2 minute read

PORTRAIT : PIERRE ORSI

Next Article
CULTURE ET LOISIRS

CULTURE ET LOISIRS

MEILLEUR OUVRIER DE FRANCE DE LA RÉGION LYONNAISE

Sa vocation est née à Collonges-au-Mont d’Or, lors de son apprentissage auprès de Paul Bocuse. Fasciné par Monsieur Paul, la cuisine devient pour lui une passion et le fil conducteur de sa vie. Son goût pour le bon et le beau et une volonté à toute épreuve l’ont mené à devenir Meilleur Ouvrier de France en 1972 à l’âge de 33 ans ; le graal absolu pour tout cuisinier à la conquête de l’excellence. Et depuis 1975, aux côtés de son épouse Geneviève, il est aux manettes du restaurant gastronomique Pierre Orsi situé place Kléber que tous les gourmets adorent et d’une élégante brasserie Le Cazenove dont les gourmands raffolent.

Advertisement

Né d’une mère croix-roussienne et d’un père Corse, Pierre Orsi a vécu une partie de son enfance au 42, rue Mercière dans un petit appartement au confort modeste. Bientôt, son père qui excelle dans les affaires achète deux restaurants puis un hôtel. Le travail occupe une place essentielle chez les Orsi au détriment de la vie de famille et ses parents finissent par se séparer. Après deux années dans un pensionnat à Neuville-sur-Saône, le jeune Pierre intègre le cours Pascal puis rentre en apprentissage à l’auberge du Pont-de-Collonges, une maison familiale qui va devenir un restaurant connu à l’international. Auprès de Paul Bocuse, il apprend si bien que deux ans plus tard, il se distingue en obtenant la meilleure note au CAP et en étant finaliste au concours du Meilleur apprenti de France. Monsieur Paul l’envoie alors travailler chez Lucas Carton où le rythme de travail est infernal. Son petit salaire ne lui permet aucun extra mais peu lui importe, il est déterminé à réussir. Après son service militaire, il réalise un rêve de gosse, travailler chez Maxim’s à Paris. Pour la première fois, il approche le monde du luxe. Il enchaîne avec un trois-étoiles, l’auberge du Père Bise. Il part ensuite en Angleterre pour apprendre l’anglais afin d’accéder à son rêve suprême : travailler aux Etats-Unis. A 28 ans, le voilà chef de cuisine chez Maxim’s à Chicago ! Il adore cette ville où les buildings touchent le ciel. Puis il rentre en France car son père lui fait entrevoir la possibilité de prendre sa relève à l’hôtel de Poleymieux. Dommage, les deux hommes ne trouvent pas de terrain d’entente et Pierre Orsi repart aux Etats-Unis, à Los Angeles cette fois. C’est Maurice Bernachon qui, un jour, lui conseille d’aller rencontrer Louis Lambert, restaurateur place Kléber, qui s’apprête à prendre sa retraite. L’affaire lui plaît, il l’achète. Et c’est ainsi que depuis maintenant 46 ans, la belle histoire du restaurant Pierre Orsi se raconte jour après jour.

Ma vie d’homme et de cuisinier a été d’une richesse extraordinaire : voyages, rencontres, instants magiques, mon métier m’a permis de côtoyer des personnalités

hors du commun ”

confie Pierre Orsi dont le nom restera à tout jamais inscrit dans l’histoire de la gastronomie lyonnaise.

This article is from: