espace où là l'intervention s'inscrit dans une logique théoriquement explicite en fonction des objectifs énoncés et des conditions connues ou prévues. En réalité, la logique explicite recouvre et cache même une logique implicite que l'aménageur ne veut pas ou ne peut pas formuler. A chaque étape de l'aménagement, la représentation spatiale est centrale et elle intervient à deux niveaux : la représentation des décideurs ou des groupes de pression lors de la première et avant-avant-dernière phase, représentation qui a plus de chance d'être traduite spatialement. En effet, voilement et dévoilement sont de règle et les objectifs explicités sont souvent le revers d'une seconde catégorie d'objectifs, implicites et voilés cette fois, difficiles à discerner clairement dans le discours. L'implicite, le voilé et le non-dit est plus important que l'explicite, le déclaré et ce qui est dit. Ce processus caractérise les divers aspects de l'aménagement comme la décentralisation, le découpage spatial, l'équilibre interrégional, la hiérarchisation urbaine, la création de pôles régionaux, de centres ou de réseaux.... On s'attardera, ici, un peu sur certains de ces volets comme la déconcentration, le découpage spatial… 2. Conception écologique d’un espace public paysager La présence de la nature en ville fournit de nombreux bienfaits à ses habitants comme la contribution à l’amélioration de la santé humaine, le sentiment de bien-être ainsi que la préservation de la biodiversité, véritable « assurance vie des sociétés humaines »21. En cela, il existe un réel enjeu autour de la conception des espaces publics paysagers qui forment ensemble une armature végétale partagée collectivement par les habitants et participe à l’identité de la Cité. Par espaces publics paysagers, on désigne l’ensemble des lieux publics ou privés avec usage collectif, où le végétal est présent. Ces lieux présentent une grande diversité de formes et d’usages : jardins publics, parcs national, promenades le long des cours d’eau, des voiries et des lignes de transport, cimetières, boisements, espaces naturels aménagés, espaces extérieurs de quartiers résidentiels ou d’activités, jardins collectifs, partagés, d’insertion ou thérapeutiques… Un projet écologique d’espace public paysager ne présage pas d’un type de paysage produit. Au contraire, prendre en compte les enjeux écologiques et
FLEURY C. (Dir.), PRÉVOST-JUILLARD A.-C. (Dir.), 2012. L’exigence de la réconciliation – Biodiversité et société, Editions Fayard, 472 p 21
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