Fokus Entrepreneur

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FORMATION RÉUSSIR

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Des pistes pour apprendre Ă  entreprendre
 Si le gĂšne de l’entrepreneuriat fait partie du « package » de naissance, ou pas, le candidat entrepreneur ne doit de toute façon pas s’arrĂȘter en si bon chemin. Car il existe plusieurs façons pour apprendre Ă  transformer une idĂ©e en entreprise concrĂšte. Que ce soit sur les bancs de l’école ou par d’autres moyens.

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ne chose est dĂ©sormais sĂ»re et certaine: le marchĂ© de l’emploi a Ă©voluĂ©, et le projet entrepreneurial fascine de plus en plus de monde. Comme en tĂ©moigne Gael Rouvroy, rĂ©cemment rĂ©compensĂ© Ă  l’occasion des « Entrepreneur Awards » en 2019, co-fondateur et CEO de la sociĂ©tĂ© IntoPix: « l’entrepreneuriat est plus en vogue qu’auparavant, c’est indĂ©niable. Et un nombre croissant de jeunes dĂ©veloppe une fibre entrepreneuriale. Cette tendance Ă©tait nettement moins accentuĂ©e quand j’ai lancĂ© IntoPIX en 2006. La notion de risque est toujours bel et bien prĂ©sente, mais elle se voit tempĂ©rĂ©e par de belles histoires, comme celle de Google par exemple. Un exemple parmi d’autres qui donne clairement envie aux plus jeunes de se frotter au dĂ©veloppement de leur propre structure. Moi, plus jeune, je baignais dans un milieu d’entrepreneurs, et j’y suis venu assez naturellement. On va dire que cela faisait presque partie de mon ADN. Par contre, je n’ai pas Ă©tĂ© armĂ© par l’école. Je me suis donc formĂ© continuellement sur le tas. »

ne savent pas comment se donner toutes les chances de transformer un projet ou une idĂ©e en concept d’entreprise. » Pour autant, Nathalie Hosay ne nie pas l’existence de cette sorte de fameux « gĂšne

entrepreneurial », capable de prĂ©destiner une trajectoire : « D’aprĂšs nous, le fait d’entreprendre rĂ©sulte d’un mĂ©lange bien Ă©quilibrĂ© entre la maĂźtrise de notions de base et d’une volontĂ© ferme qui vient, lĂ , du candidat lui-mĂȘme. »

Beaucoup d’étudiants sont dĂ©sireux de crĂ©er une entreprise.

— NATHALIE HOSAY, HEC LIÈGE

Par ailleurs, un certain dĂ©terminisme social joue aussi dans le fait d’oser franchir le pas. Selon la mĂȘme Ă©tude, dans 58% des cas, un jeune ne lancerait pas sa propre structure sans l’approbation de ses amis ou de ses parents. Pour remĂ©dier Ă  ceci, le « Venture Lab » peut constituer une trĂšs bonne solution. Il s’agit du premier incubateur créé en Belgique francophone destinĂ© Ă  l’entrepreneuriat des Ă©tudiants, dĂšs la sortie du secondaire s’ils le souhaitent, et des jeunes diplĂŽmĂ©s. « Cet incubateur peut effectivement rassurer l’environnement familial », dĂ©taille Hosay. « Comme ils sont encadrĂ©s, les jeunes sont perçus comme plus suivis, ce qui rassure leurs parents. Car il faut bien dire qu’il y a quelques dizaines d’annĂ©es d’ici, les entrepreneurs Ă©taient plutĂŽt rares. Et pour ĂȘtre acceptable, un emploi devait surtout rimer avec sĂ©curitĂ©. Ce qui n’est plus du tout l’état d’esprit des jeunes d’aujourd’hui. Et encore moins la philosophie du marchĂ© ! »

Est-ce Ă  dire qu’il n’existe aucune formation en la matiĂšre? Non. Parce qu’heureusement, les choses bougent dans le bon sens. Et lĂ , la « CitĂ© Ardente » n’a pas usurpĂ© sa rĂ©putation, puisque c’est HEC qui a lancĂ© le premier « Master en Entrepreneuriat », organisĂ© en Ă©troite collaboration avec des entrepreneurs et des entreprises. « Au total, cette formation se dĂ©compose en 30 % de cours et 70 % de terrain », explique Nathalie Hosay, responsable de la communication. « Beaucoup d’étudiants sont dĂ©sireux de crĂ©er une entreprise mais

TEXTE FRÉDÉRIC VANDECASSERIE

L’intelligence collective au service de votre Ă©quipe ! Si les tendances RH Ă©voluent ces derniĂšres annĂ©es vers un management davantage participatif, impliquant les collaborateurs, les outils pour mettre en musique l’intelligence collective et en tirer le meilleur parti font souvent dĂ©faut. Partenaire du secteur associatif et des entreprises dĂ©veloppant des projets durables, Step Entreprendre vous propose Ă  cet effet son module de formation “Shake up !”. “Nous planifions une sĂ©quence de 7 Ă  10 sĂ©ances, durant laquelle les participants vont apprendre des techniques crĂ©atives permettant de rĂ©flĂ©chir autrement, de sortir de leur cadre habituel de pensĂ©e. Nous travaillons toujours sur du concret, sur base d’une problĂ©matique amenĂ©e par le groupe. L’objectif est de pouvoir trouver des solutions, qu’elles soient innovantes ou pas, et ensuite de les mettre en place dans l’organisation” explique Manon Dubois, formatrice.

TrĂšs au fait des motivations des Ă©tudiants, et de ce qui peut Ă©galement les paralyser dans leur volontĂ© entrepreneuriale, Nathalie Hosay pointe « la peur de l’échec ». En effet, d’aprĂšs une Ă©tude menĂ©e sur le sujet par l’entreprise familiale Anyway, dans 70 % des cas, la raison de ne pas se lancer tient Ă  la crainte d’échouer. « C’est effectivement un gros souci en Belgique », reprend G. Rouvroy. « Quand vous Ă©chouez, aux Etats-Unis, on vous dira que c’est bien d’avoir essayĂ© et qu’il faut repartir du bon pied. Tandis qu’ici, on aura plus souvent tendance Ă  vous reprocher de vous ĂȘtre plantĂ©. »

FinancĂ© par l’Europe jusque fin 2020, “Shake Up” est gratuit pour les entreprises wallonnes, Ă  condition de mobiliser 3 collaborateurs minimum par sĂ©ance. Son bĂ©nĂ©fice collatĂ©ral : il renforce la cohĂ©sion d’équipe, y instaure une logique de co-construction, et permet de rĂ©vĂ©ler une crĂ©ativitĂ© parfois cachĂ©e. “On observe au fil des ateliers une Ă©volution du comportement du groupe, qui mobilise plus de qualitĂ©s d’écoute, et s’engage vers un objectif commun dans une optique de responsabilitĂ© partagĂ©e. Le collectif prend le dessus sur la somme des individus.” Peut en tĂ©moigner Ă  ce jour une quarantaine de structures, tous secteurs confondus. Secouez vous aussi les idĂ©es de votre Ă©quipe ! Infos : stepentreprendre.be/services/formations


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