Projets mis en œuvre par territoire
III.1. Territoire d’Irumu
Deux projets financés par les fonds de cohérence sont mis en œuvre dans le territoire d’Irumu : le projet ACIAR qui porte sur le dialogue démocratique, et le projet mis en œuvre par le consortium OIM, Trocaire et Caritas qui porte sur le RRR et qui a pour objectif l’appui à la cohésion sociale et la résilience communautaire.
III 1 1 Données SMS
Le tableau ci dessous donne un résumé des résultats obtenus par les structures accompagnées par ACIAR sur les aspects suivants : Fonctionnalité, Inclusivité et Durabilité
Graphique : Résultats obtenus par les structures communautaires accompagnées par ACIAR
La lecture de ce tableau montre que trois des 12 structures évaluées sont à la fois fonctionnelles, durables et inclusives. Le grand problème réside au niveau de la durabilité pour 67% de ces structures. Aussi, 17% ont un problème de la fonctionnalité. Cependant, toutes ces structures sont inclusives (100%)
Evaluafon des structures communautaires en ITURI DJUGU
120%
100%
80%
60%
40%
20%
33% 0%
Commentaires :
79% 75% 83% 71% 83%
100% 43% 17%
Baseline-2020 Semestre1-2021 Semestre2-2021
Fonctionalité Inclusive Durabilité
Le présent graphique ressort l’état de lieu des structures communautaires appuyées par les partenaires de mise en œuvre de FCS durant les trois derniers semestres.
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A l’étude de base, l’ensemble des structures communautaires répondaient favorablement aux critères de Fonctionnalité (79%) et Inclusivité (71%) qui sont des pourcentages étant au dessus de la moyenne.
Au semestre 1 de l’an 2021, les structures communautaires ont pris l’ascenseur en améliorant leur pourcentage en termes de d’inclusivité + 12% (83%) et une régression observée en termes de fonctionnalité de 4% (75%) mais avec l’appui et accompagnement de ces structures communautaires par les partenaires de mise en œuvre au cours du semestre2 de l’an 2021, ces structures ont amélioré leur fonctionnalité +8 % (83%) et leur inclusivité + 17 % (100%)
Par contre, pour ce qui concerne le critère de durabilité, il s’est connu un chavirement au cours de trois derniers semestres, respectivement au Baseline (43%), semestre 1 2021 (17%) et au semestre 2 de l’an 2021 (33%). Cette régression est observée par suite des attentes en termes d’appui (construction bâtiments, équipements des structures) que les dirigeants de ces structures proposés et qui n’étaient pas dans la prévision du plan de travail opérationnel des partenaires en termes d’appui.
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III.1.1. 1. Pilier 1. Dialogue démocratique
Graphique 1. Dialogue démocratique à IRUMU : aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs
Dialogue démocra/que à IRUMU : aperçu des changements de percep1on des bénéficiaires directs
60%
50%
40%
30%
20%
10%
46% 0%0%
35%
51% 23%
29% 30% 25% 18% 23% 5%
Base line, Octobre 2020 semestre 1, Juin 202121 semestre 2, Décembre2021
IR1.1. % de personnes dans les provinces ciblées qui se sentent en sécurité pendant leurs acJvités quoJdiennes
IR1.2. % des bénéficiaires qui s'aMendent à ce que leur Village devienne plus paisible dans un an
IR 1.3. % de la populaJon qui admet que les projets de consolidaJon de la paix adressent les problèmes importants pour la stabilisaJon de leur zone
IR1.4. % des personnes qui se sentent en sécurité lorsqu’ils rencontrent des membres d'un autre groupe ethnique
Il ressort des données de ce graphique que le sentiment de sécurité pendant les activités qoutidiènne de la population d’ Irumu a connu une régresion de 5% au 2ème semestre 2021. Il est passé de 30% au 1er semestre 2021 à 25 % au 2ème semestre 2021.
La perception des bénéficiaires qui s’attendent à ce que leurs villages deviennent plus paisible dans un an a régressé de 18 % au 2ème semestre 2021. Il est passé de 23% au 1er semestre 2021 à 5 % au 2ème semestre 2021.
Le pourcentage la population qui admet que les projets de la consolidation de la paix traitent les problèmes importants pour la stabilisation de leurs zones a connu une regression de 28%, soit cet 51% au 1er semestre 2021 à 23 % au 2ème semestre 2021.
Les résultats des boucles recto action menées avec les partenaires de mise en œuvre en janvier 2022 expliquent les tendances de ce graphique par le fait qu’au cours du deuxième semestre de
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l’année 2021, le territoire d’Irumu était caractérisé par une insécurité généralisée, qui n’a pas permis à la population de mener leurs activités dans la quiétude. Vu le contexte volatile dans les zones d’exécution du projet avec l’activisme de plusieurs groupes armés, dont FRPI, FPIC, Zaire et ADF Nalu, les communautés ont perdu tout espoir de voir une paix revenir dans une année dans leurs milieux et surtout qu’elles avaient déjà un espoir avec l’accord de paix signé entre le gouvernement et la FRPI pour la stabilisation d’Irumu qui malheureusement n’a pas abouti. De ce fait , elles n’ont plus confiance aux projets de stabilisation dont elles se désintéressent.
Il faut noter ici que les résultats du 2ème semestre 2021 ne concernent que des zones relativement calmes d’Irumu. Les zones les plus affectées par l’insécurité n’ont pas été concernées par la collecte faute d’inaccessibilité sécuritaire. Cette appréciation serait probablement mauvaise.
III.1.1.2. Pilier 4 : Retour, Réintégration et Relance socio économique (RRR) :
Les activités de ce pilier sont exécutées par le consortium OIM. Ses activités ont été lancées au mois de septembre 2021. Pendant la période sous examen, ce projet menait son étude de base, d’où l’indisponibilié de ses données.
III 2 Territoire de Djugu
Dans le territoire de Djugu, trois projets étaient financés par les fonds de cohérence de la stabilisation dont deux en cours d’exécution et un déjà clôturé :
III.2.1. Projets en cours d’exécution
Le projet de Restauration de l’Autorité de l’Etat dénommé « Ensemble pour la Sécurité et la Paix à Djugu « ESPAD » exécuté par le consortium FOMI, VNGI, JUSTICE PLUS et CORDAID qui assure le lead ;
Le projet de Retour, Réintégration et Relance socioéconomique/ RRR, dénommé « Pour un Djugu Pacifique » mis en œuvre par le consortium ASSOCITURI, AJEDEC, JUSTICE PLUS et DRC assure le lead.
Ces deux projets ont été lancés depuis le 01/09/2021.
III.2.2. Projet clôturé
Le projet de dialogue démocratique dénommé « Ensemble pour Djugu » qui était exécuté par le consortium CRC & SFCG qui assurait le lead. Le projet a été clôturé depuis le mois de septembre 2021
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III.2.3. Pilier1 : Dialogue démocratique
Dialogue démocra;que à Djugu : aperçu des changements de percepfon des bénéficiaires directs
50%
40%
30%
20%
10%
52% 42% 7%
33% 19% 0%0%
22%
26% 4%
26% 18% 13%
60% Baseline, oct 2020 Semetre 1 , Juin 20212021 Semestre 2, Décembre 2021
IR1.1. % de personnes dans les provinces ciblées qui se sentent en sécurité pendant leurs acJvités quoJdiennes
IR1.2. % des bénéficiaires qui s'aMendent à ce que leur Village devienne plus paisible dans un an
IR 1.3. % de la populaJon qui admet que les projets de consolidaJon de la paix adressent les problèmes importants pour la stabilisaJon de leur zone
IR1.4. % des personnes qui se sentent en sécurité lorsqu’ils rencontrent des membres d'un autre groupe ethnique
Il ressort de ce graphique une régresion de 22 % des personnes qui se sentent en sécurité pendant leurs activités quotidiennes, soit 26% au 1er semestre 2021 à 4 % au 2ème semestre 2021.
Le taux des bénéficiaires qui s’attendent à ce que leurs villages deviennent plus paisible dans un an a régressé de 5 %. Il est passé de 18% au 1er semestre 2021 à 13 % au 2ème semestre 2021.
Les données de ce graphique montrent également une regression de 35% de la population qui admet que les projets de la consolidation de la paix traitent les problèmes importants pour la stabilisation de leurs zones, soit 42% au 1er semestre 2021 à 7 % au 2ème semestre 2021.
Les analyses des boucles retro action réalisées avec les partenaires de mise en œuvre en janvier 2022 expliquent des tendances par ce que d’octobre à décembre 2021, le territoire de Djugu était
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caractérisé par la détérioration de la situation securitaire causée par le mouvement répété des miliciens CODECO sur la RN 27 et dans les chefferies du territoire ayant causé d’énormes incidents sécuritaires : des cas de tueries, attaques et incendies des véhicules, pillages et enlèvements. Cette situation n’a pas permis aux populations de vaquer librement à leurs occupations quotidiennes.
L’étude longitudinale organisée au mois d’Octobre 2021 prouve la faible perception de sécurité pendant les activités quotidiennes pour la personne de Mambisa et une perception moyenne pour les personnes de Bule et Masumbuko, justifiée par la libre circulation des personnes et de leurs biens,la diminution de la crainte d’aller aux champs ou aux marché et la sensible diminution des barrières des FARDC et CODECO.
En outre, les résultats des focus group organisés au mois d’octobre 2021 attestent également une perception moyenne de sentiment de sécurité pendant les activités quotidiennes. Cela est justifié par une libre circulation des personnes et des biens, une diminution de la crainte d’aller au champ et la diminution des barrières d’extorsion
III.2.4. Pilier2 : Sécurité
Sécurité à Djugu: aperçu des changements de percepfon des bénéficiaires directs
Graphique 3. Sécurité à Djugu: aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs 30% 32% 10%10%
46% 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%
19% 16%
20% 1%
Base line, Oct 2020 semestre 1,2021 semestre 2,2021
IR2.1 % des bénéficiaires qui estiment que les FARDC offrent une contribution "grande" ou "très grande' à la sécurité de leur zone
IR2.2 %des bénéficiaires qui estiment que la PNC offre une contribution "grande" ou "tres grande' à la sécurité de leur zone
IR2.3 %des bénéficiaires qui estiment qui déclarent avoir payé "une taxe" pour leur sécurité dans la zone durant les - derniers mois
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Selon l’Autorité locale (Chef de collectivité des Walendu Djatsi), « la perception de la population sur l’apport des projets de fonds de cohérence de stabilisation (FCS) à la paix à Djugu reste très faible par rapport à l’ampleur des problèmes dans la zone. Cependant, elle salue les efforts desdits projets.
Selon le graphique ci dessus, le taux des bénéficiaires qui estiment que les FARDC offrent une contribution « grande » ou « très grande » à la sécurité de leurs zones a régressé de 22%, soit 32% au 1er semestre 2021 à 10 % au 2ème semestre 2021.
Il ressort du même graphique que le pourcentage des bénéficiaires qui estiment que la PNC offrent une « grande » ou « très grande » contribution à la sécurité de leurs zones a connu une régression de 15% . Il est passé de 16% au 1er semestre 2021 à 1 % au 2ème semestre 2021.
Il s’observe également une progression de 26% des bénéficiaires qui déclarent avoir payé « une taxe » pour leurs sécurités dans la zone durant les derniers mois .Il est passé de 20% au 1er semestre 2021 à 46 % au 2ème semestre 2021.
Des boucles retro action organisées avec les partenaires de mise en œuvre en janvier 2022 découlent les informations qui expliquent ces tendances du fait qu’au deuxième semestre 2021, des éléments FARDC ont quitté plusieurs villages des zones du projet à Djugu pour aller appuyer d’une part les attaques contre les ADF à Irumu et de l'autre part contraindre l'entrée de la milice CODECO à Mahagi.
Le sous effectif de la PNC à Djugu fait à ce qu’elle soit absente dans certaines zones et à nombre réduit dans d’autres, avec comme conséquence, une faible contribution par rapport aux services à rendre à la communauté ( bouclages, les patrouilles et des interventions spontanées et autres).
La majorité de la communauté à Djugu est obligée de payer sa taxe pour assurer sa sécurité. Elle ne peut passer le check point des FARDC et des CODECO sans payer un montant minimum de 500FC avec ou sans carte d’identité, mais aussi lors des patrouilles nocturnes des FARDC, une fois attrapé après 19h, les patrouilleurs soumettent les victimes à un choix de payer soit 20000FC ou 150 fouets.
En outre, dans les zones contrôlées par la milice CODECO, cas de Kpandroma, les éléments CODECO vivent sur «le dos » de la population qui est obligée de faire des petites contributions en nature ou en espèce pour les nourrir afin d’assurer sa sécurité.
Néanmoins, les données collectées à travers les focus group au mois d’octobre 2021 ont prouvé la perception ‘Moyenne’’ sur la confiance auprès des agents de sécurité justifiée par l’implication de la population dans les réunions de sécurité élargie, la diminution des barrières des CODECO et FARDC, la prise en compte des opinions de la communauté sur les questions sécuritaires et la multiplicité des actions pour la protection de la population (cfr RBF)
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III.2.5. Pilier3 : Restauration de l’autorité de l’Etat
Pourcentage de répondants
90%
Accès au système judiciaire à Djugu : aperçu des changements de percep1on des bénéficiaires directs
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
81% 69% 46%
62%
37%
Graphique 4 .Accès au système judiciaire à Djugu: aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs 4% 2% 3%
49% 30%
7% 11% 4% 0% 2% 0%
71% 51% 1%
Baseline 1: Semestre June 2020 Semestre1: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021
IR3.1.a. % des bénéficiaires indiquant qu'ils font "extrêmement" ou " beaucoup" confiance aux tribunaux/ au système judiciaire
IR3.2b. % des bénéficiaires qui perçoivent que la justice est rendue de manière équitable et transparence
3.a2. % des citoyens qui déclarent avoir accès à un tribunal dans un délai d'un jour
3.a3. % des citoyens qui déclarent avoir accès à un système judiciaire pour résoudre leur différent
3.b. 1 % des citoyens qui sont capables de payer les frais de justice
3.b.2 % des bénéficiaires qui déclarent avoir payé un surplus sur leurs frais de justice pour accélerer leur dossier judiciaire
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Il ressort de ce graphique que le taux des bénéficiaires qui perçoivent que la justice est rendue de manière équitable et transparente a connu une régression de 19%. Il est passé de 49% au 1er semestre 2021 à 30 % au 2ème semestre 2021.
Ce même graphique montre une régression de 12% des citoyens qui déclarent avoir accès à un tribunal dans un délai d’un jour, soit 81% au 1er semestre 2021 à 69% au 2ème semestre 2021.
le graphique montre également une régression de 20 % des citoyens qui déclarent avoir accès à un système judiciaire pour résoudre leurs différends. Il est passé de 71% au 1er semestre 2021 à 51 % au 2ème semestre 2021.
Les résultats des boucles retro action démontrent que c’est la justice informelle qui est rendue dans la zone du projet suite à la non opérationnalité du Tripaix. Cette justice informelle ne respecte pas les normes d’équité et de la transparence dans ses jugements.
En outre, le seul tripaix opérationnel dans le territoire est trop éloigné des communautés, ce qui ne favorise pas un accès facile à la justice formelle.
Selon le meme graphique 4, le pourcentage des bénéficiaires indiquant qu’ils font « extrêmement » ou « beaucoup » confiance aux tribunaux/système judiciaire a connu une faible progression de 1%. Il est passé de 2% au 1er semestre 2021 à 3 % au 2ème semestre 2021.
Une progression de 4% est également observée en ce qui concerne les citoyens qui sont capables de payer les frais de la justice, selon toujours le même graphique. Il est passé de 7% au 1er semestre 2021 à 11 % au 2ème semestre 2021.
Le graphique montre progression de 2% des citoyens qui déclarent avoir payé un surplus sur leurs frais de justice pour accélérer leurs dossiers judiciaires. La tendance est passée de 0% au 1er semestre 2021 à 2 % au 2ème semestre 2021.
Le retour des retro action avec les partenaires de mise en œuvre en janvier 2022 justifie ces tendances de perception sur la confiance aux tribunaux/ système judiciaire formel en ce sens que l’opérationnalisation du tripaix de Djugu centre ayant trainé, les communautés sont obligées de faire beaucoup plus recours à la justice traditionnelle / Informelle dans laquelle ils n'ont par ailleurs pas confiance. Cependant, les animateurs de la justice informelle étant toujours disponibles dans le milieu, la communauté a la facilité de les renconter. Bien que cette justice soit informelle, il y a tout de même des frais y afferents non réglementés et exorbittants, que la majorité de la communauté a difficile à s'acquiter. Concernant le pot de vin pour accéler les dossiers judiciaires, cet aspect sera bien évaluer au 1er semestre 2022 avec l'opérationalisation du tripaix qui est en cours
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III.2. 6. Pilier 4 : Retour, Réintégration et Relance socio économique
Graphique 5. Réleve économique et cohésion sociale à Djugu : aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs
Réleve économique et cohésion sociale à Djugu : aperçu des changements de percep_on des bénéficiaires directs
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
77% 67%
45% 41%
61%
75% 77% 29%
78% 0%
Base line, Oct 2020 Semestre1: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021
IR4.2 % de population qui a une perception positive vis-à-vis des anciens combattants réintégrés dans la communauté
4c.2 : % de membres de la communauté qui sont informés des services de soutien existants et déclarent pouvoir y accéder
IR5.1 : % des femmes et des membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs opinions se reflètent dans les solutions participatives mise en œuvre dans le cadre du processus de consolidation de la paix
Il ressort de ce graphique une progression de 20% des membres des communautés qui sont informés des services de soutien existants et qui déclarent pouvoir y accéder, soit 41% au 1er semestre 2021 à 61% au 2ème semestre 2021.
Ce graphique illustre également une progression de 11% des femmes et des membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs opinions se reflètent dans les solutions participatives mises en œuvre dans le cadre du processus de consolidation de la paix, soit 67% au 1er semestre 2021 à 78 % au 2ème semestre 2021.
Les échanges lors boucle retro action avec les partenaires de mise en œuvre en janvier 2022 démontrent que, plusieurs intervenants dans le soutien psycho social sont présents dans la zone du projet, ce qui facilite l’accès à l’information et aux services à toute personne nécessiteuse.
Les associations féminines existent depuis longtemps et travaillaient avec d’autres partenaires avant le lancement du projet en cours. Plusieurs actions étaient déjà menées afin d’amener les autorités locales à prendre en compte les opinions des femmes et des groupes marginalisés
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(approche RBF). Le projet est venu donner beaucoup plus de vivacités au dynamisme de la femme à pouvoir s’exprimer et à participer davantage aux organes de prises de décision dans sa communauté : cas de la signature des actes d’engagement des autorités locales à intégrer les femmes dans les instances de prise de décision ainsi que la participation des femmes dans les réunions de sécurité élargies.
En outre, les données collectées à travers les focus group au mois d’octobre 2021 ont prouvé le ‘Très Bon’’ le rôle de la femme dans la communauté, justifié par sa participation dans les réunions élargies de sécurités et ses opinions sont pris en compte dans ces dernières. Les plaidoyers menés par les femmes contribuent à l’amélioration de la cohésion sociale mais aussi leur participation active dans le processus de paix à Djugu à travers les sensibilisations sur la cohabitation pacifique.
Le taux de la population qui a une perception positive vis à vis des ex combattants réintégrés dans la communauté a connu une régression de 38 %. Il est passé de 77% au 1er semestre 2021 à 29 % au 2ème semestre 2021.
Les boucles retro action organisées avec les partenaires de mise en œuvre en janvier 2022 révèlent que, les ex combattants dans la zone du projet ont été démobilisés il y a très longtemps. La population avait une bonne perception vis à vis d’eux au premier semestre car, malgré l’activisme de CODECO ils n’ont pas réintégré les groupes armés mais sont restés dans les communautés et participent aux sensibilisations d’autres jeunes à la promotion de la paix et à la cohabitation pacifique. Toute fois, la dégradation de la situation sécuritaire avec les violences dans la zone, de septembre à novembre 2021, a créé une certaine psychose dans la communauté qui aurait diminué cette confiance car la crainte que ces démobilisés réintègrent les groupes armés ou les groupes d’autodéfense populaires était élevée.
Malgré les incidents d’ordre sécuritaire dans la zone, la communauté témoigne, lors de l’étude longitudinale au mois d’octobre 2021, l’amélioration de la cohésion sociale entre les communautés. Monsieur S, 27 ans, de MASUMBUKO, déclare, Nous avons compris qu’entre nous, communautés civiles Hema et Lendu, il n’y a pas de problèmes Ce sont les assaillants qui nous créent des problèmes. Les élements CODECO ne tuent pas seulement les Hema, ils tuent aussi leurs frères Lendu. C’est pourquoi nous, les jeunes, nous nous sommes dits de nous en méfier et de mener des actions de promotion de la cohésion sociale et de la consolidation de la paix dans notre région. Les gens commencent à se fréquenter mutuellement (ils fréquentent les mêmes marchés, mêmes églises et les mêmes écoles). Nous organisons les activités sportives ensemble, parfois quand nous avons des compétitions sportives avec d’autres chefferies, nous invitons les jeunes Hema de Largu pour nous appuyer. Cependant, le groupe armé CODECO complique la situation. Au mois de juin 2021 ,ce dernier aurait crucifié un homme de l’Ethnie Hema dans son champ, au village Kata qui est à la limite entre les zones Hema et Lendu.
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Madame V, 57 ans, TARATIBU, témoigne,
Aux mois de mars et avril 2021 ça vraiment chauffé ici, les Lendu ne pouvaient pas aller du côté des Hema et vice versa si non c’était la mort. A la même période, une femme Lendu mariée à un Hema a était tuée au village Gokalu. Même les enfants de Hema qui étudiaient ici chez nous, leurs parents les avaient retirés de l’école. Au mois de juillet 2021, la situation a commencé à s’améliorer et les fréquentations ont repris Nous voyons les Hema passés la nuit ici chez nous sans crainte et sans être inquiétés, nous allons aussi chez eux sans problème
III.2.7. Pilier 5 : Femme, Paix et sécurité
Graphique 6. femmes et des membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs opinions se reflètent dans les solutions participatives mise en œuvre dans le cadre du processus de consolidation de la paix
IR5.1 : % des femmes et des membres des groupes marginalisés qui esJment que leurs opinions se reflètent dans les soluJons parJcipaJves mise en œuvre dans le cadre du processus de consolidaJon de la paix
78% 60% 62% 64% 66% 68% 70% 72% 74% 76% 78% 80%
77% 67%
Baseline, Octobre 2020 Semestre1, Juin 2021 Semestre2, décembre 2021
Ce graphique illustre une progression de 11% des femmes et des membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs opinions se reflètent dans les solutions participatives mises en œuvre dans le cadre du processus de consolidation de la paix, soit 67% au 1er semestre 2021 à 78 % au 2ème semestre 2021.
Les échanges lors boucle retro action avec les partenaires de mise en œuvre en janvier 2022 démontrent que, plusieurs intervenants dans le soutien psycho social sont présents dans la zone du projet, ce qui facilite l’accès à l’information et aux services à toute personne nécessiteuse.
Les associations féminines existent depuis longtemps et travaillaient avec d’autres partenaires avant le lancement du projet en cours. Plusieurs actions étaient déjà menées afin d’amener les autorités locales à prendre en compte les opinions des femmes et des groupes marginalisés (approche RBF). Le projet est venu donner beaucoup plus de vivacités au dynamisme de la femme à pouvoir s’exprimer et à participer davantage aux organes de prises de décision dans sa
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communauté : cas de la signature des actes d’engagement des autorités locales à intégrer les femmes dans les instances de prise de décision ainsi que la participation des femmes dans les réunions de sécurité élargies.
En outre, les données collectées à travers les focus group au mois d’octobre 2021 ont prouvé le « Très Bon» le rôle de la femme dans la communauté, justifié par sa participation dans les réunions élargies de sécurités et ses opinions sont pris en compte dans ces dernières. Les plaidoyers menés par les femmes contribuent à l’amélioration de la cohésion sociale mais aussi leur participation active dans le processus de paix à Djugu à travers les sensibilisations sur la cohabitation pacifique.
Province du Sud Kivu
I. Contexte
En 2020, trois projets ont été financés par le Fonds de Cohérence pour la Stabilisation (FCS) au Sud Kivu avec un budget de 6.000.000 $. Implémentés dans la zone prioritaire 1 et la zone prioritaire 21
Ces projets mettent en œuvre les activités en rapport avec les 5 piliers de la stratégie Internationale de Soutient à la Sécurité et à la Stabilisation (ISSS) qui sont : (1) le dialogue démocratique, (2) la restauration de l’autorité de l’État, (3) la sécurité, le (4) Retour, Réintégration et Réinsertion (RRR), et (5) le pilier femme, paix et sécurité.
Le contexte dans les deux zones prioritaires se fonde sur toute une dynamique de conflits où l’on note des problèmes identitaires autour de la terre, des problèmes liés aux ressources naturelles et des questions sécuritaires liées à la présence des groupes armés. A cela s’ajoutent les considérations tribalo ethniques ayant un impact sur la gouvernance locale. Les dynamiques des conflits sont interconnectées dans les zones prioritaires 1 et 2. Les analyses des conflits dans la zone ont dégagé les causes suivantes :
Les conflits interethniques et lien étroit entre communautés et groupes armés : l’appartenance ethnique est une donne incontournable dans l’analyse des dynamiques des groupes armés actifs dans les zones prioritaires cités. En effet, la majorité des groupes armés justifie leur existence par le besoin d’assurer la survie de leurs communautés respectives et de protéger leurs intérêts essentiellement liés à l’accès et au contrôle des ressources (principalement la terre) et du pouvoir ;
La dynamique régionale et l’ingérence des groupes armés étrangers : à côté des groupes armés congolais, il existe une présence importante et dangereuse de groupes armés politico militaires étrangers qui sont en alliance avec des groupes locaux ;
1 Plaine de la Ruzizi, le moyen et haut plateau d’Uvira et de Mwenga couvrant ainsi une partie du territoire de Mwenga et de Walungu, et le territoire d’Uvira et dans la zone prioritaire 2 couvrant le territoire de FIZI
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Le déplacement massif des bétails : les conflits armés dans la zone ont alimenté ce mouvement des bétails vers les zones sécurisées avec comme corollaire la destruction des cultures et le déclenchement d’un conflit entre éleveurs et agriculteurs. Hormis les conflits armés, il y a aussi des conflits liés à la transhumance. Lorsque, pendant la saison sèche, les vaches se déplacent à la recherche des pâturages, et détruisent à cette occasion les champs des agriculteurs ; La problématique de la gouvernance locale, de la contestation de pouvoir et celle de la dualité du pouvoir : dans certains groupements, il y a une dualité de pouvoir et cela se caractérise par une situation dans laquelle deux individus se prévalent du pouvoir coutumier créant ainsi deux sources de pouvoir regroupant des communautés d’un même groupement autours de l’un d’entre eux selon leurs appartenances ethniques. On assite dans certaines chefferies à des conflits d’origine identitaire et des droits de certaines communautés occasionnant des contestations de pouvoir ; L’échec des programmes de réintégration : plus particulièrement, en ce qui concerne les diverses tentatives de désarmement, démobilisation, réinsertion/réintégration (DDR) développées sans les communautés concernées.
Les projets financés par le FCS ont pour objectifs de répondre à cette problématique. Les projets ont démarré au deuxième semestre 2020 et l’étude de base (la base line) a été effectuée au même moment. Le présent rapport fait état des données du premier semestre.
II. Aperçu de la situation global du Sud Kivu.
Le fonds de cohérence pour la stabilisation a financé depuis octobre 2020 à hauteur de 6.000.000 $, trois projets repartis en trois consortiums, qui sont en cours de mise en œuvre dans la province du Sud Kivu. Tous ces projets s’exécutent dans les deux zones prioritaires : 1 (plaine de la Ruzizi, moyen et haut plateaux d’Uvira et de Mwenga) et 2 (territoire de Fizi). Il s’agit des projets : ‘’Ensemble pour la sécurité et la paix au Sud Kivu (ESPASK)’’, qui est mis en œuvre depuis octobre 2020 par le consortium Cordaid, VNG, SOFIBEF, CDJP et GASAP. Il couvre les piliers : Dialogue Démocratique, Restauration de l’autorité de l’État, sécurité ainsi que femme, paix et sécurité ; ‘’UJAMA’’, dont la mise en œuvre est assuré depuis novembre 2020 par le consortium ZOA, KUA et PSVS. Il s’exécute dans le cadre des piliers: dialogue démocratique, sécurité, restauration de l’autorité de l’État ainsi que femme, paix et sécurité. ; ‘Muchango wetu kwa amani, mis en œuvre depuis novembre 2020 par le consortium Interpeace, APC et SOFAD. Il met en œuvre des activités en rapport avec les piliers dialogue
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démocratique, Réinsertion, Réintégration et Relance Socio Économique (RRR), ainsi que femme paix et sécurité.
Étant donné les particularités de chaque territoire du Sud Kivu, nous procéderons à une analyse approfondie pour chaque territoire.
III. Aperçu de la situation dans chaque territoire
II.1. Territoire de Fizi
Plusieurs types de conflits continuent à jouer un rôle important dans la dynamique des conflits dans le territoire de Fizi. Ces conflits comprennent à la fois les conflits fonciers (conflits d’accès à la terre entre individus et familles, conflits entre grands concessionnaires et petits paysans, conflits d’utilisation des terres entre éleveurs et agriculteurs dans le cadre de la transhumance. On note également une implication des groupes armés dans les conflits violents, les conflits de pouvoir autour de certaines entités administratives (cas de Minembwe) qui sont liés de manière complexe aux différends socio économiques et aux tensions inter et intracommunautaires. Ces différents conflits se déroulent dans un environnement permissif favorisé par la faiblesse de l’autorité de l’Etat.
Pour tenter de répondre à ces problèmes, le FCS a financé trois projets à hauteur de 6 millions de dollars répartis en trois consortiums d’organisations internationales et locales avec trois objectifs principaux :
Réduire l’incidence et l’ampleur des conflits fonciers et ceux liés à la transhumance ; Transformer les conflits autour du pouvoir coutumier ; Transformer les principaux conflits violents.
Pour y arriver, les projets travaillent sur base des piliers de la stratégie ISSSS dont les données sont présentées ci dessous :
19
II.1.1. Pilier 1 Dialogue démocratique
Graphique 1. Dialogue démocratique à Fizi : aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs
Dialogue démocraCque au Fizi : aperçu des changements de percep_on des bénéficiaires directs
Pourcentage de répondants
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
45%
34% 25% 15% 18% 7% 13%
63% 60% 53% 57% 58% 0%
BASELINE: Jan 2021 Semestre: Juin 2021 Semestre: Juin 2021
IR1.1. % de personnes dans les provinces ciblées qui se sentent en sécurité pendant leurs acJvités quoJdiennes
IR1.2. % des bénéficiaires qui s'aMendent à ce que leur Village devienne plus paisible dans un an
IR 1.3. % de la populaJon qui admet que les projets de consolidaJon de la paix adressent les problèmes importants pour la stabilisaJon de leur zone IR1.4. % des personnes qui se sentent en sécurité lorsqu’ils rencontrent des membres d'un autre groupe ethnique
Commentaires :
Les données du graphique ci dessus montrent une baisse de 10 % de la perception de sentiment de sécurité pendant les activités quotidiennes à Fizi, soit 25 % au 1er semestre contre 15 % au 2ième semestre 2021. De même, on constate également une baisse de 5% de perception sur le sentiment de sécurité avec les autres groupes ethniques, soit 63% au 1er semestre contre 58% au 2ième semestre 2021.
Les données des focus group hétérogènes organisés en septembre 2021 dans les localités de Lusenda, Katanga et Malinde dans le territoire de Fizi confirment également cette perception «faible» sur la cohésion sociale c’est à dire la confiance avec les autres personnes de la communauté ethnique différente de la sienne. En effet, cette faible perception serait caractérisée par la méfiance entre les communautés à cause des conflits armés inter ethniques, les manipulations politiques et les tueries entre communautés Bembe et Banyamulenge.
Les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction justifient cette faible perception par :
20
La présence des groupes armées ;
Les affrontements entre groupes armés ;
L’intoxication des communautés par les tireurs de ficelle ;
La faible présence des forces de sécurité ;
L’augmentation de la méfiance entre les communautés due aux conflits armés inter ethniques ;
La méfiance entre communautés entretenue par les réseaux sociaux qui sont devenus une arme destructrice ;
La baisse de la confiance entre les membres des différentes communautés due aux affrontements entre les groupes armés à caractère ethnique ;
Le manque de volonté de l’État.
Par ailleurs, pendant ce semestre, il s’est observé un progrès de 6% sur la perception de l’impact des projets de consolidation de la paix, soit 7 % au 1er semestre 2021 contre 13 % au 2ième semestre 2021 (cfr graphique 1).
Selon les analyses des partenaires lors de la boucle retro action, cette baisse de tendance s’expliquerait par la mise en place des approches PIP et CSBT par le projet UJAMA qui a renforcé l’espoir et la confiance entre communautés.
La perception sur la confiance dans l’avenir, c’est à dire la perception sur la stabilité des villages dans un an a augmenté de 3%, soit 57 % au 1er semestre 2021 contre 60 % au 2ième semestre 2021.
Selon les analyses des partenaires lors de la boucle retro action, cette progression de tendance s’expliquerait par :
Le rôle important que jouent les structures communautaires dans la résolution des conflits dans la zone ;
Le rassemblement des jeunes autour des AGR.
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II.1.2. Pilier 3 Restauration de l’autorité de l’État
Graphique 2. L’accès à la terre à Fizi : aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs
Accès à la terre : aperçu des changements de percepfon des bénéficiaires directs
Pourcentage de répondants
53% 69% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
38% 59% 55% 23%
IR3.3a % des bénéficiaires qui perçoivent que l'accès à la terre est bon ou très bon
BASELINE: Jan 2021 Semestre: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021
IR3.3b % des bénéficiaires qui perçoivent que la gestion des ressources naturelles est transparente et bénéfique au dévelppement
Les données du graphique ci dessus démontrent un progrès de 2% de la perception sur l’accès à la terre, soit 53 % au 1er semestre 2021 contre 55 % au 2ième semestre 2021. Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette hausse de tendance s’expliquerait par :
La résolution des conflits fonciers à travers les structures communautaires qui jouent un rôle important dans la médiation des conflits fonciers ;
La mise en place d’un cadre de concertation chargé de suivre de près les activités des structures communautaires au niveau du territoire de Fizi;
La mise en place des brigades foncières qui facilitent une proximité des services du cadastre. De même, il s’observe une amélioration de 10% sur la perception des communautés sur la transparence dans la gestion des ressources naturelles, soit 59 % au 1er semestre 2021 contre 69% au 2ième semestre 2021. Selon les analyses des partenaires lors de la boucle rétroaction, cette hausse de tendance s’expliquerait par :
Les plaidoyers fait par le projet UJAMA auprès des chefs coutumiers pour la cession de terres aux structures communautaires ;
Les journées portes ouvertes organisées par l’administration foncière dans le cadre du projet ;
La disponibilité des ressources naturelles.
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II.1.3. Pilier 4 Retour, relance et réinsertion socioéconomique
Graphique 3. Retour, Réintégration et Réinsertion à Fizi: aperçu des changements de perception des beneficaires directs
RRR: aperçu des changements de percepfon des bénéficiaires directs
Pourcentage de répondants
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
1% 3%0%
71% 5%
45% 62%
BASELINE: Jan 2021 Semestre: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021
IR4.2 % de population qui a une perception positive vis-à-vis des anciens combattants réintégrés dans la communauté
4c.2 : % de membres de la communauté qui sont informés des services de soutien existants et déclarent pouvoir y accéder
IR5.1 : % des femmes et des membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs opinions se reflètent dans les solutions participatives mise en œuvre dans le cadre du processus de consolidation de la paix
Les données du graphique ci dessus démontrent un progrès de 9 % de la perception envers les anciens combattants réintégrés dans la communauté, soit 62 % au 1er semestre 2021 contre 71 % au 2ièmesemestre 2021. Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette baisse de tendance s’expliquerait par :
Les sensibilisations et les consultations faites par le projet Muchango Metu sur le DDRCS ; Les formations des femmes leaders des différentes communautés sur le DDRCS ; Les séances SBST auprès des ex combattants du projet pilote ; L’acceptation des ex combattants dans la communauté renforcée par leur changement de comportements.
Par ailleurs, il s’observe que le taux d’information et des communautés qui accèdent aux services de soutien existants a augmenté de 2%, soit 1 % au 1er semestre 2021 contre 3 % au 2ième semestre 2021. Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette tendance s’expliquerait par le fait que le projet pilote, dans le cadre du DDRCS vient à peine de démarrer avec seulement 40 bénéficiaires alors que le besoin est grand.
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II.1.4. Pilier 5 Femme, paix et sécurité Graphique 4. Rôle de la femme à Fizi : aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs
Rôle de la femme à Fizi : aperçu des changements de percepfon des bénéficiaires directs
Pourcentage de répondants
82% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
44% 64%
BASELINE: Jan 2021 Semestre: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021
5.a. % des femmes et membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs…
Il ressort des données du graphique ci dessus une amélioration de 18% de la perception des communautés par rapport à la prise en compte des opinions des femmes et des membres des groupes marginalisés dans des solutions participatives mises en œuvre dans le cadre du processus de paix, soit 6% au 1er semestre 2021 contre 82% au 2ième semestre 2021. Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette hausse de tendance s’expliquerait par l’organisation des dialogues et les renforcements des capacités des femmes en dépit du retard observé dans la mise en œuvre du plan de plaidoyer en faveur des femmes.
II.2. Zone prioritaire du territoire d’Uvira :
Plusieurs types de conflits continuent à jouer un rôle important dans la dynamique des conflits dans le territoire d’Uvira. Ces conflits comprennent à la fois les conflits fonciers (conflits d’accès à la terre entre individus et familles, conflits entre grands concessionnaires et petits paysans, conflits d’utilisation des terres entre éleveurs et agriculteurs dans le cadre de la transhumance et où on note aussi une implication des groupes armés dans les conflits violents autour de la transhumance).
Les conflits liés au pouvoir coutumier et la gestion des différentes entités administratives sont liés de manière complexe aux différends socio économiques et aux tensions inter et intracommunautaires. Ces différents conflits se déroulent dans un environnement permissif favorisé par une faiblesse de l’autorité de l’Etat.
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Le graphique ci dessous donne un aperçu du progrès des indicateurs standards par pilier dans le territoire d’Uvira.
II.2.1. Pilier 1 Dialogue démocratique
Graphique 5. Dialogue démocratique à Uvira: aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs
Dialogue démocra;que au Uvira : aperçu des changements de percepfon des bénéficiaires directs
Pourcentage de répondants
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
68% 53% 63%
30% 38% 15% 26% 36%32%
20%
78% 85% 0%
BASELINE: Jan 2021 Semestre: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021
IR1.1. % de personnes dans les provinces ciblées qui se sentent en sécurité pendant leurs ac_vités quo_diennes IR1.2. % des bénéficiaires qui s'ajendent à ce que leur Village devienne plus paisible dans un an IR 1.3. % de la popula_on qui admet que les projets de consolida_on de la paix adressent les problèmes importants pour la stabilisa_on de leur zone IR1.4. % des personnes qui se sentent en sécurité lorsqu’ils rencontrent des membres d'un autre groupe ethnique
Les données du graphique ci dessus montrent une amélioration de 8% de la perception de sentiment de sécurité pendant les activités quotidiennes dans le territoire d’Uvira, soit 30 % au 1er semestre contre 38 % 2021 au 2ième semestre 2021. Il en est de même de la perception de sentiment de sécurité avec les autres groupes ethniques qui a augmenté de 7%, soit 78 % au 1er semestre 2021 contre 85 % au 2ième semestre 2021.
Les résultats de l’étude longitudinale qualitative organisée en juillet 2021 ne confirment pas ces tendances. En effet, selon cette étude, la sécurité personnelle à vaquer à ses activités quotidiennes est perçue comme étant « faible» par toutes les communautés de la plaine de la Ruzizi. Cette faible perception s’explique par l’infiltration des éléments des groupes armés étrangers à travers l’élevage, des tueries ainsi que par la peur d’être fouetté ou d’être tué par les bergers aux champs.
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Les données des focus group hétérogènes organisés également en juillet 2021 dans les localités de Kabunambo, Itara, Luvungi et Sange dans la plaine de la Ruzizi confirment cette « faible » perception sur la sécurité personnelle à vaquer à ses activités quotidiennes. En effet, cette faible perception serait caractérisée par la dégradation de la sécurité à Itara, les arrestations arbitraires, le paiement des taxes illégales, la peur d’aller aux champs, les attaques à l’arme Blanche, l’arrêt de la circulation des motos après 18h00, la confiscation d’argent et des téléphones, la peur de dénoncer la commission des infractions par peur de représailles, la complicité des étrangers Burundais dans les enlèvements et vols de bétails, la complicité des FARDC, le non-respect des textes légaux, le kidnapping et le vols des bétails par les étrangers .
Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, la hausse de tendance s’expliquerait par le fait que les communautés sont devenues résilientes à l’insécurité. Même si les tendances ont évolué, les incidents sécuritaires n’ont pas diminué. En outre, les sensibilisations faites par les structures communautaires auprès des groupes armés, auraient un impact sur cette tendance en dépit des incidents sécuritaires recensés dans la zone.
Par ailleurs, le graphique 5 renseigne une baisse de 15% sur la perception de l’impact des projets de consolidation de la paix, soit 68 % au 1er semestre 2021 contre 53 % au 2ième semestre 2021. Selon les analyses des partenaires lors de la boucle retro action, cette baisse de tendance s’expliquerait par :
Les affrontements entre groupes armés;
Les incidents sécuritaires enregistrés dans la zone ; L’inaccessibilité des partenaires dans certaines zones suite à la situation sécuritaire ; Le déplacement massif des communautés vers d’autres zones ; La crainte des communautés par rapport à la sécurité dans certaines zones.
La perception sur la confiance dans l’avenir, c’est à dire la perception sur la stabilité des villages, dans un an a augmenté de 10%, soit 26 % au 1er semestre 2021 contre 36 % au 2ième semestre 2021. Selon les analyses des partenaires lors de la boucle retro action, cette progression de tendance s’expliquerait par :
La transformation des conflits à travers les structures communautaires ; Les activités de sociothérapie qui ont permis de renforcer la confiance entre les membres des différentes communautés ;
La coordination et la complémentarité à travers les projets FCS ; - La Feuille de route sur le DDRCS ;
Les investissements dans la zone effectués par les opérateurs économiques
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Graphique 6 : Graphique de l’évolution des structures communautaires évaluées :
Evaluafon des structures communautaires Uvira
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
89% 88% 92% 67% 46%
Baseline Semestre2-2021
Fonctionalité Inclusive Durabilité
Le présent graphique ressort l’état de lieu des structures communautaires appuyées par les partenaires de mise en œuvre de FCS au Sud Kivi entre l’étude de base et le semestre2 de l’an 2021.
A l’étude de base, l’ensemble des structures communautaires répondaient favorablement aux critères de Fonctionnalité (89%) et Inclusivité (89%) qui sont des pourcentages étant au dessus de la moyenne.
Au semestre 2 de l’an 2021, les structures communautaires ont pris l’ascenseur en améliorant leur pourcentage en termes de d’inclusivité + 3% (92%) et une régression observée en termes de fonctionnalité de 1% (75%), qui est observée comme régression insignifiante car ne dépassant pas la marge d’erreur au delà de 5%.
Par contre, pour ce qui concerne le critère de durabilité, il s’observe une chute significative, respectivement au Baseline (67%) contre (46%) semestre2 2021 Cette régression est observée par suite des attentes en termes d’appui (construction bâtiments, équipements des structures) que les dirigeants de ces structures proposés et qui n’étaient pas dans le prévision du plan de travail opérationnel des partenaires en terme d’appui
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II.2.2. Pilier 2 : Sécurité
Graphique
7. Sécurité à Uvira : aperçu des changements de perception des bénéficiaires directes
Sécurité au Uvira : aperçu des changements de percepfon des bénéficiaires directs
Pourcentage de répondants
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
37% 16%
15% 14%
5%
16% 24% 27% 15% 14% 0%
BASELINE: Jan 2021 Semestre: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021
IR2.1 % des bénéficiaires qui estiment que les FARDC offrent une contribution "grande" ou "très grande' à la sécurité de leur zone
IR2.2 %des bénéficiaires qui estiment que la PNC offre une contribution "grande" ou "tres grande' à la sécurité de leur zone
IR2.3 %des bénéficiaires qui estiment qui déclarent avoir payé "une taxe" pour leur sécurité dans la zone durant les - derniers mois
Il ressort du graphique ci dessus une amélioration de 23% de la confiance des communautés envers les FARDC, soit 14 % au 1er semestre 2021 contre 37 % au 2ième semestre 2021. Selon les partenaires lors de la boucle retro action, cette tendance s’expliquerait par :
L’Intensification des postes de sécurité sur la RN5 ; Les réponses rapides des FARDC en cas d’attaques ; La suppression des taxes et des barrières illégales. De même, il s’observe une augmentation de 8% de la confiance des communautés envers la PNC, soit 16 % au 1er semestre 2021 contre 24 % au 2ième semestre 2021. Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette hausse de tendance s’expliquerait par : Les plaidoyers menés par les structures de gouvernance sécuritaire ( CLSP et CLS) appuyées par le projet ESPASK auprès des FARDC afin de les amener à répondre aux problèmes sécuritaires qui se posent dans la communauté à temps ;
L’existence d’un plan d’action sécuritaire qui permet de répondre aux différents problèmes sécuritaires dans la zone. Cela est le fruit d’un diagnostic sécuritaire mené
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conjointement par les autorités locales dans la zone du projet et le projet ESPER qui est un projet de stabilisation financé par le Pays Bas ;
La signature d’un contrat RBF entre la PNC et le projet ESPASK qui a permis à la PNC d’améliorer sa performance ;
Le renforcement des capacités de la PNC ;
Le rapprochement entre la PNC et la communauté à la suite du RBF ; L’effectivité de la police de proximité grâce au plaidoyer fait par le projet ESPASK ; La capacitation des responsables des ETDS en matière de la bonne gouvernance.
Cependant, les données du graphique 6 démontrent une diminution de 1% des bénéficiaires qui soutiennent avoir payé une taxe pour leur sécurité, soit 15 % au 1er semestre 2021 contre 14 % au 2ième semestre 2021.
Selon les partenaires lors de la boucle retro action, cette diminution de paiement de taxe s’expliquerait par :
La reprise par le gouvernement de certaines zones jadis occupées par les groupes armés qui faisaient payer ces taxes illégales à la population ; La suppression des taxes et des barrières illégales.
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II.2.3. Pilier 3 Restauration de l’autorité de l’Etat
Graphique 8. L’accès à la terre à Uvira : aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs
Accès à la terre: aperçu des changements de percepfon des bénéficiaires directs
Pourcentage de répondants
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
60% 63%
38% 60%
77% 83% 0%
BASELINE: Jan 2021 Semestre: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021
IR3.3a % des bénéficiaires qui perçoivent que l'accès à la terre est bon ou très bon
IR3.3b % des bénéficiaires qui perçoivent que la gestion des ressources naturelles est transparente et bénéfique au dévelppement
Les données du graphique ci dessus démontrent un progrès de 6% de la perception sur la transparence dans la gestion des ressources naturelles, soit 77 % au 1er semestre 2021 contre 83 % au 2ième semestre 2021. Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette hausse de tendance s’expliquerait par :
La résolution des conflits fonciers par les structures communautaires à travers la médiation ;
La mise en place d’un cadre de concertation qui a pour mission de suivre de près les activités des structures communautaires au niveau du territoire d’Uvira ;
La mise en place des brigades foncières qui facilitent une proximité des services du cadastre ; De même, il s’observe que la perception des communautés sur l’accès à la terre est restée statique, c’est à dire 60 % au 1er semestre 2021 contre 60% au 2ième semestre 2021.
Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette hausse de tendance s’expliquerait par :
La résolution des conflits fonciers par les structures communautaires à travers la médiation ;
30
La mise en place d’un cadre de concertation au niveau du territoire de Uvira, qui a pour mission de suivre de près les activités des structures communautaires ; La mise en place des brigades foncières qui facilitent une proximité des services du cadastre ; Les plaidoyers fait par le projet UJAMA auprès des chefs coutumiers pour la cession de terres aux structures communautaires ;
L’organisation des journées portes ouvertes par l’administration foncière dans le cadre du projet.
II.2.4. Pilier 4. Retour, Relance et réinsertion socioéconomique
Graphique 9. Retour, Relance et réinsertion socioéconomique à Uvira : aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs
RRR : aperçu des changements de percepfon des bénéficiaires directs
Pourcentage de répondants
44% 41% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
50% 62%
80% 37%
BASELINE: Jan 2021 Semestre: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021
IR4.2 % de population qui a une perception positive vis-à-vis des anciens combattants réintégrés dans la communauté
4c.2 : % de membres de la communauté qui sont informés des services de soutien existants et déclarent pouvoir y accéder
Les données du graphique ci dessus démontrent un progrès de 36 % de la perception envers les anciens combattants réintégrés dans la communauté, soit 44 % au 1er semestre 2021 contre 80 % au 2ième semestre 2021. Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette baisse de tendance s’expliquerait par :
Les sensibilisations et les consultations faites par le projet Muchango Wetu sur le DDRCS ; Les formations des femmes leaders de différentes communautés sur le DDRCS;
Les séances SBST auprès des ex combattants bénéficiaires du projet pilote ;
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L’acceptation des ex combattants dans la communauté renforcée par leur changement de comportement.
Par ailleurs, il s’observe que le taux d’information et des communautés qui accèdent aux services de soutien existants a baissé de 21% soit 62% au 1er semestre 2021 contre 41 % au 2ième semestre 2021. Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette tendance s’expliquerait par le fait que le projet pilote, dans le cadre du DDRCS, vient à peine de démarrer et n’a que 40 bénéficiaires et pourtant le besoin est grand.
II.2.5. Pilier 5 Femme, paix et sécurité
Graphique 10. Rôle de la femme à Uvira: aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs
Femme, paix et sécurité : aperçu des changements de percep1on des bénéficiaires directs
Pourcentage de répondants
78% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
52% 68%
BASELINE: Jan 2021 Semestre: Juin 2021 Semestre: Juin 2021
5.a. % des femmes et membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs opinions se réflètent dans les solutions participatives mises en oeuvre dans le cadre de processus de la paix
Les données du graphique ci dessus démontrent une amélioration de 10% sur la perception des communautés par rapport à la prise en compte des opinions des femmes et des membres des groupes marginalisés dans des solutions participatives mises en œuvre dans le cadre du processus de paix soit 68 % 1er semestre 2021 contre 78 % 2ième semestre 2021. Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette hausse de tendance s’expliquerait par l’organisation des dialogues et des renforcements des capacités des femmes en dépit du retard observé dans la mise en œuvre du plan de plaidoyer en faveur des femmes.
II.3. Zone prioritaire du territoire de Walungu
(Kamaniola)
Plusieurs types de conflits continuent à jouer un rôle important dans la dynamique des conflits dans le territoire de Walungu, spécifiquement dans la cité de Kamanyola. Cette cité est gerée sur le plan
32
administratif par le territoire de Walungu, mais sur le plan géographique, elle partage presque le même contexte que le territoire d’Uvira. Les conflits qu’on y rencontre comprennent à la fois des conflits d’accès à la terre entre individus et familles, des conflits entre grands concessionnaires et petits paysans, ainsi que des conflits d’utilisation des terres entre les éleveurs et agriculteurs dans le cadre de la transhumance. Ces différents conflits se déroulent dans un environnement permissif de gouvernance foncière faible, caractérisé par un manque de transparence et un dualisme entre la jurisprudence coutumière et la législation foncière moderne.
Les graphiques ci dessous donnent un aperçu du progrès des indicateurs standards par pilier à Walungu.
II.3.1. Pilier 1 Dialogue démocratique
Graphique 11. Dialogue démocratique à Walungu : aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs
Dialogue démocraCque au Walungu : aperçu des changements de percep_on des bénéficiaires directs
Pourcentage de répondants
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
34%
64%
85%86% 91% 95% 0%
BASELINE: Jan 2021 Semestre: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021
IR 1.3. % de la populaRon qui admet que les projets de consolidaRon de la paix adressent les problèmes importants pour la stabilisaRon de leur zone
IR1.4. % des personnes qui se sentent en sécurité lorsqu’ils rencontrent des membres d'un autre groupe ethnique
Les données du graphique ci dessus démontrent un progrès de 4 %, soit 91 % au 1er semestre 2021 contre 95% au 2ième semestre 2021, de la perception sur le sentiment de sécurité avec les autres
33
groupes ethniques. Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette hausse de tendance s’expliquerait par le fait que la cité de Kamaniola, qui fait partie de la zone du projet, bien qu’étant administrativement gérée par le territoire de Walungu, se situe géographiquement dans la plaine de la Ruzizi et jouit d’une diversité des communautés du fait de sa position géographique.
De même, il s’observe un progrès de 21%, soit 64% au 1er semestre 2021 contre 85 % au 2ème semestre 2021, sur la perception de l’impact des projets de consolidation de la paix pendant ce semestre. Selon les analyses des partenaires lors de la boucle rétroaction, cette augmentation de tendance s’expliquerait par le rôle important que joue les structures communautaires dans la zone.
II.3.2. Pilier 3 Restauration de l’autorité de l’Etat
Graphique 12. L’accès à la terre à Walungu : aperçu des changements de prerception des bénéficiares directs
Accès à la terre: aperçu des changements de percepfon des bénéficiaires directs
Pourcentage de répondants
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
86%
67% 48%
17%
75% 95% 0%
BASELINE: Jan 2021
Semestre: Juin 2021
Semestre: Dec 2021
IR3.3a % des bénéficiaires qui perçoivent que l'accès à la terre est bon ou très bon
IR3.3b % des bénéficiaires qui perçoivent que la gestion des ressources naturelles est transparente et bénéfique au dévelppement
Les données du graphique ci dessus démontrent une baisse de 19% de la perception sur l’accès à la terre, soit 67% au 1er semestre 2021 contre 48 % au 2ième semestre 2021. Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette hausse de tendance s’expliquerait par : La hausse des prix de location de terres ;
34
Le déplacement massif des communautés à la suite de l’insécurité ; L’espace jadis cultivé est occupé par les déplacés dans certaines zones ; Malgré les efforts fournis par le projet, il y a une catégorie de la population qui n’a toujours pas accès à la terre et qui n’a pas de moyens financiers pour la louer ; Une partie de la communauté a abandonné les champs à cause des groupes armés.
Cependant, il s’observe que la perception des communautés sur la transparence dans la gestion des ressources naturelles a progressé de 20%, soit 75 % au 1er semestre 2021 contre 85% au 2ième semestre 2021.
Selon les analyses des partenaires lors de la boucle rétroaction, cette hausse de tendance s’expliquerait par les plaidoyers menés par le projet UJAMA auprès des chefs coutumiers pour la cession de terres aux structures communautaires ainsi que les journées porte ouverte organisée par l’administration foncière dans le cadre du projet.
II.3.4. Pilier 5 Femme, paix et sécurité
Graphique 13. Sécurite à Walungu : Apercçu des changements de perception des bénéficiaires directs
Femme, Paix et Sécurité au Walungu : aperçu des changements de percep_on des bénéficiaires directs
Pourcentage de répondants
120%
100%
80%
60%
40%
20%
71%
78%
97% 0%
BASELINE: Jan 2021 Semestre: Juin 2021 Semestre: Juin 2021
5.a. % des femmes et membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs opinions se réflètent…
Les données du graphique ci dessus démontrent une amélioration de 19 % sur la perception des communautés par rapport à la prise en compte des opinions des femmes et membres des groupes marginalisés dans des solutions participatives mises en œuvre dans le cadre du processus de paix soit 78 % 1er semestre 2021 contre 97 % 2ième semestre 2021. Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette hausse de tendance s’expliquerait par :
La nomination de 67 femmes comme cheffes d’avenue ;
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L’organisation des dialogues et des séances de renforcement des capacités des femmes en dépit du retard observé dans la mise en œuvre du plan de plaidoyer en faveur des femmes.
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