FCS IMPACT REPORT Jan-Juin 2022

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Page | 1 Période : Janvier Juin 2022

Contenu

0.1 Fonds de Cohérence pour la Stabilsation (FCS) 3

0.2. Objet 3

0.3 Methodologie…………………………………………………………………………………………………………………………………………….1

0.4 Limites 1

I. Province du Nord Kivu .......................................................................................................................................... 2

I.1. Contexte de la zone ....................................................................................................................................... 2

I.2. Aperçu de la mise en œuvre du FCS au Nord Kivu ............................................................... 2

I.2.1. Les indicateurs clés ayant progressé............................................................................................ 2

I.3. Données SMS pour Beni ville ................................................................................................................. 3

I.3.1. Pilier 1 Dialogue démocratique à Beni 4

I.3.2. Pilier 2 Sécurité à Beni ......................................................................................................................4

I.3. 3. Pilier 3 Restauration de l’autorité de l’Etat à Beni ........................................................5

I.3.4. Pilier 5 Femmes, Paix et sécurité à Beni ............................................................................. 6

II. Province du Sud Kivu ........................................................................................................................................... 7

II.1. Contexte ............................................................................................................................................................... 7

II.2. Aperçu des projets mis en œuvre au Sud Kivu. ....................................................................... 7 II.2.0. Les indicateurs clés ayant progressé .........................................................................................8 II.3. Aperçu de la situation dans chaque territoire .........................................................................9

II.3.1. Territoire de Fizi 9

II.3.1.1. Pilier 1 Dialogue démocratique à Fizi 9

II.3.1.2. Pilier 3 Restauration de l’autorité de l’État à Fizi 10 II. 3.1.3. Pilier 5 Femme, paix et sécurité 11

II.3.2. Territoire d’Uvira : 12

II.3.2.1. Pilier 1 Dialogue démocratique ..................................................................................... 13 14 II.3.2.2. Pilier 2 Sécurité ............................................................................................................................... 15 II.3.2.3. Pilier 3 Restauration de l’autorité de l’État .................................................................. 16 II.3.2.4. Pilier 5 Femme, paix et sécurité ......................................................................................... 17

II.3.3. Territoire de Walungu (Kamaniola) ........................................................................................... 18

1
0. INTRODUCTION 3

II.3.3.1. Pilier 1 Dialogue démocratique ............................................................................................ 19

II.3.3.2. Pilier 3 Restauration de l’autorité de l’État ................................................................. 20

II.3.3.3. Pilier 5 Femme, paix et sécurité ......................................................................................... 21

III. Province de l’Ituri ................................................................................................................................................ 22

III.1. Contexte de la zone.................................................................................................................................. 22

III.2. Aperçu de la mise en œuvre du FCS en Ituri 23

III.2.1. Projets mis en œuvre dans le Territoire d’Irumu 24

III.2.1.1 Pilier 1 Dialogue démocratique à Irumu 24

III.2.1.2. Pilier 4 Retour Réintégration et Réinsertion à Irumu 24

III.2.1.3 Pilier 5 Femme, Paix et sécurité à Irumu 25

III.3.2. Projets mis en œuvre dans le Territoire de Djugu ..................................................... 26

III3.2.1. Pilier 1 Dialogue démocratique à Djugu ...................................................................... 27

III.3.2.2. Pilier 2 Sécurité à Djugu ........................................................................................................ 28

III.3.2.3. Pilier 3 Restauration de l’autorité de l’État à Djugu ............................... 29,30,31 III.3.2.4. Pilier 4 Retour, Réintégration et la Relance socio économique à Djugu 32

III.3.2.5. Pilier 5 Femme, Paix et Sécurité à Djugu 32

2

0. INTRODUCTION

Dans les provinces du Sud Kivu, du Nord Kivu et de l'Ituri, les conflits autour de la propriété foncière, de la dualité du pouvoir (coutumier/étatique), des différends entre chefs traditionnels, droit écrit et droit coutumier, les conflits interethniques, la multiplicité et la diversité des groupes armés ont prospéré Dans ce contexte, la communauté internationale a concu la Stratégie Internationale de Soutien à la Sécurité et à la Stabilisation (ISSSS) dans l'Est de la RDC en appui au programme de stabilisation et de reconstruction des zones sortant des conflits armés du gouvernement (STAREC). Cette stratégie est en partie mise en œuvre par le biais du Fonds de Cohérence de la Stabilisation (FCS) et par l'Unité d’appui à la stabilisation (UAS) de la MONUSCO et le PNUD. Suite à la dixième réunion du Conseil d’administration national du FCS, leProgramme de Désarmement, Démobilisation Relèvement Communautaire et Stabilisation (PDDRCS) assume ensemble avec l’UAS le rôle de secrétariat technique du FCS, et l’équipe de SEA (géré par le PNUD) a intégré ce dernier dans son structure. Le FCS finance des projets pour répondre aux problématiques de stabilisation dans les trois provinces de l'Est (Sud Kivu, Nord Kivu et Ituri) en réponse aux défis généraux et spécifiques mentionnés ci dessus.

internationales avec les ONG nationales apprennent et réapprennent constamment des lecons sur l'intervention la plus efficace, efficiente et durable. Ce processus d'apprentissage et l'aspect plus standard du suivi des contrats nécessitent un effort de suivi et d'évaluation plus intensif.

0.2. Objet

L’objectif principal de ce rapport est de résumer l’impact des projets financés par le FCS en capturant les perceptions de toutes les parties prenantes dans ce projet. Ce rapport fait le constat des benchmarks des FCS par rapport aux cibles contenues dans le cadre logique ISSSS. Ce rapport identifiera également les facteurs principaux qui contribuent au changement de contexte, positivement ou négativement, et le role joué par les projets financés par le FCS dans ce changement.

1 (Rapport PNUD, 2014 : 14).

0.3. Méthodologie

0.1

Fonds de Cohérence pour la Stabilsation

(FCS)

Le Fonds de Cohérence pour la Stabilisation (78 millions USD) est un fonds multi donateurs établi pour soutenir la mise en œuvre de l'ISSSS et des Stratégies et Plans d'Action de Stabilisation Provinciaux pour le Nord Kivu, le Sud Kivu et la Province d’Ituri. Vu que le programme STAREC a été absorbe par le P DDRCS et une nouvelle stratégie nationale est ressortis en avril 2022, pour les allocations de 2022, le CAN a décidé d’allouer des fonds en appui au P DDRCS, toute en respectant les accords et les procédures en vigueur. Cependant, ce rapport ne concerne que les projets financés pour mettre en œuvre l’ISSSS comme la sélection des projets de l’allocation de 2022 n’a pas encore été finalisé au moment de produire ce rapport,. L’Unité d’Appui à la Stabilisation (SSU) et le PNUD gèrent ce fonds Depuis 2016, ce fonds a financé un portefeuille de projets de stabilisation mettant en œuvre la stratégie ISSSS. L'expérience antérieure des projets FCS, de 2016 à 2019 (budget moyen de 4M USD), montre que meme les plus grands consortiums mis en œuvre par des ONG

Le présent rapport utilise une approche qui se concentre sur les contributions au changement, plutot que d'attribuer directement tous les résultats aux activités du projet, car le changement n'est pas linéaire et est l'aboutissement de multiples facteurs 1 La méthodologie a été basée sur une approche participative, focalisée sur la collecte des données quantitatives et qualitatives provenant du system SMS Stabilisation Monitoring System. En particulier : i) le FCS Framework et le guide des indicateurs pour la stabilisation (SMS 2), ii) Étude longitudinale qualitative (SMS 5), iii) Étude de contexte (SMS4), iv) Entretien avec les parties prenantes gouvernementales et de la société civile, bénéficiaires et partenaires de mis en œuvre v) Boucle de rétroaction avec tous le partenaires FCS dans chaque province. Pour plus d’information, consulter le Plan de Suivi et Évaluation SMS.

Cette triangulation des données garantit que des résultats cohérents sont soutenus par des preuves crédibles Elle comprend : la triangulation des sources, la triangulation des méthodes, la triangulation des chercheurs, le débriefing après les visites sur le terrain et le partage du rapport d’évaluation avec l'équipe projet de l'ONG partenaire dans le cadre du processus de validation.

Limites de ce rapport

La mise en œuvre de la phase 2020 2023 des projets FSC est toujours en cours Les données de ce rapport

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rendent compte des tendances vers l'impact final des projets Cependant elles n'établissent pas l'impact définif, qui ne pourra être controlé ou vérifié que lorsque tous les projets auront été clôturés Toute différence significative entre les données de l'étude de base et les données collectées à mi

I. Province du Nord Kivu

I.1. Contexte de la zone

Le projet dialogue pour la paix à Beni a commencé dans un contexte caractérisé par des tensions et des relations de méfiance entre les populations, en particulier les groupes des jeunes membres des mouvements citoyens et les autorités. Ainsi, les activités du projet ont permis à toutes les parties prenantes d’avoir des espaces de dialogue afin d’aborder de manière permanente les problèmes qui les divisent. Grâce aux 4 cadres de dialogue permanent qui sont fonctionnels dans les 4 communes de Beni, les groupes des jeunes, des femmes et les autorités se sont rencontrés et ont échangé sur la mise en œuvre des solutions aux problèmes identifiés

I.2. Aperçu de la mise en œuvre du FCS au Nord-Kivu

C’est depuis septembre 2021 que le projet « Dialogue démocratique pour la paix à Beni » a été lancé. Ce projet est mis en œuvre par le partenaire POLE INSTITUTE en consortium avec APCDDH dans la ville de Beni, en province du Nord Kivu.

Le présent projet est financé par le Fonds de Cohérence pour la Stabilisation (FCS) et s’exécute dans la zone prioritaire de Beni Ville au sein de 4 communes dont : Beu, Bungulu, Mulekera et Rwenzori.

La durée globale du projet est de 12 mois (1er septembre 2021 au 31 août 2022) avec un coût total de 539 999,44$.

I.2.1. Les indicateurs clés ayant progressé

L’analyse comparative des données sur le dialogue démocratique à Beni démontre une progression de

parcours ne peut etre attribuée uniquement au projet que si nous supposons que le projet était le seul facteur de changement, ce qui est hautement improbable

9 % des personnes qui se sentent en sécurité pendant leurs activités quotidiennes. Ces mêmes données montrent un changement progressif de 29 % des personnes qui perçoivent que leur zone ou village devient paisible en gardant espoir d’un lendemain meilleur ainsi qu’une forte progression de 37 % des personnes déclarant pouvoir se sentir en sécurité lorsqu’elles rencontrent les personnes d’un autre groupe ethnique. Ces hausses de tendance sont principalement justifiées entre autres par le fait que la ville de Beni est cosmopolite et accueille généralement des personnes d’autres groupes ethniques. Les dialogues et les sensibilisations sur les questions de paix, la cohésion sociale et la cohabitation pacifique organisés par les partenaires de mise en œuvre, en collaboration avec les structures communautaires ont également joué un rôle capital dans cette progression de perception. Le sentiment de sécurité à Beni a aussi enregistré une progression de 12 %. En plus, 9% de personnes estiment que les FARDC et la PNC contribuent largement à la sécurité dans la zone. Une amélioration significative de 57 % sur l’implication des autorités locales administratives dans la gestion de la chose publique et la représentation des intérêts de la population a été enregistré grâce notamment à l’organisation de différents dialogues qui ont permis le rapprochement de la population et des autorités administratives ainsi que les différentes activités du projet de Dialogue Démocratique qui ont connu la participation de toute les parties prenantes dont les FARDC, la PNC, la population et les autorités administratives.

Une amélioration de 6 % de personnes qui estiment que la justice est rendue de manière équitable et transparente. Cette légère amélioration s’explique par le fait que, outre les dossiers qui nécessitent d’être tranché par le tribunal ont abouti à des décisions judicaires, l’organisation des dialogues facilitée par le projet, la population a compris qu’il y avait possibilité de résoudre les problèmes de la communauté à l’amiable, c’est à dire que bien souvent, il vaut mieux un mauvais arrangement à l’amiable qu’un bon procès.

I.3. Données SMS pour Beni-ville

Le graphique ci dessous donne un aperçu global sur l’évolution des indicateurs du pilier 1 à Beni ville. I.3.1. Pilier 1 Dialogue démocratique à Beni Graphique 1 Dialogue Démocratique à Beni

Dialogue démocra/que à Beni : aperçu des changements de percep4on des bénéficiaires directs

Pourcentage de répondants

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

68% 31% 26%

47%

12% 18%

3%

63% 0%

BASELINE: Decembre 2021 Semestre1: Juin 2022

IR1.1. % de personnes dans les provinces ciblées qui se sentent en sécurité pendant leurs acJvités quoJdiennes

IR1.2. % des bénéficiaires qui s'aMendent à ce que leur Village devienne plus paisible dans un an

IR 1.3. % de la populaJon qui admet que les projets de consolidaJon de la paix adressent les problèmes importants pour la stabilisaJon de leur zone

IR1.4. % des personnes qui se sentent en sécurité lorsqu’ils rencontrent des membres d'un autre groupe ethnique

L’analyse comparative des données du graphique ci dessus démontre une progression de 9 % des personnes qui se sentent en sécurité pendant leurs activités quotidiennes ( 3 % à l’étude de base de décembre 2021 contre 12% au 1er semestre 2022). Cette amélioration de la situation sécuritaire reste insignifiante étant donné que la ville de Beni qui du reste est urbano rurale vit dans un contexte caractérisé par des menaces sécuritaires récurrentes de la ville avec l’activisme des ADF et leurs alliés Mai mai dans les périphéries de la ville. En dépit de ces incidents sécuritaires, les données collectées montrent également un changement progressif de 29 % des personnes qui perçoivent que leur zone / village devient paisible en gardant espoir d’un lendemain meilleur (18 % à l’étude de base de décembre 2021 contre 47% au 1er semestre 2022).

Il ressort également de ce graphique une forte régression de 37 % de la population qui pense que le projet de dialogue démocratique traite les problèmes importants de leur zone ( 68% à l’étude de base de décembre 2021 contre 31% au 1er semestre

2022). Cette baisse de perception s’explique par le fait que la population attendait plus du projet « Dialogue Démocratique » Elle souhaitait tout d’abord le prolongement dudit projet sur une longue durée (5 ans), en élargissant les activités du projet sur toute l’etendu du territoire de Beni et d’autres territoires voisines mais aussi en soutenant matériellement et financièrement les structures communautaires et autres regoupements dans la restitution à la base, la vulgarisation des acquis des dialogues et l’organisation des Dialogues pour la paix

En fin, il resort de ce graphique une forte progression de 37 % des personnes déclarant pouvoir se sentir en sécurité lorsqu’elles rencotrent les personnes d’un autre groupe ethnique ( 26% à l’étude de base de décembre 2021 contre 63% au 1er semestre 2022). Cette progression n’étonne pas car, naturellement, la ville de Beni est cosmopolite et accueille généralement des personnes d’autres groupes ethniques. Les enquêtés sont pour la plus part indifférents sur la ségrégation à caractère ethnique

En outre, au délà de ce contexte caractérisant la ville de Beni, les dialogues et les sensibilisations sur les questions de paix, la cohesion sociale et la cohabitaion pacifique organisés par les partenaires

I.3.2. Pilier 2 Sécurité à Beni

de mise en œuvre, en collaboration avec les structures communautaires ont permis de renforcer la cohésion sociale dans la communauté.

Graphique 2 Perception sur la sécurité des forces de défense et de sécurité à Beni

Securité à Beni: aperçu des changements de percep1on des bénéficiaires directs

5% 17% 4% 13% 13%

BASELINE: Decembre 2021

Semestre1: Juin 2022

IR2.1 % des bénéficiaires qui estiment que les FARDC offrent une contribution "grande" ou "très grande' à la sécurité de leur zone

IR2.2 %des bénéficiaires qui estiment que la PNC offre une contribution "grande" ou "tres grande' à la sécurité de leur zone

IR.2a : % de personnes qui perçoivent que les AUTORITES LOCALES (Chef de Quartier/Village) représentent les intérêts et opinions de la population

IR2.b % de personnes qui pensent que les points de vue la population sont pris en compte dans la gestion de la chose publique

De manière globale, entre décembre 2021 et juin 2022, ce graphique montre une amélioration du sentiment de sécurité de la population sur la sécurité assurée par les forces de défense et de sécurité et l’implication des autorités locales dans la gestion de la chose publique et la représentation des intérêts de la population.

Plus particulièrement, les résultats du graphique ci haut indiquent une progression de 12 % ( 5% à l’étude de base de décembre 2021 contre 17% au 1er semestre 2022) et 9 % ( 4% à l’étude de base de décembre 2021 contre 13% au 1er semestre 2022) des personnes qui estiment que les FARDC et la PNC contribuent largement à la sécurité dans la zone. Sans pretendre que les activités du projet expliquent totalement les performaces réalisées, il est cependant important de relever que les dialogues ont facilités le raprochement de toute les parties prenantes (FARDC, PNC, population et autorités

administratives). Des actions conjointes réunissant les jeunes et les militaires dans le nettoyage des cimetières des militaires qui sont tombés au front ont été organisées avec une forte participation des militaires et des civiles au cimetière de Masiani et au camp militaire de Mambango. Ceci s’explique par le fait que la population collabore activement mieux qu’avant avec les FARDC et la PNC. L’image négatif des autorités militaires de l’Etat de siège envers les jeunes des mouvements citoyens et les autres membres de la societes civiles était entrain de disparaitre. La couverture médiatique et l’organisation des tribunes d’expressions populaires dans la zone ont jouée un role non négligeable dans la sensibilisation des parties prenantes et les béneficiaires indirectes à travers les émissions radios diffusées sur les chaines des différents radios partenaires de la radio Pole FM à Beni.

70% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

Quant à la perception de la population vis à vis de l’implication des autorités locales / administratives dans la gestion de la chose publique et la représentation des intérêts de la population, il s’observe une amélioration significative de 57 % (13% à l’étude de base de décembre 2021 contre 70% au 1er semestre 2022) Cette amélioration est soutenue par le fait qu’au départ, le contexte dans la ville de Beni était caractérisé par un climat de méfiance

entre autorités et administrés, avec un accès difficile aux bureaux des autorités locales pour exposer leurs points de vue

Les activités du projet « Dialogue Démocratique pour la Paix à Beni » ont contribué à cette amélioration de perception de la population vis à vis des autorités locales grâce à l’organisation de différents dialogues qui ont permis le rapprochement de la population et les autorités administratives.

I.3. 3. Pilier 3- Restauration de l’autorité de l’Etat à Beni

Graphique 3. Perception de la population sur le contexte de la justice à Beni

IR3.2b. % des bénéficiaires qui perçoivent que la jusAce est rendue de manière équitable et transparente

6%

BASELINE: Decembre 2021 Semestre1: Juin 2022

Les résultats de ce graphique indiquent une amélioration de 6 % des personnes qui estiment que la justice est rendue de manière équitable et transparente (6% à l’étude de base de décembre 2021 contre 12% au 1er semestre 2022)

Cette légère amélioration s’explique par le fait que, outre les dossiers qui nécessitent d’être tranché par

le tribunal ont abouti à des décisions judicaires grâce au plaidoyer mener par le projet auprès des autorités judiciaires à Beni. A l’issue de l’organisation du premier dialogue, le projet a mené le plaidoyer qui a abouti à la libération des jeunes des mouvements citoyens arrêtés lors des différentes manifestations violentes en ville de Beni.

12% 0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14%

I.3.4. Pilier 5 Femmes, Paix et sécurité à Beni

Graphique 4. Femme, paix et sécurité à Beni

Femmes Paix Sécurité à Beni : aperçu des changements de percep4on des bénéficiaires directs

Pourcentage de répondants

BASELINE: Decembre 2021

Semestre1: Juin 2022

5.a. % des femmes et membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs opinions se réflètent dans les solutions participatives mises en oeuvre dans le cadre de processus de la paix

Les résultats de ce graphique ressortent une forte baisse de 34 % sur la perception des personnes déclarant que les opinions des femmes et membres des groupes marginalisés sont prises en compte dans les solutions participatives mises en œuvre dans le cadre du processus de paix (73 % à l’étude de base de décembre 2021 contre 39% au 1er semestre 2022)

Cette baisse est due aux engagements et recommandations spécifiques aux femmes et des groupes marginalisés issus des dialogues qui jusque là n’ont pas encore eu des réponses exactes étant donné que la majorité de ses actions nécessitent des plaidoyers au niveau provincial et national qui ne sont pas faites jusqu’à présent. Seule la recommandation des jeunes participant dans les groupes de pression qui visait la libération de ses membres a été effective.

73% 39% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

II. Province du Sud Kivu

II.1. Contexte

En 2020, trois projets ont été financés par le Fonds de Cohérence de la Stabilisation (FCS) au Sud Kivu avec un budget de 6.000.000 $. Implémentés dans la zone prioritaire 1 et zone prioritaire 22

Ces projets portent sur les 5 piliers de la stratégie Internationale de Soutient à la Sécurité et à la Stabilisation (ISSSS) qui sont : (1) le dialogue démocratique, (2) la restauration de l’autorité de l’État, (3) la sécurité, le (4) le Retour, Réintégration et Réinsertion (RRR) et (5) le pilier Femme, Paix et Sécurité.

Le contexte dans les deux zones prioritaires se fonde sur toute une dynamique des conflits où l’on note des problèmes identitaires autour de la terre, des problèmes liés aux ressources naturelles, des questions sécuritaires liées à la présence des groupes armés. A cela s’ajoutent les considérations tribalo ethniques ayant un impact sur la gouvernance locale. Les dynamiques des conflits sont interconnectées dans les zones prioritaires 1 et 2. Les analyses des conflits faites par l’Université Gant dans la zone y ont décelé les causes suivantes : Les conflits interethniques et lien étroit entre communautés et groupes armés : l’appartenance ethnique est une donne incontournable dans l’analyse des dynamiques des groupes armés actifs dans les zones prioritaires cités. En effet, la majorité des groupes armés justifient leur existence par le besoin d’assurer la survie de leurs communautés respectives et protéger leurs intérêts essentiellement liés à l’accès et au contrôle des ressources (principalement la terre) et du pouvoir ; La dynamique régionale et l’ingérence des groupes armés étrangers : à côté des groupes armés congolais, il existe une présence importante et dangereuse de groupes armés politico militaires étrangers qui sont en alliance avec des groupes locaux ;

Déplacements massifs des bétails : les conflits armés dans la zone ont alimenté ce mouvement des bétails vers les zones sécurisées avec comme corollaire la destruction des cultures et le déclenchement des conflits entre éleveurs et agriculteurs ; hors conflits armés, il y a aussi les défis liés à la transhumance, lorsque pendant la saison sèche les vaches se déplacent à la recherche des pâturages, et détruisent à cette occasion les champs des agriculteurs ;

La problématique de la gouvernance locale, contestation de pouvoir et celle de la dualité du pouvoir : dans certains groupements, on observe une dualité de pouvoir et cela se caractérise par une situation dans laquelle deux individus se prévalent être détenteur du pouvoir coutumier dans une même entité, créant ainsi deux sources de pouvoir regroupant des communautés d’un même groupement autours de l’un d’entre eux selon leurs appartenances ethniques. On assite dans certaines chefferies à des conflits d’origine identitaire et des droits de certaines communautés occasionnant des contestations de pouvoir ; Échec des programmes de réintégration : plus particulièrement, en ce qui concerne les diverses tentatives de désarmement, démobilisation, réinsertion/réintégration (DDR) développées sans les communautés concernées.

Les projets financés par le FCS ont pour objectif de répondre à ces principales problématiques. Les projets ont démarré au deuxième semestre 2020 et l’étude de base ( baseline) a été menée au même moment.

II.2. Aperçu des projets mis en œuvre au Sud Kivu.

Le fonds de cohérence pour la stabilisation finance, depuis octobre 2020 à hauteur de 6.000.000 $, trois projets en cours de mise en œuvre dans la province du Sud Kivu, exécutés par trois consortiums. Tous ces projets s’exécutent dans la zone prioritaire 1 (plaine de la Ruzizi, moyen et haut plateaux d’Uvira et de Mwenga) et dans la zone prioritaire 2 (Territoire de FIZI). Il s’agit des projets :

‘’Ensemble pour la sécurité et la paix au sud Kivu (ESPASK)’’ qui est mis en œuvre depuis octobre 2020 par le consortium Cordaid, VNG, SOFIBEF, CDJP et GASAP. Il couvre les piliers dialogue démocratique, restauration de l’autorité de l’État, sécurité, et femme, paix et sécurité ;

‘’UJAMA’’ dont la mise en œuvre a démarré depuis le mois de novembre 2020 par le consortium ZOA, KUA et PSVS. Il s’exécute dans le cadre des piliers dialogue démocratique, sécurité, restauration de l’autorité de l’État, et femme, paix et sécurité ; ‘Muchango wetu kwa amani ‘’mis en œuvre depuis novembre 2020 par le consortium Interpeace, APC, SOFAD. Il est axé sur les piliers dialogue démocratique, réinsertion, réintégration et relance Socio économique (RRR), et femme paix et sécurité.

1 Plaine de la Ruzizi, le moyen et haut plateau d’Uvira et de Mwenga couvrant ainsi une partie du territoire de Mwenga et de Walungu, et le territoire d’Uvira et dans la zone prioritaire 2 couvrant le territoire de Fizi

II.2.0. Les indicateurs clés ayant progressé

Le dialogue démocratique a connu une progression de 3% notamment sur la perception de sécurité avec les autres groupes ethniques dans le territoire de Fizi. Cela est justifié par le fait que les enquêtes n’ont touché qu’un seul bloc ethnique. Cependant, l’étude longitudinale qualitative infirme cette perception car la relation entre les deux groupes ethniques est caractérisée par la méfiance due aux conflits armés intercommunautaires, les tueries intercommunautaires, la xénophobie entre les blocs ethniques Bantu et Nilotique. Le focus group aborde dans le même sens.

La Restauration de l’autorité de l’État a également connu une progression de 4 %, plus précisément sur la perception liée à l’accès à la terre. Seules les analyses des partenaires lors de la boucle rétroaction confirment cette tendance qui est justifiée entre autres par le contrat de métayage entre les paysans sans terres et certains grands concessionnaires dans le cadre du projet UJAMA qui a permis aux paysans sans terre d’y avoir accès pour l’agriculture. Cependant, l’étude longitudinale et le focus group contredisent cette tendant pour des raisons diverses notamment la persistance des conflits fonciers entre autorités et communautés ainsi que les problèmes liés aux limites des parcelles et les envahissements des champs par les non originaires du milieu.

Le pilier femme, paix et sécurité a connu une amélioration de 2% à Fizi, particulièrement concernant la perception des communautés sur la prise en compte des opinions des femmes et membres des groupes marginalisés dans les solutions participatives mises en œuvre dans le cadre du processus de paix. Les résultats de l’étude longitudinale qualitative et ceux de focus groupent confirment cette tendance par la prise de

conscience du rôle de la femme mais aussi l’implication des femmes dans la gestion de la cité (Femme cheffe d’avenue) et la participation des femmes à l’élaboration de la stratégie du Programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Stabilisation (PDDRCS).

A Uvira, on note une amélioration de 5% de la perception des communautés sur la prise en compte des opinions des femmes et membres des groupes marginalisés dans les solutions participatives mise en œuvre dans le cadre du processus de paix. Cette hausse s’expliquerait par l’intégration des femmes dans le processus de prise de décision au niveau local selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction. Le focus group aussi aborde dans le même sens en affirmant que les requêtes des femmes sont répondues favorablement et que, grâce au plaidoyer mené après la sociothérapie par ces dernières, il y a eu nomination des chefs d’avenue femmes.

La situation sécuritaire a également connu une progression de 11%, notamment la confiance des communautés envers les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Cela se justifie par les patrouilles qu’effectuent les FARDC et leur rapprochement avec la communauté à travers leur participation aux réunions des CLSP, la réception des dénonciations des auteurs d’insécurité faites par la communauté, la tenue des réunions de sécurité impliquant toutes les couches de la population selon la boucle rétroaction. Le focus group soutient que les FARDC font bien leur travail et cela permet à la population de vaquer à ses occupations quotidiennes sans problème Une augmentation de 28% de la confiance des communautés envers la Police Nationale Congolaise (PNC) a été enregistré. Elle est justifiée, selon la boucle rétroaction, par l’amélioration de la qualité

de prestation de la PNC dans les différentes communautés à travers l’approche RBF par laquelle la police a compris qu’il faut changer la façon de travailler. Aussi, selon le focus groupe, elle fait bien son travail malgré son effectif réduit. Comparativement à avant, il y a amélioration cette année grâce aux différentes séances de sensibilisions qui ont réuni la population, les FARDC ainsi que la PNC.

La perception sur la redevabilité des ETD envers la communauté à Uvira a augmenté de 26 % par rapport au semestre précédent grâce, selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, au renforcement des capacités des ETDS. Ce renforcement des capacités a fait à ce que les besoins des communautés soient pris en compte dans l’élaboration des Plans de Développement Local (PLD), dans les budgets participatifs et dans les plans de sécurité CLSP. La bonne perception sur la gestion inclusive et transparente des ETD à Uvira a également progressé de 26 % par rapport au semestre précédent par suite des mêmes activités de renforcement des capacités des ETD en bonne gouvernance selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction et par les faits que les animateurs des ETD représentent valablement les intérêts de la population selon le focus group. Les activités de renforcement de capacité ont contribué aussi à l’augmentation de la perception de bonne gestion inclusive et transparente des ETD à Uvira de 26 %, selon les analyses de la boucle rétroaction. Quant au focus group, cela est justifié par la présence des structures administratives dans la cité.

Étant donné les particularités de chaque territoire du Sud Kivu, nous présenterons une analyse plus approfondie pour chaque territoire.

II.3.

Aperçu de la situation dans chaque territoire

II.3.1. Territoire de Fizi

Plusieurs types de conflits continuent de jouer un rôle important dans la dynamique des conflits dans le territoire de Fizi. Ces conflits comprennent à la fois les conflits fonciers (conflits d’accès à la terre entre individus et familles, conflits entre grands concessionnaires et petits paysans, conflits d’utilisation des terres entre les éleveurs et les agriculteurs dans le cadre de la transhumance où l’on note aussi une implication des groupes armés dans des conflits violents). Ces différents conflits se déroulent dans un environnement permissif dû à la faiblesse de l’autorité de l’État.

Pour tenter de résoudre ce problème, le FCS a financé le projet UJAMA, à hauteur de 2,7millions, mis en œuvre par le consortium (ZOA, KUA et PSVS) avec comme l’objectif principal de contribuer à la réduction de l’incidence et de l’ampleur des conflits fonciers et ceux liés à la transhumance. Pour atteindre cet objectif, le projet s’appuie sur les piliers dialogue démocratique, restauration de l’autorité de l’État ainsi que femme, paix et sécurité de la stratégie ISSSS.

Les données présentées dans le graphique ci dessous donnent un aperçu du progrès des indicateurs standards par pilier à Fizi.

II.3.1.1. Pilier 1- Dialogue démocratique à Fizi

Graphique 5. Dialogue démocratique à Fizi : aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs

Dialogue démocra/que au FIZI: aperçu des changements de percep1on des bénéficiaires directs

Pourcentage de répondants

0,7

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

63% 60% 51% 53% 57% 58% 61% 0

Baseline:

45%

IR 1.3. % de la populaJon qui admet que les projets de consolidaJon de la paix adressent les problèmes importants pour la stabilisaJon de leur zone

IR1.4. % des personnes qui se sentent en sécurité lorsqu’ils rencontrent des membres d'un autre groupe ethnique

Les données du graphique ci dessus démontrent une progression de 3% de la perception sur le sentiment de sécurité avec les autres groupes ethniques (58% au 2ème semestre 2021 contre 61% au 1er semestre 2022).

Les données de l’étude longitudinale qualitative collectées auprès des communautés Bembe et Banyamulenge en territoire de Fizi au mois de mars 2022 ne confirme pas cette tendance. En effet, la perception sur la cohésion sociale (confiance avec les autres personnes de la communauté ethnique différente de la sienne) est perçue comme étant « faible » auprès de deux communautés (Bembe et Banyamulenge) dans le territoire de Fizi (Cfr annexe rapport SMS5). Selon eux cette perception est caractérisée par la méfiance entre communautés due aux conflits armés intercommunautaire, les tueries intercommunautaires, la xénophobie entre les blocs ethniques Bantu et Nilotique.

Les données des focus group hétérogènes organisés en mars 2022 dans différentes localités (Lusenda, Katanga, Malinde) de Fizi confirment

également cette « faible » perception sur la cohésion sociale (confiance avec les autres personnes de la communauté/ ethnie). En effet, cette faible perception est due par la méfiance entre les communautés à cause des conflits armés inter ethniques, les manipulations politiques, le favoritisme des ONGS chez certaines communautés, les tueries entre communautés Bembe et Banyamulenge.

Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette hausse de tendance s’expliquerait par le fait que les enquêtes n’ont touché qu’un seul bloc ethnique (Babembe, Fuliru, Banyindu, Bavira, Bazoba) , la communauté Banyamulenge n’a pas été touchée par les enquêtes à cause de l’inaccessibilité sécuritaire à Bibokoboko, et les communautés Banyamulenge de Bibokoboko vivant à Baraka s’étaient déplacées vers d’autres entités.

Par ailleurs, il s’observe une baisse de 9% (60 % 2ème semestre 2021 contre 51 % au 1er semestre 2022), sur la perception de l’impact des projets de consolidation de la paix.

Jan 2021 Semestre: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021 Semestre1: Juin 2022

Selon les analyses des partenaires lors de la boucle rétroaction, cette régression de tendance s’expliquerait par :

Les déplacements des communautés suite aux affrontements continuent entre les différents groupes armés dans la zone des projets, notamment Bibokoboko, Malinde, Katanga, Kafulo et Lusenda ;

A Fizi, une baisse de confiance a été observée envers le projet, du fait que les éleveurs n’accèdent pas encore à des zones de transhumance ;

Les communautés ont tendances à croire que le projet vient distribuer des terres aux

éleveurs qui font partie de la communauté Banyamulenge ;

La manipulation des communautés par les politiciens (tireurs de ficèle) pour des intérêts politiques ;

L’absence de la prise en charge des éléments des groupes armés qui ont la volonté d’être démobilisé ;

La sensibilisation des communautés à la cohésion sociale par les FARDC à Bibokoboko. En effet, les FARDC jouent le rôle de médiateur entre les communautés étant donné que les humanitaires n’ont plus accès à ces zones là.

II.3.1.2. Pilier 3 Restauration de l’autorité de l’État à Fizi

Graphique 6. Restauration de l’autorité de l’État à Fizi: aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs

Restaura/on de l'autorité de l'État à FIZI : : aperçu des changements de percep4on des bénéficiaires directs

53%

38%

59% 55% 59% 23%

69% 69% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

Baseline: Jan 2021 Semestre: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021 Semestre1: Juin 2022

IR3.3a % des bénéficiaires qui perçoivent que l'accès à la terre est bon ou très bon

IR3.3b % des bénéficiaires qui perçoivent que la gestion des ressources naturelles est transparente et bénéfique au dévelppement

Les données du graphique ci dessus démontrent une progression de 4 % (55% au 2ème semestre 2022 contre 59 % au 1er semestre) de la perception sur l’accès à la terre.

Les données de l’étude longitudinale qualitative collectées auprès de deux personnes des communautés différentes (Bembe et Banyamulenge) du territoire de Fizi en mars 2022 contredisent, ces tendances. En effet, la perception sur les conflits fonciers est perçue comme étant « très dominant » auprès des deux communautés (Bembe et Banyamulenge) dans le territoire de Fizi (Cfr annexe rapport SMS5).

Les données des Focus group hétérogènes organisés en mars 2022 dans différentes localités de Fizi (Lusenda, Katanga, Malinde) confirment également la «très dominante » perception sur les conflits fonciers. Cette perception serait justifiée

par les problèmes liés aux limites des parcelles et les envahissements des champs des non originaires du milieu.

Cependant selon les analyses des partenaires lors de la boucle rétroaction, cette tendance s’expliquerait par : Le contrat de métayage entre les paysans sans terres et certains grands concessionnaires dans le cadre du projet UJAMA. En effet, le contrat de métayage permet aux paysans sans terre d’avoir accès à la terre pour l’agriculture ; L’accompagnement des brigades foncières à Fizi, qui ont sensibilisé les communautés sur les rôles de l’administration foncière. Cela a permis aux communautés de sécuriser leurs terres ; L’accès à la terre est plus vers le littoral ;

L’accès à la terre s’est amélioré dans le territoire de Fizi car il y a un calme relatif sur le littoral et cela permet aux gens d’accéder à la terre ;

Les plaidoyers menés par des structures féminines auprès des chefs en faveurs des femmes sur l’accès à la terre ;

L’amélioration de la situation sécuritaire dans certains endroits dans le territoire de Fizi à l’instar de Baraka et Makobola, et moyen plateau de Bibokoboko.

Par ailleurs, il s’observe que la perception des communautés sur la transparence dans la gestion des ressources naturelles est restée statique (69% au 2ème semestre 2021 contre 69% au 1er semestre 2022). Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette stabilité de tendance s’expliquerait par :

II. 3.1.3. Pilier 5- Femme, paix et sécurité

La restriction des communautés à accéder aux sites miniers par le gouvernement dans la zone du projet, cas de Lulimba ;

Le réchauffement climatique qui a eu un impact sur l’accès à l’eau chez certains agriculteurs dans la zone du projet ;

La présence d’hommes armés dans des carrés miniers ;

Le conflit interethnique qui a une influence sur l’accès à l’eau. Le cas de Bibokoboko et Baraka, où l’eau de Baraka provient de Bibokoboko. En cas des conflits, l’eau est parfois coupée à partir de Bibokoboko ; La perturbation climatique a fait que certains agriculteurs abandonnent leurs terres ;

L’exploitation illicite des ressources naturelles par les groupes armés.

Graphique 7. Femmes paix et sécurité à Fizi: aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs

Femmes Paix Sécurité à Fizi: aperçu des changements de percepJon des bénéficiaires directs

Pourcentage de répondants

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

44%

64%

82% 84% 0%

Baseline: Jan 2021 Semestre: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021 Semestre1: Juin 2022

5.a. % des femmes et membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs opinions se réflètent dans les solutions participatives mises en oeuvre dans le cadre de processus de la paix

Une analyse comparative des données du 2ème semestre 2021 et du 1er semestre 2022 des indicateurs renseignés sur le graphique ci haut, démontre une amélioration de 2% (82% au 2ème semestre 2021 contre 84% au 1er semestre20) sur la perception des communautés par rapport à la prise en compte des opinions des femmes et membres

des groupes marginalisés dans les solutions participatives mises en œuvre dans le cadre du processus de paix.

Les résultats de l’étude longitudinale qualitative collectés auprès de deux personnes des communautés Bembe et Banyamulenge du territoire de Fizi en mars 2022 concordent avec ces

tendances. En effet, la perception sur le rôle de la femme dans la communauté est perçue comme étant « bonne » auprès de ces deux communautés. Selon ces personnes, cette perception est caractérisée par la prise de conscience du rôle de la femme mais aussi l’implication des femmes dans la gestion de la cité (Femme cheffe d’avenue).

Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette hausse de tendance s’expliquerait par :

Les actions de plaidoyer menées et les tribunes d’expressions populaire organisées ;

La nomination des cheffes de villages et cheffes d’avenues femmes à Kafulo grâce au plaidoyer mais aussi grâce aux actions des sensibilisations et de formations sur la résolution 1325 organisées ;

Les actions de plaidoyer menées par les femmes pour la participation des femmes à des réunions de sécurité et

II.3.2.1. Pilier 1- Dialogue démocratique

II.3.2.

l’intégration des femmes dans la prise de décision au niveau local ;

La participation des femmes à l’élaboration de la stratégie du Programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Stabilisation (PDDRCS) ;

La Forte implication des femmes dans le processus de résolution des conflits ;

Territoire d’Uvira :

Les types de conflits qui sévissent dans le territoire d’Uvira comprennent notamment les conflits fonciers, les conflits liés au pouvoir coutumier, à la gestion des différentes entités administratives et de manière plus générale des différends socio économiques et des tensions inter et intracommunautaires.

Les graphiques ci dessous donnent un aperçu du progrès des indicateurs standards par pilier dans le territoire d’Uvira.

Graphique 8. Dialogue démocratique à Uvira: aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs

Dialogue démocra/que au UVIRA : aperçu des changements de percepAon des bénéficiaires directs

78% 85% 69% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

68% 53% 49%

Semestre: Juin 2021

Semestre2: Decembre 2021

Semestre1: June 2022

IR 1.3. % de la populaXon qui admet que les projets de consolidaXon de la paix adressent les problèmes importants pour la stabilisaXon de leur zone

IR1.4. % des personnes qui se sentent en sécurité lorsqu’ils rencontrent des membres d'un autre groupe ethnique

Les données du graphique ci dessus démontrent une baisse de 16% (85% au 2ème semestre 2021 contre 69% au 1er semestre2022) de la perception sur le sentiment de sécurité avec les autres groupes ethniques.

Les données de l’étude longitudinale qualitative collectées auprès de deux personnes des communautés Bafuliru et Rega du territoire d’Uvira (plaine de la Ruzizi) en mars 2022 infirment ces tendances. En effet, la perception sur la cohésion sociale (confiance avec les autres personnes de la communauté/ ethnie) est perçue comme étant «

moyenne » auprès des deux communautés Bafuliru et Rega dans le territoire d’Uvira. Cette perception est caractérisée par la diminution des discours de haine: « Les jeunes se sont désolidarisés des manipulateurs » .

Les données des focus group hétérogènes organisés en mars 2022 dans différentes localités de la plaine de la Ruzizi (Kabunambo, Itara et Luvungi) confirment également la « moyenne » perception sur la cohésion sociale (confiance avec les autres personnes de la communauté/ ethnie). En effet, tout comme pour l’étude longitudinale, cette perception

moyenne serait due à la diminution des discours de haine, mais également à la bonne collaboration des communautés locales avec les réfugiés et l’inclusivité des communautés dans les structures communautaires.

Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette baisse de tendance s’expliquerait par : L’attribution des vols des vaches à certaines communautés ;

Les conflits au Nord Kivu (guerre M23) qui a eu un impact sur les communautés. Les communautés qui semblaient vivre en cohésion tendent vers la méfiance, citons le cas de la méfiance de la communauté Bantu qui accuse la communauté Nilotique (tutsie) de faire allégeance aux M23; La manipulation des communautés par les politiciens à des fins électorales ;

L’hypocrisie développée par les communautés qui font semblant de vivre ensemble mais la méfiance reste toujours. Les causes profondes de la méfiance entre les communautés n’ont pas encore été résolues ;

La dualité des pouvoirs ;

La proximité de la plaine de la Ruzizi avec les frontières des pays voisins (Rwanda et Burundi), et les enjeux sur la balkanisation. De même, il s’observe une baisse de 4% (53% au 2ème semestre 2021 contre 49% au 1er semestre 2022), sur la perception de l’impact des projets de consolidation de la paix pendant ce semestre.

Selon les analyses des partenaires lors de la boucle rétroaction, cette régression de tendance s’expliquerait par : L’absence de mise en œuvre des plans d’actions issues de dialogues ;

Les ressources insuffisantes par rapport à la zone ne permettant de couvrir tous les besoins en stabilisation ; L’absence de la dimension humanitaire dans le paquet du projet ; L’absence de flexibilité de certaines lignes budgétaires pouvant permettre au projet de couvrir certains besoins identifiés selon le contexte ; L’Insuffisance de ressources pour la mise œuvre des activités de réinsertion socio économique.

II.3.2.2. Pilier 2- Sécurité

Graphique 9. Sécurité à Uvira : aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs

Sécurité a Uvira : aperçu des changements de percep1on des bénéficiaires directs

Pourcentage de répondants

Semestre: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021 Semestre1: Juin 2022

IR2.1 % des bénéficiaires qui estiment que les FARDC offrent une contribution "grande" ou "très grande' à la sécurité de leur zone

IR2.2 %des bénéficiaires qui estiment que la PNC offre une contribution "grande" ou "tres grande' à la sécurité de leur zone

IR2.3 %des bénéficiaires qui estiment qui déclarent avoir payé "une taxe" pour leur sécurité dans la zone durant les - derniers mois

IR.2a : % de personnes qui perçoivent que les AUTORITES LOCALES (Chef de Quartier/Village) représentent les intérêts et opinions de la population IR2.b % de personnes qui pensent que les points de vue la population sont pris en compte dans la gestion de la chose publique IR.2c % des personnes qui déclarent que la gestion de leur ETD est inclusive et transparente

Les données renseignées dans le graphique ci dessus démontrent une amélioration 11% (37% au 2ème semestre 2021 contre 48% au 1er semestre 2022) de la confiance des communautés envers les FARDC.

Selon les analyses des partenaires lors de la boucle rétroaction cette hausse de confiance pendant ce semestre s’expliquerait par :

Les patrouilles qu’effectuent les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et leur rapprochement avec la communauté à travers leur participation aux réunions des CLSP, la réception par eux des dénonciations des auteurs d’insécurité faite par la communauté, la tenue des réunions de sécurité impliquant toutes les couches de la population ;

La diminution des cas de kidnappings dans la zone sur la RN5 et l‘augmentation des effectifs militaires ;

Le changement de comportement des FARDC envers les communautés suite aux séances de renforcement des capacités reçues par eux de la part de la société civile ;

Le changement des troupes FARDC déployées dans la zone ; Intensification des postes de sécurité sur la RN5 ; Réponses rapides des FARDC en cas d’attaques ; Suppression des taxes illégales et des barrières.

Le focus groupe organisé au mois d’octobre 2022 soutient que la contribution des FARDC à la sécurité de la population est bonne car les gens vaquent librement à leurs occupations quotidiennes. Les FARDC sont polis Malgré qu'ils soient mal rémunérés, ils font bien leur travail.

Pour la section des affaires civiles (CAS) de la MONUSCO, cette hausse de tendance s’expliquerait par les réseaux d’alertes précoces mis en place par CAS , mais aussi les réunions de rapprochement entre les civiles et militaires organisées par la MONUSCO dans le cadre de la coordination civile militaire.

Il s’observe également une augmentation de 28% (24% au 2ème semestre 2021 contre 52% au 1er semestre 2022) de la confiance des communautés envers la Police Nationale Congolaise (PNC).

14% 37% 48% 16% 24% 52% 15% 14% 24% 45% 71% 42% 68% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

Les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction ont relevées que la hausse de tendance s’expliquerait par :

L’amélioration de la qualité de prestation de la PNC dans les différentes communautés à travers l’approche RBF par laquelle la police a compris qu’il faut changer la façon de travailler ;

Le renforcement des capacités de la PNC par le projet ESPASK ;

L’organisation des séjours en brousse par la PNC et des patrouilles dans la zone du projet ;

La diminution des cas de kidnapping et d’incidents sécuritaires ; L’organisation des parades ;

Le rapprochement entre la PNC et la communauté.

Le focus group organisé au mois d’octobre 2022 justifie la confiance en la PNC par le fait qu’elle a bien effectué son travail malgré son effectif réduit. Comparativement aux années précédentes, il y a eu une amélioration cette année grâce aux différentes séances de sensibilisions qui ont réuni la population, les FARDC ainsi que la PNC.

Pour la section des affaires civiles de la MONUSCO, cette hausse de tendance s’expliquerait également par le changement de comportement de la PNC formée par la section UNPOL sur les droits de l’homme, avec comme conséquence la diminution des cas d’arrestations illégales.

Cependant, les données du graphique 9 ci dessus démontrent une augmentation de 10% de cas de paiement de la taxe illégale pour la sécurité (14% au 2ème semestre 2021 contre 24% au 1er semestre 2022). Cette augmentation est en réalité une régression en ce qui concerne la sécurité à Uvira. Les analyses des partenaires provenant de la boucle rétroaction expliqueraient mieux ces tendances : Le dilemme sécuritaire ; en effet, les taxes sont payées dans les zones occupées par les groupes armés ; Présence des barrières : les communautés ont peur du démentiellement des barrières étant donné qu’elles contribuent à leur sécurité ;

La population fait des dons pour encourager les FARDC pour l’effort de guerre. Cette tendance est plus perceptible à Bijombo à la suite de la présence des groupes armées dans la zone ; Présences de plusieurs barrières illégales des groupes armées sur l’axe Bijombo ; La somme que les communautés paient comme motivation aux jeunes communément appelé « Balala Rondo ». La perception sur la redevabilité des ETD envers la communauté a augmenté de 26 % par rapport au

semestre précédent (45% au 2ème semestre 2021 contre 71% au 1er semestre 2022). Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette hausse de tendance s’expliquerait par : Le renforcement des capacités des ETD : « les besoins des communautés sont pris en compte dans l’élaboration des Plans de Développement Local (PLD), dans les budgets participatifs et dans les plans de sécurité CLSP » ;

Les consultations populaires : les chefs des chefferies et groupements mettent en œuvre les recommandations issues des structures de gouvernance à la suite de l’approche RBF ; L’implication et la redevabilité des autorités envers les communautés ;

Les audiences foraines organisées à travers le projet ESPER ;

Les structures communautaires devenues plus dynamique et sont une interface entre les communautés et les autorités.

Les structures communautaires contribuent également à la participation des femmes dans la gestion de la chose publique ;

Les sensibilisations au paiement des taxes au niveaux des ETDS ;

Les émissions radio; les sensibilisations sur le paiement des taxes , sur le rapprochement entre les services de sécurité et la communauté

La collaboration entre les autorités et les communautés ; L’organisations des tribunes d’expression populaire à travers lesquels les autorités et les communautés développent des plans communautaires qui sont mis en œuvre et suivi par les autorités ;

La résolution des conflits à travers la cartographie participative ;

Le focus group organisé au mois d’octobre 2022 soutient cette progression de perception par le fait que les animateurs des ETD représentent valablement les intérêts de la population, organisent des réunions, présentent des rapports de situation de la cité à la population. Elles distribuent équitablement la terre.

De même, selon le même graphique 9, la perception de bonne gestion inclusive et transparente des ETD a augmenté de 26 % par rapport au semestre précédent (42% au 2ème semestre 2021 contre 68% au 1er semestre 2022).

Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette hausse de tendance s’expliquerait par le renforcement des capacités des ETD en bonne gouvernance, qui a permis entre autres :

D’organiser des journées portes ouvertes avec la communauté afin de discuter des questions budgétaires ;

De redynamiser la gestion des ETD à travers le projet ;

De mettre en place des structures d’accompagnement de la gouvernance ;

De résoudre le conflit entre le chef de chefferie de Bafuliru et le chef de groupement de Luvungi.

Le focus groupe organisé au mois d’octobre 2022 a soutenu que la gestion des ETD est inclusive et transparente à travers les structures présentes dans la cité.

II.3.2.3. Pilier 3- Restauration de l’autorité de l’État

Graphique 10. Restauration de l’autorité de l’État à Uvira : aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs

Restaura/on de l'autorité de l'État au UVIRA: aperçu des changements de percep4on des bénéficiaires directs

Pourcentage de répondants

0,9

0,8

0,7

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

60% 60% 49%

42% 50%

77% 83% 81% 0

IR3.2b. % des bénéficiaires qui perçoivent que la justice est rendie de manière équitable et transparence

IR3.3a % des bénéficiaires qui perçoivent que l'accès à la terre est bon ou très bon

IR3.3b % des bénéficiaires qui perçoivent que la gestion des ressources naturelles est transparente et bénéfique au dévelppement

Les données du graphique ci dessus démontrent une baisse de perception sur l’accès à la terre de 11 % (60% au 2 ème semestre 2021 contre 49 % au 1er semestre 2022).

Les résultats de l’étude longitudinale qualitative auprès de deux personnes des communautés Fuliru et Rega) du territoire d’Uvira en mars 2022 confirment également ces tendances. En effet, les conflits fonciers sont perçus comme étant « très dominant » auprès de deux communautés Fuliru et Rega dans le territoire d’Uvira. Selon ces sources, cette perception est caractérisée par l’envahissement des terres par les étrangers, la méfiance entre les communautés sur les questions foncières, l’extorsions des terres par les notables, la persistance des conflits fonciers entre autorités et

communautés et les communautés accusent les autorités de faire partie aux conflits fonciers.

Les résultats des focus group hétérogènes organisé en mars 2022 dans différentes localités (Kabunambo ,Itara et Luvungi de la plaine de la Ruzizi confirment également la perception « Très dominant » sur les conflits fonciers. En effet, cette faible perception serait caractérisée par l’exode rural, l’augmentation de la population, l’absence d’une politique de gestion de la terre, les problèmes liés aux limites des parcelles et les envahissements des champs par les non originaires du milieu.

Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette baisse de tendance s’expliquerait par :

Semestre: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021 Semestre: Juin 2022

Le déplacement massif des communautés à la suite de l’insécurité et l’augmentation du prix de location des terres ; L’espace jadis cultivé est occupé par des déplacés dans certaines zones ; Malgré des efforts fournis par le projet, il y a une catégorie de la population qui n’a toujours pas accès à la terre et une autre partie de n’a pas de moyens pour louer les terres ;

Une partie de la communauté a abandonné les champs à cause des groupes armées ; Certains bénéficiaires dans certaines zones sont des refugier et n’ont pas accès à la terre ; La plupart de grands concessionnaires sont des politiciens et ont presque toutes les terres arables au détriment de la population locale.

II.3.2.4. Pilier 5- Femme, paix et sécurité

De même, il s’observe que la perception des communautés sur la transparence dans la gestion des ressources naturelles a régressé de 2% (83% au 2ème semestre 2021 contre 81 % au 1er semestre 2022). Selon les analyses des partenaires lors de la boucle rétroaction, cette baisse de tendance s’expliquerait par :

Certaines ressources naturelles sont exploitées et traversent la frontière vers les pays voisins : les cas du calcaire dans la plaine de la Ruzizi ; Résistance de certains concessionnaires à céder une partie de leurs terres aux communautés ;

Certains agriculteurs abandonnent leurs terres pour s’occuper autrement à cause de la perturbation climatique ; L’exploitation illicite des ressources naturelles par les groupes armés.

Graphique 11. Femme, paix et sécurité à Uvira : aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs

Femmes, Paix et Sécurité: aperçu des changements de percep4on des bénéficiaires directs

Pourcentage de répondants

78% 83% 0%

68%

Semestre: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021 Semestre: Juin 2022

5.a. % des femmes et membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs opinions se réflètent dans les solutions participatives mises en oeuvre dans le cadre de processus de la paix

Les données du graphique ci dessus démontrent une amélioration de 5% (78% au 2ème semestre 2021 contre 83% au 1er semestre 2022) de la perception

des communautés sur la prise en compte des opinions des femmes et membres des groupes

10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

marginalisés dans les solutions participatives mise en œuvre dans le cadre du processus de paix. Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette hausse de la tendance s’expliquerait par :

Les actions de plaidoyer menées par les femmes pour leur participation aux réunions de sécurité ; L’intégration des femmes dans le processus de prise de décision au niveau local ; La participation des femmes à l’élaboration de la stratégie PDDRCS ;

La forte implication des femmes dans la résolution des conflits.

Le focus group organisé au mois d’octobre 2022 soutient que les opinions des femmes sont prises en compte dans leur milieu. Les femmes de « Kagando » ont eu un problème de marché et ont demandé au chef de cité un espace pour le marché, qu’elles ont finalement obtenu. Également, grâce au plaidoyer fait par les femmes après leur sociothérapie, il y a eu nomination de chefs d’avenue femmes.

II.3.3.1. Pilier 1- Dialogue démocratique

II.3.3. Territoire de Walungu (Kamaniola)

La cité de Kamaniola est gérée sur le plan administratif par le territoire de Walungu mais partage presque le même contexte géographique que le territoire d’Uvira. Les types de conflits qu’on y observe comprennent à la fois des conflits d’accès à la terre entre individus et familles, des conflits entre grands concessionnaires et petits paysans, ainsi que des conflits d’utilisation des terres entre les éleveurs et agriculteurs dans le cadre de la transhumance. Ces différents conflits se déroulent dans un environnement permissif de gouvernance foncière faible, caractérisé par un manque de transparence et le dualisme entre jurisprudence coutumière et législation foncière moderne.

Les graphiques ci dessous donnent un aperçu du progrès des indicateurs standards par pilier à Walungu

Graphique 12. Dialogue démocratique à Walungu : aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs

Dialogue démocra/que à WALUNGU : aperçu des changements de percep4on des bénéficiaires directs

64%

85% 50%

34%

86% 91% 95% 88% 0%

Baseline: Jan 2021 Semestre: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021 Semestre1: June 2022

IR 1.3. % de la populaJon qui admet que les projets de consolidaJon de la paix adressent les problèmes importants pour la stabilisaJon de leur zone

IR1.4. % des personnes qui se sentent en sécurité lorsqu’ils rencontrent des membres d'un autre groupe ethnique

Les données du graphique ci dessus démontrent une diminution de 7% (95 % au 2ème semestre 2021 contre 88% au 1er semestre 2022) de la perception sur le sentiment de sécurité avec les autres groupes

ethniques. Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette baisse de tendance s’expliquerait par :

10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Les migrations des Banyamulenges vers Kamaniola avec leurs troupeaux ;

Le refus de vente des terres aux communautés banyamulenge ;

La situation de la guerre du M23 prétendument attribuée à la communauté tutsie ;

La méfiance de la communauté de Kamaniola envers la communauté tutsie ; La perte de confiance de la communauté envers les actions du gouvernement.

Il est ressorti du focus group organisé au mois de septembre 2022 que la situation sécuritaire a été relativement calme au premier semestre 2022. Par ailleurs : Deux incidents sécuritaires (un kidnaping et un cas de viol) ont été enregistrés pendant cette période ; Une crainte persiste quand il faut aller dans une zone un peu plus éloignée de la cité par peur d’être kidnappé ;

Les communautés vivent en harmonie : célébration d’un mariage interethnique ;

Une diversité culturelle est observée : les membres des communautés différentes fréquentent les mêmes écoles, églises et marchés ;

De même, il s’observe une baisse de 35 % (85% au 2ème semestre 2021 contre 50 % au 1er semestre 2022) sur la perception de l’impact des projets de consolidation de la paix pendant ce semestre. Selon les analyses des partenaires lors de la boucle rétroaction, cette augmentation de tendance s’expliquerait par : Les faibles ressources allouées aux activités socioéconomiques : en effet le projet n’a pas suffisamment de ressources pour les AGR, raison pour laquelle il a opté pour les AGR collectives qu’individuelles ; La non prise en compte des aspects de gouvernances (foncière et locale) dans les projets financés par le FCS à Kamaniola ; L’attentisme : les communautés ont développé le sentiment d’attendre de l’aide des ONG au lieu de s’adonner au travail.

II.3.3.2. Pilier 3- Restauration de l’autorité de l’État

Graphique 13. Restauration de l’autorité de l’Etat à Walungu : aperçu des changements de perception des beneficiares directs

Restaura/on de l'autorité de l'État à WALUNGU: aperçu des changements de percep4on des bénéficiaires directs

67% 48% 38%

17%

86% 75% 95% 91% 0% 20% 40% 60% 80% 100%

Baseline: Jan 2021 Semestre: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021 Semestre1: June 2022

IR3.3a % des bénéficiaires qui perçoivent que l'accès à la terre est bon ou très bon

IR3.3b % des bénéficiaires qui perçoivent que la gestion des ressources naturelles est transparente et bénéfique au dévelppement

Les données du graphique ci dessus démontrent une baisse de 10% (48% au 2ème semestre 2021 contre 38 % au 1er semestre 2022) de perception sur l’accès à la terre. Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette baisse de tendance s’expliquerait par : La hausse des prix de location des terres ; Le déplacement massif des communautés à la suite de l’insécurité ;

L’espace jadis cultivé est occupé par les déplacés dans certaines zones ; Malgré les efforts fournis par le projet, il y a une catégorie de la population qui n’a toujours pas accès à la terre et qui n’a pas de moyens financiers pour la louer ; Une partie de la communauté a abandonné les champs à cause des groupes armés ;

Certains bénéficiaires dans certaines zones sont des réfugiés et n’ont pas accès à la terre ;

La plupart de grands concessionnaires sont des politiciens et ont presque toutes les terres arables au détriment de la population locale.

De même, il s’observe que la perception des communautés sur la transparence dans la gestion des ressources naturelles a régressé de 4% (95% au 2ème semestre 2021 contre 91% au 1er semestre 2022). Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette baisse de tendance s’expliquerait par : Certaines ressources naturelles sont exploitées et traversent la frontière vers les pays voisins : les cas du calcaire dans la plaine de la Ruzizi ; Résistance de certains concessionnaires à céder une partie de leurs terres aux communautés ;

II.3.3.3. Pilier 5- Femme, paix et sécurité

Perturbation climatique qui a emmené certains agriculteurs à abandonner leurs terres devenues inexploitables.

Le focus groupe organisé au mois de septembre 2022, renseigne une perception progressive au cours du premier semestre 2022. Cela s’explique par : L’ampleur des conflits liés à la terre a diminué grâce aux interventions du projet qui a appris à la communauté la résolution pacifique des conflits ou le règlement des conflits à l’amiable. Il s’est observé une diminution de 30% des conflits par trimestre ; L’existence d’un comité mixte de gestion de la transhumance, formé en matière de gestion des pâturages par le projet. Ce comité a contribué sensiblement à la diminution des conflits liés à la transhumance ; L’accès à la terre est accordé à toutes les communautés mais cela dépend de moyens financiers.

Graphique 14. Femmes, paix et sécurité à Walungu : aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs

Femmes Paix Sécurité à Walungu: aperçu des changements de percep1on des bénéficiaires directs

120%

100%

80%

60%

40%

20%

97% 88% 0%

71% 78%

Baseline: Jan 2021 Semestre: Juin 2021 Semestre2: Decembre 2021 Semestre1: June 2022

5.a. % des femmes et membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs opinions se réflètent dans les solutions participatives mises en oeuvre dans le cadre de processus de la paix

Il ressort du graphique ci dessus une baisse de 9% (97% au 2ème semestre 2021 contre 88% au 1er semestre 2022) sur la perception des communautés par rapport à la prise en compte des opinions des femmes et membres des groupes marginalisés dans les solutions participatives mise en œuvre dans le cadre de processus de paix.

Selon les analyses des partenaires des FCS lors de la boucle rétroaction, cette régression de tendance s’expliquerait par :

Les donnés sont ollectées auprès des beneficiaires direct du projet , cette baisse de perception est caractérisé par les fait que le projet a construit un bureau et doté une moto à la structure

communautaire CCI et pas à la structure féminine. Cela a créer des frustrations auprès des strctures feminies .

Le focus group organisé au mois de septembre 2022 a relvé qu’au cours du premier semestre 2022: Les opinions des femmes ont été reçues et prises en compte au niveau local : le plaidoyer mené par les femmes a abouti à la nomination de 33 femmes cheffes de 10 maisons (nyumbakumi) et la reduction de frais de la pantnte de 12 USD à 6 USD pour les femmes commerçantes; Les opinions des femmes sont prises en compte dans les réunions de sécurité élargie ; Cependant, les résultats des plaidoyers des femmes ne sont pas capitalisés au niveau provincial.

III. Province de l’Ituri

III.1. Contexte de la zone

Le contexte sécuritaire est resté imprévisible en Ituri durant ce premier semestre 2022. Plusieurs incidents de sécurité commis par des miliciens ont été enregistrés durant cette période, ayant entraîné des conséquences graves notamment des pertes en vies humaines, des pillages ainsi que des mouvements des populations. Au mois de janvier 2022, le Vice ministre des affaires étrangères et le coordonnateur national du Programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Stabilisation (PDDRC S) ont lancé les activités du programme PDDRC S en Ituri.

III.2. Aperçu de la mise en œuvre du FCS en Ituri

En 2020, le Fonds de Cohérence de la Stabilisation (FCS) a financé 5 projets en Ituri pour un budget total de 994000 USD. Les projets suivants ont ainsi été financés :

ACIAR : ce projet, a pour objectif d’appuyer les opérations de désarmement et de démobilisation des éléments de la FRPI et la Stabilisation du Sud Irumu en Ituri. Le projet a été depuis réorienté après échec du lancement des opérations de désarmement de la FRPI. Les activités du

projet ont débuté au mois de décembre 2021. Au mois de mars 2022, le projet été révisé mais la mise en œuvre effective de ses activités a commencé au mois de juillet suite au retard dans le décaissement des fonds.

Consortium OIM, TROCAIRE et CARITAS : l’exécution de ce projet avait été suspendu pendant une année mais a repris depuis le mois de septembre 2021 avec une réorientation. Le projet est actuellement axé sur le pilier Retour Réintégration et Réinsertion (RRR) et vise à contribuer à la cohésion sociale et à la résilience des communautés grâce à des activités de relance économique.

Consortium SFCG & CRC : clôturé depuis le mois de septembre 2021, ce projet concernait le pilier dialogue démocratique.

Les principales thématiques qui y étaient développées comprennent : le renforcement de la confiance entre les communautés, l’accès des communautés aux informations sur les conflits et l’amélioration de la cohésion sociale.

Consortium DRC, AJEDEC, ASSOSITUR et Justice Plus est axé sur le pilier RRR dans le territoire de Djugu. Ses principales thématiques sont : la réintégration économique des groupes à risque, la cohabitation pacifique, l’autonomisation des femmes, la redynamisation des associations des jeunes et leur participation au processus de consolidation de la paix, y compris la redevabilité.

Consortium CORDAID, VNGI, Justice plus et FOMI assure la mise en œuvre du pilier Restauration de l’Autorité de l’État à travers 3 axes majeurs en l’occurrence : l’amélioration des performances et de la qualité de service de l’administration judiciaire, des Entités Territoriales Décentralisées (ETD) et des services de sécurité (PNC/FARDC).

Les zones d’intervention de ces projets sont les territoires d’Irumu et de Djugu. III.2.0. Les indicateurs clés ayant progressé Le dialogue démocratique à Djugu a connu une légère augmentation de 3% sur le sentiment de

sécurité pendant les activités quotidiennes de la population. Les boucles rétroaction avec les partenaires justifient cette tendance par le fait que le contexte sécuritaire au premier semestre 2022 a été marqué par des incidents sécuritaires dans le territoire de Djugu. Ce qui a été soutenue par le focus group. Néanmoins il s’est observé une diminution des barrières illégales et d’extorsion du côté FARDC/PNC et du côté CODECO dans la zone. Une progression de 11% a été observée sur la population qui admet que les projets de consolidation de la paix traitent les problèmes importants pour la stabilisation de leur zone. Cela se justifie, selon les boucles rétro action, par les efforts sur le processus de paix qui ont été fournis pour contribuer au retour de la paix, notamment la signature d’acte d’engagement unilatéral des miliciens CODECO après le dialogue intracommunautaire Lendu tenu à Kpandroma. Une augmentation de 9% de la perception de la population de Irumu sur le retour, la réintégration et la réinsertion envers les anciens combattants intégrés dans la communauté a été enregistré. La boucle recto action avec les partenaires explique cette tendance par le fait qu’il s’est observé un changement positif dans le comportement des ex combattants réintégrés envers les communautés. A Djugu, la perception de la population vis à vis des ex combattants réintégrés a connu une augmentation de 19%. Cela se justifie, selon la boucle rectro action, par ce que les ex combattants avaient un comportement non agressif et que leur intégration dans la communauté n’insécurisait pas la population. Ces ex combattants sont actifs dans les actions de cohésion sociale avec l’accompagnement du projet et sont engagés dans des actions de promotion de la paix dans leurs milieux respectifs.

Le pilier femme, paix et sécurité à Irumu a connu une progression de 1% du point de vue des femmes et membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs opinions se reflètent dans les solutions participatives mises en œuvre dans le cadre du processus de paix. La boucle rétroaction a également souligné l’apport des femmes d’Irumu dans le processus de paix à travers les sensibilisations et les plaidoyers pour la promotion de la paix mais aussi, par le fait qu’elles sont écoutées et participent activement dans toutes les réunions organisées en faveur de la paix dans leur

groupement. L’étude longitudinale qualitative quant à elle, justifie cette tendance par la forte participation de femme et son implication dans des réunions de prise de décision, par le fait que l’opinion de la femme est aussi prise en compte et influence certaines décisions qui favorisent la paix et son dynamisme qui est manifesté par son dévouement dans les sensibilisations sur la cohésion sociale, la cohabitation pacifique de toutes les ethnies et l’autonomisation de la femme à travers les AGR et MUSO.

A Djugu, il y a eu une augmentation de 33% de la perception des femmes et membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs opinions se reflètent dans les solutions participatives mises en œuvre dans le cadre de processus de paix. Selon la boucle rétroaction, malgré la situation sécuritaire volatile dans le territoire de Djugu, les femmes étaient toujours actives dans des actions pour la paix dans leurs milieux à travers les sensibilisations, les plaidoyers et les médiations. Les autorités locales ont aussi confirmé qu’elles préfèrent travailler avec les femmes que les hommes, car selon ces autorités, les femmes réussissent mieux dans les tâches qui leurs sont confiées. Cette perception positive se justifie, selon le focus groupe, par la contribution de la femme dans le processus de paix à travers ses actions (plaidoyer, sensibilisation, résolution pacifique des conflits), la participation active de la femme dans les réunions du comité local de sécurité élargie, la prise en compte des opinions de la femme et la confiance des communautés face aux actions posées par la femme au niveau local.

Le sentiment de sécurité à Djugu a augmenté de 21% selon les bénéficiaires qui apprécient la contribution des FARDC à leur sécurité et 16% de progression en ce qui concerne la contribution de la PNC à la sécurité. Les analyses de la boucle rétroaction organisée justifie ces tendances par le fait que, la communauté avec l’accompagnement du consortium CORDAID, avait fait un plaidoyer auprès des autorités provinciales pour l’augmentation des effectifs des militaires et de la PNC dans le territoire de Djugu. Ce plaidoyer a conduit à un renfort en éléments supplémentaires FARDC et PNC Ainsi, des actions pour la sécurisation de la population ont été é renforcées pour le premier semestre 2022, des patrouilles mixtes renforcées des FARDC et PNC surtout dans les grandes agglomérations suivies parfois des bouclages.

Le pourcentage des personnes qui paient les taxes illégales pour leur sécurité a diminué de 22%. Cela serait justifié, selon la boucle rétroaction, par la présence des forces de défense et de sécurité dans des coins jadis occupés par les groupes armés, ce qui a contribué significativement au renforcement de la sécurité.

Une augmentation de 36% de la population qui atteste que les autorités locales représentent les intérêts et opinions de la population a été observé. Le taux des personnes qui pensent que leurs points de vue sont pris en compte dans la gestion de la chose publique a augmenté de 36% et celui des personnes qui déclarent que la gestion des ETD est inclusive et transparente a augmenté de 41%. Ces progressions sont justifiées par les multiples renforcements des capacités en faveur des gestionnaires des ETD, les dotations en arsenal juridique ainsi que le

financement basé sur la performance (RBF), selon le groupe rétroaction. Le focus group explique cette bonne perception à travers une gestion inclusive et participative de la chose publique mais aussi par l’amélioration de la qualité des services rendus.

La restauration de l’autorité de l’État à Djugu a également connu une augmentation sur tous les indicateurs de la gouvernance judiciaire. La boucle rétroaction justifie l’amélioration de l’accès à la justice formelle par les audiences foraines organisées dans le cadre du projet. La population ne fait plus recours à la justice informelle comme c’était le cas les semestres passés. Les parties au procès en audiences foraines ont été satisfaites de la façon dont le TriPaix tranchait leurs dossiers. L’accès à la justice s’est amélioré par suite de l’opérationnalisation du TriPaix de Djugu.

III.2.1. Projets mis en œuvre dans le Territoire d’Irumu

Deux projets sont financés par les fonds de cohérence dans le territoire d’Irumu. L’un est implémenté par le partenaire ACIAR (00121568) et porte sur le dialogue démocratique et l’autre est exécuté par le consortium OIM, Trocaire et Caritas (00121338) sur le RRR ayant comme objectif d’appuyer la cohésion sociale et la résilience communautaire.

III 2.1.1 Pilier 1 Dialogue démocratique à Irumu Graphique 15. Dialogue démocratique à Irumu: aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs

Dialogue démocra7que à Irumu : aperçu des changements de percepJon des bénéficiaires directs

Baseline Semestre1-2021 Semestre 2 - 2021 Semestre 1 - 2022

IR1.1. % de personnes dans les provinces ciblées qui se sentent en sécurité pendant leurs acJvités quoJdiennes

IR1.2. % des bénéficiaires qui s'aMendent à ce que leur Village devienne plus paisible dans un an

IR 1.3. % de la populaJon qui admet que les projets de consolidaJon de la paix adressent les problèmes importants pour la stabilisaJon de leur zone

35%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%
29% 30% 25% 18% 18% 23% 5% 8%
51% 23% 9%

Il ressort des données contenues dans le graphique ci dessus que le poucentage des personnes dans les provinces ciblées qui se sentent en sécurité pendant les activités qoutidiènnes a regressé de 7% au premier semestre 2022, comparativement aux semestres passés : 25% au 2éme semestre 2021 contre 18% au premier semestre 2022.

La boucle rétroaction avec les partenaires renseigne que ces tendances s’expliqueraient par le fait qu’au premier semestre 2022, les groupes armés ont intensifiés leurs exactions : vols dans les champs, vols des petits et gros bétails, érection des barrières illégales et extorsion sur les axes routiers et autours des marchés. Ce qui a empêché la population l’exécuter ses activités quotidiennes en toute sécurité.

L’étude longitudinale réalisée au mois de mai 2022 aborde dans le même sens en démontrant une faible perception de sentiment de sécurité pendant les activités quotidiennes. Cette perception a également été justifiée faible lors des Focus group organisés en mai 2022. Cela est prouvé par la présence des barrières illégales et extorsion, des cas de tueries et enlèvement dans les champs et sur les axes routiers, la circulation des armes dans les coins reculés et la crainte d’aller aux champs ou au marché dans des villages lointains. Le pourcentage des bénéficiaires qui s’attendent à ce que leur village devienne plus paisible dans un

an a connu une progression de 3% pour le semestre de rapportage (5% au 2ème Semestre 2021 contre 8% pour le 1er semestre 2022).

Les boucles rétro action avec le partenaire expliquent cette tendance par le fait que le 1er semestre 2022 était caractérisé par la reprise de l’activisme des groupes armés malgré qu’ils aient signé des actes d’engagement unilatéraux de cessation des hostilités et d’adhésion au processus P DDRCS. Bien que les groupes armés se sont multipliés à Irumu, la cohésion sociale entre communautés n’a pas été affectée grâce aux activités des structures communautaires qui ont joué un rôle très important dans le renforcement de cette cohésion à travers les sensibilisations de la population sur la paix, la cohabitation pacifique, les médiations et la résolution pacifique des conflits.

Le pourcentage de la population qui admet que les projets de consolidation de la paix traitent (adressent) les problèmes importants pour la stabilisation de leur zone a connu une régression de 14% au 1er semestre 2022 : 23% au 2ème semestre 2021 contre 9% au 1er semestre 2022.

Les boucles rétro action avec les partenaires ont soutenu que la population d’Irumu est désintéressée aux projets de stabilisation depuis le non aboutissement du processus de désarmement de la FRPI et pense que ces projets ne sont pas à mesure de restaurer la paix dans sa zone.

III.2.1.2. Pilier 4 - Retour Réintégration et Réinsertion à Irumu

Graphique 16. Le retour, la réintégration et la réinsertion socio économique à Irumu: aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs

Le retour, la réintégra3on et la réinser3on socio économique à Irumu: aperçu des changements de percep1on des bénéficiaires directs

IRUMU (SEMESTRE 2) 2021

IRUMU (SEMESTRE 1) 2022

IR4.2 % de population qui a une perception positive vis-à-vis des anciens combattants réintégrés dans la communauté

0% 10% 20% 30% 40% 50%
35% 44%

Il ressort de la lecture du graphique ci dessus que le pourcentage de la population qui a une perception positive vis à vis des anciens combattants intégrés dans la communauté, est passé de 35% au 2ème semestre 2021 à 44% au 1er semestre 2022, soit une augmentation de 9%.

La boucle recto action avec le partenaire explique cette tendance par le fait qu’il s’est observé un

changement positif dans le comportement des ex combattants réintégrés envers les communautés. Aussi, le fait que certains des ex combattants sont bénéficiaires du projet, à travers l’apprentissage professionnel, a renforcé cette bonne perception car ces derniers pourront servir la commuté après cet apprentissage et peuvent mieux refaire leurs vies sans nuire à personne.

III.2.1.3 Pilier 5- Femme, Paix et sécurité à Irumu

Femmes, Paix et Sécurité à Irumu

: aperçu des changements de percep1on des bénéficiaires directs

79%

78%

78%

77%

77%

78% 77%

IRUMU (SEMESTRE 2) 2021

IRUMU (SEMESTRE 1) 2022

5.a. % des femmes et membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs opinions se réflètent dans les solutions participatives mises en oeuvre dans le cadre de processus de la paix

Le graphique 17 ci haut renseigne que le pourcentage des femmes et membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs opinions se reflètent dans les solutions participatives mises en œuvre dans le cadre du processus de paix est progressif comparativement à la situation de l’étude de base. Il est passé de 77% à l’étude de base à 78% au 2ème semestre 2022.

La boucle rectoaction organisée avec les partenaires explique ces tendances par le fait que depuis le projet PAMOJA KWA AMANI (exécuté à Irumu de 2016 2019), les associations féminines sont accompagnées par les projets dans plusieurs aspects notamment : les formations en leadership féminin, en plaidoyer etc. Le projet renforçait aussi les capacités d’un groupe d’hommes appelés hommes genrés sur la masculinité positive. Ces derniers à leur tour sensibilisaient d’autres hommes sur les droits de la femme et sa place dans la société pour renforcer l’acceptation du genre. D’autres projets dans le cadre de la complémentarité ont pris la relève, notamment le projet de dialogue avec ACIAR, celui du pilier 4 Retour, Réintégration et Réinsertion (RRR) avec le consortium OIM, TROCAIRE

et Caritas mais aussi certains projets DDR et CVR de la MONUSCO.

La boucle a également souligné l’apport des femmes d’Irumu dans le processus de paix visible à travers les sensibilisations et les plaidoyers pour la promotion de la paix mais aussi, par le fait qu’elles sont écoutées et participent activement dans toutes les réunions organisées en faveur de la paix dans leur groupement.

L’étude longitudinale qualitative menée au mois de mai 2022, a démontré un très bon rôle joué par la femme dans la communauté, justifié par sa forte participation et son implication dans des réunions de prise de décision. L’opinion de la femme est aussi prise en compte et influence certaines décisions qui favorisent la paix. Son dynamisme est aussi manifesté par son dévouement dans les sensibilisations sur la cohésion sociale, la cohabitation pacifique de toutes les ethnies et l’autonomisation de la femme à travers les AGR et MUSO.

Graphique 17. Femmes Paix Sécurité à Irumu: aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs

III

3.2. Projets mis en œuvre dans le Territoire de Djugu

Dans le territoire de Djugu, deux projets sont en cours d’exécution. Le projet dialogue démocratique exécuté par le consortium CRS & FCG a été clôturé depuis le mois de septembre 2021.

Le projet en cours de Restauration de l’Autorité de l’Etat intitulé « Ensemble pour la Sécurité et la Paix à

Djugu (00123593) » est exécuté par le consortium VNGI, Justice Plus, FOMI et CORDAID assure le lead. L’autre projet en cours de Réintégration et Relance socioéconomique dénommé « Pour un Djugu Pacifique (00123594) » est mis en œuvre par le consortium AJEDEC, ASSOCITURI, Justice plus et DRC assure lead. Les deux projets ont été lancés depuis le 01/09/2021.

III3.2.1. Pilier 1 - Dialogue démocratique à Djugu

Graphique 18. Dialogue démocratique à Djugu : aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs

Dialogue démocra3que à Djugu : aperçu des changements de percep1on des bénéficiaires directs

60%

50%

Pourcentage de répondants

40%

30%

20%

10%

52% 42% 7%

22% 26% 4% 7%

26% 18% 13% 4%

33% 19% 0% 0% 0%

18%

DJUGU(BASE LINE) DJUGU(SEMESTRE 1)2021 DJUGU(SEMESTRE 2) 2021 DJUGU(SEMESTRE 1) 2022

IR1.1. % de personnes dans les provinces ciblées qui se sentent en sécurité pendant leurs acXvités quoXdiennes

IR1.2. % des bénéficiaires qui s'a`endent à ce que leur Village devienne plus paisible dans un an IR 1.3. % de la populaXon qui admet que les projets de consolidaXon de la paix adressent les problèmes importants pour la stabilisaXon de leur zone

IR1.4. % des personnes qui se sentent en sécurité lorsqu’ils rencontrent des membres d'un autre groupe ethnique

Il ressort des données de ce graphique que le sentiment de sécurité pendant les activités qoutidiènne de la population a connu une legère augmentation de 3% au 1er semestre 2022. Il est passé de 4% au 2ème semestre 2021 à 7% au 1er semestre 2022

Les boucles rétroaction avec les partenaires justifient ces tendances par le fait que le contexte sécuritaire au premier semestre 2022 a été marqué par des agitations dans le territoire de Djugu. Plusieurs cas d’attaques des miliciens étaient enregistrés durant cette période notamment : l’enlèvement de deux jeunes filles à Nizi dans la chefferie de Mambisa. En

représailles à cet acte, les jeunes de Nizi avaient à leur tour enlevé 3 sujets Lendu vivant à Bambue. Ces incidents ont eu comme conséquence plusieurs pertes en vies humaines, des pillages des biens et des mouvements des populations qui ont causé cette faible perception de sécurité pendant les activités quotidiennes.

Les focus groupe organisés au mois de février 2022 ont également justifié cette faible perception par la perturbation de la libre circulation des personnes pendant leurs activités quotidiennes. Des cas de tueries et d’enlèvements dans les sites des déplacés, sur la route vers les champs et sur la RN27 ont été enregistrés. Néanmoins il s’est observé une diminution des barrières illégales et d’extorsion du côté FARDC/PNC et du côté CODECO dans la zone. L’espoir de la paix dans un an : Il ressort également du graphique ci haut que 9% des bénéficiaires ont changé d’avis négativement sur l’espoir de paix dans un an. Au 2ème Semestre 2021, 13% avait l’espoir de paix dans un an contre 4% au 1er semestre 2022.

Les boucles rétroaction expliquent ces tendances par le fait qu’au mois de février 2022, la situation sécuritaire de Djugu s’est détériorée avec l’attaque du site des déplacés de « plaine Savo » dans la

chefferie des Bahema Badjere par les miliciens CODECO/URDPC, faisant état de 62 morts et 47 blessées, et la prise d’otage des membres de la TASK FORCE. Des cas d’enlèvements ont également été enregistrés de part et d’autre des communauté Hema & Lendu.

Les focus group organisés au mois de février 2022 ont également justifié le faible espoir de paix dans un bref délai par l’intensification des activités des groupes armés cités ci haut ainsi que les incendies des maisons, les attaques contre les véhicules des particuliers et des ONG sur la RN 27.

Le graphique ci haut, présente également la situation des populations qui admettent que les projets de consolidation de la paix traitent (adressent) les problèmes importants pour la stabilisation. Il en ressort une progression de 11% au 1er semestre 2022 (7% 2ème semestre 2021 et 18% au 1ersemestre 2022).

Les boucles rétroaction avec les partenaires attestent que quelques efforts sur le processus de paix ont été fournis pour contribuer au retour de la paix, notamment la signature d’acte d’engagement unilatéral des miliciens CODECO après le dialogue intracommunautaire Lendu tenu à Kpandroma.

III.3.2.2. Pilier 2 - Sécurité à Djugu

Sécurité à Djugu: aperçu des changements de percepJon des bénéficiaires directs

Pourcentage de répondants

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

61% 32%

25%

30% 32% 10%

31% 10%

46% 24% 0% 0%

57% 0%

20% 1%

17% 19% 16%

JGUGO ( Base line) ITURI (semestre 1)2021 ITURI (semestre 2)2021 ITURI (semestre 1)2022

IR2.1 % des bénéficiaires qui estiment que les FARDC offrent une contribution "grande" ou "très grande' à la sécurité de leur zone IR2.2 %des bénéficiaires qui estiment que la PNC offre une contribution "grande" ou "tres grande' à la sécurité de leur zone

IR2.3 %des bénéficiaires qui estiment qui déclarent avoir payé "une taxe" pour leur sécurité dans la zone durant les - derniers mois IR.2a : % de personnes qui perçoivent que les AUTORITES LOCALES (Chef de Quartier/Village) représentent les intérêts et opinions de la population IR2.b % de personnes qui pensent que les points de vue la population sont pris en compte dans la gestion de la chose publique IR.2c % des personnes qui déclarent que la gestion de leur ETD est inclusive et transparente

Les données de ce graphique montrent que 21% de bénéficiaires ont augmenté leur appréciation sur la contribution des FARDC à leur sécurité. Le 2ème semestre 2021 avait enregistré à 10% pendant que le 1er semestre 2022 a enregistré 31%. En ce qui concerne la contribution de la PNC sur la sécurité, 16% d’augmentation des bénéficiaires a été observé. Il est passé de 1% au 2ème semestre 2021 à 13% au 1er semestre 2022.

Les analyses de la boucle rétroaction organisée avec les partenaires justifie ces tendances par le fait que la communauté, avec l’accompagnement du consortium CORDAID, avait fait un plaidoyer auprès des autorités provinciales pour l’augmentation des effectifs des militaires et de la PNC dans le territoire de Djugu. C’est ainsi qu’un renfort en éléments supplémentaires FARDC et PNC a été effectif dans plusieurs coins du territoire. Des actions pour la sécurisation de la population ont été é renforcées pour le premier semestre 2022, des patrouilles mixtes renforcées des FARDC et PNC surtout dans les grandes agglomérations suivies parfois des bouclages (Cfr indicateur RBF).

Le graphique montre également que, le pourcentage des personnes qui paient les taxes illégales pour leur sécurité a diminué de 22%. Il est passé de 46% au 2ème semestre 2021 à 24% au 1er semestre 2022.

La boucle rétroaction organisée avec les partenaires ont justifié cette tendance par la présence des forces de défense et de sécurité dans des coins jadis occupés par les groupés armés. Cette présence a contribué significativement au renforcement de la sécurité. Le plan d’action de sécurité portant sur le changement positif des normes sociales, la paix, la cohabitation pacifique et l’acceptation mutuelle mis en place par toutes les parties prenantes y compris les groupes armés, a tant soit peu contribué au renforcement des liens de confiance entre les acteurs de sécurité et la communauté. Il a également conduit à la prise d’engagements unilatérale par certaines fractions de CODECO à la cessation des hostilités et à la tenue d’un dialogue intercommunautaire Lendu.

Selon le même graphique, la perception de la population qui atteste que les autorités locales représentent les intérêts et opinions de la population a connu une augmentation de 36%. Il est passé de 25% au 2ème semestre 2021 à 61% au 1er semestre 2022

La perception des personnes qui pensent que leurs points de vue est pris en compte dans la gestion de la chose publique a augmenté de 36%. Il est passé de 25 % au 2ème semestre 2021 à 61% au 1er semestre 2022.

Le graphique montre également que 41% des personnes de plus que le semestre passé déclarent que la gestion des ETD est inclusive et transparente. Il y avait 25% au 2ème semestre 2021 et 61% au 1er semestre 2022.

La boucle rétroaction organisée avec les partenaires a justifié cette évolution par les multiples

renforcements des capacités en faveur des gestionnaires des ETD, les dotations en arsenal juridique ainsi que le financement basé sur la performance (RBF). Ces activités ont joué un rôle capital dans le fonctionnement des entités et l’amélioration de la qualité des services fournis à la population. Ce qui a conduit à une gouvernance locale participative et inclusive que toute la population apprécie.

Les informations collectées pendant les focus group au mois de février 2022 ont soutenu cette bonne perception sur la confiance de la population envers les ETD. Elle s’explique par le rapprochement entre les chefs des ETD et la population à travers une gestion inclusive et participative de la chose publique mais aussi par l’amélioration de la qualité des services rendus.

III.3.2.3. Pilier 3 - Restauration de l’autorité de l’État à Djugu

Graphique 20

de l'autorité de l'État à Djugu : aperçu des changements de perception des bénéficiaires

Restaura7on de l'autorité de l'État à Djugu : aperçu des changements de percepJon des bénéficiaires directs

Pourcentage de répondants

IR3.1.a. % des bénéficiaires indiquant qu'ils font "extrêmement" ou " beaucoup" confiance aux tribunaux/ au système judiciaire IR3.2b. % des bénéficiaires qui perçoivent que la justice est rendue de manière équitable et transparence

3.a2. % des citoyens qui déclarent avoir accès à un tribunal dans un délai d'un jour

3.a3. % des citoyens qui déclarent avoir accès à un système judiciaire pour résoudre leur différent

3.b. 1 % des citoyens qui sont capables de payer les frais de justice

3.b.2 % des bénéficiaires qui déclarent avoir payé un surplus sur leurs frais de justice pour accélerer leur dossier judiciaire Linear (3.a2. % des citoyens qui déclarent avoir accès à un tribunal dans un délai d'un jour)

. Restauration
directs 4% 2% 3% 12% 37% 49% 30% 63% 62% 81% 69% 84% 46% 71% 51% 78% 1% 7% 11% 11% 4% 0% 2% 1% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% DJUGU(BASE LINE) DJUGU(SEMESTRE 1) DJUGU (semestre 2)2021 DJUGU(SEMESTRE 1) 2022

Il ressort de ce graphique une augmentation de la perception sur tous les indicateurs de la gouvernance judiciaire.

A travers la boucle rétroaction, les partenaires ont justifié l’amélioration de l’accès à la justice formelle suite aux audiences foraines organisées dans le cadre du projet. La population ne fait plus recours à la justice informelle comme c’était le cas des semestres passés. Le recours à la justice informelle s’expliquait par innopérationnalité du Tribunal de Paix (TriPaix) . Les parties au proces en audiences foraines ont été satisfaites de la façon dont le TriPaix tranchait leurs dossiers. Des avocats ont

valablement assisté toutes les parties au procès. Le TriPaix a donné la possibilité à chaque partie de s’exprimer dans la langue de son choix.

L’accès à la justice s’est amélioré suite à l’opérationnalisation du TriPaix de Djugu. Des audiences foraines ont été organisées pour rapprocher la justice formelle des judiciables. Deux cliniques juridiques sont également disponibles dans la communauté. Cette disponibilité des services juridiques et judicaires donne une lueur d’espoir sur l’amélioration de la confiance de la population au système judiciaire formel pour résoudre les différends.

III.3.2.4. Pilier 4 - Retour, Réintégration et la Relance socio-économique à Djugu

Graphique 21. Le retour, la réintégration et la rélance socio économique à Djugu: aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs

Le retour, la réintégra7on et la rélance socio économique à Djugu: aperçu des changements de percepJon des bénéficiaires directs

Pourcentage de répondants

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

75% 77% 29%

61% 56% 0%

48% 45% 41%

90% DJUGU(BASE LINE) DJUGU(SEMESTRE 1) DJUGU(SEMESTRE 2) 2021 DJUGU(SEMESTRE 1) 2022

IR4.2 % de population qui a une perception positive vis-à-vis des anciens combattants réintégrés dans la communauté 4c.2 : % de membres de la communauté qui sont informés des services de soutien existants et déclarent pouvoir y accéder

La perception positive de la population vis à vis des ex combattants réintégrés, a connu une augmentation de 19%. Il est passé de 29 % pour le 2ème semestre 2021 à 48% pour le 1er semestre 2022

Les partenaires ont mentionné pendant la boucle rétroaction que les ex combattants avaient un comportement non agressif et que leur intégration

dans la communauté n’insécurisait pas la population. Ces ex combattant sont actifs dans les actions de cohésion sociale avec l’accompagnement du projet et sont engagés dans des actions de promotion de la paix dans leurs milieux respectifs. Ce qui expliquerait la perception positive de la population face à ces ex combattants.

Le graphique illustre que la perception de la population qui a une information sur les services fournies et y accède a régressé de 5% : 61% pour le 2ème semestre 2021 à 56% pour le 1er semestre 2022

L’insécurité grandissante dans la zone a entrainé une dispersion de certains acteurs de service (appui psycho social, prise en charge médicale, …) rendant l’accès à ces derniers difficile. Le déplacement en cas de référencement a également été perturbé à cause de l’insécurité.

III.3.2.5. Pilier 5 - Femme, Paix et Sécurité à Djugu

Graphique 22. Femmes Paix Sécurité à Djugu : aperçu des changements de perception des bénéficiaires directs

Femmes Paix Sécurité à Djugu : aperçu des changements de percepAon des bénéficiaires directs

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

59% 0%

53% 56% 26%

DJUGU(BASE LINE) DJUGU(SEMESTRE 1) DJUGU(SEMESTRE 2) 2021 DJUGU(SEMESTRE 1) 2022

5.a. % des femmes et membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs opinions se réflètent dans les solutions participatives mises en oeuvre dans le cadre de processus de la paix

Il se remarque une augmentation de 33% de la perception des femmes et membres des groupes marginalisés qui estiment que leurs opinions se reflètent dans les solutions participatives mises en œuvre dans le cadre de processus de paix.

Selon la boucle rétroaction, malgré la situation sécuritaire volatile dans le territoire de Djugu, les femmes étaient toujours actives dans des actions pour la paix dans leurs milieux à travers les sensibilisations, les plaidoyers et les médiations. Elles sont présentes dans des réunions de sécurités élargies, elles sont également sollicitées pour des orientations comme donner des éléments ou informations qui peuvent conduire à une bonne prise de décision. Les autorités locales confirment qu’elles préfèrent travailler avec les femmes que les

hommes, car selon ces autorités, les femmes réussissent mieux dans les tâches qui leurs sont confiées.

Les données collectées à travers les focus group au mois de février 2022 ont prouvé une bonne perception sur le rôle de la femme dans la communauté. Cette perception positive se justifie par la contribution de la femme dans le processus de paix à travers ses actions (plaidoyer, sensibilisation, résolution pacifique des conflits), la participation active de la femme dans les réunions du comité local de sécurité élargie, la prise en compte des opinions de la femme et la confiance des communautés face aux actions posées par la femme au niveau local.

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