’apportera pas de solution. Chantal, changer son apparence, est-ce pour se plaire ou pour séduire l’autre ? Le plus juste est de chercher à s’aimer soi-même. Une fois cela posé, on ne doute plus de ses possibilités de séduire l’autre. Vouloir changer son apparence pour le regard de l’autre pose un vrai problème, celui de ne pas se retrouver dans le changement et de ne pas s’aimer davantage après l’opération.

Chantal : La jeunesse éternelle a été recherchée par de nombreuses civilisations. Des millions de personnes ont cherché des élixirs de jeunesse, alors que le bien-être se cultive à l’intérieur. Et la sensation du temps qui passe est sans doute plus forte aujourd’hui, du fait d’un rythme de vie plus éloigné du rythme de la nature. Ou tout du moins d’un rythme plus naturel. Comment expliquer que la chirurgie ait un tel impact sur les jeunes ? Sophie : C’est une génération de l’immédiat, qui grandit avec internet et qui veut tout, tout de suite. Je pense que nous sommes devenus un peu capricieux. C’est la raison pour laquelle je fais toujours très attention avec les jeunes, je m’assure que la demande est fondée, que ça n’est pas un caprice. Je dois les amener à réfléchir sur leur motivation, les inciter à prendre le temps de la réflexion.

Sophie, quand refusez-vous d’opérer ? Quand je décèle une réelle pathologie liée à une image de soi perturbée. Il ne faut pas entrer dans ce jeu-là, pour ne pas tomber dans des caricatures chirurgicales. Il arrive aussi que les patients présentent

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Chantal : Les photos retouchées des mannequins idéalisent un certain type physique et exacerbent les comparaisons et les différences. Cela touche surtout les jeunes, dont l’image de soi est en pleine construction. A l’adolescence, le corps change, une période de malêtre s’exprime, il faut que l’adolescent passe l’étape de la chrysalide. Il est urgent de prendre du temps !

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La chirurgie améliore-t-elle vraiment l’estime de soi ? Sophie : Pas toujours, mais souvent. D’une manière générale, quand la demande est saine et mûrie, sans trouble de l’image de soi sous-jacent, l’estime de soi augmente. Les patientes rayonnent différemment, on les sent plus à l’aise, plus sûres d’elles. Je parle plus volontiers des femmes, car c’est plus flagrant. Elles changent de look. L’acte de chirurgie marque souvent un tournant, une reprise en main.

Chantal : Elle peut améliorer le regard qu’une personne porte sur son physique, lorsque son désir de changement a été suffisamment mûri intérieurement. Surtout si elle garde le sentiment de rester la même personne avec un petit « plus ». Elle n’apportera pas pour autant l’estime de soi à quelqu’un qui en manque cruellement, car elle façonne l’extérieur. Et la confiance en soi et l’estime de soi se cultivent à l’intérieur.

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LE SEIN GRAAL Leslie, 19 ans, vit à Chambéry. Sa poitrine sans rondeur, « comme collée à l’abdomen », la complexe depuis l’adolescence, elle passe sur la table d’opération dès sa majorité. Pas question de prothèses. Le lipofilling, qui consiste à prendre de la graisse dans les hanches pour l’injecter dans la poitrine, lui convient mieux. Leslie avoue avoir beaucoup souffert. Elle doit aujourd’hui passer par une seconde intervention pour retravailler le galbe supérieur des seins. Mais elle ne regrette rien : “J’étais affreusement complexée. C’était épouvantable à vivre, je ne me sentais pas désirable. J’en ai beaucoup parlé avec mes parents et j’ai fait cette opération très jeune. Quand on est sûre de soi, pourquoi attendre ? Aujourd’hui, je me sens super bien dans ma peau, cette opération a changé ma vie”.

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e la colocation, on avait l’image d’une bande d’étudiants. En 2015 pourtant, si 45 % des colocataires étaient sur les bancs des facs et autres écoles, 40 % étaient des actifs (46 contre 35 en 2013). Une situation de crise ? Longtemps marginalisée, la colocation, ce que nous pouvons appeler le « vivre ensemble », n’est plus aujourd’hui considérée comme un épiphénomène culturel passager, mais s’installe comme une tendance de fond de l’habitat du début de notre siècle. C’est du moins ce qu’atteste une étude de mars 2016 réalisée à l’initiative du site numéro 1 de la colocation en ligne Appartager.com et l’acteur de référence du logement social en France au service des entreprises et des salariés, Action Logement. Ainsi, ce que nous pensions être une remodélisation des foyers urbains liée à la crise économique perdure, comme l’atteste Antonia Piersanti,

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Les motivations ne sont plus uniquement financières, mais humaines...

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responsable France du site Apartager.com : “La colocation est de moins en moins perçue comme une solution d’urgence. La question financière est évidemment incontournable, mais nos études montrent que les colocataires mettent en avant la convivialité comme principal argument en faveur de ce mode de vie”. La colocation évolue : si les jeunes de moins de 30 ans avec de faibles revenus représentent 8 colocataires sur 10, ces dernières années ont vu d’autres types de population opter pour ce mode de vie. Des jeunes actifs, des divorcés, des familles monoparentales, des salariés en mobilité et même des seniors. Les motivations ne sont plus uniquement financières, mais humaines : sociabilisation, intégration, lutte contre l’isolement à tout âge et toutes situations.

Scènes de ménages

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« Des ménages complexes », c’est par ce terme que l’INSEE caractérise les colocations. Une catégorie fourre-tout qui témoigne de l’absence de suivi statistique de ce phénomène né spontanément il y a quinze ans. Pourtant, la colocation ne cesse de croître et va vers une structuration des contrats et des foyers. Poca, graphiste de 43 ans et maman, partage son appartement de 89 m2 à CranGevrier avec des colocs de passage, suite à une séparation. La motivation de Poca est financière, ce qui ne l’a pas empêchée de nouer des liens avec l’aide-soignante de 30 ans et l’étudiant italien venus, à tour de rôle, habiter chez elle. Poca s’étonne : “J’ai rencontré un homme de 50 ans qui était intéressé par l’annonce, il y avait vraiment tous les profils !” Rien à voir avec une colocation d’étudiants :

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dans la grande majorité des cas, des relations fortes se tissent entre ces 2 générations.

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d’échanges de services”. Et tout le monde s’y retrouve. Les seniors sont ravis d’accueillir quelqu’un chez eux. Quant aux jeunes, car dans 75 % des cas il s’agit d’étudiants, ils trouvent ainsi un toit moyennant leur présence bienveillante et quelques services. “Et dans la grande majorité des cas, des relations fortes se tissent entre ces 2 générations”.

“Avec mes enfants de 4 et 9 ans, il n’était pas question que ce soit la fête tous les soirs à l’appartement !”, prévenait-elle. 459 euros, c’est le loyer mensuel moyen de la colocation constaté en France en 2015 et, comme Poca, 10 % des familles monoparentales françaises partagent leur appartement avec des colocataires.

Avec la crise, la colocation est aussi un moyen pour les seniors, souvent seuls dans de grands appartements, de compléter leur retraite. Mais au-delà du simple point de vue économique, c’est aussi le moyen de partager, de discuter, d’apprendre, de faire des repas à plusieurs. La colocation devient alors une vraie alternative à l’isolement ou à la maison de retraite. Briser la solitude, tel est le motif cité par la majorité des personnes du troisième âge. Souvent seuls, veufs ou séparés et loin de leur famille, ces personnes âgées voient dans ce mode de vie un moyen de recréer un tissu social. Certains proposent même un logement gratuit contre services. C’est le cas de « 1 Toit 2 Générations » porté par l’association Coup de pouce, à Chambéry et Aix-les-Bains depuis 2007 et Annecy depuis 2009. Séverine Gadier, coordinatrice du dispositif savoyard, explique : “Il s’agit davantage d’une cohabitation à but non lucratif entre un hébergeur d’une moyenne d’âge de 85 ans et un locataire sur la base

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Une cohabitation solidaire qui fait son chemin en pays de Savoie, plus de 300 personnes ont pu bénéficier du concept. Et Séverine de préciser : “En général, c’est un membre de la famille qui prend l’initiative de nous contacter pour un parent qui souffre souvent de mobilité réduite. Nous nous déplaçons à domicile pour voir si le logement est en capacité d’accueillir une personne et recueillons le profil souhaité du locataire et la durée de la cohabitation par l’hébergeur. Nous supervisons la rencontre et procédons à une convention d’hébergement”. L’auberge espagnole Les actions sociales sont elles aussi de mieux en mieux structurées. Ce sont le cas des opérations menées par Habitat et Humanisme Rhône depuis 25 ans en faveur du logement et de l’insertion de personnes en difficulté. Cette fédération n’a de cesse de favoriser la colocation intergénérationnelle notamment avec l’inauguration récente de la « Maison Chorus » à Lyon, un immeuble social où étudiants, familles monoparentales et seniors disposent d’espaces communs afin d’encourager le lien social. Et Habitat et Humanisme n’est pas en

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reste au niveau des projets ! La rue du repos dans le 7ème arrondissement de Lyon devrait assister fin 2016 à la naissance de la petite sœur de la Maison Chorus. La priorité sera ici donnée aux personnes dans le besoin de moins de 30 ans et, par soucis d’équilibre, quelques appartements seront distribués à des seniors volontaires en recherche de collectivité. Ce soucis d’équilibre évoqué, voici ce qui résume l’objectif de mixité sociale et de générations prôné par Christophe Perrin, le président d’Habitat et Humanisme Rhône : “Ce projet vise à développer le vivre ensemble entre les personnes logées dans une perspective d’entraide et de convivialité. Il consiste à favoriser la mixité des populations en termes de composition familiale, de générations et de revenus. Le mélange intergénérationnel permettra de créer des conditions de vie normales et structurantes pour les personnes accueillies”. Briser les situations de fractures sociales et d’isolement, promouvoir les liens entre futurs co-habitants et entre générations, tel est le message d’espoir porté par ces nombreux projets de vivre ensemble. + d’infos : www.1toit2generations.com www.habitat-humanisme.org

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Attention, débat sensible. La fin de vie soulève

FIN MOYENS

des questions d'éthique, de morale, de philosophie et de religion. Comment ? Dans quelles conditions ? Les avis divergent, les arguments fusent. Et nous renvoient à notre propre fin. Par Pascale Godin

ET LES

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hristine Brennenstuhl est membre de l’organisation suisse Exit. Elle accompagne bénévolement celles et ceux qui, atteints d’une maladie incurable - physique ou psychologique -, souhaitent entamer une démarche de suicide assisté. En France, cette démarche reste interdite. Mais le nouveau texte de la loi Léonetti (cf encadré) satisfait l’association Jalmalv (Jusqu’A La Mort Accompagner La Vie). Isabelle Candé, présidente de l’antenne savoyarde, poursuit, avec les membres de l’association, son combat pour le développement des soins palliatifs en France.

Activmag : Qu’est-ce qui vous a incitées à devenir membre d’EXIT et de JALMALV ? Christine Brennenstuhl : Je me suis très vite posé beaucoup de questions sur l’existence, sur son sens. J’ai travaillé pendant un temps au plateau d’Assy, je voyais les patients en fin de vie dans des conditions très difficiles. Et j’ai également été confrontée à des cancers dans ma famille. J’ai pris ma décision à l’âge de 44 ans. Je ne veux pas devenir l’enfant de mes enfants, je ne peux imaginer ma fille me mettre des couches ou faire ma toilette ! Devenir membre d’Exit signifie qu’on a déjà mûrement réfléchi. On sait ce qu’on

veut et surtout, ce qu’on ne veut pas. C’est une philosophie de vie. Isabelle Candé : J’ai accompagné mes parents en fin de vie et je me suis rendu compte que j’étais d’une douceur extrême dans ces circonstances, ce qui n’est pas complètement le cas dans la vie… Et surtout, ça n’était pas du tout triste. C’était très fort avec mon père les derniers jours, c’était une magnifique révélation. J’insiste d’ailleurs toujours sur la joie qu’on en tire. Quand je sortais de mes accompagnements, j’avais toujours la banane ! Vous n’avez pas idée de ce que vous donnent les patients.

La législation en Europe et en Suisse

Christine Brennenstuhl

Isabelle Candé

L’euthanasie active est légale dans 3 pays européens, les Pays-Bas (2002), la Belgique (2002), le Luxembourg (2009). La Belgique a également légalisé le suicide assisté la même année. En Suisse, le suicide assisté et l’euthanasie passive sont tolérés à la demande sérieuse du malade. L’euthanasie passive est également autorisée en Espagne, quand le patient en fait clairement la demande. En France, la loi Léonetti définit un droit au « laisser mourir » pour les malades incurables.

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euthanasie

Qu’est-ce qu’une mort digne ? Christine : Mourir dans la dignité, pour moi, c’est quelque part mourir debout. J’estime être seule juge pour savoir si ma vie est supportable ou pas. Je ne donnerai jamais le droit à un médecin, ou à qui que ce soit, de me dire ce qui est bon pour moi. A l’instant où je jugerai que ma vie n’est plus digne, je déciderai de partir comme je le veux, au moment où je le veux, en prenant congé de ma famille dans des conditions sereines. Etre membre d’Exit me donne l’impression d’avoir une assurance sur ma vie. Ça me permet de vivre tranquille et d’en apprécier chaque moment. Isabelle : Une mort digne, c’est se préparer à un élément naturel de la vie. Il faut donc déjà l’admettre. Un mourant est un être vivant, qui doit être accompagné dans sa fin de vie dans la douceur, la bienveillance et le respect. Dans un rapport humain de personne à personne. Etre attentif à ses désirs, la soulager, l’aider à partir dans la paix par rapport à elle-même. D’où l’importance des soins palliatifs.

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Les soins palliatifs et la sédation profonde sont-ils efficaces ? Christine : Personnellement, je trouve la sédation profonde très hypocrite. On vous plonge dans le coma, vous vous endormez et vous ne prenez pas de décision. Certains veulent vivre leur vie jusqu’au dernier souffle et je respecte totalement ce choix. Mais je n’accepte pas qu’on ne respecte pas le mien. Les fanatiques de la vie veulent rajouter sans cesse des années, dire qu’on est encore jeune à 85 ans, mais à quel prix ! Les soins à domicile, les soins palliatifs, les assurances qui ne veulent pas rembourser… Isabelle : En France, il existe une certaine ignorance de ce que sont les soins palliatifs. Un soin palliatif, c’est quand on ne peut plus guérir le patient. La prise en charge sera donc différente, elle sera globale et tiendra compte avant tout du bienêtre du patient. Support psychologique, dialogue avec la famille, bienveillance, écoute de la part des bénévoles. Et en tant qu’accompagnante, je suis intervenue dans ces unités palliatives et j’ai vu des

équipes extraordinaires, formées pour ça. Il faut donc impérativement les développer et développer les formations, faire intervenir davantage de bénévoles. Quant à la sédation profonde, elle permet de soulager la douleur et l’anxiété dans le respect de la personne, elle favorise un décès serein. Mais la sédation profonde ne prolonget-elle pas la souffrance des proches, qui souhaitent souvent une mort rapide quand elle est inéluctable ? Isabelle : Mais ils se posent la question bien avant la sédation profonde ! Au risque d’être provocante et brutale, je vous répondrai que quand quelqu’un veut partir, il part. Il ne faut pas se faire d’illusion, les patients en fin de vie choisissent le moment. Certains attendent d’avoir vu la famille, d’autres préfèrent partir quand ils sont seuls, tous les cas de figure sont possibles. Et je suis convaincue que les gens ne partent pas par hasard. Quelles sont vos positions respectives sur l’euthanasie active ou le suicide assisté ?

La mise à l’écart de la mort dans nos sociétés est-elle en partie responsable de ce débat souvent houleux ? Christine : Entre autres ! Nous vivons effectivement comme si nous avions la vie éternelle. La mort est notre seule certitude et c’est pourtant la seule que nous repoussons ! On protège les enfants en les tenant à l’écart dès qu’un décès survient. Mais les protéger de quoi ? De quelque chose d’inéluctable et qui fait partie de la vie ? Vous vous imaginez parler ensuite de suicide assisté à ces générations qu’on a protégées de la mort ? Et nous avons malgré tout une éducation judéo-chrétienne qui laisse des traces. J’ai quelquefois rencontré des personnes qui se demandaient si elles avaient le droit de s’ôter la vie, face à un entourage catholique. Alors que si on part du principe que la mort fait partie de la vie,

on vit avec l’idée de la mort. Mes 4 petitsenfants adorent parler de ces questions avec moi. Isabelle : Aujourd’hui, les gens ont peur de leur propre mort, c’est la raison pour laquelle ils en repoussent l’idée. Pourtant, elle est partout. A la télé, dans les médias… Et ce sont des morts violentes et dramatiques ! Paradoxalement, nous ne faisons pas face à une mort naturelle. Et pour les médecins, la question est souvent très compliquée. Ils sont là pour guérir et la mort est une forme d’échec. Toutes ces questions induisent un changement profond des mentalités… Alexandre Lomba (accompagnant bénévole présent aux côtés d’Isabelle Candé) prend la parole : “Je suis Portugais, où l’approche de la mort est fondamentalement différente de celle de la France. Chez nous, les cercueils sont ouverts, les personnes mourantes sont accompagnées par leurs proches et restent souvent à domicile. La Suisse, la Belgique, les Pays-Bas ont leurs propres histoires et cultures. Et la manière dont on aborde la mort dans ces différentes cultures joue un rôle très important.” Christine, comment votre famille accueille-t-elle votre décision ? Christine : Dans un premier temps, ma fille ne pouvait pas la comprendre. Elle voulait s’occuper de moi, elle pensait que c’était son devoir. Mais je ne veux pas que mes enfants se fassent du souci pour moi, je veux qu’ils s’occupent de leurs propres chemins, qu’ils aient l’esprit libre. Et aujourd’hui, ma fille est membre d’Exit elle aussi. J’incite ceux qui veulent partir à communiquer avec leur famille, à poser les cartes sur la table, à dire leur amour. Connaître la date de sa mort ouvre tant de portes ! C’est un tel privilège de pouvoir parler avant, d’accompagner, de tenir la main de l’autre lors de son départ ! C’est l’acte d’amour ultime ? Christine : Mais oui… La plupart du temps, quand on se refuse à laisser partir l’autre, c’est parce qu’on veut le garder pour soi.

Les 4 formes de l'euthanasie

• L’euthanasie active : L’administration délibérée de substances létales dans l’intention de provoquer la mort, à la demande du malade ou sans son consentement, sur décision d’un proche ou du corps médical. • L’euthanasie indirecte : Administration d’antalgiques dont la conséquence seconde et non recherchée est la mort. Ces injections ont pour effet indirect, celui de raccourcir la dernière période de la vie. • Euthanasie passive : Le refus ou l’arrêt d’un traitement nécessaire au maintien de la vie. • Aide au suicide (suicide assisté) : Le patient accomplit lui-même l’acte mortel, guidé par un tiers qui lui a auparavant fourni les renseignements et/ou les moyens nécessaires pour se donner la mort. (source : sénat.fr)

France : Que dit la loi Léonetti ?

La loi Léonetti (2005) pose un cadre précis concernant les droits du patient en fin de vie ou gravement malade. Elle permet que la volonté de celui-ci soit respectée et de limiter l’acharnement thérapeutique. Une nouvelle loi a été promulguée le 2 février 2016. Portée à nouveau par Jean Léonetti (LR) et Alain Claeys (PS), elle instaure un droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès, pour les personnes dont le pronostic vital est engagé à court terme. Les directives anticipées deviennent l’expression privilégiée de la volonté du patient hors d’état de le faire et s’imposent désormais aux médecins. www.sfap.org/rubrique/la-loi-leonetticlaeys

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Christine : Je nourris quelques craintes concernant l’euthanasie active, car elle peut être pratiquée sur des personnes qui n’ont plus leur discernement. Ce qui ne peut pas arriver avec le suicide assisté. L’assistance d’Exit se borne à apporter le produit, et la personne qui le prend le fait en conscience, c’est elle qui agit. Si je ne pouvais pas le prendre moi-même, pour quelle que raison que ce soit, personne ne le ferait pour moi. Isabelle : Je vivais aux Pays-Bas lorsque la loi sur l’euthanasie est passée là-bas, en 2001. A cette période, il y a eu un pic de décès de vieilles personnes. Peut-être l’emploi de l’euthanasie a-t-il été un peu excessif… C’est un acte extrêmement difficile. Qui va faire le geste ? Le personnel soignant ? La famille ? Le patient ? La sédation profonde n’induit pas l’intention de tuer. Concernant le suicide assisté, nous nous y plierions si la loi passait en France. Parce que certaines situations sont insolvables. Nous ne sommes pas des militants antisuicide assisté. Mais peu de personnes vont au bout de la démarche. Et je pense que si les structures palliatives se développaient et se généralisaient, elle deviendrait extrêmement marginale.

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Lire au féminin

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l’armée au féminin Depuis la guerre du Golfe, les femmes ont réussi à s’imposer dans presque tous les secteurs de la vie militaire. Pilotes, personnels des forces spéciales, commandos parachutistes, infirmières, médecins, mécaniciennes… Ce livre détaille, par le biais de portraits et de témoignages, les différentes spécialités qu’elles occupent aujourd’hui. Il fait, pour la première fois, découvrir cette richesse insoupçonnable que constitue cette armée au féminin. De Jean-Marc Tanguy, Ed. First, 176 pages, 22,90 e

lettres à mon utérus Dans la veine des Monologues du Vagin, 16 femmes écrivent des lettres drôles, fortes, militantes... à leur utérus. Aujourd’hui, les femmes peuvent épouser des femmes, avoir ou non des enfants, présider le FMI ou être championnes de lap-dance. Marlène Schiappa, fondatrice du réseau « Maman travaille », a réuni dans ce recueil 16 femmes influentes et représentatives de la nouvelle vague féministe: Collectif d’auteurs, Eds La Musardine, 162 pages, 14 e

Traduction d’Arthur Dreyfus, préface de Frédéric Mitterrand. Collectif d’auteurs, Ed. Seguier, 456 pages,

bettina rheims Cette rétrospective retrace en plus de 500 photos 35 années d’une carrière de photographe provocante et rebelle. La sélection mêle séries iconiques, comme Chambre Close, Héroïnes et Rose, C’est Paris et clichés inédits, et s’accompagne de notes du « journal intime » de l’artiste retraçant ses souvenirs personnels et dévoilant l’envers du décor de ses images.

mamaaaaan ?! Trois enfants, ça change la vie d’un couple, de l’organisation au manque de sommeil. C’est à celui des deux qui en fera le moins. L’appartement devient le terrain de jeu des enfants. Parents indignes, trop contents quand arrive la rentrée des classes ! Etre maman, c’est faire preuve de beaucoup d’abnégation. Comment rester une femme sexy et continuer son métier ? C’est un combat de tous les jours !

lionel KaZan photographe, par sa fille Chronologique, le livre dévoile l’intimité d’un homme. Sa fille, Alexandra, a selon ses propres mots cherché à « reconstituer son parcours, aller sur ses traces ». On découvre ceux qui ont croisé sa route : Marc Allégret, qui lui offrira son premier appareil photo à douze ans, Hélène Lazareff, Alex Liberman… On écoute ceux qui ont participé au monde de la mode de cette époque:

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De Mademoiselle Caroline, Ed. Delcourt, 160 pages, 18,95 e

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chien pourri à la ferme Chien Pourri a toujours rêvé de la campagne pour se rouler dans la gadoue, compter les dents des poules... Mais il vit dans une ferme dirigée par un affreux géant vert qui met les animaux en boîte. Chien Pourri et son fidèle ami Chaplapla reverront-ils un jour leur chère poubelle ? Dès 7 ans je suis jaloux comme un pou ! Théo a l’impression que tout le monde favorise sa sœur Léa : maman lui sert davantage de frites et mamie lui fait des plus beaux cadeaux. Pourtant, au fond de lui, ces nouveaux rollers, il les adore ! La jalousie, c’est courant, et c’est bien d’en parler. Une petite bande dessinée où l’humour de Muzo fait mouche pour aider les enfants - et leurs parents ! - à dédramatiser une situation, comprendre les mécanismes des émotions et apprendre à bien vivre avec. Dès 6 ans

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la sorciere ozordure La sorcière Ozordure aime respirer l’odeur de l’air pollué, vivre dans une déchetterie... Et la Terre satisfait toutes ses envies, maltraitée depuis si longtemps... Mais les temps changent et la révolution de Dame Nature gronde... Peu à peu, Ozordure se transforme en fée bienfaitrice. Et rencontra-telle... l’amour ! Dès 9 ans De V. Le Du et H. Swynghedauw, Ed. Marmite à mots, 40 pages, 12,90 e

questions-réponses les voyages Les petits curieux trouveront dans ce livre la réponse à un grand nombre de questions portant sur des sujets très divers. Pour s’amuser seul, en famille ou entre amis. Dès 6 ans De Simon Tudhope, illus. Sarah Gill, Ed. Usborne, 112pages, 7,95 e

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Fêtes des Mères

Cabaret magique

avec David Kleiner et Miss Flo

Café‑Théâtre, spectacle burlesque ou véritable magie ? Un spectacle 100 % inte‑ ractif, haut en couleurs et en surprises, pour petits et grands! La journée est animée par Miss Flo, Fiesta La Chanteuse danseuse de Cabaret de grand talent qui propose un show à travers les pays et les époques !

s des mère une fête couleurs ! Adultes : 69 euros haute en • Cocktal des Mamans et Mises en Bouche Apéritif et déjeuner spectacle ...

• Crème glacée aux Asperges vertes, Foie Gras en mouillette et Cromesquis • Filet de Féra poêlée, émulsion au Champagne • Granité aux Agrumes • Pièce de Veau rôtie, sauce au Vin Jaune Vol au Vent aux Morilles et Légumes printaniers • Préssée de Brie de Meaux aux Mendiants • Macaron à la Rose et aux Framboises vendredi 27 mai

Enfants : 28 euros •Coktail Tagada et Gougères • Médaillon de Foie Gras • Petit Burger de boeuf maison pommes frites et légumes • Fondant Chocolat • Petit cadeau Surprise

avec Caroline Jomphe

Fiesta Latino Rock

Soirée Québequoise

Ce sont les sonorités de son Espagne natale que Tio Pepe assaisonne de tonalités rock pour donner nais‑ sance à un cocktail d’un nouveau genre, pimenté !

Un hymne à la vie aux sonorités country pop et acadiennes et à la beauté avec une bonne touche de folie et d’humour à la Quebecoise!

• Cappuccino de Poivrons Jaune au Piment d’ Espelette , Bruschetta Carottes Chorizo • Le cochon de Lait Rôti farce fine au Foie Gras, Accras de Légumes du Soleil • Le Délice Alfajores - Noisette, Dulche de leche glacé, craquant chocolat

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Soirée Q

le droit et vous par

NOM DE NOM !

out cela date de notre révolution française et de l’article 1er de la loi du 6 Fructidor An II (du 23 août 1794) toujours en vigueur qui décide qu’ « aucun citoyen ne peut porter de nom ni de prénom autres que ceux exprimés dans son acte de naissance ». Qu’on se le dise : le mariage n’a jamais modifié le nom de famille des époux. Aujourd’hui, la loi de 2013, ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, a introduit un droit identique pour les deux époux, celui de faire USAGE du nom de l’autre par substitution ou adjonction à son propre nom dans l’ordre qu’il choisit. Cet usage est facultatif, et concerne uniquement le nom de famille du conjoint et indifféremment l’époux ou l’épouse. Concubins ou partenaires pacsés passez votre chemin.

Contrairement à une idée reçue et ancrée dans les gènes des Français et surtout des Françaises, la femme mariée ne change pas de nom en convolant. Le «nom de jeune fille»

Chacun son sien ?

n'existe pas en droit français. Seul le nom patronymique, devenu récemment le nom de famille, a cours ; il s'agit de

Si peu d’homme revendiquent cet usage, aujourd’hui, les femmes rompent avec la tradition : “Prendre le nom de mon mari ? Pas question ! Mon nom de jeune fille, c’est mon identité, ma mémoire”. Certaines n’utilisent que leur nom de naissance, d’autres jonglent avec celui de leur époux. C’est plus pratique. Il y a quarante ans, elles disaient « oui » à l’homme de leur vie vers 20 ans. Maintenant, elles se marient plus tard et se défaire d’un nom de famille porté depuis tant d’années est donc plus difficile. De plus, les femmes sont de plus en plus nombreuses à travailler, et au bureau elles revendiquent leur identité. Garder son nom, c’est marquer son indépendance.

celui qui figure sur votre acte de naissance. Par Anne Delzant, avocate.

En cas de rupture

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En outre, qui dit mariage aujourd’hui, dit aussi divorce et plutôt que d’être obligée de renoncer un jour à un nom d’épouse auquel on a fini par s’habituer, beaucoup préfèrent ne pas l’adopter du tout. Car cet usage comme toutes les bonnes choses, a une fin. Soit la personne décide de sa propre initiative de ne plus en bénéficier, soit la loi l’impose. En effet, à la suite du divorce, chacun des époux perd l’usage du nom de son conjoint. La loi permet toutefois de continuer d’utiliser le nom de l’autre, soit avec l’accord de celui-ci, soit avec l’autorisation du juge, s’il justifie d’un intérêt particulier pour lui ou pour les enfants à conserver ce nom (art. 264 du code civil). Ce cas se présente lorsque l’épouse a porté le nom de son mari pendant toute la durée du mariage. Au moment du divorce, elle peut le conserver si elle le souhaite et que son ex-conjoint soit d’accord. En revanche, s’il refuse, elle doit obtenir l’accord du juge lors du prononcé du divorce en apportant la preuve d’un intérêt particulier à porter ce nom. Cet intérêt est apprécié au cas par cas, en prenant en compte différents facteurs, comme la durée du mariage ou l’utilisation de ce seul nom d’épouse, notamment dans la vie professionnelle. Il ressort de l’ensemble des décisions de justice que l’âge des enfants au moment du divorce n’est pas à lui seul un facteur déterminant, mais qu’il peut jouer selon que les enfants vivent encore avec leur mère ou non. En revanche le décès du conjoint ne fait pas perdre cet usage. Une petite revanche, au féminin : depuis 2005 les Françaises ont le droit de transmettre leur nom à leurs enfants. Mais c’est comme la pilule pour hommes : on en a beaucoup parlé, pourtant peu sont passées aux actes !

juridique

CHERCHE HÉRITIER

DÉSESPÉRÉMENT... La signature d’un contrat de révélation de succession

Que se passe-t-il quand un héritier est connu, mais est parti sans laisser d'adresse ?

Une fois l’héritier trouvé, celui-ci doit signer le contrat de révélation de succession s’il veut savoir de qui il hérite et une procuration s’il accepte d’être représenté par le généalogiste au mieux de ses intérêts dans le cadre de la liquidation successorale devant le notaire. Cela évite à avoir à se déplacer à plusieurs rendez-vous chez le notaire et le dossier est plus vite clôturé avec un seul mandataire pour plusieurs héritiers. S’en suivra la signature de l’acte de notoriété, qui constitue un moment solennel puisque les héritiers y déclarent qu’il n’en existe pas d’autres qu’eux à leur connaissance, sous peine de sanction en cas de déclaration mensongère. Cette révélation peut s’avérer un cadeau tombé du ciel pour un héritier lointain qui ne connaissait pas sa tante défunte, mais aussi un choc pour un fils qui n’avait pas vu son père depuis des années…

Par Sabine Leger Juskowiak

etrouver la trace d’un héritier absent n’est pas facile. Depuis la loi du 23 juin 2006 portant réforme des successions et des libéralités : toute personne qui a un intérêt direct et légitime à l’identification des héritiers ou au règlement de la succession peut mandater un généalogiste successoral. C’est généralement le notaire qui s’en charge : soit pour rechercher tout ou partie des héritiers légaux, soit pour vérifier ou confirmer la dévolution successorale (l’ordre des héritiers) afin d’établir, avec certitude, l’acte de notoriété qui en découle. De là, en lui remettant le tableau généalogique après des mois de recherches, parfois des voyages à l’étranger, le généalogiste successoral engage sa responsabilité auprès du notaire en charge de la succession pour lui permettre d’être le garant de la sécurité juridique.

+ d’infos : www.notaires.fr

Quels sont ses outils ? Le généalogiste étudie les informations transmises par le notaire avec sa base de données qui en contient souvent des millions : nom, prénom, lieu de naissance… Connaître la dernière profession, partir de la dernière adresse sont des indices précieux. Il faut savoir que les généalogistes bénéficient d’une dérogation officielle les autorisant à consulter les actes d’état civil de moins de 75 ans (actes de naissance, de mariage, de décès). Mais ils s’aident aussi des fiches de recensement, des listes électorales, des archives notariales ou militaires… Ils enquêtent sur place pour interroger la famille, les voisins à l’affût du moindre petit détail.

Ce travail de recherche, de méthodologie et de patience, conduit souvent le généalogiste à se déplacer pour poursuivre ses recherches y compris à l’étranger car le temps est révolu où le notaire du village connaissait tous les héritiers !! Aujourd’hui, les familles sont de plus en plus éclatées structurellement, mais aussi géographiquement, ce qui ne facilite pas la recherche des héritiers d’autant plus que désormais, il est possible de choisir le nom de famille de la mère à la naissance. Les études généalogiques multiplient en conséquence les succursales en France et à l’international. Et si l’héritier retrouvé est décédé, les recherches doivent se poursuivre jusqu’au 6ème degré. Il n’est donc pas impossible d’avoir au final plus de cent héritiers pour une succession ! Il est par contre, rare que le généalogiste ne trouve aucun signe de vie ou mort de l’héritier disparu, obligeant le dépôt auprès du juge des tutelles du tribunal d’instance d’une déclaration de présomption d’absence.

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gastronomie 74

Retour aux sources, aux Lodges de Babylone C'est presque un scénario de fiction : Luc Pasquier, proche de Bocuse et Georges Blanc, le French Master Chef, coqueluche des médias et des sitcoms américaines, initiateur de la semaine du goût outre-Atlantique, a voulu revenir en France. Il s'investit dans les cuisines d'une start-up hôtelière : les Lodges de Babylone. Par Fleur Tari Flon

as de fumée sans feu, dirait-on et il est vrai qu’un restaurant souvent complet est un bon signe. C’est le cas des Lodges de Babylone, qui séduisent beaucoup de cadres et de citadins stressés de Genève et du Chablais. La recette du succès : des cabanes raffinées, perchées dans les arbres, jusqu’à six mètres de hauteur, un concept différent de l’hôtellerie classique. Un succès conforté par l’étonnante arrivée de Luc Pasquier. Le French Master Chef, qui, après un parcours sans faute de 25 ans aux USA (chef de grands restaurants, animateur de sitcom, vedette des médias, enseignant à l’université de New York…) a eu envie de rentrer au pays. “Je voulais que mes enfants connaissent leur pays d’origine et ses valeurs. En fait, la France me manquait !”. Sa rencontre avec Christèle Chulot et Fabien Chérel, propriétaire des Lodges, a fini de le convaincre. La Pastourelle Dans le restaurant la Pastourelle, il veut faire une cuisine « bienveillante, simple et savoureuse ». Ce disciple de Voltaire, qu’il évoque au détour d’une recette, est heureux de ce retour aux sources. “Là, je cuisine tout moi-même, alors que j’avais une énorme brigade de l’autre côté de l’Atlantique”. Il est vrai que passer d’une cuisine high-tech dans l’état de New York à un restaurant en forêt en Haute-Savoie, doit être un choc incroyable. “J’adore cette rupture. C’est un projet simple, qui me porte. A l’aube de la soixantaine, j’ai plein de recettes dans ma tête. Je suis un homme heureux”. Le mot d’ordre est donc la simplicité à travers des produits frais, de saison, des exploitations voisines. Les prix sont tout doux pour le niveau proposé : menus de 29 à 38 euros. Luc Pasquier recommande sa Fera du lac mi-fumée, huître écume de beurre d’algues ou son tournedos de veau aux cèpes, crumble de légumes oubliés à la châtaigne et réduction demi-glace. “Mais ce n’est qu’une suggestion, car je crée régulièrement de nouveaux plats en fonction des saisons”. Les desserts sont faits maison, la carte des vins est, elle aussi, abordable. Si vous souhaitez passer un moment à la fois bucolique et savoureux, les Lodges de Babylone, the place to be. + d’infos : www.leslodgesbabylone.com Les Lodges Babylone - Restaurant La Pastourelle 180 Chemin de la Pastourelle, 74500 Larringes - 04 50 73 41 97

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gastronomie 73

Le Bistrot du Port a le vent en poupe

L'institution Aixoise entame une nouvelle vie : une décoration entièrement repensée, une terrasse qui prend le large et une carte gourmande à souhait imaginée par Michel Pierre, chef et maître restaurateur. Par Fleur Tari Flon - Photos : Frank Brélivet

Aix-les-Bains, Stan est connu comme le loup blanc. Depuis 13 ans, il a repris le Bistrot du Port, où se côtoient habitués et touristes pour passer un moment agréable en observant les bateaux sortir du port. Sans pour autant changer de cap, l’établissement méritait un bon carénage.

de Stan, qui signe la programmation musicale. Un rendez-vous qui accueille de jeunes talents, mais aussi des vedettes. Ainsi en 2014, Michael Jones, l’indéfectible compagnon de Jean-Jacques Goldman, y a donné de la voix. Une énorme surprise pour tous les clients. Les plats phare

Dans le vent  ! “Je voulais donner un coup de jeune à la salle et j’ai rencontré Emmanuel Maumy, un jeune architecte d’intérieur de la région, très inventif. J’ai tout de suite eu le feeling”. Quelques semaines de travaux et le Bistrot du Port, new-look, vient de rouvrir ses portes. Mission accomplie. La salle est revue et corrigée dans des tons apaisants de gris et de beige, la terrasse prend ses aises, le bar est déplacé, rien n’est laissé au hasard. En effet, pour que les tables en deuxième ligne bénéficient, elles aussi, de la vue sur le lac, Emmanuel Maumy a eu l’idée de les mettre sur une estrade. La musique a toujours une place de choix au Bistrot du Port. Tous les premiers vendredis du mois, en hiver et tous les quinze jours en été, un concert anime la terrasse. Ne pensez pas à une animation comme il en existe un peu partout. Au Bistrot du Port, le programme est très sélectif. C’est Geoffrey Secco, le meilleur saxophoniste français, ami

Mais parlons un peu de la cuisine. Le chef, Michel Pierre a reçu le label de maître restaurateur, cela signifie que tous les plats sont faits maison et proviennent de producteurs reconnus. Cela se retrouve dans l’assiette. Une partie de la carte a gardé les classiques hamburgers et les spécialités locales pour ne pas décevoir les touristes et habitués. Le reste de la carte se veut inventif mais sans prétention. Chaque jour, le menu du jour est affiché à 17 € pour une entrée-plat-dessert. “Je propose une suggestion en fonction des saisons et des produits que je trouve”. Les menus à 25,50 € et 28,50 € sont d’un bon rapport qualité prix. Les plats que préfèrent les clients : le carpaccio de noix de saint jacques, huile de noix, fruits frais, citron vert, pommes Grany ou le quasi de veau basse température en crumble de pistache, parmesan et pleurotes grises. Les desserts sont tous faits maison sauf les glaces qui viennent de l’Artisan Glacier du Viviers. “Nous faisons tout, du sucré au salé, y compris les frites, et j’en sers des tonnes chaque année ! ” Une adresse revue et corrigée à redécouvrir très vite.

+ d’infos : www.bistrot-du-port.fr - Le Bistrot du Port - 2 Boulevard Robert Barrier, 73100 Aix-les-Bains - 04 79 63 42 05

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sortir

Ce soir, j'peux pas j'ai poney !

Il y a 2 ans tout juste, ouvrait à deux pas des Haras d'Annecy, le Poney Club. Une adresse cosy pour boire un verre, festive à ses heures. Petit tour dans le paddock pour s'imprégner des lieux. Par Victoire Barrucand - Photos : Fou d’Images

l’origine de l’aventure, 3 amis, Thomas Machado, promoteur, Bruno Collomb, du Clocher et La Suite, et Stéphane de Coster, du Moon et créateur du fameux « Apérosé » les pieds dans l’eau. Des soirées qui rassemblent une foule d’habitués tout l’été, mais à l’automne, quand le complexe de la Plage ferme, la question se pose : où emmener tous ces Annéciens ? D’où l’idée de créer un lieu où se retrouver le soir, en ville, entre amis, à l’heure de l’apéritif, dans une ambiance musicale. En selle ! Le Poney envisage donc les soirées sous un nouvel angle. Dès 17 heures, autour d’un jus de fruits frais ou d’un millésime rare, d’un cocktail ou d’un bon whisky sans passer à table, mais en partageant une copieuse planche apéritive aussi esthétique que gustative, composée maison, garnie de produits locaux. C’est Clothilde qui tient les rênes. Accueil souriant de la belle amazone, sans chichi mais à cheval sur le service. Elle invite au salon dans les confortables fauteuils en cuir patiné, ou au bar, pour se jucher sur un tabouret ou pour les plus intrépides sur une selle de poney !

Clothilde Guenzi + d’infos : Poney Club, 33 rue Sommeiller, Annecy - 04 50 05 42 41

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La décoration intérieure vaut le détour, très club londonien, rehaussé de quelques touches insolites comme un incroyable canapé télésiège, et invite à la paresse jusqu’à la fermeture, 1 heure du matin toute l’année, 2 heures l’été. La terrasse, face au square de Bonlieu, se veut volontairement calme et invite aux papotages dans la brise de la ville. Tour de piste Les soirées débutent ainsi tranquillement et la musique prend le relais vers 19h30. Le samedi, plus particulièrement, s’installe une animation carrément plus ludique : on pousse les tables, les chaises pour suivre le rythme envoyé par les DJ. Il est conseillé de réserver pour avoir sa table. Le lieu se prête à toutes sortes d’évènements et privatise à la demande, pour des sorties d’entreprises ou un anniversaire… Le mardi 31 mai prochain, le Poney fêtera son second anniversaire. Si la première partie de soirée est consacrée aux partenaires, dès 20h30, elle sera ouverte à tous. Soyez prêts à participer à cet événement sans doute mémorable. Clothilde est dans les coulisses, et réserve des surprises déjantées : artistes, DJ, gourmandises, photographes et… Chut ! Ce soir-là, c’est sûr, toute l’équipe d’Activmag a Poney !

suggestions du mois

Tapas de quenelle au saumon

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4 quenelles noires de 50 g de Giraudet I 4 quenelles au pesto de 50 g de Giraudet I 200 g de saumon frais I 1 cuillère à soupe d’aneth ciselé I 1 cuillère à soupe d’huile d’olive

Coupez les quenelles en deux dans le sens de la longueur, et le saumon en lamelles de 1,2 cm d’épaisseur, de la longueur des quenelles. Faites mariner le saumon dans l’huile d’olive et l’aneth pendant 1/2 heure. Placez le saumon en sandwich entre les demies-quenelles et fixez le tout avec 3 piques en bois. Faites cuire au four à 200 ° de 6 à 8 mm. Coupez en trois la quenelle et servir avec une salade de mesclun.

sonnes Pour 4 per Cuisson : 8 min 40 min Préparation :

Asperges vertes sur craquants de poitrine et sa chantilly de Reblochon

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du reblocho

Pour 4 Préparation : 30 min Rep personnes os : 2 h de re pos Cuisson : 1 h

Retirez la croûte du Reblochon et faites-le fondre avec la crème. Poivrez et mettez au frais. Déposez les tranches de poitrine sur une plaque avec une feuille de papier sulfurisé et enfournez à 50°C pendant environ 1h. Epluchez les asperges et faites-les cuire à la vapeur, elles doivent rester fermes. Montez la crème de Reblochon en chantilly (la crème de Reblochon doit être bien froide). Parsemez la chantilly de fleurs séchées (bleuet, rose etc.), servez les asperges sur les craquants de poitrine.

12 asperges vertes I 8 tranches de poitrine nature I 1/3 de Reblochon I 20 cl de crème liquide I Sel & poivre

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suggestions du mois

Boulettes de poisson crème épicée au laurier Boulettes de poisson : 600 g de poisson blanc (flétan ou cabillaud) I 100 g de crevettes décortiquées I 3 tranches de pain de mie I 1 œuf I Le zeste d’un citron I 1 c. à s. de ciboulette hachée I 1 c. à s. de persil ciselé I 1 pincée de cumin I 1 c. à s. de Maïzena®

Coupez le poisson et les crevettes en morceaux. Dans un récipient, émiettez le pain de mie, mélangez le poisson et les crevettes et hachez le tout. Ajoutez à ce mélange l’œuf, le zeste de citron, la ciboulette, le persil et le cumin, salez et poivrez. Formez des boulettes avec la paume de la main. Roulez les boulettes dans la Maïzena® et réservez au frais. Lavez et coupez en fines lamelles les pois gourmands et la carotte. Saisissez quelques minutes, dans une poêle, avec 1 c. à s. d’huile d’olive, de manière à obtenir des légumes croquants. Réservez. Mixez la crème avec le persil, la muscade, le zeste de citron et une pincée de sel et de poivre. Dans une casserole, faites chauffer 1 c. à s. d’huile d’olive, et ajoutez l’oignon et l’ail, la tomate coupée en dés et faites cuire à feu vif quelques instants. Versez la crème épicée, les graines de coriandre, les feuilles de laurier et le verre de bouillon, mélangez et laissez

Kettenhofen

Légumes à la crème : 100 g de pois gourmands I 1 carotte I 2 c. à s. d’huile d’olive I 2 briques de Crème Légère UHT Elle & Vire I 2 c. à s. de persil haché I 2 pincées de noix de muscade en poudre I Le zeste d’un citron I 1 oignon nouveau émincé I 1 gousse d’ail hachée I 1 tomate I quelques graines de coriandre I 2 feuilles de laurier I 1 verre de bouillon (bouillon de légumes ou fumet de poisson) I 3 c. à s. de petits pois surgelés I Sel et poivre

Pour 6 personn es n Cuisson : 30 min

Préparation : 20 mi

cuire 15 min à petit bouillon. Ajoutez les boulettes de poisson et les petits pois dans la casserole contenant la préparation à base de crème et laissez cuire 12 min à feu doux. Remuez délicatement puis ajoutez les pois gourmands et les carottes. Mélangez et poursuivre la cuisson quelques minutes. Servez les boulettes et la sauce dans une assiette, le tout accompagné de riz frit.

Brownie tonka praliné

80 g de chocolat noir 64% I 50 g de chocolat pralinoise I 80 g de beurre I 40 g de beurre au sel de Guérande I 100 g de sucre en poudre I 40 g de vergeoise brune I 70 g de farine I 2 œufs I 1 fève tonka I 15 g de noix de pecan I 15 g de noix I 15 g d’amandes entières

Pour 15 cubes : 15 min in Cuisson Préparation : 15 m

Préchauffez le four à 180°C, chaleur tournante. Faites fondre le chocolat, le praliné et les beurres au bain marie. Réservez. Dans un saladier, mélangez au fouet le sucre, la vergeoise et la farine. Rassemblez les deux préparations et ajoutez les œufs. Râpez la fève tonka (faire 5 allers-retours sur la râpe). Hachez grossièrement les noix et amandes. Ajoutez le tout dans le saladier et mélangez bien. Beurrez un moule carré de 21 cm de côté, versez le mélange et enfournez 20 minutes. Sortez du four, laissez refroidir, démoulez et coupez en cubes.

PUBLI-REPORTAGE

qu’une autoroute !

Du bon, du local… sans quitter liane Pas le temps d’aller au marché ? Avec le 1er Drive fermier sur autouroute, Adelac et le magasin de producteurs Terre Ferme mettent les produits locaux SUR la route des consommateurs. Vous n’aurez donc plus aucune excuse pour ne pas manger sain et savoureux, le tout, en privilégiant les circuits courts. Viande, légumes de saison, pain, fromages… Depuis 2014, 25 exploitants agricoles, regroupés au sein de l’association des Producteurs des Usses et des Bornes, proposaient déjà de venir s’approvisionner en produits locaux au Drive fermier de Cruseilles ou au magasin «Terre Ferme». En partenariat avec Adelac, concessionnaire de l’A41 Nord, ils ont inauguré l’année dernière un nouveau point de retrait sur l’aire de repos des Ponts de la Caille

(sens Genève-Annecy). Une première en France sur un réseau d’autoroute, qui s’inscrit dans la volonté toujours plus affirmée d’Adelac de favoriser les partenariats et les producteurs locaux.

Du circuit court, sans détour Avec un marché sur son itinéraire, donc moins de kilomètres au compteur, l’impact environnemental est limité côté consommateurs. Il l’est aussi côté producteurs. En effet, jambon de Copponex, salades de Seyssel, volailles de Ferrières ou confitures d’Evires, toutes les victuailles du Drive fermier sont produites dans un rayon de 60 km autour de Cruseilles. Elles sont également estam-pillées «Bienvenue à la ferme», un label gage de goût et de qualité, qui garantit la provenance des produits, issus d’une agriculture durable et responsable.

alors le Drive Fermier, comment ça marche ? 1 Il suffit de se connecter sur

www.liane-autoroute.com/drive/

2 Il faut ensuite remplir son

panier en ligne et passer commande avant le mercredi soir minuit.

3 Il ne reste plus qu’à venir récupérer ses marchandises sur l’aire d’autoroute des Ponts de la caille, entre 16h et 19h le vendredi soir. L’occasion également de rencontrer les producteurs et de déguster d’autres produits du terroir.

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plaisirs gourmands par

le burger Bonjour les gourmands, Et si, au lieu de vous parler de gourmandises sucrées, je vous dévoilais ma recette du Burger 180° ? Voici donc la recette de L’atelier 180°, le même réalisé pendant les cours Chef’Ados Gourmands. Vous allez voir, rien de compliqué, juste un peu de patience !

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Par Cédric Mouthon, chef à L’atelier 180°, promotion Masterchef saison 3 Photos Semaphore

Réalisation des pains (8 environs) Dans la cuve d’un robot , ajouter la farine, l’eau, le sucre, le sel, l’oeuf et la levure déjà délayée dans 2 cuillères à soupe d’eau tiède, le beurre pommade et le lait. Pétrir avec le crochet pendant 5 minutes à vitesse lente. Laisser tourner ensuite à nouveau 10 minutes à vitesse moyenne. Laisser gonfler ou « pousse » la pâte dans le bol du batteur recouvert d’un torchon. Placer en étuve si possible à 30 C° ou laisser à température ambiante 1 h 00. Former 6 boules de pâte sur une plaque de pâtissier. Laisser à nouveau « pousser » 60 minutes minimum. Dorer le dessus avec les jaunes d’oeufs battus. Saupoudrer de graines de pavot ou sésames. Enfourner à 200 C°, 15 à 20 minutes environ. Laissez refroidir avant de couper les pains en deux.

Sauce Tomate « maison » Ôter la peau des oignons et les couper en dés. Laver et épépiner les tomates. Couper en morceaux. Éplucher la gousse d’ail, dégermer et couper en petits morceaux. Chauffer 3 cuillères à soupe d’huile d’olive dans une sauteuse. Ajouter les oignons et faire revenir à feu moyen. Ajouter tous les autres ingrédients, couvrir et laisser frémir pendant 1/2 heure, puis passer au blender. Passer aussi au chinois si besoin et remettre à chauffer à feu doux, le temps d’obtenir une préparation à la consistance épaisse.

Chips de Tomme Sur une plaque recouverte de papier sulfuriré, déposer de la tomme rapée en petits disques. Cuire à four préchauffé à 150° pendant 15 minutes. Laisser refroidir. Réalisez votre steack avec de la viande de boeuf hachée maison. Ajoutez-y de l’oignon émincé très fin. Poêlez 2 à 3 minutes de chaque côté et à la fin, ajoutez la tomme finement coupée sur la viande. Faites toaster votre pain minute sous le grill du four. Ajoutez un peu de sauce tomate dans la partie basse du main, déposez quelques feuilles de roquette, ajoutez la viande, déposez à nouveau un peu de sauce, les girolles, quelques feuilles de roquette. Couvrir par le chapeau et déguster dans l’instant. + d’infos : Cours de cuisine et pâtisserie www.atelier180.com

Cédric Mouthon

600 g de farine 25 g de levure de boulanger 150 g d’eau tiède 1 oeuf 180 g de lait écrémé si possible 20 g de beurre pommade 6 g de sel 10 g de sucre 2 jaunes d’oeufs pour la dorure Graines de pavot ou sésame en QS

500 g de tomates 1 oignon 1 gousse d’ail 1 pointe de couteau de piment d’Espelette. 30 g de sucre semoule 10 cl de vinaigre de vin 2 cc de concentré de tomate Sel, poivre

100 g de tomme de Savoie râpée ou coupée finement

Viande de boeuf du boucher 1 oignon ciselé 1/4 tomme de Savoie Salade Roquette

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Une cave en ville

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La cave idéale est orientée au nord ou à l'est, elle est bien aérée, avec une hygrométrie comprise entre 75 et 80 %, fraîche (entre 10 et 15 °C), obscure, exempte d'odeurs fortes (fromages, légumes, solvants) et calme (sans vibration). Par Serge Alexandre – Club Œnopion

ais nous n’habitons pas tous en Touraine ou en Champagne ou la craie du sous-sol procure ces conditions de vieillissement exceptionnelles. Si la température de 12 °C toute l’année est considérée comme parfaite, ce n’est peut-être pas le cas de la vôtre qui oscille entre 8 et 10° en hiver et 18 et 20° au cœur de l’été. Pour autant, cette variation annuelle ne met pas vos vins en danger, que ce soit ceux que vous consommerez dans quelques mois, comme ceux que vous conserverez trois à cinq ans. Sachez aussi que 36 ou 48 bouteilles ne dépériront pas si vous les stockez dans l’endroit le plus frais de votre appartement pendant plusieurs mois. Par contre, si la température de votre cave est constamment supérieure à 20 °C et que vous souhaitez conserver vos vins de longues années, il vous faudra la climatiser. En deçà de 70 % d’hygrométrie, vos bouchons risquent de sécher et de durcir, rendant l’étanchéité de vos bouteilles imparfaite. Petit à petit, votre bouteille deviendra « couleuse » et le vin s’oxydera dans le même temps. Conservez vos bouteilles couchées, le contact du vin avec le bouchon préservera son élasticité pendant longtemps (20 à 25 ans pour un très bon bouchon). Une cave trop sèche  ? Un ou plusieurs récipients d’eau peuvent souvent suffire à élever une hygrométrie légèrement trop basse. Si le sol de votre cave est en terre, recouvert de sable ou de gravier, arrosez-le tout simplement dès que celle-ci descend au-dessous de 70 %. A l’inverse si votre cave est trop humide, il vous faudra pratiquer une aération. Sinon, vous pourrez utiliser des sacs de cristaux absorbants qui réduisent l’humidité et les mauvaises odeurs. Cette solution assez efficace reste onéreuse à la longue.

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mai 16

Enfin, pour combattre une idée fausse, sachez qu’une légère moisissure sur vos bouchons n’est pas dramatique, bien au contraire. Celle-ci est superficielle et atteste simplement de la bonne hygrométrie de votre cave. Seules vos étiquettes en souffriront peut-être. Vous protègerez les plus belles avec un film étirable transparent. Eteins la lumière ! Pour le reste, obturerez la source de lumière s’il y en a une. C’est généralement le plus facile à faire. Et ne conservez pas vos bouteilles dans les cartons d’origine car ils pourrissent vite et sentent mauvais. Par contre, vous pouvez les conserver en caisse en bois, sachant toutefois qu’il est plus facile de voler des bouteilles dans leur emballage que de partir avec celles-ci sous le bras ! Casiers en bois imputrescible, casiers métalliques, casiers modulables en pierre reconstituée ou en terre de différentes origines, le choix du support de rangement dépendra de la surface de votre cave et bien sûr, du budget que vous voulez lui consacrer. Oui mais voilà, vous n’avez pas de cave digne de ce nom dans votre immeuble. Je vous suggère alors d’opter pour une cave d’appartement. D’une contenance variant de quelques dizaines à plusieurs centaines de bouteilles, elles permettent, selon le modèle, de faire vieillir vos vins à température et à hygrométrie stables ou de les conserver à des températures différentes selon les compartiments. Un dernier conseil. Vérifiez que votre cave est bien incluse dans votre contrat d’assurance ainsi que les clauses restrictives. Faites éventuellement expertiser vos plus belles bouteilles et conservez vos factures. + d’infos : www.club-oenopion.com

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Vie active 1er décan : mûrir ses actions, ça a parfois du bon. Se montrer plus tactique n’empêche pas d’avoir la gnaque. 2ème décan : y’a encore du boulot sur la planche. Il faut se lever tôt et assurer au boulot (pour avoir la conscience tranquille). 3ème décan : vous trouvez le tempo un peu mou ? Normal, les planètes ne sont pas du côté de chez vous. Cœur 1er décan : après le 24 mai, on sort les tenues sexy, on joue, on butine, on s’amuse, on teste son impact sur ces messieurs et apparemment, ils adorent… 2ème et 3ème décans : c’est peut-être le printemps mais il ne se passe rien de très marrant. Chaque chose en son temps. Vénus n’a (pour le moment) rien à vous dire.

Vie active Voilà un mois de mai sans influence et c’est parfois beaucoup mieux. 2ème décan : la chance vous poursuit, votre bonne étoile vous sourit, le ciel vous souffle de vous imposer, de négocier, de convaincre et de gagner. 3ème décan : jusqu’au 10 mai, décisions pondérées, logique implacable, organisation impeccable. Cœur 1er décan : jusqu’au 9 mai, cocoonez, profitez du chéri, musardez et régalez-vous en duo ! 2ème décan : entre le 8 et le 17, l’amour vous tourne autour, Vénus vous dit « oui », Eros vous comble sous la couette… C’est intense et délicieux. 3ème décan : entre le 17 et le 26, faitesvous plaisir tout simplement !

gemeaux

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Vie active 1er décan : un Gémeaux en mode « marmite en ébullition ». Que l’on ne vous cherche pas trop : ça risque d’exploser ! 2ème décan : il faut ce mois-ci slalomer prudemment entre les empêcheurs de tourner en rond et le manque de clarté de certaines situations. Faitesen sorte d’être irréprochable ! 3ème décan : R.A.S. C’est le pied ! Cœur 1er décan : après le 24, ses faux-fuyants vous énervent et vous êtes à deux doigts de mettre les pieds dans le plat. 2ème décan : vous n’avez pas la main dans votre histoire de cœur. Il faut seulement être patiente et vigilante en ce moment. 3ème décan : vous voulez que ça bouge ? Attendez le mois prochain !

Vie active 1er décan : paisible, vous avez dit « paisible ». C’est le mood de mai. 2ème décan : la chance vous attend au tournant et vous avez la baraka. Il suffit maintenant de la provoquer : démarchez, négociez, osez ! 3ème décan : jusqu’au 10 mai, vous êtes lucide, raisonnable et ultraconcentrée. Un travail de fond est à votre portée. Cœur 1er décan : jusqu’au 9 mai, « carpe diem » en priorité ! Profiter de la vie et de la douceur de ses bras : ça ne se rate pas. 2ème décan : entre le 8 et le 17, période ultra-rose. Vous cherchiez le bonheur ? Regardez bien : il est là. 3ème décan : entre le 16 et le 25, notre Cancer développe sa facette épicurienne et vous formez un duo de bons vivants.

21 avril - 20 mai

21 mars - 20 avril

21 mai - 21 juin

22 juin - 22 juillet

lion

vierge

23 juillet - 22 août

23 août - 22 septembre

Vie active 1er décan : mettez un brin de stratégie dans vos élans et ce sera encore plus excitant. Cogiter, tempérer, mieux cibler. 2ème décan : après le 8 mai, un désaccord se prolonge, les discussions tournent en rond. Faites quelques concessions ! 3ème décan : avant le 10, vous n’arrivez pas à convaincre. Mais peut-être que vous n’avez simplement pas raison… Cœur 1er décan : jusqu’au 9, vous lui en voulez. Après le 24, vous sortez votre panoplie de séductrice et vous lui en mettez plein les yeux. 2ème et 3ème décans : entre le 8 et le 25 mai, vous ne supportez plus ses œillades déplacées, vous ruminez un grief mal digéré. Notre lionne devient possessive et/ou rancunière en diable.

Vie active 1er décan : la moindre étincelle aurait tôt fait de s’enflammer car vous n’avez plus l’intention de prendre sur vous plus longtemps. A bon entendeur, salut ! 2ème décan : période bingo pour la Vierge qui voudra démontrer par A+B qu’elle a bien raison. Quelle aisance, quelle prestance ! 3ème décan : un projet laborieux ? Vous saurez vous y mettre à fond. Cœur 1er décan : jusqu’au 9, il vous chouchoute et vous le gâtez… C’est le pied ! Après le 24, il vous la fait à l’envers et vous voilà sur les nerfs. 2ème décan : les nuages s’effacent, une embellie se profile. Rapprochement inespéré ou déclaration enflammée ? 3ème décan : entre le 17 et le 24, le bonheur est dans le pré.

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23 septembre - 22 octobre

23 octobre - 21 novembre

Vie active 1er décan : c’est parfois intéressant de reculer pour mieux sauter et ce mois-ci, vous saurez nous le prouver. 2ème décan : vous retiendrez surtout qu’il y a du pain sur la planche et que vous avez tout intérêt à assurer (ces tempsci). 3ème décan : ce ciel-là n’a rien à vous dire. Faites-en ce qu’il vous plaît ! Cœur 1er décan : après le 24, quel charisme, quelle aura, quelle force de séduction ! On ne voit que vous et vous le(s) ferez craquer à tous les coups. 2ème décan : vous avez sûrement la tête ailleurs. Si de ce côté-ci c’est le calme plat, ça ne vous dérangera pas. 3ème décan : ce sera sûrement plus excitant le mois prochain.

Vie active 1er décan : pas de mouvement planétaire sensible de votre côté. Un mois plutôt pépère. 2ème décan : excès de mauvaise foi ou seulement envie de camper sur vos positions ? Si personne ne lâche l’affaire, ça peut durer longtemps cette histoire-là… 3ème décan : avant le 10 mai, vous pouvez perdre la main dans une négociation. Cœur Notre femme Scorpion de mai est ultra-jalouse à ses heures, tête de mule à pleintemps, obsessionnelle de temps en temps et soupçonneuse la plupart du temps. S’il faut le manipuler ou le « fliquer » un peu, vous n’hésiterez pas longtemps. S’il fait un pas de travers, pas question de le pardonner pour le moment !

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Vie active 1er décan : vous vous en mettez des tonnes sur le dos et finirez par penser « trop, c’est trop ». Un peu plus de modération et de réflexion ne ferait pas de mal à la situation. 2ème décan : évitez la démotivation ou le laisser-aller et vous vous en tirerez très bien ! 3ème décan : ça ne bouge pas assez. Oui, c’est votre ciel qui est muet. Cœur 1er décan : après le 24, ses comportements ambigus ou ambivalents vous mettent sur les dents. Attention : vous pouvez aussi mordre ! 2ème décan : il vaut mieux filer droit, ne rien faire et/ ou éviter de fantasmer, en ce moment. Votre ciel amoureux est compliqué. 3ème décan : les planètes vous laissent en paix. Profitez-en !

Vie active 1er décan : quand les planètes ne disent rien, c’est sûrement que tout va bien. 2ème décan : les choses risquent de se mettre en place exactement comme vous le voulez. Avec ce superbe vent astral-là, il faut avoir confiance en vous, jouer le tout pour le tout et avancer coûte que coûte. 3ème décan : jusqu’au 10, ordre, méthode, concentration sont les mots-clés. Cœur 1er décan : jusqu’au 9 mai, pause douceur annoncée. Le chéri est tout miel, l’ambiance est ultracosy. 2ème décan : entre le 8 et le 17, misez sur un rapprochement très sensuel ou une excellente nouvelle. Vos amours ont le vent en poupe. C’est très excitant. 3ème décan : entre le 17 et le 25, on se pardonne, on se retrouve, on se papouille…

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Vie active 1er décan : un peu moins de vitesse dans les événements. Plus de réflexion pour des avancées mieux ciblées. C’est plutôt intelligent de temporiser. 2ème décan : une affaire se corse (après le 8) parce que vous refusez de concilier. Blocage et tensions à l’horizon. 3ème décan : c’est encore votre facette « tête de bois » qui domine jusqu’au 10 mai. Cœur 1er décan : jusqu’au 9, vous le trouvez radin ou maladroit. Après le 24, ce charme-là mettrait n’importe quel homme à vos pieds… 2ème et 3ème décans : entre le 8 et le 25 mai, vous êtes trop exclusive ou vous ne contenez plus votre jalousie. Vous ressassez ou vous lui rappelez tout ce qui vous a blessé. Petits règlements de compte en prévision.

Vie active 1er décan : vous aurez peut-être l’impression que plus vous en faites, moins ça vous réussit. En bref, un potentiel de coups d’épée dans l’eau. 2ème décan : c’est le moment de saisir les tenants et aboutissant des situations compliquées et d’éclaircir les zones d’ombre. Vous en avez les moyens. 3ème décan : vous saurez vous structurer pour être plus efficace. Cœur 1er décan : jusqu’au 9, vous vous sentez plus paisible mais après le 24, vous ne maîtrisez plus vos émotions. Gare à l’aveuglement ! 2ème décan : entre le 9 et le 17 mai, la libido se réveille. On se retrouve sous la couette et on fait un plein de galipettes. 3ème décan : entre le 17 et le 25, on profite en duo des petits et gros plaisirs de la vie.

22 novembre - 20 décembre

21 décembre - 19 janvier

20 janvier - 18 février

19 février - 20 mars

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par Diane Boccador

PUBLI-REPORTAGE

Samedi 28 Mai 2016 à partir de 19 h 00

Les orphelins du Tamil Nadu, en Inde, n’ont pas eu la chance de naître sous la bonne étoile. Grazie organise une soirée «Chic & Charme» à l'Impérial Palace d'Annecy, qui fera assurément battre votre cœur. Les bénéfices iront à l’association humanitaire Enfant Sourire.

Vente aux enchères La sommité du marteau, depuis plus de 40 ans, Maître Pierre Cornette de St Cyr, orchestrera la prestigieuse vente aux enchères, suivie par le lancement en avant-première de la « La Parisienne » interprétée par la chanteuse Sarah Khider. L’artiste DGé croquera les portraits des invités tout au long de la soirée, en traits continus et diffusés sur grands écrans.

Donnons le sourire aux Enfants du Tamil Nadu Les fonds récoltés lors de cette prestigieuse soirée, ainsi que les 5% des ventes réunies dans les boutiques Grazie seront reversés à l’Association Enfant sourire qui a décidé cette année de venir en aide aux Enfants du Tamil Nadu à Madurai en Inde. Créé en août 2006, par Patrick Drahe et Martine Amram-Drahe, voyageant régulièrement en Inde depuis 15 ans, cet orphelinat à Madurai en Inde du Sud, recueille une quarantaine d’orphelins du tsunami de 5 à 18 ans, qui ne quitteront l’orphelinat qu’après avoir trouvé un job.

Dress Code Chic & Charme Un cocktail « Chic et Charme », vous sera servi sur la prestigieuse terrasse panoramique où vous pourrez admirer les reflets du lac d’argent, et vous laisser bercer par le bruit des vagues et la voix envoûtante de la chanteuse Zalyka. Le diner, concocté par le Chef Éric Poing et sa brigade, vous sera servi dans la Salle de l’Europe.

Réservez dès maintenant votre participation à ce gala de charité exceptionnel. Nous comptons sur vous ! Miranda Bianco, Présidente Fondatrice de Grazie et Enfant Sourire Pour touS rEnSEiGnEMEntS : Sophie Lemoine, (+33) 0 610 285 937 - sophielemoine@boutiquegrazie.com réSErvation : boutiquegrazie.com rubrique Evénements.

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Georges et Ludmilla Pitoëff une vie sur les planches Couple mythique à la scène comme à la ville, Georges et Ludmilla Pitoëff ont marqué d'une empreinte indélébile le théâtre du vingtième siècle. A Genève, la petite salle de spectacle de Plainpalais, qu'ils ont occupée de 1917 à 1922, porte leur nom depuis plus d'un demi-siècle. deuxième PARTIE

Par Marie-Caroline Abramovitch-Boubée

bondamment nourrie dans les coulisses du théâtre de son père, à Tbilissi, la passion de Georges Pitoëff pour la scène trouve enfin son aboutissement lorsqu’il rencontre à Paris - où sa famille a dû s’exiler - la grande comédienne Véra Kommisarjevskaïa. C’est au Cercle des artistes russes, fondé par le père de Georges, qu’elle remarque ce brillant amateur, et lui propose de rejoindre sa troupe en Russie. Diplômé de l’Ecole des Ponts et Chaussées de Moscou et sur le point d’entamer une prometteuse carrière d’avocat à Paris, Georges n’hésite pourtant pas une seconde, et reprend le chemin de sa terre natale avec bonheur. Scènes de la Grande Russie A Saint-Pétersbourg, Georges travaille quelques temps aux côtés de Véra et de son frère Fédor, apprenant au passage tous les métiers techniques inhérents au monde du spectacle, de la machinerie aux costumes, en passant par l’éclairage et le montage des décors. Puis, il prend la direction du Théâtre du Peuple de Petrograd et sillonne la Russie profonde, des grandes villes aux bourgades les plus reculées, devant les publics les plus variés, avec un répertoire qui fait la part belle aux grands classiques russes, mais fait également découvrir Shakespeare, Molière ou encore Musset. Georges fonde ensuite sa propre troupe, « Notre théâtre », compagnie où l’anonymat est la règle, porteuse d’un théâtre novateur et anticonformiste, qui donne accès au royaume du rêve, en opposition avec le « théâtre vrai » prôné par ses maîtres. Mais les partis pris audacieux de la jeune troupe, et sa volonté de ne présenter que des auteurs étrangers, ne font pas l’unanimité et, faute de convaincre un public encore très classique, nourrissent abondamment les critiques. Ce n’est pourtant pas le mauvais accueil

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réservé à ses pièces qui pousse Georges à retourner à Paris, mais le décès de sa mère, qui succombe à une crise cardiaque à l’automne 1913. Très affecté par ce départ soudain - elle n’avait que 52 ans – Georges, qui lui écrivait chaque jour, se laisse convaincre par son père de rentrer en France avec lui. De Paris à Genève C’est à Paris que Georges rencontre Ludmilla Smanov. Elle a 19 ans et lui près de 30, et ils tombent fous amoureux l’un de l’autre. Fille de militaire, née comme Georges à Tbilissi, Ludmilla a, tout comme lui, fait de nombreux séjours en France et en Italie. Choyée par une mère toute acquise à ses talents, elle vient en 1914 s’installer à Paris pour y devenir chanteuse. C’est au Conservatoire d’art dramatique où il monte la pièce dans laquelle elle joue que Georges tombe sous le charme de cette jeune femme fragile dont les yeux brillent de la même passion que la sienne. Elle échoue au concours d’entrée, mais gagne le cœur du metteur en scène. Ils se marient le 14 juillet 1915, et partent s’installer en Suisse. En ces temps de conflits, la Suisse est devenue, du fait de sa neutralité, le lieu d’exil de toute une intelligentsia cosmopolite, concentration exceptionnelle d’intellectuels et artistes de tous bords. Einstein, Stravinski, Romain Rolland, Tzara, Isadora Duncan, Rilke, Joyce… Autant de grands esprits qui génèrent un climat artistique particulièrement stimulant, et garantissent à tout spectacle une audience aussi élitiste que nombreuse. C’est dans la nombreuse colonie russe que les Pitoëff trouvent leurs premiers appuis. En 1915, ils donnent leur première représentation, Oncle Vania de Tchekov, au profit des prisonniers de guerre russes, à Lausanne puis à Genève. A suivre…

nous écrivons pour vous... Pascale Godin

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Marie-Caroline Abramovitch-Boubée

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moi s. Pour es, é is v lé té qu urnaux k-end de Pâ sey des jo e er e e J t w p m e ant le nnique (fro outer te ad n d e n v e r p e c ef ita oi, pour é veu br suis un s pourqu que je llez savoir avec mon ne otre canapé mère et se e ir d s A a , n a . p le m r io t il u e s m u ad eu n ne p , c’est à la r rouvés en fa g d’oignons e blonde, q je an ch et os r r f è s in n m e s dont e s … m la le assis som table ur à éminin What’s r s f t e o u t n s p a o e e t r n n m in u rése sage nous sur le magaz ffer de rire. rand beau p ), bien ’écran lques Islands ement notre nt en fond d illetant que mit à s’escla usement « g res e e pe eu uv us religie ont secrètem nt tout en f on neveu s appelé pom r à nous, pa us e o m e u t s e q e m je e xpli !D n copin ais discrète ond, lorsqu vrant le su ant à e e quoi rire ue nous d f t u n u o e e t c o d c é t r, j’é en d icles n suje il y avait d d’Europe, q l’avoue les art ait d’u ès vite s s sont Je dois as encore lu e compris tr t-là : il s’agiss issance ! Et performant s et nos vin ière u J e s û p p g ? o lu p ma prem n’avais g my dear se dans ce g une grande riés les que nos fro toujours la la a in s o t n h s s e c e , s le r ntie happ lque mes ance euron us ou que onde e s dem us som n la Fr de no angle » s, Ô combie ppui, que no és dans le m e et que nou bligés o ne t ig t a t n d d l’ n n e n nt est ignora r, schémas à s de luxe va aux du mo s se se ire frenchy ia ce, e d n e it a b é r u u s F m q d lo s plu de g expli s pro de in e les le e a n u s d q io e (m s t g s a s n r a a r r o ys ch sse nst sseu ulie fabriqu urs, nos pa … idépre , cette démo es petits so ’actualité : la ment t n a le e s il u e u d u m les me ouristiq ce point so ur mon neve is déjà dans ujet brûlant lors sournois e qui s ation t à a o tr ta p i n â , a ’é ll U J s j’ e a , … ! b c destin -nous tous z e d tout Nor ondr au ne c de notre f n u s n E e d e o ? é e c m t ? é l n e r be Som ora mo Co em us s de la uant le heva d ) m’est ter le m que no remon aux télévisé t suivant ac e (de Dijon tout en claq … ien sûr B d n je ! r e r , u e a c u e s t n is n ra ça des jo lorsque le a mou e Champag rs de F ié fran din… L d …), colatie bonne moit o h c certes s dans le jar une coupe s u uf artisan reconnais ta aux œ à mon neve s meilleurs t le yeux e é s r propo n exposé su re un peu les is… u ma uv tentait r Thomas, o Hum… Non ! he s r c u n le o M meil es les somm x lp Par De

146

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Nous construisons jusqu’au bout de vos rêves !

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Elisée

“Villa Elisée” est installée au centre d’un parc clos entièrement paysager. à proximité du chef-lieu d’Annecy-le-Vieux, les 3 petites résidences de “Villa Elisée” sont une véritable ouverture sur le bassin annécien.

Du 2 pièces au 4 pièces, de 48 à 105 m2

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La “Villa Meïa” située rue Louis Boch, est blottie au cœur du “triangle d’or” Annécien, dans un quartier résidentiel proche des Galeries Lafayette. Ce bel emplacement vous offre ainsi le privilège de la proximité.

Du 3 pièces au 4 pièces de 75 à 102 m2

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A la jonction de l’Avenue de France et de l’Avenue Gambetta, dans un quartier résidentiel attrayant en pleine reconstruction. 18 appartements proches de tous les commerces, à dix minutes à pied des bords du lac d’Annecy.

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Tél. +33 (0)4 50 323 323

©MGM - Pascale Carrier -03/2016 - Crédit photos : AttikImages - Photononstop - Document non contractuel.Illustration laisée à la libre interprétation de l’artiste.

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WEDNESDAY Agency - 44 GL 552 116 329 RCS PARIS -

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* Absent du bureau

G A L E R I E S LGAAFLAY EI T N EE CT YT E A N N E C Y ER ET S EL A N F AY 2 5 A V E N U E D U2P RVMEENLU AE N D U PA R M EL A N 5 AA T ÉL. : 04 50 3T 3 É8L2. :12 0 4 5 0 3 3 8 2 12

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