Essor isere 10 juillet

ACTUALITÉS 2014 : une année stratégique pour l’Opac 38

p. 7

ÉCONOMIE

Isère

Allimand implante sa première filiale en Chine

p. 29

Tourisme d’affaire : l’avantage Métropole grenobloise p. 34

N0 3585 - Parution du vendredi 10 juillet 2015 - 69e année - 1 €

de Vienne

ANNONCES LÉGALES Pages 42 à 55

MÉDECINS : MÉDECINS PÉNURIE DE LA PÉNURIE JUSQU’À QUAND ?

MENACE L’ISÈRE N0 3585 - Parution du vendredi 10 juillet 2015 - 69e année - 1 € R 92525-3585 -F:1 €

3 789252 501301

33585

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 1

CULTURE ET LOISIRS

Chaque année, des centaines de médecins ferment leur cabinet. Comment sortir crise ? sortir dede lala crise ?...

Focus pages 23 19 à 26 22

Authentiks : retour au Théâtre antique

p. 37 08/07/15 18:21

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 2

08/07/15 14:41

Sommaire

EDITO Le temps ne fait rien à l’affaire Il est désormais possible d’affirmer en toute bonne foi que l’on a « l’âge de ses artères » sans craindre d’être accusé de coquetterie. Une étude scientifique américaine menée auprès de 954 individus nés en 1972 et 1973 le prouve. Ils ont subi des tests médicaux sur 18 indicateurs physiologiques à 26, 32 et 38 ans. Il apparaît que si certains gardaient la santé d’un jeune homme ou d’une jeune femme de moins de 30 ans, d’autres (moins nombreux) avaient un corps dont le vieillissement était trois fois plus rapide. Les facteurs génétiques ont été évalués par une autre étude comme étant en cause à un niveau de 20 %.

Le message positif c’est que chacun peut être maître de son avenir en adaptant son comportement. Pour ce qui est de son environnement, et notamment professionnel, c’est moins évident. Les débats qui entourent l’application du compte pénibilité, repoussée au 1er juillet 2016, montrent la difficulté d’intégrer cette dimension de la santé humaine.

■

Actualités COLLECTIVITÉS

RÉGION GRENOBLOISE

58e congrès des maires à Saint-Maurice-l’Exil

Territorialisation de la Métropole

Page 10

Page 8 PAYS VIENNOIS

La Ville de Vienne fait tomber les panneaux publicitaires

Page 12

Mathieu Ozanam

PAGES 7 À 26

de Vienne

3 ÉDITIONS SUR 3 DÉPARTEMENTS Hebdomadaire habilité à recevoir les annonces légales sur les départements de l’Isère, de la Loire et du Rhône - www.lessor.fr DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : GUILLAUME RICCOBONO DIRECTEUR GÉNÉRAL : ALAIN MILLIAT DIRECTEUR DE LA PUBLICITÉ COMMERCIALE : ELISABETH THOMAS PUBLICITÉ COMMERCIALE : MARIE ABADI 06 46 33 43 52

DIRECTEUR DÉLÉGUÉ CHARGÉ DU DÉVELOPPEMENT : FABRICE AUDOUARD ANNONCES LÉGALES STÉPHANIE KINCHE - 06 20 28 59 00 APPELS D’OFFRES ET AVIS ADMINISTRATIFS : FABIEN CHARVET - 06 14 39 03 76

annonceslegales@lessor38.fr - 04 78 29 76 18 RÉDACTEUR EN CHEF RÉGIONAL : LAURENT ODOUARD RÉDACTEUR EN CHEF : MATHIEU OZANAM RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT : XAVIER ALIX RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT (EN CHARGE DU SECRÉTARIAT DE RÉDACTION) : ERIC SÉVEYRAT JOURNALISTES : CAROLINE THERMOZ-LIAUDY, SEVIM SONMEZ Siège social 37-39, av. de la Libération - BP 80186 42005 Saint-Etienne Cedex 1 Tél. : 04 77 37 60 60 Fax : 04 77 38 58 38

Economie ENTREPRISE

PORT DE SALAISE-SABLONS

Emisys affiche une croissance insolente

Pages 27

AGENCES - 04 74 48 31 85 Vienne 13, cours Romestang, 38200 Bourgoin-Jallieu 9, rue Edouard-Herriot, 38300

120 M€ pour accompagner l’industrie

Page 30 LEVÉE DE FONDS

ABONNEMENTS : 1 an : 42 € - 2 ans : 79 € RESPONSABLE : VALÉRIE DECLOÎTRE - 04 72 07 36 12

Exagan lève 5,7 M€ pour sa technologie

Société éditrice L’ESSOR - SARL au capital de 22 500 € Gérant : Guillaume RICCOBONO Impression : L’Imprimerie 79, route de Roissy 93290 Tremblay-en-France

Page 32

Commission Paritaire : Isère 0216C88268 ISSN 1636-1547

PAGES 27 À 34

Bulletin d’abonnement Je m’abonne à L’Essor ❒ 1 an : 42 € - ❒ 2 ans : 79 €

Edition : ❒ Loire ❒ Rhône ❒ Isère

Nom : Prénom : Société : Adresse : Code postal : Ville :

Vie Juridique NOTARIAT

Philippe Vandervoorde, président du conseil régional

Page 35 DROIT EUROPÉEN

Culture & Loisirs CONCERT

Authentiks : retour au théâtre antique

Page 37 SPECTACLES

Vers une harmonisation des brevets

Les Historiales en lumière

Page 36

Page 40

Tél. : Courriel : BULLETIN À ENVOYER ACCOMPAGNÉ DE VOTRE RÈGLEMENT À : L’ESSOR - B.P. 2613 - 69218 LYON CEDEX 02

PAGES 35 ET 36

PAGES 37 À 41

Pratique ! Abonnez-vous en ligne : www.lessor.fr / rubrique abonnement - paiement CB sécurisé

SOMMAIRE DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

de Vienne

3

EN BREF ÇA C'EST FEY

Tunnel du Chambon : le scenario a changé La préfecture de l’Isère avait annoncé dimanche dernier un effondrement massif des blocs rocheux dans le lac du Chambon dans le sud du département. Finalement le scenario a été revu et le pan de montagne se détache doucement depuis samedi et glisse dans le lac. Mercredi à l’heure où nous écrivons ces lignes, les autorités privilégient donc un glissement plutôt qu’une « rupture brutale » de centaines de milliers de tonnes de roche dans l’eau. Le 4 juillet dernier pourtant, à 16 h 30, l’alarme a retenti pour prévenir les riverains de l’imminence de l’effon-

La guerre du jazz n’aura pas lieu Quelque peu échaudé par une partie de la programmation, à Lyon, du festival des Nuits de Fourvière 2015 tournée vers le jazz - notamment la venue d’Herbie Hancock & Chick Corea le 3 juillet démarchés par le festival Jazz à Vienne -, le maire de Vienne et président de ViennAgglo Thierry Kovacs a récemment rencontré le maire de Lyon et président de la Métropole de Lyon (qui porte désormais les Nuits de Fourvière) Gérard Collomb.

Selon Thierry Kovacs, la réunion serait très bien passé et Gérard Collomb lui aurait promis que cela ne se reproduirait pas et que Jazz à vienne serait même systématiquement consultée en cas de velléité « jazzy » à Fourvière…

Advivo : une année 2014 active

Principale propriétaire des logements sociaux sur Vienne et ses alentours, Advivo a récemment rendu public son rapport d’activité 2014. Le plan de rénovation urbaine, mis en place en 2010, a depuis fait concrétiser 5 projets, situés à Establin, EyzinPinet et aux Côtes-d’Arey. Advivo a aussi dépensé 95 000 € dans les chantiers d’été 2014, durant lesquels 144 jeunes ont participé finançant ainsi leurs projets futurs. L’entreprise est composée de 127 personnes, où

4

de Vienne

la moyenne d’âge est de 48 ans. De plus, la parité est quasiment parfaite, avec 47 % d’hommes contre 53 % de femmes. Côté budget, le bilan s’élève à 188,9 M€. En hausse de 9,5 M€ par rapport à l’année précédente. Les 5 918 logements gérés par le bailleur fin 2014 sont tous aux normes et conventionnés suite à des travaux effectués les années précédentes.

Des rénovations nécessaires quand on sait que la moyenne d’âge de ces logements sociaux s’élève à 36 ans.

drement. Depuis la montagne est extrêmement active avec plusieurs mètres décrochés chaque jour. Un pont aérien en hélicoptère entre la Grave et l’Oisans a été instauré pour que les habitants puissent se rendre au travail.

Ecole de la seconde chance Isère : nouveau président Mercredi 1er juillet, s’est tenue l’assemblée générale de l’Ecole de la 2e Chance Isère. Pour le président de l’E2C, David Queiros, l’occasion de rappeler qu’en cette période de chômage croissant, « l’Ecole de la 2e Chance est une opportunité pour les jeunes mais aussi les entreprises qui peuvent trouver des compétences et des jeunes motivés pour s’insérer durablement. » Les partenariats ont été à l’honneur durant cette assemblée avec des conventions renouvelées et signées.

Ainsi, Pierre Labriet, président de la Mission locale Sud-Isère et représentant les Missions locales du bassin grenoblois, a rappelé l’intérêt d’utiliser au mieux l’offre de formation E2C pour les jeunes accompagnés en Mission locale. L’E2C Isère, veut aussi présenter une image dynamique et sportive. Thibault parmentier président de l’Aviron grenoblois est

T. Parmentier et D. Queiros

venu rappeler et renouveler l’engagement du club auprès de l’E2C, en proposant une activité vectrice d’effort et de solidarité: « Ramer ensemble vers l’emploi… » Pour clôturer la matinée, le conseil d’administration s’est réuni pour élire le nouveau président de l’Ecole de la 2e Chance Isère. Jérôme Rubes, vice président en charge de l’emploi, de l’insertion et de l’ESS à la Metro, prend la succession de David Queiros qui a de nouvelles responsabilités départementales.

Politique de la Ville : sept signatures le 9 juillet Jeudi 9 juillet dans les salons de la préfecture, sept intercommunalités devaient signer leurs contrats de ville 2015/2020 avec Jean-Paul Bonnetain, préfet de l’Isère, Jean-Jack Queyranne, président du Conseil régional, les élus des collectivités locales et l’ensemble des organismes. Cette manifestation associera tous les partenaires signataires et des acteurs locaux. Les contrats de ville nouvelle génération sont issus de la Loi de programmation pour la ville et la cohésion sociale du 21 février 2014. En Isère, 26 quartiers ont été identifiés comme prioritaires. 16 communes sont concernées. Les contrats ont été élaborés à l’échelle intercommunale : Grenoble Alpes Métropole, Pays Voironnais, Pays de Saint-Marcellin, Pays Roussillonnais, Vienne Agglo, Porte de l’Isère CAPI et Porte Dauphinoise de Lyon-SaintExupéry.

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 ACTUALITÉS

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 4

08/07/15 19:20

Nord-Isère : le territoire « durable est lauréat !

Les présidents de la communauté de communes Vallons de la Tour (CCVT) et la communauté d’agglomération Porte de l’Isère Capi, lauréates de l’appel à projet « Territoire à énergie positive pour la croissance verte » lancé par le ministère de l’Ecologie, signaient mercredi 8 juillet auprès de la ministre, Ségolène Royal, la convention attributive de la subvention du fonds de la transition énergétique. Une reconnaissance de l’engagement du territoire dans la transition énergétique. La CCVT et la Capi se sont unies il y a déjà 6 ans « pour inventer en Nord Isère le territoire de demain ».

Afin de en mettre en œuvre cette ambition commune, ce territoire que l’on appelle « Nord Isère durable » s’est engagé à devenir pilote, laboratoire d’innovations et d’expérimentations en matière de construction durable et d’énergie. L’ensemble des politiques publiques conduites, ainsi qu’un maximum d’initiatives économiques, associatives et citoyennes convergent ainsi en ce sens. Un fonds national de financement - 1,5 Mds € sur trois ans - financera donc des projets initiés par les deux intercommunalités. Cet appui viendra compléter les modes de soutien sectoriels existants : aides fiscales, subventions de l’Ademe et de l’Anah, programmes budgétaires, prêts aux collectivités, tarifs d’achat...

A la Capi et aux Vallons-de-la-Tour, manger mieux, c’est possible !

Dans le cadre de la mise en œuvre de leur Plan climat énergie territorial, la communauté de communes des Vallons-de-la-Tour et la communauté d’agglomération Porte de l’Isère ont accompagné pendant neuf mois, de septembre 2014 à juin 2015, plus de 40 foyers à consommer plus de produits bio et/ou locaux. Objectif : une proportion de 20 % dans les repas de ces derniers sans augmenter leurs budgets tout en se faisant plaisir.

Durant le défi, les foyers étaient invités à faire des relevés de leurs achats alimentaires. Les relevés consistent en une analyse des achats alimentaires (tickets de course) sur une durée de 15 jours pendant les mois de janvier, mars et mai. Une soirée de restitution de cette expérience défi Familles à alimentation positive, devait avoir lieu le 25 juin.

Des ateliers de jardinage ont eu lieu au cours de ce défi de 9 mois

ACTUALITÉS DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 5

de Vienne

5 08/07/15 19:06

En bref Vienne suit l’appel du Gospel Plus de 1 500 personnes à la cathédrale Saint-Maurice de Vienne dimanche 5 juillet pour la célébration œcuménique Gospel qui a lieu depuis 18 ans en amont du concert au Théâtre antique. Cette année, c’est le Goden Gate Quartet qui fut l’invité d’honneur pour animer cette messe pas comme les autres, d’autant plus émouvante qu’elle réunit toutes les églises en une seule. La chorale locale, le Crister’Art, n’a pas manqué d’entrainer le public dans ses chants d’espoir et de joie communicative. Une célébration vibrante qui ne prônait nulle autre doctrine que celle de la liberté, l’égalité et la fraternité !

Les nettoyeurs berjalliens en campagne La Ville de Bourgoin-Jallieu, où 246 t de déchets ont été ramassés en 2014 dans les rues, lance une campagne de sensibilisation pour inciter la population à adopter des gestes simples pour améliorer le quotidien de tous. Dans le cadre de cette campagne, une exposition de photos

a lieu jusqu’au 18 juillet à l’office de tourisme. Les Alpinistes Breffni Bolze (de Roche) et Jean-François Rossillon (de Villefontaine) y présentent les actions qu’ils mènent dans le nettoyage des montagnes, dont le Mont Elbrouz, dans le Caucase (lire p. 18) .

Lions club de Vienne : nouvelle présidence

Institution du gospel avec 80 ans d’existence au compteur, le Golden Gate Quartet a illuminé la cathédrale aux cotés de la chorale Crister’Art

Bièvre Isère : le préfet de passage Lundi 22 juin, le préfet Jean-Paul Bonnetain, accompagné de Florence Gouache, sous-préfet de Vienne, et de Jean-Pierre Barbier, président du Département, ont été accueillis par Yannick Neuder, président de Bièvre-Isère Communauté et les viceprésidents sur le site de Grenoble Air Parc. Ils se sont rendus sur la plateforme logistique de Samse, où ils ont été reçus par François Bériot, vice-président du groupe, Arnaud Roussillon, directeur d’exploitation, et Marc Cointepas, directeur logistique. La plateforme de Brézins représente le centre névralgique des acheminements de marchandises vers les 340 points de vente (négoce et matériaux de bricolage)

6

de Vienne

actions contre le cancer etc.) prévoyant avec la nouvelle présidence de Pascal Jouve de Guibert de tenir le cap et encore d’avantage au service des gens dans le besoins du Pays Viennois et au delà.

Talents des cités : une Grenobloise lauréate

du groupe. La logistique emploi non moins de 100 personnes sur ce site de 50 000 m2 (dont 36 000 d’entrepôts). Le préfet a ensuite participé à la réunion de travail avec les 41 maires du territoire au siège de Bièvre Isère communauté pour évoquer l’évolution de l’intercommunalité.

Bourgoin : un jardin pour la clinique A Bourgoin-Jallieu, le jardin thérapeutique de la clinique Saint-Vincent de Paul vient d’être inauguré par Jean-Rodolphe Genin et Valéry Lébiguot, présidents du Rotary club de Bourgoin-Jallieu et de La Tour-du-Pin, Marie-Laurence de Laget, directrice de l’établissement, et sœur MarieMathieu, présidente de la congrégation des Petites sœurs de Marie. Ce parcours de santé, destiné au centre de rééducation fonctionnelle, a été également financé (15 000 €) par

Passation de présidence au Lions Club Vienne les 7 Collines vendredi 3 juillet au domaine les 7 Fontaines à Seyssuel : après la présidence 2014-2015 de Marie-France Schaich (à droite sur la photo), Jean-Michel Rossi (à gauche), chef du protocole a transmis la présidence à Pascal Jouve de Guibert (au centre). L’occasion de faire le bilan de l’action annuelle de l’ancienne présidente couronnée par une remise de chèque à l’école de la source à Saint-Sorlin-de-Vienne. Le Lions Club Vienne 7C fêtait aussi ce soir là ses six ans et c’est avec joie que les membres célèbrent le bilan des actions passées (téléthon, galas,

les rotariens de Lamarmora (Italie), Russelsheim (Allemagne) et Tielt (Belgique), l’Organisme de gestion de l’enseignement catholique ainsi que par la Sodexo. Le CFR accueille chaque jour 50 patients.

Dans le cadre du concours des Talents des cités édition 2015, un lauréat régional a été désigné. C’est Sarah Louraichia avec son projet Women Fitness basé à Grenoble qui a été sélectionnée parmi la quarantaine d’entrepreneurs. Elle remporte un prix de 1 000 € pour être arrivée première dans la catégorie « Emer-

gence ». Le 24 septembre se tiendra la cérémonie nationale qui élira un lauréat parmi les vainqueurs régionaux. Un chèque de 7 000 € est à la clé.

« Mégavalanche » à l’Alpe-d’Huez Jusqu’au 12 juillet, la Mégavalanche est de retour à l’Alpe d’Huez. La plus grande course VTT de descente du monde accueille 2 000 participants venus de 20 nations pour 3 jours d’entraînements et de course, et plus de 4 000 m cumulés de descente en compétition. C’est du sommet du Pic Blanc, que les 1 400 meilleurs riders s’élanceront lors de la finale le dimanche 12 juillet. Ne pas manquer aussi la MégaKid: les jeunes riders âgés de 9 à 14 ans prennent le départ d’une descente marathon grandeur nature.

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 ACTUALITÉS

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 6

08/07/15 19:13

Actualités 2014 : UNE ANNÉE STRATÉGIQUE POUR L’OPAC 38 L’OPAC38 EN CHIFFRES

24 802 logements répartis sur 277 communes de l’Isère et 9 du Rhône (52 742 personnes logées) • 238 logements livrés en 2014 • 30 logements en centres d’hébergement d’urgence construit en 2014 • Accession sociale 2014 : 45 actes de vente et 48 compromis signés • 8 agences de proximité réparties sur l’ensemble du territoire • Nombre de salariés : 533 • Chiffre d’affaires 2014 : 147 M€ • Investissement 2014 : 126 M€ dont 37 dans la construction locative et 22 dans l’amélioration du patrimoine • Loyer moyen, charges comprises (T3) : 491 € • 53,77 % des familles logées bénéficie de l’APL.

D.R.

•

Logements de l’Opac 38 dans le village de Revel

Avec un patrimoine de 24 802 logements, l’Opac 38 est le premier bailleur social de l’Isère.

Une position maintenue depuis plusieurs années, en attestent ses résultats pour 2014, qui aura vu la mise en œuvre du plan stratégique de l’organisme HLM. Entretien avec Isabelle Rueff, sa directrice.

Quel bilan faites-vous de l’année 2014 ?

Malgré le contexte économique, l’année dernière s’est bien déroulée.

Pour preuve, nous avons enregistré un chiffre d’affaires de 147 M€ soit un résultat s’établissant à 13 M€ dont 12,9 M€ issue de l’exploitation. Cela marque un tournant pour l’Opac38 qui s’est recentré sur son cœur de métier à savoir la gestion de son patrimoine, la location et l’accompagnement des locataires. Nous avons retrouvé nos fondamentaux.

Le rythme de construction est en accord avec les 300 logements livrés par an inscrit dans notre plan stra-

tégique, avec 238 logements livrés (hors centres d’hébergement), 63 acquisitions et 45 logements vendus en accession sociale.

L’an dernier, c’est aussi la mise en œuvre du plan stratégique de développement de l’Opac38.

Quels sont ses objectifs ?

Oui 2014, c’est aussi la première année de mise en œuvre de notre plan stratégique de développement s’échelonnant sur deux visant quatre grands objectifs. D’un côté, offrir des habitations de qualité diversifiées (locatif social, accession à la propriété, résidence intergénérationnelle, etc.) tout en maîtrisant les charges en direction de nos locataires. À cela s’ajoute, l’accompagnement des personnes en difficulté notamment à travers des partenariats avec la caisse d’allocation familiale, le conseil départemental de l’Isère afin de détecter en amont les situations précaires et de mettre en place les dispositifs les plus pertinents. C’est aussi rendre davantage les locataires acteurs de leurs parcours résidentiels. Enfin, nous

avons revu notre mode de fonctionnement, avec en particulier une gouvernance partagée (23 membres, dont 14 élus des collectivités territoriales et conseil départemental) ainsi qu’une augmentation du pouvoir décisionnel pour nos huit agences maillant le territoire isérois.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

Les grands programmes locatifs à plus de 100 logements sont derrière nous. Avec les baisses des dotations de l’État, il est devenu nécessaire de diversifier nos activités par la construction d’Ehpad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou encore par l’usufruit locatif. D’autre part, le projet du gouvernement de réduire l’aide personnalisée au logement est inquiétant en sachant que 53,77 % de nos locataires en bénéficient. Les impayés supérieurs à trois mois sont en hausse liée à la conjoncture, avec 7 800 familles dans cette situation dont 3 200 retards de paiement. En parallèle, nous constatons une nette diminution

des gros impayés, nos actions ont permis d’endiguer ce phénomène.

La vacance locative de plus de trois mois se veut en régression avec 350 logements vacants qui est plus liée à l’état des bâtiments (trop ancien) ou du fait qu’ils sont situés dans certains quartiers sensibles.

Comment envisagez-vous 2015 ?

Nous allons continuer le développement de notre plan stratégique. Près de 600 logements programmés sont en cours d’étude. Progressivement, nous nous recentrons sur la production de logements neufs du fait de la forte demande tout en testant un nouveau dispositif d’attribution de logements. À ce titre, les offres disponibles sont affichées et les demandeurs peuvent se positionner sur tel ou tel offre à l’image des agences immobilières classiques. Un système de location active qui change des méthodes d’attribution standard, ces dernières ayant tendance à générer de la vacance.

■ Propos recueillis par Laurent Marchandiau

ACTUALITÉS DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 7

de Vienne

7 08/07/15 14:21

Actualités

COLLECTIVITÉS

MAIRES EN CONGRÈS : 58 À SAINT-MAURICE-L’EXIL e

La commune de Saint-Maurice l’Exil accueillera le 58e congrès des maires de l’Isère le 10 octobre prochain. Un événement annuel organisé en partenariat avec l’Ami, l’Association des maires de l’Isère qui rassemble près de 900 élus, ainsi que les plus hautes autorités civiles et militaires du département. « La mutualisation entre les collectivités locales », voilà le thème de la table ronde du prochain congrès des maires de l’Isère. Jeudi 2 juillet, Francis Charvet, président de la communauté de communes du Pays roussillonnais (CCPR), Didier Gerin, vice-président en charge de la communication et Philippe Genty, maire de Saint-Maurice-l’Exil, ont reçu au siège de la CCPR Daniel Vitte, président de l’Ami (Association des maires de l’Isère) et Christian Coigné,

Une réunion préparatoire qui a été l’occasion de retracer l’histoire de l’Ami

vice-président de l’association en charge de l’organisation du congrès.

Cette réunion préparatoire a été l’occasion de retracer l’histoire de l’Ami mais surtout de souligner les évolutions au fil des années. Et si une chose ne change pas, c’est bien le nombre de participants. Cette année encore, ils seront plus de 900 élus (maires et adjoints, présidents de

communauté de communes et viceprésidents) et 150 invités triés sur le volet. « Nous sommes les seuls en France à accueillir un tel nombre d’invités. Et nous sommes les seuls à avoir créé une société commerciale (Ami Développement). Une société qui mène deux actions en interne à savoir la commercialisation des stands et l’édition d’un magazine

nommé Mag Congrès », explique Christian Coigné.

Pour cette 58e édition, le congrès accueillera pas moins de 57 stands et plus de 250 exposants, fournisseurs des collectivités. « Ce congrès sera également pour nous l’occasion de faire notre assemblée générale mais aussi d’innover avec la présence d’un stand commun aux chambres consulaires », précise le vice-président de l’Ami. Quant au déroulement de cette journée du 10 octobre, elle débutera par une présentation du territoire suivie de l’AG de l’association et la table ronde conclura la matinée. Les élus pourront ensuite se restaurer avec le déjeuner républicain et déambuler dans les stands avant la remise officielle de médailles aux élus ayant 20, 30 ou 35 années de mandats. Ce congrès des maires de l’Isère reste avant tout un bon moyen de mettre en avant les atouts du Pays roussillonnais.

■ Lawrence Krouwel

PLUIE DE RESPONSABILITÉS SUR LES INTERCOMMUNALITÉS La 14e rencontre des intercommunalités iséroises s’est tenue dernièrement à Crolles, sur les thèmes du Plui (plan local d’urbanisme intercommunal) et du schéma de mutualisation.

Environ 115 élus étaient présents, venus des quatre coins du département. Une ambiance studieuse et concentrée.

Le plan local d’urbanisme est l’une des grandes dispositions administratives nouvelles qui vont incomber aux collectivités dans les semaines et mois qui viennent. Au 27 mars 2017 les choses devront être lancées et les PLU doivent devenir PLU « I », soit les PLUI (plans locaux d’urbanisme intercommunaux) seront être établis et votés, ce qui semble une gageure selon les élus (quand on sait qu’il faut environ trois ans pour bâtir un PLU), soit les PLUI devront être engagés, et les prorogations demandées à l’Etat. Ce qui est certain, c’est

8

de Vienne

Le président de l’Ami, Daniel Vitte, debout au micro, Yannick Neuder, vice-président, et le président de la communauté de communes du Grésivaudan, Francis Gimbert

que tout le monde devra y passer.

Fort heureusement pour les maires, ils conserveront la signature finale des permis de construire, même si tout sera instruit en amont par les intercommunalités qui auront au préalable défini leurs propres directives avec les conseillers communautaires, qui sont, très souvent les maires et adjoints eux-mêmes. On

évoque le nombre de 200 Plui véritablement en cours en France. Le Plui sera renouvelable tous les ans : « Il faudra prévoir les budgets pour les études car les PLUI seront révisables, débattus et renouvelables tous les ans… » commente Yannick Neuder, vice-président de l’association des maires : « Le Plui est un acte politique, un document opposable

qui devra donner une cohérence. » Autre grand sujet qui occupa les maires lors de ce mini congrès, car c’est un souci quotidien : la mutualisation. Le cabinet d’experts KPMG est entré dans le détail lors de la réunion en s’appuyant sur le cas du pays voironnais. Entre en jeu toute la complexité des financements, et des compensations. C’est une obligation de la loi RCT qui sera complétée par la loi NOTRe, de présenter, en mars 2016, un schéma de mutualisation de services entre communes, entre EPCI (établissement public de coopération intercommunale) et à l’intérieur des EPCI…. Cela peut s’appliquer, par exemple, à un archiviste itinérant pour le compte des communes, un service technique tels voirie, éclairage public, ou espaces verts, avec mise à disposition de personnels des communes vers les EPCI et réciproquement. Un autre grand chantier pour les intercommunalités.

■ E.S.

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 ACTUALITÉS

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 8

08/07/15 16:57

AGRICULTURE

VIENNE : OPA AGRICOLE SUR « MARGUERITE »

C’est la multinationale Yoplait, gérée à 51 % par General Mills et à 49 % par la coopérative Sodiaal, qui avait commandé cette sculpture, appelée « Marguerite », pour fêter ses 50 ans.

Yoplait France et le maire de Vienne, Thierry Kovacs, ont finalement annulé l’inauguration prévue depuis plusieurs semaines la veille au soir par le biais d’un communiqué de presse. Cela n’a pas empêché une dizaine d’agriculteurs de la Coordination rurale de s’installer devant la

© G. Z������

Banderoles et gilets jaunes : jeudi 2 juillet devait se tenir l’inauguration de Marguerite, l’œuvre d’art conçue par Gad Weil place du Temple à Vienne (lire notre précédente édition). La venue de producteurs de lait protestant contre la baisse constante de leurs revenus l’a annulée.

Les agriculteurs syndiqués protestent devant l’œuvre place du Temple

statue jeudi en fin d’après-midi, en amenant avec eux une autre sculpture de vache.

32 CENTIMES LE LITRE « On est seulement un petit groupe et on arrive à mettre en déroute une multinationale et une mairie », se féli-

cite Jean-Louis Ogier, président de la Coordination rurale (CR) RhôneAlpes. Mais alors pourquoi annuler ?

Ils ont peur ? Nous leur avions bien dit qu’il n’y aurait pas de débordements. On venait juste demander aux dirigeants de Yoplait de monter les prix du lait à 45 centimes d’eu-

ros le litre, au lieux des 32 qui nous sont reversés. On ne peut plus vivre comme ça. » Alors que la moyenne européenne du prix du litre de lait s’élève à 45 centimes, les producteurs laitiers en coopératives ne reçoivent qu’un maximum de 35 centimes pour un litre de lait vendu. Les producteurs dénoncent les marges prises par Yoplait : « Cette coopération hybride entre le groupe américain et la coopérative française n’est pas normale, estime Bernard Lannes, président national du syndicat de la CR, ils en profitent pour faire de la défiscalisation en achetant ces statues une fortune. » En effet, les producteurs soupçonnent que, pour ne pas payer d’impôt en France, la firme investit dans des œuvres d’art. Contacté pour donner sa version, Yoplait n’a pas donné suite à notre demande.

■ Thomas Eydoux

SERVICES D’ÉTAT

SIMPLIFICATION : LE LABORATOIRE VIENNOIS

Un territoire sans équivalent à l’échelle régionale, voire au-delà. Cela a valu à la sous-préfecture de Vienne une lettre de mission spécifique reçue de l’Etat en mai dernier. La spécificité de l’arrondissement viennois en fait un lieu d’expérimentation des travaux nationaux de simplification administrative.

Au carrefour de cinq départements - Loire, Rhône, Isère, Ardèche et Drôme -, l’arrondissement de Vienne, habité par 215 593 Isérois et administré par une sous-préfecture, ellemême située à l’extrême limite nord ouest de son département, entraîne dans son sillage un bassin de vie qui ignore les frontières départemen-

© G. Z������

Suite à la venue à Vienne du secrétaire d’Etat chargé de la simplification le 29 mai, la souspréfecture a lancé le travail expérimental qui lui a été confié. Cinq départements sont concernés.

La passerelle reliant Vienne et Sainte-Colombe et deux départements malgré un bassin de vie de commun

tales. La meilleure preuve, ce sont ces 30 % d’usagers venant de départements voisins qui fréquentent son service « carte grise ». L’un des rares services étatiques à déjà se passer depuis plusieurs années des contraintes décisionnelles géographiques. « L’exemple est clair : quand on simplifie, l’usage suit », constate Florence Gouache, sous-préfète de Vienne.

Pour le reste, la lourdeur administrative reste trop souvent la règle : n’importe quel projet économique ou même battue administrative, pour ne citer que ces exemples, exige fréquemment des arrêtés inter préfectoraux. « Parfois même de plusieurs départements, je pense par exemple à l’île de la Platière », précise F. Gouache. D’où de trop longues attentes d’autorisation. « Ces

pesanteurs, on souhaite les lever le plus possible, avec un système d’autorisation unique, des délégations de signature, projette F. Gouache.

Les gens sont soumis à une accélération du temps. L’Etat doit s’adapter et être plus efficace. » Le travail a débuté : lundi 29 juin, les représentants des services d’Etat des cinq départements concernés étaient à Vienne pour recenser difficultés et possibilités existantes. Une démarche qui se poursuivra tout juillet. Une campagne de consultation auprès des entreprises et du grand public* est également lancée jusqu’à la fin du mois. Un travail de synthèse sera effectué en août débouchant sur une proposition viennoise à l’Etat fin septembre.

■ Xavier Alix *La sous-préfecture de Vienne invite à envoyer ses idées de simplification administrative par courriel jusqu’au 31 juillet : pref-simplifietavie@ isere.gouv.fr

ACTUALITÉS DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 9

de Vienne

9 08/07/15 15:50

Actualités J.-M. Lesaulnier à la communication de la Métro Jean-Marc Lesaulnier a pris ses fonctions le 1er juillet dernier à la direction de la communication de Grenoble-Alpes Métropole. Il avait précédemment occupé des postes équivalents au conseil général du Puy-de-Dôme, au sein de la région Auvergne et à la ville de Bagnolet.

Jacques Pila, directeur du Téléphérique Le 1er juin, Jacques Pila a été nommé directeur de la Régie du Téléphérique de Grenoble-Bastille. A 55 ans, il a été directeur des remontées mécaniques de Saint-Pierre-de-Chartreuse pendant 11 ans, puis directeur des remontées mécaniques de Valfréjus et du Dévoluy les 15 années suivantes.

La Régie du Téléphérique est un EPIC avec un CA de 1449 k€ en 2014 et a transporté 306 150 passagers l’an passé.

Stationnement : Grenoble bonne élève IL s’agit du résultat d’une étude réalisée par l’UFC Que-Choisir alors que le stationnement est devenu obligatoire au ¼ d’heure depuis le 1er juillet. La mesure devait faire faire des économies aux automobilistes, elle pourrait servir à enrichir les propriétaires de parking. Heureusement dans cette pression inflationniste, Grenoble résiste et à gelé les tarifs.

L’association a constaté dans un comparatif de prix pratiqués, une hausse de 7,4% en 2 ans, et +17,9% pour les parcs qui étaient déjà passés au stationnement au ¼ d’heure.

10

de Vienne

RÉGION GRENOBLOISE

CENTRALISER, DÉCENTRALISER...

Parmi les sujets qui ont alimenté les débats lors du conseil métropolitain du 3 juillet, celui qui devait installer la délibération-cadre relative à la territorialisation de l’action publique.

La question principale : n’eston pas en train de concocter une couche supplémentaire au mille-feuilles administratif ?

Le vœu est louable. Il s’agit de fixer les modalités de l’action publique métropolitaine et ses relations avec les communes et intercommunalités. Cette territorialisation doit constituer le pivot d’une métropole de proximité, et garantir la réactivité de l’action. Cette première délibération, qui doit dessiner les frontières de ces espaces, n’est qu’une première étape, à laquelle des corrections pourront être apportées. Et il a donc fallu découper la carte de la toute jeune métropole en se basant sur plusieurs aspects : la structuration déjà existante, les enjeux propres à chaque territoire, le respect des limites communales (à l’exception de Grenoble qui a été divisée en fonction de la sectorisation déjà existante), et tout ça en conservant un nombre de territoires réduits. Ont donc été retenus les territoires NordOuest, Nord-Est, Sud et Grand-Sud. Chacun sera animé par une conférence territoriale rassemblant les représentants de la métropole et des communes, qui se tiendra au moins 2 fois par an. Des coordinateurs territoriaux, dont les noms seront bientôt dévoilés et qui ont déjà été désignés, devront garantir la cohérence des interventions métropolitaines et auront la responsabilité d’en assurer la mise en œuvre. Dans le même temps les services techniques de la Métropole feront l’objet d’une sectorisation. Au niveau des services centraux, sera mise en œuvre une sectorisation virtuelle (les documents d’urbanisme par exemple seront rassemblés sous forme de portefeuilles de gestion territorialisés). Le vœu est louable mais n’ajoute t-on pas ici une couche

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 ACTUALITÉS

La métropole redécoupée

au mille-feuilles que l’on est sensé démonter ?

Pour Mireille d’Ornano (FN) « la nouvelle couche intermédiaire est aussi coûteuse qu’inutile. Cela va engendrer une hausse des impôts et une baisse du service rendu ». Un avis partiellement partagé par Jean-Claude Peyrin (MA) : «Les territoires n’ont pas de pouvoirs, pas de légitimité.

Ce n’est qu’une feuille supplémentaire. » Le vœu est louable mais estil efficace ? Comme toujours quand il s’agit de découpage le débat est riche quand à savoir où faire passer les frontières. Catherine Kamowski (NISC,Non Inscrits - Société Civile), a regretté certains choix de traçage qui favorisent la métropole plus que les habitants. « On ne répond pas assez aux bassins de vie ». Le vœu est louable mais est-il réalisable pour les plus petites communes ?

Pour Dominique Escaron (MA) « On rajoute encore des réunions alors que dans les petites communes, la plupart des maires n’ont pas l’occasion de participer au quart de

celles où ils sont invités. Il faut faire confiance aux services techniques et arrêter de créer des couches.»

Des réunions qui pour d’autres ne seront pas assez pertinentes si elles restent limitées à un rythme biannuel. Il était temps pour le président Ferrari de défendre sa territorialisation : « Nous avons une telle facilité à critiquer l’Etat quand il nous impose un modèle, que quand nous avons notre propre capacité à créer et faire évoluer les choses, nous traînons les pieds […] Il faut à la fois déconcentrer l’action et ne pas abolir la proximité communale. Le but est que nous puissions nous appuyer sur le millier d’élus communaux de cette métropole. […] Ayons confiance en notre capacité d’intervenir ». Sans surprise, la délibération a été adoptée malgré le vote contre des élus FN, MA et des élus de Noyaret, et l’abstention des élus des communes de Seyssinet-Pariset, Varces et SaintEgrève.

■ Caroline Thermoz-Liaudy

RÉGION GRENOBLOISE

Grenoble-Alpes-Métropole avait lancé un défi aux familles qui voulaient réduire leurs déchets : atteindre l’objectif de -7%. Finalement c’est une économie moyenne de 45% des poubelles qui a été constatée.

En février 2015, 37 familles de l’agglomération s’étaient engagées dans l’opération «moins jeter, le défi » proposée par Grenoble-Alpes Métropole dans le cadre de sa politique de prévention des déchets. 150 personnes ont participé, motivées par un objectif: réduire la quantité de leurs déchets de 7 % en 4 mois. Et c’est finalement un résultat au-delà de toute attente qu’elles affichent avec la réduction moyenne du poids de leurs déchets de 45 %. Des résultats obtenus en combinant imagination et bon sens.

Un habitant de la Métropole produit en moyenne 500 kg de déchets chaque année. Un chiffre à multi-

plier par 440 000 pour saisir le poids économique et environemental des déchets métropolitains. Une diminution à la source de 22 kg/an/habitant est attendue pour soulager les différents équipements et diminuer la production de gaz à effets de serre.

5 types d’actions sont préconisés : limiter les emballages, limiter l’usage des produits nocifs, réduire le gaspillage alimentaire, développer le compostage domestique et encourager la réparation des objets.

Parmi les actions efficaces et simples à pratiquer au quotidien, les participants ont noté : installer un composteur, apposer un autocollant Stop Pub sur sa boîte aux lettres, privilégier l’achat de produits au détail, préférer les grands pots (yaourts, fromage blanc), proscrire les sachets individuels. Faire soi-même pain, yaourts, compotes…. acheter et cuisiner de plus petites quantités, ou être attentif aux dates de péremption s’est aussi montré très efficace.

Les plus motivés peuvent fabriquer

© V������ THIBAUT

RÉDUCTION DES DÉCHETS : ILS SE SURPASSENT

Les lauréats lors de la cérémonie de restitution des résultats

leurs produits d’entretien ou leurs cosmétiques. Quelques freins ont également été identifiés, avec un progrès particulier à faire par les fabricants et les distributeurs alimentaires : la vente en vrac n’est pas généralisée par exemple.

Avec ce défi, Grenoble-Alpes Métropole souhaite encourager une meilleure gestion des déchets pour diminuer un traitement générateur de coûts et de nuisances. Cette

économie de déchets présente de multiples avantages à commencer par les économies pour les foyers, la diminution du coût (supporté par les contribuables) de collecte et de traitement des déchets, ou la préservation de l’environnement en limitant la consommation de ressources naturelles et les émissions de gaz à effet de serre.

■ Caroline Thermoz-Liaudy

Les petites voitures électriques développées par Toyota continuent de se déployer sur le territoire métropolitain. Suite au succès, à la rentrée, ce sont les salariés d’Inovallée qui pourront se déplacer à bord des «I-roads» et des «Coms», à moindre coût.

A la suite de la réunion de concertation tenue en janvier dernier en présence, notamment, de nombreuses entreprises implantées sur Inovallée, une étude des sites d’implantation possibles d’une station Citélib

by Ha:mo sur la Technopole a été conduite. À l’issue de cette étude, la commune de Meylan et Grenoble-Alpes Métropole, en lien avec l’ensemble des partenaires ont annoncé l’ouverture de la station Citélib by Ha:mo

«Malacher-Tuileaux» à la rentrée prochaine. Implantée à proximité immédiate de la ligne de bus Chrono 1, cette station doit permettre d’offrir un nouveau service de mobilité aux habitants du quartier des Béalières comme aux professionnels d’Inovallée dont les attentes sont fortes. Le secteur est appelé à connaître une profonde évolution urbaine au cours des années à venir, notamment dans le cadre du projet «Malacher nord».

Aujourd’hui, plus de 300 usagers sont déjà inscrits et utilisent ces Citélib régulièrement en plus de leurs modes de transport habituels. Mais afin de convaincre davantage de personnes, depuis le 1er juillet les tarifs ont été revus à la baisse. La location s’adapte aux trajets courts et passe à 1€ le quart d’heure.

De plus l’inscription est facilitée avec un dépôt de garantie (150€) supprimé et des frais d’inscription

© © C�������� 2015 | L���� D���������

CITÉLIB POURSUIT SON DÉVELOPPEMENT

Les véhicules dans l’une des 27 stations de l’agglomération

considérablement réduits puisqu’ils passent de 50€ à 15€. La caution (non-encaissée) est réduite de moitié passant de 600 à 300€, enfin le stationnement est gratuit sur toutes les places payantes de la voirie. Pour les entreprises, une grille tarifaire spéciale est aussi proposée.

CitéLib by Ha:mo est un service innovant unique en Europe qui a pour but de proposer des véhicules

électriques ultra-compacts en autopartage, les Toyota i-Road et COMS, et en connexion avec le réseau des transports en commun. Il s’agit d’une expérimentation de trois ans qui réunit les compétences et services de la métropole, de Sodetrel, de Toyota, deCitéLib et des villes accueillant les stations.

ACTUALITÉS DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

■

de Vienne

C.T-L.

11

Actualités

PAYS VIENNOIS

La mairie a exigé que 60 emplacements publicitaires gérés par la société JC Decaux - qui contribuent aussi à sa communication - soient démontés. En cause, une relance du marché public infructueuse sur laquelle l’entreprise Decaux n’a pas été retenue… Explications. « Ils sont mauvais joueurs ». Le maire Thierry Kovacs ne digère pas de voir le spécialiste du mobilier urbain publicitaire qu’est JC Decaux mettre en cause une consultation de marché « à laquelle cette entreprise a pourtant répondu ! » Voilà 41 ans que JC Decaux gère pour la Ville de Vienne le mobilier urbain publicitaire sur le domaine public. Marché qui aurait dû arriver depuis longtemps à son terme mais pourtant « reconduit tacitement chaque année, constate T. Kovacs.

Aussi, nous avions décidé de relancer le marché. » D’autant plus « qu’aucune redevance d’occupation

du domaine public n’était versée ! » 15 panneaux de 8 m2, 25 abris-voyageurs et 20 panneaux de 2 m2 (dits « sucettes ») exposent ainsi des publicités vendues par JC Decaux et pour lesquelles la Ville ne touchait jusque-là « que » la taxe locale sur les enseignes et publicités extérieures (TLPE) - environ 8 000 € par an même s’il faut aussi compter sur le fait qu’une partie de l’affichage était dévolue à sa communication (plans de ville par exemple).

En relançant il y a quelques mois le marché « fourniture, installation, entretien et exploitation commerciale de mobilier urbain publicitaire et non publicitaire », la Ville a obtenu de la part de Decaux une proposition de redevance sur le domaine public de…1 000 €. Son concurrent Girod médias proposant 45 000 € (sur la base de 15 % du chiffre d’affaires) et une visibilité accrue pour la communication municipale, c’est l’offre de ce dernier que le conseil municipal du 6 juillet devait entériner pour une entrée en vigueur le 15 juillet.

© X����� A���

VIENNE : LA VILLE FAIT TOMBER LES PANNEAUX

Abris bus, sucettes, 8 m2 : 60 panneaux gérés par Decaux devraient être démontés

Problème : se sachant non sélectionnée, Decaux a fait valoir qu’il était juridiquement incompatible de cumuler TLPE et redevance...

La mairie reconnaît l’erreur dans le cahier des charges. Du coup, « on va vers un contentieux », annonce Thierry Kovacs. Un conseil municipal extraordinaire devrait permettre de relancer une consultation de marché conforme.

Lundi, la date de ce dernier a été fixée au 15 juillet. En attendant, la

mairie a exigé de Decaux le démontage de l’ensemble de ses panneaux.

En assumant le fait d’être privée de sa communication sur ce plan-là tout l’été... « Oui, nous allons être pénalisés à ce sujet. Nous espérons que tout revienne dans l’ordre fin septembre-début octobre », précise T. Kovacs. Contactée, la société JC Decaux n’a pas souhaité communiquer sur le sujet.

■ Xavier Alix

L’ACCESSIBILITÉ EST EN MARCHE À VIENNE

Le maire Thierry Kovacs était présent au Théâtre antique afin d’expliquer que l’espace PMR (personnes à mobilité réduite) y a été agrandi.

Il compte désormais 47 m2, soit plus du double qu’auparavant. « L’objectif était de renforcer la capacité d’accueil de cette plate-forme et de permettre aux PMR de ne plus être séparés de leurs accompagnateurs », a indiqué le maire. L’accès à l’esplanade a également été simplifié par le biais d’une rampe de 28 m permettant de la rejoindre depuis les deux

12

de Vienne

© G������ Z������

Jeudi 2 juillet, la Ville de Vienne inaugurait des aménagements d’accessibilité destinés aux personnes à mobilité réduite.

Trois bâtiments municipaux mis en lumière : le Théâtre antique, le gymnase Georges-Brun et l’hôtel de ville.

L’espace PMR peut désormais accueillir 23 personnes en fauteuils, contre une dizaine lors des années précédentes.

entrées du théâtre. Ce projet a coûté 18 000 €, dont 15 000 € financés par ViennAgglo, 1 500 € par GRDF et le reste de l’opération par la Ville.

Autre exemple : le gymnase GeorgesBrun, jusque-là difficile d’accès. Paradoxal pour un équipement censé développer le handisport. A noter

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 ACTUALITÉS

qu’il abrite aussi la maison des syndicats. Les travaux ont ici consisté à installer deux plates-formes pouvant accueillir des fauteuils roulants permettant un accès facilité aux différents niveaux. La ville a déboursé 47 592 € pour ce projet, réalisé en deux mois.

Dernier exemple : l’hôtel de ville où Thierry Kovacs et Saadia Lemaissi, conseillère municipale déléguée au handicap et à l’insertion, en ont profité pour inaugurer l’ascenseur. De quoi accéder au salon des mariages, à l’ancienne salle du conseil municipal ainsi qu’aux bureaux des conseillers du second étage. Un ascenseur qui a coûté 170 300 € et sur lequel le conseil départemental a contribué à hauteur de 21 000 €,15 % de la somme initiale.

Au total, 246 000 € ont été nécessaires pour aménager ces infrastructures. Thierry Kovacs terminait ce tour d’horizon par l’annonce de la prochaine étape : la construction d’un ascenseur à l’école Pierre et Marie-Curie pour un coût de 172 800 €. Il reste encore 105 bâtiments municipaux à équiper.

■ Grégory Zerbone

PAYS VIENNOIS

CENTRE-VILLE DE VIENNE : TRAVAUX EN SÉRIE remblai moderne entre un et deux mètres de profondeur, des terres noires entre 2 et 3 m et enfin le dallage d’un forum de l’époque antique.

Mercredi 24 juin, une réunion publique s’est déroulée à la salle des fêtes de Vienne afin de présenter les différents travaux d’aménagement du centre-ville.

D.R.

Des représentants de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) étaient présents à la réunion présidée par le maire et président de ViennAgglo, Thierry Kovacs. La rénovation de la rue Marchande et la construction du parking sous-terrain, place François-Mitterrand, face à l’hôtel de ville, étaient à l’ordre du jour. Suite aux deux précédentes réunions organisées en 2014, la rue Marchande restera bien piétonne. L’objectif est de redynamiser le centre ancien et le commerce dans le but d’obtenir un endroit agréable à vivre et travailler. Ce réaménagement doit simplifier l’espace urbain, renforcer l’accessibilité, accompagner le renouveau commercial et mettra en valeur le patrimoine.

Des aménagements en terrasse et un recouvrement de la chaussée par

200 PLACES DE PLUS À FRANÇOIS-MITTERRAND

La rue Marchande restera piétonne

des pavés calcaires sont prévus dans la rue du Collège et la place AristideBriand. La place Saint-Louis deviendra une place relais, aménagée avec un espace de détente et de jeux, avec une connexion wifi. Les travaux se feront en 4 tranches. Ils débuteront au 2e semestre 2015 en commençant par la place du Pilori jusqu’à la rue Perouillère. Au cours du 2e semestre 2016, les chantiers reprendront rue

Perouillère jusqu’à la place AristideBriand. Les deux dernières phases se feront en 2017, de la place AristideBriand jusqu’à la place Saint-Louis.

L’achèvement des travaux est prévu fin 2017 début 2018.

Autre sujet abordé, le parking sousterrain place François-Mitterrand.

Avant de débuter les travaux, des carottages ont été faits au mois de mars. L’Inrap a pu observer un

Ainsi, des fouilles complexes seront réalisées en fin d’année et nécessiteront des techniques spécifiques. Les places de parking supprimées place François-Mitterrand seront partiellement compensées dans d’autres espaces : place de l’Hôtel-de-ville, place Charles-de-Gaulle et passage Saint-Antoine. Ce nouveau parking sera composé de cinq à six niveaux et pourra accueillir 250 à 300 places, soit presque 200 places de plus que le parking actuel. L’entrée et la sortie seront situées du côté de la place du Pilori. Pour pallier la gêne occasionnée par les travaux, les commerçants pourront saisir une commission, présidée par un magistrat pour tenter d’obtenir une amodiation (attribution provisoire d’un espace).

■ Aurélien Labrosse

SAINT-SORLIN : QUATORZE LOGEMENTS SOCIAUX POUR 2017 La commune de Saint-Sorlinde-Vienne (850 habitants) est, certes, la moins peuplée de ViennAgglo, mais elle n’en continue pas moins de construire.Explications.

La commune a lancé les premières démarches de son projet de logements sociaux en 2007. La phase concrète a été symboliquement engagée, samedi 27 juin, avec la pose de la première pierre. Quatorze logements collectifs, répartis sur deux bâtiments seront ainsi construits au cœur de la commune, à proximité des écoles, de la mairie et face à l’église : « Cette construction permettra de faire évoluer notre village et de pérenniser notre école », a déclaré Isidore Polo, maire de SaintSorlin-de-Vienne.

L’ouvrage est réalisé par le bailleur social Advivo qui dispose déjà de

Tous les logements bénéficieront soit d’un jardin, soit d’un balcon et d’un garage fermé

6 000 logements. « Cette nouvelle construction s’inscrit dans une volonté de développement et de rénovation des logements sociaux, a précisé Thierry Kovacs, président d’Advivo. Nos ambitions sont d’améliorer le confort des habitants, par le biais de rénovations et d’accompagner les communes dans de nouveaux projets. Nous construisons 50 logements, chaque année ».

L’ouvrage saint-sorlinois s’inscrit également dans les objectifs d’Advivo et de la municipalité en faveur du développement durable, puisqu’il sera labellisé Qualitel réglementation thermique 2012. Des panneaux photovoltaïques seront installés, le chauffage et l’eau chaude sanitaire seront assurés par une chaufferie collective bois qui pourra également desservir d’autres bâtiments de la commune.

Le montant de cette réalisation s’élève à 3,4 M€ (hors réseau de chaleur), financés dans le cadre du droit commun (Prêt locatif à usage social, Prêt locatif aidé d’intégration).

La livraison des appartements devrait intervenir début 2017 et une commission spéciale d’attribution des logements sera créée.

■ Patrice Ambrosioni

ACTUALITÉS DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 13

de Vienne

13 08/07/15 14:35

Actualités

PAYS VIENNOIS

MÉDIÉVALES DE VIENNE : « ON NE SE DÉGUISE PAS, ON SE COSTUME! » La grande fête médiévale organisée par Vienne Historique se déroulera les 29 et 30 août prochains sur le thème des bâtisseurs. A l’occasion de la 4e édition, L’Essor-Tribune de Vienne vous plonge chaque semaine dans les coulisses de cet événement. Pour ce second épisode, direction l’atelier couture des costumes l’association où travaillent six cousettes depuis des mois.

Connues sous le nom des « cousettes », six femmes s’attèlent depuis 9 mois à la conception et à la réalisation des tenues médiévales que porteront plusieurs participants. « Ça faisait 2 ans qu’on voulait le faire », explique Viviane Borel, présidente des Cousettes.

Jacqueline et Anita ont débuté les activités en septembre 2014. Très vite, Viviane et ses compères les ont accompagnées. L’atelier de costume fait partie de l’association « Vienne Historique » et ses 80 bénévoles.

Plusieurs spécialités sont représentées, comme la sécurité ou encore la communication. C’est donc la première année que Vienne Histo-

14

de Vienne

Chez les cousettes la passion est essentielle

rique dispose d’un pôle couture.

Désormais six cousettes en tout participent à l’atelier : Henriette, Noëlle, Chantal, Jacqueline, Anita et Viviane.

Deux ou trois autres personnes sont néanmoins susceptibles de les rejoindre sous peu, de manière à augmenter et accélérer la quantité de tenues produites. Le rendez-vous est donné tous les jeudis après-midi pour s’atteler à la couture, le temps de quelques heures, pour ensuite effectuer une réunion. Ces femmes ne sont pas toutes expertes en la matière. Cependant, l’entraide et la mise en commun des connaissances font des cousettes un groupe très

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 ACTUALITÉS

lié. Inspirées par des livres d’histoire, elles tiennent compte de la difficulté de conception des vêtements, mais aussi de la température. En effet, la température du dernier week-end d’août sera sûrement élevée, rendant certains costumes difficiles à supporter. Après avoir réalisé un patron à partir d’illustrations d’époque, la tenue du dessous est conçue, constituant alors la « base » de l’habit. Vient ensuite le tour de la robe : c’est là que le gros du travail est effectué. Les différentes contraintes sont prises en compte et une fois la robe fabriquée, c’est au tour des galons et accessoires d’être

réalisés. « Il faut compter environ 10 heures de travail pour une tenue complète, affirme Viviane Borel, mais cela peut varier selon les difficultés rencontrées au fil de la réalisation . » Aucun tissu neuf utilisé Les cousettes n’utilisent que des tissus usagés. Elles récupèrent des vieux draps ou vont chez Emmaüs pour se fournir. Depuis le début de leurs activités, les couturières n’ont jamais acheté de neuf. « Ce n’est que de la récup’ », précise la présidente. Avec un prix de 30 € par costume et pour le week-end complet, l’association des couturières décolle : déjà 15 commerçants ont commandé des tenues des cousettes, pour permettre d’immerger le public dans l’ambiance au maximum lors des Médiévales.

Des petits sacs ont été également confectionnés et seront disponibles au prix de 10 €. Passionnées par ce qu’elles font, ces six femmes sont très actives. Depuis le début, 20 tenues de femmes et 10 d’hommes ont été réalisées. Les couturières travaillent actuellement sur des tenues pour enfant. « On ne se déguise pas, on se costume » insiste Viviane Borel.

Chez les Cousettes, la passion de l’histoire et de la couture est essentielle.

■ Thomas Eydoux

PAYS VIENNOIS

UN NOUVEAU CONSEILLER À CHASSE-SUR-RHÔNE Suite à la démission du conseil de Laurence Blachère, pour raisons professionnelles, Gilbert Garabédian, le suivant de la liste « Chasse avec vous » est installé. Ensuite, Françoise Blaise a présenté le compte administratif 2014 du budget général. Quelques chiffres : dépenses 10,058 810 M€, recettes 10,189 932 M€, excédent global de l’exercice 131 121 €, déficit global 2013 reporté 275 988 €, excédent global de clôture 407 110 €, déficit des restes à réaliser 407 110 €, résultat global : 105 869 €. Le compte administratif a été approuvé. Le groupe d’opposition précise : « On avait prévu de voter pour, mais la

© M. A�����

Présidé par le maire Claude Bosio, le conseil municipal du 29 juin, a permis d’aborder divers points, dont l’arrivée d’un nouveau conseiller.

Le conseil municipal s’est tenu lundi 29 juin

présentation très procédurière que vous avez faite explique notre vote contre», précise Christophe Bouvier.

Le compte administratif du budget eau est ensuite abordé faisant apparaître un excédent de 1 149 € pour la section exploitation et de 207 789 € pour la section investissement.

L’assemblée a approuvé ensuite avec cinq voix contre du groupe d’opposition, la création d’un emploi de policier municipal à temps complet à compter du 1er septembre 2015.

Les élèves de trois classes de CP partiront en classe verte du 27 sep-

tembre au 3 octobre à Villard-deLans, montant global des frais s’élève à 357 € par enfant, participation des parents entre 59 € et 215 €.

Le prix des transports scolaires ne sera pas augmenté, décision approuvée à l’unanimité.

■ Martine Arpino

PAYS ROUSSILLONNAIS

PAS DE TRANSFERT POUR LA CLINIQUE SAINT-CHARLES C’est un coup dur pour le Pays roussillonnais. En effet, l’ARS, l’Agence régionale de santé vient d’annoncer que le transfert de la clinique Saint-Charles n’était plus à l’ordre du jour et lance un appel à projets pour un établissement hospitalier.

D.R.

Le transfert de Saint-Charles acté dans le plan régional de santé en 2012, n’est plus à l’ordre du jour. En effet, la directrice de l’ARS, Véronique Wallon, s’est prononcée en défaveur du transfert de la clinique de Roussillon via le site des Nèves à Salaise-sur-Sanne. Clinicé, le groupe propriétaire de la clinique entre autres, n’entre toujours pas dans « le schéma d’organisation de l’offre de soins ». En effet, l’ARS souhaite de la chirurgie ambulatoire à 100 %, ce qui n’est pas du goût de Philippe Libier, président de Clinicé.

QUEL AVENIR POUR LES 200 SALARIÉS ?

L’ARS dit « non » au transfert de la clinique et lance un appel à projets pour un établissement hospitalier

UN ÉTABLISSEMENT HOSPITALIER POUR RÉPONDRE AUX BESOINS DU TERRITOIRE Pour l’heure, la directrice de l’ARS tient le dossier Clinicé d’une main de fer et lance un appel à projets pour réaliser un établissement hospitalier pour répondre aux besoins du

territoire. Un établissement avec un service de chirurgie ambulatoire, un accueil des urgences ouvert 24 h / 24. « C’est un souhait de la politique nationale », lance la directrice de l’ARS. Ce qui n’est pas du goût des élus et de la population du territoire qui s’étaient donné rendez-vous samedi 4 juillet au rond-point de Chanas pour une énième mobilisation.

La clinique Saint-Charles compte aujourd’hui près de 200 salariés.

Mais que vont-ils devenir ? A cette question, la directrice de l’ARS se veut rassurante et assure qu’il n’y aura « pas de rupture ». Que faut-il comprendre ? Que les salariés de l’actuelle clinique feront partis du projet hospitalier ? Véronique Wallon reste vague. « Je renvoie le président de Clinicé à ses responsabilités en tant que patron d’une entreprise privée. Je tiens à préciser que les soins dans un établissement qu’il soit privé ou public sont financés par le public.

Et Clinicé peut aussi revoir sa copie et présenter un projet auprès de l’ARS », lance Véronique Wallon.

Pour l’heure, élus et population ont bien compris que le transfert de la clinique Saint-Charles n’aboutira plus.

Affaire à suivre.

■ Lawrence Krouwel

ACTUALITÉS DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 15

de Vienne

15 08/07/15 14:47

Actualités

NORD-ISÈRE

CAPI : LE LABORATOIRE D’UNE FAÇON DE VIVRE Le plan de mandat doit proposer une « Agglomération du XXIe siècle qui se nourrit à la fois de la tradition des villages ruraux, du passé de BourgoinJallieu mais aussi de l’expérience de la Ville nouvelle pour relever le défi de la ville durable de demain ».

C’est ainsi que le Conseil de développement du Nord-Isère, que préside Pierre-Olivier Boyer (directeur des laboratoires Vicat), qualifie le Plan de mandat de la communauté d’agglomération, tel qu’il a été présenté mardi soir aux élus communautaires. « Ce territoire est au coeur de nombreux enjeux : il doit être le laboratoire des nouvelles façons de vivre », estime P.-O. Boyer.

L’avis du Conseil de développement a été remis à Vincent Chriqui, premier vice-président de la

© J. S�����

Présidé par Pierre-Olivier Boyer, le conseil de développement du Nord-Isère a rendu ses conclusions quant au plan de mandat de la Communauté d’agglomération Porte-de-l’Isère.

Le Conseil de dévelopement du Nord Isère a rendu ses conclusions sur le plan de mandat

Capi, quelques heures avant que celle-ci n’en débatte. « Nous avons repris certaines de vos propositions, en particulier celle relative au rôle des gares pour les zones à fort développement économique.

De même, nous entendons rester un territoire de service », précisait celui-ci. Connecter le territoire avec les espaces voisins est donc le voeu essentiel exprimé par ce Conseil. « Afin d’être en capacité d’anticiper

la nécessité d’investir dans les infrastructures, il faut avoir une vision à long terme des flux routiers et ferroviaires. De même, l’impact en terme de mobilité du futur Village de marques doit être étudié» précise encore le président Boyer non sans rappeler que le Conseil reste attaché à la création d’une liaison directe par rail entre la Capi et l’aéroport SaintExupéry. «Ce que prévoyait déjà en 1990 le projet Satorail », dit-il.

Enfin, à l’heure de la réforme territoriale et du Pôle métropolitain, le Conseil de développement prône le rapprochement de la Capi avec d’autres communautés de communes partageant le même bassin de vie. De même, il se déclare favorable à l’entrée de plusieurs communes en même temps au sein de l’Agglo plutôt qu’au rythme d’une ou deux par an, comme c’est aujourd’hui le cas.

■ Jacques Savoye

RUE PIÉTONNE DE BOURGOIN-JALLIEU : 3 ANS DE TRAVAUX !

A Bourgoin-Jallieu, il faudra plus de 3 ans de travaux pour rénover la rue piétonne. Un chantier qui se chiffre à plus de 5 M€ et qui suscite de l’inquiétude chez les commerçants. Coup d’envoi des travaux le 17 août.

Trente-neuf mois de travaux : telle devrait être la durée de la rénovation de la rue de la Liberté, cette « piétonne » qui traverse du nord au sud l’ hyper centre de Bourgoin-Jallieu. « Une estimation qui ne tient pas compte d’éventuelles intempéries» ont pris soin de préciser Jean-Pierre Girard et Jean-Claude Pardal, adjoints au maire, en dévoilant les étapes de ce chantier d’importance aux riverains de cette artère bordée par de multiples commerces et plusieurs maisons édifiées au XVIIIe siècle.

Les travaux, qui débuteront le 17 août sur la place du 23 août 1944, concer-

16

de Vienne

L’enfouissement des lignes électriques a donné une petite idée de ce que sera ce chantier d’envergure

neront le remplacement des réseaux d’assainissement, le renouvellement de la conduite d’alimentation en eau potable. L’enfouissement des réseaux d’électricité et de téléphonie a déjà été réalisé par ERDF en mai dernier, sans trop de perturbations. La pose de 6 000 m2 de pavés en calcaire et en granit (pour remplacer l’actuel revêtement) figure au programme de ce chantier financé par la commune

et la communauté d’agglomération (CAPI). Un devis de 5,1 M€ hors taxes.

Si, jusqu’en 2018, le centre ville sera à coeur ouvert (les tranchées pourront atteindre 4 m de profondeur), les élus locaux se sont employés à rassurer les commerçants implantés le long de cette artère, logiquement inquiets. « Les commerces seront toujours accessibles aux piétons et les travaux seront interrompus chaque vendredi

dès 14 h ainsi que pendant les fêtes de fin d’année et lors des soldes », ontils annoncé. Par ailleurs, des zones de livraison seront délimitées. Si le stationnement sera réduit place Carnot (réservée aux engins de chantier), le nouveau parking Hector-Berlioz (tout proche), avec près de 200 emplacements, devrait répondre aux besoins.

Consciente des bouleversements que la durée exceptionnelle du chantier va générer dans l’activité commerciale de l’hyper-centre, la municipalité et la chambre de commerce et d’industrie du Nord-Isère ont programmé des outils d’accompagnement pour aider les entreprises à passer ce cap difficile. De plus, en liaison avec le service culturel, des animations permettront de voir ce chantier sous un autre angle. Enfin, à partir d’août, une « ambassadrice » sera à disposition à la Maison du centre-ville, place SaintMichel, pour informer tous les publics.

■ J. S.

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 ACTUALITÉS

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 16

08/07/15 14:07

NORD-ISÈRE Pour le dernier conseil municipal avant les vacances, les élus turripinois avaient un programme chargé où les délibérations se sont succédé entre travaux d'embellissement du centre ville, subventions aux associations, et révision des indemnités des élus entre autres. Le tout dans une salle ou la surchauffe n'était pas due qu'à la canicule…

C’est la rue Aristide Briand qui ouvrait le bal avec le début des travaux sur la chaussée et les trottoirs, des travaux devenus indispensables en termes de sécurité mais aussi d’esthétique.

Avec un budget de 123 321 € le centre historique de la ville veut se donner une nouvelle jeunesse sans oublier les paramètres incontournables de l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Un conseil ou les finances étaient aussi en première ligne. Compte tenu du remaniement municipal intervenu il y a quelques semaines, Fabien Rajon soumettait

Arrivée et départ En préambule au conseil, le maire Fabien Rajon annonçait l’arrivée d’une nouvelle enseigne « La Belle histoire », une librairie papeterie d’autant plus attendue qu’elle devrait donner un avenir à la rue d’Italie et devenir, selon son propriétaire Nicolas Spitz « Un lieu de vente certes mais surtout de vie, de partage et d’échanges ». Départ à la mairie : Emmanuel Boutin-Moreau, directeur général des services quitte ses fonctions. Une annonce qui faisait réagir Alain Richit qui saluait les qualités humaines et professionnelles de ce chef de services.

© J.S.

LES INDEMNITÉS DU MAIRE TURIPINOIS ENCORE À LA BAISSE !

Fabien Rajon

au vote une nouvelle baisse de son indemnité dans une logique de solidarité de l’équipe exécutive municipale. Un vote pour lequel l’opposition s’est abstenue.

Et les finances ont encore fait débat notamment avec l’attribution des subventions aux associations, et une dotation en baisse de 2,36%. Le désaccord est venu pour l’opposition du maintien d’une subvention au GEVT (Groupement Economique des Vallons-de-la-Tour), l'ancien maire,

Alain Richit, rappelant que les achats chez les commerçants devraient permettre de faire fonctionner cette association. La présentation du projet de garantie d’emprunt pour travaux d’accessibilité de l’école privée Saint-Joseph a donné lieu à une nouvelle passe d’armes avec l’opposition. Si Alain Richit reconnaissait la pertinence de créer un équipement sportif aux normes, il rappelait que « depuis 4 ans la ville a réussi à désengager les garanties d’emprunts liés aux bailleurs sociaux » et donc l’opposition votait contre un engagement à 100% communal. Quant aux autres délibérations elles permettaient de réactualiser les tarifs de location de salles, d’encourager les abonnements de la saison culturelle pour fidéliser le public alors que Marie Agnès Gonin, première adjointe, rappelait les consignes et les obligations de surveillance et de prévention dans le cadre du plan canicule.

■ Patricia Perry-Tricoche

SERMÉRIEU : LOGEMENT SOCIAL EN CAMPAGNE

Nicolas Sarkozy jette un regard empreint de tendresse sur la petite commune de Sermérieu, proche de Morestel. Et pour cause puisqu’une partie de ses origines (ses grandsparents du côté maternel) est là, dans ce Pays des couleurs où, par ailleurs, René Chaboud, qui fut le « Monsieur météo » de France Inter, vit une retraite loin des ondes.

C’est là que la Semcoda s’apprête à mettre en chantier 14 logements collectifs. Des logements qui, d’une certaine façon, compléteront ceux déjà édifiés depuis plusieurs années au Clos des puits . précisait le maire

© J������ S�����

A Sermérieu, coquette commune du Pays des couleurs, la Semcoda entreprend la construction de 14 logements sociaux dont quatre seront en accession à la propriété.

Un investissement de 1,8 M€ livrable en 2016 .

Le maire Alexandre Bolleau (au centre) a posé la première pierre de l’ensemble immobilier

Alexandre Bolleau à l’instant où, en présence de Jean-Claude Bouvet, son prédécesseur , de Gérard Reveyrand, vice-président de la Communauté de communes; de Patrick Giachino, directeur de la Semcoda, et des élus locaux, était posée symboliquement la première pierre (en fait, un moellon) de cet ensemble immobilier en projet depuis... 2011 .

C’est en 2016 que celui-ci, édifié sur l’emplacement de l’ancien atelier municipal, devrait être livré à ses occupants. Il comprendra 10 loge-

ments de type T2 et T3 ainsi que les garages correspondants pour des loyers se situant entre 300 et 390 €/ mois. A proximité, sur l’espace qu’occupait depuis 1930 la boucherie Rocher ( exploitée jusqu’à ces dernières années par cette même famille ), 4 autres logements sortiront de terre. Ils auront la particularité d’être accessibles à la propriété au prix de 2 200 € / m2 . Ce sont des architectes de Rillieux la pape, MM. Cézard et Cohen, qui ont conçu ces immeubles qui s’inscriront parfai-

tement dans le paysage local. Deux entreprises de la commune seront associées aux travaux estimés à 1,8 M€, sachant que la Communauté des communes du Pays des couleurs apporte sa pierre financière à l’édifice tout comme le Département, la commune de Sermérieu (environ 1.500 habitants) ayant pour sa part garanti l’emprunt souscrit par la Semcoda.

Cette société d’économie mixte, dont le siège est à Bourg en Bresse mais qui dispose d’une agence à Bourgoin-Jallieu dirigée par Stéphane Gaget, est bien implantée en Isère. Parmi les réalisations en cours, elle pilote la future résidence pour étudiants de Villefontaine. Elle fourmille également de projets, Patrick Giachino révélant qu’elle a projeté la construction de 700 logements cette année dans le département.

En attendant, à Sermérieu, c’est le centre du village qu’elle réhabilite.

ACTUALITÉS DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

■

Jacques Savoye

de Vienne

17

Actualités

NORD-ISÈRE

ILS NETTOIENT LES MONTAGNES

La collecte sélective des déchets et leur recyclage, c’est la spécialité de Jean-François Rossillon. Cet ingénieur, qui habite Villefontaine, n’est-il pas directeur de projets à la société Eco-Emballages ? Breffni Bolze, natif de Montréal, est ingénieur combustibles et matières de substitution au ciments Vicat.

Il réside à Roche. Un nom prédestiné pour ce passionné de montagne.

Ne fut-il pas à trois reprises (2001, 2002, 2003) chef des expéditions de nettoyage du camp de base du Dhaulagiri, au Népal ? En 2008, c’est l’Aconcagua (6 962 m, en Argentine) qu’il nettoyait après avoir accompli semblable mission au Mont-Blanc (2004, 2005, 2010) mais aussi au

© B. B����

Alpinistes passionnés respectueux de l’environnement, JeanFrançois Rossillon (de Villefontaine), Bfreffni Bolze (de Roche) et le Savoyard Philippe Goitschel ont nettoyé le mont Elbrouz, point culminant de l’Europe, pour sensibiliser le public au recyclage des déchets.

Les alpinistes nettoyeurs au sommet du mont Elbrouz (Caucase) : mission accomplie

Mont Kenya (2002) et, en 2009, au mont Toubkal (Maroc).

Pour faire le ménage du mont Elbrouz (le plus haut sommet européen qui dresse ses 5 642 m dans le Caucase), le franco canadien n’a eu aucune peine pour convaincre l’ingénieur villard (tombé en amour avec la montagne lors de son service militaire au 11e B.C.A. de Barce-

lonnette) et son copain, le médaillé olympique 1992 Philippe Goitschel (d’Aix-les-Bains) avec qui il avait collecté 300 kg de déchets sur la voie des Polonais de l’Aconcagua.

Il y a un an (en août 2014), ce trio mettait le cap sur le mont Elbrouz. « Notre objectif était de ramasser les déchets, bouteilles en plastique, boites de conserves, emballages

divers, piles électriques, etc, qui polluaient le chemin d’accès, les campements et la voie normale d’ascension », explique Breffni Bolze : « Au-delà de la pollution visuelle, certains de ces détritus ont un réel impact sur l’environnement. C’est le cas des piles qui contiennent des substances chimiques toxiques. Elles peuvent polluer jusqu’à 1 m3 de terre et 400 l d’eau pendant 50 ans », ditil encore. Plus de 300 kg de déchets ont été collectés et remis aux gardiens du parc national, au pied de la montagne. Les déchets toxiques ont été ramenés en France ». Pour garantir un traitement respectueux de l’environnement et une traçabilité parfaite de leur valorisation» précise - t- il.

Aujourd’hui, les trois alpinistes se mobilisent pour sensibiliser le public français à la collecte et au recyclage des déchets. Par le biais d’une exposition visible jusqu’au 18 juillet à l’Office de tourisme de Bourgoin-Jallieu, ils apportent leur soutien à la campagne « Ville propre » lancée par la municipalité de cette ville.

■ Jacques Savoye

SATOLAS-ET-BONCE : LES JSP, L’AVENIR DE LA CASERNE Les jeunes sapeurs-pompiers (JSP) de Satolas-et-Bonce sont un rouage essentiel à la visibilité de cette petite caserne au bout du département de l’Isère, à quelques kilomètres de celui du Rhône.

Une cérémonie de remise de diplômes a marqué l’année achevée.

Les dix jeunes, sous la houlette de l’adjudant Cédric Mailly, président des JSP, ont suivi l’enseignement des formateurs de la caserne, leurs parents assurant les déplacements sportifs et autres. Ils passent au niveau supérieur, la moitié du stade 1 au stade 2, et l’autre, de 3 à 4, dernière étape avant de valider le brevet JSP et peut-être de s’engager comme pompier volontaire après.

18

de Vienne

La promotion 2014-2015 des JSP de Satolas-et-Bonce

Après deux mois de préparation, avec un premier classement, 8e sur 16, ils ont ramené une belle seconde place (sur 17 équipes) au concours de manœuvre Espoirs (incendie et secourisme) à Bourg-d’Oisans, lors du congrès départemental des pompiers de l’Isère. « Les jeunes sont

peu nombreux, mais très investis.

On connaît Satolas-et-Bonce par ses JSP, alors que la caserne est petite et à l’autre bout de l’Isère, à 4 km du Rhône », explique Nicolas Nardy, lieutenant.

Ils ont reçu récompenses et félicitations des sergents Dumont et

Peyaud, président et vice-président de l’Amicale des pompiers locale, de Damien Mestrallet, maire, vice-président à la CAPI et membre du bureau du SDIS38. « Jean Besson, mon prédécesseur, tenait à sa section JSP qui donne sa visibilité à la caserne, lui donne sa pérennité. Cela montre l’implication de tous autour de leurs JSP. Ils participent au maintien de la caserne », a salué ce dernier.

Alors que les plus âgés ont aussi remis un diplôme à leurs formateurs, l’équipe a émis le souhait de recruter d’autres jeunes dès 12-13 ans. ce qui exige implication et temps de la part des volontaires, mais aussi plus de matériel.

■ Claire Thoinet Informations : gn.saltolasetbonce@sdis38.fr.

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 ACTUALITÉS

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 18

08/07/15 14:04

PAYS VOIRONNAIS

Le 6 juillet, les équipes des services du patrimoine culturel du Département de l’Isère et du Pays Voironnais ont débuté l’inventaire du patrimoine. Depuis ils parcourent le territoire de ce secteur déjà classé depuis 2013 « Pays d’Art et d’Historie ».

La tâche est minutieuse et basée sur une méthodologie précise, éprouvée depuis une vingtaine d’années sur près de 2/3 du département.

Archéologues, architectes et historiens parcours les 34 communes du pays voironnais à la recherches de monuments et d’objets marquants, dans le but de les connaître d’abord, mais aussi de les faire connaître du public. Est ainsi répertorié le patri-

moine matériel (vestiges archéologiques, châteaux, églises, chapelles, fermes, usines ou objets), et immatériel (gastronomie, culture, musique, savoir-faire…).

L’étude débute systématiquement par une analyse de source documentaire qui permet les premiers repérages. Vient ensuite le travail de terrain pour croiser les données historiques et les observations. Plusieurs mois seront ensuite nécessaire pour trier les informations recueillies, car le but n’est pas de livrer une liste exhaustive, mais de formuler une synthèse du panorama à partir de spécimens choisis pour leur représentativité ou au contraire pour leur singularité. Pour autant, chaque élément sera recensé et fera l’objet d’une fiche d’inventaire qui alimentera la base de données

© C������� T������-L�����

LES RICHESSES DU PAYS VOIRONNAIS À LA TRACE

Anne Cayol-Gérin directrice du service patrimoine culturel au Département de l’Isère

du patrimoine départemental. Des fiches qui seront remises à chaque commune et qui seront accessibles sur le www.isere-patrimoine.fr.

Malgré la méthode précise, l’inventaire se veut participatif puisque toutes informations, documents,

photographies ou témoignages sont bienvenus. Une exposition itinérante de restitution des résultats sera organisée en 2017, avec la publication de l’ouvrage. Il faudra ensuite déterminer un plan d’action pour exploiter au mieux ces richesses. Jean-Paul Bret (président de la CAPV) et JeanPierre Barbier (président du conseil départemental) ont émis l’hypothèse lors du lancement officiel qui s’est tenu en présence d’élus et d’associations patrimoniales, de travailler autour du patrimoine industriel riche, notamment en bordure de la Fure ou de la Morge. Les résultats obtenus pourront aussi être utilisés dans les tâches d’urbanisme, ou la construction de PLU et PLUI (plan locaux d’urbanisme interncommunaux).

■ Caroline Thermoz-Liaudy

ACTUALITÉS DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

de Vienne

19

Actualités

SPORTS

SLALOM AUTO RÉUSSI À VIRIEU Ils étaient une centaine de pilotes, dimanche 14 juin, à s’élancer à l’assaut de la mythique côte sinuant au pied du château de Virieu.

Le slalom est une course inscrite au calendrier du championnat de France, autant appréciée des pilotes que des spectateurs, tant la technicité du tracé enchante les mordus de ce sport automobile. Les organisateurs, l’ASA Dauphinoise et le Rallye Club de la Bourbre ainsi que les associations de la vallée ne sont pas peu fières de ce grand moment du sport automobile qu’ils organisent depuis plus de 25 années.

Pour cette 17e édition c’est le pilote Gaël Boisson, au volant de sa Dallara 301, qui a accédé à la première place du podium avec un chrono de 51 s 391. L’enfant du pays, Emeline Breda, détentrice du titre de cham-

Emeline Breda

pionne de France féminine 2014 de slalom automobile, s’est classée 1re de sa catégorie et 10e du classement général avec un temps de 54 s 152 au volant d’une Martini MK 79. Quant au jeune Sébastien Lazarrotto, un autre Viriaquois porteur de

Sébatien Lazarotto

tous les espoirs avec sa Reynard 903, il termine à la 9e place avec un temps de 54 s 121…une étoile montante à suivre.

Nul doute que la prochaine édition 2016 du slalom de côte de Virieu sera l’occasion d’assister à un formidable

duel entre ces pilotes, et, à n’en pas douter, le spectacle et les sensations fortes seront au rendez-vous : un bel événement automobile attendu avec impatience par un millier de fidèles spectateurs.

■ Louis Fournier

SANTÉ

DES JARDINS QUI SOIGNENT… Ces dernières années, les établissements de santé ainsi que les maisons de retraite ont développé des jardins thérapeutiques. Leurs bienfaits sont avérés aussi bien pour les patients, notamment atteints de la maladie d’Alzheimer, que pour les proches et le personnel soignant de l’hôpital.

Lieu de rencontre et de plaisir, le jardin thérapeutique facilite les échanges et les moments de partage entre le patient et sa famille, mais aussi avec le personnel de santé. À l’image du jardin du CHU de Nancy.

Ce dernier rompt avec le cadre hospitalier habituel. Au cours d’une promenade, les sens sont stimulés : la vue (œuvres d’art, coloris des végétaux), l’ouïe (grâce aux fontaines), le toucher (par les sculptures et les

20

de Vienne

végétaux) et l’odorat (senteurs des plantations). Ainsi le jardin rétablirat-il le lien entre le patient et le monde extérieur.

Un certain nombre de végétaux permettent aussi d’évoquer des souvenirs et de faire « remonter » des images. C’est le cas du muguet bien sûr mais aussi des roses, des violettes, des pensées ou des marguerites… Cela concourt à faire resurgir des souvenirs, car ces végétaux constituent autant de repères familiers.

JARDINER PUIS SENTIR Les impacts positifs que peut avoir l’environnement naturel ont largement été démontrés ces dernières années. Les travaux scientifiques mettant en évidence l’intérêt de développer les jardins thérapeutiques dans les établissements de santé sont maintenant nombreux.

C’est ainsi que l’Association France Alzheimer au travers de ses réseaux locaux a créé des jardins thérapeutiques. « Outre l’activité horticole de plantation, de taille, de récolte, de nettoyage, les participants sont souvent invités à enrichir leurs activités manuelles par des exercices complémentaires de reconnaissance olfactive des essences, de préparation des repas, etc. », explique

l’association. « Proposer de retrouver les gestes du jardinage permet de mobiliser les capacités de la personne, l’engage dans un projet à long terme avec des objectifs précis.

C’est une activité qui responsabilise la personne malade et procure de nombreuses satisfactions ».

Lieu d’apaisement et de bien-être, le jardin thérapeutique a des effets sur la qualité du sommeil et un réel impact sur la santé mentale et physique. Stimulation des sens, invitation à la découverte, appel à la mémoire, lieux d’activités physiques ou intergénérationnels, les jardins occupent une place de choix dans l’univers des maisons de retraite et des établissements de santé. À l’image du jardin de la Pitié Salpêtrière à Paris, qui vise à stimuler les enfants autistes. Sans oublier bien entendu toutes les vertus physiques que chacun peut retirer du jardinage.

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 ACTUALITÉS

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 20

08/07/15 14:12

COMITÉ DÉPARTEMENTAL DU DAUPHINÉ ■

Page réalisée par Patricia Perry-Tricoche

QUAND ART ET SPORT ÉCLIPSENT LE HANDICAP !

L’Etoile de Voiron Culture et Détente avait réuni l’espace d’une exposition, l’art, le sport et le handicap avec l’objectif de gommer les différences tout en soutenant des projets artistiques et sportifs.

Une rencontre réalisée en partenariat avec l’AFIPAEIM et l’association Alti-Rev pour mettre à l’honneur toutes ces personnes handicapées qui vont au-delà du quotidien et réalisent des exploits dans de nombreux domaines. L’espace Etoile avait pris des couleurs avec les tableaux mais aussi les travaux de poterie et quelques sculptures d’art récup. Un bel exploit pictural qui recevait les compliments du public venu nombreux découvrir les travaux de toute une saison. Créativité, expression, recherche graphique étaient au rendez-vous d’un événement qui a concentré le travail de l’atelier peinture de l’AFIPAEIM, des IME Les Nivéoles et Gachetière ainsi que l’ESAT-Act’Isère. Des œuvres

Alain Poissenot, Pauline Rochas-Caillot et Christiane Pugnet

Alti-Rev au sommet du Tsergo Ri au Népal

BILAN DE FIN DE SAISON POUR LE COMITÉ

Annie Dhien, Pierre-Jean Badin, Régis Mallein et Brigitte Pech

Invitées par le président Pierre Jean Badin et son comité directeur, les associations FSCF se retrouvaient pour un bilan sonnant une fin de saison tout à la fois sportive et culturelle bien remplie. La réunion de travail a permis aux différents responsables d’activités au sein du comité départemental du Dauphiné d’évoquer les résultats des compétitions, les formations réalisées pour les juges et les animateurs ainsi que les perspectives pour la saison prochaine. L’équipe dirigeante a félicité les clubs pour les bons résultats et les nombreux podiums sportifs sans oublier l’engagement des bénévoles toujours présents malgré certaines difficultés à fidéliser ceux-ci notamment pour les juges. Si la gymnastique féminine connaît une belle croissance, du côté masculin les responsables constatent une légère érosion surtout chez les adultes. L’été ne sera pas cependant le signe des grandes vacances pour tous les clubs certains ouvrant leur centre de loisirs avec de multiples animations. Une soirée studieuse mais aussi très chaleureuse avant des vacances bien méritées pour tous.

présentées sous l’œil bienveillant de l’Etoile de Voiron présidée par Christiane Pugnet qui se disait admirative devant toutes ces réalisations. Un partenariat engagé avec la section locale de Voiron de l’AFIPAEIM présidée par Pauline Rochas-Caillot.

Quant au sport il était à l’honneur avec la présentation des reportages réalisés par Alti-Rev dans le cadre des activités montagne proposées aux handicapés avec un coup de projecteur sur le trek réalisé au Népal. Cette expédition a permis à une dizaine de handicapés d’aller encore plus loin et encore plus haut. Mais surtout une belle aventure humaine qui avait pour objectif de gravir les 5 000 m du Tsergo-Ri au Népal ce qui constituait une 1re mondiale pour une équipe de sport adapté. Un bel exemple comme le soulignait Alain Poissenot l’un des piliers de l’association qui aime à rappeler cette jolie phrase de Gaston Rebuffat : « Grimper est secondaire ce qui est important c’est l’homme qui naît au cours de l’ascension. »

PODIUM NATIONAL POUR CHARTREUSE GYM

C’est à Saint Sébastien-sur-Loire (Loire Atlantique) lors du championnat national Fédéral et Fédéral 1 que les « Jeunesses » de Chartreuse Gym de Saint-Laurent-du-Pont se sont octroyé un podium national avec une belle 3e place. Si les « Ainées » en Fédéral n’ont pas démérité avec d’honorables résultats, c’est le très beau podium des « Jeunesses » en Fédéral 1 qui restera le moment fort de cette compétition. A la lecture du palmarès, accompagnateurs et parents dans les tribunes donnaient aussitôt de la voix pour féliciter ces demoiselles qui, certainement « touchées par un esprit bienfaisant », ont déroulé une superbe compétition. Félicitations à toutes !

Toutes les gymnastes de Chartreuse Gym en lice ACTUALITÉS DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 21

de Vienne

21 08/07/15 14:08

Actualités Agenda du diocèse Grenoble-Vienne

RELIGION

« À PETIT PAS », DANS LE SILLAGE DE JEAN VANIER

FÊTE DE LA MISSION Dimanche 12 juillet de 9 h à 18 h à Bourgoin-Jallieu, fête de la Mission présidée par Mgr Guy de Kerimel.

Cette journée permet de prier et réfléchir avec des missionnaires de retour pour un temps de vacances, mais aussi des témoins de la mission sur le thème : La joie d’être « disciple-missionnaire » ici & au loin. Le programme de cette journée : à l’église Saint-JeanBaptiste, place Carnot à partir de 9 h stands des communautés missionnaires, à 10 h 30 messe paroissiale suivie d’un temps convivial d’apéritif. À la salle « La Fraternelle », 20 rue Etissey, à 13 h repas haïtien sur inscription, 14 h 30 témoignages de missionnaires d’ici et de là-bas…, 17 h 30 vêpres à l’église Notre-Dame.

Le repas sera assuré par l’association « Ensemble pour Haïti » qui soutient deux écoles en Haïti.

Grâce à des parrainages et à des dons (de particuliers et d’entreprises), elle permet la scolarisation de 50 enfants de familles pauvres à Jacmel ; elle a créé une classe gratuite d’alphabétisation de « restaveks » (enfants en domesticité) à Jacmel ; elle a collaboré à l’ouverture d’une école pour les « enfants des rues » à Saint Marc, école qu’elle doit continuer à soutenir.

Contact : Paroisse Saint-François d’Assise 04 74 93 10 43.

A L’ÉCOUTE DE LA BELLE DAME Retraite à Notre-Dame de La Salette du 22 juillet au 26 juillet. « Mettons-nous à son écoute et échangeons à la lumière de l’écriture et de l’actualité » : durée libre de la retraite de un à quatre jours. Un échange en groupe le matin et l’après-midi.

Au sanctuaire Notre-Dame de La Salette. Rens. : 04 76 30 00 11.

22

de Vienne

Les membres du bureau d’à petits pas

Créer un Foyer de l’Arche en Roannais. Tel est le but de l’association À Petits Pas née en 2013 et qui a tenu son assemblée générale dimanche 5 juillet à l’issue de la messe dominicale en l’église du Sacré-Cœur à Mably.

Beaucoup se rappellent le succès du documentaire intitulé L’épreuve des mots qui mettait en lumière l’humanité et l’amour qui rayonnait dans le visage de personnes souffrant de handicap mental. Le 6 février 2014, plus de 300 personnes avaient répondu à l’invitation de l’association « À Petits Pas… ajoutons des couleurs à la Fraternité » et se pressaient dans la grande salle de projection de l’espace Renoir dans laquelle le film était projeté.

Une soirée marquante, car les spectateurs avaient découvert le visage attachant de 10 personnes accueillies à l’Arche. Aux questions posées sur différents thèmes (amour, politique, sexualité…), elles répondaient dans un langage pertinent et attachant, suscitant beaucoup de respect.

Tous les spectateurs s’étaient sentis concernés de près ou de loin. Car chaque homme et femme, création divine, possède sa part d’ombre et de lumière. « Toute personne est une histoire sacrée », martèle Jean Vanier, fondateur de la première communauté de l’Arche, près de Compiègne, il y a de cela 50 ans.

L’Arche est aujourd’hui présente sur les cinq continents et regroupe plus de 140 communautés composées de foyers d’hébergement et d’ateliers

de travail (lieu d’activités de jour ou établissements et services d’aide par le travail). Chaque entité allie trois dimensions : communautaire, professionnelle, et spirituelle de toutes confessions. La vie en communauté est fondée sur des relations de réciprocité et de respect mutuel entre les personnes handicapées mentales et des assistants qui ont fait le choix de vivre avec elles.

L’ARCHE DE LA VALLÉE, PARRAIN C’est ainsi que l’association À Petits Pas poursuit sa route avec persévérance et intelligence (son bureau est composé d’une quinzaine de membres) « afin de créer dans le Roannais un Foyer de l’Arche, lieu d’accueil et de vie fraternelle pour personnes handicapées mentales », explique Marie-Christine Giraudon, présidente de l’association.

Depuis sa création il y a trois ans, les membres de l’association ont organisé des événements festifs, tels journées récréatives, concerts… qui marquent leur volonté de faire changer le regard de chacun sur les personnes porteuses de handicap mental et de faire connaître la richesse de la vie fraternelle partagée que l’Arche propose. Cesévénements sont souvent l’occasion de retrouver des communautés de l’Arche déjà existantes, notamment l’Arche de la Vallée (Drôme) qui parraine À Petits Pas, l’Arche à Nantes, à Nancy, M’Arche en Chœur à Clermont-Ferrand. Ces manifestations permettent aussi d’alimenter les fonds qui financeront la création d’un comité de l’Arche en Roannais.

Car il s’agit d’un projet relativement complexe. La première étape est d’obtenir une autorisation légale.

Puis il s’agira de trouver un lieu d’accueil pour la maison : un bâtiment ancien à réhabiliter, par exemple une maison avec jardin pouvant accueillir 12 à 15 chambres, ou bien un terrain pour construire aux normes une structure adéquate. Un personnel adapté devra intervenir pour faire fonctionner le foyer : ergothérapeutes, psychomotriciens, éducateur spécialisés et des bénévoles.

Comme toujours, le nerf de la guerre reste le financement ! C’est pourquoi les responsables ont fait appel à des personnalités politiques, notamment Jean-François Chossy, Bernard Bonne, président du conseil départemental de la Loire, ou Clotilde Robin, élue de Roannais Agglomération et très à l’écoute du projet. « Actuellement nous avons un solde créditeur de 18 919 €, indique Julien Barras, secrétaire de l’association.

Mais il faut beaucoup plus. Nous attendons encore des dons et le financements publics ! » Un appel a également été lancé auprès de personnes prêtes à faire don d’une maison ou d’un terrain, ce qui accélèrerait la concrétisation de ce beau projet.

■ Béatrice Perrod-Bonnamour Adhésion : 10 €. Contacts : Association À Petits Pas : 40 rue Jules Massenet, 42300 Roanne, www.apetitspas-roanne.fr apetitspasroanne@gmail.com Marie-Christine Giraudon, présidente.

Tél. 04 77 64 95 72 ; 06 57 55 66 76.

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 ACTUALITÉS

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 22

08/07/15 16:58

© D���������� �����

PÉNURIE DE MÉDECINS, JUSQU’À QUAND ?

D’après les statistiques de l’Agence régionale de Santé, 42 % des médecins généralistes sont âgés de 55 ans ou plus. Le chiffre est identique pour l’Isère, la Loire et le Rhône, mais la Drôme et l’Ardèche dépassent les 50 %. Une aubaine pour les jeunes médecins ? Quand ils existent. Car chaque année, des centaines de médecins ferment leur cabinet sans trouver de successeur. Comment sortir de la crise ?

■ Dossier réalisé par Arnaud de Jubécourt et Louis Pralus

Il manquerait aujourd’hui en France, au moins 3 000 médecins généralistes. Un chiffre qui pourrait même dépasser les 11 000 postes à pourvoir pour les estimations les plus pessimistes. La tension existe

aussi dans la médecine spécialisée, comme par exemple en ophtalmologie. Lorsqu’un cabinet ferme, les patients sont renvoyés sur les cabinets environnants, quand ceuxci sont en mesure d’absorber la

patientèle supplémentaire. Ce n’est pas toujours le cas : beaucoup de médecins refusent les nouveaux patients pour cause d’horaires largement saturés. C’est même le cas à l’Isle-d’Abeau (16 000 habitants), qui a pourtant une population relativement jeune.

LES GRANDES VILLES ÉPARGNÉES POUR L’INSTANT Dans les secteurs traditionnels où la population vieillit le problème est encore plus marqué. La commune de Dolomieu (3 000 habitants)

cherche son médecin depuis un an ; le problème existe aussi à La Tourdu-Pin (8 000 habitants), pourtant sous-préfecture, et dans la plupart des secteurs ruraux en Rhône Alpes.

Les grandes villes sont pour l’instant épargnées, surtout lorsqu’elles ont des facultés de médecine, et donc un réservoir de médecins. En tête des causes de la pénurie, on trouve le numerus clausus (« nombre fermé », lire par ailleurs) qui limite le nombre de médecins diplômés : il a baissé considérablement entre 1977 et 1998, année pendant laquelle moins de 4 000 médecins étaient diplômés contre plus de 8 000 dans les

ACTUALITÉS DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

de Vienne

23

Actualités années 70. Le nombre est remonté laborieusement jusqu’en 2007 et tend à se stabiliser à un peu plus de 7 500 admis en 2e année, soit un niveau inférieur à celui d’il y a 40 ans, pour une population nettement supérieure : 64 millions de Français aujourd’hui (métropole), contre 50 millions au début des années 70, avec une moyenne d’âge qui n’a cessé d’augmenter : + 4 ans entre 1991 et 2015… Autant dire que la situation n’est pas près de retrouver un équilibre. D’après certains professionnels, le déséquilibre va perdurer au moins 10 ans pour d’évidentes raisons démographiques ; ils espèrent un mieux ensuite, sans promettre pour autant une situation confortable, car le nombre de médecins ne fait pas tout, encore faut-il qu’ils soient bien répartis sur l’ensemble du territoire.

ÉVOLUTION DE LA PART DES MÉDECINS DE 55 ANS ET PLUS, DE 2000 À 2009

Source : Éco-Santé France, d’après données du Snir de la Cnamts

MÉDECINS : UN STATUT SOCIAL DÉPRÉCIÉ Certes le numérus clausus a réduit de manière drastique le vivier de jeunes médecins. Le robinet s’est rouvert timidement il y a quelques années : cette timidité trouve son fondement dans le contrôle des dépenses de Sécurité sociale, elle génère toutefois des effets pervers car les dépassements d’honoraires se trouvent encouragés par la situation de pénurie : trop diminuer les dépenses reviendrait donc paradoxalement à les augmenter...

Pour un certain nombre de médecins installés, le numerus clausus ne serait pas la seule cause de cette pénurie. Il y a bien sûr le vieillissement de la population : celle des médecins actifs diminue, alors que celle des patients augmente. Il y aurait aussi des clauses plus sociétales : l’image du médecin libéral perd de son aura. Le statut est jugé

24

de Vienne

ÉVOLUTION DU NUMERUS CLAUSUS EN MÉDECINE/ODONTOLOGIE ET DU NOMBRE DE DIPLÔMÉS EN MÉDECINE ENTRE 1971 ET 2010

Source : Éco-Santé France, d’après données du ministère de l’Éducation Nationale

moins prestigieux, et les réformes de la Sécu n’y sont pas toujours étrangères, imposant une activité administrative toujours plus importante pour des tarifs de moins en moins attractifs, avec un assujettissement croissant de l’aspect libéral à l’administration de tutelle, y compris en termes de liberté de prescription.

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 ACTUALITÉS

La mentalité des jeunes médecins aurait également évolué, à l’instar de celle du reste de la jeunesse : la responsabilité n’est plus recherchée en tant que telle, la liberté de mouvement est largement plébiscitée, et à ce titre, le médecin titulaire est considéré comme moins libre que le remplaçant ou le salarié, le mot « libéral » ayant visiblement perdu de

son contenu. Les astreintes diverses sont de plus en plus mal perçues, et leur poids se trouve renforcé par le fait qu’elles sont de moins en moins contrebalancées par une liberté d’action ou une contrepartie en termes de revenus.

Si ces derniers restent largement audessus de la moyenne, ils semblent ne plus constituer un moteur aussi important qu’auparavant. C’est particulièrement vrai pour la médecine générale dont les tarifs sont étroitement surveillés. Enfin, c’est tout un mode de vie qui est remis en cause, les plus jeunes refusant de vivre l’isolement et le sacerdoce de la « médecine de papa ». Rappelons aussi qu’un jeune diplômé médecin est une personne d’une trentaine d’années, qui a fait ses études dans une grande ville universitaire dans laquelle il se trouve « installé » ; il est parfois en couple et n’a pas nécessairement envie de quitter ses repères pour s’implanter dans une ville plus rurale, avec du charme certes, mais qui reste pour lui une inconnue…

FOCUS

PROFESSION : INSTALLATEUR DE MÉDECINS Pierre Beurrier est responsable des projets d’installation pour Moving People, cabinet européen spécialisé dans le domaine médical, la recherche et l’implantation de médecins dans des territoires qui en manquent.

Qu’apportez-vous aux communes ?

Le nombre de communes qui cherchent un médecin est de plus en plus important, mais beaucoup échouent ou ne savent pas comment s’y prendre ; nous les aidons à mener leurs projets à bien d’une manière fiable, transparente, et surtout avec une garantie d’aboutissement.

Concrètement, comment procédez-vous ?

Il est très rare qu’un médecin français s’installe à la campagne. Notre force est alors d’être capable d’identifier ailleurs les bons médecins et de les accompagner, principalement depuis l’Espagne, le Portugal ou la Roumanie vers un poste qui correspondra à leur projet professionnel et personnel, tout en sécurisant leur installation à toutes les étapes clefs.

Comment être sûr que l’implantation réussira ?

Notre rigueur dans la sélection est le premier gage de la réussite des projets. Choisis pour leur motivation à faire progresser rapidement leur français, les candidats médecins sont sélectionnés après tests et entretien technique dispensé par le directeur médical de Moving People.

Leur motivation est évaluée.

En deuxième lieu, nous accompagnons le candidat médecin dans son analyse et dans toutes les étapes (Moving People en a listé près de 100) de son implantation ; nous facilitons aussi les démarches avec le Conseil de l’Ordre, l’Assurance maladie et tous les fournisseurs nécessaires à l’installation, en insistant sur les spécificités françaises.

Nous contactons les partenaires santé locaux et avançons les fonds pour les dépenses immédiates ; nous veillons à l’installation matérielle du cabinet et au respect des délais ; nous assistons également le futur médecin dans son installation personnelle et lui permettons d’économiser plusieurs semaines de démarches fastidieuses et multiples.

Avec cet ensemble de moyens, notre taux de réussite est supérieur à 95 % sur l’ensemble des installations réalisées.

« NOTRE SERVICE EST PRIS EN CHARGE À LA FOIS PAR LA COMMUNE ET PAR LE MÉDECIN » La commune est-elle associée au projet ?

Dans le cas d’une recherche de médecin de famille, la commune est partie prenante et contractante dès le démarrage du projet et avant même qu’un médecin soit trouvé.

Elle fait part de ses souhaits et contraintes très en amont. Tout au

long du projet, les élus de la commune d’accueil sont informés en temps réel de l’avancement et associés aux choix.

Quels sont les coûts et garanties de votre prestation ?

Le coût est personnalisé en fonction de la mission. Notre modèle économique reste raisonnable car notre service est pris en charge à la fois par la commune et par le médecin : ce partage des coûts assure une implication et une motivation de toutes les parties. La première garantie de réussite concerne principalement le médecin : elle porte sur l’activité qu’il pourra réaliser, car sa première crainte est de déménager mais de ne pas avoir assez de travail, nous élaborons une étude locale et un business plan précis, et nous engageons auprès de lui sur un volume d’activité au bout de six mois.

La seconde garantie porte sur la pérennité d’une installation qui doit être durable car la commune peut mobiliser des fonds mais seulement si le médecin s’installe vraiment et reste dans la durée. Dans le cas

contraire nous reprenons gratuitement la recherche et l’installation d’un autre médecin.

Enfin, la commune est libre d’interrompre notre mission à tout moment, au cas où par exemple elle trouverait par elle-même un médecin. Contrairement à ce que propose un simple cabinet de recrutement, notre société propose de mener un projet et se donne par contrat une obligation de réussite.

Quelles sont vos réalisations, quels sont vos projets pour 2015 ?

En 7 ans, Moving People a accompagné plus de 1 400 professionnels à s’installer.

Cette année, nous devrions mener à bien au moins une cinquantaine d’installations de médecins en France, la plupart en zone rurale, avec une proportion significative en Rhône-Alpes ; nous travaillons beaucoup sur l’Ain pour des raisons historiques mais préparons plusieurs dossiers d’installation de généralistes en Isère car le besoin est important dans de nombreuses communes.

ACTUALITÉS DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

de Vienne

25

Actualités

FOCUS

LES MAIRES À LA MANŒUVRE Si le remplacement d’un médecin était autrefois une affaire de médecins, avec parfois des reventes de clientèles au prix fort, le contexte a bien changé.

Les clientèles ne se vendent plus, faute de rareté. Les médecins se désintéressent de leur succession qui leur apparaît comme ingrate à gérer, voire impossible. Résultat, les élus locaux se retrouvent en première ligne face au mécontentement de la population qui réclame du service médical.

Les initiatives se multiplient : appels à candidatures dans la presse, annonces sur le Bon Coin, sponsoring divers du cabinet : gratuité de loyer, financement d’équipement.

D’autres tentent de salarier leur médecin, comme La Ferté-Bernard (Sarthe), à Domats (Yonne) ou à

Bernay (Eure), en le débarrassant d’une partie de la « paperasse » et en lui offrant un cadre de travail plus contemporain en termes d’horaires et de partage de responsabilités.

Beaucoup tentent de monter des « maisons médicales » et autres « pôles de santé » qui proposent de mutualiser des moyens, de remettre en place un secrétariat digne de ce nom, de lutter contre l’isolement. Il y en avait 174 en 2012, il y en a plus de 1000 aujourd’hui.

Il arrive que des communes voisines

aient des projets concurrents ou voisins (par exemple la Tour-du-Pin et Saint Jean-de-Soudain), ce qui hypothèque les projets les plus fragiles et ne facilite pas toujours l’émergence d’une solution ; on assiste parfois à des surenchères, car les communes se battent quelquefois pour récupérer les même professionnels qui se retrouvent parfois perplexes...

Les communautés de communes sont parfois de la partie car l’enjeu dépasse souvent les limites d’une commune ; surtout, les sommes en

jeu sont importantes, notamment du fait de la composante immobilière qui est significative et parfois portée par la commune comme à Bellignat dans l’Ain. Beaucoup de projets ne voient jamais le jour faute d’argent, même si certains dossiers sont « subventionnables », au moins en théorie ; d’autres avortent par manque de l’énergie nécessaire pour trouver des accords entre les propriétaires de locaux ou de terrains, les professionnels de santé et les acteurs publics, parfois contraints de subventionner ou de cautionner des projets lourds.

Des spécialistes de ce type de dossier existent, mais les compétences pluridisciplinaires nécessaires sont parfois difficiles à trouver et sont parfois coûteuses ; les hésitations sont légitimes, et beaucoup de projets pataugent dans une incertitude usante. Pour réussir, il faut la plupart du temps une détermination de fer, une équipe soudée et... un peu de chance.

À ROANNE UNE SITUATION EXPLOSIVE

Le désert médical est une réalité dans le Roannais. Une situation qui ne va pas aller en s’améliorant puisque 15 nouveaux départs de médecins sont à prévoir sur ce territoire dans les prochains 18 mois.

La situation de la démographie médicale roannaise a trouvé une caisse de résonance nouvelle dans la grève de plus de 95 % des médecins du Roannais, lancée le 14 avril, et poursuivie par des mobilisations, défilés, rassemblements avec les patients. « C’est le burn-out, avoue le Dr Serraille, à l’origine de cette mobilisation. Il est impossible aujourd’hui à un médecin généraliste de prendre de nouveaux patients, tellement il est surchargé de travail. » Désert médical, oui, avec 88 médecins généralistes pour 100 000 habitants et des départs en retraite qui ne sont pas remplacés (il y en a quatre cette

26

de Vienne

année) quand ce ne sont pas démissions.

Depuis 2010, le nombre de médecins baisse de plus en plus et le nombre de malades augmente progressivement. Pour pallier à ces départs en retraite et à cette non arrivée de jeunes médecins on a fait appel à des médecins étrangers mais la solution est en train de tourner court : plusieurs médecins roumains sont retournés dans leur pays, ne supportant plus la charge de travail administratif imposée aux généralistes. Quant aux jeunes médecins leur grande réticence à s’installer en Roannais vient du nombre d’heures qu›ils doivent assurer avec les tours de garde, les urgences de nuit, en plus de leur cabinet. La situation est telle que l’hôpital a dû détacher un médecin salarié pour travailler dans une maison médicale à Régny.

S’il y a surcharge de patients cela tient à la situation sociale de la population. Roanne compte 30 % de ses habitants vivant au-dessous du seuil

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 ACTUALITÉS

Les médecins à Roanne ont manifesté plusieurs jours il y a quelques semaines pour exprimer leurs craintes

de pauvreté et c’est une population de plus en plus vieillissante. Des pathologies sont propres à cette précarité : alcoolisme, dépression, état psychique délabré...

Le Dr Pagès, jeune praticien, porteparole des médecins grévistes, explique sa situation. « J’ai dû refuser cinq nouveaux patients en deux jours. Roanne a un médecin pour 1 700 habitants alors que dans le reste de la France c’est un médecin pour 800 habitants. Dans les 18 mois

à venir le Roannais va perdre 15 médecins, c’est à dire que 1 500 patients seront sans médecin ! On ne peut pas gérer une situation pareille. » Les élus roannais ont tout tenté pour faire venir de jeunes médecins à Roanne. Par exemple la création par Laure Déroche de la maison des internes. Mais il n’empêche que 80 % des internes, ayant fait un stage à Roanne, ont une image négative du Roannais.

Economie EMISYS A LA RÉUSSITE AMBITIEUSE Résultats et Perspectives

D.R.

Créée en 2010, Emisys présente aujourd’hui un bilan presque insolent au moment où la plupart des entreprises peinent à sortir la tête de l’eau. 8,8M€ de chiffre d’affaires, soit une croissance de 31,5% par rapport à 2014 et un résultat net d’environ 3%.

Emisys compte aujourd’hui 115 collaborateurs au sein de ses 5 agences et vise la barre des 200 pour 2017 (Depuis sa création, l’entreprise investit 100% de ses bénéfices dans l’évolution de ses effectifs). Les prévisions de croissance pour 2016 sont également ambitieuses : 11,32M€ de CA et une croissance de 35%.

Valérie Saragoussi, directrice de l’agence de Grenoble et Renaud Chanard, directeur général Emisys

Le 2 juillet dernier, Emisys, entreprise de conseil et de management de projets, fêtait ses 5 ans à la Bastille en grandes pompes, autour de ses clients, collaborateurs, et d’une conférence du rugbyman Daniel Herero. L’occasion d’un retour sur 5 années de réussite.

En 5 ans, Emisys, entreprise de conseil et d’ingénierie spécialisée en management de projets affiche une croissance record : 30% en moyenne, et pour la seule année 2012, une courbe exponentielle de +135%. L’histoire d’Emisys a débuté en 2010, alors que la crise bouleverse le fonctionnement des entreprises confrontées à une situation économique très tendue. Si pour la majorité l’heure est à la restructuration, aux grands changements et à la réorganisation, Emisys (ou plutôt son directeur général qui lance l’entreprise seul) trouve le bon filon : aider ceux qui sont en difficulté à changer de business model. « Les entreprises ont besoin d’être accompagnées d’experts pour préparer la réussite de demain » explique le directeur général Renaud Chanard.

« Nous sommes à la convergence de 3 mondes : le consulting, le développement personnel et l’ingénierie. » Emisys intervient sur 3 axes : l’offre de projet (accompagnement de projet de type développement de produit), l’offre ingénierie (intervention sur le développement ou l’installation industrielle en tant que maîtrise d’ouvrage), et l’offre de conduite au changement (organisation de l’entreprise). Pour proposer des solutions sur-mesure aux problématiques de leurs clients, l’entreprise grenobloise agit simultanément sur ces 3 domaines de façon transversale. Elle dispense alors ses conseils dans divers secteurs d’activité : le nucléaire, l’électrique, l’aéronautique, l’automobile ou encore le médical. Emisys dispose aussi de son propre organisme de formation, pour d’une part, former ses équipes, mais aussi pour former les clients qui en font maintenant la demande. C’est le cas par exemple sur les normes liées au nucléaire. Et le pari paie. En 5 ans l’entreprise grenobloise a considérablement densifié sa présence sur le territoire national. Après l’ouverture d’une seconde agence à Lyon en 2011, elle s’implante à Toulouse en 2013, puis cette année à Aix-en-Provence et Paris. De

nouvelles agences devraient voir le jour, proche de nouveaux bassins industriels, comme à Nantes (2015), Lille ou Bordeaux. Enfin c’est vers l’Europe que se tourne Emisys avec dès 2016, l’ouverture d’une première agence en Allemagne. « Il y a un réel besoin au-delà des frontières car nous travaillons souvent en binational. C’est le cas par exemple avec Airbus. Nous avons besoin d’une présence sur place. » La Suisse et l’Espagne pourraient suivre en 2017, et peut-être à plus longue échéance, certains pays de l’Est pourrait voir arriver Emisys pour un suivi sur la question nucléaire. « On devient un acteur de référence dans le management de projets. Au niveau régional c’est sûr. Au niveau national bientôt. » Ne manque plus au groupe que d’agir au sein des collectivités locales, mais pour son directeur général, il ne s’agit pas forcément d’un bon terrain de jeu pour continuer à se développer dans le bon sens : « Les collectivités sont évidemment des clientes potentielles, mais les marchés publics sont très chronophages.

L’investissement est vraiment très important et pas forcément gagnant, on ne l’a donc pas développé. » Pour accompagner cette croissance, le DG compte sur

une philosophie d’entreprise siglée Emisys. « La politique basée sur les ressources humaines est omniprésente depuis la création en 2010.

Cette culture d’entreprise est diffusée dès le recrutement et centrée sur l’humain : partage engagement, agilité et leadership constituent nos valeurs fondamentales au quotidien.

Nous agissons pour l’ensemble de l’équipe». Et lorsqu’on demande à Renaud Chanard s’il pense pouvoir maintenir ce management participatif lorsqu’il aura franchi son objectif de 200 salariés, il ne montre pas de doute.

L’agence iséroise, basée à Montbonnot et dirigée par Valérie Saragoussi est actuellement la plus importante avec une soixantaine de collaborateurs. Elle reste le siège du groupe et regroupe plusieurs fonctions support pour l’administration, les ressources humaines…Mais elle n’a pas forcément vocation à grandir.

L’agence lyonnaise talonne d’ailleurs actuellement sa voisine grenobloise avec une croissance de 60% pour cette année. « Le bassin lyonnais étant plus important, il y a une capacité à doubler nos résultats ».

■

Caroline Thermoz-Liaudy

ÉCONOMIE DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

de Vienne

27

Economie Les lauréats InnoTrophées Ecobiz 2015

EN BREF Thermador reprend Mecafer

© G������� E����� / P�. C�������

Une fois n’est pas coutume c’est par croissance externe que Thermador groupe (Saint-Quentin-Fallavier) s’ouvre à de nouveaux métiers. Il vient en effet de racheter la société Mecafer située à Valence. Cette entreprise de 21 personnes vend des compresseurs d’air, groupes électrogènes, postes de soudage et chargeurs aux grandes surfaces de bricolage françaises. Cette opération permet à Thermador groupe d’enrichir son offre à destination des grandes surfaces de bricolage qui

sont déjà livrées en pompes et robinetterie par sa filiale Dipra. Thermador groupe est également en négociation exclusive pour l’acquisition d’une autre société, Nuair France, également située à Valence. Nuair France vend des compresseurs d’air à pistons et à vis, mais dans le canal professionnel via des distributeurs spécialisés ; pour le management de Thermador, elle présente une complémentarité évidente avec Sectoriel, une autre de ses filiales.

L’AEPI chez Caterpillar La cérémonie de remise des InnoTrophées Ecobiz s’est déroulée jeudi 2 juillet à la CCI de Grenoble. Elle a récompensé, dans la catégorie Chimie / Environnement - Eco-innovation, l’entreprise Inofib (Hippolyte Durand) et le coup de cœur du jury a été attribué à Axlead (Denis Bouvier). Dans la catégorie Innovation par les usages, c’est Wegoto (et ses trois co-fondateurs Cyril Chabert, Pascal Dupuy et Quentin Mourcou) qui a été récompensée alors que le coup de cœur du jury revenait à Nexxled (Pierre Mollon).

Lors de la soirée « Ambassadeur Grenoble-Isère » du 2 juillet dernier, organisée par l’AEPI sur le site de Caterpillar France à Echirolles, les entreprises et les décideurs économiques des territoires présents se sont vus remettre des éléments clés sur les atouts du département afin qu’ils renforcent leur rôle d’ambassadeurs de l’Isère dans le cadre de leurs activités professionnelles.

Alédia lève 28,4 M€ La start-up grenobloise Alédia, pionnière dans le développement de LEDs de nouvelle génération, lève 28,4 M€ de fonds et accueille Valéo, Ikea Greentech et Bpifrance parmi ses investisseurs. Les investisseurs historiques d’Aledia – Sofinnova Partners, Braemar Energy Ventures, Demeter Partners et CEAi/ATi – ont, eux aussi, participé au tour de table. Giorgio Anania, P.D.-G. et cofondateur d’Aledia, commente : « Ce tour de table a été fortement souscrit, avec la participation remarquée de deux potentiels clients industriels de premier plan. Il illustre tout l’intérêt que suscite, par sa capacité à bouleverser l’économie du marché de l’éclairage, notre technologie LED, à base de micro-fils, auprès de nos clients comme au sein de la communauté financière. » Basée à Grenoble, en France, Aledia a également des filiales à Melacca, en Malaisie, et à Palo Alto, en Californie.

28

de Vienne

Eric Lepine, président de Caterpillar France, Jean-Pierre Barbier, président du Département de l’Isère et député, Yannick Neuder, président de l’AEPI et de Bièvre-Isère Communauté, Annick Merle, Vice-Présidente Economie et Aménagement numérique du Département de l’Isère

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 ÉCONOMIE

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 28

08/07/15 18:07

INDUSTRIE

ALLIMAND IMPLANTE SA PREMIÈRE FILIALE EN CHINE Réalisant entre 30 % et 60 % de son chiffre d’affaires en Chine, le fabricant isérois de machines à papier, le groupe Allimand, a fondé mi-juin sa première filiale à Shanghai.

Une implantation qui fait suite à l’important contrat remporté dans ce pays en début d’année.

Plus de vingt ans après s’être développé en Chine, le concepteur et fabricant de machines à papier, le groupe isérois Allimand, officialise (enfin !) son ancrage dans ce pays en créant depuis mi-juin, sa première filiale à Shanghai. « Déjà plus de 20 machines à papier complètes “Allimand“ sont exploitées sur le sol de l’Empire du Milieu, sans parler des machines reconstruites », confie Franck Rettmeyer, président d’Allimand. Une opération qui fait suite à l’important contrat remporté en

début d’année par la société basée à Rives (Centre-Isère), d’où partiront 2 machines à papier technique, actuellement en fabrication.

La création intra sec d’Allimand Shanghai répond à plusieurs enjeux : conforter l’activité commerciale du groupe présent sur ce territoire depuis la fin des années 80 et accroître la relation de proximité avec ses clients de plus en plus demandeurs de services : « Échanger directement sur place avec des interlocuteurs compétents constitue un net avantage compétitif distinctif », souligne Franck Rettmeyer. D’autre part, le groupe compte, dans un second temps, de recruter du personnel qualifié sur place afin de «Pouvoir prendre des commandes chinoises, en particulier pièces de rechange et services associés à nos machines. Cela nous permettra de facturer directement en Yuans, en réponse aux sollicitations de nos

Allimand officialise ses relations commerciales avec la Chine en y implantant sa première filiale

clients. » Actuellement, la filiale se compose de cinq salariés, dont un ingénieur papetier français.

Comme toute nouvelle implantation, le choix s’est voulu stratégique.

Le groupe a décidé de s’installer dans la ville de Jiaxing située au sein de la province côtière de Zhejiang (au sud de Shanghai) connu en Chine comme la « Silicon Valley » du papier. À elle seule, la région concentre la majorité des grands acteurs de l’industrie papetière chinoise à forte

valeur ajoutée. Prochainement, Allimand livrera à Minfeng Hi-Tech, l’un des leaders chinois de ce secteur, une machine à papier technique faisant suite à un contrat signé en septembre 2013. « Les mois prochains et les années futures nous permettront de consolider notre implantation, d’acculturer notre management, pour prendre l’habitude de travailler avec des filiales étrangères » conclut Franck Rettmeyer.

■ Laurent Marchandiau

ÉNERGIE Un mois après avoir livré 50 Kangoo ZE-H2 dans le cadre du programme HyWay, le leader européen des systèmes piles à hydrogène embarquées, la société iséroise Symbio Fcell vient d’annoncer qu’elle équipera d’ici 2016, 1 000 véhicules similaires équipés de son prolongateur d’autonomie.

Utiliser la pile à hydrogène afin de prolonger l’autonomie des véhicules plutôt que comme moteur primaire.

Tel est le pari de Symbio FCell, le spécialiste européen des systèmes piles à hydrogène embarqués. Après avoir livré le mois dernier 50 Kangoo ZE-H2 dans le cadre du programme HyWay (voir l’Essor du 26 juin), l’entreprise grenobloise continue sur sa lancée prévoyant d’équiper 200 Kangoo ZE-H2 de son prolongateur d’autonomie d’ici fin 2015 et d’atteindre

le millier de véhicules intégrant sa technologie d’ici à l’an prochain.

Des perspectives encourageantes pour la société qui fait suite au projet HyWay porté par Tenerrdis et soutenu financièrement par l’ADEME, le conseil régional Rhône-Alpes et les fonds européens FEDER. Présenté le 10 juin à Grenoble, celui-ci se compose d’une flotte de 50 véhicules hybrides (électrique / prolongateur d’autonomie à hydrogène), soit la plus importante d’Europe. Tête de pont dans ce programme, Symbio FCell tire désormais parti d’HyWay, le projet ayant fait des émules. « Près de 30 villes françaises se sont portées candidates afin d’avoir une flotte de véhicules propres », indique la société dans un communiqué. Et c’est bien là tout l’intérêt de ce programme, sa reproductibilité que ce soit sur l’Hexagone ou à l’étranger. Si les premiers déploiements s’opèrent cette année, d’autres grands opérateurs prévoient déjà d’ajouter

© P.S������ / CEA

SYMBIO FCELL ÉQUIPERA 1 000 KANGOO ZE-H2 DE SA TECHNOLOGIE HYDROGÈNE

Le prolongateur d’autonomie de Symbio FCell a été développé avec le soutien du CEA-Liten

à leur flottille existante, quelques centaines de véhicules embarquant la technologie de Symbio FCell. Des déploiements qui s’opéreront sur le modèle développé par le cluster H2 Mobilité France (dont Symbio FCell est partie prenante mais aussi Air Liquide), comprenant la mise en place en parallèle d’une flotte de véhicules utilitaires et de stations.

Dès 2016, la technologie conçue par Symbio FCell passera à la vitesse supérieure en s’appuyant sur son co-actionnaire, le manufacturier Michelin qui a développé un procédé plus performant baptisé « Stack H2. » C’est ce système qui équipera le millier de véhicule que la PME grenobloise compte livrer l’an prochain.

■ L.M.

ÉCONOMIE DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

de Vienne

29

Economie

ZONE INDUSTRIALO-PORTUAIRE

120 M€ POUR ACCOMPAGNER L’INDUSTRIE Le 2 juillet dernier, la communauté de communes du Pays roussillonnais (CCPR), la Région Rhône-Alpes et le Département de l’Isère, ont signé un pacte financier pour soutenir et accompagner Inspira, un espace industriel responsable et multimodal situé dans la zone industrialo-portuaire de Salaise/Sablons.

pacte permet de financer le traité de concession confié à Isère Aménagement en 2014 ainsi que le fonctionnement du site avec la maintenance des réseaux, des espaces verts et l’équipe de développement économique. C’est un projet ambitieux et réaliste, porteur de développement économique et créateur d’emplois pour l’Isère », poursuit le président Barbier.

Le pacte financier signé par les trois collectivités représente un engagement porteur de développement économique et de croissance pour la zone industrialo-portuaire de Salaise/Sablons. Après la création du Syndicat Mixte en 2009, les trois collectivités membres ont souhaité garantir le financement de l’opération Inspira jusqu’à la réalisation de l’ensemble des travaux. Mais aussi garantir un effort équilibré et soutenable des membres du Syndicat pour les investissements connexes

La maison de projet se veut un lieu au service des entreprises, pour accompagner les industriels présents et à venir sur Inspira et devenir ainsi un véritable levier du développement économique. Située au cœur d’Inspira, la maison de projet est installée dans une ancienne péniche convertie en un lieu d’accueil et de promotion des porteurs de projets, comportant des services aux entreprises et le siège de l’association « Inspira Entreprises ».

■ Lawrence Krouwel

LA MAISON DE PROJET

La péniche Maison de projet a été inaugurée au cœur d’Inspira en présence des porteurs du projet et de nombreux élus du territoire

tels que l’accès aux services très haut débit, l’évolution de l’offre multimodale marchandises. « L’objet du pacte financier entre les collectivités intègre les investissements futurs dans les aménagements des terrains, les investissements dans les services mutualisés ainsi que le fonctionnement du site avec la main-

tenance des voiries, des espaces verts et l’équipe de développement économique », explique Jean-Pierre Barbier, président du département et député de la 7e circonscription de l’Isère. 120 M€ de financement au projet devrait faire l’objet d’un retour d’investissement d’ici à 15 ans via le partage de la fiscalité. « Ce

POURSUIVRE LA CROISSANCE DU PORT VIENNE-SUD Le 26 juin dernier, le port de Vienne Sud Salaise/Sablons s’est doté d’un nouvel équipement. Un « barge handler » qui permet le chargement et déchargement de conteneurs. « C’est désormais un rendez-vous habituel que nous avons pris de nous retrouver chaque année sur la plateforme multimodale de Vienne Sud Salaise-Sablons, explique Daniel Paraire, président de la chambre de commerce et d’industrie Nord Isère (CCI). En 2013, nous avions inauguré notre nouvelle activité ferroviaire, l’année dernière nous fêtions les 30 ans du port et cette année nous avons le plaisir de vous présenter un nouvel équipement, qui s’inscrit dans la poursuite du développement du port. Nous l’avions d’ailleurs évoqué lors des 30 ans : notre ambition est de poursuivre notre croissance

30

de Vienne

en apportant des réponses toujours plus professionnelles aux exigences de nos clients et de nos prospects pour les convaincre. Ce nouvel outil, le barge handler en est la démonstration ». Le barge handler permet le chargement et le déchargement de conteneurs et caisses mobiles pour tout mode de transport fluviomaritime, routier, ferroviaire) et vient donc compléter l’offre de service du port autonome.

Rester l’acteur de la multimodalité Avec déjà près de 10 M€ d’investissements réalisés ces dernières années pour en faire un équipement compétitif, moderne et performant, la plateforme multimodale de VienneSud Salaise/Sablons souhaite ainsi au travers de ce nouvel équipement rester l’acteur de la multimodalité pour la zone industrialo-portuaire et son territoire élargi grâce à son professionnalisme et à une équipe de 17

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 ÉCONOMIE

Le port autonome de Vienne/Sud Salaise Sablons géré par la CCI Nord Isère vient de faire l’acquisition d’un barge handler

experts. « La CCI Nord Isère entend tenir un rôle majeur en tant que gestionnaire du port bien sûr, mais aussi en tant que partenaire privilégié des entreprises dans leur performance et leur développement. Avec sa situation géographique privilégiée, carrefour des axes stratégiques d’échanges européens, mais aussi

en tant que 1er port sur l’axe RhôneSaône après le port Edouard Herriot de Lyon, la plateforme multimodale de Vienne-Sud Salaise/Sablons continue donc de jouer son rôle pour regrouper les forces de la chaîne logistique », se félicite le président Paraire.

■ L. K.

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 31

08/07/15 16:42

Economie

LEVÉES DE FONDS

Spin-off du CEA-Leti et du leader mondial du silicium sur isolant, Soitec, la startup grenobloise Exagan vient de lever 5,7 M€ auprès du CEA, de Soitec et d’investisseurs en capital-risque. Son objectif ?

Industrialiser sa technologie de composants électroniques de puissance en nitrure de gallium sur silicium d’ici à deux ans.

Texte : Devenir le leader européen des convertisseurs électriques en nitrure de gallium pour les secteurs de l’automobile, du solaire et des télécommunications. Tel est l’objectif de la startup grenobloise Exagan comptant six collaborateurs. Issue d’un essaimage technologique du CEA-Leti et de Soitec, l’entreprise, fondée en avril 2014, se donne les moyens de ses ambitions en finalisant une première levée de fonds de 5,7 M€ auprès de cinq investisseurs (CEA Investissement, Soitec, IRDInov, CM-CIC et Technocom2). Cette opération devrait lui permettre

© J����-CEA

EXAGAN LÈVE 5,7 M€ POUR INDUSTRIALISER SA TECHNOLOGIE

Le savoir-faire d’Exagan repose sur la production de son matériau sandwich : silicium, G-Stack et nitrure de gallium

de passer à la phase industrielle et d’adresser rapidement ses marchés cibles. Alors que l’électronique de puissance a moins de 50 ans, la technologie développée à base de nitrure de gallium par Exagan s’avère des plus prometteuses avec l’essor des matériels mobiles notamment (smartphone, GPS, PC portable, etc).

Concrètement, la société conçoit des composants électroniques servant d’interrupteurs dans les

convertisseurs d’énergies (comme les transformateurs.) Actuellement, la modification d’une tension à son entrée comme à sa sortie tout en conservant l’énergie, s’effectue avec une perte allant de 2 % à 10 % en moyenne du fait de l’imperfection des éléments physiques. C’est précisément là qu’intervient Exagan : « Vis-à-vis des solutions classiques à base de silicium, notre technologie permet de diviser par deux les pertes

électriques et de trois l’encombrement tout en augmentant de 3 à 10 la fréquence de commutation », précise Frédéric Dupont, P.D.-G. et cofondateur d’Exagan. Résultat : des économies d’énergie substantielle et des coûts limités puisque la startup prévoit de produire ses composants sur une galette de silicium de 200 mm de diamètre, un procédé identique et bien rodé utilisé depuis de nombreuses années dans l’industrie électronique pour la fabrication de composants électronique en silicium. Vu que le coefficient de dilatation thermique est différent entre le silicium et le nitrure de gallium, la société a contourné le problème en ajoutant une couche tampon « G-Stack » évitant les éventuelles ruptures de liaisons entre ces deux matériaux. Les premiers produits d’Exagan (des transistors de 650 volts à 10 ampères) sont déjà en cours de tests et de qualification chez différents clients. La fabrication des transistors sera confiée au fondeur allemand, X-Fab. ■

Laurent Marchandiau

BIBOARD LÈVE 2 M€ POUR ALLER À L’INTERNATIONAL Sept ans après sa création en 2008, la startup grenobloise Biboard vient de lever 2 M€ auprès de quatre investisseurs afin de développer à l’international sa plateforme d’aide à la décision et d’accroître sa base d’utilisateurs.

Accélérer le développement. Tel est l’enjeu de la startup grenobloise Biboard qui vient de finaliser sa première levée de fonds d’une hauteur de 2 M€ auprès de quatre investisseurs : Entrepreneurs Factory, Rhône-Alpes Création, Expansinvest et Sigma Gestion. Une opération dans laquelle BPI France est partie prenante, celle-ci abondant au sein de la société fondée en 2008 au moyen d’un contrat de développement participatif et d’un prêt pour l’innovation. « Cette levée de fonds

32

de Vienne

va permettre à Biboard de mener activement de nombreux projets de développement, et de saisir les opportunités d’un marché porteur qu’est celui de la Business Intelligence. Notre objectif : conquérir 5 millions d’utilisateurs d’ici à 2018 », confie Thierry Thépaut son fondateur. Depuis 2013, l’entreprise est accompagnée par Axeleo, un accélérateur lyonnais spécialisé dans l’accompagnement des startups digitales en B2B. Le produit conçu par Biboard a déjà convaincu 500 000 utilisateurs avec en moyenne 11 000 nouveaux clients par mois. La startup se donne donc le moyen de ses ambitions en axant désormais sa stratégie sur la commercialisation de sa solution en France comme à l’international. Jusqu’à présent, l’entreprise avait consacré ses investissements sur la R&D. Cette levée de fonds devrait permettre à terme

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 ÉCONOMIE

Thierry Thépaut, le fondateur de la startup grenobloise Biboard

de recruter 14 collaborateurs en CDI dans le courant de l’année en particulier des commerciaux, des spécialistes du marketing et du développement produit. « Avec l’entrée de ces nouveaux investisseurs, Biboard a toutes les cartes en main pour assurer son développement et réussir

son pari européen en allant défier ses compétiteurs sur les applications web et mobiles », indique Éric Burdier, co-fondateur et managing partner d’Axeleo. Thierry Thépaut n’est pas à sa première expérience entrepreneuriale. Il avait déjà fondé Easii IC qui lui a servi à élaborer par la suite Biboard. « Nous étions arrivés aux limites d’Excel. Nous avons donc décidé de créer notre propre outil. » Concrètement la startup développe un logiciel décisionnel en mode SaaS (donc accessible en ligne) permettant de créer simplement des tableaux de bord personnalisés tout en offrant une interconnexion avec la plupart des bases de données existantes sur le marché (Oracle, MySQL, PostGreSQL, etc.) Comptant 15 salariés pour un chiffre d’affaires de 1 M€, Biboard vise les 12 M€ d’ici à trois ans.

■ L. M.

RÉSEAU D’ENTREPRISE

ILS ET ELLES ONT LES « CLEFS » DE LEUR ÉVOLUTION PROFESSIONNELLE Ils et elles se lancent ou sont dans l’une des trois premières années d’existence de leur entreprise créée ou reprise.

Accompagnés par Initiative Nord-Isère, ils et elles bénéficient d’un suivi contractualisé et personnalisé au sein du Clef pour pérenniser leur projet.

Le club des entrepreneurs financés (Clef) met en réseau entrepreneurs et bénévoles parrains à travers échanges et retours d’expériences, favorise, par la connaissance mutuelle, le développement économique du territoire et propose des thématiques. Ainsi, le club s’est réuni chez Alice & Lucien, restaurant à Frontonas et membre du clef, pour aborder ce qu’est une image réussie. Avec une stratégie bien construite, le succès passe d’abord par son dirigeant, premier contact de sa structure auprès de ses clients, fournisseurs et partenaires. Si, en dix secondes, une opinion est faite sur quelqu’un, alors il faut soigner son image. Jessie Boulord, de la société Envie d’être financée par Initiative Nord-Isère, a aidé les entrepreneurs à cerner les enjeux de la question.

Le rendez-vous suivant a eu lieu au port de la Vallée bleue, à Montalieu-Vercieu, pour une soirée speed meeting business, afin de développer son réseau et de rendre efficace son approche commerciale. Performance et développement passent par un outil souvent délaissé par manque de temps, le réseau. En quelques minutes, il faut présenter entreprise, activité et projets, nouer des liens pour générer des contacts, saisir des opportunités d’affaires, partager des expériences. Le tout s’est déroulé à bord du Mirola, de Frédéric Miguet, membre du clef.

Le temps d’une croisière sur le HautRhône, les 35 participants inscrits ont changé de table et d’interlocuteurs toutes les vingt minutes, histoire de

Speed meeting au fil du Haut-Rhône

parfaire leur discours tout autant que d’être à l’écoute de celui des autres. Pourquoi choisir cette entreprise de carrosserie-là plutôt qu’une autre ? Pourquoi ne pas essayer un transport en taxi moto pour soi ou un colis, évitant les embouteillages ? Et si vendre et acheter un véhicule devenait plus facile ?... L’action menée par Initiative Nord-Isère se veut de proximité, en jouant la

transversalité de trois territoires (Boucle-du-Rhône-en-Dauphiné, Isère-Porte-des-Alpes et Vals-duDauphiné). L’idée est formalisée grâce à l’analyse technique et financière du projet, à l’accompagnement de recherche de financements. La pérennisation résulte de ce suivi post-création.

■ Claire Thoinet

Initiative Nord-Isère La quatrième plateforme de Rhône-Alpes en nombre de projets financés pour un petit territoire, est certifiée ISO 9001 : satisfaction des entrepreneurs, pérennité des financements, cohésion de l’équipe (7 permanents et 160 bénévoles), exemplarité (gestion de l’argent public)…

Ce partenaire financeur de la création/reprise d’entreprise, depuis 25 ans, favorise un taux de pérennité des projets à trois ans de 86,6%.

En 2014, 115 entreprises sont financées (31 Boucle-du-Rhône-en-Dauphiné, 51 Isère-Porte-des-Alpes, 33 Vals-du-Dauphiné), 208 emplois créés ou maintenus et 6 628 955€ injectés dans l’économie du territoire (1 052 900€ de prêts et subventions engagés ont généré 5 576 055€ de prêts bancaires).

Pour 2015, l’association veut augmenter le nombre d’entrepreneurs aidés, adapter les critères d’éligibilité, mobiliser des outils de financements supplémentaires… www.initiative-nordisere.fr

IMMOBILIER Salon de Voiron : première et bilan Il s’agissait du premier salon de ce type à Voiron, organisé en partenariat avec Logic-Immo et le Crédit Mutuel.

Alors que le pays Voironnais est dans une logique d’expansion économique et travaille dans ce sens par exemple sur les modalités de transports ou l’accueil d’entreprises et d’évènements, c’est aux futurs résidents potentiels que s’adressait ce premier salon de l’immobilier tenu dans la ville centre de l’agglomération. Organisé au Grand-Angle les 19,20 et 21 juin dernier, la formule a semble-t-il séduit visiteurs et exposants. Sur la forme, rien de très original : il s’agissait de mettre en relation les professionnels et les particuliers porteurs d’un projet d’achat. Une trentaine d’exposants (promoteurs, constructeurs, agences immobilières, organismes financiers), ont répondu aux questions des visiteurs, et parfois à leurs attentes. D’après une enquête interne réalisée sur un échantillon de 76 visiteurs, 92% se sont montrés satisfaits et estiment que le salon a répondu à leurs attentes. Les particuliers étaient majoritairement des secundo-accédants (70%) attirés par le parc neuf (57%), avec un budget n’excédant pas 300 000 € dans 65% des cas. Près d’un visiteur sur 3 avait entre 35 et 49 ans et 29% étaient cadres ou assimilés. A noter que 18% avaient un projet d’investissement locatif même si la majorité était en quête d’une nouvelle résidence principale (79%).

Plus d’1 visiteur sur 2 (51%) recherchait un appartement. Pour ce qui est de la maturité de leur projet, 57% d’entre eux recherchaient depuis moins de 3 mois et 32% souhaitaient le concrétiser d’ici les 6 prochains mois. « Nous nous réjouissons de cette première expérience à Voiron qui a su trouver son visitorat et participer à la dynamique immobilière locale. Il convient de saluer le travail en synergie avec nos partenaires qui ont cru en ce nouveau projet» explique Angèle Villard, coorganisatrice du salon et directrice de l’agence Logic-Immo.com à Grenoble.

Suite au succès de l’opération, une second salon de l’immobilier à Voiron est d’ores et déjà prévu au printemps 2016.

■ Caroline Thermoz-Liaudy

ÉCONOMIE DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

de Vienne

33

Economie

CONGRÈS

On en parle déjà depuis un certain temps : faire de la métropole grenobloise et plus généralement du département de l’Isère un incontournable du tourisme d’affaires. La volonté a été réaffirmée le 2 juillet lors des rencontres du tourisme d’affaires, avec un objectif fixé pour 2020.

Côté salon, rien de nouveau : des exposants parmi lesquels : entreprises d’évènementiels, hébergeurs, transporteurs, aéroports et quelques emblèmes locaux, tels que le téléphérique de la Bastille.

Côté politique de développement, on entend partout le même mot d’ordre : il faut profiter du passage en métropole pour dynamiser le secteur. A commencer par Fabrice Hugelé, vice-président de la métropole en charge de l’économie et du tourisme, et nouvellement directeur

de l’office de tourisme intercommunal. « C’est le moment historique. On sait qu’on a du retard car avec 1,2 millions de nuitées on est à la moitié de ce que font d’autres métropoles. Mais on est dans le top des destinations et on bénéficie de la visibilité en termes d’innovation. On a un vrai potentiel ». Et pas moins de 15 000 emplois en Isère (dont 12 000 sur l’agglomération) liés au tourisme. Alors qu’estce qui n’allait pas jusqu’à présent ?

Yves Exbrayat, directeur d’Isère Tourisme et du bureau des congrès et l’élu sont d’accord : « Chacun des 5 OT travaillait dans son coin. Les massifs montagneux travaillaient aussi de leur côté. Aujourd’hui, l’enthousiasme métropolitain sert à fédérer tout le monde…chacune de nos marques. » Ce travail a donc été amorcé dès le 1er janvier et les deux hommes sont clairs : 2015 sera une année blanche, d’organisation. Les résultats seront

© C.T.-L.

TOURISME D’AFFAIRE : L’AVANTAGE MÉTROPOLE

Yves Exbrayat et Fabrice Hugelé

davantage visibles dès 2016 avec un objectif explique Y.Exbrayat : « En 2020 nous devons être dans le top 5 des destinations françaises et dans le top 20 en Europe ».

Et d’ajouter que le manque qui existait dans l’hôtellerie a été comblé. « L’offre est diffuse mais pendant le Semicon elle a permis d’accueillir 7000 personnes. » Tout cela sera-t-il suffisant pour attirer de nouveaux organisateurs ? Pas sans communication, mais là encore les forces sont mobilisées. « On va imaginer

des produits collectifs » explique F.Hugelé. « On va vendre des packs dans des OT internationaux. On va travailler avec de vrais lobbyistes. On va travailler avec des professionnels de l’industrie locale qui sont invités dans un certains nombre d’évènements dans le monde, et qui parleront de notre métropole au-delà des frontières. Et puis on mettra les moyens dans ce bureau des congrès qui jusqu’à présent était un peu rikiki. » ■ Caroline Thermoz-Liaudy

AGROALIMENTAIRE

HEP ! GARÇON, UN BIGALLET !

C’est en 1872, que Félix Bigallet, décida de créer une fabrique de sirops et de liqueur à Virieu. Se doutait-il que sa modeste entreprise allait traverser les siècles ?

Au début, Félix Bigallet, proposa à ses clients les boissons traditionnelles de l’époque : Bitter, Amer, Goudron et Quinquina. Les sirops de groseille, de gomme ou de grenadine, peu usités alors, se consommaient mélangés aux apéritifs pour les adoucir. Félix Bigallet eut une idée astucieuse : il mit au point une boisson à base de zeste de citron distillé avec un sirop de sucre. La « citronade » était née. Oui, vous avez bien lu, citronade avec un seul « n ».

Non seulement il venait de créer une nouvelle boisson mais il en inventait

34

de Vienne

fut bientôt suivie de « l’orangeade » ; ces deux sirops étaient obtenus à partir du zeste des fruits frais, ceuxci étaient pelés à la main.

Aujourd’hui, l’entreprise est toujours installée à Virieu. Dirigée jusqu’en 2010 par la famille Bigallet, la société a été reprise par la société familiale Giffard, liquoriste à Angers, dont

l’un des frères, Olivier Giffard est un gendre de la famille Bigallet. Ainsi, est perpétué l’image, les valeurs, le savoir-faire, les produits et bien sûr la marque Bigallet.

■ Louis Fournier Plus d’infos et de photos sur www.lessor.fr.

Bigallet en chiffres

aussi le nom. Plus tard, la langue française adoptera ce mot qui désormais figure dans les dictionnaires, mais avec deux « n ». La citronade

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 ÉCONOMIE

Chiffre d’affaire 2014 : 6,4 M€ en évolution de 3%. Augmentation de plus de 10% des ventes de sirops depuis 2009. Exportations représentant environ 1/3 du chiffre d’affaires. 1 million de bouteilles de sirops vendues chaque année. 500 00 bouteilles de boissons alcoolisées vendues chaque année. Gamme : 52% de bouteilles en sirops ; 4% sirops bio ; 5% de vins aromatisés ; 4% de négoce-Variété de sirops : 50 variétés de sirops-Circuit de distribution :35%cafés – hôtels – restaurants ; 45% épiceries fines, produits régionaux, caves ; 20% jardineries. Une équipe de 30 collaborateurs.

Vie Juridique LE NOUVEAU PRÉSIDENT DU CRN FACE À L’APPLICATION DE LA LOI MACRON Moins connu du grand public que les chambres départementales, le conseil régional des notaires (CRN) organise la gestion interne. Un nouveau bureau vient d’être élu. Entretien avec son président Me Philippe Vandevoorde, notaire à Valence depuis 30 ans.

Pouvez-vous nous expliquer le rôle du conseil régional des notaires ?

Il existe un conseil régional par ressort de cours d’appel. A Grenoble cela représente 3 départements : Isère, Drôme et Hautes-Alpes. Pour le grand public, le CRN ne parle pas vraiment hormis pour son rôle de représentation de la profession vis-àvis des pouvoirs publics et des autorités judiciaires. Le CRN c’est essentiellement un rôle d’animation des différentes structures qui existent dans notre profession. Nous gérons aussi les installations, l’accès à la profession. Il y a une forme de contrôle en amont, pour donner un avis avant la nomination qui est faite par la chancellerie. Nous vérifions que les installations de notaires se fassent dans de bonnes conditions pour lui et pour l’environnement. Il ne faut pas qu’il s’endette de façon inconsidérée, ou qu’il ait un passé qui lui interdirait d’exercer la profession.

Sur cette fonction de filtre à l’installation, que va changer la loi Macron ?

Elle aura vraisemblablement un impact mais il est encore trop tôt pour le dire. Si la loi va être votée de façon définitive au mois de juillet, tout dépendra des décrets d’application. Il n’est pour le moment pas question de supprimer ce rôle, mais on ne connaît pas précisément les évolutions concrètes que cela va

Ils ont été élus pour l’exercice 2015-2017: Président :Me Ph Vandevoorde (Valence), Vice-Président : Me Gabriel Nallet (Grenoble), secrétaire : Me Anne Chabert-Chipraz (LesAbrets), Trésorier : Me Jean-Baptiste Grousson (Voiron). Membres : Maîtres Marce (Grenoble), Grosset (Echirolles), Crozat (Saint-Donatsur-l’Herbasse), Vigneron (Valence), Vieu (Aspres-sur-Buech), Dugueyt (Saint-Martin-d’Hères), MigeonCros (Saint-Quentin-Fallavier), ainsi que les présidents des chambres de notaires de l’Isère : Me Ambrosiano, de la Drôme : Me Desjacques-Marroux, et des Hautes-Alpes : Me Gonnet.

Me Philippe Vandevoorde, notaire à Valence

entraîner. Le seul document que l’on ait aujourd’hui, c’est le texte qui a été voté par le biais du 49-3. […] Nous ne sommes plus dans la phase de protestation, quand la loi sera appliquée il s’agira de gérer, d’appliquer au mieux les règles, et de s’adapter.

D’ailleurs le notariat est en réflexion sur ce que l’on peut proposer pour améliorer certaines choses, comme il l’a toujours été. Le notariat est une force de proposition législative pour essayer d’améliorer des points dans la vie quotidienne des citoyens.

Ce texte a beaucoup mobilisé les notaires en début d’année, le CRN est-il a l’origine de ces manifestations ?

Pas uniquement, mais nous avons un rôle de communication important. A Grenoble notamment nous sommes très actifs dans ce domaine. Cette communication se fait en interne mais aussi en externe, lors des «

conseils du coin » par exemple qui est une initiative nationale déclinée dans les régions ?

Le CRN est aussi un organe disciplinaire ?

Il y a un aspect disciplinaire. Il ne faut dans ce cas pas confondre la responsabilité civile professionnelle, qui est une erreur qui peut-être commise et qui peut amener à une indemnisation et le droit disciplinaire, qui est une faute volontaire qui ne donnera pas lieu à indemnisation par le biais de la responsabilité civile professionnelle. Parfois c’est plus complexe que cela, il peut y avoir un cumul de plusieurs facteurs et les choses sont rarement simples.

Quelles sont les qualités nécessaires pour être élu président du CRN ?

Tous les notaires sont éligibles mais mes prédécesseurs et moi avons tous le même profil. Il faut avoir

exercé des responsabilités avant.

Personnellement j’avais été il y a une douzaine d’années président de la chambre de la Drôme, j’ai exercé aussi quelques fonctions au conseil supérieur du notariat.

Quelles seront vos priorités pour ces deux années de présidence ?

Nous sommes une profession réglementée, nous n’avons donc pas à modifier les règles. Le rôle d’un CRN c’est de faire fonctionner les institutions et de faire ce qui doit être fait.

Le programme ça va être la mise en place de la loi Macron, et la gestion de l’après loi Macron ainsi que la mise en œuvre pratique des décrets qui vont arriver dans les mois à venir.

■ Propos recueillis par Caroline Thermoz-Liaudy

VIE JURIDIQUE DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

de Vienne

35

Vie juridique

NOTARIAT

LYON : ME JEAN GOYET, PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL rieur du notariat, ainsi que de nombreux confrères de l’Ain, du Rhône et de la Loire, le nouveau président a évoqué les défis que devra relever le notariat, déclarant en substance : « Nous sommes à l’aube de directions encore difficiles à cerner (…) mais le problème de la France, ce ne sont certainement pas les notaires et (…) au cours de mes deux années de mandat, je n’aurai de cesse de rappeler les fondamentaux qui doivent s’imposer à notre profession ».

■ Marc Chanoz

Succédant à Me François Barthelet, notaire à Saint-Priest, Me Jean Goyet, qui exerce à Saint-Etienne, vient d’être élu à la présidence du conseil régional des notaires de la cour d’appel de Lyon pour deux années.

Natif de la Loire, Me Goyet a effectué ses études de droit à Saint-Etienne, puis à Lyon où il a obtenu son diplôme de notaire. C’est en 1977 qu’il entre dans la profession notariale d’abord à Saint-Didier-en-Velay (Haute-Loire), puis chez Me Michel Laffay, Me Jean-Paul Clavel et Me Bernard Maugain en 1980. Il s’associera d’abord avec eux puis avec leurs successeurs dans l’étude Me Marc Chetaille et Me Claude Fourny. L’office notarial comporte 19 personnes dont cinq notaires assistants. La fibre notariale a touché toute sa famille puisque son fils aîné Claude-Henri

Me Jean Goyet (à droite), avec à ses côtés Me François Barthelet

attend sa nomination dans la même étude et son autre fils, Vincent, est notaire assistant à Montbrison.

Preuve de son engagement dans la profession, Me Jean Goyet a été président de la compagnie des notaires de la Loire de juin 2011 à juin 2013 après en avoir été le trésorier de 1997 à 1999. De même, le conseil régional des notaires n’est pas une institution inconnue pour lui puisqu’il en a été

secrétaire (2001-2002), 2e vice-président (2002-2003), trésorier (20032005), syndic (2005-2006), membre de droit (2011-2013) et enfin vice-président de juin 2013 à juin 2015.

A l’issue de son élection, en présence notamment du Premier président de la cour d’appel de Lyon, Bruno Pireyre et de la procureure générale Sylvie Moisson, de Me Didier Coiffard, vice-président du Conseil supé-

En chiffres Le conseil régional des notaires comprend 561 notaires dont 123 dans l’Ain, 111 dans la Loire et 327 dans le Rhône. Au total, la profession emploie dans les trois départements 2 777 salariés, dont 559 dans l’Ain, 562 dans la Loire et 1 656 dans le Rhône.

BREVET UNITAIRE EUROPÉEN C’est un serpent de mer de la propriété intellectuelle qui ressort. Après 30 ans de négociations, le brevet européen à effet unitaire pointe enfin le bout de son nez. Celui-ci permettra à une société de protéger ses innovations dans 25 pays européens tout en permettant des économies considérables aux entreprises...jusqu’à 80 %.

Gain de temps et d’argent. C’est ainsi que l’on pourrait résumer le brevet européen à effet unitaire. Créer officiellement le 19 février 2013 par le Conseil de l’Union Européenne, il entrerait enfin en vigueur en 2016. Il a pour but de simplifier et d’harmoniser les démarches administratives lorsqu’une société souhaite déposer un brevet dans les pays membres de l’Europe.

36

de Vienne

Lors d’un dépôt de brevet européen, l’inventeur doit déposer son brevet à l’Office européen des brevets qui se charge alors de sa validation sous 18 mois, le déposant doit ensuite le faire valider dans chaque pays membre dans lequel il souhaite protéger son invention. Ce qui alourdit considérablement les coûts . C’est là qu’intervient le brevet européen à effet unitaire.

Avec 12 900 brevets déposés en 2014 à l’Office Européen des Brevets, la France occupe la 6e place des dépositaires de brevets au niveau mondial.

Après 30 ans de négociations, l’Union Européenne a finalement conclu un accord sur sa réglementation le 19 février 2013 ainsi que sur sa tarification le 25 juin 2015. Il entrera en vigueur dans le courant 2016. Concrètement, ce nouveau système qui s’ajoute à la procédure classique permettra au déposant de

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 VIE JURIDIQUE

D.R.

VERS UNE HARMONISATION DANS LE DÉPÔT DES BREVETS ?

faire sa demande à l’Office Européen des Brevets, l’organisme se chargera ensuite de le faire appliquer à l’ensemble des pays signataires.

Car le brevet européen à effet unitaire dispose d’un périmètre plus limité que celui des brevets européens. « S’il offre une simplification, celui-ci n’a été ratifié que par 25 pays européens à ce jour, l’Italie, l’Espagne et la Croatie l’ayant refusé »,

explique Yannick Brussetti, chargé d’affaires et juriste au sein de l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) de Grenoble. Et de poursuivre : « Pour une PME déposante, cela peut représenter des économies de 80 % sur son budget consacré à la protection industrielle.» À titre indicatif, le brevet unitaire européen coûtera 5000 € pour une protection sur dix ans contre 30 000 € avec le système actuel.

Un coût faible correspondant à la protection d’un brevet dans 4 états membres ! Le principal inconvénient de ce nouveau système réside dans l’attaque d’un brevet d’un pays membre. « Avec un brevet européen classique, l’attaque ne concerne que le pays ou il est attaqué. Avec le brevet unitaire, c’est l’ensemble des pays qui seront concernés par cette attaque ! », conclut Yannick Brussetti.

■ Laurent Marchandiau

Ch

Culture et Loisirs AUTHENTIKS : RETOUR AU THÉÂTRE ANTIQUE

© B���

Infos pratiques

Chinese Man, qui fête ses 10 ans de succès

Dans le cadre de la promotion des musiques actuelles qui guide les actions diverses de l'association Locomysic, après 2 ans d'absence, le festival des Authenticks fête le 15 juillet sa 12e édition pour enflammer le Théâtre Antique. Une soirée qui s'annonce haute en couleurs et forte en sonorités complétant l'offre musicale dans une ville où le jazz occupe une place privilégiée.

Les Viennois et tous les habitants des alentours ont connu la fougue des concerts « Hors les Murs », mis en place en hiver ces deux dernières années, afin de pallier l’absence du festival d’été. On a eu la chance d’y rencontrer le groupe mythique Babylon Circus, Dominique A ou encore la touchante Viennoise Amélie Les Crayons … Fort de son succès passé, il reviendra en grande pompe à l’heure ou la Locomysic célèbre sa

20e année d’existence.

Pour l’équipe solidaire et impliquée de la dynamique association , l’objectif est clair : réussir cette édition pour relancer la machine grâce au soutien de tous les partenaires : « Cette année plus que jamais nous avons besoin du soutien de tout le monde afin de faire de cet événement le point de départ d’une nouvelle aventure », annonce Martin Leclerc, responsable de la communication et programmation.

4 000 SPECTATEURS VISÉS Rap, hip hop, électro seront les trois styles phares de la programmation qui n’a jamais été si cohérente, sans oublier d’évoquer les influences multiples tels que le reggae, soul, ou la chanson française… Des groupes et des chanteurs aux univers uniques tels que l’infaillible Chinese Man, qui signe ses 10 ans de succès, Joe Starr, le « daron » du rap français associé aux deux virtuoses du turntablism, DJ Phone & Nathy & Cut Culler. Mais on assistera également

Ouvertures des portes le 15 juillet 17 h 30, concert à partir de 19 h. Au Théâtre antique de Vienne : 4 rue du cirque 38200 Vienne ; Site internet : www.festival-authentiks.com ; courriel : contact@festival-authentiks.com ; Transport : des navettes Lyon-Vienne seront mises en place à l’occasion : au départ de la Gare routière de Lyon-Perrache dès 17 h et du Théâtre Antique de 0 à 3 h. Préventes : dans tous les points de vente habituels. Sur Vienne : office de tourisme - Théâtre antique de Vienne - Théâtre de Vienne - Librairie Passerelles. Sur Lyon : Kraspek - Livity Reggae.teur.

aux prouesses des auteurs compositeurs-interprètes à l’humour bien trempée, Bigflo et Oli, la jeune et séduisante écossaise d’origine indienne, Soom-T, ou encore les membres les plus célèbres de l’Animalerie tels que Kacem Wapalek, Anton Serra et Lucio Bukowski. Une association de talents éclectiques mais tous unis par la fougue du dire, les sonorités actuelles des styles en vogue qui assureront sans doute une vague d’émotions et une belle marées de sensations !

Après avoir consciencieusement repensé le festival pour l’organiser sur une soirée au lieu de deux, recherché des artistes particulièrement prestigieux et atypiques puis fait relayer l’information auprès de nombreux partenaires (comme les radios locales et la chaîne télé Mediatone), la Locomysic prend un risque ! Malgré la hauteur du défi, les organisateurs restent confiants, notamment grâce à l’implication croissante du nombre des acteurs de terrain : 10 personnes en amont,

80 personnes le Jour J, et nombreux bénévoles, qui comptent bien voir les investissements amortis par un grand nombre de spectateurs. « Le chiffre idéal serait 6 000, mais si on atteint les 4 000, cela nous permettra déjà d’équilibrer la balance afin de pouvoir poursuivre la route dès l’année prochaine ! », confient les organisateurs.

La Locomysic travaille déjà sur la rentrée avec l’anniversaire de l’émission Tous en Tong (C’Rock Radio) en septembre, la soirée d’ouverture de saison du Théâtre de Vienne le 1er octobre (avec Gontard et Luce) et bien sûr les Authentiks Hors les Murs qui est désormais inscrit dans la régularité. Un festival qui s’envisage bientôt bisannuel, pour élargir son rayonnement et offrir au public deux fois plus de moments à trembler sous les décibels !

CULTURE ET LOISIRS DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

■

Gaëlle Bardin

de Vienne

37

Culture et Loisirs

JAZZ À VIENNE

CAETANO, GILBERTO, CHUCHO : L’ESPRIT LATINO Le 3 juillet. Initiés et béotiens avaient coché la date dès la publication de la 35e mouture de Jazz à Vienne. Trois monstres sacrés ont investi un théâtre antique qui, nonobstant une chaleur écrasante, s’est enflammé sur des rythmes sudaméricains et cubains.

Talent émergent comme en atteste son opus Nouvelle Vague salué par l’Académie du Jazz qui lui a décerné le titre de « Meilleur disque de l’année », le contrebassiste Stéphane Kerecki a livré son adaptation toute personnelle de musiques de cinéma, lors d’une prestation toute en délicatesse, en finesse et en légèreté. Une ouverture de qualité qui préfigurait une soirée haute en couleurs et forte en émotions. Ou peut-être l’inverse !

Avers et revers d’une même médaille musicale qui brillait au firmament d’un Théâtre antique sur lequel le soleil dardait ses rayons vespéraux, Caetano Veloso et Gilberto Gil ont su captiver un public acquis, puis conquis. Les deux amis sont parve-

Caetano Veloso et Gilberto Gil complices

nus, par le truchement de deux guitares, à créer une réelle intimité. Une complicité, ajouterait-on.

Grâce également à leurs voix suaves comme deux lames de fond qui balayaient, par mouvements itératifs, les rangs d’une assistance dont la température s’éleva encore avec le pas de danse - improvisé ? - de Caetano, soulevant l’enthousiasme

de spectateurs qui, fierté en bandoulière, agitaient les drapeaux auriverde sans retenue. Ces deux légendes ont semblé trouver sur la scène de la cité viennoise une seconde jeunesse. Rafraîchissant !

Chucho Valdés : « Un grand festival » Impossible après un tel passage de se résigner à l’ordinaire. Heureusement, la direction avait tout prévu.

L’imposante stature du pianiste Chucho Valdés s’avançait quasi nonchalamment, et prenait pleine possession des lieux. Celui qui a commis Border Free - son 35e album - en hommage à son père, a profité de sa venue à Vienne pour en rendre un second, cette fois à Irakere, formation de musique cubaine fondée en 1973 aux influences éclectiques et aux potentialités musicales rehaussées par la présence de percussions africaines, notamment des tambours bâta.

Le jazz, apparié à la musique classique ou aux sonorités africaines, prend ici un relief tout particulier.

Artiste engagé ayant refusé de quitter Cuba contrairement à son père, le grand Bebo Valdés, figure du mambo, à l’arrivée du régime castriste, Chucho s’est dit ravi du réchauffement des relations diplomatiques entre Cuba et les EtatsUnis. Arguant que « Jazz à Vienne est un grand festival », il sait mieux que quiconque que la musique, et le jazz à son acmé, est la plus belle des passerelles entre les peuples.

■ Laurent Odouard

Sous un torride soleil couchant, le jeune pianiste a présenté un set découverte au Théâtre antique lundi 6 juillet à 20 h.

Seul au piano, l’artiste a joué ses compositions, dont certaines issues de son dernier album « Feathers », sorti en 2015. « Pour moi, être libre est le plus important », soulignait Thomas Encho en conférence de presse, quelques heures avant de monter au Théâtre. Son unique présence sur scène donne au jeune homme de 26 ans une jouissance que tout le monde a très vite remarqué.

Comme enivré par sa propre musique, le violoniste et pianiste a déroulé des chansons sincèrement interprétées. Entre deux titres, alors

38

de Vienne

que le Théâtre antique finissait de se remplir, Thomas Encho a pris le micro pour remercier le public, en soulignant que c’était seulement la deuxième fois qu’il venait. «La première c’était il y a 10 ans, où j’ai joué du violon, s’exprime timidement le jeune homme, c’était Didier Lockwood qui m’avait fait monter sur scène. » Mais sa première fois en solo sur la scène n’a pas empêché l’artiste de briller. Loin de là. Alors que le soleil disparaîssait, Thomas Encho a joué Je voulais te dire. Cette chanson, comme beaucoup d’autres, faisait rapidement penser à une BO d’un Woody Allen, en plein New-York des années 1970. Les autres morceaux n’étaient cependant pas dans ce même mouvement jazz. C’est alors le classique qui était joué par le pianiste. On pouvait facilement ima-

© T����� E�����

THOMAS ENCHO : DU MAJEUR AU MINEUR

Thomas Encho a été nommé aux Victoires du Jazz pour son dernier album

giner le XIXe siècle, en plein romantisme et nostalgie. L’artiste circulait aisément entre ces deux styles pendant la petite heure de concert.

Encore insouciant mais déjà virtuose, Thomas Encho se permettait parfois quelques envolées au piano, osées

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 CULTURE ET LOISIRS

mais bien faites.La clé de sa réussite ?

Un talent qui lui permettait à chaque fois de retomber sur ses...mains. Et auquel le public a réservé une standing ovation.

■

Thomas Eydoux

JAZZ À VIENNE Le Jazz est aussi littérature

La Samba de Cozza semble, sont venus proposer une ambiance détendue et conviviale.

La samba a bien été dansée dans le public, enivré par une musique communicative comme on en fait rarement de nos jours. La lumière tamisée et la petite boule disco venaient ajouter à la scène un côté décalé plutôt amusant. Avec des origines afro-brésiliennes, la mixité culturelle se devait d’être au rendez-vous. Ce fut chose faite. Dans la jovialité propre à ces deux continents, la barrière entre les artistes et le public s’est très vite effacée. Fabiana Cozza, toute en sensualité et exotisme, est venue clore cette soirée au thème exotique de Jazz à Vienne. Une ambiance intimiste et un concert de qualité. On n’en attendait pas moins d’un Off du festival.

■ T.E.

© G����� B�����

Fabiana Cozza était en concert au JazzMix vendredi soir. Après les rythmes cubains de Chucho Valdés au Théâtre antique, c’était au Off de Jazz à Vienne de prendre le relais.

Ici, c’était le Brésil qui était à l’honneur avec la Roda samba, une musique qui fait partie intégrante de la culture de ce pays d’Amérique-du-Sud. Les six musiciens et la chanteuse se sont installés en cercle au centre du chapiteau. Instruments acoustiques de rigueur pour un concert en toute intimité.

La Roda a beau être du Brésil, elle devient universelle lorsque Fabiana Cozza demande à tout le public présent de reprendre en chœur le refrain avec elle. La guitare au rythme marqué mais léger, les trois percussionnistes et la basse qui vient lier l’en-

Marlyse Pietri et Marion Graf , éditrices et traductrices aux éditions

Du 2 au 6 juillet, pour la 24e année, « Lettres sur Cour » invitait à la lecture en résonnance avec l’ambiance du Festival de Jazz propice à l’écoute et l’évasion des sens au sein de la cité antique.

GoGo Penguin hypnotise le Club de Minuit Tout droit venus de la scène jazz de Manchester, les trois Anglais se sont installés au Club de Minuit mardi soir, en « Off ». La lourde chaleur dans la salle n’a pas empêché les spectateurs de venir assister à un set des protégés de Jamie Cullum, dans une ambiance feutrée et intimiste.

L’influence du courant drum’n’bass des années 1980 est bien là. Les titres s’enchaînent sans transitions, ne laissant aucun répit à la bonne centaine de spectateurs présents.

Des rythmes très rock, à la limite du Heavy parfois, et avec quelques

effets sur la batterie ne sont pas sans rappeler la glorieuse époque de Radiohead. Mais les trois garçons dans le vent aiment le jazz, et ça se voit. Les envolées au piano de Chris Illingworth ramènent très vite le public au jazz contemporain. GoGo Penguin fait partie de cette génération de jazzmen inspirés autant par le jazz, la soul, ou encore l’électronique.

Sans oublier leurs racines de la pop anglaise, le trio joue à l’unisson pour proposer un jazz solide et percutant.

■ T.E.

Après l’expédition en Russie de l’an passé, on revient dans une contrée plus proche pour mettre à l’honneur la Suisse à travers une quinzaine d’auteurs, éditeurs et musiciens qui invitent le public à se laisser traverser par la musicalité des mots dits, « vers », empreints de liberté.

Faisant suite au rendez- vous du 22 juin en partenariat avec le cinéclap et les lectures de plein Air avec les Mots Passants, les rencontres ont débuté avec l’auteur CharlesAlbert Cingria, jeudi 2 juillet au musée gallo-romain. Le lendemain, la Cour des Carmes a accueilli successivement les éditrices Maryse Pietri et Marion Graf, puis le trio d’auteurs Olivier Beetschen, Laurent Cennamo et Albert Nessi pour une découverte de leurs romans et poèmes inédits.

Le festival s’est poursuivi tout le week-end dans la Cour Saint-Louis, la librairie Lucioles, partenaire du festival et le Collège Ponsard en mettant à l’honneur des auteurs tout aussi charismatiques comme John Taylor, Arina Kouznetsova…

Place également aux lectures fluviales du bord de Rhône avec la compagnie Michel Tallaron puis au concert-lecture du lundi 6 juillet afin de clôturer en beauté sur la scène de Cybèle. C’est là que l’on pourra encore rencontrer l’équipe de l’association et les livres des auteurs invités sous la tente qui leur est dédié jusqu’à la fin du festival.

La manifestation fêtait sa 24e édition, cocomittente à la création de l’association par un groupe de passionnés (libraires, bibliothécaires et autres) fortement encouragés par Jean-Paul Boutellier, ancien directeur du festival, qui désirait élargir le champ de la culture à l’occasion du Festival de Jazz qui draine des milliers de spectateurs et préparent les oreilles à la diversité.

■ G.B.

CULTURE ET LOISIRS DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

de Vienne

39

Culture et Loisirs

SPECTACLES

LES HISTORIALES EN LUMIÈRE : C’EST REPARTI !

Considéré également comme un outil de développement touristique du territoire, cet espace d’éducation et de pédagogie prend tout son sens dans une programmation à l’éclectisme affirmé mais avec l’ambition, comme le souligne Serge Revel, président de l’association : « De développer en Rhône-Alpes et au-delà, sous la marque, Les Historiales, un ensemble de manifestations culturelles qui soient à la portée de tous, de haute qualité, alliant plaisir et pédagogie » auquel la petite commune de Pressins offre son décor naturel comme un véritable écrin.

LIVE IN PRESSINS !

1989 l’association « Les Historiales festival de l’Histoire en histoire » voit le jour avec la création de son premier spectacle historique. Cet été « Les frères Joseph 1914/1918 » plongent le public dans la Grande

© P������� T�������

Nouvel été d’exception pour Les Historiales de Pressins qui conjuguent, cette année encore, le passé au présent

Serge Revel (chemise verte) et les bénévoles des Historiales

Guerre avec ses émotions et sa vérité. Chaque soir, 120 comédiens amateurs font revivre, dans les tranchées et à l’arrière, l’histoire de cette

famille et du village, une soirée précédée du repas du poilu servi dans la cour de l’école. Des Historiales qui ont accueilli leur 100 000e spec-

Demandez le programme !

Les Frères Joseph 1914/1918. Du 15 au 25 juillet (mercredi au samedi) ; ouverture des portes 21 h. Prix : 17 € adulte et 10€ pour les moins de 18 ans.

Live in Pressins : Lundi 20 juillet. 21 h. Prix : 12 € adulte et 8 € moins de 18 ans.

Le Labyrinthe du Poilu. Du 21 au 30 août. De 10 h à 18 h. Nocturnes les 21, 22 et 28 août de 20 h à 23 h.

Prix : 8€ adulte et 5€ pour les moins de 18 ans.

Festival du livre : Fou d’Histoire(s). 29 et 30 août. De 10 h à 18 h. Accès libre.

Réservations et billetterie : www.leshistoriales.fr ou 04 76 32 81 13 .

tateur en 2014. Ici rien n’est laissé au hasard, et l’équipe de bénévoles aux côtés de Serge Revel ne manque pas d’idées pour créer l’évènement comme ce premier concert Live in Pressins qui réunira sur scène le 20 juillet Tim O’Connor et Ricky James aux couleurs et sonorités irlandaises et africaines. Mais attention que l’on ne s’y trompe pas, Les Historiales restent fidèles à l’histoire et dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale, Regards de mémoire propose le labyrinthe du poilu pour s’aventurer dans un dédale plein de surprises.

Alors que l’été touchera à sa fin, sur le site, place au 1er festival Fou d’Histoire(s) labelisé Centenaire 1914/1918 qui aura pour thèmes les conséquences de la Guerre de 14/18 sur la société. Un festival ponctué de conférences débats et dédicaces.

A n’en pas douter Pressins devrait vivre cet été au rythme de l’histoire qui est avant tout une belle aventure humaine.

■

Patricia Perry-Tricoche

FESTIVAL

BERLIOZ SUR LES TRACES DE NAPOLÉON

Vienne et son théâtre antique accueilleront, le vendredi 21 août, la première grande soirée du Festival Berlioz. Au programme ce soir là: le «Te Deum» par un millier d’exécutants. Comme Berlioz l’avait rêvé.

Hector Berlioz empereur de la musique romantique: c’est ainsi que le voient les Berlioziens, ses inconditionnels admirateurs. Il est vrai que, pour l’interprétation de ses oeuvres, l’enfant de La Côte Saint André voyait grand. Ne souhaitait il pas, à propos de son « Te Deum », que celui-ci soit joué par un effectif « colossal, babylonien, ninivite » ? Un souhait qui sera exaucé au soir du

40

de Vienne

vendredi 21 août au théâtre antique de Vienne. Ce « Te Deum », que Berlioz aurait aimé entendre pour le sacre de Napoléon III, sera porté par les 120 musiciens du Jeune orchestre européen de François - Xavier Roth, les 250 choristes du Grand choeur de Spirito et les 600 petits chanteurs de l’Isère et de la région. « Ce sera monumental, tel que le rêvait le compositeur» précise Bruno Messina, maître d’oeuvre du rendezvous dédié, depuis 1993, à l’inventeur de la musique romantique et de la symphonie à programme. Après Vienne, où il s’y était produit en 2003 avec le « Requiem », le Festival rejoindra ses pénates côtoises. « Le thème de l’édition 2015 est composé en écho à la fascination que Napoléon suscita chez Berlioz » explique Bruno Messina. En 1815, Hector avait 12 ans.

Si le vol de l’aigle évita La Côte-SaintAndré, il passa tout près: à La Frette.

On en parla dans la famille Berlioz.

Et puis, plus tard, l’oncle Marmion, colonel de la Grande armée, ne cessa de lui raconter ses campagnes, y compris la retraite de Russie. Berlioz et Napoélon ayant eu en commun des passions dévorantes et de spectaculaires déconvenues succédant à de légendaires succès, ce Berlioz 2015 ne pouvait qu’emprunter les traces de Napoléon. Les orchestres symphoniques au souffle puissant feront donc écho aux batailles. A commencer par l’Orchestre national de Lyon qui donnera « Guerre et paix », suite de Prokofiev (25 août).

La musique du « Napoléon » d’Abel Gance, signée Arthur Honegger, sera au programme sous la baguette de Daniel Kawka (24 août). La « sym-

DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015 CULTURE ET LOISIRS

phonie funèbre et triomphale », dans sa version de 1840, sera l’affaire de la Garde républicaine (30 août). Quant à l’ indispensable « Fantastique », elle sera confiée à Sir John Eliot Gardiner et à l’Orchestre révolutionnaire et romantique. « Lélio », avec Daniel Podalydès en récitant, complètera cette soirée du dimanche 23 août.

Mais ce Festival ne serait pas ce qu’il est sans une création mondiale.

Ce sera fait avec « Nabulio » et le choeur polyphonique corse A Filetta (27 août). « Nabulio était le surnom donné à Napoléon lorsqu’il avait 10 ans. Il ne parlait pas encore français » explique Bruno Messina. Cet oratorio pour choeur et orchestre a été orchestré par Bruno Coulais à qui l’on doit la musique du film Les choristes. Solide référence.

■ Jacques Savoye

FESTIVAL

MONTSEVEROUX : LA BD EN FORCE AU CHÂTEAU avec leurs voisins habitants des campagnes.

Un festival de belle ampleur qui mettra à l’honneur une quinzaine d’auteurs (voir la liste sur le site : www.leskamiscases.fr) et permettra au public de découvrir les ouvrages dédicacés sur place par leurs auteurs, participer à des ateliers de dessin avec Patratas Mag, découvrir le village de Montseveroux, ou encore accéder aux nouveautés pour petits et grands grâce à la librairie Majolire.

Sans oublier la convivialité de la buvette et petite restauration, des interviews participatifs et des interventions diverses ponctueront la journée en nous donnant l’occasion d’approfondir la connaissance de ces artistes aux univers singuliers qui méritent bien le coup d’œil et plus si affinités !

■ Gaelle Bardin

Un premier festival dédié à la BD et à l’illustration investira le village de Montseveroux dimanche 12 juillet, pénétrant en majesté dans l’enceinte du château !

Une idée à l’initiative de l’illustratrice Ana Dess et Monsieur Rudy, co-auteurs de 4 BD et habitant du village qui parcourent les festivals de bande dessinée de la région depuis deux ans.

Quel cadre plus parfait que cet univers castral pour accueillir un festival qui permettra au public de découvrir le patrimoine autour d’un événement culturel qui s’adresse à toutes les générations ?

L’idée lancée, les habitants et la mairie séduits, d’autres amoureux du neuvième art ont rejoint les deux guides pour s’embarquer dans l’événement. Il sera désormais porté par l’association « Les K’amis cases » formée par sept passionnés du dessin désirant partager cette culture

Renseignements : kamiscases@gmail.com, tél. 06 61 69 57 03.

SORTIES ESTIVALES

PAYS ROUSSILLONNAIS : TAPIS ROUGE POUR LES LOISIRS

Balade de l’office de tourisme vers le village de Saint-Prim, le dimanche 19 juillet avec la découverte de l’exploitation fruitière du Val-qui-rit et de l’église, lieu tant sacré qu’artistique. Visites du prieuré de Salaisesur-Sanne le 17 juillet et du château de Roussillon, le 24 juillet effectuées à la tombée de la nuit avec cette ambiance apaisée si particulière.

Les enfants se prendront, eux, au jeu

© L. K������

Les vacances commencent à peine que l’office de tourisme du pays roussillonnais déroule le tapis rouge de ses animations estivales.

Des animations nombreuses, variées et dédiées à la famille.

de la vie de château à la Renaissance lors de la visite enchantée organisée au château de Roussillon chaque mercredi à 15 h ou se découvriront un don pour le décor sur poterie lors

de l’atelier qu’ils feront à la Poterie des Chals le 22 juillet. Et que dire de cette soirée d’exception du 18 juillet incluant la visite du château d’Anjou suivie d’un concert au son des

trompes de chasse dans les allées du parc, un moment unique à partager avec ses amis…Qui sait, l’une de ces animations vous inspirera peut-être pour le concours photo de l’office de tourisme organisé tout l’été sur le thème « Pays Roussillonnais, 100 % Vallée-du-Rhône » (infos et règlement sur le site Internet de l’office de tourisme).

■ Lawrence Krouwel Renseignements et programme complet : office de tourisme du Pays roussillonnais au 04 74 86 72 07 et sur www.tourisme-pays-roussillonnais.fr L’office de tourisme dévoile son programme d’été en Pays roussillonnais.

CULTURE ET LOISIRS DU VENDREDI 10 AU JEUDI 16 JUILLET 2015

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 41

de Vienne

41 08/07/15 15:16

ESR_A_20150710_ESR_000_T_Q_0.indd 56

08/07/15 14:42