04
FORMATION RĂUSSIR
FR.FOKUS-ONLINE.BE
Des pistes pour apprendre Ă entreprendre⊠Si le gĂšne de lâentrepreneuriat fait partie du « package » de naissance, ou pas, le candidat entrepreneur ne doit de toute façon pas sâarrĂȘter en si bon chemin. Car il existe plusieurs façons pour apprendre Ă transformer une idĂ©e en entreprise concrĂšte. Que ce soit sur les bancs de lâĂ©cole ou par dâautres moyens.
U
ne chose est dĂ©sormais sĂ»re et certaine: le marchĂ© de lâemploi a Ă©voluĂ©, et le projet entrepreneurial fascine de plus en plus de monde. Comme en tĂ©moigne Gael Rouvroy, rĂ©cemment rĂ©compensĂ© Ă lâoccasion des « Entrepreneur Awards » en 2019, co-fondateur et CEO de la sociĂ©tĂ© IntoPix: « lâentrepreneuriat est plus en vogue quâauparavant, câest indĂ©niable. Et un nombre croissant de jeunes dĂ©veloppe une fibre entrepreneuriale. Cette tendance Ă©tait nettement moins accentuĂ©e quand jâai lancĂ© IntoPIX en 2006. La notion de risque est toujours bel et bien prĂ©sente, mais elle se voit tempĂ©rĂ©e par de belles histoires, comme celle de Google par exemple. Un exemple parmi dâautres qui donne clairement envie aux plus jeunes de se frotter au dĂ©veloppement de leur propre structure. Moi, plus jeune, je baignais dans un milieu dâentrepreneurs, et jây suis venu assez naturellement. On va dire que cela faisait presque partie de mon ADN. Par contre, je nâai pas Ă©tĂ© armĂ© par lâĂ©cole. Je me suis donc formĂ© continuellement sur le tas. »
ne savent pas comment se donner toutes les chances de transformer un projet ou une idĂ©e en concept dâentreprise. » Pour autant, Nathalie Hosay ne nie pas lâexistence de cette sorte de fameux « gĂšne
entrepreneurial », capable de prĂ©destiner une trajectoire : « DâaprĂšs nous, le fait dâentreprendre rĂ©sulte dâun mĂ©lange bien Ă©quilibrĂ© entre la maĂźtrise de notions de base et dâune volontĂ© ferme qui vient, lĂ , du candidat lui-mĂȘme. »
Beaucoup dâĂ©tudiants sont dĂ©sireux de crĂ©er une entreprise.
â NATHALIE HOSAY, HEC LIĂGE
Par ailleurs, un certain dĂ©terminisme social joue aussi dans le fait dâoser franchir le pas. Selon la mĂȘme Ă©tude, dans 58% des cas, un jeune ne lancerait pas sa propre structure sans lâapprobation de ses amis ou de ses parents. Pour remĂ©dier Ă ceci, le « Venture Lab » peut constituer une trĂšs bonne solution. Il sâagit du premier incubateur créé en Belgique francophone destinĂ© Ă lâentrepreneuriat des Ă©tudiants, dĂšs la sortie du secondaire sâils le souhaitent, et des jeunes diplĂŽmĂ©s. « Cet incubateur peut effectivement rassurer lâenvironnement familial », dĂ©taille Hosay. « Comme ils sont encadrĂ©s, les jeunes sont perçus comme plus suivis, ce qui rassure leurs parents. Car il faut bien dire quâil y a quelques dizaines dâannĂ©es dâici, les entrepreneurs Ă©taient plutĂŽt rares. Et pour ĂȘtre acceptable, un emploi devait surtout rimer avec sĂ©curitĂ©. Ce qui nâest plus du tout lâĂ©tat dâesprit des jeunes dâaujourdâhui. Et encore moins la philosophie du marchĂ© ! »
Est-ce Ă dire quâil nâexiste aucune formation en la matiĂšre? Non. Parce quâheureusement, les choses bougent dans le bon sens. Et lĂ , la « CitĂ© Ardente » nâa pas usurpĂ© sa rĂ©putation, puisque câest HEC qui a lancĂ© le premier « Master en Entrepreneuriat », organisĂ© en Ă©troite collaboration avec des entrepreneurs et des entreprises. « Au total, cette formation se dĂ©compose en 30 % de cours et 70 % de terrain », explique Nathalie Hosay, responsable de la communication. « Beaucoup dâĂ©tudiants sont dĂ©sireux de crĂ©er une entreprise mais
TEXTE FRĂDĂRIC VANDECASSERIE
Lâintelligence collective au service de votre Ă©quipe ! Si les tendances RH Ă©voluent ces derniĂšres annĂ©es vers un management davantage participatif, impliquant les collaborateurs, les outils pour mettre en musique lâintelligence collective et en tirer le meilleur parti font souvent dĂ©faut. Partenaire du secteur associatif et des entreprises dĂ©veloppant des projets durables, Step Entreprendre vous propose Ă cet effet son module de formation âShake up !â. âNous planifions une sĂ©quence de 7 Ă 10 sĂ©ances, durant laquelle les participants vont apprendre des techniques crĂ©atives permettant de rĂ©flĂ©chir autrement, de sortir de leur cadre habituel de pensĂ©e. Nous travaillons toujours sur du concret, sur base dâune problĂ©matique amenĂ©e par le groupe. Lâobjectif est de pouvoir trouver des solutions, quâelles soient innovantes ou pas, et ensuite de les mettre en place dans lâorganisationâ explique Manon Dubois, formatrice.
TrĂšs au fait des motivations des Ă©tudiants, et de ce qui peut Ă©galement les paralyser dans leur volontĂ© entrepreneuriale, Nathalie Hosay pointe « la peur de lâĂ©chec ». En effet, dâaprĂšs une Ă©tude menĂ©e sur le sujet par lâentreprise familiale Anyway, dans 70 % des cas, la raison de ne pas se lancer tient Ă la crainte dâĂ©chouer. « Câest effectivement un gros souci en Belgique », reprend G. Rouvroy. « Quand vous Ă©chouez, aux Etats-Unis, on vous dira que câest bien dâavoir essayĂ© et quâil faut repartir du bon pied. Tandis quâici, on aura plus souvent tendance Ă vous reprocher de vous ĂȘtre plantĂ©. »
FinancĂ© par lâEurope jusque fin 2020, âShake Upâ est gratuit pour les entreprises wallonnes, Ă condition de mobiliser 3 collaborateurs minimum par sĂ©ance. Son bĂ©nĂ©fice collatĂ©ral : il renforce la cohĂ©sion dâĂ©quipe, y instaure une logique de co-construction, et permet de rĂ©vĂ©ler une crĂ©ativitĂ© parfois cachĂ©e. âOn observe au fil des ateliers une Ă©volution du comportement du groupe, qui mobilise plus de qualitĂ©s dâĂ©coute, et sâengage vers un objectif commun dans une optique de responsabilitĂ© partagĂ©e. Le collectif prend le dessus sur la somme des individus.â Peut en tĂ©moigner Ă ce jour une quarantaine de structures, tous secteurs confondus. Secouez vous aussi les idĂ©es de votre Ă©quipe ! Infos : stepentreprendre.be/services/formations