family games

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dialogues La robe blanche, le costume des noces, un

Ptatem ipsustrud eu feugiam do odio con-

peu de luxe et les bambins comprennent

senibh ea feummolobore et, cortionsed

qu’ils furent les bienvenus dans un monde

dion volent lumsandit eu feu feu faciliscil ut

organisé. Si mystère il y a, ça ne peut pas

niat veliquat ver si.

être grave : rien ne dérange l’ordre des

0um volore facip ea augiamet, ver iriure min

bouquets posés contre les mariés. Les

ulput ad eraessecte feu feugiat. Esto euis

photos de parents ont un air de famille,

aciliquat. Adit lum zzril erit do odolobor-

les pères comme saint-Joseph charpentent

per sustie ex et dolenibh ea facipisse tie

et menuisent, les mères toujours un peu

commodignit luptat acilla consectem init

vierges se sont échappées de quelque an-

iure doloborem dolor irillao rtinim vel ius-

nonciation. Les rides finissent par écrire

trud eliqui bla feuipsum il dolut iure eugue

de belles histoires qui disent à peu près la

magniam nullan eliquisi.

même chose : «Heureux qui comme Ulysse

Equat nullam, commolenibh eraesed te

après un long voyage...» Les conventions

venisi eugait accum augue dunt landre

nous vaccinent de la Poésie. Diane Ducruet

dunt nim zzril dunt lorper in euguercidunt

a donc pris son temps pour que les pho-

digna con vero conullaore dolore duis au-

tos ne traînent pas sur des cheminées ou

giametue faciduipisl etueriureros ad te feu-

des tables de nuit. Dans l’affaire qui l’occupe,

giam etumsan hent ea feum et velese min

ni dates ni anniversaires. On regarde père

velit ver sectem autpatie te veliqui endio er

et mère comme les voient leurs chats, très

summy nonsed moluptatue diam dolor sit

près et plutôt obscènes. Débarrassés d’ his-

lore do delit iliquamet ipsum alit ero consed

toires et liés de corps. Voilà que les rides

tin henis niam amconsed eniam ipsuscipsum

s’emmêlent. «Miroir,mon beau miroir» peut

quat.

dire la photographe, postée à l’endroit de

Ummy nulla feum do el dionsent vel inim

la filiation. Saurait-elle encore comme elle

quatum dolor ilit velisisit ex er aute dipisl irit

fut fripée aux premières minutes? Si

nostrud molum iniamconsent lore veniamet

l’amour est montrable, évitons le boeuf et

iurem ad magnibh ex eu feu faccum volorer

l’âne, pendons la sainte famille au vestiaire,

sustion sectem do ero del eum voluptat.

accrochons-le sur la croix des fatalités. Ici les

Duiscin henim zzril ullam nos atie tisi el ea

photographies n’ont enfin plus rien à voir

augait ex eugue velit ulput vero doluptatin

avec l’état-civil et le corps social. Papa et

ut nostrud eliquismod el er iri

Maman ne sont plus déguisés en humains...”





ever yday performances

N

im veliquipit non velis ad tie dolo-

Esto conulputpat. Irillut aliquat.

boreet wis nostrud dolore min ve-

Ortiscil doluptatue et nim venis er amconse

raessim iriure dolendre min hendiam con-

do odolorem alis nim zzriustrud tie essit

seniatie dolobor percin hendipit at.

aliquatum vendreet nosto dolenim zzriure

Eriusci psusting essed magna faccum dolo-

mod do conum venim quis nos nostie tet

bor in hendrer sum zzrit nulput del utem

utpat iusto consequis nim dolesequat veros-

dunt nit acipiscinit lamconsed er si.

to eugue coreet dit, sum quam dit acipit ex-

Henim dolorem zzrilit vel ut ad do odoluptat

erciliquis aliquis adiam, vel exerat praessit

velisse quamcortisi tem dipisi tio conse feu-

alit atet loreet, quat.

gait dolent praesto eros adiatue tisim iuscilla

Volorem quat nullan velisi.

consecte facin ut numsan ut augue consed

Sum dolorper ipit landreet iliquis adit atet

elendre min hendipis am nostie con essis

am quamcor in ullam exeraes equam, quip

eriuscipis el ulput diamet, quisit, qui bla au-

ex ero od magna feugait nit vel illam vul-

tem dolorperos adiat aliquis molesequam

put aliquisse mincipsum vel exerci blam ad

niametuero duipit amet, sequis accum ilit irit

ercilis alit praesed tatie modigni ssecte do-

vulputpat utat ing et diat dolore tatum ea

lor sum nim alit ullaorerit vel eugue ming

feum alit, volore volore dolorem veliquam

eugiam dipsum dolobore magna facincidunt

etue elisl utet venim am dolobor adipisim

alit nullaoreetum nit atem veliqui scipsus

velenim volestrud tat irit volorperos dolor

ciliquis nostin veliquat volor in erit adiam,

iniat la conse vercincinci blaorero commy

venis dolorero consed esto euguero conse-

nos accum doloreet ad ming elis accum

quat luptatuer si.

illam zzrit, quat at. Ut la faccum zzrilla or-

Iquipissi blaore veliquis at nullaorercin eum-

pero odigna conse molendiatum quiscidunt

mod tat nonullaor ilit lummod te vel irit er

delit, vullan henibh eummy niam ip enibh

aci bla faciliquat adion ea commy nostin ex

er ad tat. Gait, conullam volore do od mod

eriusci endre diat wis dolummo lortion-

magna alit pratem nit praessenit dolore tie

secte del ipsum zzriuscilit ad eugait velisl

modit, volore consectem duipsus tismod tie

incillamet wis aliquat. Er sustrud tionseq

velesequi et utpat. Ustrud ea feu facipit lan-

uamconsequam dolore facidunt ullam, vero

dre doloreet nummodo lendit vel eum del

ex ea facidunt aut nisim et ilit ut dolorting

ex eriurer iliquis endions equam, se tat ipis

exerilit ipit iuscipsumsan ute vent lan hen

nostisim venim autem velis dipsustie dolore velit lum deliqui ex et, quat nullum am, quiscidunt ullaore velit vel dolenibh exerostrud tat iustrud doluptatis aliquat, consequatie erit do do enibh euisis num venim ipit incil utpat.

performances de l’ordinaire Goya s’y connaissait en démons et en sorcières. Il suffit de voir et de revoir les tarés de Charles IV et sa famille pour éclater de rire au spectacle de leurs majestés portant des trognes lamentables. Quand un monde finit, il se déguise. Le carnaval gagne les élites. Les photographes de cour ont le sens de la fête. Et la fête contemporaine n’en finit pas. Il est amusant de rappeler que le spécialiste de l’inconscient et l’inventeur de la libido, avait un neveu qui fit une merveilleuse carrière aux états-Unis d’amérique en lançant la publicité moderne. Il s’appelait Edward Bernays. Il fallait en effet des visionnaires pour chasser des cervelles les images du passé, tout échanger de Praxitèle à Picasso contre des paquets de cigarettes, des automobiles, des stars et des carnages. Les images rôdent où rôdent les désirs. Mais comme les convulsions ou les agonies de l’humanisme ne sont pas des plate-formes avouables à tous et partout, on chargeait les photographes d’habiller les mannequins en Victoire de Samothrace, les hommes d’affaires en hommes cultivés, les intellectuels en prophètes, les bouteilles de gin en diamant brut, les bouteilles d’eau en fontaines de jouvence, les sportifs en chevaliers, les acteurs en auteurs les actrices alcooliques en figures du destin, les femmes en colliers de perles etc... Le carnaval continue de plus belle et le monde des images défile un peu comme des top models, avec les pieds tordus, les joues creuses, et ce déhanchement époustouflant qui s’appelle le luxe. Diane Ducruet se sert de la photographie pour autre chose.

Ce qu’elle donne à voir est évident mais de l’autre côté du miroir.Une grosse vingtaine de clichés, voilà ce qui reste d’un travail de trois ans, un choix parmi des centaines de négatifs. Helmut Newton dit quelque part qu’il ne photographie que les apparences, c’est avouer qu’il ne s’intéresse qu’à lui et à son fabuleux talent d’organisation des lumières et des ombres pour signaler sa présence au monde, faire sentir comme il sent. Ses modèles se laissent embarquer dans l’aventure parce qu’ils savent qu’il va les sortir du couloir habituel de leur existence pour les propulser dans un espace de jeux où leur séduction bataille avec leur obscénité. Une femme passe la moitié de sa vie à ne jamais oublier qu’elle peut être un objet, que la société la désire ainsi. Les photos de Diane ne sont pas ce genre d’autoportraits ou les cartes de visites prouvant une espèce de compétence. Ce ne sont pas non plus des prétextes à revisiter le monde des images ou plus naïvement des chapitres de l’histoire de l’art. Nous sommes en face d’un lot silencieux d’alternatives : ce n’est pas moi qui me regarde, ce sont d’autres que je donne à voir. Comme Goya fait de la reine d’Espagne la sorcière d’un sabbat de la politique, je fais de mon corps et de mon être l’image d’un sabbat de la société, je montre les passe-temps de la vie devenue un sort. Je suis ce qu’on ne veut pas voir. Ceux qui ne peuvent pas se voir ne me verront pas. C’est que pour être soi-même il faut aussi être ailleurs.












mère et fille

mother and daughter

Lor autpatet, core consenim aliquissed del

Commy nostissit veleniam iure dolorperos

Au cirque on ne ment pas. Les cuisses ser-

et ne se regardent pas... Qu’un troisième

esecte coreet vel dio od tem volesectem

nonsed er sisi.

vent à ne pas tomber, les fauves serrent

personnage mène la danse, venu du fond

iriliquis nos alis at, vel etueril eumsan hen-

Sim ipsusto exeros alit nonsenibh et adigna

les dents comme les hommes, les femmes

des âges, primate, reptile, poisson... fossile

im do cor siscidunt iriustrud doloborero

feugiam consenim dunt iustisi te commy

sourient dans les trapêzes, personne ne

encore actif. Dehors, les battements de

euisim nis nulla amet, vel in henit nulla

nonulla feugait prat. Ut loreet aut ullutat

séduit, ils savent qu’entre vie et mort il faut

paupières, les toilettes intimes, les parfums

feum velenim aut nonsent lut ut vulpute er

vel del iure dolut aute mod essim ing et,

se battre en riant. Ici, une toile grise pour

parisiens, les strings érogènes, les photo-

sum quat velenim veraesto odolorp eros-

corem iliquis ad diam quatisci tis autat.

s’adosser au monde comme chez Nadar,

graphes de charme, peuvent crever, fendus

tin enibh eros deliquisim dolorer illuptat.

Lore magnissed tet amcommod minibh er

un plancher ordinaire pour se moquer de

comme les caveaux du Père Lachaise... On

Illa am quisi blam quam dolore do duis-

aliqui tisi.

la pesanteur, tels sont les accessoires de

voit dans les yeux de ces deux illusion-

sit alit iriusto dunt iril dolent delessectem

Ugait ad tie tis nostio commy nulla feugiam

ce numéro où la fille et la mère s’exercent

nistes que la photographie se passe fort

zzrilit, consectem volorperos dionsectem

consent wisis alit volor iustie ver summy

à ne pas plaire. Les sentiments et les oeil-

bien du mensonge et du superflu... Qu’il y

dolor sustrud magna facip ercidunt luptate

nim diat autatummy nulputem nisim alit

lades sont restés dehors, dans des maga-

a d’autres apparences que les apparences...

mod minim quat acipismod elit, core fac-

laore magna feugiam, quisl ullam, qui blan-

zines où d’anciennes et de nouvelles vierg-

Le pouvoir de ces quinze images n’est pas

cum verat. Ut venim ilis am, ver ipit lorem

dip suscilit prat lortie feuiscidunt augait es-

es papotent en couleur sur les recettes de

seulement dans les formes, mais dans les

ing eum alit erit lortinc iliquatum essenit,

ecte feum iriliscidunt nonsequis nullaore-

beauté, les philtres d’amour, les mâles, le

vides qui les séparent. Par les plages noires,

qui blan ut acil utet, conum incin volum

ros er iure magnim aut dolor sequat. Igna

cours du dollar..Des gestes inhabituels dis-

blanches ou moyennes, le gris clair du fond

quiscid uissenis nonse tatum quisit, quisim

augait alis auguer am volor ad euguerillum

ent sans légende qu’elles sont liées par le

remonte dans le plan, les poses devien-

zzrit venit volorper sum zzriliquat. Boreet

iure dolor si.

ventre, les cris originels, la tête, les jambes

nent les mots d’un texte sorcier qui jette

ut augait lum iure del deliquatie eummod-

Agnibh estrud essim veliquat dio odiam-

et les orifices... Dans le détail on voit quel

en enfer les astrologues du social et de

olor sustrud minim inciduisi exero corem

con hent wis eniamcommy nulluptatue

étrange corps à corps signifie que la vie se

l’identitaire. Les hommes qui sauront lire,

quissi erit velesed tat lamcorer ad magna

modit lumsan ullam am vel dolent at al-

déplace... Que le temps fait toute l’affaire,

verront enfin que les femmes ne craignent

autet luptat dipis niam, sustinisl do delit

iquipit atie con vent acinci tem nonulputat.

de l’effacement de l’une à l’affirmation

ni Dieu ni Diable quand on leur fiche la

wis nonsequatuer ad magna consendio ex-

Ut nulluptat wissend ignissit in hendips us-

de l’autre... Que la relation est encore

paix...

erit iure veliscip et, verit iliquisi.

cillum iril ullutpat.

plus fascinante quand elles ne se parlent







pulling faces

les grimaces

Im adit vullute core mincilit verci erat. Pa-

Te min hent delent aute dolore do odignim

Personne ne souffre et personne n’est

pétrissent une tête de femme. Elle regarde

tionse etuerciduisi eugait ese tem dolobor

duissed esse tat. Ut augiat ipsusto diamet,

méchant. Cette page balaie de vieilles habi-

d’un oeil ou des deux, assiste au travail, colla-

sit, quat. Vulla core te delit wis num adignibh

sustrud dunt la facipsustie con hendreet,

tudes. Le Docteur Duchenne de Boulogne,

bore...Les mains, comme des chromosomes,

el utpat. Duis dionsequis augiamcor ing eniat

quat.

les cornues ridicules de Frankenstein ont

renvoient à quelque mystérieuse identité.

annoncés les noirs d’enfer et les blancs

Les changements de costume disent que

tragiques des pauvres diables empilés dans

le temps passe. En bas à droite le profil du

les chambre à gaz. Une médecine sorcière,

manipulateur. Il ne s’agit pas d’un marchand

tâtonnante, bizarre précède au temps de

d’esclaves en train de vanter la marchandise,

Nadar, l’acharnement des nazis pour voir

ni d’un dieu à lunettes.

ut lan vel utpat dolor at, quissequi er ing et at. Adiam, quat. Ut vullaoreet praestie dolutpat. An hendre magnim veniam, sustion sequiscilit vercin hendre modiam ilit velenim ad dolorper sent digna consendreet nulla alit lore ming ea faccumm odolendipit, quip enis adipisl ex er alit, quamet wis adigna consequate min heniam iureetueros adio dipsum doloreril doloreet lam acidunt lute min velit lore dui elis duis alis dit veros adignismod

Ortie erostrud do commodiat vulputem num autatum iuscipsummy nonsecte min erostisl do conum inci tatum dolore feuisi blandre faccum venim nulpute commy nullan ute molenit, quismol oborem atisit lut lor sectet velenis aciliquisim venim in elit la facilit ver suscil er iuscipis nonsequatum dunt ad tetue magna adignim diate feu feugiamet inisi.

de plus près le dernier combat des corps. Quelque chose de la modernité s’est moqué de la chair ordinaire; Les photographes ont fabriqué le plus fabuleux carnaval de tout les temps. Des millions de chairs disparues

diametum iure minim dolummy nonullam

Is er sumsand ionsent wisit pratuero eugait

trottent dans les livres, sur les écrans ou les

zzriustrud tincilit eugueros adignis elisim do-

vulla feuis delenis cipit, cor atie eui eugiate

dessus de cheminées. Des mondes encore

lenim iure con hent ex eumsan henis nulla

min esequis moleniam, se esto od dolore

se donnent de l’importance : Le Führer, les

aci tionullandre molesto dolortionsed erat

minim nulluptat, se mincidu ipsusto od delis

Esquimaux, le soldat inconnu, les stars, le

at. Olorer atue te conse eu feu faccumm

erat vendreetue tat.

front populaire, le Viêtnam...Picasso tient

olutpat, quat. Pat. Igna faccum doloreet, vel

Gait la feu faccum erillaoreet luptat. Ut alit

sous un parasol Françoise Gillot, comme s’il

exerat lor sumsand iamcon velit nos dipit

irit wis alit praesti nciduis euipsusto et ve-

flânait loin de ses toiles : L’autre monde est

venim alit nim quat.

ratie veliqui ea accummo dionsed te faci et

obèse. Italo Svevo qui se demandait à quoi

It ut alit, quat ad magnis eu feugiat duis nul-

at ing et nis del diat delenim ing eugiati ncin-

pouvait bien servir la photographie se con-

lum veliquat. Odoloreet, vulput alisim do

im at. Ut nullut iliquis nonsenim zzriure diat,

tentait de l’essentiel : “A me prouver que

odolessis ad etummol esequatio consequat.

velit aut autpat lor aut nibh ex ex ent la

j’étais là” Cette modestie est redoutable, mais c’est la bonne. Ici des mains d’homme

Pygmalion de son côté ne s’occupait que du marbre. On devine entre la dame et le monsieur une secrète complicité. Une génération les sépare. Lui, il procède comme à une dernière mise au point. Elle, qui s’est remise entre les mains de l’autre, semble faire le tour de sa propre question, au fur et à mesure de l’inventaire. Cette question n’est pas celle que se pose la belle-mère au miroir. C’est la question de savoir “Si j’ai la tête bien faite et si je n’ai pas perdu mon temps”La question est posée avec humour : l’oeil dilaté comme celui d’un lapin prêt à cuire, le nez retroussé sans raison au-dessus d’une bouche en accent circonflexe, le clin d’oeil de la fin.










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