
1 minute read
2. Synthèse
2. SYNTHESE
Nous pouvons considérer selon les réponses des usagers que la végétation urbaine
Advertisement
rend la ville supportable. Se retrouver au milieu de la végétation permet de retrouver le
contact de la nature et d'effacer de son esprit les aspects jugés les plus négatifs de la ville (stress, bruit, agitation). L’espace vert se définit alors en termes de calme, de lutte contre le bruit, de détente, etc. Pour la plupart des usagers, « fréquenter un parc permet de se
ressourcer, de s'aérer ».
Aussi, la majorité des personnes interrogées associent l’espace vert à : « la rupture avec la ville ». À cela, il faut adjoindre le parc comme un lieu de rencontre et d'activités
ludiques. Mais la volonté de « prendre l'air » reste la Page 48 principale raison de la venue
dans le parc. Se ressourcer, se distraire, faire du sport exprime aussi une idée de changer
d’ambiance. Hormis sa proximité, l’espace vert offre également la possibilité d’oublier sa citadinité pour un temps très court. Si fuir, cacher et faire oublier la ville est une conception
extrêmement répandue, elle se caractérise aussi par sa brièveté. En effet, le souhait est de «
quitter le milieu urbain pour un temps ». L’espace vert est donc une échappatoire pour le citadin afin de bénéficier d'une pause dans la dynamique de la ville, mais aussi peut-être dans
son emploi du temps professionnel ou familial. Substituer la ville aux sens (vue, ouïe, odeur)
suppose une certaine superficie en mesure d’offrir des proximités quotidiennes avec la nature apte à créer des ambiances et à induire des usages diversifiés.
Nous ne pouvons pas dissocier la pratique, le discours et la représentation. Bonardi et Roussiau (1999)42 disent « qu’ils forment un tout. Il serait tout à fait vain de chercher à savoir si c'est la pratique qui produit la représentation ou l'inverse. C'est un système ». C'est pour
cela qu'il est intéressant d'étudier les représentations du parc en les associant aux usages des
populations dans cet espace. En effet, nous pouvons dire que les perceptions et les
représentations influent sur les pratiques et fréquentations des usagers, c’est donc sur ces derniers points que se penchera notre étude
42 Bonardi, C. et Roussiau, N., 1999. Les représenta ons so iales, Paris, Dunod, 127 p.