MUTATIONS 2023 / Guide NATIONAL extensions afin de modifier l’ordre de ses vœux, est un mauvais calcul qui limite les chances d’avoir sa mutation.
Attention, chaque vœu engage à prendre le poste. On n’ajoute pas des vœux en fin de liste pour en faire plus si on ne veut pas du poste. On ne fait pas de vœu large sans avoir vérifié l’absence d’un poste non désiré dans la liste. Attention, la révision d’affectation aboutit rarement, dans ce cas.
Un mouvement préparé par les académies… Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Le DASEN ou DAASEN a dit qu’il verrait bien le collègue sur tel poste ? Une dizaine de personnes peut dans certains cas avoir entendu la même phrase en entretien individuel concernant le même poste... Le mouvement est national mais il est préparé par les académies. Il faut écouter les conseils des DASEN et DAASEN, pas leurs promesses : ce qu’ils préparent n’est pas forcément ce qui figurera dans le mouvement arrêté par l’administration centrale. Le Ministère fixe des quotas d’entrants et de sortants pour chaque académie. Des postes sont gardés, notamment d’adjoints, pour les nouveaux personnels de direction. Les demandes portant sur des académies multiples sont complexes à gérer pour l’administration et pour les commissaires paritaires et, de fait, les chances d’aboutir sont réduites. Si on demande un autre département que le sien, se faire connaître auprès du DASEN est recommandé. Les mutations en poste double sont compliquées. Pour aboutir, il faut des vœux larges et « horizontaux » (on ne recherche pas une promotion pour l’un des deux à cette occasion-là). Le mouvement se prépare localement mais il bouge au niveau national.
...encadré, remanié, par la Direction de l’Encadrement... Au bout de 9 ans dans le même poste, on peut être muté hors vœux. Faire des vœux étroits dans un contexte de mouvement restreint est un pari risqué… Au bout de 7 ans, on doit participer et participer réellement, pas juste demander des postes hors d’atteinte. Les deux éléments déterminants sont l’ancienneté et l’évaluation : l’ancienneté s’entend dans le corps et dans le poste. Pour l’évaluation, on regarde d’abord les items du CREP, puis les lettres codes de l’annexe 2, puis les appréciations du CREP et celles de l’annexe 1. Les évaluations restant défavorables aux femmes au plan national, une forme de compensation est mise en œuvre en favorisant leur promotion en tant que cheffes à dossier égal avec celui d’un homme.
Les phases d’extension de vœux : conseils Les vœux d’extension sont classés de 11 à 15 pour l’extension 1, de 16 à 20 pour la 2, de 21 à 25 pour la 3 ; ce sont des vœux COMPLEMENTAIRES (inutile de rayer des vœux initiaux pour en faire d’autres) Inutile de se précipiter sur les postes laissés libres par le mouvement de la phase 1.
Il vaut mieux faire des vœux larges afin d’augmenter ses chances d’obtenir satisfaction Les 1ers vœux d’extension (i.e. : les 11, 16 et 21) sont proportionnellement plus satisfaits que les suivants. Il faut bien les réfléchir !
La stratégie doit paraître évidente à la lecture de vos vœux. Si ce n’est pas le cas, il faut la rendre explicite en rédigeant un courrier explicatif sobre et bref (jamais plus d’une page recto, au-delà vous êtes lu en diagonale). Une seule priorité est plus facile à satisfaire : si vous voulez devenir chef uniquement sur un département et pas en éducation prioritaire, cela fait 3 priorités… Si on a une priorité géographique, on ne peut pas espérer avancer vite, si on veut devenir proviseur directement après un parcours d’adjoint, un vœu académie voire France entière est à envisager. On mute peu à 3 ans sauf priorité légale. 25 % du mouvement se fait sur des vœux larges. On peut donc parfaitement muter sur des vœux établissements mais on diminue ses chances d’aboutir à dossier égal. Les 3 premiers vœux sont décisifs, ils représentent 52,6 % du mouvement au er 1 tour, en 2022, sur le plan national. Il faut dont les choisir judicieusement, en rapport avec l’étape de sa carrière où l’on se trouve. Comment savoir ce qui est judicieux ? En demandant conseil à un commissaire paritaire académique, par exemple.
À ancienneté et évaluation équivalentes, être adjoint·e de lycée, ça aide ; un deuxième poste d’adjoint·e aussi. Avoir fait un intérim, encore plus, mais généralement pas sur le même établissement. Faire des vœux réalistes, montrer un minimum de mobilité. Se donner les moyens d’obtenir une évaluation suffisante au moment du CREP, en le contestant dans les délais si nécessaire. Passer par un établissement sans adjoint peut être une bonne idée.
Demander un secteur rural peu demandé, c’est l’assurance d’être chef.fe à 3 ou 4 ans si l’évaluation est correcte. Passer par l’éducation prioritaire est un accélérateur de carrière. On ne devient pas chef sur une catégorie financière 4 au 1er ou au 2ème mouvement de mutation (sauf Outre-mer, REP+ ou poste encore vacant lors du 3ème mouvement). On perd de l’argent à certaines étapes de la carrière. Toutefois, les dernières avancées salariales que le SNPDEN a obtenues permettent de réduire l’écart entre les salaires des adjoint(e)s en catégories 4 ou 4ex et ceux des chef(fe)s en catégories 1, 2 ou 3.