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L’alimentation anti-âge

Encore plus haut : les épices.

Les épices et les aromates sont un trésor de vertus antiinflammatoires, digestives et anti-oxydantes alors pensez à colorer vos plats !

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Le gingembre et le curcuma diminuent la perception de la douleur dans l’arthrose et certaines myalgies. Précisons tout de même que les études validées tiennent compte de doses beaucoup plus importantes de principes actifs que celles utilisées en cuisine, mais le bénéfice de les utiliser régulièrement permet d’utiliser moins de « mauvais » ingrédients comme le sel.

Pour rester dans la prévention des maladies rhumatismales ou de l’ostéoporose, il est important de penser à renforcer la trame osseuse.

Notre collagène osseux est constitué par un acide aminé spécifique l’hydroxy proline (des pois ou des amandes) sur lesquels viennent s’accrocher le calcium, le phosphore pour sa solidité finale.

La vitamine C, la vitamine B6, le silicium (persil, ortie) stimulent également la minéralisation.

Une alimentation riche en magnésium (céréales complètes, chocolat noir, eau minérale) et alcalinisante permet de favoriser également la fixation du calcium dans la trame osseuse.

Le fameux bouillon à l’os de nos grand-mères fera le régal de nos tendons, de nos cartilages et de notre peau tant il est riche en collagène et gélatine !

Pour nourrir notre microbiote : les prébiotiques.

Invitez à votre table chaque semaine tous les aliments fermentés comme la choucroute, les cornichons, le kimchi, les pickles…

Ils feront le régal de notre flore intestinale pour une immunité performante. En effet la fermentation des aliments permet de donner naissance à des dérivés bénéfiques pour notre santé favorisant la digestibilité, la biodisponibilité et la métabolisation de nombreuses molécules pour un effet probiotique.

Les aliments riches en fibres prébiotiques (essentiellement grâce à l’inuline qu’elles contiennent) comme la chicorée, le pissenlit, le poireau, l’oignon permettent de nourrir les bonnes bactéries de notre flore intestinale.

Le chocolat noir, les algues, la canneberge, les champignons, les bananes peu mûres, les fruits rouges, la pomme et le pamplemousse sont également riches en fibres à effet prébiotique. Certains de ces glucides contenus dans ces fruits, sont fermentés par notre flore pour produire des acides gras à courte chaîne comme le butyrate servant de source d’énergie aux cellules coliques aux vertus anti-inflammatoires et anti-cancer.

Une flore intestinale déséquilibrée peut également amener des bactéries ou des champignons (candida) à proliférer en grand nombre. Ils dégradent des acides aminés dont le tryptophane et la tyrosine, altérant la sécrétion de sérotonine.

Mal nourrir sa flore peut mener à diminuer nos facultés intellectuelles, ne plus maîtriser nos pulsions, nous rendre déprimés, nous faire grossir tout en accélérant notre vieillissement !

Et les boissons ?

Les boissons à privilégier sont l’eau de source si possible en bouteille en verre, les jus verts à l’extracteur de jus très reminéralisants, le kombucha pour ses propriétés prébiotiques, le thé vert anti oxydant, le kéfir très riche en probiotiques et pauvre en lactose, sans oublier notre fierté nationale responsable du « french paradox » : le vin rouge très riche en resvératrol. Un verre ou deux par jour sont suffisant, pas d’abus tout de même !

En boissons chaudes, éviter le café en capsule (aluminium), privilégier les tisanes et thé vert Matcha très riche en anti-oxydants notamment ceux de la classe des polyphénols. Sa catéchine, la EGCG (épigallo-catéchine-gallate) est anti inflammatoire, cardio protectrice, insulino-régulatrice.

À la ménopause, le thé vert est intéressant pour diminuer l’absorption du fer qui corrode nos organes, le tissu conjonctif, les tendons.

Pour finir, les modes de cuisson !

L’utilisation de certaines poêles antiadhésives ou du barbecue seront à éviter pour les amines et hydrocarbures pro inflammatoires qu’ils engendrent.

En particulier, dans la cuisson au barbecue, les graisses en fondant, tombent sur les braises et la fumée produite s’apparente aux gaz d’échappement des voitures diesel (Le barbecue vertical n’a pas cet inconvénient).

Dès que les viandes ou poissons sont carbonisés, ils contiennent en plus des molécules de Maillard, des acides aminés déformés qui ne peuvent pas entrer dans la formation de la cellule, ils deviennent alors un pigment, la lipofuscine qui peut se déposer dans la peau (tâches), encombrer les neurones, se coller à l’ADN où ils provoquent des mutations.

Le bruni et le noirci des viandes et des poissons apportent une masse toxique : les AGE (Advanced Glycation End Products), accélérateurs du vieillissement, des maladies cardio-vasculaires et neurodégénératives, des risques de cancer encore plus dévastateurs que la cigarette.

Pour les accros au barbecue et pour en limiter les méfaits, penser à bien faire mariner les viandes dans des épices, des herbes aromatiques, du citron.

La cuisson idéale est celle au wok de façon « al dente », à la vapeur douce ou avec du beurre clarifié : le ghee, pour cuire à plus haute température.

2 DEUXIÈME CLÉ : RÉGULER NOTRE INSULINE

Les centenaires ne mangent pas de produits raffinés comme du sucre blanc ou des farines blanches, ils ne souffrent pas de résistance à l’insuline ni d’obésité. Comme nous ne vivons pas à Okinawa, commençons par traquer les sucres cachés sur les étiquettes de nos produits de consommation !

Pour limiter la sécrétion d’insuline commençons par prendre un petit déjeuner plutôt protéiné, loin du petit déjeuner français qui laisse à désirer avec son pain blanc (sucre rapide), ses viennoiseries (acides gras trans) et sa confiture.

Il ne contient que des calories vides.

Préférons un petit déjeuner à l’anglaise avec un œuf à la coque de label « bleu blanc cœur » garantissant une richesse en oméga 3, car les poules pondeuses ont été nourries avec une bonne quantité de lin. Ne nous en privons pas, les œufs sont un très bon aliment protéiné, riches en choline et en anti-oxydants.

Version végétarienne, du tofu ou de l’amande complète sans sucre sur une tranche de pain noir avec un fruit frais.

Pour les autres repas, les glucides seront complexes et riches en fibres.

Manger des sucres lents le soir à index glycémique bas comme des pâtes complètes, des légumes secs, des légumes verts (fibres) associés à des corps gras permettant de faire monter l’insuline progressivement et permettre l’absorption du tryptophane dans le cerveau, améliorer la synthèse de sérotonine pour une bonne nuit paisible avec un effet psychotrope naturel.

Les édulcorants ne sont d’aucun intérêt au contraire, ils leurrent notre pancréas et lui font sécréter tout de même de l’insuline, sans parler de la toxicité de certains.

Sucre et édulcorants favorisent également la prolifération de bactéries intestinales peu favorables à un bon microbiote.

Les céréales à favoriser seront complètes, variées et pauvres en gluten (peu inflammatoires) comme le quinoa, le sarrazin, le petit épeautre.

Champignons, algues, betteraves, chocolat noir sont à manger régulièrement. Ainsi que les crucifères (choux, brocoli) pour leur richesse en glucosinolate qui se transforment en sulforanes augmentant la détoxification des substances cancérigènes de notre organisme.

Les nombreux anti-oxydants des anthocyanes détectables à leur couleur, du rouge au violet, comme dans les prunes, les myrtilles, les mûres, les aubergines, les fraises, les framboises vont être de formidables protecteurs cardio-vasculaires.

L’idéal est de consommer quotidiennement des fruits et légumes colorés et variés comme les couleurs de l’arc en ciel.

3 Troisi Me Cl

« QUI MANGE PEU, MANGE BEAUCOUP, DURANT DE LONGUES ANNÉES

Luidgi Cornaro

De nombreuses études ont montré l’efficacité de la restriction calorique sur l’allongement de la vie.

Manger moins en quantité mais aussi faire des pauses alimentaires sont pour cela efficaces.

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