Selection of works - 2021

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PORTFOLIO ARCHITECTURE

SALMA MAJIDI

SALMA MAJIDI

11 January 1991

I am a creative individual who strives to learn a new thing each day. When I am not working I like to volunteer and engage in humanitarian activities. Meknes, Morocco, Africa

High school Baccalaureate in Physics Moulay Youssef - Rabat

2009

2017-2019

Architecture
Excellent Excellent
2009 Excellent Excellent Arabic
Veteran English Veteran Medium Medium French Rookie Rookie Japanese Groupe3 Agency 2013 MAG Architecture Agency
2015-2017
Teacher Assistant EAC
2016 Amine Ahlafi Agency 2017 Pure Design & Architecture Agency
2020 Architecture studies ESAMA - Rabat
- 2012 Architecture studies EAC - Casablanca
2012 - 2016 Heritage studies ENAR - CHAILLOT
& ABOUT ME EDUCATION WORK EXPERIENCE LANGUAGES majidi.salma@gmail.com (+212) 621 390 370 behance.net/Sarchitecture CONTACTS Adobe Photoshop SKILLS Ps Adobe After effects Ae Adobe Illustrator Ai Studio 3ds Max 3ds Autodesk Autocad aCAD Adobe Indesign Id
Graphic Design

Recherche 1

Projets de thèse et mémoires de fin d’étude

UN PLAN DE SAUVEGARDE POUR QSAR ZENAGA

DIPLÔME SUPÉRIEUR EN ARCHITECTURE DU PATRIMOINE

Un plan de sauvegarde pour Qsar Zenaga à Figuig.

Le choix de Figuig a été baser sur trois critères:

1. L’histoire de Figuig qui mérite d’être racontée. Riche en histoire mais oubliée, autrefois Figuig était un important point d’échanges entre le Maroc et l’Algérie.

2. La localisation, difficile à atteindre, loin du centre du pays, Figuig est une zone négligée en raison de la situation délicate des frontières.

3.L’architecture; quoique de nombreuses personnes continuent à vivre dans les maisons traditionnelles où habitaient leurs ancêtres, d’autres ont opter pour le style courant de construction au Maroc, ce qui met en péril l’avenir de l’architecture locale.

Cette recherche a été organiser selon trois parties principales:

_ La première partie a été consacrer à une présentation générale de Figuig et de son architecture.

_ La deuxième partie a consisté à étudier Qsar Zenaga, l’une des plus grandes agglomérations de l’oasis.

_ La troisième partie s’est concentrée sur l’analyse d’une maison traditionnelle et son architecture.

Le but de cette étude est de présenter ce contexte patrimonial riche en architecture vernaculaire, et de révéler une autre face de la tradition architecturale marocaine minimaliste, loin des ornements et des tuiles de zellige.

01
2019
RECHERCHE

Les Qsour de Figuig initialement construit en terre, subissent aujourd’hui, l’avènement d’une architecture «contemporaine» parachutée dans un contexte dont les caractéristiques nécessitent des interventions particulières.

Les pôles méthodologiques de cette recherche se présentent du général au particulier :

1_ Prospection

Afin de connaitre l’état de l’architecture en terre à Figuig, il faut commencé par une analyse complète du contexte, c’est à dire comprendre le territoire Figuigui dans sa globalité; sa situation géographique, la nature du sol, le climat, et même sa situation sociale et culturelle. Pour cela, un long séjour à Figuig est nécessaire pour côtoyer la population et comprendre le mode de vie et surtout comprendre pourquoi l’architecture en terre n’est plus le choix des habitants malgré qu’elle est la plus adapté au climat. Après la familiarisation avec le contexte, il est possible de définir la zone d’intervention, qui sera choisie selon la concentration de bâtiments construit en terre, la méthode du relevé est nécessaire afin de documenter les bâtiments existants et leur état. Parallèlement à cela il est important de collecter toute documentation tout au long de la recherche.

2_ Mis au net

Après avoir effectuer des relevés in-situ, il est impératif de reprendre

les dessins sur support numérique. Le relevé est accompagné de fiches d’inventaires qui rassemblent la totalité des informations collecter durant le voyage, joint à cela différentes prises photographiques et croquis complémentaires qui permettrons une mis au net cohérente. Connaître les dimensions des différents dessin, permettra aussi une première esquisse de la mise en page des différents éléments du rendu.

La question qui se pose, c’est comment représenter en plan et en coupe une architecture qui n’est pas régulière, pour ce fait une recherche graphique s’impose.

3_ Analyse

Avant d’intervenir sur un patrimoine architectural il faut faire un diagnostic complet. Munit de dessins de plans et de coupes, une deuxième visites des lieux est nécessaire pour relever les anomalies. Quels sont les facteurs qui contribuent à la dégradation de l’architecture en terre à Figuig? Quels sont les moyens d’intervention en urgence qu’il faut considérer?

4_ Projet

À la fin d’une recherche sur le terrain et une compréhension du contexte architectural et social, une proposition pour des interventions sur ce patrimoine vernaculaire peuvent être faites, par le biais d’un plan de sauvegarde d’une zone limitée de Qsar Zenaga, qui pourra, dans le future, être utiliser pour la totalité du Qsar.

Accédez à une version numérique du document complet en scannant le code QR ou à partir du lien suivant : issuu.com/salmamajidi/ docs/plaquette_issuu

2019 RECHERCHE

L’ARCHITECTURE PARASITAIRE

INTERVENTIONS CONTEMPORAINE SUR L’EXISTANT

MASTER EN ARCHITECTURE

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Quand l’architecture se ressource de la biologie

La définition du parasitisme en biologie peut se résumé en une relation écologique entre deux organismes, le «parasite» et son «hôte». Le parasite étant physiologiquement et/ou métaboliquement dépendant de l’hôte, il est caractérisé par le lien qu’il tisse avec un hôte.

L’«architecture parasitaire», ou «architecture parasite», utilise la métaphore biologique pour exprimer l’ajout d’un corps «étranger» à une structure préexistante. Elle se réfère à une architecture qui ne peut pas exister de façon indépendante, mais seulement greffée sur un édifice existant. Il s’agit donc d’interventions architecturales, ponctuelles, temporaires ou fixes, sur des bâtiments existants cohabitant avec leurs hôtes.

Afin de cerner la définition du parasitisme en architecture, «The Parasite Foundation» - organisatrice de l’exposition « Parasite paradise » - définit le mot parasite en architecture, dans son manifeste « A Manifesto for Temporary Architecture and Flexible Urbanism», comme un acronyme : «Prototypes for Amphibious Readymade Advanced Smallscale Individual Temporary Ecological dwellings». Le concept de l’architecture parasitaire se base sur l’utilisation des bâtiments existants comme des structures d’hébergement pour de nouvelles interventions.

Des additions en faveur de la préservation et de l’évolution

L’un des moyens qui favorise la préservation de l’existant est l’utilisation,

2016 RECHERCHE

l’architecture parasitaire est un concept qui permet la réutilisation de l’existant, il s’agit d’une démarche qui se fait par une greffe ou une addition architecturale qui préserve l’histoire des bâtiments. Contrairement à la restauration ou à la reconversion, il s’agit d’un processus de stratification qui propose un modèle envisageant différents scénarios pour l’évolution des bâtiments, ce principe est souvent basé sur la réutilisation de l’existant. Contrairement à la méthode de la tabula rasa, le souci de conserver et d’opérer des changements sur l’existant demeure une démarche écologique qui témoigne d’une diversité spatiale, réunissant l’ancien et le nouveau. Le phénomène de la table rase est considéré comme une solution radicale, qui fait disparaitre les traces historiques, sociales et architecturales. En revanche, la préservation vise à protéger les bâtiments existants possédant des qualités architecturales spécifiques.

L’appellation «parasitaire» peut être récente, mais le processus de conception parasitaire, date de très longtemps, cette pratique était aussi présente dans les grands projets, en Europe, à l’époque médiévale. A l’exemple d’extensions successives de châteaux tel que le château du Louvre qui témoigne de 500 ans d’architecture française, ou de transformations de lieux de cultes après les reconquêtes, telle que la mosquéecathédrale de Cordoue, qui authentifie la présence des romains, des musulmans et des chrétiens.

Construire sur les bâtiments existants permet de conserver les couches historiques des lieux et d’identifier les différentes cultures caractérisées par leur propre style architectural. Cette notion est de plus en plus présente dans l’architecture contemporaine en réponse au besoin d’augmentation d’espace dans le milieu urbain.

Si l’architecture parasitaire trouve ses racines dans l’époque médiévale, sa théorisation n’avait débuté qu’en période d’industrialisation des bâtiments et en pleine émergence utopique s’opposant à la théorie de la table rase, tel que le mouvement de l’architecture prospective, notamment la vision de Jean-Louis Chanéac pour le logement collectif.

Parasitisme par défaut

Les bidonvilles représentent une métaphore biologique du parasitisme de compétition, cela signifie que lorsque deux organismes impliqués ont les mêmes objectifs, le succès de l’un d’entre eux peut conduire à l’échec de l’autre. Un exemple classique utilisé en biologie est celui des forêts où les arbres sont en concurrence les uns avec les autres pour avoir le plus de soleil. Les quartiers irréguliers spontanés, comme les bidonvilles, représentent la même lutte pour l’espace. A chaque fois qu’une nouvelle addition est construite, elle bloque la circulation de l’air et la vue des autres.

Le bidonville est donc un double parasite, d’abord au niveau du quartier, où il s’impose de force à la ville légale et ensuite au niveau des bâtiments en perpétuelle reconstruction sur euxmêmes.

2016 RECHERCHE

Rabat, laboratoire de l’architecture parasitaire

Contrairement aux interventions parasitaires spontanées, cette architecture est encore non réglementée au Maroc. Mais elle est de plus en plus présente dans plusieurs pays du monde et ceci est dû en partie au code de construction et des lois favorables qui facilitent ce genre d’intervention sur l’existant. Mais cela est aussi dû aux contextes culturels qui valorisent des œuvres «provocantes» de l’architecture pour la richesse du débat qu’elles évoquent et le rapprochement social qu’elles fournissent.

Dans le cadre de notre projet de fin d’étude nous proposons une vision utopique sur la ville de Rabat à travers plusieurs expérimentations parasitaires. Nous avons procédé par une méthode conceptuelle visant à imaginer comment certains sites peuvent évolués par le principe du parasitisme.

L’un des sites choisis pour cette expérimentation est la muraille Andalouse de la médina de Rabat, qui subit l’installation des marchands ambulants sur toute sa longueur, rendant ainsi la circulation des piétons très difficile.

L’activité tout au long de la muraille est à la fois un avantage et un inconvénient. Elle permet de rendre le passage à côté de la muraille moins intimidant, car sans activité la muraille devient une barrière difficile à franchir, un lieu qu’on ne peut pas pratiquer mais seulement contempler de loin. Notre proposition vise à encourager et à préserver la mixité présente dans le site tout en conservant son identité historique.

La première étape de notre intervention consiste à renforcer la structure de la muraille en moellons et pierres taillées, puis à restaurer ses façades en béton à chaux. Et c’est là un exemple concret du bénéfice qu’apporte l’architecture parasitaire à son hôte avant de s’y attacher.

Pour la deuxième étape, nous proposons d’attacher des kiosques de structure légère, qui permettront d’organiser l’activité commerciale.

Les kiosques permettront d’accueillir plusieurs activités répondant aux besoins et des marchands et des passants.

En plus de l’activité commerciale et la préparation des fast-foods, nous proposons des lieux d’exposition à taille réduite pour les petites expositions, cela

permettra de mettre en valeur l’activité artisanale déjà présente sur le site. Une troisième forme de kiosques contiendra des bibliothèques pour prêt de livres pas très loin de la station du tramway. Pour remplacer les bancs, les structures accrochées pourront aussi accueillir des «box-benches» composés de tables et de chaises pour lire, manger ou tout simplement se reposer.

ENVELOPPE EN PLEXIGLAS

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RANGEMENTS
VITRINE PORTE ESCALIERS RABATTABLES
SOL
FLEURISTE BOUQUINISTE HABILLEMENT ACCESSOIRES COFFEE SHOP
STRUCTURE EN ACIER
COMPTOIR ET RANGEMENTS
ENVELOPPE EN MEMBRANE
2016 RECHERCHE

Lecture 2

Exemples d’analyse du contenu scientifique de certains livres sur l’architecture

«A HISTORY OF ARCHITECTURAL CONSERVATION» DE JUKKA JOKILEHTO

ANALYSE DÉTAILLÉE DU CONTENU SCIENTIFIQUE DE L’OUVRAGE

_ Il a suivi des cours sur la conservation des paysages à Ségovie (1971) et le cours du British Council sur la conservation des structures historiques à l’IoAAS, l’Institut d’études avancées en architecture (1972).

_ Il a obtenu le doctorat en philosophie, PhD, à l’Université de York ( Angleterre - 1986).

A PROPOS DU LIVRE

Auteur : JUKKA JOKILEHTO

Titre : A HISTORY OF ARCHITECTURAL CONSERVATION

Édition : BUTTERWORTH-HEINEMANN ET ICCROM(1999) P. 368

Collection : SERIES IN CONSERVATION AND MUSEOLOGY

«A history of architectural conservation» est un livre de Jukka Jokilehto, où il développe et explique les connaissances autour du sujet de la conservation des monuments anciens, des œuvres d’art et des bâtiments historiques.

Dans cet ouvrage, l’auteur évoque les origines de l’intérêt pour la conservation dans le contexte européen, en analysant l’évolution de ces concepts de conservation depuis l’antiquité et la renaissance jusqu’à nos jours. Il met aussi l’accent sur la manière avec laquelle les valeurs de la société traditionnelle ont évolué par rapport à la société moderne, ainsi que sur les défis de l’environnement bâti actuel.

A PROPOS DE L’AUTEUR

_ Il est architecte et urbaniste.

_ Il est diplômé en architecture et en urbanisme de l’École polytechnique d’Helsinki (1966).

_ Il a suivi le cours international de l’ICCROM sur la restauration des monuments et des sites (1971).

_ Il était assistant du directeur général de l’ICCROM, où il a passé plus de 25 ans à travailler sur la conservation architecturale.

_ Il est également président du Comité international de la formation de l’ICOMOS et était auparavant actif auprès de l’UNESCO et de la Convention du patrimoine mondial.

_ Il est actuellement professeur à l’Université de Nova Gorica (Slovénie).

ANALYSE DU CONTENU DE L’OUVRAGE

Après les remerciements et un avantpropos par l’un des fondateurs de ICCROM Paul Philippot (1925 - 2016), l’ouvrage s’organise en dix chapitres principaux, qui sont ensuite organisés en sous-chapitres.

Ce livre tire son origine de la thèse de doctorat en philosophie (PHD) de Jukka Jukilehto, sa thèse est intitulée «Une histoire de la conservation de l’architecture; la contribution des écoles : anglaise, française, allemande et italienne, pour une approche internationale de la conservation des biens culturels». Qui a été entreprise à l’Institut de hautes études architecturales, IoAAS, de l’Université de York, Angleterre, en 1978-1986. Tandis que la thèse originale portait principalement sur les origines européennes de la conservation moderne, le texte a

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2019 LECTURE

été considérablement révisé pour a publication du livre.

Nous analyserons le contenu de cet ouvrage selon trois parties distincts : Partie 1 : Le contexte historique de la conservation en architecture (Chapitres: 1,2,3,4 et 5)

Partie 2 : Styles et concepts de restauration et de conservation (Chapitres : 6, 7 et 8)

Partie 3 : Analyse des influences et des définitions du patrimoine (Chapitres 9 et 10)

Chapitres [1], [2], [3], [4] et [5] : Contexte historique des principes de conservation

Dans ces chapitres l’auteur trace l’histoire des origines de l’intérêt porté pour la conservation, dans le contexte européen en particulier, depuis l’antiquité et les concepts de la renaissance jusqu’à nos jours.

Jokilehto décrit la pensée de Francesco Pétrarque qui a révolutionné les notions du patrimoine, après sa visite à Rome, il a constaté un contraste entre la mémoire littéraire et les vestiges artistiques de Rome ainsi que l’état des murailles et des temples et palais en ruines.

Les penseurs avant Pétrarque avaient vu l’histoire comme une continuité de la création à leur époque, quant à lui, il a distingué différentes strates historiques, notamment le monde classique, l’histoire antique et l’histoire récente, il a veillé à introduire dans ses écrits de nouveaux concepts indiquant le début des notions du romantisme.

Par la suite, le siècle des Lumières a joué un rôle important dans l’histoire de la conservation du patrimoine culturel, en introduisant des modèles culturels et en formulant des concepts qui ont effectivement fondé le mouvement de la conservation.

Jokilehto mentionne plusieurs penseurs dont la contribution a affecté le concept du patrimoine, particulièrement Alexander Gottlieb Baumgarten qui a introduit le mot «esthétique» dans la philosophie allemande et a influencé les idées de Kant et Hegel par exemple.

Dans son tracé historique, l’auteur nous parle aussi de Johann Joachim Winckelmann, un historien et archéologue allemand qui a également contribué à cette évolution en examinant de manière critique des œuvres d’art anciennes, des objets et des monuments, mettant en avant les fondements de l’archéologie et l’histoire de l’art. Cette période a également vu l’émergence des concepts comme la «patine» qui permet de créer un effet de vieillissement, c’est des notions qui ont d’abord été utiliser sur des peintures, puis sur des ruines antiques et des églises médiévales.

La fin du dix-huitième siècle a marqué l’expression concrète des principes de conservation, un accent particulier a été mis sur le style classique par la restauration de la «Rome antique» en tant que symbole du plus puissant empire du passé.

D’après l’auteur, le nouveau mouvement du romantisme, avait des antécédents dans la philosophie de Jean-Jacques Rousseau dans sa recherche de la liberté, de l’individualité et de l’expression créative. Pour Jokilehto le romantisme est un désir nostalgique de revivre le passé en tant que présent, l’âge du romantisme est devenu une époque clé dans l’essor de la conservation et de la restauration des lieux historiques.

Chapitres [6], [7] et [8] : Styles et concepts de restauration et de conservation Dans ces chapitres Jokilehto analyse les styles de restauration dans certains pays en Europe, qui ont été marquée par l’appréciation romantique des monuments historiques. Vers la première moitié du XIXe siècle ces notions ont connus une nouvelle force grâce au développement de la science et de la technologie, ainsi que par l’evolution des principes philosophique. L’auteur nous explique que lorsque l’éclectisme dominait le domaine de l’architecture contemporaine, en contre partie, le traitement des

2019 LECTURE

bâtiments historiques a été soutenu par l’historisme.

Ainsi, Jokilehto compare les concepts de restauration en France, en Angleterre, en Australie, et en Italie. Notamment l’histoire de la restauration française qui est marqué par le travail d’Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc, architecte et inspecteur en chef des monuments, son approche a toujours été systématique, basée sur une analyse approfondie de chaque cas. Avec ses méthodes, il a influencé les notions de restauration pas seulement en France, mais aussi dans le reste de la monde.

En Angleterre l’un des principaux architectes de restauration était George Gilbert Scott, très connu par la restauration des églises. Il a souvent été comparé à Viollet-le-Duc, mais pour lui la signification de «restauration fidèle» ou la «restauration conservatrice» reposait sur le respect de la conception d’origine, non sur le matériau ni sur la forme. Quoique, en pratique, Scott a souvent enfreint ses propres principes.

Cependant, l’essence de la conservation est fondée sur la nouvelle conscience historique et sur la perception de la diversité culturelle qui en résulte.

Parallèlement, un nouveau mouvement anti-restauration est apparu, condamnant les pratiques de restauration qui cause la destruction de l’authenticité historique des bâtiments, alors qu’il fallait les protéger dans l’état et veiller a leur conservation et leur maintenance.

Ce mouvement est dirigés par John Ruskin qui considérait un bâtiment, une peinture ou une sculpture historique comme une création unique d’artisan ou d’artiste dans un contexte historique spécifique.

Malgré qu’il soit fondé sur la critique, le mouvement de la conservation est progressivement devenu l’approche moderne de la protection des bâtiments et des œuvres d’art historiques et la principale référence en matière de méthode d’entretien et de réparation fidèle à l’existant.

Grâce aux efforts de William Morris et de la «Society for the Protection of Ancient Buildings», le mouvement de la conservation s’est étendu en France, dans les pays allemands, en Grèce, en Italie et même dans d’autres continents comme l’Inde.

Chapitres [9], [10] : Analyse des influences et des définitions du patrimoine

Les derniers chapitres de l’ouvrage de Jokilehto sont une conclusion qui clôture l’ouvrage par une analyse des politiques du patrimoine du XXe siècle, l’auteur traite également des différentes théories du patrimoine et consacre une grande partie pour définir les notions mentionnées dans le livre, ainsi qu’une analyse des influences internationales.

Pour Jokilehto le XXe siècle s’est construit sur les bases du patrimoine du siècle précédent, tout en créant une identité propre, quoique certains des principaux courants du XIXe siècle, notamment le romantisme et l’historicisme, s’achèvent de nouveaux concepts voient le jour.

Les principes patrimoniaux sont maintenant en liaison avec d’autres courants, le développement scientifique, technique et industriel, les nouvelles formes de vie économique, sociale et politique, l’amélioration de la communication, la mobilité et la collaboration internationale... Étroitement lié à ceux-ci, le mouvement de la conservation est passé d’une préservation romantique d’anciens monuments et d’œuvres d’art à une vaste discipline reconnue par les autorités gouvernementales et soutenue par des organisations internationales.

Les politiques et pratiques anciennes, décrites dans les chapitres précédents par l’auteur, ont ensuite été diffusées dans d’autres parties de l’Europe ainsi que sur d’autres continents, en particulier à partir du milieu du XIXe siècle. Cela a abouti à la mise en place de cadres juridiques et administratifs pour la protection du patrimoine culturel.

2019 LECTURE

L’impact se mesure par l’adhésion de la plupart des États du monde à la Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO, dans les années 90. Cependant, un besoin est apparu de définir certains paramètres communs; exprimés dans des chartes, des recommandations et des directives internationales, ainsi que dans le développement de méthodologies scientifiques pour l’analyse et la préservation du patrimoine.

Finalement, la conservation moderne est principalement caractérisée par le changement fondamental des valeurs dans la société contemporaine, par conséquent, l’identification d’objets et de structures historiques en tant que patrimoine culturel a conduit à des objectifs différents de ceux de la réparation «traditionnelle».

Alois Riegl a été le premier à fournir une analyse claire des valeurs qui distinguent les approches traditionnelles et modernes, c’est-à-dire la distinction entre un monument au sens où il a été construit intentionnellement pour servir de mémorial.

Le but traditionnel de la réparation d’un mémorial était de garder son message intact; la notion moderne de monument historique, qualifiée par Riegl de valeur historique, reflétait le nouveau concept d’historicité et les valeurs en relation avec une culture spécifique.

CITATIONS TIRÉES DE L’OUVRAGE

«The first is the principle of the reversibility of processes, which states that a treatment should normally be such that the artefact can be returned to its pretreatment condition even after a long lapse of time. This principle is impossible to apply in some cases, for example where the survival of an artefact may depend upon an irreversible process. The second, intrinsic to the whole subject, is that as far as possible decayed parts of an artefact should be conserved and not replaced.»

«Ruskin did not write a theory of conservation, but he identified the values and the significance of historic buildings and objects more clearly than anyone before him, thus providing a foundation for modern conservation philosophies. The classic reference in his writings concerning ‘restoration’ is The Seven Lamps of Architecture. This was his contribution to the debate on the definition of the qualities and values of architecture in general, and there was a major accent on historicity.»

_ JOHN RUSKIN’S CONSERVATION PRINCIPLES

«My eye just now caught the word ‘restoration’ in the morning paper, and, on looking closer, I saw that this time it is nothing less than the Minster of Tewkesbury that is to be destroyed by Sir Gilbert Scott. Is it altogether too late to do something to save it...»

_ WILLIAM MORRIS AND SPAB

«The work of art is historicized at two separate moments: when it is brought into being by an artist (for example, when a palace is built in the sixteenth century), and when it is received in the consciousness of an individual at present.»

_ RESTORATION

2019 LECTURE

«LA MAHAKMA DE CASABLANCA» DE CADET AUGUSTE

ANALYSE DÉTAILLÉE DU CONTENU SCIENTIFIQUE DE L’OUVRAGE

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PRÉSENTATION DE L’OUVRAGE

_ Auteur : Cadet Auguste

_Titre : La Mahakma De Casablanca / Préface par Albert Laprade

_ Editeur : Paris, Paul Hartmann, 1953

_Exemplaire : [Texte imprimé] Consulter dans les archives de la BNRM

Aperçu sur l’auteur

AUGUSTE CADET (1881-1956)

_ Né à Lyon en 1881.

_ En 1912 il obtient son diplôme d’architecte de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris.

_ En 1915 il est affecté au département des Services des plans de villes à Casablanca, travaillant du côté d’Henri Prost l’architecte-urbaniste de Lyautey.

_ A partir de 1919, il rejoint l’architecte Edmond Brion, tous les deux deviennent des associés dans la création du quartier des Habous à Casablanca.

_ Cadet construit plusieurs mosquées à Rabat et à Casablanca, ainsi que la Mahkama du Pacha à Casablanca (actuellement siège de la Région du Grand Casablanca) et la Mahakma du Pacha à Rabat (siège du Conseil consultatif des Droits de l’Homme). Il est ainsi considéré «l’architecte du gouvernement chérifien».

_ En 1956 il est décédé à Casablanca.

_ Auguste Cadet est connu par son utilisation considérable des éléments décoratifs traditionnels marocains, ce qui a donné une nouvelle vie à

l’artisanat marocain et a encouragé les maîtres artisans. En effet, il a été l’un des éléments importants qui ont permis aux artisans marocains de résister aux pressions de la modernité et de subvenir à leurs besoins.

Situation

Ouvrage publié en 1953 par l’architecte Auguste Cadet, dans le but de décrire brièvement le système judiciaire au Maroc avant le protectorat, incitant au besoin urgent d’une unité architecturale qui permettra d’améliorer la justice au Maroc et organiser le déroulement des audiences en toute transparence. Cadet décrit les étapes de construction de ce qui est appelé par les citoyens «Mahakma» (tribunal), mais qui est en réalité «une maison de gouvernement» (Dar El Mekhzen) rassemblant un grand nombre de fonctions publics.

ANALYSE DE L’OUVRAGE

Théories et concepts

Dans cet ouvrage, Auguste Cadet ne présente pas un concept ou une thèse particulière sur l’architecture, mais plutôt avec un style descriptif détaillé, il fait un compte rendu sur les différentes phases qu’a connu le projet de construction de la nouvelle Dar El Mekhzen de Casablanca, communément appelé « Mahakma ».

Plan

Préface :

Albert Laprade commence par faire une introduction générale sur le contexte marocain durant le protectorat, en décrivant l’état insalubre des habitations à l’époque. Il présente ensuite Cadet comme un technicien, « un chef des ouvriers », un architecte et un homme qui savait vivre entre les

2018 LECTURE

artisans. Pour Laprade, l’œuvre de la Mahakma est un manifeste de l’identité Marocaine au milieu de constructions au style international, pour ce fait, il est reconnaissant envers Cadet et les maîtres Maallem, qui n’ont pas succombé à l’envie de construire un bâtiment original, mais qui avaient comme but de créer un bâtiment beau, combinant le plan français et le décor musulman.

Introduction :

L’introduction de Cadet résume brièvement la totalité du texte. Cet ouvrage étant un ensemble photographique avec un texte descriptif qui met la lumière sur les difficultés rencontrées lors de la construction de la Mahakma. Un chantier qui a duré 11ans accompagné d’une multitude de modifications du dessin initial du plan. Cadet clarifie la raison derrière la nomination du bâtiment Mahakma, au lieu de la « Nouvelle Dar El Makhzen ».

Audience dans une Mahakma de l’ancien Maroc :

Dans ce chapitre Cadet met l’accent sur le système judiciaire marocain qui se déroule dans un lieu chapeauté par le Pacha, gouverneur de la ville et juge dans la Mahakma. Le Pacha préside les audiences, accompagné d’un Mokhzani qui présentait les cas des plaideurs, le service du contrôle Français considérait ses audiences souvent injustes, à cause de la corruption qui prenait place entre les plaideurs et le Mokhzani, d’où la nécessité de construire un nouveau lieu pour la justice. L’architecture du lieu était simple, il s’agissait d’un local fermé des trois côtés couvert en charpente de chevrons apparents, dépourvu du mobilier à l’exception d’une galette de paille posée par terre, où se dressait le juge.

L’ancienDarElMaghzendeCasablanca:

Dar El Mekhzen de l’époque était une entité architecturale « modeste » composée de la maison du Pacha, la Mahakma, ses dépendances, et le bureau du Pacha en communication directe à la maison. Les audiences au temps du protectorat ont changé

face aux pratiques décrites par Cadet dans le chapitre précédent, la pièce est devenue longue est meublée par une table principale, où se dressait le juge (le Pacha), et une deuxième table où se mettait le Commissaire de Gouvernement français et un secrétaire. Néanmoins, de nouvelles coutumes s’établissent depuis l’arrivée des troupes françaises. A l’occasion des grandes fêtes musulmanes, le Pacha invitait chez lui les autorités et notabilités françaises et européennes. L’état des lieux ne permettait pas la réception d’autant d’invités, d’où la nécessité d’une nouvelle construction.

Le nouveau Dar El Maghzen – la Mahakma et le Tribunal Chérifien :

Dans ce chapitre Cadet trace la ligne chronologique depuis l’identification du besoin, les demandes du Pacha, le dessin de premier plan, jusqu’à la réalisation du projet.

Il résume l’évolution du projet en trois étapes principales :

1_ Janvier 1938 à Février 1940

La première phase des réflexions et des négociations

2_ Août 1940 à Août 1944

Les débuts des réalisations mais aussi des modifications du plan, le programme est beaucoup plus concentré sur la partie administrative et néglige complétement la maison du Pacha. Après la pose de la première pierre par le Sultan le projet continu à subir des modifications et les travaux se ralentissent à cause la guerre.

3_ Décembre 1944 à Janvier 1952

« Dans le nouveau plan la Mahakma a complétement disparue » au cours des travaux de construction un plan nouveau est mis en place avec un tribunal central doté de toutes les entités administratives dont il a besoin pour son bon fonctionnement.

Cadet décrit en détail d’où les matériaux sont issus :

_PIERRE DE TAILLE | Carrière à 11km de Casablanca

_PIERRE DURES (colonnes

2018 LECTURE

et chapiteaux) | Camp Boulhaut ou Bouskoura

_MARBRES | Oued Yeqem, Oued Akrach ou Tifelt

_TRAVERTIN | Bouskoura

_BOIS DE CEDRE | forêts d’Itzer ou Khénifra

_TUILES VERTES | Fes

_ZELLIGES | Fes

_PLÂTRE | Asni, Safi ou Marrakech

_FERRONERIES | Fes ou

Casablanca

Finalement il procède en faisant la description totale du programme avec ces surfaces.

Dar El Mekhzen, Mahakma et tribunal Chérifien, trois appellations pour un même projet dont la fonction principale est de rendre justice à la justice marocaine.

Notes brèves sur le travail de sculpture sur plâtre :

Cette dernière partie est dédiée à la description des intérieurs du bâtiment qui possède un important décor en plâtre et bois sculpté. Cadet décrit les différentes techniques de sculptage du plâtre selon les ateliers de Fes et Marrakech, qui ont livré le projet final.

Planches (Rapport photographique) :

A la fin de l’ouvrage Auguste Cadet présente une multitude de documents photographiques témoignant de la monumentalité de ce bâtiment et de sa composition architecturale riche. Plusieurs images montrent le travail minutieux du bois, du plâtre, du fer forgé et du zellige.

Problématique

Cet ouvrage traite indirectement de l’appareil judiciaire marocain et son amélioration par l’introduction d’une architecture à la fois monumentale mais qui est à l’échelle de l’humain par sa fonction mais aussi par ses détails architecturaux.

Vocabulaire et terminologie arabe

Quoique la langue principale de l’ouvrage est la langue Française, l’auteur utilise à plusieurs reprises des termes de la langue Arabe ou du

langage courant marocain : Mahakma : Mot arabe traduit «Tribunal» : Lieu de déroulement des audiences. Dar El Mekhzen : Mot arabe traduit littéralement « Maison du gouvernement », ensemble architectural rassemblant la maison du Pacha, la Mahakma, ses dépendances et le bureau du Pacha. L’auteur cite que ce terme est normalement utilisé pour définir un siège rassemblant l’ensemble des ministères ou le lieu de résidence du Souverain.

Pacha : Mot arabe désignant le représentant du sultan dans une ville ou dans une province.

Habous : Mot Arabe signifiant selon l’auteur : l’institution d’état de caractère religieux comprenant l’ensemble des donations, dans les intentions pieuses ou charitables et les revenus sont plus généralement affectés à l’entretien du culte et de ses édifices.

Maallem : Mot Arabe désignant les maîtres artisans.

Mokhzani : Mot du langage courant marocain dérivé du mot Mekhzen (gouvernement), tiré du mot français

« magasin » signifie un membre du gouvernement marocain.

Citations

« Sur cette terre inviolée la Vie moderne venait de naître brutalement et de façon irrésistible »

_ Page 5. Préface de A Laprade

« Chacun rêve de silence, de promenade à pied, de décors harmonieux, et d’une surprise. Cette Mahakma de Casablanca en est une, au milieu de cet océan de bâtisses de style international. Qui s’attend à trouver au milieu du XXe siècle un palais réalisé par une main d’œuvre ayant conservé des traditions et des tours de main millénaire ! »

_ Page 6. Préface de A Laprade

« La double destination du bâtiment, où l’ondevaittrouveràlafoislessomptueux salons de réception du Pacha et les salles et bureaux de justice, a permis, en conservant la tradition artistique mauresque de lui donner un caractère à lafoisnobleetdignedel’idéedejustice.»

_ Page 9.

2018 LECTURE

« … un édifice vraisemblablement unique en son genre mais bâtard en sa destination, ni Palais ni Tribunal quoiqu’ildûtêtrel’unetl’autreàlafois.» _ Page 14.

Résumé et conclusion

La Mahakma de Casablanca que nous connaissons aujourd’hui est le fruit d’un travail laborieux qui a duré 11ans et qui depuis 1952 ne cesse d’impressionner les professionnels et les particuliers. L’architecte, Auguste Cadet, nous raconte à travers un récit éloquent sa propre aventure pour la construction d’un bâtiment emblématique du quartier Habous. A cause d’un système judiciaire corrompu, la ville de Casablanca avait besoin d’une institution judiciaire ferme, comment l’architecture assure-t-elle ces fonctions administratives ? Quelles sont les difficultés auxquelles l’architecte a fait face afin de réaliser un projet monumental pas seulement de taille mais aussi d’influence ? Quelles sont les particularités de ce bâtiment ?

Le Pacha, une figure très présente dans le gouvernement marocain, était le représentant du Sultan dans la ville de Casablanca, grâce à ce poste de pouvoir, le Pacha était aussi un juge devant les plaideurs. Dans un lieu à proximité de son habitation le PachaJuge, accompagné de son assistant, membre du Mekhzen, rendaient justice sans aucun autre contrôle que leurs consciences. L’évolution du système judiciaire imposât la création de nouveau plan pour une nouvelle maison de gouvernement.

Cet édifice, d’allure extérieure particulière rappel non seulement l’architecture gothique mais aussi les forteresses arabes grâce ces volumes imbriqués. L’extérieur du bâtiment de la Mahakma est le reflet de son plan intérieur complexe ponctué par des patios arabo-andalous et des galeries. La première pierre de cet œuvre architecturale fut posée en 1941 par le sultan Mohammed V, 11ans plus tard, le bâtiment englobe 6 salles d’audience et 64 grandes salles et bureaux divers qui s’articulent autour d’une grande cour

et de 2 patios principaux, cet édifice recouvre une surface de 6 200 m². A cause de la 2éme guerre mondiale, le fer et le ciment n’étaient pas facilement accessible, cette contrainte à exiger l’utilisation des matériaux locaux, de ce fait Cadet réalise « la totalité du gros œuvre […] en maçonneries de pierre hourdées au mortier de sable de mer et de chaux grasse ».

Les matériaux n’étaient pas la seule contrainte de Cadet, un changement constant du plan ralentissait le chantier, plusieurs questions se posaient sur la possibilité d’inclure le logement du Pacha, mais face à la contrainte financière, la priorité a été donnée aux bureaux administratifs afin de répondre aux besoins de la population.

Ce livre constitue un témoignage d’un homme du métier qui nous fournit une perception réelle des difficultés de construction ainsi que de précieux renseignements sur l’exécution de l’édifice de la Mahakma. Cadet considère son œuvre « le dernier grand édifice construit dans le même style, et avec les mêmes moyens qu’utilisaient les bâtisseurs de medersas, il y a quelque sept cents ans ».

2018 LECTURE

Analyse 3

Exemples d’analyse d’oeuvre architecturale ou urbaine existante

JARDIN MURDOCH À CASABLANCA

ANALYSE ET DIAGNOSTIC

L’ancien jardin Murdoch, actuellement parc Isesco, est situé dans le quartier Mers Sultan à Casablanca. Il se localise exactement dans la limite entre le quartier des Habous et Mers Sultan, ce jardin est l’un des rares havres de paix et de sérénité où un Casablancais peut être en communion avec la nature.

Le Jardin Murdoch, se trouve en plein milieu d’une zone résidentielle, se divisant en deux typologies de construction; villas et immeuble. De par sa centralité, le jardin représente un poumon vert pour le quartier mais aussi pour le grand centre hospitalier 20 Août et le lycée Mohamed V. Cependant malgré les nombreux accès qui transpercent sa clôture, celui-ci ne communique pas assez avec les tissus avoisinants et reste enfermé.

L’histoire du jardin Murdoch remonte au début du XXe siècle. Ce parc a été implanté en 1907, en hommage au commerçant britannique Murdoch. Il a figuré sur le premier plan d’urbanisme, d’aménagement et d’extension de Casablanca, daté de 1912 et dressé par l’ingénieur géomètre Albert Tardif.

Second poumon du centre ville de Casablanca après le parc de la Ligue arabe et patrimoine non négligeable hérité du protectorat, l’incontournable jardin Murdoch ou plutôt parc Isesco est une réelle bouffée d’oxygène pour les Casablancais du voisinage.

Après plusieurs années à l’abandon le

1942.

1962.
1922.
1912. P��� �� �’��������� �� C��������� P������ ����� �� ���� ��� T����� 1919. D����������� �� ������� �� ���� A���������� �’��� ����� ��������� T���� �� ���� M������ ��� P���� C����������� �� �� ����� M������ �� ���� �� �� �������� �� ���� N������ ����� �� ���� I�������� �’��� ���� �� ������� � �’��������� �� ���� P��� M������ P��� M������ L���� ��� G������ L���� L������ J����� B� �� �� ����� B� �� �� ����� V���� M������ M����� �� ������� L���� L������ P��� M������ V���� M������ R�� �� R��� R�� �� R��� R�� �� R��� ���� �� ���� ����� �� ���������� �� 2006 2014. B� O��� E� I������ R�� �� R��� V���� M������ T���� �� ���� I����� B� O��� E� I������ B� V����� ���� 01
1914.
2019 ANALYSE

parc a eu droit à un réaménagement en 2006, ces 4 hectares de superficie ont retrouvé leur éclat. Quoiqu’il manque toujours de maintenance nécessaire et commence encore une fois à se dégrader.

Selon la charte de Florence un jardin historique est «une composition architecturale et végétale qui, du point de vue de l’histoire ou de l’art, présente un intérêt public.» Nous pensons que le parc Murdoch peut être identifié entant que jardin historique pour deux points principaux :

1_ c’est un jardin qui a survécu l’évolution de la ville. Le parc s’est donc développé à travers l’histoire de la ville blanche et s’est adapté à ses différentes mutations. Il est aussi un lieu de mixité, ce qui reflète l’identité de la ville de Casablanca, le lieu accueil différentes activités et permets à ses visiteurs de s’approprier l’espace.

2_ le jardin dispose d’un alignement de palmiers historiques ainsi que des arbres qui datent de plusieurs années, ce qui fait la richesse végétale du parc.

1912

1942 1962

Tracé à l'anglaise

Ce premier tracé montre l’état dans lequelle était le jardin à l’époque, vu que le plan de Tardif a été réalisé en 1912, et la création du jardin date de 1907.

Le tracé irrégulier du jardin rappel les jardins anglais ayant un aspect paysager et naturel.

Lycée Lyautey

Tracé à la française Tracé asymétrique Jardin à tracé composé

La tracé du jardin de 1917 montre une connection possible avec le jardin du lycée des garçon à l’époque (lycée Mohammed V aujourd’hui) Nous remarquons aussi que ce tracé présent dans le plan de Prost montre une ressemblance des tracés de jardin des chateaux français.

En 1942 le tracé du jardin semble gardé son aspect régulier mais sans composition géométrique et symétrique. Le jardin semble être ouvert sur la villa qui a occupée un coin du jardin.

Le tracé actuel du jardin porte plusieurs similarités avec le tarcé de 1962.

Le jardin semble être composé de quatre zones spéci ques, nous retrouvons le tracé du jardin à l’italienne dans la partie à gauche vers le haut, tandis que la partie en bas ressemble à un tracé à la française

Bd. Victor Hugo
2019 ANALYSE

IGHREM SIDI MOUSSA - AIT BOUGUEMAZ

RELEVÉ ET ANALYSE

02

La vallée d’Ait Bougmez, connue comme sous le nom de la vallée heureuse, est nichée entre les montagnes de l’Atlas à l’ombre du massif du M’goun, le plus haut sommet de la région. Bien irriguée par des ruisseaux alimentés par la neige des montagnes, la vallée présente une mosaïque de champs verdoyants aux motifs géométriques.

En raison de son emplacement éloigné, la vallée souffrait d’attaques continues à cause de l’absence de pouvoir dominant, ce qui signifiait que les tribus se battaient souvent pour obtenir le pouvoir. Les villages locaux construisaient des greniers communaux, «Ighrem» en langue berbère, pour stocker leurs provisions et fournir un abri en cas d’attaque. Afin de maximiser la sécurité, le grenier est idéalement situé sur une colline ou un sommet avec une vue panoramique sur les environs.

«Les greniers collectifs sont des constructions fortifiées, souvent très vastes, dans lesquelles les Berbères de la montagne emmagasinent leurs récoltes et tous les objets qui leur sont précieux: actes, argent, bijoux, vêtements, tapis, et, autrefois, armes et munitions. En cas d’alerte, bêtes et gens se repliaient dans le grenier-citadelle et se préparaient à la résistance.» _Les greniers collectifs au Maroc, Jacques Meunié, 1942.

tour a citerne tour b grenier noyau central tombeau tour c
2018 ANALYSE
tour d accès

DAR LAKBIRA - SALÉ

RELEVÉ ET ANALYSE SANITAIRE

Dans l’ancienne Médina de Salé, à travers les rues étroites et à travers le grand marché, se trouve une maison historique. Certains disent qu’elle était la propriété d’un fils de sultan, d’autres disent qu’elle appartient à un prince. Bien que la véritable chronologie soit difficile à définir, la maison raconte aujourd’hui des histoires sur une architecture traditionnelle construite avec de la pierre par des artisans, qui eux seuls, connaissent les passages et les pièces secrètes de cette ancienne demeure. Dar Lakbira (La grande maison) qui jadis connut la gloire, perd petit à petit ses grosses pierres, renonçant à son devoir contre le temps de raconter son histoire, l’histoire de l’architecture traditionnelle marocaine.

03
PLAN PLAFOND ÉTAGE 2018 ANALYSE

Exemples de projets réalisés dans un cadre professionnel en collaboration avec des équipes proFessionnel 4

APPARTEMENT NVB RELEVÉ ET RENOVATION

Cette rénovation concernait un appartement de 68 m2 à Casablanca, dans un immeuble de l’architecture moderne détant de 1996. Après avoir relevé le plan de l’existant nous avons relevé plusieus anomalies la SDB initiale a été transformer en cuisine, la cuisine initiale transformée en chambre, espace annexe du salon transformé en salle d’eau.

L’envie de la cliente et l’bjectif du projet était de retrouver l’appartement dans un état proche de l’état initial :

- replacer la cuisine à son emplacement original

- remettre la salle de bain dans son emplacement originale mais dissocier salle d’eau et WC.

- remettre en état les balcons fissurés - refaire les peintures murales - étudier la possibilité de menuiseries en double vitrage.

Proposition par espace

A. HALL

Créer un meuble d’entrer; un élément de rangement dans le hall pour vestes et chaussures, tout en séparant la zone rangement d’entrée de l’espace de vie quotidienne au centre.

B. SALLE DE BAIN A CREER.

Cette pièce nécessitera la démolition de la cuisine existante. On peut placer une douche à l’italienne, et retrouver son accès depuis la chambre. Cette douche devant être séparée du futur WC, nous proposons pour son éclairage, d’avoir des impostes vitrées en haut des murs. Le faux plafond pourra être baissé pour ménager des rangements hauts.

01
2019 PROJET PROFESSIONNEL

C. ESPACE BUREAU DANS LE SALON

L’ancienne salle de bain sera démolie. Le sol surélevé conservé pour garder une niche de niveau à l’intérieur. L’espace sera ouvert sur le salon pour former un coin salon / bureau à part. La pièce pourra être traitée comme une partie plus intime, avec du parquet au sol, des boiseries encadrant l’ouverture sur le salon, une bibliothèque à la place du placard du fond. L’accès existant (via la cuisine) pourra être éventuellement conservé, formant ainsi une circulation secondaire afin d’enrichir la perception de l’espace dans ce petit appartement.

D. CUISINE A CREER

Cette cuisine qui prendra sa place dans la chambre N°2 pourra être ouverte sur le salon via un plateau haut comme un bar, ou une paroi vitrée. La pièce étant de petite taille, nous privilégierons des plans de travail peu larges, longs, fixé au mur sans rangement dessous, à hauteur 1,20 avec tabourets hauts pouvant se glisser dessous. Un grand placard pourra accueillir tous les stocks. Au fond de la pièce, nous proposons de reouvrir le balcon afin d’augmenter la lumière dans la pièce. Un emplacement pour un lave linge, table à repasser, balai et stocks de produits ménagers pourra être prévu.

2019 PROJET PROFESSIONNEL

LES PLANS VERTS LARACHE, KSAR LAKBIR ET OUEZZANE

02

La présente étude a eu pour objectif la mise en place d’une stratégie de planification et de gestion intégrée des espaces verts de la ville de Larache, à travers un document de référence ; servant ainsi d’outil pour accompagner et anticiper le développement urbain, à court, moyen et long terme. Elle s’inscrit dans une démarche paysagère à l’échelle de l’agglomération de Larache ; l’objectif étant d’assurer la cohérence du territoire dans toutes ses dimensions.

Cette étude devra permettre de développer une réelle réflexion sur la complémentarité des espaces verts et des espaces minéraux. De même, elle devra permettre de répondre aux objectifs de développement durable par la complémentarité d’actions sur l’environnement naturel et urbanisé, la qualité du cadre de vie, la cohésion territoriale, l’amélioration des conditions de déplacements, la promotion du territoire et le soulignement de l’identité de ce dernier. Enfin, c’est un outil qui se veut d’accompagnement écologique, social, économique et environnemental.

Le Schéma d’Aménagement de la trame verte a pour objectif, outre celui de mettre à la disposition des institutions compétentes un document référentiel de planification et de gestion paysagère, d’accompagner et de combler les silences des documents d’urbanisme régissant les périmètres paysager existants et naturels dans une optique de complémentarité, afin d’éviter les interventions segmentées, réparatrices, coûteuses et de portée réduite.

2018 PROJET PROFESSIONNEL

Toutefois, il faut préciser que la mise en œuvre des plans verts, ne pourra que compléter celle de la planification urbaine, sans laquelle les objectifs visés seraient compromis. L’établissement d’un Schéma d’Aménagement de la trame verte urbaine, devra traduire la politique des espaces verts aux différentes échelles de la ville, du quartier, du lotissement et de l’îlot.

Partant de divers constats de l’état des lieux, il devra avancer un ensemble d’actions et de propositions, en précisant leurs modalités de réalisation à chacun des niveaux du territoire considéré ; il devra pour cela :

-Assurer une planification réussie de l’étude du plan vert urbain des villes étudiées; Larache Ksar Lakbir et Ouezzane - Définir et détailler le plan vert urbain des villes ;

- Définir des recommandations techniques, agricoles et horticoles pour la conception des espaces verts ;

- Promouvoir la qualité architecturale et esthétique ainsi que le cadre environnemental de ces espaces verts pour une cohésion de l’ensemble des espaces aménagés.

2018 PROJET PROFESSIONNEL

INTERCONTINENTAL PARIS LE GRAND PROJET DE RÉNOVATION

Dans le cadre de la rénovation de l’ancien hôtel intercontinental de Paris et en partenariat avec une grande équipe d’architectes, d’ingénieurs et de décorateurs... l’équipe MAG fut chargée de dresser le DCE architecture de l’ensemble des chambres rénovées.

Afin de porter à bien cette mission, une méthode interne de travail et d’organisation a été mise en place. Le respect du caractère particulier de la décoration choisi par l’agence de l’architecte d’intérieur Pierre Yves Rochon, pour les chambres et suites de l’hôtel ont nécessité la production de documents détaillées et précis.

03
2017 PROJET PROFESSIONNEL

PARKING NEVADA À CASABLANCA

CONCEPTION ET MODÉLISATION 3D

Situé dans le boulevard Rachidi, ce parking se trouve au centre du quartier administratif. Il s’étale sur une superficie de 20.000 m² et est doté d’une capacité d’accueil de 710 places.

Le projet consiste en la réalisation d’un parking sous la place Rachidi afin d’absorber la réduction considérable de place de stationnement en surface générée par le réaménagement du Parc de la Ligue Arabe et la fermeture des rues Abderrahmane Sahraoui et Pierre Marie Curie. Auxquels s’ajoute la demande de stationnement qui sera générée par l’activité du Grand Théâtre de Casablanca en cours de construction.

Accédez à une vidéo, réalisée par Sabrina Hakim, montrant leparkingaprèsl’achévement du chantier en scannant le code QR ou à partir du lien suivant :

vimeo.com/285092306

04
2015 PROJET PROFESSIONNEL

Concours 5

Exemples de participations dans des concours d’idées

LE VELODROME DE CASABLANCA

RECONSTITUTION DE LA MÉMOIRE

Représentant un vrai paradoxe, le vélodrome de Casablanca est une ruine qui est encore vivante et ses composantes architecturales sont en quasi état de fonctionner.

Parmi ces dernières, la tribune, dont la ville a décidé la patrimonialisation, et peut éventuellement accueillir le public lors des manifestations culturelles. Difficile alors de faire vibrer la fibre mémorielle chez les visiteurs si tout reste en état. Il y a donc à notre sens une problématique qui consiste à trouver un moyen pour que le vélodrome apparaisse comme un lieu qui a été. Pour cela nous proposons de créer un processus qui va permettre une sorte de mise en ruine, afin de faire ressortir dans l’esprit du lieu un sentiment de d’existence passé, propre à faire surgir les questionnements individuels sur ce que nous sommes maintenant par rapport à ce que nous ou nos prédécesseurs ont bâti, sur ce que cela vaut pour nous, sur la valeur que nous y attachons. Nous nommons ce processus la «reconstitution de la mémoire du vélodrome».

01
2017 CONCOURS

THE LIVING CAMP LAFARGEHOLCIM AWARDS 2016/17

During the worlds’ biggest human crisis, the current model for refugees’ camps is judged ineffective and in need of a new planning framework. The main idea of the project is to combine emergency solutions with sustainability. The concept of the camp considers the differences of individuals, and gives them the opportunity to use the area according to their needs which provides a sense of belonging. Some camps are compared to cities because of their density, however they lack urban qualities. Our aim is to make camps a poetic place where citizens can be active members and contribute to the economy. By giving the refugees the abilityto provide for themselves it redeems them from believing they are a burden on the country, but also gives the camp the possibility to be self-sufficient.

02
2017 CONCOURS
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