HP SIRCuit ete 2016

SIRCuit

“La fusion D’ENTRAINEMENt avec les sciences du SPORT ET LA MÉDECINE DU SPORT”

Été 2016

de Haute performance

Thème: La chaleur et l’altitude dans le sport du haute performance

Aussi à l’intérieur: Centre canadien du sport Atlantique

Editorial bienvenue à l’édition de l’été 2016 de votre SIRCuit Haute Performance. Nos athlètes et nos entraîneurs sont prêts à se rendre au Brésil, pour les Jeux olympiques et paralympiques de Rio, soutenus par les encouragements des Canadiennes et Canadiens partout au pays. « Leurs excellentes performances nous rendent encore plus fiers de porter la feuille d’érable. Les athlètes inspirent notre population… Il y a énormément de travail et beaucoup de travail d’équipe avant d’être en mesure de marcher dans le stade derrière le drapeau canadien et d’envisager une place sur le podium pour nos athlètes olympiques et paralympiques. » - l’Honorable Carla Qualtrough, Ministre des Sports et des Personnes handicapées

Ce numéro met donc en évidence les nombreux facteurs environnementaux auxquels nos athlètes seront soumis durant leur entraînement et en compétition. Les plus grands experts en sciences du sport et en coaching au Canada de même que l’équipe éditoriale du CNCSMS ont accompli un magnifique travail pour vous présenter l’essentiel des récentes études sur l’entraînement dans la chaleur et en altitude. Ce numéro vous propose les articles suivants : • Supplémentation en fer et recommandations alimentaires pour l’entraînement en altitude; • Acclimatation à la chaleur et sports d’équipe, notamment l’équipe nationale féminine de soccer; • Température centrale et charge thermique chez des athlètes de basketball en fauteuil roulant; • Relation entre la chaleur et l’altitude lors de haute performance; et • Points principaux de la prise de position de NATA au sujet des troubles dus à la chaleur.

Debra Gassewitz

Présidente et directrice générale SIRC

Jon Kolb, PhD

Directeur, Sciences du sport Médecine et Innovation À nous le podium

Nos sincères remerciements au Committé paralympique canadien pour le partage de Série d’entraînement ParaForts, la Centre canadien du sport Atlantique qui nous a permis d’illustrer leur rôle de leader dans la région de l’Atlantique, et aux équipes du CNCSMS et de SIRC/ANP pour leurs présentations et recommandations d’excellents articles à l’intention des entraîneurs et des ÉSI à la rubrique des lectures recommandées.

Cet été, encourageons nos athlètes en route pour le podium!

Go Canada Go!

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à l’intérieur Supplémentation en fer et recommandations alimentaires pour l’entraînement en altitude Acclimatation à la chaleur et sports d’équipe

Monitorage des modifications de la température centrale et de la charge thermique chez des athlètes de basketball en fauteuil roulant

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Le Centre canadien du sport Atlantique est le chef de file du sport de haute performance

Supplémentation en fer et recommandations alimentaires pour l’entraînement en altitude

L’altitude peut constituer un stimulus de rechange pour l’adaptation; toutefois, tout comme pour l’entraînement, le stress de l’altitude doit présenter une stratégie incorporant une alimentation optimale pour obtenir une adaptation maximale.

Monitorage des modifications de la température centrale et de la charge thermique chez des athlètes de basketball en fauteuil roulant durant des compétitions importantes

Cette recherche démontre l’importance de monitorer la Tc chez des athlètes du BFR, car les réactions au stress thermique varient beaucoup d’un athlète à l’autre

Acclimatation à la chaleur et sports d’équipe

Cette étude avait pour objectif d’utiliser une nouvelle approche de terrain non effractive pour le monitorage des mesures de l’acclimatation à la chaleur sur le plan physiologique et de la performance chez toutes les joueuses de l’équipe.

Études récentes sur la relation entre la chaleur et l’altitude dans le sport de haute performance

Nous nous attardons sur les effets de la chaleur et de l’altitude, séparément et de façon combinée, sur les athlètes et leur capacité de performance optimale.

Le Centre canadien du sport Atlantique est le chef de file du sport de haute performance de la division Atlantique au Canada

Le CCSA poursuit son développement pour répondre aux besoins des athlètes et des entraîneurs dans les sports de haute performance de la division Atlantique au Canada.

Prise de position de l’Association nationale des entraîneurs sportifs sur les troubles dus à la chaleur associée à l’effort Le but fondamental des recommandations est la santé et la sécurité de l’athlète en compétition par temps chaud et humide.

L’annotation suivante concerne les principaux points de la prise de position.

À lire… Lire, apprendre et exceller

• Analyses du Club de lecture de l’ÉSI • Lectures scientifiques recommandées par le SIRC et l’ANP • Nouveaux livres @ SIRC

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SUPPLÉMENTATION EN FER ET RECOMMANDATIONS ALIMENTAIRES POUR

L’ENTRAÎNEMENT EN ALTITUDE Trent Stellingwerff, Ph.D., Susan Boegman, R.D. et Padraig McCluskey, M.D.

L

’adaptation optimale à l’entraînement est un équilibre entre le stress et la récupération; chez un athlète, l’entraînement en altitude génère une augmentation des agents de stress systémique et des agents dus à l’entraînement en lui-même. L’altitude peut constituer un stimulus de rechange pour l’adaptation; toutefois, tout comme pour l’entraînement, le stress de l’altitude doit présenter une stratégie incorporant une alimentation optimale pour obtenir une adaptation maximale.

Il est bien établi maintenant que l’entraînement en altitude ne procure pas seulement une augmentation du nombre de globules rouges (GR, mesurés dans les études par la masse de l’hémoglobine (masse Hb) [1, 2]), mais a aussi un effet positif sur les facteurs autres que sanguins tels que le tamponnage musculaire et la biogenèse mitochondriale [3]. Présentement, la majeure partie des connaissances sur les effets physiologiques de l’altitude concernent surtout les facteurs de la masse de l’Hb et de la production de GR : la dose optimale d’hypoxie est environ de 3 à 4 semaines d’exposition à l’altitude de ~2000 à 2500 m [4, 5]. Si ces doses d’hypoxie sont reçues, les athlètes peuvent s’attendre, en moyenne, à 1 % d’augmentation de la masse de l’Hb pour chaque période de 100 h passées en altitude [2]. Toutefois, les réponses des GR en altitude sont hautement individuelles [6], car des athlètes présentent une augmentation de la masse Hb de 10 % et d’autres ne présentent aucune augmentation durant la même période d’entraînement en altitude. Ces variations individuelles des réponses de la masse de l’Hb en altitude reflètent vraisemblablement les incidences positives et négatives au sujet de la production des GR (Figure 1). Fait à noter, plusieurs des facteurs « contrôlables » de la production de GR sont d’origine nutritionnelle; à la lumière de récentes études dans ce domaine, cet article présente les recommandations en matière de fer et de nutriments en altitude.

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Bilan en fer et supplémentation avant et durant un séjour en altitude Le bilan en fer et sa disponibilité sont parmi les facteurs conditionnant la production de GR. Le groupe de consensus du Comité olympique international suggère une évaluation du bilan en fer des athlètes dans les 6 à 10 semaines précédant le séjour en altitude; idéalement, la concentration sérique de ferritine devrait être > 30 μg•L-1 chez les femmes et > 40 μg•L-1 chez les hommes et la teneur en Hb devrait être normale, soit sans anémie [7]. D’après des études, une concentration en ferritine inférieure à ces valeurs serait associée à un plus haut risque d’adaptation inefficace et de sous-production de globules rouges.

Néanmoins, selon des études récentes, la supplémentation en fer avant et durant le séjour en altitude est probablement plus importante pour la production de GR que les réserves de fer (ferritine), pourvu que la concentration d’Hb se situe dans les valeurs normales [14, 15]. Les études actuelles révèlent presque une relation dose-réponse entre l’augmentation de l’apport en fer (jusqu’à 200 mg de fer élémentaire/d) et l’augmentation subséquente de la masse de l’Hb lors de l’entraînement en altitude (PAS AU NIVEAU DE LA MER ). Dans une série d’études, Govus et coll. [14] et Garvican-Lewis et coll. [15] examinent 178 athlètes ayant participé à des périodes d’entraînement en altitude et observent English

Trent Stellingwerff Trent Stellingwerff est un physiologiste du sport spécialisé en nutrition de performance.

Il détient un B. Sc. en nutrition humaine et en physiologie de l’exercice de l’Université de Cornell et détient aussi un Ph. D. de l’Université de Guelph en physiologie musculosquelettique et de l’exercice. À l’Institut canadien du sport Pacifique (ICSP), il procure une expertise en physiologie et en nutrition aux équipes nationales du Canada en aviron, piste et pelouse et triathlon; il est aussi à la tête de la division Recherche et Innovation de l’ICSP.

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Figure 1. Illustration schématique des incidences positives (cercles verts) et négatives (cercles orange) à l’égard de la production de globules rouges lors d’un séjour en altitude. Les références incluses dans la figure sont les suivantes : [1, 5, 7-13].

que les athlètes n’ayant pas pris de supplément en fer présentent une augmentation minime (1,2 %) de la masse de l’Hb (inférieure à l’erreur de mesure) et que les athlètes ayant consommé 105 mg/d de fer élémentaire présentent une augmentation de 3,3 % de la masse de l’Hb; ceux qui ont consommé 210 mg/d présentent une augmentation de 4,0 % de la masse de l’Hb. Compte tenu de ces résultats, les recommandations suivantes sont de mise : 1) AVANT LE SÉJOUR EN ALTITUDE: ~6 à 10 semaines précédant la période d’entraînement en altitude : Obtenir par un test sanguin une évaluation du bilan en fer : hémoglobine, ferritine sérique, saturation en fer et capacité totale de fixation du fer. Du fait que la ferritine est un réactif de phase aigüe, se soumettre au test sanguin en bonne santé (pas de maladie récente) et au repos (c.-à-d. > 24 h après une séance d’entraînement intense) pour obtenir des résultats plus précis. Si la concentration sérique de ferritine est < 75 μg•L-1, consultez un spécialiste en médecine, en nutrition ou en physiologie et commencez à prendre immédiatement un supplément, soit 100 mg de fer élémentaire par jour. Lire la section suivante pour optimiser la biodisponibilité du fer.

2) DURANT LE SÉJOUR EN ALTITUDE: ~2 semaines avant et tout au long du séjour en altitude : a. Si le taux de ferritine est <100 μg•L-1 au test sanguin précédant le séjour en altitude [14],on recommande ce qui suit : www.sirc.ca

i. Si vous ne prenez pas déjà un supplément de fer, commencez, dans la 2e semaine précédant la période d’entraînement en altitude, à prendre durant 7 jours 100 mg de fer élémentaire par jour (lire plus loin au sujet de l’optimisation de la biodisponibilité du fer). ii. Une semaine avant la période d’entraînement, augmentez la dose à 200 mg/jour, mais prenez la dose en deux temps (p. ex. 100 mg le matin ou l’après-midi et 100 mg en soirée). Si des malaises gastro-intestinaux (p. ex. constipation, diarrhée) se manifestent durant plus de 7 jours, diminuez la dose à 100-150 mg de fer élémentaire par jour (ou la plus forte dose tolérée) et consultez un expert en nutrition pour revoir votre stratégie de supplémentation en fer. b. Si le taux de ferritine est entre 100 et 133 μg•L-1 au test sanguin précédant le séjour en altitude [15] : i. 2 semaines avant la période d’entraînement en altitude et tout au long de cette période d’entraînement, consommez 100 mg de fer élémentaire par jour (lire plus loin au sujet de l’optimisation de la biodisponibilité du fer). c. Si le taux de ferritine est >133 μg•L-1 au test sanguin précédant le séjour en altitude, consultez un spécialiste en médecine, en nutrition ou en physiologie pour obtenir un conseil personnalisé.

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3) APRÈS LE SÉJOUR EN ALTITUDE: ~6 à 10 semaines suivant la période d’entraînement en altitude : Obtenez une autre évaluation du bilan de fer, idéalement dans les premiers jours/semaines.

Comme il a été mentionné plus haut, les conditions de santé et de repos pour le prélèvement demeurent. a. Si le taux de ferritine est <75 μg•L-1 ou dans le cas d’antécédents de carence en fer, continuez à prendre 100 mg de fer élémentaire par jour. On recommande des tests sanguins sur une base régulière (2 à 3 par an). b. Si le taux de ferritine est >75 μg•L-1 et dans le cas d’aucun antécédent de carence en fer, la supplémentation en fer n’est plus indiquée.

Note: les seuils de coupure à 100 μg•L-1 [14] et 133 μg•L-1 [15] à des fins de supplémentation subséquente en fer sont les mêmes que ceux indiqués dans deux récentes publications à propos des taux de ferritine, de supplémentation en fer et de la masse de l’HB en réponse à un prochain séjour d’athlètes en altitude. Fait important à noter : selon une étude [14], les athlètes recevant 105 mg de fer élémentaire par jour présentaient malgré tout une diminution de 13,8 % du taux de ferritine tout au long de la période d’entraînement en altitude, et donc une diminution des réserves corporelles de fer. De plus, la meilleure façon de mesurer les effets de l’altitude sur les réponses des GR/ Hb est la mesure avant et durant la période d’entraînement en altitude de la masse de l’Hb par la méthode de réinspiration du monoxyde de carbone. Au Canada, cette évaluation s’effectue seulement à I’ICS-Pacifique et l’ICS-Calgary; on l’effectue aussi à Flagstaff, Arizona. En dernier lieu, on recommande fortement aux athlètes de prioriser l’établissement de leur profil sanguin dans le temps incluant le bilan ferreux par des tests sanguins (numération, hémoglobine, ferritine, saturation, etc.) et les doses de supplément prises. Un bilan personnalisé est très utile pour un professionnel lors de l’élaboration de protocoles de supplémentation.

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Types de supplément en fer Il y a plusieurs types de supplément en fer (sels de fer), chacun contenant une quantité différente de fer élémentaire (Tableau 1). Les réactions des athlètes aux divers suppléments de fer sont variables tant sur le plan de l’augmentation des réserves de fer que la manifestation des malaises gastro-intestinaux. Si les réserves de fer de l’athlète ne varient pas sensiblement pour un supplément donné (variation inférieure à 10 unités de ferritine) sur une période de 2 à 3 mois, c’est l’indice d’un équilibre énergétique (voir ci-après) et que la procédure pour maximiser la biodisponibilité en fer est bien suivie (voir ciaprès); il peut être indiqué d’essayer un nouveau type/source de fer. Les auteurs de cet article présentent des résultats positifs uniformes avec le supplément de la marque réputée Palafer/ Palafer CF (fumarate ferreux).

Les athlètes doivent toujours rapporter les modifications du bilan en fer et des protocoles de supplémentation à leur médecin du sport ou personnel de soutien sur le plan nutritionnel et physiologique. Il peut arriver en de rares occasions qu’un athlète doive se soumettre à une injection de fer; cette modalité est indiquée quand on a optimisé la biodisponibilité du fer, que l’équilibre énergétique est optimal et que diverses formes de supplément per os ont été essayées. Au Canada, seul un médecin est autorisé à faire cette injection. Prenez note que toute injection supérieure à 50 mL par période de 6 heures est présentement interdite par l’Agence mondiale antidopage (AMA) et qu’il faut une Autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT). La demande d’autorisation doit passer par la fédération internationale du sport ou par le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES). La procédure de l’AUT (application et analyse) requiert au moins un mois; on doit donc s’y prendre à temps.

Optimisation de la biodisponibilité du fer et bilan Plusieurs facteurs peuvent avoir un impact sur la biodisponibilité nutritionnelle/supplément de fer et les réserves de fer. Suivez bien ces « directives » pour améliorer l’absorption du fer et le bilan en fer : • Le calcium et le fer se concurrencent pour traverser la barrière intestinale. Ne consommez pas un supplément de fer en même temps qu’un supplément de calcium ou qu’un produit laitier (lait, yogourt, substituts laitiers enrichis en calcium). Si possible, évitez de prendre du calcium au moins 1 h avant ou 2 h après avoir pris le fer.

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Tableau 1. Aperçu des diverses sources de fer.

Feramax = complexe polysaccharide-fer Fumarate ferreux = Marque Palafer ou Eurofer Proferrin – polypeptide de fer héminique – 11 mg (entièrement héminique)-peu de données de recherche à ce jour.

• Les tanins dans le thé noir et le vin rouge ainsi que les polyphénols dans le café peuvent aussi inhiber l’absorption du fer. Ne prenez pas de suppléments de fer avec le thé, le vin rouge ou le café; buvez le thé et le café entre les repas plutôt qu’au repas. Si possible, évitez de prendre ces boissons au moins 1 h avant le repas ou 1 h (dans le cas du thé) à 2 h après (dans le cas du café) le repas/ supplément de fer.

• Les antiacides, la vitamine E et la tétracycline bloquent partiellement l’absorption du fer; attendez 2 h avant de prendre l’un ou l’autre.

• Augmentez l’absorption des suppléments de fer en les prenant avec une source de vitamine C. • Un entraînement solide d’intensité élevée/ prolongée cause une inflammation et une libération de l’hepcidine, une hormone qui empêche l’absorption du fer. Il est préférable de périodiser l’apport du supplément de fer au moins 4 à 6 h après et 2 h avant des séances d’entraînement intense [18,19].

• Étant donné que les séances d’entraînement intense diminuent l’absorption du fer, le meilleur moment pour accroître les réserves de fer (ferritine) se situe durant les phases de repos et de récupération ou d’entraînement moins intense. Continuez à consommer des suppléments de fer durant les phases de repos et de récupération si un faible taux sérique de ferritine est un problème continu.

• Chez la femme, le cycle menstruel ne cause chaque mois qu’une légère perte de sang (fer); des taux normaux des hormones sexuelles suscitent une diminution de la libération totale de l’hepcidine, ce qui pourrait accroître la quantité de fer absorbé [18].

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• Les séances d’entraînement sur des surfaces dures, avec des chaussures à crampons et par temps chaud (augmentation de l’inflammation) peuvent intensifier l’hémolyse due au contact pied-sol (microsaignement) avec le risque de diminuer les réserves de fer [20]. Ainsi, il faut particulièrement prendre note de son bilan de fer (par l’analyse du sang) durant les périodes de précompétition et de compétition au cours de l’année.

• Dans le cas où on consomme plus de 100 mg de fer élémentaire par jour et en présence d’antécédents de malaises gastro-intestinaux (GI) en lien avec la consommation de suppléments de fer, on recommande ce qui suit: • Accroître l’absorption du fer et minimiser la possibilité de malaises GI en divisant les doses (p. ex. 100 mg l’après-midi et 100 mg avant d’aller au lit).

• Commencer la supplémentation avec la moitié de la dose recommandée durant 1-2 semaines et augmenter la dose en quelques semaines jusqu’à la dose recommandée si elle est tolérée.

• Idéalement, on prend le supplément quand l’estomac est presque vide, mais en présence de malaises GI, on le prend avec des aliments.

• Dans le cas où les symptômes GI persistent (> 1 sem), envisagez de prendre un autre type de supplément de fer • Optimiser l’équilibre énergétique (voir plus loin). N.B. Les athlètes présentant un équilibre énergétique négatif prolongé ont plus de risque de malaises GI systémiques. Corriger l’équilibre énergétique pour éliminer les symptômes GI. www.sirc.ca

Le corps humain absorbe mieux le fer alimentaire que le fer en supplément; il faut donc « optimiser la quantité de fer » dans le régime [16, 17]; voici quelques conseils : • Heme-iron from animal sources is more • Le fer hémique de sources animales est plus biodisponible que le fer non hémique de sources végétales.

• Accroître l’absorption de fer non hémique et de synthèse (supplément) par l’ajout dans les repas et les collations d’aliments enrichis de vitamine C. • Les athlètes non végétariens peuvent compter sur le facteur protéique musculaire (FPM) présent dans la viande, le poisson et la volaille pour accroître l’absorption du fer non hémique.

• L’équilibre/disponibilité optimal de l’énergie est essentiel à une adaptation optimale à l’entraînement, à la santé des os, la prévention de la maladie et des carences en vitamines et en minéraux comme le fer.

En outre, l’équilibre/disponibilité énergétique n’est pas seulement utile en altitude et pour la production de GR (voir plus loin), il est profitable pour la santé GI et l’absorption optimale du fer. Les athlètes doivent veiller au maintien de leur équilibre énergétique presque toute l’année (plus de détails plus loin) pour accroître l’absorption du fer et la production subséquente de GR. En dernier lieu, la prise à long terme des antiinflammatoires non stéroïdiens (AINS) et des suppléments de fer est contre-indiquée – veuillez consulter un médecin. Équilibre / disponibilité énergétique et optimisation de la production de GR La synthèse des protéines musculaires peut diminuer de 20 % quand l’organisme est placé dans un état de déficit énergétique [21]; tout comme les muscles, les constituants du sang (p. ex. hémoglobine et albumine) sont aussi des protéines. Fait notable, ces protéines du sang se comportent, études à l’appui, comme le tissu musculaire : l’apport postexercice de protéines [22] et un équilibre énergétique positif stimulent www.sirc.ca

la synthèse de protéines additionnelles dans le sang. Bien qu’il y ait très peu d’études sur les effets de l’équilibre énergétique négatif et la production de GR chez des athlètes en altitude, cet équilibre est, selon des rapports, inférieur à ce qui est souhaité. Par exemple, 18 h de jeûne chez des rats en altitude simulée causent une diminution de 85 % de la production d’EPO [23]. De plus, des résultats non publiés révèlent qu’un équilibre / disponibilité énergétique négatif chez des coureuses et des coureurs d’élite est la cause du double de jours de blessures et de malaises durant une année de suivi [24].

Finalement, il est bien établi qu’une blessure ou une maladie en altitude peut causer une impressionnante diminution de 5 à 30 % de la masse de l’Hb [13]. Ainsi, le maintien d’un équilibre énergétique optimal ne contribue pas seulement à une augmentation optimale des GR, mais aussi à la diminution du risque de blessure et de maladie.

Selon le protocole d’accord du CIO sur le déficit relatif d’énergie dans le sport (RED-S; [25]), les marqueurs directs et indirects de la disponibilité sous-optimale de l’énergie et/ou de l’équilibre énergétique négatif comprennent : • Diminution des hormones sexuelles (analyse sanguine des œstrogènes et de la testostérone); chez les femmes, on note un cycle menstruel anormal et chez les hommes, le symptôme majeur est la perte de libido.

• Diminution de la densité minérale osseuse (DMO; < -1 é-t ou z < -1).

• Disponibilité énergétique prolongée inférieure à 35 kcal / masse maigre / jour, telle qu’évaluée par l’apport alimentaire et l’enregistrement kinésique sur une période de 5 à 7 jours.

• Antécédent de multiples fractures de stress (> 2 dans une carrière).

• Troubles du comportement alimentaire et troubles alimentaires.

• Trop haut taux de blessure et de maladie (>2 à 3 par an), notamment associé à une masse corporelle basse sur une longue période et un très faible pourcentage de gras.

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Augmentation des besoins en eau et en sucres en altitude Although high altitude exposure (>3,500m) may cause increases in basal metabolic rate, appetite suppression and shifts toward increased carbohydrate utilization, studies on these effects at moderate altitude are lacking [26]. On the other hand, carbohydrates are the primary fuel source to sustain exercise regardless of elevation and adequate carbohydrate intake at altitude may increase carbon dioxide production, ventilation, and heart rate improving hemoglobin saturation levels at altitude [27].

At the same time altitude training results in increased fluid requirements due to altitudeinduced diuresis, increased ventilation (shallower and more frequent), and low humidity induced respiratory losses and impaired thirst [26, 28]. Thus, given that the hypoxia of altitude causes a shift in fuel use from fat to a greater reliance on carbohydrates for energy and that total water losses from the urinary and respiratory systems may be as high as 2 L/day, athletes need to pay particular attention to both carbohydrate and fluid intakes [28]. Monitoring urine-specific gravity, body mass changes as well as training quality and consistency are all useful strategies to prevent dehydration and inadequate carbohydrate/energy intakes during altitude training.

Conclusions Depuis des décennies, les athlètes d’endurance utilisent l’altitude comme un stimulus de rechange pour l’adaptation à l’entraînement; pourtant, la compréhension des diverses approches nutritionnelles de maximisation de l’adaptation est au premier plan de la recherche seulement depuis peu de temps. D’autres études dans ce domaine permettront de peaufiner les recommandations pour accroître les effets du stimulus de l’entraînement en altitude. Présentement, on reconnait l’impact positif d’un apport optimal en fer et de la disponibilité de l’énergie sur la production des globules rouges et l’adaptation à l’entraînement en altitude. ∆ Réferences disponible HP SIRCuit été 2016

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MONITORAGE DES MODIFICATIONS DE LA

TEMPÉRATURE CENTRALE ET DE LA CHARGE THERMIQUE CHEZ DES ATHLÈTES DE BASKETBALL EN FAUTEUIL ROULANT DURANT DES COMPÉTITIONS IMPORTANTES Heather Logan-Sprenger, Ph. D., chef de Physiologie, Recherche et innovation, Institut canadien du sport Ontario

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e basketball en fauteuil roulant (BFR) est l’un des sports les plus populaires et les plus appréciés aux Jeux paralympiques; les athlètes de ce sport présentent une incapacité physique telle qu’une amputation, lésion médullaire, paralysie cérébrale ou autres (sclérose en plaques, dystrophie musculaire, polio et spina bifida) les empêchant de jouer au basketball régulier1. Le BFR est un sport physiquement exigeant d’intensité élevée par intermittence : 28 % du match se joue à haute intensité et en anaérobie, 24 % est en aérobie et 48 % en récupération2.

La thermorégulation à l’effort apparait comme un défi pour les athlètes, même dans des conditions ambiantes modérées (~21°C)3,4,5.

Au cours de l’effort, l’augmentation du métabolisme énergétique engendre une hausse de la puissance musculaire (~20 %) et de la production de chaleur (~80 %)6,7. La thermorégulation a pour objectif de dissiper la chaleur produite afin de maintenir la température centrale (Tc) entre des limites rapprochées8. La température centrale augmente quand la production de chaleur dépasse la perte de chaleur9. Si la Tc atteint ou dépasse 40°C, l’hyperthermie s’installe9, la performance physique diminue et des troubles dus à la chaleur (épuisement dû à la chaleur, crampe de chaleur, coup de chaleur) peuvent se manifester10,11. Par comparaison avec des athlètes non handicapés, plusieurs para-athlètes présentent une moins grande aptitude à réguler la Tc, souvent à cause de la diminution des signaux afférents au centre nerveux de la thermorégulation12,13.

Les athlètes amputés ou atteints d’une lésion médullaire présentent des troubles de la sudation et du contrôle vasomoteur sous

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le niveau de la lésion14. Le stress dû à la chaleur peut entraîner d’autres troubles tels que l’amplification des effets secondaires associés à l’incapacité comme on l’observe chez les athlètes aux prises avec la sclérose en plaques, la paralysie cérébrale, la dystrophie musculaire et la polio12,15,16. Le BFR en salle est classé comme à risque intermédiaire de troubles dus à la chaleur12.

Ainsi, toute action conçue pour retarder l’augmentation de la Tc à l’effort contribue au maintien d’une performance optimale et de la santé ainsi que du bien-être du para-athlète.

De surcroît, la plupart des connaissances au sujet de la thermorégulation proviennent des études réalisées auprès d’athlètes non handicapés alors que certains avancent que le besoin est plus grand chez les paraathlètes. En conséquence, afin d’être mieux préparé aux compétitions par temps chaud et particulièrement pour les Jeux panaméricains de Rio en 2016, les objectifs de cette étude sont :

English

1) Identifier les joueuses dans l’équipe féminine de BFR du Canada qui sont, dans le dernier quart du match, à plus haut risque de fatigue et de troubles dus à l’accumulation de la chaleur; 2) Mettre en place de bonnes stratégies de refroidissement afin d’atténuer les effets du maintien d’une température centrale élevée sur la performance; 3) Évaluer l’efficacité de l’intervention de refroidissement sur la Tc lors d’un autre match.

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MÉTHODOLOGIE Onze femmes de l’équipe nationale de BFR (n = 11, 18-41 ans) sont monitorées deux fois au cours d’une série de 4 matchs contre un compétiteur international. Les athlètes sont divisées selon le Système de classification de la Fédération internationale de basketball en fauteuil roulant1. La température dans le gymnase était de 22,1 ± 1,2°C (moyenne ± é-t) et l’humidité relative, 55 ± 2 %. Les

athlètes ont été informées verbalement et par écrit du protocole expérimental avant de donner leur consentement verbal et par écrit pour participer à l’étude. Le Comité d’éthique pour la recherche de l’Institut canadien du sport de l’Ontario (Toronto, Ontario) a donné son accord au déroulement de l’étude.

Toutes les capsules thermométriques (Equivital (EQ02)) ont été activées et étalonnées pour deux températures (20°C, 40°C) dans de l’eau distillée afin de valider la lecture avant leur utilisation. Selon le temps de transit gastro-intestinal propre à chaque para-athlète, chacune d’entre elles avale une capsule thermométrique à un moment différent (3 ± 2 h) précédant la séance d’entraînement ou la compétition.

Chaque athlète portait un capteur EQ02 pour enregistrer et traiter les données qui étaient ensuite transmises en temps réel depuis une interface sans fil. Le dispositif enregistre en temps réel la Tc, la SkT (température cutanée), le rythme cardiaque (HR), la fréquence respiratoire et l’ECG. À l’arrivée sur le terrain, les athlètes vident leur vessie et laissent au milieu de leur miction un échantillon pour la détermination de la gravité spécifique de l’urine (USG < 1,20 = hydraté). L’échantillon est analysé afin de déterminer le degré d’hydratation avant la séance d’entraînement et la compétition. On pèse ensuite les athlètes sur une balance de marque ESCA (± 0,01 kg) et on enregistre la masse corporelle (MC) avant le match.

On pèse les athlètes après le match pour

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évaluer la diminution de la MC causée par l’eau perdue par la sudation durant le match.

Avant et après le match, on mesure au moyen d’une balance de cuisine portable précise au centième de gramme la quantité d’eau dans la bouteille de chaque athlète et on évalue la composition de la boisson en sucres et en électrolytes. Avant l’échauffement préparatoire au match, on enregistre les valeurs initiales de Tc, SkT et HR. Durant le match, on monitore ces variables en temps réel en plus de la fréquence respiratoire. À la fin de chaque match, les données des modules électroniques (SEM) sont téléchargées, puis analysées au moyen du logiciel Equivital Manager. Le temps de jeu de chaque athlète est déterminé par un logiciel d’analyse de la vidéo du match. On identifie les joueuses à risque de fatigue causée par la chaleur comme étant celles endurant une Tc > 39 °C durant plus de 15 min de jeu et on leur procure une stratégie de refroidissement et de réhydratation. Chaque athlète à risque est monitorée lors d’un 3e match afin de déterminer l’efficacité de la stratégie de refroidissement sur la Tc. RÉSULTATS Toutes les athlètes arrivent bien hydratées sur le terrain (USG=1,011 ± 0,03) et toutes remplacent efficacement l’eau perdue par la sudation par leur comportement en matière d’hydratation (-0,4 ± 0,1 % MC) tout au long du match. Les athlètes présentant un temps

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Figure 1. Moyenne des températures centrale et cutanée de l’équipe nationale féminine de basketball en fauteuil roulant au cours d’un match en compétition internationale (n = 11).

Les températures centrale et cutanée augmentent après l’échauffement (p < 0,01). SkT, température cutanée; WU, échauffement; Q, période au basketball; HT, mi-temps.

Heather Logan-Sprenger, PhD, CSCS Heather Logan, est chef de Physiologie, Recherche et innovation à l’Institut canadien du sport Ontario. Elle investit beaucoup de passion dans l’application de la physiologie à l’optimisation de la performance des athlètes et à leur réussite. Membre de deux équipes nationales, le hockey sur glace et le cyclisme sur route, ses recherches actuelles sont centrées sur des initiatives multidisciplinaires en science du sport pour accroître la performance des athlètes canadiens et leurs chances de monter sur le podium. Mme Logan a publié des articles dans Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme, Medicine and Science in Sports and Exercise, Journal of Strength and Conditioning Research, American Journal Physiology, Endocrinology and Metabolism et International Journal of Sports Nutrition and Exercise Metabolism.

de jeu plus élevé perdent plus de MC (~1 %) parce qu’elles disposent de moins de temps pour boire en touche.

Comme prévu, Tc et SkT augmentent significativement du début jusqu’après l’échauffement (figure 1, p < 0,01) et demeurent relativement stables chez la plupart des athlètes tout au long du match.

L’augmentation de SkT est moins prononcée que Tc; le gradient moyen de 2,8 °C (Tc > SkT) est maintenu tout au long du match sauf dans les derniers instants (différence de 2,1 °C, figure 1). Ce gradient serait, selon toute

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spéculation, dû principalement à la diminution du volume plasmatique pour soutenir une sudation modérée - élevée, ce qui minimise le refroidissement par évaporation à la peau d’où une SkT plus élevée. Cette observation est conforme à d’autres études rapportant que l’augmentation du gradient Tc/SkT peut se produire dans le cas d’une température ambiante favorable à la perte de chaleur par convection et à l’augmentation de la sudation13.

On enregistre une différence significative entre la Tc des athlètes ayant le temps de jeu plus élevé et les athlètes au temps de jeu plus faible (p < 0,05). Les athlètes de la classe 1-1.5 (n = 3) présentent la plus forte augmentation de Tc (+1,3 °C (étendue : 0,5–1,9 °C)), puis viennent les athlètes des classes 2.5-3 (n = 3) (+1,0 °C (étendue : 0,44–1,4 °C)) et des classes 4-5 (n = 4) (+0,71 °C (étendue : 0,44–0,84 °C)). Ces observations sont conformes à d’autres rapports de recherche selon lesquels la quantité de chaleur accumulée est une fonction de la classification14. Lors du monitorage, deux joueuses présentent une Tc ≥ 39°C (39,6 et 39,5 °C) durant les deux

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dernières périodes du match; l’une est de la classe 1 et l’autre, de la classe 4.5. Les deux ont joué durant la majorité des matchs monitorés (>18 min). L’athlète présentant une lésion médullaire rapporte une sensation de chaleur extrêmement élevée et que la chaleur affecte sa performance sur le terrain. Durant le match de suivi (match 3), on informe le personnel d’entraîneurs quand l’athlète atteint la marque de ~38,5 °C. L’entraîneur retire la joueuse du terrain durant 3-4 min pour lui permettre de consommer une boisson froide et de lui appliquer de la glace sur le cou. Cette intervention prévient une augmentation de Tc ≥ 39 °C; l’athlète rapporte une sensation de fatigue diminuée et une plus grande capacité de tenir un niveau de jeu élevé sur le terrain avec une meilleure acuité mentale.

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Du fait que HR est enregistré en même temps que Tc chez les deux athlètes identifiées, on est en mesure de déterminer le segment de HR associé à Tc >39 °C. Du fait que le module de Tc ne sera pas utilisé durant les prochains Jeux de Rio, c’est le moyen indirect pour indiquer que l’athlète a besoin d’un retour au calme lors du match.

HR est une variable monitorée en touche par un membre du personnel de soutien; ce dernier peut alors informer les entraîneurs au sujet de la Tc probable à la lumière du temps de jeu et des enregistrements de HR. On pourra ainsi intervenir pour refroidir au besoin les athlètes tout au long des Jeux paralympiques.

Mis à part les deux athlètes identifiées comme possiblement à risque plus élevé de fatigue due à la chaleur, cette étude révèle que les athlètes n’ayant pas beaucoup de

temps de jeu (< 8 min/40 min) dissipent en touche une quantité de chaleur signifiante (celle accumulée durant l’échauffement pour le match); leur Tc en fin de 2e et de 4e période est probablement similaire aux valeurs initiales. Selon des études, un échauffement inadéquat de l’athlète est associé à une augmentation du risque de blessure et à une baisse potentielle de la performance15.

Ces données soulèvent un problème de performance si l’athlète est envoyée sur le terrain sans avoir accumulé un temps de jeu suffisant. Il est donc important d’instaurer un échauffement en touche avant d’envoyer l’athlète sur le terrain de jeu. On peut y parvenir en installant en touche un ergomètre pour les bras ou, si possible, en ayant un espace de jeu en marge pour permettre à l’athlète de rouler. En outre, il est de la plus haute importance que ces athlètes utilisent les 15 min à la mi-temps pour s’échauffer sur le terrain en lançant des ballons au panier et en effectuant des éducatifs en action. Ces renseignements ont permis au personnel d’entraîneurs et à l’équipe de soutien d’aménager des programmes de mi-temps pour chaque athlète selon leur temps de jeu.

CONCLUSIONS Cette recherche démontre l’importance de monitorer la Tc chez des athlètes du BFR, car les réactions au stress thermique varient beaucoup d’un athlète à l’autre. En effet, les athlètes des classes inférieures sont aux prises avec un plus grand stress thermique que les athlètes des classes supérieures; aussi, celles qui ont plus de temps de jeu sont également plus à risque. Grâce à des stratégies de refroidissement individualisées, on atténue le stress thermique et on améliore le bien-être et la performance de l’athlète.

Quant aux athlètes qui ont moins de temps de jeu (<8 min/40 min de jeu), un protocole d’échauffement en touche s’est avéré utile, car la perte de chaleur causée par l’inactivité pourrait accroître le risque de blessure et la baisse de performance lorsqu’envoyée sur le terrain. La recherche se poursuit et on mettra en pratique tout en les monitorant chacune des stratégies de refroidissement et d’échauffement sur la route vers les Jeux paralympiques de Rio afin de soutenir la santé et la performance des athlètes du BFR. ∆

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ACCLIMATATION À LA CHALEUR ET SPORTS D’ÉQUIPE KIMBERLY BOWMAN Étudiante de maîtrise, Université de la Colombie-Britannique Interne en physiologie du sport, Institut canadien du sport Pacifique

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lusieurs athlètes d’élite de sport d’équipe doivent composer avec le défi physiologique de compétitionner dans des conditions de chaleur extrême [4]. Les efforts par temps chaud génèrent un important stress sur les systèmes cardiovasculaire et thermorégulateur, car la chaleur métabolique générée au cours de l’exercice intense s’ajoute à la chaleur ambiante [11]. Le soccer est particulièrement exigeant sur le plan physique : il requiert des habiletés techniques, une solide endurance et sollicite l’aptitude à multiplier les sprints [3,11-12].

Mohr et coll. (2010) mettent en évidence la charge thermique additionnelle en analysant la performance dans un match par temps très chaud (~40˚C) par rapport à un temps doux (~21˚C) : diminution de la distance totale parcourue (-7 %), de la course à vitesse élevée (-26 %) et de la vélocité de la course (-3 %) [11].

Bienfaits de l’acclimatation à la chaleur L’acclimatation à la chaleur (AC) consiste à réaliser des exercices par temps très chaud en visant une température centrale donnée (~38,5˚C) durant 1-2 semaines [9].

L’exposition à la chaleur à plusieurs reprises permet au fur et à mesure de l’acclimatation d’atténuer l’impact négatif du stress thermique en améliorant la capacité physique et la perception de la charge thermique [4]. Des études plus récentes révèlent que l’acclimatation à la chaleur est ergogène par temps doux et chaud; dès lors, les sports par temps froid tireraient possiblement profit d’un protocole d’acclimatation à la chaleur avant une compétition [10]. L’ampleur de l’acclimatation à la chaleur est dictée par l’intensité, la durée, la fréquence, le nombre d’expositions à la chaleur et les conditions environnementales [4, 9].

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Tests de performance et instruments de mesure de Les athlètes performant à haute intensité l’acclimatation à la chaleur Adaptation thermorégulatrice et cardiovasculaire

en compétition présentent fréquemment des taux de sudation ≥ 2,5 L/h [16].

L’acclimatation à la chaleur améliore l’efficacité de la thermorégulation en abaissant le seuil de sudation et le seuil de la température centrale pour la sudation (~0,15 à 0,29˚C) [4]. Les protocoles d’acclimatation ponctuelle révèlent une plus grande stabilité cardiovasculaire à l’effort par temps chaud due à une augmentation du volume plasmatique (3-27 %) [9].

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Les moniteurs par télémétrie du rythme cardiaque (HR) capté à la poitrine (Polar Electro) procurent une évaluation indirecte de la modification de l’efficience cardiaque, de la capacité aérobie et de l’intensité de l’entraînement [1]. Parmi les mesures de HR, on compte i) HR à l’effort (HRex) : HR moyen durant les 30 dernières secondes d’une course de 5 min et ii) HR de récupération (HRR) : baisse moyenne de HR durant une minute consécutive à la course [1-2]. De plus, on peut utiliser un accéléromètre avec GPS (Global Positioning System, Catapult Minimax S4) pour obtenir des mesures spécifiques au soccer (travail externe) en temps réel [11, 18]. Ce dispositif S4GPS peut aussi indiquer la distance totale parcourue, la vitesse (m/min), le nombre de courses à haute vitesse (> 16,5 km/h) et www.sirc.ca

les variations de l’inertie de l’athlète (AMI): accélération/décélération/changement de direction (> 2,5 m/s2) [11]. Ces mesures sont très utiles pour le suivi de la performance pré-post acclimatation (c.-à-d. ampleur de la variation) [1-2].

Figure 1. Aperçu de l’étude. Avant le camp: 1 d, évaluation du volume plasmatique initial; Phase 1 Pré-Acclimatation: 7 d à Los Angeles, 4 séances d’entraînement ~100 min/d, éducatifs spécifiques au soccer et 2 jours de match ~90 min/d; Phase 2 Acclimatation à la chaleur; 6d à Cancun, 5 séances d’entraînement ~97 min/d; Après le camp: 11 d à Toronto.

Documentation actuelle au sujet de l’acclimatation à la chaleur Des athlètes masculins en endurance se sont acclimatés à la chaleur dans des environnements contrôlés; toutefois, il y a peu de données à propos de l’acclimatation chez des athlètes féminines dans des sports d’équipe [4, 9].

Aperçu de la recherche En préparation pour la Coupe du monde féminine de la FIFA 2015 (Canada: 6 juin4 juillet), l’équipe nationale féminine du Canada (WNT) a participé à deux phases d’un protocole d’acclimatation à la chaleur sur le terrain (figure 1). Seize joueuses ont participé aux deux phases sur une période de 25 jours. La phase 1, d’une durée de 7 jours, a eu lieu à Los Angeles aux États-Unis (pré-acclimatation, 22,1˚C); la phase 2 d’une durée de 6 jours à Cancún au Mexique www.sirc.ca

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(acclimatation à la chaleur, 34,5˚C). Cette étude avait pour objectif d’utiliser une nouvelle approche de terrain non effractive pour le monitorage des mesures de l’acclimatation à la chaleur sur le plan physiologique et de la performance chez toutes les joueuses de l’équipe.

Objectifs principaux : 1. Suivre les modifications du volume plasmatique de l’athlète pour déterminer à qui profite l’acclimatation à la chaleur en condition aérobie; 2. Utiliser une méthode non effractive pour évaluer la performance interne (HR) et externe (GPS) sur le terrain et observer les modifications pertinentes de la performance au soccer dues à la charge thermique.

Méthodologie d’acclimatation à la chaleur Monitorage sur le terrain : • Accéléromètre avec GPS de marque Catapult pour quantifier le travail journalier; • Moniteur du rythme cardiaque Polar Team 2 pour mesurer HR; • Monitorage de la température centrale par télémétrie tout au long de l’entraînement au moyen du système VitalSense (Mini Mitter Philips Respironics) et du capteur thermique (JonahMC : capsule thermométrique à ingérer).

Course sous-maximale 5/1 et rythme cardiaque Toutes les joueuses doivent intégrer dans leur période d’échauffement aux jours 1, 9, 14, 16 et 25 un test sous-maximal normalisé comprenant 5 min de course et 1 min de repos (12 km/h par navette de 40 m) [2]. À chaque test, on mesure le rythme cardiaque (HRex, HRR) et la perception de l’intensité de l’effort (RPE, échelle de 10 points de Borg).

Match de soccer sur une surface réduite, format 4 x 2 Le premier jour et le dernier de la phase 2, on a administré deux stress thermiques spécifiques au soccer (4 x 2 min de match de soccer sur une surface réduite, MSR) (40 m x 35 m). On a monitoré les charges interne et externe afin de quantifier l’impact du stress thermique sur la performance au soccer.

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Kimberly Bowman Kimberly Bowman est une ex-athlète de niveau national en natation de compétition et elle a été membre de l’équipe de compétition de l’Ohio State University et de l’Université de la Colombie-Britannique (UCB). Sa passion pour le sport de compétition et son travail dans le milieu de la haute performance l’ont incitée à s’inscrire au programme de maîtrise de l’UCB dans le domaine de la science appliquée au sport. Le programme de recherche est l’Initiative d’innovation pour l’or de À nous le podium en collaboration avec l’Institut canadien du sport Pacifique.

Sa recherche consiste en une étude de l’acclimatation à la chaleur sur le terrain incluant les joueuses de l’équipe nationale féminine de soccer du Canada; elle a eu le privilège de travailler avec elles au cours des 18 derniers mois. Les résultats de cette étude seront utilisés par l’équipe nationale féminine afin de développer un programme d’acclimatation à la chaleur personnalisé avant les prochains Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro au Brésil.

Évaluation du volume plasmatique

Résultats principaux

On a mesuré le volume plasmatique de chaque athlète en quatre occasions durant la période d’intervention (Jour -16, Jour 1, Jour 6 ou 7, Jour 16) (Figure 1). On a évalué le volume plasmatique initial par la méthode de réinspiration du monoxyde de carbone [15].

On a utilisé la méthode de Dill et Costill (1974) pour calculer la variation en pourcentage depuis le début jusqu’à la fin de l’entraînement à Los Angeles et à la fin de l’entraînement à Cancún [7].

1. Effet de l’acclimatation sur le volume plasmatique (VP) :

Analyse statistique Les données présentées sont des moyennes (± é-t), des corrélations et des limites de confiance (LC) et des intervalles de confiance (IC) à 90%. Toutes les données sont transformées en logarithmes pour l’analyse et on utilise l’approche inférentielle de l’ampleur des différences pour obtenir une signification pratique, car c’est ce qui est le plus pertinent pour une modification de la performance sportive [8]. L’interprétation d’une modification normalisée (ES) en fonction du test de la performance est <0,2, triviale; 0,2-0,6, petite; 0,6-1,2, modérée; 1,2-2,0, grande; 2,0-4,0, très grande; >4,0, énormément grande [8].

English

• On observe une augmentation absolue du VP de ~8 % depuis le début de l’entraînement jusqu’à la fin de l’entraînement à L.A. (Phase 1 pré-post); on observe aussi une augmentation absolue de VP de ~7 % depuis le début de l’entraînement à L.A. jusqu’après la fin de l’entraînement à Cancún (pré Phase 1 – post Phase 2).

2. Effet de l’acclimatation sur la performance au test sous-maximal 5’-1’ (figure 2) : • Le test sous-maximal au premier jour de l’entraînement à Cancún est plus stressant comparativement à des conditions plus douces, car on observe une augmentation substantielle de la fréquence cardiaque à l’effort (+5,6 bpm) et une diminution de la fréquence cardiaque de récupération (-6,5 %); • La plus grande amélioration de la performance aérobie se manifeste 1 semaine après l’acclimatation à la chaleur dans une condition douce (figure 2. TO2) : on enregistre une forte baisse de la fréquence cardiaque à l’effort (-5,2 bpm) et une augmentation de la fréquence cardiaque de récupération (2,3 %); www.sirc.ca

• L’absence de réponse au premier test suivant l’acclimatation (TO1) est possiblement due à la fatigue résiduelle causée par l’entraînement durant HA et le voyage.

3. Effet de l’acclimatation sur la performance au 4v4 MSR :

Figure 2. Réponse du rythme cardiaque : Haut : HRex, milieu : HRR et bas : Perception de l’intensité de l’effort (RPE) durant le test sousmaximal 5’-1’ administré à Los Angeles (LA); Cancun (CUN1, CUN2) et Toronto (TO1, TO2).

• On observe une fréquence cardiaque plus faible à l’effort (-3,5 bpm) et une baisse plus rapide de la fréquence cardiaque de récupération (~6 %) durant le match de soccer avant et après l’acclimatation à la chaleur; • Le monitorage par GPS durant le match révèle une plus grande capacité de combiner des accélérations, des décélérations et des changements de direction (~20 % AMI/min), et ce, du début à la fin de l’acclimatation à la chaleur; • Une variation de l’AMI indique mieux la variation positive de la performance sur une surface réduite, car elle indique une meilleure aptitude à augmenter la vitesse et génère plus d’occasions de compter [3].

Résumé de l’impact sur la performance sportive : • Les résultats de la présente étude appuient l’utilisation d’un protocole d’acclimatation à la chaleur au moins un mois avant la compétition afin de susciter des modifications physiologiques ayant un impact positif sur la performance sportive (Phase 1-2: augmentation du VP de ~7 %);

• La plus grande amélioration sur le plan aérobie est observée 1 semaine après l’acclimatation à la chaleur, ce qui procure un nouvel éclairage à propos de l’acclimatation à la chaleur et de son décours temporel.

Application à d’autres sports olympiques et paralympiques Tout organisme de sport d’endurance ou de sport d’équipe (athlétisme, cyclisme, ski de fond, rugby) qui n’a pas les moyens pour entreprendre un protocole d’acclimatation à la chaleur dans des enceintes contrôlées en laboratoire peut utiliser les méthodes de monitorage de la présente étude pour observer globalement la réactivité de l’équipe au stress thermique. La technologie GPS de Catapult et le monitorage de la fréquence cardiaque (Système Polar Team 2) permettent aux entraîneurs i) de quantifier l’ampleur de l’adaptation à la chaleur et ii) d’utiliser une approche non effractive, peu coûteuse et applicable simultanément à beaucoup d’athlètes [1-3, 11]. ∆ Réferences disponible Superviseurs à la maîtrise: Cesar Meylan, Ph. D. Trent Stellingwerff, Ph. D. Michael Koehle, Ph. D., M. D. Robert Boushel, Ph. D. Remerciements Wendy Pethick Josh Trewin

• Du début à la fin de l’acclimatation à la chaleur, on observe une amélioration signifiante du rythme cardiaque lors du test sous-maximal 5’-1’ et au match 4v4 sur une surface réduite; www.sirc.ca

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ÉTUDES RÉCENTES SUR LA RELATION ENTRE LA

CHALEUR ET L’ALTITUDE

DANS LE SPORT DE HAUTE PERFORMANCE NANCY REBEL, MLIS SIRC

À la veille des Jeux olympiques et paralympiques de Rio de Janeiro au Brésil, il devient pertinent d’examiner les facteurs environnementaux qui pourraient avoir un impact sur la performance sportive. Dans ce numéro, nous nous attardons sur les effets de la chaleur et de l’altitude, séparément et de façon combinée, sur les athlètes et leur capacité de performance optimale.

Les Jeux se dérouleront en août et septembre au milieu de l’hiver brésilien alors que le thermomètre oscillera autour des 25 °C et que l’humidité relative approchera 80 %. La ville de Rio est située au niveau de la mer, mais d’autres zones urbaines sont à une altitude variant entre 1000 et 2000 m. Les Jeux de Rio seront l’occasion de constater l’adaptation des athlètes au climat et à la localisation géographique de cette ville brésilienne.

Effets de la chaleur sur la performance sportive Les réactions des athlètes aux environnements chauds et humides dépendent d’une variété de facteurs comme leur physiologie individuelle et leur milieu de vie habituelle. Les athlètes des Jeux olympiques et paralympiques doivent aussi s’adapter à la chaleur et à l’humidité selon leurs conditions médicales ou leurs troubles de thermorégulation. De façon générale, les environnements chauds affectent, documentation à l’appui, les athlètes par une diminution de la force, de la puissance, de la vitesse, de l’endurance et de la performance neuromotrice spécifique au sport (Bergeron et coll., 2012). L’ampleur des effets de la chaleur sur la performance dépend généralement de la durée et de l’intensité de la performance. Pour combattre les effets négatifs potentiels de la chaleur à l’effort, on recommande entre autres ce qui suit : maintenir une hydratation adéquate (avant, pendant et en récupération) et monitorer le taux de sodium; acclimater progressivement l’organisme à la chaleur (1-2 sem); adapter 18

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les séances d’échauffement afin d’intégrer un retour au calme approprié avant la compétition pour diminuer la température centrale; concevoir et porter un vêtement/ uniforme favorisant l’évaporation de la sueur.

[Pour plus d’information, veuillez lire la prise de position de l’Association nationale des entraîneurs sportifs sur les troubles dus à la chaleur à l’effort à la page 20 de ce numéro.]

l’apport d’oxygène sans le risque de l’alcalose.

Parmi les autres adaptations, on compte : production plus faible de lactate, diminution du volume plasmatique, polyglobulie, etc.

Chez les individus qui passent une longue période de temps en haute altitude : meilleure oxygénation du sang avec l’augmentation en altitude, volumes pulmonaires agrandis tout au long de la vie et meilleure capacité à l’effort.

Effets de l’altitude sur la performance sportive

Implications pour les athlètes:

Effets à court terme de la haute altitude : augmentation de la fréquence respiratoire (hyperventilation dans certains cas) due à l’hypoxie pouvant créer une alcalose (inhibition du centre de la respiration pour atteindre la fréquence respiratoire utile), augmentation du rythme cardiaque, diminution du volume d’éjection systolique et suppression des fonctions organiques non essentielles.

Effets à long terme de l’acclimatation : excrétion du bicarbonate par les reins pour compenser l’alcalose respiratoire, ce qui permet d’ajuster la respiration afin d’augmenter English

• Plus on s’élève en altitude, plus la résistance de l’air diminue, ce qui favorise la performance au sprint, au saut en longueur et au triple saut; dans les épreuves d’endurance, le sang contient moins d’oxygène et la performance diminue généralement; • L’acclimatation en haute altitude signifie généralement une meilleure performance à une plus faible altitude; cependant, l’incapacité de maintenir en haute altitude la même intensité élevée (désentraînement) qu’en basse altitude

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peut se traduire par une baisse de performance; • La documentation au sujet des adaptations associées au modèle d’entraînement « demeurer en altitude, s’entraîner au niveau de la mer » suggère une amélioration de la performance par l’augmentation du nombre de globules rouges et un entraînement plus efficace ou par des modifications dans la physiologie du muscle.

Entraînement dans la chaleur/ acclimatation vs entraînement en altitude Selon une récente étude (Lee et coll., 2016), l’entraînement dans la chaleur serait une meilleure façon d’améliorer la performance et la tolérance à l’altitude que l’entraînement en altitude. D’après d’autres études, l’entraînement de cyclistes dans la chaleur révèle une diminution du stress physique (diminution de la température corporelle

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et du rythme cardiaque) de même qu’une augmentation de la performance sportive.

Ces réponses de même que les réactions cellulaires au stress vont dans le même sens que l’entraînement en hypoxie, illustrant que l’entraînement dans la chaleur peut être aussi efficace que l’entraînement en altitude tout en sauvant beaucoup de temps et d’argent.

Il faut effectuer d’autres études pour valider ces observations sur le plan de la haute performance; ces observations préliminaires sont prometteuses.

Effets combinés de la chaleur et de l’altitude Documentation à l’appui, on observe des améliorations des réponses physiologiques et de la performance chez des athlètes semblables à celles observées chez des individus entraînés dans la chaleur et en altitude. Néanmoins, tout comme dans les expositions isolées, les milieux combinés de chaleur et d’hypoxie peuvent exacerber la fatigue et diminuer l’intensité de l’entraînement. Selon Crowcroft et coll., 2014, la chaleur combinée à l’hypoxie « diminue le temps jusqu’à l’épuisement, accélère l’atteinte de la fréquence cardiaque de pointe et augmente l’intensité de l’effort perçu (RPE) » comparativement aux expositions isolées. Girard & Racinais (2014) observent des résultats semblables : temps jusqu’à épuisement plus court (diminution de moitié) et des réponses antagonistes dans les deux milieux (chaleur et altitude) quand les deux conditions sont présentes. Selon ces auteurs, la combinaison des deux conditions compromet la capacité locomotrice. Toutefois, English

l’étude ne révèle aucune interaction des deux conditions sur les plans de la physiologie, de la thermorégulation et de la perception.

Isolément, la chaleur et l’altitude ont des effets sur les réponses physiologiques et les processus neurologiques des athlètes.

Des études récentes révèlent des effets interactifs sur la performance quand les deux conditions sont présentes. À la lumière des connaissances actuelles, il apparait essentiel d’examiner beaucoup d’autres facteurs impliqués dans l’interaction de la chaleur, de l’altitude et de la performance afin d’avoir une meilleure compréhension du phénomène. ∆ References Lee BL, Miller A, James RS, Thake CD. Cross Acclimation between Heat and Hypoxia: Heat Acclimation Improves Cellular Tolerance and Exercise Performance in Acute Normobaric Hypoxia. Frontiers in Physiology, 2016; 7 Bergeron M, Bahr R, Engebretsen L, et al. International Olympic Committee consensus statement on thermoregulatory and altitude challenges for high-level athletes. British Journal of Sports Medicine . September 2012;46(11):770-779.

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International Journal of Sports Medicine . December 2014;35(12):975-981.

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LE CENTRE CANADIEN DU SPORT

ATLANTIQUE EST LE CHEF DE

FILE DU SPORT DE HAUTE PERFORMANCE DE LA DIVISION ATLANTIQUE AU CANADA Le Centre canadien du sport Atlantique (CCSA) est fier de jouer un rôle de leader dans le sport de haute performance dans la division Atlantique au Canada. Le CCSA poursuit son développement pour répondre aux besoins des athlètes et des entraîneurs dans les sports de haute performance de la division Atlantique au Canada. Au centre principal de Halifax, plus de 70 athlètes brevetés reçoivent un appui tout au long de l’année au même titre que d’autres organismes de sport par le truchement des programmes d’entraînement des groupes du CCSA. Dans d’autres centres localisés à Frédéricton (Nouveau-Brunswick) et à St-Jean (TerreNeuve-et-Labrador), des membres du personnel à temps plein procurent des services en matière d’entraînement et offrent un soutien aux entraîneurs et athlètes des niveaux provincial et national. Des installations sportives de niveau mondial ont été créées pour le canoë/kayak et la voile.

Le siège du CCSA est situé au Centre d’entraînement de haute performance au Centre des Jeux du Canada à Halifax (NouvelleÉcosse).

Le Centre des Jeux du Canada (CJC) à Halifax abrite le siège du CCSA et est doté d’une surface de 17 500 m2 qui a permis la tenue de la gymnastique artistique, du badminton et de la nage synchronisée durant les Jeux d’hiver de 2011. Le CJC comprend trois zones principales : • Centre aquatique comprenant trois bassins : compétition, loisir et bambins • Complexe sportif de 5200 m2 comprenant trois terrains de basketball conformes selon la FIBA et une piste intérieure de 200 m à 6 couloirs • Centre de conditionnement physique de 1150 m2

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Le partenariat CCSA-CJC a permis l’hébergement de l’équipe nationale masculine de volleyball, de l’aire d’entraînement RBC, la recherche de paralympiens paraforts CPC et FANfit en 2016.

Dans le cadre du plan du legs des installations, on a construit des aires propices au sport de haute performance dans la section publique incluant le siège du CCSA. Parmi ces aires de haute performance, on compte : • Aire spécialisée d’entraînement physique • Laboratoire de performance • Local des technologies • Suite des entraîneurs • Salle de nutrition/salon des athlètes In addition to these spaces, most of the CSCA’s En plus de ces locaux, la majorité de l’ÉSI du CCSA (renforcement et conditionnement, entraînement mental, nutrition, science du sport) et de l’équipe des administrateurs occupent des bureaux sur place pour faciliter une collaboration continue avec les entraîneurs, les athlètes et entre les membres de l’équipe. On a donc créé un milieu riche pour les Olympiens et Paralympiens actuels et prochains de différentes disciplines désireux de s’entraîner sur place sur une

English

www.sirc.ca

base journalière. À Frédéricton et à St-Jean, il y a des installations semblables pour le soutien de plus de 800 athlètes provinciaux et d’athlètes de la prochaine génération.

Le Centre canadien du sport Atlantique coordonne et offre des services et des programmes à l’intention des athlètes et des entraîneurs de la division Atlantique au Canada, au nom de À nous le podium, de l’Association des entraîneurs du Canada, du Comité olympique canadien et du Comité paralympique canadien. Les collaborateurs principaux sont les Organismes de sports nationaux (OSN) tels que le canoë/kayak, la gymnastique, le hockey féminin, le curling, la planche à neige et la voile. Un partenariat privilégié avec les gouvernements des provinces de l’Atlantique au Canada a permis la création de plusieurs groupes provinciaux d’entraînement incluant des entraîneurs spécialisés à temps plein et responsables des programmes.

Le but du CCSA est de procurer et d’améliorer le milieu de l’entraînement quotidien et d’offrir un soutien complet à l’entraînement général et spécifique au sport. Le développement d’une relation positive avec nos usagers et nos partenaires est une priorité pour innover et créer le plus d’occasions propices à l’amélioration.

Leo Thornley, directeur de la Science du sport au CCSA et physiologiste de l’exercice en chef note depuis que le siège du CCSA est localisé au CJC, que le milieu s’est imprégné d’une culture propice à l’accroissement du succès : ∆ www.sirc.ca

«

Notre centre d’entraînement entièrement équipé procure des occasions propices au succès. Avant de nous fixer sur place, nous dépensions beaucoup de temps et d’énergie en déplacement et en logistique, à mobiliser du personnel et de l’équipement vers des endroits variés. Maintenant, le temps sert plus aux priorités : c’est la qualité de l’entraînement et de la collaboration. Grâce à l’équipe de science du sport rodé et à la magnifique collaboration des entraîneurs, les activités journalières sont des plus intéressantes. Les problématiques sont gérées au jour le jour et les plans sont améliorés. Nous pourrons constater de réels progrès, au fur et à mesure que la prochaine génération d’athlètes profitera de cet environnement prometteur.

- Leo Thornley, directeur de la Science du sport au

CCSA et physiologiste de l’exercice en chef note

»

T - @CSCAtlantic I - @cscatlantic W - http://cscatlantic.ca

English

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PRISE DE POSITION DE L’ASSOCIATION NATIONALE DES ENTRAÎNEURS SPORTIFS SUR LES

A

TROUBLES DUS À LA CHALEUR ASSOCIÉE À L’EFFORT

u mois de septembre 2015, l’Association nationale des entraîneurs sportifs (NATA) a publié sa dernière prise de position basée sur des études scientifiques sanctionnées par des pairs et rédigée par des experts sur les troubles dus à la chaleur associée à l’effort. L’objectif de cette prise de position est de « formuler les meilleures recommandations pour la prévention, la reconnaissance et le traitement des troubles dus à la chaleur associée à l’effort (TCE) et de décrire la physiologie appliquée à la thermorégulation » afin d’aider les entraîneurs sportifs certifiés et les autres fournisseurs de soins de santé. Le but fondamental des recommandations est la santé et la sécurité de l’athlète en compétition par temps chaud et humide. L’annotation suivante concerne les principaux points de la prise de position.

Casa D, DeMartini J, Yeargin S, et al. National Athletic Trainers’ Association Position Statement: Exertional Heat Illnesses.

Journal of Athletic Training (Allen Press). September 2015;50(9):986-1000.

Les TCE présentés dans cet article incluent les crampes musculaires associées à l’effort (CME), l’évanouissement dû à la chaleur, l’épuisement dû à la chaleur, les lésions dues à la chaleur associée à l’effort et le coup de chaleur à l’effort (CCE). Tout en sachant que les réactions individuelles aux conditions environnementales et à l’effort peuvent varier, les principales recommandations pour la prévention, la reconnaissance, le traitement et la reprise des activités incluent, mais ne se limitent pas aux propositions suivantes (consulter le document en entier pour avoir les recommandations détaillées) :

• Former le personnel approprié à la prévention des TCE et particulièrement au CCE;

Prévention

• Identifier les athlètes à haut risque et effectuer un monitorage lors de conditions environnementales stressantes et adopter des mesures préventives;

• Procéder à un examen médical complet avant la participation pour identifier les athlètes à risque; • Acclimater graduellement les athlètes sur une période de 7 à 14 jours; • Les participants devraient demeurer dans une condition d’euhydratation et devraient veiller à remplacer le liquide perdu par la sudation pendant et après la séance d’entraînement et la compétition et devraient avoir accès à des boissons au besoin. Favoriser le remplacement du sodium;

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• Les effets de la chaleur sont cumulatifs.

Inciter les athlètes à dormir dans un endroit frais, à bien s’alimenter et à s’hydrater convenablement avant, durant et après la séance d’exercice; • Élaborer des politiques au sujet de l’acclimatation à la chaleur avant la saison des compétitions et formuler des directives pour les événements à propos de l’exercice par temps chaud et humide selon le type d’activité;

• Ajuster les pauses et les ratios travail/ repos aux conditions environnementales et à l’intensité de l’activité; • Prendre des suppléments de sodium, monitorer le bilan liquidien et préparer le système neuromusculaire afin de prévenir les CME. Reconnaissance • CME – Crampe visible partielle ou de tout le muscle ou d’un groupe de muscles, English

douleur localisée, déshydratation, soif, sudation ou fatigue. Tendance à être brève et de sévérité légère, mais certaines crampes peuvent affecter la performance et nécessiter des soins médicaux; • Évanouissement dû à la chaleur – Bref évanouissement associé à des étourdissements, à la vision tubulaire, à la peau moite ou pâle et diminution de la fréquence du pouls par temps chaud ou à la suite d’un exercice intense; • Épuisement dû à la chaleur associée à l’effort – Fatigue extrême, perte de conscience ou écroulement et présence de troubles cérébraux (p. ex. céphalée, étourdissement, confusion).

Des symptômes plus graves pourraient indiquer un CCE; • Coup de chaleur à l’effort (CCE) – Dysfonctionnement du SNC et température corporelle centrale supérieure à 40,5 °C (105 °F). La température corporelle peut être inférieure au seuil critique en présence d’un CCE : des soins immédiats sont nécessaires si un CCE est suspecté; • Lésion due à la chaleur – Trouble grave ou modéré dû à la chaleur, caractérisé par une lésion aux organes cibles, www.sirc.ca

COMBATTRE LA CHALEUR:

OPTIMISATION DE LA PERFORMANCE DANS UN ENVIRONNEMENT NON FAVORABLE Dr Gord Sleivert (2010). Combattre la chaleur.

High Performance SIRCuit, 1(2), 10-17. (en anglais seulement)

mais absence de dysfonctionnement prononcé du SNC. Traitement (points principaux seulement, se référer aux recommandations pour les traitements détaillés) • CME – Le traitement immédiat à une surcharge musculaire ou à la fatigue est le repos et l’étirement statique passif.

L’application de glace ou un massage peut convenir. Dans le cas des crampes associées à une sudation intense et d’un doute au sujet d’un déficit en sodium, consommer des boissons ou des aliments comprenant du sodium. Confier les sujets présentant des CME récurrentes à des professionnels médicaux pour le dépistage d’autres conditions; • Épuisement dû à la chaleur associée à l’effort – Retirer l’équipement ou les vêtements en trop pour accroître la surface cutanée de sudation. Déplacer le sujet dans un endroit frais et à l’ombre et favoriser le refroidissement (ventilateurs, linges froids, etc.). Monitorer les signes vitaux, lever, en position couchée, les jambes au-dessus du niveau du cœur. Transférer le sujet à un professionnel de la santé ou au SMU si la condition se détériore durant ou après le traitement; • Coup de chaleur à l’effort (CCE)- Localiser immédiatement un service d’urgence durant le traitement. La température centrale devrait diminuer à 38,9 °C (102 °F) dans les 30 minutes. La durée du maintien de la température au-dessus du seuil critique dicte la morbidité et le risque de mortalité.

Traiter le sujet suspecté de CCE par une immersion immédiate dans une piscine ou un bassin d’eau froide. Retirer les vêtements ou l’équipement en trop. Monitorer la température centrale.

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Reprise de l’activité • CME ou évanouissement dû à la chaleur – L’entraîneur sportif devrait monitorer les signes et les symptômes jusqu’à leur cessation; • Épuisement dû à la chaleur – Il est non recommandé de reprendre l’activité le jour même; • CCE – Quand les sujets sont bien refroidis et retournés au domicile le jour même, la reprise de l’activité peut se faire sous condition dans les 30 jours, mais avec l’autorisation du médecin. Quand le traitement est retardé, des complications résiduelles peuvent se manifester durant des mois et même des années. Il n’y a pas de directives structurées dans le milieu du sport; néanmoins, il est recommandé que les sujets, asymptomatiques, présentent un bilan sanguin normal avant de reprendre progressivement l’activité tout en étant monitorés par un professionnel de la santé pour évaluer leur tolérance à la chaleur et leur acclimatation.

Environmental risk factors (heat and humidity, Les facteurs environnementaux de risque (chaleur et humidité, obstacles à la déperdition de chaleur par l’évaporation, thermomètre globe mouillé, vêtement/équipement en sus, etc.) et les facteurs autres qu’environnementaux (acclimatation à la chaleur, intensité de l’exercice, excès de zèle, piètre condition physique, IMC élevé, déshydratation, maladie, antécédent de TCE, médication/drogues, bilan électrolytique, etc.) ont un impact signifiant sur plusieurs aspects du risque de troubles dus à la chaleur et de réactions à l’effort. Même si ces directives couvrent un large éventail de formations et d’actions, tous les athlètes aux prises avec des TCE devraient consulter des professionnels de la santé pour déterminer ou gérer leur condition, leur récupération et leur retour au jeu. ∆ English

Le Dr Sleivert présente un aperçu des principaux facteurs qui limitent la performance dans un environnement chaud et expose à l’intention des athlètes et des entraîneurs les stratégies pratiques pour optimiser la performance et l’entraînement par temps chaud. Ces stratégies consistent principalement à minimiser l’augmentation de la température interne et à réduire les contraintes subies par l’organisme à l’effort dans la chaleur.

Une préparation approfondie est essentielle; dans un premier temps, il faut s’assurer que les athlètes présentent une bonne condition aérobie, se sont acclimatés, par une exposition régulière et systématique, à l’effort dans la chaleur, portent des vêtements appropriés pour maximiser la perte de chaleur et protéger l’organisme contre les radiations solaires et identifient les zones chaudes du site.

Même en présence d’une bonne préparation sur le plan aérobie, les réponses individuelles à l’effort dans la chaleur varient grandement; dès lors, une stratégie fondamentale de préparation consiste à évaluer les différences individuelles en simulant les conditions du milieu durant l’entraînement et à tenir un camp d’entraînement par temps chaud. Les principaux facteurs à surveiller sont : 1) le taux d’échauffement de l’organisme, 2) le taux de sudation et la composition de la sueur, 3) la tolérance à la chaleur et 4) la perception de l’intensité de l’effort et le confort thermique.

Une fois les différences individuelles établies, on peut mettre en application des mesures préventives et des stratégies pour optimiser l’entraînement et la performance de l’athlète. La modification des séances d’échauffement et l’utilisation du refroidissement préalable pour diminuer le stockage de chaleur avant la compétition sont des stratégies de premier plan pour l’amélioration de la performance à l’effort dans la chaleur. De plus, l’utilisation des données recueillies lors du monitorage est importante pour l’élaboration de stratégies d’hydratation afin de compenser au mieux la perte d’eau et de sels et d’ajuster les tactiques et l’intensité aux conditions du milieu.

En se préparant suffisamment et en adoptant toutes ou quelques mesures préventives présentées dans l’article, les athlètes qui luttent contre la chaleur devraient améliorer leurs séances d’entraînement et leur performance. Et pour celles et ceux qui sont habitués à l’entraînement par temps chaud, ces stratégies pourraient donner le petit coup de pouce pour se démarquer et monter sur le podium.

Lire l’article dans le numéro d’automne de 2010!

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Must Reads …

DOIS LIRE …

Lire, Apprendre, Exceller

Club de lecture de l’ÉIS L’objectif du club journal de l’ÉIS est de partager les articles «à lire» sur les applications axées sur la fine pointe de la performance, les variables de l’entraînement/la compétition et les interventions médicales proactives, choisis par des experts du service de la performance représentant plusieurs disciplines professionnels associées aux équipes intégrées de soutien.

Les tests de dépistage pour prédire les blessures ne sont pas utiles et ne le seront probablement jamais : analyse critique.

Bahr R. British Journal of Sports Medicine. 2016;0:1–6. Published Online First April 25, 2016

Présenté par Eugene Liang Les examens de santé périodiques (ESP) ou de dépistage sont depuis toujours des outils de contrôle de la santé utilisés par les praticiens des sciences du sport et de la médecine. La prolifération récente des tests de dépistage standardisés les a projetés au premier plan des protocoles d’évaluation paramédicale et des modèles de développement à long terme de l’athlète. Dans cette fonction, les ESP deviennent des outils de prédiction des blessures et, par extension, des outils de prévention. La conception actuelle des ESP est basée sur la faible relation entre les causes et le risque de blessure. Du fait de cette relation fausse, une relation statistique significative entre les résultats aux ESP et le risque accru de blessure ne justifie pas une prédiction de blessure. Après l’analyse de la documentation la plus récente, Bahr (2016) conteste les allégations des ESP actuelles et présente des recommandations majeures pour rendre plus valides les prochains ESP en matière de prédiction et de prévention. Pour être valide, un ESP doit passer par ces trois étapes clés : 24

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(1) établir dans les études prospectives une relation forte entre un marqueur dans un test de dépistage et le risque de blessure, (2) valider les propriétés du marqueur auprès de populations pertinentes au moyen d’analyses statistiques appropriés et (3) démontrer que le programme d’intervention incluant le marqueur est plus bénéfique aux athlètes identifiés comme à haut risque que le même programme destiné à tous les athlètes. Actuellement, il n’y a aucun ESP conforme à ces critères. Toutefois, on recommande malgré tout l’utilisation des ESP comme instruments de monitorage de la santé, de la mesure de la performance de base et de la santé, le tout conforme aux exigences médicolégales. ∆

Adaptations du muscle squelettique à une exposition prolongée en altitude extrême : rôle de l’activité physique Mizuno M, Savard GK, Areskog NH, Lundby C, Saltin B. High Altitude Medicine & Biology. 2008 Winter;9(4):311-7.

Présenté par Jeremiah Barnert Cette étude examine les adaptations du muscle squelettique soumis à différentes intensités d’effort lors d’une exposition prolongée en altitude extrême. Pour évaluer les effets de l’altitude sur le haut et le bas du corps, on effectue chez 15 sujets masculins des biopsies du biceps brachial et du vaste fémoral. On prélève des échantillons au niveau de la mer et après 75 jours à au moins 5250 m d’altitude. Le principal résultat est le suivant : diminution de la surface fibrillaire moyenne indépendamment de l’activité physique et donc sans modification du ratio capillaire/fibre et avec une augmentation de la densité capillaire dans le muscle. Une bonne compréhension de la physiologie de l’entraînement en altitude permet de mieux périodiser le programme d’entraînement ou de mieux préparer les athlètes à l’entraînement et à la compétition en altitude. Bien que l’atrophie de la fibre musculaire semble inévitable en altitude, il est possible de préserver la dimension transversale de la fibre musculaire English

à plus faible altitude au moyen de l’activité physique et d’un régime alimentaire approprié.

En comprenant bien les réponses individuelles à l’altitude, il devient possible de sélectionner les méthodes et les systèmes appropriés aux athlètes afin qu’ils maintiennent une composition corporelle idéale pour la pratique de leur sport. Compte tenu des avantages documentés de l’entraînement en altitude, il faut développer d’autres systèmes ajustés aux réponses individuelles afin de maximiser la capacité d’entraînement et la performance de l’athlète. ∆

Modèle intégré du bien-être: approche unifiée Hanriques, G., Kleinman, K., & Asselin, C. (2014). Review of General Psychology, 18 (1), 7-18.

Présenté par Adrienne Leslie-Toogood La lecture de « Unsinkable » (Insubmersible) de Silken Laumann et « Cœur ouvert, esprit ouvert » de Clara Hughes nous rappelle l’importance du bien-être dans le sport de haute performance.

Cet article fait le tour des études sur le bien-être et en examine le concept, souvent nébuleux. Cet article présente un modèle intégré du bien-être qui incorpore des approches de premier plan dans la documentation et vous invite à prendre en compte quatre domaines pour évaluer le bien-être d’une personne : 1) subjectif, 2) santé fonctionnelle sur les plans biologique et psychologique, 3) contexte matériel et social et 4) valeurs et idéologie de l’évaluateur. Selon les auteurs, un individu est en haut de l’échelle du bien-être quand « il est joyeux et satisfait de son existence, il fonctionne bien psychologiquement et biologiquement, a accès aux indispensables ressources matérielles et sociales pour combler les besoins (en l’absence relative d’agents de stress nuisibles ou dangereux) et mène une vie qui a du sens et une direction et comprend, selon l’évaluateur, des objectifs valables et moraux » (p. 8). Cet excellent article renseigne le lecteur sur différents facteurs pouvant affecter le bien-être dans le sport et lui procure des outils ayant un impact positif sur le bien-être des personnes avec lesquelles il est en interaction. ∆

www.sirc.ca

L’entraînement en altitude augmente-t-il la performance des athlètes d’élite? (Analyse documentaire) Carsten Lundby and Paul Robach.

Experimental Physiology (2016): published ahead of print. doi: 10.1113/EP085579

Nouveaux livres @ SIRC En collaboration avec Human Kinetics, le SIRC présente quatre livres fort intéressants sur le sport de haute performance.

Présenté par Scott Maw Les athlètes d’élite utilisent l’entraînement en altitude depuis de nombreuses années dans l’objectif d’améliorer leur performance dans des milieux de normoxie (niveau de la mer) ou d’hypoxie (en haute altitude). Les modalités classiques de l’entraînement en altitude visent des adaptations centrales telles que l’augmentation de la fourniture d’oxygène au muscle à l’effort par une plus grande capacité de transport d’oxygène dans le sang. Les types d’entraînement pour induire ces effets sont : « demeurer en altitude, s’entraîner en altitude » (DAEA) ou « demeurer en altitude, s’entraîner au niveau de la mer » (DAEM).

La documentation dans ce domaine est abondante, mais il n’y a pas de consensus au sujet de la performance des athlètes d’élite en condition de normoxie.

Depuis peu, des groupes de recherche examinent un mode d’entraînement en altitude relativement nouveau : « demeurer au niveau de la mer, s’entraîner en altitude » (DMEA). Typiquement, ce mode d’entraînement comprend des séances de répétitions de sprint en condition d’hypoxie obtenue naturellement ou artificiellement, et ce, combinée à une résidence au niveau de la mer ou en condition de normoxie. En théorie et de façon expérimentale, DMEA améliore les adaptations périphériques, ce qui peut rendre les athlètes plus performants au niveau de la mer. Ces adaptations au niveau musculaire concernent l’utilisation de l’oxygène et la production d’énergie et non la fourniture d’oxygène en soi.

Même s’il y a peu d’études sur ce sujet, un groupe de recherche suisse piloté par Carsten Lundby a publié récemment une analyse documentaire traitant des études sur DMEA pour vérifier si ce mode d’entraînement en altitude améliore ou non la performance des athlètes d’élite. Cette analyse résume bien les études existantes et souligne des failles méthodologiques importantes dans les études démontrant une augmentation de la « performance » consécutive à DMEA (entraînement par répétitions de sprint en condition d’hypoxie). Fait important à noter, cette analyse documentaire et ses conclusions sont le point de vue des auteurs; ainsi, les lecteurs manifestant un intérêt pour ces travaux devraient faire preuve de diligence et évaluer par eux-mêmes la qualité des travaux avant de tirer des conclusions.

Ceci étant dit, à la lumière des études disponibles à ce jour dans la documentation scientifique, Lundby et son groupe ne recommandent pas aux athlètes d’élite le DMEA ou l’entraînement par répétitions de sprints en condition d’hypoxie. www.sirc.ca

Practical Guide to Exercise Physiology.

Murray, R. and Kenney, WL. (2016). Windsor, Ontario: Human Kinetics

Evidence-Based Practice in Exercise Science: The SixStep Approach.

Amonette, W, English, K, and Kraemer, W. (2016). Windsor, Ontario: Human Kinetics

Bien sûr, l’effet placebo est toujours possible, mais là n’est pas le propos. ∆ Recommandations consensuelles à propos de l’entraînement et de la compétition par temps chaud Racinais S, Alonso JM, Coutts AJ, et al. British Journal of Sports Medicine.

2015;49:1164–1173.

Présenté par Angela Dufour Cet article présente un aperçu des plus récentes recommandations pour optimiser la capacité physique au cours d’une activité sportive prolongée par temps chaud, compte tenu de la diminution significative de la performance abondamment documentée. Ainsi, on recommande l’adoption de stratégies pratiques dans trois domaines pour minimiser le risque des troubles dus à la chaleur durant l’effort : acclimatation à la chaleur, hydratation (pré/ durant/post) et refroidissement.

Acclimatation à la chaleur Les adaptations chez des athlètes hautement entraînés peuvent se réaliser plus rapidement que chez des personnes non entraînées; néanmoins, pour s’acclimater sur les plans cardiovasculaire et sudomoteur, il faut jusqu’à deux semaines à raison de 60 min par jour pour optimiser une performance aérobie par temps chaud.

English

New Functional Training for Sports2nd Edition.

Boyle, M. (2016).

Windsor, Ontario: Human Kinetics

Best Practice for Youth Sport.

Vealey, R. and Chase, M. (2016). Windsor, Ontario: Human Kinetics

Hydratation • Avant une séance d’entraînement et une compétition par temps chaud, les athlètes devraient boire toutes les 2-3 heures 6 mL de liquide par kg de masse corporelle pour commencer leur activité en état d’euhydratation; • Au cours d’une séance intense d’un exercice prolongé par temps chaud, on devrait minimiser la perte d’eau corporelle (sans augmentation du poids corporel) pour atténuer la contrainte physiologique et contribuer au maintien de la performance optimale; • Les athlètes s’entraînant dans des conditions de chaleur ont de plus grands besoins quotidiens en sodium (c.-à-d. le sel) et, possiblement, d’une supplémentation en sodium au cours de l’exercice; • Un monitorage journalier de la masse corporelle et de la gravité spécifique de l’urine au début de la journée procure des informations utiles sur l’état d’hydratation de l’athlète impliqué dans plusieurs événements; • La consommation de boissons contenant des électrolytes pour compenser de 100 à 150 % de la perte d’eau corporelle favorise une réhydratation adéquate.

Refroidissement L’efficacité du refroidissement en milieu de compétition vs en laboratoire n’est pas bien établie.

Immersion en eau froide : le refroidissement de

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l’organisme en entier durant 30 min dans un bassin à 22-30 °C ou des membres (p. ex. inférieurs) à une température plus basse (10-18 °C) cause une diminution de la vitesse de conduction et de contraction musculaire, ce qui a pour effet de conditionner les adaptations précédant l’échauffement.

Vêtements de refroidissement : même si le refroidissement par des vêtements est moins rapide que l’immersion en eau froide, on peut tout de même prévenir un trop grand refroidissement des muscles actifs tout en diminuant la température interne et la contrainte cardiovasculaire; les athlètes peuvent les porter durant la séance d’échauffement et les pauses de récupération.

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eau corporelle. On peut utiliser des méthodes de refroidissement pour diminuer le stockage de la chaleur et réduire la contrainte physiologique durant les activités d’entraînement et de compétition. ∆ Coordination Pattern Variability Provides Functional Adaptations to Constraints in Swimming Performance Seifert, L., Komar, J., Barbosa, T., Toussaint, H., Millet, G., & Davids, K. Sports Medicine. 2014;44(10);1333-1345.

Conclusion

Reviewed by Ryan Atkison

À la lumière de la documentation dans les domaines militaire et professionnel, les athlètes devraient s’entraîner durant 1 semaine, et préférablement 2 semaines, pour s’acclimater dans des conditions de stress thermique semblables à celles de la compétition. On devrait effectuer un monitorage régulier de la perte de masse corporelle pour s’assurer de commencer la séance d’exercice dans un état d’euhydratation et de minimiser le déficit en

In this paper, the authors provide a thorough overview of coordination in human swimming, and using a biophysical approach, they challenge traditional views about “ideal techniques” for expert performance. While this is primarily an article discussing swimming technique, it secondarily provides a review of ecological dynamics (and more specifically dynamic systems theory) and application of

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English

those theoretical concepts to a real-world example.

The authors discuss in detail the differences in coordination between swimmer skill levels and how expertise in swimming is not the ability to perform an identical “ideal” coordination pattern all of the time, but rather the ability to adapt technique to varying organism, task, and environmental constraints. For example, a ubiquitous and multi-factorial constraint that athletes must manage is fatigue. This review discusses in detail how at multiple levels of coordination (intralimb, inter-limb, inter-cycle) elite swimmers are better able to adapt their technique under fatigue to maintain high swimming velocities compared with developing swimmers.

The main take-home point from this article is that there is no single “ideal” coordination pattern in human swimming (or in movement in general), and that swimming technique is determined by organism, task, and environmental constraints. Discussion about the sport of swimming helps the reader to put the theory into applied context and helps to clarify the meaning of the theoretical models that can at times be vague and difficult to understand. Because of this, it is an excellent paper to read to both gain insights into current views on swimming technique and dynamic systems theory. ∆

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Les lectures recommandées

Dans notre effort de collaboration afin de vous communiquer les plus récentes études sur le sport de haute performance, À nous le podium a sélectionné des thèmes spécifiques à l’intention des entraîneurs et des formateurs et le SIRC a fouillé dans ses ressources pour vous rendre disponibles les dernières études publiées dans ces domaines.

Entraînement général Johnston R, Gabbett T, Jenkins D, Speranza M. Effect of Different Repeated-High-IntensityEffort Bouts on Subsequent Running, Skill Performance, and Neuromuscular Function.

International Journal of Sports Physiology & Performance. April 2016;11(3):311-318.

Kümmel J, Bergmann J, Prieske O, Kramer A, Granacher U, Gruber M. Effects of conditioning hops on drop jump and sprint performance: a randomized crossover pilot study in elite athletes. BMC Sports Science, Medicine & Rehabilitation. January 30, 2016;8:1-8.

Giroux C, Rabita G, Chollet D, Guilhem G. Optimal Balance between Force and Velocity Differs Among World-Class Athletes.

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Howatson G, Brandon R, Hunter A. The Response to and Recovery from MaximumStrength and -Power Training in Elite Track and Field Athletes. International Journal of Sports Physiology & Performance. April 2016;11(3):356-362.

Facteurs environnementaux

Guy J, Deakin G, Edwards A, Miller C, Pyne D. Adaptation to Hot Environmental Conditions: An Exploration of the Performance Basis, Procedures and Future Directions to Optimise Opportunities for Elite Athletes. Sports Medicine. March 2015;45(3):303-311.

Schulze E, Daanen H, Laursen P, et al. Effect of Thermal State and Thermal Comfort on Cycling Performance in the Heat. International Journal Of Sports Physiology & Performance. July 2015;10(5):655-663.

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Carlsohn A. Recent Nutritional Guidelines for Endurance Athletes. / Aktuelle Ernährungsempfehlungen für Ausdauersportler.

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Calendrier

Pour d’autres événements, veuillez consulter le calendrier SIRC

18-22 juillet 4-5 août

31 août-4 septembre 14-17 septembre 19 septembre 29 septembre-2 octobre

JUILLET/AOÛT 34th International Conference on Biomechanics in Sports 18th International Conference on Sport, Exercise and Health Sciences Saying Yes to Diversity in Sport SEPTEMBRE/OCTOBRE World Congress of Performance Analysis of Sport XI Machine Learning and Data Mining for Sports Analytics ECML/PKDD 2016 Workshop 34th World Congress of Sports Medicine

Tsukuba, Japon Vancouver, ColombieBritannique Santos / SP, Brasil Alicante, Espagne Riva del Garda, Italie Ljubljana, Slovenie

NOVEMBRE 16-18 novembre 23-24 novembre

Éditeur

Debra Gassewitz, SIRC

Contenus

Nancy Rebel, SIRC

Circulation

Kim Sparling, SIRC

Design

Josyane Morin

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Le Sommet SPIN 2016 3rd Annual Sportdata & Performance Forum 2016

Calgary, Alberta Berlin, Allemagne

Collaborateur à la rédaction

Remerciement particuliers

Dr. Jon Kolb, ANP

CSC Atlantic Committé paralympique canadien

Centre de documentation pour le sport (SIRC) est la bibliothèque nationale du sport au Canada fondée il y a plus de 40 ans.

Collaborateurs

Traduction

Adresse: SIRC 85 Plymouth Street, bureau 100, Ottawa (Ontario) Canada K1S 3E2

Ryan Atkison Jeremiah Barnert Kimberly Bowman Angela Dufour Adrienne Leslie-Toogood Eugene Liang Heather Logan-Sprenger Scott Maw Trent Stellingwerff

Marcel Nadeau

Photos crédits:

Kimberly Bowman Heather Logan-Sprenger CSC Atlantic SIRC

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