loko #1

loko

d’Zeitung vun de Rotonden

/01

02 édito

Loko, Loko, Loko!

Robert Garcia Directeur Rotondes

LU Loko … Loko, wat soll dat? Léif Lieserin, léiwe Lieser, dir frot Iech sécherlech, wat et op sech huet mat dëser neier Gratiszeitung oder dësem Fan-Magazine? Dozou nach vun deene selwer ernannten „Explorateuren“, déi elo just bei déi zwou Rotondë vun der Gare – oder vu Bouneweg, je no Standpunkt – zréckkomm sinn? Kommt, mir kucken, wat dëst kéint bedeiten: Loko 1: Natierlech, dat kënnt vun den Damplokomotiven, déi tëscht 1875 a kuerz nom Weltkrich 1946 hei reparéiert goufen.

Gutt, et kann ee soen, datt et weider eng industriell Notzung vun de Rotondë wäert ginn, allerdéngs net am Transportsecteur, mee an der Kulturindustrie. Déi nei Industriell si liicht ambitiéis, well si wëllen d’Lokomotivë fir déi nei kulturell Zeen sinn: Waarde mer mol of!

Loko 2: Elo gëtt et méi däreg: „loko“ kann och geckeg heeschen. En Deel vun der toleranter Awunnerschaft vu Bouneweg an der Gare hunn déi liicht ofgehuewen, dreemereg a geckeg Aktivitéite bei de Rotondë schonns 2007 gesinn oder souguer matgemaach. E bëssi Geck kann net schueden, dofir wäert tëschent dem Haule vun der Gare an dem Gebrumms vun der Rocade weiderhi liicht Ongewéinleches passéieren. Fir Mënsche vun all Alter an alle Klassen, déi bereet sinn, sech op „Explorations culturelles“ anzeloossen, déi genau sou geckeg wéi léierräich sinn.

Loko 3: Dat kann och als „lokal“ interpretéiert ginn, no bei der Noperschaft. Jo, och wann dat Gedeessems am Ufank liicht ofschreckend eriwwer komme kéint, sou kann et net sinn, datt déi nei Kulturplaz sech hannert de Mauere vun der ofgehuewener Kultur oder dem Drot vun der Avantgarde verschanzt.

Am Géigendeel, d’Rotondë sollen all déi Virwëlzeg, also déi, di wëllen Neies erliewen, unzéie fir datt se – poko a poko – vun der Noperschaft, deenen al Agesiessene wéi den neien Awunner, an d’Häerz geschloss ginn.

Dobäi soll d’Buvette an de Klub mat senger Musek natierlech hëllefen.

Dës Zeitung soll Iech alleguerten – Lokaler, Regionaler a Kosmopoliten – eng Hëllef fir de richtege Choix bidden, als Publikum oder souguer als Participant. Wëllkomm zu de flotten a geckegen Entdeckungsreesen an de Rotonden!

FR Loko… Loko, c’est kwassa, kwassa ? Chère lectrice, cher lecteur, vous vous demandez certainement ce qu’il en est de ce nouveau journal ou de ce « fanzine » issu des explorations culturelles qui viennent de réintégrer le site des deux Rotondes de Bonnevoie – ou de la Gare, suivant le point de vue. J’essaie d’explorer l’étymologie : Loko 1 : diminutif de locomotive avec « k » en allemand mais, aujourd’hui, même jusqu’à Barcelone, il est de mode de transformer maints « c » latins en « k » nordiques. Mais vous l’aurez compris : on se réfère aux temps modernes des locomotives à vapeur pour lesquelles ces Rotondes ont servi de 1875 jusqu’à l’après-guerre de 1946. Si l’affectation industrielle a changé de secteur – des transports à la culture –, il n’en reste pas moins que les agitateurs artistiques des nouvelles Rotondes gardent la prétention d’être la locomotive des cultures émergentes au Luxembourg. Un pari à tenir !

Loko 2 : ceci est plus délicat. Une partie de la gentille population résidente de Bonnevoie et de la Gare a sans doute déjà identifié en 2007 le côté décalé, étrange, cinglé, fou des agissements dans et autour des bâtiments jumeaux. Eh bien, rassurez-vous : le côté décalé, rêveur, émotif va sans doute revenir entre les rugissements des rails et les ronrons de la Rocade. Pour un public de tous âges et de toutes classes, prêt à se lancer dans les explorations aussi folles que sensées.

Loko 3 : de « lokal » comme local, proche des communautés voisines. Oui, si lesdits agissements peuvent paraître au départ quelque peu intimidants, il est hors de question que le nouvel espace culturel se retranche derrière les hauts murs de la Haute Culture ou les barbelés d’un élitisme d’avant-garde. La Buvette et le Klub aidant, nous espérons attirer tous les curieux – au sens d’aventuriers – des quartiers voisins pour être, poko a poko, adoptés par nos voisins de souche et immigrés.

Que ce journal vous guide, locaux, régionaux ou cosmopolites dans vos choix pour participer, comme spectateurs ou comme acteurs, aux formidables et folles explorations culturelles des Rotondes.

présentation 03

Rotondes Explorations culturelles DE Der außergewöhnliche Ort – zwei alte Lokschuppen auf dem Gelände des hauptstädtischen Bahnhofs – macht aus den Rotunden eine einzigartige Location. Das neue Kulturzentrum bietet Veranstaltungen in den Bereichen Bühnenkunst, Musik und bildende Kunst sowie ein breit gefächertes Angebot an Konferenzen, Mitmachprojekten und Workshops für jedes Alter an.

FR Site exceptionnel constitué de deux anciennes remises de locomotives à la gare de Luxembourg, les Rotondes sont un lieu unique. Le nouveau centre culturel propose des manifestations dans les domaines des arts de la scène, des musiques actuelles et des arts visuels, ainsi qu’une offre importante de conférences, de projets participatifs et d’ateliers pour tous les âges.

In der Pioniereinrichtung für neue Talente in den oben genannten Kunstformen spielen Kinder, Jugendliche und junge Erwachsene sowohl als Zuschauer als auch als Teilnehmer eine wichtige Rolle. Als Fachzentrum und Brutkasten für neue Initiativen zwischen Kultur und Bildung ist das Kulturzentrum Rotondes neben seiner Bestimmung als Kunsteinrichtung auch eine Plattform für Konferenzen und Rundtischgespräche zu Gesellschaftsthemen, die vor allem von den neuen Akteuren des Wirtschafts- und Soziallebens organisiert werden.

Défricheuses de nouveaux talents dans les domaines précités, les Rotondes accordent une place importante aux jeunes, autant comme participants que comme public, et font figure de centre d’expertise et d’incubateur d’initiatives nouvelles dans l’interface entre la culture et l’éducation.

Die Räume Unter der Kuppel des großen Saales der Rotonde 1 wird Bühnenkunst für alle Altersklassen gezeigt. In der Galerie, die als Ausstellungsraum für aufstrebende Künstler gedacht ist, können auch allerlei Märkte (Kleider- und Designermarkt, Plattenbörse, lokale Produkte usw.) organisiert werden. Die Plattform dient als Forum für Konferenzen, Filmvorführungen und andere neuartige Veranstaltungen.

Les salles La Rotonde 1 accueille sous la coupole de la grande salle les spectacles pour tous les âges.

Elle contient la Galerie, conçue comme salle d’exposition pour les artistes émergents et pouvant également abriter des marchés en tous genres (vide-dressing, marché des créateurs, foire aux disques, foire aux produits du terroir…). C’est dans la Plateforme qu’ont lieu conférences, projections et autres évènements inédits.

In der noch nicht sanierten Rotonde 2 mit ihrem Industriecharme dient eine riesige Holzkiste als Konzertsaal (Klub). Weiter gibt es auch die Buvette, wo mittags und abends u. a. Bio- und/oder Fairtrade-Gerichte angeboten werden.

À l’intérieur de la Rotonde 2, restée pour l’instant à l’état brut, une énorme boîte en bois où sont logées la salle de concert (Klub) et la Buvette qui propose, entre autres, une restauration bio et/ou fair-trade midi et soir.

Die Container City – ein dauerhaft behelfsmäßiger Bau – umfasst einen kleinen Saal für Vorstellungen in intimer Runde (Black Box), drei Workshop- und Proberäume (Studios 2-4) für Nachwuchskünstler und Mitmachprojekte, einen Projektraum (Studio 1) für Kultur-Start-ups sowie die Sendestudios von Graffiti/ARA, wo Radiosendungen für und von jungen Leuten aufgenommen werden.

A côté de la vocation artistique, les Rotondes sont une plateforme pour des conférences et des grands débats de société, initiés notamment par les nouveaux secteurs économiques et sociaux.

La Container City - structure durablement provisoire - consiste en une salle à la taille de spectacles intimistes (Black Box), trois salles d’ateliers et de répétition (Studios 2-4) pour les artistes en herbe et les projets participatifs, une salle de projets (Studio 1) pour des start-up culturelles, ainsi que les studios d’enregistrement de Graffiti/ARA pour les programmes radio jeunes.

04

Place des Dessins 3D : Julien Werner (concept3d.net)

3 1

4

2

5

Rotonde 1

1. Galerie 2. grande salle 3. Plateforme

4. Black Box 5. vĂŠlos / bus

10

6

9

8 7

6. Studios / Radio ARAGraffiti

Rotonde 2

7. bâtiment administratif

8. Terrasse 9. Buvette 10. Klub

VJ Suave Graffiti em movimento

Ouverture des Rotondes 07

Ils sont venus tout droit de São Paulo pour illuminer les rues et ruelles de Luxembourg-ville par leurs chimères multicolores et messages 100% positifs lors de l’ouverture des Rotondes, le 13 juin. VJ Suave, ce sont Ygor Marotta et Ceci Soloaga qui, en 2010, ont décidé d’unir leur amour de la technologie et de l’art pour faire du graffiti digital. Vous l’aurez compris : aucune évaporation de toxines chimiques qui donnent le tournis, aucune trace de peinture après leur passage. Pas de pollution non plus, puisque le duo parcourt les villes sur des suaveciclos – des vélos montés d’un dispositif de projection à l’avant. Vous pouvez dormir tranquilles.

Comment est né le projet VJ Suave ?

VJ Suave est le fruit de notre rencontre, il y a 5 ans. Ygor aime le dessin, moi, la programmation informatique. On a donc décidé d’unir ces deux centres d’intérêt en commençant d’abord par faire du VJing à des soirées électro.

Plus tard, on s’est lancés dans la rue. Mais il était primordial pour nous de véhiculer un message fort. Ygor est venu avec le slogan « Mais amor por favor » que nous avons décliné en véritable campagne sur les murs de São Paulo, en allusion à l’injustice et à la violence qui règnent chez nous.

Quels sont les plus beaux commentaires que vous recevez lors de vos projections ?

Les plus belles réactions sont celles des enfants. Beaucoup d’enfants pensent que

les personnages projetés sur les murs sont vivants, et commencent à leur courir après pour pouvoir les toucher. J’aime aussi quand ils essayent d’imiter les mouvements que leur inspirent ces mêmes images.

Vous ne laissez aucune trace sur les murs après votre passage, et ne polluez pas. VJ Suave serait-il une alternative « verte » au graffiti ?

Nous faisons aussi du graffiti dit traditionnel.

Nous ne nous limitons pas qu’à une seule technique. Le graffiti digital que nous pratiquons avec VJ Suave nous permet d’apporter du mouvement à nos dessins. Nous aimons aussi les liens qu’il permet avec la technologie et l’architecture. Aussi, ces dessins dégagent une luminosité que n’a pas le graffiti classique.

Le public se sent directement interpellé et voit ce que nous faisons non pas comme un acte de vandalisme, mais plutôt comme un jeu auquel il peut participer.

Quel regard portez-vous sur la culture locale du pixação*, qui est aussi une forme de graffiti politique ?

No comment !

Y a-t-il une scène « graffiti digital », ou bien êtes-vous une curiosité dans le monde du street art ?

Non, il existe plein de collectifs comme nous, avec lesquels on collabore d’ailleurs, comme le Graffiti Research Lab à New York et le Tagtool Crew en Autriche. Même s'il faut dire que le mouvement est mieux développé en Europe qu’au Brésil.

Rendez-vous

Ouverture des Rotondes : Suaveciclo par VJ Suave (BR) projection d’images à travers le quartier de Bonnevoie et installation interactive sur le site des Rotondes Sam 13.06.2015 22:30 : départ de la Place Léon XIII , devant l'église de Bonnevoie 23:30 : arrivée aux Rotondes, avec installation sur le site

*pixação = sous-culture née dans les années 60, dans les milieux défavorisés de São Paulo, le pixação diffère de la norme internationalisée du graffiti newyorkais, notamment par l’utilisation d’une graphie spécifique hautement codée. Sa fonction est de souligner la dynamique inégalitaire entre le centre-ville de São Paulo et ses périphéries marginalisées.

08 portrait

Pendant qu’autour d’elle tous s’agitent, elle glisse les doigts le long de l’écran de son smartphone. Jamais aucun signe de stress, de doute, voire d’impatience ne semble lui faire perdre contenance. Nous sommes sur le plateau de Monsieur Jean et Monsieur Jean, en pleine préparation du premier filage. Bref, quelques semaines avant la Première qui s’est déroulée le 25 avril dernier. Beaucoup de questions sont encore en suspens. La metteure en scène Agnès Limbos hésite avec les techniciens sur le choix des lumières. Luca de Michele et Marc Planceon (les deux Jean) ont disparu. L’assistant à la mise en scène Francis Schmit a des doutes sur certains passages musicaux. Tout est question de tons, de nuances. On joue ici avec très peu d’éléments, il importe donc d’être précis. Et ça, forcément, ça demande temps et réflexion.

Toute cette gamberge laisse Betsy Dentzer (née en 1985), conteuse de profession, de marbre. Affalée dans un coin, smartphone en main, ou se baladant rêveuse, entre les rangées de chaises des gradins, la jeune femme se fait discrète, voire transparente. En fait, elle est en parfait décalage avec l’image de son personnage public : celui d’une rouquine pétillante qui possède l’art de faire swinguer la langue luxembourgeoise et de mettre au goût du jour des contes qu’on n’ose plus lire.

Les enfants en sont dingues. Certains parents aussi. Qui l’a vue dans la trilogie E Kuerf voller Geschichten ou dans D’Zaubermillen, aura été séduit par son côté tantôt exubérant, tantôt espiègle, et son imaginaire débordant.

Aujourd’hui, on peut parler de Betsy comme d’une « brand ». Komm, mir ginn d’Betsy kucken. Peu importe le titre de la pièce…

En revanche, ici, ni le public ni la « brand » ne se trouvent en terrain conquis. Monsieur Jean et Monsieur Jean, dans lequel Betsy sert d’intermédiaire entre le public et les deux personnages principaux, ne fait étalage d’aucune couleur criarde, ni d’aucune intonation de voix poussée à outrance. Dans un décor couleur suie, même la musique est crépusculaire, exigeante. Les spots ne sont d’ailleurs pas (toujours) braqués sur elle. « Je suis l’ombre de la pièce ! » dit-elle, presque heureuse de se retrouver pour une fois dans l’effacement, quand je l’interroge sur la terrasse du CarréRotondes, entre deux répètes. « Une sorte de Madame Memory qui connaît le passé et le destin des deux Jean. Sans les juger, ni les conseiller. » Tout en retenue (sauf pour la roue exécutée micro à la main), elle situe l’histoire et les personnages qu’elle force à la résignation. Face à la peur de Jean « jeune » (De Michele) de quitter son pays et à la frustration de Jean « adulte » (Planceon) du fait d’avoir dû sacrifier ses rêves d’enfance, Betsy demeure impassible et ponctue ses phrases

Betsy Dentzer Mille et une façons de dire « il était une fois » par un « C’est comme ça » clinique. On est loin du happy end de conte de fée.

« De prime abord, ça paraît très différent de ce que je fais généralement. Je suis dans la retenue du corps et des mots. Mais, au final, que ce soit par des mots, des gestes ou des regards, je reste toujours dans mon rôle de conteuse. » Sur le fait de se faire diriger plutôt que de concevoir elle-même son spectacle, comme ce fut le cas avec la trilogie E Kuerf…, Den Till, D’Zaubermillen et bien d’autres, Betsy confie que c’est parfois agréable de pouvoir se défaire de certaines responsabilités et décisions artistiques, et de « juste être là », au service d’un metteur en scène, en l’occurrence Agnès Limbos dont elle apprécie le travail sur les corps.

Au final, on encouragera tous ceux qui crient : « Komm, mir ginn d’Betsy kucken », à évidemment aller l’applaudir dans Monsieur Jean et Monsieur Jean, dans un univers complètement différent.

Rendez-vous

Ouverture des Rotondes : Explorations Rotonde 1 avec Betsy Dentzer, Milla Trausch, Jennifer Gohier, Grégory Beaumont, Catherine Elsen, Florence Kraus, Luisa Bevilacqua, Max Hinger, Jorge Pinto (LU) / différentes disciplines / formes courtes (+/- 3’) Dim 14.06.15 >11:00-18:00 / grande salle

Monsieur Jean et Monsieur Jean Rotondes & United instruments of LUCILIN (LU) / interprété par Betsy Dentzer, Luca De Michele, Marc Planceon / reprise / danse, jeu d’acteur, théâtre d’objets et musique / 8+ / 55’ / en luxembourgeois Sam 24.10.15 >17:00 / grande salle

D’Zaubermillen Rotondes / conçu et raconté par Betsy Dentzer / Conte musical avec illustrations en direct / 5+ / 35’ / en luxembourgeois Mar 24.11.15 >15:00 / Black Box Sam 26.12.15 >15:00 >17:00 / Black Box Dim 27.12.15 >11:00 >15:00 >17:00 / Black Box

E Kuerf voller Geschichten CD avec Betsy Dentzer (contes), Lisa Berg (violoncelle), Luc Hemmer (vibraphone) disponible sur rotondes.lu

Kalonji Tshinza

autoportrait 09

Serge Ecker Bonjour.

peut-être

Serge Ecker Mon nom est ________________________________________________________________________, on me connait à cause de mes _____________________________ photomontages et sculptures (3Dprints) ___________________________________________________________________________________________________________________________________________________________. douter et apprendre Être artiste c’est ______________________________________________________________________________________________________________________________________. le kiosk de l’AICA et pour une expo collective au Liechtenstein Actuellement, je travaille sur _______________________________________________________________________________________________________________________. la situation d’immigration et consiste en une série d’œuvres Ça parle de _____________________________________________________________________________________________________________________________________________.

la série d’œuvres que j’ai faite après mes visites dans la région Tohoku

L’œuvre personnelle qui me tient le plus à cœur est ___________________________________________________________________________________________. au Japon, dévastée par le Tsunami en mars 2011

non-lieux et de situations que je visite ou découvre pendant mes voyages ou dans les médias.

L’inspiration me vient de ____________________________________________________________________________________________________________________________. ils attendent que l’art donne des réponses Souvent, les gens se font une idée fausse de l’art parce que __________________________________________________________________________________. liés L’argent et l’art sont __________________________________________________________________________________________________________________________________.

ça me fait bouger J’aime / je n’aime pas (biffez ce qui ne correspond pas) la critique parce que ______________________________________________________________. ?

La première fois que j’étais aux Rotondes, j’ai ___________________________________________________________________________________________________. les Rotondes vont continuer leur programmation excellente et J’espère que ___________________________________________________________________________________________________________________________________________.

Merci ! signature :

ne dépenseront pas tout l’argent pour le chauffage

Rendez-vous

Rotondes 2.0 ­- Les possibilités : Serge Ecker fait partie du collectif Rotundopia qui crée la première exposition dans la Galerie de la Rotonde 1. L’exposition de groupe présente une sélection de projets de réaménagement – fictifs ou réellement soumis – des deux Rotondes.

Sam 13 + Dim 14.06.15, dans le cadre de l’Ouverture des Rotondes Dim 05.07 – Ven 28.08.15 / Galerie / ouvert tous les dimanches lors des brunchs de la Buvette et pendant tout le mois d’août lors des événements des congés annulés / entrée libre

10 congés annulés

CONGÉS PAYANTS Luxembourg.

Luxembourg en été.

Maintenant, rêvez…

Rendez-vous

congés annulés 2015 avec e.a. :

Klaus Johann Grobe (CH) Clap! Clap! (IT) Lubomyr Melnyk (CA) Girl Band (IE) AK/DK (UK) Rival Consoles (UK) White Fence (US) Champs (UK) Ought (CA) Wand (US) Emre Sevindik (LU) Glittersberg (LU) Ghost Culture (UK) Viet Cong (CA) Sova Stroj (LU) The Hussy (US) + Seed to tree (LU) No Metal in this Battle (LU) Napoleon Gold (LU) (Exit:LX Sessions) + Industrial Soundtrack For The Urban Decay, AMY, B-Movie (screenings) + showcases, théâtre, dj sets… du 1 au 28 août 2015 er

Pour la programmation complète : rotondes.lu facebook.com/RotondesLuxembourg

On connaît la musique : au Luxembourg, il ne se passe rien. En été, c’est pire, etc.

On est en droit de se demander si c’est par empathie pour les râleurs ou, en revanche, pour les contrer, qu’on a inventé les congés annulés. Derrière le jeu de mots à la « faute de frappe » casse-gueule pour les novices (deux premières éditions ratées croyant que les portes étaient vraiment fermées), se dévoile une programmation musicale – plutôt qu’un festival - qui se décline en concerts, en showcases, en projections de films, en sets DJ, le tout dans une perpétuelle ambiance apéro ou BBQ de famille, selon affinités. Au bout de 7 éditions (5 pour moi) dans le cadre restreint du CarréRotondes, on finit par connaître les gens, un léger hochement de la tête envers votre interlocuteur/trice, comme pour confirmer qu’il/elle a fait le bon choix de venir.

Voilà pour le rythme de croisière. L’ouverture, elle, est tout autre. En général, début août, en soirée, il fait bon. La meute s’attarde donc à l’extérieur avant d’essayer d’entrer. À peu près le double de la capacité maximum tentera, au moins une fois, l’accès au bar/sauna.

Ambiance bon vivant à cette soirée gratuite, légèrement stressante, où l’on tente quand même de rester poli (quand ça se bouscule, c’est toujours accompagné d’un furtif mais audible « oh, sorry ! »). Ramener plusieurs bières, voire même une seule, à ses potes qui rigolent dehors sur la terrasse, relève du défi d’Intervilles. Les gobelets arrivent souvent très peu remplis. Comme je ne connaissais personne la première année, je pus rester cramponné au bar, avec mon verre. Je suais beaucoup, mais ça allait. Je bus plus. J’étais content. Le gérant du bar aussi.

Côté musique, il y avait plusieurs concerts ce soir-là. Ça balançait bien, entre garage rock et électro-pop, le programme était fédérateur. On m’a dit que l’ouverture des congés annulés était aussi l’occasion de voir les groupes locaux partager la scène avec les noms internationaux, dans l’idée qu’il n’y a plus à avoir honte, que la qualité y est. C’est à cette occasion que j’ai été témoin des premiers balbutiements de Mount Stealth :

« Oui, je confirme c’était notre première date. Ce fut une bonne expérience, assez fructueuse. Dans le sens où elle nous a permis de nous rendre compte de pas mal de choses à équilibrer. On est pour ainsi dire passé du statut de projet « work in progress » à un vrai groupe grâce à ce coup de pied au derrière de Marc Hauser *. » David André (guitare et synthés) Se profileront, les années d’après, les groupes Cyclorama (/), No Metal In This Battle, Heartbeat Parade et Binary & Dyslexic.

Hormis ce dernier qui est un duo électro, les autres prouvent que le rock (dans sa version math et kraut) se porte toujours aussi bien au Luxembourg. J’avoue, la chaleur étouffante a eu raison de mon enthousiasme, et j’étais plus occupé à jouer des coudes au bar. Du coup, je suis passé un peu à côté de Spokes, GaBLé, Blaenavon, Paus, Growlers…

Les choses se calment drastiquement le jour d’après. Rien à voir : ambiance BBQ, je disais, entre sets DJ et coups sur le parvis tapissé, pour l’occasion, d’un faux gazon. Niveau décor, ça varie d’année en année avec, comme constante, la chaleur et l’exotisme. En 2012, *

responsable programme musique

2009-2010 les amateurs de taxidermie étaient servis avec des flamants roses empaillés suspendus un peu partout. Le bar ouvre généralement à 18:00. Les premiers concerts débutent à 21:00. Ça laisse le temps de traîner à la Thèque, une médiathèque ambulante installée à l’intérieur du bar par les gens de la Rockhal. Il y a de quoi faire avec ses stands remplis de magazines et de bouquins spécialisés musique. Rien de tel qu’un bon MOJO et un bon mojito au soleil, quelques classiques new wave dans les oreilles. 20:30, ça commence à se remplir, mais on est encore loin du double « sold out » du premier jour. Ce soir, comme les autres soirs, les têtes d’affiche seront magnifiques dans leur irrévérence rock (Yacht, Night Beats, Suuns, Diiv, BRNS) ou étonnement posées derrière leur fard ou leur laptop (Holy Other, Hudson Mohawke, Artaban, Monophona). Tout comme Mount Stealth en 2011, j’ai remarqué que beaucoup de groupes luxembourgeois connaissent leur dépucelage scénique aux congés annulés. Il n’est pas rare de taper la conversation avec un parfait inconnu avant que celui-ci ne vous prie de l’excuser car il doit monter sur scène. Ils sont pleins à m’avoir fait le coup : Chook de Monophona, WaIIAce Dice, la fille de Crinan Wood, Det90, ou encore Deborah de Synthesis :

« C’était pour nous super excitant de monter sur scène avec un tout nouveau projet. La maquette ‘Human’ était à peine terminée. On a joué devant un très beau public. »

Les congés annulés célèbrent l’art de la scène dans le sens le plus large en proposant, pour la première fois depuis leur création, à côté des performances musicales, une pièce de théâtre destinée aux jeunes publics. Schmock (5 – 8 août 2015) est l’adaptation luxembourgeoise d’un conte roumain de l’auteur Ion Creangă. Mise en scène par Linda Bonvini, avec Larisa Faber en solo, la pièce constitue la suite de Frrrups, présentée une première fois en janvier 2014 lors du week-end de contes Fabula Rasa. Les décors et costumes sont signés Anouk Schiltz. La pièce sera présentée in situ sur le site des Rotondes. Le spectacle s’inscrit dans une trilogie dont la dernière partie (Basta) sera dévoilée le 28 décembre 2015, lors des Chrëschtdeeg am Theater.

Voilà, pendant tout un mois donc, j’ai bu des coups et découvert des groupes, dans un cadre des plus détendus. Ce qui est bien avec les congés annulés, c’est que ce n’est pas (encore) une grosse machinerie. On ne s’y perd pas, il n’y a pas de toilettes Dixie qu’on n’ose toucher, et on vous sert dans de vrais verres.

Mémorable !

Didi dit « Didier »

Deborah Lehnen (chant) Les jours de « non concert », la salle accueille des films documentaires. Avec entrée gratuite, je précise. J’ai vu de très belles choses (« Searching for Sugar Man », « A band called Death », « Beware of Mr. Baker », « All Tomorrow’s Parties »). Pour ma part, mes 15 minutes de gloire ont été documentées dans une vidéo assez drôle, réalisée pour un groupe qui s’appelle Hal Flavin (qu’est-ce qu’ils deviennent ?). On me voit brièvement esquisser deux pas de danse, sans plus. Ça vaut vraiment le détour pour ceux qui me connaissent (tapez « Hal Flavin Exit:LX Sessions » sur YouTube, les amis), car Dieu sait si je suis un piètre danseur, complètement hors rythme. Or, là, ça va. Ils ont réussi à caler l’image sur le beat lors du montage. Maintenant, pourquoi tant d’efforts pour que j’y figure ? Cette vidéo fait partie des Exit:LX Sessions et sert d’outil promo pour les groupes d’ici. Tu peux comparer ça aux « Soirées de poche » de la Blogothèque. Un dispositif léger qui se limite à deux caméras d’épaule (j’exagère) pour un rendu brut de la performance. J’ai assisté à des tournages où ça partait vraiment dans de l’acoustique, à la limite de l’intime (Rome jouant aux toilettes).

C’est bien d’aérer la programmation avec des activités reposantes. C’est vrai, on a quel âge ?

Pour 2015, la fille qui travaille au bar m’a dit qu’ils prévoyaient même un spectacle pour les enfants (un truc sur la bouffe) :

2011

2012

2013

Eye candy : La faune des congés annulés : un aperçu de toutes les espèces ailées ayant illustré les campagnes promotionnelles des congés annulés depuis leur première édition en 2009.

Réalisation : Laurent Daubach

2014

14 arts de la scène

Agnès Limbos l’autre femme-objet Agnès Limbos (née en 1952) fait partie des précurseurs du théâtre d’objet qu’elle a aidé à populariser, notamment avec sa compagnie Gare Centrale, fondée à Bruxelles en 1984. Que ce soit sur scène, ou derrière les coulisses, l’artiste belge nous a, à plusieurs reprises, fait part de sa vision singulière d’un théâtre qui ne l’est pas moins : on l’a connue comédienne dans La Cigogne et le Coucou (janvier 2010), Troubles (mai 2010), metteure en scène dans Madame Bovary (janvier 2012) et Monsieur Jean et Monsieur Jean (avril 2015), ou encore collaboratrice artistique sur Les Misérables (janvier 2015) et Carmen (janvier 2013) de la Cie Karyatides. On la retrouve le 24 octobre avec la reprise de Monsieur Jean et Monsieur Jean, suivie le lendemain de la tragi-comédie Ressacs.

On vous retrouve cette saison avec, entre autres, la création Monsieur Jean et Monsieur Jean, qui est une commande. Comment avez-vous abordé son écriture ?

L’idée était d’écrire un spectacle pour jeunes publics sur de la musique contemporaine, chose que je n’avais jamais faite jusqu’ici [ Monsieur Jean et Monsieur Jean est coproduit par l’ensemble United Instruments of LUCILIN]. Comme j’avais entière carte blanche, j’ai soumis à la production une idée de scénario. L’écriture s’est ensuite faite en improvisation avec les acteurs choisis suite à un casting. Généralement, je ne fais que donner les arguments, les acteurs improvisent, et c’est de là qu’on crée ensemble.

Le thème du rapport intergénérationnel qu’on retrouve ici, et qui avait déjà été traité dans votre pièce Conversation avec un jeune homme, semble vous tenir très à cœur. Pourquoi ?

Ce qui m’intéresse, c’est le regard que les vieux portent sur les jeunes, et les jeunes sur les vieux. Maintenant, ce qui distingue Conversations de Monsieur Jean et Monsieur Jean c’est que, dans le premier, il n’y avait pas de lien de parenté entre les personnages. Je voulais montrer un corps vieux en face d’un corps jeune, et la perturbation que cela peut engendrer pour l’un comme pour l’autre. Dans Monsieur Jean et Monsieur Jean, on a affaire à un jeune homme qui a un rêve : devenir mesureur de poissons. Il veut être calme et tranquille dans l’océan. Mais, finalement, ce n’est pas ce qu’il va devenir. Comment se fait-il qu’on n’arrive pas à réaliser ses rêves d’enfance, une fois adulte ? La pièce parle de déportation, de gens qui doivent travailler pour manger, et qui ne peuvent, pour cela, pas rester là où ils sont. Fatalement, ça bouscule complètement leur rêve. Ça m’intrigue de voir les gens frustrés et blasés. Je me demande pourquoi ils n’ont pas fait ce qu’ils ont eu envie de faire ? C’est dommage parce que si tout le monde faisait ce dont il a envie, finalement, le monde serait peut-être un peu plus harmonieux.

Ce n’est pas toujours si facile…

Effectivement, quelquefois, ce n’est vraiment pas possible. Parfois, il faut aller voir ailleurs pour manger : c’est ce qui arrive en Afrique, en Asie, et même en Europe, avec ces grands déplacements de populations.

Au Luxembourg, il y a des similarités avec la Belgique. Tous ces gens qu’on a fait venir pour travailler, ont-ils vraiment trouvé mieux ?

Quelle est la perte et qu’est-ce qu’ils ont eu à gagner en partant? La pièce nous montre ce que le jeune aurait pu devenir : mineur au Luxembourg ou en Belgique. Est-ce la décision qu’il va prendre, ou va-t-il se dire : « Ah non, je reste en Italie. Je ne pars pas. » ?

Pour revenir à vos débuts, qu’est-ce qui vous a séduite dans le théâtre d’objet ?

Dans le théâtre d’objet, on travaille beaucoup dans la politique et dans la métaphore. Si je montre un train, l’imaginaire du spectateur va partir. On a tout de suite compris que des gens se déplacent. En plus, face à une image, chacun a ses références. Le théâtre d’objet utilise des éléments très concrets qui ont la faculté de nous amener dans un autre univers.

Plus qu’une rupture, peut-on dire que votre travail se dresse en opposition avec ce qui se faisait en matière de théâtre pour jeunes publics à l’époque ?

Je pense notamment au théâtre de marionnettes, label que vous avez rejeté.

Je ne crois pas que c’était voulu. C’était évident.

Même si moi ou des gens comme Christian Carrignon, qui est aussi un précurseur du théâtre d’objet, sommes d’avis qu’on n’a pas inventé ce théâtre-là. Il existait depuis que l’homme préhistorique a pris un os et a commencé à jouer devant ses camarades. Nous l’avons juste nommé afin de pouvoir nous différencier de la marionnette. Notre approche est différente : on travaille par séquence comme au cinéma, ou dans la bande-dessinée.

Il y a des zooms, des gros plans. Exemple : je pose une maison miniature sur scène, je l’enlève pour y poser une table et une chaise, je les retire pour ensuite placer ma main qui tient un café. On est dans des plans-séquences très cinématographiques, où il n’y a pas besoin de dialoguer. Christian parle d’un théâtre de puzzle qui permet l’absurde. Chez l’acteur de théâtre, c’est le langage qui fait voyager, chez nous, c’est le visuel.

Y avait-il des modèles avant vous qui vous ont poussée dans cette direction ?

Non. J’ai toujours eu une attirance pour les objets. Je les trimbalais avec moi sans me rendre compte que ça pouvait représenter une forme artistique. J’ai une formation de comédienne, mais l’objet s’est toujours glissé dans mon travail. Ce n’est que plus tard, dans les festivals, que je me suis rendu compte qu’il y avait d’autres gens qui pensaient et faisaient pareil. On a commencé à beaucoup se réunir entre nous, et c’est comme ça que tout a pris forme.

Vous dites que l’art est une forme de résistance. Résistance contre quoi ?

L’art est la transformation des énergies ! Avec tout ce que la vie nous amène comme épreuves et moments de joie, l’artiste a un devoir de transformation de tous ces moments-là. C’est une manière de voir la vie par la poésie, qui je trouve est nécessaire de nos jours, parce qu’on nous formate de plus en plus. Ce n’est d’ailleurs pas anodin si les gouvernements ont tendance à d’abord couper dans la culture et la recherche scientifique. Dans tous les pays, c’est pareil : on coupe tout ce qui fait l’expression singulière de chacun afin de tuer sa personnalité et de le mettre dans le moule.

L’art, c’est l’expression de l’humanité. Si on tue ça, on tue l’humanité.

C’est un peu le sujet de Ressacs, non ?

C’est ça. Je voulais aussi parler des grandes conquêtes et de la manière dont des gens se sont permis d’affréter des bateaux pour aller voler l’or un peu partout dans le monde. Quels sont ces bateaux, aujourd’hui ? Ce sont les banques, la mondialisation. Je suis partie de la crise des subprimes en 2008, en imaginant un couple qui perd tout. Ils sont même pratiquement à poil. La métaphore qui les représente est un petit bateau perdu sur l’océan. Un jour, ils arrivent sur une île, et là, reproduisent le schéma qui a été leur perte : l’exploitation des habitants. Ils leur coupent les mains s’ils ne travaillent pas, tout en rêvant de Dubaï et de richesses. Tout ça pour montrer que tout dans la vie est cyclique. On croit aller vers autre chose mais, au final, on répète les mêmes erreurs. J’avais envie de parler de cette récurrence-là. Je n’ai pas la solution. Il ne faut pas être moralisateur non plus. C’est un constat, basta !

Parlez-nous de vos ateliers Squattages poétiques. La relève est-elle assurée ?

C’était un suivi long depuis 2006 avec quatre artistes qui ont maintenant leur propre compagnie, donc là je lâche prise. Je reste en lien au niveau de la mise en scène ou de l’accompagnement artistique. À travers les stages et les cours que je donne dans les écoles de théâtre, notamment, je remarque qu’il y a un véritable engouement pour le théâtre d’objet. C’est un théâtre qui est dans l’air du temps parce que visuel. Et nous vivons dans une société où c’est avant tout l’image qui parle. On vit aussi dans une société de consommation qui nous force à accumuler des objets. On a les mêmes partout dans le monde. Pour ce qui est de la relève, les noyaux de résistance sont là. C’est rassurant de voir que les jeunes ne rêvent pas tous d’une maison avec piscine. Il y en a plein qui ont d’autres rêves. Ça va être dur pour eux : les moyens financiers et culturels chez nous en Belgique sont en train d’être coupés.

Pour les jeunes compagnies survivre est très difficile, à moins de faire un gros spectacle grand public qui cartonne et vous permette de tourner.

Est-ce une concession que vous-même avez dû faire dans votre carrière ?

Non, heureusement. D’ailleurs, ça ne m’intéresse pas. J’aime l’intime. J’aime bien parler aux gens, être proches d’eux. Je suis ravie de pouvoir travailler avec des gens qui montrent ce qu’ils ont dans le crâne ou dans les tripes.

Je veux savoir, chez l’acteur, pourquoi il monte sur scène. Est-ce que c’est pour se montrer ou pour dire des choses ? Mes stages sont vraiment orientés vers ça : qu’est-ce que tu as à dire ?

L’égo en prend un coup, non ? On n’est pas dans la mise en avant et la starisation de l’acteur…

Dans les jeunes que je côtoie, il y a très peu d’égo. Je ne rencontre personne qui aspire à devenir une star. De toute façon, ce n’est pas comme ça que ça se fait.

Vous, vous êtes une star.

C’est la presse qui dit ça. Moi, je m’en fous complètement. Je veux juste rendre service et bien faire mon travail. Je pourrais avoir des velléités et demander très cher. Mais pourquoi ? Comme disait une copine : « quand tu as à manger, ça va ».

Rendez-vous Samedi 24 octobre, soirée dédiée à Agnès Limbos

Monsieur Jean et Monsieur Jean Rotondes & United instruments of LUCILIN (LU) écrit et mis en scène par Agnès Limbos reprise / danse, jeu d’acteur, théâtre d’objets et musique / 8+ / 55’ / en luxembourgeois Sam 24.10.15 >17:00 / grande salle

Ressacs Cie Gare centrale, Bruxelles (BE) conçu, écrit, interprété et scénographié par Agnès Limbos théâtre d’objets / pour adultes / 60’ / en français et en anglais Sam 24.10.15 >20:00 / Black Box

16 synergies

queer loox Filme wider die Eindeutigkeit Luxemburg ist eines der wenigen Länder, in denen Männer Männer und Frauen Frauen heiraten dürfen (seit dem 1. Januar 2015) und gleichgeschlechtliche Paare somit auch das Adoptionsrecht erwerben.

Luxemburg hat mit Xavier Bettel zudem einen offen schwul lebenden Premierminister.

Dennoch sind vom heterosexuellen Mainstream abweichende Lebensweisen in Luxemburg wenig präsent. Darüberhinaus zeigen politische Strömungen an den Grenzen Luxemburgs, dass es keineswegs gesellschaftsübergreifend akzeptiert ist, heterosexuelle Normen und die traditionelle Kleinfamilie zu überschreiten. Das zeigten vor wenigen Monaten die großen Proteste in Frankreich der „La manif pour tous“ (LMPT) angesichts des Gesetzes im Mai 2013, das die Heirat gleichgeschlechtlicher Paare ermöglicht. In Deutschland hat die Pegida Bewegung seit 2014 tausende Menschen versammelt, um gegen die Islamisierung des Abendlandes auf die Straße zu gehen. Auch in diesem Umfeld wie auch in der deutschen Männerrechtsbewegung zeigen sich homophobe Postings und Äußerungen.

Ein queer-feministischer Raum Es ist also wenig überraschend, dass es auch in Luxemburg einen Bedarf nach queeren und feministischen Räumen gibt. Seit Dezember 2014 haben unter dem Namen queer loox Filmveranstaltungen im CarréRotondes stattgefunden, mit dem die OrganisatorInnen einen queer-feministischen Raum in Luxemburg eröffnen möchten. Mit queer-feministisch verbinden wir eine kritische Auseinandersetzung mit traditionellen Vorstellungen von Geschlecht und sexueller Identität sowie allem was damit zusammenhängt, aber nicht nur das: queer will auch eine politische Praxis sein, die neue Formen der Geschlechtsidentität, der Sexualität und Beziehungsformen ausprobiert. Denn die traditionellen und angeblich klaren Kategorien Mann / Frau, homo- / heterosexuell, Single / Paarbeziehung erweisen sich bei näherem Hinsehen häufig als gar nicht so eindeutig. Sie definieren nämlich eine fiktive und historisch sich ständig verändernde Grenze zwischen dem Normalen und dem sozial Illegitimen, Abweichenden, Amoralischen oder Perversen – eine Grenze, die oft nur allzu natürlich und unveränderbar erschien/erscheint.

Mehr als ein Kampf um Worte Auf der Ebene der Begriffe hat sich in den letzten Jahren viel getan. Wir haben uns für die Filmreihe bewusst für eine queerfeministische Ausrichtung entschieden.

Warum queer /kwıə/? Queer ist ein recht diffuser Begriff, der mit dem deutschen ‚quer‘ verwandt ist und zunächst in der Bedeutung von seltsam und ungewöhnlich verwendet wurde. Seit dem 19. Jahrhundert wurde er mit sexuell negativer Konnotation gegen schwule Männer gerichtet. Erst um 1990 eigneten sich Homosexuelle den Begriff als positive Selbstzuschreibung an. Queer ist heute ein Begriff, der auf sehr Unterschiedliches verweisen und über homosexuelle Selbstzuschreibungen hinausgehen kann; queer kann auf die Identität dritter Geschlechter verweisen, aber auch auf sexuelle Vorlieben jenseits des heterosexuellen Mainstreams wie Asexualität, BDSM (bondage/discipline/ dominance/submission/sadism/masochism), oder polyamouröse Beziehungen als politisches Gegenkonzept zum sogenannten ‚Fremdgehen‘ in traditionellen Paarbeziehungen.

Im queer-feministischen Kontext werden dazu eine Reihe neuer Begriffe diskutiert.

Aus einem anfänglichen LGBT wurde mittlerweile LGBTIQ, ja manchmal sogar LGBTIQU: lesbian/gay/bi-/trans-/intersexual/queer/unsure. Die Reihe ist offen: es kamen und kommen neue Kategorien dazu, die die Kämpfe von marginalisierten Minderheiten für Sichtbarkeit und gegen Ungleichheiten widerspiegeln. Dabei geht es nicht nur um einen Kampf der Worte oder der Labels, sondern auch um einen Kampf gegen Benachteiligung am Arbeitsmarkt oder im Freundeskreis, nicht selten auch gegen körperliche und psychische Gewalt. Der Zusammenschluss von Betroffenen im Namen einer solchen Gruppen(selbst)bezeichnung soll u.a. Anerkennung verschaffen und kollektives Handeln ermöglichen.

Geteilte Kategorie = geteilte Identität?

In den letzten Jahren wird darüber hinaus aber diskutiert, ob diese Kategorien überhaupt eine gemeinsame Realität bezeichnen.

So kann man zurecht fragen, ob etwa die Situation für homosexuelle MigrantInnen, ArbeiterInnen oder Homosexuelle mit körperlichen oder geistigen Beeinträchtigungen dieselbe ist wie jene von beispielsweise

weißen, gebildeten, reichen und schönen Homosexuellen, die aus der jeweiligen nationalen kosmopolitischen Elite stammen.

Bei bestimmten Gruppen liegen vielleicht viel stärkere oder auch überhaupt ganz andere Benachteiligungen vor, während andere Gruppen in bestimmten Bereichen sehr privilegiert sein können. Es erscheint daher wenig sinnvoll, alle in denselben Topf zu werfen, weil das den unterschiedlichen Lebensrealitäten nicht gerecht wird. Vor diesem Hintergrund wird es zunehmend schwierig, Identitätspolitik im Namen einer Kategorie oder Gruppe zu betreiben, weil nicht so einfach zu sagen ist, was das ‚Wir‘ der Gruppe („Wir Frauen“, „Wir Schwule“, „Wir Arbeiter“) eigentlich auszeichnet. Produktiv wird für uns der Begriff queer, weil er gerade das Überschreiten traditioneller Kategorien und Identitäten thematisiert, etwa einer vermeintlich klar getrennten männlichen oder weiblichen Geschlechtsidentität und scheinbar eindeutigen Formen sexuellen Begehrens wie Homo-, Bi- oder Heterosexualität.

Widersprüche anerkennen Kurz gesagt: queer will infrage stellen, irritieren. Aber: schafft eine neue Kategorie nicht auch wieder neue Ausschlüsse? Reicht es aus, lesbisch oder schwul zu sein um queer zu sein, auch wenn das vielleicht mit einer sehr traditionell gelebten Partnerschaftskonstellation und einer konservativen Einstellung einhergeht? Kann und soll ein queer-feministischer Raum auch ein Raum sein für Menschen, die die meiste Zeit ihres Lebens heterosexuelles Begehren haben, aber sich als sexuell abweichend mit anderen als sexuell abweichend wahrgenommenen Gruppen verbunden sehen und sich mit ihnen solidarisieren – weil die Mehrheitsgesellschaft sie in dieselbe Ecke des sozial Illegitimen stellt? Um es gleich vorweg zu nehmen: Wir wissen es auch nicht. Queer wurde historisch von unterschiedlichen Gruppen zur Fremdund Selbstbezeichnung angeeignet; die Bedeutung von queer ist also umkämpft.

Image tirée du film Dicke Mädchen (d’Axel Ranisch, DE, 2012), projeté lors de la première soirée queer loox, le 16.12.14 au CarréRotondes.

Aus unserer Sicht ist queerness eine kritische Perspektive auf Bestehendes. Worin diese Perspektiven bestehen können, möchten wir im Kontext von Luxemburg diskutieren. In unserer Vorstellung steckt darin das Potential, sexuelle Zuschreibungen, Rollenidentitäten und die damit verbundenen Verhaltensnormen und Machtansprüche zu hinterfragen und, vielleicht auch nur für die Zeitspanne eines Abends, ein wenig durcheinanderzubringen.

Das Wort loox (/lʊks/) im Namen des Kollektivs erinnert nicht zufällig phonetisch an die Abkürzung von Luxemburg. Loox bezieht sich aber auch auf den Blick auf Geschlechterverhältnisse und Identitäten, auf Körper- und Schönheitsnormen, und darauf, dass es sich bei queer loox in erster Linie um eine Filmreihe handelt. Die gezeigten Filme umfassen das breite Spektrum an Spiel- und Dokumentarfilmen sowie künstlerischen Videoarbeiten. Sie präsentieren u.a. schwule, lesbische, transgender Perspektiven und setzen sich mit Beziehungsformen und Körperlichkeiten auseinander, die jenseits des heterosexuellen Mainstreams zu finden sind.

Neben den alle zwei Monate stattfindenden Filmscreenings soll queer loox ein Treffpunkt werden um sich auszutauschen, zu diskutieren, zu lachen und manchmal auch einfach um zu tanzen. queer looks versteht sich dabei als offenes Kollektiv; Filmvorschläge sowie interessierte MitorganisatorInnen sind sehr willkommen.

Barbara Rothmüller, Constanze Weth

Image tirée du film Luisa no està en casa (de Celia Rico Clavellino, ES, 2012), projeté lors de la soirée queer loox du 24.02.15 au CarréRotondes

Rendez-vous Documentation of an untitled work (Ana Mendieta, 1972) © The Estate of Ana Mendieta Collection, Courtesy Galerie Lelong, New York.

Image tirée du film !Women Art Revolution (de Lynn Hershman Leeson, US, 2010), projeté lors de la soirée queer loox du 24.02.15 au CarréRotondes.

Die nächsten Termine sind: 06.10.2015 / 01.12.2015 / 08.03.2016 / 27.04.2016 / 05.07.2016 Nähere Informationen mit aktuellen Filmankündigungen unter der offenen Facebookgruppe queer loox und auf rotondes.lu

18 un café avec

Magali, Olivier, Luis et Katia Transition BO Pas encore une a.s.b.l., le mouvement Transition BO (ou Transition Bonnevoie, ou encore Bonnevoie en Transition) se trouve - pardonnez le très mauvais jeu de mots - actuellement en pleine phase de transition (je vous l’avais dit). Indéniablement en phase avec son temps, gagnant progressivement en notoriété et accueillie à bras ouverts par les services de la Ville de Luxembourg, ses habitants et les politiques, cette communauté dynamique née en octobre de l’année dernière qui, à l’heure où je tape ces lignes, réunit environ 230 sympathisants ou « seeds » (= graines ; chez Transition, on ne parle pas de membres) est un véritable vivier d’idées qui concilie activisme et bien vivre en communauté. Tout ça, avec le sourire.

Toujours le sourire.

Faut-il être de Bonnevoie pour appartenir à Transition BO ?

Katia Duscherer : Non, pas spécialement. Il faut l’aimer avant tout.

Souvent, quand on parle des mouvements de transition, on entend les termes « économie soutenable », « partage des ressources », « résilience », des expressions toutes faites qui méritent quand même d’être expliquées.

Luis Santiago : Au départ, il y a des gens qui ont dit qu’une grosse crise énergétique allait nous tomber sur la gueule, donc, mieux valait se préparer en conséquence. Déjà, réapprenons à travailler la terre pour cultiver une alimentation saine, et motivons la communauté à s’entraider davantage. On veut créer des circuits de partage afin d’économiser les ressources, comme par exemple l’essence, et réduire la consommation et les dépenses inutiles. Cela commence par le fait d’agir localement. Le local pour nous, en l’occurrence, c’est Bonnevoie. Mais il existe d’autres cellules Transition au Luxembourg : Transition Minett, Transition Town Luxembourg, il y en a une à Mersch…

[ le cofondateur du Mouvement de la Transition est anglais : il s’appelle Rob Hopkins. Depuis la création de la première cellule à Totnes (GB), en 2005, on compte environ 1500 initiatives de transition dans 43 pays. ]

Olivier Baume : Il est fondamental de redonner du sens à la communauté. Chose qui, aujourd’hui, va complètement à l’encontre du mouvement actuel, où on est de plus en plus seul, avec de plus en plus de surface d’habitation.

LS : On veut créer du lien.

Justement, à Bonnevoie, on rencontre pas mal de communautés qui, au final, ne se mélangent pas énormément.

Comment faire pour créer ce lien ?

OB : Le meilleur moyen est de se rendre visible. Pas uniquement sur les réseaux sociaux, mais aussi dans l’espace public. C’est comme ça que les gens se rendent compte qu’il y a quelque chose qui bouge, et que le dialogue devient possible. Si le noyau s’agrandit encore plus, du moment où on va se réunir dans un café, ça fera de l’effet. 10, 15 personnes ça se voit. Ça attire la curiosité des gens, ça crée l’échange. Et d’emblée tu peux participer concrètement et contribuer en apportant des idées.

LS : Une des premières pistes qu’on a retenues lorsqu’on a démarré, était de faire des réu-

nions itinérantes dans le quartier. Découvrir un nouvel endroit, un nouveau bar, aussi pour se faire connaître.

Et le contact avec les habitants ? Évident ou plutôt difficile ?

LS : Non, franchement, ça ne pose pas problème. On est très accueillants avec les gens.

Et je pense qu’ils ne se sentent ni dérangés, ni agressés. Une des raisons du café citoyen le 18 janvier sur la Place du Parc [ rassemblement de quartier en plein-air pour se connaître et discuter de l’avenir de ladite place ] a été la présentation de nos projets. Tu veux participer ? Alors, tu « es » Transition. On veut casser cette image du comité fermé où, si tu as une idée, tu l’envoies par mail, et on vit après si ça peut se faire ou non.

Magali Cahen : D’ailleurs, ce jour-là, plusieurs cultures étaient représentées. Et tu avais toutes les catégories socio-économiques.

On peut vraiment dire que les 70 personnes qui étaient là représentaient la société de Bonnevoie dans son ensemble.

Est-ce qu’une ouverture d’esprit aussi large ne donne pas lieu au chaos, au grand n’importe quoi ?

LS : Et pourquoi pas le chaos ?

KD : Oui, ça rejoint simplement cette idée qu’il n’y a pas de membres, qu’on n’est pas un club.

Il y avait d’ailleurs des opinions très différentes ce jour-là. Ça discutait bien. C’était parfois très drôle, très animé. C’était ça l’idée.

Quel est – ou a été – votre premier champ d’action ?

MC : La création d’une Givebox. Tu sais ce que c’est ?

[ Givebox : une boîte où les gens déposent des articles (objets, livres, ustensiles, vêtements…) dont ils n’ont plus besoin afin d’en faire profiter les autres. Le tout pour zéro euro. Le créateur de la Givebox est allemand : il s’appelle Andreas Richter. La première fut installée à Berlin (of course), en août 2011. Depuis, on en répertorie pas moins d’une trentaine à travers le monde. ]

Quand et où sera-t-elle inaugurée ?

LS : Normalement, fin mai sur la Place du Parc.

On attend encore l’avis juridique [ encore en cours au moment de l’impression ].

MC : C’est grâce à ce premier contact avec les services techniques de la Ville de Luxembourg pour l’implantation de la Givebox qu’on a pu rebondir sur d’autres projets, plus grands.

Actuellement, c’est toute la Place du Parc qui

est en train d’être repensée, ensemble avec

L’intérêt des politiciens à votre égard

Sachant que beaucoup de jeunes ont

la Ville. Il faut dire qu’ils attendaient que

joue-t-il en votre faveur, ou est-ce que

plus tendance à être centrés sur eux-

quelqu’un vienne avec une alternative. Ils en

vous craignez une instrumentalisation ?

mêmes et leurs problèmes, plutôt que de

avaient un peu marre de cette place.

KD : Le lien avec la politique est à éviter, à mon avis.

LS : Je ne pense pas qu’on puisse couper court à une relation avec les politiciens à partir du moment où l’on sera dans l’espace public.

Tout est tellement légiféré que, forcément, on sera en contact. À nous de les convaincre qu’ils doivent nous laisser faire. Mais je pense sérieusement que le mouvement – et pas seulement Transition BO - est trop grand pour être instrumentalisé.

s’intéresser à…

Marre de quoi ?

LS : La place a été refaite il y a deux trois ans. Le concept était assez vieux, et n’est finalement pas adapté. Aujourd’hui, cette place n’est pas vraiment utilisée. Il y a un peu de mouvement, mais pas assez. Il y a un gros problème d’hygiène, avec les chiens qui font leurs besoins un peu partout. Les habitants des alentours se plaignent parce que les gens stationnent un peu sauvagement. Bref, c’est une place qui n’attire que des problèmes. Les services de la Ville savaient qu’on cherchait un endroit pour la Givebox et, en mentionnant cette place, ils nous ont fait part des plaintes qu’ils reçoivent régulièrement. D’où l’idée d’un café citoyen pour avoir l’avis des habitants sur le réaménagement de la place. On ne voulait pas commettre l’erreur de prendre des décisions sans qu’eux soient directement impliqués. Il y a eu un tas de propositions, que ce soit pour des marchés, des ateliers, un espace de jeu pour les enfants…

MC : Ou pour un terrain de pétanque.

LS : Nous possédons une carte de Bonnevoie au format A0 sur laquelle les résidents présents au café citoyen ont pu marquer où ils habitent et ce qu’ils aiment ou n’aiment pas dans l’espace public. Ce genre de réflexion lance des pistes de travail.

MC : Pas seulement pour transformer Bonnevoie en tant que lieu, mais aussi en tant que communauté. L’idée à court terme serait de développer un réseau d’échange. Cela pourrait prendre la forme d’un site de partage.

Imaginons que je sois chez moi le dimanche soir et que je veuille accrocher un tableau, mais que je n’aie pas de perceuse. Je pourrais consulter ce réseau (en ligne) pour voir qui dans mon voisinage en a une à me prêter. Ça oblige un peu à sortir de sa zone de confort, non ?

MC : Ça élimine les transports…

LS : C’est un choix. Tu peux toujours sortir, prendre ta voiture pour aller à Ikea. Te taper 60 bornes et dépenser ton argent. Ou tu rencontres simplement quelqu’un dans ton voisinage. Pourquoi acheter deux Kärcher dans le même quartier quand vous pouvez en partager un seul ?

Est-ce que l’idée serait de vous-mêmes

KD : Et c’est de bonne guerre !

Mais, si nous arrivons à créer un endroit, que ce soit sur la Place du Parc ou autre, où ils peuvent traîner, ce sera un lieu de vie en plus à Bonnevoie. Et ça pourrait même devenir un lieu de rencontre intergénérationnel. Une autre piste pour les jeunes : former un groupe de baby-sitters de quartier.

vous politiser un jour ?

LS : C’est un grand débat. On ne peut pas l’exclure. De par mon background assez politisé, j’avoue que l’idée me parle. On n’en est pas encore là.

KD : Moi, ça ne me dérangerait pas. Ce qui me dérangerait c’est que, lors de nos évènements, tu aies deux trois politiciens qui se ramènent pour faire un discours.

LS : On avait dit ça le 18 janvier : pas de plate-forme pour les politiciens. Même si Viviane Loschetter [ échevine de la Ville de Luxembourg ] devait venir, il n’y aurait pas de tribune politique. Ça, personne ne peut nous l’imposer.

MC : Elle habite à Bonnevoie. Elle est tout à fait en droit de venir, mais uniquement en tant que citoyenne.

Vous avez combien de membres ?

KD : On n’a pas de membres !

LS : Allez, 17891… (rires)

Beaucoup de changements en vue, je vois…

MC : Bonnevoie change déjà…

Il y a les beaux cafés qui disparaissent, d’autres qui apparaissent…

MC : Oui, Rosalie elle nous manque. [ Le Café Piano-Bar chez Rosalie a fermé en avril 2012 ].

LS : D’ailleurs, on ne ferait pas une soirée Rosalie ? On l’invite au Kiosk, on ramène un piano et puis, c’est parti.

Voilà un scoop.

LS : C’est comme ça que naissent les idées.

Tu lances une proposition spontanément sur Facebook ou comme là maintenant. Si ça rebondit, tant mieux. Sinon...

KD : Pour Rosalie, tu as facilement une quarantaine de personnes qui viendraient.

MC : Non, plus !

OK. Et votre mailing list, alors ? Elle regroupe combien d’abonnés ?

MC : Environ 150 à 170. [ 229 à l’heure actuelle, suite à une conférence de Rob Hopkins, à l’Athénée de Luxembourg, le 19 mars dernier ].

Vos réunions sont-elles régulières ?

LS : On essaie de garder une certaine régularité, mais ça ne veut pas dire qu’on en a tous les mois.

On y trouve tous les âges ?

KD : La tranche d’âge se situe entre 25 et 50 ans. On n’a pas les très jeunes.

LS : Il y a eu un mail qui a circulé au niveau national pour savoir comment sensibiliser les jeunes et ados à nos activités. La réflexion est en cours.

MC : La Maison des Jeunes-Studio Bonnevoie est intéressée à collaborer, notamment à la création de la Givebox. Une fois qu’ils seront véritablement intégrés et actifs, nous pourrons vraiment les toucher.

Contacts transitionbo@gmail.com facebook.com/groups/TransitionBonnevoie +352 621 686 523 Un film « In Transition 2.0 : a story of resilience and hope in extraordinary times » youtu.be/FFQFBmq7X84

20

re play No Metal in this Battle No Metal In This Battle «Ours» EP Release Night Support: Mambo + DJ set by Kuston Beater Ven 27.03.15 >CarréRotondes photos : BRKFST

Rendez-vous No Metal In This Battle en concert aux Rotondes : Sam 13.06.15 >20:00 dans le cadre de l’Ouverture des Rotondes gratuit, Buvette Ven 07.08.15 >19:30 Exit:LX Session, dans le cadre des congés annulés gratuit

« …les deux rotondes dont il est question présentent l’avantage d’une structure existante en acier et en pierre qui nécessiterait des interventions architecturales et constructives limitées pour les transformer en lieu d’accueil pour des activités culturelles.

En plus s’agit-il de monuments historiques classés qui après le déménagement des autobus de la CFL, qui s’effectuera encore cette année, devront être conservés d’une façon ou d’une autre. » Ces mots sont tirés de l’article « Musée Pei ‘light’ : Une alternative en toute rotondité », apparu dans le numéro 262 du GréngeSpoun (rebaptisé woxx depuis), le 10 février 1995.

L’article fera date, puisque son auteur (…) couche sur papier l’idée fondatrice des rotondes recyclées en lieu culturel, telles que les ont envisagées les Verts à l’époque. Avec l’idée que cela reviendrait nettement moins cher que de dépenser une fortune en deniers publics pour la construction d’une toute nouvelle bâtisse. On ne va pas vous cacher

que l’article est à situer dans un contexte très tendu entre plusieurs instances politiques et culturelles. Le lieu est mal choisi pour rouvrir d’anciennes plaies, attardons-nous plutôt sur la portée visionnaire de l’article. À l’occasion donc des 20 ans (!) de sa publication, quelle meilleure fête d’anniversaire que l’aboutissement du projet Rotondes ? Après le flux de propositions de reconversions en tous genres au cours de toutes ces années (liste exhaustive qui a donné lieu à l’exposition Rotondes 2.0 – Les possibilités, qui se déroule du 13 juin au 28 août 2015 dans la Rotonde 1), la vision originelle de « créer dans le créé » un centre de création, s’est finalement matérialisée. Boucle bouclée et honneur sauf !

Pour finir, cet autre extrait :

« Espace de rencontre, de détente et d’animation : Ni le quartier commerçant de la Gare, du moins à cet endroit, ni le quartier résidentiel de Bonnevoie ne disposent dans les alentours de la gare d’un espace de détente et de rencontre. Si la zone qui entoure les rotondes est trop exiguë pour en faire un parc ou un jardin public, il sera tout à fait facile de pouvoir utiliser ce quartier comme espace public. » L’article intégral est disponible sur rotondes.lu/rewind1

petites annonces 23

DEMANDE DE LOCATION Les Rotondes recherchent régulièrement des logements situés idéalement dans les quartiers de Bonnevoie et de la gare, en vue d’héberger des artistes invités.

Si votre logement est vide pendant plusieurs semaines et que vous souhaitez nous le mettre à disposition, veuillez nous écrire à pro@rotondes.lu

avis de recherche

Hot!!!

Bienvenue à la Buvette Réunissant gastronomie et culture, la Buvette, située au cœur de la place des Rotondes, est la nouvelle venue sur la carte des cafés-bars du centre-ville. La cuisine, installée dans une caravane Airstream, est ouverte midis et soirs, et propose de succulents plats du jour et des burgers. Les produits sont frais, en priorité régionaux, certifiés bios, issus du commerce équitable et, si possible, de saison.

Découvrez au bar l’importante carte de bières artisanales, de boissons fraîches – là aussi, l’option bio est privilégiée et un excellent café préparé selon les règles de l’art.

En fin de semaine, des soirées thématiques et DJ sets égayeront l’apéro after-work. Les dimanches, de 11h à 15h, place au brunch dans un espace tout aussi décontracté que « baby friendly ».

Pour finir : une table de ping-pong, un panier de basket, un terrain de pétanque et un écran géant diffusant en direct les matches de l’Euro 2016 devraient satisfaire les plus sportifs d’entre vous.

Vous n’avez jamais songé à prendre en photo les Rotondes ? Nous sommes continuellement à la recherche d’images de nos bâtisses pour nos archives. Peu importe la qualité ou l’année : on voit les Rotondes ? Alors, tant mieux. Envoyez-nous les copies de vos trésors à info@rotondes.lu

Heures d’ouverture: Lun, Mar, Mer, Jeu, Sam >11:00-01:00 Ven >11:00-03:00 Dim >10:00-01:00

...Découvrez-les sur rotondes.lu/team et dans la prochaine édition de loko, à paraître fin septembre 2015.

Ruf mich an!

Auch für Gruppenbestellungen Kartenvorverkauf Call-Center : +352 2662 2030 (Di-Fr: 13:30-18:30) ab dem 15.06.15

colophon Éditeur Rotondes Rédaction Kalonji Tshinza, Robert Garcia, Barbara Rothmüller, Constanze Weth Coordination et développement Marc Scozzai Design graphique comed Illustrations Laurent Daubach, Serge Ecker, Julien Werner Photos Sven Becker, Antoine B, BRKFST, VJ Suave Relecture Emmanuelle Ravets Impression Editpress Remerciements Agnès Limbos, Betsy Dentzer, Constanze Weth, Barbara Rothmüller, Ygor Marotta, Cecilia Soloaga, Marie Kateline Rutten, Serge Ecker, Laurent Daubach, Sven Becker, BRKFST, Martine Vanderbosse, David André, Deborah Lehnen, Katia Duscherer, Magali Cahen, Luis Santiago, Olivier Baume, Emmanuelle Ravets, Julien Werner Contact kalonji.tshinza@rotondes.lu / marc.scozzai@rotondes.lu Sous réserve de modification. Tous droits réservés © Rotondes 2015

Fir Iessen a Gedrénks ass gesuergt.

Ouverture des Rotondes Sam 13.06.15 >18:00-3:00

Sam 13 + Dim 14.06.15

concerts et dj sets Dan Deacon experimental electro-pop (US) Hermigervill electro, disco (IS) Mdou Moctar experimental desert blues (NI) Alex Banks electronica (UK) Binary & Dyslexic Groove Factory (feat. Jeff Herr & Joël Heyard) experimental electronica with live drumming (LU) No Metal In This Battle afro-beat, post-punk, math-rock (LU) Kuston Beater electronic pop disco (LU) Suske & Wiske dj set (LU)

théâtre d'objets A Mano El Patio Teatro (ES) Ma biche et mon lapin Collectif Aie Aie Aie (FR)

performance vidéo Suaveciclo VJ Suave (BR) intervention urbaine avec projections d’images à travers Bonnevoie et installation interactive 22:30 : Départ à la Place Léon XIII 23:30 : Arrivée aux Rotondes

Dim 14.06.15 >10:30-18:30 différentes disciplines Explorations Rotonde 1 avec Betsy Dentzer, Milla Trausch, Jennifer Gohier, Grégory Beaumont, Catherine Elsen, Florence Kraus, Luisa Bevilacqua, Max Hinger, Jorge Pinto (LU) jeu de piste Rallye sonore Graffiti, le programme jeune de Radio ARA (LU) spectacle musical Trioman Orchestri (LU/FR)

performances The Wild West Compagnie De Stijle Want (NL) La grande boîte Stefaan de Winter (BE) Schmock extrait du nouveau spectacle en création exposition et installations Rotondes 2.0 – les possibilités: Collectif Rotundopia (LU) loop : Pixelstick Sven Becker & Paul Schroeder (LU) cube : New Playground Trixi Weis (LU) spot : Vuerwëtz Mathis Toussaint (LU) radio Visite guidée des nouveaux studios d’enregistrement de Graffiti, le programme jeune de Radio ARA infos & tickets Espace d'information sur le nouveau programme de saison

horaires sur rotondes.lu

fast forward Juin

Mar 30.06.15 >18:30 Multilingual Theatre – 99% Cocktail table ronde d’ Independent Little Lies, dans le cadre du projet européen Playing a Part entrée libre

Juillet Dim 05.07 – Ven 28.08.15 Rotondes 2.0 Les possibilités : exposition du Collectif Rotundopia

Août

congés annulés Sam 01 - Ven 28.08.15

Sam 01.08.15 >21:00 congés annulés opening night avec Klaus Johann Grobe (CH) + Clap!

Clap! (IT) (line-up en cours) 10€

Dim 02.08.15 >20:00 Lubomyr Melnyk (CA) musique classique expérimentale 14€

ouvert tous les dimanches lors des brunchs de la Buvette et pendant tout le mois d’août lors des événements des congés annulés. entrée libre

Capital Sounds created by FFYS supported by ROTONDES Sam 25 + Dim 26.07.15

Jeu 06.08.15 >10:30 >15:00 Schmock

Sam 25.07.15 Wanda, Dillendub, AVAVAV, Wallice Dice...

Jeu 06.08.15 >20:00 Girl Band (IE) alternative noise post-punk 13€

Ven 07.08.15 >10:30 >14:30 Schmock

Mar 18.08.15 >20:00 Ought (CA) art rock, post-punk 13€

Sam 08.08.15 >11:00 Schmock

Sam 08.08.15 >21:00 Rival Consoles (UK) electronica, IDM 13€

Dim 09.08.15 >20:00 Industrial Soundtrack For The Urban Decay screening gratuit

Mar 11.08.15 >19:30 Seed to tree (LU) Exit:LX Session gratuit

Mer 05.08.15 >15:00 Schmock théâtre, création Rotondes, à partir de 5 ans, en luxembourgeois, 45’, outdoor 6/12€

Dim 26.07.15 Mighty Oaks, Jack Garratt, Natas Loves You, Monophona, Birth Of Joy, Jesper Munk, Hundreds, Cyclorama, When 'Airy Met Fairy, Batsoids...

Ven 07.08.15 >21:00 AK/DK (UK) electronic noise pop 13€

Mer 12.08.15 >20:00 White Fence (US) garage rock, psychedelic 13€

Sam 15.08.15 >20:00 AMY screening gratuit

Dim 16.08.15 >20:00 Champs (UK) folk-pop 13€

Mer 26.08.15 >20:00 Sova Stroj (LU) showcase gratuit

Jeu 27.08.15 >20:00 The Hussy (US) garage, punk, trash 10€

Septembre Mer 19.08.15 >20:00 Wand (US) psychedelic glam rock, garage rock 13€

Ven 18 - Dim 20.09.15 Bicyle Art & Film Festival festival dédié à la culture du biking

Jeu 20.08.15 >19:30 Napoleon Gold (LU) Exit:LX Session gratuit

Jeu 20.08.15 >20:00 Emre Sevindik (LU) (album release / ANAY Records, Tokyo) + guest: Glittersberg gratuit

Octobre

season opening Jeu 01 – Dim 04.10.15

Ven 21.08.15 >21:00 Ghost Culture (UK) electronica, techno 13€

Dim 23.08.15 >20:00 B-Movie screening gratuit

Mar 25.08.15 >20:00 Viet Cong (CA) post-punk, garage rock 18€

more to be announced pour le programme complet et actualisé :

Ven 07.08.15 >19:30 No Metal In This Battle (LU) Exit:LX Session gratuit

rotondes.lu facebook.com/ RotondesLuxembourg