CIP à Pamfou
de la chaudronnerie industrielle à l’industrie de pointe Spécialisée depuis 1991, date de sa création, dans les pièces de chaudronneries lourdes et la mécanosoudure, la Chaudronnerie Industrielle de Pamfou (CIP) a du adapter son outil de travail pour retrouver sa compétitivité. Depuis son rachat par le Groupe France Hydraulique, elle multiplie les succès.
“L
e dernier exemple en date ? Le zoo de Vincennes”. Philippe Novier, directeur général de la Chaudronnerie Industrielle de Pamfou précise : “un système de porte à ouverture hydraulique pour amener les rhinocéros jusqu’aux vétérinaires, en douceur”. Un exotisme bien éloigné de la fabrication de stérilisateurs pour les grosses conserveries, la vocation première de cette entreprise fondée en 1991. “À l’origine, CIP c’était de la chaudronnerie industrielle pure”, explique Philippe Novier, “du gros assemblage, des grosses soudures et des gros ensembles chaudronnés...”.
CIP c’est quoi • 2,5 millions d’euros de CA • 16 salariés • 3 bâtiments pour une superficie globale de 3 500 m² sur 13 000 m² de terrains • 1 atelier d’oxycoupage • 1 cabine de peinture • 1 parc machines important dédié aux fortes épaisseurs
Nous proposons une prestation complète à nos clients, depuis la conception de machines spéciales jusqu’à leur réalisation. Philippe Novier, directeur général de la CIP
Quelques dates 1991
Création de CIP 2007
Rachat par le groupe France Hydraulique 2009
Mise en place d’un bureau d’étude modernisé et virage stratégique 2012-2013
Retour à la croissance Fin 2012
Lancement du projet REPTILES
En 2007, CIP est rachetée par Le Groupe France Hydraulique. Ce groupe, basé à La Rochelle maîtrise l’hydraulique et l’électronique depuis plus de 20 ans. Il intervient dans la fourniture et remise en état de matériel hydraulique et électronique pour tous types d’applications d’engins mobiles. Avec CIP, ses chaudronniers et ses soudeurs, son savoir-faire, son bâtiment principal de 65 m de long équipé de ponts roulants pouvant soulever jusqu’à 140 tonnes, France Hydraulique acquiert les compétences et les infrastructures nécessaires à l’assemblage et la remise en état des machines, souvent spécifiques, contenant des composants hydrauliques (vérins, pompes hydrauliques…) ou électroniques. “Nous voulions proposer une prestation complète et sur-mesure”, explique Philippe Novier, “de la conception de machines spéciales jusqu’à leur réalisation”. Le passage de la chaudronnerie industrielle pure à des domaines aussi variés que le ferroviaire, l’aéroportuaire ou le forage, se fait progressivement. “Il a fallu que le personnel de l’entreprise évolue avec nous, passe d’un travail répétitif à une plus grande diversité”, révèle-t-il. Dotée par Le Groupe France Hydraulique d’un bureau d’études à la pointe, CIP obtient de nouveaux marchés. Comme cette série de wagons RATP équipés d’un système automatisé destiné à la manutention de rails, ou ces douze machines aéroportuaires affectées aux transports des gros containers sur les pistes de l’aéroport de Paris CDG. Ou encore ces deux groupes hydrauliques capables de soulever le demi-terrain de football du nouveau stade de Lille Métropole pour faire apparaître la scène de spectacle. Ainsi, en quatre années, CIP a réussi sa mue, délaissant l’industrie traditionnelle pour aborder l’industrie de pointe, comme en témoigne sa participation au projet REPTILES. Labellisé par le pôle Advancity et coordonné par Freyssinet (leader mondial des travaux de génie civil spécialisé), ce projet prévoit le développement d’une méthode légère et durable de réhabilitation des réseaux d’eaux potables qui renforce, par l’intérieur, les canalisations enterrées grâce à un dispositif robotisé d’application. Dans un contexte de raréfaction de l’eau, ce produit-service qui doit permettre de limiter et prévenir les fuites, possède un potentiel commercial considérable, sur lequel s’appuie Philippe Novier pour affirmer : “CIP est au début de son nouvel envol”.
Philippe Novier, directeur général de la CIP
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
trajectoires juin-juillet-août 2012 — 15