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Une vie en guerre

Jean-Louis Forain : l’encre des tranchées Les Actus

Succès pour la malle multi-sensorielle l a revue de l a

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Centenaire aérien à Meaux-Esbly juin - août

2014  4,50 €

Dossier

Join Now! L’entrée en guerre de l’Empire britannique Au quotidien en 14-18 Un certain bal de juillet 1914 www.museedelagrandeguerre.eu

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www.sam2g.fr


© Coll. Yvan Belair

Une vie dans la guerre : Jean-Louis Forain, l’encre des tranchées.

En quête d’Histoire © www.mathias-studio.com

2014 marque l’année du centenaire de la première bataille de la Marne. Le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux se devait de participer par Michel Rouger, à sa commémoration, directeur du musée en traitant différemment cet épisode déjà évoqué au sein du parcours permanent. En Seine-et-Marne, pour les amateurs de tourisme de mémoire, on peut aisément trouver des tombes individuelles ou des carrés militaires britanniques, sans oublier l’imposant monument aux morts à la Ferté-sous-Jouarre avec l’inscription de plus de 2 000 noms de soldats. Rares sont les personnes qui peuvent expliquer la présence de cette mémoire britannique au cœur de la campagne briarde. N’était-il pas là, le point de vue original sur la première bataille de la Marne que le musée attendait ? Car finalement, que sait-on de l’entrée en guerre des troupes britanniques ? Autant leur rôle et leur implication dans la bataille de la Somme en 1916 est connu, autant leurs premiers mois de guerre sont rarement évoqués. Pour la première fois, un musée français aborde cette question et le dossier de cette édition du Mag vous invite dans les coulisses de cette exposition exceptionnelle.

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Les actus de la Grande Guerre et du musée : un centenaire de haut vol à Meaux-Esbly, la création d’une malle multi-sensorielle...

Conférence Jaurès : un succès D y n a m i q u e ,   pa s s i o n n a n te   e t accessible, Magali Lacousse, la co-commissaire de l’exposition Jaurès aux Archives nationales, a enthousiasmé plus de cinquante personnes lors d’une conférence

© Musée de la Grande Guerre / Y. Marques

édito

© www.lesailesdupaysdemeaux.fr

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au musée le 13 avril dernier. Elle intervenait sur la figure de Jean Jaurès, « une cible à la veille de la Grande Guerre ». Plus d’infos : https://www.archives-nationales. culture.gouv.fr/sia/web/guest/93


Exposition « Join Now! » Focus sur l’histoire méconnue de l’entrée en guerre de l’Empire britannique dès août 1914.

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© Agence Point de fuite

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12-17 actus

Mobilisés pour le brevet ! Excellente initiative : le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux propose des sessions de révisions aux jeunes de Troisième qui souhaitent réviser de manière ludique et efficace l’histoire de la Première Guerre mondiale au programme du brevet des collèges. Plusieurs dizaines de jeunes étaient inscrits à ces après-midis studieux des 24 mai et 7 juin derniers. Accompagnés par un médiateur culturel, ils se sont approprié les collections et les notions clés.

© www.mathias-studio.com

© «La Baïonnette»

Des valses à cent ans : on dansera comme en 1914 le 14 juillet à Meaux !

Reconstituants, un week-end haut en couleurs 26 et 27 avril 2014 : le week-end des Reconstituants a attiré plus de 1 200 visiteurs au musée. Ci-dessus, les reconstituants défilent drapeau en tête dans le quartier du Marché à Meaux pour le grand plaisir des passants.

6 millions de téléspectateurs pour chaque épisode d’Apocalypse : la Première Guerre mondiale sur France 2.

Université d’été « La guerre telle qu’on ne l’attendait pas. » Comment Etats, individus et armées se sont-ils adaptés à la Grande Guerre que tous avaient imaginée courte ? Tel sera le sujet de la 2e Université d’été du musée les 4 et 5 juillet 2014, destinée aux enseignants et ouverte à tous. reservation.museedelagrandeguerre@ meaux.fr / 01 60 32 10 45

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Lifting pour la salle "Guerre Nouvelle". Rencontre avec la responsable du service conservation du musée.

© Musée de la Grande Guerre

© photos : www.mathias-studio.com

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Un Centenaire de haut vol à Meaux-Esbly Prenez l’air à l’aérodrome de Meaux-Esbly le samedi 14 et le dimanche 15 juin 2014 ! Première manifestation régionale consacrée à la Première Guerre mondiale, la Fête aérienne du Centenaire Marne 14-18 développe un concept original.

Pour les scolaires En partenariat avec le musée et l’Education Nationale, l’aérodrome sera ouvert aux scolaires le vendredi 13 juin. Ceux-ci, après avoir visité le musée le matin, pourront voir les reconstitutions sur l’aérodrome l’après-midi.

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permirent le développement de l’aviation commerciale de l’entredeux guerres.

Tourbillon d’animations La fête aérienne repose sur plusieurs espaces d’expositions en lien avec l’aéronautique : la reconstitution d’un bivouac d’infanterie et d’un aérodrome, la présentation statique et en vol d’avions de 14-18 et de l’entre-deux guerres, un espace librairie (livres et BD), des baptêmes de l’air qui survoleront le champ de bataille de septembre 1914... De nombreuses animations ponctueront la journée : projections de films, activités ludiques, exposition et démonstrations d’aéromodélisme, espace "tout-petits", exposi-

© www.lesailesdupaysdemeaux.fr

T

out en rendant hommage à la figure symbolique du Poilu, la Fête aérienne du Centenaire souhaite mettre en valeur le rôle de l’aviation et des aviateurs lors de la guerre, et montrer que les évolutions techniques et matérielles engendrées par le conflit

tions de voitures anciennes, etc. Et le dimanche 15 juin après-midi, un grand meeting aérien clôturera les festivités.

PHILIPPE LAMY Programme : lesailesdupaysdemeaux.fr


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© DR

Demandez le programme ! Toutes les activités du musée pour les adultes et les enfants : visites guidées, conférences, ateliers, événements, théâtre... Et les informations pratiques.

Actualités et rencontres de la Société des amis du Musée.

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Livres : nos coups de cœur, à retrouver à la boutique du musée !

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actus

Beauval, berceau aéronautique A l’occasion de la Fête aérienne de Meaux-Esbly, rendons à César ce qui est à César, ou plutôt à Beauval les honneurs aéronautiques. Un peu d’histoire…

© Coll. Philippe Lamy

S

i Meaux et ses environs ont été fortuitement associés à l’histoire de l’aéronautique avant le XXe siècle, c’est à Beauval que se développa réellement la présence de celle-ci. Un ancien champ de manœuvres pour les Hussards va devenir le parc d’aérostation de Meaux-Beauval. En 1909, un premier hangar y est construit pour abriter des dirigeables. Au même endroit, vers 1910, des passionnés organisent au sein du Drago-Club de Meaux des ascensions de trains de cerfs-volants composés quatre à six cerfs-volants et dont la nacelle peut atteindre 300 mètres de haut. Les Meldois assistent en foule à ces ascensions. A la même époque, les premiers avions atterrissent à Beauval, soit à cause d’un déroutement, soit lors de courses ou pour ravitaillement. Un hangar à avions

est finalement construit en 1914. Lors du premier conflit mondial, alors que l’aérodrome actuel de MeauxEsbly n’existait pas encore, les champs d’aviation provisoires de Charmentray, Chauconin, May-en-Multien et de Beauval furent utilisés par des escadrilles françaises et américaines, notamment pendant l’offensive allemande du printemps et de l’été 1918. La plupart des terrains seront utilisés

jusqu’en septembre 1918. Après le démontage des hangars, ils seront rendus à leurs propriétaires pour remise en culture au printemps 1919. A l’emplacement de l’ancien parc d’aérostation se trouve maintenant l’usine BASF, la zone artisanale devant l’usine occupant l’emplacement du terrain d’aviation.

Philippe Lamy 5


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Une malle pour toucher l’his sentir et entendre la guer L’équipe du musée est heureuse de vous annoncer la création d’une malle multisensorielle ! Le toucher, mais aussi l’ouïe ou l’odorat sont sollicités par cet outil modulable qui permet d’aller à la rencontre d’un public toujours plus large.

Une malle à la rencontre du public L’ouverture à tous, souhaitée par le Musée de la Grande Guerre, nécessitait la mise en œuvre d’un outil modulable et adaptable au plus grand nombre. Bien entendu, les dispositifs de médiation déjà en place dans le musée (manipulations, bruits, objets à toucher…) participent à cette ouverture mais il fallait créer un ensemble pouvant suivre le médiateur tout au long de sa visite et hors les murs. Le musée a la volonté d’aller à la rencontre de ceux qui ne peuvent, pour diverses raisons, se déplacer jusqu’à l’exposition (personnes à mobilité réduite, centres sociaux, prisonniers...). La

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malle se compose donc de modules exposant chacun un thème : il ne reste plus qu’à sélectionner ceux répondant aux besoins du groupe et à les emporter sans difficulté.

© photos : Musée de la Grande Guerre

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râce au mécénat culturel de la Caisse d’Epargne, les premiers outils de médiation se professionnalisent après un travail de fond mené depuis près de deux ans en collaboration avec de multiples partenaires, comme le musée départemental de la Préhistoire, le Petit Palais ou la Fédération des Aveugles de France…

Composée de différents modules thématiques, la malle peut suivre le médiateur tout au long de la visite du musée comme extra-muros.

Solliciter les sens pour comprendre L’explication de faits historiques s’avère parfois trop abstraits. Comment aider les publics rencontrant cette difficulté ? Qu’il s’agisse ou non de personnes en situation de handicap, il est possible de leur faire entendre la guerre, sentir le

contexte. Grâce à cette malle, le musée propose au public, en sollicitant ses sens, une expérimentation sensible de cette époque. Des objets originaux et des copies, par exemple des casques en métal ou un périscope, amènent ainsi à toucher, peser, porter et comparer pour découvrir le vécu des soldats.


toire re Des dispositifs ludiques permettent d’observer les évolutions dues à la guerre ou de se situer par rapport à elle. Les documents reproduits et mis en reliefs sont accompagnés de sons et d’odeurs : l’ouïe et l’odorat font entendre l’émotion esthétique d’un dessin ou décrivent un aspect de la guerre. L’odeur de terre humide évoque les tranchées ; celle du souffre, les gaz toxiques… Les notes d’un violon rappellent la tristesse d’une séparation ; le bruit d’un marché algérien fait écho à une affiche coloniale…

l’objet du mois

© Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux / Y. Marques

actus

Mitrailleuse Vickers avec bidon de refroidissement

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doptée en 1912 par l’armée britannique, cette mitrailleuse est une arme fiable et précise, copie de la Maxim allemande. Refroidie par eau, elle tire une cartouche de 7,7 centimètres par bande toile de 250, à la cadence de 500 coups par minute.

Cette pièce, encore jamais présentée, sera exceptionnellement sortie des réserves et installée dans le parcours de l’exposition temporaire « Join Now! L’entrée en guerre de l’Empire britannique » à partir du 28 juin 2014.

Marion Duplaix Les retours des premières utilisations sont positifs et encourageants ! Grace à la malle multisensorielle, le musée continue à améliorer et à développer ses actions de médiation spécifiques pour que chacun puisse toucher l’histoire.

L’exemplaire du Musée de la Grande Guerre est dans un excellent état de conservation, disposant encore de son tuyau et de son bidon de refroidissement, ainsi que de son affût (trépied).

Mélanie Messant-Baudry 7


© Coll. Yvan Belair

Jean-Louis Forain : L’encre des Les lithographies du peintre et dessinateur français Jean-Louis Forain, exposées au musée, y apportent leur touche caustique et sombre. Coup de projecteur sur un homme dont l’art et l’engagement a marqué la Grande Guerre.

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n 1914, Jean-Louis Forain (1852-1931) est un artiste renommé. En effet, depuis 1876 il avait publié un très grand nombre de dessins dans différents journaux tels que Le Scapin, La Vie Moderne, Le Monde Parisien et La République des Lettres.

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Pendant tout le conflit, l’ensemble de son art sera consacré à ce théâtre du monde, où se déchirent les âmes des soldats enlisées dans les méandres apocalyptiques de la terre et du ciel. Il laissera un témoignage graphique de 208 illustrations de presse. Du 5 décembre 1914 au 28 juin 1919, de manière quasi obsessionnelle, il propose un dessin hebdomadaire dans L’opinion,


une vie dans la Guerre La Grande Guerre offre à Jean-Louis Forain une cause à la mesure de sa fougue. En quelques traits, il croque de nombreuses scènes du quotidien. Ci-contre, une lithographie intitulée Le Communiqué de trois heures, publiée dans L’Opinion, le 6 mars 1915.

Le Figaro avec lequel il collabore depuis 1891, Oui, ou encore L’Avenir. En 1920, il les réunira dans deux albums intitulés De la Marne au Rhin.

« Soldat ! Baïonnette au fusain ! » Jean-Louis Forain participe aux premières expériences de camouflage et, en août 1915, il sera nommé inspecteur général de la section de

tranchées camouflage à l’âge de 63 ans, après avoir obtenu une dispense d’âge. Avec de nombreux artistes, il réalise des travaux sur les fronts français et italiens. Il accompagne les soldats dans les tranchées et devient leur porteparole. Il est extrêmement populaire pendant ces années de guerre. Il se sert de ses œuvres comme instruments de propagande et embrase l’esprit des hommes, de manière à réveiller leur sentiment patriotique mis à mal par des combats de plus en plus terrifiants et suicidaires.

De l’ombre à la lumière

La façon dont interagit l’intensité d’un sombre sur un clair, la modulation de leurs passages ou la fixité de leur contraste, concourent à cette suggestion d’une vitesse déSur le vif terminée. L’arrière-plan s’annonce Traversant les barbelés des rires sans fond. L’indécis, l’ineffable ne creux, armé de fusains et d’encre peuvent affleurer qu’à la faveur de l’obscurité. « Les de chine, l’art « Je ne déforme choses nous de Forain tient rendent regard à ce que Charles ni n’invente, disait-il, pour regard, Baudelaire apje suis un miroir ; disait Gaston pelle la « vélociBachelard. Elles té d’exécution ». je réfracte ! » nous paraissent Chaque scène de ce dessinateur doué d’un sens indifférentes parce que nous les de l’observation hors du commun regardons d’un regard indifférent. est résumée en quelques traits. « Je Mais pour un œil clair, tout est ne déforme ni n’invente, disait-il, je miroir ; pour un regard sincère et grave, tout est profondeur. » suis un miroir ; je réfracte ! » Le trait obéit à cette nécessité fié- Ainsi, de part son engagement provreuse, véritable décharge élec- fond auprès des soldats mais égatrique, saisi dans le vif de son action lement des civils, Jean-Louis Forain et pétrifié à jamais, aussi manifeste sera rapidement considéré comme que la courbe d’un sismographe. l’un des meilleurs interprètes, tant Il est comme « entraîné par une au niveau moral que spirituel, des sorte de verve qui est dans le sang sombres événements de la Grande et dans la main », comme l’aurait Guerre. dit avant lui le peintre français Antoine-Jean Gros.

Yvan Belair 

Pour aller plus loin Le Musée du dessin et de l’estampe originale de Gravelines, en collaboration avec l’Historial de la Grande Guerre de Péronne, vous propose une exposition intitulée « Graver la Grande Guerre » jusqu’au au 9 juin 2014.

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Des valses à cent ans Le 14 juillet, Meaux dansera sur des rythmes vieux d’un siècle. Organisé par la mairie, le spectacle intitulé "Un certain bal de juillet 1914" restituera l’atmosphère particulière des ultimes danses avant l’entrée en guerre de la France.

© Musée de la Grande Guerre

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« Paris a dansé joyeusement », titrait Le Petit Journal du 26 juillet 1914. Dernières notes d’insouciance... 10

e dernier bal de l’insouciance. travail de préparation concernant Voilà ce que Denis Chabroul- la musique, avec de la polka et de let, directeur du Théâtre de la la valse, mais aussi les costumes », Mezzanine, en charge de l’organisa- explique Denis Chabroullet. Des tion de la manifestation du 14 juil- danses et des costumes que les parlet prochain, enticipants devront « E n juillet 1914, tend faire revivre apprendre à "apaux Meldois. privoiser". Parmi on parle davantage « Nous voulons eux figure Nicole du T our de F rance construire un Woets, une habispectacle autour tante de Meaux qui que de l’assassinat de d’un bal popua décidé de parFrançois-Ferdinand » ticiper à l’événelaire, sachant que celui-ci est ment avec enthoutrès particulier, souligne-t-il. L’archi- siasme. « Mon arrière-grand-père duc François-Ferdinand a été assas- a disparu pendant la guerre et je siné le 28 juin, jour du départ du pense que cela peut représenter Tour de France. Et en juillet 1914, un bel hommage, raconte-t-elle. Et on parle davantage du Tour. » puis, je trouve que cette initiative, qui mêle professionnels et amaProfessionnels et Amateurs teurs, est très belle. C’est une façon Pour restituer l’atmosphère de originale de commémorer le centel’époque, une troupe de trente per- naire, en mettant en avant l’aspect sonnes, mêlant amateurs et profes- populaire. » sionnels du spectacle, s’est constituée, une prise de contact avec les Entrez dans la danse ! premiers participants ayant eu lieu Originale aussi la façon dont se début mai. « Il y a pour nous un gros construit le spectacle : rien n’est


© "La Baïonnette"

au quotidien en 14-18

écrit à l’avance, l’essentiel étant composé sur la base des premières inspirations des participants, qui se retrouveront du 9 au 13 juillet pour finaliser la représentation. « Je sais simplement déjà que l’on va travailler sur les personnages, explique Denis Chabroullet, en mêlant petits commerçants, paysans, notables, mais aussi militaires, pour parvenir à réaliser quelque chose qui soit coloré socialement. » Pour accompagner la troupe, l’harmonie municipale de Moissy-Cramayel sera présente. Et à la fin de la représentation, tous les spectateurs présents seront invités à participer au

bal, pour danser, chanter, s’amuser comme il y a cent ans, sans penser au lendemain…

Xavier Gillet 

Rendez-vous place de l’Hôtelde-Ville de Meaux le 14 juillet prochain ! Le Théâtre de la Mezzanine nous entraîne dans la danse et tisse le fil invisible d’un spectacle construit avec la population meldoise.

Côté pratique Lundi 14 juillet à partir de 19h, place de l’Hôtelde-Ville de Meaux. Le bal sera suivi de la retraite aux flambeaux et du feu d’artifice (sur le pont Foch). www.ville-meaux.fr/Operation-BalPopulaire-1914.html

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dossier © Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux

L’entrée en guerre de Si l’année 2014 marque le lancement du Centenaire de la Première Guerre mondiale, elle commémore aussi celui de la première bataille de la Marne, événement décisif dans le déroulement de cette guerre. Avec l’exposition temporaire


l’Empire britannique « Join Now! L’entrée en guerre de l’Empire britannique », du 28 juin au 29 décembre 2014, le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux a choisi d’apporter un point de vue original en évoquant le rôle des troupes britanniques en 1914.

« Join Now! » : une exposition exceptionnelle

Un rôle décisif dès l’été 1914

embarqué au port de Southampton pour traverser la Manche, puis pour débarquer dans les ports français afin de gagner la frontière francobelge. Les premiers combats en Belgique dès la fin août avec de nombreuses pertes, la

Il est pourtant nécessaire de rappeler au grand public que les forces britanniques ont été présentes sur le continent dès l’été 1914, participant Les forces britanniques de manière décisive aux premiers mois de la guerre et notamment à la ont été présentes bataille de la Marne.

© Agence Point de fuite

L

e thème de l’exposition est issu d’un constat : en France, la présence des forces britanniques au cours du premier conflit mondial est surtout évoquée à partir de l’année 1916, année de la bataille de la Somme. Il suffit de parcourir aujourd’hui la Somme et ses nombreux cimetières britanniques, générant un tourisme de mémoire anglo-saxon d’importance, pour comprendre l’impact de cette bataille.

retraite face à l’armée allemande, puis l’épisode de la sur le continent dès bataille de la Marne montreront comment les forces britanniques D’août à Noël, lumière le début de la guerre ont combattu aux côtés de leurs sur un combat engagé Après une introduction rappelant la situation du alliés belges et français. La Course à la mer à l’automne Royaume-Uni avant-guerre, l’exposition montrera 1914 avec les batailles d’Ypres et de l’Yser, l’arrivée des pourquoi et comment l’Empire britannique va entrer troupes indiennes, puis les journées symboliques de la en guerre au mois d’août 1914. Elle s’attachera plus trêve de Noël 1914 clôtureront l’exposition. particulièrement sur la manière dont ce pays a fait appel au volontariat et a préparé ses troupes qui ont

Marion Duplaix et Michel Rouger 13


lin © Pascal Rossignol

/ Reuters

dossier

© Musée du Fort de Sec

© Musée du Fort de Seclin / S. Boniface

Des pièces rares exposées Si l’exposition exploite l’important fonds britannique du musée, ce dernier a fait appel à des prêteurs extérieurs afin de présenter le panorama le plus complet possible illustrant l’engagement du Royaume-Uni et de ses dominions en 1914.

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ix-huit prêteurs ont répondu favorablement aux demandes du musée, aussi bien des collectionneurs privés que des institutions publiques, en France mais aussi en Belgique, en Allemagne et au Royaume-Uni, thématique oblige. Ces prêts, ajoutés à la centaine de pièces issues des collections du musée, nous en mettent plein les yeux...

Une grande diversité d’objets Les pièces militaires sont bien évidemment à l’honneur, avec en premier lieu un canon de 13 pounder prêté par le musée du Fort de Seclin (voir notre encadré ci-contre). Fusils, uniformes et pièces d’équipement constituent une grande partie des prêts comme

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la vareuse tropicale de hussard venue de l’Historial de la Grande Guerre de Péronne ou la tenue de l’infirmière de la Saint John Ambulance du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire de Bruxelles.

Témoins de la mobilisation du Royaume-Uni et de son empire La diversité des objets prêtés témoigne de l’ambition de l’exposition de s’intéresser également aux représentations culturelles et aux témoignages artistiques de l’arrivée de l’armée britannique sur le continent. Des peintures viendront de l’Imperial War Museum à Londres et du Musée de l’Armée à Paris qui prête un ensemble de neuf huiles sur toile de Raymond Des-


Seclin / Y. Marques © Musée du Fort de

Prêt du Musée du Fort de Seclin pour l’exposition « Join Now! », le canon 13 pounder fait peau neuve pour l’occasion. Une restauration co-financée par le musée. De gauche à droite : Le 13 pounder à Seclin avant sa renaissance. Didier Boniface, propriétaire du Fort de Seclin, entamant la restauration de son 13 pounder en vue de l’exposition. Le tube du 13 pounder après restauration et avant remontage. varreux représentant notamment des soldats indiens ainsi qu’un grand format, Charge de la cavalerie britannique à la bataille de Mons, le 23 août 1914 par J. Rouffet. Les affiches de recrutement de la Bibliothèque de Documentation internationale Contemporaine, de l’Historial de Péronne, du Conseil Général de la Meuse, du Musée royal de l’Armée de Bruxelles et des Archives municipales de Saint-Quentin témoigneront quant à elles de la mobilisation du Royaume-Uni et de son empire à l’aube de la Première Guerre mondiale.

Anaïs Raynaud

Invité d’honneur : le canon de 13 pounder Au centre de l’exposition se tiendra une pièce exceptionnelle : un canon de 13 pounder, pièce employée par les troupes d’artillerie à cheval. C’est l’un de ces modèles qui est censé avoir tiré le premier obus britannique de la Première Guerre mondiale, en août 1914. Il en reste très peu d’exemplaires présentés dans le monde : Londres, Ottawa et… Seclin. Pour la première fois, le propriétaire du Musée du Fort de Seclin, a accepté de prêter l’une de ses pièces les plus emblématiques à une institution extérieure. Pour l’exposition, le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux a participé au financement de la restauration de cette pièce exceptionnelle. Rendez-vous le 28 juin prochain pour la découvrir sous son nouveau visage !

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dossier

Regards croisés sur la conception de l’exposition Une visite ludique et intelligente

«R

Le point de vue du médiateur

endre accessible à tous le musée et ses expositions temporaires, telle est la mission de l’équipe de médiateurs culturels. Dans « Join Now! », plusieurs dispositifs ont ainsi été mis en place afin de permettre au visiteur d’être acteur de sa visite. Certaines manipulations multimédias invitent le public à comprendre le déroulé des « trêves de Noël » de 1914 de façon ludique, ou permettent de comprendre les mécanismes de propagande mis en place auprès des populations en élaborant une affiche selon des codes bien définis.

En complément, des dispositifs sensoriels (affiche tactile, objets à toucher) proposent une autre approche du contenu de l’exposition et rendent cette dernière accessible aux publics dits « empêchés ». Un parcours pour les 8-12 ans permet aux plus jeunes d’aborder les premières heures de la guerre et les sujets essentiels à la compréhension du début du conflit. C’est en multipliant les outils pédagogiques, créés et pensés en cohérence avec leur lieu d’installation, que la médiation culturelle entend offrir à chacun la possibilité d’aborder sa visite de manière ludique et intelligente. Stéphane Jonard, médiateur culturel

Une scénographie accessible à tous

Les explications de l’agence de scénographie Point de Fuite

© Agence Point de Fuite

«S 16

elon nous, il était important de développer des outils de médiation permettant au jeune public de comprendre certains événements historiques, et ce, par le biais de l’enquête et de la reconstitution. La médiation par la manipulation et le multimédia permet, dans cette exposition, d’appréhender des notions assez complexes, comme les épisodes des trêves entre Britanniques et Allemands à Noël 1914, ou encore de comprendre les spécificités des régiments anglais, selon leur région ou ville d’origine. La dimension ludique et interactive de la médiation fait partie intégrante de la scénographie. Frédéric Chauvaux, scénographe, Adrien Stalter, muséographe


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Une démarche interactive

L’expertise d’Anamnesia, responsable du multimédia dans l’exposition

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fin de répondre à la démarche interactive de la médiation, l’agence Anamnesia a apporté son expertise dans le multimédia pour cette exposition. Cela s’est traduit par l’utilisation de différents dispositifs tactiles aux usages et aux publics cibles bien identifiés, alliant contextualisation et découverte par la manipulation. Une grande table tactile multi-utilisateurs plonge – et c’est le cas de le dire – le visiteur au cœur de la marine de guerre. Les visiteurs découvrent et manipulent des documents textes, images et cartographies avant de rejouer la bataille navale d’Heligoland. Des dispositifs individuels, de format tablette, jalonnent le parcours et proposent des cartels numériques pour comprendre les affiches exposées ainsi que des jeux de conception d’affiche pour comprendre les mécanismes de la propagande. Simon Sappa, responsable de projet

 Oui, j’adhère à la Société des Amis du Musée de la Grande Guerre (SAM2G). Je recevrai :   ma carte de membre personnalisée   un Pass’ annuel (1 an de visite gratuite)   des invitations à l’inauguration des expo temporaires   10 % de réduction sur les objets de la boutique   5 % de réduction sur les livres   Le Mag, la revue trimestrielle de la SAM2G PRENOM........................................................................ NOM.............................................................................. ADRESSE :...................................................................... Code postal...............................................................   Je joins une photo VILLE.............................................................................. pour ma carte Tél fixe : ..................................................................... de membre personnalisée Portable : .................................................................. Date de naissance................................................... Profession.................................................................   Je précise le montant de mon soutien et je règle mon adhésion par chèque bancaire à l’orde de SAM2G.  30 €  50 €  100 €  autre montant : ........... €   Je soutiens Le Mag, j’ajoute à mon adhésion :....... €   Le montant total de mon soutien à SAM2G est de : ................ € Date ........../........../.......... Signature   J’envoie mon bulletin de soutien et mon chèque à SAM2G, rue Lazare-Ponticelli, 77100 Meaux Bon à savoir : 66 % de réduction d’impôts

Vous pouvez déduire de votre Impôt sur le Revenu 66 % du montant de votre versement. Exemple : un don de 50 € ne vous "coûte" réellement que 17 €, soit une réduction d’impôt de 33 €. Mais la totalité des 50 € bénéficie aux actions 17 de l’association.  Je demande un reçu fiscal


© photos : www.mathias-studio.com

La salle "Guerre Nouvelle" fait Lors de la fermeture annuelle du musée, la salle "Guerre Nouvelle" a connu d’importantes améliorations. Pour mieux comprendre ces dernières, Johanne Berlemont, responsable du service conservation du musée, répond à nos questions. Le Mag : Quels changements ont été réalisés ? Johanne Berlemont : Il était nécessaire, deux ans après l’ouverture du musée, de procéder à des opérations de conservation et de restauration sur les collections exposées dans ces vitrines. Nous avons profité de la fermeture annuelle en janvier pour organiser le récolement décennal de ces vitrines :

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vérification sur place et sur pièce des collections, marquage. L’équipe conservation a également amélioré les conditions d’exposition de certaines pièces fragiles. Enfin, les différentes thématiques développées dans la salle ont été rendues plus cohérentes grâce à l’installation et l’accrochage de nouveaux objets, de photographies grand format et de cartels détaillés.


Coulisses du musée

Le Mag : On y trouve de nombreuses pièces d’artillerie ; quelle est l’importance de celleci lors du conflit ? Johanne Berlemont : L’artillerie occupe une place considérable dans cette guerre : plus d’un milliard de projectiles ont été tirés durant ces quatre années de combat. Le 21 février 1916, lorsque débute la bataille de Verdun, plus d’un million de projectiles ont été tirés sur les positions françaises par les Allemands ! Notre nouvelle mise en place permet également de mieux

se devait d’être exposée. D’autres collections, comme les cervelières n’avaient pas pu être installées, c’est maintenant chose faite. Nous avons également retravaillé les mannequinages du soldat en tenue de protection (toile huilée) contre le gaz ypérite et du tankiste français. Le Mag : Des changements du côté des Arts graphiques ? Johanne Berlemont : Oui, les documents papiers ont reçu des supports de présentation plus adaptés à leur état de conservation. Certains docu-

De nouvelles pièces ont trouvé place dans les vitrines, d’autres ont été restaurées. Ci-contre, l’opération de récolement des arts graphiques.

ments ont été remplacés et nous avons tourné les pages des livres présentés pour qu’elles ne soient pas toujours exposées à la lumière.

Ci-dessus, Johanne Berlemont devant une vitrine de projectiles.

peau neuve comprendre le découpage entre l’artillerie de campagne et l’artillerie de tranchées. Le Mag : J’ai aperçu une pièce d’avion… Johanne Berlemont : Tout à fait, des pièces exceptionnelles ont pu être intégrées dans les vitrines et en particulier ce volet de dérive de direction de Spad S-XVI (avion biplan français). C’est une très belle pièce en toile de lin enduite et peinte en bleu, blanc, rouge et qui comporte encore les marquages de l’appareil. Cette pièce unique avait été donnée après l’ouverture du musée et elle

Recueilli par Yann Mathias 

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Le football pendant la Première Guerre mondiale

Dès les premiers mois du conflit, le football est pratiqué par les combattants des armées européennes des premières lignes aux dépôts. Après les mutineries du printemps 1917, la pratique du jeu est encouragée par l’état-major français, alors qu’est lancée la Coupe Charles-Simon ou Coupe de France de football. Cette conférence sera suivie d’un pot de l’amitié puis de la retransmission en direct du match de lancement de la Coupe du monde.

Engrenages

Conférence. Jeudi 12 juin, 20h. Par Paul Dietschy, maître de conférences à l’Université de Franche-Comté. Gratuit.

Théâtre. Vendredi 13 juin, 19h. Par RML Productions. Création de Hugues Leclère. Avec Patrick Poivre d’Arvor, récitant, et Hugues Leclère, piano. Tout public. 5 € ; résidents du Pays de Meaux : 4 € ; moins de 26 ans : gratuit.

La Première Guerre mondiale constitue un moment essentiel de l’histoire du football.

Patrick Poivre d’Arvor est Guillaume A., jeune poète au talent éblouissant, qui vient

d’être nommé éditorialiste d’un grand quotidien français au début de l’année 1913. Guillaume assiste, impuissant, à la montée de la folie destructrice en Europe, qui conduira, par la mécanique implacable d’un engrenage effarant, au monstrueux désastre de la Grande Guerre. Entre romantisme vacillant et réalisme cruel, Patrick Poivre d’Arvor nous entraîne dans la genèse du conflit, évoquant les éditoriaux de l’époque, le discours fatal de Jean Jaurès, la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France et les lettres éperdues d’Apollinaire à sa Lou. Le pianiste Hugues Leclère interprète les plus grands compositeurs, saisis de stupeur en cette année 1913, comme s’ils pressentaient l’avènement imminent du déchaînement de la barbarie humaine.

Tantôt bien intégrés, tantôt en butte au scepti­cisme voire à l’hostilité, les aviateurs, par la qualité de leurs reconnaissances et leur collaboration avec l’artillerie, vont acquérir la confiance des états-majors. Le rôle des escadrilles lors de la bataille de la Marne dans l’observation des positions ennemies, la note de Joffre reconnaissant le rôle éminent des réglages d’artillerie par avion constituent un tournant. L’aérodrome propose, du vendredi 13 au dimanche 16 juin inclus, une série de manifestations axées autour de l’aviation de 1914 à 1918.

Demandez

Le Musée de la Grande Guerre propose deux sessions de révisions aux jeunes de troisième qui souhaitent réviser de manière ludique et efficace l’histoire de la Première Guerre mondiale au programme du brevet. Accompagné d’un médiateur culturel, venez vous approprier les collections et les notions clés. Répondez à un petit quizz interactif et construisez votre session de révision personnalisée !

© RML Productions

Samedi 7 juin, 14h30. Gratuit. Nombre de places limité.

Conférence. Samedi 14 juin, 14h30. Par Claude Thollon Pommerol, docteur de l’Université de Genève. Dans le cadre des Journées de l’Air "14/18". Hangar de l’Union des pilotes civils de France, aérodrome de Meaux-Esbly. Gratuit.

© Musée de la Grande Guerre

Mobilisés pour le brevet !

le programme !

1914 : l’aviation entre en guerre

© Musée de la Grande Guerre

l’intégralité du programme sur www.museedelagrandeguerre.eu

JUIN

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Horaires De mai à septembre : de 9h30 à 18h30. Fermé le mardi.

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Préparer sa visite Tarifs individuels ou groupes, services et accès sur le site : "préparer sa visite". Pour les scolaires : "espace pédagogique".

Programme 2014 L’intégralité de la programmation 2014 est disponible sur le site du musée, ou sur simple demande à l’accueil.

28 juin 1914 : de l’attentat de Sarajevo à l’entrée en guerre des Britanniques Concert. Samedi 28 juin, 15h. Par l’Ensemble Calliopée. Karine Lethiec, direction artistique. Compris dans le billet d’entrée.

Ville cosmopolite à la frontière entre l’Occident et l’Orient, Sarajevo est un enjeu politique qui prend, le 28 juin 1914 avec l’assassinat de FrançoisFerdinand, une dimension tragique. À l’autre bout de l’Europe, les Britanniques sont parmi les premiers à répondre à l’appel et à s’engager sur le continent et sur les mers. Également foyer artistique dynamique, les Balkans résonnent des échos musicaux de l’Europe latine et saxonne à l’Ouest

Join Now! L’entrée en guerre de l’Empire britannique Exposition. Du samedi 28 juin au 29 décembre 2014. Commissariat : Hew Strachan, historien britannique, professeur à l’Université d’Oxford. Compris dans le billet d’entrée.

L’action des Britanniques au cours de la première bataille de la Marne en septembre 1914, sur le territoire du Pays de Meaux où se situe le musée, rappelle que cette nation s’est engagée dès le début du conflit. L’exposition du Musée de la Grande Guerre se concentrera sur la mobilisation et l’engagement de l’Empire britannique au cours de l’été 1914 jusqu’aux trêves de Noël de la même année. Cette exposition sera accompagnée d’une série de manifestations : conférences, ateliers pédagogiques et en famille, concert, visites guidées théâtralisées.

JUILLET Gatsby le Magnifique

Cinéma de plein air. Samedi 5 juillet. Ouverture des portes à 21h30, séance à 22h. Drame et romance. Réalisation Baz Luhrmann, mai 2013. Avec Léonardo Di Caprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan. Gratuit. Prévoir un plaid pour s’asseoir ou se couvrir. En partenariat avec le Ciné Meaux Club.

Printemps 1922. L’époque est propice au relâchement des mœurs, à l’essor du jazz et à l’enrichissement des contrebandiers d’alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway quitte la région du Middle-West pour s’installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d’un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby, qui s’étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble.

© DR

Rue Lazare Ponticelli 77100 Meaux +33[1] 60 32 14 18 www.museedela grandeguerre.eu

© Musée de la Grande Guerre

Infos pratiques

© Musée de la Grande Guerre / Y. Marques

plus d’infos sur www.museedelagrandeguerre.eu/preparer-sa-visite

et de la très vivante musique traditionnelle de l’Est, dessinant une identité riche et diverse.


La visite insiste sur les motivations britanniques, les enjeux de sa marine et sur les liens tissés avec les alliés français et américains. Cette visite est l’occasion de découvrir à la fois l’exposition temporaire « Join Now! L’entrée en guerre de l’Empire britannique » et le parcours permanent du musée.

Les Portes du temps

Ateliers Entre le 16 juillet et le 14 août. Gratuit.

L’opération nationale "Les portes du Temps", que le musée a souhaité intégrer dès sa première année d’ouverture, a pour objectif de proposer aux enfants de 6 à 15 ans ainsi qu’à leur famille un accès à la culture. Le musée propose, conjointement à des visites guidées, des ateliers de sensibilisation à la pratique théâtrale ou musicale. Ces actions permettront à tous, à travers le théâtre ou la musique, de découvrir les collections du musée.

Jeux d’Histoire Wargames

Atelier. Samedi 2 août, de 10h à 17h. Par la Société des Amis du Musée de la Grande Guerre. Gratuit.

août The World War I : la Première Guerre mondiale du point de vue britannique

Visite guidée thématique. Dimanche 3 août, 14h30. Billet d’entrée du musée + 2,50 €.

le programme !

Le bal a toujours fait chavirer les corps et les cœurs. Même celui d’un certain mois de juillet 1914. Les événements de Sarajevo, le départ des coureurs du Tour de France 1914… Qu’importe, puisqu’on peut danser, s’enlacer encore et toujours ! Le Théâtre de la Mezzanine nous embarque dans ce dernier bal de l’insouciance et tisse le fil invisible d’un spectacle construit avec la population meldoise. Un moment hors du temps avant le feu d’artifice.

Demandez

Bal populaire. Dimanche 13 juillet, à partir de 19h. Mise en scène Denis Chabroullet. Avec les artistes du Théâtre de la Mezzanine. Place de l’Hôtel-de-Ville, Meaux. Gratuit.

© Musée de la Grande Guerre / Y. Marques

Première puissance économique en 1914, forte d’un empire de 33 millions de km2, la Grande-Bretagne entre en guerre contre l’Allemagne le 4 août 1914. Pendant plus de quatre ans, les Tommies partagent l’expérience du front avec leurs alliés français.

Un certain bal de juillet 1914…

© «La Baïonnette»

Visite guidée thématique. Dimanche 6 juillet, 14h30. Billet d’entrée du musée + 2,50 €.

© Musée de la Grande Guerre

l’intégralité du programme sur www.museedelagrandeguerre.eu

The World War I : la Première Guerre mondiale du point de vue britannique

Première puissance économique en 1914, forte d’un empire de 33 millions de km2, la Grande-Bretagne entre en guerre contre l’Allemagne le 4 août 1914. Pendant plus de quatre ans, les Tommies partagent l’expérience du front avec leurs alliés français. La visite insiste sur les motivations britanniques, les enjeux de sa marine et sur les liens tissés avec les alliés français et américains. Cette visite est l’occasion de découvrir l’exposition temporaire « Join Now! L’entrée en guerre de l’Empire britannique » et le parcours permanent du musée.

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Les opérations sur La Marne, la fin des mythes Sylvain Ferreira, secrétaire de la SAM2G, a donné une conférence le 16 avril dernier à la Carrière Wellington d’Arras. Il y présentait ses travaux novateurs sur la première grande "bataille" du conflit.

© DR

D

evant une cinquantaine de spectateurs conquis, Sylvain Ferreira, spécialiste en histoire militaire, a démystifié la supériorité du Plan Schlieffen, celle du Grand Etat-Major allemand, et rendu à l’armée française et à son chef la place qu’ils méritent devant l’Histoire. Lors de cette conférence donnée dans le cadre des commémorations du centenaire de la Bataille de la Marne, il a démontré que l’état de santé de von Moltke le jeune a pesé dans la direction des opérations depuis l’entrée en guerre du Reich, rendant impossible l’exécution d’un plan opérationnel qui ressemble plus à un pari qu’à un plan militaire digne de ce nom. Il a insisté sur le caractère totalement nouveau du

La carte du Plan Schlieffen amendée par von Moltke le Jeune gigantisme des opérations militaires qui constituait une révolution dans l’art de la guerre inégalement intégrée par les chefs des deux camps. Cette conférence sera proposée dans la programmation du musée mi-septembre prochain dans le

cadre d’un cycle de conférences autour de la bataille de la Marne.

CHARLES DESLYS Retrouvez toute l’actualité historique de Sylvain Ferreira sur son nouveau blog : http://ideespourlhistoire.blogspot.fr/

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visites par mois sur notre nouveau site web sam2g.fr

En quelques chiffres

adhérents à la Sociétés des Amis du Musée de la Grande Guerre, soit 202 amis, 202 ambassadeurs !

les amis du musée

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amis Facebook. Merci de nous suivre et de partager tant d’infos !


les amis du musée Les neuf inconnus de Villenoy

Le Mag : Comment vous êtesvous intéressé à ces sépultures ? Jean-François Kusina : C’est en effectuant des recherches sur ma propre généalogie, et en notant les noms des soldats du monument de Villenoy, que j’ai réalisé que nombre de Villenoyens avaient combattu dans le même régiment que mon aïeul Edouard Hamery, « mort pour la France » en 1916 à 22 ans. Mais il restait une énigme, celle de l’identité des neuf sépultures inconnues du carré militaire. Cet ouvrage retrace les recherches nécessaires pour les retrouver. Comment avez-vous procédé ? Par la consultation des archives communales, nationales et diocésaines. J’ai cherché à comprendre les rapatriements des corps de 1921 à 1923. Mes recherches ont mis en lumière la logistique funéraire après-guerre : six lignes ferroviaires permettaient le rapatriement des corps. Des habitants de Villenoy ont également contribué

© www.mathias-studio.com

Au terme de deux ans de recherches, Jean-François Kusina a retrouvé l’identité des neufs soldats des sépultures inconnues du carré militaire de sa commune de Villenoy. Il retrace cette enquête historique dans un ouvrage intitulé Destins de Villenoyens (1914-1918). Rencontre.

à ces travaux par l’apport de photos : M. Largillière, Mme Perin et M. Leduc, descendants de quatre Poilus de la commune « morts pour la France ». Comment s’est déroulée l’inauguration du carré militaire ? Pour la cérémonie du 11 novembre 2012, la mairie a fait graver une plaque dans le cimetière communal. Elle comporte le nom des six Villenoyens et des trois provinciaux trouvés morts sur la commune.

Que reste-t-il de votre travail ? Un nom sur la croix de chacun des neuf soldats, et cet ouvrage (non commercialisé) consultable à la médiathèque de Meaux, de Villenoy, aux archives diocésaines de Meaux et aux archives départementales de l’Aisne, de Paris et de La Défense.

Recueilli par Yann Mathias 

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culture et

détente La Première Guerre mondiale Hors série Histoire Junior

100 questions sur la Grande Guerre Jean-Pierre Verney A-t-on vraiment saoulé le soldat avant les assauts ? Pourquoi l’uniforme français ne pouvait-il être que bleu clair ? Que doit-on à Louis Adrian ? Pourquoi la guerre est-elle devenue mondiale ? Pourquoi tant de soldats avaientils une canne ? Jean-Pierre Verney allie le savoir d’un historien à une connaissance intime du conflit au quotidien. Il était donc la personne idéale pour répondre aux questions passionnantes que cette incroyable guerre continue de soulever. L’ouvrage aborde aussi bien le service postal, les toiles de camouflage, l’art des tranchées, le sport, la condition féminine, que la Suisse, le Siam, les jardiniers de Salonique ou les troupes chinoises et russes envoyées en France. Editions de la Boétie, 2014, 242 pages

Pour célébrer le Centenaire de la Première Guerre mondiale, Clovis et Clio partent sur les traces des soldats engagés dans ce terrible conflit. Aidés du prof’ Hérodote et de son singe Histor, ils racontent l’histoire de cette Grande Guerre. Au fil des pages de ce hors série du magazine Histoire Junior réalisé en partenariat avec le Musée de la Grande Guerre, le lecteur en saura plus sur cette terrible page de l’histoire mondiale, à travers des articles, des jeux et des bandes dessinées ludiques. Le tout richement illustré par les photos des collections du musée. De la marche à la guerre, en passant par la vie quotidienne des soldats, à la technologie sur les champs de bataille, les sujets développés suivent le parcours de visite du Musée de la Grande Guerre. Un hors série ludique pour comprendre l’Histoire, à se procurer d’urgence avant ou après la visite du musée ! 6 €, disponible à la librairie du musée, en kiosque ou sur www.histoire-junior.fr

Incontournable

Coup de cœur

Pour les 10-15 ans

Join Now! Le catalogue de l’exposition A l’occasion de l’exposition « Join Now! L’entrée en guerre de l’empire britannique », le Musée de la Grande Guerre publie un catalogue avec les éditions Snoeck. Bien plus qu’une monographie des œuvres présentées, cet opus constitue avant tout un ouvrage de référence, s’insérant dans une brèche historio­graphique en France. Plus de vingt auteurs, français et anglo-saxons, évoquent les différents aspects de la participation des troupes britanniques aux cinq premiers mois du conflit. Edité en versions française et anglaise, ce catalogue sera disponible lors de l’ouverture de l’exposition. Editions Snoeck, parution le 28 juin 2014, 35 €

Le Mag, magazine trimestriel de la Société des Amis du Musée de la Grande Guerre, Rue Lazare-Ponticelli, 77100 Meaux, 01 60 32 14 18, sam2g.fr, contact@sam2g.fr   Direction de la publication : Jean-Christophe Ponot et Michel Rouger. Rédacteur en chef : Sylvain Ferreira   Rédaction : Yvan Belair, Yann Mathias, Xavier Gillet   Réalisation : Agence Kaolin, 5 square de Clignancourt, 75018 Paris, agencekaolin.com   Création graphique et secrétariat de rédaction : Marguerite Comte   Publicité : Denis Schuck, 06 30 07 83 15, dschuck@sam2g.fr   En couverture : © Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux   Impression : Chevillon, Sens (89)   Tirage : 12 000 exemplaires. Dépôt légal : à parution. Numéro ISSN : en cours.

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Partenaires de l’histoire du Pays de Meaux Vous aussi rejoignez l’aventure et réservez votre emplacement : 12 000 exemplaires, 55 000 lecteurs touchés

Contact : Denis Schuck 06 30 07 83 15 ou Les Amis du Musée contact@sam2g.fr

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