Actives magazine - Mai 2015

mai 2015

femmes,

sages comme des images ?

supplément du magazine

Les Pays de Savoie et genève côté femmes

CHÂTEAU dE CLERMONT

domaine départemental d’art et de culture

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spectacles Visites Exposition

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E Château de Clermont © Dep74 L’Homme d’habitude © Adrien Ropers

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femmes donneuses d’images

Beauté Ne les laisse pas tomber...

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santé

Adoptez le comportement intelligent

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interview Marianne James Divine croqueuse de vies

les liens du sein Des Seintinelles en guerre

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mAF Mythologie au foyer

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coach Etre une femme en 2015

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mâle et diction Madame rallye et Monsieur râle

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taxées !

La vie en rose ?

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la cinémathèque 8mm d’histoire

actus des boutiques

Bon sang de bon sens Céréales killer

2015

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Brèves

20

mai

femmes d’ubisoft Jeu de petites mains

Edito

sexo Addiction sexuelle

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femmes fabriqueuses d’images

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animées !

Les femmes cartoonnent !

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Juridique La majoration de la taxe foncière

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livres pour les petits Lire et conter

gastronomie 73 La Bonne Fourchette

leslie camilLa-rose Des sommets de Chamonix aux étoiles de Los Angeles

Diglee Une chouette n’anna

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Ados à dos Ados d’âne

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Reflex sans complexe Miroir foutu miroir...

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Monique Jacot Réflex empathique

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Soirée actives

gastronomie 74 Le Clocher

orlan La métamorph’ose

COco Une drôle de dame

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carte postale Une Savoyarde en Australie

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recettes du mois

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œnologie La mondeuse en mode majeur

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reine des neiges Aurore fatale

astrologie

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genève sépia Germaine de Staël, une femme libre

simple appareil Belle de nue

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j’ai testé Les fils silhouette Lift

abonnement

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Jeux

micro trottoir Accepte-moi comme je... parais !

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le droit et vous Cet été, bronzerez-vous couvertes ?

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psycho Se remettons vraiment d’une enfance douloureuse ?

folles d’images Moteur, animaction ! laure monloubou Un petit bout de la laure-gnette léa bardet Eprise de vue mademoiselle caroline Caroline dans les alpages

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à annecy-le-vieux, 2 terrasses culinaires...

A l’ombre des marronniers, vivez une expérience gourmande.

Hors du temps.

Laurent Petit

Artisan culinaire

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laraporteuse

Du coup, on ne se formalise pas une seconde quand on vous prend, radieuse ET stoïque, en photo avec votre gamine hurlant à la mort derrière vous. Au pire, si le cliché est réussi, on recadrera ! Reste à gérer le regard médusé des passants. Deux solutions : feindre de ne pas connaître la gamine qui égosille un « Maaaaaamaaan » à votre endroit… Ou ? Ou ignorer ces inconnus. Selon toute vraisemblance, ce ne sont pas eux qui feuilletteront votre album dans quelques années en se remémorant l’indigne scène dans un fou rire !

Votre fils se roule par terre, imitant remarquablement la sirène d’alarme du grand magasin, et votre main vient alors malencontreusement tâter de ses fesses… So what ? Qu’une inconditionnelle de Françoise Dolto vous lance : “Ça ne lui fait pas du bien, ça, Madame !”, rétorquez : “Possible, mais à moi, si !” et c’est bien l’essentiel, on est toutes d’accord. Si vous êtes en forme, vous pouvez en remettre une couche : “Et accessoirement, il me remerciera un jour de ne pas ressembler à Carlos !”. Effet déculpabilisant garanti, ou remboursé.

© Fou d’images

oyons lucides les filles : aussi parfaites que nous le soyons et nous le sommes (ok, pour la lucidité, on peut en discuter, mais sur la perfection, je serai intraitable), nos gosses, eux, en revanche, en manqueront cruellement un jour ou l’autre. De lucidité. Parce que pour le reste, c’est quand même la chair de notre chair ! Et viendra le moment fatidique des reproches. Injustifiés s’entend. Alors, autant se mettre à l’aise tout de suite.

Lara Ketterer, rédactrice en chef

La mère parfaite est une

connasse !

Il n’y a pas de mal à donner deux cuillères de sirop pour la toux à ces petits excités pour qu’ils rejoignent Morphée au pas de course, si ça peut vous permettre d’être ponctuelle à votre rencard avec Dr House. Les soirées avec un grand pervers, même sur le retour, ça ne se loupe pas ! Ok, le Time Shifting, c’est pas fait pour les chiens… Mais on ne met pas Hugh Laurie sur pause.

Question de principe. Il nous en reste quand même. Mine de rien.

Et oui, ils peuvent mater 3 heures de Gulli, s’enfiler le stock annuel de Kinder, l’arroser de Get 27, nooon malheureux, le sirop de menthe, c’est pour maman !!! Pourvu qu’ils vous laissent danser avec les copines sur votre balcon, la musique sonorisant tout le quartier, jusqu’à ce que ces messieurs en uniforme s’invitent à votre sauterie (qui n’était pourtant pas déguisée, mais on peut négocier)… Ah non, ils ne s’invitaient pas ? Quel dommage… Le volume n’était pas si fort, regardez, les petits dorment sur le tapis ! Alors, hein… Ah ? Pas les voisins ?

Qu’on se le dise, on peut préférer un conseil d’administration barbant à la joyeuse kermesse de fin d’année… Au fait, surtout ne pas oublier d’en programmer un, la date de l’échéance redoutée s’approchant à grands pas. Je dis ça… Si ça, ce n’est pas de la perfection ?

Faut-il encore qu’on parle de lucidité ?

Illustration de couverture : Diglee Actives (supplément mensuel d’Eco des Pays de Savoie C.P. 0715 I 79304) 8 avenue du Pré Closet 74940 Annecy-le-Vieux- Tél : 04 50 05 64 30 I Directeur de la publication : Alain Veyret Directrice déléguée de la publication, rédactrice en chef : Lara Ketterer - l.ketterer@activesmag.fr I Secrétaire de Rédaction : Victoire Barrucand - v.barrucand@activesmag.fr Design, maquette, montage PAO : Sophie Caquineau, Myriam Ripert, Olivier Baulet Directrice commerciale : Lara Ketterer 04 50 05 64 32 I Attachées commerciales Savoie : Lucile Tranchant 06 60 08 24 92 - Betty Ferrier 06 60 04 29 30 - Nathalie Attinault 04 50 33 11 04 Attachées commerciales Haute-Savoie : Blandine Mathieu 06 60 60 24 94 - Muriel Chevallet-Gros 06 07 54 24 90 - Sabine Long 06 61 06 24 31 Rédaction : Marie-Caroline Abramovitch-Boubée - Serge Alexandre - Victoire Barrucand - Diane Boccador - Calisto - Frédéric Charpentier - Pascale Chatillon - Alain Damecour Philippe Defaux - Flora - Christine Gil - Pascale Godin - Delphine Guilloux - Christine Huchette - Nolwenn Huyart - Sabine Léger-Juskowiak - Céline Leclaire - Mélanie Marullaz Béatrice Meynier - Christine Mouez-Gojon - Louise Quazzola - Fleur Tari-Flon I Impression Imprimerie Brailly (69) I Distribution : Supp. de l’hebdo. Eco des Pays de Savoie. Marchands de journaux I Sopreda 2 SA Edition, rédaction, publicité B.P. 9017 - 74990 ANNECY cedex 9 I Tél. : 04 50 33 35 35 - Fax : 04 50 52 11 06

actives mai 15

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les savoie en bref La montagne, tes potes, un défi !

Rewild brouille les frontières entre fiction et réalité… A pied ou à VTT, les jeunes de 18 à 25 ans sont invités, pour la 3ème année, à rejoindre les Rewilders et à se lancer sur la piste d’étranges phénomènes apparus depuis l’explosion d’une météorite dans un lac de la région… Fred, un apprenti journaliste, recense ces phénomènes et partage ses découvertes sur internet… Il ne refuserait pas un coup de main !

Rewild propose ainsi, tout l’été, des sessions de jeu gratuites en itinérance de 1 à 5 jours à travers 3 parcs naturels régionaux : Vercors, Chartreuse, Massif des Bauges et dans les villes de Grenoble, Chambéry et Aix-les-Bains, pour des sessions de jeu plus courtes.

Permettre aux jeunes de découvrir la moyenne montagne en jouant, tel est le pari que se sont fixés nos parcs naturels régionaux… Porté par un scénario qui évolue dans un monde fantastique et décalé, les joueurs progressent au fil des énigmes, alternant indices physiques et indices numériques et technologiques (QR code, SMS, répondeurs numériques...).

Des idées à bâtir…

Pour sa 6ème édition, Habit’Alpes, le salon de l’Habitat et de l’Immobilier d’Albertville compte bien poursuivre sa mission de promotion de l’artisanat et du commerce de la Vallée de la Tarentaise. Du 29 au 31 mai, sur le site de la Halle Olympique, le salon ne manquera pas l’occasion de vous présenter de nombreux exposants de qualité, propres à satisfaire toutes les envies et à assouvir tous les désirs. Irrésistible. A vos agendas !

Ouverture le vendredi 29 mai de 14h à 18h, le samedi 30 & dimanche 31 de 10h à 18h

Ouverture des sessions depuis le 1er mai pour les villes, et dès le 14 mai en massifs. www.rewild.fr

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-vous Rendez Moyen-âge ! au Imaginées et jouées par plus de 500 artistes et un millier de figurants, les Grandes Médiévales d’Andilly vous feront oublier votre quotidien le temps d’un moment pour vous plonger au cœur de l’histoire. Au cours des deux derniers week-ends de mai, du 23 au 25 et du 30 au 31 mai, assistez à plus de 20 heures de spectacles en tous genre : joutes équestres, voltige, rapaces, combats, contes, magie, musique,… Et de nombreuses rencontres vous attendent : troubadours, saltimbanques, fées, ensorceleurs, hommes d’armes, artisans et commerçants… Les plus téméraires pourront découvrir les nocturnes les 23, 24 et 30 mai, de quoi prolonger le plaisir...

Bref, vous l’aurez compris, vous ne risquez pas de vous ennuyer ! www.lepetitpays.com

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actives mai 15

Vide ton sac, je te dirai qui tu es !

Si Charlène Perillat (directrice Artistique du projet) n’avait jamais cherché son chargeur de téléphone portable en renversant son sac au sol, Lionel Daviet, photographe, n’aurait peut-être jamais eu l’idée du projet « It Bag ». Vider le sac de plus d’une centaine d’Annéciens, en photographier le contenu sur une première page, et leur propriétaire, chez eux… nu avec leur sac sur la seconde !

On a hâte de feuilleter ce livre photographique qui fait de notre curiosité un très joli défaut ! Sortie début mai.

Plus d’infos et précommande de l’ouvrage à 35 euros : itbag.lioneldaviet.com ou sur facebook.com/itbagprojet ou à retirer aux Palettes (Square de l’Evéché).

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(2) Tarification comprenant le contrat de prestations de services optionnel “Entretien VN PRO” incluant une garantie de 4 200€ TTC,auprès suivide deTEMSYS 35 loyers VOLVO : consommation Euromix (l/100 Modèle km) : 5.5 - CO2 rejeté (g/km) volvocars.fr 22ch Momentum avec options Le peinture métallisée 18” 1er loyer mécanique. contrat de prestationset dejantes servicesalliage “Entretien VN: PRO” est souscrit par CGL - SAmensuels au capital dede 66275€ 000 000TTC. euros - SIRENV40 351 T2 867BM6 692 122ch RCS Nanterre, dénommée ALD AUTOMOTIVE. présenté : VOLVO V40 T2: 127.

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Arrière ©Christelle Landais

boutiques Rendez-vous à

l’Atelier !

Vous

connaissez forcément l’incontournable

boutique de déco Matière et Couleur, rue Sommeiller à Annecy. Vincent et Stéphanie se mettent au vert et ouvrent ce mois-ci un second espace à la sortie de Menthon St Bernard, direction Talloires. Sur 130 m2, dans une ambiance cocooning et décontractée, « L’Atelier de Matière et Couleur » proposera,

1 festival de créateurs er

au cœur de la vieille ville

dès le 2 mai, du mobilier in & outdoor, de la peinture, du plancher et du papier peint...

Capri : nouvelles tranches d’inspiration !

Parce qu’un arrivage de pierres d’exception ne laisse

d’Annecy s’associent pour un défilé de mode inédit le jeudi 21 mai prochain à 19h, en extérieur. A l’initiative de ce projet, deux créatrices, Priscille Portigliatti, pour la marque de prêt-à-porter féminin Hysteriko et Agnès Lellouche, des sacs Beau comme un lundi. Soutenues par Annecy Vita’Ville, l’association des commerçants, les organisatrices souhaitent faire de cet événement un rendez-vous incontournable pour le lancement de chaque saison (Printemps/Été et Automne/Hiver).

Dès 19h, le défilé évoluera entre la Côte Perrière et le faubourg des Annonciades, les créateurs présentant leurs nouvelles collections à travers différents univers.

Un événement ouvert à tous…

jamais de marbre (!) pour les accros de la déco, Capri crée l’évènement avec des tranches rares de cette pierre noble et élégante, mais aussi des quartzites à la brillance irréelle, des onyx jaunes lumineux ! Dans le show-room de St Pierre-en-Faucigny, ces minéraux interpelleront sans aucun doute vos envies design et la créativité architecturale. Ils renouvellent l’offre couleur, notamment en blanc pur et vert nature, les touchers et les textures. Ils invitent également à des découvertes étonnantes, comme celle de la « Stone Gallery » : des tranches de pierre exposées comme des livres ouverts, aux veinages parfaitement suivis.

Ou encore l’expo « Parket Stone » : la pierre naturelle posée au format parquet, d’une élégance originale à couper le souffle. Sur plus de 1000 m², l’expérience est palpitante…

Toutes les infos sur la page facebook Hysteriko

St Pierre en Faucigny, route d’Arenthon - A 40, sortie 16

La boutique Hysteriko et les créateurs de la vieille ville

Une soirée bien carrossée !

Pas moins de 1500 invitées de la concession Cochet Automobiles à Annecy ont vécu, voilà un mois, un événement tout à fait exceptionnel lors de l’inauguration de ce nouvel écrin, 1ère concession en France aux dernières normes des prestigieux constructeurs que sont Volvo, Jaguar et Land Rover (à Gillon - Epagny). L’occasion pour les convives de découvrir, dans une ambiance festive et particulièrement animée, la toute dernière Jaguar XE et le Discovery Sport… Parmi eux, Marc Veyrat, le nouvel ambassadeur de Volvo Annecy, ainsi que les sportifs soutenus par la concession, Clémentine Lucine (championne du monde de ski nautique) et Brice Roger (Equipe de France de ski, médaillé en coupe du monde à Méribel). Une soirée hors norme…

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actives mai 15

- Crédit photo : Baobab

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Ne les laisse pas tomber...

Vous les voulez impertinents, pulpeux, toniques... Exposés à de nombreuses agressions externes, à de multiples variations hormonales, ils subissent un vieillissement accéléré. Une stratégie anti-relâche est la règle à tout âge, avec pour mot d'ordre : ne les laissez pas tomber, ils sont si fragiles... Et c'est pas si facile !

Par Christine Mouez-Gojon

e sein n’est pas un muscle. C’est une glande constituée de tissus glandulaires, conjonctifs et adipeux qui l’enrobent. Il repose sur le grand pectoral, situé sur le thorax, dont il est totalement indépendant, mais qui, toutefois, lui sert de console d’appui, réduisant ainsi la pesanteur. Son enveloppe cutanée n’est pas homogène. La peau plus épaisse à la périphérie s’amincit au voisinage du mamelon par de petits tractus conjonctifs unissant la face profonde du derme à la glande, mais leur rôle dans la statique du sein est négligeable.

En chute libre Véritable soutien-gorge naturel, la peau joue un rôle essentiel dans le maintien et la suspension du sein. C’est la qualité de la peau du décolleté qui permettra au sein d’affronter en permanence l’action de la pesanteur, d’éviter son affaissement et de pallier la chute libre.

Faites l’incontournable test du stylo, mais seulement un jour où vous avez les watts, pour garder le moral… Ces seins qui « tombent » peuvent s’expliquer par un derme moins organisé et moins actif, appauvri en collagène et en élastine. Facteurs internes et externes se conjuguent pour leur mener la vie dure : variations brutales de poids, modifications hormonales, puberté, grossesse, ménopause, expositions prolongées au soleil, absence de port de soutien-gorge, bains trop chauds… Après la diminution de l’élasticité de la peau, peut apparaître la ptôse mammaire qui n’est pas réservée aux fortes poitrines. Les petits seins sont tout autant exposés à l’effet « gant de toilette ». Il concerne la majorité des femmes à partir de la quarantaine. Une pathologie esthétique qui peut également toucher les filles jeunes, car il arrive qu’elle survienne au cours d’épisodes précoces de la vie génitale comme la puberté.

Avant tout, tenez-vous droite. Un dos voûté accentue l’affaissement du buste. La silhouette n’est pas très glam. Procédez à des exercices de gym : joignez les mains à hauteur de la poitrine, et forcez paume contre paume. Effectuez avec ou sans haltères de petits cercles avec les bras tendus sur le côté à l’horizontale. Croisez et décroisez les bras tendus devant vous et faites travailler les muscles du cou, vous devez sentir se raidir les deux tendons de chaque côté. La natation est un sport excellent, mais évitez le crawl et la nage papillon qui martyrisent les seins. Portez une brassière pour courir, même si ce n’est pas très sexy, et un soutien-gorge dans la vie de tous les jours.

Ils gèrent mal une liberté à tendance baba cool totalement démodée.

Mieux vaut faire envie que pitié. Pensez un peu plus loin que le bout de vos nichons.

Une gestuelle au quotidien Touchez-les régulièrement. Un moyen simple de détecter un changement suspect. Gommez-les en douceur, une fois par semaine pour stimuler le renouvellement cellulaire qui optimisera les bienfaits des produits que vous devez leur appliquer. Massez-les avec un

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actives mai 15

© Andrey Kiselev

A tous les seins

gant de toilette rempli de glaçons. Effet tenseur immédiat. Frileuse s’abstenir ! Faites-leur plaisir en les abreuvant de produits gorgés de principes actifs, aux formules favorables à préserver l’élasticité de la peau… Prêle, fucus, vigne rouge, tormentille… Adoptez une gestuelle stimulante par de légers mouvements circulaires en remontant de la base des seins jusqu’au cou, au quotidien. Deux fois par an, une cure de sérums hautement concentrés peaufinera leur maintien à bonne hauteur.

De bonnes résolutions pour savoir à quels seins se vouer.

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à la problématique du vieillissement cutané chrono biologique et hormonal. Désormais, s'amorce un nouvel axe de réflexion pour une cosmétologie anti-âge ciblée sur le comportement personnel. Pour se dérider, soyons responsables.

Par Christine Mouez-Gojon

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Adoptez le comportement intelligent

On sait traiter et freiner les facteurs liés

bservez des jumelles : même patrimoine génétique, même âge et pourtant, le temps ne produit pas sur elles, les mêmes effets. Le différentiel serait, à coup sûr, lié à leur mode de vie individuel. Selon une étude récente, les ennemis d’une qualité de peau idéale seraient dus pour : 77 % au manque de sommeil, 71 % à la pollution, 66 % au stress, 63 % à une mauvaise alimentation, 60 % au manque d’activité sportive, 58 % aux déséquilibres hormonaux, 47 % aux rayons UV et pour 16 % au temps sec. Autant de paramètres qui se manifestent concrètement sur la qualité de la peau des femmes de tous âges. Nous savons ce qui est bon et mauvais pour préserver notre épiderme en bonne santé. Cependant, il semble que les armes nous manquent pour lutter contre toutes les agressions pernicieuses, et éviter les pièges pervers de la vie contemporaine. Le vieillissement comportemental n’est pas une fatalité. Si on changeait la donne.

Comportement à risques En profondeur et en surface, la peau vieillit différemment selon la façon dont on se comporte en altérant la couleur et les contrastes du teint, en modifiant l’expression du visage et perturbant l’équilibre naturel de la peau. On distingue quatre catégories associées au comportement mis en cause, car nous ne sommes pas toutes sous l’influence des mêmes facteurs. Si le teint est terne et vire au gris, c’est qu’il manque d’eau. Pourquoi ? Air sec, tabac, pollution, clim’. Profil de la femme urbanisée et souvent fumeuse.

Mine en vrac et défauts pigmentaires s’expliquent par une

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actives mai 15

surexposition aux UV naturels ou artificiels. Traits tirés, froissées, les yeux cernés et des contours qui s’affaissent, comme un côté « droopy face ». C’est le syndrome des femmes surmenées.

Vie menée dans le stress, nuits trop courtes, vie sédentaire.

Pores dilatés, zones grasses et sèches : les cellules se renouvellent mal, elles sont en déséquilibre permanent. Mauvaise hygiène alimentaire, repas pris à la hâte ou au contraire trop copieux, consommation d’alcool, carence en vitamines, soins cosmétiques trop agressifs ou inadaptés.

Non, à la culpabilité A l’issue d’un constat objectif (juste un petit mauvais moment à passer !), on comprend à quel point notre mode de vie influe sur la qualité de la peau. En identifiant son impact, vous voilà apte à choisir les soins innovants idoines et les concentrés en actifs bien ciblés… Et à prendre de bonnes résolutions. Si vous arriviez à agir sur ces quatre problématiques excessives, votre peau plus ou moins affectée serait transformée. On nous rebat les oreilles de l’observance d’une discipline drastique, d’une assiduité récurrente à l’application de nos produits de beauté, mais quand il le faut, laissez-vous aller… La flemme de se démaquiller ? Prenez plus de temps le lendemain soir pour ce rituel. Déjeuner en plein soleil sur une terrasse, exit la culpabilité et prévoyez une touche de compact solaire. Vous sautez ponctuellement le petit-déjeuner pour dormir plus longtemps, emportez quelques fruits secs pour tenir jusqu’au déjeuner. Faites-vous plaisir !

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L'association Seintinelles crée une passerelle. Unique en France, elle met en lien les femmes et la communauté scientifique. Parce que seule, on remporte parfois des batailles. Mais c'est ensemble qu'on gagne la guerre.

Propos recueillis par Pascale Godin - Photo : Joseph Melin

DES SEINTINELLES EN GUERRE uillemette Jacob a une pêche d’enfer. Elle en vient, de l’enfer. En 2010, elle tombe malade, elle a 36 ans. Cancer du sein.

Elle va lutter pendant une année. Une année qu’elle appelle aujourd’hui son « petit enfer », justement. Mais si elle minimise volontiers le sien, c’est pour mieux combattre

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actives mai 15

celui des autres. En créant l’association Seintinelles avec le médecin chercheur Fabien Reyal, la Stéphanoise, aujourd’hui installée à Paris, veut en découdre avec le crabe. Sa voix lumineuse, affirmée, pétrie de conviction et d’enthousiasme, martèle la gravité du sujet. Guillemette Jacob se bat, elle veut gagner. Pour toutes. Elle revient sur les raisons qui l’ont poussée à fonder l’association.

Comment fonctionne Seintinelles ?

L’association agit comme un pont entre les chercheurs et les femmes touchées directement, ou indirectement, par la maladie. Comme un cercle vertueux entre les citoyens et la communauté scientifique, qui travaille sur la recherche clinique et sur d’autres champs, liés aux sciences humaines et à l’impact du cancer sur la vie des gens.

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Ce type d’association n’existait pas en France ?

Pas sur cette thématique. Nous sommes plutôt les cousins germains des fichiers de don de moelle osseuse. Un fichier de volontaires qui veulent aider. A la différence qu’il n’y a aucune obligation d’engagement chez Seintinelles. Les femmes que nous informons sont libres de participer ou non aux études.

Avez-vous cherché à vous renseigner et à partager votre expérience pendant votre maladie ?

Paradoxalement, pas du tout. Lorsque je suis tombée malade, j’ai plutôt ressenti le besoin de trouver l’énergie en moi, je me suis recentrée pour faire face. J’ai la chance d’avoir un entourage très présent, j’avais sans doute moins besoin d’aller chercher de l’aide à l’extérieure. Et je ne vous cache pas qu’aller sur les forums, c’est aussi s’exposer à des messages très négatifs. Je ne voulais pas m’imposer ça.

Créer Seintinelles, c’était votre façon de rester active ?

Tout à fait. Je viens d’une famille où le cancer a fait des ravages, mon père, ma mère, et d’autres, ont été atteints. Je pense que j’ai un vrai compte à régler avec cette maladie. Même si je n’aime pas le discours guerrier, c’est une vraie guerre. C’est le vocabulaire des médecins, il fait écho en moi.

Vous étiez préparée à cette nouvelle ?

Compte tenu de mon vécu, c’était sans doute plus présent à mon esprit qu’à celui d’une autre personne. Je savais que ça pouvait m’arriver, mais pas si jeune. J’avais 36 ans !

Vous n’avez pas eu de moment d’anéantissement ?

Pas vraiment (Guillemette rit, comme pour s’en excuser). Le système français est extraordinaire. A partir du moment où le diagnostic a été posé, on m’a très vite apporté des réponses qui m’ont évité de gamberger. Les médecins de l’institut Curie m’ont dit que j’allais passer une année difficile, mais qu’ils allaient me sortir de là. Et l’adversité vous fait découvrir des ressources en vous que vous n’imaginiez pas.

Cette combativité existe vraiment en chacun ?

Attention ! Moi, j’ai de la chance ! Je ne suis pas représentative de ce que cette maladie fait et est !

Je viens d’un milieu privilégié, j’ai pu continuer à travailler, tout s’est mis en place autour de moi. Ma maladie a presque servi d’exhausteur de vie, c’est loin d’être le cas de tout le monde ! Pour beaucoup, c’est une vraie rupture, un énorme facteur de précarisation et de fragilisation. Je ne parle pas de vie ou de mort, je parle de femmes qui perdent leur emploi, leur compagnon, qui se préoccupent de nourrir leurs gosses. La vie est un véritable enfer

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“

Pour beaucoup de femmes, c’est une vraie rupture de vie, un énorme facteur de précarisation et de fragilisation !

”

pour elles. Moi, j’ai eu la chance que ce soit un petit enfer temporaire.

Quelle image ne vouliez-vous pas donner de vous pendant la maladie ?

Je crois que je ne voulais surtout pas être réduite à elle. Le cancer tient une place énorme dans les conversations. Mais quand vous êtes malade, vous n’êtes pas QUE malade. J’ai écrit un blog qui permettait à ceux qui le souhaitaient de prendre de mes nouvelles. Quand ils étaient avec moi, dans le réel, ils étaient avec Guillemette. Pas avec « Guillemette qui a un cancer ».

Pensez-vous qu’il soit possible de digérer totalement cette épreuve ?

Je ne sais pas, c’est très personnel. Je pense que la création de Seintinelles me permet de digérer en partie. Vous savez, je pense que j’ai mieux digéré mon cancer que celui de mes parents. L’impuissance face à la maladie d’un tiers est effroyable. De nombreuses femmes, indirectement touchées par la maladie, viennent dans l’association.

Les femmes sont-elles plutôt disponibles ou réticentes à partager leur expérience ?

Certaines sont très militantes, d’autres disent non.

Ces dernières sont souvent des femmes qui ont été malades. C’est quelque chose de compliqué pour elles, il ne faut pas en rajouter. Et c’est infiniment respectable. Une femme qui vient de se prendre 5 chimios dans la gueule n’a pas forcément envie d’en parler. D’autres nous sont reconnaissantes d’organiser quelque chose qui leur permette de rendre ce qu’on leur a donné. Et les 2 attitudes me paraissent également, et totalement, respectables.

Combien d’adhérentes Seintinelles compte-t-elle aujourd’hui ? Pour combien d’études ?

9 000 adhérentes pour 6 études. Les chiffres de participation continuent de croître. Une étude en cours, concernant l’impact du cancer sur la vie professionnelle, est en permanence sur le site. Nous avons besoin de 10 000 femmes pour celle-ci. + d’infos : www.seintinelles.com

Seintinelles, les objectifs Seintinelles est une association loi 1901, à but non-lucratif. Son objectif repose sur une collaboration plus étroite entre les chercheurs, les médecins et la société civile. Toutes les personnes concernées par le cancer, malades ou non malades, peuvent s’inscrire sur le site. Elles sont informées quand les chercheurs ont besoin d’elles pour leurs études. Grâce à Seintinelles, 3 d’entre elles ont été menées à terme sur les thèmes suivants : « Test d’une étude sur les effets secondaires des traitements (Lyon) », « Couple et reconstruction mammaire », « Test d’un logiciel informatique de dépistage personnalisé du cancer du sein ».

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n o i t c Addi « Je sais bien, mais c'est plus fort que moi », « je voudrais bien arrêter, mais je n'y arrive pas », « j'en souffre, mais c'est comme ça »... Trois formules

quand le besoin se substitue à l'envie

toute personne « addict ». Y compris en matière de sexe.

La demande devient prioritaire, la raison secondaire.

Quand l'addiction prend le dessus, c'est la liberté d'être qui n'existe plus.

Par Magali Croset-Calisto, sexologue clinicienne

epuis une dizaine d’années, l’addiction sexuelle est en pleine expansion dans les médias et les cabinets de consultations. Selon les dernières statistiques, elle toucherait 6 à 13% de la population. Si l’addiction sexuelle est connue depuis l’antiquité, sa terminologie n’a cessé de varier au fil des siècles : messalinisme, nymphomanie, satyriasisme, don juanisme, perversion sexuelle, comportement sexuel compulsif, hypersexualité… En psychiatrie, le concept d’« addiction sexuelle » est apparu pour la première fois dans les années 80 avec la célèbre étude menée par le Dr Patrick Carnes, mais ce que recoupe cette notion ne fait toujours pas consensus dans le monde médical. Toutefois, les spécialistes s’accordent sur le fait que l’addiction engage une fréquence excessive, croissante et non contrôlée d’un comportement sexuel, lequel persiste en dépit des conséquences négatives et de la souffrance qu’il implique. A ce stade, les considérations sexuelles et la mise en acte deviennent une priorité absolue dans la vie de la personne « addict ». Cette dernière est alors capable de tout sacrifier - vie affective, famille, travail, loisirs - au nom de son addiction.

Le concept d’addiction sexuelle regroupe plusieurs pratiques : la masturbation compulsive, les rapports sexuels compulsifs et multiples (avec un ou plusieurs partenaires), le sexe payant (escort, prostitution), la sexualité par téléphone (phonesex), ou encore le cybersexe (cyberpornographie) et la dépendance à la pornographie.

intense par un passage à l’acte (masturbation compulsive, rapports sexuels multiples…), puis s’ensuit désespoir et honte, avant que ne recommence le rituel. L’individu tombe alors dans une spirale de répétitions compulsives dont il n’arrive à s’affranchir. A ce stade, ni la volonté, ni la raison ne sont alors suffisantes pour le sujet cherchant à s’en sortir. Au-delà de sa souffrance physique, tout un système physiologique et cérébral chargé de maintenir la conduite addictive se trouve enclenché. La récompense devient urgente et donc prioritaire sur le reste. Si la sexualité addictive résulte d’un dysfonctionnement cérébral (circuit de récompense) et émotionnel véhiculé par les neurotransmetteurs, l’éducation et la construction psychologique de chaque individu représentent également des facteurs à prendre en compte dans la prise en charge de l’addiction. Dans tous les cas, l’addiction sexuelle - comme toutes les autres addictions - représente une maladie. Et contrairement aux idées reçues, la volonté ne suffit pas pour s’en sortir.

Fonctionnement

+ d’infos : • Revue Santé mentale : Dossier Spécial « Addiction sexuelle », mars-avril 2015 • Magali Croset-Calisto, L’addiction sexuelle et ses représentations psychosocio-culturelles, Editions Ovadia, 2014 • Reynaud. M, Karila. L, On ne pense qu’à ça : Sensations, émotions, passions : l’amour dévoilé ou presque, Flammarion, 2009.

• Sandis F, Dumonteix J-B, Valleur M. Les sex-addicts : quand le sexe devient une drogue dure. Paris : Hors collection éditeur ; 2012

La perte de la liberté de s’abstenir représente un critère probant et révélateur d’une addiction sexuelle. Le besoin ressenti par la personne est si fort qu’il déclenche la recherche obsessionnelle d’une stimulation sexuelle. Cette dernière répond à cette pression

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qui résument l'engrenage dans lequel est inscrit

actives mai 15

Toutefois, des solutions existent (les thérapies cognitivo-comportementales offrent de bons résultats notamment dans la prise en charge des addictions). N’hésitez pas à demander conseil auprès de votre médecin généraliste ou d’un spécialiste, afin de retrouver - comme le disait si bien Daniel Balavoine - le goût de la vie qui pourra remplacer le besoin, par l’envie…

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KILLER Mercredi dernier, deux trois petites choses manquant cruellement à mon festin du soir, je franchis le seuil du supermarché avec...

Lucas, mon petit dernier. Le temps que mon cerveau ramolli de mère débordée du mercredi me lance un signal de danger imminent, j'aperçois la chair de ma chair scotchée au rayon céréales. J'opte pour la stratégie « je n'ai rien vu » en me ruant sur le rayon fruits & légumes, mais en deux temps, trois mouvements, il me rattrape tenant une belle boîte de céréales au chocolat affublée d'un horrible © du

lion, et, avec son air de chaton orphelin, me lance

ckm

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sa phrase préférée : « M'man, steu plaaaît » !

Par Delphine Guilloux, naturopathe et iridologue

u risque de passer pour une tortionnaire, je lui intime en douceur l’ordre de reposer ce pauvre animal arraché à ses petits copains, et il s’exécute l’air contrit. En fait, je suis plutôt chanceuse, car en réalité, Lucas et ses frères préfèrent un œuf à la coque avec des mouillettes de pain au levain et du jambon, plutôt que des céréales au chocolat trempées dans du lait avec un jus d’orange.

Nos voisins d’outre-Manche ont tout compris : un petit déjeuner salé, riche en protéines et pauvre en glucides régule la glycémie, nourrit la masse musculaire et le système nerveux, et évite la fringale de 11 heures. Que rêver de mieux ?

De plus, les graisses absorbées comme le beurre ou le bacon sont très bien assimilées le matin et seront éliminées au cours de la journée.

Croyez-moi, ces petits déjeuners sont de véritables drogues dures, des bombes à sucre ! Le jus d’orange (ou multifruit) est trop sucré et trop acide (l’équivalent de 5 morceaux de sucre dans un verre) + les céréales spécialement conçues par l’industrie alimentaire pour les enfants contiennent jusqu’à 15 morceaux de sucre dans un bol (sans compter celui contenu dans le lactose du lait)… Essayez, juste pour voir, de mettre 20 morceaux de sucre dans votre thé ou votre café tous les matins, je suis prête à parier que vous vous retrouvez sur les genoux au bout d’un mois !

Résumons-nous : le petit déjeuner idéal pour les enfants :

En telle quantité, c’est un vrai poison qui fait dangereusement monter le taux de glycémie, avec un apport en glucides beaucoup trop important. Tant de sucre oblige le pancréas à produire une masse d’insuline qui entraîne une crise d’hypoglycémie vers 11 heures du matin, avec une baisse d’énergie, et une forte fringale, et une irrésistible envie de… sucre ! Et je ne parle pas des dégâts irrémédiables sur le système digestif qui s’acidifie, provoquant des allergies, de l’eczéma, amplifie le stress, le risque de diabète, de surpoids et d’obésité.

Dans l’hypothèse où le salé ne passerait pas le matin : des céréales bio avec quelques copeaux de chocolat avec du lait végétal (avoine, amandes, épeautre, riz) ou du fromage blanc.

ET SI NOS AMIS LES ANGLAIS AVAIENT RAISON ?

En tous les cas, conseil d’amie : ne jamais faire ses courses avec sa progéniture ! Car bien évidemment, j’ai finalement retrouvé un objet non identifié sur le tapis de la caisse, un truc qui ressemblait drôlement à une petite voiture !

Comme disait Churchill, pour bien manger en Angleterre, il suffit de prendre trois fois un petit-déjeuner !

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- une protéine : œufs (sous toutes leurs formes), bacon, jambon, fromage de brebis ou chèvre - du pain au levain ou sans gluten - une banane ou une compote de fruits sans sucres ajoutés - des noix, amandes, noisettes, fruits secs - un jus de pomme ou raisins 100% pur Jus

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Je ne vous apprendrais rien en disant que la vie de MAF se résume vite à un éternel recommencement, une longue mission sans fin : préparer, laver, ranger, préparer, laver, ranger. préparer, laver, ranger. sur un rythme de valse monotone, au tempo plus ou moins soutenu. A tel point que parfois, devant l'ampleur de la tâche, je me sens un peu comme Sisyphe devant son rocher...

Par Mélanie Marullaz - Illustration : Sophie Caquineau

isyphe, c’est le gars hyper malin, voire carrément filou, berger de son état et père présumé d’Ulysse 31, qui eut l’outrecuidance de défier deux divinités de l’Olympe, et non des moindres : • Zeus, le dieu des dieux et roi des vivants, éclairs en main et feu aux fesses, qui avait, comme à son habitude, enlevé une belle jeune fille, et que Sisyphe dénonça au père de sa proie… - en même temps, Zeus, tout dieu qu’il était, avait quand même sacrément la poisse et une fâcheuse tendance à se faire gauler ; • Hadès, le frangin dudit Zeus et roi des Enfers, auquel Sisyphe avait faussé compagnie à deux reprises. Il ne voulait pas mourir, quoi. Mais, même James Bond le sait, on ne vit que deux fois.

Du coup, d’un commun accord, la puissante fratrie le condamna à pousser un énorme rocher jusqu’au sommet d’une montagne, sommet qu’il n’atteignit jamais puisque le rocher retombait et roulait jusqu’en bas à chaque fois, le contraignant à recommencer éternellement.

Régulièrement, quand ma maison est quasiment propre et rangée, je suis envahie par le sentiment de découragement qu’a dû éprouver Sisyphe en sentant sa pierre lui glisser entre les mains et dévaler la pente à quelques mètres à peine de la délivrance…

La dernière fois que ça m’a pris, ma sœur venait pour le week-end. En voulant lui faire de la place sur une étagère de la salle de bains, je suis tombée sur : • le flacon familial 750 ml du gel douche entièrement répandu dans le sac de piscine, une paire de lunettes de piscine hors d’usage et deux étuis de lunettes de piscine vides… le tout mettant en évidence la dispersion des affaires (de piscine, donc) entre différents endroits de la maison, puisque celles-ci n’avaient rien à faire là ; • un étui à compas sans compas datant des années 80, une boîte à chaussures pleine de cordes de guitare datant de la décennie suivante, quand je rêvais de devenir une rock-star, et un sac rempli de cailloux… outre l’anachronisme que représentait la rencontre entre ces différents éléments, elle

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actives mai 15

témoignait surtout du pillage dont avaient dû être victimes les cartons « archives/souvenirs », que je croyais inviolables dans le grenier.

• des moufles de ski dépareillées, touchées par le syndrôme dit « de la chaussette », et un bonnet en laine, me rappelant que nous avions atteint les calendes grecques - j’aurais dû me douter de quelque chose en voyant Sisyphe danser le sirtaki dans mon esprit - , date à laquelle j’avais fixé le tri des affaires d’hiver.

Bref, derrière une apparente propreté, la maison recelait encore des chantiers titanesques - dignes des Titans, décidément, ces Grecs… auxquels je m’étais déjà attelée quelques mois auparavant, mais qu’il me fallait relancer : organisation cohérente des différents secteurs, archivage et tri saisonnier. Mais contrairement à Sisyphe, endurant sa condition avec résignation, voire bonheur, si l’on en croit Camus, le dépitement et la colère firent monter à mes lèvres un flux de jurons indignes de mon rang matriarcal. Il ne me restait plus qu’à courir dans le jardin et y creuser un trou pour vider mon sac d’insultes, comme le barbier de Midas pliant sous le poids de son secret… Mais ça, c’est une autre histoire… + d’infos : mavraieviedemaf.wordpress.com

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2015 Comment se positionner en tant que femme

fondes et comment parvenir à y répondre ?

Par Christine Huchette

a littérature de la fin du XIXème et du début du XXème siècle, nous informe sur les mœurs des différentes sociétés, il y a cent ans à peine. C’était hier, en quelque sorte, à l’échelle de nos millénaires. A ces époques, les femmes prenaient définitivement conscience qu’elles étaient sous le joug des hommes, et décidaient de partir à la conquête de leur autonomie et de leur indépendance, dans tous les domaines.

Nos mères ou nos grands-mères ont appartenu à ces générations de femmes conquérantes et frustrées. Conquérantes car il leur fallait du courage pour braver les représentations masculines et s’opposer à leur pouvoir. Frustrées, car bon nombre d’entre elles avaient l’intelligence, la subtilité, les compétences et l’ambition nécessaires pour rêver d’une autre vie, que celle prévue pour elles. Elles avaient d’autres projets que ceux dictés par leurs aïeux ou leurs contemporains, qui n’auront jamais été réalisés.

Et nous, fruits ce cette lutte et de ces combats, qu’avons-nous fait De cet héritage ?

Si l’on se place du point de vue familial, nous bénéficions de grandes avancées. Les nouveaux pères sont (parfois) arrivés et ils ont investi la maison, dans ses moindres recoins. Pour les enfants, désormais, les différences sexistes sont plus difficiles à percevoir. Fini le temps où les manuels scolaires nous présentaient papa dans son garage et maman dans sa cuisine. Pour de plus en plus d’enfants, papa et maman ont des rôles similaires et interchangeables.

C’est peut-être un peu plus difficile dans le monde du travail car les manettes, il faut bien le dire, sont encore tenues essentiellement par les hommes. Et, il n’y a pas encore si longtemps que cela, « faire carrière » pour une femme, signifiait renoncer à une vie de famille.

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en 2015 ? Quelles sont nos aspirations pro-

C’était pour la plupart se déguiser en homme et prendre leurs manières pour répondre à leurs codes. Et, peu de candidates postulaient pour ces rôles. Mais ici aussi, nous avons gagné du terrain. Désormais, les patronnes n’hésitent plus à mettre en valeur leurs différences et à jouer de leur féminité. Nous avons compris que la conquête de notre espace ne consistait pas à imiter le pouvoir en place et à singer les comportements masculins. Nous avons innové ! Nous avons façonné une identité qui nous est propre. Nous avons gagné en assurance. Nous avons mixé nos deux atouts, notre compétence et notre sensibilité.

Les chefs au féminin sont désormais séduisants et présentent des caractéristiques bien à elles, mêlant exigence et raffinement. « Last but not least », qu’en est-il de nos aspirations de femme ?

Notre trilogie, « mère, épouse, maîtresse », est-elle dans une forme ascendante ? Est-il possible de laisser exprimer la femme qui est en nous et de reconnaître la complexité de ses désirs ? Désormais, nous savons que « notre corps nous appartient » et que nul autre que nous n’a le droit d’en disposer. Mais, savons-nous exploiter cette possibilité et sommes-nous au clair avec ce que cette affirmation nous autorise de libertés ? Il s’avérerait que cette nouvelle dimension génère à son tour des frustrations, différentes de celles de nos aînées certes, mais toutefois présentes et difficiles à accepter.

Ne serions-nous encore qu’au milieu du gué sans avoir atteint la rive « liberté d’action » ? A nous, alors, de trouver le chemin le plus favorable à notre épanouissement, selon notre histoire, nos croyances et notre représentation personnelle de la liberté. La presse, les livres, le net, regorgent de propositions. Dans un monde privé de ses repères et sans limites, nous n’avons comme seule option désormais, celle de faire nos propres choix pour nous sentir bien avec nous-mêmes. + d’infos : www.christinehuchette.com

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« DIS DONC MON LOULOU, SERAIS-TU FIER DE MOI SI JE GAGNAIS LE TROPHEE ROSES DES ANDES, TU SAIS, LE RALLYE ? » MONSIEUR EXTIRPE SES YEUX DU POSTER CENTRAL DE 4X4 MAGAZINE : « QUAND TU DIS RALLYE, TU VEUX PARLER DE VOITURES PUISSANTES AVEC DES GROS PNEUS A CRAMPONS QUI ROULENT SUR DES PISTES ET DANS DU SABLE ? » Par Frédéric Charpentier - Illustration : Sophie Caquineau

lle : “Ouf, j’ai eu peur que tu comprennes : les courses à Rallye !”. Monsieur la regarde avec suspicion : “Les gamins t’ont encore fait acheter un jeu de bagnole pour la Pleille-steïcheun ?” - “Non, c’est beaucoup plus important : en toute simplicité, je me suis inscrite pour participer au Trophée avec Biip (cette personne souhaite garder l’anonymat), mais j’attendais la validation officielle pour te l’annoncer, car il me semblait possible que tu essayes de m’en dissuader avec des arguments ineptes dont tu as le secret… Non ?”. Canard est posé sur son croupion, sa bouche formant un O parfait, ce dont elle profite : “Je vais devoir effectivement piocher dans le budget familial au détriment de ton projet d’écran LED incurvé 140 cm 3D, tant pis pour l’Euro 2016 de foot, mais pour une fois, c’est moi qui vais être prioritaire… ce qui va te permettre d’expérimenter une nouvelle sensation : tester ton égoïsme masculin…”

Face à ce déluge Monsieur s’arche-boute : Il jette une première bouée, mais pas l’éponge : “Ce projet t’honore et je suis fier de toi ! Je suis déçu tout de même que nous ne l’ayons pas préparé ensemble… Je suis sûr que tu te serais très bien débrouillée comme copilote avec moi au volant, imagine-nous (il brasse l’air de son bras), la paire d’as, le carré magique, la quinte-essence…” Madame lève la main : “Tout doux, flagorneur, je crois que tu ne m’as pas bien écoutée, une fois de plus : les équipages sont exclusivement féminins,

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je m’en voudrais de laisser la chirurgie t’ôter ta raison de vivre !”

Lapin ne se laisse pas fermer le clapier : “J’en appelle à ton supposé bon sens féminin : tu oserais priver tes enfants du sein maternel, les laisser comme toi en plein désert-roi, hurlant « mamaaaan » dans la nuit hostile ? Tu sais pourtant comme ils sont fragiles…” - Madame se gausse, assez haute sur la courbe : “A leur âge, je crois plutôt que ce sont eux qui vont te faire la cuisine. C’est génial, deux semaines à la cool avec papa, ils en rêvent depuis leur naissance ! Et tu pourras toujours appeler ta maman dans la nuit hostile !”

Monsieur voit qu’il prend l’eau, comme à l’UMP, il est temps d’(é) Copé : “C’est surtout que je m’inquiète pour toi ma Douce… si tu crèves qui va changer ta roue ? Et si tu t’ensables ? Et si tu te perds ? Et si tu te casses un ongle ?” - “Mon Loulou, si tu crois que je pars en Amérique du Sud pour qu’il ne m’arrive rien… m’enfin ! J’espère bien qu’il y aura du sang et des larmes, qu’on va galérer, qu’on va sentir le gas-oil et le dessous-de-(wonder)bras, qu’on va se faire cracher dessus par des lamas de mauvais poil et boire des bières au bivouac…” Loulou appuie : “C’est beau la parité ! Vous pourriez nous remercier, nous les mecs, de vous avoir donné le goût des bonnes choses (il sourit, attendri), tu vas voir comme c’est bon, les levers de soleil frisquets à 5 heures du mat, quand il faut rentrer ses pieds dans des bottes trempées, les 2 heures de pelletages à genoux dans le sable brûlant pour sortir la voiture de la dune, de dégager les cailloux sans savoir si une tarentule ou un serpent va être dérangé dans sa sieste…” - “Même pas peur !” - “Et surtout, j’attends avec impatience que Biip et toi ne soyez pas d’accord sur le cap-boussole ou le passage du gué : 30 années d’amitié explosées à 5 000 mètres d’altitude dans l’Altiplano ! Quelle horreur ! C’est ça que tu veux ?”

3 jours plus tard, Monsieur : “Chérie j’ai tout arrangé, j’ai pris une semaine, les enfants vont chez ta mère et je vais te suivre en moto avec mes potes. Alors… heureuse ?”

Rubrique des faits divers : « Une femme brise les 2 jambes de son mari en lui roulant dessus par mégarde… le voilà andes-icapé pour quelques mois. »

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LA VIE EN

ROSE ?

Payer plus cher quand on est une femme, c'est

rasoir. Mise en relief par le collectif féministe « Georgette Sand », l'existence d'une « taxe rose » fait l'objet d'une enquête gouvernementale. Et révèle une vraie problématique sociétale.

Par Pascale Godin

leu pour les garçons, rose pour les filles, les prix seraient-ils colorés ? En 2012, le magazine Forbes relaie une étude de l’Université centrale de Floride. Être une femme coûterait, en moyenne, 1400 dollars annuels (1000 euros) aux Américaines. Rasoirs, crèmes de jour, déodorants (et même laxatifs !), les industriels jouent à cash-cash avec les prix.

Produit identique + packaging genré = prix boosté ? En France, le collectif féministe « Georgette Sand » s’attaque au problème.

A l’automne 2014, le collectif fouine dans les rayons des hyper-marchés. Surprise !

Les adhérentes découvrent des différences de prix significatives. Aucun doute selon Géraldine Franck, membre de Georgette Sand, les filles paient certains produits plus chers que les hommes : “Nous nous sommes focalisées sur les produits destinés aux femmes dont on trouve les équivalents chez les hommes. Des produits de marques identiques et dont les compositions sont similaires. En une après-midi, nous avons trouvé 7 exemples !”. Ni une, ni deux, le collectif lance une pétition. Elle recueille plus de 20 000 signatures. Et attire l’attention de la Secrétaire d’état aux droits des femmes, Pascale Boistard, qui alerte Carole Delga, Secrétaire d’état chargée de la consommation. Effet domino. Le 6 février 2015, Emmanuel Macron introduit la « taxe rose » dans sa loi. Le Gouvernement

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LES POTES AU ROSE

devra remettre au Parlement, avant le 30 septembre, un rapport portant sur les conséquences du marketing genré, sur la différenciation sexiste des prix, et sur les inégalités pesant sur le pouvoir d’achat des femmes et des hommes.

DÉTOXER LA TAXE, PAS SI SIMPLE ?

Sauf que l’enquête piétine. Un collectif de data-journalistes enquête à son tour sur

le phénomène, interroge des économistes et des spécialistes du marketing (« L’impossible calcul de la woman tax » : https://jplusplus.github.io/woman-tax/).

Il échoue devant ce qui ressemble à un rubik’s cube. Et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), en charge de l’étude gouvernementale, peine à boucler sa méthodologie. Ce que confirme Valério Motta, conseiller

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en communication de Pascale Boistard : “C’est très compliqué, ça prend du temps. Nous avons déjà vérifié l’existence de différences de prix sur certains produits. Mais un 2ème volet va être mis en place, une série de tests téléphoniques en mode « client mystère ». Pour identifier, cette fois-ci, des tarifs de services. Les premiers résultats devraient être connus au début de l’été mais c’est un problème complexe”. Très complexe. Car la « taxe rose » met en relief une stratégie marketing fondée sur des binarités douteuses. Difficilement quantifiable ?

Juliette Melba, du collectif Georgette Sand réfute l’argument dans une interview accordée au journal « La Tribune » : “Dire que « la réalité » est bien trop complexe pour pouvoir affirmer qu’une « woman tax » existe, moins encore la mesurer, est quelque peu relativiste. C’est totalement botter en touche.

Les femmes sont prisonnières de représentations sociales les conduisant à dépenser plus pour leur apparence. Certaines marques en profitent et les différences de prix pour des produits similaires sont réelles”.

UNE MER DE PRÉJUGÉS La « taxe rose » représente la partie émergée d’un iceberg plus conséquent. Dont les glaces flottent sur une mer de préjugés. Selon Géraldine Franck : “Le consommateur a tendance à acheter un produit quand il a l’illusion qu’il lui correspond parfaitement. En différenciant l’âge, la couleur de peau, et surtout le sexe, on hyperspécialise le produit en rendant la comparaison plus compliquée. Ce que nous souhaitons mettre en avant, c’est que cette stratégie marketing de différenciation n’a pas de sens”. Sur son Tumblr « womantax.tumblr.com », le collectif dénonce d’ailleurs le marketing genré dans son ensemble.

Et n’hésite pas à fournir des exemples en défaveur des hommes. Même s’ils restent anecdotiques.

Les prix d’un cordonnier sont boostés côté mâles ? Normal, leurs pieds sont plus grands : “Certaines femmes ont aussi de grands pieds, non ?”s’étonne Géraldine, “Pourquoi prendre comme porte d’entrée l’opposition homme/femme ? On crée des catégories qui ne sont pas pertinentes et qui favorisent une hiérarchisation. Chez le coiffeur, on considère comme acquis que les femmes ont les cheveux longs et les hommes des cheveux courts.

Et de fait, les femmes paient le prix fort, même celles qui portent des coupes courtes”.

DIVISER POUR MIEUX RÉGNER En hypermarché, la segmentation des rayons ajoute une difficulté : “nous avons remarqué que les prix étaient différents uniquement lorsqu’ils étaient proposés dans 2 rayons distincts” poursuit Géraldine Franck : “Ces différences sont beaucoup moins flagrantes quand les rayons sont mélangés.”

Et si personne ne nous force à préférer le petit rasoir pinky, un poil plus cher, au rasoir bleu moche tout aussi efficace, la segmentation genrée des produits pousse la femme pressée à mettre

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directement le cap sur son rayon. Effet kiss cool garanti. Dans une grande surface annécienne, les 12 rasoirs de marque Gillette coûtent, à caractéristiques identiques, 1,04 euros de plus chez les femmes. 1 ct de différence seulement pour un déodorant Nivea, mais c’est un centime de trop.

Comptez une dizaine de minutes pour aller du rayon fille au rayon garçon, vérifier les composants et comparer objectivement, multipliez par le nombre de produits suspects. Félicitations, vous venez de gagner une bonne après-midi de prise de tête. Et Lucille, attrapée au détour d’une gondole, préfère l’éviter : “S’il fallait tout comparer, on ne finirait jamais ! Moi, je suis toujours pressée lorsque je fais mes courses. Je ne vais pas perdre mon temps à regarder si c’est moins cher chez les hommes, j’ai déjà suffisamment de mal à choisir mes produits dans le rayon des femmes. Il y en a tellement, on ne sait jamais lequel choisir !” Segmentation, on vous dit.

LE « NON ! » A LA ROSE Le marketing genré existe bel et bien. Il s’appuie sur des rôles sociaux pré-déterminés pour s’enrichir.

A nous de jouer. Géraldine Franck insiste sur ce point : “La visibilité de notre pétition a mis en relief un outil de marketing, le plus important est fait. Nous souhaitons simplement que les gens achètent en connaissance de cause. Libres à eux de préférer un produit plus cher, mais qu’ils le fassent en toute conscience ! Nous sommes sur de l’éducation à la consommation. Le marketing est un outil de différentiation arbitraire et surtout artificiel”. D’autant que pour les femmes, l’existence de la « taxe rose » entraîne la double peine. Selon le secrétariat d’Etat aux Droits des femmes, en moyenne, en France, leurs salaires restent de 24% inférieurs à ceux des hommes. Rose ou bleu, question pouvoir d’achat, elles continuent d’en voir de toutes les couleurs.

LA LOI DU GENRE En 1996, la Californie a été le premier état à légiférer pour empêcher la pratique des produits et des services genrés. Une étude avait permis de conclure que les femmes payaient 1 351 $US par année de plus que les hommes pour l’ensemble des biens et services.

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Interrogé sur la différence de prix d’une coupe homme (34 euros) et d’une coupe femme (65 euros), un salon de coiffure d’Aix-les-Bains répond : “ça n’est pas le même travail, la technique diffère. Et les hommes n’ont pas besoin de brushing, ni de produits, à part un gel de coiffage.” Et si l’homme porte les cheveux longs, c’est plus cher ? Non. Par contre, la différence entre une coupe courte et une coupe longue chez la femme entraîne une chute de prix vertigineuse, elle passe de 65 à 63 euros.

Nous voilà rassurées.

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Des « fabriqueuses » d'images... surtout pas trop sages !

coco

Une Drôle de Dame La haute-savoyarde Corinne Rey, dit Coco, a fait ses armes dans le dessin de presse sous l'aile de Charlie Hebdo, journal satirique avec lequel elle a subi les foudres mortelles des Djihadistes le 7 janvier dernier. Oser la liberté d'expression absolue au péril de sa vie est l'engagement courageux d'un petit nombre de dessinateurs de presse à travers le monde. Parmi eux quelques rares

Charb & Coco

femmes : Coco est l'une d'elles.

Par Christine Gil

Souvent, ils pensent que des dessins aussi «couillus» ne peuvent venir que d’un homme.” A 32 ans, ce petit bout de femme au caractère bien trempé étonne ses lecteurs. Née à Annemasse, la brune aux yeux verts fait ses études à l’Ecole Européenne Supérieure de l’Image à Poitiers et construit son projet autour du dessin « du fait divers (rubrique des chiens écrasés) au fait de société, avec humour et questionnements ». C’est en 2007, à l’occasion d’un stage, que la HautSavoyarde rencontre pour la première fois

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l’équipe de Charlie. Le dessin de presse devient alors une évidence : “Réactivité, engagement, humour, critique… cela me ressemble bien.” En 2008, c’est Philippe Val, alors directeur du journal, qui choisit son premier dessin. Cabu, Charb, Riss, Tignous… deviendront ses mentors. Depuis (et aujourd’hui plus que jamais), sa fidélité à l’hebdomadaire satirique n’a pas failli. La talentueuse dessinatrice, au ton franc et direct, exerce aussi son trait mordant et toujours très juste pour Psikopat, Vigousse (CH), les InrocKuptibles, l’Humanité, l’Echo des Savanes, ARTE 28 minutes… Coco est « une guerrière ».

J’aime le bête et méchant Pourtant, la presse d’humour ou satirique était à l’opposé de sa culture familiale. Bien qu’elle ait grandi avec Gaston Lagaffe (BD de Franquin) « le number 1 »… puis Psikopat et Fluide Glacial, deux magazines de bandedessinées humoristiques, à l’adolescence... avant de découvrir Charlie. Une passion bouillonnante pour le dessin d’humour et de caricature qui convient à son vif tempérament : “On peut ouvrir sa gueule, on se marre... Je n’aime pas m’ennuyer.

Quand on caricature longtemps une personnalité, comme Hollande ou Sarko, on

se l’approprie au point que cela en devient un personnage.” L’occasion aussi pour Coco de faire passer des messages forts drôles et/ou critiques : “Je ne m’interdis rien. Je vais, je fonce… s’il y avait une quelconque autocensure, à mon âge, je n’irai pas bien loin dans le métier.” Son trait d’esprit ? “J’aime le bête et méchant, autant que les choses qui demandent plus de réflexion.” Il se traduit par un dessin aux contours ronds cernés de noir à l’expression directe et corrosive.

Coup de poing dans la gueule Un style Trash ? “Coup de poing dans la gueule, m’a déjà dit Cabu”, se remémore Coco. “Parfois plus doux, ça dépend de l’état d’esprit et de l’actualité que je traite.”

Ses influences ? “Il y a Franquin… et les Simpsons (les gueules, les décors, et la vision critique de la société américaine), mais aussi Charb, Cabu, Luz… parce que tout ce que je sais aujourd’hui de ce métier, c’est grâce à eux. J’ai encore pourtant tant à apprendre...” Un apprentissage constant que l’éternelle insatisfaite a forgé auprès de l’équipe de Charlie : “Même si j’avais fait de gros progrès ces derniers temps déjà, grâce à Riss notamment… On se voyait les vendredis et le week-end parfois, pour qu’il me montre comment appréhender les colonnes de reportage...” Car l’hyperdouée est prolixe : “Je fais toujours en sorte de proposer, pour un dessin d’actualité comme un dessin d’article, plusieurs approches. Avec des axes différents.” Pour la boulimique de travail, le procédé est devenu efficace au fil du temps : “Le plus difficile, c’est l’idée.

Après, ça va assez vite… parce que j’ai compris comment «transfigurer» un visage en dessin.”

Un peu macho Sa signature est une liberté de ton que peu de dessinatrices osent dans cet art : “Les femmes dessinent plutôt dans la presse jeunesse ou la BD. Le dessin de

“

Je suis parfois un peu «macho», je n’ai pas peur d’être dure avec les femmes, autant que je peux l’être avec les hommes... Les femmes aussi ont de l’humour ! Marine Le Pen, Morano, Boutin, Barjot, Royal... ça va, y a de quoi faire !

”

presse, c’est moins courant… Il faut, à mon avis, avoir du caractère et du répondant pour se faire une place parmi les mecs…

On a des choses à dire, et pas que dans les domaines qui nous concernent.” Néanmoins, la satiriste reconnaît ne pas ménager les « ménagères » : “Je suis parfois un peu «macho», dans le sens où je n’ai pas peur d’être dure avec les femmes, autant que je peux l’être avec les hommes... Les femmes aussi ont de l’humour ! J’ose le croire en tout cas...” Décapantes, ses caricatures n’ont aucun sujet tabou : “Marine Le Pen, j’y vais franchement, par exemple. Morano, Boutin, Barjot, Royal... ça va, y a de quoi faire !”

Quant au métier du dessin de presse, si la femme espère mieux en matière de parité, la caricaturiste souhaite plus de jeunes dans la profession et apprécie les initiatives décalées et engagées. Comme le satirique Romand Vigousse, parti de cette volonté de remuer la presse suisse et consensuelle : “Il y a 5 ou 6 ans, je me suis présentée comme une racaille qui voulait bosser pour Vigousse et ça a plu. J’y suis toujours et pourvu que ça dure !”

Hey !

Aujourd’hui, malgré les dramatiques évènements à Charlie Hebdo, Coco n’a pas souhaité s’arrêter de travailler et pour l’instant se reconstruit : “Ce qui s’est passé le 7 janvier a été d’une extrême violence. Je peine à m’en remettre, mais je m’accroche. Il faudra faire avec, toute ma vie, ça prendra du temps. Mon rêve, c’est tout simplement de continuer de faire ce que j’aime, dessiner, sans tabou, sans barrière, profiter de ma famille et voir grandir ma fille le plus longtemps possible.”

Pour demain, laissons à Coco le mot qu’elle affectionne : “Hey ! Pour dire bonjour, pour motiver les troupes, pour faire rire (parce que j’y met le ton). Un petit «hey» qui donne la patate, spontané, dynamique. Tout simple et sans chichi.” + d’infos : www.lesitedecoco.fr

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monique jacot

Une des toutes premières femmes photojournalistes, la photographe Suisse Monique Jacot, a commencé à dégainer son Rolleiflex dans les années 50. Appartenant à une génération qui a lutté pour ses droits, son indépendance, elle en a capturé la révolte, les combats et le quotidien avec son œil perçant... avec ses tripes aussi.

Par Mélanie Marullaz Photos : Monique Jacot

Cour, Lausanne, 1953

REflex

empathique Monique Jacot

etit-déjeuner dans son ancienne maison vigneronne, en plein cœur des vignobles en terrasse de Lavaux, « dans laquelle tellement de photographes sont passés ». Sur la table, une salade de fruits, des viennoiseries, un café qu’elle espère « possible ». Par la fenêtre,

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une vue incroyable sur les vignes, le lac Léman, les sommets du Chablais suisse. Aux murs, une collection de clichés en noir et blanc, des signatures prestigieuses, d’autres moins connues, des dons, des échanges et une seule photo prise par elle, tirée du tout premier film qu’elle a développé en

1953 : un groupe de jeunes garçons masqués dans un univers de fête foraine, à laquelle, aujourd’hui encore, elle ne changerait rien.

“Le moment important se fait à la prise de vue ; on ne recadre jamais une de mes photos. Il faut photographier beaucoup, c’est un état de recherche.*”

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déclic mutique Sa mère la rêve dactylo quand elle intègre l’Ecole des Arts et Métiers de Vevey. Dès le départ, elle est attirée par le reportage.

“Je n’ai pas commencé avec une grande culture photographique ou des influences particulières ; à l’école, je détestais être en studio, il a tout de suite fallu que je sois dans la rue, mais je ramenais toujours des choses intéressantes. Et si les natures mortes m’ont cassé les pieds, j’y ai quand même appris la lumière.” Monique Jacot pèse ses mots, elle parle peu. Elle n’a d’ailleurs jamais beaucoup parlé, ce qui lui a valu, à ses débuts, de se voir confier un travail sur la pantomime, son premier ouvrage ! “J’ai toujours eu un problème d’ajustement de phrases, je suis plus à l’aise dans l’image, je vois tout, j’anticipe ce qui va se passer. Si j’ai un don, c’est celui-là.”

Agoraphobe, c’est pourtant au milieu d’une foule franquiste, à l’occasion des funérailles du dictateur espagnol, qu’elle réalise, en observant les comportements, qu’elle sait exactement où se placer. Aux quatre coins du monde, elle s’efface donc pour montrer la réalité, pose sur les gens son regard marron-vert incroyablement clair et emphatique, comme elle l’explique à la Gazette de Lausanne, en 1961 : “Je ne cherche ni à prouver quelque chose par mes photographies, ni à révéler mes rêves personnels. Je m’efforce de montrer les autres tels qu’ils sont. J’évite toute espèce de truquage, mais, chaque fois que je fais un reportage, je m’y lance à fond, j’essaie

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de me mettre dans la peau de l’autre. Ce n’est pas toujours facile et, dans certains cas, j’en reviens profondément bouleversée, heureuse de retrouver mon petit garçon et un certain équilibre.”

Visée engagée Petits journaux locaux, puis rédactions alémaniques comme « Annabelle » ou « die Woche », à la fin des années 60, Monique Jacot collabore à l’international, avec l’OMS et de grands magazines féminins.

“J’étais toujours muette, mais j’avais de grands yeux”, pour observer tout ce qui l’entourait, notamment en conférence de rédaction, les femmes comme Hélène Lazareff ou Françoise Giroud et leurs idées progressistes. “Nous appartenions à une génération qui a dû se battre, je me suis acheté une maison alors que je n’avais pas un rond, j’ai été discriminée parce que j’étais divorcée… J’ai eu beaucoup de chance

d’intégrer l’équipe de « Elle ». Du coup, ça n’a pas été trop difficile de travailler en tant que femme, dans un monde qui pensait comme moi.” Un monde en pleine transition, dans lequel les femmes revendiquent l’égalité. Avec l’intention de montrer leurs conditions de vie, Monique Jacot s’approche donc des paysannes, des ouvrières, des écolières, comme autant de facettes d’un autoportrait qu’elle aurait composé, rencontre après rencontre.

“Je dois tout aux femmes car elles m’ont apporté les photos les plus vivantes, les plus contemporaines, les meilleures images.

C’est la révolte et aussi la résistance : je pense toujours que les femmes sont des Antigone, des résistantes.*” Dont elle embrasse parfois les idéaux. De 1991 à 1993, elle suit de très près, dans toutes les conditions, les mouvements helvétiques d’émancipation, elle en fera un livre, « Printemps de Femmes » : “Une phrase type de photographe surgit : reste

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Monique Jacot en quelques dates 1934 : naissance à Neuchâtel.

1953-56 : Ecole des Arts et Métiers de Vevey (photographie) 1959-1986 : Reporter photographe pour Elle, Vogue, Géo, Stern, missions pour l’OMS 1989 : Parution des « Femmes de la Terre » 1994 : Parution de « Printemps de Femmes Wir sind so frei » 1999 : Exposition Cadences - L’Usine au Féminin 2005 : Grand Prix de la Fondation Vaudoise pour la promotion et la création artistiques.

Mues de serpents

un témoin lucide, ne t’en mêle pas. Mais je ne résiste pas. L’attente de cette foule silencieuse me gagne et je ne resterai pas indifférente à la tragédie qui se déroule en direct **”.

Quelques millimètres de poésie Et puis, parce qu’elle n’aime pas “chanter toujours la même chanson”, et qu’elle a besoin de s’étonner elle-même, Monique Jacot délaisse progressivement les commandes pour des œuvres plus personnelles, des formes plus artistiques de photographie, à la fois dans le sujet et dans les techniques : transferts, photogrammes, héliogrammes… un univers poétique sans la précision géographique,

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sans la dimension politique de l’actualité dans lequel les éléments organiques, nuages, plumes, mues de serpents, remplacent les humains. Dernièrement, elle a quand même vendu un reportage fait avec son Leika, sur la construction du téléphérique de Grimentz-Zinal, dans le Valais. Des années qu’elle n’avait pas été confrontée à une rédaction, “le staff n’avait jamais vu un tirage papier…”.

Mais à plus de 80 ans -“il faut pourtant qu’elle le dise pour qu’on le croit”- , elle n’a aucune envie de passer au numérique avec lequel “les photographes passent leur temps à regarder ce qu’ils viennent de photographier et loupent ce qui se passe après ! Ils ont de l’empathie pour leur écran, plus pour le sujet, il ne regarde plus

les gens dans les yeux.” Elle se dit pourtant « scotchée » par certaines photos de presse, celles sorties pendant le printemps arabe, dont il émane une telle violence, “qui commencent à être des tableaux” ou cette incroyable image de l’AFP, prise par un jeune photographe syrien dans les rues d’Alep où les habitants d’un quartier ont positionné un bus à la verticale afin de se protéger des tirs de snipers. “Elle est composée, elle a du sens ; le sens a tellement d’importance… mais la poésie aussi.” * Monique Jacot - Les Docs - Photosuisse - RTS Janvier 2005. ** Printemps de Femmes de Monique Jacot, Collection La Mémoire de l’Oeil, St Gervais Editions, Mars 1994.

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UNE CHOUETTE

N'ANNA Maureen Wingrove sort de sa bulle. Sans complexe, elle pousse la

case féministe dans celle des pink ladies. En égratignant au passage le petit monde de la BD.

Maureen Win grove

uelque part entre Dahlia noir et Princesse Petit Pois. Maureen mord dans son bagel avec gourmandise et délicatesse, elle s’en excuse.

Croyait en avoir le temps avant de se faire croquer le portrait. La jeune Lyonnaise paraît un peu secrète, a priori. Mais sous le tracé rouge carmin d’un grand sourire de porcelaine, Maureen dit presque tout. Langue de bois, connaît pas. Même la bouche pleine. L’auteure se dévoile aujourd’hui en portrait craché de ses 2 héroïnes. Diglee, Anna ? Une poigne de fer, dans un gant tout rose.

LE MASQUE ET LA PLUME 2007, le web 2.0 crépite. Les internautes s’emparent d’un nouvel espace d’expression, les blogs explosent.

Et le bol d’air tombe à pic pour Maureen Wingrove.

La jeune femme étouffe un peu. A 19 ans, elle

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Par Pascale Godin

étudie le dessin à l’école Emile Cohl. Elle crobarde depuis l’enfance, tombée à sa naissance dans une pépinière familiale de créatifs. Mais l’enseignement académique l’enferme trop. En esquissant son journal intime sur la toile, elle libère Diglee, son double numérique. En fille toute simple, rigolote, futile et futée, Maureen tombe le masque : “Diglee me décomplexait et faisait rire les gens ! Le lien direct avec les internautes me plaisait, j’écrivais les chroniques de ma vie, tout en montrant mon travail, c’était un exutoire parfait”. Son crayon bien pendu laisse des traces, ses traits de plume emballent la blogosphère. Et les étoiles montantes du web, les dessinatrices Pénélope Bagieu et Margaux Mottin, l’adoubent dans la foulée.

QUELQUE CHOSE NE COHL PAS L’humour « girly » fait bonne mine. Même si Maureen n’apprécie pas le terme. Repérée

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par l’éditeur Fleurus, elle dessine sa 1ère couverture pour la collection « Je bouquine », collabore au site « madmoizelle.com ». Et court les festiblogs, dédicace à tout va. Son succès ne fait pourtant pas l’unanimité : “A Emile Cohl, j’ai passé ma scolarité dans mon coin, on me regardait d’un œil méfiant”, se souvient-elle. “Personne ne pensait que le succès de Diglee tiendrait. C’était probablement du dédain, pas de la jalousie. Je brassais des choses très légères, sans complexes, pas assez sérieuses.

Du coup, j’ai surtout pensé à bosser dès la fin de mes études !”. Elle s’esclaffe, elle fait bien. En 2011, Les éditions Marabout publient « Diglee, Autobiographie d’une fille Gaga ». Un carton.

TROP SHOW POUR LES MACHOS Le dédain d’Emile Cohl, passe encore. Celui du monde de la BD s’avère plus difficile à avaler. On comprend vite pourquoi l’étiquette « girly » fait grincer Maureen : “Dans le milieu, la BD, c’est une affaire de mecs. Les femmes sont plutôt considérées comme des illustratrices. Penelope, Margaux et moi étions attaquées de tous côtés, on nous traitait de pintades ! En dédicace, les auteurs me disaient « ah oui, toi, tu dessines des chaussures… ». J’étais accusée d’être une sous-Margaux, Margaux d’être une sous-Pénélope. Et Pénélope d’être débile !” La BD ne s’habitue pas à la concurrence des filles, elle renvoie à Maureen son genre en pleine figure. On lui demande qui sont ses lectrices. Pas ses lecteurs.

Et sur son blog, l’auteure découvre des propos haineux. Moche, stupide, nulle. On l’accuse de tous les maux, elle est illégitime. N’empêche, elle

“

Dans le milieu, la BD, c’est une affaire de mecs (…)

Penelope, Margaux et moi étions attaquées de tous côtés, on nous traitait de pintades !

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résiste. Accouche dans la douleur d’un féminisme auquel elle s’intéresse de plus en plus. Elle dévore Anaïs Nin, Benoîte Groult, Simone de Beauvoir.

S’entiche d’héroïnes soyeuses et sulfureuses.

Montparnasse et Kiki, Coco sur son Parnasse. Ses muses, ses égéries. Des femmes libres. Le 2 juin 2014, la blogosphère s’enthousiasme pour son post « stop Harcèlement de rue », il récolte 1 000 commentaires. Sans commentaire.

FÉMINISTE ET FÉMININE !

Maureen pose aujourd’hui les pieds dans 2 cases.

Diglee en tutu, nippies, hauts talons et cupecake, s’interrogeant sur l’essence de la féminité ?

Une maladresse de débutante qu’elle admet. Sans totalement la renier pour autant : “Les gens ont très peur quand ils entendent le mot « féminisme ».

Ils pensent qu’être féministe, c’est abandonner toute féminité. Rien n’est plus faux ! Les 2 n’ont rien

d’incompatible. Si je veux être un sujet sexuel, c’est mon droit, ma liberté. Ce que je refuse, c’est d’être un objet sexuel. Dans mon travail, je conserve le côté chronique d’époque, humour trash et vie quotidienne avec Diglee. Mais mon projet sur Anna sera plus littéraire, plus engagé, plus féministe”. Ce projet pourrait bien incarner le modèle fantasmé de Maureen. En 2009, l’artiste chine aux puces un lot de cartes postales des années 20. Au dos, des billets doux, adressés à une certaine Anna. Plusieurs amants courtisent la belle. Presque un siècle plus tard, c’est Maureen qu’elle séduit : “Pour l’époque, c’était fou d’avoir tant d’amants ! J’ai cherché qui était cette femme, je n’ai jamais trouvé. J’ai donc décidé d’inventer son histoire”. Le trait s’affine, la grâce caresse désormais une héroïne plus délicate et sulfureuse. Plus libre, sans doute. Le Dahlia noir grignote peu à peu la Princesse Petit Pois. + d’infos : http://diglee.com/

Maureen en 3 vœux : Maureen en 3 vœux : En petite chose un peu inutile, mais drôle, je choisis la téléportation !

Et que les femmes arrivent enfin à l’égalité. C’est d’ailleurs valable pour tout, l’égalité ! Et en dernier, très égoïstement, je voudrais être heureuse…

Maureen en expression favorite : « le fond de l’air est frais » !

Je l’emploie tout le temps, elle est tellement parfaite et précise ! J’adore les expressions de grandsmères.

Maureen dans la peau d'un homme ?

Je fais l’amour à une femme. Je verrai enfin ce que c’est que d’avoir un pénis !

Freud disait que c’était teeeeeeeeeellement frustrant pour nous de ne pas en avoir !

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Affiche du Festival d’animation, Annecy 2015 de Regina Pessoa

LES FEMMES CARTOONNENT !

Mickey sans Minnie ? Impensable. Les femmes gagnent du terrain, le Festival du Film d'Animation les aime en écran large. Et même si c'est encore un peu court, Minnie fait le maximum en 2015.

Par Pascale Godin

affiche signée Regina Pessoa est sans ambiguïté. Cette année, la femme animée crève l’écran annécien. Un jury exclusivement féminin, un Cristal d’honneur, les pionnières sous les projecteurs, la manifestation explore toutes les facettes du genre. Plutôt confinée jusqu’alors dans un rôle de « petite main », la femme progresse et s’affirme enfin dans ce secteur traditionnellement masculin. En abordant cette thématique, Annecy confirme son rôle de défricheur du monde de l’animation.

L’INVERSION DES COURBES Les chiffres ne mentent pas. Julie Roy, productrice au studio Animation et Jeunesse de l’Office National

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du Film du Canada (ONF), dresse un constat en 2013.

Depuis l’an 2000, moins de 20% des courts métrages présentés au festival d’Annecy sont réalisés par des femmes. Question parité, l’animation repassera.

Mais la tendance s’inverse enfin. La proportion de projets soumis par des femmes au festival d’Annecy a gagné 10 points en 10 ans. Une question d’école que décrypte Patrick Eveno, directeur du CITIA : “Ces métiers ont été longtemps le territoire des hommes. Mais depuis une dizaine d’années, on constate un retournement des données statistiques dans les écoles. Les femmes investissent aujourd’hui celles de l’animation, comme la Poudrière de Valence, ou celles qui sont plus purement techniques.

Et cette progression commence à se traduire dans les réalisations, chez les auteurs, dans les équipes.

D’une certaine façon, cette thématique particulière s’imposait cette année”.

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Femme de Cristal

“

Hammam de Florence Miailhe

Annecy 2015 décerne un Cristal d’honneur à Florence Miailhe.

Diplômée des arts décoratifs, l’artiste définit ses œuvres comme des films peints. Son style inimitable, poétique et coloré, lui vaut un César du meilleur court métrage en 2002 (« Au premier dimanche d’Août ») et une mention spéciale du jury au festival de Cannes en 2006 (« Conte de quartier »). Les films de Florence Miailhe sont de véritables chorégraphies saluées par la profession, qui lui rend hommage cette année.

Peut-être reste-t-il encore des aprioris imbéciles, pour sous entendre qu’une femme serait incapable de diriger une grosse équipe…

”

UNE PRÉSENCE AU LONG COURT ?

La femme s’affiche, décidément. Cette année, le festival de Cannes lance « Women in Motion ». Un programme pour célébrer leur talent, leur rôle et leur contribution à l’industrie du cinéma. De l’autre côté de l’Atlantique, le mouvement « Women in animation » fédère les femmes dans l’animation.

Il sera présent sur le festival et Patrick Eveno s’en

Avis de naissance !

L’association française « Les femmes s’animent » sera officielle le 4 mai. Créée à l’initiative de Corinne Kouper, productrice et fondatrice du studio TeamTo, elle souhaite développer la présence des femmes dans l’animation : « Cette création est pertinente. Il y a parité dans les écoles, cette parité disparaît dans le milieu professionnel, où la présence des femmes est de l’ordre de 30 %.

Nous aimerions faire évoluer les chiffres, faire en sorte que les mentalités changent. Surtout aux postes clefs ! », explique Corinne Kouper. Le festival d’Annecy accueille « Les Femmes s’animent ». Aux côtés de « Women in animation », l’association participera à une table ronde autour de 3 thèmes : favoriser l’accès et l’intégration des femmes dans le secteur de l’animation, créer des évènements et des rendez-vous thématiques, travailler sur la représentation du féminin dans les projets animés.

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réjouit : “Cette association est un lieu de rencontre et d’échange, mais qui porte aussi des attentes, voire des revendications”. Revendications justifiées. Si les femmes arrivent peu à peu aux postes clefs de l’animation, certains domaines demeurent chasse gardée : “Dans le long métrage, la muraille semble encore assez difficile à percer”, s’étonne le Directeur du CITIA. “On voit beaucoup les femmes dans le court, dans les séries TV. Les hommes verrouillent peut-être un peu ! Et peut-être reste-t-il encore des a priori imbéciles, pour sous-entendre qu’une femme serait incapable de diriger une grosse équipe”.

LA CLEF DES CHAMPS La présence des femmes dans l’animation enrichit le genre. Parce qu’elles abordent des thématiques nouvelles, différentes, et qu’elles les traitent avec une sensibilité particulière : “Cette sensibilité se retrouve dans l’écriture, le traitement et la réalisation”, confirme Patrick Eveno. “L’approche des femmes est différente, leur apport est très singulier, il leur est propre”. Maternité, imaginaire féminin, sexualité, elles élargissent le champ des sujets. Le festival d’Annecy ne s’y trompe pas. Et programme, entre autres, neuf femmes récompensées par un Cristal les années précédentes. L’occasion de revoir de petits bijoux d’émotion, de drôlerie, de subtilité.

La réalisatrice portugaise Regina Pessoa signe l’un d’entre eux. Comme elle signe l’affiche 2015. Pas question de poser un lapin à cette édition. + d’infos : www.annecy.org

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Femmes et long-métrage ?

Minuscule !

En France, pas de long métrage piloté en solo pour les femmes. Quant aux co réalisations, comme « Aya de Youpougon » (2013, Marguerite Abouet, Clément Oubrerie) ou « Minuscule » (2014, Hélène Giraud, Thomas Szabo), elles restent des confettis sur la pellicule. L’herbe n’est pas plus verte ailleurs, et surtout pas dans le jardin d’oncle Walt. Chez Disney, « La Reine des Neiges » (2013) reste le seul long co réalisé par une femme, Jennifer Lee.

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Tu mourras moins bête © Folimage / Ex nihilo / Arte

MOTEUR, ANIMACTION !

Amandine Fredon aime faire court. L'enfant touche-à-tout d'Angoulême travaille son image aux studios Folimage de Valence. Passée par toutes les couleurs, elle réalise aujourd'hui une série pour Arte.

Amandine Fr edon

Par Pascale Godin

e stylet d’Amandine Fredon virevolte. Une armée de globules, des amygdales bizarres, un troupeau de leucocytes déjantés envahissent son écran, un petit précis d’immunologie s’anime. La jeune femme vérifie les détails de l’épisode. La série « Tu mourras moins bête », adaptée du blog éponyme de Marion Montaigne, déboule sur Arte dès la rentrée.

Commande à rendre pour le mois de juillet, il faut que tout soit parfait, ça bouillonne.

Tout sourire dans le calme olympien des studios Folimage, la réalisatrice ne paraît pourtant pas stressée. Normal, elle adore son métier.

Tu mourras moins bête

L’ÉCOLE DES MINES Amandine Fredon prend en main son dessin dès l’enfance. Logique, quand on vient d’Angoulême. 40 années de festival BD cadrent la cité charentaise, une vraie mine d’or. Amandine passe par les Arts Appliqués et par l’Expression Visuelle, crayonne des carnets de croquis, s’essaye à la peinture.

Pourtant, le trait pour trait ne suffit pas, elle a d’autres envies : “je voulais travailler le volume plus que le dessin, donner vie à des marionnettes. Trouver un métier vraiment créatif, quelque chose de complet.

J’ai eu le déclic en découvrant « Wallace

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© Folimage / Ex nihilo / Arte

et Gromit », de Nick Park”. Nick Park, le créateur des aventures rocambolesques d’un amateur de crackers et de son chien.

La bonne pâte à modeler de l’animation devient une référence, Amandine veut prendre le même chemin. Elle fabrique un petit film à ses heures perdues. Et séduit la Poudrière de Valence. Une école d’animation sélective, 8 élèves seulement, la crème de la crème. Bonne pioche. En

2003, le film de fin d’étude de la jeune étudiante remporte le prix spécial du jury au festival d’animation d’Annecy. Elle a 26 ans. Et « Le Trésor du têtard salé », diffusé sur Canal+ et dans de nombreux festivals, lui ouvre les portes des studios Folimage.

Qu’elle intègre en pleine « prophétie des grenouilles » (le film de Jacques-Remy Girerd obtient plusieurs grands prix, dont celui du festival d’Ottawa).

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Emmanuel Jacquin

Philippe Jacquin

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Ariol

C’est bon

LE TETARD DEVIENT GRENOUILLE Amandine passe d’abord par la couleur sur le film. Un passage presque obligé : “Dans l’animation, à l’époque, on sentait encore que les postes importants, techniques, étaient assez réservés aux hommes. Et que les femmes s’occupaient plutôt de la colorisation. Aujourd’hui, même si le monde de l’animation reste encore très masculin, ça commence à changer. Surtout dans le court.

A Folimage, de toute façon, les femmes sont très nombreuses !” Elle balaie rapidement le sujet, met encore la couleur sur « Mia et le Migou » et sur « Une vie de chat ». Gros projets. Mais en 2009, Folimage cherche un co-réalisateur pour la série « Ariol » et le succès du « Têtard salé » précède Amandine. Les studios la choisissent. Enfin.

Elle enchaîne avec une autre série, coréalise « C’est bon » aux côtés de JacquesRémy Girerd. Et de Jean-Pierre Coffe en voix off. Piloter un projet, explorer la bulle à facettes la fascine : “C’est complet, génial, mais c’est du boulot ! Il faut mener à bien les différentes étapes du film. Préparer le brouillon des épisodes, retravailler les animatics avec des voix témoins, pour respecter le timing, suggérer le mouvement pour installer le rythme. Il faut être précis et cohérent en très peu de temps !” 3 minutes, générique compris. C’est peu.

LE STYLE ET LE STYLET Aujourd’hui, Amandine pilote une équipe d’une quinzaine de personnes. Elle supervise, planifie. Coordonne les décors, les personnages, l’animation, les bruitages, les dialogues. Un boulot fou. Portés par la voix de François Morel, les 30 épisodes de la série « Tu mourras moins bête » portent sa patte, son rythme. Et la jeune femme s’éclate sur sa première réalisation en solo : “Sur « Ariol », la chaîne était très stricte. On ne pouvait pas faire n’importe quoi parce que la série s’adressait aux

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“

Stop-motion, 3D, dessin, peu importe !

Les meilleurs animateurs du monde ne peuvent rien si l’histoire ne fonctionne pas

enfants, il y avait des contraintes et de la censure. Je suis plus libre avec « Tu mourras moins bête ». Parfois, c’est un peu trash !

Marion Montaigne dessine de manière très expressive, très ouverte, son trait va à l’essentiel.” Elle aime les histoires du professeur Moustache, les bonnes histoires en général. Rien de plus important à ses yeux : “Stop-motion, 3D, dessin, peu importe ! Les meilleurs animateurs du

”

monde ne peuvent rien si l’histoire ne fonctionne pas. Sans elle, un film ne vaut rien, quelle que soit la prouesse technique.”

Amandine se concentre, elle n’a guère de tempvs. Espère qu’Arte commandera une seconde saison. Mais elle développe aussi « Piratababor », un projet personnel autour du « Trésor du têtard salé ». Son style et son stylet. L’emploi du temps d’Amandine Fredon est très animé.

Têtard salé

Découvrez les Espaces Naturels Sensibles de Haute-Savoie Préserver la biodiversité et les paysages est une des grandes missions du Conseil départemental de la Haute-Savoie, notamment à travers la protection et la mise en valeur des Espaces Naturels Sensibles.

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laure monloubou

ubou Laure Monlo

un petit bout de la laure-gnette L'identité se compose comme un tableau. Elle est le fruit de milliers de petites choses qui varient au fil de la vie : souvenirs, émotions, projections, fantasmes... Comme les poupées russes, dans notre intériorité se trouvent toujours cachés plusieurs personnages qui nous racontent malgré nous. Candide conteuse, lumineuse ensorceleuse, Laure Monloubou dessine et écrit des livres jeunesse, s'inspirant de ce parfum d'enfance si cher à la femme qu'elle est aujourd'hui.

Par Louise Quazzola

a trentaine tirant sur sa fin, Laure Monloubou fait son chemin, toujours un crayon à la main. Suivant ses premières aspirations, elle quitte son Jura d’enfance pour Lyon où elle passe un bac A3, filière qui comprend les arts plastiques. Au sein de son école, elle se spécialise naturellement vers la jeunesse. La chance est question de hasard, le talent une affaire personnelle. Laure avance au fil de coups de poker. C’est ainsi qu’elle collabore avec une éditrice grecque rencontrée au salon internationale de la littérature jeunesse à Bologne, où elle était venue en voyage d’études. De 1997 à 1999, cette maison abritera ses premiers livres et la lance dans le monde de l’édition.

De la main à la voix Une sorte d’évidence et de hasard de la vie, voilà ce qui dirige une fois encore l’illustratrice sur la voie de la narration. “J’ai démarché un certain nombre d’éditeurs en leur présentant mon book et je me suis vite rendu compte que ce sont les projets qui séduisent, les histoires à raconter.

Naturellement, j’ai commencé à écrire des textes, puis à les illustrer”, confie-t-elle. La ligne claire et épurée de Laure conte en image ses histoires qui laissent aux lèvres un merveilleux sourire. Le sourire amusé et doux de l’esprit

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d’enfance invoqué dans ces livres. L’auteure illustratrice puise son inspiration de l’enfant qu’elle a été et est toujours, celle qui s’exprime à travers la femme d’aujourd’hui. “Je me suis posé la question suivante : qu’est-ce que j’aurai aimé qu’on me dise étant enfant ? J’apporte un certain recul sur des problèmes et des caractères d’enfance, comme la colère, pour les dédramatiser et les traiter avec humour.”

La création totale Publiée chez Amaterra, petite structure lyonnaise, et, plus majoritairement, aux éditions Kaléidoscope diffusées par l’Ecole des Loisirs, Laure Monloubou conçoit chacun de ses livres comme un tout artistique lui conférant une liberté infinie. La passion du livre qui l’anime sous-tend et engendre ses créations. Elle réalise son texte, ses illustrations, ainsi que le chemin de fer (découpage par page du livre) qui seront envoyés à l’éditeur. Son travail s’inscrit dans une conception globale et finale de l’objet livre. Cette expérience la ravit : “je peux voir avec mon fils comment il appréhende le livre, se comporte avec lui, découvre l’objet et réagit à son contenu. C’est formidable !” Dans ce secteur qui explose, il est bon de constater que des auteurs illustrateurs restent fidèles à eux-mêmes, conférant à leur livre une fraîcheur incomparable. Le livre jeunesse, assurément, ce n’est pas qu’une histoire d’enfants ! + d’infos : monloubou.blogspot.fr

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léa bardet

ÉPRISE DE VUES

Coucher de soleil sur le fleuve Chao Phraya, Thaïlande,

Léa Bardet

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lle a la fraîcheur de ses 28 ans, l’enthousiasme de la jeunesse, l’envie d’aller au bout du monde et de ses désirs. Mais pas n’importe où, ni n’importe comment !

Léa réfléchit, prépare, mixe en une subtile alchimie ses impulsions et sa jeune sagesse. Cet oiseau migrateur qui a aussi les pieds sur terre, façonne sans cesse sa personnalité, joliment constituée de plusieurs pellicules : transmission familiale, esprit positif, tempérament bien trempé, aisance relationnelle, expérience de la vie et doutes aussi.

Née à Clermont-Ferrand d’une maman d’origine espagnole et d’un papa corse, Léa passe une enfance agréable dans le Sud. Bercée par les rêves d’évasion de ses parents, elle fait déjà à l’âge de dix ans des itinéraires sur les cartes géographiques, traçant dans son imaginaire le parcours idéal pour découvrir le monde. L’écolière se projette ailleurs et en oublie un peu les exigences scolaires...

Passionnée et passionnante, Léa Bardet révèle les déclics (et les claques !) de son évolution dans l'univers de l'image. Du sud de la France à Val d'Isère, de l'Amérique Centrale à l'Asie, cette talentueuse photographe croque le monde dans tous les sens du terme, dévoilant ses visions de rêve sans occulter les réalités... par Béatrice Meynier - Photos : Léa Bardet

Horseshoe Bend Canyon, Etats-Unis

Temple Wat Phra Mahathat, Thaïlande

DU POSITIF DANS LES NÉGATIFS

PROFONDEUR D’ÉCHANGES

“En fin de 3ème, j’étais un peu paumée. J’aime beaucoup la nature, j’ai fait une année d’horticulture. Ça ne m’a pas plu et je me suis dit que je ne voulais pas reproduire le schéma de mes parents qui n’ont pas fait ce qu’ils voulaient, qui n’ont pas vécu leurs rêves de voyages. En même temps, j’étais consciente des réalités matérielles et j’ai cherché un travail qui me permettrait de voyager”. L’adolescente aux cheveux rouges, révoltée contre le système, décide alors d’être photographe.

Elle intègre un CAP dans cette filière et connaît un véritable déclic.

Choisie presque par hasard, la voie de l’image est le révélateur d’une authentique passion qui lui donne de l’élan. L’étudiante devient brillante et franchit toutes les étapes, du bac professionnel obtenu avec mention, jusqu’à la licence « art du spectacle option audiovisuel », où elle s’initie aussi à la vidéo. Bien que cumulant les petits jobs depuis l’âge de seize ans, Léa se trouve rattrapée par les réalités économiques. Désillusionnée, la jeune femme ne peut ni accéder au cursus d’une prestigieuse école supérieure, ni se lancer dans le métier. Afin de financer ses voyages, la belle un peu rebelle décide alors de travailler en saison en station.

A Val Thorens, elle fait une rencontre majeure avec une famille de Sud-Américains qui parcourt le monde dans un school-bus aménagé : “Ils m’ont fait comprendre qu’il faut sortir de nos visions réductrices d’Européens, que tout ne repose pas sur l’argent, qu’on peut voyager et vivre différemment...”. L’idée fait son chemin, l’imprègne, et Léa part quelques temps au Maroc. Son appareil en bandoulière, cette grande curieuse fait marcher le réseau et se faufile partout, va à la rencontre des populations et fixe en numérique des instants uniques.

L’expérience conforte ses motivations et l’année d’après, elle se donne les moyens de s’envoler avec son compagnon pour l’Amérique Centrale. Etats-Unis, Mexique, Guatemala, Belize, Costa Rica... Pendant les cinq mois que dure le road trip, son œil « pète un plomb’ » et la jungle rêvée depuis l’enfance lui offre de mémorables explosions d’adrénaline. Léa en revient avec plus de vingt mille photographies et presque autant de certitudes : “J’ai compris que je n’étais pas là pour rien, que je ne m’étais pas trompée, que ce qui n’anime profondément c’est ce mélange de voyages et d’images, cette envie d’assouvir ma curiosité, de rencontrer d’autres cultures, de fixer des instants...”.

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léa bardet

Lac Peten Itza, Guatemala

ET LES IMAGES DEVIENNENT MESSAGES...

Autres temps, autres lieux... En 2012, la jeune femme fait sa première saison à Val d’Isère. Bénévole dans l’organisation du festival Aventures et Découvertes, elle côtoie des professionnels des médias qui, tout comme son entourage, l’encouragent à poursuivre sa professionnalisation dans la photographie. Léa prend de l’assurance et accomplit en Thaïlande son premier voyage en solitaire.

“Au début, j’avais peur, mais je sentais que j’avais aussi besoin de ça dans ma démarche de femme. J’ai vraiment pu déconnecter et réfléchir sur moi.”

Ses projets évoluent et son rapport à l’image également. Après un nouveau périple en Asie l’été dernier, elle peaufine désormais ses prochains objectifs : “Même si je ne vais pas sur les sentiers battus, jusqu’à présent, j’ai fait surtout des images de voyages. J’ai envie de développer une profondeur, de me servir de mes photos pour faire évoluer les mentalités en traitant des thèmes qui me tiennent à cœur. Je veux par exemple aller à la rencontre de peuples en voie d’extinction, comme les Moken, gitans birmans de la mer et faire de la photographie animalière”.

Sur elle aussi, Léa porte des images : des tatouages qui parlent de chance, de force et d’élévation vers le nirvana. Tout ce qu’on lui souhaite...

+ d’infos : www.lea-bardet.com I Facebook : Léa Bardet Photographe

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Portrait de femme, Asie du Sud Marché flottant de Damnoen Saduak, Bangkok, Thaïlande

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dans les alpages Parisienne délocalisée, Caroline Capodanno, alias Mademoiselle Caroline s'est fait un nom sur la toile avec son «Journal d'en haut», en direct de son vallon isolé de Manigod. Avec sincérité et beaucoup d'humour, elle y raconte son quotidien, mais dans l'univers de la BD de nanas, elle détonne, en ne saupoudrant pas sa vie de paillettes.

Par Mélanie Marullaz

ès la couverture de son premier album, « Enceinte, c’est pas une mince affaire », le ton est donné : la mine perplexe de la primigeste (mot intelligent du jour : femme enceinte pour la 1ère fois) laisse deviner son désarroi. Bouleversements et désagréments physiques, privations, instinct maternel pas si instinctif que ça… l’arrivée de l’enfant chez Mademoiselle Caroline n’est pas QUE douceur et babillages. Qu’elle parle de ses grossesses, de mode ou de problèmes de poids, elle dessine sa vie sans fard, met en bulles ce que nous avons toutes pensé un jour sans forcément oser le dire. Même si elle concède parfois “un petit décalage entre la BD et la réalité, [elle] n’invente jamais une

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vanne”. Résultat, on y voit des capitons, des cheveux gras et de la mauvaise foi, c’est vrai, mais aussi des copines, du rugby, des « chouzes » et des imprimés à tomber.

Comme nous, Mademoiselle Caroline est un personnage complet-xe, une mère poule éprise de liberté, une citadine ET une montagnarde, “qui pense Marc Jacobs et à qui l’on répond Quechua”.

DA ou notariat D’aussi loin qu’elle se souvienne, Caroline a toujours dessiné. Ses parents ont conservé tous les cahiers qu’elle griffonnait enfant, assise les jambes dans le vide, sur les marches de l’escalier à claire-voie

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Comme nous, Mademoiselle Caroline est un personnage complet-xe, une mère poule éprise de liberté, une citadine ET une montagnarde, « qui pense Marc Jacobs et à qui l’on répond Quechua».

dont elle s’était fait un bureau, ou sur un plateau à petit-déjeuner devant Récré A2. “J’en ai gardé l’habitude de dessiner devant la télé, mais pas en musique, j’ai besoin qu’on me raconte quelque chose.”

Et depuis toujours, elle a sectionné ses histoires en cases, elle qui dit pourtant ne pas avoir de culture BD, mais fantasmait plutôt devant Philippe Daure et les « jeunes filles en blanc » de la Bibliothèque Rose (à l’association de ces quelques mots, nous avons perdu le jeune lecteur né après les années 90 : tout émoustillé, il s’est précipité sur Google… Ah ! le revoilà penaud, oui, Fantômette et les Sœurs Parker sont, elles aussi, bien chastes, mais si tu es sage, jeune lecteur, la prochaine fois, je te parlerai de Manara… Il est reparti…).

Son bac (et donc ses parents) en poche, Caroline s’inscrit à la prestigieuse Ecole Penninghen : “J’avais très peur, il y avait une sorte de compétition à laquelle je ne m’attendais pas, mais j’étais hyper motivée, car c’était ça ou le notariat… j’ai donc cravaché dur.” Formée comme graphiste, elle est ensuite embauchée en tant qu’assistante directeur artistique (DA) dans une boîte de pub. “Je continuais à faire un dessin par jour, pour garder une trace de ce qui s’était passé”, ses talents sont donc vite

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repérés et exploités en interne. “Alors je me suis lancée !” et déclarée officiellement illustratrice. En faisant le tour des popotes, elle rencontre le DA de « Elle » qui lui commande très vite des dessins pour l’hebdo. Après cette première parution, c’est la voie royale.

Manigod-Go-Go !

Une voie qui l’éloigne de Paris. Sa tribu et son bonhomme sous le bras - ou le contraire, vu le gabarit dudit bonhomme, Raf, personnage-clé de ses aventures en chair et en bulles - elle s’installe en HauteSavoie, d’où elle commence à blogguer, pour rester connectée avec familles et amis. Mais ses dessins dépassent vite le cercle de ses proches, et de vignette en vignette, elle passe au format cartonné.

Son premier album paraît en 2010, puis elle garde le rythme, chaque année : « Enceinte » est logiquement suivi par « Mamaaaaan ?! - Quoi encore ? » puis « Quitter Paris », « Je commence Lundi », inventaire de régimes “de Dukan à Okinawa en passant par le IG, l’hyperprotéiné ou le 100 % pommes”, et « Chute Libre ». Dans ce dernier opus, « Carnets du gouffre » à la fois intimes et pudiques, Mademoiselle

Caroline esquisse son personnage à l’encre noire de la dépression, ce grand vide qu’elle a côtoyé pendant plusieurs années et qu’elle dépeint avec une sincérité bouleversante.

Derrière le rire communicatif de Caroline la Lumineuse, jolie blonde, fraîche et gaie, se cache l’Ombre de Caroline, angoissée de ne plus plaire, d’avoir un jour à reprendre un job « alimentaire » , de ne plus voir les montagnes… une Ombre qu’elle a domptée, mais dont elle se méfie toujours.

Après avoir croqué sa vie, Mademoiselle Caroline met aujourd’hui sa palette graphique au service d’autres talents et ouvre un nouveau chapitre aux côtés du romancier Julien Blanc-Gras, dont elle signe l’adaptation, en BD, du roman « Touriste » (Delcourt/Mirages) paru en mars dernier.

Travailler avec d’autres écrivains ? Pourquoi pas. Elle admire particulièrement la plume de Philippe Jaenada (« Sulak », « La Femme et l’Ours »…). Pour autant, elle n’a pas dit sa dernière blague : “J’en ai 2 ou 3 pages d’avance, et je ne veux pas laisser tomber le blog. Je suis toujours en train de me dire, “Tiens, ça, je vais en faire un dessin !”. En fait, j’assiste à ma vie”, constate-t-elle en riant, “j’ai l’impression d’être décalée. Parfois, j’aimerais décrocher, mais je suis toujours en train de bosser, mon esprit est en éveil permanent.” + d’infos : www.mademoisellecaroline.com

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Aude Glondu

Tom Clancy’s The Division

JEU ale temps sur New York.

Des papiers sales, trempés de flocons tristes, volent en bourrasques dans les rues grises, désertées. Un tireur solitaire patrouille dans les rues. Enjambe des gravats, longe un trottoir jonché d’ordures. Des bergers allemands aboient. Au milieu d’une rue sans vie, une voiture se consume. Au loin, des coups de feu trouent l’atmosphère d’apocalypse.

Cliquetis électroniques, bande-son anxiogène, le tireur accélère. Il court.

Saute le capot d’un véhicule abandonné, s’agenouille derrière une barrière de béton ébréchée. Quelqu’un lui tire dessus. En

Tom Clancy’s The Division

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DE PETITES MAINS Arielle et Aude animent les personnages des jeux vidéo. Chez Ubisoft Annecy, elles peaufinent les détails, cachées dans les sauts des guerriers et les envols d'oiseaux. Et sans elles, personne n'y croirait.

Par Pascale Godin

rafales. Chaotique, ultra-réaliste, le trailer du « Tom Clancy’s The Division » 2015 ne rigole pas, c’est une guerre. En partie déclarée par 2 filles.

LES REGLES DU JEU “C’est beau, non ?”. Tout sourire, Aude Glondu et Arielle Dethomas montrent la vue, étirent le cou pour la regarder. Loin de l’univers ténébreux de « The Division », le dernier étage de la tour Galbert sent la décontraction studieuse. Un boulot sérieux, une pincée de bonne humeur un brin geek.

Les règles du jeu d’Ubisoft.

Tombées par hasard dans le giron du jeu

vidéo, les 2 animatrices, issues de l’Ecole d’Art et Design Bellecour (Lyon), visaient plutôt le cinéma. Un stage chez l’éditeur français en décide autrement, Ubisoft ne les lâche plus. Arielle et Aude, 26 et 27 ans enthousiastes, animent aujourd’hui les personnages de jeux vidéo légendaires.

Comme « Tom Clancy’s The Division » ou la série « Assassin’s Creed ». Le job exige talent et concentration : “Le plus difficile, ce sont les contraintes techniques”, précise Aude. “Nous devons coller parfaitement aux codes de programmation, faire en sorte que nos animations puissent se jouer à l’infini. Récemment, nous devions animer un personnage très tendu.

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Assassin’s Creed

Pour qu’il ait l’air stressé, nous voulions lui faire faire les 100 pas. C’était un casse-tête parce que ses pieds devaient être placés à un endroit très précis !” Arielle rebondit : “Mais la contrainte stimule, c’est d’elle que naît la créativité. Nous devons réaliser des animations très courtes. La locomotion des personnages, marche, course, saut… Il faut anticiper les choix du joueur. Et ne jamais perdre de vue son ressenti”.

un oiseau est bien moins intuitif qu’animer un humain ! Il faut l’étudier, regarder des vidéos, observer le mouvement des ailes et la vitesse de déplacement”. Elle éclate de rire. “Un pigeon pèse 350 grammes, vous saviez ça ? Je l’ai appris en faisant des recherches pour mon vol d’oiseaux. C’est un job très complet !”

LE POIDS DU DÉTAIL

Et les filles, elles s’éclatent dans quels jeux ? La réponse d’Aude fuse : “Il existe clairement 2 catégories de jeux. Les jeux familiaux et les jeux dans lesquels on vit une expérience interactive. Les jeux de filles ou de garçons n’existent pas vraiment.

Moi, je joue à « God of war », un jeu pour adultes autour de la mythologie grecque.

Entre autres. Très sanglant ! J’aime aussi

Difficile d’imaginer les petites mains derrière la grande histoire. Créer l’ambiance d’un jeu se joue dans l’invisible et dans l’anecdotique, Aude et Arielle déploient leur créativité dans la cinétique. Cette pause du jeu qui fait avancer l’histoire, où le joueur devient alors plus passif. Et forcément plus attentif au décor. Aude insiste sur une cohérence d’ensemble : “Il faut toujours se poser la question de la narration dans la phase cinétique. Comment je la dynamise ? Un joueur voit des centaines d’animations, il faut vraiment travailler l’ambiance, l’habillage, le décor vivant.

Lorsque j’anime une fille en train de lire un livre, je dois réfléchir à son comportement.

Ne pas simplement la coller contre un mur avec un bouquin. Il faut lui trouver d’autres attitudes, comme se mordiller la main par exemple. On s’inspire du quotidien, on puise dans ce qu’on voit dans la rue, comment les gens se comportent, il faut beaucoup observer”. Et ce vol d’oiseaux, dans un ciel crayeux, répond aux mêmes contraintes.

Arielle se souvient du challenge : “Animer

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UNE POINTE DE FIERTÉ

beaucoup les années 80, la Game boy, la super Nintendo. J’ai l’impression que les joueurs d’aujourd’hui sont davantage dans la performance et la compétition. Avant, on jouait, on prenait simplement du bon temps.” Arielle penche plutôt pour « just dance », rigole avec « les lapins crétins ». Et les 2 animatrices ressentent, parfois, une pointe de fierté : “On se dit souvent que notre boulot sert quelque chose de futile et de superflu. Mais quand on rencontre une personne enthousiaste, qui nous dit s’être éclatée pendant une semaine sur un jeu auquel nous avons participé, on réalise qu’on rend les gens heureux. On travaille des années avec toute une équipe, pour créer des choses très discrètes dans quelque chose d’énorme. C’est plutôt agréable ! ” + d’infos : www.ubisoft.com

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ille de prof de ciné, boulimique du grand écran depuis son plus jeune âge, Marion Grange aurait pu faire carrière en 35 mm, “mais pas devant la caméra, plutôt de l’autre côté, car j’ai toujours eu l’envie de comprendre le cinéma, de le faire. Devant la « Nuit Américaine », c’était flagrant, je voulais le rôle de Nathalie Baye, celui de la scripte.”

Mais c’est en 9,5 mm ou en Super 8 que cette jeune quarantenaire aux grands yeux doux passe aujourd’hui ses journées.

Avec l’équipe de la Cinémathèque, elle collecte, indexe, contextualise, renseigne des kilomètres de films amateurs pour leur donner une seconde vie. Des images personnelles, des captures du quotidien, qui, avec le recul, acquièrent une dimension historique et sociologique. “Ce qui est fort, dans les films qu’on a, explique-t-elle, c’est leur résonance.

Ils donnent plus d’émotion que la fiction, car ceux qui les ont réalisés ont filmé des gens qu’ils aiment, des moments privilégiés qu’ils ont choisis. Les sensations qui transparaissent deviennent des témoignages.” Comme cet incroyable fond « Kinsmen », du nom d’un industriel de Seyssel, que ses

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8 MM d'Histoire

obligations professionnelles ont fait voyager aux quatre coins du monde.

Il en a ramené un regard presque ethnographique sur son époque, entre les années 20 et les années 70, sur des films d’une qualité rare mais menacés par le syndrôme du vinaigre, qui entraîne l’altération des images et une coloration magenta.

La cinémathèque a donc lancé un appel à souscription pour permettre la remise en état de ces bobines et leur numérisation.

Flashback

range Marion G

Avec ses deux énormes roues aux allures de bobines de films, la Gare du téléphérique de Veyrier-du-lac semblait prédestinée à une reconversion dans le cinéma. Depuis 2014, elle abrite donc la cinémathèque des pays de savoie et de l'Ain, sous la direction de Marion Grange. Rencontre avec une passionnée d'image, d'histoire et de 7ème art.

Par Mélanie Marullaz

C’est au cours de son DEA en recherche cinématographique que Marion Grange commence à travailler sur les fonds d’archives.

Au ministère de l’agriculture notamment, elle met le nez dans des cartons entiers de films institutionnels, « de propagande » : “Je n’étais pas une pure intello et il fallait que je mange, j’ai donc eu besoin de trouver une finalité, de construire quelque chose d’ancré dans la réalité. Comme je voyais tout un tas de films qui dormaient, j’ai fait des inventaires, je les ai visualisés, nettoyés, je pouvais vraiment apporter quelque chose.” Tout en retrouvant des émotions familières, des odeurs, un contact. Car

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ses premières impressions « sensuelles » du 7ème art remontent au lycée. Gabriel Fauré, à Annecy, filière A3 option cinéma, Marion Grange tourne en 16 mm : “on chargeait la caméra, on découpait nos films sur le banc de montage ; la pellicule, c’est charnel, c’est vivant, on imprime quelque chose, et il y a la magie de la projection derrière, c’est la vie !”.

En tant que spectatrice, c’est Truffaut et ses « 400 coups », qui provoquent ses premiers émois, puis il y aura Lubitsch et Sergio Leone, croisé en chair et en os au festival du film italien d’Annecy.

Adolescente, elle est bouleversée par « Les Nuits Fauves » et « Mauvais Sang », connaît par cœur les répliques d’ « Un Monde sans Pitié ». “Pour notre génération un peu désenchantée, arrivée à un tournant, avec les années sida, il n’a pas été si facile que ça de grandir ; nous nous sommes donc beaucoup raccrochés au cinéma pour avancer. Le cinéma donne une vision du monde, il m’a fait comprendre que nous sommes maîtres de notre destin, il m’a fait grandir, m’a responsabilisée, m’a beaucoup éduquée.” Aujourd’hui, elle aime le questionnement permanent d’un Nani Moretti ou l’engagement social d’un Ken Loach, des réalisateurs “qui ne sont pas désabusés et ont des propositions à faire”, parce qu’elle garde la conviction que les films peuvent faire évoluer le regard qu’on porte sur les choses.

Profondeur de champ C’est pourquoi elle croit tellement à l’ouverture de la cinémathèque sur l’extérieur. “Le but n’est pas d’accumuler une collection inerte sur des étagères, mais de montrer ces images au plus grand nombre” pour constituer une mémoire collective, transmettre l’histoire. Mais tous les films sont-ils d’un intérêt équivalent ? La 1ère communion du cousin Pierre, la rentrée des classes du petit dernier, les cascades de Felix le chat, l’anniversaire de Mamie Monique ?…

“Ce qui date d’avant les années 50 présente un critère de rareté qui fait que l’on prend tout pour avoir une vision d’ensemble, et à ce niveau-là, je n’ai pas de regret, il y a des images que nous avons sauvées in extremis. Mais j’espère qu’on va continuer à trouver des choses intéressantes”. Sur argentique, la pratique était onéreuse, il y avait plus de réflexion avant de filmer, les réalisateurs amateurs soignaient leur image, la composaient.

Mais avec l’évolution des technologies, tout le monde peut s’improviser cameraman, il y a profusion de matière et de moyens de diffusion ; comment donc récupérer tous ces films, les stocker et quel sera, dans 50 ans, notre regard sur les images d’aujourd’hui ? “Une image est forte quand il y a de l’humain et du sentiment”, rappelle Marion Grange. “Nous ne sommes pas touchés uniquement par ce qui est dit, mais aussi par ce qui ne l’est pas, ce qu’il y a derrière.” + d’infos : www.letelepherique.org

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Ces femmes n'ont pas froid aux yeux et n'hésitent pas à se donner, en images sans clichés, ni tricher... Qu'elles répondent à la lettre aux canons de beauté, ou qu'elles soient juste des beautés trop canons, elles offrent leur corps en étendard au service d'un message, d'un idéal.

Libérées, décomplexées... Elles s'assumeront à tout jamais !

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Emma Boidron-Livache

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interview

Mari anne James Divine croqueuse de vies

Marianne James est la femme active par excellence. Active hyper affective, à moins que ce ne soit l'inverse. La générosité sous toutes ses formes, de cœur, de corps et d'esprit. Une gourmandise de vie et d'envies d'entreprendre, d'innover et d'inventer. Bosseuse infatigable, qui revendique haut et fort sa « Positive Attitude ». Elle transmet, dans la vie comme sur scène, une étonnante énergie solaire qui entraîne ses amis et ses partenaires dans des aventures aussi étonnantes que passionnantes.

Propos recueillis par Alain Damecour - Photo portrait : Stéphane Berthelot

ntre Drôme, Ardèche et Paris, elle a le don d’ubiquité qui lui permet de vivre plusieurs vies en même temps, dont voici quelques extraits…

Qui pourrait croire que la petite Marianne mangeait aussi peu qu’elle ne parlait, jusqu’à ce qu’une opération des amygdales et un goût de sorbet fraise lui redonnent le sourire, la parole et un appétit de vie hors du commun. Sa bonne étoile s’est allumée à 5 ans.

Un père pâtissier-nougatier, une mère aux origines italiennes passionnée d’opéra et un grand-père qui chantait Luis Mariano après avoir quitté son fournil… ont naturellement forgé l’appétit artistique de Marianne, attirée très jeune par la musique et la comédie.

A 8 ans, elle se rêve bonne-sœur ou lanceuse de javelot… Peut-être aurait-elle pu concilier les deux !!! Mais dès 11 ans, la guitare la démange… Le hasard de la vie fait parfois très bien les choses… Un voisin luthier lui donne ses premiers cours. C’est le père de Michel Petrucciani, devenu l’un des plus célèbres pianistes de jazz internationaux.

Quand Marianne devient Maria Ulrika Von Glott La musique rythme vie et projets de

Marianne… A 18 ans, elle quitte Montélimar pour Paris, obtient sa licence de musicologie à la Sorbonne et un premier prix de chant au Conservatoire National de Paris. A 19 ans, avec le groupe « Les Démones Loulou », elle fait la première partie de William Sheller à l’Olympia. Elle chante dans les rues de Paris et d’Italie.

A 27 ans, elle crée « L’Ultima Récital ».

Elle est Maria Ulrika Von Glott, cantatrice extravagante. Une aventure scénique, mise en scène par Django Edwards, accompagnée au piano par Véronique Vola et Hélène Halevy. L’aventure se prolonge jusqu’en 2002 avec 1 178 représentations, récompensée en 1999 par un Molière du meilleur spectacle musical.

Sa notoriété s’amplifie… Pour le cinéma, elle est la voix de la grosse dame dans Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban.

Pour la télévision, elle est jurée de la Nouvelle Star de 2004 à 2007, révélant à la France entière sa personnalité drôle, originale et attachante.

En 2005, dans « Le Caprice de Marianne », seule en scène avec ses guitares, des reprises audacieuse (Oasis, Marilyn Monroe, Nougaro…) et des compositions originales, mêlant humour, amour, nostalgie et folie. Dans la foulée, elle sort son premier disque, avec la complicité de l’auteur-compositeur David André.

Entre 2008 et 2009, période comédie musicale inspirée du film Rabbi Jacob,

puis « Vive les Comédies Musicales », qu’elle présente sur TF1. Sa voix libre et pertinente en fait l’une des invitées régulière des « Grosses têtes » sur RTL. Elle est aussi l’hôte de « Rendez-vous en Terre Inconnue » en 2010 chez les Bajaux, au fin fond de l’Indonésie.

Marianne élargit encore sa palette avec un rôle dans « Une visite inopportune » de Copi au théâtre de l’Athénée, et l’animation de « Queens of Pop » sur Arte dédiée aux grands artistes pop féminines.

En 2013, avec Sébastien Marnier, elle coécrit «Miss Carpenter» pièce de théâtre dans laquelle elle interprète avec humour et exubérance une comédienne de 82 ans, ex-star traquée par les huissiers et Pôle Emploi qui tente de relever un nouveau défi pour retrouver le devant de la scène.

Incroyable comédie mise en scène par Eric Emmanuel-Schmidt et Steve Suissa.

Voilà pour l’essentiel… mais revenons « au direct » dans les coulisses du théâtre de la Madeleine où Marianne présente avec Stéphane Bern la chanteuse Lisa Angell, voix de la France au prochain Grand Prix Eurovision de la Chanson.

Marianne, d’où vient ta personnalité si généreuse et affective ?

Je l’ai héritée de mes parents. La rencontre ensoleillée d’une Italienne et d’un Ardéchois. Ma sœur est pareille. Avec nous, les colères, les drames, les bonheurs sont fameux, tous les curseurs montent vite au maximum. Mais je suis la seule à avoir une telle stature, dont j’ai fait mon emblème. Je me sens très bien comme ça.

Après tout, je n’ai pris qu’un kilo par an depuis 35 ans (rires) !!!

Tu as ainsi façonné ton image ?

Oui, c’est ma nature. J’ai bien essayé de mincir, mais les kilos reviennent aussi vite qu’ils disparaissent. Alors, j’en ai

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© F. Rappeneau

interview

Miss Carpenter

pris mon parti et les gens m’aiment ainsi.

Je suis adepte de la bonne chère. Le bien manger et les moments partagés autour d’une bonne table sont sacrés. Ce sont des bonheurs de vie et c’est impossible de se priver du bonheur, c’est une chose essentielle que l’on devrait davantage développer. Malheureusement, on exprime plus facilement la colère ou de la tristesse que des choses positives.

Ta nouvelle pièce, Miss Carpenter, c’est un peu Miss James ?

C’est vrai que le personnage, assez exubérant, dégage une sacrée énergie.

Comme je l’ai co-écrite, il y a forcément un prolongement de ma personnalité dans l’écriture. Je ne sais pas si je serai ainsi à 82 ans, l’âge de Miss Carpenter… La pièce a évolué depuis ses débuts. Ça ne se passe plus à Paris, mais à Las Vegas, il y a plein de nouveautés étonnantes, détonantes et déconnantes. La pièce est devenue plus solaire.

Tu es une femme libre, une vraie jouisseuse de vie…

C’est sûr que j’adore la vie et les gens.

J’aime la diversité des activités, j’ai une vraie gourmandise professionnelle, l’envie d’essayer de nouvelles choses de me lancer des défis. Pour paraphraser un célèbre

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dicton « changement d’herbage réjouit les divas ». La diversité est le piment de la vie.

Tu ne te mets jamais sur pause ?

Bien sûr que si. Je m’accorde des périodes de solitude et de réflexion indispensables. Je suis une grande contemplative. J’aime aussi vivre ma foi de chrétienne et la pratique du bouddhisme m’apporte la sérénité. Le recueillement m’aide à mieux comprendre mon humble place dans ce monde. Ça me fait « désenfler ».

Il y a une méthode James ?

Ma méthode : « j’ai le plus beau nombril du monde et je vais vous montrer de quoi je suis capable ». J’assume pleinement mon égocentrisme, mais ce n’est vivable avec mes proches que si je me dégonfle très vite. Pour cela, j’ai besoin de retrouver les sensations… pieds nus dans la terre, l’âme d’une bougie, une petite prière, la méditation… et de m’interroger sur ce que j’ai fait de bien ou mal. Emportée par le feu de l’action et de la spontanéité, mes paroles peuvent dépasser ma pensée. C’est Calimity James… alors je dégaine un gros bouquet de fleurs pour m’excuser !!!

Que dirais-tu aux femmes mal dans leur corps ?

Cela n’arrive pas par hasard. Ça vient

souvent de l’enfance, quand la maman n’a pas été assez présente. Le surpoids est comme une protection de l’enfant encore en nous et qui souffre. Pour beaucoup, la vie est un enfer, à la piscine ou à la plage en été, pour s’habiller… Le regard des gens culpabilise à la fois d’avoir grossi, comme si on choisissait de se laisser aller et de ne rien faire pour maigrir. On enrichit la parapharmacie et les charlatans. La solution est avant tout psychologique.

Tes projets ?

La présentation de l’émission Prodiges bientôt sur France 2, consacrée aux nouveaux talents chant, musique et danse. Prochain tournage de l’émission en septembre, avec l’orchestre National du Capitole de Toulouse. Une belle émission pour mettre en avant les jeunes prodiges.

Je réfléchis aussi à l’écriture d’un livre, mais ce n’est pas encore pour maintenant, ça doit mûrir. Et puis, je présenterai en mai le Grand Prix Eurovision de la Chanson sur France 2, avec Stéphane Bern, la raison de ma présence ici ce soir.

Il est 22 heures, les lumières s’éteignent, les portes du théâtre se ferment. Il faut partir, à regret pour moi…

La diva me sert dans ses bras. J’ai embrassé une étoile !

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Dis-moi à quoi tu ressembles, je te dirai qui tu es...». Cela paraît plausible, et pourtant, rien n'est moins vrai ! Car c'est prouvé, l'image que l'on a de soi tient plus d'une représentation personnelle subjective que d'une réalité fondée. Et dans une société qui tend à imposer certains critères normatifs de beauté, gare à la dévalorisation...

Par Béatrice Meynier - Photos : Christine Ancel

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onsidérée avec tout le recul qui convient, une expérience menée par une grande marque de cosmétiques peut donner matière à une certaine prise de conscience, ou tout au moins à réflexion. Un portraitiste renommé (ex collaborateur du FBI !) a dessiné les visages de femmes cachées derrière des tentures, uniquement d’après la description qu’elles en faisaient. Menton en avant, mâchoires larges, visage rond, nombreuses tâches de rousseur, très grand front... Les modèles ne se sont pas épargnées et les croquis sont dans l’ensemble peu flatteurs. Le second volet du test s’avère particulièrement révélateur. En préalable à la session de dessin, chaque participante avait passé quelques instants avec un(e) inconnu(e), sans connaître la raison de cette rencontre.

Le dessinateur a réalisé un autre portrait sur la base des indications fournies par ces tierces personnes. Devinez... Les visages esquissés se sont avérés plus ressemblants, plus beaux et plus joyeux que les premiers ! Séquence émotion garantie lorsque les femmes concernées ont découvert simultanément les deux dessins...

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Au-delà de l’habileté en terme de communication de ses initiateurs, cette expérience a permis de toucher du doigt le regard très critique que portent les femmes sur leur propre image et le décalage qui existe entre leur auto-représentation et la vision de tiers. Psychologue en Savoie, Aurélie Riboud développe : “L’image se construit dès l’apparition de la vie, y compris in utero, par le regard parfois

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reflex sans complexe

« fantasmé » que la mère pose sur son enfant à naître ! La construction de la représentation du corps part de là et se façonne au fil du temps sur un plan physique et psychique. Lors de la petite enfance, l’enfant se distingue de sa mère, il se sent exister, il prend son identité. Un environnement maternel bienveillant (il ne s’agit pas forcément de la mère, mais de toutes les figures qui peuvent être référentes dans la vie de l’enfant, comme un autre parent ou un éducateur) permet d’avoir une bonne image et une bonne estime de soi. Celle-ci repose sur deux fondements : se sentir exister, c’est-à-dire avoir son identité, et se sentir en sécurité dans son environnement. Lorsqu’on ressent sur soi un regard positif, on se sent plus assuré. Les problèmes de l’estime de soi peuvent être liés à l’environnement familial, social, affectif, relationnel et être culpabilisants. On peut en effet ne pas se sentir pardonnable d’échouer dans le fait d’avoir une « bonne image », alors que la société vend aujourd’hui beaucoup d’outils pour cela (méthodes pour maigrir, relooking, etc...)”.

SOIN DE SOI Christine Ancel a justement conçu des outils pour travailler sur l’image de soi et tendre à son amélioration : “Se regarder et s’accepter tel que l’on est est un « exercice » parfois difficile. Le projet « Mes images et moi » est né de ma propre expérience. Depuis toute petite, je fais des pêle-mêle de photographies et je me suis rendue compte de l’impact positif que cela a de mettre « concrètement » son image en valeur”.

Cette photographe, sophrologue et artiste dans l’âme, a dans un premier temps animé à Brides-les-Bains des ateliers de scrapbooking.

Durant ces sessions, des femmes concevaient des pêle-mêle à partir de photographies les représentant. Au-delà de son aspect ludique, ce travail créatif leur a permis de découvrir « sur le papier » une image valorisante d’elles-mêmes. Un premier pas pour adopter cette vision positive en « grandeur nature ». Dans le même esprit, Christine a également créé des modules axés sur les archétypes de la féminité (romantisme, douceur, glamour...). Chaque participante a ainsi été photographiée avec des accessoires de type chapeau, cadre, écharpe, etc... Ces mises en scène permettant notamment « d’aller explorer les blocages », tout en révélant le côté “star’’ de chacune et l’image positive qui en découle. D’autres travaux ont également été menés collectivement. “Dans ces ateliers-là, les photographies que j’ai faites, au préalable, des femmes présentes, servent de support aux commentaires de tous. Sans être dans le jugement, chacune peut exprimer son sentiment. Quand il est placé sous le signe de la bienveillance, le regard des autres est un outil fantastique pour se réapproprier son image ! Ceci étant, on peut aussi souffrir à cause des jugements des autres. Et la première chose à faire pour ne plus avoir cette souffrance est de changer son regard intérieur sur soi...”, explique Christine. Oui, le premier pas pour embellir sa propre image est sans aucun doute de porter un regard bienveillant sur soi... Car n’oubliez pas : vous êtes plus belles que vous ne le pensez ! Et ce n’est pas qu’un slogan publicitaire ! + d’infos : www.christin-a.odexpo.com

Des chiffres et l'image de soi • 54% des femmes déclarent être beaucoup plus négatives et critiques sur leur apparence que leur entourage.

• La moitié des femmes seraient insatisfaites de leur corps.

• A l’âge de 17 ans, seules trois jeunes filles sur dix se trouvent belles.

• 6000 femmes dans vingt pays ont été interrogées sur leur perception de la beauté féminine. 96% ne se considéraient pas comme «belles»...

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Regards sur soi Focus sur Annie, Martine et Josiane qui ont participé aux ateliers de Christine

Annie Junier

“Amoureuse de la photo, j’ai toujours utilisé l’appareil pour prendre les autres... pour éviter de figurer dessus! Mon but dans ces ateliers était de changer mon regard négatif sur ma propre image. Christine m’a mise en confiance et j’ai été surprise d’être aussi à l’aise devant l’objectif. C’était très agréable de passer d’une émotion à l’autre en se mettant dans un personnage comme au théâtre. Une surprise très positive pour un résultat très concluant !! Je me suis sentie réconciliée avec mon image, cela m’a donné plus de confiance en moi.”

Martine Potin

“Cette aventure a été bénéfique pour moi qui ne voulais jamais me laisser prendre en photo à cause de mes kilos en trop. Cette photographe m’a prouvé le contraire. Elle m’a démontré qu’avec quelques accessoires (et en oubliant les kilos !), on pouvait faire de très belles photos. En tout cas, j’ai passé un agréable moment”. asteran Josiane C

“Je n’aime pas être prise en photo, surtout de profil. Quand je sens qu’un appareil « rode », je suis mal à l’aise et évidemment, je ne suis plus moimême. Pendant cette séance, les paroles de la photographe et le fait d’utiliser des accessoires m’ont permis d’être plus décontractée, donc plus naturelle. En regardant les photos, je me dis que ce n’est pas si mal que ça !!! Et maintenant, je m’accepte mieux comme je suis.”

arc Serres

Création: VISUAL DIFFUSION contact@visual-diffusion.com, photos: © Marc Serres

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Restaurant Auberge Cuisine gourmande des Alpes Carte des vins mettant à l’honneur les vignobles en culture raisonnée.

Village de Servoz - Vallée de Chamonix Établissement «Maître Restaurateur» - Professionnel confirmé - Titre d’état - Cuisine faite maison Guide Michelin Bib Gourmand 2015

Gorges de la Diosaz, 81 route du Mont, 74310 Servoz Tél : +33 (4) 50 47 20 97 - Fax : +33 (4) 50 47 21 08 infos@hoteldesgorges.com - www.hoteldesgorges.com

GAULT & MILLAU Récompensé de deux toques par

Le guide Gault & Millau 2015

LA METAMORPHE

OSE ORLAN ose tout. En modelant

constamment son image, l'artiste stéphanoise écrabouille les standards et pose à perpétuité la question de l'identité.

Par Pascale Godin

En 1977, « Le baiser de l’artiste » déclenche des réactions houleuses. La performance symbolise la marchandisation des corps, ORLAN accorde un baiser profond contre 5 francs. Elle harangue son public : « Approchez, approchez ! Venez sur mon piédestal, celui des mythes : la mère, la pute, l’artiste ! ».

orlan

lle veut son nom d’artiste en majuscules. A 68 ans, ORLAN reste dérangeante.

Et son visage porte la trace indélébile d’un parcours subversif. Sculpture, performance, chirurgie esthétique, multimédia, ORLAN dissèque l’image de la femme. Dans les années 90, elle transforme une salle de chirurgie esthétique en atelier d’artiste et filme sa « Réincarnation de Sainte ORLAN ».

Deux implants posés dans ses tempes transforment radicalement son visage.

En détournant la chirurgie plastique de ses premiers objectifs, l’artiste remet en cause les normes de l’image et ses diktats.

Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres,

Tentative pour sortir du cadre (1965)

joués par des hommes dans l’Opéra de Pékin, là, je performe mon propre rôle.

Comment définiriez-vous votre travail ?

Toute mon œuvre interroge le statut du corps dans la société à partir de toutes les pressions sociales, politiques et religieuses qui s’inscrivent sur les chairs, sur les corps, en particulier celui des femmes.

Vos œuvres se rebellent contre le conformisme et les diktats. Votre corps, votre visage sont un outil de résistance ?

Un outil politique ?

Le corps est politique comme le privé est politique. Dans les corps s’inscrivent les lois de la tribu dans laquelle on vit, ou du

Self-hybridation africaine (2002)

Chevalier de l’Ordre du Mérite et Grand Prix de l’E-Réputation 2014, ORLAN partage son temps d’artiste entre Paris, New York et Los Angeles. Elle poursuit son travail à travers la photo, le morphing et la bio génétique.

Actives : Vous êtes artiste née. Quand avez-vous commencé à vouloir « Sortir du cadre » ?

ORLAN : J’ai toujours voulu sortir du cadre, en particulier dans mes œuvres.

Dernièrement, je suis arrivée à sortir de l’œuvre, par la réalité augmentée. Je me suis self-hybridé avec des masques de l’Opéra de Pékin. Cette œuvre se montre comme une œuvre photographique digitale traditionnelle jusqu’à ce qu’on active sa réalité augmentée grâce à un logiciel.

Chaque œuvre est liée à une performance en réalité augmentée mise en scène par mon avatar 3D. Les rôles des femmes sont

pays dans lequel on vit, et avec l’art, il est possible d’interroger ces lois ainsi que nos tabous et de faire bouger leurs limites et les barreaux de la cage.

Jouer perpétuellement avec son image, avec son corps, avec ses formes, faire de soi une œuvre d’art en perpétuelle évolution, est-ce perdre son identité première, la trouver ou la chercher à jamais ?

Je suis pour les identités nomades, mutantes, mouvantes. Toute identité trop affirmée dans un seul sens nous isole du reste du monde et des possibles.

Quelle image de vous aimeriez-vous que le public perçoive ?

Que je suis une artiste qui ne s’intéresse pas aux matériaux et aux technologies qu’elles soient actuelles ou anciennes. Que je passe

de la photo à la performance, de la vidéo à la 3D, la réalité augmentée, la sculpture, le jeu vidéo, les biotechnologies… Ce qui compte pour moi est le concept et le message que j’essaie de faire passer, auquel je donne ensuite ce que j’estime être sa meilleure matérialité.

Quels sont vos combats aujourd’hui ?

De plus en plus dans les expositions, des groupes religieux et bien-pensants essaient d’interdire toute réflexion sur le corps, sur la religion, sur la position des femmes dans la société et bientôt nous seront dans l’autocensure. Pire que cela, dans l’inhibition.

Mon combat est principalement pour la liberté d’expression.

Self-hybridation chinoise (2014)

Entre 1990 et 1993, vous modelez votre image, vous utilisez la chirurgie plastique contre les normes esthétiques, et transformez votre bloc opératoire en atelier d’artiste. On a souvent réduit l’ensemble de votre œuvre à cette période. C’est la charnière de votre parcours ? Vous êtes passée de quoi à quoi à travers cette articulation ?

Les opérations-chirurgicales-performances sont effectivement une charnière entre la première partie de mon œuvre, qui interrogeait la culture occidentale et mon identité, et la partie postopératoire, qui interroge les cultures non-occidentales. Par les opérations chirurgicales-performances, j’ai voulu mettre de la figure sur mon visage, c’est-à-dire de la représentation. Créer un sfumato entre présentation et représentation, me créer une nouvelle image pour créer des nouvelles images.

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orlan

Le Baiser, Opération réussie (1991)

Des chirurgiens ont alors tenté de vous dissuader, de vous faire entrer dans les normes esthétiques. Quels étaient leurs arguments ?

Leurs arguments étaient que ça n’allait pas dans le bon sens, que je serai « inbaisable » et qu’ils savaient très bien ce qu’il me fallait pour être séduisante. En me disant la position du nez, du menton, des pommettes, et me proposant des opérations qui se conformaient avec le modèle. En fait, en ce qui concerne ces opérations-chirurgicales-performances, j’ai eu l’impression de retirer un masque, le masque de l’inné, le masque obligatoire, « il faut s’accepter soi-même » me paraît très anachronique à notre époque. La greffe du visage met en perspective toute mon œuvre.

Comment votre démarche a-t-elle été perçue par vos proches ?

Je n’ai demandé ni a papa, ni à maman, ni à l’église de me donner l’autorisation de faire ce que j’ai fait, sinon je ne l’aurais pas fait !

Aujourd’hui, vous utilisez les nouvelles technologies pour faire évoluer votre art. Pourriez-vous recourir encore à la chirurgie plastique ? Quelle est votre limite, si vous en avez une ?

Si j’avais quelque chose à dire qui ne puisse que passer par la chirurgie, qu’elle soit

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plastique ou pas, je le ferais. Ainsi, à Perth en Australie, dans une Université, j’ai fait une biopsie-performance pour ensuite cultiver mes propres cellules et créer l’installation (vidéo avec un bioréacteur) intitulée « Le Manteau d’Arlequin ».

On reproche parfois à votre travail d’être morbide ou masochiste. Que répondezvous à vos détracteurs ?

Mon travail n’a jamais été masochiste.

Mon premier deal avec le chirurgien était « pas de douleur : ni pendant, ni après ».

Pour l’opération, il n’y a que les piqûres d’anesthésiant qui ne sont pas agréables, et ensuite c’est comme chez le dentiste… On a des impressions bizarres et des sortes de bruit, mais on ne souffre pas. J’ai donc pu faire des performances, diriger les photos et vidéos dans le bloc opératoire et tout ça justement parce que je ne souffrais pas.

Vous avez écrit une pétition contre la mort. Ne pouvez-vous tout simplement pas la considérer comme inéluctable ?

Est-elle inéluctable ? Le transhumanisme nous dit que non. Il y a un livre très intéressant de Laurent Alexandre appelé « La mort de la mort ». Effectivement, ma pétition dit « trop c’est trop, il y en a assez », il y a des millénaires qu’on ne demande pas notre avis, nous attendons tous notre heure dans cet énorme couloir

des condamnés à mort. Pour la plupart des êtres humains, c’est très difficile de vieillir et de mourir avec la perte de toutes ses facultés physiques et mentales ou de mourir après une maladie très douloureuse et humiliante.

Quelle image avez-vous de vous-même ?

Un autoportrait monstration unique, monstration phallique. Et je suis « un » femme et « une » homme.

Quelle est votre œuvre la plus emblématique, celle qui vous révèle ?

Les sculptures de plis sans corps, mon avatar 3D en écorchée. J’ai aussi réalisé une sculpture en 3D printing de mon crâne à partir de scans médicaux.

Avez-vous des regrets ?

Aucun, je suis ravie que mon corps soit devenu un lieu de débats publics.

Qui sera ORLAN demain ?

Un récit parmi tant d’autres…

Un message pour les femmes ?

La terre est surpeuplée, surpolluée, arrêtez de faire des enfants ! C’est plus de vaches, de poulets à élever en batterie, plus de déjections, plus de plastique, plus de pollution, plus de misère, plus de chômage !

Un nouveau lieu

alternatif à Thonon

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CONCERT

S

leslie camilla-rose

Les voies du cinéma sont souvent difficiles d'accès. Il faut avoir du tempérament et du talent pour gravir, monter, escalader et approcher le ciel étoilé du 7ème art.

Originaire de Chamonix, la jeune actrice Leslie Coutterand, qui se fait aussi appeler Leslie CamilLa-Rose, est en pleine ascension.

Par Alain Damecour

Des sommets de Chamonix

aux étoiles de Los Angeles... idi à Los Angeles, 21 heures en France. Grand soleil là-bas.

Pluie, froid et nuit ici. Quelle injustice… Leslie est sur Skype, mon écran s’illumine. Elle vit depuis 2 ans à L.A, greencard en main. Son cœur balance désormais entre France et Californie.

Toute jeune, Leslie rêvait déjà de devenir comédienne. Dès les petites classes, elle s’inventait des rôles… Le rêve est devenu réalité.

Héroïne d’une série jeunesse sur France 2 A 18 ans, ses études à peine terminées, elle part une année aux USA apprendre la langue et faire ses premières rencontres. De retour à Paris, elle s’inscrit au Cours Florent, dont elle sort diplômée en 2007. Très vite, elle obtient 2 rôles dans les séries « Cellule identité » (M6) et « Nos années pensions » (France 2).

La Chamoniarde décroche le rôle principal

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de « Déjà Vu » série TV où elle incarne Alexandra, une jeune femme qui a le pouvoir de remonter dans le temps suite à un accident. Tournage sur Haute-Savoie, Singapour et Vietnam, entre 2007 et 2009.

Diffusée sur France 2 et nominée meilleure « Série Jeunesse » au Festival de la Fiction

de La Rochelle. “J’ai décroché ce rôle un peu par hasard. Joli coup du destin et super expérience. Ça m’a fait un peu connaître de la profession. C’était mon premier rôle principal. Une super équipe, de comédiens et réalisateurs avec qui j’ai gardé de bons contacts.”

leslie camilla-rose

En 2010, Leslie est jeune pigiste dans « Un mari de trop » de Louis Choquette, avec Alain Delon et Lorie, diffusé sur TF1. Elle garde un très bon souvenir du tournage.

“A l’époque, j’étais assez en retrait, et très intimidée par le mythe Delon, mais il a été sympa avec moi.”

L’année 2010 est bien remplie. Elle devient le visage de la campagne internationale de Head and Shoulders. Elle tourne aussi pour Louis Vuitton dans un film mode pour le site de la marque. Tout récemment, en 2014, elle devient l’égérie de Nivea et le visage de plusieurs produits pour des campagnes internationales.

Jeune flic dans Julie Lescaut De 2011 à 2013, Leslie rejoint la série « Julie Lescaut ». Elle est Mado, jeune flic bras droit de Véronique Genest. “Il y avait une belle entente avec l’équipe, un côté bienveillant…

C’est aussi l’époque où je préparais mon départ”

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En 2012, Leslie s’installe à Los Angeles, trouve son agent et commence à tourner.

Elle avait été retenue pour le film « The Canyons » de Paul Schrader, écrit par Bret Easton. Mais finalement, Lindsay Lohan décrochera le rôle. Le lien avec Bret Easton se renforce pourtant, elle travaille avec lui sur d’autres projets, dont le rôle principal pour une grande marque de lunettes solaires.

Belles rencontres et jolis rôles aux Etats-Unis En 2012 encore, Leslie tourne « Her name is crazy », court métrage des frères Paillowski, présenté en 2013 dans une trentaine de festivals à travers le monde. Récompensé par une douzaine de prix, dont Public et Jury… Un tournage sans budget, juste avec le matériel. “On a tourné dans le désert près de Las Vegas, la réaction des professionnels du cinéma était unanime. Le long-métrage est en préparation”.

“J’ai eu aussi un rôle conséquent dans le film « Larry Gaye » aux côtés de Stanley Tucci (Xmen), Henry Winkler (Happy Days), Marica Gaye Harden (Mystic River), des acteurs tous nominés aux Golden Globes ou aux Oscars !”

Ses films récents ? «J’ai joué Sarah dans « Burning Dog »”, un thriller de Trey Batchelor, qui va bientôt sortir. Des envies de planches ? Leslie évoque sa formation au théâtre classique. Pour l’instant, son parcours est partagé entre cinéma et télévision. Elle me confie qu’elle aimerait bien jouer un jour une pièce en France…

J’évoque la concurrence entre comédiens…

“Ici, à travers nos réseaux, on s’échange des infos sur des castings, les scripts, qui pourraient convenir aux uns ou aux autres.

Parfois des amis me disent : je te verrai bien dans ce rôle… Une fois, une amie qui aurait pu avoir le rôle m’a mis sur le coup, car elle pensait qu’il était pour moi. On se soutient pour préserver un esprit d’équipe et faire des films ensemble plus tard”.

Des projets de films ? “Plusieurs sont en gestation, mais je n’en parle pas tant que rien n’est signé”. La vie à L.A. ? “C’est vraiment dur (rires), j’adore cette ville… le climat est excellent, l’ambiance est très positive et créative ! On profite de la nature, on fait du sport, on mange sainement. Ici, c’est un esprit sain dans un corps sain.” Un peu comme à Cham’…

Avant de laisser Leslie plonger dans sa piscine, je lui demande si on la verra un jour dans un long-métrage français… “Oui, pourquoi pas… J’ai un agent à Paris et suis ouverte aux propositions. Alors, un rôle intéressant dans un tournage en France, ce serait avec grand plaisir…”. Avis aux scénaristes !!!

Le soleil californien brille dans les yeux de Leslie. Ici, il pleut toujours… c’est pas du cinéma. Je rêve… Coupez… C’est dans la boîte !!!

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AURORE

FATALE Aurore, elle a le physique de la princesse Disney du même nom, mais pas question pour elle de s'endormir sur sa couronne ! Miss Savoie n'est pas la belle au bois dormant, et sa carrière, elle la rêve dans le cinéma d'animation...

Par Céline Leclaire

est par hasard qu’Aurore Péron s’est retrouvée propulsée Miss Pays de Savoie. Grâce à sa meilleure amie, la bonne fée, qui l’a inscrite au concours l’année dernière. Elle qui pensait “ne pas avoir le physique pour participer” a remporté le titre d’un coup de baguette magique ! Enfin, la magie n’a rien à voir là-dedans en fait, car le physique de l’emploi, elle l’a : 1m77, des grands yeux bleus, des cheveux châtain clair qui lui tombent sur les épaules, et surtout un sourire éclatant et généreux… à bientôt 19 ans, le charme naturel opère !

“Au collège, on se moquait de moi, j’étais la grande gringalette…”

Désormais, celle qui se considérait comme le vilain petit canard n’a rien à envier aux tops des podiums. Et même si elle n’a pas remporté le titre de Miss France en décembre dernier, cette expérience lui a permis de prendre confiance en elle et de décrocher un contrat pour une grande agence de mannequin. “L’image que j’avais de moi a changé. Moi, non, je suis exactement comme avant, avec un peu moins de timidité et plus d’amis sur facebook ! Ayant été sélectionnée pour être miss, je me dis que finalement, je dois quand même être un peu jolie !”

LE CONTE EST BON Et ce n’est pas son prince charmant qui dira le contraire… “Il m’a soutenue pendant toute la période d’élection et de préparation à Miss France. Cette aventure n’a pas changé beaucoup de choses entre nous, il est juste peut-être un peu plus jaloux ! C’est sûr que le fait d’être miss, cela attire plus les regards, notamment masculins…”

Appréhender ce monde qu’elle ne connaissait pas, lui a permis de vivre un véritable conte de fée “Quand j’étais petite, je voyais les miss comme des princesses, avec de jolies robes… Passer de l’autre côté, c’est une expérience extraordinaire, une chance inouïe à saisir…” Sans préjugés, elle a participé à l’aventure, est partie à Punta Cana pour la préparation à Miss France… “Debout à 6 heures tous les matins, couchée à 1 heure du mat… je me demande comment on arrivait à tenir encore debout dans nos escarpins ! Etre miss, c’est balaise en fait ! On doit toujours garder le sourire, être patiente, répondre aux sollicitations… On doit faire rêver les petites filles !” Et attention, il faut le faire intelligemment en plus… “Les miss, ce n’est plus que de la plastique, même si on ne fait pas toutes des études de médecine ou de droit, il n’y pas que le physique qui compte dans ce milieu”.

TOUT UN CINEMA Pour Aurore, pas de droit ou de médecine, mais du cinéma. Sa vie

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étudiante ayant été un peu perturbée cette année (elle est en première année de licence Art et Littérature à Grenoble), elle n’en oublie pas pour autant son objectif professionnel : devenir scénariste dans le cinéma d’animation. Car ses passions, ce sont l’écriture et la lecture. “J’ai une imagination débordante !” Dévoreuse de livres (en ce moment, c’est Le Feu de Barbusse), elle aime tout : science-fiction, polar, fantastique… A l’image de Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, elle s’identifie énormément au personnage principal : “c’est grâce à cet ouvrage que j’ai pris conscience de l’importance des livres”. A elle désormais d’écrire le sien…

Etre Miss Savoie, c’est aussi l’occasion de représenter sa région et sa ville aussi, St Jean de Maurienne : “Pas question de la quitter ! J’aime trop la montagne, la nature, je m’y sens libre.” Alors en attendant, elle en profite pour se balader en forêt, savourer ce qui lui arrive, elle rêve d’ouvrir un cinéma, peaufine la liste de ses envies (saut à l’élastique, parachute…), prend du temps pour sa famille et pour son prince charmant… parce qu’après tout, tout ce qui compte, c’est le conte !

MGM autour du lac d’Annecy

Nouveau programme de référence

ANNECY-LE-VIEUX “Villa Elisée” est installée au centre d’un parc clos entièrement paysager. à proximité du chef-lieu d’Annecy-le-Vieux, le programme “Villa Elisée” se décline en 3 bâtiments; véritable ouverture sur le bassin annécien.

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©MGM - Pascale Carrier -04/2015 - Crédit photos : Toutela3D - Photononstop -Document non contractuel. Illustration laisée à la libre interprétation de l’artiste.

à découvrir absolument.

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Belle de nue « Non mais de toute façon, je ne suis vraiment pas photogénique ! ». Cette phrase ne dupe personne Mesdames, on sait que l'épreuve de l'appareil photo est bien souvent vécue comme un duel que vous ne remporterez pas. Pourquoi ? Parce que vous ne vous estimerez jamais assez belle. La photo est tout un art, et, si le visuel est appréciable, ce n'est pas uniquement grâce à une bonne plastique, mais surtout grâce à un bon esprit. Être modèle, toute une philosophie !

Par Louise Quazzola

© Peter Bishop

ala Zhangjing est née à la fin des années 1980 à Pékin et est établie en France depuis plus de 10 ans. Aujourd’hui lyonnaise, elle travaille à son compte dans l’exportation de vin vers la Chine, une activité prenante qui laisse tout de même le temps à Lala d’exercer sa passion. Rencontre… habillée.

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Actives : Depuis quand es-tu modèle ?

Lala Zhangjing : A mon arrivée en France, j’ai été repérée dans la rue et j’ai ainsi posé pour une campagne des Galeries Lafayette. Je faisais déjà un peu de studio photo, ainsi que de la danse en Chine dans le cadre associatif. Depuis, je suis indépendante, je ne passe par aucune agence, et accepte toute proposition tant qu’elle est sérieuse.

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Quelles sont tes motivations pour être modèle nu ?

La photo est pour moi une manière de me connecter au monde. Ce qui m’intéresse est le langage du corps. Là où un styliste impose au modèle ce qu’il veut exprimer à travers la photo, le cadre artistique de la photo de nu donne une très grande liberté. On me demande souvent s’il n’y a pas de volonté exhibitionniste, un jeu de séduction avec le photographe. Je réponds que non, j’ai collaboré avec une photographe femme et rien n’a changé dans ma manière de travailler.

La photo sublime le corps, elle le donne à admirer comme une œuvre d’art. La photo de nu donne des images épurées, l’esthétisme prime. + d’infos : www.lala.book.fr

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© Philippe Deutsch

De quelles natures sont tes collaborations avec les photographes ?

Je pose pour toutes sortes de photographes et collabore à des projets différents. Je travaille pour des créateurs de bijoux, des enseignes de mode, des artistes… J’ai collaboré avec des photographes de lingerie, Hervé Lewis pour Aubade et Bertrand Machet pour Simone Perele.

Je ne suis pas un mannequin podium, je ne fais pas 1,80 mètre ! Ce qui me plaît dans la photo, et dans la photo de nu, c’est qu’on passe de la mode et ses artifices au dépouillement, à la pureté. La qualité de la photo est le résultat du travail de l’équipe. Les photos que j’ai faites ont remporté de nombreux prix, les photographes me disent souvent que je suis un porte-bonheur.

Il y a peu de modèle asiatique, j’apporte une touche d’exotisme en plus.

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fils silhouette lift

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P OUR VO

P OUR VO

Mon image suspendue à un fil 13 JAnVIER 2015 Je suis « filée »

Sur mon visage, c’est blessé : Après 45 minutes d’intervention en bloc opératoire, je me réveille avec 4 fils introduits sous chaque joue, du menton à la tempe, et 2 au-dessus des sourcils. Je ne souffre pas, même lorsque les effets de l’anesthésie commencent à se dissiper.

Juste une gêne à ouvrir la bouche. En revanche, côté apparence et même si l’on m’avait prévenue, c’est dur. Je suis couverte de bandelettes de ruban adhésif, j’ai des agrafes à 1 cm du cuir chevelu et je porte, ici et là, des marques de « cabossage ». A cela s’ajoute un look capillaire froissé-collé, résidu de la douche à la Bétadine que j’ai prise aux aurores. Avec mon maillage qui me tire les commissures des lèvres, je me fais penser à « l’Homme qui rit », le personnage à la grimace figée de Victor Hugo !

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actives mai 15

Tester une nouvelle technique de chirurgie esthétique qui puisse me donner l'air plus frais sans l'effet « avant/après » trop spectaculaire de celle qui s'est fait « refaire » ? Irrésistible pour moi et mes 56 ans, marqués par trop de tabac et de soleil. Je me suis donc jetée avec enthousiasme dans l'aventure de l'intervention « fils silhouette LiftTM ». Avec finition au « laser CO2 fractionné UtrafineTM ». Alors, en 3 mois, que s'est-il passé sur mon visage... et surtout dans ma tête ?

Par Pascale Chatillon

Dans ma tête, c’est une bulle de sérénité : Il faut dire que les semaines d’attente requises entre la prise de contact avec le chirurgien et l’intervention avaient été rudes de contrastes. Côté clinique, à Aix-les-Bains, c’était la quiétude : accueil très humain, discours vrai des praticiens, je me sentais comprise, « cocoonée ». En revanche, côté foyer, c’était l’angoisse.

Pire : le rejet total de ma fille ! Alors, le jour « J », quand mon mari, finalement, m’accompagne, me soutient et que je me retrouve, mission accomplie, sous les couvertures d’un bon lit, je n’ai qu’une envie : souffler… et rester ! Ben oui, les séjours ambulatoires, c’est bien, mais, moi, une bouffée d’apaisement qui ne dure qu’une matinée, je trouve ça court !

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Sur mon visage, pas de miracle, mais un véritable éclairage : Le plus étonnant (et satisfaisant) dans mon « changement », c’est… qu’il n’y a pas de changement.

Plutôt une multitude d’ajustements. Personne ne dit (et pense) que je suis passée par la case lifting. Mais, moi, cette fois, je vois. Eventail de ridules atténuées autour de ma bouche de fumeuse, pigmentations brunes évoluant vers taches de rousseur, plus de dégringolade générale des traits au moindre coup de fatigue… Je n’ai pas rajeuni, mais je ne me trouve plus vieille. Nuance !

Dans ma tête, c’est sentiments mitigés : Le « coup » du laser arrive pile au bon moment.

Parce que, même si je savais qu’il faut plusieurs mois avant d’avoir vraiment une « meilleure tête », même si mon entourage percevait « quelque chose », je commençais à trouver le temps « post-fils » long.

Bizarrement, moi qui ne jurais que par le naturel, je me mettais presque à souhaiter un lisse artificiel !

C’est donc presque avec plaisir que j’accepte à nouveau de me « défigurer » pour quelques jours. Et là : déclic ! Je sens la mue s’opérer. Comme si tous les fils de l’histoire se raccordaient. Je me couche tard ? Je n’ai pas la mine défaite au réveil. Je croise une collègue perdue de vue depuis des mois ? Elle me félicite pour mon air « en pleine forme ». La cerise sur le gâteau ? Ma fille ne dit plus un mot !

AVANT

Dans ma tête, les aléas de la vie, mais avec plus de tonus moral : Le temps n’a pas suspendu son vol… et encore moins son lot de hauts et de bas ! Le « hasard » fait même que je vis une période particulièrement fertile en défis à relever. Le rapport avec mon visage (re) cousu de fil chirurgical ? Avec une apparence plus « battante », je me sens mieux armée pour me battre. Mon vrai doute « psycho-esthétique » ? Etre capable d’assumer le retour des années sur mon visage et de résister à la tentation de l’engrenage : refaire encore et encore ce qui se défait encore et encore. Car si ces traitements sont de plus en plus subtils, il faut avouer qu’ils ont un coût relativement lourd…

Allez, on verra bien, profitons de la vie comme elle vient. Elle ne tient qu’à un fil ! + d’infos : www.cliniquedulac.com

APRès

Le traitement au « laser CO2 fractionné UtrafineTM » Le procédé : Dernière génération des lasers dits ablatifs, dont la fonction est de « raboter » et détruire les tissus ciblés. Son innovation : les mêmes résultats, mais sans les implications lourdes des premiers traitements (anesthésie générale, pansements, rougements et suintements pendant des semaines…) Le laser C02 fractionné permet de tamiser le tir laser. D’où, ni anesthésie, ni éviction sociale (suites légères pendant une petite semaine). Les séances durent environ 20 mn et peuvent se renouveler en fonction de chaque nature de peau et des résultats souhaités.

La promesse : Un effet ablatif sur rides et ridules, signes de photo-vieillissement cutané (taches pigmentaires, élasticité de la peau, éclat du teint…), cicatrices…

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actives mai 15

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Sur mon visage, c’est cramé-gommé : Après plusieurs visites de suivi, et la satisfaction du chirurgien devant le « défripage » progressif de mon visage, il est décidé d’une séance de laser fractionné.

L’objectif : fignoler l’apparence de ma peau et, notamment, atténuer ces fichues taches brunes que je dois à ma passion pour les bains d’UV. Après une séance d’une vingtaine de minutes, pendant laquelle je ne ressens que quelques picotements, je sors rouge cramoisi. C’est bien la première fois que je ne supporte pas le moindre rayon de soleil !

S’ensuivent 4 jours de pommades et pelades diverses… et une mine de plus en plus unifiée, avec pores resserrés et taches qui n’ont quasiment plus besoin de fond de teint pour se cacher.

P OUR VO

L'intervention « fils Silhouette P OUR VO liftTM »

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Aujourd’huI Liftée ? Mieux : déridée !

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3 mars je suis « lasérisée »

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Le procédé : A la base, des fils, en polypropylène, parfaitement tolérés par le corps humain et utilisés depuis de nombreuses années en cardiologie et en ophtalmologie.

La technique consiste à introduire sous la peau du visage 3 à 4 paires de ces fils, munis de part et d’autre de minuscules cônes résorbables, au moyen d’une incision d’environ 1 cm dans le cuir chevelu.

Tel un maillage de sutures de suspension, ces fils vont alors s’ancrer dans les tissus profonds, les relever et remodeler l’ovale du visage.

L’intervention, certes chirurgicale, est moins lourde qu’un lifting : la peau retrouve son aspect naturel en une dizaine de jours et l’on peut retrouver une vie sociale au bout de 48 heures.

La promesse : Un effet « coup de jeune » naturel sans l’intervention lourde (et souvent trop visible) du lifting. Il s’agit de paraître moins fatigué tout en gardant ses expressions d’origine : correction de l’ovale du visage par la réduction des bajoues, atténuation des sillons naso-géniens et des plis d’amertume, adoucissement des traits.

Résultats visibles jusqu’à 4-5 ans. Avec la possibilité que les fils soient retendus (par une intervention beaucoup plus légère puisqu’ils sont déjà en place).

et avec vous sur

www.facebook.com/activesmag

micro trottoir

ACCEPTE-MOI COMME JE... PARAIS !

« Alors, se faire belle, c'est pour soi-même ou pour les autres ? Le maquillage, c'est un masque, une arme ou une marque de respect ? Qu'est-ce qu'une belle femme ? Quelles tenues idéales pour les jours off et les jours in ? Et Photoshop, c'est bien ? Rooh, mais quelles questions ! Ça va griller tous nos neurones à la fin !

Propos recueillis par Flora

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elle dans le naturel que l’on sait préserver, la paix que l’on fait avec soi-même, la différence que l’on sait démarquer, à travers l’usage ou le boudage conscient de nos fards et accessoires ? Depuis la nuit des temps et même au sein des communautés des plus isolées de la

Le maquillage ? 100% pour, mais pas avant 14 ans ! Quand les gamines se maquillent trop, je trouve que c’est malsain ! Quant à moi, je peux sans problème aller chercher le pain ou faire des petites courses sans me maquiller, mais impossible d’aller au boulot ou encore moins sortir le soir sans maquillage.

Top chrono : Environ une heure quand j’ai envie d’être vraiment impeccable !

Heureusement, il y a des jours où je suis ultra-rapide, des jours où je m’aime bien d’office (rires) ! Mais il y a toujours cette histoire de choix de vêtements ! Parfois, je m’imagine bien dans une tenue, et une fois enfilée, je trouve d’un coup que rien ne va plus, et là, c’est le début de la galère !

Les jours « off » : Débardeur/short et surtout pas de maquillage, du coup ! Si je suis toute seule chez moi, je ne vais quand même pas m’embêter à me farder !

Arme de séduction massive : Mon décolleté et mon sourire ! Ou disons mon attitude souriante, car je n’aime pas ma tête quand je souris trop. Il n’y a qu’à voir les photos : quand j’y pense, j’essaie de me contrôler (rires, parce que là, j’ai pas encore dégainé l’appareil photo). Sinon, je trouve qu’un beau jean associé à des talons, c’est super sexy ! Le chic n’est pas forcément lié au prix des vêtements, c’est une histoire d’allure... J’ai plein de succès avec une petite robe achetée à 19 euros ! On aurait tort de s’en priver !

Photoshop, c’est bien ? ça dépend du but !

Pour les magazines, ça fait partie du jeu, d’avoir de belles images… mais je ne le ferais pas pour moi, c’est quand même tricher. Je préfère sélectionner mes photos, surtout effacer celles qui ne sont pas réussies, mais je ne passerais pas des heures à modifier mon image, ça n’a pas de sens !

actives mai 15

planète, on a toujours su et voulu porter des artifices, pour se protéger et pour séduire… En fin de compte, les apparences ne sont pas si trompeuses que cela, elles portent le message que l’on veut bien envoyer à autrui ! Accepte-moi comme je parais !

hél ène

l n’empêche, cette parenthèse, faussement anodine, posée au milieu de vos journées, en pleine rue, a vite pris des allures philosophiques.

Question d’apparence, entre la spontanéité et le contrôle, quel est le juste dosage ? La beauté s’exprime-t-

Serveuse – 31 ans – Annecy

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Le maquillage ? J’en pense le plus grand bien, et pour cause, je suis esthéticienne et professeur dans une école d’esthétique, alors c’est mon univers ! Se maquiller fait partie de mes gestes matinaux immanquables. Il est hors de question que je sorte de chez moi sans maquillage, je me sentirai nue ou malade (rires) !

Top chrono : Pour me préparer avant d’aller au travail, ça me prend une demi-heure environ, pas trop de panne d’inspiration devant le dressing, car j’ai un truc infaillible, je visualise mes tenues à l’avance, la veille ou pendant la journée pour le soir. Pour sortir en soirée, là, par contre, il ne me faut pas moins d’une heure. J’aime bien me faire un gommage avant, me maquiller soigneusement, m’habiller… C’est un plaisir indéniable !

Le maquillage ? Je suis pour, bien sûr, ça marque la différence entre le moment où on se lève et le moment où l’on sort.

Top chrono : Ah, ça, ça prend de plus en plus de temps on dirait (rires). En plus, avec l’âge, on prend quelques petits kilos supplémentaires, ce qui ne facilite pas l’affaire ! J’en suis à entre 1h30 et 2 heures maintenant ! J’ai deux scénarios, ou je prends tout mon temps, jusqu’à ce que l’heure presse et à la fin, je mets ce que je trouve, parfois ce n’est pas très heureux, mais tant pis ! Ou alors, ça m’arrive de changer complètement une tenue à la dernière minute à cause de ce « je-ne-saisquoi » qui me met mal-à-l’aise ! Bref, c’est compliqué !

Les jours « off » : Je me fais plaisir, une simple douche et après, c’est legging et T-shirt ample ! J’irais même jusqu’à ne pas me laver les cheveux ! Pas de maquillage, bien évidemment, j’essaie d’être « nature »

Les jours « off » : C’est jogging/T-shirt !

Pas de maquillage, j’en profite pour laisser reposer ma peau ! Et puis, quand je suis chez moi, pour faire faire les devoirs à mon fils ou pour faire le ménage, je ne ressens pas la nécessité de me faire belle !

Arme de séduction massive : Jupe courte, talons et humour ! Une femme qui a de l’esprit est dix fois plus belle ! Puis, le savoir être, le savoir-vivre aussi, c’est ça l’élégance !

Photoshop, c’est bien ? Oui, si l’on veut vendre du rêve, les photographes, les magazines font des retouches photos, cela ne me choque pas ! Mais non merci, pas pour moi ! C’est quand même se mentir !

Les rides, les petits défauts, ça fait partie de la vie, je n’ai aucun problème avec ça !

Le mensonge, dans quel sens que ce soit, ce n’est jamais très beau !

CORALIE

Graphiste – 35 ans – Annecy

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Le maquillage ? Je suis archi pour ! Les jours où je ne peux pas me maquiller, je me sens mal à l’aise, alors qu’il suffisait d’un petit rien… Pour autant, il faut rester naturel ! J’ai horreur des maquillages trop appuyés ! On se fait belle pour soi, mais aussi un peu pour les autres ! C’est agréable de renvoyer une belle image !

Top chrono : Moins d’1 heure, je dirais 45 minutes tout compris ! Je n’ai pas trop de mal à choisir mes tenues ! Les pièces basiques de ma garde-robe y sont pour beaucoup !

Les jours « off » : Je mets ma combinaison fétiche en cashmere beige et je suis bien !

Arme de séduction massive : Mes yeux

au moins une fois par semaine, ça repose !

Mais bon, il ne faudrait pas de visite surprise, parce que là, bonjour la surprise (rires) !

J’ai travaillé dans les relations publiques, alors j’avais cette nécessité d’apparence en permanence, ce qui était une bonne chose également car je m’habillais avec plaisir et motivation. Maintenant que je fais plus d’administratif dans les bureaux, je suis moins exigeante.

Arme de séduction massive : Je n’ai plus besoin de séduire (rires)… Enfin, je me sens au top quand je suis en casual-chic, puis la beauté, c’est un tout ! On est belle quand on est bien dans ses baskets !

Photoshop, c’est bien ? C’est plutôt tricher ! Désolée de dire ça, mais, c’est tromperie sur la marchandise et c’est dommage ! C’est comme ces soutiengorge rembourrés de partout, je suis désolée pour les hommes qui comptent dessus (rires) !

ELEN A

VERONIQUE

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Esthéticienne - Ages - Annecy

bleus et une petite robe légère, fluide, courte, mais pas trop et des talons ! Les minijupes, 16 ans passés, ce n’est plus décent ! On est belle quand on sait où se situer aussi, cela ne sert à rien d’être faussement jeune, ça empire L’important, c’est d’être spontané !

Photoshop, c’est bien ? Oui, c’est bien !

Je suis quand même graphiste (rires) !

Mais il ne faut pas en abuser ! Je ne fais certainement pas de retouches grossières jusqu’à déformer la réalité, mais lisser un peu plus les grains de peau, où cacher une petite cicatrice, ça ne mange pas de pain !

J’ai retouché les photos de mon mariage par exemple, mais plus pour les éclairages, les contrastes de lumières, pour raconter une ambiance, traduire certains sentiments à travers des tonalités de couleurs !

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Cet été, bronzerez-vous

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© Christophe Fouquin

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A Noël, le fils de votre voisin a été comblé. Au pied du sapin, un de ces nouveaux engins que l'on appelle « drone » l'attendait. Le père aussi avait l'air content. Il allait enfin pouvoir se livrer, plus discrètement et efficacement, à son passe-temps favori : l'espionnage des gens du quartier... Mais peut-il le faire en toute impunité ?

Par Philippe Defaux, avocat Manager Département Propriété Intellectuelle, Technologies de l’Information - Fidal

es drones se multiplient dans le ciel et, avec eux, leur cortège d’interrogations juridiques. Parfois (sinon très souvent) équipés de dispositifs destinés à capter son et image (pour le plus grand plaisir de votre voisin), ces gros moustiques peuvent en effet porter atteinte à votre vie privée et, au retour des beaux jours, à votre droit fondamental de pouvoir bronzer paisiblement dans votre jardin ou sur votre terrasse.

Le droit français n’est cependant pas désarmé face à cette menace. Les drones civils font en effet l’objet, en France, d’une réglementation spécifique posée par deux arrêtés du 11 avril 2012, l’un sur « la conception des aéronefs civils qui circulent sans aucune personne à bord », et l’autre sur l’« utilisation de l’espace aérien par les aéronefs qui circulent sans personne à bord ». Ce type d’appareils doit également respecter les dispositions de l’article D. 133-10 du Code de l’aviation civile qui interdit la prise de vue aérienne par appareil photographique, cinématographique ou par tout autre capteur de certaines zones, et exige une déclaration préalable et des autorisations pour certains enregistrements d’images ou de données au-dessus du territoire national.

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Pas besoin d’être célèbre !

De tels procédés peuvent également relever des dispositions de la loi dite « Informatique et Libertés » et la CNIL a montré son intérêt pour la question. Le Code Pénal sanctionne la fixation, l’enregistrement ou la transmission de l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé sans son consentement.

Enfin, n’oubliez surtout pas que le droit d’une personne sur son image, indépendamment de son degré de célébrité, est protégé en tant qu’attribut de sa personnalité. Ainsi, toute personne, même anonyme, peut interdire l’utilisation, sans son autorisation, de son image (sauf exceptions…). Par principe, toute diffusion d’une image d’une personne dans un cadre privé implique son accord écrit, qui doit être donné pour un usage précis et ne peut être global. Les choses peuvent, il est vrai, se compliquer dans les lieux publics (à moins que la personne concernée apparaisse de manière isolée et soit reconnaissable).

Si les conditions sont donc réunies, et si vos droits ont été méconnus, des sanctions seront ainsi envisageables à l’encontre des indélicats, et la réparation de votre préjudice pourra être obtenue.

Vous ne serez donc pas nues ni désarmées, cet été, face aux intentions inavouables du voisin !

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Je me souviens des bonbons achetés en bas de la rue avec l'argent de poche que ma mère me donnait. Pour que je m'occupe, pour que son absence ait le goût de sucre.

Mais les tous les Malabar et zans torsadés avaient l'aigreur de la solitude.

Par Nolwenn Huyart - Illustration : Sophie Caquineau

Se remettons vraiment d'une enfance douloureuse ? ous souffrez d’une tendance à vous dévaloriser ; à cause de votre perfectionnisme le burn-out n’est jamais très loin ; vos relations amoureuses sont chaotiques et vous avez du mal à les faire durer. S’il ne s’agit pas de jeter l’opprobre sur vos parents, votre mal-être provient toutefois probablement de votre enfance et de la façon dont vous l’avez vécue.

La carence affective dont l’enfant a pu souffrir n’est pas tant relative à un manque d’amour avéré, mais au fait de s’être senti non aimé et d’évoluer dans un climat insécure. Par exemple, un enfant non-désiré, à qui on dira (ou fera sentir) qu’il est un accident ou qu’il a pourri la jeunesse de ses parents, se sentira « de trop » dès le début de son existence. Tout malaise familial, le manque d’affection de ses parents à son égard sont de sa faute, il a mal fait, c’est sûr. Progressivement, l’enfant va s’enfermer dans la conviction qu’il n’est pas ce qu’on attend de lui, sinon on l’aimerait, et se construire dans l’incapacité de trouver sa place et de s’aimer lui-même. « Souviens-toi d’oublier » Si, comme pouvait le dire Nietzsche, il est nécessaire de ne pas se prélasser dans la souffrance de son passé pour pouvoir vivre pleinement son présent, la première étape cependant à franchir pour s’alléger de son histoire est de sortir du déni. C’est-à-dire porter à la conscience que notre enfance a pu être douloureuse, accepter de penser et de ressentir que nos parents n’ont pas fait ce qu’il fallait, se donner l’autorisation de leur en vouloir, au moins au début. La remémoration de moments difficiles que nous avions peut-être

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refoulés est une véritable source de changement. Nous devenons plus clairvoyants, plus cohérents avec nous-mêmes. Regarder en face ce que ces manques et ces expériences ont créé chez nous va nous permettre aussi de voir ce que nous avons acquis, ce qui nous a fait in fine grandir. Et c’est ce processus qui peut être vraiment magique et nous rendre capable de considérer notre histoire, non comme un poids, mais comme une ressource.

La paix avec soi André Green, figure de la pensée psychanalytique, disait que « la paix avec soi-même n’est jamais définitive. Nous mettons notre vie entière à la faire, la défaire, la construire, l’aménager, la réaménager.

C’est une quête infinie toujours à recommencer. » Faire différemment de ce qui a été appris dans l’enfance est un travail, voire un chantier.

L’une des bases fondamentales à sa reconstruction est de développer sa capacité à s’écouter, à se reconnaître dans ses besoins. Là où on aura l’impression de ne pas avoir reçu, il faudra se donner à soi-même. Nous prodiguons de savants et sages conseils à notre entourage - « reposetoi, tu as l’air fatigué » -, sourds que nous sommes pour nous-mêmes.

Prenons également à pleines mains nos choix relationnels : savoir bien s’entourer, pouvoir se confier à qui nous écoutera avec bienveillance, se reconnaître dans la vie de pairs, ayant réussi à se sortir des mêmes épreuves que les nôtres, seront des aides précieuses à notre reconstruction. biblio : « L’intelligence du Cœur » d’Isabelle Filliozat, Ed. Poche « Guérir de son enfance » de Jacques Lecomte, Ed. Odile Jacob

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Barrière de corail

Une Savoyarde en australie Laurie Jacquemoud

ctives : Ta première impression en arrivant en Australie ?

Laurie Jacquemoud : J’étais folle du pays depuis le plus jeune âge. Vers 14 ans, j’ai dû voir un documentaire ou un livre avec des photos de la barrière de corail et c’est devenu une obsession. Quand je suis arrivée à Brisbane, c’est mon rêve qui se réalisait. Il faisait beau, chaud, et tout de suite, les gens ont été très accueillants, ils m’ont aidée avec mes grosses valises pour aller jusqu’au backpacker (auberge de jeunesse). Venue de Châtel, dans cette grande ville, je me sentais comme une petite fourmi.

En 2006, Laurie Jacquemoud, jolie Châtellane toute en blondeur, réalise son rêve d'adolescente en partant pour Brisbane, capitale du Queensland, juste en face de la Grande Barrière de Corail.

Aujourd'hui établie sur la Sunshine Coast, elle a acquis la double nationalité et fait sienne l'australian way of life.

Propos recueillis par Mélanie Marullaz

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Les Australiens sont-ils aussi cool qu’on le dit ?

Le mot qui revient le plus, c’est laid-back (détendu) et leur phrase préférée, “No worries Mate” (“Pas de souci, Mec”). Ils ne se prennent la tête pour rien, même si parfois on a envie de les secouer, ils sont vraiment très relax, gentils les uns avec les autres. On s’adapte très vite à cette façon de vivre. Par exemple, et le contraste avec la France me frappe à chaque fois que je rentre, quand on

va faire les courses, les caissières vous accueillent systématiquement avec “Hi !

How are you ?”. C’est un réflexe, mais ça donne envie de discuter, on connaît donc toute leur vie en cinq minutes, mais ça rend la vie bien plus agréable que boulot-dodo.

Par contre, ce n’est pas si facile de s’intégrer.

La Sunshine Coast, c’est à la fois grand et petit, du coup, c’est comme la Vallée d’Abondance, tout le monde se connaît, les gens ont déjà leurs groupes d’amis. Mes amis sont donc plutôt des expat’.

Et quels sont leurs rituels du quotidien ?

Le plus gros rituel, c’est la bière après le boulot, en fin de la journée, vers 17h30. Ils vivent plus tôt d’une manière générale, se lèvent aux aurores pour aller surfer ou faire du jogging sur la côte avant les grandes chaleurs, car à 9h du matin, il fait déjà 35°C !

Le soir, ils dînent à l’anglo-saxonne, vers 18h30, donc à part dans les grandes villes, il est impossible de réserver une table après 20h en semaine. Il n’y a pas spécialement de gastronomie australienne, mais ils sont complètement fans de barbecues, les « barbies », à toutes les sauces.

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© Jamie MacFadyen - Tourism Australia

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Brisbane

Qu’est-ce qui te manque le plus ?

J’ai une vie de rêve ici, même si on est un peu loin de tout : 23 heures de voyage depuis la France, et c’est assez cher, il n’est donc pas facile de venir me voir.

s esse r d les a urie

Ce qui me manque surtout, c’est l’Europe et le fait de pouvoir partir en week-end en Italie, en Espagne…

Ici, il faut minimum 4 heures de vol pour changer de pays. La neige aussi me manque évidemment, mais j’apprécie d’autant plus la beauté de notre région quand je rentre, quand j’ouvre les fenêtres de chez moi, avec les montagnes au premier plan. Et sinon, là tout de suite, je rêve de biscuits Prince et de Crocodiles Haribo !

The Pinnacles, Nambung National Park

Sur la Sunshine Coast :

• Pour du poisson frais : Fisheries on The Spit : élu meilleur fish&chip du

Queensland 21 Parkyn Parade, Mooloolaba QLD 4557.

• Pour une vue exceptionnelle sur la côte : the Terrace of Maleny corner

Lanesborough-Maleny Road & Mountain View Road, Landsborough QLD 4552 • Pour une sortie sympa le vendredi soir : Ocean Street Night Markets, : tous les 2èmes vendredis de chaque mois, marché nocturne, pub éphémère, concerts… Maroochydore • Pour une balade en montagne dépaysante : parce que la montagne là-bas n’est pas la même qu’ici : he Glass House Mountains : une série de onze monts représentant, selon la légende du peuple aborigène Gubbi Gubbi, les membres d’une même famille à une centaine de kms au nord de Brisbane • Pour une expérience unique : aller voir la migration des baleines à bosses, vers le nord de juin à août, ou à leur retour vers le sud en octobre bateaux au départ de Mooloolaba.

de

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La

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• l’emblématique Red Back, petite araignée noire au dos rouge, affectionne la chaleur et le confort des habitats humains (il existe un antidote à sa piqûre venimeuse) ; • les méduses sont légions en fonction des saisons, le contact avec les tentacules de la Box Jellyfish notamment, peut être fatal (des kits de premier secours, avec des bouteilles de vinaigre sont à disposition sur la plupart des plages concernées) ; • l’Outback (l’intérieur des terres) compte 7 des 10 espèces de serpents les plus dangereux au monde… Peu de risques cependant de croiser le farouche Taïpan du désert, tant mieux, sa morsure provoque une mort instantanée.

©Rich Keam-Tourism Australia

Justement qu’as-tu vu de ce grand pays ?

J’ai d’abord travaillé dans la cueillette de fruits, puis j’ai fait le tour de l’Australie avec une copine rencontrée là-bas. Nous avons notamment longé toute la côte ouest en faisant du co-voiturage entre Perth et Darwin. C’est très différent de la côte est, très espacée, il y a des petits villages et puis plus rien pendant des centaines de bornes, pas une seule station essence en 300 km ! On passe de paysages très verts au désert, on peut voir la migration des requins baleines… Je suis aussi montée jusqu’à Cairns, tout au nord du Queensland, puis à Cape Tribulation et la Daintry Rain Forest (N.D.L.R. : plus ancienne forêt vierge de la planète, classée au patrimoine de l’Unesco) où exceptionnellement, il n’y avait personne. Mais mon coin préféré reste les Whitsundays (N.D.L.R. : archipel et parc national au milieu de la côte du Queensland) : les couleurs de ces îles sortent complètement de l’ordinaire…

Je ne m’en lasse pas. J’y suis allée trois fois, une fois en voilier, une fois pour une simple visite à la journée, et la dernière fois, avec ma mère, nous nous sommes offert un tour d’avion, et nous sommes posées carrément SUR la barrière de corail ! Ça vaut vraiment le coup, même si un peu cher.

Si « Oz » est un pays qui fait rêver, il n’en reste pas moins sauvage, avec son lot de bêtes moyennement accueillantes :

• les « salties », gros crocos marins, frayent dans les eaux des Northern Territories, mieux vaut donc éviter la baignade autour de Darwin.

• Quant aux requins… si vous êtes accros à l’adrénaline, à Port Lincoln (South Australia), vous pouvez même faire une sortie en cage pour caresser les Grands Blancs sur le bout du museau…

De toute façon, où que vous alliez, fiez-vous aux fameuses pancartes jaunes d’avertissement, elles ne sont pas là QUE pour le folklore…

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Epique et pink !

Actives a fait sauter Bank ! Tous ceux qui font le succès du magazine ont arrosé de bonne humeur la soirée du 9 avril. Autour d’un buffet gourmand, les annonceurs, les amis et l’équipe d’Actives ont vu la nuit en rose !

Ils ont papoté, ri et dansé sous la lune et nous, on en veut encore. Merci à vous !

Les boss de Bank : Xavier Morin et Nicolas Tournier

De gauche à droite : Corinne Danjou (Broux Incendie) - Frédéric Kemler - Marie Lledo (Lled) - Lara Ketterer (directrice d’Actives) - Nathalie Teixeira (Sandro) - Alexandre Rubin (AIA) - Céline Rubin (Prowin) - Pierre Garel (Charles Kot) Caroline Demarta (Bruce) - Marie-Christine Gonthier (Charles Kot)

Rebecka Coutaz (Ubisoft) et Yannick Perin (ERDF)

Marie-France Cuzin (Clean Car et Decilab)

Fabrice Aufrère (Pro Design)

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Marlène Lieutier (Wanda Collection)

Sandrine Hetier (Institut Cybèle)

De gauche à droite : Karine Novelli (Nissan) - Sophie Paris (Extension de cils) - Xavier Beauquis (Arkéal) - Ariane Planchard (Aravis Interim) Martine Petit (Clos des Sens)

Sylvain Murger (Reflets Intérieur)

Catherine Vibert (Absolu Cuisine)

La Clusaz à l’honneur : Yvette Périllat et Maurice Malka - Geneviève Mazuir Bernard Thiery (Cabane & cie) - Rachel Perrichon (Dentelles & Arsenic) Nicolaï Quintero Noneïm

Karen Turck (L’Essor Savoyard) - Véronique et Patricia Gros (Jardin d’Hiver)

Ingrid Roux Noneïm

Stéphane Loison (Moon - Plage Impérial complexe) Annette Marquet (Pomona)

De gauche à droite : Myriam et Dominique Vivet (Vivet Bois) Nadège Salomon (Beauté d’ailleurs)

Ludovic Odobez (Centre vision audition) et Amélie Noiret

Muriel Chevallet-Gros et Victoire Barrucand (Actives mag)

Fabrice Gibert (Archidomo, Eden Home)

Gaëlle D’Agostin - Lydie Philippe (Cabinet Perspectives)

Laurent Petit (Clos des Sens) Laurent Cantenot (La Panière)

Marie-Laure Dujourd’hui Dominique Plottier (Access Group) Pierre Arboireau (Savoie Transmissions)

Jérôme Morin (Fou d’images) Cédric Mouthon (Atelier 180°) Lara Ketterer, Nathalie Attinault et Delphine Guilloux (Actives mag)

Patrice Brache (BCStyle) - Clémentine Delafontaine (Notaire) Sabine Léger-Juskowiak (Notaire) et Stéphane Juskowiak Retrouvez toutes les photos sur : www.facebook.com/activesmag

ados à dos

Ados... d'âne Vive le printemps, les premiers rayons de soleil, le chant des oiseaux, les petites fleurs... et le début du troisième trimestre, avec tout ce qu'il comporte d'angoisses, d'espoirs irraisonnés et de marchés de dupes avec sainte Rita, patronne des causes désespérées !!!

Par Marie-Caroline Abramovitch-Boubée

force d’inertie. Vous en avez la preuve au bout des doigts : le bulletin du second trimestre barré en rouge de la mention redoutée “Si Paul ne fournit pas un effort considérable au prochain trimestre, il ne pourra pas passer dans la classe supérieure”. Bon, ne vous laissez pas abattre, il est temps de prendre le taureau par les cornes, et l’ado par la peau des fesses ! Aux grands maux les grands moyens, vous allez lui concocter un programme de compétition.

Vous voilà donc en quête de professionnels à même de remettre à niveau (même petit niveau, vous êtes preneuse) votre Paul.

Retour de bâton

n effet, à l’issue de ce trimestre détesté de tous, ados comme mèrdados©, le verdict tant redouté va tomber, tel l’épée de Damoclès suspendue depuis maintenant bien longtemps au-dessus de la tête de votre Paul adoré (enfin, pas à temps plein), et avec lui, pas mal de vos illusions.

L’âne et la carotte Certes, vous vous êtes montrée un peu négligente, bercée d’espoir par les résultats - tout juste la moyenne, mais c’est un net progrès pour lui - de votre Paul au premier trimestre. Certes, la promesse de vacances de Noël en Sologne chez sa tante Anne-Valérie (mais si, vous savez bien, la mère d’Eva-Lise et accessoirement votre sœur) en lieu et place d’une semaine à Tignes avec ses cousins préférés, en cas de moyenne inférieure à 10 (vous n’avez pas placé la barre trop haut !!!) a vraisemblablement porté ses fruits. On vous avait pourtant prévenue. La mobilisation d’un ado - le phénomène touche plus particulièrement le mâle de l’espèce - est toujours de courte durée, et jamais désintéressée… Sitôt l’objectif atteint, et donc la carotte (iPhone, tablette, scooter, surf, promesse absolue, définitive et signée de votre main de ne plus jamais l’envoyer en vacances en Sologne…) obtenue, l’ado retrouve toute son incroyable

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Certes, ce ne sont pas les organismes de soutien scolaire qui manquent. Oui mais voilà, vous n’êtes pas la seule mèrdados© en quête de secours… et au mois d’avril, tous ces braves gens sont plus bookés que l’Impérial pendant le festival. C’est tout juste si on ne vous rit pas au nez. Vous voilà bien dépourvue !!! Fort heureusement, vous avez de vraies amies, qui se mettent en quatre (du coup ça fait pas mal de monde) pour vous aider… Après mise sur réseau de votre problème, les offres se succèdent. Du neveu étudiant à Sciences Po au cousin ingénieur, en passant par la Tatan instit en retraite et la cousine du frère de la femme de Philippe, celui qui donne des cours de ski à Crest-Volant… Toutes vos copines ont une adresse à vous donner. Le casting est pour le moins éclectique, et après étude des « dossiers », le nom, l’âge et la profession et/ou formation dans le meilleur des cas, vous arrêtez votre choix sur Mr Lazarevitch, prof de maths chaudement recommandé par le réseau mèrdados©.

Vous n’aviez évidemment pas prévu que Mr Lazarevitch était indien (nous non plus d’ailleurs), et il vous a fallu un petit temps d’adaptation pour vous habituer à son élocution que nous pourrions qualifier de… chantante. Paul adore, et maîtrise désormais parfaitement la technique du turban. La jeune et jolie Julie, censée assurer les cours de français, vous a envoyé un message : “Désolez, je ne pouré pas venir se soir, on se voie demain ???”. Ce à quoi vous avez répondu : “S’est pas grave, je les feré moi m’aime les courts ;)”. Allez, gardez le moral ! On ne sait jamais, sur un malentendu…

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Le rouge, le bleu, le vert, le jaune, le orange, le rose et le violet n’auront plus aucun secret ! Un album cartonné pour apprendre aux jeunes enfants à reconnaître les couleurs. Les 25 flaps répartis au fil des pages réservent autant de surprises aux toutpetits.

Comme chaque été, chat et chien partent en vacances.

Mais cette année, rien ne va se passer comme prévu : abandonnés, sans laisse ni collier, ils vont prendre la poudre d’escampette, non sans se venger de leurs maîtres au passage. Et si la route des vacances n’était finalement pas celle que l’on croyait ?

Dès 1 an De Aino-Maija Metsola, Ed. Gallimard Jeunesse, 16 pages, 12,90 e

cui-cui Léo le facteur distribue inlassablement lettres, paquets, catalogues et cartes d’anniversaire... Lui qui n’a jamais rien reçu. Un jour, il découvre un oiseau dans une boîte aux lettres et le recueille. Ils sont heureux et forment une famille. Mais le printemps arrive et l’heure pour Cui-Cui de prendre son envol vers le Nord. Léo reprend sa vie de naguère, sauf qu’un jour, il reçoit une lettre...

Dès 3 ans De Sergio Ruzzier, Ed. Casterman, 32 pages, 13,95 e

TOUT CE QU’UNE MAMAN NE DIRA JAMAIS Noé Carlain, spécialiste en farces, nous offre un florilège de tout ce que les parents ne diront jamais aux enfants.

Une avalanche de bêtises qui feront s’esclaffer les marmots ! Tout le quotidien est passé en revue : à l’école, à table, dans la salle de bains, la chambre... Ronan Badel rebondit sur le texte avec des mises en scène gaguesques. Le héros est un vrai diablotin. Le livre se termine par ce qu’une maman ne dira jamais, au grand jamais : « Arrête de me faire des bisous ! »

De Eric Battut, Ed. Casterman, 24 pages, 13,95 e

Tom Gates est drôle, doué en dessin et plein d’idées géniales. Mais Tom est aussi très distrait et pas toujours obéissant. Seulement voilà, s’il veut partir en voyage scolaire avec tous ses copains, Tom va devoir se montrer plus attentif et très sage.

Mais pas tout de suite, car il a d’abord de nouveaux voisins à espionner...

Dès 8 ans

le prince qui voulait rester propre

cactus câlin Titus le cactus vient d’une famille très ancienne et très célèbre, dont tous les membres sont chics et bien élevés. Mais Titus se moque bien d’être grand et beau.

Tout ce qu’il veut, lui, c’est un gros câlin. Un album pétillant au graphisme moderne pour évoquer avec humour le thème de la différence.

Tom gates, super doué

De Liz Pichon, Ed. Seuil, 304 pages, 12,50 e

De Noé Carlain et Ronan Badel, Ed. Elan Vert, 32 pages, 12,20 e

De Simona Ciraolo, Ed. Gallimard Jeunesse, 32 pages, 13,50 e

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Dès 4 ans

Dès 3 ans

Dès 4 ans

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conter

Un prince, c’est propre. Ça porte une belle chemise, une épée brillante, ça monte un cheval impeccable.

Oui mais… quand il doit affronter une sorcière, une immonde sorcière avec le nez qui coule et des toiles d’araignées partout ? Et que cette sorcière, en plus, est en chemin pour le Grand Congrès international des sorcières dégoûtantes ? Pas de doute, le prince risque de passer un sale moment, et même un moment très sale.

Dès 7 ans De Christian Oster, illust. Grégory Elbaz, Ed. Ecole des Loisirs, 32 pages, 16 e

LA VIE EN DESIGN A travers les histoires de la chaise Panton, de la fourchette de Goldfinger, du stylo Bic, du Stabilo et d’autres objets du quotidien, cet ouvrage évoque les différentes questions qui, entre fonction et esthétique, se posent au designer. Un album pop qui permettra au lecteur de regarder les objets et meubles qui l’entourent d’une manière différente.

Dès 9 ans De Céline Delavaux et Stéphane Kiehl, Ed. Actes Sud Junior, 72 pages, 16,90 e

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juridique

LA MAJORATION DE LA TAXE FONCIERE SUR LES TERRAINS CONSTRUCTIBLES...

Ce texte est passé quasi inaperçu dans la loi de finance pour 2013, mais les premiers effets dévastateurs devraient se faire sentir sur 2015 et surtout en 2016...

Par Sabine Leger Juskowiak

n effet, publiée discrètement au Bulletin Officiel des Finances Publiques le 27 juin 2014, cette réforme sur les terrains constructibles vacants risque de surprendre bon nombre de propriétaires lors du paiement de leurs prochains impôts.

La logique poursuivie par le gouvernement est d’augmenter la pression sur les propriétaires de terrains à bâtir pour les inciter à vendre leur terrain afin de faire baisser les prix et régler le problème du logement et de la bulle immobilière.

Dans le texte…

Cette réforme est définie à l’article 1396 du code général des impôts : « Dans les communes et agglomérations appartenant à des zones d’urbanisation continue de plus de 50 000 habitants où existe un déséquilibre marqué entre l’offre et la demande de logements, entraînant des difficultés sérieuses d’accès au logement sur l’ensemble du parc résidentiel existant, la valeur locative cadastrale des terrains constructibles est majorée d’une valeur forfaitaire fixée à 5 euros par mètre carré pour les impositions dues au titre des années 2015 et 2016, puis à 10 euros par mètre carré pour les impositions dues au titre de l’année 2017 et des années suivantes. » Plus de 1 000 communes seraient concernées et notamment celles qui souffrent réellement d’un manque de logements (Paris et une trentaine de communes de la petite couronne, une partie de l’île de France, la Côte d’Azur et la partie française de l’agglomération genevoise).

Selon le président de l’UNPI, le propriétaire d’une parcelle de 1 000 mètres carrés située dans une zone constructible paiera 5 000 euros de taxe foncière contre 450 à 500 euros aujourd’hui et 10 000 euros à partir de 2017 !

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Ces calculs sont ils exactes ?

A priori non, car l’article 1396 du CGI ne vise pas le calcul de la taxe foncière mais à déterminer l’assiette de l’impôt.

De là, l’article 1396 du CGI ne vise pas à majorer le montant de la taxe foncière mais simplement le montant de l’assiette de l’impôt. Ce n’est donc pas la taxe foncière sur les propriétés non bâties qui va être majorée de 5 euros par mètre carré en 2015 et 10 en 2016, mais la base d’imposition sur laquelle est appliqué le taux de l’impôt.

La taxe foncière augmente, mais dans une moindre mesure.

Cependant, dans certaines villes avec des taux d’impositions très important, elle va malheureusement réellement exploser !

Ex : Vous possédez un terrain constructible de 2 000 m2 dont la valeur locative est de 400 euros. En 2015 et 2016, cette valeur locative sera de 10 400 euros et en 2017 de 20 400 euros.

Le taux de la taxe foncière non bâtie étant en moyenne de 40 %, la taxe foncière de l’exemple d’un montant de 160 euros en 2014 passera donc à 4 160 euros en 2015 et 2016 et à 8 160 euros en 2017, soit une augmentation presque de 2 000 % !

Le même article prévoit aussi la possibilité d’une augmentation pour les terrains à bâtir situés en dehors des communes dites tendues car les communes sont autorisées à augmenter cet impôt jusqu’à 3 euros le mètre carré. Vous n’échappez peut-être pas forcément à cette hausse… Seules les terres agricoles sont épargnées !

De plus, le gouvernement a lancé une grande réforme des bases de calcul des impôts locaux datant des années 1970, ce qui va faire aussi exploser toutes les taxes foncières et taxes d’habitation !

A cela s’ajoute une augmentation de 20 % de la taxe d’habitation pour les résidences secondaires dans les zones souffrant aussi d’une pénurie de logements.

Il va falloir encore économiser pour payer l’impôt…

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Photos : Guillaume Desmurs

Le Clocher à l'heure du bistronomique

A Annecy le Vieux, Le Clocher est un morceau d'histoire. Trois générations s'y sont succédé, toutes avec succès. Et Bruno Collomb, conscient de son héritage, marque lui aussi l'établissement de son empreinte. Et de sa personnalité.

Par Fleur Tari Flon

runo Collomb n’était pas destiné à tenir l’établissement.

Sportif de haut niveau, rugbyman dans l’âme et pas que, diplômé d’une école supérieure de commerce Suisse, il entame, à New York, une carrière dans les relations publiques. Rien de commun avec l’établissement familial. Un bon job, une vie facile, tout devait le faire s’implanter aux Etats-Unis… si ce n’est une certaine France qui lui manque. Aussi, quand son père, souffrant, lui demande un coup de main au restaurant, il n’hésite pas.

“J’ai compris que ma vie était ici”. En 2009, il reprend Le Clocher, là même où il jouait enfant. La terrasse aux arbres séculaires, les terrains de pétanque et la cloche Paccard ont été conservés. Et si chaque génération marque son empreinte, Bruno Collomb a bien entendu conservé les vieilles pierres, mais appliqué une déco contemporaine et épurée au lieu. Quant à l’homme, sa bonhomie et son sens de la fête en font un personnage fort attachant. Et ses hôtes ne s’y trompent pas.

Des produits frais En cuisine, on retrouve le gratin de queues d’écrevisses, sauce Nantua revisité, seule concession au passé, pour aller vers une cuisine plus moderne, correspondant à l’air du temps. Intelligemment, il s’est associé à Bruno Wlodarczyk, le chef de cuisine. “Il faut impliquer

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actives mai 15

et motiver ceux qui sont acteurs de notre réussite”. Celui-ci marqué par un passage chez des chefs étoilés, tels Thierry Marx et quelques MOF, décline une carte goûteuse, faite uniquement de produits de saison. Cela vient de valoir au Clocher, le titre de Maître Restaurateur.

Une distinction, délivrée par les préfets, récompensant un savoir faire, mais surtout un engagement vérifiable à travailler des produits frais. La papillote transparente de cabillaud citron confit, ou le filet de bœuf de Savoie, sont donc des valeurs sûres. Bruno Collomb s’est également associé avec Romain Foulon, son chef pâtissier. Très impliqué, ce dernier a choisi, comme Bruno Wlodarczyk, de viser l’excellence. La barquette coulante de chocolat au lait et caramel, sorbet orange, ou la tatin revisitée sur le sablé breton, sont dignes des MOF et du Champion du Monde de la Pâtisserie qui l’ont formé.

Signalons que pour les petites faims, les verrines tendances ont fait leur apparition depuis peu pour un grignotage savoureux et créatif.

Les tapas, à l’heure de l’apéritif, se déclinent à l’envi.

Le Clocher est aussi un bistronomique, d’un bon rapport qualité prix. Bruno, dernière génération en date, a su aborder le virage d’une cuisine et d’une salle correspondant à son époque. “Je pense que mes ancêtres doivent être contents du nouveau visage du Clocher…” + d’infos : Le Clocher - 20 place Gabriel Fauré - Annecy-le-Vieux - 04 50 23 09 90 Menu à partir de 18€ le midi et 25€ le soir

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Cet hôtel-restaurant, ouvert en 1817, a été repris par Olivier et Isabelle Allard. Passionnés par leur métier et surtout par l'humain, ils ont su conquérir le cœur de bien des gourmets Aixois.

Par Fleur Tari-Flon

Une Bonne Fourchette à l'Hôtel du Parc contemporain aux couleurs vives a beaucoup d’allure. La terrasse, bien cachée, comme la salle, sont indépendantes du restaurant des pensionnaires de l’hôtel. Tout est fait pour profiter d’un moment de pure gourmandise.

Convivialité

livier Allard, originaire de Haute-Savoie, était un chef reconnu, avec un bon parcours, travaillant à Genève, Lyon, Bruxelles, jusqu’à ce qu’un accident grave, le condamne, à 29 ans, à abandonner son métier. “J’ai été contraint de voir la vie autrement, de reprendre une formation, une chance en fait. Finalement, la vie est belle !”, lance cet épicurien jovial, toujours prêt à se poser et philosopher.

En 2000, Isabelle et Olivier achètent donc un vieil établissement dans son jus, qu’ils restaurent et repensent entièrement. “ C’était un pari difficile, mais nous voulions aller de l’avant, et le résultat nous plaît bien ”. Oui, le pari est réussi.

Côté déco : l’alliance d’un cadre victorien et d’un mobilier

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actives mai 15

En cuisine, Olivier s’est entouré de passionnés : David Milhet, Alain Rolland et Abdellah Bouigdad, en pâtisserie. La carte est principalement axée sur les produits du terroir. “Avec de bons produits frais, on ne peut faire que de la bonne cuisine”. Olivier Allard et son équipe, “car on ne fait rien tout seul”, y ont volontairement intégré une pointe d’originalité, qui plaît beaucoup. Ainsi, la trilogie de foie gras est cuisinée avec des fraises ou de la rhubarbe, le lavaret du lac poché est dynamisé par du haddock, le râble de lapin s’égaille d’une piperade de légumes. Les desserts, eux aussi, ne manquent pas d’audace. Le tiramisu est revisité avec des cerises amarena. Le soufflé chaud est décliné à la fraise.

Et comme Olivier adore les vins, cela se ressent dans sa carte, éclectique. Il tient à faire découvrir à ses hôtes les vieux cépages de Savoie. Ne soyez pas surpris s’il se met à vous conter leur histoire… Il est comme ça. Passionné.

Les prix restent raisonnables : 19,50 € à midi, à partir de 26,50 € le soir. Une bonne adresse que le Michelin 2015 a récompensée de deux fourchettes. Il ne vous reste plus qu’à la découvrir. + d’infos : La Bonne Fourchette - 2 avenue de Tresserve - Aix-les-Bains - 04 79 34 00 31

PUBLI-REPORTAGE

LE “VRAI” PÉROU DANS L’ASSIETTE

Dépaysement culinaire garanti à deux pas de la Plaine de Plainpalais, embarquement immédiat des papilles pour Lima, au Pérou. Nola, à la tête de cette affaire familiale, veut faire connaître les spécialités de son pays d’origine : « Les Européens ont l’habitude de voyager en Amérique du Sud avec leur sac à dos, de manger debout dans la rue ou dans des petites gargotes, mais la cuisine péruvienne ne s’arrête pas là, nous avons de très bons restaurants. Je veux faire découvrir ce que nous, les Péruviens, mangeons quand nous nous faisons plaisir.»

D

ans un décor simple et authentique, le Green Café propose des plats copieux et une carte composée à 80 % de fruits de mer et de poissons du Pacific, comme le fameux ceviche de cabillaud royal,

préparé à la minute, dans la pure tradition locale. Mais aussi le traditionnel

Plats étudiants 16.- Chf

lomo saltado, filet de bœuf aux oignons rouges et tomages, ou l’Aji de Gallina, poitrine de poulet effilée aux piments jaunes péruviens. Des épices rapportées directement du Pérou, comme le sont également la sauce soja, le quinoa ou le maïs cultivé sur les terres familiales dans la province d’Huamanga.

« On peut aussi faire voyager les clients à leur demande, précise Nola. Sur commande, nous pouvons leur faire goûter la puca picante de la région d’Ayacucho, un plat de porc pimenté à la betterave et à la menthe, ou le rocoto relleno d’Arequipa, piment à la forme de tomate, farci à la viande hachée et aux légumes. » Un dernier argument - s’il en fallait un - pour accepter définitivement cette invitation au voyage : en 2013, le Pérou a remporté le World Travel Award de la meilleure destination culinaire au monde… alors Buen provecho !

Le Green Café

77, BD CARL-VOGT - 1205 GENÈVE - 0041 22 321 91 66 - FERMÉ LE DIMANCHE - www.le-green-cafe.ch

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Piccata de veau au chorizo

© A. Beauvai

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aires de France

500 g d’escalope de veau I 100 g de chorizo I 3 oignons I 1 cuil. à café de sucre roux I 15 olives noires I 15 cl de vin blanc I 10 cl de jus de veau I 45 g de beurre demi-sel I Sel fin I Poivre noir du moulin

Pour 4 personnes sson : 20 min : 20 min Cui Préparation

Aplatir les escalopes de veau. Les couper en fines tranches. Eplucher et ciseler les oignons. Emincer le chorizo. Saisir les tranches de veau dans une poêle antiadhésive très chaude avec 30 g de beurre. Laisser cuire pendant environ 3 minutes sur chaque face, assaisonner, puis réserver. Dégraisser la poêle, puis faire fondre 15 g de beurre, y faire sauter les oignons ciselés quelques instants avec quelques pincées de sucre, puis déglacer avec le jus de veau et le vin blanc. Laisser réduire jusqu’à caramélisation, ajuster l’assaisonnement. Ajouter les olives et le chorizo. Laisser cuire pendant 2 minutes, rectifier l’assaisonnement si nécessaire. Servir ce plat accompagné d’une ratatouille ou de pâtes fraîches.

Mousse glacée au limoncino

Egoutter soigneusement le fromage blanc, pendant environ 2 heures. Faire ramollir la gélatine dans un petit saladier d’eau froide.

Verser le limoncino dans une petite casserole et faire tiédir sur feu doux, sans plus. Egoutter les feuilles de gélatine en les pressant entre les mains, puis les faire dissoudre dans la liqueur, hors du feu.

Laisser tiédir. Casser les œufs en séparant les blancs des jaunes. Dans un saladier, travailler les jaunes d’œufs avec la moitié du sucre en poudre jusqu’au blanchiment. Incorporer le fromage blanc égoutté, puis la liqueur de limoncino tiédie. Délayer soigneusement. Fouetter la crème fraîche en chantilly en ajoutant, à la fin, la moitié du sucre restant. L’incorporer délicatement à la préparation, cuillerée par cuillerée. Monter les blancs d’œufs en neige ferme avec le reste de sucre pour les meringuer. Les incorporer délicatement à la préparation. Verser dans des verres, recouvrir d’un film étirable et mettre au réfrigérateur 2 à 3 heures. Au moment de servir, décorer avec du zeste de citron préalablement lavé et grossièrement râpé.

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actives mai 15

©F.O.D./CEDUS

12,5 cl de limoncino (liqueur de citron italienne) I 3 feuilles de gélatine I 250 g de fromage blanc en faisselle I 12,5 cl de crème fraîche liquide uht I 2 œufs I 125 g de sucre en poudre Décor : 1 citron non traité

Pour 6 personnes min

Préparation : 2h30

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Cépage des Allobroges au premier siècle de notre ère, grand-mère du Viognier et de la Syrah*, elle fut pourtant injustement considérée pendant longtemps comme un cépage mineur. Il aura fallu tout le talent et le courage d'un vigneron maintenant bien connu, Michel Grisard, pour battre en brèche cette assertion.

Par Serge Alexandre - Club OENOPION

n cépage mineur, la Mondeuse ? Aujourd’hui, seul celui qui n’a jamais dégusté les vins de Michel Grisard, comme ceux de Gilles Berlioz, de Raphaël Saint-Germain, de Yann Pernuit du Château de Mérande, de Louis Magnin ou de Jacques Maillet, pour ne citer qu’eux, peut encore l’affirmer. Bien avant de rencontrer tous ces vignerons, j’étais convaincu, peut-être parce que je suis aussi savoyard, teinté d’une pointe de chauvinisme, qu’il en était tout autre. Je l’imaginais peu puissante, mais gorgée de fruits rouges, avec des tanins fins donnant au vin de la chair, légèrement épicée et poivrée, un rien rustique. Pour autant, mes premiers contacts avec ce cépage furent, le plus souvent, une déception. C’était tout l’inverse.

Trop acidulée, peu ou pas parfumée, déséquilibrée par l’alcool issu d’une chaptalisation trop importante, sévère par ses tanins non suffisamment mûrs, il n’y avait pas de quoi s’enthousiasmer.

Mais ça, c’était avant…

Et puis, les choses ont changé. Ces grands vignerons, soutenus et encouragés par des professionnels et des amateurs (éclairés), ont montré tout son potentiel. Ses nombreuses qualités sont encore exacerbées aujourd’hui lorsque le vigneron pratique une culture propre, où le terroir est réaffirmé. Sans compter qu’à l’heure du réchauffement climatique, l’un de ses prétendus défauts (le manque de puissance en alcool) devient une qualité recherchée.

De la griotte à la violette, avec ses fines notes poivrées, un toucher

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actives mai 15

de bouche tout en subtilité et finesse, allié à sa fraîcheur vigoureuse, des tanins à grain fin, le tout donnant un vin racé et élégant, elle peut accompagner des plats bien terriens comme un pot-au-feu, une potée aux choux, un steak tartare, du boudin noir ou nos fameux « diots » (au vin rouge), comme, après quelques années, un canard aux olives ou aux cèpes, un gigot de sept heures, un râble de lièvre ou de beaux fromages tels un Cantal, un Charollais, un PoulignySaint-Pierre et autre Saint-Nectaire.

Et dans le jeu des 7 familles…

A ses côtés, depuis peu, a réapparu grâce au remarquable travail du Centre d’Ampélographie Alpine, la Mondeuse grise, qui, vinifiée en rosé, donne un vin délicieux. D’ailleurs, tout un patrimoine patiemment inventorié, et sauvé d’une disparition certaine (le Bia blanc, la Rèze, le Mècle et autre Douce noire), vient petit à petit enrichir la belle famille des cépages savoyards. Nul doute, au vu de ma dernière dégustation que de nouveaux plaisirs nous attendent. Des vignerons de talent, d’autres beaux vignobles proches de la Savoie, comme ceux des Côtes-du-Rhône septentrionales, s’intéressent à notre Mondeuse, convaincus de son formidable potentiel sur un terroir de schistes ou de granit. Cela prouve, s’il en est encore besoin et en toute objectivité, qu’elle est définitivement un cépage majeur. *Selon les travaux de José Vouillamoz, biologiste et spécialiste dans l’étude de l’ADN de la vigne.

+ d’infos : www.club-oenopion.com

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ET

E sAS tr ES

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belier

taureau

Vie active Ce mois-ci, les idées fusent, elles sont ingénieuses et elles vous donnent envie d’agir, d’associer les actes aux paroles et de vous battre pour vos convictions. Votre sens de la répartie vous donnera gain de cause, vous serez souvent au centre du débat et vous aurez les cartes en main. Cœur Un jour, c’est tout rose et le lendemain tout gris. Le caprice est votre dernière manie et vos états d’âme sont ultrachangeants. Le feeling du mois est loin d’être linéaire et vous aurez souvent du mal à gérer vos émotions. Voilà un Bélier à la sensibilité exacerbée. Qu’on ne le titille pas trop !

Vie active 1er décan : « En mai, fais ce qu’il te plaît ! ». Vous pouvez suivre le proverbe à la lettre. 2ème décan : un fort besoin d’exister vous pousse décidément à vous faire remarquer. Petits coups de bluff ou coups d’éclat : est-ce bien raisonnable ? 3ème décan : ténacité et suite dans les idées. Pour vous, ce sera droit au but et pas de quartier ! Cœur On se recentre sur sa petite tribu, on privilégie le bien-être au foyer et le cocooning avec le chéri ! D’ailleurs ce mois-ci, on ne se sent bien que dans un cadre familier.

Stabilité et sincérité des émotions, prévenance et délicatesse du chéri : c’est si bon de ne pas trop se poser de questions !

gemeaux

cancer

Vie active 1er décan : ça rame, c’est compliqué et souvent décevant (presque tout le mois).

Armez-vous de patience et gardez le moral !

2ème décan : une négociation ou une collaboration concentrera toute votre attention. Soyez ingénieuse et diplomate à souhait ! 3ème décan : on retient surtout les superbes bienfaits des longs week-ends de mai… Cœur 1er décan : malentendus et faux-fuyants sont ce mois-ci au centre du débat amoureux… 2ème décan : le couple a besoin de s’aérer ou vous donnerez la priorité aux copines. En mai, aucune raison de s’encroûter ! 3ème décan : jusqu’au 10, du fun, des émotions pétillantes et de la séduction à gogo !

C’est l’effet Vénus en Gémeaux.

Vie active 1er décan : états d’âme légers et moral au sommet ! 2ème décan : après le 16 mai, vous êtes contrariée pour un oui ou pour un non et placez trop d’affect dans le travail. Tracez plutôt droit devant (sans faire du sentiment) !

3ème décan : vous vous battez efficacement pour votre place (jusqu’au 13). Un Cancer ultra-tenace.

Cœur 1er décan : le fin du fin du sentiment est à votre portée (entre le 8 et le 19). Du romantisme à la pelle… 3ème décan : les émotions prennent facilement le pas sur la raison et votre cœur est tout chamboulé. Réactions imprévisibles pour tourments indicibles… 3ème décan : un joli havre de paix vous attend, mais c’est après le 25.

21 avril - 20 mai

21 mars - 20 avril

21 mai - 21 juin

22 juin - 22 juillet

lion

vierge

23 juillet - 22 août

23 août - 22 septembre

Vie active 1er décan : vous vous battez pour vos idées et vous aurez souvent raison. Un dynamisme intelligent. 2ème décan : en mode « trop » jusqu’au 11. En mode « championne du relationnel » après.

Contacts et rendez-vous réussis pour négociatrice avertie… 3ème décan : faites-vous plus souple et vous éviterez les vrais conflits (jusqu’au 14) !

Cœur 1er et 2ème décans : vous avez la tête ailleurs.

Le chéri n’est pas (ce mois-ci) le centre du monde.

Le cœur n’est pas toujours une priorité mais c’est bien vous qui le déciderez ! 3ème décan : jusqu’au 10, l’amour est plus fun. Jouer les séduisants papillons procure aussi de divines émotions. Une lionne très joueuse.

Vie active 1er et 2ème décans : vous n’êtes pas à l’abri de contretemps malchanceux, de petites manigances ou d’événements contraires à la logique. Soyez plus rationnelle que jamais et ne compliquez rien ! 3ème décan : la 1ère quinzaine du mois vous rend « jusqu’au boutiste ». On ne lâche rien et le courage est votre véritable atout de mai. Cœur 1er et 2ème décans : on soigne les têteà-tête, on privilégie l’intimité, on adore cocooner à la maison et la famille devient un refuge privilégié. C’est l’effet Vénus en Cancer (après le 7 mai) et c’est exactement ce qu’il vous faut ! 3ème décan : jusqu’au 9, vous doutez de lui et ça génère quelques tourments. Tout est résolu après le 26.

mai 140

actives mai 15

par Diane Boccador

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23 octobre - 21 novembre

Vie active Ce mois de mai vous communique l’envie de faire bouger les choses, de concrétiser vos idées, de faire passer le courant et de vous battre pour vos intérêts. Montrez que vous avez le bras long, faites intervenir un piston et avancez intelligemment dans une négociation ! Vous aurez le bon ton et l’art de convaincre. Cœur Après le 7 mai, plus moyen de vous gérer ! Vos humeurs sont instables, vos émotions vous mènent par le bout du nez et vous fantasmerez peut-être sur un improbable objet de désir… ça passe du chaud au froid et vos caprices du mois risquent bien de blesser au lasser l’autre…

Vie active 1er décan : ne pas s’en faire et profiter de tout est la règle de mai. 2ème décan : jusqu’au 14 mai, vous avez toujours besoin d’en rajouter, de faire du foin pour presque rien et de vous faire mousser à tout bout de champ. Est-ce vraiment concluant ? A vous de nous le dire ! 3ème décan : vous ruez dans les brancards et voulez avoir toujours raison. ça attire forcément la contradiction… Cœur Après le 7, il est touchant, attendrissant, attentif, réconfortant. Quand l’amour joue du violon, les cœurs sont simplement au diapason. Le romantisme est au goût du jour, les jolies attentions boostent l’émotion. Votre chéri du moment est décidément un gentleman du sentiment…

sagittaire

capricorne

Vie active 1er et 2ème décans : imprudences, laisseraller, impressions trompeuses… Votre crédulité ou vos erreurs de jugement peuvent vous mener tout droit à la « bavure ». Prenez le temps de faire le tour de toute question ! 3ème décan : les longs week-ends de début mai vous agacent.

L’humeur est meilleure par la suite. Cœur 1er et 2ème décans : tout est décidément compliqué en ce mois alambiqué ! Pourvu que votre chéri vous tienne la main et soit un vrai soutien sinon vous risquez de broyer du noir et de vous croire victime d’un destin hostile ! 3ème décan : jusqu’au 9, le chéri est un vrai courant d’air et ne fait que brasser du vent… Autant rester seule !

Vie active 1er décan : la famille vous pose problème et les désagréments du mois viendront sûrement de là. 2ème décan : très confiante jusqu’au 10 mais trop susceptible et lunatique après. Des émotions déconcertantes vous rendent difficile à suivre. 3ème décan : jusqu’au 14 mai, la force est en vous ! Active et déterminée, vous serez la tornade blanche du mois. Cœur Après le 7 mai, bouderies, mélancolie et autres caprices vous transforment en rabat-joie du couple. Jamais contente ou un brin parano, vous désirez ce que l’on ne vous donne pas mais vous ne voyez même pas ce qui va bien. Quelques émotions déconcertantes ne vous aideront pas à vous y retrouver.

verseau

poisson

Vie active 1er décan : les longs week-ends de mai sont vos principaux centres d’intérêt. Prenez l’air et amusez-vous bien ! 2ème décan : jusqu’au 10, vous vous lâchez sans modération. Après le 10, un travail en équipe vous ouvre des horizons passionnants. 3ème décan : jusqu’au 14, vous entretenez des contradictions sans fin et voyez rouge bien trop souvent. Cœur 1er et 2ème décans : voyager, fêter, improviser et rigoler. Voilà ce qui vous fait kiffer ! Une trop forte dose d’intimité ne serait sans doute pas (ce mois-ci) une bonne idée.

3ème décan : le soleil vous donne des idées (jusqu’au 10) et votre séduction est béton. Charmer, butiner, flirter, sourire : dieu que c’est excitant !

Vie active 1er et 2ème décans : petites galères et nœuds de vipères ! Ce mois de mai accumule les impondérables et les peaux de banane sur votre route. ça patine de temps en temps et vous devriez éviter les terrains glissants… 3ème décan : jusqu’au 13, vous assurez. Energie à gogo pour ne jamais tourner autour du pot. Cœur 1er et 2ème décans : un petit vent de romantisme vous comble (après le 7). Soyez sentimentale à souhait : des planètes très sensibles vous feront peut-être grimper sur un petit nuage… 3ème décan : le chéri ne répond pas à vos attentes (jusqu’au 10).

Ses promesses ne font jamais long feu. Un vrai moulin à vent !

22 novembre - 20 décembre

21 décembre - 19 janvier

20 janvier - 18 février

19 février - 20 mars

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actives mai 15

par Diane Boccador

Visuels : ©stokkete - Fotolia

A

genève sépia

Germaine de Staël, une femme libre (dernière partie)

Si l'histoire n'a gardé de madame de Staël que l'image d'une femme un peu mièvre, d'un sentimentalisme exacerbé et d'un caractère aussi possessif que tyrannique, il n'est qu'à se pencher sur sa vie et sur son œuvre pour constater l'importance de son engagement politique et social.

Par Marie-Caroline Abramovitch-Boubée

ille du banquier Jacques Necker - ministre des finances de Louis XVI - et de Suzanne Curchod - célèbre saloniste - tous deux genevois, Germaine naît à Paris en 1766. Dès son plus jeune âge, elle côtoie tout ce que la capitale compte de brillants esprits.

Féministe avant l’heure De retour de son long périple européen en compagnie de Benjamin Constant, Madame de Staël rentre se réfugier à Coppet. Leur relation, aussi passionnée qu’orageuse, a laissé des traces, et pour panser ses plaies, Germaine se lance dans l’écriture de ce qui sera sans doute son œuvre majeure. « Corinne ou l’Italie », roman quasi autobiographique - où l’on reconnaît sans peine les hommes qui ont marqué sa vie - dans lequel l’héroïne succombe à sa quête d’indépendance et de liberté, est un véritable manifeste féministe bien avant l’heure. A Coppet, elle tient à nouveau salon, entourée de bon nombre d’intellectuels et artistes mis au ban - tout comme elle - de l’empire napoléonien.

La belle n’en oublie pas pour autant les plaisirs de l’amour, qui la font une fois encore succomber aux charmes d’un fringant officier suisse, Albert de Rocca, de vingt-deux ans son cadet. Elle l’épouse en 1811, et lui donne un fils, Louis-Alphonse. Mais sa conscience sociale et politique n’est pas en veille pour autant, et une fois encore, ses prises de position vont susciter la colère de Napoléon. Son traité « De l’Allemagne » provoque les foudres de l’empereur, qui la fait désormais espionner en permanence, saisissant et détruisant ses écrits, et lui interdisant à l’avenir toute nouvelle publication. Pour échapper à cette traque éprouvante, Germaine s’enfuit avec son mari et les deux enfants encore vivants.

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actives mai 15

Européenne avant l’heure Elle compte cette fois encore trouver asile en Angleterre - le pays où elle voit pour l’époque la meilleure expression de la liberté - mais se voit contrainte de passer par la Russie, et se fixe quelque temps à Saint-Pétersbourg. Là encore, elle trouve de quoi nourrir son insatiable curiosité, observant, questionnant, prenant des notes pour ses futurs ouvrage sur l’Europe du nord, enrichissant sans cesse ses réflexions sur la société de son temps, et le peu de condition que l’on y fait aux femmes… Elle y fréquente notamment le baron Von Stein, farouche ennemi de l’empereur de France. Puis c’est Stockholm, où elle inspire - auprès de JeanBaptiste Bernadotte, devenu prince héritier du trône de Suède une véritable coalition contre Napoléon. Germaine gagne enfin Londres, et rencontre le futur roi Louis XVIII, convaincu qu’il est celui qui instaurera enfin une monarchie constitutionnelle.

Elle rentre en France en 1814, à la faveur de la restauration des Bourbon, auréolée d’une nouvelle légitimité politique, et reçoit désormais dans son célèbre salon parisien les rois, ministres, ambassadeurs, et autres personnalités politiques de premier plan.

A l’issue d’une vie aussi riche qu’agitée, Germaine de Staël ne pouvait certes partir sans se faire remarquer… et c’est peu après une spectaculaire attaque de paralysie - qui la frappe au cours du grand bal d’été donné par le duc de Decazes, excusez-la du peu qu’elle quitte définitivement la scène politique et intellectuelle.

Elle meurt le 14 juillet 1817, à l’âge de 51 ans, laissant inachevées ses « Considérations sur les principaux événements de la Révolution Française », publiées à titre posthume l’année suivante.

n o u s é c r i vo n s p o u r vo u s . . .

Pascale Godin

Victoire Barrucand

Fleur Tari-Flon

Marie-Caroline Abramovitch-Boubée

Christine Mouez-Gojon

Nolwenn Huyart

Sabine Léger-Juskowiak Notaire

Frédéric Charpentier

Pascale Chatillon

Béatrice Meynier

Magali Croset dite Calisto Sexologue clinicienne

Christine Gil

Mélanie Marullaz

Christine Huchette Life Coach

Diane Boccador

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Céline Leclaire

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Delphine Guilloux

Flora

Louise Quazzola

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Absolu cuisine/Aladin/Aquaforme/Aristide Parfumerie/Artys/Atmospheres Restaurant/Au vieux Rouet/Auberge des Gorges de la Diosaz/Berger Jardins/Body Sculpt/ Cadillac/Café Brunet/Cellu M6/Circuit du Laquais/Coiff’Hair/Comité des fêtes St Pierre en Faucigny/Compagnie des Bateaux/Conseil Général 74/Croisiland/Crédit Agricole/Cuisine Plaisir/Denis Pernet/Depil tech/Design Hair/Dessange/Donelli/Eclectick/Elle by Micke/Espace Océanie/Everboy/Expert Vision Center/Ford/ Forme et Beauté/Françoise Couture/Garella Galery/Grazie/Green Café/Génération Design/Gérard Leymarie/Hermosa/Histoire d’homme/Imperial Palace/Institut Laura Capri/Ipac/Jardin d’hiver/JJ Bonnet Joaillier/Julia Boutique/L’Amandier/L’Atelier du 2/L’Instant Précieux/L’Oasis/L’écrin d’Aix/La chaussette à son pied/La Flambée/La Galoche/La Lunetterie/La Plage/Le Christina/Le Grenier de Julie/Le Monde Intérieur/Le temps des cerises/Leader Carrelage/Les secrets d’Hortense/ Lisa boutique/Luxonature/Magic eden/Maison Oxygène/Maisons Alain Métral/Maisons Optimales/Maître Kanter/Mathilda Sun/Matière et Couleur/Mazda/MCA/ Melle M/MGM/Michèle/Monsieur Store/Nbis/Novus/Nude/Odac/Olyrêve/Oscars Shoes/Oxalia/Pakita/Paraboot/Perruch shop/Physioligne/Physiomins/Pilotage contrôle/Place au soleil/Priams/Projection Intérieur/Restaurant du port/Restaurant Les Sapins/Restaurants Jacquin/Rock ink share/Roguet/Rosy Parcoeur/Saem Chatel/Saurel/Scene de vie/Sensorell/So form/Style Mode/Suzuki/Swarovsky/Séduire lingerie/Tinntiberi/Tousalon/Touzeau/Un amour de bijou/Un temps pour elle/Vibert Eclairages/Ville d’Evian/Vivet Bois/VO/Vocales de Thônes/Volvo/Wanted/Werner Muller

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Sudokus : Le but du jeu est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9, sans qu’ils ne se répètent, dans un ordre quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de 9 cases.

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