Dominic Champagne, Artiste pour la paix 2011

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Ros emonde

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DATE DE L'ÉVÉNEMENT dated el ’ événement: : 22 AVRILL2012 22AVRI 201 2 ROSEMONDE COMMUNICATIONS Service des relations publiques et de presse

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE POUR DIFFUSION IMMÉDIATE LE 22 AVRIL, JOUR DE LA TERRE, LE RASSEMBLEMENT AURA LIEU À LA PLACE DES FESTIVALS DU QUARTIER DES SPECTACLES À MONTRÉAL. LES QUÉBÉCOIS SONT CONVIÉS À UN MOMENT UNIQUE À 14 H PRÉCISE UNE VIDÉO-MANIFESTE EST LANCÉE PAR UNE VINGTAINE D'ARTISTES MONTRÉAL, 26 MARS 2012 – C’est à se faire un printemps, le 22 avril prochain, que les Québécois ont été conviés hier sur les deux réseaux de télévision les plus écoutés le dimanche soir. D’un côté, Dominic Champagne a pris la parole sur les ondes de la SRC à l’émission de Guy A Lepage, Tout le monde en parle, exprimant avec conviction les motifs de dire haut et fort notre attachement à la terre. Pendant ce temps, à la finale de Star Académie, Julie Snyder et Michel Rivard ont souligné l’importance de ce rendezvous du 22 avril. Le lieu de rassemblement a été annoncé pour la première fois. C’est à la pace des Festivals du Quartier des spectacles à Montréal, le 22 avril à 14 h précise que les hommes, femmes et enfants de bonne volonté sont invités à venir se réunir pour participer à un moment unique "où les irréductibles Gaulois que nous sommes vont montrer au restant du monde toute la beauté dont nous sommes capables quand nous nous rassemblons!", a déclaré Dominic Champagne. Sous un tonnerre d'applaudissements, Michel Rivard a également lancé l'appel au rassemblement et au départ d'une immense marche citoyenne et pacifique où nous serons des milliers à montrer au monde qu'au Québec on a à coeur nos richesses naturelles et le partage de ces richesses-là. On veut montrer à tout le monde qu'il faut décider maintenant du Québec qu'on veut laisser à nos enfants. Au même moment, une vidéo a été mise en ligne, 22 avril - Rassemblons-nous, suite à l'initiative personnelle et amicale de plusieurs artistes dont Fred Pellerin, Marina Orsini, Roy Dupuis, Fanny Mallette, François Pérusse, Céline Bonnier, André Sauvé, JeanMichel Anctil, Dominic Champagne et plusieurs autres. Cette vidéo fait état des nombreuses raisons de se rassembler le 22 avril pour la défense du bien commun. La vidéo est rendue possible grâce à l'esprit de fraternité et la générosité d'une équipe de professionnels qui croient à l'importance de leur contribution, comme citoyens, au rassemblement du 22 avril.http://www.youtube.com/watch?v=SDv-lMVbjNs Cette vidéo fait suite à la déclaration lancée plus tôt cette semaine et signée par plus de 200 personnalités de tous les horizons dont Claude Béland, ex-président du Mouvement Desjardins, Yvon Deschamps, Ariane Moffatt, l'économiste Pierre Fortin, Richard Desjardins, le Père Benoit Lacroix, Margie Gillis, le docteur Gilles Julien, Laure Waridel, des chefs autochtones, plusieurs universitaires et scientifiques, les leaders des principaux groupes environnementaux et syndicaux.


La déclaration, qui se veut rassembleuse et positive, constitue l’essence du mouvement du 22 avril. Elle a déjà réuni des centaines de personnalités et de citoyens de tous les horizons, au-delà de toute ligne partisane. Nous invitons maintenant tous les Québécois et Québécoises à la signer et à se rejoindre dans les rues de Montréal pour porter son message. Ensemble, nous pouvons envoyer à nos gouvernements un signe clair de notre attachement à la terre et à la manière de disposer de nos richesses naturelles!, a affirmé l'auteur et metteur en scène Dominic Champagne. La vidéo est disponible en ligne dès maintenant. Au ton à la fois grave et humoristique, il regorge d'arguments des plus terre à terre pour donner à chacun l'envie d'exprimer ses convictions de respect. Le 22 avril à 14 h, on se fait un printemps! La déclaration Pour prendre connaissance de la déclaration, visitez le www.22avril.org. Les signataires La liste des signataires est disponible au www.22avril.org. Où signer la déclaration Les Québécois sont invités à signer la déclaration au www.22avril.org. L’appel du 22 avril : Tous ensemble, réunissons-nous pour le plus grand rassemblement sur l'environnement de l'histoire du Québec. Cet appel au grand rassemblement le 22 avril, Jour de la Terre, à 14 h à Montréal, s'adresse aux hommes, femmes et enfants de bonne volonté qui ont à cœur la défense du bien commun, le partage de la richesse, le respect des droits de tous les citoyens et de l'environnement. Le 22 avril, on se fait un printemps! Les organisateurs du 22 avril : Les groupes œuvrant à l’organisation du mouvement : Alter Citoyens, Alternatives, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Commun, Confédération des syndicats nationaux (CSN), Centre d’écologie urbaine de Montréal, Équiterre, FarWeb.tv, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Fondation David Suzuki, Greenpeace, Jour de la Terre Québec, Maison du développement durable, Nature Québec et Piknic Electronik. Pour plus d’information ÉvénementFacebook Page Facebook 22avril.org -30Source : medias@22avril.org 514 462-2481


Ceci est l’intégral d’une présentation offerte par Dominic Champagne au Conseil général de la CSQ pour célébrer e le 20 anniversaire des Établissements verts Brundtland Le printemps, un an après Je vous demande bien sincèrement : Est-ce qu'on s'en va vers la lumière ou est-ce qu'on s'en va plutôt vers la catastrophe ? Qui est venu ici en auto ? Qui est venu ici en transport en commun ? Qui est venu ici à pied ? Qui est tanné de brûler du pétrole ? Qui se considère comme un drogué du pétrole ? Qui est optimiste ici et qui est pessimiste ? Les Grecs appellent catastrophe la dernière strophe, la fin du poème, la chute, la fin de l'histoire. Comme si la catastrophe était aussi inévitable que la mort est inévitable. Mais ce n'est pas parce que le poème a une fin qu'il faut renoncer à l'écrire ou à le dire, comme ce n'est pas parce qu'on n'est pas immortels qu'on doit renoncer à vivre... Bien sûr, il faut éviter de s'enfermer dans l'angoisse de la catastrophe et ne jamais oublier qu'il est bon de jouir de la vie, d'en profiter pendant qu'elle passe, même dans son imperfection, la vie étant ce qu'elle est. Et même si elle est fragile et éphémère, elle trouve toujours à chaque instant le moyen de se transmettre, de renouveler son miracle. Ce n'est donc pas parce que la vie s'achève à un moment qu'on doit renoncer à la vivre. Au contraire, je crois justement que parce qu'on sait que la vie a une fin, ce qui importe c'est de bien la vivre cette vie, de vivre bien, de vivre autant que nous le pouvons. Il y aura un an demain, 100 000 étudiants prenaient la rue au centre-ville de Montréal pour réclamer un peu de lumière. Le mois d'avant, je profitais de l'honneur qu'on me faisait de me nommer artiste pour la paix de l'année pour lancer un appel à un rassemblement le 22 du mois d'avril au Jour de la terre, qu'on soit 100 000 à se rassembler autour de ce que j'avais fini par appeler la défense du bien commun. Quand un mois plus tard, les étudiants ont pris la rue à 100 000, j'ai vraiment eu le sentiment en marchant au milieu de la foule qu'un rêve se réalisait, qu'un miracle se produisait. Ce soir-là, je suis allé enregistrer l'émission Tout le monde en parle pour relancer l'appel du 22 avril et je me suis retrouvé en face à face avec le ministre des Finances Raymond Bachand. Je me sentais tellement fort de la présence de ces 100 000 étudiants que je n’ai pas pu m'empêcher de croiser le fer sur la question du partage de la richesse et des redevances minières et du pétrole, défiant le ministre de mettre les finances un peu plus au service de l'intérêt public et un peu moins au service des intérêts privés, faisant valoir que si la richesse était mieux partagée dans l'utilisation qu'on fait de nos ressources naturelles au Québec, les étudiants ne seraient peut-être pas dans la rue à réclamer un peu plus de justice. À la radio de Radio-Canada le dimanche suivant, la question soumise au public après l'émission Tout le monde en parle était : Dominic


2 Champagne rêve d’un printemps québécois : rêve-t-il en couleur ? En rêvez-vous aussi ? Sincèrement, j'ai trouvé un peu lourd à porter de passer pour le don Quichotte du mois parce que si au fond de moi j'étais heureux d'être un porteur de rêves, j'étais aussi inquiet d'entendre cette petite voix en dedans qui me disait que les rêves et les rêveurs sont aussi porteurs de désenchantements. J'aime souvent me rappeler que je suis né en 1963, l'année du I have a dream de Martin Luther King, et que d'une certaine façon je suis une sorte d'héritier de ce grand rêveur, mais que tragiquement, je suis aussi le contemporain de l'assassinat de Martin Luther King et de la mort du rêve. Je suis un orphelin du rêve, le contemporain de la grande désillusion, de la chute des utopies, de la fraternité atomisée, de la solitude généralisée, le contemporain d'une grande inquiétude. Est-ce qu'on n'a fait que rêver le printemps dernier ? De quelle étoffe notre rêve était-il fait ? Qu'advient-il de ces rêves de justice sociale, de partage de la richesse et d'accès à l'éducation ? Le grand héritage du printemps érable, c'est pour moi le bonheur qu'on a eu pour ceux qui y ont participé de nous être reconnus, de nous être retrouvés, de nous être unis. Tout le printemps ont flotté les vers de Gaston Miron : « j'ai fait de plus loin que moi un voyage abracadabrant il y a longtemps que je ne m'étais pas revu me voici en moi comme un homme dans une maison qui s'est fait en son absence je te salue silence je ne suis pas revenu pour revenir je suis arrivé à ce qui commence » Maintenant que nous avons reconnu que nous n'étions plus seuls, le grand défi c'est de vraiment arriver à ce qui commence, à ce qui doit commencer. À commencer par nous remettre à rêver, mais à rêver d'une manière qui puisse nous faire sortir du cercle vicieux où le rêve nous mène, de l'espoir au désenchantement. À rêver si j'ose dire désespérément, à rêver comme des rêveurs qui savent que les rêves se font aussi assassiner, que les lendemains déchantent, que nos espoirs aboutissent souvent sur du néant, que le pire est souvent à venir, mais que face au pire, nous avons le devoir d'essayer de donner le meilleur de nous-mêmes. Justement parce qu'on sait que l'espace du rêve est éphémère et que quand les rêves nous ont abandonnés, quand l'espoir vient de prendre son trou, de prendre le bord, quand la grande marche au grand soleil rentre dans les zones d'ombre du labyrinthe, dans les méandres des questions de plus en plus complexes, il y a toujours une réponse qui reste la plus exigeante et la plus simple et c'est celle d'aimer, d'aimer encore, d'essayer d'aimer le monde, la vie, ceux qui nous entourent, aimer autant qu'on le peut. Si le 20e siècle avec la mort des utopies, Hiroshima, les camps de concentration, avec la mort de Dieu, est un peu le siècle de la désespérance, le 21e siècle doit partir de


3 cette désespérance, de ce pire que nous avons connu, de cette catastrophe, de cette chute de l'humanité devant elle-même. Et se mettre franchement et résolument, non pas à l'espoir, mais à l'amour, parce qu’aimer vaut mieux que rêver, aimer, aimer désespérément, aimer en pure perte, aimer sans attendre, aimer même si ça ne mène à rien, même si ça semble ne mener à rien. Je me dis depuis peu, j'essaie de me dire, t'es un privilégié, tu fais peut-être pas partie du 1 %, mais tu fais partie du 5 %, du 10 % ou du 20 % de privilégiés. T'as reçu plus que ta part, c'est le temps de redonner, de donner sans attendre, d'aimer un peu mieux ton prochain comme toi-même. Alors, tâche d'être bienveillant, sois ferme dans l'expression de tes convictions, mais tâche de ne pas alimenter la haine, tâche de ne pas manquer d'amour. Dimanche, je m'en vais à Tunis parce que je travaille présentement sur une pièce qui met en scène le cadavre de Mahomed Bouazizi alias Besbouss, celui qui est à croquer de baisers. Le marchand ambulant qui s'est immolé sur la place à Tunis et qui a été l'étincelle qui a mis le feu au printemps arabe, qui a allumé tant d'espoirs d'un printemps qui a aussi engendré sa grande part de déceptions. Je me rendrai aussi au Forum social mondial qui réunit les altermondialistes, ceux qui militent tant bien que mal autour de l'espérance qu'un autre monde est possible. Ça sera aussi pour moi l'occasion d'un pèlerinage au pays d'un des penseurs qui a sans doute nourri intensément mon éveil politique adolescent, Albert Camus, le philosophe de l'absurde et de la révolte qui m'a fait comprendre que chaque artiste est un homme révolté parce qu'il refuse le monde tel qu'il est et qu'il s'engage corps et âme à le refaire, à le réinventer à travers son œuvre si vaine, si éphémère soit-elle, particulièrement au théâtre où on arrive toujours bien difficilement à mesurer ce qui reste dans le cœur et l'esprit des gens après deux heures de spectacle. Camus qui vivait intensément a refusé le monde tel qu'il est, mais qui aimait la vie parce qu'il n'y a pas d'autre vie que celle-ci et que le royaume c'est ici et maintenant et que c'est ici et maintenant qu'il faut vivre et agir, aimer autant que nous le pouvons. Je sais, ça sonne comme un sermon mon affaire, mais je me demandais hier ce que j'avais à dire aujourd'hui de plus précieux, le jour du printemps 2013, un an après le printemps des étudiants et je pense que ce que j'ai de plus précieux à dire à des profs qui dédient leur vie à des enfants, c'est ça : aimer la vie, aimer, à commencer par les êtres qui nous entoure. Aimer ce que l'humanité a fait de nous jusqu'à aujourd'hui, mais aimer l'inconnu aussi, aimer l'inattendu, aimer son prochain, le proche comme le lointain, celui qui est venu comme celui qui viendra, l'autochtone, l'étranger, le pure laine, le métis, le bâtard. Aimer l'être humain et aimer aussi l'espace d'où vient l'humain. J'en arrive aujourd'hui à comprendre que dans l'amour de la vie qui nous entoure, il y a aussi l'amour du territoire qu'on habite, l'amour de la vie qui l'anime, l'amour de sa terre et du pays qu'on habite, de la nature où l'on vit, de la nation avec laquelle on vit. Nation et nature nous viennent du latin natio qui signifie naître. Nation signifiant plus précisément groupe humain qui a la conscience de son unité et la volonté de vivre en commun. C'est cette volonté de vivre en commun, d'être au monde comme du monde,


4 d'être un être vivant au milieu du territoire auquel on appartient qui me semble si importante plus que jamais de nourrir. Pour la suite de notre monde, une nation se soude dans un sentiment de solidarité autour des choix que l'on a faits, des sacrifices que l'on a faits et de ceux qu'on fera encore pour pouvoir bien vivre ensemble. Le grand historien Fernand Braudel disait qu'une nation ne peut être qu'au prix de se chercher elle-même sans fin et je pense qu'il est capital que nous nous reconnaissions tous dans cette quête. Au Québec comme ailleurs, mais je veux parler d'ici parce que c'est ici que je vis cette quête de vivre en harmonie avec les autres, avec la nature, avec la vie. Nous sommes les contemporains d'une grande inquiétude par rapport à la vie et notre siècle, et nous avec lui, a besoin de valeurs communes, de raisons communes pour relever le grand défi de maintenir notre harmonie avec la vie. Depuis une génération, ce qui semble avoir donné de la valeur commune à nos vies par ailleurs fortement individualistes, c'est pour beaucoup l'économie, les politiciens nous l'ont répété avec assez d'insistance, ce qui intéresse les citoyens c'est l'économie et il y a sans doute du vrai là-dedans parce que beaucoup de citoyens votent pour ces gens-là et qu'on leur fait confiance pour les laisser exercer le pouvoir en notre nom. Mais on sait aussi que beaucoup de citoyens ont simplement décidé de ne pas voter, de ne pas choisir, de ne pas croire que leur voix puisse y changer quelque chose de toute façon. Quand une partie de la jeunesse prend la rue comme elle a pris la rue il y a un an, quand une partie de la population sort sur son balcon pour marteler sa casserole, quand un faible pourcentage des citoyens qui ont droit de vote ne votent pas, quand les riches se font de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres, c'est qu'il y a quelque chose qui cloche. Quelles valeurs mettre sur la table ? Quel art de vivre peut-on opposer au culte du profit et du rendement ? Comment faire contrepoids à l'obsession de la production et de la consommation ? Notre façon d'utiliser et de partager la richesse commune me semble atteinte d'un cancer. D'abord, je crois qu'il faut lancer l'appel à un vaste mouvement de transition de nos modes de vie, comme le mouvement du slow food a réussi à imposer de nouvelles normes, car il y a une voie. Je vais ici, si vous le permettez, prêcher pour ma paroisse. Je crois profondément que la principale réponse aux défis contemporains liés à la nécessaire décroissance économique et à la recherche du bonheur tient dans la fréquentation de la culture, dans l'espace que nous accorderons à l'intérieur de nos vies à l'éducation et à la vie de l'esprit, pour renverser l'idée voulant que la quantité de biens produits soit plus importante que la qualité de la vie. Jacques Attali, je crois, disait que « le 21e siècle serait spirituel ou qu'il ne serait pas. » Nous y voilà. Et c'est là où comme professeurs ou plus largement comme professionnels de l'éducation, c'est là où vous avez un rôle important essentiel, primordial à jouer, celui de nourrir l'espace spirituel, culturel, intellectuel de valeurs communes. Ce qui fait une civilisation comme ce qui fait une nation, ce n'est pas une industrie, une usine ou une économie, mais aussi ce qui se nourrit d'esprit. La vie de l'esprit, ce n'est pas l'aspect de nos vies qui se réduit à la religion. La vie intérieure personnelle ne se réduit pas à une relation avec un dieu quel qu'il soit, mais pour que l'homme sans dieu ne soit pas sans esprit, nous avons besoin de la culture, d'une façon d'habiter la vie, d'habiter la terre où on vit, d'habiter sa famille,


5 sa ville, son pays avec soi-même et le reste du monde, d'y vivre bien parce que ce que nous voulons, ce que nous voulons vraiment, et avec ce grand discours sur la primauté de l'économie, on a peut-être eu tendance à le reléguer au second plan, ce que nous voulons, c'est vivre bien, ce qui importe c'est donc ce que nous faisons de nos vies. Pour améliorer la qualité de vie des gens, surmonter les divisions sociales et créer le tissu social le plus harmonieux qui soit, seule la richesse fondée sur la « vie de l'esprit » saura compenser pour les « pertes » matérielles engendrées par moins de production et de consommation. Je crois qu'il est essentiel de mettre la culture à la portée du public le plus large qui soit et par là j'entends l'art, bien sûr, les œuvres d'art, mais je ne veux pas réduire l'idée de la culture à la fréquentation des arts. La littérature, la musique, le théâtre, la danse, la peinture et les arts visuels, le cinéma sont bien sûr des sources d'enrichissement incalculables et il y a une richesse véritable dans les émotions que nous procurent les émerveillements esthétiques liés à l'architecture, à l'aménagement des villes et des villages, aux paysages. La fréquentation du monde de l'esprit est une source importante de bonheur commun et leur création nous aide à nourrir notre capacité à nous émouvoir des tragédies de la condition humaine. Mettre la culture au cœur de la vie des citoyens, mettre la pensée au cœur de notre quotidien, nourrir l'espace créatif et l'espace critique, c'est enrichir la vie, c'est ennoblir nos existences et c'est cette recherche du bonheur qui doit demeurer l'idéal de notre société. L'éducation est la voie royale pour y atteindre, l'ignorance est souvent notre pire ennemi, la jeunesse nous a parlé depuis des mois, ce serait une erreur de rester sourd à ses revendications. Ce que la jeunesse nous dit : l'éducation doit être gratuite, accessible à tous. Elle refuse l'idée de l'endettement personnel comme prérequis à la vie adulte. Ce que la jeunesse nous dit : l'université doit servir à former des hommes et des femmes libres de penser et d'agir, à former des citoyens avant de former des travailleurs au service de l'entreprise. C'est en misant sur la formation de cerveaux bien nourris, d'esprits libres, curieux et créatifs, inspirés et habités par la connaissance, que nous saurons créer une cité libre, habitée par un réel esprit démocratique et un nouvel art de vivre ensemble. Les écoles et les universités sont d'abord et avant tout des lieux de transmission du savoir, d'approfondissement de la connaissance et non strictement des centres de recherche et de formation de la main-d’œuvre. Nourrir la biodiversité humaine et la richesse de notre culture, c'est considérer la valeur d'un philosophe ou d'une artiste comparable à celle d'un ingénieur ou d'une médecin. La philosophie doit-elle être mise au ban de nos universités parce qu'elle ne participe pas à la croissance du PIB ? Comme la justice vaut plus que le profit, comme la liberté vaut plus que le pouvoir d'achat, la qualité de notre vie vaudra toujours plus que la quantité de biens qu'on y produira. Faire mieux avec moins. Opposer la qualité de l'expérience à la quantité de biens accumulés, que l'indice de prospérité ne soit pas calculé sur le taux de croissance, mais sur l'indice de progrès véritable ou l'indice de bonheur d'un pays ou d'une société. L'avenir est appelé à une simplification, mais pour que cette simplification nous apparaisse comme un progrès, c'est en accordant à la vie de l'esprit toute son importance qu'on y parviendra. Ça a été une grande leçon de démocratie, une grande leçon de vie de constater pendant la saga


6 du gaz de schiste que ceux et celles qui sont montés aux barricades pour s'opposer à l'industrie gazière aux côtés des spécialistes ou militants écologistes étaient des citoyens de toutes sortes d'horizons, producteurs laitiers, vétérinaires, plombiers, chômeurs, professeurs, fonctionnaires, artistes et, avec eux, de plus en plus d'élus locaux, surtout municipaux, conseillers et maires. Traditionnellement, toute nouvelle industrie dans une localité recevait l'approbation presque automatique des conseils municipaux parce que ça signifiait des emplois et des revenus pour une localité et la croissance économique l'emportait souvent sur toute autre considération. Ce n'est plus toujours le cas. Les citoyens savent de plus en plus le sens des mots « bien-être collectif », au principe de précaution s'ajoute maintenant celui du maintien de la qualité de vie. Ensemble, tout ce monde-là a affirmé franchement cette prospérité-là, cette économie-là, nous n'en voulons pas. Ce n'est pas un argument qu'il faut rejeter du revers de la main. Cela s'appelle « l'appropriation du territoire ». Cela s'appelle la volonté de conserver intact un milieu de vie qu'on a choisi, dans lequel on a investi, qu'on a contribué à développer et qu'on aime. La qualité de la vie qui s'oppose à la croissance du PIB, une valeur tangible qui de plus en plus surpasse dans l'esprit des citoyens les hypothétiques retombées économiques. Vendredi dernier, au Forum sur les redevances minières tenu aux HEC, j'ai été stupéfait de constater à quel point des hommes d'affaires brillants, des hommes d'envergure voient l'incontournable concept du développement durable avec condescendance, avec mépris, pour ne pas dire avec ignorance. Le vice-président de Osisko affirmait que sa compagnie en faisait du développement durable et donnait pour exemple la construction à Malartic d'un des beaux CPE du Québec ! Je ne vais pas m'étendre en dénigrement, mais d'entendre certains de ces hommes-là dénaturer le sens du développement durable était non seulement une insulte à notre intelligence, mais la démonstration d'une ignorance, d'une vision tellement rendue aveugle par l'idée du développement, par une vision étroite de la prospérité, de la croissance et du profit qui auculte des fondements aussi sacrés que le respect de l'eau qu'on boit, de l'air qu'on respire, de la terre dont on se nourrit. Le spectacle de cette ignorance était si grand qu'on avait envie de les renvoyer dans une classe d'enfants de 10 ans réfléchir un peu sur le bien commun. Il y a présentement une intelligence citoyenne qui s'éveille, qui prend la rue, qui tape sur des casseroles, qui s'organise. Une intelligence qui souvent dépasse celle de nos élites politiques, économiques, financières, qui doit se manifester. Le 22 avril 2012, nous étions 300 000 personnes, de toutes les régions du Québec, rassemblées pour la défense du bien commun. Un an plus tard, nous voulons des mesures et des actions concrètes, de la transparence dans nos pratiques et une vision d'envergure qui oriente nos choix pour le meilleur avenir de notre territoire. Au lendemain de la démission de Daniel Breton, on s'est retrouvé une poignée de citoyens militants, artistes, écologistes, philosophes, profs, dans la salle surchauffée d'un petit presbytère comme des canaris dans la mine. Vous connaissez la métaphore du canari dans la mine de charbon, qui réfère à une pratique ancienne qui consistait à envoyer un canari dans une mine pour détecter des gaz nocifs. Tant que l’oiseau


7 chantait, tout allait bien. Quand on ne l’entendait plus, c’était le temps d’évacuer ! On s'est rassemblés et l'idée a été lancée de créer un mouvement citoyen pour un contrôle démocratique de nos ressources basé sur la simple idée que nous habitons un territoire riche en ressources naturelles, que nous sommes collectivement les propriétaires de ces ressources et que nous sommes responsables de leur utilisation pour assurer le juste partage de nos richesses, l'équilibre avec la nature et la prospérité des générations actuelles et futures. Une exploitation systématique de notre territoire est en cours, des intérêts puissants imposent leurs projets aux citoyens, à nos élus locaux et à nos gouvernements, et ces intérêts privés ont souvent préséance sur l'intérêt public et ça prend des règles qui vont assurer un développement où la prospérité sera synonyme de qualité de vie pour tous. Le Québec doit impérativement utiliser ses richesses naturelles au bénéfice de tous, dans le respect des communautés, dans l'intérêt des générations futures et en équilibre avec la nature, avec la vie qui nous entoure. Nous devons tous exiger une utilisation démocratique, stratégique, viable, équitable et responsable de nos ressources, avec le consentement préalable, libre et éclairé des citoyens ; nous sommes les canaris dans la mine et nous avons le devoir de faire entendre nos voix parce que la suite de notre monde a besoin de notre voix et qu'il n'y a que les mots d'amour et les gestes posés avec amour qui vont avoir raison de la catastrophe à la fin de l'histoire.

Dominic Champagne






Plus de 200 personnalités et citoyens signent une déclaration pour un printemps québécois! Montréal — C'est en début d'après-­midi, lors d'une conférence de presse réunissant Fred Pellerin, Gilles Vigneault, Marina Orsini, Claude Béland, Dominic Champagne, les leaders des principaux groupes environnementaux et des citoyens de différents milieux, qu'a été dévoilée une déclaration qui en appelle à un vaste rassemblement populaire le dimanche 22 avril prochain à 14 h, lors du Jour de la Terre. La déclaration se veut rassembleuse et positive, pour la défense du bien commun, le partage de la richesse, le respect des droits de tous les citoyens et de l'environnement. Elle est signée par plus de 200 personnalités et citoyens dont les artistes Fred Pellerin, Gilles Vigneault, Marina Orsini, Richard Desjardins, Ariane Moffatt, Yvon Deschamps, Denys Arcand, Claude Meunier, Roy Dupuis, Sébastien Ricard, Vincent Vallières, Hugo Latulippe, Marc Labrèche, Margie Gillis, Marie Laberge, Pierre Lapointe, Pascale Montpetit, Jean-­Michel Anctil, Fanny Mallette, Louis-­José Houde, Stéphane Archambault, Frédéric Back, Jacques Languirand et ... ... des gens de tous les horizons, Laure Waridel, Ghislain Picard, Chef de l'Assemblée des Premières Nations, les docteurs Gilles Julien, Alain Vadeboncoeur et Isabelle Gingras, Paul Gérin-­Lajoie, Pierre Fortin, économiste, le Père Benoit Lacroix, dominicain de 96 ans, le jeune Émilien Néron de 13 ans, Lise Payette, Paul St-­Pierre Plamondon de Génération d'Idées, Pierre Thibault, architecte, les chefs syndicaux Louis Roy, Michel Arsenault et Réjean Parent, Nicolas Boisclair et des groupes de citoyens de partout au Québec mobilisés pour la défense du bien commun et... ... les leaders des principaux groupes environnementaux, André Bélisle et Patrick Bonin de l'AQLPA, Steven Guilbeault et Sidney Ribaux d'Équiterre, David Suzuki et


Karel Mayrand de la Fondation David Suzuki, Pierre Lussier du Jour de la Terre Québec, Christian Simard de Nature Québec, Éric Darier et Nicolas Mainville de Greenpeace au Québec, la Fondation Rivières, Ugo Lapointe de Québec Meilleure Mine et plusieurs autres. « Cette déclaration constitue l'essence du mouvement du 22 avril. Elle a déjà réuni des centaines de personnalités et de citoyens de tous les horizons, au-­delà de toute ligne partisane. Nous invitons maintenant tous les Québécois et Québécoises à la signer et à nous rejoindre dans les rues de Montréal pour porter son message. Ensemble, nous pouvons envoyer à nos gouvernements un signal clair de notre attachement à la Terre et à la manière de disposer de nos richesses naturelles! », a affirmé l'auteur et metteur en scène Dominic Champagne, qui a rédigé la déclaration. Gilles Vigneault, signataire de la déclaration, a aussi mentionné lors de son allocution durant la conférence de presse sa joie de voir réunis des gens de tous les milieux: « Il y a longtemps que les gens ne se sont pas unis pour parler ensemble d'aujourd'hui et de demain. Nous semons aujourd'hui des graines qui porteront fruit. » Fred Pellerin, aussi signataire de la déclaration, a ajouté: « Il y a des artistes et écologistes, mais aussi des plombiers, des étudiants, des agriculteurs, des syndicaux, des gens du milieu des affaires, des universitaires, des religieux, des avocats, des autochtones, des conteurs! Ça fait beaucoup de beau monde pour nous faire avancer vers le mieux! Parce que vivre mieux, c'est ça qu'on veut! » « Je ne suis pas une experte en environnement ou en développement, mais je me reconnais pleinement dans les valeurs et les principes de la déclaration et c'est pour porter ces valeurs que je serai là le 22 avril.», a confié Marina Orsini. Ensemble, Gilles Vigneault et Fred Pellerin lancent un appel à toutes les églises du Québec à faire sonner les cloches, le 22 avril, à 14 h, pendant 2 minutes, invitant tous les citoyens des régions éloignées qui ne pourront se rendre à Montréal à se rassembler autour de leur église! Des groupes de citoyens bénévoles et apolitiques de toutes les régions du Québec se mobilisent pour former le plus grand rassemblement jamais vu au Québec et lancer un message clair sur la protection de notre bien commun. « Jamais dans


l'histoire du Québec, une telle solidarité citoyenne n'aura eu lieu. Les temps changent et les façons de faire aussi. À l'image de la mobilisation citoyenne toujours grandissante dans la Vallée du St-­Laurent, que ce soit à Gaspé, aux Îles, à Sept-­Îles ou en Abitibi, partout le peuple québécois sent le besoin de faire entendre sa voix sur la façon de gérer notre bien commun », a dit Serge Fortier, coordonnateur général et porte-­parole du Regroupement Interrégional sur les gaz de schiste de la Vallée du St-­Laurent. Pour André Bélisle de l'AQLPA, initiateur du rassemblement du 22 avril, « le mouvement écologiste est de plus en plus fort au Québec. Nous, environnementalistes, travaillons depuis longtemps pour sensibiliser la population, pour protéger nos ressources et nos habitats naturels au bénéfice de tous les Québécois et des générations à venir. Aujourd'hui, avec tout ce qui se passe, c'est important de marquer le coup, tous ensemble. » Sidney Ribaux d'Équiterre a pour sa part déclaré : « Aujourd'hui, nous sentons plus que jamais que les Québécois de tous les horizons partagent cette vision de défense du bien commun et de respect de l'environnement. » Nicolas Mainville de Greenpeace a ajouté : « s'il y a bien une place au monde où nous sommes capables de faire mieux pour la planète, c'est ici au Québec, et c'est pourquoi nous devons être nombreux à le scander bien fort le 22 avril prochain ». « Nous nous réjouissons de la mobilisation sans précédent qui est en cours et qui culminera par le grand rassemblement du 22 avril prochain. Ce sera une journée historique!», affirment les groupes oeuvrant à l'organisation du mouvement : Alter Citoyens, Alternatives, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Commun, Confédération des syndicats nationaux (CSN), Centre d'écologie urbaine de Montréal, Équiterre, FarWeb.tv, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Fondation David Suzuki, Greenpeace, Jour de la Terre Québec, Maison du développement durable, Nature Québec et Piknic Electronik.

À propos de : La déclaration Pour prendre connaissance de la déclaration, visitez le 22avril.org. Les signataires La liste des signataires est disponible au 22avril.org. http://www.davidsuzuki.org/fr/medias/communiques-de-presse/2012/03/plus-de-200-personnalites-et-citoyens-signent-une-declaration-pour-un-printemps-/


Où signer la déclaration Les Québécois sont invités à signer la déclaration. Pour devenir signataire cliquez ici ou visitez le 22avril.org L'appel du 22 avril Tous ensemble, réunissons-­nous pour le plus grand rassemblement sur l'environnement de l'histoire du Québec. Cet appel au grand rassemblement le 22 avril, Jour de la Terre, à 14 h à Montréal et partout au Québec, s'adresse aux hommes, femmes et enfants de bonne volonté qui ont à coeur la défense du bien commun, le partage de la richesse, le respect des droits de tous les citoyens et de l'environnement. Le lieu précis du rassemblement sera dévoilé sous peu. Le 22 avril, on se fait un printemps! Pour plus d'information Événement Facebook Page Facebook 22avril.org -­ 30 -­ Source : Marilyse Paquin medias@22avril.org 514 462-­2481

19 mars 2012 http://www.davidsuzuki.org/fr/medias/communiques-­de-­presse/2012/03/plus-­de-­200-­ personnalites-­et-­citoyens-­signent-­une-­declaration-­pour-­un-­printemps-­/


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Des artistes se mobilisent pour le Jour de la Terre 

Mise à jour le lundi 19 mars 2012 à 16 h 54 HAE

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Le chanteur Gilles Vigneault Photo : PC/RYAN REMIORZ

C'est lors d'une conférence de presse tenue lundi qu'a été dévoilée une déclaration intitulée « Pour un printemps québécois », appelant à un grand rassemblement à Montréal et partout au Québec le 22 avril à 14 h, à l'occasion du Jour de la Terre.

Plusieurs artistes ont signé cette déclaration, dont Fred Pellerin, Gilles Vigneault, Marina Orsini, aux côtés d'autres personnalités comme Pierre Fortin, Paul Gérin-Lajoie et le Père Benoit Lacroix.

Gilles Vigneault, signataire de la déclaration, a exprimé sa joie de voir réunis des gens de tous les milieux : « Il y a longtemps que les gens ne se sont pas unis pour parler ensemble d'aujourd'hui et de demain. Nous semons aujourd'hui des graines qui porteront fruit. »

« Ensemble, nous pouvons envoyer à nos gouvernements un signal clair de notre attachement à la Terre et à la manière de disposer de nos richesses naturelles! », a affirmé de son côté l'auteur et metteur en scène Dominic Champagne, qui a rédigé la déclaration.

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Dans la foulée de la mobilisation du 22 avril prochain, Dominic Champagne a rédigé cette déclaration qu'il rendait publique aujourd'hui à l'occasion d'une conférence de presse au Lion d'or. Cette déclaration, qui résume les motivations à la base de la mobilisation à venir, est cosignée par plus de 200 personnes. Nous, Hommes, femmes et enfants de bonne volonté Nous nous rassemblons pour dire au monde que nous avons à coeur La terre riche, généreuse et fragile que nous habitons Et la défense du bien commun en ce pays; Nous nous rassemblons parce que nous sommes convaincus Qu’avec notre potentiel et notre savoir-faire Nous pouvons adopter une meilleure stratégie dans l’usage du trésor Que sont nos terres, notre eau et l’air qu’on respire;


Nous nous rassemblons Parce que nous croyons que l’utilisation de nos richesses naturelles Doit se faire en accord avec les populations En harmonie avec la nature Au profit de tout le monde Et dans l’intérêt des générations à venir; Nous nous rassemblons parce que nous croyons qu’il est possible De nous développer selon un modèle Qui soit une source d’enrichissement réel, de progrès et de fierté Et une source d’inspiration pour le monde entier; Nous affirmons que nous sommes favorables au développement, à un développement qui soit viable, qui fasse une large part aux énergies renouvelables, au transport écologique, au commerce équitable, à la revitalisation des régions et à une agriculture durable et nous affirmons qu’il est capital d’orienter nos efforts vers une économie où prospérité sera synonyme de qualité de vie; Nous nous rassemblons pour dénoncer le désengagement du protocole de Kyoto, les dégradations dues à l’exploitation des sables bitumineux, les modèles actuels de développement minier et forestier, les risques liés à l’exploitation du gaz de schiste, du pétrole, de l’uranium et à l’utilisation de l’énergie nucléaire sur notre territoire; Nous refusons d’être dépossédés de nos richesses et des sources d’un véritable progrès. Et nous demandons: Que le Gouvernement du Canada participe pleinement au protocole de Kyoto, qu’il intensifie la lutte aux changements climatiques, qu’il cesse toute subvention aux compagnies pétrolières et gazières et qu’il poursuive toute politique de développement en répondant aux objectifs économiques, écologiques et sociaux les plus élevés au monde;


Que le Gouvernement du Québec se dote d’une véritable stratégie, pour le Nord et l’ensemble du territoire, où le développement de nos ressources naturelles et énergétiques répond à nos exigences les plus hautes en matière de partage de la richesse, de respect de l’environnement et des populations, maintenant et pour les générations à venir; Voilà pourquoi nous signons cette déclaration et que nous nous engageons à prendre part à un vaste rassemblement le 22 avril et à l’événement unique qui aura lieu à 2 heures précises, à Montréal.







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Fred Pellerin s'adresse aux Québécois

LER CA

Marie-­Josée Roy 23-­03-­2012 | 19h01 Dernière mise à jour: 23-­03-­2012 | 19h15

MONTRÉAL – Fred Pellerin invite les Québécois à se «faire un printemps». Dans une vidéo réalisée par l'auteur et metteur en scène Dominic Champagne, actuellement en ligne sur YouTube, le conteur de Sainte-­ e son cru, dans lequel il s'inquiète des variations de température extrêmes qui ont touché le Québec au cours des derniers jours. Le message a pour but d'inviter les gens à prendre part au grand regroupement populaire du Jour de la Terre, le 22 avril prochain, à 14 h. Le lieu du rassemblement sera annoncé sous peu. «Gilles Vigneault a entaillé ses érables le 18 mars et, le 21, ça ne grés dehors. Il n'y a plus de printemps. Ensemble, on pourrait s'en faire, un printemps», suggère Fred Pellerin dans la vidéo. On peut en savoir plus sur le Jour de la Terre en consultant le www.22avril.org (http://www.22avril.org), ou encore la page Facebook de l'événement.

22 Avril - Fred Pellerin - On se fait un printemps





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Dominic Champagne 22 avril «Tout le monde en parle» Pierre1958 S'abonner Ajouter à

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Ajoutée le 26 mars 2012 Enregistrement de Dominic Champagne à «Tout le monde en parle» qui explique le pourquoi du 22 avril et aussi le ministre des finances Raymond Bachand qui ne réussis pas à convaincre personne. Enregistrement très compressé sur Youtube vu la duré ce qui rend la qualité d'image médiocre. PLUS TOUS LES COMMENTAIRES (22) Ajouter un commentaire public...

Top des commentaires Passskal il y a 3 ans Dominic Champagne: grand créateur et fier québecois. Je réponds oui à cette invitation à marcher le 22 avril. JayMark2049 il y a 3 ans en réponse à Martin71D Excellent. Le rapport en question à été publié ce matin justement. Sébastien Girard il y a 3 ans Il est plus convainquant que n'importe quel gauchistes que j'ai entendu ! JayMark2049 il y a 3 ans en réponse à Martin71D Il veut dire par là que nous, les citoyens, sommes les premiers témoins des ravagent pouvant être causés par exemple par l'exploitation des gaz de shit. Bon, il a été maladroit avec le ministre mais pour ce qui est des gaz de schiste, n'importe qui ayant une bonne base scientifique et de jugement peut voir à quel point c'est une mauvaise idée pour la santé des gens et l'environnement. Francois Anderson il y a 3 ans en réponse à Sébastien Girard Oui c'est vrai qu'il se défend bien. C'est juste inquiétant de voir que ça lui a pris tant de temps avant de changer les choses et que tellement de conflits auraient pu être évités avec une meilleure gestion. Bravo pour la correction qu'il fait avec sa nouvelle gestion (même si d'autres suggestions comme de nouveaux paliers d'impositions représenterait probablement une meilleure solution à la hausse des droits de



Les invités du 28 mars 2012 Coanimateur : MC Gilles Il est chroniqueur à l'émission Infoman, diffusée le jeudi à 19 h 30 sur les ondes de Radio-­ Canada. Infoman Actualités : 1-­Le phénomène One Direction. 2-­Doit-­on renforcer la culture francophone au Québec? Invités : Dominic Champagne Il est l'auteur de la déclaration « Pour un printemps québécois », qui en appelle à un vaste rassemblement populaire le 22 avril prochain à 14 h sur la place des Festivals à l'occasion du Jour de la Terre. 22 avril Il participera à Nous?, la suite du Moulin à paroles, en tant qu'auteur le 7 avril prochain au Monument-­National de midi à minuit. C'est un événement gratuit et ouvert à tous. Nous ? Il signe un des textes et la mise en scène de la pièce Tout ça m'assassine, qui sera présentée au Théâtre Outremont du 29 au 31 mars pour la 7e Semaine de la citoyenneté. La pièce Le boss est mort, tirée de l'oeuvre d'Yvon Deschamps et mise en scène par Dominic Champagne, est en tournée québécoise jusqu'en mai 2012. La pièce sera entre autres au Monument-­National du 28 au 31 mars 2012. Le 14 février dernier, il a été nommé artiste pour la paix de l'année 2011 pour souligner son engagement dans une campagne contre l'exploration et l'exploitation irresponsable des gaz de http://159.33.71.27/emissions/les_lionnes/2011-2012/document.asp?idDoc=211081


schiste au Québec. Jacques Doucet Jacques Doucet fait partie du groupe Radio Radio. Le groupe lancera un troisième album, Havre de grâce, le 17 avril prochain. Le spectacle-­lancement aura lieu au Club Soda à Montréal le 17 avril, puis le groupe amorcera ensuite sa tournée à Québec le 20 avril. Radio Radio Radio Radio est aussi porte-­parole du 44e Festival international de la chanson de Granby. Festival international de la chanson de Granby Chronique : Marianna Simeone Sujet : Don d'organes. Mot de la fin : Du bon manger à goûter. Du bon manger à goûter











Mise à jour: 01/04/2012 15:25 Plan Nord

Des femmes innues marchent jusqu'à Montréal Jean Saint-Pierre

SEPT-ÎLES – Des femmes autochtones ont entrepris dimanche matin, vers 9 h, une marche pour dénoncer le Plan Nord et d'autres gestes du gouvernement Charest qu'elles estiment abusifs en regard des droits des Innus. Parti du campement des Premières Nations aux abords de la route 138 à Maliotenam, le groupe d'une douzaine de femmes a traversé Sept-Îles dimanche midi et prévoit arriver à Montréal pour la marche du Jour de la Terre le 22 avril. Ces femmes participaient au Blocus de la route 138, près de Maliotenam, démantelé par les policiers à la suite d'une injonction accordée à Hydro-Québec pour permettre la poursuite Le groupe d’une douzaine de femmes a traversé Sept-Îles samedi midi et prévoit arriver à du chantier La Romaine.

Montréal pour la marche du Jour de la Terre le «Les Innus de Maliotenam sont pris en otage, a dit la porte- 22 avril 2012. © Jean Saint-Pierre / Agence QMI

parole du groupe de marcheuses, Clémence Simon. Nous avons rejeté deux fois par référendum l'entente avec Hydro-Québec. Nous sommes victimes d'injonction. Notre marche s'inscrit dans la continuité de la barricade. Nous dénonçons la discrimination envers les femmes autochtones. Nous dénonçons le Plan Nord. Notre message s'adresse à tous les leaders politiques, tant ceux de notre communauté que Charest et Hydro-Québec.» Des femmes innues de La Romaine, de Natashquan et du Labrador doivent s'ajouter au groupe qui prévoit parcourir de 40 à 70 km par jour. Les marcheuses souhaitent prendre le temps de distribuer de l'information en traversant les villes de Sept-Îles, Port-Cartier et Baie-Comeau. Elles veulent aussi participer à des rencontres d'information dans les communautés autochtones. «Nous marchons de la guerre à la paix, a affirmé Clémence Simon. Nous sommes porteuses de la voix du peuple des Premières Nations. Nous luttons pour la reconnaissance de nos droits, afin que naisse une société nouvelle juste et équitable pour les générations qui suivront. Nous marchons pour construire le chemin de nos enfants afin de leur léguer un avenir meilleur. Nous crions haut et fort contre toute destruction et violation du Nitassinan.»


Y a-t-il un printemps québécois? 2 avril 2012 Consommation/Société, Politique 22 avril, 22 avril.org, déclaration, Dominic Champagne, Fred Pellerin, Journée de la Terre, marche, pourquoi marcher, printemps québécois, rassemblement, rassemblement populaire Par Sophie Stival Ils sont de plus en plus nombreux à nous annoncer un printemps québécois. Oui, ce sont surtout des écolos et des artistes. Plusieurs étudiants ont aussi grossi les rangs du mouvement. Mais parmi eux, on dénombre également plusieurs citoyens engagés, y compris des économistes, d’anciens dirigeants d’entreprises et des profs de nos grandes écoles de gestion. On nous convie à une marche le 22 avril prochain. Un vaste rassemblement populaire pour souligner la Journée de la Terre. On souhaite aussi « envoyer à nos gouvernements un signal clair de notre attachement à la Terre et à la manière de disposer de nos richesses naturelles », affirme son porte-parole le plus engagé, l’auteur et metteur en scène Dominic Champagne. Ce vent printanier est-il un simple courant d’air ou les Québécois gagneront-ils nombreux la rue pour exprimer leur ras-le-bol et leur envie que les choses changent?


Le 22 avril tous les jours Des activités pour toute la famille pour le Jour de la terre et des artistes engagés vous invitent à la grande marche. 17 avr. 2012 Marie-Lyse Paquin Ce billet s’allonge au fur et à mesure que la mobilisation pour la grande marche du 22 avril prend de l’ampleur! D’abord, il faut savoir que le Jour de la Terre s’étend sur plusieurs jours. On retrouve un grand nombre d’activités écologiques dans toutes les régions du Québec sur le calendrier du site officiel du Jour de la Terre. Et pour faire plaisir à vos enfants, la Montagne secrète rendra disponible gratuitement le conte l’histoire Le géant de la forêt du 21 au 28 avril. Vous pourrez entendre des chansons interprétées par Bïa, Richard Séguin, Thomas Hellman, Paulo Ramos, Monica Freire et Georges Moustaki.

La marche du 22 avril J’ai déjà crié haut et fort mon admiration pour Dominic Champagne tant pour l’artiste que l’homme engagé. La campagne de mobilisation pour la grande marche du 22 avril s’est propagée sur le Web depuis plusieurs semaines. De nombreux artistes soutiennent l’événement comme on peut le voir dans la vidéo Rassemblons-nous!

22 Avril - Rassemblons-nous

Plusieurs artistes ont aussi enregistré des messages individuels que vous pouvez regarder sur la chaîne Youtube Printemps22avril


22 Avril - Fred Pellerin / Frédéric Back

Gilles Vigneault :

22 Avril - Gilles Vigneault

Et ce beau court métrage de Robin Aubert :


22 Avril - Tout va mieux par Robin Aubert

Toutes les infos pour préparer votre 22 avril : Le départ aura lieu à la Place des spectacles, à 14 heures. Le site officiel de la marche: http://22avril.org/ Pour signer la déclaration : http://22avril.org/declaration/ La page Facebook : http://www.facebook.com/22avril2012 Vous pouvez même avriser votre photo de profil Facebook Pour les activités en région : http://www.facebook.com/groups/164909533630431/?ref=ts Pour le covoiturage : http://www.facebook.com/22avril2012/app_404017502957783 Compte Twitter http://twitter.com/22_avril_2012


8 avril 2012

À PIED DE SEPT-ÎLES À MONTRÉAL par Nathalie Bissonnette (https://www.gazettedesfemmes.ca/auteur/nathalie-bissonnette/) SOCIÉTÉ Un groupe de femmes autochtones de Maliotenam, une réserve indienne innue située sur la Côte-Nord, parcourra plus de 900 kilomètres pour se joindre au grand rassemblement de la Journée de la Terre du 22 avril à Montréal. Parmi leurs protestations, le Plan Nord. Ces femmes innues exigent des gouvernements, provincial et fédéral, et des entreprises qui s’engageront dans des projets d’envergure dans le Nord-du-Québec, le droit de regard sur les conséquences sociales et environnementales des travaux menés sur leur territoire.

Le jour du départ, le 1er avril 2012, à l’entrée de la Ville de Sept-Îles à quelques kilomètres de la réserve Maliotenam.


Elles revendiquent le droit d’être associées comme partenaires; elles veulent que des consultations soient tenues auprès des gens du milieu; elles souhaitent que les besoins des femmes autochtones soient considérés et que des mesures soient mises de l’avant pour mieux intégrer les communautés autochtones aux divers projets de développement. « Nous sommes porteuses de la voix du peuple des Premières Nations. Nous luttons pour la reconnaissance de nos droits, afin que naisse une société nouvelle juste et équitable pour les générations qui suivront. Nous crions haut et fort contre toute destruction et violation du Nitassinan. », signale la porte-parole du groupe, Clémence Simon. : :

En complément d’info Elles Marchent pour la Terre sur Youtube (https://www.youtube.com/watch?v=efQVaEJskK0)

Éditeur officiel de la Gazette des femmes www.placealegalite.gouv.qc.ca

© Gouvernement du Québec, 2015


Actualités / Actualités 9 avril 2012 -­ 12:04

A Melbourne, rassemblement historique pour le Jour de la Terre

Melbourne -­ Des citoyens de toutes les régions du Québec se mobiliseront dimanche le 22 avril pour former le plus grand rassemblement jamais vu au Québec et lancer un message clair pour la protection de la planète. Initiateur de cet événement, le site internet www.22avril.org veut rassembler le plus de monde possible autour de la défense du bien commun, d’un juste partage des richesses et la protection de l'environnement. Une déclaration qui va en ce sens, présente sur le site internet, a déjà été signée par des milliers de citoyens et citoyennes de tous les horizons, au-­delà de toute ligne partisane. « Nous invitons tous les Québécois et Québécoises à signer la déclaration et à nous rejoindre dans les rues pour porter son message », affirme l'auteur et metteur en scène Dominic Champagne, qui a rédigé la déclaration. « Ensemble, nous pouvons envoyer à nos gouvernements un signal clair de notre attachement à la Terre et à la manière de disposer de nos richesses naturelles! » Serge Fortier, coordonnateur général et porte-­parole du Regroupement Interrégional sur les gaz de schistes de la


Vallée du St-­Laurent mentionne: « Jamais dans l'histoire du Québec, une telle solidarité citoyenne n'aura eu lieu. Les temps changent et les façons de faire aussi. Partout le peuple québécois sent le besoin de faire entendre sa voix sur la façon de gérer notre bien commun. » Ensemble, Gilles Vigneault et Fred Pellerin lancent un appel à toutes les églises du Québec à faire sonner les cloches, le 22 avril à 14h, pendant deux minutes, invitant tous les citoyens qui ne pourront se rendre à Montréal à se ressembler autour de leur église. Déjà, nous avons la confirmation que l'église St-­Philippe de Windsor fera sonner ses cloches. Le mouvement www.22avril.org encourage les gens qui le peuvent à aller à Montréal. De plus, pour permettre au plus grand nombre de gens de l'Estrie d'appuyer ce mouvement, un grand rassemblement se tiendra à Sherbrooke à 14h le 22 avril. Le rendez-­vous est donné à 13h30 au pavillon Armand-­Nadeau. L'objectif est de réaliser une chaîne humaine autour du Lac des Nations pour célébrer la Terre, une symbolique qui marquera les esprits. Les Amis de la Terre de l'Estrie souhaitent attirer une foule de 3000 personnes dans une ambiance des plus festive. Les personnes désirant s’impliquer ou obtenir de l’information concernant cette activité peuvent téléphoner au 819-­562-­4413. Des autobus s'organisent pour ceux et celles qui désirent se rendre à Montréal. Pour la MRC du Val-­ Saint-­François, vous pouvez vous inscrire en laissant votre nom et numéro de téléphone à Marie-­ Andrée au Centre des Femmes du Val-­Saint-­François (819-­845-­7937), à la fruiterie Aux P'tits Oignons, 203 rue Principale Nord à Richmond, ou par courriel via marylene_p@hotmail.com. Une contribution financière de 10$ (ajustable selon le nombre de participants et participantes) sera demandée pour soutenir la location d’autobus. Réservation et paiement obligatoire. Départ prévu de Richmond et possibilité de Windsor.




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TV MÉDIA 10 AVRIL 2012

Buzz MÉDIA TV: 22 avril 2012, transformer une initiative individuelle en mouvement collectif, version 2.0! L'entendez-­vous l'appel du vent de changement printanier qui souffle sur le Québec depuis les premiers redoux? Je vais vous avouer un truc. Il y a quelques mois, j'ai eu à contacter le metteur en scène Dominic Champagne pour un mandat sur lequel je travaillais. Et là, vers la fin d'une conversation qui avait dévié passablement de son objectif de départ, Champagne laisse tomber qu'il projette de lancer un appel à tous pour une grande marche qui rassemblerait 100 000 personnes pour souligner le Jour de la Terre et manifester notre désaccord avec la façon dont nos gouvernements et les corporations gèrent et exploitent nos ressources naturelles et traitent l'environnement. Il suffisait que chaque personne qui s’engageait à marcher lance l’invitation à deux autres. L'idée semblait si spontanée, si improvisée à la faveur d'un coup de tête que, franchement, même si je la trouvais foncièrement légitime, j'imaginais déjà les quelques centaines de militants écologistes se faire une fête entre eux dans les rues de Montréal, et les médias rapporter la nouvelle en insistant sur la faible participation. Aujourd'hui, à 11 jours de l'événement, j'ai plutôt l'impression que ce sera 200 000 personnes qui seront présentes au rendez-­vous de 22 avril à 14 h à la Place des Festivals (Place des Arts) dans le Quartier des Spectacles à Montréal. Pourquoi? Parce que le comité organisateur a, entre autres, su très bien utiliser les outils du Web pour propager le virus de la conscience sociale et environnementale.

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22 Avril - Rassemblons-nous

À l'heure où les gens sont plus prompts à communiquer leur réprobation dans le monde virtuel que de poser des gestes positifs concrets dans le réel, Dominic Champagne et ses acolytes semblent avoir trouvé la manière de transférer le geste cathodique en mouvement pragmatique. Par des sorties médiatiques, bien sûr, mais principalement par la production de capsules diffusée sur le Web et partagées allègrement sur les réseaux sociaux. Gilles Vigneault, Fred Pellerin, le Père Benoît Lacroix, Alexis Martin, Marina Orsini, Vincent Vallières, François Pérusse, Pascale Montpetit, Sylvie Moreau, Robin Aubert et bien d’autres ont tour à tour lancé l'invitation à se faire un «printemps tranquille». Tous les jours, d'autres capsules s'ajoutent, alimentant ainsi le «buzz» autour de l'événement. Elles ont toutes été mises bout à bout sur la vidéo ci-­dessous et les mises à jour y sont incluses automatiquement. 1/79

22 Avril - Appel Philippe Falardeau et Martin Léon ...

L'événement a son site Web, où l'on peut lire la déclaration. Comme membre du comité organisateur du rassemblement du 22 avril, la Fondation David Suzuki met à la disposition du mouvement son site Internet afin de permettre au plus grand nombre de personnes possible de manifester leur engagement en signant la Déclaration du 22 avril. (25 000 signatures au moment de la mise en ligne de ce billet). L'événement a sa page Facebook et son compte Twitter. Tout ça participe à stimuler les discussions, les débats et, ultimement, l'engagement à participer à cette marche. Pourquoi? «Juste pour sentir qu'on pousse par avant…» comme le dit si bien Fred Pellerin. ================================================= MAJ: Le mouvement de boycott des étudiants a bien saisi lui aussi que la guerre des communications se jouait, au-­delà des médias traditionnels, directement sur la toile, pour un dialogue sans filtre avec la population. Depuis hier (10 avril), une vidéo a été mise en ligne montrant des étudiants et citoyens récitant une version adaptée du fameux poème engagé de Michèle Lalonde, Speak White (1968). Pour l'occasion, le poème a été rebaptisé Speak Red, en référence au carré rouge symbolique de la lutte étudiante contre la hausse des frais de scolarité. Comme je l'ai lu sur Facebook, peu importe l'issue de cette lutte, ça laissera des traces…


10-04-2012 | 09h22 Dernière mise à jour: 10-04-2012 | 09h33 Plusieurs artistes ont profité du week-end de Pâques pour lancer une série de vidéos sur YouTube, dans le but d’inviter les gens à prendre part au grand rassemblement populaire du Jour de la Terre, qui aura lieu le 22 avril prochain, à 14h. Gilles Vigneault, Fred Pellerin, le Père Benoît Lacroix et l’ex-président du Mouvement Desjardins Claude Béland ont tous enregistré un message de leur cru pour expliquer au public les valeurs qui seront à l’honneur lors de cette grande marche citoyenne, soit la défense du bien commun et le partage des richesses naturelles dans le respect de chacun. Le cinéaste Robin Aubert a lui aussi mis l’épaule à la roue en proposant un court-métrage intitulé Tout va mieux. Tous ces extraits s’ajoutent à ceux déjà mis en ligne au cours des dernières semaines, comme la vidéo officielle du Jour de la Terre, où plus d’une vingtaine d’artistes, comme Alexis Martin, Marina Orsini, Vincent Vallières, François Pérusse, Pascale Montpetit, Sylvie Moreau et bien d’autres proposent à la population de s’unir pour, tous ensemble, parvenir à «se faire un printemps». À Montréal, le regroupement du 22 avril aura comme point de départ la Place des Festivals du Quartier des spectacles. Dans les différentes régions du Québec, d’autres activités seront aussi organisées et des autobus seront mis à la disposition de ceux qui voudront se joindre au mouvement de la métropole. Pour plus d’informations, on peut téléphoner au 1(888) 819-7330 ou visiter la page Facebook du Jour de la Terre. Voici les liens pour visionner les vidéos:


Père Benoît Lacroix: http://www.youtube.com/watch?v=GP1N61KvIpc Claude Béland: https://vimeo.com/39658677 Gilles Vigneault: http://www.youtube.com/watch?v=J_6wI429kEM Fred Pellerin: http://www.youtube.com/watch?v=0WydX232iE8 Court-métrage de Robin Aubert: http://www.youtube.com/watch?v=-ax0pOPVOLk&feature=youtu.be



Jour de la Terre le 22 avril Les cloches sonneront au Centre-du-Québec Nicolet, le 11 avril 2012 – Les Services diocésains, avec Mgr André Gazaille, ont relayé l'invitation de faire sonner les cloches le 22 avril, à 14 heures et pendant deux minutes, à l'ensemble des communautés du diocèse de Nicolet. Le Jour de la Terre, lorsque les cloches des églises retentiront à deux heures de l'après-midi, ce sera pour appuyer la mobilisation citoyenne qui veut se porter à la défense de la nature et du bien commun. Des personnalités de tous les horizons du Québec avaient lancé aux responsables d'églises une invitation directe en ce sens, par les voix d'artistes tels que Gilles Vigneault et Fred Pellerin. «Traditionnellement, nos clochers sont un appel au rassemblement ainsi qu'une manière de s'associer à distance à la vie de la communauté. En manifestant notre solidarité par le son des cloches, nous signifions qu'avec les "hommes, femmes et enfants de bonne volonté (…) nous avons à cœur la terre riche, généreuse et fragile que nous habitons et la défense du bien commun en ce pays"», souligne Mgr André Gazaille, citant un extrait de la déclaration proposée par la coalition du 22 avril. «Dans la mesure du possible, si l'état de votre clocher le permet, nous faisons appel à votre sensibilité pour la cause de la Terre – qui est celle de l’intégrité de la Création. Sonnez les cloches!», lance-t-il aux responsables des communautés chrétiennes. Bienvenue sur les perrons des églises! Cette coalition du 22 avril, composée de personnes engagées dans différentes sphères publiques, de leaders en environnement et d'artistes, invite aussi les citoyens des régions éloignées de Montréal à se retrouver autour de leur église. Sur ce point, les responsables paroissiaux sont encouragés à collaborer aux rassemblements de la manière la mieux adaptée à leur milieu. «Là où les rassemblements s'organisent, nous souhaitons que les groupes qui les prennent en charge trouvent dans nos communautés chrétiennes un esprit d'accueil», indique Odette Laroche-Belval, responsable diocésaine de la pastorale sociale. «Nous recommandons aux responsables de se concerter dès que possible pour déterminer le lieu à désigner comme point de ralliement», poursuit-elle. Étant donné la disparité des situations (régions, villes, zones rurales…), une grande liberté est toutefois de mise et il reviendra à chaque milieu de faire circuler l'information pertinente. Ce message a été envoyé sous forme de lettre pastorale à tous les membres des équipes pastorales du diocèse de Nicolet. Les personnes intéressées aux activités du 22 avril pourront suivre les annonces publiées localement ou dans leur feuillet paroissial.


– 30 – Source : Jacinthe Lafrance Service des communications – Diocèse de Nicolet 819-293-6871, poste 421 communications@diocesenicolet.qc.ca


Tous et toutes à Montréal le 22 avril POUR UN PRINTEMPS QUÉBÉCOIS ! Printemps arabe, mouvement des indignés, manifestations étudiantes aux quatre coins du monde, grève générale en Espagne, vague de suicides en Grèce... Coïncidence ? La grève générale illimitée menée à bout de bras par les étudiants québécois depuis plusieurs semaines n’est qu’un symptôme d’un malaise de plus en plus profond et généralisé : un ras-le-bol collectif et mondial vis-à-vis de l’élite économique, qui tente de faire croire au peuple qu’il n’a pas les moyens de ses ambitions.

Au Québec, on nous martèle depuis des années qu’on n’a plus les moyens de nos programmes sociaux, qu’il est temps de voir clair, d’être lucides. Et on commence à y croire. Sérieusement. Aujourd’hui, on nous dit qu’on n’a plus non plus les moyens de nos universités, qu’il est grand temps d’y investir, et que c’est aux étudiants, et donc aux familles, et donc aux petits contribuables, de payer. Encore. Après avoir absorbé une hausse du prix des maisons de 122% en 10 ans seulement. Une hausse du prix de l’essence d’environ 100% durant la même période. Et une hausse du prix des aliments de 30%. Le tout absorbé par le crédit, avec pour résultat un taux d’endettement deux fois plus élevé qu’il y a 20 ans. Bref, on demande à une population déjà prise à la gorge de payer encore. Ou du moins de payer pour les services qu’elle utilisera parce que ce n’est pas aux autres de payer pour elle. Et voilà une première épine dans le pied de la social-démocratie. On évoque la poche de l’individu pour tourner ledit individu contre les autres individus. On nous individualise. On nous désunit. On nous désolidarise. Chacun pour soi et à chacun son argent ! Tous étouffés que l’on est par nos dettes, l’argument a de quoi plaire. Et on essaie de nous faire croire qu’on n’a pas d’autres choix, qu’ainsi va la vie et qu’il faut être lucides. Et donc couper dans le filet social. Dans le filet qui nous unit. Et qui nous retient dans la société. En société. Or, ce n’est pas le cas. Nous avons le choix. Parce que dans cette société, il n’y a pas que nous, petits travailleurs et petits contribuables, le 99% auquel faisaient référence les indignés. Il y a aussi le 1%, composé d’importants intérêts économiques et financiers qui engrangent des profits milliardesques chaque année. Et dans le sol de cette société, en l’occurrence québécoise, il s’adonne à y avoir quantité de ressources naturelles. Des ressources qui NOUS appartiennent. Des ressources que l’on donne trop souvent à rabais ou à rien pantoute, au nom de la libre entreprise et de la nécessité d’être concurrentiel. Des richesses collectives qui pourraient venir s’ajouter à notre poche individuelle. Sous forme notamment de programmes sociaux. De services gratuits. D’éducation abordable. Pour tous. Pour améliorer notre collectif. Et pour améliorer celui des générations futures grâce à un fonds qui pourrait leur permettre de profiter elles aussi de ressources qui seront peut-être alors épuisées.


Alors chez les indignés, dans le mouvement étudiant, dans ce rassemblement du 22 avril qui s’annonce historique au Québec, ce qu’on devrait entendre, c’est ça : il faut encore rêver, il faut prendre en main notre destin, il faut rapatrier le profit, il faut redevenir maîtres chez nous. Nous avons les moyens de nos ambitions ! Étudiants, travailleurs, unissons-nous et réclamons notre juste part ! Il point à l’horizon un de ces printemps qui promet d’être québécois : souhaitons-nous-le donc un tantinet plus révolutionnaire que tranquille. Suivre Annick Vigeant sur Twitter : www.twitter.com/AnnickVigeant Billet tiré du site du Huffington Post du 11 avril 2012 22 avril 2012 14 hres Place des festivals du quartier des spectacles de Montréal Pour infos : http://22avril.org/ Détails importants à savoir pour les participants de la marche : * Il s’agit d’un rassemblement mobile. * Une marche d’environ 1 km sera parcouru. * Veuillez noter par mesure de sécurité, le trajet de la marche ne sera pas publié. * La marche débute à 14 h. Nous vous suggérons d’arriver un peu avant. * L’utilisation des transports collectifs est fortement conseillée. 1. Veuillez vous stationner à l’extérieur de la ville ou bien, en périphérie des artères touchés par l’événement. Détails importants à savoir pour la population en générale : * Afin d’éviter de la congestion, nous demandons DE NE PAS CIRCULER EN AUTO au centre ville dimanche le 22 avril. * Veuillez consulter le plan pour connaître les impacts possibles sur la circulation Spectacle de clôture, parmi les artistes invitéEs : Mes Aïeux, Galaxie, Beast, Ariane Moffatt et Pierre Lapointe, Damien Robitaille, la nouvelle sensation folkrock Lisa LeBlanc, les Douze hommes rapaillés, le rappeur d’origine algonquine Samian et la soprano atikamekw Minda Forcier, Betty Bonifassi, Roy Dupuis, Boucar Diouf, Céline Bonnier, Geneviève Rochette, Jim Corcoran, Louis-Jean Cormier, Michel Rivard, Richard Séguin, Daniel Lavoie, Yann Perreau, Michel Faubert, Pierre Flynn, Vincent Vallière, Gilles Bélanger, Christian Vanasse, Minda Forcier, Fred Pellerin et Gilles Vigneault Spectacle mis sur pied par Dominic Champagne et Nadine Vincent et mis en scène par Brigitte Poupart Pour accéder à la diffusion en direct de la manifestation le 22 avril à compter de 13 h http://www.cutvmontreal.ca/live


13 AVR 2012

CATÉGORIE(S): Communiqués

22 avril : transport organisé dans les régions du Québec Le 22 avril 2012 - On se fait un printemps québécois ! Pour le grand rassemblement du Jour de la Terre, le 22 avril 2012 à Montréal, de nombreuses options de transport collectif sont organisées. Nous vous présentons ici les offres disponibles. Besoin d'aide ? Appelez au 1-888-819-7330

Fichier PDF avec les transports organisés dans ces localités: Acton-Vale Asbestos Beauceville Calixa-Lavallée Cowansville Danville Daveluyville Deschaillons


Durham-Sud Gentilly Joliette La Présentation Lanaudière (St-Norbert) Laurier-Station Louiseville Mont-St-Hilaire Nicolet Québec Richmond Rivière-du-Loup St-Alexis-des-Monts St-Apollinaire St-Basile-le-Grand St-Camille Ste-Marie-de-Beauce St-Georges-de-Beauce St-Germain-de-Grantham St-Grégoire St-Hyacinthe (Centre-ville) St-Jude St-Louis-de-Blandford St-Nicolas St-Paulin Val-David Victoriaville Villeroy Windsor Wotton Yamachiche Autres informations et rassemblements; Aucun transport pour la région de l'Estrie. Par contre, un grand rassemblement aura lieu aux Lacs des Nations le 22 avril pour soutenir le rassemblement de Montréal et pour soutenir la planète. Une activité familiale aura lieu à Gaspé le jour de la terre. Il s'agit du vaisseau d'arts qui vous propose un concour de création avec 100 $ en prix à gagner. L'œuvre doit être fait en famille a partir de matériaux recyclés. Les familles doivent présenter leur oeuvre au Campus dimanche le 22 avril 2012 à 11h00. L'oeuvre crée doit représenter la terre et l'environnement. De plus, un rassemblement aura lieu devant la Cathédrale à Gaspé à 14h00.


Deux options s'offrent pour la région de l'Abitibi. La première est un évenement qui aura lieu à Rouyn-Noranda le 22 avril à 14h à la place de la citoyenneté. Un autobus s'organise en partance de Rouyn-Noranda, le samedi 21 avril, 10h, à la place de la citoyenneté. Il y aura une halte à Val d'Or vers 11h15 pour embarquer d'autres passagers. Pour le moment, ils ne sont que 27 passagers et ils doivent atteindre le nombre de 50 pour avoir l'autobus. Ils peuvent peut-être prendre des gens sur leur passage (Grand-Remous, Mont Laurier, etc...) Le coût est de 60$ et cela n'inclus pas le coucher à Montréal. Chaque personne est donc responsable de se trouver un endroit où dormir le 21 au soir. Si vous avez des questions, vous pouvez contacter Danik Laporte du RÉPAT au 819-762-3114. Vous pouvez aussi joindre Mme Marie-Êve de la Chevrotière au 819-787-2733. Un rassemblement aura lieu à l'église de Fermont qui se nomme: La résurrection au 203, Le Carrefour. Le cloché sonera à 14h00 pendant au moins 2 minutes. Par la suite, une déclaration sera lue. Le jour de la terre sera célébrer à Maria au centre communautaire (5 rue des Voltigeurs) de 10h à 16h. Pour de plus amples informations, veuillez communiquer avec: Guylaine Blais et Reine Degarie Tél : 418-364-3554, en avant-midi Tél : 418-364-5419, en après-midi gblais1@globetrotter.net Pour le stationnement des autobus lorsque arrivé à Montréal, ils doivent s'inscrire en téléphonant au JTQ au (514) 728-0116 poste 226. Ils devront mentionner l'heure d'arrivée, le nombre d'autobus et le type d'autobus. COVOITURAGE Voici un lien pour faciliter les initiatives de covoiturage à travers la province pour les endroits où il n'y aurait pas d'autobus : http://www.covoiturage.ca/index.asp? Action=Detail_Evenement&Evenement=59


De plus, voici le lien pour un groupe Facebook pour le covoiturage : https://www.facebook.com/groups/261324303949655/ Un rassemblement aura lieu à 14h à L'église Marie-Immaculée à Sept-Îles. Un Rassemblement festif, familiale et créatif aura lieu le 22 avril à 13h à Rouyn-Noranda à la Place de la citoyenneté (angle des rues Perreault et Du Portage). Aussi, un autobus est en train de se combler (on se croise les doigts) Les paiements se font d’avance et peuvent être déposés au bureau du Regroupement d’éducation populaire de l’A-T 332, rue Perreault Est Rouyn-Noranda Pour infos : Danik Laporte 819-762-3114 Un printemps à Rimouski. À 12h00 pique-nique familial à la Place des vétérans, ambiance conviviale, dessin à la craie dans la rue StGermain (qui sera fermée jusqu’à 14h30) 13h00 Formation d’un ARBRE HUMAIN GÉANT dans le stationnement de la Place des vétérans 14h00 les cloches de la Cathédrale vont sonner et seront suivies par la déclaration du 22 avril Pour infos : 22avril2012.Rimouski@gmail.com http://www.facebook.com/events/356506897721873/


Jour de la Terre 2012 2012-04-13 « On est en train de se faire jouer un tour, par le pouvoir anonyme de l'argent! », indique le Père Benoit Lacroix dans une vidéo qui invite tous et chacun à participer au grand rassemblement citoyen du 22 avril prochain. Une large coalition d'organismes soulignera ainsi le Jour de la terre. Pour sa part, le Comité des affaires sociales de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) indique dans un communiqué que les « évêques catholiques du Québec ont bien reçu l'appel que MM. Gilles Vigneault et Fred Pellerin lançaient le 19 mars [Conférence de presse] à sonner les cloches des églises le 22 avril à 14h pendant 2 minutes et à se rassembler sur les perrons d'églises ». Le Comité « encourage les chrétiennes et les chrétiens à susciter la participation de leur paroisse à ce ‫״‬printemps québécois‫»״‬. Les raisons principales qu'évoquent les évêques Québécois sont les suivantes : « - dire au monde « que nous avons à cœur la terre riche, généreuse et fragile que nous habitons et la défense du bien commun en ce pays »; - s'engager pour un développement viable; - interpeller les gouvernements pour intensifier la lutte aux changements climatiques et doter le Québec d'une véritable stratégie pour le développement du Nord et des territoires ». Sur notre site web, Anne Bourdon, collaboratrice du blogue en pastorale sociale, s'intéresse également à l'événement. Présente à la Conférence de presse du 19 mars dernier, elle s'est entretenue avec Fred Pellerin. « Fred se fait un plaisir de me rappeler, lorsque je le questionne en aparté, que dans son village les cloches étaient la manière de communiquer », indique Mme Bourdon. « Cloches de mort : sept coups pour un homme, 9 coups pour une femme! Cloches de feu, cloches de baptême, cloches de mariage...


Et nous voilà partis de son village, un univers infiniment petit pour rejoindre un univers infiniment plus grand, celui de Montréal par le tam-tam des cloches qui annoncent au Québec un nouveau printemps »! Petite histoire Ce rassemblement, initié par le metteur en scène Dominic Champagne, « appelle les Québécois à descendre dans la rue le 22 avril prochain pour crier l'urgence d'assurer une exploitation durable et sensée des richesses naturelles du Québec », indique-t-il dans Le Devoir du 15 février dernier. Dans le même article, M. Champagne rappelle que la Norvège a choisi d'exploiter ses propres ressources naturelles - principalement pétrolière - et a déjà accumulé une réserve de plusieurs centaines de milliards de dollars dans un fonds souverain destiné aux générations futures. La déclaration du 22 avril, que tous peuvent signer en ligne, propose entre-autres ceci : « Nous nous rassemblons parce que nous croyons qu'il est possible De nous développer selon un modèle Qui soit une source d'enrichissement réel, de progrès et de fierté Et une source d'inspiration pour le monde entier ». Liens d'intérêts L'organisation Église verte invite aussi à Sonner les cloches! http://www.egliseverte-greenchurch.ca/vert/index.php? option=com_content&view=article&id=181&Itemid=242 Page Facebook du 22avril.org http://www.facebook.com/#!/22avril2012 Invitation sous le thème Rassemblons-nous http://www.youtube.com/watch?v=WyOU1NEoo9I&feature=relmfu Dominic Champagne et sa bataille pour un moratoire sur les gaz de schiste http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/201010/31/01-4338015-gaz-de-schistedominic-champagne-en-croisade-pour-un-moratoire.php


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Venez célébrer le Jour de la Terre à Saint-­Anicet Publié par INFOSuroit le 14 avril 2012 | 0 Commentaire (Jade Poirier) – Pour souligner le Jour de la Terre le 22 avril prochain, des regroupements sont prévus dans plusieurs villes partout sur la planète. Pour ceux qui ne pourront se rendre au grand rassemblement de Montréal, la Municipalité de Saint-­ Anicet dans la MRC du Haut-­Saint-­Laurent a programmé une belle fête familiale avec de nombreuses activités pour bien marquer cette journée spéciale. Le tout se déroulera à la salle communautaire (église), autour de cette dernière et dans les rues du village. La population est invitée à venir dès midi pour le grand pique-­nique.

Les gens qui souhaiteraient donner de leur temps pour les préparatifs de cette fête familiale au bénéfice de la Terre, ont rendez-­vous dès 10 h, pour aider Sylvain Gascon de la Ferme Chatrac à faire de la soupe, ou pour donner un coup de main à Amélie de la Réserve nationale de faune du lac Saint-­François dans la création d’affiches pour la marche dans le village prévue à 14 h. Allez partager cette information, contactez parents et amis et apportez votre pique-­nique à Saint-­ Anicet. Guitares et tam-­tams agrémenteront le repas. À 13 h 30, il y aura lecture collective de la Déclaration du Jour de la Terre que vous pouvez http://www.infosuroit.com/venez-celebrer-le-jour-de-la-terre-a-saint-anicet/

EMPLOI


trouver sur la page Facebook – Le 22 avril à Saint-­Anicet et sur le site Internet du Jour de la Terre. Finalement, à 14h les cloches de l’église de Saint-­Anicet sonneront et ce sera le départ pour la marche dans le village. Saint-­Anicet espère vous voir en grand nombre le 22 avril pour célébrer le Jour de la Terre!

Posté dans: Communautaire, Haut-­Saint-­Laurent, Nouvelles générales, Tourisme Marqueurs: déclaration, faune, Ferme Chatrac, fête familiale, Haut-­Saint-­Laurent, Jour de la Terre, lac Saint-­François, marché, pique-­nique, Réserve nationale, Saint-­Anicet, salle communautaire, soupe, village

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Le jour de la Terre: 22 avril 2012 Publié par Gabriel Parent-Leblanc , en date du: 16.4.12

Aires protégées, Artistes Québécois, Changement climatique, Consommation, Développement durable, Empreinte écologique, Gaz de schiste, Jour de la Terre, Plan Nord, Protocole de Kyoto, Sables bitumineux.

« Le Jour de la Terre fût célébré pour la première fois le 22 avril 1970, lorsque le sénateur américain Gaylord Nelson encouragea les étudiants à mettre sur pied des projets de sensibilisation à l'environnement dans leur communauté. […] Au Québec, c'est depuis 1995 qu'on célèbre en organisant toutes sortes d'activités de sensibilisation face aux enjeux environnementaux. » « Aujourd'hui, c'est plus d'un milliard de personnes dans 192 pays qui passent à l'action chaque année dans le cadre du Jour de la Terre ». 1 Cette année aura lieu un rassemblement monstre, le 22 avril 2012 à 14 h, à la place des Festivals du Quartier des spectacles à Montréal. L'évènement, en raison de l'appui de nombreuses personnalités connues au Québec, s'annonce déjà comme une grande réussite.

22 Avril - Rassemblons-nous

En effet, des artistes comme Fred Pellerin, Marina Orsini, Roy Dupuis, Fanny Mallette, François Pérusse, Céline Bonnier, André Sauvé, Jean-Michel Anctil, Dominic Champagne et des personnalités telles que Claude Béland, ex-président du Mouvement Desjardins, Yvon Deschamps, Ariane Moffatt, l’économiste Pierre Fortin, Richard Desjardins, le Père Benoit Lacroix, Margie Gillis, le docteur Gilles Julien et Laure Waridel sont tous signataires de la déclaration suivante 2: Declaration 22avril Fr

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Cette semaine, c’est une date qui se retrouve en première page de Voir: 22 avril. Un jour à marquer d’une pierre bleue. Le 22 avril, Jour de la Terre, nous sommes traditionnellement invités à poser un geste pour l’environnement. Cette année, la journée revêt une signification toute spéciale. Auteur et metteur en scène bien connu, Dominic Champagne tente depuis quelque temps de mobiliser les citoyens du Québec pour la défense du bien commun dont font partie les ressources naturelles. Tous les jours, des décisions se prennent, des ressources sont exploités au profit de compagnies multimilliardaires et rares sont les citoyens qui ont le sentiment d’avoir eu droit de cité dans le processus. Business as usual. Nous avons entendu l’appel des milliers de citoyens indignés par ce pillage sournois et habités par le triste sentiment d’être dépossédés, non seulement de leurs ressources, mais aussi de leur droit de parole. Le dimanche 22 avril, faisons-nous entendre. Sortez dans la rue. Nous y serons aussi. 22avril.org 19 AVRIL 2012 · TRISTAN MALAVOY-RACINE

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17 avril 2012

Rassemblement du 22 avril -­ Création du plus grand arbre humain jamais réalisé sur Terre MONTRÉAL, le 16 avril 2012 /CNW Telbec/ - Lors du grand rassemblement pour la défense du bien commun qui se tiendra le 22 avril prochain, Jour de la Terre, les citoyens sont invités à venir créer le plus grand arbre humain jamais réalisé sur la planète. L’annonce a été faite aujourd’hui par Fred Pellerin dans une courte vidéo publiée sur la page Facebook du 22 avril et disponible en haute résolution. Dans cette vidéo, Fred Pellerin invite les Québécois à se refaire « un Kyoto par en dedans » en créant un immense arbre fraternel composé de dizaines de milliers de personnes. La création de l’arbre humain sera l’un des moments forts du rassemblement du 22 avril puisqu’il constituera un symbole de notre capacité d’agir ensemble pour créer un avenir où le bien commun retrouve sa place ! », a déclaré le metteur en scène Dominic Champagne. La mobilisation pour le rassemblement du 22 avril se poursuit à travers le Québec alors que des autobus de citoyens partiront de quarante villes pour participer à l’événement qui s’amorcera à 14 h précises par une courte marche débutant à la place des festivals dans le Quartier des spectacles à Montréal. Les marcheurs se rendront par la suite à l’endroit où Frédéric Back aura planté un arbre. De plus, dans un geste sans précédant, les cloches des églises retentiront à la grandeur du Québec le 22 avril à 14 h suite à l’invitation lancée par Gilles Vigneault et Fred Pellerin. Des femmes innues, parties de Maliotenam sur la Côte Nord, termineront une marche de plus de 800 kilomètres aux côtés de dizaines de milliers de personnes lors de ce rassemblement historique. Rappelons que le rassemblement du 22 avril a été initié par des artistes, des environnementalistes, des citoyens et des organisations de divers horizons pour promouvoir le bien commun, le partage de la richesse, le respect des droits de tous les citoyens et de l’environnement. À ce jour, près de 30 000 personnes, dont de nombreuses personnalités, ont signé la déclaration pour le bien commun. Tous les citoyens sont invités à signer sur la page Web 22avril.org. Les organisateurs demandent à la population qui sera présente de : Porter des vêtements appropriés en fonction de la température ; Chausser des souliers confortables pour marcher jusqu’à un kilomètre ; Apporter une bouteille d’eau réutilisable et tous autres éléments essentiels permettant de patienter et de passer du bon temps en famille et entre amis (collations, crème solaire, chapeau, parapluie, etc.) ; Éviter de circuler au centre-ville en voiture pour la journée et privilégier les transports collectifs. Les groupes œuvrant à l’organisation du mouvement : Alter Citoyens, Alternatives, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Commun, Confédération des syndicats nationaux (CSN), Centre d’écologie urbaine de Montréal, Équiterre, FarWeb.tv, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Fondation David Suzuki, Greenpeace, Jour de la Terre Québec, Maison du développement durable, Nature Québec et Piknic Electronik. Pour plus d’information Événement Facebook Page Facebook 22avril.org

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Rassemblement du 22 avril Création du plus grand arbre humain jamais réalisé sur Terre 17 avril 2012

Rassemblement du 22 avril - Création du plus grand arbre humain jamais réalisé sur Terre MONTRÉAL, le 16 avril 2012 /CNW Telbec/ - Lors du grand rassemblement pour la défense du bien commun qui se tiendra le 22 avril prochain, Jour de la Terre, les citoyens sont invités à venir créer le plus grand arbre humain jamais réalisé sur la planète. L’annonce a été faite aujourd’hui par Fred Pellerin dans une courte vidéo publiée sur la page Facebook du 22 avril et disponible en haute résolution. Dans cette vidéo, Fred Pellerin invite les Québécois à se refaire « un Kyoto par en dedans » en créant un immense arbre fraternel composé de dizaines de milliers de personnes. La création de l’arbre humain sera l’un des moments forts du rassemblement du 22 avril puisqu’il constituera un symbole de notre capacité d’agir ensemble pour créer un avenir où le bien commun retrouve sa place ! », a déclaré le metteur en scène Dominic Champagne. La mobilisation pour le rassemblement du 22 avril se poursuit à travers le Québec alors que des autobus de citoyens partiront de quarante villes pour participer à l’événement qui s’amorcera à 14 h précises par une courte marche débutant à la place des festivals dans le Quartier des spectacles à Montréal. Les marcheurs se rendront par la suite à l’endroit où Frédéric Back aura planté un arbre. De plus, dans un geste sans précédant, les cloches des églises retentiront à la grandeur du Québec le 22 avril à 14 h suite à l’invitation lancée par Gilles Vigneault et Fred Pellerin. Des femmes innues, parties de Maliotenam sur la Côte Nord, termineront une marche de plus de 800 kilomètres aux côtés de dizaines de milliers de personnes lors de ce rassemblement historique. Rappelons que le rassemblement du 22 avril a été initié par des artistes, des environnementalistes, des citoyens et des organisations de divers horizons pour promouvoir le bien commun, le partage de la richesse, le respect des droits de tous les citoyens et de l’environnement. À ce jour, près de 30 000 personnes, dont de nombreuses personnalités, ont signé la déclaration pour le bien commun. Tous les citoyens sont invités à signer sur la page Web 22avril.org. Les organisateurs demandent à la population qui sera présente de : Porter des vêtements appropriés en fonction de la température ; Chausser des souliers confortables pour marcher jusqu’à un kilomètre ; Apporter une bouteille d’eau réutilisable et tous autres éléments essentiels permettant de patienter et de passer du bon temps en famille et entre amis (collations, crème solaire, chapeau, parapluie, etc.) ; Éviter de circuler au centre-ville en voiture pour la journée et privilégier les transports collectifs. Les groupes œuvrant à l’organisation du mouvement : Alter Citoyens, Alternatives, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Commun, Confédération des syndicats nationaux (CSN), Centre d’écologie urbaine de Montréal, Équiterre, FarWeb.tv, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Fondation David Suzuki, Greenpeace, Jour de la Terre Québec, Maison du développement durable, Nature Québec et Piknic Electronik. Pour plus d’information Événement Facebook Page Facebook 22avril.org


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RASSEMBLEMENT DU 22 AVRIL – CRÉATION DU PLUS GRAND ARBRE HUMAIN JAMAIS RÉALISÉ SUR TERRE 17 AVRIL 2012 | JEAN-CLAUDE COUSINEAU | LAISSER UN COMMENTAIRE

Le conteur Fred Pellerin a lancé hier, dans une vidéo publiée sur la page Facebook du 22 avril, une invitation à tous les citoyens à venir créer le plus grand arbre humain jamais réalisé sur la planète le 22 avril prochain, Jour de la Terre. Dans cette vidéo, Fred Pellerin invite les Québécois à se refaire «un Kyoto par en dedans » en créant un immense arbre fraternel composé de dizaines de milliers de personnes en un lieu où Frédéric Back, auteur du film d’animation “L’homme qui plantait des arbres“, aura planté un arbre. L’événement se tiendra après la marche qui s’amorcera à 14 h précises à la place des festivals dans le Quartier des spectacles à Montréal.


8/10/2015

Création du plus grand arbre humain jamais réalisé sur Terre -

Communiqué

Rassemblement du 22 avril – Création du plus grand arbre humain jamais réalisé sur Terre MONTRÉAL, le 16 avril 2012 /CNW Telbec/ – Lors du grand rassemblement pour la défense du bien commun qui se tiendra le 22 avril prochain, Jour de la Terre, les citoyens sont invités à venir créer le plus grand arbre humain jamais réalisé sur la planète. L’annonce a été faite aujourd’hui par Fred Pellerin dans une courte vidéo publiée sur la page Facebook du 22 avril et disponible en haute résolution. Dans cette vidéo, Fred Pellerin invite les Québécois à se refaire «un Kyoto par en dedans » en créant un immense arbre fraternel composé de dizaines de milliers de personnes. La création de l’arbre humain sera l’un des moments forts du rassemblement du 22 avril puisqu’il constituera un symbole de notre capacité d’agir ensemble pour créer un avenir où le bien commun retrouve sa place! », a déclaré le metteur en scène Dominic Champagne. La mobilisation pour le rassemblement du 22 avril se poursuit à travers le Québec alors que des

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8/10/2015

Création du plus grand arbre humain jamais réalisé sur Terre -

autobus de citoyens partiront de quarante villes pour participer à l’événement qui s’amorcera à 14 h précises par une courte marche débutant à la place des festivals dans le Quartier des spectacles à Montréal. Les marcheurs se rendront par la suite à l’endroit où Frédéric Back aura planté un arbre. De plus, dans un geste sans précédant, les cloches des églises retentiront à la grandeur du Québec le 22 avril à 14 h suite à l’invitation lancée par Gilles Vigneault et Fred Pellerin. Des femmes innues, parties de Maliotenam sur la Côte Nord, termineront une marche de plus de 800 kilomètres aux côtés de dizaines de milliers de personnes lors de ce rassemblement historique. Rappelons que le rassemblement du 22 avril a été initié par des artistes, des environnementalistes, des citoyens et des organisations de divers horizons pour promouvoir le bien commun, le partage de la richesse, le respect des droits de tous les citoyens et de l’environnement. À ce jour, près de 30 000 personnes, dont de nombreuses personnalités, ont signé la déclaration pour le bien commun. Tous les citoyens sont invités à signer sur la page Web 22avril.org. Les organisateurs demandent à la population qui sera présente de : Porter des vêtements appropriés en fonction de la température; Chausser des souliers confortables pour marcher jusqu’à un kilomètre; Apporter une bouteille d’eau réutilisableet tous autres éléments essentiels permettant de patienter et de passer du bon temps en famille et entre amis (collations, crème solaire, chapeau, parapluie, etc.); Éviter de circuler au centre-ville en voiture pour la journée et privilégier les transports collectifs. Les groupes œuvrant à l’organisation du mouvement : Alter Citoyens, Alternatives, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Commun, Confédération des syndicats nationaux (CSN), Centre d’écologie urbaine de Montréal, Équiterre, FarWeb.tv, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Fondation David Suzuki, Greenpeace, Jour de la Terre Québec, Maison du développement durable, Nature Québec et Piknic Electronik.

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Jean-Claude Cousineau

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Marie-Josée Roy 17-04-2012 | 12h27 Dernière mise à jour: 17-04-2012 | 12h40 Après Fred Pellerin, Gilles Vigneault, Richard Desjardins et plusieurs autres, c'est au tour de Gino Chouinard d'inviter la population à se mobiliser en vue du Jour de la Terre, qui se tiendra ce dimanche. À l'instar de ses amis artistes, l'animateur de Salut, bonjour! a lui aussi enregistré un message vidéo (http:// bit.ly/HZFBmw)pour inciter les gens à aller marcher avec lui lors du grand rassemblement populaire, dont le coup d'envoi sera donné à 14 h, à la Place des festivals du Quartier des spectacles, à Montréal. «Notre terre a mal. À nous de montrer qu'on veut la guérir, ensemble. C'est à ça que sert la marche du 22 avril: marcher ensemble, pour avancer ensemble. C'est un appel au bon sens», fait valoir Gino dans sa missive. Cette capsule, comme celles d'autres personnalités qui s'impliquent dans le mouvement, est disponible sur YouTube. Réalisés et montés bénévolement par une équipe de professionnels, les clips reliés au Jour de la Terre ont déjà généré plus de 150 000 visionnements. On peut en savoir plus sur les activités du Jour de la Terre en consultant la page Facebook de l'événement. Quant à Gino Chouinard, il est en nomination au Gala Artis, qui se tiendra lui aussi ce dimanche, dans la catégorie de l'animateur(trice) d'émissions de services. La fête sera diffusée par TVA dès 19 h. Voyez la vidéo:





Le conteur Fred Pellerin invite les Québécois à former le plus grand arbre humain pour le jour de la Terre le 22 avril. Dans une vidéo diffusée sur l’internet, il dénonce le retrait du Canada du protocole de Kyoto. Dans sa «parlure» habituelle, il propose : «Toute la gang, on va faire pousser le plus grand arbre qui n’a jamais existé sur la Terre, un arbre humain. Pour que tout le monde sache, que même si le Canada s’est arraché du protocole de Kyoto, nous autres, on kyotise pareil.» En plus d’un vaste rassemblement prévu à Montréal, les organisateurs du jour de la Terre ont coordonné une symphonie de cloche d’églises à 14h, partout au Québec. Des femmes innues parties de la Côte-Nord termineront au même moment à Montréal une marche de plus de 800 kilomètres.



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Nouvelles Bénévoles recherchés pour le 22 avril, Jour de la Terre !

Crédits photo © 22avril.org À quelques jours du plus grand rassemblement environnemental de la province, le comité organisateur cherche près de 200 bénévoles supplémentaires. Communauto, le Centre d’écologie urbaine et Équiterre vous convient à participer à cette journée en offrant quelques heures de votre temps.

Des moments forts attendus Les citoyens seront invités à venir créer le plus grand arbre humain jamais réalisé sur la planète, qui sera l’un des moments forts du rassemblement ! En effet, plusieurs centaines de milliers de personnes convergeront vers Montréal pour une courte marche débutant à 14 h de la place des festivals dans le Quartier des spectacles. Par la suite, les marcheurs se rendront à l’endroit où Frédéric Back aura planté un arbre. De plus, dans un geste sans précédent, les cloches des églises retentiront à la grandeur du Québec le 22 avril à 14 h suite à l’invitation lancée par Gilles Vigneault et Fred Pellerin. Des femmes innues, parties de Maliotenam sur la Côte Nord, termineront une marche de plus de 800 kilomètres aux côtés de dizaines de milliers de personnes lors de ce rassemblement historique Vous avez envie de participer à la bonne marche de cette journée? Vous êtes disponibles de 10 h à 16 h? Nous avons besoin de vous ! Inscrivez-­vous dès maintenant comme bénévole pour le 22 avril en

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Pour votre confort et votre sécurité, les organisateurs vous conseillent : • Porter des vêtements appropriés en fonction de la température;; • Chausser des souliers confortables pour marcher jusqu’à un kilomètre;; • Apporter une bouteille d’eau réutilisable et tous autres éléments essentiels permettant de patienter et de passer du bon temps en famille et entre amis (collations, crème solaire, chapeau, parapluie, etc.);; • Éviter de circuler au centre-­ville en voiture pour la journée et privilégier les transports collectifs.

Transport Pour les gens de l’extérieur de Montréal, si vous êtes à la recherche de transport ou encore si vous n’êtes pas en mesure de vous rendre à Montréal et tentez de savoir ce qui s’organise dans votre région, appelez au numéro sans frais suivant: 1-­888-­819-­7330. Vous pouvez aussi vous rendre sur cette page Facebook.

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Par Communopolis | Mots-­clefs : 22avril.org, bénévole, Centre d'écologie urbaine de Montréal, Équiterre, Jour de la Terre, Journée complète, Montréal, Nos abonnés, Québec 18 avril 2012 | Partagez avec un ami | J’aime 4

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de pres

Femmes Autochtones du Québec apporte son soutien à la Marche Innu Ishkueu communiques-‐‑marcheinnuishkueu.pdf Montréal, le 18 avril 2012 – Femmes Autochtones du Québec (FAQ) est fière de soutenir la marche des femmes Innues parties de Uashat mak Mani-‐‑Utenam pour dénoncer le Plan Nord et rappeler lʼ’obligation de consulter et prendre en considération les décisions des peuples des Premières Nations pour tout projet ayant des conséquences directes sur leur territoire ou leur mode de vie. Élise Vollant, lʼ’instigatrice de la Marche Innu ishkueu (la marche des femmes innues) et Clémence Simon, la porte-‐‑parole de la marche, dénoncent lʼ’attitude colonisatrice dʼ’Hydro-‐‑Québec qui, malgré deux référendums rejetant ses propositions au sein des communautés de Uashat mak Mani-‐‑Utenam, continue la mise en œuvre du projet hydroélectrique. Elles rappellent que même si le Nitassinan, le territoire ancestral Innu, est riche en ressources naturelles, il doit être protégé. « Ils prennent possession de notre Nitassinan sans notre consentement et sʼ’enrichissent dans notre dos. Ils savent que notre Nitassinan est pleine de ressources et de richesses. Il faut protéger notre Nitassinan, » clame Clémence Simon. Élise Vollant, quant à elle, voit cette marche comme un combat pour les générations futures. « Je marche pour mes enfants, mes petits-‐‑enfants et mes arrières-‐‑petits-‐‑enfants. Et ce qui me donne la force dʼ’avancer chaque jour, cʼ’est de voir tout lʼ’amour et la reconnaissance que les jeunes nous témoignent sur notre chemin". Près dʼ’une quarantaine de personnes accompagnent les femmes de Uashat Mak Mani-‐‑Utenam maintenant, accroissant leur nombre au fil de leur route. Parmi elles, Michèle Audette, présidente de Femmes Autochtones du Québec, partie de Wendake. « Cela me préoccupe de voir comment les gouvernements puisent dans notre territoire sans le consentement de mon peuple et surtout sans lʼ’assurance que cela sera fait dans une optique de développement durable et de développement socio-‐‑économique équitable pour nos Nations et pour les femmes autochtones dans les communautés. Je marche pour quʼ’elles ne soient pas encore les grandes oubliées des projets de développement », rappelle Michèle Audette qui est originaire de Mani-‐‑Utenam. Évènements à venir : 1. Les marcheuses manifesteront devant les bureaux dʼ’Hydro-‐‑Québec à Montréal ce vendredi 20 avril à 14h00. 2. Les marcheuses innues seront accueillies à Montréal le samedi 21 avril lors de la manifestation contre le Plan Nord, place Jean-‐‑Paul Riopelle à 10h00 et monteront sur scène avec Dominic Champagne le dimanche 22 avril pour le Jour de la Terre, à partir de 14h00. 3. Femmes Autochtones du Québec co-‐‑organise un Forum sur le Plan Nord les 2 et 3 mai à lʼ’hôtel Delta à Québec qui regroupe une trentaine dʼ’organisations autochtones et non-‐‑ autochtones de la société civile afin de repositionner le Plan Nord dans le contexte des grands débats sociaux, environnementaux et économiques qui caractérisent le Québec dʼ’aujourdʼ’hui et favoriser un autre discours sur ce projet de développement. www.forumplannord.com

-‐‑30-‐‑ Pour plus dʼ’information, veuillez contacter: Aurelie Arnaud Responsable des communications, Femmes Autochtones du Québec communication@faq-‐‑qnw.org Cell.: 514 239 0088 English



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Accueil › Chroniques › Culture Club › Les jours avec un grand J

Les jours avec un grand J

18 AVRIL 2012

Il y a des jours comme ça, avec un grand J. Ceux qui nous inspirent, dont on a envie de parler. Évidemment, ce n’est pas toutes les journées thématiques qui méritent qu’on s’y attarde. La Journée internationale des toilettes (19 novembre), c’est drôle, mais on a vite par MARJOLAINE ARCAND fait le tour. Idem pour la Journée internationale des ninjas (3 octobre) et la Journée internationale du parler pirate, ou International Talk Commentaire + Like a Pirate Day (19 septembre). Pas que je nourrisse une Basculer quelconque haine pour les guerriers-espions japonais ou ceux qui se Tweeter 1 font appeler «Cap’n», mais disons qu’il y a des causes plus… nobles? 0 Cette semaine, les jours se suivent et ne se ressemblent pas.

Dans le cadre du dossier

Le 21 avril, c’est le Record Store Day. Ou le Disquaire Day, si vous 22 avril 2012 préférez la version française. Quoique je me demande bien ce qu’il y a de plus français là-dedans! Peu importe, chaque troisième samedi du mois d’avril, c’est l’occasion d’encourager nos disquaires indépendants locaux. Tsé, ceux qui travaillent 60h par semaine pour quelques centaines de dollars? Non, ils n’offrent peut-être pas des prix aussi compétitifs que les magasins grande surface, mais encourager nos marchands locaux, justement, ça n’a pas de prix. Le 22 avril, c’est le Jour de la Terre, où on organise toutes sortes d’activités de sensibilisation aux enjeux environnementaux. 22avril.org invite d’ailleurs ceux qui ont l’avenir de la planète et l’environnement à cœur à se faire un printemps, et à prendre part au rassemblement à la place des Festivals du Quartier des spectacles de Montréal dès 14h. Plusieurs autobus sont organisés à partir de la région. Si vous ne pouvez y être de corps, soyez-y d’esprit en écoutant les cloches des églises qui sonneront au même moment à la grandeur du Québec. Le 23 avril, c’est la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. La Société des écrivains de la Mauricie en profite d’ailleurs pour lancer une série d’activités sous le thème «Le goût de lire vient en lisant», afin de donner ou de redonner le goût de lire à des gens venant de milieux différents. Cinq auteurs de la région visiteront différents organismes pour présenter des extraits d’écrits, discuter sur le sujet, faire des suggestions de lecture et offrir des livres en cadeau. Comme l’écrivain Réjean Bonenfant le dit: «La lecture est une assurance contre l’ennui.» Quiconque ouvre un bouquin ne s’emmerdera point! Dans tous les cas, presque impossible de s’emmerder durant les Jours à venir…

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Accueil › Chroniques › Mots croisés › 22 avril: la pointe de l’iceberg

22 avril: la pointe de l’iceberg

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19 AVRIL 2012

Je ne vois qu’une bonne chose à la frénésie Titanic, à travers cette débauche de récupération et d’opportunisme allant de la version 3D du film de Cameron aux livres de cuisine inspirés de la table du paquebot et proposant, dans un infini élan de bon goût, «40 recettes par TRISTAN MALAVOYavant l’iceberg». Entre nous, va-t-on un jour laisser en paix les 1500 RACINE noyés de la nef des rêves? N’ont-ils pas droit au repos éternel autant Commentaires 5 que les milliers d’autres naufragés de l’histoire, tous anonymes ou presque? Basculer

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Tweeter 2 Je ne vois qu’une bonne chose à ce centenaire, donc: la parfaite analogie qu’il nous invite à faire entre «l’insubmersible» et la planète 0 bleue. Réputé merveille technologique, bateau le plus sûr de tous les temps, géant des mers plus fort que les éléments, à tel point que Dans le cadre du dossier son capitaine allait faire fi de la dizaine d’avertissements reçus 22 avril 2012 d’autres navires, le 12 avril 1912, qui mentionnaient des amas de glace dangereux, le Titanic illustre à la perfection cette bonne vieille tendance humaine à narguer le danger.

Ai-je besoin de compléter l’analogie? Les signaux d’un dérèglement climatique s’accumulent, les indices de l’impact qu’ont les activités humaines sur ces dérèglements ont de plus en plus des allures de preuves, mais sur le pont de la communauté internationale, les joueurs les plus puissants, dont le meilleur pays au monde, causent indices boursiers en mangeant des petits fours.

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Et quel est l’un des arguments principaux des nonchalants de l’environnemental? La pensée magique selon laquelle cette chère technologie va nous sauver. On ne se refait pas. Dans 50 idées reçues sur l’état du monde (Armand Colin), le géopoliticologue français Pascal Boniface énonce l’une de ces idées reçues: «Les contraintes de nature juridique internationale, comme celles contenues dans le protocole de Kyoto, sont inutiles pour lutter contre le réchauffement climatique. Si ce dernier constitue une menace bien réelle, la solution viendra des progrès de la technologie qui permettront de limiter la consommation d’énergie ou l’émission de gaz polluant.»

Salumi & Vino

Le Passé composé

Boniface explique ensuite le danger d’une telle position, en vogue chez nos voisins du sud et de plus en plus chez nous. «Cette posture est à contre-courant d’une prise de conscience internationale du risque de changement climatique», dit-il, avant de montrer le piège de la dédramatisation et de la banalisation des mesures contraignantes.

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Restaurant Machiavelli

Le Titanic incarne une sorte de mise en abyme, pour ceux qui connaissent un peu le vocabulaire littéraire, et je me retiens pour ne pas dire mise en abysse… Un élément d’un tout qui en dit long sur le tout en question.


Le 22 avril, des centaines de milliers d’hommes et de femmes prendront la rue pour dire l’urgence de soigner notre ressource première autant que notre mère et notre maison: la Terre. La thématique traverse le journal de cette semaine. Vous y lirez Dominic Champagne, Daniel Turp et d’autres. Chacun a choisi son combat, conscient que devant cette vaste problématique, nous ne voyons jamais que la pointe de l’iceberg. C’est déjà mieux que d’ignorer sa présence.

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22 avril: Printemps, Désordres désenchantement et confiance

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COMMENTAIRES 5 jean-claude bourbonnais

+ AJOUTER LE VÔTRE 19 avril 2012 · 10h05

Je suis peu impressionné par la propagande d’une certaine élite finement lettrée vis-à-vis notre soit-disant printemps étudiant. Aujourd’hui, je regarde dehors et je vois beaucoup moins de carrés rouges et plus de vert dans nos arbres, le signe tangible du VRAI printemps.Je constate que les sonneurs de cloche du Jour de la Terre sont à peu-près les mêmes que ceux du printemps étudiant, avec les mêmes arguments, attriqués du même vêtement idéologique importé d’Europe, ce gros tas d’idées noires aussi peu présentes dans notre américanité que les fenêtres dans ce bunker sinistre qu’est le campus de L’UQUAM. En 1945, la bombe nucléaire tua 50, 000 personnes à Hiroshima. Cinquante ans plus tard, la physique nucléaire en médecine sauve des millions de vie. Et le 11 septembre 2001, des fanatiques venus d’un pays, l’Afghanistan,où il était strictement interdit de faire voler des cerfs volants,sont venus tuer 3500 personnes dans les Tours à New York. S’ils avaient frappé un jour plus tard, ce sont des dizaines d’artistes québécois de plusieurs disciplines, parmi lesquelles Le Cirque du Soleil et Robert Lepage, qui seraient mortes calcinées, dans cet d’échange culturel entre nos deux pays. Je ferai remarquer à monsieur Malavoy-Racine l’effet ravageur suivant de cette


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Accueil › Chroniques › L'écho des Cantons › Le symbole et le geste

Le symbole et le geste

18 AVRIL 2012

Après les manifestations et les rassemblements, que reste-t-il? Audelà des symboles, pose-t-on les bons gestes? Nous sommes à l’aube du 22 avril, Jour de la Terre. Dimanche prochain, plusieurs d’entre nous iront à Montréal – vers 14h à la par MATTHIEU PETIT place des Festivals du Quartier des spectacles – pour un grand Commentaire + événement qui souhaite établir les bases d’un «printemps québécois tranquille»; puisqu’il est ardu d’y aller à pied à l’instar de ces femmes Basculer innues, le covoiturage est de mise! Tweeter 0 À Sherbrooke, ceux qui ne peuvent se rendre à l’autre bout de la 10 0 se donnent rendez-vous à 13h30 au pavillon Armand-Nadeau pour ensuite enlacer le lac des Nations d’une grande (et symbolique) Dans le cadre du dossier chaîne humaine. Le même exercice s’organise à Danville, autour de 22 avril 2012 l’étang Burbank. Il s’agit des plus importants rassemblements en Estrie, et ils vont de pair avec celui de Montréal; on y fera la lecture de la déclaration du 22avril.org. Le message se veut social, environnemental, rassembleur et constructif. Plusieurs bourgeons, pour un même printemps. / Prendre part au Jour de la Terre constitue un geste symbolique qui nous rappelle que notre planète est fragile et que nous avons tous un rôle à jouer pour la préserver. Mais après la conscientisation du 22 avril, il y aura le 23. Printemps ou pas, les symboles doivent mener à des actions concrètes. L’organisme Jour de la Terre (jourdelaterre.org) a compilé 10 recommandations afin que tout un chacun puisse mettre la main à la pâte par de petits gestes individuels. Ceux-ci touchent nos déplacements (moins de voiture, plus de transport en commun ou de vélo), notre consommation (en eau, en électricité, en papier…) et notre alimentation (sans devenir végétariens, favorisons les légumes). Manger local en Estrie est d’une facilité déconcertante, mais il faut passer de la parole à l’acte. Ceux qui n’ont pas leur propre petit potager peuvent avoir recours à un «fermier de famille» qui leur fournira des légumes sains et locaux durant toute la belle saison. L’organisme Équiterre chapeaute ce genre de service (www.equiterre.org). Et les entreprises peuvent aussi faire leur part. En Estrie, la firme Nova Envirocom, dirigée par Pierre Morency (un allié naturel du milieu des arts), fait office de leader en matière environnementale, entre autres en permettant à des événements de devenir écoresponsables. Et on peut aussi compter sur le Conseil régional de l’environnement de l’Estrie (le CREE) afin d’aider les organismes à tendre vers une gestion intégrée de l’environnement.

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Plus que jamais, l’espoir doit supplanter le cynisme. Soyons concrets. Bon Jour de la Terre.



Tu me disais que tu songeais à participer à la « manifestation pour la terre » qui aura lieu dimanche à Montréal, à l’invitation des groupes écologistes, de syndicats et d’artistes. Je ne te blâme absolument pas de vouloir y être. Si les objectifs de cette manifestation rejoignent tes préoccupations et tes convictions, il est tout à fait normal de joindre ta voix à tous ceux qui seront là. Je prends tout de même quelques minutes de ton temps pour te dire pourquoi je n’y serai pas. Si le droit de manifester fait partie des droits démocratiques, celui de ne pas être d’accord l’est tout autant. Or, tout ce qui entoure cette manifestation dite « pour la défense du bien commun » m’horripile. Tout d’abord, je n’aime pas quand des gens se réclament du « bien commun » et de la « bonne volonté » pour faire appuyer leurs propres intérêts. C’est un truc vieux comme le monde et qui est utilisé tant par les entreprises que par les groupes sociaux. Dans le cas présent, je pourrais moi aussi faire valoir que le bien commun du Québec passe par l’exploitation de ses ressources naturelles et que renoncer à leur mise en valeur aurait des conséquences néfastes. On peut aussi avoir l’intérêt du Québec et de la planète à coeur et s’opposer à cette manifestation. C’est une question d’opinion et de point de vue, rien de plus et rien de moins. Pourquoi je m’oppose à cette manifestation et à la Déclaration qui en est à l’origine ? Je résumerai ma pensée en 5 éléments. 1. Il faudrait manifester pour montrer notre attachement à la terre. Qui est contre ? Je ne connais personne qui se lève le matin en rêvant de détruire la terre. Laisse-t-on entendre que de creuser des mines, construire des barrages et forer des puits de pétrole c’est manifester notre « non-attachement » et notre « mauvaise volonté » ? Nous vivons dans une civilisation construite grâce au métal. L’énergie (gaz, pétrole, hydroélectricité) nous a permis de passer d’une ère de précarité généralisée à un monde où des milliards d’êtres humains mangent à leur faim, vivent beaucoup plus longtemps et mènent une existence beaucoup plus facile et confortable. On appelle cela le progrès et je suis POUR ! 2. Il y a des gens dans cette coalition qui s’opposent à tous les projets de cette nature. Les projets miniers ou énergétiques ne seraient jamais nécessaires et saccageraient l’environnement. Le pétrole, le gaz, les mines, l’exploitation des forêts, ils n’en veulent pas. Certains croient même qu’il faudrait diminuer notre consommation pour compenser ce que d’autres personnes consomment dorénavant dans les pays émergents. C’est très touchant. Si l’économie chinoise augmente de 10 % par année, cela implique-t-il que nous réduisions notre consommation d’autant ? Tu es trop jeune pour te rappeler la récession du début des années 1980, mais un recul substantiel de la taille de notre économie a des conséquences épouvantables. Le PIB réel (la croissance économique, une fois l’inflation prise en compte) avait baissé de 6 % en 1982. Entre août 1981 et août 1982, 236 0000 emplois ont été perdus et le taux de chômage moyen a atteint 13,8% en 1982, le tiers de plus que l’année précédente. La taxe sur l’essence est passée de 20 % à 40 % et le gouvernement a du couper de 20 % les salaires des employés de l’État pendant les trois premiers mois de 1983. Il y en a dans ta famille qui s’en souviennent encore.


Malgré des efforts inédits, le déficit de l’année budgétaire de 1982-1983 a atteint 3,7 % du PIB. Pour comparer avec la situation actuelle, le déficit devrait être de 0,4 % en 2012-2013. Bref, il y a des gens bien intentionnés parmi les manifestants de dimanche qui marchent pour notre appauvrissement. 3. Il faudrait manifester pour marquer notre opposition à « la manière de disposer de nos richesses naturelles ». L’idée derrière cette petite phrase, c’est que le Québec se ferait déposséder de ses ressources et qu’il n’en tirerait aucun profit. Le gouvernement n’aurait juste qu’à augmenter les droits miniers et à prendre en main l’exploitation du pétrole et, miracle, le tour serait joué. Ce n’est pas si simple. Le Québec n’est pas seul au monde à avoir du fer, du diamant, de l’or, du cuivre ou du nickel dans son sous-sol. Le minerai se vend partout le même prix, mais les coûts pour l’extraire varient d’un endroit à l’autre. Les coûts de production au Québec, dans des territoires nordiques et éloignés des marchés asiatiques sont plus élevés qu’ailleurs. Les droits miniers déjà exigés par le Québec, ce qu’on appelle communément les redevances, sont déjà plus élevés qu’en Australie, l’un de nos grands concurrents, et 60 % plus élevés qu’en Ontario, une province riche en ressources également. Que pourrait-il arriver si le Québec décidait d’augmenter encore plus les redevances où les impôts ? Les sociétés minières, qui ont l’expertise et les capitaux pour exploiter les gisements, pourraient décider d’aller ailleurs. Les mines du Québec pourraient être les dernières à être exploitées et les premières à cesser leurs activités si les prix des métaux baissent. Nous risquons de nous mettre hors marché et de ne rien récolter du tout. Le Québec dispose d’immenses ressources qui, une fois exploitées, peuvent contribuer à payer les soins de santé, les services de garde ou la construction de routes. Pour cela, les ressources doivent néanmoins être mises en valeur. Je ne dis pas qu’il n’y aura plus d’exploitation minière au Québec, sauf qu’il faut vivre d’illusions pour croire que nous sommes seuls au monde et qu’il n’y a pas de concurrence. C’est pour favoriser l’exploitation des ressources du Nord que le gouvernement du Parti Québécois avait décidé d’abaisser les redevances minières en 1995. L’ironie, c’est que le PQ reproche aujourd’hui hui aux libéraux de ne pas les avoir haussées suffisamment. 4. Il faudrait manifester pour que l’exploitation de ces richesses se fassent au profit de tout le monde. Justement ! En n’exploitant pas, on ne gagne rien. En 2010, la forêt et les mines ont contribué pour environ 20 milliards de dollars à l’économie québécoise, soit 7,1 % du P.I.B. La moitié de cette somme provient des activités de transformation des métaux, une donnée qui passe souvent inaperçue. L’Abitibi-Témiscaminque, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec ont accaparé 95 % de l’investissement minier au Québec. 52 000 personnes profitent directement ou indirectement de l’exploitation minière au Québec. Tout cela génère des retombées fabuleuses. Une étude publiée hier parle de retombées de 50 milliards de dollars sur 25 ans… à Montréal seulement. Ceux qui veulent jouer aux Dominic Champagne, aux Roy Dupuis ou aux Richard Desjardins et empêcher les retombées gazières, hydrauliques, forestières et minières, doivent savoir que chaque demi point de PIB représente un manque à gagner de 500 millions de dollars dans les coffres du gouvernement du Québec. 500 millions de moins pour la santé, l’éducation… 5. Cela touche, chère Julie, mon cinquième point. On ne peut pas à la fois demander à l’État de payer des services de garde, des soins de santé mur à mur, l’éducation gratuite ou le gel des droits universitaires, tout en empêchant l’activité économique qui va créer des emplois et des revenus fiscaux. Pour vivre comme des riches, il faut de la richesse. Or, les manifestants « pour la terre » ressemblent à s’y méprendre à ceux qui veulent que l’État paye tout et règle tout. Avec quel argent déjà? Voilà, tu peux aller manifester si ça te chante.


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Mobolisation -‐‑ Pour la défense du bien commun Plus de 200 personnalités et citoyens ont appuyé la Déclaration du Jour de la Terre Plus de 200 personnalités et citoyens «ordinaires et extraordinaires» ont appuyé la Déclaration pour un printemps québécois, dévoilée hier en vue du Jour la Terre. Des dizaines de milliers de personnes défileront le 22 avril à compter de 14 heures dans les rues de Montréal ou se réuniront sur le parvis d'églises aux quatre coins du Québec pour interpeller le gouvernement notamment sur les questions de défense du bien commun, de partage de la richesse ainsi que de respect de l'environnement. «C'est une initiative d'hommes, de femmes et d'enfants libres toute cette histoire-‐‑là. Ce n'est pas une patente qui appartient à qui que ce soit d'autre qu'à tout le monde. C'est comme le bien commun», a affirmé le dramaturge et metteur en scène Dominic Champagne, lors de la présentation de la Déclaration que brandiront les participants de l'édition 2012 du Jour de la Terre. La Déclaration — signée par des leaders environnementaux, mais également des artistes, comme Fred Pellerin, Gilles Vigneault et le jeune comédien Émilien Néron — exhorte le gouvernement fédéral conservateur à relancer la lutte contre les changements climatiques, en réadhérant au passage au Protocole de Kyoto, et à supprimer les subventions qu'il verse aux compagnies pétrolières et gazières. Elle presse le gouvernement québécois libéral de se doter d'une «véritable stratégie» de développement des ressources naturelles et énergétiques au diapason avec les exigences les plus élevées en matière de partage de la richesse, de respect de l'environnement et des populations «maintenant et pour les générations à venir». «Moi, je la signe, cette affaire-‐‑là. J'embarque», a lancé le conteur de Saint-‐‑Élie-‐‑


de-‐‑Caxton, Fred Pellerin. «Ça bouge présentement. Et comment c'est beau que ça bouge. Et comment on est chanceux d'y être... dans le bougeage. Du verbe fierter, nous fiertons, vous fiertez... en tout cas, moi je fierterai le 22 avril!» Ceux qui ne pourront prendre part à la méga-‐‑manifestation dans la métropole sont invités à se rassembler autour de la plus proche église. D'ailleurs, l'auteur-‐‑compositeur-‐‑interprète Gilles Vigneault presse les bedeaux à sonner les cloches des églises des quatre coins du Québec à l'occasion de la Journée de la Terre, le 22 avril. «Nous demandons comme marguilliers à tous les bedeaux, à tous les curés, à tous les évêques, à tous les archevêques d'insister pour que les cloches sonnent à 2 heures de l'après-‐‑midi pendant deux minutes pour un rassemblement d'espoir», a déclaré le poète hier après-‐‑midi. Le Jour de la Terre peut s'enorgueillir de compter sur l'appui d'au moins un membre du clergé, le père Benoît Lacroix. «Mon père m'a dit une fois: "Fais attention, si tu déranges la terre, tu peux déranger tout l'univers. Fais attention, si tu déranges la terre, tu peux déranger les étoiles." Depuis ce temps-‐‑là, je fais attention et j'ai signé!», a expliqué le nonagénaire. Le point de rassemblement de la manifestation du Jour de la Terre sera communiqué prochainement. Pour signer la déclaration : http://action.davidsuzuki.org/fr/22avril


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Le Jour de la Terre sera célébré partout en Gaspésie Par Nelson Sergerie, journaliste, graffici.ca

À Bonaventure, les organisateurs veulent créer une chaîne d'amour en invitant la population à écrire des messages d'espoir et d'amour pour la Terre à la craie sur la piste multifonctionnelle. Photo : Image tirée de Viméo

Plusieurs activités seront tenues autour de la péninsule gaspésienne à l'occasion du Jour de la Terre, dimanche prochain, sous le thème des impacts de l'environnement sur la santé. Le point culminant de toutes ces activités populaires se produira à 14 h alors que la déclaration pour la Terre de Dominique Champagne sera lue simultanément sur chaque site où se tiendront les rassemblements. À Gaspé, les activités débuteront dès 10 h par une activité de bricolage avec du matériel recyclé. Une marche se tiendra à compter de 13 h et la déclaration à la Terre sera lue à la Cathédrale à 14 h par l’un des membres de la Coalition ensemble pour un avenir durable du grand Gaspé, Laurent Juneau. «C'est important d'avoir un moment d'arrêt pour réfléchir comment on agit comme société et comme individu», explique Christian Ferland, de l'École de cirque de la Gaspésie qui est impliquée dans l'organisation de


cette journée. À Sainte-­Anne-­des-­Monts, le rassemblement sera plus modeste alors que les organisateurs font la promotion de leur activité de bouche à oreille. «On n'a pas d'attente. Qu'on soit 3 ou 30, c'est le cumulatif de l'ensemble du Québec qui sera important», dit l'une des initiatrices, Nadia Ross. Le rassemblement se fera sur le stationnement de l'église et la déclaration sera lue par les citoyens présents. À Bonaventure, les organisateurs veulent créer une chaîne d'amour en invitant la population à écrire des messages d'espoir et d'amour pour la Terre à la craie sur la piste multifonctionnelle à compter de midi. Ils inciteront les participants à former une chaîne humaine sur le coup de 14 h pendant la lecture de la déclaration. À Maria, les organisateurs attendent quelque 300 personnes à l'activité. Il y aura un écran géant afin de suivre la manifestation nationale de Montréal et le rassemblement de Maria pourra être vu dans la métropole. Toutefois, rien n'est prévu du côté de la MRC de Rocher-­Percé. «On n'a tout simplement pas eu le temps d'organiser quelque chose», avoue le directeur administratif de la Ville de Chandler, Jean Bélanger. L'organisation du Jour de la Terre au Québec a choisi l'environnement et la santé comme thème central de la journée.

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4 commentaires Réal Turcotte a écrit le 24 avril 2012 Ne vous en faite pas Mamelonet est solidaire lui aussi de ces temps-­ ci,,,,,, Il se fait sonné les cloches par l'émission ENQUÊTE ha ha ha ha ha !!!!!!! Bilbo a écrit le 19 avril 2012 Les cloches vont sonner partout! Et de Maria, je serai bien content de savoir que vous êtes là aussi. Solidaires Danielle Beaudin a écrit le 19 avril 2012 Les cloches vont sonner à Percé et à Ste-­Thérès de Gaspé également!!! Isabelle Boisvert a écrit le 19 avril 2012 Du côté de la MRC du Rocher-­Percé, il y aura une activité de nettoyage de plage à Chandler organisée par le Café de la marina La Mutinerie. À Val-­d'Espoir les gens des jardins communautaires partiront leurs semis collectivement, des petites graines d'espoir qui seront ensuite bénies par la religieuse du village. Aussi, à 14h, les cloches de l'église sonneront comme dans bien d'autres villages québécois. Ne vous inquiétez pas, Rocher-­Percé est actif et solidaire à la cause!



Publié le 19 mars 2012 à 16h42 | Mis à jour le 20 mars 2012 à 15h52

Jour de la Terre: sonner le tocsin pour nos ressources Chantal Guy La Presse Le 22 avril prochain, dans le cadre du Jour de la Terre, tous les curés, bedos, évêques, chanoines, etc., sont invités à faire sonner les cloches des églises à 14 h pour souligner la grande mobilisation citoyenne lancée par l'homme de théâtre Dominic Champagne. Cet appel a été formulé par Gilles Vigneault, présent lundi lors de la conférence de presse dévoilant la « déclaration pour un printemps québécois » déjà signée par plus de 200 personnalités et citoyens. La conférence s'est ouverte par un discours de Dominique Rankin, chef spirituel des Algonquins, qui a rappelé que « la terre ne nous appartient pas, c'est nous qui lui appartenons ».

Fred Pellerin, Émilien Néron, Dominic Champagne et Gilles Vigneault se mobilisent pour le Jour de la Terre. Photo : Olivier PontBriand, La Presse

L'heure était à l'enthousiasme et à la solidarité. Sur la scène du Lion d'Or, Fred Pellerin, Marina Orsini, Claude Béland, Margie Gillis, Émilien Néron, André Bélisle, entre autres, sont tous venus dire pourquoi ils avaient signé cette déclaration et pourquoi ils seront du grand rassemblement populaire du 22 avril. « Pensez à ce qui échappe aux chiffres, a dit Fred Pellerin. Le futur, c'est pas calculé, ça. Ça bouge présentement et on est chanceux d'être dans ce « bougeage ». »

« Je trouve que nous vivons un point majeur de notre existence, a poursuivi Gilles Vigneault. J'ai signé pour mes parents, pour mes enfants, pour mes petits enfants. Mais il faut aussi signer de sa présence le 22 avril. Si on est peureux, on n'arrive à rien dans l'espoir. Si on n'est pas audacieux, on va encore se faire avoir. » Pour Claude Béland, ancien président du Mouvement Desjardins, « la démocratie est en train de nous échapper », rien de moins. Dominic Champagne, qui dit avoir découvert l'indignation lorsqu'il s'est retrouvé face à l'arrogance des développeurs du gaz de schiste dans sa région, tenait à préciser que ce mouvement n'est pas contre le développement des ressources, mais pour un meilleur développement, respectueux de nos valeurs, et pour une meilleure redistribution de nos richesses. La déclaration, qui a été lue par Fanny Mallette, contient ces demandes : « Que le gouvernement du Canada participe pleinement au Protocole de Kyoto, qu'il intensifie la lutte aux changements climatiques, qu'il cesse toute subvention aux compagnies pétrolières et gazières et qu'il poursuive toute politique de développement répondant aux objectifs économiques, écologiques et sociaux les plus élevés au monde; que le Gouvernement du Québec se dote d'une véritable stratégie, pour le Nord et l'ensemble du territoire, où le développement de nos ressources naturelles et énergétiques répond à nos exigences les plus hautes en matière de partage de la richesse, de respect de l'environnement et des populations, maintenant et pour des générations à venir. » Parce que « le bien commun, souligne Dominic Champagne, c'est ce qui est censé appartenir à tout le monde. Il y a présentement des décisions importantes qui se prennent avec nos richesses. Et s'il y avait une juste répartition de ces richesses, les étudiants ne seraient pas aujourd'hui dans la rue. Ce que nous voulons, c'est le profit pour tout le monde, le respect des citoyens, de la nature, et des générations futures. J'ai pris le parti d'espérer. » Le rassemblement populaire du Jour de la Terre aura lieu le 22 avril, à 14 h. Pour plus d'informations, lire la déclaration en entier et la signer, allez sur www.22avril.org (http://www.22avril.org) .

© La Presse, ltée. Tous droits réservés.


22 avril journée de la terre Le 22 avril à Rimouski : Programmation La St-‐‑Germain fermée et le stationnement en face aussi. Des pancartes de revendications positives seront installés un peu partout. Arts de la scène, animations musicale, dessins à la craie dans les rues de 12h à 14h 13h : début de la formation dʼ’un arbre humain géant dans le stationnement (activité dé-‐‑bi-‐‑le !) 13h45 : lecture du manifeste pour le jour de la terre. Tout le monde aura pris une pancarte et sera réuni devant la Cathédrale.


14h : les cloches de la Cathédrales sonneront 14h30 : on ramasse tout et on sʼ’en retourne chez-‐‑nous le coeur heureux ! Objectif : créer des images fortes, car un vidéo sera réalisé pour réunir toutes les mobilisations partout au Qc et montrer que les régions ont soutenus à leur façon la manifestation qui aura lieu à Mtl. Trois-‐‑Pistoles, Sherbrooke, plusieurs villages vont donc sonner les cloches en même temps et prendre des images. Les gens sont invités à porter le plus de vert/ brun possible afin de créer lʼ’arbre géant. — Un petit mot aussi pour vous dire que samedi passé on était 200 sur la place du canada à dire que le canada était pas à la bonne place avec Kyoto et devant le spectacle un peu triste de cette poignée rassemblée, je me suis dit quʼ’y fallait remettre lʼ’épaule à la roue pour que les choses tournent un peu mieux je me permets donc de vous écrire comme à quelques autres hommes et femmes de cœur et de tête pour vous lancer à chacun une invitation pour le printemps que je vous invite du fond du cœur à accepter et à relancer à votre tour à tous ceux qui vous entourent le dimanche 22 avril prochain cʼ’est le jour de la terre


et il me semble que ça serait le temps de se faire un petit printemps à Montréal à 2 heures quelque part au centre-‐‑ville que lʼ’on soit 100 000 au moins à se rassembler dans la rue pacifiquement je mʼ’y prends dʼ’avance jʼ’aimerais bien que lʼ’on fasse ça en grand pour dire au monde notre indignation et clamer tout ce quʼ’on a de volonté pour que le monde tourne un peu mieux en ce pays avec nos richesses collectives à partager avec nos ressources naturelles à exploiter comme du monde dans lʼ’intérêt du bien commun avec la manière de disposer de nos énergies le gaz de schiste, les mines, le pétrole, les sables bitumineux


nos forêts, nos rivières et le fleuve jusquʼ’aux îles-‐‑de-‐‑la-‐‑ madeleine plus de partage moins de cupidité plus de fraternité moins dʼ’inégalités plus dʼ’énergies vertes moins dʼ’énergies sales et de gaz à effet de serre pour quʼ’on porte nos efforts vers un avenir vraiment meilleur il semble que nos gouvernements ont besoin dʼ’un petit coup de pouce je sais cʼ’est des mots mais quand des hommes, des femmes et des enfants portent les mots dans la rue les colonnes des temples peuvent trembler jʼ’ai lu les mots dʼ’une femme lʼ’autre jour


qui disait quʼ’il ne faut pas douter quʼ’un petit groupe dʼ’individus engagés puissent changer le monde que cʼ’est même comme ça que ça sʼ’est toujours passé la stratégie cʼ’est dʼ’inviter 2 personnes qui sʼ’engageront à y venir et à engager aussi 2 autres personnes à faire de même et ainsi de suite jusquʼ’à au moins une centaine de milliers on verra où précisément aura lieu de rassemblement lʼ’important pour lʼ’instant cʼ’est de réserver son après-‐‑midi et de passer le mot à 2 autres personnes cʼ’est le mouvement du 22 avril : 1 x 2 = 22 avril 2012 à 2 heures préparons le printemps pour mobiliser le plus de monde possible


pour que ça vienne de tous les horizons et de toutes générations que ça sorte de nos cercles que ça fasse boule de neige et arc-‐‑en-‐‑ciel merci de passer le mot maintenant tout de suite là quelques clics, un coup de téléphone, une carte postale, une bouteille à la mer merci de me confirmer que vous y serez dʼ’ici là je vous souhaite mes meilleurs vœux pour lʼ’année qui vient car je suis votre tout dévoué dominic champagne

>>

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Elles Marchent pour la Terre Cette vidéo présente ce groupe de femmes innues parties de Mani-Utenam près de Sept-Îles pour s'engager dans une marche en direction de Montréal pour se rendre à la grande manifestation pour le jour de la Terre, le 22 avril 2012

Venez accueillir les marcheuses innues à 13h30 le 22 avril au Centre d'amitié autochtone (coin St-Laurent et Ontario, Métro St-Laurent). De là, nous partirons en cortège avec elles vers la manifestation du jour de la

terre qui rassemblera des centaines de milliers de personnes.

Let's welcome the Innus women, who walked from Sept-Iles, at 1:30 PM on April 22 at the Montreal Native Friendship Center (corner of StLaurent and Ontario, St-Laurent Metro station). Toghether we will joint the Earth Day rally.

Go


Le 22 avril… On se fait un printemps à Saint-Valérien! Avez-vous entendu parler du printemps Québécois? Vous avez peut-être entendu l’invitation de Fred Pellerin, Gilles Vigneault, Dominic Champagne et compagnie de se rassembler pour se dire, pour dire au monde que nous avons à cœur la défense du bien commun et le partage de nos richesses naturelles. Alors plutôt que d’aller à la grande manifestation à Montréal, je vous propose simplement un rassemblement sur le parvis de l’église. « On se le s’coue le cordon dominical, mon chum, pendant 2 minutes! » -Fred Pellerin (YouTube : 22 Avril - Les cloches) 13h30 Rassemblement devant l’église Dessin à la craie sur le trottoir pour les enfants, petits et grands (emmenez vos craies!) Fabrication de macarons du Jour de la Terre Signature de la déclaration en ligne (accès internet sans fil de ZAPBSL) Musique et animation (volontaires, contactez-moi) Jasette et échanges (ça, ça se fait tout seul, pas besoin d’aide…)

14h00 Volée de cloches (2 minutes) et Lecture de la déclaration http://22avril.org/declaration/ On a besoin de volontaires de tous les âges pour partager le texte à lire. On va faire des photos et des films de ça. Emportez vos bidules intelligents, pour filmer, photographier et partager vos œuvres sur le site facebook du 22 avril, youtube, etc.

Avez-vous des suggestions d’activités à ajouter au programme? Alors contactez-moi! Le conseil municipal et la corporation de développement de St-Valérien ont déjà signé la déclaration. Soyez du nombre! Il est important qu’on soit nombreux pour que ça ait un effet. Et en plus, si vous voulez, vous aurez votre binette sur un film sur internet! Venez, avec vos parents, enfants et amis! Patrick Morin | patrick.morin@globetrotter.net | 418-736-4183 Détails de l’évènement de Saint-Valérien http://www.facebook.com/events/323728114360565/ Site officiel du printemps québécois: http://22avril.org/


Environnement Par François Tremblay | Jeudi 19 avril 2012

Jour de la Terre

C'est sous le thème "Bonne fête, pauvre planète" que le Jour de la Terre Québec invite les individus, les entreprises et le gouvernement à profiter de l'occasion pour changer leurs habitudes. Ce mouvement a été initialement lancé aux États-­Unis dans les années 1970 dans le but de mobiliser la population à s'exprimer sur des enjeux environnementaux. Plus de quarante ans plus tard, ce mouvement a pris une ampleur mondiale, rejoignant des millions de citoyennes et citoyens engagés. Au Québec, le Jour de la Terre est organisé par Projets Saint-­Laurent, dont la mission est de stimuler, d'accompagner et de valoriser l'action positive à l'égard de l'environnement auprès des individus, des organismes et des entreprises. Bref, célébrer par l'action, le 22 avril et tous les jours! En fait, aux dires du porte-­parole du Jour de la Terre Québec, Jacques Languirand : « Les célébrations du Jour de la Terre permettent à tous de prendre un moment d'arrêt et de réfléchir aux gestes que nous posons. Il faut s'ouvrir les yeux! Notre vie et celles qui nous entourent sont menacées par les choix que nous faisons. C'est notre responsabilité de faire attention à notre planète et par ricochet, à notre santé ! ». Préoccupé par les liens qui existent entre l'environnement et la santé, l'organisme a d'ailleurs choisi de faire de cet enjeu sa thématique 2012-­2013. D'ailleurs, il est possible de s'informer à propos de 7 thèmes qui ont été élaborés en relation avec la thématique de l'environnement et de la santé sur le site du jour de la terre : alimentation, approvisionnement, construction et rénovation, gestion de l'eau, gestion des matières résiduelles, substances toxiques et transport. Un nouveau site Web, Jourdelaterre.tv, sera également mis en ligne en juin prochain. Laure Waridel, Edith Cochrane et Patrick Marsolais collaboreront notamment à ce nouveau portail dont le contenu se veut "durable, animé, ouvert et citoyen". Pour consulter l'ensemble des activités organisées dans le cadre du Jour de la Terre le 22 avril à travers la province, consultez le calendrier des activités. Notez que des activités sont aussi organisées tout au long de l'année ! http://www.jourdelaterre.org/calendrier/ http://www.jourdelaterre.org/ Mobilisation historique pour le bien commun À l'occasion du Jour de la Terre, un énorme rassemblement citoyen se tiendra à Montréal et un peu partout au Québec. Des milliers de personnes descendront dans la rue pour demander un monde plus juste, une démocratie plus ouverte, une planète en santé pour nos enfants. Loin de l'utopie, ce rassemblement réunira des citoyens qui croient qu'il est possible de se développer selon un modèle qui soit une source d'enrichissement réel, de progrès et


de fierté... et une source d'inspiration pour le monde entier. Ce mouvement baptisé 22-­Avril est le fruit de divers groupes environnementaux, organisations syndicales et artistes de la scène culturelle québécoise. On trouve parmi eux: Équiterre, la CSN, la FTQ, la Fondation David Suzuki, Greenpeace, Piknic Electronik, et plusieurs artistes, dont Dominic Champagne, Fred Pellerin et Marina Orsini. Une déclaration, qui se veut rassembleuse et positive, constitue l'essence du mouvement. À ce jour, elle a déjà été signée par plus de 30 000 personnes, dont plus de 200 personnalités de tous les horizons dont Claude Béland, ex-­ président du Mouvement Desjardins, Yvon Deschamps, Ariane Moffatt, l'économiste Pierre Fortin, Richard Desjardins, le Père Benoit Lacroix, Margie Gillis, le docteur Gilles Julien, Laure Waridel, des chefs autochtones, plusieurs universitaires et scientifiques, les leaders des principaux groupes environnementaux et syndicaux. "Le plus grand rassemblement sur l'environnement de l'histoire du Québec" se tiendra ainsi le 22 avril, à 14 h, à la Place des festivals à Montréal. Ce sera un rassemblement mobile et pacifique, pendant lequel des milliers de citoyens et citoyennes pourront, sur un trajet d'environ 1 km, montrer au monde que nous avons à coeur nos richesses naturelles et le partage de ces richesses. Ce rassemblement sera relayé un peu partout dans la province, notamment par les églises qui seront invitées à faire sonner les cloches durant deux minutes. Si vous avez à coeur la défense du bien commun, le partage de la richesse, les droits de tous les citoyens et le respect de l'environnement, joignez-­vous aux milliers de citoyens de tous les horizons qui ont les mêmes préoccupations, afin de créer le plus grand rassemblement sur l'environnement de l'histoire du Québec dans le cadre du Jour de la Terre! Pour prendre connaissance de la déclaration et la signer, visitez le http://22avril.org/declaration/ Autres informations : www.22avril.org. Des autobus en partance de Québec Des organismes environnementaux de Québec s'unissent afin de mobiliser la population à participer à cet important rassemblement Les citoyens de la région de Québec sont invités à embarquer dans les autobus nolisés pour l'occasion. Pour les membres de Nature Québec ou du Conseil régional de l'environnement-­région de la Capitale-­ Nationale, le transport est gratuit. Pour les non-­membres, le coût est de 25 $ par personne. Les personnes intéressées peuvent réserver leur place en communiquant par courriel à 22avrilquebec@gmail.com. Il est conseillé de procéder rapidement, car les places sont limitées. Pour information supplémentaire, on peut contacter le 418-­648–2104 poste 2074 ou le 418-­522-­0006 poste 3123. Réserver avant vendredi midi svp Nettoyeur Sans-­ZO Avec l'arrivée de la belle saison viennent la préparation de sa voiture et le grand ménage du printemps. Il est en effet important de débarrasser son véhicule des sels de déglaçage des rues et autres saletés de l'hiver. Cependant, la plupart des produits d'entretien automobiles contiennent des substances chimiques qui peuvent être nocives pour l'environnement, comme le zinc, le cuivre ou encore les phosphates. Une compagnie québécoise – SANS-­ZO – a développé un produit sans eau qui permet de laver son auto tout en respectant l'environnement. Sans-­Zo est un produit très écologique, qui permet de laver, lustrer et protéger une voiture en entier (vitre, carrosserie, jante, plastique, chrome) sans utiliser d'eau potable... soit l'équivalent de 150 à 200 litres d'eau économisés par lavage. Ce produit est aussi biodégradable et ne rejette rien de nocif dans l'environnement comme les produits de nettoyage automobiles habituels. Avec une bouteille de 24 onces, vous pouvez faire de 6 à 8 lavages complets de votre véhicule, et ce en moins de temps que le nécessiterait un lavage standard. 20 minutes suffisent à laver la totalité de votre véhicule, pour un coût d'environ 2$... et pas une goutte d'eau potable ! Cette compagnie québécoise offre même le lavage à domicile de votre voiture... toujours sans utiliser une seule goutte d'eau potable ! Ce service mobile de lavage à domicile se décline en 4 différentes offres (services bronze, argent, or, platine). http://sanszo.com/fr/services. Ces produits sont également disponibles chez Canadian Tire. Maintenant partenaire de la Fondation One Drop (une initiative de Guy Laliberté, Fondateur du Cirque du Soleil), Sans-­Zo supporte le développement de la mission de la Fondation en lui remettant 1% de ses profits annuellement http://static.tva.canoe.ca/emissions/salutbonjour/chroniques/sb/environnement/155046/jour-de-la-terre


sur les ventes. Les produits Sans-­zo sont disponibles chez plusieurs détaillants, dont Canadian Tire, produits écologiques Lemieux, Wal Mart, Canac, Rona l'entrepôt, Couche-­Tard et Vitro Plus Ziebart. http://sanszo.com/ Ayez la bonne ATTITUDE pour votre corps Une entreprise québécoise basée à Montréal a, depuis maintenant plusieurs années, contribué à modifier le paysage des produits nettoyants grâce à sa gamme de produits nettoyants domestiques écologiques ATTITUDE. Après avoir élaboré et commercialisé dans plus de 20 pays sa gamme de produits d'entretien ménager qui se distinguent par leur faible impact environnemental, leur contenu en ingrédients provenant de sources renouvelables et végétales, l'utilisation d'emballages aisément recyclables et la sélection d'ingrédients facilement biodégradables et faibles en toxicité, voici maintenant la nouvelle gamme de produits de soins corporels ATTITUDE avec la particularité de ne contenir aucune substance cancérigène connue (sans 1,4-­dioxane et oxyde d'éthylène). Au Canada ainsi que dans la grande majorité des pays développés, il est interdit d'incorporer du 1,4-­dioxane ou de l'oxyde d'éthylène aux produits domestiques, ces deux composés étant cancérigènes pour l'homme selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Malgré cette réglementation, on retrouve néanmoins ces deux produits en tant que sous-­produits du processus de fabrication, dans la quasi-­totalité des produits de soins corporels offerts sur le marché. N'étant pas employés en tant qu'ingrédients, ces deux produits n'ont pas à être mentionnés sur l'étiquette, ce qui ne les empêche pas d'être bel et bien présents, ayant été générés lors de la production de certains ingrédients ou lors de l'élaboration du produit fini. Une réalité dont les consommateurs ne sont pas informés alors qu'ils devraient être outillés pour choisir de façon éclairée les produits qui leur conviennent, surtout lorsque l'on sait que 85 % des cancers sont liés au mode et habitudes de vie. Il n'est pas trop tard pour rendre plus saines nos maisons et nos habitudes quotidiennes. Cette nouvelle gamme de produits de soins corporels ATTITUDE est offerte en différentes fragrances naturelles, avec des produits allant du déodorant au shampooing en passant par le revitalisant, le gel douche, le savon en barre, le savon pour les mains, la lotion pour le corps et le bain moussant. Comme tous les produits de la marque, la nouvelle gamme ATTITUDE est carboneutre, certifiée ÉcoLogo et n'a pas été testée sur des animaux. http://www.labonneattitude.com COLLECTE VERTE Cette année encore, 1-­800-­GOT-­JUNK invite la population à apporter leur équipement électrique, électronique et informatique désuet afin de s'en débarrasser écologiquement. Pour cette 5e édition de la Collecte verte qui se déroulera dimanche de 10h-­16h, vous pourrez apporter ces éléments dans sept Réno-­Depôt du Québec (Brossard, St-­Hubert, Anjou, Marché Central, Pointe-­Claire, Laval et Rosemère) ainsi qu'au magasin Ameublement Tanguay de Québec. Jusqu'à présent, les quatre éditions des Collectes vertes ont permis d'éviter l'enfouissement et de recycler près de 115 tonnes de matériel électronique et électrique pouvant potentiellement contaminer les sols par leur composition chimique. Nouvellement cette année, les responsables sur place ramasseront également les vieux barbecues et les électroménagers dans le but d'aider le public à se débarrasser de ce genre d'articles de façon écoresponsable. http://www.collecteverte.ca Comptine des poubelles Finalement, je vous invite à jeter un coup d'œil à cette petite vidéo qui présente une jeune fille adorable qui nous présente sa comptine des poubelles... Très inspirant, je vous assure! Comme quoi il n'y a pas d'âge pour commencer à faire du bien à Maman la Terre ! http://www.youtube.com/watch?v=RpcGwCYB-­No







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22 avril: Printemps, désenchantement et confiance

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19 AVRIL 2012

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Il y a quelques jours, dans un élan d’inspiration, je souhaitais que les étudiants puissent maintenir la cadence de leurs protestations jusqu’au 22 avril prochain, jour où les citoyens de tous les horizons se proposent de prendre la rue pour témoigner de leur indignation. par SIMON JODOIN Bien sûr, ce sera le Jour de la Terre. Le choix de cette date n’est pas un hasard. Une certaine aura environnementaliste semble englober Commentaires 7 les revendications qu’on entendra ce jour-là. Les sorties de Dominic Basculer Champagne et de quelques dizaines de personnalités à propos de Tweeter 25 l’exploitation du gaz de schiste et du protocole de Kyoto ne laissent aucun doute, il sera question de ressources naturelles. À première 0 vue, donc, rien à voir avec les revendications étudiantes. Dans le cadre du dossier

Un collègue me faisait remarquer, à juste titre, que ces deux causes 22 avril 2012 – les droits de scolarité et l’exploitation des ressources – étaient fort différentes. Il a raison. Les objets de ces indignations sont distincts. J’ai néanmoins l’impression que, plus fondamentalement, il s’agit de ramifications d’un seul et même tronc planté au cœur de la place publique. Posons-nous tout de même la question. Qu’est-ce que le mouvement étudiant contre la hausse des droits de scolarité peut bien avoir en commun avec la mobilisation du 22 avril? Les tensions auxquelles nous assistons en ce moment même au Québec, et je prendrais le risque d’étendre ce diagnostic à l’Occident en général, concerne une perte de foi politique: nous n’y croyons plus. Il se passe avec l’État la même chose qu’avec le clergé lors des temps modernes: les instances censées nous représenter et nous convaincre du bien-fondé de leurs décisions ne remplissent plus leur rôle. L’espérance politique est désormais au point mort et aucun mécanisme d’embrayage ne laisse croire que nous pourrions passer à une vitesse supérieure pour entreprendre quoi que ce soit de nouveau et de stimulant. En somme, nous vivons un profond désenchantement . Je dis «nous», car j’ai le vague sentiment que je ne suis pas le seul. Ainsi, l’essentiel du mouvement étudiant auquel on assiste ne concerne pas telle ou telle hausse ou telle ou telle politique de gel ou de dégel des droits de scolarité. La mobilisation du 22 avril ne concerne pas non plus tel ou tel puits ou telle ou telle mine. À la limite, on pourrait dire que, politiquement et économiquement parlant, aucun principe n’est mauvais en soi. L’exploitation des ressources naturelles et le principe de l’utilisateur-payeur, notamment en ce qui concerne l’éducation, ne sont pas de mauvaises idées. Ce qui importe, c’est que la communauté puisse y croire et que ceux qui la

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guident puissent lui donner de bonnes raisons de le faire. En deçà de telle ou telle politique ou de telle ou telle réforme ponctuelle, c’est tout le principe de la dignité qui est en cause. La confiance se mérite. C’est d’ailleurs le sens de l’expression «être digne de confiance». Être indigné, dans ce contexte, c’est ressentir que ceux qui nous dirigent ne sont justement plus dignes de confiance. Il est sans doute là, le dénominateur commun de la lutte étudiante et de la mobilisation à laquelle nous sommes conviés dimanche prochain. Cette indignation pourrait englober une foule d’autres objets ponctuels qu’on voit apparaître tous les jours dans l’actualité. En en parlant avec certains amis et collègues – et je vous invite à faire de même –, il m’est apparu qu’ils avaient tous leurs propres raisons de vouloir participer à cette mobilisation. Ces diverses raisons ne sont pas une collection d’insatisfactions personnelles. La vie en communauté implique inévitablement certains sacrifices. C’est ce qu’on appelle un contrat social: chacun accepte de renoncer à quelques libertés et avantages personnels afin de prendre part à un projet commun. Encore là, ces sacrifices reposent sur un lien de confiance. Chacun doit présumer, autant que faire se peut, que son prochain respectera le contrat. On le voit: le lien de confiance qui unit les sujets d’une société est corollaire de celui qui unit les citoyens à leurs représentants. L’un ne va pas sans l’autre. Si l’un des deux se rompt, l’autre se rompra aussi. C’est bien ce qui se passe, en ce moment… La communauté n’y croit plus. Le lien de confiance avec les représentants est brisé. Et tranquillement, sournoisement, c’est le lien qui unit les individus entre eux qui se détériore. À un point tel que ce que nous appelons la société se désolidarise. C’est la cohésion de la foule qui est atteinte. En somme, le contrat social semble rompu. L’œuf ou la poule? Est-ce que le lien avec nos représentants a été coupé parce que nous nous sommes réfugiés individuellement dans la sphère du privé ou bien, à l’inverse, est-ce plutôt l’individualisme qui a mené à une perte de confiance politique? Difficile de répondre à ces questions. Elles sont interdépendantes. On ne peut que constater l’usure alarmante du tissu social. Il est sur le point de se déchirer. Ce diagnostic est grave. Et c’est probablement ce que nous tentons de refuser en nous mobilisant massivement depuis l’automne dernier, à travers des mouvements comme Occupons Montréal, la lutte étudiante et la manifestation du 22 avril. Nous tentons de nous recoudre, de nous raccommoder… Nous n’acceptons pas de devenir une simple collection d’individus. Nous sommes des nœuds, pas des points de rupture. Je suis un putain de terrien! Un humain! Où sont mes amis? Où sont mes semblables? Et où sont passés ceux à qui j’ai remis les clés de nos trésors collectifs? Ils font un tour de bateau en compagnie d’autres types qui sont occupés à me fourrer… Dans tous ces mouvements particuliers, certes, je suis souvent en désaccord sur tel ou tel point, sur les manières et les objectifs. J’ai été vacciné au cynisme très jeune. Je pourrais bien chipoter en vous avouant que je n’ai jamais lu une ligne du protocole de Kyoto et que je ne sais même pas c’est où, Wall Street. Mais ce serait faire la fine bouche, au fond… Car ce qui est plus grave encore, c’est que je ne sais même pas c’est où, notre agora. Je ne sais même pas où se trouvent ceux avec qui je partage le bien commun. On se voit le 22… On trouvera bien! À dimanche. 22avril.org

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Notre juste part

19 AVRIL 2012

Cette année, le Jour de la Terre prend des allures de grand vent. Un vent qui, de plus en plus au Québec, balaie le silence et l’indifférence sur son passage pour laisser poindre quelque chose comme une lente reprise de parole.

par JOSÉE LEGAULT

Je dis «reprise» parce qu’au cours des deux dernières décennies, le Commentaires 56 Québec s’est tu. Il s’est éteint. Discrètement. Après s’être engagé de 1960 à 1995 dans un grand mouvement de changements politiques, Basculer sociaux, économiques et culturels, il est rentré dans ses terres. Tout Tweeter 144 simplement. 15

Les Québécois avaient appris le mouvement. Ils rêvaient et espéraient. Ils disaient et faisaient. Et leurs élites politiques battaient Dans le cadre du dossier 22 avril 2012 la mesure. Puis, après le dernier référendum, lentement, le silence s’est installé. Un silence assourdissant. Le désengagement, la désillusion et la désunion sourde ont délogé la parole et l’action. Le déficit zéro s’est substitué au rêve. Les déconstructeurs ont remplacé les bâtisseurs. L’individualisme a pris du galon. Les affairistes et les bailleurs de fonds ont pris leurs aises dans les coulisses du pouvoir. Le crime organisé a repris sa place sur les chantiers de construction. Au pouvoir, les partis ont recommencé à «donner» les contrats à ceux qui leur ont donné et leur donneront encore. Les fonds publics sont redevenus une grande jarre à biscuits dans laquelle les initiés plongent goulûment. Quittant la politique, de plus en plus d’élus et de leur entourage atterrissent instantanément sur les coussins moelleux du privé. Des premiers ministres se vantent de leur proximité amicale avec les financiers et les patrons d’empires les plus puissants. Flairant le bon air du Plan Nord, patrons et lobbyistes des minières, gazières et pétrolières se servent déjà à pleines mains dans nos ressources naturelles. Magnanimes, ils nous lancent quelques plats de lentilles en échange. Les milliards seront pour eux. Les restes qui tomberont de leur table, seront pour nous. Se spoliant lui-même, l’État se tourne vers les étudiants pour leur soutirer l’argent qu’ils n’ont pas alors qu’il refuse de le puiser chez ceux – grandes entreprises incluses – qui en ont trop. La marchandisation s’installe dans l’éducation, le système de santé, les soins pour les plus vulnérables et une iniquité intergénérationnelle croissante en est le rejeton. Bref, le bien commun se fait de plus en plus gruger par des intérêts privés. Et les élites politiques battent la mesure.

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Ce portrait n’est pas exclusif au Québec! Loin de là. Et il n’oublie pas ceux et celles qui, malgré tout, y ont résisté. C’est seulement que dans une petite société – de surcroît la seule francophone du continent -, l’effet délétère de ce long hiver de silence est dévastateur. Or, cette année, l’hiver, le vrai, s’est fait plutôt court et clément. Comme si le printemps s’entêtait à lui disputer la place. Si ce phénomène a de quoi alimenter les pires inquiétudes environnementales, il se prête par contre fort bien à la métaphore politique… Au point où certains, plus audacieux, osent même parler d’un printemps québécois. Comme un dégel accéléré des langues, des convictions, des plumes et des claviers. Mais aussi, des corps. L’exemple le plus spectaculaire d’entre tous fut ce 22 mars. À plus de 200 000, ils sont venus manifester à Montréal leur détermination à sauvegarder pour les suivants une éducation supérieure accessible. Ils sont venus, toutes générations et conditions sociales confondues. Une véritable mer d’espoir et de courage. Beaux, sereins et forts. Tous et toutes. Comme si le rasle-bol généralisé des 15 dernières années se disait. Enfin. Solidairement. Les uns avec les autres. Et non plus seul, dans son salon ou devant son écran. La grande marche du Jour de la Terre ne peut que s’inscrire dans ce même élan. Un élan porté par cette reprise de parole et ce goût qui revient, peu à peu, de bouger, d’avancer ensemble. Si le mouvement se poursuit, 2012 sera retenue dans les livres d’histoire comme une des belles années du Québec moderne. Elle le sera si le silence cesse, vraiment. Et que s’installe à demeure l’ambition de rêver, de bouger, de construire et de mieux répartir cette fameuse richesse dont on nous parle tant. Toute une condition, j’en conviens. Reprendre la parole en commençant par reprendre la rue? L’amorce, il faut le dire, est déjà prometteuse. Et pour la première fois depuis trop longtemps, ce sont les citoyens qui battent la mesure. C’est ce qu’on appelle faire sa «juste part» pour l’avenir. Le tout en attendant, bien sûr, qu’éventuellement, une classe politique d’un autre genre n’ait plus d’autre choix que d’emboîter le pas, elle aussi… (*) Cette chronique est dédiée, en souvenir ému, à Hélène Pedneault.

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Dominic Champagne

Le bien commun

19 AVRIL 2012 par PROPOS RECUEILLIS PAR SIMON JODOIN Commentaires 6 Basculer Tweeter

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Dans le cadre du dossier 22 avril 2012

Dominic Champagne: "Il y a des esprits cupides en ce moment qui ont énormément de pouvoir et qui prennent les décisions."

À l’instar de dizaines d’autres artistes québécois, Dominic Champagne voit dans la manifestation du 22 avril l’occasion de réfléchir haut et fort à la notion de richesse collective. Entretien avec un homme de théâtre, et surtout d’idées. À qui t’adresses-tu et que souhaites-tu leur dire? En fait, j’ai vraiment le sentiment de m’adresser à tout le monde parce que ce dont je parle, c’est du contrôle démocratique de notre richesse collective. Les enjeux qui nous concernent tous, ça fait partie de ce que j’appelle "le bien commun". L’eau, l’air, la démocratie, et on pourrait dire l’accès à l’éducation font partie du bien commun. Assurément, les richesses naturelles en font partie. Ce n’est pas quelque chose qui nous était apparu de manière aussi évidente avant le dossier des gaz de schiste, mais il y a des intérêts privés très puissants qui tirent des avantages de l’exploitation de ce bien commun.

On sent que le cynisme est à son comble dans la population. Suffira-t-il simplement de voter pour un autre parti aux prochaines élections ou est-ce que le problème est plus profond? Il y a des partis politiques qui sont certainement plus progressistes quant à la manière d’exploiter nos ressources. Mais en même temps, pour répondre sincèrement à ta question, ce qu’il faut, c’est un changement assez radical de notre mode de vie. Malheureusement, je ne peux pas être trop optimiste. J’ai beaucoup de respect pour un

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certain nombre de politiciens à la pièce, mais j’ai quand même de la difficulté à me reconnaître dans les partis politiques qui se présentent sur la place publique. Ce qui nous manque actuellement, je crois, c’est un leadership pour incarner cette volonté populaire. Pour peu qu’on la réveille, elle est là, les valeurs sont là. Je pense que le citoyen le plus cynique en ce moment au Québec, c’est Jean Charest, et au Canada, c’est Stephen Harper. Cette façon de se moquer de la démocratie… Quand j’entends la ministre de l’Éducation se moquer d’une jeunesse qui s’engage dans un important débat de justice sociale, je trouve qu’il n’y a pas pire cynisme.

Dans ta "déclaration pour le 22 avril", tu t’adresses aux hommes, femmes et enfants de bonne volonté. De qui parles-tu? J’ai envie de faire appel à la meilleure part de nous-mêmes. Je pense qu’en se mettant au service du bien commun, on touche cette part de nous. Il y a des esprits cupides en ce moment qui ont énormément de pouvoir et qui prennent les décisions. Et ceux-là, à mon avis, sont habités par une mauvaise volonté. Alors je fais appel à tous les autres qui ont soif d’un plus grand partage de la richesse.

Nous serons là, dans la rue, le 22 avril. Et le 23, qu’est-ce qu’on fait? Qu’est-ce qu’on fait le 23? On reprend foi peu à peu en notre pouvoir collectif. On retrouve la confiance qu’on a perdue dans les autres. C’est en se faisant confiance, à force de sonner la cloche, qu’on va réveiller un sens de la communauté qu’on a trop mis de côté.

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jean-claude bourbonnais

19 avril 2012 · 16h13

l’amitié est une bien belle promesse quand vient le temps de rêver ensemble.Mais vous est-il déjà venu à l’esprit quelle peut aussi s’avérer le pire ennemi du libre penseur? Répondre

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M.Giroux

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20 avril 2012 · 21h33

J’espère que le 22 avril 2012 le monde sera solidaire etqu’il marcherons ensemble pour tout ce qui se passe présentement dans notre sociétée,la démocratie,manque de respect envers les jeunes étudiants etc etc John Charest tu n’a plus les mains sur le volant il est le temps que tu donne ta place Répondre

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Le 22 avril, en avant la Terre et la musique 20 avril 2012 | Philippe Papineau | Musique

Photo: Marie-Hélène Tremblay - Le Devoir Mes Aïeux propagent depuis plusieurs semaines la bonne nouvelle au sujet de ce 22 avril.

Ce dimanche, dans le cadre du Jour de la Terre, des gens d'un peu partout au Québec se sont donné rendez-vous place des Festivals, pour une marche à la fois remplie de colère et d'espoir. Même les étudiants en grève, qui quelque part partagent ces deux émotions, promettent d'être de la partie. Le cortège fera une bonne place à la prise de parole, mais aussi à la musique. Détails, conseils, pétition et horaire au www.22avril.org.

C'est d'ailleurs avec le tintement des cloches — ça compte comme de la musique, oh que oui — que s'ébranlera la marche, une idée lancée par Fred Pellerin et Gilles Vigneault. Si les églises du centre-ville de Montréal ont tendance à être discrètes, il est toutefois prévu de faire vibrer tous les bourdons et autres carillons de la province.


Au bon vouloir des bedeaux, on imagine. On ne peut pas vous dire où aura lieu le concert prévu pour le Jour de la Terre: c'est un secret. Chose certaine, les musiciens attendront la foule au bout de la marche, à l'endroit où le célèbre Frédéric Back mettra en terre un arbre, fidèle à sa mythique oeuvre d'animation. Le grand Vigneault aurait pu chanter J'ai planté un chêne qu'il n'aurait pas perdu son temps, ni sa peine. Le «printemps» des artistes Mis sur pied par Dominic Champagne et Nadine Vincent et mis en scène par Brigitte Poupart, le spectacle prévu mettra en vedette une belle bande de jeunes musiciens, pas tous tout à fait verts, mais surtout pas pigés dans le sac nostalgique. En tête de liste, on compte Mes Aïeux, qui depuis plusieurs semaines propagent la bonne nouvelle au sujet de ce 22 avril. Le groupe a en poche un tout nouveau disque, À l'aube du printemps, un titre qui plaît sans doute à Champagne et son idée de «printemps québécois». Aussi sur scène, il y aura le rock de Galaxie, l'électro de Beast — qui a déjà fait vibrer la place des Festivals en 2010 au Festival de jazz — un duo Ariane Moffatt et Pierre Lapointe, Damien Robitaille, la nouvelle sensation folk-rock Lisa LeBlanc et les Douze hommes rapaillés. On parierait un petit deux qu'ils chanteront en coeur Retour à nulle part et son refrain: «Ça ne pourra pas toujours ne pas arriver, nous entrerons où nous sommes déjà / Ça ne pourra pas car il n'est pas question de laisser tomber notre espérance.» Le concert mettra aussi en lumière les peuples autochtones du Québec, en laissant le micro au rappeur d'origine algonquine Samian et à la soprano atikamekw Minda Forcier. La foule pourra aussi accueillir des femmes autochtones qui sont parties à pied dimanche dernier de Maliotenam jusqu'à Montréal, pour dénoncer le Plan Nord et ses impacts sur les Innus.



Nord Info et Voix des Mille-Iles > Actualités

Jour de la Terre: les cloches sonneront Corinne Guimont Publié le 20 avril 2012

Le dimanche 22 avril 2012, plusieurs personnes se mobiliseront pour le Jour de la Terre. Une grande marche est prévue à Montréal et, à la suite de l’invitation lancée par Gilles Vigneault et Fred Pellerin de faire sonner les cloches des églises à 14 h, pendant deux minutes, plusieurs paroisses du diocèse de Saint-Jérôme répondront à l’appel.

Même si les diocèses demeurent libres de participer ou non, plusieurs paroisses manifestent leur envie de contribuer à ce geste solidaire. «C’est important la Terre, c’est un don de Dieu et il faut la protéger, en prendre soin pour l’avenir de nos enfants», déclare en entrevue téléphonique Martine Perron, collaboratrice au service diocésain de Saint-Jérôme pour la pastorale sociale. Elle nous rappelle d’ailleurs que le pape Jean-Paul II a parlé de la crise écologique et que Benoit XVI affirme que «construire la paix, ça commence par protéger la création.» Mme Perron accueillera les citoyens sur le parvis de l’église cathédrale de Saint-Jérôme, le 22 avril à 14 h, où elle lira la déclaration qu’on retrouve sur le [22avril.org] et portant sur notre capacité à protéger nos richesses. Voici un extrait :


« Nous nous rassemblons Parce que nous croyons que l’utilisation de nos richesses naturelles Doit se faire en accord avec les populations En harmonie avec la nature Au profit de tout le monde Et dans l’intérêt des générations à venir» Plusieurs paroisses participeront donc au mouvement social en faisant sonner leurs cloches et en lisant la déclaration pour accompagner la marche qui partira à la Place des spectacles, à Montréal, à 14 h, ce dimanche. «C’est devenu un grand courant. Ça a pris des écologistes et des artistes pour rassembler plus de monde, ce qui rend plus visibles les gestes qu’on pose comme église», ajoute Martine Perron. Les cloches de la paroisse Notre-Dame de la Paix comprenant l’église Notre-Dame-de-Fatima à Boisbriand et l’Église Cœur-Immaculé-de-Marie de Sainte-Thérèse, sonneront pendant dix minutes explique le prêtre modérateur Michel Jasmin. «J’aime ce bel appel que je trouve important pour la planète, avec les ravages qu’on y a faits. C’est un geste qu’on a été invité à poser et je voulais le faire en signe de solidarité. Nous n’étions pas obligés, mais il est bon de prendre ce genre d’initiative», s’est-il exprimé en entrevue téléphonique. D’autres paroisses seront au rendez-vous, comme celle de Saint-Luc, à Bois-des-Filion, ou Sainte-Famille, à Blainville, qui a aussi organisé un point de chute pour les piles usagées. Les églises de Saint-Augustin et SaintJanvier, à Mirabel, se feront aussi entendre avec celle de Sainte-Paule, à Saint-Jérôme. D’autres pourraient s’ajouter dans la foulée. À Saint-Jérôme un autobus partira de l’église cathédrale à midi pour se rendre à Montréal. «J’ai hâte de voir comment ça va se passer. Les gens


vont s’impliquer en tant que chrétiens. Au grand rassemblement, tous vont être mêlés et c’est parfait», a terminé Martine Perron.













Jour de la Terre -­ La manif du grand ras-­le-­bol 21 avril 2012 | Louis-­Gilles Francoeur, Mélissa Guillemette | Actualités en société

C'est demain qu'aura lieu un grand rassemblement à Montréal pour le Jour de la Terre, qui semble mobiliser davantage de forces environnementales qu'au cours des dernières années en raison de l'importance des enjeux qui se sont multipliés au cours des derniers mois. Si plusieurs voient dans cette manifestation l'occasion d'exprimer aux gouvernements Harper et Charest leur ras-­le-­bol sur leur manière d'exploiter les richesses naturelles, la manifestation a néanmoins gardé le cap depuis décembre dernier sur les enjeux environnementaux de ces dossiers. C'est en pleine conférence de Durban sur les changements climatiques que la coalition Kyoto pour Photo: -­ Archives Le Devoir «Ce n'est pas toutes les années l'espoir a voulu donner aux citoyens une occasion de se que le Canada se retire du protocole de Kyoto, qu'on lance démarquer de la décision, déjà prise en secret par le un projet d'envergure comme gouvernement Harper, de retirer le Canada du le Plan Nord, qu'on parle du pétrole à Anticosti, qu'on parle protocole. de gaz de schiste, de la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-­2. Et on n'est même pas encore tout à fait remis de l'erreur boréale», explique Dominic Champagne.

Ce premier appel à la mobilisation citoyenne avait alors été lancé par plusieurs groupes, à l'initiative de l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), avec l'appui de Greenpeace Québec, de Nature Québec, du Regroupement québécois des groupes écologistes (RQGE) et de plusieurs autres, dont, déjà, les comités de citoyens mobilisés depuis des mois dans le dossier des gaz de schiste avec le réalisateur Dominic Champagne. Cette amorce de mobilisation a incité plusieurs juristes à contester le décret


fédéral qui autorisait le retrait du Canada de Kyoto. Une «Équipe Kyoto» s'est alors constituée autour du professeur Daniel Turp, qui a porté le débat devant la Cour fédérale. Cette «Équipe» a lancé de plus une pétition sur Internet qui fait le pendant à une autre, en cours sur le site Internet de l'Assemblée nationale. Des représentants de plusieurs formations politiques, canadiennes et québécoises sauf celle des conservateurs, tiendront d'ailleurs dimanche vers 13h, juste avant le départ de la manifestation, une séance de signatures pour marquer leur adhésion à l'atteinte des véritables objectifs du protocole. Le projet de faire une manifestation pour la Terre, d'une ampleur que les organisateurs espèrent sans précédent, a pris forme sous la poussée du réalisateur Dominic Champagne, qui a élargi le mouvement en janvier, et mobilisé plusieurs artistes qui entendent traduire maintenant à leur façon un «non» collectif autant envers la manière québécoise d'exploiter ses ressources minières, gazières et énergétiques, que celles d'Ottawa dans le dossier des sables bitumineux. «Ce n'est pas toutes les années que le Canada se retire du protocole de Kyoto, qu'on lance un projet d'envergure comme le Plan Nord, qu'on parle du pétrole à Anticosti, qu'on parle de gaz de schiste, de la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-­2. Et on n'est même pas encore tout à fait remis de l'erreur boréale», explique Dominic Champagne. C'est pourquoi l'édition 2012 du Jour de la Terre constitue un appel plus large à la protection des ressources naturelles, autant du côté de Québec que d'Ottawa. D'autres forces sociales Mais aux citoyens qui ont ces enjeux à coeur s'ajouteront demain de nombreux groupes: des employés de Rio Tinto Alcan en lockout, des étudiants en grève, des autochtones qui ne se sentent pas écoutés, etc. Une trentaine de femmes innues ont réalisé une longue marche de 900 kilomètres pour venir participer à l'événement de demain. «On demande la reconnaissance de nos droits», explique la porte-­parole des femmes, Clémence Simon, qui a encore le projet de complexe hydroélectrique de la rivière Romaine sur le coeur. «Et on est contre le Plan Nord, parce que notre territoire, c'est notre seule richesse. Nos grands-­parents nous ont dit de ne jamais le vendre.» L'idée qui réunit tout le monde, c'est celle du «bien commun», dans la lignée des


indignés, explique Dominic Champagne: «La formule des indignés, c'est l'opposition du 1 % de la population qui est le plus riche et des 99 % qui restent. On sait que la principale source d'appauvrissement des collectivités, c'est l'exploitation des ressources. Les étudiants ont posé une question importante ce printemps, c'est à nous de participer du même printemps en posant la question de l'utilisation de nos richesses naturelles.» Le directeur général de Piknic Electronik, Nicolas Cournoyer, qui prend part à l'événement pour une quatrième année, fait partie de ceux qui ressentent ce ras-­ le-­bol. «Je ne suis pas un grand militant d'ordinaire, mais là, je trouve que c'en est trop. C'est une action citoyenne, peu importe nos convictions. Chaque citoyen aura une cause à coeur.» Les organisateurs s'attendent à ce que des dizaines de milliers de personnes se retrouvent à côté de la Place des Arts, d'où la manifestation s'ébranlera à 14h. Des autobus et voitures doivent partir d'au moins une cinquantaine de villes. Déjà plus de 40 000 personnes ont signé la Déclaration du Jour de la Terre en ligne. Ils espèrent battre le dernier record de mobilisation autour d'enjeux environnementaux au Québec: celui de 2005, lors de la Conférence de l'ONU sur les changements climatiques, qui avait réuni environ 30 000 personnes. «Ça va montrer aux décideurs que les citoyens ont de réelles préoccupations pour l'environnement, pense Sidney Ribaux, cofondateur d'Équiterre. Une fois réunis à la place des Festivals, les participants prendront part à une gigantesque chorégraphie. En bon metteur en scène, Dominic Champagne espère recréer un arbre géant avec tous les manifestants présents. Après une marche de moins d'un kilomètre, dont la destination reste un secret, les participants arriveront à l'endroit où le créateur de L'homme qui plantait des arbres, Frédéric Back, aura justement planté un arbre. Un grand concert en plein air leur sera offert. Au menu: Mes Aïeux, Diane Dufresne, Lisa LeBlanc, Betty Bonifassi, Samian et plusieurs autres. À 14 heures précises, les clochers des églises devraient sonner dans la plupart des municipalités du Québec. L'équipe du Jour de la Terre invite les personnes qui ne peuvent se rendre à Montréal à se réunir sur les perrons d'église pour manifester leur appui aux enjeux environnementaux.


La page Jardins est de retour: à vos truelles, prêts, partez!

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Émeute à l’extérieur, sarcasme à l’intérieur Le PQ, la CAQ et les fédérations étudiantes dénoncent les blagues de Charest au Salon Plan Nord

JACQUES NADEAU LE DEVOIR

Pendant que Jean Charest s’adressait à des centaines d’hommes d’af faires au Palais des congrès, une protestation étudiante a complètement dégénéré hier dans les rues de Montréal. ALEXANDRE SHIELDS

A

lors qu’il discourait devant un parterre de gens d’affaires acquis à son Plan Nord réunis au Palais des congrès de Montréal, le premier ministre Jean Charest n’a pas manqué l’occasion hier de railler les étudiants qui luttaient au même moment contre des policiers de l’escouade antiémeute à quelques mètres de là. Les propos du chef libéral ont d’ailleurs soulevé un tollé, alors que son gouvernement est empêtré dans un conflit qui l’oppose toujours à une bonne partie de la jeunesse

québécoise sur la question des droits de scolarité. Jean Charest devait simplement s’adresser à un parterre de plus 1000 personnes issues du milieu

qui souhaitait faire de son Salon Plan Nord un important rendez-vous d’acteurs du secteur privé attirés par les retombées économiques escomptées au nord du 49e parallèle. « À ceux qui frappaient à notre porte ce matin, on pourrait leur offrir Mais le conflit étuun emploi, et dans le Nord autant que possible, ce qui va tous nous diant est venu voler la vedette quelques mipermettre de continuer à travailler fort » nutes avant l’allocution des affaires pour vanter encore une fois son «chan- de M. Charest. Au moins une cinquantaine de matier d’une génération» articulé autour de l’exploitation nifestants se sont alors introduits dans le Palais minière. Le premier ministre avait été invité par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, V OI R PAG E A 12: C H A R E S T

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La manif du grand ras-le-bol LOUIS-GILLES FRANCŒUR MÉLISSA GUILLEMETTE

C’ THIERRY HAROUN

GASPÉSIE

La nouvelle cimenterie de 500 millions ne sera pas soumise au BAPE ■ Page A 9

I N D E X Actualités ....... A 2 Annonces..... C 11 Avis publics C 10 Bourse............ C 2 Carrières........ C 4 Décès ............ C 11 Dossier ......... A 10 Économie ...... C 1

Éditorial ........ B 4 Idées .............. B 5 Monde ............ C 8 Mots croisés. D 4 Météo.............. C 2 Perspectives . B 1 Sports ............. C 7 Sudoku........... D 4

est demain qu’aura lieu un grand rassemblement à Montréal pour le Jour de la Terre, qui semble mobiliser davantage de forces environnementales qu’au cours des dernières années en raison de l’importance des enjeux qui se sont multipliés au cours des derniers mois. Si plusieurs voient dans cette manifestation l’occasion d’exprimer aux gouvernements Harper et Charest leur ras-le-bol sur leur manière

d’exploiter les richesses naturelles, la manifestation a néanmoins gardé le cap depuis décembre dernier sur les enjeux environnementaux de ces dossiers. C’est en pleine conférence de Durban sur les changements climatiques que la coalition Kyoto pour l’espoir a voulu donner aux citoyens une occasion de se démarquer de la décision, déjà prise en secret par le gouvernement Harper, de retirer le Canada du protocole. Ce premier appel à la mobilisation citoyenne avait alors été lancé par plusieurs groupes, à l’initiative de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), avec l’appui de Greenpeace Québec, de Nature Québec, du Regroupement québécois des groupes écologistes (RQGE) et de plusieurs autres, dont, déjà, les comités de citoyens mobilisés depuis des mois dans le dossier des gaz de schiste avec le réalisateur Dominic Champagne. Cette amorce de mobilisation a incité plusieurs juristes à contester le décret fédéral qui autorisait le retrait du Canada de Kyoto. Une «Équipe Kyoto» s’est alors constituée autour du professeur Daniel Turp, qui a porté le débat devant la Cour fédérale. Cette «Équipe» a lancé de plus VO IR PAG E A 12: T E R R E

■ Trois manifestes en page B 5

■ Coût des manifes tations : 4 millions, page A 2 ■ Ingrédients réunis pour un cocktail explosif, page A 12 ■ Le Plan Nord : pages C 1 et C 5 ■ L’éditorial de Bernard Descôteaux : Assez !, page B 4


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Ingrédients réunis pour un cocktail explosif LISA-MARIE GERVAIS

ne grève étudiante qui s’éternise depuis deux mois. Un stérile dialogue de sourds. U Des manifestations qui s’accumulent. Et un Salon

Plan Nord, pour parler de grosses affaires. Tous les ingrédients étaient réunis pour que le cocktail soit explosif. Dans des affrontements d’une rare violence, une protestation étudiante a complètement dégénéré hier dans les rues de Montréal. Dans un jeu du chat et de la souris, l’escouade antiémeute du Service de police de Montréal a mis plusieurs heures pour mater les manifestants qui ont allumé de petits feux et monté des barricades pour bloquer des rues. À des tirs de roches et de morceaux de béton, les policiers ont riposté en lançant des bombes lacrymogènes et assourdissantes et tirant des balles de caoutchouc. Bilan de cette houleuse escarmouche: plus d’une dizaine de voitures vandalisées, un Palais des congrès passablement saccagé, au moins six blessés, dont quatre policiers, et 17 arrestations. «Je ne peux pas dire que la manifestation d’aujourd’hui [hier] a été pacifique», a dit avec prudence Ian Lafrenière, le porte-parole du Service de police de Montréal. Toutefois, il a clairement laissé entendre que les débordements n’étaient pas l’œuvre seule des étudiants. «On n’est pas capable d’attribuer tout ce qui s’est passé au mouvement étudiant. Il y a des gens qui étaient là avec une intention criminelle», a poursuivi le sergent Lafrenière, en comparant ces affrontements aux émeutes qui ont parfois lieu lors des finales de hockey. «On a arrêté des gens et 100 % d’entre eux n’avaient même pas vu le match. Est-ce qu’il y avait des manifestants qui avaient de mauvaises intentions et qui étaient loin de la cause étudiante? C’est très possible.» Un groupe d’individus portant des drapeaux vert et noir à l’effigie du mouvement anarcho-primitiviste a été aperçu sur les lieux. Les adeptes de ce mouvement prônent le rejet radical de la civilisation industrielle, source principale d’aliénation. Le mouvement de protestation étudiante avait pourtant démarré pacifiquement. Répondant à l’appel de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), quelques centaines de manifestants s’étaient réunis vers 11h à la place Émilie-Gamelin au métro Berri-UQAM. Le peloton s’est mis en branle, portant une banderole noire sur laquelle était peint en blanc «la grève est étudiante, la lutte est populaire». Scandant les traditionnels slogans, les étudiants, gonflés à bloc, avançaient à grandes enjambées, déterminés à aller se faire entendre au Palais des congrès où le premier ministre Jean Charest avait convié des gens d’affaires intéressés par le Plan Nord. Arrivés aux abords du Palais des congrès, les étudiants se sont mis à courir. Des policiers sous de lourdes armures les attendaient. Pendant que des étudiants manifestaient bruyamment à l’extérieur et frappaient dans les fenêtres, d’autres ont profité d’une brèche créée par la sortie d’une voiture du garage pour s’engouffrer dans l’édifice. Ils ont été repoussés par un contingent de sécurité, qui a notamment utilisé du poivre de Cayenne, et l’allocution du premier ministre Charest a été retardée. À l’extérieur, le chaos régnait. Des objets, comme une poubelle, ont été lancés et des vitres ont également été fracassées. Les policiers ont com-

CHAREST SUITE DE LA PAGE 1

des congrès, attendus de pied ferme par autant de policiers antiémeute. Les heurts qui ont suivi ont retardé le déroulement des activités pendant une heure, en plus de semer une certaine commotion parmi les participants et les organisateurs du Salon Plan Nord. Le premier ministre n’a d’ailleurs pas manqué de marquer le coup en raillant les étudiants repoussés à coups de matraque et de bombes assourdissantes à quelques mètres de là. «Le Salon Plan Nord, que nous allons ouvrir aujourd’hui est déjà très populaire; les gens courent de partout pour entrer», a-t-il laissé tomber au milieu de son discours, esquissant alors un large sourire. Des propos qui ont déclenché des éclats de rire dans la salle, y compris chez certains des journalistes présents pour couvrir l’événement. «À ceux qui frappaient à notre porte ce matin, on pourrait leur offrir un emploi, et dans le Nord autant que possible, ce qui va tous nous permettre de continuer à travailler fort», a poursuivi Jean Charest au cours d’une allocution où il a aussi invité les convives à faire du Plan Nord un «héritage pour nos enfants». Les propos du premier ministre ont été rapidement dénoncés par les regroupements étudiants et les partis de l’opposition. La Fédération étudiante universitaire du Québec s’est dite «sidérée par l’arrogance» du premier ministre. «En dénigrant la plus vaste et importante mobilisation étudiante de l’histoire du Québec, Jean Charest, qui est aussi ministre de la Jeunesse, a dévoilé tout le mépris que ce gouvernement a envers la jeunesse québécoise. Avons-nous affaire à un clown ou à un premier ministre à l’écoute de la jeunesse? C’est indigne d’un chef d’État et il doit s’excuser pour ses propos», a fait valoir sa présidente, Martine Desjardins. «Alors que le gouvernement Charest démontre quotidiennement son incapacité à régler le conflit qui l’oppose aux étudiants sur la question des droits de sco-

mencé à vouloir disperser la foule avec du poivre de Cayenne et des bombes fumigènes. C’est à ce moment que l’attroupement a été déclaré illégal et que la plupart des étudiants sont partis. Mais un noyau dur de manifestants bien déterminé à résister a tenu tête au corps policier intimidant. Ont suivi des affrontements «action-réaction» d’une violence déstabilisante. L’agent Lafrenière parle «d’assauts». «Dans une manifestation de milliers de personnes, il y a un seul acte, mais là, c’était des assauts. On a vu des gens attaquer des policiers et partir en courant», a-t-il soutenu. Les policiers n’ont pas raté l’occasion de charger les manifestants à plusieurs reprises.

Réactions d’indignation Le coporte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, a qualifié la situation d’inquiétante. «On franchit des limites qui sont dangereuses à franchir, je crois. Il va certainement avoir des débats et des réflexions de fond à notre congrès dimanche», a-t-il noté. Pour lui, ce ne sont pas les associations étudiantes qui peuvent lancer un appel au calme. «On n’a pas le pouvoir de freiner l’augmentation de tension à laquelle on assiste. Je crois que ce pouvoir de calmer le jeu est entre les mains du gouvernement. La ministre [Line Beauchamp] et le premier ministre Charest devraient prendre la situation au sérieux.» La Fédération étudiante universitaire (FEUQ) déplore l’escalade de violence et de l’intimidation constatées envers des manifestations étudiantes pacifiques. L’attitude du gouvernement, qui a incité les administrations universitaires à obtenir des injonctions et à tenir coûte que coûte les cours, n’a fait que jeter de l’huile sur le feu. «C’est une attitude qui est indigne d’un gouvernement au Québec», a fait savoir Martine Desjardins, la présidente de la FEUQ.

aussi répété que la «violence» était «inacceptable pour la société québécoise». «Ce n’est pas le reflet de nos valeurs au Québec. On ne peut pas accepter de vivre dans une société où on cherche à faire avancer ses intérêts avec l’intimidation, avec la violence, la haine. Comme premier ministre du Québec, je n’accepterai pas ça. Les Québécois ne l’accepteront pas non plus.» Sur la question de la hausse des droits de scolarité, son gouvernement demeure toujours aussi intraitable. «On a une position qui est très, très, très raisonnable», a-t-il insisté. Mais est-ce que Québec pourrait consentir à un moratoire, le temps de négocier une solution avec les étudiants? «L’avenir du Québec n’est pas dans les moratoires et les gels», a fait valoir Jean Charest. Il a aussi réaffirmé que la grève étudiante serait en fait un «boycott». «L’État québécois n’est pas l’employeur des étudiants et les étudiants ne sont pas nos employés.» Chose certaine, les manifestations d’hier ont volé la vedette au grand happening organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) pour les gens d’affaires intéressés par le Plan Nord. Tous les accès au Palais des congrès — protégé par une imposante présence policière — ont été bloqués par les forces de l’ordre pendant une partie de l’aprèsmidi. Même les participants au Salon ne pouvaient ni entrer ni sortir du vaste immeuble. Plusieurs d’entre eux ont semblé passablement ébranlés par l’ampleur des événements. Règle générale, les personnes avec qui Le Devoir a discuté ont condamné les actions des étudiants. Par ailleurs, la CCMM a diffusé un communiqué pour signaler que les activités de son Salon Plan Nord étaient «maintenues», et ce, malgré les «perturbations». Il doit être ouvert au grand public aujourd’hui toute la journée.

Hausse « raisonnable » Au cours d’un point de presse suivant son discours au Palais des congrès, le chef libéral a

Avec la collaboration de Robert Dutrisac et Mélissa Guillemette Le Devoir

La rédaction Les bureaux du Devoir sont situés au 2050, rue De Bleury, 9e étage, Montréal (Québec), H3A 3M9 Place-des-Arts Ils sont ouverts du lundi au vendredi de 8h30 à 17h. Renseignements et administration : 514-985-3333

Avec la collaboration de Mélissa Guillemette Le Devoir

larité, le premier ministre, à l’occasion du Salon Plan Nord, a jugé bon de s’improviser humoriste et de railler les étudiants qui manifestent et qui font face à une répression policière de plus en plus brutale. Il doit cesser de s’amuser aux dépens des étudiants, reprendre ses esprits et régler le dossier», a-t-elle ajouté. La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a elle aussi décrié les propos du premier ministre. «Je crois qu’il a envenimé le conflit. Il a jeté de l’huile sur le feu et c’est complètement irresponsable. Il avait commencé cette semaine, vous remarquerez à l’Assemblée nationale, à faire des blagues de très mauvais goût. Mais aujourd’hui, ses blagues ne sont pas seulement de mauvais goût, elles sont provocatrices à l’endroit des étudiants.» À Victoriaville, où s’ouvrait le congrès de fondation de la Coalition avenir Québec, son chef, François Legault, a fait une sor tie vir ulente contre Jean Charest. «Vous en connaissez beaucoup de chefs d’État qui font des blagues alors qu’il y a une émeute à l’extérieur?» a lancé le chef caquiste dans un point de presse. «C’est triste à dire, mais je pense qu’aujourd’hui [hier], le Québec n’avait pas de premier ministre.» François Legault estime «totalement inacceptable» que Jean Charest ait ainsi fait «preuve d’arrogance». Réagissant au tollé soulevé par ses propos, le bureau du premier ministre a publié un communiqué en début de soirée hier. «Le gouvernement prend la question de l’intimidation et de la violence très au sérieux. D’autant plus que la manifestation d’aujourd’hui a sans aucun doute été l’une des plus dures depuis le début du conflit», y a d’abord souligné M. Charest. «Les propos que j’ai tenus lors de mon discours ont été cités hors contexte et interprétés par certains comme si je prenais la situation à la légère. Ce n’est pas le cas. Les gens dans la salle l’ont très bien compris. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux ont été brusqués à leur arrivée», a-t-il ajouté.

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Elle a appelé au calme, tout comme le président de la Fédération étudiante collégiale (FECQ), Léo Bureau-Blouin. «On invite les étudiants à rester pacifiques et le gouvernement pourrait faire la même chose avec les policiers», a-t-il déclaré. La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a accusé le premier ministre de jeter de l’huile sur le feu en voulant maintenir la hausse des droits de scolarité. «C’est lui qui doit tendre la main. Ce qu’il a proposé aux étudiants est inacceptable, une hausse inacceptable, alors c’est lui qui est responsable actuellement des dérapages que l’on connaît, et qui sont bien sûr condamnables, mais c’est lui qui en est le premier responsable», a-t-elle affirmé. Il est temps que le conflit se règle, a dit un étudiant du cégep de Saint-Jérôme. «Je suis surpris de la résilience des étudiants, mais découragé du temps de réaction du gouvernement à entamer un dialogue», a-t-il indiqué. «Les deux parties sont désespérées. Les étudiants sont tannés de simplement protester avec des pancartes. Et comme rien n’est fait, c’est pas étonnant de voir que ça dérape», a-t-il conclu. La CSN, qui a pris part à la manifestation organisée par la CLASSE, a pour sa part montré du doigt les forces de l’ordre pour expliquer l’escalade de la violence. «La manifestation a été pacifique jusqu’à ce qu’un policier, sans raison, décide d’asperger un jeune avec des gaz lacrymogènes. Du coup, ils ont sorti l’artillerie lourde et s’en sont pris violemment aux manifestants pour les faire reculer, les tabassant à coups de matraque même s’ils reculaient sans résistance. Le comportement des forces policières n’a été que provocation», a dénoncé Jean Trudelle, le président de la FNEEQ-CSN, par voie de communiqué.

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TERRE «Je ne suis pas un grand militant d’ordinaire, mais là, je trouve que c’en est trop. C’est une action citoyenne, peu importe nos convictions.» SUITE DE LA PAGE 1

une pétition sur Internet qui fait le pendant à une autre, en cours sur le site Internet de l’Assemblée nationale. Des représentants de plusieurs formations politiques, canadiennes et québécoises sauf celle des conservateurs, tiendront d’ailleurs dimanche vers 13h, juste avant le départ de la manifestation, une séance de signatures pour marquer leur adhésion à l’atteinte des véritables objectifs du protocole. Le projet de faire une manifestation pour la Terre, d’une ampleur que les organisateurs espèrent sans précédent, a pris forme sous la poussée du réalisateur Dominic Champagne, qui a élargi le mouvement en janvier, et mobilisé plusieurs artistes qui entendent traduire maintenant à leur façon un «non» collectif autant envers la manière québécoise d’exploiter ses ressources minières, gazières et énergétiques, que celles d’Ottawa dans le dossier des sables bitumineux. «Ce n’est pas toutes les années que le Canada se retire du protocole de Kyoto, qu’on lance un projet d’envergure comme le Plan Nord, qu’on parle du pétrole à Anticosti, qu’on parle de gaz de schiste, de la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2. Et on n’est même pas encore tout à fait remis de l’erreur boréale», explique Dominic Champagne. C’est pourquoi l’édition 2012 du Jour de la Terre constitue un appel plus large à la protection des ressources naturelles, autant du côté de Québec que d’Ottawa.

D’autres forces sociales Mais aux citoyens qui ont ces enjeux à cœur s’ajouteront demain de nombreux groupes: des employés de Rio Tinto Alcan en lockout, des étudiants en grève, des autochtones qui ne se sentent pas écoutés, etc. Une trentaine de femmes innues ont réalisé une longue marche de 900 kilomètres pour venir participer à l’événement de demain. «On demande la reconnaissance de nos droits», explique la porte-parole des femmes, Clémence Simon, qui a encore le projet de complexe hydroélectrique de la rivière Romaine sur le cœur. «Et on est contre le Plan Nord, parce que notre territoire, c’est notre seule richesse. Nos grandsparents nous ont dit de ne jamais le vendre.» L’idée qui réunit tout le monde, c’est celle du «bien commun», dans la lignée des indignés, explique Dominic Champagne: «La formule des indignés, c’est l’opposition du 1 % de la population qui est le plus riche et des 99 % qui restent. On sait que la principale source d’appauvrissement des collectivités, c’est l’exploitation des ressources. Les étudiants ont posé une question importante ce printemps, c’est à nous de participer du même printemps en posant la question de l’utilisation de nos richesses naturelles.» Le directeur général de Piknic Electronik, Nicolas Cournoyer, qui prend part à l’événement pour une quatrième année, fait partie de ceux qui ressentent ce ras-le-bol. «Je ne suis pas un grand militant d’ordinaire, mais là, je trouve que c’en est trop. C’est une action citoyenne, peu importe nos convictions. Chaque citoyen aura une cause à cœur.» Les organisateurs s’attendent à ce que des dizaines de milliers de personnes se retrouvent à côté de la Place des Arts, d’où la manifestation s’ébranlera à 14h. Des autobus et voitures doivent partir d’au moins une cinquantaine de villes. Déjà plus de 40 000 personnes ont signé la Déclaration du Jour de la Terre en ligne. Ils espèrent battre le dernier record de mobilisation autour d’enjeux environnementaux au Québec: celui de 2005, lors de la Conférence de l’ONU sur les changements climatiques, qui avait réuni environ 30 000 personnes. «Ça va montrer aux décideurs que les citoyens ont de réelles préoccupations pour l’environnement, pense Sidney Ribaux, cofondateur d’Équiterre. Une fois réunis à la place des Festivals, les participants prendront part à une gigantesque chorégraphie. En bon metteur en scène, Dominic Champagne espère recréer un arbre géant avec tous les manifestants présents. Après une marche de moins d’un kilomètre, dont la destination reste un secret, les participants arriveront à l’endroit où le créateur de L’homme qui plantait des arbres, Frédéric Back, aura justement planté un arbre. Un grand concert en plein air leur sera offert. Au menu: Mes Aïeux, Diane Dufresne, Lisa LeBlanc, Betty Bonifassi, Samian et plusieurs autres. À 14 heures précises, les clochers des églises devraient sonner dans la plupart des municipalités du Québec. L’équipe du Jour de la Terre invite les personnes qui ne peuvent se rendre à Montréal à se réunir sur les perrons d’église pour manifester leur appui aux enjeux environnementaux. Le Devoir

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IDÉES

Jour de la Terre COLLECTIF D’AUTEURS

Nous, Hommes, femmes et enfants de bonne volonté Nous nous rassemblons pour dire au monde que nous avons à cœur La terre riche, généreuse et fragile que nous habitons Et la défense du bien commun en ce pays; Nous nous rassemblons parce que nous sommes convaincus Qu’avec notre potentiel et notre savoir-faire Nous pouvons adopter une meilleure stratégie dans l’usage du trésor Que sont nos terres, notre eau et l’air qu’on respire; Nous nous rassemblons Parce que nous croyons que l’utilisation de nos richesses naturelles Doit se faire en accord avec les populations En harmonie avec la nature Au profit de tout le monde Et dans l’intérêt des générations à venir; Nous nous rassemblons parce que nous croyons qu’il est possible De nous développer selon un modèle Qui soit une source d’enrichissement réel, de progrès et de fierté Et une source d’inspiration pour le monde entier;

JACQUES NADEAU LE DEVOIR

Nous devons commencer par aider ceux qui nous suivent à s’épanouir, afin qu’ils puissent porter le flambeau plus loin et plus haut.

Gaïa et Charlemagne, une même cause COLLECTIF D’AUTEURS

l’occasion du Jour de la Terre, il convient de réfléchir au sens de l’expression «développement durable» (DD) qu’on utilise aujourd’hui presque trop fréquemment. Pour un grand nombre de personnes, le DD, c’est l’intégration des dimensions sociales, économiques et environnementales dans la planification de nos projets. Mais on confond ici les moyens et la fin, et c’est ce qui contribue à dépouiller le concept de son sens. Car à quoi sert l’intégration des trois dimensions si ce n’est à maintenir les conditions essentielles à la vie sur notre planète et à nous permettre de participer à son évolution? Ce véritable objectif du développement durable nous oblige alors à lier le Jour de la Terre et les revendications des étudiants, car ils concernent le futur des prochaines générations. Or nous alourdissons l’avenir de nos jeunes avec toutes sortes de problèmes, tout en diminuant leur capacité à y faire face. En somme, leur qualité de vie sera hypothéquée par les deux bouts! Les jeunes devront gérer les impacts des changements climatiques sur l’agriculture, sur l’industrie touristique et sur plusieurs autres secteurs de l’économie (voir le Plan d’adaptation aux changements climatiques du gouvernement du Québec). Ils devront aussi affronter les conséquences de la croissance démographique mondiale et du vieillissement de la population locale, de la pauvreté, de la constante augmentation des déchets, de la pollution, de la consommation débridée des combustibles fossiles et de la surexploitation des ressources naturelles. Et, en plus, ils devront subir la dégradation de

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la santé humaine et de celle des écosystèmes. Par exemple, on apprenait récemment que des chercheurs ont trouvé de l’arsenic, du Benadryl, du Tylenol, de la caféine, des antibiotiques prohibés et même des antidépresseurs dans les plumes des poulets que nous mangeons. Cette étude a relancé le débat sur la mauvaise utilisation des antibiotiques, auxquels les bactéries deviennent de plus en plus résistantes. En plus de faire peser une grave menace sur la santé, ce phénomène fait doubler le coût du traitement d’une infection bactérienne.

Sombre bilan Les nouvelles ne sont pas meilleures du côté de la santé des écosystèmes. La superficie de notre couvert forestier diminue sans cesse, la qualité de nos écosystèmes côtiers décline, la dégradation de nos milieux humides se poursuit. Nous polluons l’air, l’eau et les sols. Et selon la Fondation de la faune du Québec, 38 de nos espèces fauniques sont vulnérables ou menacées de disparaître et 115 autres sont en situation préoccupante. Enfin, la fermeture de l’usine de Novelis à Saguenay nous a douloureusement rappelé les conséquences possibles de la mondialisation des marchés et de l’augmentation des coûts de transport. Novelis déménage à Oswego, dans l’État de New York, pour se rapprocher du marché de l’industrie de l’automobile. Cette fermeture risque également d’affecter Rio Tinto à Arvida, puisque la compagnie utilisera l’aluminium recyclé aux ÉtatsUnis au lieu de l’aluminium liquide fourni par Rio Tinto. Plus les centres décisionnels sont éloignés, moins grande est la loyauté, et plus la logique économique prévaut. Parlez-en aux employés de White Birch, d’Aveos, de Mabe Canada, etc.

plus en plus importantes. Il faut donc être particulièrement cynique pour leur demander de fournir «leur juste part»! Surtout quand on lit que, selon les estimations, «la fraude fiscale coûte 3,5 milliards de dollars par année au Trésor québécois»! Au moment où l’amour qu’on leur porte, ou le sens moral le plus élémentaire, nous imposerait de les aider à acquérir les connaissances et les moyens nécessaires pour affronter ces nombreux problèmes, voilà qu’on leur rend les choses plus difficiles... Certains reprochent aux étudiants de posséder un iPhone ou une tablette... Mais qu’est-ce qu’ils veulent? Que nos jeunes soient marginalisés par rapport aux autres étudiants du monde industrialisé? Les rendre moins compétitifs? Les couper des outils de l’économie du savoir? Et après on pourra les accuser de manquer de productivité... On leur reproche aussi leurs voyages. Premièrement, seule une minorité peut se le permettre, et elle ne va pas en croisière! Ces jeunes partent avec leur sac à dos découvrir ce qui se passe ailleurs dans la société globale. Ils vont tisser des réseaux avec des gens qui pourront éventuellement travailler avec eux sur la résolution des problèmes à l’échelle mondiale. Est-ce qu’on préférerait les isoler? Le Jour de la Terre est une excellente occasion de réveiller nos consciences et de retrouver cet éclat de bonté qui luit en chacun de nous. Si nous voulons participer à l’évolution de la vie, nous devons commencer par aider ceux qui nous suivent à s’épanouir, afin qu’ils puissent porter le flambeau plus loin et plus haut. Le développement durable exige d’abord qu’on révise notre échelle de valeurs et qu’on fasse à nouveau régner l’harmonie au cœur du vivant.

Des reproches aux jeunes En résumé, dans un proche avenir, les jeunes devront affronter des problèmes de plus en plus complexes avec des contraintes financières de

Ont signé ce texte ces enseignants et intervenants en développement durable: Andrée Mathieu, Michel Lafleur, Michel Durand, David King-Ruel et Jonathan Jubinville.

Nous, mères indignées RYOA CHUNG

Professeure au Département de philosophie de l’Université de Montréal CAROLINE ALLARD

Auteure des Chroniques d’une mère indigne

M. Jean Charest, Mme Line Beauchamp, ous sommes les mères de ces jeunes étudiants qui manifestent pacifiquement depuis plus de deux mois en attente d’une ouverture de votre part. Que l’on soit pour ou contre la hausse des droits de scolarité, on ne peut pas nier que leur questionnement est légitime et fondamental. Ne comprenez-vous pas qu’au-delà de la guerre des chiffres au sujet de la hausse des droits, ils s’interrogent sur les principes fondamentaux de l’égalité des opportunités, l’accès à l’éducation supérieure comme moteur de mobilité sociale, le rôle de l’université au sein et pour l’avenir de notre société? Ne comprenez-vous pas que leur interrogation porte maintenant sur les principes fondamentaux de la démocratie, c’est-à-dire la liberté d’expres-

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sion, la liberté d’association, le droit à l’objection de conscience et de contester pacifiquement, collectivement, des mesures qu’ils estiment injustes? Comment pouvez-vous mépriser ces questionnements profonds et complexes en les écartant comme s’il s’agissait de caprices d’enfants-rois? Il n’y a pas dans ce conflit d’enfants-rois, mais une autorité de la pire espèce, tellement convaincue de savoir «ce qui est le mieux pour tous» qu’elle demeure sourde à sa jeunesse pensante.

Violence de l’État Nous condamnons certes les débordements isolés (des initiatives individuelles qui n’ont jamais été autorisées ou orchestrées par aucune des trois associations étudiantes), mais encore plus les actions violentes qui ont été cautionnées par votre autorité, puisque vous restez silencieux devant les dérapages de la judiciarisation de ce conflit social. Ces policiers et agents de sécurité armés et blindés qui investissent les lieux de savoir, ces manifestants pacifiques que l’on traîne dans des cellules, ce jeune homme au visage ensanglanté représentent l’infamie d’une autorité à la dérive. Nous sommes d’avis qu’il n’y a pas de pire violence que la violence dont fait usage l’État contre ses citoyens.

Nous rappelons au gouvernement que ce mouvement étudiant est un magnifique exemple de mobilisation pacifiste porté par l’intelligence admirable et le discours sophistiqué des jeunes qui le soutiennent. C’est notamment en raison de cela que le mouvement étudiant québécois est appuyé par une portion substantielle de la population et attire présentement le regard du monde. Refuser d’engager un dialogue démocratique avec l’ensemble de ce mouvement, mépriser ainsi les étudiants, tout cela porte atteinte, en vérité, à votre propre dignité. Tenter de les museler par la force porte atteinte, en vérité, à votre propre légitimité. En tant que mères, nous condamnons la violence structurelle et physique que vous déployez contre nos enfants. Cessez de jouer avec la rhétorique de la condamnation de la violence: dans les circonstances actuelles, ce discours soi-disant vertueux vous ridiculise. Dans le rapport de force qui vous oppose en ce moment aux étudiants, c’est vous qui portez la plus haute responsabilité sur vos épaules parce que c’est vous qui avez le gros bout du bâton. Nous ne vous permettrons pas d’en user, surtout pas à coup de grenades assourdissantes, de matraques, de boucliers et de poivre de Cayenne, contre nos jeunes citoyens, contre nos enfants.

Nous affirmons que nous sommes favorables au développement, à un développement qui soit viable, qui fasse une large par t aux énergies renouvelables, au transpor t écologique, au commerce équitable, à la revitalisation des régions et à une agriculture durable, et nous affirmons qu’il est capital d’orienter nos efforts vers une économie où prospérité sera synonyme de qualité de vie; Nous nous rassemblons pour dénoncer le désengagement du protocole de Kyoto, les dégradations dues à l’exploitation des sables bitumineux, les modèles actuels de développement minier et forestier, les risques liés à l’exploitation du gaz de schiste, du pétrole, de l’uranium et à l’utilisation de l’énergie nucléaire sur notre territoire; Nous refusons d’être dépossédés de nos richesses et des sources d’un véritable progrès. Et nous demandons: Que le gouvernement du Canada participe pleinement au protocole de Kyoto, qu’il intensifie la lutte contre les changements climatiques, qu’il cesse toute subvention aux compagnies pétrolières et gazières et qu’il poursuive toute politique de développement en répondant aux objectifs économiques, écologiques et sociaux les plus élevés au monde; Que le gouvernement du Québec se dote d’une véritable stratégie, pour le Nord et l’ensemble du territoire, où le développement de nos ressources naturelles et énergétiques répond à nos exigences les plus hautes en matière de partage de la richesse, de respect de l’environnement et des populations, maintenant et pour les générations à venir; Voilà pourquoi nous signons cette déclaration et que nous nous engageons à prendre part à un vaste rassemblement le 22 avril et à l’événement unique qui aura lieu à 2 heures précises, à Montréal. Plus de 32 000 signataires de tous horizons ont signé ce texte dont Claude Béland, Paul Gérin-Lajoie, Pierre Fortin, Ghislain Picard, le Père Benoît Lacroix, Lise Payette, Paul St-Pierre Plamondon, Pierre Thibault, Gilles Julien, Alain Vadeboncoeur, Laure Waridel, Ugo Lapointe, Frédéric Back, Fred Pellerin, Dominic Champagne, Richard Desjardins, Ariane Moffatt, Yvon Deschamps, Denys Arcand, Marina Orsini, Claude Meunier, Roy Dupuis, François Girard, Sébastien Ricard, Gilles Vigneault, Vincent Vallières, Hugo Latulippe, Marc Labrèche, Margie Gillis, Marie Laberge, Pierre Lapointe, Pascale Montpetit, Louis-José Houde, Stéphane Archambault, André Bélisle, Steven Guilbeault, Sidney Ribaux, David Suzuki, Karel Mayrand.

Le plan Harper À lire aussi, sur ledevoir.com, «Un développement non durable», une réaction d’un groupe de chercheurs de l’Université McGill et de l’Université Concordia au plan environnemental de Stephen Harper dévoilé cette semaine.

D ENISE B OMBARDIER La chronique de Denise Bombardier fait relâche cette semaine.


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ÉDITORIAL Grève étudiante

Assez! Une autre fois, une manifestation sous la bannière de la CLASSE a tourné hier midi à l’af frontement violent entre manifestants et policiers. Elle avait lieu devant le Palais des congrès, où se trouvait le premier ministre Jean Charest, qui a accueilli la chose en se riant des étudiants grévistes. Il est temps, plus que temps, que de par t et d’autre la raison prenne le dessus et que s’installe un réel dialogue. ette manifestation en était une de trop. Survenant au terme d’une semaine marquée par des heurts dans plusieurs villes entre étudiants et policiers, elle ne pouvait que conduire à plus de violence. Une violence devenue enfin totalement inacceptable aux yeux des porte-parole de la CLASSE quand fut mise en danger la vie d’automobilistes circulant sur l’autoroute Ville-Marie où des pierres furent lancées. Que l’on en soit venu là est une responsabilité partagée. En tout respect du fonctionnement démocratique des organisations étudiantes, il appartenait aux dirigeants de la CLASSE de dire leur désaccord avec la violence, comme le leur a demandé cette semaine le gouvernement comme condition pour engager un dialogue. Ils n’ont certes pas l’expérience de politiciens professionnels, mais ils auraient dû comprendre qu’il y a des sujets sur lesquels on ne peut tergiverser. Le gouvernement Charest est pour sa part responsable d’avoir laissé ce conflit dégénérer en une crise qui n’a pas sa raison d’être. La ligne dure qu’il a adoptée sert ses intérêts politiques, cela, on l’a tous compris. Il ne prend pas au sérieux cette grève, comme en témoigne cette blague que le premier ministre n’a pu se retenir de faire sur les jeunes grévistes qu’il voit aller travailler au nord du nord. Si cette blague du goulag du Plan Nord était bien bonne, elle BERNARD n’était pas drôle car révélatrice au mieux d’un DESCÔTEAUX paternalisme inconvenant, au pire d’un certain mépris que le gouvernement porte au mouvement étudiant. Le dialogue souhaité a trop tardé. Les conséquences de cette grève sont incalculables. On ne pense pas ici aux heures supplémentaires des policiers, mais bien aux conséquences qu’auront l’annulation ou l’abandon de cours qui retarderont la diplomation des étudiants, et à la désorganisation qui prévaut déjà dans les établissements d’enseignement. Il y a une responsabilité individuelle en cause ici. Elle est celle de chaque étudiant d’évaluer les conséquences de ce conflit sur sa vie. Mais la société a aussi une responsabilité envers une génération qui a droit à notre respect et à notre soutien. Où se trouve donc la solution? Le recteur de l’Université de Montréal, Guy Breton, l’a dit clairement jeudi: «La clé est à l’autre bout de la 20». On ne demande pas au gouvernement de «plier» inconsidérément devant les étudiants et d’annuler les augmentations des droits de scolarité. Il a toutefois la responsabilité de créer les conditions qui inciteront les étudiants à mettre fin au mouvement de grève et à terminer leur session. Lesquelles? Ce sont aux étudiants et à la ministre de l’Éducation d’en convenir. Il est urgent de le faire.

FONDÉ PAR HENRI BOURASSA LE 10 JANVIER 1910. FAIS CE QUE DOIS ! Directeur BERNARD DESCÔTEAUX Rédactrice en chef JOSÉE BOILEAU Vice-présidente, finances et administration CATHERINE LABERGE Directeur de l’information ROLAND-YVES CARIGNAN Directeurs adjoints de l’information PIERRE BEAULIEU, LOUIS LAPIERRE, JEAN-FRANÇOIS NADEAU, PAUL CAUCHON Directeur artistique CHRISTIAN TIFFET Directeur, ventes publicitaires JOSÉ CRISTOFARO

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Jour de la Terre

Pour le bien commun a même fin de semaine où le premier ministre du Québec convie les entrepreneurs du secteur des ressources à son grand Salon Plan Nord, tout ce que le Québec compte de groupes progressistes, culturels et étudiants s’est donné rendez-vous pour répondre à l’appel lancé par quelques centaines de personnalités réunies par l’homme de théâtre Dominic Champagne à l’occasion du Jour de la Terre. Dans la «déclaration» préparée pour l’occasion, on y lit: «Nous affirmons que nous sommes favorables à un développement qui soit viable, qui fasse une large part aux énergies renouvelables, au transport écologique, au commerce équitable, à la revitalisation des régions et à une agriculture durable.» Puis, plus loin: «Nous dénonçons les dégradations dues à l’exploitation des sables bitumineux, les modèles actuels de développement minier et forestier, les risques liés à l’exploitation du gaz de schiste, du pétrole, de l’uranium et à l’utilisation de l’énergie nucléaire.» Tout le monde sera d’accord avec des objectifs aussi généreux, du moins en principe. En pratique, les choses sont évidemment plus complexes et peu de gens sont prêts à changer JEAN-ROBERT leur mode de vie fortement axé sur la consomSANSFAÇON mation et la production de masse pour justifier leur présence à la manifestation de dimanche après-midi. Alors, pourquoi s’attend-on à voir autant de monde dans la rue, demain? Parce que ce qu’on lit aussi dans le texte et entre les lignes de cette déclaration, c’est un appel du cœur et de la raison à la «défense du bien commun» bafoué. Le Québec traverse une grave crise de confiance à l’endroit de ses élites. Une crise qui menace la paix sociale, la vie démocratique et l’engagement volontaire du simple citoyen à respecter les règles communes. Jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, étudiants et travailleurs sont pris de nausées devant le sans-gêne des sociétés gazières, des alumineries, des firmes de génie et des entreprises de construction encouragées dans leur turpitude par des élus dont la complicité saute aux yeux. Même du côté de nos sociétés d’État, on ne sent plus cet engagement indispensable à servir l’intérêt public de la part de plusieurs dirigeants pourtant bien rémunérés. Quant au fameux Plan Nord imaginé, voire improvisé par un premier ministre soucieux de passer à l’Histoire, il aurait pu devenir ce projet rassembleur que les Québécois attendent depuis longtemps. Au contraire, il ne suscite que méfiance, critique et sarcasme. Trop facile d’accuser encore les environnementalistes, la gauche et l’opposition! Cette méfiance est profonde, et quel que soit le parti gagnant, elle sera toujours présente au lendemain des prochaines élections. À l’instar du projet lui-même, le Salon Plan Nord qui se déroule aujourd’hui à Montréal est perçu par la population comme étant l’illustration de cette promiscuité coupable entre les élus et le milieu des affaires. Fausse perception, diront certains? Peut-être, mais telle est la réalité. Dans le contexte de la plus longue crise de la jeunesse étudiante de l’histoire du Québec et de l’interminable pluie d’allégations de corruption qui s’abat sur la classe politique et ses alliés, un rassemblement dédié «à la défense du bien commun» comme celui de demain mérite certainement toute l’attention de la classe politique.

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Faites votre travail Madame la ministre de l’Éducation, J’utilise la politesse, mais je ne crois pas que vous le méritez. Je suis médecin, citoyenne, mère d’un fils en grève à l’Université de Montréal. J’appuie le mouvement de grève des étudiants et je suis fière d’eux. Ce que j’ai vu aux nouvelles le 19 avril doit cesser. Votre attitude et celle de votre gouvernement ont provoqué la non-résolution du conflit et la tournure violente. Je vous considère comme responsable et j’envisage une poursuite envers vous et votre gouvernement. Remarquez que je dis «votre gouvernement» et non le mien, car vous gérez très mal plusieurs dossiers, dont en priorité celui-là. Lorsque M. Charest dit qu’on ne peut demander plus à la classe moyenne pour financer les universités, c’est un discours démagogique, faux, que peuvent croire certains individus naïfs ou peu informés. Il y a un tel gaspillage et corruption où l’argent de tous les Québécois est détourné, je crois qu’on peut trouver l’argent pour ne pas endetter à outrance les étudiants. Ce n’est pas le cas de mes enfants et ma famille, mais si, dès notre enfance, on ne croit pas qu’il soit possible d’aller à l’université, eh bien, on n’ira pas. Votre arrogance est mal placée et ne laisse pas du tout l’impression que le gouvernement mène et dirige bien le Québec. Votre arrogance est de la violence verbale, m’insulte et en insulte certainement plusieurs

autres. Vous n’êtes pas leurs parents pour «exiger» qu’ils condamnent la violence. Faites votre travail et cessez ce conflit. Francine Léger Md, FCMF, professeure adjointe de clinique, Faculté de médecine, UdeM Le 19 avril 2012

Autres temps, autres mœurs Lors de la crise d’Oka en 1990, le ministre John Ciaccia avait consenti à signer une entente avec des guerriers masqués et armés. Aujourd’hui, madame la ministre de l’Éducation refuse de s’asseoir à la même table que des étudiants mandatés par leurs pairs, à visage découvert, sans armes, mais qui ne condamnent pas assez fortement des actes de vandalisme... Arthur Talon Québec, le 19 avril 2012

La réputation de Jean Charest 20 avril. Fait divers en page A 3 du Devoir: un ex-organisateur politique, Pierre Coulombe, prétend monnayer ses contacts avec le gouvernement québécois et obtenir de juteux titres miniers dans le cadre du Plan Nord. Quand M. Coulombe appelle le bureau du premier ministre, «ça rappelle vite». «Jean Charest m’en doit une»...

R E V U E

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Je n’ai jamais porté attention aux fanfaronnades des arnaqueurs, jamais prêté foi aux dires des escrocs. Et j’ai toujours pensé que la réputation des hommes politiques ne méritait pas d’être salie par le premier menteur venu. Pourtant, compte tenu de tout ce que j’ai vu pendant les neuf ans du gouvernement Charest, compte tenu du réseau tentaculaire d’affairisme et de copinage qui se révèle à nos yeux jour après jour, j’accorde de la crédibilité aux affirmations de M. Coulombe. C’est cela, le plus terrifiant. Guy Archambault Montréal, le 20 avril 2012

Et les écoles privées... Et si on profitait de l’occasion pour ne plus subventionner les écoles privées au Québec? Combien d’argent serait ainsi économisé par l’État? Et combien retomberait dans les universités pour combler le manque à gagner présumé qui amène le gouvernement à augmenter les droits de scolarité? Et pourquoi ne pas, dans la foulée, mettre en place un référendum d’initiative populaire pour demander à la population si elle préfère injecter ses impôts dans les subventions aux écoles privées plutôt que dans les droits de scolarité? Réal Gingras Outremont, le 18 avril 2012

P R E S S E

L’avenir des uns et le passé des autres Manon Cornellier

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a session parlementaire reprend lundi et les partis d’opposition sont prêts à mordre à pleines dents dans les conservateurs. Les chroniqueurs de la presse anglophone en font autant ces jours-ci, mais cela ne veut pas dire qu’ils cessent de garder un œil sur les néodémocrates et les libéraux. Chroniqueur pour le Globe and Mail et iPolitics, Lawrence Martin a, pour sa part, pris prétexte de l’arrivée de Thomas Mulcair à Stornoway, la résidence officielle du chef de l’opposition, pour faire le point sur l’état de santé du NPD sur le site iPolitics.ca. Selon lui, la vague orange a démontré sa résilience. Malgré un automne parfois difficile, le parti a rétréci l’écart avec les conservateurs et confirmé sa solide deuxième place devant les libéraux. Mar tin convient qu’il est trop tôt pour conclure à une transformation durable, mais les augures favorisent les néodémocrates. Leur nouveau chef est un politicien rassurant pour les électeurs centristes que Jack Layton avait commencé à amadouer. Les problèmes d’unité ne se sont pas matérialisés. Prenant de vitesse les conservateurs, le NPD a déjà lancé des publicités vantant les mérites de son chef. Les néodémocrates profitent par ailleurs des multiples controverses qui lestent les conservateurs. «Pour l’instant, les abus de pouvoir de Harper et compagnie n’ont pas atteint le seuil critique franchi par les libéraux avec le scandale des commandites, mais l’accumulation d’actes répréhensibles menace de faire pencher la balance, avertit Martin. Si cela se produisait, le rêve du NPD de faire le grand saut, de Stornoway à la promenade Sussex, pourrait devenir une possibilité.»

Andrew Coyne, de Postmedia News, est nettement plus sévère à l’endroit des libéraux qui, selon lui, n’ont toujours pas compris la précarité de leur situation, certains rêvant encore d’un sauveur. «Tant et aussi longtemps que le parti entretiendra cette illusion, il restera à la marge. S’il survit.» Les libéraux sont conscients de leurs problèmes organisationnels, mais sans plus, tranche Coyne. «Ils ne montrent aucun signe qu’ils comprennent combien ils doivent se réinventer pour échapper à leur sort ou encore qu’ils sont préparés à mettre en œuvre un tel plan, s’il existe.» Le PLC ne peut espérer simplement occuper le centre, comme s’il lui revenait de droit, car les conservateurs et les néodémocrates font tout pour l’en évincer, et les libéraux n’ont plus la force institutionnelle pour leur résister. Mais que faire? Selon lui, les libéraux doivent avoir le courage de se poser les vraies questions. «Est-ce que le Canada a besoin d’un troisième parti? Qu’a-t-il à offrir que les autres n’ont pas? S’il ne peut répondre à ces questions, plus rien n’a d’importance, ni l’organisation, ni l’argent, ni même le choix d’un chef. Sans une raison d’être claire et convaincante, il sera dif ficile de persuader les électeurs à le prendre en considération et encore plus difficile de mobiliser les troupes.» De l’avis de Coyne, le PLC doit investir toutes ses énergies à se définir, quitte à renoncer à des gains électoraux à court terme. Le journaliste est persuadé que le PLC a quelque chose de distinct à offrir et qu’il est capable de séduire des partisans des autres partis. Mais pour toutes sortes de raison, les libéraux s’y refusent, note-t-il, avant de multiplier les suggestions. Mais toutes exigent de «l’audace dans l’action et la vision, ce qui fait malheureusement défaut actuellement», conclut-il.

Le poids de l’histoire Le 30e anniversaire de la Charte canadienne des droits et libertés n’a pas manqué de défrayer la chronique dans la presse anglophone. Avec les louanges attendues, mais aussi des rappels intéressants, comme ceux faits dans un texte paru dans le journal en ligne iPolitics. Graham Fox, de l’Institut de recherche en politiques publiques, y relève que les francophones se montrent plus circonspects envers la Charte et s’interrogent avec raison sur son impact sur la nature fédérale du pays. Ce qui s’explique aisément, dit-il, étant donné que cette Charte et la Constitution dans laquelle elle s’insère ont été adoptées sans l’accord du Québec. Depuis les tentatives ratées pour corriger la situation, plus personne ne veut toucher à la Constitution, la transformant en objet de musée. Mais «le fédéralisme est au mieux quand il peut évoluer, s’adapter et grandir. Il doit être flexible. Cette flexibilité doit inclure la capacité de revoir les règles de base, telles que définies dans la Constitution. En refusant à nos leaders l’option d’une possible réforme constitutionnelle, entre autres moyens pour moderniser nos arrangements fédéraux, on limite sévèrement leur capacité d’assurer la pertinence du fédéralisme.» À son avis, le pays doit se demander s’il pourra continuer longtemps sans la signature du Québec au bas de sa loi fondamentale. Il croit pour sa part qu’il est temps, alors que d’autres provinces recherchent à accroître leur autonomie, de se pencher sur l’état de notre système et la capacité de nos leaders de répondre aux pressions à venir. Car il pourrait y avoir moins de risques à oser soulever la question qu’à en faire fi, prévient-il. mcornellier@ledevoir.com












ACTUALITÉS D’ICI

JOUR DE LA TERRE

LES CLOCHES SONNERONT CORINNE GUIMONT cguimont@groupejcl.com

e dimanche 22 avril 2012, plusieurs personnes se mobiliseront pour le Jour de la Terre. Une grande marche est prévue à Montréal et, à la suite de l’invitation lancée par Gilles Vigneault et Fred Pellerin de faire sonner les cloches des églises à 14 h, pendant deux minutes, plusieurs paroisses du diocèse de SaintJérôme répondront à l’appel. Même si les diocèses demeurent libres de participer ou non, plusieurs paroisses manifestent leur envie de contribuer à ce geste solidaire. «C’est important la Terre, c’est un don de Dieu et il faut la protéger, en prendre soin pour l’avenir de nos enfants», déclare en entrevue téléphonique Martine Perron, collaboratrice au service diocésain de Saint-Jérôme pour la pastorale sociale. Elle nous rappelle d’ailleurs que le pape Jean-Paul II a parlé de la crise écologique et que Benoit XVI affirme que «construire la paix, ça commence par protéger la création.»

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Mme Perron accueillera les citoyens sur le parvis de l’église cathédrale de Saint-Jérôme, le 22 avril à 14 h, où elle lira la déclaration qu’on retrouve sur le [22avril.org] et portant sur notre capacité à protéger nos richesses. Voici un extrait: «Nous nous rassemblons Parce que nous croyons que l’utilisation de nos richesses naturelles Doit se faire en accord avec les populations En harmonie avec la nature Au profit de tout le monde Et dans l’intérêt des générations à venir.» Plusieurs paroisses participeront donc au mouvement social en faisant sonner leurs cloches et en lisant la déclaration pour accompagner la marche qui partira à la Place des spectacles, à Montréal, à 14 h, ce dimanche. «C’est devenu un grand courant. Ç’a pris des écologistes et des artistes pour rassembler plus de monde, ce qui rend plus visibles les gestes qu’on pose comme Église», ajoute Martine Perron. Les cloches de la paroisse Notre-Damede-la-Paix comprenant l’église NotreDame-de-Fatima à Boisbriand et l’Église

Cœur-Immaculé-de-Marie de SainteThérèse, sonneront pendant dix minutes, explique le prêtre modérateur Michel Jasmin. «J’aime ce bel appel que je trouve important pour la planète, avec les ravages qu’on y a faits. C’est un geste qu’on a été invité à poser et je voulais le faire en signe de solidarité. Nous n’étions pas obligés, mais il est bon de prendre ce genre d’initiative», s’est-il exprimé en entrevue téléphonique. D’autres paroisses seront au rendezvous, comme celle de Saint-Luc, à Boisdes-Filion, ou Sainte-Famille, à Blainville, qui a aussi organisé un point de chute pour les piles usagées. Les églises de Saint-Augustin et Saint-Janvier, à Mirabel, se feront aussi entendre avec celle de Sainte-Paule, à Saint-Jérôme. D’autres pourraient s’ajouter dans la foulée. À Saint-Jérôme, un autobus partira de l’église cathédrale à midi pour se rendre à Montréal. «J’ai hâte de voir comment ça va se passer. Les gens vont s’impliquer en tant que chrétiens. Au grand rassemblement, tous vont être mêlés et c’est parfait», a terminé Martine Perron.

Les cloches de plusieurs églises du diocèse de Saint-Jérôme sonneront ce dimanche 22 avril à l’occasion du Jour de la Terre.

À SAINT-EUSTACHE

UNE JOURNÉE DE L’ENVIRONNEMENT PRIMÉE DANY CLOUTIER dcloutier@groupejcl.com

a Journée de l’environnement et de l’embellissement de Saint-Eustache a remporté le premier prix dans la catégorie Engagement socio-économique du gala des Prix Vivats, le 4 avril dernier, au Centre des sciences de Montréal. Organisé par le Conseil québécois des événements écoresponsables, ce gala récompense «les meilleures initiatives de développement durable dans le secteur de l’événementiel». «Nous sommes très fiers de recevoir cette

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reconnaissance qui vient nous encourager à poursuivre nos efforts de sensibilisation citoyenne en matière d’environnement, a indiqué le conseiller municipal responsable du volet environnemental à la Ville de Saint-Eustache, Daniel Goyer, au cours de la séance du conseil municipal du 10 avril dernier. L’organisation de la Journée de l’environnement et de l’embellissement est un bel exemple d’événement qui minimise les impacts environnementaux, tout en maximisant les retombées dans la communauté.» Primée Parmi 170 candidatures Saint-Eustache fait partie de la dizaine de candidatures qui ont été retenues parmi

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reconnue comme l’un des événements écoresponsables de l’année au Québec, a-til dit. Nous y voyons un puissant incitatif à poursuivre dans la voie engagée.» L’année dernière à pareille date, la Ville terminait bonne première, au Centre de tri Tricentris, chez les villes de 25 000 habitants et plus pour le taux de récupération par personne. L’édition 2012 de la Journée de l’environnement et de l’embellissement aura lieu le 26 mai prochain au garage municipal. En 2011, quelque 900 personnes avaient participé à cette journée, sans compter des organisations qui œuvrent dans le domaine du recyclage de biens, comme des meubles et des jouets, par exemple.

Notre organisme tient à

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À votre service depuis 30 ans déjà! 58, rue Saint-Eustache, Saint-Eustache

Les personnes suivantes ont agi comme bénévoles:

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Monsieur Septique

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Page 12 L'ÉVEIL.COM, 21 avril 2012

FAILLITE OU PROPOSITION

les quelque 170 événements qui ont été soumis au concours. «La Journée de l’environnement et de l’embellissement a retenu l’attention des membres du jury parce que cet événement familial sensibilise les citoyens aux bonnes pratiques environnementales, tout en favorisant l’implication des organismes communautaires et des partenaires locaux», indique-t-on à la Ville. Le maire de Saint-Eustache, Pierre Charron, a, pour sa part, fait valoir que nombre d’initiatives de la Ville en matière d’environnement ont été soulignées dans divers événements et concours durant les dernières années. «Nous sommes évidemment très fiers de voir la Journée de l’environnement et de l’embellissement être

Michelle de Maisonneuve André-Philippe Lefebvre Gilles Boivin Manon Rainville Julie Lachance Martial St-Pierre Sylvie Beauchemin Carole Levasseur

les personnes qui ont donné de leur temps bénévolement au cours de la dernière année 2011-2012:

Les personnes suivantes se sont impliquées dans différents comités: Danielle Fortier Fernande Jacques Yves Bertrand Daniel Bouvrette

Éric Parisien Sylvain Roux Étienne Villeneuve 590353_64513_1in


COMMISSION SCOLAIRE DE LA SEIGNEURIE-DES-MILLE-ÎLES

semaine des secréTaires – du 23 au 28 avril 2012 MERCI AU PERSONNEL ADMINISTRATIF DE LA CSSMI! À la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI), parmi tous les membres de son personnel, il y a celles et ceux qui travaillent activement au travail administratif. Dans les écoles primaires et secondaires, les centres de formation et les directions de service, ces personnes généreuses se dévouent dans leurs tâches quotidiennes pour assurer le bon fonctionnement de tous les secteurs d’activités. Par leur professionnalisme, leur rigueur et leur qualification, ces hommes et ces femmes sont un atout précieux à la mission de réussite éducative. Du 23 au 28 avril, il sera question de la Semaine des secrétaires, partout au Québec. Dans cette chronique, la CSSMI tient à rendre un témoignage d’appréciation du rôle important de tous les membres du personnel qui occupent cette fonction avec passion. Depuis toujours, les secrétaires ont joué un rôle essentiel au sein des organisations et elles continuent à le faire. Il s’agit de postes majoritairement occupés par des femmes, mais de plus en plus, ce poste est aussi occupé par des hommes. Avec les années et avec l’arrivée des technologies de l’information, ce rôle a beaucoup évolué. Peu importe le titre (secrétaire de gestion, secrétaire d’école, agent de bureau, technicien en administration et autres postes connexes), ce rôle continu à exiger, entre autres, un grand professionnalisme, de la compétence, de la loyauté, de l’efficacité, de la discrétion et de la confidentialité. DES TÂCHES QUI NE CESSENT D’ÉVOLUER Le temps n’est pas si loin où les secrétaires n’avaient en général qu’un seul patron, une petite machine à écrire et un carnet pour prendre les notes dictées. Avec l’arrivée des équipements technologiques, on ne soupçonne pas à quel point, les secrétaires et le personnel de bureau ont dû apprivoiser de nouvelles façons de faire. Ils et elles ont reçu de nombreuses formations pour s’adapter aux nouveaux outils de travail. De nos jours, la plupart du temps, ils relèvent de plusieurs gestionnaires. Ces professionnels de l’administration sont devenus de vrais «pros» de l’information. Ils ont développé des aptitudes remarquables en technologie, en mise en page de documents divers, en organisation de réunions, d’événements et de toute autre tâche connexe. La contribution du personnel administratif est indispensable dans le succès des équipes de travail. Ces femmes et ces hommes deviennent le «bras droit» de leurs supérieurs et de leurs collègues de travail. À la CSSMI, ils et elles sont de vrais complices pour la réussite des élèves. À toutes ces personnes dévouées de la CSSMI… Merci et bonne semaine!

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e dimanche 22 avril 2012, plusieurs personnes se mobiliseront pour le Jour de la Terre. Une grande marche est prévue à Montréal et, à la suite de l’invitation lancée par Gilles Vigneault et Fred Pellerin de faire sonner les cloches des églises à 14 h, pendant deux minutes, plusieurs paroisses du diocèse de SaintJérôme répondront à l’appel. Même si les diocèses demeurent libres de participer ou non, plusieurs paroisses manifestent leur envie de contribuer à ce geste solidaire. «C’est important la Terre, c’est un don de Dieu et il faut la protéger, en prendre soin pour l’avenir de nos enfants», déclare en entrevue téléphonique Martine Perron, collaboratrice au service diocésain de Saint-Jérôme pour la pastorale sociale. Elle nous rappelle d’ailleurs que le pape Jean-Paul II a parlé de la crise écologique et que Benoit XVI affirme que «construire la paix, ça commence par protéger la création.» Mme Perron accueillera les citoyens sur le parvis de l’église cathédrale de Saint-Jérôme, le 22 avril à 14 h, où elle lira la déclaration qu’on retrouve sur le [22avril.org] et portant sur notre capacité à protéger nos richesses. Voici un extrait: «Nous nous rassemblons Parce que nous croyons que l’utilisation de nos richesses naturelles Doit se faire en accord avec les populations En harmonie avec la nature Au profit de tout le monde Et dans l’intérêt des générations à venir.» Plusieurs paroisses participeront donc au mouvement social en faisant sonner leurs cloches et en lisant la déclaration pour accompagner la marche qui partira à la Place des spectacles, à Montréal, à 14 h, ce dimanche. «C’est devenu un grand

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courant. Ç’a pris des écologistes et des artistes pour rassembler plus de monde, ce qui rend plus visibles les gestes qu’on pose comme Église», ajoute Martine Perron. Les cloches de la paroisse Notre-Damede-la-Paix comprenant l’église NotreDame-de-Fatima à Boisbriand et l’Église Cœur-Immaculé-de-Marie de SainteThérèse, sonneront pendant dix minutes, explique le prêtre modérateur Michel Jasmin. «J’aime ce bel appel que je trouve important pour la planète, avec les ravages qu’on y a faits. C’est un geste qu’on a été invité à poser et je voulais le faire en signe de solidarité. Nous n’étions pas obligés, mais il est bon de prendre ce genre d’initiative», s’est-il exprimé en entrevue téléphonique.

«Ç’a pris des écologistes et des artistes pour rassembler plus de monde.» D’autres paroisses seront au rendezvous, comme celle de Saint-Luc, à Boisdes-Filion, ou Sainte-Famille, à Blainville, qui a aussi organisé un point de chute pour les piles usagées. Les églises de Saint-Augustin et Saint-Janvier, à Mirabel, se feront aussi entendre avec celle de Sainte-Paule, à Saint-Jérôme. D’autres pourraient s’ajouter dans la foulée. À Saint-Jérôme, un autobus partira de l’église cathédrale à midi pour se rendre à Montréal. «J’ai hâte de voir comment ça va se passer. Les gens vont s’impliquer en tant que chrétiens. Au grand rassemblement, tous vont être mêlés et c’est parfait», a terminé Martine Perron.

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Matthieu Payen 22-04-2012 | 13h54 Dernière mise à jour: 22-04-2012 | 20h16 MONTRÉAL – Les célébrations du Jour de la Terre ont été marquées dimanche par une gigantesque marche qui s'est étirée de la Place des festivals jusqu'au pied du mont Royal. Selon les organisateurs, 250 000 personnes ont participé à l'événement pour former le plus grand arbre humain au monde vu du ciel. Dans le cortège, le vert des écolos s'est fait relativement discret, contrairement au rouge du mouvement des étudiants contre la hausse des frais de scolarité. On a également pu voir l'orange des syndicalistes et le bleu des souverainistes. «C'est important de voir que tous ces gens se mobilisent pour montrer qu'ils s'opposent aux décisions de nos gouvernants», a résumé Steven Guilbeault, d'Équiterre. En tête du défilé, le maître d'œuvre Pierre Lussier, vice-président du Jour de la Terre Québec, s'activait pour mettre tout le monde au diapason. «J'haïs l'aspect spectacle de cette journée, nous avait-il confié quelques heures avant le rassemblement. Selon moi, le Jour de la Terre doit se dérouler dans sa propre cour. C'est facile de monter un spectacle, mais plus difficile de faire comprendre que ce sont nos modes de consommation qui créent le vrai problème.» La marche a débuté, comme prévu, à 14 h au son des cloches, selon le vœu de Gilles Vigneault et de Fred Pellerin. En avant du défilé, les tam-tams ont résonné, suivis par une délégation de 48 femmes innues qui ont parcouru 1000 km depuis le Nitassinan pour dénoncer le Plan Nord, et par de nombreuses personnalités d'horizons artistique, politique et communautaire différents. «Ce rassemblement montre à nos dirigeants que nous sommes conscients de ce qui se passe, a soutenu l'animateur Boucar Diouf. On n'a pas le droit de se servir de la terre uniquement pour générer du profit.» Dénonciation et spectacle Les opposants au gaz de schiste sont venus nombreux pour afficher leur position, comme le Comité mobilisation gaz de schiste de Saint-Ours, dans le Bas-Richelieu.


«Nous répondons à la déclaration du 22 avril de Dominic Champagne qui dénonce l'exploitation insensée de nos richesses, a expliqué la présidente de l'association, Ginette Cormier. Pour nous, il est important d'imposer la gratuité scolaire, avant la gratuité minière.» Le mouvement contre la hausse des frais de scolarité a d'ailleurs lui aussi fait entendre sa voix. «Nous sommes ici pour défendre le bien commun. Ce bien commun, c'est la Terre, mais c'est aussi la scolarité», a déclaré Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de la CLASSE, venu à la tête d'une délégation d'un millier d'étudiants. La présence de ceux-ci a ainsi dissuadé le ministre de l'Environnement, Pierre Arcand, de participer au rassemblement. Finalement, la marche s'est terminée pacifiquement sur les flancs du mont Royal aux abords du stade Perceval Molson. Là, en attendant un spectacle de musique qui a vu défiler, entre autres, les groupes Galaxy et Mes Aïeux, 600 bénévoles du Jour de la Terre Québec ont canalisé la foule afin de créer la forme d'un arbre vu du ciel avec des branches bleu, jaune, orange, blanche et verte. Greenpeace veut un gel En marge de la marche du Jour de la Terre, Greenpeace a demandé le gel du Plan Nord. «Jean Charest n'a aucune légitimité à lancer le chantier d'une génération dans les derniers espaces vierges du Québec alors que seulement 8 % du territoire est protégé, que les scandales se multiplient et que l'État offre actuellement les ressources aux multinationales pour une bouchée de pain», a déclaré le porte-parole de l'organisation, Nicolas Mainville. Greenpeace a mis en ligne sur son site internet une pétition pour appuyer sa demande.

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Le 22 avril, Jour de la Terre, Dieu réunit ceux qui sèment

Les paroisses de l’Église catholique de Québec font aujourd’hui un clin d’œil au Jour de la Terre. Deux mois après la publicité Dieu réunit ceux qui s’aiment, les paroisses en publient aujourd’hui une version « 22 avril » dans le Soleil et Le Journal de Québec . En ce Jour de la Terre, les églises de partout au Québec feront sonner leurs cloches à 14 h, en réponse à l’appel lancé par Gilles Vigneault et Fred Pellerin. Cette initiative salue tous les semeurs et semeuses d’espérance qui se rassembleront partout au Québec pour souligner cette journée. Un message de 15 secondes résonnera aussi à la radio aux alentours de 14 h sur Rouge FM, CFOM, Rythme FM, FM 93, CHEQ FM, CKLD FM, CKRB FM. On y entendra bien sûr les cloches qui sonneront aux quatre coins de notre diocèse. Aujourd’hui à 14 h, de nombreux perrons d’églises accueilleront des rassemblements populaires. S’il n’y a pas d’activités dans votre communauté, les personnes intéressées à souligner l’événement sont invitées à se rassembler à 14 h sur le perron de l’église Saint-­Jean-­Baptiste de Québec (480, rue Saint-­Jean). Les cloches y sonneront pendant 2 minutes et les artistes Jack Robitaille, Véronique Aubut, Jessica Ruel-­Thériault, Maryse Lapierre, Danièle Leseaux-­Farmer et Vincent Champoux feront une lecture publique de la déclaration du 22 avril. Pour plus de détails, visitez la page Facebook « Rassemblement le 22 avril à Québec ». La campagne de financement annuelle des paroisses de l’Église catholique de Québec devait débuter ce dimanche, mais ses artisans préfèrent laisser aujourd’hui toute la place aux célébrations du 22 avril. La campagne officielle tournant autour de la thématique Dieu réunit ceux qui espèrent débutera donc ce lundi 23 avril.

Nouvelle publiée le 22 avril 2012


INTERNATIONAL POLITIQUE MA RÉGION ÉLECTIONS CANADA 2015 ÉCONOMIE SPORTS

MANIFESTATION POUR LE JOUR DE LA TERRE Bienvenue sur ce blogue dédié au Jour de la Terre. Nous couvrons en direct pour vous les faits saillants de ce grand rassemblement. par Florent Daudens 4/22/2012 4:19:56 PM 22 avril, 2012 à 12 h 19

Des activités sont prévues aujourd’hui dans plus de 170 pays. À Montréal, 100 000 personnes sont attendues au centre-­ville pour une marche de sensibilisation. par Florent Daudens 4/22/2012 4:51:57 PM 22 avril, 2012 à 12 h 51

« On est très nombreux au Québec – et je suis certaine dans le reste du Canada aussi – à trouver que ça n’a aucun sens de voir le gouvernement canadien se dissocier, finalement, de l’accord de Kyoto, qui est un accord qui n’est même pas si contraignant » -­ Françoise David, chef de Québec Solidaire par Florent Daudens 4/22/2012 5:06:30 PM 22 avril,


2012 à 13 h 06

1:11 -­ 22 avr. 2012 François Cormier @fcormierRC Des centaines de personnes rassemblées Place Emilie-­ Gamelin pour #jourdelaterre et contre la hausse des droits de scolarité. #manifencours ReplyRetweetFavorite

Les manifestants commencent à se rassembler à la place des Festivals. par Florent Daudens 4/22/2012 5:15:12 PM 22 avril, 2012 à 13 h 15

L’ambiance est à la fête à la place Émilie-­Gamelin. par Florent Daudens 4/22/2012 5:18:11 PM 22 avril, 2012 à 13 h 18

1:25 -­ 22 avr. 2012 Pascal Robidas @pascalrobidas Suivez notre couverture en direct du Jour de la Terre à www.radio-­canada.ca Nous sommes sur le terrain @RadioCanadaInfo ReplyRetweetFavorite


1:30 -­ 22 avr. 2012 François Cormier @fcormierRC La #manifencours des étudiants se met en branle pour rejoindre le #jourdelaterre à la Place des Festivals en passant par Ste-­Catherine. ReplyRetweetFavorite

1:32 -­ 22 avr. 2012 François Cormier @fcormierRC Le @SPVM ne connaissait pas le trajet de la #manifencours de la CLASSE. Les étudiants choisissent d'emprunter Ste-­Catherine à contre-­sens. ReplyRetweetFavorite

1:34 -­ 22 avr. 2012 François Cormier @fcormierRC #jourdelaterre a 300 bénévoles et agents de sécurité pour assurer le bon déroulement de la #manifencours. ''On veut que ce soit pacifique'' ReplyRetweetFavorite

1:37 -­ 22 avr. 2012 François Cormier @fcormierRC Les policiers connaissent le trajet de l'organisation du #jourdelaterre. Ils ne dévoilent pas le nombre d'effectifs sur place. #ggi #22avril ReplyRetweetFavorite

1:39 -­ 22 avr. 2012 François Cormier @fcormierRC Bien des non-­étudiants ont choisi de se rendre à la #manifencours de la CLASSE pour soutenir la #ggi et le #jourdelaterre. #22avril ReplyRetweetFavorite

1:40 -­ 22 avr. 2012 Pascal Robidas @pascalrobidas RT @SPVM : Un groupe de manifestants réunis au Parc Émilie-­Gamelin, se déplace sur Ste-­Catherine en


dir. ouest. Ils ont passé Ste-­Dominique. ReplyRetweetFavorite

« On veut indiquer très clairement que pour nous un Québec vert et bleu c’est essentiel » -­ Pauline Marois. par Florent Daudens 4/22/2012 5:43:28 PM 22 avril, 2012 à 13 h 43

1:44 -­ 22 avr. 2012 Pascal Robidas @pascalrobidas RT @BTranchemontagn : pas capable de me rendre à la marche pour la terre.congestion monstre au métro Longueuil.Tout le monde vire de bord :-­( ReplyRetweetFavorite

Pauline Marois : « Nous, on pense qu’on peut réduire encore davantage nos impacts sur les gaz à effet de serre en allant entre autres vers du transport en commun électrifié et en allant vers le transport tout court qui utiliserait des énergies renouvelables ». par Florent Daudens 4/22/2012 5:46:39 PM 22 avril, 2012 à 13 h 46

1:46 -­ 22 avr. 2012 François Cormier @fcormierRC Le #jourdelaterre a contacté les fédérations étudiantes


pour leur rappeler que l'événement était pacifique et familial. #22avril #ggi ReplyRetweetFavorite

Thomas Mulcair : « On est en train de laisser la plus importante dette écologique, économique et sociale de l’Histoire dans le sac à dos des générations futures […] On est en train de demander aux générations futures de nettoyer l’air, le sol et l’eau autour des sables bitumineux, alors que nous, on en profite ». par Florent Daudens 4/22/2012 5:52:49 PM 22 avril, 2012 à 13 h 52

Le coup d’envoi de la manifestation est donné! par Florent Daudens 4/22/2012 6:01:25 PM 22 avril, 2012 à 14 h 01


Les cloches de 200 églises à travers la province sonnent en même temps pour le Jour de la Terre. par Florent Daudens 4/22/2012 6:05:04 PM 22 avril, 2012 à 14 h 05

Plusieurs personnes qui tentent de rejoindre le rassemblement témoignent d’un achalandage monstre dans les services de transport en commun. par Florent Daudens 4/22/2012 6:35:13 PM 22 avril, 2012 à 14 h 35

SPVM : [La] « tête » de la marche se déplace sur Bleury Nord, passé Prince-­Arthur. Les gens continuent de converger vers la Place des spectacles. par Florent Daudens 4/22/2012 6:38:51 PM 22 avril, 2012 à 14 h 38

STM : Selon la porte-­parole Marie-­Anne Rouet, la situation est maintenant revenue à la normale dans les transports en commun, après un achalandage important. par Florent Daudens 4/22/2012 6:53:46 PM 22 avril, 2012 à 14 h 53

STM : Plusieurs déroutages d’autobus avaient été décidés en prévision de la marche. Dans le métro, http://endirect.radio-canada.ca/Event/Manifestation_pour_le_Jour_de_la_Terre


quatre trains supplémentaires ont été prévus sur la ligne verte, un sur la ligne orange. par Florent Daudens 4/22/2012 6:53:58 PM 22 avril, 2012 à 14 h 53

De nombreux manifestants participent à l’événement en famille ou avec leurs amis. par Florent Daudens 4/22/2012 6:57:39 PM 22 avril, 2012 à 14 h 57

Cette manifestante est notamment venue protester contre les gaz de schiste. par Florent Daudens 4/22/2012 7:03:48 PM 22 avril, 2012 à 15 h 03

STM : un train a été ajouté sur la ligne jaune, où le dimanche ne roulent habituellement que deux trains. Un quatrième train pourrait éventuellement être ajouté pour assurer le retour à la maison. par Florent Daudens 4/22/2012 7:05:26 PM 22 avril, 2012 à 15 h 05

La porte-­parole de la STM appelle les usagers à faire preuve de patience, mais assure que tous seront desservis. par Florent Daudens 4/22/2012 7:05:48 PM 22 avril,


2012 à 15 h 05

Steven Guilbeault, porte-­parole d’Équiterre : « C’est incroyable! C’est certainement le plus important rassemblement pour la protection de l’environnement de l’histoire du Québec et je dirais même du Canada -­ et l’un des plus importants que j’ai vus au monde ». par Florent Daudens 4/22/2012 7:11:54 PM 22 avril, 2012 à 15 h 11

Steven Guilbeault : « On ne peut plus continuer à opposer environnement et économie. On ne peut pas espérer avoir une société prospère si on le fait au détriment des conditions de vie. » par Florent Daudens 4/22/2012 7:15:30 PM 22 avril, 2012 à 15 h 15

Toutes les générations, des personnes âgées aux bambins, sont représentées à ce rassemblement du Jour de la Terre. par Florent Daudens 4/22/2012 7:18:48 PM 22 avril, 2012 à 15 h 18


Un arbre « d’humains » est en train de prendre forme au parc du Mont-­Royal. par Florent Daudens 4/22/2012 7:32:03 PM 22 avril, 2012 à 15 h 32

par Florent Daudens 4/22/2012 7:34:23 PM 22 avril, 2012 à 15 h 34


Le jeune comédien Émilien Néron, qui avait lancé un appel au gala des Jutras pour inviter la population à participer au Jour de la Terre, trouve l’événement « vraiment trippant ». par Florent Daudens 4/22/2012 7:47:37 PM 22 avril, 2012 à 15 h 47

Parmi les enjeux dénoncés par les manifestants on compte : le Plan Nord;; l'exploitation des gaz de schiste;; la réfection de la centrale nucléaire Gentilly 2;; le pétrole à Anticosti;; les sables bitumineux de l'Alberta et;; le refus du Canada d'adhérer à Kyoto. par Florent Daudens 4/22/2012 7:56:53 PM 22 avril, 2012 à 15 h 56

Le spectacle mis sur pied par Dominic Champagne et Nadine Vincent doit bientôt commencer. par Florent Daudens 4/22/2012 8:01:37 PM 22 avril, 2012 à 16 h 01


Marie De Serres [à droite] est venue de Québec manifester avec ses petits enfants. par Florent Daudens 4/22/2012 8:19:31 PM 22 avril, 2012 à 16 h 19

Des représentants autochtones prononcent un discours pour la protection de « notre mère la terre » sur la scène du parc Jeanne-­Mance. par Florent Daudens 4/22/2012 8:35:11 PM 22 avril, 2012 à 16 h 35

Fred Pellerin : « Je pense qu’il y a une histoire qui commence. On en est témoins, on en est les acteurs » par Florent Daudens 4/22/2012 8:50:29 PM 22 avril, 2012 à 16 h 50


Gilles Vigneault, Émilien Néron et Fred Pellerin, au parc Jeanne-­Mance. par Florent Daudens 4/22/2012 8:50:55 PM 22 avril, 2012 à 16 h 50

4:51 -­ 22 avr. 2012 Pascal Robidas @pascalrobidas Dans quelques minutes: gros show sur le Jour de la Terre et les étudiants au TJ 17 avec @PascaleNadeau sur les ondes de RDI. #montreal ReplyRetweetFavorite

Selon les organisateurs de l'évènement, près de 250 000 personnes auraient pris part à la marche montréalaise. par Florent Daudens 4/22/2012 8:55:30 PM 22 avril, 2012 à 16 h 55

Dominic Champagne, l’un des organisateurs du rassemblement : « On peut être très, très, très, très, fiers de nous autres aujourd’hui […] J’ai vu la plus belle marée de fraternité de ma vie! » par Florent Daudens 4/22/2012 9:03:47 PM 22 avril, 2012 à 17 h 03


La chanteuse acadienne Lisa Leblanc et sa « chorale du bonheur » qui comprend le porte-­parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-­Dubois. par Florent Daudens 4/22/2012 9:25:49 PM 22 avril, 2012 à 17 h 25

Le SPVM souligne qu’aucune violence ou tension n’a marqué la manifestation de dimanche. par Florent Daudens 4/22/2012 9:44:57 PM 22 avril, 2012 à 17 h 44

Ainsi s’achève notre blogue en direct sur le Jour de la Terre. Merci de nous avoir lus! par Florent Daudens 4/22/2012 10:19:48 PM 22 avril, 2012 à 18 h 19

6:55 -­ 22 avr. 2012 Pascal Robidas @pascalrobidas Mon reportage du jour: Des dizaines de milliers de personnes marchent pour la Terre www.radio-­ canada.ca via @RadioCanadaInfo ReplyRetweetFavorite

7:39 -­ 22 avr. 2012 http://endirect.radio-canada.ca/Event/Manifestation_pour_le_Jour_de_la_Terre


Pascal Robidas @pascalrobidas RT"@PascaleNadeau : DERNIERE HEURE`: la CLASSE accepte de dénoncer "toute violence physique délibérée" dans les manifestations" ReplyRetweetFavorite

8:43 -­ 22 avr. 2012 Pascal Robidas @pascalrobidas RT @VinceLarouche : Après la pause à #TLMEP, les collègues @gravela_rc et @fabricedp . Presque aussi glamour que le #GalaArtis ! ReplyRetweetFavorite

8:59 -­ 22 avr. 2012 Pascal Robidas @pascalrobidas RT @zaptele : Deuxième trophée pour Charles Tisseyre dans la catégorie Affaires publiques #GalaArtis #SRC #Découverte ReplyRetweetFavorite

10:30 -­ 22 avr. 2012 Pascal Robidas @pascalrobidas RT @CGalipeauTJ : Felicitations a Pierre Bruneau, qui a le talent de durer! #montreal @tvanouvelles ReplyRetweetFavorite Alimenté par ScribbleLive Content Marketing Software Platform


How To Resolved Question - Comment Ça Marche 22 avril à Montréal, le jour de la Terre

22 avril à Montréal, le jour de la Terre

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Video: 22 avril à Montréal, le jour de la Terre 22 avril à Montréal, le jour de la Terre

Le 22 avril à Montréal, plus de 250 000 personnes sont descendues dans les rues de Montréal pour manifester leur intérêt à garder l'environnement propre. Voici un aperçu de la journée, sur la musique de Wintersleep - Weighty Ghost. --------- On April 22nd, more than 250 000 people walked down the streets of Montreal to demonstrate their interest in protecting the environment. This is but a small preview of this day, with music by Wintersleep - Weighty Ghost.

source : youtube (http://www.youtube.com/v/jel26pwXb30)


Philippe Teisceira-­Lessard La Presse Après deux mois de manifestations étudiantes, c'était au tour des groupes écologistes d'inviter les Montréalais à prendre d'assaut les rues du centre-­ville, dimanche, dans le cadre du Jour de la Terre. Gaz de schiste, Plan Nord et protocole de Kyoto. Les revendications partaient dans tous les sens, hier, dans les rues de Montréal. Si chaque voix lançait son slogan, un seul message résonnait après l'événement: l'environnement doit devenir une priorité. Et vite. La courte marche suivie d'un spectacle a réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes. Les organisateurs revendiquent 300 000 participants, mais selon deux sources policières, ce chiffre serait exagéré. Environ 150 000 personnes auraient battu le pavé, selon elles. >> Voyez notre galerie photos sur la manifestation (http://www.cyberpresse.ca/photos/actualites/201204/22/12-­ 7502-­jour-­de-­la-­terre-­a-­montreal.php) Peu importe. Dominic Champagne, qui a mené de front le projet, était fou de joie. «Je suis heureux, je suis très fier, extrêmement comblé. Ça dépasse mes espérances», a-­t-­il affirmé en entrevue avec La Presse. «On a fait un grand pari et je crois qu'on fait la preuve qu'on est capable de rêver et qu'on a besoin de rêver.» Après un départ ponctué d'un discours de Fred Pellerin, les marcheurs se sont élancés pour un court trajet d'un kilomètre, jusqu'au mont Royal. Ils y ont formé un gigantesque arbre géant. Un message adressé aux dirigeants Si les manifestants ne s'entendaient pas tous sur des revendications précises, leur message était clairement destiné à Jean Charest et à Stephen Harper. «Il y a beaucoup de désaveux des politiques de M. Charest, d'ailleurs on l'entend dans la foule», a analysé Pauline Marois, présente avec une importante délégation de députés péquistes. «Il y a [aussi] le goût pour les gens de se dire solidaires avec toutes les mesures qui vont permettre le développement durable, de préserver notre Terre.» Même son de cloche du côté de Dominic Champagne, qui s'est montré dur envers le gouvernement de M. Charest. http://www.lapresse.ca/environnement/201204/22/01-4517784-jour-de-la-terre-une-foret-humaine.php


«Ils sont où les libéraux protecteurs de l'intérêt public? Ils sont où les libéraux au Parti libéral, les Jean Lesage, les René Lévesque, les Paul Gérin-­Lajoie, les George-­Émile Lapalme?» a demandé à haute voix le metteur en scène dans son discours. Pour Daniel Paillé, chef du Bloc québécois, c'est aussi à Ottawa que les manifestants ont envoyé un message «Je suis fier de voir que les gens du Québec sont capables de dire: "C'est à nous la Terre et il faut en prendre soin, parce que c'est elle qui prend soin de nous"», a-­t-­il affirmé, ajoutant que les décisions d'Ottawa en matière environnementale étaient déplorables. «M. Harper, il fait son pays à sa manière.» Contexte particulier La manifestation d'hier a eu lieu dans un climat particulier, alors qu'une émeute a éclaté vendredi au centre-­ville de Montréal et que la crise étudiante semble chaque jour prendre de l'ampleur. La veille, le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) avait effectué une arrestation de masse, coffrant 89 personnes prises au piège dans un cul-­de-­sac. Les personnalités présentes au départ étaient toutefois persuadées de voir la manifestation se dérouler sans problème. «Je pense que les casseurs se feraient exterminer aujourd'hui, même par les manifestants», a lancé l'animateur Guy A. Lepage, sourire en coin. «Je n'endurerai pas ça une seconde en tout cas.» En fin de journée, le SPVM confirmait que l'événement s'était déroulé sans aucune anicroche et qu'aucune arrestation n'était à déplorer. L'arbre géant de champagne Juste au bas du mont Royal, la foule des manifestants a été placée par des bénévoles afin de former un arbre géant dans l'avenue du Parc et ses abords (http://vimeo.com/40837061) . «C'est Dominic Champagne qui a pensé à ça», a expliqué à La Presse Marilyse Paquin, responsable des communications pour la journée. L'objectif concret: créer la plus importante silhouette d'arbre composée d'humains à avoir été photographiée sur la planète. Mais le but du coup d'éclat est plus global, a indiqué Mme Paquin. «Ce n'est pas tant le record Guiness que le message qu'on va envoyer aux gouvernements» qui importe, a-­t-­ elle affirmé. «C'est vraiment pour se dire: regardez combien de personnes on peut mobiliser quand on veut.»

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Église

Pour le Jour de la Terre, les cloches sonneront Aujou r d’ hu i, le 2 2 av r i l, le s s a c r i s t a i n s de t o ut e s les paroisses du diocèse de Chicoutimi sont invités à une importante activité, celle de faire sonner les cloches de leur église pendant deux minutes, à 14 heures précises. Que se passe-t-il donc ? Pour paraphraser quelques mots d’une très belle ballade des célèbres Compagnons de la chanson : « Une cloche sonne, sonne, sa voix d’écho en écho dit au

monde qui s’étonne… c’est le Jour de la Terre ». Un appel de nos artistes et de nos évêques Faire sonner les cloches de toutes les églises du Québec, voilà l’invitation pressante de nos évêques pour répondre, d’abord, à l’appel que Gilles Vigneault, Fred Pellerin et Dominique Champagne lançaient, en ce sens, le 19 mars dernier. Invitation encore pour

nous unir, aujourd’hui, au milliard de personnes qui passent à l’action, dans 192 pays, dans le cadre du Jour de la Terre. Toutes des façons de sensibiliser les populations aux grands enjeux environnementaux. Signature de la déclaration Ici au Québec, nos trois artistes ci-haut mentionnés formulent une autre proposition. Ils souhaitent, en effet, - se référant à une ancienne coutume québé-

Avis public Ministère des Ressources naturelles et de la Faune PROCESSUS DE CONSULTATION PUBLIQUE SUR LES PLANS D’AMÉNAGEMENT FORESTIER INTÉGRÉ OPÉRATIONNELS 2013-2014 ET 2014-2015 Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) a mandaté la Conférence régionale des élus du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CRE) pour organiser une consultation publique sur les plans d’aménagement forestier intégré opérationnels 2013-2014 et 2014-2015, sur le territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean. La consultation se tiendra du 24 avril au 18 mai 2012. Pendant cette période, la population est invitée à faire part de ses préoccupations sur les plans d’aménagement forestier intégré opérationnels 2013-2014 et 2014-2015, et plus particulièrement sur les points suivants : 1. Les secteurs de récolte de bois et de travaux sylvicoles (secteurs d’intervention potentiels) ; 2. La localisation potentielle des chemins et autres infrastructures à construire ou à améliorer ; 3. Les mesures d’harmonisation convenues par la table locale de gestion intégrée des ressources et du territoire (TLGIRT).

coise – que les gens se rassemblent sur les perrons d’église, au même moment que les cloches sonneront pour bien montrer que l’importante question de l’environnement et de l’avenir de la planète les intéresse. À cette occasion, il sera possible de lire une déclaration adressée à nos gouvernements et aussi de la signer. Au gouvernement du Canada, il est demandé de « participer pleinement au Protocole de Kyoto et d’intensifier la lutte aux changements climatiques… ». Au gouvernement du Québec, « de se doter d’une véritable stratégie… où le développement de nos ressources naturelles et énergétiques rencontre nos exigences les plus hautes en matière de partage des richesses et de respect de l’environnement et des populations, maintenant et pour les générations à venir » (22avril.org/declaration). Engagement Citoyens et citoyennes du Saguenay-Lac-Saint-Jean, la

Au début du processus de consultation, la CRE tiendra trois séances d’information sur les différents plans d’aménagement forestier intégré opérationnels 2013-2014 et 2014-2015. Pour l’occasion, un représentant du MRNF présentera les plans et répondra aux questions. CALENDRIER DES SÉANCES D’INFORMATION SUR LES PLANS D’AMÉNAGEMENT FORESTIER INTÉGRÉ OPÉRATIONNELS 2013-2014 et 2014-2015 UNITÉS D’AMÉNAGEMENT

DATE et HEURE

LIEU

Roberval et Saint-Félicien (022-51 et 025-51)

Lundi 30 avril à 18 h

Château Roberval, salle Tremblay 1225, boulevard Marcotte, Roberval

Rivière-Péribonka et Mistassini (024-51, 024-52 et 027-51)

Mercredi 2 mai à 18 h

Hôtel Universel, salle Mario-Tremblay 1000, boulevard des Cascades, Alma

Saguenay-Sud et Shipshaw (023-51 et 023-52)

Jeudi 3 mai à 18 h

Hôtel La Saguenéenne, salle Beaujolais 250, rue des Saguenéens, Chicoutimi

Pour consulter les plans d’aménagement forestier intégré opérationnels 2013-2014 et 2014-2015 : www.mrnf.gouv.qc.ca/saguenay-lac-saint-jean Les plans d’aménagement forestier intégré opérationnels peuvent être consultés dans les bureaux suivants du MRNF :

Roberval et Saint-Félicien – Unités d’aménagement 022-51 et 025-51 833, boul. Sacré-Cœur, Saint-Félicien Téléphone : 418 679-3700 Mistassini – Unité d’aménagement 027-51 56, avenue de l’Église, Dolbeau-Mistassini Téléphone : 418 276-1400 Rivière-Péribonka – Unités d’aménagement 024-51 et 024-52 801, chemin du Pont Taché Nord, Alma Téléphone : 418 668-8319

cause de la Terre, étant un des enjeux les plus importants de notre époque, acceptez-vous de le relever ? Croyants et croyantes, la foi chrétienne nous invitant, par surcroît, à travailler avec d’autres à la transformation et à l’aménagement de la création, en intendants responsables, acceptez-vous de vous y engager avec respect et discernement ? Alors, jeunes, adultes, personnes âgées, étudiants et étudiantes, personnes au travail, en chômage, à la maison, en grève ou en lock-out, serez-vous à une des activités proposées en cette journée : le happening familial dans le stationnement de l’église Saint-Joseph à Alma, à 13 h, ou au rassemblement sur le terrain de la bibliothèque de Chicoutimi de 11 h à 16 h pour un printemps au Saguenay ? Si oui, vous participerez ainsi à un grand mouvement national et planétaire : le Jour de la Terre. Florent Villeneuve Au nom de l’Église du diocèse de Chicoutimi

rendez-vous ColleCte de sang Saint-Honoré, le mardi 1er mai au Centre récréatif, 100, rue Paul-Aimé Hudon, amis de saint-Benoît Le comité régional invite toutes les personnes intéressées à participer à leur rencontre du printemps, le dimanche 29 avril, au Buisson Ardent, 2189, rue de Montfort, Jonquière, de 9 h à 13 h. Conférencier : l’abbé Pierre-René Côté du diocèse de Québec qui nous entretiendra sur la spiritualité de Saint-Benoît suivie d’une célébration eucharistique. Confirmez votre présence à Laurent Bilodeau avant le 23 avril au 418349-2446. aCouphènes L’assembléemensuelleduregroupement des personnes avec acouphènes du Saguenay-Lac-Saint-Jean

auralieulemercredi25avrilà19h30, au Pavillon du parc Rosaire-Gauthier, 700,avenue Bégin, Chicoutimi. Sujet: groupe de soutien, donné par Benoît Harvey, neuropsychologue. Inf: 418-690-3855. atelier sur l’estime de soi Cet atelier aura lieu le jeudi 3 mai à 19h à la salle communautaire Sainte-Anne, 2592, Roussel, ChicoutimiNord. Inf: 418-545-0886. gamBlers anonymes Vous connaissez quelqu’un qui a un problème de jeu ou vous avez un problème de jeu ? Nous pouvons vous aider, appelez-nous 418-690-5513, confidentiel. exposition de l’aféas sainte-Claire L’exposition se tiendra aujourd’hui, de 10h à 16h, au sous-sol de l’église Sainte-Claire.

Saguenay-Sud et Shipshaw – Unités d’aménagement 023-51 et 023-52 1100, rue Bersimis, Chicoutimi Téléphone : 418 698-3660

Ces bureaux sont ouverts du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h et de 13 h à 16 h 30. Le personnel forestier y sera disponible pour expliquer les divers éléments des plans et pour répondre à vos questions. Pour formuler vos commentaires : Pour faire part de vos préoccupations ou discuter d’un aspect particulier, vous pouvez le faire par écrit en remplissant le formulaire accessible sur www.mrnf.gouv.qc.ca/saguenay-lac-saint-jean. Vous pouvez également vous le procurer dans les bureaux du MRNF mentionnés ci-dessus. Vos commentaires doivent être transmis au plus tard le vendredi 18 mai 2012, à 16 h.

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le PROGRÈS-dimanche, LE 22 AVRIL 2012


|22/04/2012

Mise à jour : 27 avril 2014 | 18:55

(http://journalmetro.com/author/nataliawysocka1/)Par Natalia Wysocka (http://journalmetro.com/author/nataliawysocka1/) Métro Tweeter 0

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Les grands gagnants, Guy A. Lepage et Véronique Cloutier

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Graham Hughes/PC

Charles Lafortune a animé avec énergie la 27e édition du gala Artis dimanche soir. Retour sur cette soirée faite des coups de cœur du public. Après un tapis rouge décoiffant, qui s’est déroulé dans le froid et le vent, le gala Artis, celui «du public, des gens à la maison», a débuté par un montage à la Mission : impossible/James Bond. C’est dans les flammes que Charles Lafortune, à la barre de l’événement pour la seconde année consécutive, est descendu du plafond, dans un costard très agent 007. Chic. En pleine forme, l’animateur a lancé quelques piques à l’assemblée, qualifiant par exemple Trauma d’«émission de science-fiction». «Les patients n’attendent pas dans les salles d’attente, les médecins sont en forme aux urgences et Christian Bégin est à la télé… à jeun», a-t-il blagué. Saisissant la balle au bond, Christian Bégin a levé son verre de rouge. Lafortune a également raconté comme il avait attendu «le punch, le punch, le punch!» d’Apparences. Seul hic, il n’y «avait PAS de punch!»

À ce sujet: L’imparfaite célébration qu’est le Gala Artis (http://journalmetro.com/opinions/la-­boite-­a-­images/765194/limparfaite-­celebration-­quest-­le-­gala-­artis/) Philippe Bond reçoit 4000 textos à la suite du dévoilement de son numéro au Gala Artis (http://journalmetro.com/culture/765149/philippe-­bond-­ recoit-­4000-­textos-­a-­la-­suite-­du-­devoilement-­de-­son-­numero-­au-­gala-­artis/) Un député du PLQ réplique à Claude Legault (http://journalmetro.com/actualites/national/765010/un-­depute-­du-­plq-­replique-­a-­claude-­legault/)

Certes, il y a eu des moments un peu plus étranges au cours de cette soirée présentée sur les ondes de TVA, comme le montage d’images des quatre nommés de la catégorie «Émissions d’affaires publiques» rassemblées pour former un semblant de clip de la chanson Je suis cool. On pourrait également remettre en question certains choix musicaux très «star académiciens» qui ont rythmé l’événement. Mais la fête a toutefois été pétillante.


Le jeune Louis-Philippe Beauchamp, des Parent, a notamment offert une performance comique, montant sur scène pour se moquer un brin de Lafortune : «Un babouin en tuxedo pourrait faire la même chose que toi!» l’a-t-il nargué. Éric Salvail, pour sa part, a agrippé une jeune femme granbyenne du public, totalement stupéfaite, pour qu’elle monte sur scène recevoir son trophée d’Animateur d’émissions de variétés/divertissement avec lui. Hélène Florent, craquante en création Muse, a présenté des remerciements émus après avoir reçu le trophée du Rôle féminin dans une télésérie québécoise. Ce qui était bien, c’est que les rivalités étaient aux abonnés absents, tout le monde rendant hommage à son prochain. Guy A. Lepage a remercié TVA, Élise Guilbault a invité ses compagnes nommées à monter sur scène… Pour ce qui est des présentateurs, Sugar Sammy a fait son numéro de charme, en remettant avec Laurence Lebœuf le trophée d’Animateur(trice) d’émission de jeu. Ramenant l’humoriste à l’ordre et lui rappelant qu’elle avait un copain, l’actrice lui a lancé qu’il était «drôle et gentil, mais…» «Drôle et gentil, c’est comme ça que tu qualifies un animateur de quiz!» a répondu Sugar. Sur une note plus politique, vêtu d’un pull rouge, Dominic Champagne a salué tous ceux qui s’étaient mobilisés pour la grande marche du Jour de la Terre. Finalement, élu Personnalité de l’année rayon hommes, Guy A. Lepage a fait remarquer que puisque le public votait pendant le gala pour les gagnants et que lui-même avait gagné, cela voulait dire que personne n’écoutait son émission à lui, à savoir Tout le monde en parle, diffusée en même temps à Radio-Canada. Au retour de la pause, Charles Lafortune a rectifié les faits, rappelant que les votes ne s’étaient pas déroulés live. Puis, recevant le trophée de la Personnalité féminine de l’année, Véronique Cloutier a remercié tous ceux qui lui ont dit «T’es bonne, t’es belle, lâche pas!» au cours de sa carrière. Elle a dédié une partie de son trophée à sa sœur et à sa grand-mère, qui «n’était pas très bonne pour tirer aux cartes, mais c’est pas grave» et qui avait quand même prédit à sa petite-fille qu’elle travaillerait beaucoup. Bien vu, grandmaman. Se faisant romantique, la reine de la soirée a proclamé, à l’adresse de son fiancé Louis Morissette, «Je ne sais pas si c’est le dernier trophée que je gagne, mais c’est le dernier que je gagne avant d’être ta femme!» Une jolie preuve d’amour. (http://journalmetro.com/culture/61045/le-tapis-rouge-du-gala-artis/) (http://journalmetro.com/culture/61078/les-gagnants-au-gala-artis/)

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Paroisse Saint Thomas d'Aquin

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Supplément au feuillet paroissial Le 22 avril 2012 L'ÉGLISE AU CANADA ET DANS LE MONDE Au secours! développement et paix voit sa subvention gouvernmentale réduite des deux tiers. D&P a réduit son budget d'un tiers mais l'autre tiers des revenus additionnels nécessaires doit venir des particuliers, qu'ils soient catholiques ou non, pratiquants ou non. Il n'est pas trop tard pour contribuer à la collecte de carême de D&P. Le président de la Conférence des Évêques Catholiques Canadiens (CECC), Mgr Smith, a déclaré « qu'à la lumière des difficultés financières engendrées par cette baisse du financement, j'en appelle à tous les catholiques afin qu'ils fassent tout ce qui leur est possible pour accroître leur aide en faveur du travail vital qui est accompli par l'Organisation catholique canadienne pour le développement et la paix, dans le cadre de la collecte du Carême de partage qui se déroule actuellement ». « Développement et Paix est un mouvement qui se veut démocratique au sein de l'Église catholique. Il incarne ainsi le visage d'une Église « peuple de Dieu », au service de l'humanité -­ particulièrement des plus pauvres -­ « sans distinction de race, de croyance ou d'idéologie »… « notre don à Développement et Paix signifie donc notre appui à ce visage d'Église. Une Église qui se décentre d'elle-­même pour aller à la rencontre des personnes et des peuples qui luttent pour plus de justice, de dignité et de respect des droits humains. Une Église qui s'engage socialement et qui prend position au nom de la solidarité, de la paix et du respect de la création. Une Église qui n'existe pas d'abord pour promouvoir son « identité catholique » mais bien plutôt pour porter la bonne Nouvelle aux pauvres.(Luc, 4,18) Si ce visage d'Église a pour nous les traits de Jésus-­Christ, appuyons Développement et Paix par notre contribution financière et, pourquoi pas, en devenant membres actifs de l'organisme (https://www.devp.org/fr/civicrm/contribute/transact?reset=1&id=3&lcMessages=fr_FR ). Ainsi nous pourrons contribuer au maintien de sa mission qui consiste à faire advenir, en partenariat avec les déshérités et les opprimés, le royaume de justice et de paix annoncé par l'Évangile » (M. Veilleux, Prions en Église, 25 mars) N'hésitez pas aussi à signifier à votre député votre désaccord avec la politique de subvention du gouvernement du Canada (Agence Canadienne de Développement International). (david.mcguinty@parl.gc.ca;; Tel: (613) 990-­8640). « Il y a donc urgence à faire de nos laïcs, non seulement des croyants, non seulement des pratiquants, mais des participants. » (Mgr Paul-­Émile Charbonneau) Notre planète Terre. « Dans ce vaste univers de l'infini et encore si peu connue, tourne sur elle-­même la fascinante planète Terre. En rotation continue autour du soleil, elle fait miroiter ses atours exceptionnels à ses planètes sœurs, moins attrayantes selon un bon nombre d'observateurs à grosses lunettes. Les scientifiques établissent sa formation autour de 4,54 milliards d'années et la vie apparut moins d'un milliard d'années plus tard. Quelle histoire fabuleuse jalonne l'évolution de cette notre planète bleue. Des artistes, des représentants de plusieurs groupes environnementaux et de nombreux citoyens ont lancé lundi de cette semaine un vaste appel de mobilisation en vue du Jour de la Terre célébré le 22 avril prochain. Notre bonne vieille terre tourne toujours sur elle-­même sans doute un peu plus lourdaude! Avec ses 6,77 milliards d'habitants, des défis colossaux se présentent à cette planète de plus en plus fragilisée par ses propres habitants.


Les voix de Gilles Vigneault, Fred Pellerin, Marina Orsini et bien d'autres personnalités se sont fait entendre cette semaine pour convaincre les Québécois de se présenter au plus grand rassemblement populaire environnemental de l'histoire de la province. Dans un texte plein de sens de Dominic Champagne, sous le thème « Le 22 avril, on se fait un printemps », souhaitent mettre de l'avant la défense du bien commun, du partage des richesses, du respect des droits humains et de l'environnement au sens large;; il s'agit là des valeurs qui guident les membres du comité organisateur du Jour de la Terre. Le Jour de la Terre est devenu au fil des années un événement planétaire où quelque 500 millions de personnes seront mobilisées dans plus de 180 pays au nom d'enjeux majeurs et cruciaux sur le plan environnemental. Partout sur la planète, des activités de sensibilisation et d'éducation viendront dire haut et fort que notre habitat est menacé et qu'il importe de le protéger. »(Jean-­Guy Roy, directeur général de Radio Ville-­Marie) Nouvel archevêque à Montréal. Christian Lépine, évêque auxiliaire de Montréal, a indiqué que sa nomination le conduira à relever de nombreux défis. Parmi eux, les questions de la famille et de la jeunesse. À la question sur l'approche de l'Église aux questions de l'avortement et de l'euthanasie, le nouvel archevêque a indiqué qu'il privilégiait la personne d'abord avant ses convictions. Par la suite, il établira un dialogue avec la personne sur les raisons qui l'ont menée à avoir ses convictions et qu'en dernier lieu, il s'attèlera à proposer « Jésus-­Christ comme chemin de guérison ». À une question sur la place de l'Église dans une société laïque, Mgr Christian Lépine a répondu que dans un contexte de laïcité, il espère que l'Église aura « la liberté de s'exprimer et de proposer son message ». Selon lui, la séparation de l'Église et de l'État est « une bonne chose » dans le sens où elle accepte la liberté de religion.

Webmestre : berka@magma.ca


Article de Mgr Pierre-André Fournier Archevêque de Rimouski pour le journal Progrès Écho Rimouski, le 22 avril 2012

Pourquoi les évêques ont dit oui ? Lors de leur conférence de presse du 19 mars dernier, MM. Gilles Vigneault et Fred Pellerin ont fait un appel à faire sonner les cloches des églises le 22 avril à 14 h et à se rassembler pour marquer le Jour de la Terre dont le but est de sensibiliser chacun d’entre nous aux défis que représentent le développement humain intégral et l’environnement naturel. La réponse allait de soi puisque, selon notre foi, notre terre est un don de Dieu. Ding, ding, dong! J’aime bien entendre aux quinze minutes le carillon du Cégep de Rimouski, voisin de l’archevêché. Mais il est opportun de se rappeler que les cloches des églises ne sonnaient pas seulement pour annoncer un baptême, un mariage, un décès (le glas); elles signalaient aussi, par le tocsin, le drame d’un incendie ou l’approche des ennemis en période de guerre. En ce dimanche, le tintement des cloches, en plus d’inviter au rassemblement, appelle à un réveil général. Les menaces engendrées par la négligence et les abus vis-à-vis de la terre et des biens naturels sont préoccupantes. En 2000, cent quatre-vingt-neuf pays s’étaient engagés, dans le cadre de huit objectifs, à participer à un effort environnemental soutenu. Résultats? Les pays riches n’ont pas diminué suffisamment les gaz à effet de serre et la température moyenne de notre monde s’approcherait d’une augmentation de quatre degrés, avec toutes les conséquences qui en découlent. On note également la perte d’espèces animales et les dégâts causés par la surpêche. Comme le Titanic, notre civilisation de consommation se trouve devant un « iceberg » qui ne peut être contourné que si des mesures concrètes sont prises. Opérations Dignité À Rimouski, c’est M. Gilles Roy, un homme aux qualités citoyennes exceptionnelles, qui a été choisi pour faire lecture du message officiel de la Journée de la Terre à la Place des Vétérans. Comme protagoniste des Opérations Dignité dans les années 70, il a démontré qu’avec de la détermination et de la solidarité, « le vent peut virer de bord ». Les défis de l’écologie et de l’économie font partie d’une même alliance. Si les décisions économiques ne sont pas au service de l’être humain, et de tous les êtres humains, elles mènent à des impasses et elles sont injustes envers les futures générations. À cet égard, le message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la Paix en 2010 est particulièrement prophétique : « L’usage des ressources naturelles devrait être tel que les avantages immédiats ne comportent pas de conséquences négatives pour les êtres vivants, humains et autres, présents et futurs; que l’intervention de l’homme ne compromette pas la fécondité de la terre, pour le bien d’aujourd’hui et celui de demain. » Faire chanter le monde Cette expression entendue lors d’une conférence me plaît : « Notre devoir est de faire chanter le monde. » Cela demande un regard renouvelé sur les animaux, sur les plantes, sur tout ce qui est matière. On peut penser au « frère Soleil » et à la « sœur Lune » de saint François d’Assise ou au passage du Cantique de Daniel « mers et rivières, bénissez le Seigneur ». Les cloches vont sonner pour nous convoquer, pour signaler l’urgence d’agir, mais aussi pour célébrer la dimension spirituelle de la nature. « Quand on fait l’expérience de la beauté, on est porté au-delà de nous-mêmes » (Robert Mercier). Une continuité de la joie pascale, genre

+ Mgr Pierre-André Fournier Archevêque de Rimouski


Jour de la Terre au Québec sous les thèmes du "bien commun" et de l'égalité dans un contexte de contestations politiques Psychomédia Publié le 22 avril 2012 Un grand rassemblement historique se tiendra aujourd'hui le 22 avril à Montréal pour le Jour de la Terre au Québec. On s'attend, étant donnée la mobilisation autour de plusieurs enjeux au cours des derniers mois, à ce que l'événement dépasse amplement le dernier record de mobilisation autour d'enjeux environnementaux au Québec qui est, rapporte Le Devoir, celui de 2005, lors de la Conférence de l'ONU sur les changements climatiques, qui avait réuni environ 30 000 personnes. Plusieurs enjeux soulèvent d'importantes oppositions des citoyens au Québec contre les politiques gouvernementales: ceux liés à la gestion des ressources, de l'énergie et de l'environnement (Plan Nord, pétrole d'Anticosti, gaz de schiste, réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2 et, au niveau fédéral, l'exploitation des sables bitumineux) et celui de l'augmentation des frais de scolarité universitaire et de l'accès à l'éducation (manifestation de plus de 200 000 personnes il y a quelques semaines). Des organisateurs et des promoteurs de la journée, tel que le réalisateur Dominic Champagne, propose pour thème de la journée le "bien commun" et l'égalité. L'idée qui réunit tout le monde, explique-t-il, est celle du "“bien commun”", dans la lignée des indignés: "“La formule des indignés, c'est l'opposition du 1 % de la population qui est le plus riche et des 99 % qui restent. On sait que la principale source d'appauvrissement des collectivités, c'est l'exploitation des ressources”". "“C’est plus global qu’un combat pour la planète, c’est une lutte contre l’accroissement des inégalités et ça concerne tout le monde”", explique-t-il, en donnant pour exemple la problématique de l'eau: c’est un bien public et pourtant des gens la polluent et se l’approprient pour la revendre (...) C’est un enjeu moral, avant tout, de respect des citoyens et de la propriété collective". "“Et puis, il y a l’aberration du gaz de schiste (...) Et on pourrait encore parler de l’extraction de l’uranium, de l’amiante, des forêts coupées à blanc… Le Canada est en train de se faire déposséder.”" Un premier appel à la mobilisation, retrace Le Devoir, a été lancé lorsque, à la conférence de Durban sur les changements climatiques (début décembre), le gouvernement Harper a annoncé la décision prise en secret de retirer le Canada du protocole de Kyoto.


Cet appel a été lancé sous l'impulsion de la coalition Kyoto pour l'espoir et à l'initiative de l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), avec l'appui de Greenpeace Québec, de Nature Québec, du Regroupement québécois des groupes écologistes (RQGE) et de plusieurs autres dont les comités de citoyens mobilisés depuis des mois dans le dossier des gaz de schiste avec Dominic Champagne. Sous la poussée de ce dernier, le projet de faire une manifestation pour la Terre a pris forme en janvier. Pour suivre la marche sur twitter, suivre le hastag : Jour de la terre Pour suivre les groupes politisés sur Twitter: Manifencours Sur Facebook, page très populaire depuis vendredi: facebook.com/DemissionDeJeanCharest Détails de la marche (plan, rues fermées …) sur Équiterre Psychomédia avec sources: Le Devoir, Métro Montréal. Tous droits réservés.


Des dizaines de milliers de personnes marchent pour la Terre Mise à jour le mardi 24 avril 2012 à 0 h 01 HAE

Un arbre « d'humains » a été formé au parc Jeanne-Mance.

Des dizaines de milliers de personnes ont participé au grand rassemblement du Jour de la Terre, dimanche, à Montréal. Selon les organisateurs de l'événement, environ 250 000 personnes auraient pris part à la marche pour l'environnement qui avait lieu en après-midi dans le centre-ville. Le coup d'envoi de la manifestation a été donné à 14 h, à la place des Festivals, alors que les cloches de 200 églises ont sonné pendant deux minutes partout dans la province. De nombreuses personnes étaient venues manifester en famille ou entre amis.

« Je suis content que toute la famille soit là, puis on est surtout content qu'il y ait beaucoup, beaucoup de monde. Puis, on espère que M. Charest et M. Harper vont comprendre qu'on a besoin de changements radicaux importants pour que notre planète se porte mieux. » — Frédéric Tremblay, un manifestant

En cette journée de promotion de l'environnement, les transports en commun, pris d'assaut par les manifestants qui tentaient de se rendre au rassemblement, ont été débordés, même si des trains supplémentaires avaient été ajoutés dans le métro sur les lignes verte, orange et jaune en prévision de l'événement. La situation est revenue à la normale vers 15 h. Politiciens et artistes dans la rue En matinée, une plantation d'arbre symbolique a eu lieu sur un petit terrain vague de Montréal, en présence du ministre québécois de l'Environnement, Pierre Arcand.


Si l'absence générale de représentants du gouvernement libéral provincial et du gouvernement conservateur fédéral a été remarquée, leurs opposants, eux, n'ont pas hésité à prendre la parole. Le chef du NPD, Thomas Mulcair, en a profité pour dénoncer l'exploitation des sables bitumineux.

« On est en train de demander aux générations futures de nettoyer l'air, le sol et l'eau autour des sables bitumineux, alors que nous, on en profite. » — Thomas Mulcair, chef du NPD

La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a pour sa part parlé de transport écologique. « On pense qu'on peut réduire encore davantage nos impacts sur les gaz à effet de serre, en allant entre autres vers du transport en commun électrifié et en allant vers le transport, tout court, qui utiliserait des énergies renouvelables », a-t-elle plaidé. La porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, a quant à elle déploré « de voir le gouvernement canadien se dissocier de l'accord de Kyoto, qui est un accord qui n'est même pas si contraignant », considère-t-elle. Des manifestants dénonçaient aussi le Plan Nord, l'exploitation du gaz de schiste, ou encore la réfection de la centrale nucléaire Gentilly 2.

« On a tellement de bonnes raisons de sortir dans les rues par les temps qui courent! » — L'abbé Raymond Gravel

Des dizaines d'artistes ont pris part à l'événement, notamment Fred Pellerin. « Je pense qu'il y a de quoi qui commence, qu'on cherche depuis plusieurs années c'est où qu'on se croise, qu'on cherche à définir la québécitude et à trouver une affaire qui nous ferait sortir dans la rue, quelque chose autour duquel on serait game de se rassembler. Il y en a qui disaient que ça prenait une Coupe Stanley, mais aujourd'hui, on est sortis. Ça donne à espérer », s'est-il réjoui. L'auteur-compositeur-interprète Michel Rivard estime que la manifestation témoigne de l'exaspération des gens. « C'est le retour de la conscience citoyenne. (...) C'est le temps de dire qu'on n'en veut plus, de gouvernement qui nous ment, qui triche », a-t-il lancé. Des étudiants ont également pris part à la manifestation, mais alors que les tensions ont marqué les dernières sorties estudiantines, tout s'est déroulé dans le calme dimanche, comme l'a d'ailleurs souligné le Service de police de la Ville de Montréal. La journée s'est close sur un spectacle organisé notamment par le metteur en scène et environnementaliste Dominic Champagne, au parc Jeanne-Mance, auquel ont pris part de nombreux artistes, dont Gilles Vigneault, Fred Pellerin, Marina Orsini et Lisa Leblanc.

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Montréal

Une marée humaine pour le Jour de la Terre Première publication 22 avril 2012 à 09h43 Mise à jour : 22 avril 2012 à 22h36

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Agence QMI

Une centaine de milliers de personnes se sont rassemblées en début d'après-­midi dimanche sur la Place des Festivals à Montréal pour former le plus grand arbre humain au monde en ce Jour de la Terre. Une «marée humaine» est arrivée par la rue Sainte-­Catherine et des rues voisines et continuait d'affluer en milieu d'après-­midi dans le Quartier des spectacles noir de monde. Tous les métros en direction du centre-­ville sont restés congestionnés plusieurs heures. Selon les organisateurs de Rassemblement du 22 avril, environ 250 000 citoyens ont participé à cet événement.

(Crédit: Agence QMI)


À 14h, les cloches des églises ont retenti et les gens se sont mis à crier. Le metteur en scène Dominic Champagne, le conteur Fred Pellerin et la comédienne Marina Orsini se sont rapidement adressés à la foule depuis une nacelle donnant sur la place avant le départ de la marche en direction nord depuis la rue Bleury. Vers 14h30, après avoir parcouru un kilomètre, la tête de la manifestation est arrivée devant la grande scène située sur l'avenue du Parc, entre les avenues du Mont-­Royal et des Pins en vue de créer, vu du ciel, le plus grand arbre humain jamais réalisé sur la planète. Une heure et demie après le départ de la marche, la Place des Festivals était toujours pleine de monde.

«C'est une marche familiale, pour l'environnement, a expliqué Vanessa Roland, responsable des communications pour Jour de la Terre Québec. C'est apolitique. C'est positif.» Ce rassemblement pacifique, dans lequel de nombreuses personnes arboraient le carré rouge en soutien du mouvement étudiant contre la hausse des droits de scolarité, s'est déroulé dans une ambiance festive et bon enfant. Seul incident notable, des jeunes auraient jeté des roches sur la foule. Deux individus ont été arrêtés puis rapidement libérés.

Vers 16h, des manifestants ont commencé à rebrousser chemin et à quitter les lieux, http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2012/04/20120422-094345.html


tandis que sur scène, des personnalités prenaient la parole, comme Steven Guilbeau, d'Équiterre. À l'arrière de la scène, on a pu apercevoir Roy Dupuis, Fred Pellerin, Joëlle Morin, Jacques Languiran, Stéphane Archambault (le chanteur de Mes Aieux), Michel Rivard, Richard Séguin, Boucar Diouf, Ariane Moffat, Jim Corcoran, Dan Bigras, Mario Jean, Gilles Vigneault, Damien Robitaille ou encore, l'une des personnalités médiatiques du moment, Gabriel Nadeau-­Dubois, coporte-­parole de la CLASSE.

Réflexions sur l'avenir de la planète Les organisateurs espéraient que les festivités à travers le Québec soient un moment de réflexion. «Je ne peux pas vous cacher que je suis très inquiet (à propos de l'avenir de la planète), a dit Jacques Languirand, porte-­parole du Jour de la Terre du Québec. Malgré tout, je suis très heureux de la situation maintenant. On voit que le respect de l'environnement dans la société prend plus de place et on devient plus en plus sensibles.» L'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) a d'ailleurs organisé une signature symbolique du protocole de Kyoto, afin de dénoncer le retrait du Canada de Kyoto. «Personne n'est d'accord avec M. Harper, dans le monde entier, encore plus au Québec. Tous les partis politiques sont contre et 89% de Québécois sont défavorables au retrait de Kyoto», a déclaré André Bélisle, président de l'AQLPA. «Il faut poursuivre Kyoto. Nous avons un différend avec le gouvernement fédéral à ce sujet, a indiqué le ministre de l'Environnement, Pierre Arcand. Le Québec n'a pas besoin du fédéral pour agir. Nous voulons être à moins 20% sous les niveaux de 1990 d'ici 2020. Nous avons une série de politiques. Nous aimerions que le fédéral soit plus ambitieux.»


En ce Jour de la Terre, le ministre de l'Environnement, a tenté de démontrer la volonté du gouvernement libéral en matière d'environnement. «Le souci que nous avons est le souci des citoyens», a-­t-­il affirmé. M. Bélisle croit que les politiciens doivent agir rapidement, sans diviser les citoyens. «Nous sommes dans une folie où on veut aller dans toutes les directions sans prendre le temps réfléchir», a-­t-­il dit.

Dénonciation et spectacle Les opposants au gaz de schiste sont venus nombreux pour afficher leur position, comme le Comité mobilisation gaz de schiste de Saint-­Ours, dans le Bas-­Richelieu. «Nous répondons à la déclaration du 22 avril de Dominic Champagne qui dénonce l'exploitation insensée de nos richesses, a expliqué la présidente de l'association, Ginette Cormier. Pour nous, il est important d'imposer la gratuité scolaire, avant la gratuité minière.» Le mouvement contre la hausse des frais de scolarité a d'ailleurs lui aussi fait entendre sa voix. «Nous sommes ici pour défendre le bien commun. Ce bien commun, c'est la Terre, mais c'est aussi la scolarité», a déclaré Gabriel Nadeau-­Dubois, porte-­parole de la CLASSE, venu à la tête d'une délégation d'un millier d'étudiants.


La présence de ceux-­ci a ainsi dissuadé le ministre de l'Environnement, Pierre Arcand, de participer au rassemblement. Finalement, la marche s'est terminée pacifiquement sur les flancs du mont Royal aux abords du stade Perceval Molson et 600 bénévoles du Jour de la Terre Québec ont canalisé la foule afin de créer la forme d'un arbre vu du ciel avec des branches bleu, jaune, orange, blanche et verte.

Des artistes engagés concluent la marche Des dizaines d'artistes se sont joints aux milliers de personnes rassemblés au pied du mont Royal, dans un spectacle marquant le point final du grand rassemblement. Le metteur en scène Dominic Champagne a réussi un exploit en mobilisant de nombreux artistes de tous les milieux, présents bénévolement. C'est devant une marée humaine que l'animateur Christian Vanasse, membre des Zapartistes, a invité des membres des premières Nations à s'exprimer en premier. Les comédiens Geneviève Rochette, Roy Dupuis, Céline Bonnier, en plus de Boucar Diouf, Fred Pellerin, Gilles Vigneault et le jeune Émilien Néron ont soulevé la foule avec des discours à saveur patriotique, incitant aux changements. Le groupe Mes Aïeux a interprété la chanson Les oies sauvages, suivi d'Ariane Moffatt et de son ami Pierre Lapointe qui ont poursuivi dans les pièces de circonstance avec la chanson Nous aurons de Richard Desjardins. Samian a offert un texte écrit spécialement pour l'occasion, Slam sur le Plan Nord. Les groupes Galaxie, Beast, les Douze hommes rapaillés, et la chanteuse Lisa Leblanc ont également offert des performances musicales. La légendaire Diane Dufresne a causé une surprise émouvante, lorsqu'elle est montée sur scène à la toute fin pour interpréter Hymne à la beauté du monde.

Des artistes aussi bénévoles Beaucoup de personnalités artistiques étaient sur place, sans participer au spectacle. http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2012/04/20120422-094345.html


«Aujourd'hui, je suis ici avec mon cœur, a confié avec émotion le chanteur Daniel Boucher, qui ne montait pas sur scène. Le Québec n'est pas mort, il est très vivant, et je le constate avec soulagement.» Le chanteur Vincent Vallières abordait aussi fièrement la mention «bénévole» dans son cou. Étant connus par le public, ils sont conscients de l'impact de leurs paroles et gestes. «Je suis humaine, comme tout le monde, mais j'ai un porte-­voix qui porte plus, et je dois m'en servir, a confié Ariane Moffatt. Ça m'inspire à m'impliquer plus.» Ils étaient plus d'une quarantaine d'artistes à avoir enregistré des capsules vidéos dans les dernières semaines pour inviter les gens à participer à la marche. Avec plus de 150 000 visionnements et 300 000 personnes présentes au rassemblement, force est de constater que leur message a été entendu. Le Jour de la Terre a été souligné la première fois le 22 avril 1970. À cette époque, le sénateur américain Gaylord Nelson encourageait ses étudiants à mettre sur pied des projets au sein de leur communauté afin de sensibiliser les gens à l'environnement. L'événement est devenu planétaire en 1990 et le Québec s'est joint au mouvement en 1995.

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Le 22 avril: quelle joie dans l’engagement ! Auteur: Pierre Jasmin | Le 23 avril 2012, 09h09

Les Artistes pour la Paix ont participé à l’impressionnant rassemblement du 22 avril 2012 à Montréal avec Dominic Champagne, Frédéric Back et plus de deux cent mille amoureux (aux yeux ouverts!) de notre planète. 22 avril 2012. Jour de la Terre: le plus grand arbre humain jamais réalisé!

Notre bannière a connu son baptême du feu, avec Judi Richards, Serge Côté et Renaud Grenier comme porteurs privilégiés, aux côtés d’Yvon Deschamps, de Sylvie Moreau, de Pol Pelletier, d’Annie Baillargeon-­Fournelle, de Pierre Curzi, de Geneviève LeBel et du C.A. des APLP: Daniel-­Jean Primeau, Daniel Gingras, Diane Croteau-­Grenier, Marcel Saint-­Pierre, Robert Dupuy, Pierre Jasmin! Et le quart de million de spectateurs-­participants a applaudi sur scène les Samian, Diane Dufresne (avec ne tuons pas la beauté du monde!), Pierre Lapointe, Fred Pellerin, Gilles Vigneault, Ariane Moffat, Roy Dupuis, Lisa Leblanc et autres… Cette marche vitale pour le bien commun et le respect dû à la nature, deux impératifs que les autochtones ont compris bien avant nous, a été un immense succès dû à la persévérance de notre artiste pour la paix de l’année, Dominic Champagne.

Notre nouvelle bannière a servi de point de repère pour plusieurs

Dimanche a été ensoleillé par l’inspiration apportée par notre artiste pour la paix Hommage 2010 Frédéric Back, lui-­même inspiré par « l’homme qui plantait des arbres » de Jean Giono pour son film d’animation commenté par Philippe Noiret. L’ancien CEO de l’empire Walt Disney considère ce film de Back comme la plus importante production cinématographique animée du XXe siècle!

Voici un message que Friedrich Bach a écrit en 2010 à Pierre Jasmin pour appuyer les courageuses luttes des Artistes pour la Paix aux côtés 1-­ de Pugwash et du Réseau canadien pour l’abolition de l’arme nucléaire, avec une pétition de 570 membres de l’Ordre du Canada et deux motions unanimes du Sénat et de la Chambre des Communes 2-­ du Mouvement Sortons le Québec du Nucléaire afin d’empêcher l’acquisition de Pointe-­Lepreau et la réfection de Gentilly 2 par Hydro-­Québec, que Frédéric Back http://artistespourlapaix.org/?p=738


invitait plutôt à favoriser les énergies géothermique, éolienne et solaire Je considère comme un privilège d’être membre des Artistes pour la Paix et d’être ainsi associé à un groupe qui répond à un réflexe naturel en lui donnant une dimension d’influence qui puisse faire contrepoids à des pouvoirs capables de tant de gestes primitifs et destructeurs. Je suis réconforté en étant des vôtres, puisque vous représentez les sentiments les plus nobles, les plus valeureux et les seuls pour contrer l’inexplicable instinct de destruction dont l’humanité n’arrive pas à se débarrasser. C’est avec émotion et reconnaissance que je suis avec vous pour célébrer une autre année d’actions de paix, dans un monde de contradictions, d’envies et de rapacité, où l’amour et la paix sont continuellement à rebâtir en nous, autour de nous et à l’échelle de la planète. L’art pour la paix est un magnifique emblème qui ne connaît pas de frontières ni de repos. Tout le monde cherche éperdument le bonheur et la paix, mais on ne peut les obtenir qu’au prix de la générosité. Vous faites merveilleusement votre part et de façon inspirante, exemplaire! Amicalement, Frédéric Back Artiste pour la Paix Porteur d’eau pour Eau-­Secours, Phénix de l’Environnement 2007 Officier de l’Ordre du Canada, Officier de l’Ordre du Québec, Officier des Arts et des lettres de France Oscarisé en 1982 et 1988, Prix du Québec 1991, Prix Jutra 2000 Tweeter 0

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Catégorie(s): Nos engagements, Sécurité environnementale

2 commentaires pour Le 22 avril: quelle joie dans l’engagement ! 1. Daniel-­Jean Primeau 25 avril 2012 à 5 h 09 min Un lien important, avec un certain humour, qui fait un compte-­rendu de la situation et de la marche vers l’avenir: http://www.meteopolitique.com/Plan/Fiches/democratie/oligarchie/JosPublic/02/Quebec_printemps-­ 2012_c-­est-­assez-­les-­tyrans.htm Répondre

2. domlebo 17 avril 2012 à 19 h 30 min bravo les artistes pour la paix. nous serons là, en famille, nous aussi. nous irons vous embrasser et vous prendre dans nos bras. ce sera une journée extraordinaire. bons dodos d’ici là. -­domlebo. Répondre

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300 000 PERSONNES LANCENT UN APPEL POUR L’ENVIRONNEMENT ET LE BIEN COMMUN LES ORGANISATEURS INTERPELLENT LA CLASSE POLITIQUE Publié le 23 avr. 2012 Au lendemain de la plus grande manifestation de l’histoire du Québec et du Canada, les organisateurs de cette mobilisation pour l’environnement et le bien commun interpellent la classe politique québécoise et canadienne afin qu’elles prennent acte de la volonté de changement des citoyens et qu’elles donnent suite aux demandes formulées dans la déclaration du 22 avril, signée par plus de 52 000 personnes. Les organisateurs préparent des actions pour que le message du 22 avril soit entendu lors de la prochaine campagne électorale québécoise. En réponse à l’appel lancé par Dominic Champagne et les groupes écologistes, des gens de tous horizons se sont mobilisés dans toutes les régions du Québec. « Les groupes de citoyens, les églises, les artistes, les écologistes, les premières nations, le mouvement syndical, les partis politiques et une multitude d’hommes, femmes et enfants de bonne volonté ont engendré un véritable tsunami du bien commun » a déclaré Dominic Champagne. « Nous espérons que cette vague traversera les frontières et que l’image de solidarité de notre grand arbre humain inspirera le monde entier » a-­t-­il ajouté. À travers le Québec, les cloches des églises ont retenti à 14h précise partout au Québec en appui à la déclaration qui a été lue dans plus de 200 villes et villages dans le cadre d’événements régionaux. « Le signal est clair : nous ne pouvons plus faire les choses comme avant. Les Québécois réclament un Québec et un Canada plus juste, vert et démocratique. Il faut s’assurer de laisser une planète en santé pour nos enfants et les enfants de nos enfants, il s’agit là d’une obligation morale » a déclaré Steven Guilbeault d’Équiterre. « Les citoyens veulent prendre part aux décisions qui affectent leur avenir et celui de leurs enfants. Les partis politiques et les décideurs à tous les niveaux doivent prendre acte de cette nouvelle donne» a quant à lui déclaré Karel Mayrand de la Fondation David Suzuki. Les organisateurs du rassemblement 22 avril invitent la classe politique à adhérer à la déclaration et à la déposer pour adoption par la Chambre des Communes et l’Assemblée nationale. Ils continueront également de porter les messages de la déclaration pour que le bien commun et l’environnement soient des thèmes centraux de la prochaine campagne électorale au Québec. « Le Québec respire un peu mieux depuis hier mais le rassemblement du 22 avril n’est que le début de notre action et les citoyens doivent s’approprier ce mouvement. Nous entendons mobiliser les 300 000 personnes qui ont participé au rassemblement, les milliers d’autres qui se sont rassemblé partout à travers le Québec et ceux qui ont signé la déclaration pour qu’ils fassent pression sur tous les candidats durant la prochaine élection » a mentionné Nicolas Mainville de Greenpeace. « Nous dénoncerons le gouvernement Harper sur toute les tribunes, incluant l’international, car il fait fi de l’opinion de la majorité de la population. Le Canada est le seul pays du monde à s’être retirer de Kyoto, c’est honteux, inacceptable et le gouvernement Harper devra en payer le prix » a affirmé Patrick Bonin de l’AQLPA. http://www.equiterre.org/communique/300-000-personnes-lancent-un-appel-pour-l%E2%80%99environnement-et-le-bien-commun-les-organisateu


8/10/2015

300 000 personnes lancent un appel pour l’environnement et le bien commun Les organisateurs interpellent la classe politique | equiterre.org - Pour des choix é...

Les organisateurs du 22 avril soulignent par le fait même leur soutien à la campagne Kyoto pour l’espoir dans laquelle s’insère le recours juridique que mène l’Équipe Kyoto. Les citoyens sont également invités à signifier leur opposition au retrait du Canada de Kyoto et leur appui au prochain Sommet de Rio en partageant au Canada et à l’étranger la photo de l’arbre humain réalisé lors du rassemblement et en se mobilisant à travers le pays. Ils invitent les citoyens à signifier leur appui au mouvement en signant la déclaration qui demeurera en ligne jusqu’au Sommet de la Terre qui se tiendra du 20 au 22 juin prochain. Les organisateurs rappellent finalement leurs demandes auprès des gouvernements du Québec et du Canada. Que le Gouvernement du Canada participe pleinement au Protocole de Kyoto, qu'il intensifie la lutte aux changements climatiques, qu'il cesse toute subvention aux compagnies pétrolières et gazières et qu'il poursuive toute politique de développement en répondant aux objectifs économiques, écologiques et sociaux les plus élevés au monde. Que le Gouvernement du Québec se dote d'une véritable stratégie, pour le Nord et l'ensemble du territoire, où le développement de nos ressources naturelles et énergétiques rencontre nos exigences les plus hautes en matière de partage de la richesse, de respect de l'environnement et des populations, maintenant et pour les générations à venir. -­30-­ Contacts : Patrick Bonin-­AQLPA : 514-­594-­1221 Steven Guilbeault-­Équiterre: 514-­605-­2000 Karel Mayrand-­Fondation David Suzuki : 514-­998-­5458 Nicolas Mainville-­Greenpeace: 514-­214-­0843 Lien vidéo de la mosaique humaine Lien vidéo avec Frédéric Back

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http://www.equiterre.org/communique/300-000-personnes-lancent-un-appel-pour-l%E2%80%99environnement-et-le-bien-commun-les-organisateu


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Les Gaspésiens manifestent leur appui à la Actualité Terre 23 avril, 2012 DAVE LAVOIE

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Le porte-parole du comité Ensemble pour l'avenir durable du grand Gaspé, Laurent Juneau, a invité les gens à lire avec lui la Déclaration du 22 avril. Photos: Dave Lavoie


GASPÉ — À l’instar des citoyens de plusieurs villes du Québec, la population de Gaspé

a célébré en grand le Jour de la Terre. La protection de l’eau, de l’air et des paysages se retrouvaient au cœur de leurs préoccupations. Menées par une troupe d’une quinzaine de joueurs de tambour, environ 250 personnes représentant l’ensemble de la société ont circulé pacifiquement dans le centre-ville de Gaspé, malgré la neige et des températures au-dessous du point de congélation. Présents, on retrouvait des hommes, des femmes, des étudiants arborant leur carré rouge, de jeunes enfants, des personnes du troisième âge, de jeunes enfants. Tous avaient le même message: il faut prendre soin de la Terre.

«Il y avait dans la marche des jeunes, des vieux, des libéraux, des souverainistes (…), c’est la preuve qu’on peut s’unir autour de valeurs qui concordent. Nous avons à Gaspé de beaux paysages qu’on ne veut pas perdre. Juste à voir ce que l’Alberta a fait avec les sables bitumineux, ils ont tout ravagé. Allez voir les photos», s’exprime Julien Marcotte, l’un des membres de l’École de cirque de Gaspé qui ont animé le départ de la marche devant la Place Jacques-Cartier. «C’est toujours plaisant de prendre part à des événements où je peux me servir de mon art pour rendre le message encore plus fort, ajoute son collègue Alex Poirier. Dans le magazine National Geographic, la Gaspésie est le seul endroit dans tout le Canada dans le top 20 des meilleures destinations à visiter au monde. Est-ce que l’on va perdre ce joyau? Le pétrole, ce n’est pas du développement, c’est de la régression.» Comme ailleurs dans la province, les cloches de la cathédrale de Gaspé ont résonné à 14 heures pour marquer le Jour de la Terre. Sur la terrasse, Laurent Juneau, porte-parole du comité Ensemble pour un avenir durable du Grand Gaspé, a invité les gens présents à lire collectivement la Déclaration du 22 avril. «Je suis extrêmement satisfait de la participation considérant la température. On pensait être 200. On a dépassé donc nos objectifs», mentionne M. Juneau.


«Au départ, on nous avait demandé de se rendre à Montréal. Mais en y pensant bien, en faisant ce déplacement de plusieurs heures, on allait à l’encontre des principes du Jour de la Terre. C’est à partir de cette réflexion qu’on a eu l’idée de tenir l’événement chez nous. Comme d’autres villes du Québec, on va être uni à Montréal grâce aux cloches. Là-bas, il y a des affiches de la Gaspésie et de plusieurs autres régions. La preuve qu’il y a quelque chose qui s’opère entre la ville et les régions», ajoute M. Juneau qui espère que les gens des centres urbains soutiendront les actions pour protéger l’île d’Anticosti et les Îles-de-laMadeleine. Pour un meilleur monde pour nos enfants et nous aussi La participation du groupe de percussionnistes Kilombo de Gaspé allait de soi, selon le meneur Martin Lonergan. «C’est la Terre. Ça nous concerne tous d’où l’importance de s’impliquer. Si on ne s’unit pas, ça va aller dans les mains des autres, qui n’ont pas nécessairement les mêmes intérêts que nous».

Plusieurs couples étaient également de la partie avec leurs jeunes enfants, comme Stéphane Beaulieu et Catherine Briand de Cap-des-Rosiers. «Nous, nous sommes de petits


agriculteurs. On n’a droit à aucune subvention. On n’a pas la chance des grandes compagnies pétrolières. Le forage de gaz de schiste nous inquiète. L’eau doit d’abord servir à abreuver nos enfants, nos animaux. Il n’est pas question que l’on accepte cette industrie chez nous», mentionne M. Beaulieu. «Nous sommes mécontents des gouvernements, tant fédéral que provincial. Ils ne nous représentent aucunement. Ils n’ont aucune politique sociale et je n’aime pas la direction qu’ils prennent dans l’environnement, le culturel», ajoute Mme Briand. L’événement pouvait compter sur la présence du cinéaste animalier originaire de Gaspé, Harold Arsenault. «La Terre est importante pour tout le monde. Il faut montrer aux gouvernements, que l’on veut que ça change. Les ressources naturelles doivent être une priorité. Pour la lutte aux changements climatiques, c’est maintenant que ça se décide. C’est maintenant qu’il faut faire des actions avant d’entrer dans un processus irréversible, indique-t-il. Si on a décidé de vivre ici et que les touristes viennent nous visiter, c’est en raison de la bonne qualité de vie que l’on retrouve ici et on veut la garder.»

Pas seulement pour l’environnement «Nous sommes ici pour la mobilisation nationale. Nous sommes touchés par la réchauffement climatique, un phénomène qui touche toute la population», explique Germain Gagnon. Père de deux enfants à l’université, il porte à la boutonnière le carré rouge comme une bonne cinquantaine de personnes. «L’éducation, ce n’est pas un luxe. Il faut promouvoir le plus possible son importance et rendre l’éducation le plus abordable possible. L’endettement n’est pas la solution». Selon sa conjointe, ce sont les compagnies qui font des


milliards de dollars de profits qui devraient contribuer davantage au financement de l’éducation. Non à la fracturation hydraulique Dans la foule, on retrouvait des pancartes avec différents slogans «Respect à la Terre», «Que l’eau reste pure à Gaspé», «Non à la fracturation». On pouvait reconnaître ce dernier sur une bonne dizaine de rectangles rouges. Tout comme plusieurs habitants de Gaspé, Laurent Juneau du comité Ensemble pour un avenir durable du Grand Gaspé s’interroge sur les procédés que comptent utiliser les compagnies d’exploration et d’exploitation pétrolière à Gaspé. «Ils pensent que l’on est innocent, mais on se réveille. Un puits horizontal, lorsqu’on regarde bien dans les livres, c’est de la fracturation et c’est dangereux».

C’est d’ailleurs en ce sens que son comité a déposé jeudi dernier à l’Assemblée nationale une pétition de 5458 signatures visant le moratoire complet de la fracturation hydraulique au Québec. «L’eau potable, c’est une ressource importante à protéger. À Haldimand [secteur de Gaspé], les explorations pétrolières se font à proximité du territoire habité. Il y a des risques pour la nappe phréatique et pour la baie de Gaspé, qui est à moins de deux kilomètres. On parle de quelques puits. Toutefois, si on les laisse faire, ce sera ensuite des dizaines, puis des centaines de puits. Ça va se développer à vitesse folle. C’est maintenant qu’il faut les arrêter». En Gaspésie, des rassemblements pour le Jour de la Terre ont également été tenus à Maria, Bonaventure et Sainte-Anne-des-Monts.







Dimanche 22 avril 2012 | Mise en ligne à 23h32 |

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Match nul TVA/Radio-­Canada

Véronique Cloutier, nommée personnalité féminine au Gala Artis Photo La Presse, Hugo Sébastien Aubert Guy A. Lepage et Véronique Cloutier ont été nommés personnalités de l’année au 27e Gala Artis, hier soir. Deux têtes d’affiche de Radio-­Canada qui triomphent dans un gala diffusé à TVA;; on ne peut pas accuser l’organisation d’avoir trafiqué le vote! Sept trophées pour des artistes de TVA, sept autres pour ceux de Radio-­Canada, Hélène Florent comptant pour les deux réseaux: c’est match nul à l’issue de cette soirée animée par Charles Lafortune. Difficile de croire que Guy A., qui réfléchissait depuis quelques temps au retour de Tout le monde en parle, a pris sa décision sur scène hier, lui qui a été récompensé à deux reprises. «Je me suis demandé: “Est-­ce qu’on est rendu du vieux stock?” […] C’est avec honneur que nous reviendrons l’année prochaine, avec plaisir.» Émue et en verve hier, Véronique Cloutier a salué son chum, Louis Morissette, par cette envolée romantique: «C’est peut-­être le dernier, mais c’est le dernier que je gagne avant de devenir ta femme, et j’ai tellement hâte!» L’animatrice des Enfants de la télé était étonnée, elle qui n’avait pas gagné plus tôt. La décision de la déplacer dans la catégorie Talk-­show ne lui a pas été profitable, le public ayant finalement préféré Guy A. Éric Salvail, lui, a eu la voie libre dans la catégorie Variétés, Julie Snyder restant assise dans la salle malgré la grande popularité de Star Académie. Encore très en forme hier, Salvail a tiré à l’aveugle une dame du public qu’il ne connaissait pas, avec lui sur la scène, pour «parler au public entre quat’yeux». Et un baiser sur la bouche avec ça. http://blogues.lapresse.ca/therrien/2012/04/22/match-nul-tvaradio-canada/


Apparences n’a rien gagné, les deux trophées des téléséries allant à des vedettes de Toute la vérité, Denis Bouchard et Hélène Florent, aussi nommée pour La galère. Du côté des téléromans, Élise Guilbault a été couronnée, laissant Chantal Fontaine assise une fois de plus. Pour jouer sa scène d’agonie dans La promesse, Germain Houde a pensé à des êtres chers décédés. Une période intense et éprouvante, visiblement. La nouvelle catégorie Comédies québécoises a couronné les deux vedettes des Parent, Daniel Brière et Anne Dorval. Toujours joyeusement intense dans ses remerciements, celle-­ci a déploré que les enfants qui l’entourent dans Les Parent ne soient jamais en nomination. Récompensé dans la catégorie Émissions de jeux, Patrice L’Écuyer a remporté son 20e trophée et consolide son avance sur Jean-­Luc Mongrain, qui en a 18. Des 14 artistes en nomination pour la première fois, Dave Morissette est le seul à avoir gagné, dans la catégorie Émissions de sports. Charles Lafortune a tenu promesse: le numéro d’ouverture, signé Les Satiriques, était spectaculaire, et digne des thrillers hollywoodiens. Que de surprises en si peu de temps, à commencer par Guy Jodoin, déguisé en Louise Deschâtelets, déguisé en Marc Cassivi! Et Janette Bertrand en méchante, qui avait commandé le vol du trophée Artis, lançant des bombes et se défendant mieux qu’un Jedi. Le pot-­pourri des 14 candidats de Star Académie résumant la saison était sympathique, mais n’avait pas l’envergure des galas dominicaux. Si j’avais été sur place, je serais allé tirer sur le fil du micro de la chanteuse qui «blowait» chaque fois qu’un gagnant montait sur scène. Quelle idée de chanter Mon mec à moi pendant que Germain Houde, ému, se dirige vers l’avant. Mauvaise idée, qui tuait toute émotion. Ramenez-­nous les thèmes d’émission. Les véritables moments d’émotion sont arrivés tard dans la soirée. Mon préféré: ces personnes du public arborant des cartons sur lesquels on avait écrit des phrases inspirantes dédiées aux vedettes en nomination, pendant la chanson d’Ariane Brunet. Yan England, gagnant pour la deuxième année dans la catégorie Jeunesse, a été le seul à aborder la cause des étudiants. La foule s’est levée spontanément pour accueillir Dominic Champagne, en jeans après une longue journée de rassemblement populaire pour le Jour de la terre hier. Impeccable, Charles Lafortune a tout ce qu’il faut pour animer des galas: il est vif, il a de la répartie et incarne le glamour à merveille. Hélas, hier soir, les textes n’étaient pas toujours à la hauteur, dans les présentations comme dans les différents sketchs. On se reprend pour un troisième gala l’an prochain? LA LISTE DES GAGNANTS 1. ANIMATEUR / ANIMATRICE DE BULLETINS DE NOUVELLES Pierre Bruneau (TVA Nouvelles) 2. ANIMATEUR / ANIMATRICE D’ÉMISSIONS D’AFFAIRES PUBLIQUES Charles Tisseyre (Découverte) 3. ANIMATEUR / ANIMATRICE D’ÉMISSIONS DE SERVICES Gino Chouinard (Salut, bonjour!) 4. ANIMATEUR / ANIMATRICE D’ÉMISSIONS DE VARIÉTÉS OU DE DIVERTISSEMENTS Éric Salvail (Dieu Merci!, Fidèles au poste!) 5. ANIMATEUR / ANIMATRICE DE MAGAZINES CULTURELS ET «TALK SHOW» Guy A. Lepage (Tout le monde en parle) 6. RÔLE MASCULIN / COMÉDIES QUÉBÉCOISES Daniel Brière (Les Parent) 7. RÔLE FÉMININ / COMÉDIES QUÉBÉCOISES Anne Dorval (Les Parent) 8. ANIMATEUR / ANIMATRICE D’ÉMISSIONS DE JEUX Patrice L’Ecuyer (Des squelettes dans le placard, Le moment de vérité et L’union fait la force) 9. ANIMATEUR / ANIMATRICE D’ÉMISSIONS DE SPORTS


Dave Morissette (Le match) 10. RÔLE MASCULIN / TÉLÉSÉRIES QUÉBÉCOISES Denis Bouchard (Toute la vérité) 11. RÔLE FÉMININ / TÉLÉSÉRIES QUÉBÉCOISES Hélène Florent (La galère, Toute la vérité) 12. RÔLE MASCULIN / TÉLÉROMANS QUÉBÉCOIS Germain Houde (La promesse) 13. RÔLE FÉMININ / TÉLÉROMANS QUÉBÉCOIS Élise Guilbault (Yamaska) 14. ARTISTE D’ÉMISSIONS JEUNESSE Yan England (Une grenade avec ça, Fan club) 15. LE PRIX ARTIS – PERSONNALITÉ MASCULINE Guy A. Lepage (Tout le monde en parle) 16. LE PRIX ARTIS – PERSONNALITÉ FÉMININE Véronique Cloutier (Les enfants de la télé)


Publié le 23 avril 2012 à 10h32 | Mis à jour le 23 avril 2012 à 10h32

Dominic Champagne et Biz Stone Charles Dubé La Presse En plus de présenter une ressemblance physique frappante lunettes, visage rond, cheveux en bataille remarquée par notre lecteur Jean-­François Couture, le cofondateur de Twitter Biz Stone et le metteur en scène Dominic Champagne se retrouvent tous les deux au coeur de grands mouvements populaires. Le premier a créé un important outil pour les contestataires du monde arabe au Canada. Le second est devenu un leader de l'opposition populaire au Québec, d'abord contre l'industrie du gaz de schiste puis dans sa campagne pour un printemps québécois qui culminera demain avec une grande marche à l'occasion du Jour de la Terre. EN HAUSSE Denis Talbot et M. Net

Dominic Champagne et Biz Stone Photomontage: La Presse

MusiquePlus a célébré en grande pompe, jeudi, la 2000e émission de M. Net, pilotée depuis ses débuts en 1998 par l'animateur Denis Talbot. Cette longévité est un exploit rarement vu dans l'histoire de la télévision québécoise, des séries comme Virginie et Watatatow ayant pris fin respectivement après 1740 et 1225 épisodes, a rappelé Astral, propriétaire de la chaîne sise rue Sainte-­Catherine. Au fil des ans, Denis Talbot et son équipe ont réalisé plus de 2000 entrevues et critiqué plus de 2800 jeux vidéo. M. Net a toutefois encore beaucoup de chemin à faire avant de rejoindre Bobino qui trône au sommet avec 5170

épisodes de 1957 à 1985. EN BAISSE L'empire Bo$$é L'échec était annoncé par la critique, mais peu de gens auraient pu prédire une si piètre performance de L'empire Bo$$é dans les salles de cinéma québécoises. Le film, mettant en vedette Guy A. Lepage et Claude Legault, a déjà diparu de la presque totalité des écrans de la province. Le week-­end dernier, il n'a récolté que 48$ à sa cinquième semaine en salle, contre 168$ la fin de semaine précédente. Au total, le long métrage a engrangé 157154$ depuis sa sortie. Par comparaison, Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau a accumulé 2118$ le week-­end dernier à sa 25e semaine en salle et a récolté 2 969 159$ dans la Belle Province. L'animateur de Tout le monde en parle est visiblement plus populaire au petit écran qu'au grand écran. Ils, elles ont dit «J'aimerais dire avant tout que Gabriel Nadeau-­Dubois fait un travail formidable, il est très très éloquent, il m'impressionne beaucoup, et aussi je trouve, mais bon c'est sans importance, qu'il est très sexy.» -­ Xavier Dolan à LCN «Je ne pense pas que les jeunes soient si différents qu'on l'a été. [Dans le film, ce sont les jeunes qui amènent des éléments de réponse et peut-­être des formes de réflexion.» -­ Paul Arcand au sujet de son documentaire Dérapages à Tout le monde en parle. «Sérieusement, il y a des limites à ce qu'une personne peut accepter. Goodbye.» -­ Nicki Minaj sur Twitter avant de fermer son compte parce que sa nouvelle chanson avait été piratée. «Il y a de nombreuses parties de notre pays qui ont besoin d'un financement fédéral de la culture afin de la rendre accessible au plus grand nombre. Nous avons un héritage culturel à protéger dans notre pays.» -­ Alec Baldwin plaidant à l'Associated Press pour un meilleur financement de la culture aux États-­Unis. «Ça parle d'un Anglais, qui est poussé hors de l'Angleterre. Il est un peu comme un vieux billet de 20 livres sterling, un peu vieillot mais glorieux. Somme toute un peu dépassé.» -­ Le chanteur Pete Doherty décrit à NME son premier roman, inspiré de sa vie. «C'était bouleversant. Vous pensez que votre vie va suivre un chemin, et puis, pour plusieurs raisons, ça ne marche pas... Le divorce est la chose qui vous rend vraiment seule.» -­ Scarlett Johansson a confié toujours pleurer la fin de son mariage avec Ryan Reynolds à Vogue.

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Publié le 23 avril 2012 à 08h17 | Mis à jour le 23 avril 2012 à 08h17

Match nul, avantage Radio-­Canada

Hugo Dumas La Presse Les artisans de TVA et de Radio-­Canada ont récolté chacun sept trophées hier soir au 27e gala Artis. Sur papier, c'est un match nul entre les deux empires ennemis. Sauf que les deux statuettes dorées les plus prestigieuses de la cérémonie, soit celles des personnalités de l'année, ont été agrippées par des stars associées à la SRC, soit Véronique Cloutier et Guy A. Lepage. Ce qui donne un léger avantage aux radio-­canadiens, qui, après une traversée du désert de 11 ans, avaient enfin battu leurs rivaux de TVA l'an dernier. Hier soir, le balancier a été rajusté. Le prix remis à Hélène Florent, à bout de souffle derrière le micro, est classé neutre, car il récompense autant sa prestation dans La galère que dans Toute la vérité. En partant, Guy A. Lepage, hyper gentleman dans ses remerciements, a causé une première surprise en envoyant au tapis sa collègue Véronique Cloutier pour l'animation d'un magazine culturel ou d'un talk-­show. Comme nous à la maison, il en semblait lui aussi étonné. Il hésitait, mais les deux trophées de Guy A. Lepage l'ont convaincu de poursuivre Tout le monde en parle l'an prochain. Du côté des variétés et divertissement, Éric Salvail a éclipsé son ancienne patronne, la démone Julie Snyder. Bon flash du pilote de Fidèles au poste, qui a amené sous les projecteurs une représentante du public. Véro était en lice dans cette catégorie en 2011, mais elle a été déplacée aux côtés de Guy A. Lepage cette année. Drôle de décision des organisateurs. Reprenant la couronne de maître des jeux à Charles Lafortune, l'élégant Patrice L'Écuyer a également résisté au raz-­de-­marée d'On connaît la chanson, chauffée par Mario Tessier. Tout un exploit. Patrice L'Écuyer a ramené chez lui son 20e Artis. Un record. Parmi les autres faits saillants de cette fête de la popularité, Pierre Bruneau a conservé son titre de lecteur de nouvelles chouchou, arraché en 2011 à Sophie Thibault, qui régnait sur cette catégorie depuis huit ans. Touché et ému, Charles Tisseyre de Découverte a aussi répété son exploit en battant des poids lourds des affaires publiques comme Jean-­Luc Mongrain et Denis Lévesque. M. Tisseyre, dans une allocution brillante, a été le premier lauréat à souligner la grande marche du Jour de la Terre. Vers la fin du gala, Dominic Champagne, qui a orchestré le rassemblement du 22 avril, a été ovationné. Les carrés rouges ont été discrets hier. Seul Yan England, remarqué dans la catégorie jeunesse, a glissé quelques mots bien choisis sur la grève étudiante. En comédie, le couple chéri des Parent, campé par Anne Dorval et Daniel Brière, a été récompensé, avec raison. En sports, Dave Morissette, sur lequel TVA mise énormément, a battu trois têtes d'affiche de RDS. L'ex-­ hockeyeur avait les yeux mouillés sur la scène du Théâtre Denise-­Pelletier. Quant à Chantal Fontaine, mise en nomination 23 fois, elle a encore mordu la poussière, ce qui fait vraiment d'elle la Susan Lucci du Québec. L'ouverture hollywoodienne à la Mission: Impossible, réalisée par Les Satiriques (Pierre-­Luc Gosselin et Nicholas Savard-­L'Herbier, qui ont aussi bricolé un film catastrophe pour Le Bye Bye 2011), a été époustouflante. Par contre, on se serait passé du numéro chanté avec Nadja, Éric Lapointe et la chorale. Pas très réussi. Même s'il n'a pas reçu de trophée hier, Charles Lafortune en mériterait un pour son travail de maître de


cérémonie. Dans son monologue de départ, Charles Lafortune a opté pour un ton plus baveux, plus grinçant, sans jamais être bête et méchant. Excellent dosage. Il a bien improvisé et a porté avec beaucoup de panache le smoking. TVA devrait renouveler son contrat pour 2013. Il a accompli un boulot de pro. Pour l'ensemble de cette soirée de 2h55, il n'y a pas eu vraiment de gros frisson, mais une série de moments touchants et rigolos. Parmi les segments bien menés, notons celui d'Ariane Moffatt qui a repris Everybody Hurts en français, une pièce couchée sur des images de téléséries québécoises. Zach des Parent a été formidable. L'échange comique entre Sugar Sammy et Laurence Leboeuf aurait pu s'étirer davantage. À l'autre bout du spectre, le court métrage façon The Artist aurait pu être resserré. Le long pot-­pourri des meilleurs moments de Star Académie, très bien exécuté, ne cadrait cependant pas avec la catégorie des téléromans. Belle façon, par contre, de mousser la tournée des protégés de René Angélil. À oublier pour l'an prochain: les images floues, lentes et granuleuses prises par les téléphones Android. Mettons que ça ne donne pas le goût de s'acheter ce type d'appareil. Aussi: faudrait complètement revoir le choix (très douteux) des chansons qui jouent quand les gagnants se dirigent vers l'avant. C'était à peu près n'importe quoi. Et la choriste qui les interprétait hier n'aurait pas gagné Star Académie. Oh que non. ANIMATION BULLETIN D'INFORMATION Pierre Bruneau ANIMATION ÉMISSION D'AFFAIRES PUBLIQUES Charles Tisseyre ANIMATION ÉMISSION DE SERVICES Gino Chouinard ANIMATION ÉMISSION DE VARIÉTÉS Éric Salvail ANIMATION MAGAZINE CULTUREL ET TALK-­SHOW Guy A. Lepage RÔLE MASCULIN COMÉDIE Daniel Brière RÔLE FÉMININ COMÉDIE Anne Dorval ANIMATION ÉMISSION DE JEUX Patrice L'Ecuyer ANIMATION ÉMISSION DE SPORTS Dave Morissette RÔLE MASCULIN TÉLÉSÉRIE Denis Bouchard


RÔLE FÉMININ TÉLÉSÉRIE Hélène Florent RÔLE MASCULIN TÉLÉROMAN Germain Houde RÔLE FÉMININ TÉLÉROMAN Élise Guilbault ARTISTE ÉMISSION JEUNESSE Yan England PERSONNALITÉ MASCULINE Guy A. Lepage PERSONNALITÉ FÉMININE Véronique Cloutier

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Actualité Grand rassemblement pour le Jour de la Terre

Harper et Charest fustigés de toutes parts

Photo Robert Skinner, la presse

Le rassemblement pour le Jour de la Terre a réuni environ 250 000 personnes au centre-ville de Montréal.

MONTRÉAL (La presse canadienne) — Les oreilles des conservateurs fédéraux et des libéraux du Québec, dont les représentants brillaient par leur absence lors de la grande marche organisée pour le Jour de la Terre, ont dû bourdonner à plusieurs reprises, hier après-midi. Retrait du protocole de Kyoto, exploitation des gaz de schiste, Plan Nord : politiciens de l’opposition, artistes et quidams ont dénoncé à l’unisson certaines des politiques préconisées par les deux partis au pouvoir sur les scènes fédérale et provinciale. Le rassemblement a réuni environ 250 000 personnes au centre-ville de Montréal, selon les organisateurs, qui avaient nolisé un hélicoptère afin de capter en images le déroulement de la manifestation. Avant le départ de l’imposant cortège, le chef néo-démocrate, Thomas Mulcair, et la leader du Parti québécois, Pauline Marois, ont participé à la signature symbolique du protocole de

Kyoto sur la place des Festivals, point de ralliement des manifestants. « Le Canada est en train de se démarquer sur la scène mondiale par son retrait du protocole de Kyoto, le jour même où la Chine a signifié son acceptation de mesures contraignantes. Nous sommes le seul pays au monde en train de reculer sur ce dossier », a dénoncé M. Mulcair, qui était entouré de nombreux députés néo-démocrates du Québec. Une vingtaine de députés et candidats du Parti québécois étaient aussi de la partie. Leur chef, Pauline Marois, a dit reconnaître que le gouvernement Charest avait « des bons coups » à son actif sur le plan des initiatives environnementales, mais elle a toutefois qualifié de « lamentable échec » les politiques des libéraux en ce qui a trait à l’exploitation du gaz de schiste et des ressources minières. « Ce qu’on revendique en ce moment, aussi, c’est que les jeunes

« C’est fascinant, ça se lit presque comme un roman à intrigue ! »

- Robert Frosi, Radio-Canada

« Je le dis et j’insiste, les amateurs de hockey vont trouver leur bonheur ça c’est certain ! » - Michel Désautels, Radio-Canada

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d’aujourd’hui puissent respirer l’odeur des fleurs plutôt que l’odeur des gaz de la répression. C’est beaucoup mieux pour leur santé et pour la santé de la population », a pour sa part déclaré Françoise David, présidente de Québec solidaire. Pour le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), c’était le calme après la tempête, hier. Si les deux journées précédentes avaient été marquées par des violences et des tensions ayant mené à plus d’une centaine d’arrestations, rien de tel n’a assombri le déroulement de la manifestation d’hier, a signalé l’une des porte-parole du SPVM, Anie Lemieux.

Un nouveau souffle

Le temps gris et morose n’a pas eu raison de la détermination de ces dizaines de milliers de marcheurs, parmi lesquels se trouvaient des groupes sociaux et environnementaux, les étudiants qui battent le pavé depuis des semaines, mais aussi de très nombreuses familles. Les artistes québécois ont aussi répondu présents. Ils ont été des dizaines à prendre part à l’événement. Le fait que les citoyens aient investi aussi massivement les rues de la métropole témoigne d’un « ras-le-bol » généralisé, a plaidé l’auteur-compositeur-interprète Michel Rivard. « C’est le retour de la conscience citoyenne (...) C’est le temps de dire qu’on n’en veut plus, de gouvernement qui nous ment, qui triche », a-t-il lancé. Et ce sont les étudiants qui ont sonné la cloche de la fin de la récréation, a fait valoir M. Rivard. « Que les étudiants l’aient commencé, c’est parfait. Maintenant, c’est au reste des citoyens à dire “On est capables de se lever debout” ».

Foule au mont Royal

Sur le coup de 14 heures, les cloches des églises montréalaises ont retenti pour donner le signal de départ. Gilles Vigneault et Fred Pellerin avaient invité toutes les églises du Québec à en faire de même. La marée humaine s’est déplacée dans le calme jusqu’au pied du mont Royal, où un spectacle avait été organisé. Signe de la popularité de l’événement, la queue du peloton n’avait pas encore quitté la place des Festivals au moment où le spectacle a débuté. Les marcheurs qui sont arrivés sur les lieux en premier ont été mis à contribution par des bénévoles, qui ont supervisé la création d’un immense arbre composé de dizaines de milliers de personnes. « Je ne ferai pas de farces plates, je vais laisser ça à notre premier ministre », a lancé d’entrée de jeu l’animateur de l’événement, le Zapartiste Christian Vanasse, qui faisait référence aux moqueries proférées par Jean Charest vendredi. De nombreuses personnalités — dont le chanteur Gilles Vigneault, l’environnementaliste Stephen Guilbeault et le metteur en scène Dominic Champagne, l’un des organisateurs de l’événement — se sont succédé au micro sur la grande scène qui avait été érigée face au parc Jeanne-Mance. Les discours ont été accompagnés par des prestations musicales signées Mes Aïeux, Ariane Moffatt et Pierre Lapointe, entre autres.



Foule monstre à Montréal pour le Jour de la Terre Foule monstre à Montréal pour le Jour de la Terre

Photo: Mélissa Guillemette

Dans la marche: Jacques Languirand, Gilles Vigneault, le père Benoît Lacroix et Claude Béland.


1 / 14 Publié le 23 avril 2012 à 07h17 | Mis à jour le 23 avril 2012 à 07h17

Mobilisation monstre pour le Jour de la Terre La Presse Canadienne \ Montréal Les oreilles des conservateurs fédéraux et des libéraux du Québec, dont les représentants brillaient par leur absence lors de la grande marche organisée pour le Jour de la Terre, ont dû bourdonner à plusieurs reprises, hier après-midi. Retrait du protocole de Kyoto, exploitation des gaz de schiste, Plan Nord: politiciens de l'opposition, artistes et quidams ont dénoncé à l'unisson certaines des politiques préconisées par les deux partis au pouvoir sur les scènes fédérale et provinciale. Le rassemblement a réuni environ 250 000 personnes au centre-ville de Montréal, selon les organisateurs, qui avaient nolisé un hélicoptère afin de capter en images le déroulement de la manifestation. Avant le départ de l'imposant cortège, le chef néo-démocrate, Thomas Mulcair, et la leader du Parti québécois, Pauline Marois, ont participé à la signature symbolique du protocole de Kyoto sur la place des Festivals, point de ralliement des manifestants. «Le Canada est en train de se démarquer sur la scène mondiale par son retrait du protocole de Kyoto, le jour même où la Chine a signifié son acceptation de mesures contraignantes. Nous sommes le seul pays au monde en train de reculer sur ce dossier»,


a dénoncé M. Mulcair, qui était entouré de nombreux députés néo-démocrates du Québec. Une vingtaine de députés et candidats du Parti québécois étaient aussi de la partie. Leur chef, Pauline Marois, a dit reconnaître que le gouvernement Charest avait «des bons coups» à son actif sur le plan des initiatives environnementales, mais elle a toutefois qualifié de «lamentable échec» les politiques des libéraux en ce qui a trait à l'exploitation du gaz de schiste et des ressources minières. «Ce qu'on revendique en ce moment, aussi, c'est que les jeunes d'aujourd'hui puissent respirer l'odeur des fleurs plutôt que l'odeur des gaz de la répression. C'est beaucoup mieux pour leur santé et pour la santé de la population», a pour sa part déclaré Françoise David, présidente de Québec solidaire. Pour le Service de police de la Ville de Montréal , c'était le calme après la tempête, hier. Si les deux journées précédentes avaient été marquées par des violences et des tensions ayant mené à plus d'une centaine d'arrestations, rien de tel n'a assombri le déroulement de la manifestation d'hier.

Unis pour l'environnement Le temps gris et morose n'a pas eu raison de la détermination de ces dizaines de milliers de marcheurs, parmi lesquels se trouvaient des groupes sociaux et environnementaux, les étudiants qui battent le pavé depuis des semaines, mais aussi de très nombreuses familles. Quelques groupes de la région étaient à Montréal hier pour participer à cette grande marche. «Toutes les générations étaient représentées. Nous avions des participants de 3 ans à plus de 70 ans», souligne Marlène Dubois, agente de développement, communications et campagnes de mobilisation du Comité de solidarité de Trois-Rivières. L'organisme trifluvien a rempli un autobus pour se rendre à la manifestation. «Nous avons dû nous limiter. Nous avions beaucoup de demandes.» Par ailleurs, une cinquantaine d'enfants et leurs parents étaient réunis hier dans le village de Fred Pellerin pour souligner le Jour de la Terre. «Les enfants ont fabriqué des pancartes pour les sensibiliser au Jour de la Terre», explique Keven Gélinas, un des organisateurs de cette activité à Saint-Élie-de-Caxton. «C'est la première fois que nous faisons ça et c'est à refaire.» Les artistes québécois ont aussi répondu présents. Ils ont été des dizaines à prendre part à l'événement. «Je pense qu'il y a de quoi qui commence, qu'on cherche depuis plusieurs années c'est où qu'on se croise, qu'on cherche à définir la «québécitude» et à trouver une


affaire qui nous ferait sortir dans la rue, quelque chose autour duquel on serait game de se rassembler. Il y en a qui disaient que ça prenait une Coupe Stanley, mais aujourd'hui, on est sortis. Ça donne à espérer», s'est réjoui le conteur Fred Pellerin. Mais le fait que les citoyens aient investi aussi massivement les rues de la métropole témoigne également d'un ras-le-bol généralisé, a plaidé l'auteur-compositeur-interprète Michel Rivard. La marée humaine s'est déplacée dans le calme, jusqu'au pied du mont Royal, où un spectacle avait été organisé. Signe de la popularité de l'événement, la queue du peloton n'avait pas encore quitté la place des Festivals au moment où le spectacle a débuté. De nombreuses personnalités - dont le chanteur Gilles Vigneault, l'environnementaliste Stephen Guilbeault et le metteur en scène Dominic Champagne, l'un des organisateurs de l'événement - se sont succédé au micro sur la grande scène qui avait été érigée face au parc Jeanne-Mance. Les discours ont été accompagnés par des prestations musicales signées Mes Aïeux, Ariane Moffatt et Pierre Lapointe, entre autres. Avec la collaboration de Gabriel Delisle


Grève des étudiants : la CLASSE accepte de dénoncer la violence pour s’asseoir à la table des négociations Page A 2 ◆

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Un grand cri du peuple Une manifestation d’une ampleur sans précédent pour la Journée de la Terre MÉLISSA GUILLEMETTE

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Terre, hier, à Montréal. Gaz de schiste, sables bitumineux, Plan Nord, protection des écosystèmes, protocole de Kyoto et même l’éducation : toutes les raisons étaient bonnes pour participer au grand arbre humain formé au parc Jeanne-Mance. Ce rassemblement « pour le bien commun » aura été assurément le plus grand pour la cause environnementale au Québec et peut-être même le plus grand pour toutes les causes confondues, du moins selon le cofondateur d’Équiterre, Steven Guilbeault. Dès le début de l’après-midi, la Place des Arts et la place des Festivals débordaient déjà. Malgré l’aspect revendicateur de l’événement et la grogne à l’origine de la manifestation, l’ambiance était des plus festives. Jusqu’à la fin, le rassemblement aura été pacifique. « Le Québec

VOIR PA GE A 8 : PEUPLE JACQUES NADEAU LE DEVOIR

Des dizaines de milliers de personnes ont convergé vers le parc Jeanne-Mance, hier, à Montréal, pour créer une main et un arbre humain à l’occasion du Jour de la Terre. Les participants sont venus de toutes les régions du Québec pour demander une meilleure gestion des ressources naturelles.

P●INT CHAUD

A UJOURD ’ HUI

À la défense des fonctionnaires Une fonction publique plus forte peut nous prémunir de la corruption, selon Serge Roy ISABELLE POR TER

uébec — Alors que, de Q plus en plus, on entend dire que l’État est trop lourd et

Politique › François Legault sort soulagé du congrès de fondation de la CAQ. Page A 5 Le Monde › L’ONU joue son va-tout en Syrie. « Si la mission des observteurs échoue…». Page B 1 Annonces.... B 6 Décès........... B 6 Grille télé.... B 7 Automobile B 5

Météo........... B 5 Motscroisés B 5 Sports.......... B 4 Sudoku........ B 3

que les fonctionnaires sont des privilégiés, l’ancien syndicaliste Serge Roy publie un essai pour se porter à leur défense. « J’ai senti le besoin de présenter une série d’arguments pour défendre la fonction publique », a-t-il expliqué mercredi dernier lors d’une conférence de presse. Signe des temps ? Une seule journaliste s’était déplacée pour l’entendre. « On entend souvent dire qu’il y a trop de fonctionnaires, que ça coûterait moins cher si c’était privé… Moi, ça me fatigue beaucoup parce que les employés de la fonction publique travaillent très fort pour rendre un service de qualité à des prix qui, bien souvent, sont inférieurs à ce que le privé peut réaliser. » Ex-président du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), il est un militant de gauche bien connu dans la capitale. Considéré comme un des éléments solides de Québec solidaire, il défend depuis 2007 les couleurs du par ti contre la péquiste Agnès Maltais, dans Taschereau.

Lire aussi › Stephen Harper et Jean Charest sont ciblés par les manifestants. Page A 2

P RÉSIDENTIELLE FRANÇAISE

La pente sera dure à remonter pour Sarkozy Deuxième au premier tour derrière Hollande, le président sortant essuie une cinglante rebuffade CHRISTIAN RIOUX

Correspondant à Paris

a rebuffade est cinglante pour Nicolas SarL kozy. Pour la première fois de l’histoire de la V République, un président candidat à sa e

rité d’emploi ». « La sécurité d’emploi, moi, je n’ai jamais mis ça dans la balance des conditions de travail, explique-til en entretien. C’est un choix politique pour faire en sorte que les fonctionnaires soient indépendants de toute influence, c’est

propre réélection n’est pas arrivé en tête du premier tour. Le scrutin qui se déroulait hier a propulsé le socialiste François Hollande en tête avec 28,56 % des voix contre 27,07 % pour le président. Nicolas Sarkozy est donc très loin des 31 % qui avaient ouvert la voie à sa victoire en 2007. Double échec pour le président sortant, le vote du Front national, dont il a largement emprunté les thèmes de campagne, atteint un record historique avec 18,12 % des voix, presque deux fois plus qu’en 2007. Fort du résultat le plus élevé atteint par un candidat socialiste au premier tour depuis 1988, François Hollande a déclaré que ce vote « représente une sanction du quinquennat qui s’achève et un désaveu du candidat sortant, dont le discours tout au long de ces derniers mois a fait le

VOIR PA GE A 8 : R OY

VOIR PA GE A 8 : SARKOZY

YAN DOUBLET LE DEVOIR

Selon l’ancien président du Syndicat de la fonction publique du Québec Serge Roy les assauts contre la Fonction publique découlent de « l’hymne néolibéral ».

Bien conscient que les fonctionnaires n’ont pas la cote, il rappelle dans son livre qu’en 2010, le chef de l’ADQ Gérard Deltell avait proposé de réduire la portée de la sécurité d’emploi qui protège les « incompétents » et les « emplois inutiles ». Or à son avis, c’est « ne pas comprendre à quoi sert la sécu-


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ACTUALITÉS L’océan Arctique, une source d’émanations de GES aris — La sur face de P l’océan glacial Arctique pourrait être à l’origine d’éma-

nations de méthane, un important gaz à effet de serre, selon une étude réalisée par des experts en climat et publiée hier. Lors de plusieurs vols, les chercheurs ont mesuré les concentrations atmosphériques en méthane dans le Grand Nord jusqu’à 82 degrés de latitude nord. Ils ont constaté des concentrations de méthane à proximité de la surface de l’océan, notamment dans des zones où apparaissait de la glace en morceaux. Ainsi, par un mécanisme jusqu’ici inconnu, les eaux de sur face de l’océan Arctique pour raient représenter une source impor tante de méthane, « potentiellement sensible aux changements dans la couver ture glacée de la mer », indique l’étude, publiée dans le journal Nature Geoscience et conduite par Eric Kor t, de l’Institut de technologie de Californie (Caltech). Déjà, on avait pu constater que le méthane, enfermé pendant des millions d’années dans le pergélisol de Sibérie ou d’Amérique du Nord, s’échappe du sol lorsqu’il se réchauffe. Il ajoute ainsi au réchauffement climatique, suscitant ainsi, dans un cercle vicieux, une libération supplémentaire de méthane.

Niveaux de méthane Selon cette nouvelle étude, les niveaux de méthane au-dessus de l’océan sont similaires à ceux trouvés sur les côtes de la Sibérie orientale, à la suite d’une érosion de pergélisol. C’est la première fois que l’on établit une contribution au réchauf fement du méthane provenant de l’océan, et non de la terre, sous les latitudes arctiques. Le processus même n’est pas clair. Selon les chercheurs, il est improbable que le gaz ait été rejeté des sédiments sur le plateau continental. Il est possible en revanche qu’il provienne de certains microbes (méthanogènes) à la surface de l’océan. Le méthane est le plus important gaz à effet de serre après le dioxyde de carbone (CO2). Ses concentrations dans l’atmosphère sont relativement basses, mais il est vingt fois plus efficace que le gaz carbonique pour capter la chaleur du soleil. Les niveaux de méthane ont rapidement augmenté lors de l’industrialisation qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, avant une période de stabilité relative dans les années 90, et récemment, une nouvelle hausse. Agence France-Presse

PHOTOS JACQUES NADEAU

Le député de Québec solidaire (QS), Amir Khadir, le chef néodémocrate, Thomas Mulcair, la coporte-parole de QS, Francoise David, et la chef péquiste Pauline Marois ont tous adhéré de façon symbolique le Protocole de Kyoto.

Harper et Charest ciblés par les manifestants Les sables bitumineux et le Plan Nord ont été dénoncés lors du Jour de la Terre LOUIS-GILLES FRANCŒUR

n Sénat conser vateur qui U oserait une nouvelle fois bloquer une loi adoptée en

toute légitimité par une majorité de députés Nouveau Parti démocratique (NPD) en vue de réintégrer le Canada dans la bataille inter nationale contre les changements climatiques pour rait devoir faire face à une riposte musclée du nouveau gouvernement. C’est ce qu’a af firmé hier Thomas Mulcair, le chef du NPD et de l’opposition aux Communes, au début de la manifestation monstre d’hier, qui a été précédée par l’adhésion symbolique de plusieurs chefs de par tis politiques au protocole de Kyoto. C’est ainsi que Thomas Mulcair s’est retrouvé à côté de Pauline Marois, de Françoise David et d’Amir Khadir, de Jean-Martin Aussant et du chef de Projet Montréal, Richard Bergeron. Les deux partis libéraux, provincial et fédéral, n’étaient pas représentés à cette signature symbolique tout comme, ce qui était éminemment prévisible, le Par ti conser vateur de Steven Harper. Ce der nier ainsi que le gouver nement Charest ont été les deux cibles principales de la plus importante manifestation jamais tenue au Québec, l’un pour le développement des sables bitumineux et l’autre pour son Plan Nord. Pour Thomas Mulcair, la priorité environnementale d’un éventuel gouvernement néodémocrate consisterait à représenter un projet de loi semblable à celui qu’avait

présenté Jack Layton et qui a été adopté à la majorité aux Communes avant d’être défait, sans examen ni débat, par un Sénat non élu, une première en 75 ans de démocratie parlementaire. « Vous pouvez être sûr que c’est la première chose qu’on va présenter dès qu’on aura formé un gouvernement majoritaire, s’engage le nouveau chef du NPD. Et bonne chance aux sénateurs s’ils essaient de la bloquer [cette loi] une nouvelle fois. » Thomas Mulcair ne précise pas cependant ce que son gouvernement réserverait aux sénateurs non élus, ni s’il irait jusqu’à remettre l’existence de cette institution en question. De son côté, Pauline Marois a tenu à envoyer « un message

perdre le nord et répondre aux attentes » de la population. Dans leurs discours de clôture de cette manifestation qui dépassait visiblement leurs attentes les plus folles, les leaders écologistes québécois ont centré le tir avec une rare unanimité contre les politiques d’exploitation des ressources naturelles, pétrole, gaz, uranium, hydroélectricité des gouver nements Harper et Charest, que tous ont assimilées à des politiques qui aliènent le contrôle de cette exploitation au profit d’entreprises étrangères milliardaires. Et, comme l’ont souligné quelques-uns, en investissant dans le Plan Nord des centaines de millions provenant des cof fres de l’État, que ces compagnies devaient historiquement débourser et qu’on « Vous n’empêcherez pas le Québec « veut aller mainted’exister et de progresser, en particulier nant chercher dans la poche des étudiants ». sur la voie du protocole de Kyoto et du Plusieurs ont aussi vu dans ces politiques, développement durable » assimilées à de graves entorses à la très clair » au premier ministre recherche du bien commun, Stephen Harper. une menace pour la démocra« Vous n’empêcherez pas le tie et pour les droits sociaux Québec d’exister et de progres- des ruraux, des gens des réser, en par ticulier sur la voie gions éloignées et des autochdu protocole de Kyoto et du dé- tones. Pour Greenpeace, Quéveloppement durable, ou dans bec devrait déclarer rapidela voie d’une exploitation des ri- ment un « moratoire » sur le chesses naturelles au profit des Plan Nord jusqu’à ce que ses Québécois. » Ajoutant que cette objectifs sociaux, environne« magnifique manifestation » mentaux et de conser vation traduisait la solidarité des aient été identifiés et intégrés Québécois envers leur envi- dans un plan d’ensemble au ronnement et leur territoire, la lieu de laisser aux grandes sochef du PQ a vu dans cette ex- ciétés le pouvoir de jalonner ce pression de solidarité un appui développement en fonction de très clair aux étudiants en leurs besoins. grève : « J’espère, a-t-elle dit, que M. Charest va cesser de Le Devoir

Dominic Champagne, que l’on voit ici en compagnie de fils, avait lancé un appel à la mobilisation pour le bien commun.

Le comédien Roy Dupuis et le conteur Fred Pellerin sont au nombre des personnalités qui ont pris part à la manifestation.


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ACTUALITES Changer de cheval ?

La CLASSE condamne la violence à demi-mot La ministre Beauchamp n’a pas fait connaître sa réponse aux demandes des étudiants MARCO BÉLAIR-CIRINO

CHANTAL HÉBERT lors que le Parti libéral du Québec bat des records d’insatisfaction et que son chef fait de plus en plus figure de paratonnerre, les militants libéraux devraient-ils commencer à penser sérieusement à changer de cheval à temps pour la prochaine course électorale ? Malgré l’apparente unité du PLQ derrière Jean Charest, la question est de plus en plus incontournable. La réponse, par contre, est loin d’être évidente. Parmi les bonnes raisons qui pourraient justifier le départ du chef libéral, le bien du parti est loin d’arriver en tête de liste. Dans les faits, le remède d’un renouvellement du leadership est plus souvent un poison qu’une curemiracle. Ce ne sont pas les exemples des risques inhérents à une telle opération qui manquent — surtout ces temps-ci dans le reste du Canada.

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Il n’y a pas que le Québec dont l’air dégage actuellement des odeurs de fin de règne. C’est le cas dans les trois autres principales provinces canadiennes. En Alberta, le vent de changement souffle tellement fort qu’on pourrait assister dès aujourd’hui à la mise à mort électorale de la dynastie progressiste-conservatrice qui règne sur cette province depuis 41 ans. Il y a quelques mois, le parti au pouvoir croyait pourtant avoir trouvé son salut dans l’arrivée à sa tête d’Alison Redford, une première ministre que sa campagne au leadership avait servi à distancer du régime précédent. Mais en rétrospective, Mme Redford pourrait avoir perdu la guerre électorale en gagnant la bataille du leadership. Si elle sauve sa mise contre le très à droite parti Wildrose aujourd’hui, ce sera parce que de nombreux électeurs libéraux et néodémocrates seront allés à la rescousse de son parti conservateur. (La campagne albertaine devrait d’ailleurs peutêtre inciter à la pr udence Tout cela pour ceux qui sont tentés de conclure que la Coalition Avenir Québec de François Ledire que le gault a perdu sa première salut du PLQ campagne avant même de commencée. Dans la ne passe peut- l’avoir foulée de la victoire au leadership d’Alison Redford, on être pas par avait assisté à un tassement impor tant des appuis du le départ jeune parti Wildrose, ce qui de son chef n’a pas empêché la tendance au changement de revenir en force au déclenchement de la campagne.) La situation de la libérale Christy Clark en Colombie-Britannique est aussi inquiétante que celle de sa voisine albertaine. Sa mission consistait également à faire oublier un prédécesseur devenu impopulaire. Elle aussi avait été choisie comme chef parce qu’elle se démarquait du premier ministre sortant. Loin d’aider à réhabiliter son gouvernement dans l’opinion publique, l’arrivée de Mme Clark — qui était identifiée à la mouvance libérale fédérale — a donné un nouveau souffle au Parti conservateur. À la faveur de ces divisions, le NPD a ravi deux bastions à Christy Clark la semaine dernière. Par comparaison, le Parti libéral de l’Ontario, qui s’est présenté à l’électorat avec un chef malaimé mais éprouvé l’automne dernier, a mieux résisté au vent du changement. Pour son troisième mandat, le premier ministre Dalton McGuinty a dû se contenter d’un gouvernement minoritaire, mais il a conservé le pouvoir. ◆ ◆ ◆

Même pour des par tis gouvernementaux bien positionnés dans les intentions de vote, un changement à la barre constitue un moment délicat. Le PQ, qui est passé de Lucien Bouchard à Bernard Landry alors que le parti était en relativement bonne posture, l’a appris à ses dépens. Quant à l’intervention d’un présumé sauveur au beau milieu d’une tempête préélectorale comme celle que vit actuellement le PLQ, elle a presque toujours pour effet d’accélérer le naufrage. Le PLC en passant de Pierre Elliott Trudeau à John Turner en 1984 ; le Parti conservateur lorsque Brian Mulroney a passé la main à Kim Campbell en 1993 ont fait tout sauf sauver les meubles. À tout prendre, ces deux premiers ministres aguerris auraient sans doute mieux tiré leur épingle du jeu que leurs successeurs. Mais ce qui est encore plus cer tain, c’est que l’un comme l’autre aurait tout de même encaissé un revers électoral cinglant. Au cours de sa longue carrière, Jean Charest n’a pas connu ce genre de défaite. Même s’il a perdu trois campagnes — au leadership conservateur en 1993, comme chef fédéral en 1997 et comme chef du PLQ en 1998 —, il a tout de même dépassé ou bien le score de son prédécesseur ou les attentes des observateurs à tous les coups. Mais si la tendance se maintient, il n’y aura pas de victoire morale pour le PLQ au bout du prochain tunnel électoral. Tout cela pour dire que le salut du PLQ ne passe peut-être pas par le départ de son chef, mais que le bien de Jean Charest — qui aspire, comme tous les chefs de gouvernement, à quitter la scène à son heure plutôt qu’à en être chassé par l’électorat — pourrait passer par un départ prochain à la retraite. chebert@the star.ca

a Coalition large de l’Association pour une soL lidarité syndicale étudiante (CLASSE) « dénonce toute violence physique délibérée envers des individus» émaillant les démonstrations de force des étudiants opposés à la hausse des droits de scolarité, une condition sine qua non fixée par la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, avant d’amorcer toute discussion avec les étudiants. « Pour nous, c’est celle-là, la violence qu’il faut condamner », a déclaré un des porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, au terme d’un vif débat de plus de 10 heures au Collège Maisonneuve. « Cela dit, on garde notre posture de dissociation pour toute une série d’autres actes. […] C’est une posture qui est nuancée », at-il ajouté soulignant à grands traits le caractère « nécessaire » de plusieurs actions de désobéissance civile. L’étudiant en histoire à l’UQAM a cité en exemples l’« occupation de bureaux de députés » et les « blocages de cer tains lieux ». « Pour nous, ce sont des actions qui sont légitimes », a-t-il expliqué sur les ondes de RDI. En revanche, la CLASSE dénonce des «gestes qui ont visé spécifiquement des individus, surtout des citoyens, des citoyennes». «On pense notamment à des pavés qui ont été lancés sur l’autoroute 720. Ce sont des actes qui ont été jugés inacceptables», a illustré M. Nadeau-Dubois, qui escompte engager des négociations «dès les prochaines heures» avec l’entourage de la ministre de l’Éducation. Le cabinet de la ministre Line Beauchamp disait toujours attendre, au moment de mettre sous presse, la « position of ficielle » de la CLASSE avant de faire connaître sa réponse aux demandes répétées des fédérations étudiantes et de la CLASSE d’entreprendre des pourparlers. « Est-ce que ça va être ce soir ou tôt demain matin, je n’en ai aucune idée », a indiqué l’attachée de presse Hélène Sauvageau. Les présidents des fédérations étudiantes ont applaudi l’issue du congrès de la CLASSE. « On juge que c’est tout à fait suffisant», a fait valoir la présidente de la Fédération universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins, visiblement exaspérée de l’importance accordée à ce débat sémantique: «Ce n’est pas le nœud du problème actuellement. Peut-on parler de frais de scolarité et

PEDRO RUIZ LE DEVOIR

Gabriel Nadeau-Dubois

trouver une solution!» Plus tôt, Gabriel Nadeau-Dubois accusait la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) d’être « tombée dans le panneau » du gouvernement, en acceptant d’entamer des négociations avec la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, même si la CLASSE en était écartée. «Si une association décide elle-même de s’exclure du processus de discussion en ne condamnant pas les actes de violence, les associations [affiliées à la FECQ] nous ont demandé d’entamer un premier processus de discussion pour voir ce que la ministre de l’Éducation avait à offrir et de quelle façon on peut dénouer l’impasse», avait déclaré le président de la FECQ, Léo Bureau-Blouin, ne manquant pas de soulever la colère des membres de la CLASSE. «C’est un affront. Ça vient diviser le mouvement étudiant », avait rétorqué Gabriel Nadeau-Dubois.

«Vendre l’éducation aux entreprises» Pendant que les 200 délégués des associations membres de la CLASSE débattaient ferme au Collège Maisonneuve, quelques milliers d’étudiants opposés à la hausse des droits de scolarité — et les sympathisants à leur cause — prenaient part hier après-midi au Rassemblement du 22 avril. Après s’être réunis sur la place Émilie-Gamelin sur le coup de 13 heures, ceux-ci, arborant pour la plupart un carré rouge, se sont dirigés vers l’ouest

rue Sainte-Catherine pour gagner sous les applaudissements le Quartier des spectacles où a pris racine le «plus grand arbre humain jamais réalisé sur Terre» (voir autre texte à la une). «Ces derniers jours, on traite les étudiants et les étudiantes du Québec de voyous, de vandales et de violents. C’est faux! Qu’est-ce qu’il y a de plus violent que de vendre des terres autochtones à des multinationales? Qu’est-ce qu’il y a de plus violent que de vendre l’éducation aux entreprises? Qu’est-ce qu’il y a de plus violent que de pourrir l’air que nos enfants vont respirer? Nous ne sommes pas violents, ce sont eux qui sont violents!», a déclaré Gabriel NadeauDubois à la foule rassemblée au pied du mont Royal après avoir ajouté sa voix à celle de l’artiste acadienne Lisa LeBlanc le temps de sa chanson Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde. Plusieurs manifestants se sont indignés des propos tenus par le premier ministre, Jean Charest, à l’occasion de l’ouverture du Salon Plan Nord vendredi au Palais des congrès de Montréal. «À ceux qui frappaient à notre porte ce matin, on pourrait leur offrir un emploi, et dans le Nord autant que possible, ce qui va tous nous permettre de continuer à travailler fort», avait affirmé le chef du gouvernement, tout sourire devant un parterre de gens d’affaires, tandis que le Service de police de Montréal (SPVM) s’évertuait à disperser à coups de bombes assourdissantes des dizaines de protestataires. La blague avait échoué à faire rire aux éclats, du moins hors de l’enceinte du Palais des congrès. «Des élections avant les goulags de Charest!», appelait hier une manifestante ayant pris part aux activités du Jour de la Terre, alors qu’un autre, croisé aussi par Le Devoir dans le centre-ville de la métropole, brandissait une pancarte sur laquelle on pouvait lire: «Oui à la Décharestation!» En marge d’un déjeuner-bénéfice du Parti libéral du Québec, le premier ministre a réitéré hier que ses propos tenus il y a trois jours sur la tribune de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain avaient été « pris hors contexte ». Son gouvernement est disposé à « rencontrer » les leaders des associations étudiantes afin d’« avoir un échange dans le respect et […] qui va nous permettre de faire le tour de la question », a-t-il fait savoir lors d’un point de presse. Le Devoir

Des personnalités lancent un appel d’urgence MARIE-MICHÈLE SIOUI

e gouvernement Charest doit suspendre sa L proposition d’augmenter les droits de scolarité de 75 % pour les cinq prochaines années,

créer un espace de dialogue, rencontrer les trois associations étudiantes et ainsi permettre aux grévistes de retour ner sur les bancs d’école. Voilà la proposition formulée par un groupe de personnalités québécoises qui, au terme d’une journée de violentes manifestations, vendredi, ont « décroché le téléphone » et choisi de « lancer un message pressant pour le dénouement de la crise ». Ces personnalités, parmi lesquelles figurent l’ancien ministre libéral Jean Cournoyer, l’ancien ministre péquiste Robert Burns, l’ancien président de la CSN Gérald Larose, les comédiens Luc Picard et Jacques L’Heureux ainsi que l’ancien président du Mouvement Desjardins Claude Béland, craignent que l’intransigeance manifestée par les deux par ties ne nuise au tissu social et politique québécois. Le Québec, disent-ils, a traversé de graves crises depuis la Révolution tranquille. Mais si les événements d’Octobre, l’emprisonnement des chefs syndicaux en 1972, la crise d’Oka et les deux référendums « ont soulevé les passions », « jamais », écrivent-ils dans une lettre JACQUES NADEAU LE DEVOIR qui détaille leur invitation au dialogue, « dans Le syndicaliste Gérald Larose, le comédien Jacques L’Heureux et le médecin Alain Vadeboncœur font des moments dramatiques, le gouvernement du partie des 15 personnalités qui ont lancé un appel au gouvernement. Québec, l’État québécois, n’a-t-il opposé une aussi incompréhensible fin de non-recevoir aux groupes notamment au gouvernement de rencontrer À la Fédération étudiante universitaire du Qués’opposant à ses volontés ». « ensemble et sans délai les trois associations étu- bec (FEUQ), cet appel au dialogue a été accueilli Et pendant que la poussière retombe, le Qué- diantes », de suspendre sa proposition et de comme un vent de fraîcheur. «On a l’impression, bec doit se défaire des diversions qui l’aveuglent mettre en place des mécanismes pour un large depuis une semaine, qu’il y a des conditions qui afin de recentrer le débat, proposent les signa- débat sur l’éducation et son financement. s’ajoutent pour aller s’asseoir à une table de discustaires. «C’est trop court comme raisonnement, c’est En contrepartie, la proposition est faite aux as- sions afin de finaliser une solution à ce conflit qui terriblement court», a lancé le célèbre interprète sociations étudiantes de mettre un terme à la perdure depuis plus de dix semaines», a expliqué la de Passe-Montagne, Jacques L’Heureux, en réfé- grève dès que le gouvernement québécois aura porte-parole de la FEUQ, Martine Desjardins. rence à la possibilité que le gouvernement Cha- donné une réponse positive, et de s’engager «avec « De voir plusieurs personnalités publiques qui rest profite de la situation actuelle pour s’attirer la ouverture et espoir» au dialogue. «Ce qui manque sortent, qui proposent une solution concrète, on sympathie de certains électeurs. depuis le début, c’est un espace de discus- trouve ça intéressant, rafraîchissant. » « Jean Charest, c’est quelqu’un qui a «Jean Charest, sion et de négociations», a commenté M. Par ailleurs, le groupe de signataires n’hésite toujours dirigé avec les maudits sonLarose. pas à condamner la présence des casseurs lors dages, et je pense que c’est ça qu’il re- c’est quelqu’un « Quand on a affaire à un conflit de des récentes manifestations, les qualifiant de «pagarde. Il faut aller plus loin que ça. Il principes et que les parties ne peuvent rasites qui ne peuvent qu’exacerber les tensions et faut voir qu’historiquement, le Québec qui a toujours pas le régler, il faut rouvrir la table, nous éloigner d’une résolution de la crise». a toujours massivement subventionné créer un comité s’il le faut. On s’orgaIl est donc plus que temps d’ouvrir la porte pour dirigé avec l’éducation supérieure. » nise pour que le débat se fasse. » que la violence cesse, au dire de M. L’Heureux. Pour Gérald Larose, syndicaliste de- les maudits Et selon lui, ce n’est pas ce que la «On peut pas se mettre la tête dans le sable et faire venu professeur, l’expulsion de la ministre Beauchamp a fait en invitant des jokes sur le dos des étudiants devant tout le gratin CLASSE de la table des négociations sondages, deux des trois associations étudiantes des affaires qui sont intéressés a faire de l’argent avec proposée par la ministre de l’Éducaà la rencontrer pour discuter de la ges- le Plan Nord. C’est triste, je suis écœuré de voir mes tion, Line Beauchamp, comme la et je pense tion des universités. enfants se faire taper sur la tête», a lancé, avec émoblague du premier ministre Charest « Ce n’est pas une table qu’elle propo- tion, celui qui a animé les débuts de soirées de — qui a proposé d’of frir un emploi, que c’est ça sait. Elle suggérait d’abord de diviser le nombreux jeunes à l’époque de Passe-Partout. « dans le Nord, si possible », aux étu- qu’il regarde» mouvement et ensuite de discuter d’une Au passage, il a rappelé le potentiel qu’il voit et diants qui frappaient à la porte du gouautre question. C’est comme une porte qui l’espoir qu’il place dans la jeunesse.«Avec son Plan vernement vendredi — ne sont que des ma- est ouverte, mais qui est peinturée sur un mur. On Nord, il [Jean Charest] cherche une façon d’exploinœuvres de diversion. « Il faut trouver un règle- comprend que les associations n’aient pas accepté», ter les richesses sans, disons, polluer. Eh bien, c’est ment rapide, a-t-il tranché. Ça a trop duré, le a expliqué M. Larose, qui cumule quelques décen- un jeune qui est dans la rue présentement qui va tissu social est mis à mal. Il y aura des coûts im- nies d’expérience dans la défense des causes syn- avoir l’idée brillante d’inventer une machine qui ne portants pour notre propre jeunesse. » dicalistes. « Dans ce cas-ci, c’est pas un débat à pollue pas et qui va exploiter notre minerai de fer C’est ainsi que, devant « une incompréhension deux, c’est un débat de société. On a à se prononcer sans détruire l’écologie. Ce sont nos cerveaux qui qui risque de détruire l’espoir et la confiance en- collectivement. Demandons-nous si l’orientation glo- vont trouver des trucs comme ça. Il faut les éduquer, vers la société et ses mécanismes démocratiques, bale qu’on s’est donnée avec le rapport Parent doit il faut leur donner la chance de s’éduquer.» acquis de haute lutte depuis des générations », les être remise en question. Est-ce qu’on pourrait en désignataires de l’appel au dialogue demandent battre?», a-t-il demandé. La Presse canadienne


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EDITORIAL JOUR DE LA TERRE

Tous en chœur En chœur et avec cœur. L’indignation est un sentiment qui consume lorsqu’on le refoule dans l’indifférence, mais l’exposer et l’unir à la parole de comparses, comme nous venus faire exploser un bouillonnement intérieur en message politique, peut donner des ailes. Autopsie d’un dimanche de douce révolution. algré un frisquet vent printanier rappelant les derniers droits de la planète, les choses ont commencé bellement hier. Une volée de cloches comme pour ramener les paroissiens d’antan réunis sur la grande place du village. Et puis la poésie de notre Fred Pellerin national pour rappeler le but premier de ce rassemblement du Jour de la terre : dire « que nous avons à cœur la terre riche ». Les manifestations se suivent et ne se ressemblent pas, fort heureusement: celle d’hier, sur le thème de la préser vation des ressources naturelles, offrait le contraste le plus vif avec la tournure catastrophique des protestations de vendredi dernier, tout près d’un Salon du Plan Nord orchestré par ce blagueur cynique, le premier ministre Jean Charest. La touche québécoise à cet événement célébré de par le monde ne fut pas anodine. Sous la baguette de convaincus-convainquants tel Dominic Champagne, fallait-il s’étonner de voir se former sous nos yeux un arbre humain occupant le cœur de la ville, au pied de la montagne, tendant au ciel son tronc comme la paume d’une main ? Coup de maître et habile record que ce mariage de dizaines de milliers d’amoureux de MARIE-ANDRÉE la planète, toutes branches indignées de voir leurs ressources vouées à la braderie univerCHOUINARD selle, le tout sans réflexion, sans consultation, sans considération. Que nous enseignent ces manifestations rejoignant des citoyens de tous âges et de tous horizons ? Évidemment, que le fossé se creuse entre la population et la classe politique, comme l’ont montré des dossiers chauds tels les gaz de schiste et le Plan Nord, ou tout près de l’actualité vibrante, les droits de scolarité (suite demain…). Les indignés de la rue s’adressaient hier à Stephen Harper, déplorant la décision du Canada de se retirer du protocole de Kyoto. Un morceau de leur exaspération allait vers Québec, pour une meilleure exploitation de nos richesses naturelles — oui pour le développement, non à la dépossession de nos ressources. Et on entendait en prime une colère de moins en moins sourde, grondant face aux révélations déclinées autour de la corruption, tout près des hautes sphères politiques. Tout cela, oui, joyeusement chanté et marché dans les rues. Les citoyens lucides sont las de ce qu’ils appellent la fatigue politicienne, cette espèce de jeu de l’indifférence ou de la banalisation face aux cris de l’extérieur. L’élection demeure le moment idéal pour exprimer son ras-le-bol, si ras-le-bol il y a, mais entre ces moments cruciaux, le « dialogue » sert à témoigner d’une injustice et à faire part d’un mécontentement. La rue hier s’est élevée, et de double manière. Élevée contre l’immobilisme gouvernemental et sa surdité sélective devant les protestations des indignés. Élevée aussi, car elle a mené sa révolution en hauteur, en contraste parfait avec la faiblesse du discours des politiciens ignorant la richesse de ces éclats.

FONDÉ PAR HENRI BOURASSA LE 10 JANVIER 1910 › FAIS CE QUE DOIS ! Directeur BERNARD DESCÔTEAUX Rédactrice en chef JOSÉE BOILEAU Vice-présidente, finances et administration CATHERINE LABERGE Directeur de l’information ROLAND-YVES CARIGNAN Directeurs adjoints de l’information PIERRE BEAULIEU, LOUIS LAPIERRE, JEAN-FRANÇOIS NADEAU, PAUL CAUCHON Directeur artistique CHRISTIAN TIFFET Directeur, ventes publicitaires JOSÉ CRISTOFARO

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machouinard@ledevoir.com ÉLECTIONS EN FRANCE

Le désaveu e premier tour des élections en France, c’est d’abord le clair désaveu infligé au président sortant, Nicolas Sarkozy, par une majorité des Français. En effet, jamais dans l’histoire de la Ve République un chef de l’État ne sétait retrouvé à la deuxième place, ici derrière le champion des socialistes, François Hollande. Cette première manche, c’est ensuite le nombre record de bulletins accordés à la patronne du Front national, Marine Le Pen. Avec près de 20 % des votes, Le Pen s’avère le troisième « homme » de cette scène politique, bien loin devant Jean-Luc Mélenchon, qui a frôlé les 12 % et non les 15 % que bien des maisons de sondage lui avaient alloués. Ce premier acte, c’est enfin un taux de participation passablement plus élevé que celui avancé par ces mêmes sondeurs. Comme quoi, contrairement aux affirmations et propos des commentateurs, cette campagne a aiguisé la fibre politique des Français beaucoup plus que ce qui a été envisagé. Ces faits rappelés, Sarkozy, en vue du seSERGE cond tour, est aux prises avec un coefficient de TRUFFAUT dif ficulté passablement plus élevé que Hollande. L’explication de ce qui précède est d’autant plus simple à formuler qu’elle se résume en un chiffre : 44 %. Mais encore ? Ces 44 %, c’est la réser ve de votes dont dispose désormais Hollande. Au terme du premier tour de 2007, la dote de Ségolène Royal sur ce flanc avait atteint les 36 %. Pour l’emporter, Sarkozy est condamné, et non pas simplement obligé, au labourage au plus profond les terres du Front national. D’autant plus que la performance du centriste François Bayrou s’étant conjuguée avec le pâle, le patron de l’UMP n’a pas de ce côté-là une réserve suffisante de voix pour espérer l’emporter. D’autant (bis) qu’on sait d’ores et déjà que les électeurs du centre vont se diviser à parts pratiquement égales entre les deux finalistes. Ce n’est pas tout. For te des 20 % de voix dont elle a hérité, Le Pen a emprunté le chemin de la troisième étape, soit les élections législatives qui se tiendront cinq semaines après le deuxième tour. De ses propos comme de ceux des figures de proue du mouvement frontiste, il ressort clairement que l’implosion de la droite traditionnelle ou classique est à l’ordre du jour du cour t terme avant de travailler à la recomposition de cette droite avec une Le Pen accédant au cercle des premiers rôles. C’est en tout cas leur souhait. Cela étant, entre le score de Hollande, celui de Le Pen et Mélenchon, les Français ont exprimé, à l’évidence, leur forte envie de changement ou encore leur volonté de sanctionner un président qui s’est distingué de ses prédécesseurs par cette constante inclination qu’il a pour la crispation. Du début à la fin, Sarkozy aura crispé les uns et les autres comme au sein de son camp. Rien n’illustre mieux cela que le nombre de chiraquiens qui étaient présents à un rassemblement de Hollande et non à celui que tenait Sarkozy au même moment et dans la même ville. Bref, en crispant, Sarkozy s’est aliéné beaucoup de monde. struffaut@ledevoir.com

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L E T T R E S

L’heure au compromis Dans le dossier de la grève des étudiants, le temps d’un compromis est arrivé. Pour y par venir, chaque partie doit mettre de l’eau dans son vin et laisser à l’autre une por te de sor tie honorable. Cela doit être fait rapidement, ce qui veut dire que la solution doit être simple, toute complexité amenant des délais inutiles. La solution simple que je propose est la suivante. Le gouvernement accepterait de répartir la hausse prévue sur six ans, au lieu de cinq, et celle de la première année serait coupée de moitié. Le manque à gagner des universités serait compensé par une augmentation équivalente du financement public. Les modifications annoncées au régime de prêts et bourses seraient mises en place. L’oppor tunité d’établir une commission de sur veillance des finances universitaires ferait l’objet de discussions ultérieures. Ce compromis aurait l’avantage de laisser à l’électorat la décision finale de ce dossier, étant donné que le PQ s’est engagé à annuler la hausse et la CAQ à la maintenir. D’ici l’an prochain, les électeurs se seront sans doute prononcés : ce qui devrait rendre le compromis acceptable pour les étudiants. Ceux-ci, en ef fet, ont déjà fait un gain majeur : celui de faire des droits de scolarité, voire même de la gratuité scolaire, un enjeu public impor tant grâce auquel ils peuvent maintenant espérer obtenir une victoire complète à la suite des prochaines élections. En somme, pour le gouvernement, un réaménagement raisonnable de sa politique ; et pour les étudiants, une victoire par tielle préparant une victoire complète. Un compromis honorable. Il faut faire vite pour éviter que la situation ne se dégrade davantage. Je crois

qu’en par tant d’une suggestion simple comme celle que je propose, on pourrait rapidement en venir à une entente. Louis Bernard 21 avril 2012

Dénoncer et blâmer sans condamner Le fait que la ministre Beauchamp demande aux représentants étudiants de condamner des gestes commis ne constitue pas qu’une simple question de sémantique ou de mots. Spontanément, on sent tous qu’il est plus grave de condamner que de dénoncer. Certes, dans les deux cas, on qualifie de mal ce qui est en cause. Le vandalisme n’est pas mauvais simplement parce qu’il consiste à briser du matériel, car nous serions tous coupables de remplir nos dépotoirs ! Il est mauvais en étant une injustice à l’égard de la personne ou de la collectivité à qui ces biens appartiennent. En cela, il s’apparente, mais à un degré moindre, à la violence qui s’attaque à l’intégrité physique des personnes. Mais qualifier un acte de mauvais et le dénoncer, ce n’est pas qualifier de mauvaise la personne qui le commet et la condamner. Trop de circonstances inter viennent pour se permettre de sonder les reins et les cœurs et juger des personnes. C’est d’ailleurs pourquoi le gouver nement Charest et M m e Beauchamp elle-même favorisent la réhabilitation des jeunes délinquants plutôt que leur condamnation… même simplement légale. Dans nombre de cas, il arrive que l’injustice commise le soit en réaction à une injustice subie. Présentement, il y a probablement peu d’obser vateurs avisés qui écar te-

L I B R E

raient la possibilité que le gouver nement Charest et M me Beauchamp ellemême, en tant que ministre de l’Éducation, aient une par t de responsabilité dans les gestes qu’ils demandent de condamner. Si tel est le cas, on doit le dénoncer et les blâmer eux aussi, sans toutefois les condamner, même si les fonctions qu’ils occupent engagent for tement leur responsabilité. Gérard Lévesque Lévis, le 19 avril 2012

Dénoncer la violence Je suis d’accord avec la ministre de l’Éducation. Dénonçons la violence… la violence policière. Quand un État se met à frapper ses enfants, on est vraiment tombés très creux. Quelle leçon de vie montrons-nous à nos enfants ? Entre une douzaine de yahous qui lancent de la peinture rouge sur un mur, une bouteille prétendument remplie d’essence déposée devant un bureau de ministre et une brutalité policière envers nos enfants… quelle violence est la pire ? La ministre a trouvé les allumettes, et elle veut mettre le feu aux poudres pour ne pas parler des vrais enjeux… Je n’en ferais pas ma gardienne d’enfants, encore moins une ministre de l’Éducation du Québec. L’intimidation de l’État envers nos enfants est une honte nationale. L’utilisation de sophismes, de fausses vérités n’est pas, je l’espère, le genre d’adulte dont la ministre nous donne le prototype de ce que seront les Québécois de demain… Il est temps qu’elle parte… Vincent Rossignol Lavigne, Ontario, le 20 avril 2012

O P I N I O N

En effet, sauvons le boulevard Saint-Laurent ! CHRISTIAN YACCARINI

Président et chef de direction de Société de développement Angus

ous sommes entièrement d’accord N avec Dinu Bumbaru et Phyllis Lamber t, ainsi qu’ils s’exprimaient en ces

pages le 7 avril dernier, pour revitaliser le boulevard Saint-Laurent. Nous sommes aussi entièrement d’accord avec eux pour lui redonner une animation et un dynamisme qui fasse honneur à son passé festif… et par fois délinquant. Nous divergeons toutefois sur les moyens pour y parvenir. Rétablissons rapidement quelques faits. Le démantèlement des pierres et des façades patrimoniales actuelles répond à des impératifs de sécurité publique. On peut blâmer l’irresponsabilité historique des administrations municipales ou des propriétaires antérieurs qui ont négligé de les entretenir, le fait est que Société de développement Angus — en tant que nouveau propriétaire de ces lieux — doit agir de façon responsable à cet égard. Les pierres vont donc être effectivement numérotées et entreposées dans un lieu sé-

curitaire qui est déjà déterminé. Pour être clair à ce sujet, la Société Angus n’a pas vocation à concasser des pierres. Il faut méconnaître totalement la mission et les réalisations de cet organisme à but non lucratif pour affirmer une telle énormité. Il suffit d’aller visiter le Locoshop Angus (2600, rue William-Tremblay à Montréal) pour réaliser le soin maniaque dont elle a fait preuve pour restaurer cet ancien atelier de réparation des locomotives du Canadien Pacifique (CP) et conserver son âme et sa mémoire. Dinu Bumbaru nous a d’ailleurs félicités à différentes reprises à ce sujet. Cette volonté de préservation du patrimoine s’est d’ailleurs inscrite dans la revitalisation de l’ensemble du technopôle Angus depuis les quinze dernières années. On ne va donc pas changer d’orientation ou de comportement pour la revitalisation du boulevard Saint-Laurent. Le Monument-National ne sera pas démoli. On va au contraire faire une intervention qui va s’inscrire en continuité avec la philosophie qui nous anime et avec tout le respect dû à cet espace urbain. Là où on diverge, c’est que notre philosophie veut s’inscrire dans une vision de

développement caractérisée par la créativité et l’innovation et non dans une philosophie de conser vation, ou pire, d’imitation des façades existantes. Par une philosophie inscrite dans un équilibre entre les pôles sociaux, environnementaux et économiques caractéristiques du développement durable et non dans une philosophie à la remorque d’une tutelle et d’un financement public ou d’un mécénat privé permettant de s’évaporer des contingences du marché. Cette portion du boulevard Saint-Laurent ne sera donc pas un Red Light d’antan — style village de Séraphin — pour touristes américains en mal de peep-shows. Ni un musée immobile refermé sur une vision passéiste du développement. Notre volonté c’est que ça devienne un lieu ouver t, dynamique, en résonance avec le bruit culturel et intellectuel du quartier environnant. Notre volonté c’est que ça s’arrime avec un projet ar chitectural qui per mette une mixité de fonctions et génère un dynamisme et une énergie à la hauteur de l’imagination et du dynamisme de notre culture.


Actualités

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Environ 250 000 personnes ont marché pour le Jour de la Terre, à Montréal

Harper et Charest critiqués à grands cris

Dans le calme Pour le Service de police de la Ville de Montréal, c’était le calme après la tempête. Si les deux journées précédentes avaient été marquées par des violences et des tensions ayant mené à plus d’une centaine d’arrestations, rien de tel n’a assombri le déroulement de la manifestation d’hier, a signalé Anie Lemieux, une porte-parole des policiers. Le temps gris et morose n’a pas eu raison de la détermination de ces dizaines de milliers de marcheurs, parmi lesquels se trouvaient des groupes sociaux et environnementaux, les étudiants qui battent le pavé depuis des semaines, mais aussi de très nombreuses familles.

Les artistes québécois ont aussi répondu présent. Ils ont été des dizaines à prendre part à l’événement. « Je pense qu’il y a de quoi qui commence, qu’on cherche depuis plusieurs années c’est où qu’on se croise, qu’on cherche à définir la québécitude et à trouver une affaire qui nous ferait sortir dans la rue, quelque chose autour duquel on serait game de se rassembler. Il y en a qui disaient que ça prenait une coupe Stanley, mais aujourd’hui, on est sortis. Ça donne à espérer », s’est réjoui le conteur Fred Pellerin. Le Jour de la Terre est célébré dans plusieurs pays à travers le monde. L’événement a été souligné pour la première fois aux États-Unis, le 22 avril 1970. La Presse Canadienne

LA PRESSE CANADIENNE

Selon les organisateurs, près de 250 000 personnes ont défilé dans les rues du centre-ville de Montréal, hier.

Avis de convocation

Assemblée générale annuelle

Aux membres de la

Les membres pourront prendre connaissance du rapport annuel et du rapport du conseil de surveillance, décider de la répartition des excédents annuels, de l’intérêt payable sur les parts permanentes et sur les parts de ristournes, élire les membres du conseil d’administration et du conseil de surveillance et traiter de tout autre sujet inscrit à l’ordre du jour. Une période de questions est également prévue pour les questions destinées aux membres du conseil d’administration et aux membres du conseil de surveillance.

Caisse desjardins de hull Vous êtes, par la présente, convoqués à l’assemblée générale annuelle de votre caisse qui aura lieu : date : Lundi 23 avril 2012 heure : 18 h (accueil et cocktail) 19 h (début de l’assemblée) lieu :

Hilton Lac-Leamy Salle Mozart

ModifiCation au règleMent de régie interne (rri)

Conseil d’administration • Rotation des dirigeants au conseil d’administration Les membres peuvent obtenir une copie de la modification au Règlement de régie interne en s’adressant à la Caisse pendant les heures d’ouverture ou sur le site Internet de la Caisse à l’adresse www.caissedehull.com.

éleCtions

Veuillez noter que, lors des élections, est éligible toute personne physique qui est membre de plein droit, pourvu qu’elle soit admise depuis au moins 90 jours et qu’elle ne soit pas inéligible au sens de la Loi. Une candidature ne pourra être soumise à l’assemblée générale que si un préavis, signé par un membre et contresigné par le candidat, et respectant les autres modalités prévues au Règlement de régie interne de la Caisse, a été remis avant la fermeture de la Caisse le mercredi 18 avril 2012. Des formulaires d’avis de candidature, dont l’usage n’est pas obligatoire, sont disponibles à la Caisse et sur le site Internet de la Caisse à l’adresse www.caissedehull.com. Les dirigeant(e)s sortant de charge cette année sont : au conseil d’administration : Pierre-Alexandre Boucher Guillaume Morin Marc-Olivier Ranger Caroline Simard nombre de postes à pourvoir : 4

au conseil de surveillance : Michel Robitaille

nombre de poste à pourvoir : 1

Tous les membres de la Caisse sont cordialement invités à participer à cette assemblée. Signé le 2 février 2012 Fleurette Larente, secrétaire

Bienvenue à tous les membres !

Caisse de Hull Coopérer pour créer l’avenir

LEDROIT, LE Lundi 23 Avril 2012

MONTRÉAL — Les oreilles des conservateurs fédéraux et des libéraux du Québec, dont les représentants brillaient par leur absence lors de la grande marche organisée pour le Jour de la Terre, ont dû bourdonner à plusieurs reprises, hier après-midi. Retrait du protocole de Kyoto, exploitation des gaz de schiste, Plan Nord : politiciens de l’opposition, artistes et quidams ont dénoncé à l’unisson certaines des politiques préconisées par les deux partis au pouvoir sur les scènes fédérale et provinciale. Le rassemblement a réuni environ 250 000 personnes au centre-ville de Montréal, selon les organisateurs, qui avaient nolisé un hélicoptère afin de capter en images le déroulement de la manifestation. Avant le départ de l’imposant cortège, le chef néo-démocrate, Thomas Mulcair, et la leader du Parti québécois, Pauline Marois, ont participé à la signature symbolique du protocole de Kyoto sur la place des Festivals, point de ralliement des manifestants. « Le Canada est en train de se démarquer sur la scène mondiale par son retrait du protocole de Kyoto, le jour même où la Chine a signifié son acceptation de mesures contraignantes. Nous sommes le seul pays au monde en train de reculer sur ce dossier », a dénoncé M. Mulcair, qui était entouré de nombreux députés néo-démocrates du Québec. Une vingtaine de députés et candidats du Parti québécois étaient aussi de la partie. Leur chef, Pauline Marois, a dit reconnaître que le gouvernement Charest avait « des bons coups » à son actif sur le plan des initiatives environnementales, mais elle a toutefois qualifié de « lamentable échec » les politiques des libéraux en ce qui a trait à l’exploitation du gaz de schiste et des ressources minières. « Ce qu’on revendique en ce moment, aussi, c’est que les jeunes d’aujourd’hui puissent respirer l’odeur des fleurs plutôt que l’odeur des gaz de la répression. C’est beaucoup mieux pour leur santé et pour la santé de la population », a pour sa part déclaré Françoise David, présidente de Québec solidaire.



TROIS-RIVIÈRES | LE LUNDI 23 AVRIL 2012

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92e ANNÉE | NO 149 |

CATARACTES

92¢ + TAXES

Jour de la Terre

Veilleux reste en poste

Mobilisation monstre à Montréal

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5 PHOTO: ÉMILIE O’CONNOR

PHOTO LA PRESSE

GALA ARTIS

MORATOIRE SUR LA PÊCHE DE LA PERCHAUDE AU LAC SAINT-PIERRE

PHOTO LA PRESSE

«LES DONNÉES DU MINISTÈRE NE SONT PAS BONNES» Les pêcheurs se mobilisent pour défendre leurs intérêts

3 PHOTO: STÉPHANE LESSARD

PHOTO LA PRESSE

Véronique Cloutier et Guy A. Lepage remportent les honneurs

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De gauche à droite, Mario et Yvan Paulhus de la Pourvoirie Paulhus, André Descôteaux, maire de Pierreville, Claude Biron, maire de Baie-du-Febvre, Claude Désaulniers du centre de pêche Qui Mauricie, Marcel Bouchard, pêcheur, Jean-François Lemire de la Pourvoirie Jean-François Lemire et Raymond Lemaire, maire de Saint-Zéphirin.

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Rassemblement colossal pour le Jour de la Terre Manifestation. Plus de 250 000 Québécois se sont rassemblés hier à Montréal pour célébrer le Jour de Terre. Les manifestants ont défilé tout l’après-midi dans la bonne humeur.

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ACTUALITÉ

MAXENCE KNEPPER

maxence.knepper@journalmetro.com

Selon les organisateurs, 250 000 personnes se sont réunies pour célébrer le Jour de la Terre hier à Montréal. / JOSIE DESMARAIS/MONSCOOP@JOURNALMETRO.COM Assurer la survie

«Je souhaitais être là pour contrer l’échéance de notre planète.» Janine Sutto, actrice

symbole de ce 22 avril, avait rejoint le célèbre carré rouge des étudiants grévistes sur de nombreux manteaux. Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), a fait une pause durant le congrès du mouvement, qui se tenait hier, pour se joindre au rassemblement. «Cette manifestation met de l’avant l’importance du bien commun, que ce soit l’environnement ou l’éducation, a affirmé M. Nadeau-Dubois. L’un comme l’autre devrait appartenir à chacun d’entre nous.»

De nombreuses personnalités étaient présentes en tête de cortège ou parmi les anonymes, comme le réalisateur Xavier Dolan ou Émilien Néron, le jeune comédien du film Monsieur Lazhar. La délégation innue, partie à pied de Sept-Îles il y a deux semaines, entonnait des chants traditionnels. Il a fallu plusieurs heures pour que la queue de la manifestation quitte la place des Festivals pour rejoindre le parc JeanneMance. Le défilé a ensuite pris la forme d’une main géante avant de se déployer en arbre humain, le plus grand jamais réalisé, selon les organisateurs. Un grand concert gratuit a clôturé cette journée placée sous le signe du partage des richesses naturelles. Ariane Moffatt, Gilles Vigneault, Lisa Leblanc, Pierre Lapointe et Michel Rivard se sont succédé sur scène.

Une signature symbolique

Accidents de travail

Plusieurs organisations politiques ont signé symboliquement le protocole de Kyoto, en marge du rassemblement pour le Jour de la Terre. •

Thomas Mulcair, chef du Nouveau Parti démocratique, Pauline Marois, chef du Parti

québécois, Amir Khadir et Françoise David, co-porteparole de Québec solidaire, et Richard Bergeron, chef de Projet Montréal, ont apposé leur signature sur le traité de lutte contre les gaz à effet de serre que le gouvernement Harper a renié en décembre.

La lutte continue La CSST dévoile aujourd’hui sa nouvelle campagne visant à sensibiliser la population aux accidents de travail, en compagnie du comédien Claude Legault. MÉTRO

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Montréal a célébré en grande pompe hier le Jour de la Terre. Pas de gâteau pour cette fête, mais une marée humaine composée de plusieurs centaines de milliers de Québécois. Selon les organisateurs, plus de 250 000 personnes se sont rassemblées au centreville pour célébrer cette journée, qui sensibilise la population aux enjeux environnementaux. Elles étaient venues de toute la province. Toutes les générations étaient réunies sur la place des Festivals avant le grand départ de la marche, prévu à 14 h. «Nous sommes ici pour démontrer que nos richesses nous appartiennent et que la Terre, c’est la vie», soulignaient Nicole et Marguerite, deux grand-mères qui avaient chaussé leurs souliers de marche en ce dimanche gris. Même son de cloche du côté de JeanFrançois, venu en famille pour initier ses filles à la cause environnementale. «Nous voulons que nos petites partent bien dans la vie», a-t-il confié à Métro. Dame Nature semblait avoir reçu le message puisque la pluie a cessé en fin de matinée. À la place des Festivals, beaucoup de danse et de jeux ont permis aux nombreux manifestants de patienter jusqu’au coup d’envoi. Au son des cloches des églises de Montréal et au rythme des tam-tam, l’interminable défilé s’est mis en branle. C’est un cortège tout aussi rouge que bleu qui a remonté l’avenue du Parc vers le nord. Le macaron bleu,


VÉRONIQUE CLOUTIER ET GUY A. LEPAGE COURONNÉS

LE PUBLIC LES A ÉLUS PERSONNALITÉS DE L’ANNÉE AU GALA ARTIS HIER

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MONTRÉAL MONTRÉA AL Lundi 23 avril 2012 201 01 0 12

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Line Beauchamp rencontre la FEUQ et la FECQ

Étudiants. Line Beauchamp a confirmé que les fédérations étudiantes collégiale et universitaire ont accepté de prendre part aujourd’hui à une rencontre à laquelle la CLASSE n’est pas conviée.

Une marée humaine

CÉLÈBRE le Jour de la Terre PAGE 03

Selon les organisateurs, ils étaient plus de 250 000 à défiler dans les rues de Montréal hier pour marquer l’importance qu’ils accordent aux enjeux environnementaux. / CHANTALE LÉVESQUE/MONSCOP@JOURNALMETRO.COM

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«Le gouvernement tient à prendre connaissance de l’ensemble des résolutions adoptées aujourd’hui afin de vérifier si la CLASSE s’est exclue d’elle-même des discussions», a fait valoir la ministre de l’Éducation dans un communiqué tard hier soir. Québec n’a pas rendu pu-

blics le lieu et l’heure de la rencontre, «afin d’assurer un climat propice aux échanges constructifs et respectueux envers toutes les parties impliquées». Les «vérifications» du gouvernement sur la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) porteront sur les décisions prises au cours du congrès de l’association, hier à Montréal. La première résolution de la CLASSE porte sur les actes de violence survenus dans le cadre du conflit étudiant. L’association dit trouver inadmissible que l’intégrité physique des citoyens – notamment ceux qui se rendent au travail – soit mise en danger. Elle soutient qu’elle désire lutter avec la population, et non contre elle. Les débats étaient toujours en

Les Albertains devraient élire une femme

Les Canucks Hollande passe et les Penguins devant Sarkozy éliminés

Alison Redford et Danielle Smith sont les plus susceptibles d’être élues à la tête de l’Alberta. PAGE 09

Les Flyers et les Kings ont gagné hier leur laissez-passer pour le deuxième tour des séries. PAGE 33

Invités par la FEUQ

La Fédération étudiante universitaire du Québec offre à la CLASSE d’inclure des représentants dans sa délégation pour rencontrer la ministre, rapportait La Presse hier. •

«La FEUQ les invite au sein de sa délégation pour qu’ils puissent s’asseoir à une table, a confirmé la présidente Martine Desjardins. Une fois sur place, ils parleront au nom de la CLASSE.»

cours au congrès de la CLASSE au moment de mettre sous presse. LA PRESSE CANADIENNE

ÉLIANE LABERGE, LA NOUVELLE PRÉSIDENTE DE LA FECQ PAGE 04

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MAX: 11° MIN: 2°


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Mobilisation citoyenne hors du commun 23 avril 2012 By Simon Dansereau

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l’occasion du Jour de la Terre, selon les estimations des organisateurs. Initiative du metteur en scène Dominic Champagne, la marée humaine a marché jusqu’au parc Jeanne-Mance, où elle s’est transformée en un immense arbre humain.

Le rassemblement a commencé à 14h à la Place des Festivals, alors que 200 clochers d’églises à travers la province ont sonné simultanément pour en marquer le début. En plus du Plan Nord, dont le premier ministre Jean Charest a fait la promotion dans les derniers jours, les manifestants se sont soulevés contre les gaz de schiste et le retrait du Canada, le 10 décembre dernier, du protocole de Kyoto.

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Les organisateurs de l’événement se sont dits très surpris de la réponse des citoyens à leur invitation. «Je suis extrêmement satisfait. C’est réconfortant à voir!» s’est exclamé le conteur Fred Pellerin, qui a lancé le rassemblement par un bref discours alors qu’il était juché sur une structure en hauteur. «Aujourd’hui, ce sont 300 000 personnes qui repartent avec le germe du possible en eux», poursuit-il. L’acteur Guillaume Lemay-Thivierge a quant à lui souligné la volonté de la population de transformer les paroles en actions concrètes. «C’est beau ce qui se passe aujourd’hui, ça prouve qu‘on ne fait pas juste en parler, qu’on a une réelle prise de conscience collective.» Les groupes environnementaux se réjouissent eux aussi du déroulement de cette journée. «La date d’aujourd’hui est très importante dans l’histoire du Québec. Elle marque un tournant. Ça démontre notre capacité à changer les choses», souligne le président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), André Bélisle. Pour lui, les activités du 22 avril serviront de tremplin pour une panoplie d’actions à venir pour protéger l’environnement. «Les 300 000 personnes présentes aujourd’hui envoient un message clair aux gouvernements Harper et Charest», poursuit-il. Le président du conseil d’administration de la Fondation Rivières, le comédien Roy Dupuis, abonde dans le même sens que son collègue. «Nos dirigeants doivent comprendre que nos ressources naturelles collectives appartiennent à tout le monde et qu’ils ne peuvent rien faire avec sans que la population soit minimalement consultée.»

Autres revendications Ce Jour de la Terre dépassait la cause environnementale, alors que plusieurs groupes ont participé à la marche pour des raisons précises. Une vingtaine de jeunes ayant participé au programme Katimavik, tous vêtus en orange, étaient du nombre. Ils voulaient dénoncer les coupures des conservateurs dans leur programme, ainsi voué à disparaître. Pour eux, cette fin annoncée de Katimavik est une grosse perte pour toute la société. «En plus des opportunités d’expériences de vie perdues, ce sont beaucoup de régions isolées qui perdent une aide importante qui n’a pas de prix», soutient Guillaume Voyer, coordonnateur de projet pour Montréal et

sʼ’ag blic étise itan jeux rend cert rsèm

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l’Estrie. Les participants interrogés demeurent bien attachés au programme. «On veut que Katimavik continue pour les générations futures, pour former la jeunesse», conclut Paku Daoust-Cloutier, participant en 2009-2010.

Des milliers d’étudiants en grève se sont aussi joints à la marche. Le Service de police de la Ville de

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Montréal ne rapporte aucun incident lors de la manifestation d’hier. Crédit photos: Olivier Lauzon

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22 avril

Jour de la Terre

Simon Dansereau



REEL

BLOG

ANIMATION

ILLUSTRATION

SKETCHES

INFO

22 AVRIL J'ai eu la chance (étonnante!) d'aider Dominic Champagne à faire le design de cette main géante pour le jour de la terre à Montréal. C'est certainement le projet le plus unique auquel j'ai pu contribuer! Il y a fallu faire quelques contorsions, c'était un gros défi de conjuguer la forme avec les contraintes physiques de l'endroit, et une distortion de perspective pour que l'image soit correcte vue du sommet du gratte-‐ciel le plus proche, tout en utilisant autant que possible les repères visuels du parc pour garder tout ça faisable pour les gens qui délimitaient le contour. Je suis vraiment fier d'avoir contribué, très content que ça ait marché, et surtout très heureux que les gens soient venus si nombreux. Environ 250 000 personnes! C'était beau de voir autant de gens rassemblés au nom du bien commun. Allez signer la déclaration! HTTP://ACTION.DAVIDSUZUKI.ORG/FR/22AVRIL -‐-‐ I've had the (incredible) chance of getting to help Dominic Champagne design this giant hand/tree for earth day here in Montreal. Definitely my most unusual project yet! It was quite a challenge to adapt the design to the constraints of the location, distort it so that it looks nice from atop the nearest skyscraper, and try to have it match prominent points of reference in the park, to keep things manageable for the people on the field. I'm very proud to have contributed and am happy that it worked, and that so many people showed up, around 250 000! It was truly beautiful to see that many people gathered in the name of the common good. Go sign the declaration! HTTP://ACTION.DAVIDSUZUKI.ORG/22-‐APRIL


22 Avril 2012 from The NOMADS

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Merci à Dominic Champagne et Jason Rodi!

6 COMMENTS: MATHIEU BEAULIEU SAID... Bravo Pat!! Un franc succes!! 23 APRIL 2012 AT 09:13

ALEXIS RONDEAU SAID... Un thumbs up s'impose! 23 APRIL 2012 AT 20:51

MONTRÉAL CARNIVORES SAID... Shit... Ma mère serait fière de savoir que je connais le gars derrière le design cette main, j'imagine la tienne!! Sans joke, 1000 fois bravo mane! 25 APRIL 2012 AT 18:11


23 avril 2012 | Par Martin Charest

Le Jour de la Terre, une page historique signée par environ 300 000 personnes Quatorze heures. Heure à laquelle environ 300 000 Québécoises et Québécois, tous âges confondus, se sont réunis sur la Place des Festivals au Quartier des Spectacles à Montréal, et d’où furent entendues les cloches des églises du Centre-Ville qui ont symboliquement marqué le temps, temps du rassemblement historique pour le Jour de la Terre, le 22 avril 2012. Dominique Champagne, l’un des principaux organisateurs de l’événement, ne pouvait pas imaginer meilleur scénario pour souligner le plus grand rassemblement à la cause : « … pour le bien commun, le partage de la richesse, le respect des droits de tous les citoyens et de l’environnement » « Le 22 avril, on va se faire un petit printemps, à notre manière, tranquille… comme le sont nos révolutions! » Cette citation de Roy Dupuis, sur une publicité invitant la population à participer, à prendre une place dans cette majestueuse démonstration a véritablement pris racine aux abords du Mont-Royal, hier après-midi. Plusieurs grands noms étaient présents : Gilles Vigneault, Céline Bonnier, Janine Sutto et sa fille Mireille Deyglun, René Richard Cyr, Marina Orsini, Boucar Diouf, Mes Aïeux, Yan Perreau, Vincent Vallières, Roy Dupuis, Ariane Moffatt, Pierre Lapointe et plusieurs autres, lesquels ont participé au défilé ou sur la scène Les gens des Premières Nations ont eu leur place à l’honneur par l’ouverture et la fermeture du bloc-temps sur scène, ainsi qu’en incluant deux numéros spéciaux durant le spectacle. Porteuses de la voix du peuple des Premières Nations, un groupe de femmes a également mené la marche Innu Ishkueu, parties de Maliotenam dans le Nord-du-Québec le 1er avril et arrivées jeudi soir dernier à Kanesatake. Le groupe s’était par ailleurs arrêté au Parlement de Québec le 13 avril pour démontrer que eux, les Innus, s’étaient prononcé comme étant contre le Plan Nord.


Aujourd’hui, plusieurs Québécoises et Québécois étaient fiers de l’être. Fiers de faire partie de l’un des grands rassemblements planétaires, le Jour de la Terre. J’y étais. J’étais fier d’y être et de faire partie de cette initiative de conscientisation des mentalités. «… l’espoir, c’est c’qui reste. C’est ce qu’on s’est pas trop fait digérer encore, ils n’arrivent pas à nous le mettre en bouteille pour nous le revendre après. Profites-en, boit à grand verre, mon ami! » – Fred Pellerin Photos disponibles : section photoreportages et sur Facebook. Par : Martin Charest Photo : Leigh-Anne Pinos




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Entrevue – Dominic Champagne raconte le Jour de la Terre [vidéo] Information, Société

Montréal, journal Ensemble – Le 22 avril dernier, des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues de Montréal pour marcher pour le Jour de la Terre. Dans plusieurs autres régions du Québec, les citoyens ont emboîté le pas. Deux jours après l’évènement, l’organisateur Dominic Champagne a accueilli le journal Ensemble chez lui pour une entrevue de fond sur les enjeux relatifs au Printemps Québécois et sur les défis à relever pour poursuivre le mouvement. Nicolas Falcimaigne, journal Ensemble – Que penser de la participation du public à ce grand rassemblement du 22 avril ? Comment cette aventure a-t-elle débuté ? Dominic Champagne – Je suis très fier, très heureux et très fatigué de toute cette épopée-là. Pour moi, ç’a «Le Plan Nord, ce n’est pas strictement le plan de Jean Charest, c’est le projet des intérêts qui ont mis Jean Charest au pouvoir pour faire la promotion de leurs intérêts. C’est ça qui est en jeu. L’industrie gazière, l’industrie pétrolière, l’industrie forestière, l’industrie minière, l’industrie de toute l’ingénierie qui supporte ça, elle contribue à la caisse du parti.» - Dominic Champagne Photo: Nicolas Falcimaigne

vraiment commencé avec la question des gaz de schiste, l’année dernière. Il y a quelque chose qui m’avait choqué dans l’attitude des gazières et du gouvernement, et dans le sentiment de résignation ambiant que je voyais chez les citoyens, un sentiment d’impuissance. Beaucoup de gens au départ me disaient : « Ça ne sert à

rien, pourquoi tu fais ça ? » Parce qu’il ne faut pas se laisser faire. On était une poignée au début à essayer de créer des assemblées d’information dans les villages pour intéresser les gens aux gaz de schiste. […] Toute la question des gaz de schiste, ça m’a ouvert les yeux. Ce que j’ai fini par comprendre, c’est que ça s’applique à l’ensemble des ressources, au dossier du pétrole, au dossier des mines, au dossier des forêts… Il y a un enjeu qui est important, global, un enjeu de richesses collectives, dont le gaz de schiste, pour moi, a été le révélateur. […]


Entrevue - Dominic Champagne - 22 avril

La cerise sur le sundae, c’est quand le Canada a décidé, en décembre dernier, de se retirer du protocole de Kyoto. Le protocole de Kyoto est devenu une sorte d’abstraction pour nous tous, comme si ce n’était pas vraiment important, comme si ça ne nous concernait pas directement, alors que la question du réchauffement climatique est probablement la question politique la plus importante qu’on a à se poser en ce moment, avec la faim dans le monde. Ultimement, ça se rejoint parce que le réchauffement va créer plus de famine. La question de l’exploitation des ressources naturelles est aussi liée à Kyoto parce que c’est une source de gaz à effet de serre et que ça touche au partage de la richesse. Le Canada a décidé de se retirer du protocole de Kyoto, du concert des pays civilisés qui ont décidé de mener une lutte intense à ce problème, parmi les plus importants, sinon le plus important de la planète. Et là, on a banalisé la situation parce qu’on veut couvrir moralement et politiquement l’exploitation d’une richesse naturelle Le texte a d'abord été publié dans le journal Ensemble, presse coopérative et indépendante

collective au profit d’une minorité extrêmement puissante, en faisant croire à l’ensemble de la population que ça amène la prospérité dans le pays. Or, on le sait que c’est faux, on sait que c’est de la propagande, que c’est de la démagogie. On le sait que l’exploitation des sables

bitumineux, c’est une catastrophe écologique immense, qui contribue énormément aux gaz à effet de serre, donc aux changements climatiques contre lesquels il faut se battre. […] À mon avis, c’est une question beaucoup plus large que la stricte question environnementale, quoique la question environnementale soit au cœur du Jour de la Terre. C’est aussi une question économique, politique, sociale et morale que je pose avec ce rassemblement-là. Pour moi, le retrait de Kyoto n’est pas seulement une question de protection de l’environnement. C’est une question de choix de société. On décide pour des raisons politiques et économiques de se retirer de Kyoto. […] En réfléchissant, je me dis qu’au fond, ce dont il faut parler, c’est du bien commun. Mais le bien commun, qu’est-ce que c’est ? Alors là, je me dis qu’on va poser la question du bien commun, on va forcer les gens à réfléchir sur ce qu’est le bien commun.


22 avril, Jour de la Terre, Printemps québécois

N. F. – Est-ce qu’un rassemblement comme celui du 22 avril peut mener vers des actions concrètes ? D. C. – Je pense que les actions concrètes, ça revient aux groupes de pression, aux ONG, aux partis politiques. Éventuellement, ça revient aux citoyens, mais je pense que c’est important de se dire qu’il y a quand même un dénominateur commun fort. Ce n’est pas strictement le gaz de schiste, ce n’est pas strictement Minganie sans uranium, ce n’est pas strictement la protection des forêts, la protection de l’eau, la protection de la qualité de l’air, ce n’est pas strictement Kyoto. Tout ça participe d’un même mouvement. Au bout du compte, je me dis que ce qui est en jeu – et ça rejoint l’automne des indignés et le printemps des étudiants –, c’est qu’il y a une minorité très puissante qui est convaincue du fait qu’en investissant dans le développement qu’elle propose, elle va amener le bonheur sur terre alors qu’il y a une majorité qui souffre, qui est appauvrie par cette manière de faire là. Un des principaux enjeux, ce sont les ressources naturelles, une richesse collective. Là, on est en train de nous faire croire qu’il faut absolument encourager ce mode de vie là, qui est promu par une minorité très bien représentée au gouvernement. Le Plan Nord, ce n’est pas strictement le plan de Jean Charest, c’est le projet des intérêts qui ont mis Jean Charest au pouvoir pour faire la promotion de leurs intérêts. C’est ça qui est en jeu. L’industrie gazière, l’industrie pétrolière, l’industrie forestière, l’industrie minière, l’industrie de toute l’ingénierie qui supporte ça, elle contribue à la caisse du parti. En plus, on est dans une ère où il y a des soupçons importants de corruption au niveau de notre mode de fonctionnement. C’est sûr qu’on est convié à un changement radical. Cet article du journal Ensemble a Moi, mon parti pris, c’est : fédérons, rassemblons tout ce monde-là, redonnons-nous un sens de la communauté, un été co-publié dans le journal sens de la fraternité. Faisons en sorte que les artistes ne indépendant Le fassent pas que parler des problèmes des artistes. Faisons Mouton Noir, avec l'autorisation de en sorte que les artistes, les écologistes donnent leur appui son auteur. aux étudiants et que les étudiants puissent être là pour www.moutonnoir.com parler des richesses naturelles. Parce que ça concerne tout le monde. —– Avec la collaboration de Marie-Neige Besner


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22 avril - Habiter le monde autrement 24 avril, 2012 MARC OUIMET

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La présence de nombreux membres des Premières Nations pendant la manifestation a suscité l'intérêt de plusieurs observateurs, dont ici le


chercheur Alain Ambrosi. Photo: Marc Ouimet MONTRÉAL — Les raisons de manifester le 22 avril étaient aussi

diverses que les groupes représentés, allant du cri du cœur écologiste à l'indignation politique envers un gouvernement de plus en plus décrié. Au-delà de la partisanerie, c'est bel et bien un modèle de développement qui est en cause, un modèle soutenu par l'ensemble des gouvernements passés. C'est ce modèle et la vision de la Nature sur laquelle il se fonde que les femmes innues qui ont marché depuis la Côte-Nord sont venues dénoncer.

Les organisateurs de ce Jour de la Terre bien spécial avaient d'ailleurs bien saisi l'enjeu en faisant graviter l'événement autour de la notion de bien commun. Le choix des mots est significatif puisqu'il dépasse la seule écologie pour faire référence au collectif et à une éthique du vivre-ensemble qui semble complètement échapper à plusieurs de nos gouvernants. Ils lui préfèrent manifestement le profit individuel, principalement le leur et celui de leurs accointances. Plusieurs des dérives que nous observons présentement, au premier chef la culture de corruption et de collusion qu'on observe dans plusieurs municipalités québécoises, découlent de cette culture de profit sur le dos du bien public. De la même façon, il ne fait pas de doute que le gâchis créé par l'exploitation éhontée du territoire et de «nos ressources» relève lui-même d'une vision de la Nature qui


est en train de causer notre perte. «Nos ressources, nos emplois» Depuis le début des années 1970 et l'épisode des grands barrages de la Baie-James, et particulièrement au cours des dernières années, les Autochtones sont de plus en plus présents dans l'espace public québécois pour dénoncer l'exploitation du territoire et ses effets délétères sur les écosystèmes. Des mines qui contaminent les sols et l'eau, jusqu'aux forêts rasées à blanc pour maintenir les «bonnes jobs» des travailleurs forestiers, il est difficile de nier que le modèle d'exploitation des «ressources naturelles» qui prévaut depuis le XIXe siècle ait grandement détérioré notre territoire et participé de l'aliénation des peuples autochtones. Or, cette logique est solidement ancrée chez une bonne partie des Québécois dits «de souche», elle qui a participé du mouvement de reprise en main de l'économie à travers le «Maîtres chez nous» du gouvernement Lesage, et aussi de la prospérité de plusieurs localités de région. On voit ainsi le décalage existant entre un gouvernement prônant une phase inédite d'exploitation des derniers territoires vierges du Québec et les Autochtones qui y habitent. Quand le premier dit vouloir intégrer les seconds en leur fournissant à eux aussi de «bonnes jobs», ces derniers lui opposent leur vision séculaire de la Nature qui se trouve directement atteinte par cette initiative. Loin d'être une simple confrontation sur la répartition des revenus, ce sont deux visions du monde qui s'affrontent. Habiter plutôt qu'exploiter le territoire La vision de la Nature comme étant quelque chose à exploiter est solidement implantée dans la culture occidentale, et ce depuis plusieurs siècles. Or, les moyens offerts par l'industrialisation ont poussé cette exploitation, depuis plus de 150 ans, à des niveaux qui menacent aujourd'hui la survie des écosystèmes.


À l'opposé, les cultures traditionnelles autochtones voient plutôt dans la Nature leur environnement de vie. Comme le disait le dernier intervenant de la soirée Nous? s'étant tenue le 7 avril dernier au Monument National, pour les Autochtones ce n'est pas la Terre qui appartient aux humains, mais plutôt les humains qui appartiennent à la Terre. Cette tirade lourde de sens devrait nous faire réfléchir collectivement, questionner un progrès et un confort qui sont intimement liés à la destruction de notre environnement. Notre urbanité nous a sans doute fait oublier quelque temps le lien vital qui nous rattache à notre environnement, et cet oubli commence à nous rattraper avec des conséquences potentiellement dramatiques. Or, ce ne sont pas quelques ajustements cosmétiques ou réparations symboliques qui renverseront cette dynamique. C'est bien notre vision du monde qu'il faudra changer pour que se développent des modes d'habitation du territoire qui cherchent à le faire fructifier plutôt qu'à l'exploiter. Les cultures traditionnelles autochtones nous offrent une compréhension du monde qui va en ce sens et dont la société québécoise devrait profiter. Peut-être que ce pays tant souhaité par plusieurs ne se construira pas. Il se cultivera. Ainsi, l'habiter ne sera plus synonyme d'exploitation du territoire et d'aliénation de ses premiers habitants. Appartenir au pays impliquera plutôt un projet de société tourné vers l'avenir et le bien commun. On peut penser que c'est le souhait formulé par les 300 000 personnes qui se sont rassemblées hier à Montréal.


Photo-reportage - Célébration du Jour de la Terre du 22 avril 2012 (Page 28) Par L'équipe de GaïaPresse

Elles marchent pour la Terre Ces femmes innues sont parties de Mani-Utenam près de Sept-Îles en direction de Montréal (soit une marche d'environ 950 km) pour se rendre à la grande manifestation pour le Jour de la Terre, le 22 avril 2012.

Photo de Mariannick Mercure- Tous droits réservés.

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Entrevue - Dominic Champagne - 22 avril www.journalensemble.coop - Deux jours après l'évènement, l'organisateur du rassemblement du 22 avril 2012, Dominic Champagne, a accueilli le journal Ensemble chez lui pour une entrevue de fond sur les enjeux relatifs au Printemps Québécois et sur les défis à relever pour poursuivre le mouvement. Cette vidéo accompagne une série d'articles du journal Ensemble sur le 22 avril: http://s.coop/22avril Par Nicolas Falcimaigne, le 24 avril 2012 à Montréal, pour le journal Ensemble, presse coopérative et indépendante.


La Déclaration du 22 avril sera portée sur la scène électorale 24 avril 2012 | Louis-­Gilles Francoeur | Actualités sur l'environnement

Photo: Jacques Nadeau -­ Le Devoir Dominic Champagne (deuxième à partir de la droite), en compagnie de membres de son équipe lors de la manifestation de dimanche.

L'organisation du Jour de la Terre et ses organismes environnementaux affiliés se promettent de faire de la Déclaration du 22 avril, signée jusqu'ici par plus de 52 000 personnes, un enjeu de la prochaine élection provinciale. Et pour y arriver, ils entendent mobiliser cette énorme foule qui a déferlé sur les flancs du mont Royal dimanche, un «tsunami du bien commun», selon le mot du metteur en scène Dominic Champagne. C'est ce qu'ont affirmé les porte-­parole du mouvement hier en dressant le bilan de la manifestation de dimanche, qui aurait mobilisé entre 250 000 et 300 000 personnes, ont-­ils soutenu. Dans 50 villes, des gens se sont réunis sur le parvis des églises qui ont sonné, à 14 heures dimanche, le départ de la manifestation de Montréal. À Sept-­Îles, plus de 2000 personnes ont manifesté pour une autre façon de développer leur région qu'avec les grands projets miniers en préparation et, surtout, contre l'exploration et l'exploitation de l'uranium dans une région où la


plupart des corps intermédiaires refusent cette filière énergétique. À Rouyn-­ Noranda, ville minière par excellence, plus de 500 personnes ont manifesté en faveur des principes défendus dans la Déclaration du 22 avril. Le clergé québécois faisait savoir hier de son côté que les cloches de 1200 églises avaient sonné à l'emporte-­pièce hier : « La volonté à l'intérieur de l'Église, quelle que soit leur confession, était de sonner l'urgence de la crise écologique et de sonner l'espoir dans ce grand mouvement du Jour de la Terre », notait de son côté le mouvement Église verte. La « Déclaration du 22 avril » a été axée fondamentalement sur la recherche de « l'intérêt commun » dans toutes les formes d'exploitation des ressources naturelles, par opposition aux politiques destinées à enrichir les grandes sociétés privées. Elle commençait hier à circuler sur la planète où les grands groupes écologistes ont fait savoir à leurs homologues québécois la stupeur qu'ils avaient ressentie partout devant l'énormité du mouvement populaire en faveur du Jour de la Terre. Les groupes québécois veulent d'ailleurs porter cette déclaration au 2e Sommet de la Terre à Rio, à la fin de juin, qu'ils voient comme un premier pas vers cette « économie verte » dont l'ONU entend faire la promotion. Mieux, disaient hier plusieurs des écologistes gonflés à bloc par ce succès, il serait temps qu'on cesse au Québec de vouloir copier les modèles scandinaves et qu'on commence à mettre en avant le « modèle québécois » qu'ils préconisent.Ils invitent d'ailleurs les partis politiques présents à l'Assemblée nationale et au Parlement à déposer cette déclaration pour adoption. « Le signal est clair : nous ne pouvons plus faire les choses comme avant. Les Québécois réclament un Québec et un Canada plus juste, vert et démocratique. Il faut s'assurer de laisser une planète en santé pour nos enfants et ceux de nos enfants. Il s'agit là d'une obligation morale », a poursuivi Dominic Champagne. La plupart des groupes environnementaux et sociaux réunis hier refusent l'étiquette « d'antidéveloppement » qu'on leur accole généralement. « Nous voulons un développement, oui, mais au profit de tous. Et nous voulons plus de démocratie, un fait dont les élus actuels devront prendre acte », expliquait Karel Mayrand, de la Fondation David Suzuki.


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ACTUALITÉS JOUR DE LA TERRE

SOUVERAINETÉ

Des centaines de créateurs ont mis la main à la pâte

Place au débat

collectif viral, principalement sur venu sur Facebook, Twitn a tous vu, au jour J, les ter (25 000 abonnés), Flicker Fred Pellerin, Gilles Vi- et YouT ube, vu par 600 000 gneault et consorts monter sur personnes par semaine au scène pour saluer l’immense cours des deux derniers mois. arbre humain né dimanche Fait amusant, le logo, rendu dans la foulée du mouvement accessible à toutes les organisacollectif du 22 avril. tions, a même été adapté par Or, on sait moins que des l’Église catholique qui l’a relayé centaines d’artistes, graphistes, en remplaçant les aigrettes de régisseurs, caméramans, publi- pissenlit par de petites croix. citaires et concepteurs de tous Le comédien Vincent Grahorizons ont contribué à faire ton a pour sa par t convaincu de cet événement un moment 1200 églises de se rallier à la sans précédent. volée de cloches qui a retenti à Dimanche, plusieurs équipes l’heure fatidique dans plucaméras étaient à l’œuvre pour sieurs clochers du Québec. immortaliser la marée « Le but était que humaine devant for- « Au début, les gens s’approprient mer la main de ce Jour cette image et le disde la Ter re, notam- on a craint une cours de ce mouvement sur le toit de ment. Ce fut une l’immeuble d’Air confusion avec toute nouvelle façon Transat. Pendant de créer une camle logo l’événement, des pagne de communidrones ont même été de Terre des cation, en laissant utilisés pour capter par fois aller le des images aériennes hommes. Mais, contrôle. Finalement, de la foule massée au c’est un système orgafinalement, ce nique qui a grandi pied du mont Royal. Pour le seul site tout seul ! », explique fut aussi un 22avril.org, plus d’une ce publicitaire. centaine de vidéos clin d’œil à Même si l’organisaont été réalisées bétion, montée en deux névolement en deux l’histoire de mois, a pris l’allure et mois par une équipe l’ampleur d’une véritatechnique aguer rie Montréal » ble campagne électod’environ une trenrale, son contenu a taine de personnes. Jusqu’à la été entièrement tributaire de veille du 22 avril, des images l’engagement des bénévoles et de l’organisation ont été tour- des citoyens. nées, notamment par le réputé Avec plusieurs milliers de directeur photo Pierre Mignot, questions publiées sur la page Prix Jutra pour C.R.A.Z.Y. et Facebook de 22avril.org, l’œil derrière Un dimanche à presque trois personnes ont Kigali, et Georges Archam- dû travailler à temps plein à bault, qui a tourné les séries cette seule tâche, deux autres télé Belle Baie et Fortier. s’attaquant au quotidien à l’ali« Mignot nous a aidés à mentation du compte Twitter tourner les images sur Frédé- et de la page Facebook. ric Back. L’équipement nous a L’engouement et la dynaété entièrement prêté, ainsi mique collective qui ont emque les salles de montage de brasé l’événement en ont fasciné certaines compagnies. C’est un plusieurs. «Nous avons eu accès mouvement qui a pris de l’am- à une vingtaine de musiques pleur et que tout le monde a d’auteurs sans payer de droits. embrassé » expliquait hier Alors qu’en cinéma, on coupe Pier re-Étienne Lessard, di- toujours les cheveux en quatre recteur de production pour le pour arriver dans les budgets, contenu visuel de 22avril.org. puisqu’il n’y avait pas d’argent Selon ce der nier, les r es- impliqué, ce fut “sky’s the limit”. sources inouïes en temps et Les gens ont donné du temps et en équipement technique al- des équipements sans compter», loués à l’événement équiva- raconte Pierre-Étienne Lessard, lent au bas mot à un demi- rappelant d’emblée qu’il avait million de dollars. été convenu que le nom d’aucun commanditaire n’apparaîtrait Fleur de pissenlit sur le site 22avril.org. Auteure de la campagne de Le budget lié aux équipeClowns sans frontières et des ments scéniques était entièreJournées de la Culture 2009, ment pris en charge par l’orgal’agence de publicité Commun nisation du Jour de la Terre. et ses dix employés ont quant Par contre, la mise en scène a à eux signé l’identité visuelle été réalisée bénévolement par de l’événement, inspirée par la Brigitte Poupart, avec l’aide de fleur de pissenlit. « Au début, régisseurs bénévoles. on a craint une confusion avec Sur le terrain, des spécialistes le logo de Terre des hommes. en régie de scène et en gestion Mais, finalement, ce fut aussi d’événements ont aussi mis la un clin d’œil à l’histoire de main à la pâte pour réussir à Montréal », a expliqué hier donner vie à l’arbre humain, noMartin Ouellet, fondateur, pré- tamment grâce aux répétitions sident et directeur artistique menées dans les jours précéde Commun. dents dans des locaux du En plus de créer le logo ras- Cirque du Soleil. sembleur, ces idéateurs ont mis en branle le mouvement Le Devoir

La tournée des États généraux débutera le 12 mai

ISABELLE PARÉ

O

MARCO BÉLAIR-CIRINO

moins de trois semaines du premier ar rêt de sa À tournée des régions du Qué-

JACQUES NADEAU LE DEVOIR

Dominic Champagne (deuxième à partir de la droite), en compagnie de membres de son équipe lors de la manifestation de dimanche.

La Déclaration du 22 avril sera portée sur la scène électorale LOUIS-GILLES FRANCŒUR

organisation du Jour de la Terre et ses organismes L’ environnementaux affiliés se

promettent de faire de la Déclaration du 22 avril, signée jusqu’ici par plus de 52 000 personnes, un enjeu de la prochaine élection provinciale. Et pour y arriver, ils entendent mobiliser cette énorme foule qui a déferlé sur les flancs du mont Royal dimanche, un « tsunami du bien commun », selon le mot du metteur en scène Dominic Champagne. C’est ce qu’ont af firmé les por te-parole du mouvement hier en dressant le bilan de la manifestation de dimanche, qui aurait mobilisé entre 250 000 et 300 000 personnes, ont-ils soutenu. Dans 50 villes, des gens se sont réunis sur le par vis des églises qui ont sonné, à 14 heures dimanche, le dépar t de la manifestation de Montréal. À Sept-Îles, plus de 2000 personnes ont manifesté pour une autre façon de développer leur région qu’avec les grands projets miniers en préparation et, surtout, contre l’exploration et l’exploitation de l’uranium dans une région où la plupart des corps intermédiaires refusent cette filière énergétique. À Rouyn-Noranda, ville minière par excellence, plus de 500 personnes ont manifesté en faveur des

L’OTAN dresse peu de bilans des morts Vancouver — Alors que les victimes des guerres sont de plus en plus des civils, l’ancienne Haute Commissaire pour les droits de l’homme affirme que les commandants militaires rechignent davantage à dénombrer ces morts. S’adressant aux membres de la Chambre de commerce de Vancouver, Louise Arbour a déploré le fait qu’il n’existe

principes défendus dans la Déclaration du 22 avril. Le clergé québécois faisait savoir hier de son côté que les cloches de 1200 églises avaient sonné à l’emporte-pièce hier : « La volonté à l’intérieur de l’Église, quelle que soit leur confession, était de sonner l’urgence de la crise écologique et de sonner l’espoir dans ce grand mouvement du Jour de la Terre », notait de son côté le mouvement Église verte. La «Déclaration du 22 avril» a été axée fondamentalement sur

comme un premier pas vers cette « économie ver te » dont l’ONU entend faire la promotion. Mieux, disaient hier plusieurs des écologistes gonflés à bloc par ce succès, il serait temps qu’on cesse au Québec de vouloir copier les modèles scandinaves et qu’on commence à mettre en avant le «modèle québécois» qu’ils préconisent.Ils invitent d’ailleurs les partis politiques présents à l’Assemblée nationale et au Parlement à déposer cette déclaration pour adoption. « Le signal est clair : nous ne pouvons plus «Il faut s’assurer de laisser une faire les choses comme avant. Les Québécois planète en santé pour nos enfants réclament un Québec et ceux de nos enfants. Il s’agit là et un Canada plus juste, vert et démocrad’une obligation morale. » tique. Il faut s’assurer de laisser une planète la recherche de « l’intérêt com- en santé pour nos enfants et ceux mun » dans toutes les formes de nos enfants. Il s’agit là d’une d’exploitation des ressources obligation morale », a poursuivi naturelles, par opposition aux Dominic Champagne. politiques destinées à enrichir La plupart des groupes enviles grandes sociétés privées. ronnementaux et sociaux réuElle commençait hier à circu- nis hier refusent l’étiquette ler sur la planète où les grands « d’antidéveloppement » qu’on groupes écologistes ont fait sa- leur accole généralement. voir à leurs homologues québé- « Nous voulons un développecois la stupeur qu’ils avaient res- ment, oui, mais au profit de tous. sentie partout devant l’énormité Et nous voulons plus de démocradu mouvement populaire en fa- tie, un fait dont les élus actuels veur du Jour de la Terre. Les devront prendre acte», expliquait groupes québécois veulent d’ail- Karel Mayrand, de la Fondation leurs porter cette déclaration au David Suzuki. 2e Sommet de la Terre à Rio, à la fin de juin, qu’ils voient Le Devoir

toujours pas de bilan des victimes civiles relativement aux sorties aériennes de l’OTAN lors du conflit en Libye. Des chasseurs canadiens ont pris part à la mission dirigée par l’OTAN — et sanctionnée par l’ONU — pour attaquer les chars et l’artillerie du défunt dictateur Mouammar Kadhafi. Mme Arbour a précisé qu’elle ne voulait pas laisser entendre que les chiffres aient pu être trafiqués, mais a insisté pour dire qu’il fallait effectuer un comptage exhaustif, de sorte

que personne ne puisse croire que les militaires aient effectué des opérations chirurgicales dénuées de victimes. Mme Arbour, qui dirige désormais l’International Crisis Group — un organisme se vouant à la résolution de conflits à travers le monde —, a souligné que la décision politique d’éviter des morts de soldats s’était traduite par un plus grand nombre de civils tués avec le recours aux drones et à d’autres technologies de pointe. – La Presse canadienne

bec, la Commission nationale des États généraux sur la souveraineté du Québec a fait connaître Quel avenir ? Province ? Ou pays ?, un document de 30 pages visant à relancer le projet de pays. Les commissaires — Michelle Bussière, Amélie Dionne, Tania Kontoyanni, Renaud Lapierre, Alec Tavares Mascarenhas, Danic Parenteau ainsi que Sébastien Ricard — lanceront la consultation populaire le samedi 12 mai à Valleyfield. Ils poursuivront leur tournée en s’arrêtant notamment à Trois-Rivières (23 et 24 mai), Montréal (26 mai), Gatineau (26 mai), Saint-AndréAvelin (27 mai) et Joliette (1er juin). « Tous les citoyens et citoyennes ainsi que les organisations de la société civile [y] sont conviés [pour] donner leur opinion sur l’avenir du Québec », ont souligné les deux porte-parole de la Commission nationale des États généraux sur la souveraineté du Québec, M m e Kontoyanni et M. Lapier re, brandissant le document de consultation. Celui-ci, divisé en six chapitres (Blocages identitaire et linguistique, Blocages économique et en matière de développement durable, etc.), met en exergue des « consensus nationaux quant aux entraves incontournables que le Québec subit dans le système canadien ». « Le portrait qu’elle dresse du fédéralisme canadien est complet et accablant », a souligné le représentant du Parti québécois au CA du Conseil de la souveraineté du Québec, YvesFrançois Blanchet. La caravane de la Commission s’arrêtera dans près de vingt agglomérations du Québec, après quoi, en septembre, une « grande assemblée des forces vives du Québec » fera la synthèse de leurs conclusions puis déterminera la prochaine étape. « Les États généraux ont pour but de rassembler la société civile autour du projet de pays. Ça passe forcément par un état des lieux, une mise à jour de notre relation avec un pays qui, comme l’admettent de plus en plus de fédéralistes, ne nous ressemble plus, ne nous interpelle plus et nenous ser t plus », a ajouté le député de Drummond par voie de communiqué. C’est le Conseil de la souveraineté du Québec, chapeauté par l’ex-président de la CSN Gérald Larose, qui a lancé cette démarche « non partisane ». Le Devoir


Des dizaines de milliers de personnes marchent pour la Terre Mise à jour le mardi 24 avril 2012 à 0 h 01 HAE 169 PARTAGES

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Un arbre « d'humains » a été formé au parc Jeanne-­Mance. Des dizaines de milliers de personnes ont participé au grand rassemblement du Jour de la Terre, dimanche, à Montréal. Selon les organisateurs de l'événement, environ 250 000 personnes auraient pris part à la marche pour l'environnement qui avait lieu en après-­midi dans le centre-­ville. Le coup d'envoi de la manifestation a été donné à 14 h, à la place des Festivals, alors que les cloches de 200 églises ont sonné pendant deux minutes partout dans la province. De nombreuses personnes étaient venues manifester en famille ou entre amis.

« Je suis content que toute la famille soit là, puis on est surtout content qu'il y ait beaucoup, beaucoup de monde. Puis, on espère que M. Charest et M. Harper vont comprendre qu'on a besoin de changements radicaux importants pour que notre planète se porte mieux. » — Frédéric Tremblay, un manifestant

En cette journée de promotion de l'environnement, les transports en commun, pris d'assaut par les manifestants qui tentaient de se rendre au rassemblement, ont été débordés, même si des trains supplémentaires avaient été ajoutés dans le métro sur les lignes verte, orange et jaune en prévision de l'événement.


La situation est revenue à la normale vers 15 h. Politiciens et artistes dans la rue En matinée, une plantation d'arbre symbolique a eu lieu sur un petit terrain vague de Montréal, en présence du ministre québécois de l'Environnement, Pierre Arcand. Si l'absence générale de représentants du gouvernement libéral provincial et du gouvernement conservateur fédéral a été remarquée, leurs opposants, eux, n'ont pas hésité à prendre la parole. Le chef du NPD, Thomas Mulcair, en a profité pour dénoncer l'exploitation des sables bitumineux.

« On est en train de demander aux générations futures de nettoyer l'air, le sol et l'eau autour des sables bitumineux, alors que nous, on en profite. » — Thomas Mulcair, chef du NPD

La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a pour sa part parlé de transport écologique. « On pense qu'on peut réduire encore davantage nos impacts sur les gaz à effet de serre, en allant entre autres vers du transport en commun électrifié et en allant vers le transport, tout court, qui utiliserait des énergies renouvelables », a-­t-­elle plaidé. La porte-­parole de Québec solidaire, Françoise David, a quant à elle déploré « de voir le gouvernement canadien se dissocier de l'accord de Kyoto, qui est un accord qui n'est même pas si contraignant », considère-­t-­elle. Des manifestants dénonçaient aussi le Plan Nord, l'exploitation du gaz de schiste, ou encore la réfection de la centrale nucléaire Gentilly 2.

« On a tellement de bonnes raisons de sortir dans les rues par les temps qui courent! » — L'abbé Raymond Gravel

Des dizaines d'artistes ont pris part à l'événement, notamment Fred Pellerin. « Je pense qu'il y a de quoi qui commence, qu'on cherche depuis plusieurs années c'est où qu'on se croise, qu'on cherche à définir la québécitude et à trouver une affaire qui nous ferait sortir dans la rue, quelque chose autour duquel on serait game de se rassembler. Il y en a qui disaient que ça prenait une Coupe Stanley, mais aujourd'hui, on est sortis. Ça donne à espérer », s'est-­il réjoui. L'auteur-­compositeur-­interprète Michel Rivard estime que la manifestation témoigne de l'exaspération des gens. « C'est le retour de la conscience citoyenne. (...) C'est le temps de dire qu'on n'en veut plus, de gouvernement qui nous ment, qui triche », a-­t-­il lancé. Des étudiants ont également pris part à la manifestation, mais alors que les tensions ont marqué les dernières sorties estudiantines, tout s'est déroulé dans le calme dimanche, comme l'a d'ailleurs souligné le Service de police de la Ville de Montréal. La journée s'est close sur un spectacle organisé notamment par le metteur en scène et environnementaliste Dominic Champagne, au parc Jeanne-­Mance, auquel ont pris part de nombreux artistes, dont Gilles Vigneault, Fred Pellerin, Marina Orsini et Lisa Leblanc.


Le 22 avril vu de l'intérieur À 14h, le 22 avril 2012, les cloches de 1200 églises au Québec ont résonné. Puis, perchés au sommet d'une scène au bout de la Place des Festivals, Fred Pellerin, Marina Orsini et Dominic Champagne ont martelé : « Nous, hommes, femmes et enfants de bonne volonté, nous nous rassemblons pour dire au monde que nous avons à cœur la terre riche, généreuse et fragile que nous habitons. Et la défense du bien commun en ce pays! » Puis un grand tonnerre a résonné, le grand exutoire tant attendu, la libération, 300 000 personnes qui reprennent la parole. Dans ce pays où il faut 300 000 personnes pour faire contrepoids à quelques dizaines de lobbyistes, le tocsin a sonné. L'heure du grand réveil est arrivée. Depuis des années — est-­ce dix, quinze ou vingt ans? On ne s'en souvient même plus — les gens ont perdu l'espoir de pouvoir décider ensemble de leur avenir, de celui de leurs enfants. Depuis des années, la croissance économique à tout prix nous est assénée comme un culte, une fatalité. La qualité de vie a fait place au culte de la croissance. Plus de choix possible. Chacun porte sa désillusion. Puis nous avons compris que nous ne serions plus seuls le 22 avril. Nous sommes venus de partout en famille, entre amis, le regard plein d'espoir et de fierté. Les autobus ont convergé sur Montréal en provenance de 50 villes du Québec. Nous avons pris la ville, puis nous avons étreint la montagne, notre montagne. Notre pays. Quarante femmes innues, qui savent ce que signifie le mot dépossession, ont ouvert la marche, et terminé avec nous un périple de mille kilomètres. Mille kilomètres pour faire retentir un NON à ceux qui leur font la sourde oreille. Elles ont finalement été entendues. Puis, derrière elles, un grand mouvement s'est mis en marche. « Je vous entends passer comme glace en débâcle », a dit Gilles Vigneault, notre patriarche en récitant « Les gens de mon pays ». Nous nous sommes entendus parler de liberté. J'ai vu la débâcle passer pendant trois heures. L'heure du grand dégel, de la grande inondation est venue. Puis, celui qui a entraîné le Québec entier dans son rêve éveillé, Dominic


Champagne, nous a offert le plus grand arbre fraternel de l'histoire de cette planète. Là où Frédéric Back avait planté un chêne quelques minutes plus tôt, nous avons fait croître une mosaïque humaine d'une telle beauté qu'elle a fait le tour du monde. Quelqu'un doute-­t-­il encore que les artistes créent le monde? Mais cet arbre est d'abord et avant tout le symbole de notre engagement citoyen. C'est une véritable armée de l'espoir qui a remonté l'avenue du Parc, dans ce grand désordre discipliné qui est le nôtre. Pendant que cet arbre surgissait d'un immense flot humain, on lisait des extraits de mon livre, « Une voix pour la Terre » (Les Éditions du Boréal), sur la place des festivals qui voyait défiler une colonne humaine ininterrompue dont on ne pouvait voir l'extrémité. Des porte-­voix, on pouvait entendre : il nous faut retrouver le sens de l'indignation, la capacité de nous élever devant l'injustice. Reprendre l'espace qui a été dérobé au citoyen. L'érosion de la démocratie, l'appauvrissement collectif et la destruction des écosystèmes de la planète vont de pair. Partout le pouvoir des citoyens s'effrite, leur endettement augmente. Les lobbys ont pris le contrôle de nos institutions. Le cynisme ambiant, compréhensible, leur facilite la tâche et contribue à notre asservissement. Si nous pouvons nous offrir un arbre fait de 300 000 personnes, nous pouvons certainement changer la trajectoire de ce pays. Le jeune Émilien Néron, 13 ans, a trouvé la formule qui résume à elle seule notre force collective : « je rêve, tu rêves, il rêve, nous rêvolutions ». Puis j'ai rejoint la scène pour me trouver seul, face à cette mer colorée, pacifique et déterminée, dans sa puissance tranquille. J'avais devant moi 300 000 personnes, mais nous ne faisions qu'une voix. Celle de la révolte, de l'indignation, de l'espoir pour nos enfants. Albert Camus a écrit : « je me révolte, donc nous sommes ». Dans un autre registre, Mohammed Ali a simplement dit : « Me, we ». Et j'ai soudain entendu, au loin, l'écho de ma voix : « Nous sommes 300 000 personnes à être sortis dans la rue. Aujourd'hui, nous reprenons nos droits. Et nous ne rentrerons plus! » Le chemin a été long. Le rêve est devenu réalité. Le grand réveil a sonné.

25 avril 2012





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journalmetro.com jeudi 26 avril 2012

Tribune

RENÉ VÉZINA CHRONIQUEUR AU JOURNAL

L’EUROPE VA MAL, L’EURO RISQUE D’ÉCOPER La plupart des pays européens sont surendettés, les dirigeants sont impopulaires avec leurs plans d’austérité, Nicolas Sarkozy risque de se faire montrer la porte le 6 mai, le gouvernement néerlandais vient de tomber… Si ça va mal, il faut bien que ce soit la faute de quelque chose. Qu’est-ce qu’on pourrait bien blâmer pour tous ces problèmes? Mais l’euro, bien sûr! Ce sont les bureaux de change qui doivent être contents. Ils sont bien moins occupés depuis que la monnaie unique s’est répandue sur l’essentiel du continent européen, à part la Suisse, la Norvège et certains pays de l’ancienne Europe de l’Est. L’Union européenne s’est construite sur toutes sortes de bases plus importantes les unes que les autres, mais l’euro est toujours demeuré un puissant symbole. Un pays qui va jusqu’à renoncer à sa monnaie nationale est prêt à tendre la main à ses voisins. On a pu donner pendant un temps l’illusion que cette nouvelle entente allait pro-

pulser l’Europe, elle qui s’est déchirée au cours des siècles. Pris dans son ensemble, le bloc européen représente la première économie mondiale. De quoi faire contrepoids aux ambitions des États-Unis et de la Chine… et de quoi faire saliver le Canada, toujours en quête de marchés d’exportation, et qui négocie d’ailleurs activement un traité de libre-échange avec l’Union européenne. La récession a tout ébranlé. On s’est rendu compte que bien des pays vivaient audessus de leurs moyens, financés par des banques qui ne demandaient qu’à les endetter, et que leur relative prospérité reposait en fait sur du vent. L’accord de Maastricht, reconnu comme moment clé dans tout ce cheminement, exige des pays que leur déficit annuel ne dépasse pas 3 % du produit intérieur brut, c’està-dire la valeur de tout ce qui est produit dans le pays. Or, la plupart des pays ont allègrement transgressé cette règle, remettant leurs devoirs

Ébranlé

La récession a tout ébranlé. On s’est rendu compte que bien des pays vivaient au-dessus de leurs moyens. à plus tard. Cette année, par exemple, le déficit de la France – pourtant reconnue comme mieux nantie par rapport aux autres – avoisine 4 %. En comparaison, le déficit budgétaire courant du Québec n’est que de 1 %. Et on s’en inquiète, sachant que la dette globale, elle, ne cesse de gonfler. Imaginez ailleurs. C’est pourquoi les pays européens ont dû se résoudre à resserrer leurs finances, quand ils n’y ont pas été forcés, comme la Grèce. Mais les plans d’austérité ne sont jamais populaires, où que l’on soit. Le gouvernement néerlandais en a fait l’expérience, lui qui vient de tomber. On accepte mal que l’âge de la retraite soit reporté de 65 à 66 ans… Quand la situation se dégrade, on cherche des coupables. D’où le doigt

accusateur pointé vers l’Union européenne. Comme si on se disait : «Ça allait tellement mieux quand nous nous occupions de nos propres affaires.» C’est ce que dit le Front national, à l’extrême droite en France, dont Nicolas Sarkozy a absolument besoin. Paradoxalement, c’est aussi ce que disent les tenants de l’extrême gauche, que devra courtiser François Hollande. Entendons-nous, la France n’est pas à la veille de débarquer du bateau de l’euro. Mais le seul fait qu’on évoque plus ouvertement cette possibilité montre que l’Europe n’est vraiment pas sortie du bois. Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

Exclusif sur le web

Des stationsservices hors-la-loi Ceux qui pensent que les pompistes exagèrent avec le prix de l’essence vont rager en lisant ce qui suit : plusieurs stationsservices pratiqueraient aussi la location illégale de places de stationnement. Pour les arrondissements concernés et pour la Ville, cela entraîne à mon avis une perte de revenus, parce que les stations-services concurrencent les parcomètres de la Ville. LE BLOGUE MONTRÉAL SOUS OBSERVATION PAR MATHIAS MARCHAL

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Courrier des lecteurs

personne, car si la planète est malade, tout le monde sera malade. Je suis sensibilisée par ma formation en gestion environnementale. Promis, je vais m’engager pour l’année prochaine.

Ces lettres répondent à une autre publiée mardi dans cette page.

La première fois

Visite royale La reine Elizabeth II a visité hier le voilier Cutty Sark. Le navire, endommagé par un incendie en 2007, a été complètement restauré. Coût des travaux : quelque 80 M$. Le public peut le visiter à compter d’aujourd’hui à Londres, au Royaume-Uni. / KIRSTY WIGGLESWORTH/AP

Volume : 12 Numéro : 38

La lettre de M. Raimbault sur le Jour de la Terre m’a interpellée et je voudrais dire que, moi aussi, j’ai participé pour la première fois à cette grandiose marche. C’est très agréable de se trouver avec plein de gens qu’on ne connaît pas, mais avec qui on échange des sourires d’approbation : j’approuve la cause et j’apprécie ta présence, c’était ça le sens de mon sourire. Pour moi, ce jour avait trois grandes significations : tout d’abord, c’était le jour de ma fête. Marcher avec des milliers de personnes pour la même cause était une façon des plus originales de bien la fêter. Par ailleurs, elle coïncide avec une marche au Maroc, mon pays d’origine, appelée Tawada n’imazighn (la marche des Amazighs, Premières Nations du Maghreb). Ces derniers ont eu, pour la première fois depuis des décennies, le droit – ou ont plutôt relevé le défi – de faire cette marche, malgré quelques arresta-

LATIFA CHEIKH, MONTRÉAL

Trop locales? Photo de la marche du Jour de la Terre de dimanche dernier, au centre-ville de Montréal / YVES PROVENCHER/MÉTRO

tions et l’intimidation des autorités, pour demander la dignité, le respect et la liberté pour le peuple de Tamzgha, les Amazigh du Maroc, de la Tunisie, de l’Algérie, de la Lybie, jusqu’à Siwa, en Égypte. J’ai pu suivre cette marche sur l’internet avant celle de Montréal. Finalement, ce Jour de la Terre coïncidait avec la tristesse que j’ai éprouvé à la suite du visionnement d’une vidéo d’un enfant de 12 ans de l’Imiter, région amazighe du Maroc. Cet enfant vit dans une région où les mines d’argent sont exploitées au maximum et où les exploitants, avec leur pouvoir absolu, font une fortune, alors que lui, sa famille et tout son village vivent dans la plus grande pauvreté. Je devais faire quelque

chose. J’ai préparé une petite pancarte où j’ai écrit : «H2O, AMAN (eau en langue amazighe), EAU, WATER, AQUA D’IMIDER.» Puis, j’ai ajouté le signe Amazigh. J’étais prête pour la marche du Jour de la Terre de Montréal. J’ai soulevé ma petite pancarte et j’ai commencé à marcher timidement, car c’était la première fois de ma vie que je prenais une pancarte et que je participais à un rassemblement public de cette envergure. M. Raimbault a raison : les communautés culturelles de Montréal n’étaient pas assez présentes à cet événement, qui pourtant porte le message de la globalité de la planète. Il manque seulement un geste de sensibilisation général à cette cause qui touche tout un chacun sur cette planète. Enfin une cause qui n’exclut

Tout comme votre lecteur, Alain Raimbault, j’ai constaté l’absence des Anglos et, surtout, des autres communautés culturelles lors de la marche du Jour de la Terre, dimanche dernier. L’une des raisons qui nous ont motivés à marcher était d’exprimer notre mécontentement des politiques actuelles de nos gouvernants. «Charrest et Harper, pus capable!» Faut-il en conclure que ces concitoyens sont satisfaits de la façon dont les choses sont menées à Québec et à Ottawa? Faut donc croire que ces «autres» citoyens, qui vivent plus à l’heure des États-Unis qu’à celle du Québec, ne se sentaient pas concernés par nos préoccupations (trop) locales... Dommage. On s’en rappellera. ANDRÉ GAGNÉ, MONTRÉAL

Propriété de Publications Métropolitaines inc. 625, av. du Président-Kennedy, bureau 700, Montréal H3A 1K2 Tél. : 514 286-1066 Téléc. : 514 286-9310 Éditeur : Daniel Barbeau Éditeur adjoint : Yves Bédard Contrôleur : Bernard Roy Rédacteur en chef : Eric Aussant Directrice générale des ventes : Mélanie Labelle Directeur des plateformes interactives : Christian Duperron Directrices de l’information : Jennifer Guthrie (jour), Rachelle McDuff (soir) Directrice des publications spécialisées : Martine Ménard Superviseure marketing : Laure Barnouin Directrice des ventes locales : Carole Dallaire Chef d’équipe, services créatifs : Jimmy Nicolopoulos Directrice de la distribution : Danielle Tessier Chefs de pupitre : Nathalie Villeneuve (jour), Benoîte Labrosse (soir) Équipe de rédaction Actualité en soirée : Maxime Huard, Camille Laurin-Desjardins, Anicée Lejeune Journaliste-pupitreur Monde : Charles-Eric Blais-Poulin Vous avez une opinion à nous faire parvenir? opinions@journalmetro.com Vous voulez annoncer dans nos pages? publicite@journalmetro.com Vous avez une nouvelle à nous faire parvenir? info@journalmetro.com


Chronique

ATTENTION PROPRIÉTAIRES

Le mot de Raphaël

par Raphaël Melançon

DE CHIENS

Un geste pour la planète Une véritable marée humaine. Près de 250 000 personnes sont descendues dans les rues de Montréal, dimanche dernier. Et pour faire changement des dernières semaines, ce n’était pas la question de la hausse des droits de scolarité qui était au cœur de cette manifestation à grand déploiement. C’est plutôt pour célébrer notre planète bleue et sensibiliser les Québécois à l’importance de protéger l’environnement que ces gens manifestaient en ce Jour de la Terre. Et même si quelques étudiants mécontents s’étaient joints à la fête, tout s’est, somme toute, déroulé dans le calme — ça aussi, ça fait changement des dernières semaines. Comme il était beau de voir ces quelque 250 000 citoyens responsables, de tous âges et de toutes origines, braver le froid printanier pour former un arbre humain géant sur la pelouse du parc du Mont-Royal — un symbole puissant. Notre région était bien représentée : une délégation d’une centaine de Lanaudois, qui a fait l’aller-retour en autobus pour l’occasion, était aussi présente. Le Jour de la Terre, ce ne devrait pas seulement être une journée dans l’année, mais bien toute l’année. Malheureusement, même s’ils étaient des centaines de milliers ce jourlà, le message qu’ils ont ainsi voulu propager, celui de l’importance de protéger notre

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environnement, fait toujours face à la résistance d’une certaine frange de la population. Et pourtant, faire sa part, ce n’est pas si difficile. On ne le répétera jamais assez, tout commence par quelques gestes simples chez nous : éteindre les lumières lorsqu’on quitte la maison, consommer local, faire sécher le linge sur la corde au lieu d’utiliser l’énergivore sécheuse, réduire sa production de déchets en recyclant et en faisant son compost, marcher jusqu’au dépanneur du coin au lieu de s’y rendre en voiture... La protection de nos ressources naturelles, comme les vastes forêts qui couvrent plus de 75 % du territoire de la région ou les nappes phréatiques où s’abreuvent près de 125 000 Lanaudois, ça passe d’abord par des gestes individuels quotidiens. La participation active des entreprises est aussi, il va sans dire, essentielle au succès de cet effort collectif. « Nous n’héritons pas de la Terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants », disait récemment l’humoriste et animateur Boucar Diouf à la télévision. Et si nous léguions aux générations futures une planète meilleure que celle qu’on nous a prêté? twitter.com/RaphaelMelancon

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Le 22 avril dernier, 250 000 personnes défilaient dans les rues de Montréal alors que des milliers d’autres lisaient la déclaration sur la Journée de la Terre en entendant sonner les cloches de leur église. Un mois plus tard, soit le 22 mai, débutera le colloque de la FTQ intitulé Sortir des sentiers battus. Qu’ont en commun ces 2 événements ? L’enjeu du bien commun! Nous sommes toutes et tous concernés! Les richesses naturelles et énergétiques nous appartiennent. Sur ces enjeux, nos luttes syndicales ne concernent pas uniquement ceux et celles qui œuvrent dans ces secteurs. Quel que soit notre milieu de travail, quel que soit notre secteur d’activité, que l’on habite en ville ou en région, nous sommes toutes et tous interpellés! Nul besoin d’être spécialistes en la matière, ce colloque est un espace d’apprentissage et d’échange : venez en apprendre davantage sur la manière dont se fait la gestion de nos richesses naturelles et sur les différentes possibilités d’en reprendre le contrôle; venez débattre de notre avenir énergétique, d’hydroélectricité, de


pétrole, d’éoliennes, de gaz de schiste; venez démystifier l’acceptabilité sociale; venez partager vos préoccupations sur l’avenir de nos villes et de nos régions; venez échanger à propos des emplois que nous voulons… Bref, venez discuter des principes qui guideront les positions syndicales de l’avenir! Les 22 et 23 mai prochains, à Trois-Rivières, venez entendre Dominic Champagne, artiste, metteur en scène et militant. Participez en grand nombre au colloque de la FTQ et ensemble, sortons des sentiers battus!


Dominic Champagne raconte

Jour de la Terre 14 mai 2012 – par Nicolas Falcimaigne

Mosaïque humaine : 300 000 personnes ont pris part au rassemblement du 22 avril au centre-ville de Montréal à l'occasion du Jour de la Terre, une initiative reprise dans plusieurs régions du Québec. (Voir l'article en ligne d'Anjuna Langevin sur le rassemblement rimouskois.) - Photo: Organisation du 22 avril

Le 22 avril dernier, des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues de Montréal pour marcher pour le Jour de la Terre. Dans plusieurs autres régions du Québec, les citoyens ont emboîté le pas. Dominic Champagne, porte-parole de l’événement, nous livre ses impressions. Nicolas Falcimaigne – Que penser de la participation du public à ce grand rassemblement du 22 avril ? Comment cette aventure a-t-elle débuté ? Dominic Champagne – Je suis très fier, très heureux et très fatigué de toute cette épopée-là. Pour moi, ç’a vraiment commencé avec la question des gaz de schiste, l’année dernière. Il y a quelque chose qui m’avait choqué dans l’attitude des gazières et du gouvernement, et dans le sentiment de résignation ambiant que je voyais chez les citoyens, un sentiment d’impuissance. Beaucoup de gens au départ me disaient : « Ça ne sert à rien, pourquoi tu fais ça ? » Parce qu’il ne faut pas se laisser faire. On était une poignée au début à essayer de créer des assemblées d’information dans les villages pour intéresser les gens aux gaz de schiste. […] Toute la question des gaz de schiste, ça m’a ouvert les yeux. Ce que j’ai fini par comprendre, c’est que ça s’applique à l’ensemble des ressources, au dossier du pétrole, au dossier des mines, au dossier des forêts… Il y a un enjeu qui est important, global, un enjeu de richesses collectives, dont le gaz de schiste, pour moi, a été le révélateur. […] La cerise sur le sundae, c’est quand le Canada a décidé, en décembre dernier, de se retirer du protocole de Kyoto. Le protocole de Kyoto est devenu une sorte d’abstraction pour nous tous, comme si ce n’était pas vraiment important, comme si ça ne nous concernait pas directement, alors que la question du réchauffement


climatique est probablement la question politique la plus importante qu’on a à se poser en ce moment, avec la faim dans le monde. Ultimement, ça se rejoint parce que le réchauffement va créer plus de famine. La question de l’exploitation des ressources naturelles est aussi liée à Kyoto parce que c’est une source de gaz à effet de serre et que ça touche au partage de la richesse. Le Canada a décidé de se retirer du protocole de Kyoto, du concert des pays civilisés qui ont décidé de mener une lutte intense à ce problème, parmi les plus importants, sinon le plus important de la planète. Et là, on a banalisé la situation parce qu’on veut couvrir moralement et politiquement l’exploitation d’une richesse naturelle collective au profit d’une minorité extrêmement puissante, en faisant croire à l’ensemble de la population que ça amène la prospérité dans le pays. Or, on le sait que c’est faux, on sait que c’est de la propagande, que c’est de la démagogie. On le sait que l’exploitation des sables bitumineux, c’est une catastrophe écologique immense, qui contribue énormément aux gaz à effet de serre, donc aux changements climatiques contre lesquels il faut se battre. […] À mon avis, c’est une question beaucoup plus large que la stricte question environnementale, quoique la question environnementale soit au cœur du Jour de la Terre. C’est aussi une question économique, politique, sociale et morale que je pose avec ce rassemblement-là. Pour moi, le retrait de Kyoto n’est pas seulement une question de protection de l’environnement. C’est une question de choix de société. On décide pour des raisons politiques et économiques de se retirer de Kyoto. […] En réfléchissant, je me dis qu’au fond, ce dont il faut parler, c’est du bien commun. Mais le bien commun, qu’est-ce que c’est ? Alors là, je me dis qu’on va poser la question du bien commun, on va forcer les gens à réfléchir sur ce qu’est le bien commun. N. F. – Est-ce qu’un rassemblement comme celui du 22 avril peut mener vers des actions concrètes ? D. C. – Je pense que les actions concrètes, ça revient aux groupes de pression, aux ONG, aux partis politiques. Éventuellement, ça revient aux citoyens, mais je pense que c’est important de se dire qu’il y a quand même un dénominateur commun fort. Ce n’est pas strictement le gaz de schiste, ce n’est pas strictement Minganie sans uranium, ce n’est pas strictement la protection des forêts, la protection de l’eau, la protection de la qualité de l’air, ce n’est pas strictement Kyoto. Tout ça participe d’un même mouvement. Au bout du compte, je me dis que ce qui est en jeu – et ça rejoint l’automne des indignés et le printemps des étudiants –, c’est qu’il y a une minorité très puissante qui est convaincue du fait qu’en investissant dans le développement qu’elle propose, elle va amener le bonheur sur terre alors qu’il y a une majorité qui souffre, qui est appauvrie par cette manière de faire là. Un des principaux enjeux, ce sont les ressources naturelles, une richesse collective. Là, on est en train de nous faire croire qu’il faut absolument encourager ce mode de vie là, qui est promu par une minorité très bien représentée au gouvernement. Le Plan Nord, ce n’est pas strictement le plan de Jean Charest, c’est le projet des intérêts qui ont mis Jean Charest au pouvoir pour faire la promotion de leurs intérêts. C’est ça qui est en jeu. L’industrie gazière, l’industrie pétrolière, l’industrie forestière, l’industrie minière, l’industrie de toute l’ingénierie qui supporte ça, elle contribue à la caisse du parti. En plus, on est dans une ère où il y a des soupçons importants de corruption au niveau de notre mode de fonctionnement. C’est sûr qu’on est convié à un changement radical. Moi, mon parti pris, c’est fédérons, rassemblons tout ce monde-là, redonnons-nous un sens de la communauté, un sens de la fraternité. Faisons en sorte que les artistes ne fassent pas que parler des problèmes des artistes. Faisons en sorte que les artistes, les écologistes donnent leur appui aux étudiants et que les étudiants puissent être là pour parler des richesses naturelles. Parce que ça concerne tout le monde. Extraits d’une entrevue réalisée avec Dominic Champagne par Nicolas Falcimaigne, le 24 avril 2012



Dominic Champagne

Le gouvernement invisible Ed. TÊTE|PREMIÈRE

Publié le 22 octobre 2012 à 07h36 | Mis à jour le 22 octobre 2012 à 07h36

Champagne, l'homme dans l'arène

Dominic Champagne Photo: Ninon Pednault, La Presse

Patrick Lagacé La Presse Quel être incandescent, ce type. Je parle de Dominic Champagne, le metteur en scène. On dirait un poêle à bois qui se chauffe de paroles. On a peine à croire que sur sa terre, loin de la ville, Champagne peut se laisser aller à la contemplation en plantant des arbres. C'est pourtant le cas, m'a-t-il juré lors d'un récent petit-déjeuner. Ce matin-là, je crois bien n'avoir posé qu'une seule question. L'homme derrière Cabaret neiges noires, Don Quichotte et LOVE, faisant du saute-mouton sur mille thèmes, a fait passer ces deux heures comme une balade en motocross... Sur son combat contre les promoteurs du gaz de schiste, combat dont il est devenu un des généraux: «C'était devenu plus important d'être un citoyen qu'un artiste.» Sur Yvon Deschamps, un de ses modèles, pour qui il a mis en scène Le boss est mort: «Dans Le boss est mort, Yvon tue son personnage de travailleur. Tout s'effondre pour lui quand le boss meurt. C'est sûr que c'est un épais. Mais il y a de cet épais en nous tous.»


Publié le 22 octobre 2012 à 07h36 | Mis à jour le 22 octobre 2012 à 07h36 Champagne, l'homme dans l'arène Patrick Lagacé La Presse

Sur Lucien Bouchard, porte-étendard des intérêts gaziers: «M. Bouchard est président du conseil d'administration de l'OSM. Le dernier concert de l'OSM à la Place des Arts: L'Or du Rhin, de Wagner. Notre or du Rhin à nous, c'est le gaz et le pétrole de la vallée du Saint-Laurent! Je dis que M. Bouchard n'est pas assez en phase avec le poète qu'il a présenté pour les adieux de l'OSM à la PdA...» Sur le travail: «Je me suis énormément défini par le travail. Le travail m'a beaucoup donné, richesse et gloire, à mon échelle.» Sur l'obsession du travail: «Si on reste obsédé par la croissance, on fait fausse route. Si on a un défi personnel sur notre identité, c'est de transcender ce qui habite Yvon Deschamps et Lucien Bouchard, c'est-à-dire le travail. Il y a une vie ailleurs!» C'est quelque chose comme une grande oeuvre, Tout ça m'assassine. En trois tableaux, Champagne évoque l'odyssée des Canadiens en Amérique française depuis Jacques Cartier. Il signe les textes du troisième, La déroute, où deux gars de Montréal mettent le cap sur Québec, un soir de l'automne de 1987, pour assister aux funérailles de René Lévesque, «ce libérateur de peuple qui n'a pas libéré son peuple...» Dans ce tableau, il y a ce Québec moderne tout à fait schizo, déchiré entre l'enthousiasme maniaque (le Charbonneau de Normand D'Amour) et la haine de soi dépressive (Robichaud, joué par Mario Saint-Amand). Il y a aussi l'évocation puissante d'un peuple qui, comme le reste de l'Occident, sombre dans la consommation, après avoir flirté avec quelque chose de plus grand que lui, en mai 1980... Long, long extrait de La déroute, si vous le permettez: Je me souviens oui... Je me souviens aussi qu'après un bout de temps Le seul corps s'est débandé Et que la poignée d'hommes et de femmes S'est retrouvée Disloquée, fragmentée. Je me souviens nous en avons profité pour nous enrichir... Nous nous sommes dissociés, cloisonnés. Nous sommes devenus très performants... Nous nous sommes atomisés! Nous sommes devenus... Des excellents! Nous avons marché sur les plus hauts sommets du monde! Nous avons vécu dans d'inénarrables bungalows. Nous avons eu nos têtes couronnées de crevettes congelées à la tonne! Et nos enfants sont devenus gras comme des Américains. Mais nous nous sommes soumis à l'hygiène de vie! Manger léger bouger beaucoup... Pis pas pantoute de pain pâte patates pets poils!


Publié le 22 octobre 2012 à 07h36 | Mis à jour le 22 octobre 2012 à 07h36 Champagne, l'homme dans l'arène Patrick Lagacé La Presse

Oui! Puis nous sommes rentrés dans nos condoms, nos condos. Et nos miroirs se sont mis à nous angoisser. Et imperceptiblement... On a pris toutes les pilules qu'il nous fallait! Nous sommes devenus... Des individus

Le titre du livre de Champagne, Le gouvernement invisible, fait écho aux célèbres mots du président américain Theodore Roosevelt, en 1906, pour décrire l'alliance «contre nature» des intérêts politiciens et privés, alliance de coulisses qui n'est pas redevable devant le peuple. Si ça vous sonne une cloche, c'est que vous n'étiez pas dans le coma, au cours des deux dernières années, quand les débats collectifs posaient au fond la question du rôle de l'État devant les intérêts privés... «Qui tire les ficelles du pouvoir? écrit Champagne, vers la fin du livre. Les citoyens ou les professionnels de la politique? Si on ne peut se fier aux leaders, à l'intégrité du gouvernement, à l'honnêteté des firmes privées qui ont remplacé des pans entiers de l'appareil d'État, ni à celle des banquiers ou à la clairvoyance des économistes, alors nous avons le devoir de nous y mettre. Chacun de nous. La démocratie a besoin de nous.» C'est grandiloquent, bien sûr. Un peu pompier, peut-être. Mais Dominic Champagne est dans son livre comme dans sa vie de citoyen engagé: optimiste, rêveur et rassembleur. À gauche, sans diaboliser la droite. Depuis deux ans, à imposer le respect aux gazières, à marcher pour la Terre, Champagne est là, un homme dans l'arène. Cet homme dans l'arène qu'admirait tant Theo Roosevelt, qu'il décrivait comme «celui qui dépense son énergie sur ce qui vaut la peine»... Tout ça m'assassine, du 3 novembre au 15 décembre, est présentée cinq fois à l'extérieur de Montréal, à Saint-Jérôme, Trois-Rivières, Alma, Rouyn-Noranda, Val-d'Or et Valleyfield.


Dominic Champagne… Pour le Québec! Mylène Tremblay, 11 oct. 2012

Une pièce (Tout ça m’assassine), un livre (Le gouvernement invisible), une participation à la projection multimédia sur la façade de la Sagrada Familia (avec Moment Factory). Un fil conducteur : le Québec dans tous ses états. «On est au cœur d’un moment de perdition, où la transmission se fait étrangement, affirme le dramaturge et militant Dominic Champagne. On est toujours en train de se chercher. Il y a quelque chose, dans la mort de ce que j’appelle le Canada-Français, qui me tue.» Et qui l’assassine. Même si l’auteur, comédien et metteur en scène sait pertinemment que le Québécois moyen n’a rien à envier à personne. «On est beau, on est fort, on est en santé, on fait le tour du monde…» N’empêche. Dominic Champagne persiste et signe. D’abord sur un ton nostalgique avec la mise en scène du collectif Tout ça m’assassine, «trois courtes pièces sur l’air du temps», programmées à nouveau à la Cinquième salle de la Place des Arts pour souligner le 25e anniversaire de la mort de René Lévesque, le 1er novembre 1987. C’est que l’une des trois pièces, La déroute, imaginée par Champagne (les deux autres sont de Patrice Desbiens et Pierre Lefebvre), campe l’action en pleine nuit, au bord de l’autoroute 20, alors que deux clochards célestes (incarnés magistralement par Normand D’Amour et Mario St-Amand) marchent vers les funérailles du grand politicien. Chemin faisant, ils se souviennent… Et nous racontent avec cynisme et poésie cette quête de Nouveau-Monde et de liberté du peuple canadien-français, qui allait devenir tour à tour une poignée d’hommes et de femmes «unis en un seul corps pour se donner l’identité qui leur manquait», puis «disloqués, fragmentés» par la faillite d’un rêve, la course à la performance et à la consommation. Des Québécois, des individus ne croyant plus en rien ni en eux-mêmes. «Comment un peuple aussi inspiré, aussi artiste et patenteux a pu aboutir dans un cul-de-sac aussi insignifiant?», s’interrogent nos deux aventuriers, l’un plus pessimiste que l’autre ? Et puis, à l’image d’un Dieu tout puissant qui leur répond, la voix de René Lévesque : « Gardez l’espoir… » René. Comme dans ce peuple cent fois Re-né… Un beau condensé d’histoire, que Dominic Champagne dédie à Stephen Harper et Jean Charest ! Pour poursuivre cette épopée sur une note toute militante, il faut lire Le gouvernement invisible paru au lendemain du Printemps érable.


Dominic Champagne… Pour le Québec! Mylène Tremblay, 11 oct. 2012

Si Dominic Champagne a renoncé à se lancer en politique comme candidat indépendant libéral (pour le Québec, mais pas pour Charest !), cela ne l’a pas empêché de se mobiliser et de réfléchir sur le devenir d’un Québec progressiste, dans un manifeste d'une quatre-vingtaine de pages. Éloge de la sociale démocratie, défense du bien commun et de la langue française, politique énergétique, participation citoyenne, partage des richesses… tout cela en réponse au capitaliste et à l’économie à tout crin. « Derrière chaque gouvernement officiel existe un gouvernement invisible que combat le gouvernement officiel », disait Roosevelt. Ici, le gouvernement invisible, ce sont les Indignés, les étudiants, les écologistes… bref, toute cette force vive du mouvement social qui n’a pas fini de secouer le Québec. Enfin, dans un sursaut d’effervescence, Dominic Champagne s’est associé à l’entreprise montréalaise Moment Factory pour illuminer la façade de la nativité de la Sagrada Familia de Barcelone lors du Festival de la Mercè, une grande fête de rue qui avait lieu à la fin septembre. « La gang de Montréal a réalisé un des rêves de Gaudi : colorer cette grandiose cathédrale ! » Le génie créateur montréalais dans la ville catalane… Il y a de quoi relever la tête, rêver et être fier. C’est aussi ça, le Québec ! Tout ça m’assassine, Courtes pièces sur l’air du temps, à la Cinquième salle de la Place des Arts, en supplémentaire jusqu’au 20 octobre. Le gouvernement invisible, aux Éditions Tête première, 88 pages.


27 septembre 2012

Poursuivre la réflexion avec Dominic Champagne :

« Alors que de plus en plus de voix s’élèvent contre le soutien à accorder à la danse contemporaine ou aux tournées de spectacles, je crois qu’il est essentiel de mettre les œuvres d’art à la portée du public le plus large qui soit. La littérature, la musique, le théâtre, la danser, la peinture et les arts visuels et le cinéma, sont des sources d’enrichissement incalculables. [...] Mettre l’art, la culture et la fréquentation constante de la nature au cœur de la vie des citoyens, c’est enrichir la vie. Mettre la pensée au cœur de notre quotidien, c’est ennoblir nos existences. À ce titre, la réduction intellectuelle liée au démantèlement de Radio-Canada fait pour moi figure de véritable génocide culturel. » Extrait de : Le gouvernement invisible Dominic Champagne, août 2012, éditions Tête première, 88 pages. 9,95 $


Publié le 21 septembre 2012 à 06h06 | Mis à jour le 21 septembre 2012 à 06h06

Ce ne sont pas vos oignons

Patrick Lagacé La Presse

Jean Baril est un avocat spécialisé en droit de l'environnement. Sa spécialité: l'accès à l'information. Je vous sens déjà, chers lecteurs, frétillants d'enthousiasme... Permettez que je reformule un peu. La spécialité de Me Jean Baril est de démontrer comment le bien public est piétiné par des intérêts particuliers, avec la complicité de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics du Québec, mieux connue sous le nom de Loi d'accès à l'information. Déjà plus sexy, non? Restons dans ce registre. Vous savez sans doute comment on sort le gaz de schiste des masses rocheuses souterraines. Par fracturation hydraulique: ces masses rocheuses sont pulvérisées par l'injection de jets d'eau hyper puissants pour atteindre le précieux gaz. De l'eau? Pas seulement de l'eau, en fait. Toutes sortes de produits chimiques sont mélangés à cette eau. Quels produits chimiques? Ah, là, vous êtes très curieux. Trop, même. Ce ne sont pas vos oignons. Le ministère de l'Environnement garde la liste secrète. Parce qu'elle appartient à des tiers et que ces tiers considèrent l'information comme étant confidentielle. La Loi sur l'accès aux documents des organismes publics permet cela. «La loi sur l'accès devrait plutôt s'appeler La loi sur la restriction à l'accès de l'information», lance Me Baril, qui pratique au Centre québécois du droit de l'environnement (CQDE) quand il ne prépare pas sa thèse de doctorat sur le droit d'accès à l'information environnementale, à l'Université Laval.


Publié le 21 septembre 2012 à 06h06 | Mis à jour le 21 septembre 2012 à 06h06 Ce ne sont pas vos oignons Patrick Lagacé La Presse

Le CQDE a contesté le refus du ministère de l'Environnement de lui donner la liste des produits chimiques shootés dans le sous-sol - flirtant forcément avec les nappes phréatiques - devant la Commission d'accès à l'information du Québec. Date du dépôt de la contestation par Jean Baril et sa bande du CQDE: novembre 2010. Date de l'audience: indéterminée! «Presque deux ans plus tard, tout ce qu'on sait, c'est qu'on aura peut-être une conférence préparatoire en octobre. Mais pour l'audience... Ce sera en 2013.» C'est fou, c'est cinglé, quand on y pense: le sous-sol appartient à tous les Québécois. L'eau qui y dort aussi, c'est une ressource collective. Mais la liste de la merde que le privé compte utiliser pour pulvériser les masses rocheuses, elle, peut rester secrète. Avec la complicité d'une loi censée garantir de la transparence dans les affaires de l'État! «L'article 118.4 de la Loi sur la qualité de l'environnement donne en principe aux Québécois le droit de savoir quels sont les contaminants qui sont dans l'environnement, note Jean Baril. Mais en invoquant la Loi sur l'accès aux documents publics, le ministère de l'Environnement nous refuse l'accès à la liste des ingrédients utilisés pour la fracture hydraulique.» Traduction: entre deux lois concurrentes, ce n'est pas celle prônant la transparence qui triomphe. Ce n'est pas, disais-je, vos oignons. C'est un cas parmi mille qui illustre à quel point la Loi québécoise sur l'accès aux documents publics est, 30 ans après son adoption, une triste joke. Par contre, la loi est très, très, très efficace pour donner accès aux notes de frais d'élus et de fonctionnaires: si vous voulez savoir combien a coûté le stage de formation en relaxation transcendantale de fonctionnaires du Revenu dans un spa montérégien, incluant le prix des dix bouteilles de vin accompagnant le souper d'après-stage de ces fonctionnaires, vous le saurez sans problème. Mais si vous voulez savoir quels sont les termes des ententes entre Hydro-Québec et les compagnies pétrolières qui ont des visées sur le sous-sol de l'île d'Anticosti, sachez que ce sont des ententes confidentielles.


Publié le 21 septembre 2012 à 06h06 | Mis à jour le 21 septembre 2012 à 06h06 Ce ne sont pas vos oignons Patrick Lagacé La Presse

Notre pétrole, notre société d'État, mais pas nos oignons... «En 2008, résume le metteur en scène et activiste Dominic Champagne, dans son nouveau et joli coup de gueule Le Gouvernement invisible, le gouvernement a procédé à la vente de ces permis (d'exploration) à des intérêts privés sans que les actionnaires que nous sommes sachent à quelles conditions...» Bref, quand il s'agit d'un deal entre Hydro et des pétrolières valant potentiellement des

milliards de dollars, vous ne saurez rien. Pour des notes de frais valant quelques centaines de dollars, vous saurez tout, tout, tout... Permettez que je cite l'humoriste américain George Carlin, qui dénonçait de son vivant le triomphe des intérêts privés sur le bien commun: «C'est un gros club. Et vous n'êtes pas dedans.» L'opacité dans les débats publics débouche sur une absurdité: on débat de choses sans avoir toutes les données pertinentes. Exemple magistral, dévoilé par Le Devoir en avril: le montant des redevances payées par les minières à l'État est secret. Et c'est Québec qui refuse de le dire, invoquant la Loi sur l'impôt minier. Le débat collectif sur ces redevances est donc l'équivalent de jouer au soccer les yeux bandés. «Un gouvernement transparent a tendance à être un gouvernement plus juste...» Qui a dit ça? Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, la nébuleuse numérique qui se bat pour que l'information qui compte vraiment ne soit plus réservée à un petit club sélect de privilégiés. Bien dit, non?


La moitié du monde Jean Barbe Journal de Montréal, Publié le: samedi 08 septembre 2012, 18H50 | Mise à jour: samedi 08 septembre 2012, 19H13

PHOTO D'ARCHIVES

Nous venons de traverser une campagne électorale dont les enjeux réels n’ont à peu près pas été abordés, sans doute parce qu’ils sont trop complexes.

À lire

Photo courtoisie

Le mirage François Legault de Gilles Toupin Je vois les nouveaux livres, les nouveautés de l’automne se bousculer à ma porte, batailler pour trouver une place dans ma boîte aux lettres, batailler pour attirer mon attention et monopoliser mes heures de lecture… J’éprouve chaque automne le même sentiment de joie mêlé de tristesse. Tant de richesses, tant de pensées, tant de talent, tant d’arguments, d’imagination… qui ne sont accessibles qu’à une moitié du monde.


La moitié du monde Jean Barbe Journal de Montréal, Publié le: samedi 08 septembre 2012, 18H50 | Mise à jour: samedi 08 septembre 2012, 19H13

Car, que vous aimiez me lire ou pas, que vous soyez peu ou prou d’accord avec moi, où même en total désaccord, il n’en reste pas que si vous êtes capable de lire cette chronique, capable de la comprendre et de vous en servir pour vous forger votre propre opinion, vous appartenez à la moitié du Québec qui n’est pas analphabète et qu’en cela nous formons un groupe relativement homogène, nous, les lecteurs. L’autre moitié, à peu de choses près 49 % des Québécois, sont des analphabètes fonctionnels, c’est-à-dire qu’ils sont capables de déchiffrer un texte plus ou moins péniblement, mais qu’ils ne réussissent pas à en saisir ni les complexités ni les conséquences. Ce sont les lecteurs des grands titres et des premiers paragraphes, le reste du texte devenant trop confus, trop embrouillé pour qu’ils osent l’affronter. Ce sont les victimes désignées des slogans répétés jusqu’à plus soif du grand cirque électoral : « PLQ = stabilité », « CAQ = ménage », etc. Ce ne sont pas des imbéciles, on ne parle pas d’intelligence, ici. Ce sont des gens qui butent sur les mots et s’empêtrent dans les phrases. Ce sont les victimes d’un projet d’éducation qui les a laissés passer à travers les craques du plancher. Ce sont des citoyens à part entière, qui n’ont pas tous les outils pour participer pleinement au débat social. Il s’agit d’abord d’un drame humain. Mais il s’agit aussi d’un déficit démocratique. L’information, la réflexion, la compréhension Nous n’en sommes plus à une société agricole qui se tient tranquille sous le regard de Dieu. L’économie mondialisée repose sur des concepts que bien des économistes ont du mal à décrire tant ils sont tarabiscotés. C’est sans doute la raison pour laquelle les grands responsables de la crise économique sont toujours en poste, comme l’affirme cette semaine le magazine français Marianne. Jamais n’a-t-on autant fait appel à l’écriture et à la lecture. Les médias sociaux ne sont que ça, lecture et écriture. Nous parlons moins au téléphone, et écrivons plus de textos et de courriels. D’une société post-industrielle, nous basculons dans une économie du savoir qui confine trop souvent les analphabètes à des postes subalternes, précaires qui risquent à tout moment d’être délocalisés en Chine ou ailleurs, là où on est tellement habitué à crever de faim que la sous-alimentation représente un progrès. Nous venons de traverser une campagne électorale dont les enjeux réels n’ont à peu près pas été abordés, sans doute parce qu’ils sont trop complexes : de l’éducation et de l’environnement, de la croissance infinie dans un monde aux ressources finies, de l’éthique des affaires, non, il n’a pas été question.


Ces livres qui seront à moitié lus La moitié du monde Jean Barbe Journal de Montréal, Publié le: samedi 08 septembre 2012, 18H50 | Mise à jour: samedi 08 septembre 2012, 19H13

C’est que pour aborder de pareils sujets, il faut d’abord s’informer, comparer les chiffres, souvent différents selon qu’ils sont interprétés par un groupe ou l’autre. Il faut réfléchir à ces informations et il faut comprendre par quels procédés on y a abouti. Toutes ces étapes sont nécessaires avant de se forger une opinion. Et toutes ces étapes sont hors de la portée de la moitié des gens. En l’espace de quelques jours, quatre livres se sont empilés sur ma table qui prétendent donner des outils de réflexion au débat social qui s’est emparé du Québec depuis plus d’un an. D’abord Le gouvernement invisible, de Dominic Champagne, ce champion citoyen qui n’a pas ménagé ses efforts pour contrer les promesses infondées de l’industrie du gaz de schiste. C’est un tout petit livre presque simple; 80 pages découpées en chapitres courts, écrits dans un style direct, sans flafla. Le dramaturge et metteur en scène y affirme la nécessité d’une réflexion collective et chante la beauté d’un pays qui a besoin de recommencer à rêver. Le journaliste Gilles Toupin a lui aussi fait bref, avec Le mirage François Legault; 124 pages pour démontrer l’improvisation brouillonne d’un chef de parti tellement attiré par le pouvoir qu’il n’hésite pas à se contredire souvent et à faire si souvent volte-face qu’on a l’impression d’avoir à faire à un danseur de ballet spinnant sur la pointe des orteils. Plus long, La question du séparatisme est une réédition du livre-choc de l’urbaniste canadienne-anglaise Jane Jacobs, publié anglais en 1980. L’intellectuelle y affirmait la nécessité pour le Québec d’une séparation du Canada, qui nuit à son développement. Enfin, il y a ce livre, drôle, utile, riche, de Normand Baillargeon, L’arche de Socrate (petit bestiaire philosophique) dans lequel le dynamique anarchiste retrace dans l’histoire des sciences et de la philosophie les figures d’animaux qui ont servi d’exemple au développement de la pensée. Ça va des abeilles de Mandeville aux moutons de Rabelais en passant par le papillon de Lorenz. Une façon ludique et légère de refaire le parcours intellectuel des siècles derniers. Mais encore faut-il savoir lire pour en jouir. Et la moitié du monde ne peut pas. Notre moitié, celle avec qui nous vivons en ménage, dans notre pays, avec laquelle il est si difficile de dialoguer. Nous en sommes tous affaiblis. Tous. Mais de ça non plus il n’a pas été question


Mélanie Joly BLOGUE Associée directrice Cohn & Wolfe Montréal 31 août 2012

Quand le bonheur des uns fait le bonheur des autres Deux sujets ont attiré mon attention au cours de la dernière semaine : les référendums d'initiative populaire qui autorisent les citoyens à se mobiliser pour proposer des avenues de changement et le manifeste de Dominic Champagne. Vous allez peut-être me demander en quoi l'un rime avec l'autre. Je vous explique. Dans son livre, Champagne fait référence au droit au bonheur, concept qui n'a en soi rien de nouveau puisque nos voisins du Sud l'ont spécifiquement inscrit dans leur Déclaration d'indépendance il y a plus de 200 ans. D'ailleurs, à travers l'Occident, les sociétés cherchent à comprendre comment améliorer le bien-être des citoyens au moment même où des choix difficiles se dessinent. Bien que les intentions de reconnaître l'importance du bonheur dans nos sociétés soient louables, comment peuton réellement s'y prendre? Afin d'augmenter le bonheur collectif, il faut comprendre comment ce bonheur se crée, se développe et s'entretient chez les citoyens. Bien entendu, nos gouvernements ne sont pas là pour règlementer les affaires de cœur des uns, ni les chicanes de familles des autres. Ceci dit, ils ont une influence directe sur des aspects importants qui participent au bien-être : à titre d'exemple, la qualité d'éducation à laquelle nous avons accès, l'égalité des chances dans l'obtention de notre emploi et la qualité de l'environnement dans lequel on vit. Bref, le travail de nos politiciens a un impact direct sur notre bonheur quotidien. Dans le cadre de leur travail, les hommes et femmes politiques font face à un problème de taille bien connu : nos besoins sont plus grands que les ressources dont ils disposent. Plus notre société offre des services aux citoyens et plus de nouvelles technologies se développent, plus il est difficile pour nos gouvernements de répondre à tout un chacun sans endetter les générations futures. Il faut donc faire des choix. Notre système démocratique fait en sorte que ce sont nos élus qui nous proposent ces choix.


Mélanie Joly 31 août 2012 Associée directrice Cohn & Wolfe Montréal Quand le bonheur des uns fait le bonheur des autres

Nos élus ne connaissent cependant pas les réelles aspirations des citoyens et leurs souhaits quant aux manières d'améliorer leur qualité de vie. Ils les présument. Or, les citoyens ne sont pas dupes : ils savent que nos droits et services fondamentaux font face à des contraintes importantes et qu'à tout vouloir en même temps, nous risquons de n'avoir rien du tout. Il est donc grand temps de leur poser les vraies questions qui tiennent compte des contraintes associées aux choix offerts afin de révéler ce que les citoyens veulent vraiment. Voulez-vous que soit offert de meilleurs régimes de retraite aux employés municipaux même si cela suppose une augmentation du revenu des municipalités (augmentation des taxes et des impôts fonciers)? Voulez-vous obtenir de meilleurs transports collectifs sachant qu'il faudra continuer de soutenir les infrastructures routières existantes et de ce fait, collecter plus de revenus auprès des automobilistes? Bref, il y a mille façons de poser les enjeux. Les citoyens peuvent y répondre. Notre population a accès à plus d'information et est plus éduquée que jamais. Nos gouvernements font quant à eux face à une importante crise de confiance. La qualité de vie des citoyens et la confiance en leurs institutions pourraient véritablement être influencées par leur participation accrue aux décisions collectives. N'ayons donc pas peur de faire parler nos gens. En ce sens, les référendums d'initiative populaire ou toute autre forme de consultation populaire qui permettrait aux élus de comprendre l'acceptabilité de leurs politiques publiques sont non seulement souhaitables, mais à mon avis, nécessaires. Il est grand temps que nos politiciens le comprennent et n'aient pas peur de poser les questions difficiles : il en a va de la poursuite de notre bonheur collectif.


LE DIRE-VRAI

30 août 2012 par Tristan Malavoy-Racine

Dominic Champagne en compagnie de son ami Fred Pellerin, qu'il verrait bien dans un gouvernement idéal! Il a songé à se présenter comme candidat indépendant aux présentes élections. Dominic Champagne a retiré ses billes, mais fait néanmoins entendre sa voix à travers Le gouvernement invisible, un pamphlet tout juste sorti des presses. « La première fois que j’ai parlé de faire descendre dans la rue 100 000 personnes pour la cause environnementale, on m’a pris pour un fou. Même les écologistes les plus convaincus, rompus à l’organisation de manifs depuis 20 ans, n’y croyaient pas. » Si vous dites à Dominic Champagne que son discours politico-indigné ne repose que sur l’utopie, il vous répondra sans doute quelque chose du genre. Il a trop souvent vu, à la ville comme à la scène, les projets improbables prendre corps pour accepter que l’on coupe aussi facilement les ailes à ses idéaux. Celui qui a fait mine de s’engager en politique active, il y a quelques semaines, et qui a d’ailleurs été courtisé par différents partis avant d’envisager l’étiquette de « libéral indépendant » (lire « libéral » au sens où l’entendaient René Lévesque et GeorgesÉmile Lapalme dans les années 1960), ne s’est finalement pas commis, mais n’en défend pas moins ces idéaux-là dans le cadre de la présente campagne. Sa plaquette Le gouvernement invisible est traversée d’une foi profonde dans une société meilleure. Elle hurle en tout cas, sans retenue, la nécessité de remuer les rouages actuels du Québec pour mieux accorder culture, art de vivre et développement durable aux impératifs de l’essor économique. Dans cet essai un peu échevelé, Champagne, dont on savait déjà l’intérêt pour « le potentiel du chaos », fait au fond un voeu: « Favoriser la rencontre d’une multitude de tendances, sous un même chapiteau, pour faire en sorte que les antagonismes s’opposent et s’apprivoisent, que les tensions soient créatrices, au service de la plus haute performance et de l’harmonie. »


LE DIRE-VRAI 30 août 2012 par Tristan Malavoy-Racine

BOUGIE D’ALLUMAGE Tout a commencé un soir de septembre 2010, à Saint-Édouard-de-Lotbinière, quand l’auteur et metteur en scène s’est rendu à une séance d’information avec les représentants de l’industrie des gaz de schiste. Cette fois-là, l’affaire avait d’ailleurs fait grand bruit, Dominic Champagne était sorti de ses gonds. Avait pété une coche, si vous préférez, et chauffé les oreilles d’un André Caillé incapable de rassurer l’auditoire quant aux conséquences de l’exploitation des gaz en question. Un sentiment d’indignation qui ne l’a pas quitté depuis, et qui module profondément un parcours dont on aurait pu croire, après les lumières de Vegas et les virées dans le grand monde, qu’il allait s’étirer sans trop de vergogne sous le soleil des succès planétaires. « Après l’aventure Love, je me suis retrouvé, c’est vrai, dans le pool de ceux à qui on confie ce genre de mégaprojets. Je n’ai rien contre les gros projets, on s’entend, mais il est vite devenu clair que je ne voulais pas me laisser aspirer complètement. » Deux épisodes sont par ailleurs venus lui rappeler à quel point la vie ne tient qu’à un fil – une anesthésie générale qui a mal tourné, entre autres -, et voilà le créateur plus convaincu que jamais d’avoir aussi un rôle à jouer sur la scène des enjeux sociopolitiques. Quelles sont les prochaines étapes de cet engagement? Chose rare, ce verbomoteur regarde de biais, cherche une réponse. « Franchement, je ne sais pas, je n’ai pas de plan. Mais je ne ferai pas marche arrière. Je me sens concerné par ce qui touche nos ressources, notre pays, ceux qui suivent. » De ses lectures et recherches actuelles il peut parler, cependant, et abondamment. On ne s’étonnera pas d’y trouver les travaux de Diogène le Cynique, par exemple, ou encore les ultimes cours de Michel Foucault, qui portent sur la notion de parrêsia, mot grec que l’on peut traduire par « franc-parler », ou « dire-vrai ». Le gouvernement invisible de Dominic Champagne Éd. Tête première, 2012, 88 p.


VIE DE STARS

Herby dans les coulisses - 30 août 2012 Les vedettes rencontrées par Herby Moreau au cours de la semaine. Le 30 août 2012 AJOUTER À MA PRESSE

PHOTO: HERBY MOREAU, LA PRESSE

Dominic Champagne a lancé lundi soir au Whisky café «Le gouvernement invisible», un petit essai polémique entouré de nombreuses personnalités, dont Roy Dupuis et Laurence Leboeuf.


Le gouvernement invisible, la force des convictions de Dominic Champagne Hugo Prévost | 29 août 2012 | @HugoPrevost

Dominic Champagne parle beaucoup; normal, après tout, pour un créateur artistique, un auteur et un metteur en scène bien connu au Québec. La présente campagne électorale et les transformations sociales survenues lors du « printemps érable » lui auront d’ailleurs donné l’occasion de s’exprimer encore davantage, alors que M. Champagne a flirté avec l’idée de se présenter comme candidat « libéral indépendant » dans la circonscription d’Outremont. Plutôt que de tenter sa chance contre le ministre sortant Raymond Bachand, il aura finalement décidé de vider son sac dans Le gouvernement invisible, un recueil de ses opinions politiques sur la crise québécoise actuelle.

Dominic Champagne en compagnie du « conteux » Fred Pellerin. Photo : Dominique Chartrand La salle était comble, lundi, pour le lancement de cette oeuvre politiquement engagé. En fait, le Whisky Café, boulevard Saint-Laurent, menaçait de déborder, tandis que la file pour obtenir une dédicace semblait être sur le point de se prolonger à l’extérieur. « Et dire, lancera M. Champagne, que l’on craignait que personne ne se présente! » De son oeuvre, qui constitue en majeure partie une charge contre le gouvernement Charest et le néolibéralisme, il ne voudra pas parler d’un pamphlet: « Par définition, le pamphlet serait un ouvrage polémique violent. Je ne pense pas que mon livre soit violent, mais il y a là assurément une charge contre le néolibéralisme représenté Jean Charest. » « Si j’ai un regret à exprimer, poursuit le metteur en scène, je me dis que j’aurais pu un peu plus élargir le spectre et inclure la CAQ en ce qui concerne un certain nombre de principes contre lesquels jeme bats au nom d’un idéal qui vise à rallier. Mon livre n’en est pas tout à fait un non plus. »


Le gouvernement invisible, la force des convictions de Dominic Champagne Hugo Prévost | 29 août 2012 | @HugoPrevost

Dominic Champagne s’est d’ailleurs inspiré de l’essai Indignez-vous, écrit en 2010 par Stéphane Hessel. « J’aurais aimé pouvoir réduire toute ma pensée à 32 pages, mais j’ai commencé par en écrire presque 200, puis j’ai réduit le tout pour arriver à une plaquette, parce que je souhaite que les gens la lise en cette période de regain politique. C’est une occasion pour moi de faire le point sur un certain nombre de principes politiques qui m’habitent depuis un certain temps. » L’artiste parle également de « circonstances particulières » où il s’est demandé s’il pousserait son sens du devoir citoyen au point de se présenter comme candidat « et prendrais le risque d’être élu, pour mettre (sa vie artistique) en veilleuse pour faire oeuvre comme député qui voudrait être l’incarnation d’un consensus que je ne retrouve pas dans la proposition électorale actuelle ». « Ma démarche a tout d’abord été de faire le point sur ce qu’aurait été ma plateforme politique si je m’étais présenté. J’avais envie de dire « voici mes principes », sachant que je ne suis pas tout à fait un politiciens. Je n’avais pas envie de m’inventer des solutions dans des secteurs qui me touchent moins en ce moment. J’ai des préoccupations de justice sociale, de partage de la richesse, d’exigences écologistes, de protection de la culture… », précise celui qui admet avoir été approché par toutes les principales formations politiques, à l’exception des libéraux. « Ce recueil regroupe mes principes politiques », précise M. Champagne, qui dit croire qu’il demeurera encore pertinent au lendemain des élections, même si l’échéance du scrutin l’a poussé à travailler plus rapidement. Toujours pertinent, en effet, puisqu’il dit croire que ce « gouvernement invisible », celui formé par les entreprises et les décideurs demeurant dans l’ombre, sera toujours présent le 5 septembre. « Les questions soulevées depuis le début des changements sociaux québécois ne seront pas réglées après le vote, et nous ne serons assurément pas débarrassés du néolibéralisme, même si on finit par débarquer le gouvernement libéral. » Ce qu’il constate, en fait, c’est que « les forces progressistes n’ont pas trouvé, lors de cette élection, la manière de frapper assez fort pour se poser en véritables forces du changement, alors qu’elles sont les forces de l’avenir. Je crois que les mouvements citoyens auxquels nous assistons par les temps qui courent (indignés, étudiants, gaz de schiste, NDLR) soulèvent des questions fondamentales et fortes, mais pas très bien relayées par les forces politiques en place. Il est aberrant de constater que la CAQ a réussi à se poser en forces du changement dans la campagne électorale. C’est d’ailleurs l’un des reproches que j’aurais à faire à Québec solidaire, à Option nationale et au Parti québécois ».


Le gouvernement invisible, la force des convictions de Dominic Champagne Hugo Prévost | 29 août 2012 | @HugoPrevost

Pour Dominic Champagne, la population québécoise participe depuis plusieurs années à un « éveil politique et social » qui ne se conclura, cependant, que lors des élections provinciales de 2016, soit une fois que les partis politiques présents – ou de futures formations – auront suffisamment intégré les doléances et les aspirations de la population, et que le mouvement du « printemps érable » aura suffisamment mûri pour se transformer en véritable force en faveur des valeurs progressistes. En attendant le « grand jour », M. Champagne entend profiter de l’engouement des Québécois pour les causes sociales pour faire davantage circuler son message en faveur d’une société progressiste, ouverte et social-démocrate.


MERCREDI 29 AOÛT 2012 16H46 Durée de l'entrevue: 00h 18m 30s

Dominic Champagne et son gouvernement invisible

Le créateur Dominic Champagne nous présente son livre Le gouvernement invisible et nous raconte pourquoi il n'a finalement pas fait le saut en politique active.


Le mardi 28 août 2012 Dominic Champagne fut un militant inspiré et inspirant au cours des derniers mois. Sur toutes les tribunes pour protéger le bien commun, il faisait un constat fort pertinent de la situation dans laquelle nous ont mené les partis néolibéraux aux gouvernements lors des récentes décennies. Toutefois, la campagne électorale qui bat son plein actuellement révèle une réflexion inachevée qui nous conduit sur le terrain glissant de la volonté d’unir tout le monde et son contraire contre le gouvernement Charest. Pourtant l’auteur fait un constat avec intelligence : des enjeux écologistes aux mobilisations étudiantes et aux indignéEs, Champagne souligne l’ampleur du mouvement social qui a éclos au cours des derniers mois au Québec. Il s’identifie avec ces luttes et maintient son implication citoyenne et solidaire avec ces mobilisations. Il cherche toutefois à trouver la prochaine étape et c’est à ce moment que la confusion s’installe. L’auteur tente de concilier l’inconciliable : il voit un camp des “progressistes” là où le PQ tente de cacher son parti-pris pour les politiques néolibérales qu’il entend mettre en application lorsqu’il aura pris le pouvoir. Or, un simple exercice de mémoire aurait permis à Champagne de constater que le PQ tient un discours qui vise à rallier sa clientèle électorale lorsqu’il est dans l’opposition mais une fois au pouvoir, c’est le parti des espoirs déçus. Et nous pouvons d’ores et déjà craindre que ce sera le même cas après le 4 septembre. Pauline Marois ne cesse de parler des deux côtés de la bouche, de répéter une chose et son contraire tout en se démarquant des grandes revendications du printemps érable. C’est ainsi qu’il faut interpréter son intervention du lundi 27 août alors qu’elle déclarait lors d’une rencontre au Cégep de Sorel (le lieu de naissance de M. Champagne, quel hasard…) que la gratuité scolaire, c’est impossible (Cyberpresse 27 août). Elle prépare le terrain pour l’exploitation du pétrole du St-Laurent. Le PQ est d’ailleurs à l’origine de bien des incitatifs et avantages fiscaux reliés à l’exploration actuelle des ressources pétrolière et gazière. De nombreux ex-péquistes sont devenus les porte-paroles de cette industrie. La cheffe du PQ a récemment fait biffer du programme du PQ la proportionnelle que son parti conservait depuis 1970 mais n’a jamais osé mettre en pratique ! Et inutile de répéter que le PQ s’est prêté allègrement à l’atteinte du déficit zéro et au libre-échangisme. Pas le genre de politiques que l’on souhaite pour la protection du bien commun.


Le mardi 28 août 2012

Pour mener le combat en faveur d’un Québec progressiste, il faut savoir choisir ses alliéEs. Champagne raconte qu’au cours de conversations avec des proches, il a élaboré un cabinet de rêve ("dream team") pour un Québec progressiste : on y retrouve, en vrac, Jacques Duchesneau, Steven Guilbault, Claude Beland, Pauline Marois, François Legault et même Guy Carbonneau parmi tant d’autres. Même Amir Khadir et Françoise David s’y trouvent. Ça va de la droite dure à la gauche militante. Un large éventail de personnalités qu’à peu près rien ne relie sauf de compter parmi les personnalités les plus notoires. Mais en terme d’orientation politique, quelle macédoine ! … Un tel cabinet n’aurait aucune cohérence. Des intérêts irréconciliables... Dominic Champagne revendique dans son bouquin la réappropriation des ressources du Québec par l’État au nom de toute la société québécoise. Il souhaite un vaste débat public sur l’avenir énergétique du Québec, une transition vers des énergies propres. Il souhaite une participation populaire large et une démocratie véritable. Il veut un système d’éducation accessible à tous et toutes. Il réclame un meilleur partage des richesses. Il veut une culture dynamique et la protection de la langue française au Québec. Sur ça, pas de problème. Mais pour faire aboutir de tels objectifs, il faut un véhicule politique et des personnes pour vaincre les résistances des intérêts qui s’opposeront inévitablement à ces politiques. Et là réside la faiblesse de la réflexion de Champagne. Tout d’abord, l’auteur place comme première priorité que les libéraux dégagent. Oui mais est-ce suffisant ? Remplacer les libéraux par les caquistes ou les péquiste, c’est bonnet blanc, blanc bonnet. Ces deux partis ne songent qu’à la prise du pouvoir pour mener à leur tour des politiques que rien ne rapproche des objectifs soulignés par Champagne. Le PQ semble tenter le plus Champagne. Pourtant, tout indique que ce parti aura tôt fait de reléguer aux calendes grecques ses engagements destinés à attirer les secteurs mobilisés de la population québécoise à des fins électoralistes. Le retrait de la proportionnelle du programme du PQ, ses déclarations sur l’impossibilité de la gratuité scolaire, ses tergiversations sur les référendums d’initiative populaire, ses craintes de s’associer au mouvement syndical, sa démission face aux fermetures répétées d’usine et son approche provincialiste sur la question de l’indépendance du Québec, tout concourt à rejeter l’étiquette de “progressiste” pour qualifier le PQ. Trop d’espoir ont été trompés par ce parti pour ne pas se munir d’un scepticisme certain. Minimum... Plus globalement, rien dans les objectifs sociaux que souhaite Champagne ne sont acceptables dans le cadre du système capitaliste actuel. Il veut plus de démocratie, le capitalisme néolibéral globalisé en souhaite le moins possible, quitte à sortir les matraques et les gaz. Le metteur en scène exige une politique énergétique basée sur les énergies propres, les capitalistes planchent sur de nouvelles sources d’approvisionnement fossiles. Un meilleur partage des richesses ? Le capital ne cesse de creuser l’écart entre les plus riches et les plus pauvres. L’éducation accessible à tous ?


Le mardi 28 août 2012

Pas dans nos sociétés capitalistes avancées qui veulent une éducation instrumentalisée pour les besoins immédiats de l’industrie et surtout pas trop de philo. Une culture authentique et dynamique ? À l’américaine bien sûr. Dominic Champagne a occupé un rôle important dans les mobilisations printanières. Il doit demeurer l’un des porte-paroles de ce mouvement citoyen qui a réussi à faire reculer les gazières, pour un temps du moins.. La réflexion qu’il débute peut être une étape vers un vaste échange citoyen sur les objectifs que les mouvements issus du printemps érable et des mobilisations étudiantes, des opposantEs aux gaz de schiste et aux pétrolières et du mouvement des IndignéEs ont initié au cours des derniers mois. Toutefois, un tel débat devra notamment porter sur les moyens et les acteurs et actrices d’un tel mouvement dans le contexte où la vaste majorité des partis politiques actuels sont essentiellement des messagers de l’oligarchie et que celle-ci a souvent démontré sa résistance aux changements exigés par le peuple. Pour éviter les lendemains qui déchantent.


Dominic Champagne rêve d'un éveil des consciences dans son essai «Le gouvernement invisible» Le Huffington Post Québec | Par Caroline d’Astous Publication: 28/08/2012 15:52 Mis à jour: 29/08/2012 00:34

Lors de ses nombreuses manifestations pacifiques pour libérer son pays de l’exploitation coloniale, Gandhi a dit un jour : «Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde». Cette phrase, qui appelle les citoyens à devenir des acteurs de transformation sociale, transpire - à sa façon - dans l’essai politique intitulé Le gouvernement invisible, signé par le dramaturge et metteur en scène, Dominic Champagne. Le Huffington Post Québec s’est entretenu avec lui. Au fil des 82 pages, Dominic Champagne pose des questions, propose des idées et interroge l’ordre des choses. Est-ce un programme de parti ou un manifeste politique? Non, répond l’auteur, qui a jonglé au printemps avec l’idée de se présenter comme candidat indépendant - avec un penchant libéral - dans la circonscription d’Outremont. «Cet essai est ma contribution politique», lance-t-il d’emblée. Écrit d’un seul trait, dans l’urgence d’exprimer une pensée politique, l’ouvrage présente la réflexion d’un citoyen qui s’est retrouvé dans l’arène de la politique militante, lors de la mobilisation contre les gaz de schiste, sans l’avoir prémédité, ni recherché, presque contre son gré.


Dominic Champagne rêve d'un éveil des consciences dans son essai «Le gouvernement invisible» Le Huffington Post Québec | Par Caroline d’Astous Publication: 28/08/2012 15:52 Mis à jour: 29/08/2012 00:34

Devait-il rester les bras croisés et laisser les gazières s’installer dans son petit village ? Hors de question, affirme-t-il. «Je devais prendre la parole. Les citoyens cherchaient à se faire entendre devant la grosse industrie. Je me suis donc retrouvé en avant de la scène à jouer ce rôle», résumet-il, sur un ton enflammé et révolté. L’éveil collectif Le titre de son ouvrage, malgré le clin d’œil amusant au concept de la main invisible de l’économiste écossais Adam Smith, fait plutôt référence à la force tranquille des citoyens. Comment s’incarne cette force? De l’avis de Dominic Champagne, elle se manifeste lorsque des milliers de citoyens décident de sortir dans la rue - contre les gaz de schiste ou la hausse des frais de scolarité - et qu’ils témoignent leur indignation, à l’unisson. Ils provoquent ainsi un contexte inattendu, faisant émerger de nouvelles possibilités sociales. Une vision empruntée au théâtre, écrit-il : «J’ai créé mes meilleurs spectacles dans la rencontre de ces fraternités qui semblaient à l’origine opposées ou improbables. Provoquant des étincelles, alimentant les dialogues, au service de l’œuvre. Il me semble que la leçon pourrait s’appliquer au monde politique, qui me semble parfois pas très loin du théâtre.» Le rêve de l’unité Le gouvernement idéal, Dominic Champagne s’est amusé à l’imaginer. Mariant les idées de la droite et de la gauche, il propose une gouvernance où tous les gens qui défendent le bien collectif seraient représentés. Une «coalition véritable, une conciliation nationale», sans allégeance partisane. «Imaginez si plusieurs personnalités reconnues dans leur milieu se seraient présentées comme candidats indépendants aux élections. Et qu’une fois élus, ce soient eux qui forment le prochain gouvernement», explique-t-il. Dans ce monde idéal, il n’y a qu’un problème, avoue-t-il : il faut un chef. Une personne avec du charisme et suffisamment de leadership pour unir toutes ses visions. Une personne capable en même temps de trouver les bons mots pour s’adresser à toutes les strates de la population. Ce qui ne semble malheureusement pas être le cas actuellement au Québec, estime Dominic Champagne. «Il nous faut un grand rassembleur, capable de mobiliser les citoyens. Il nous faut trouver la bonne personne pour notre rendez-vous avec l’histoire et faire le bon de géant que le Québec doit faire», déclare-il. Son premier ministre idéal? Fred Pellerin, écrit-il à la page 15 de son essai. Le conteur reste selon lui fidèle aux racines québécoises tout en étant empreint de modernité. Dominic Champagne rêve d'un éveil des consciences dans son essai «Le gouvernement invisible»


Le Huffington Post Québec | Par Caroline d’Astous Publication: 28/08/2012 15:52 Mis à jour: 29/08/2012 00:34

«La prochaine élection n’est qu’une étape. Nous sommes divisés, mais les forces qui préparent l’avenir sont à l’œuvre. Elles sont à la base du gouvernement qui deviendra, je le souhaite, visible un jour en plein soleil.» Dominic Champagne se voit lui plutôt «comme un agent de changement», désirant incarner «l’esprit de conciliation avec l’ensemble des forces vives du Québec». Une façon personnelle de devenir le changement qu’il veut voir dans ce monde, qui est le Québec. Le gouvernement invisible, par Dominic Champagne, aux éditions Tête Premiere


Mardi 28 août 2012 | Mise en ligne à 5h48 |

Commentaires (11)

Dominic Champagne: «Bâtissons sur ce qui nous unit, nos ressources»

Afin d’encourager un débat respectueux, seuls les commentaires signés sont publiés. Merci. François Cardinal S’il y a un projet de société taillé sur mesure pour le Québec, c’est bien celui de l’indépendance énergétique. La preuve, tous les partis proposent d’atteindre une certaine autosuffisance en la matière. L’ensemble des formations souverainistes en fait un engagement clair, comme je l’évoque aujourd’hui en édito. Le PLQ souhaite une diminution importante des produits pétroliers dans le bilan énergétique de la province. Et la CAQ veut réduire la facture pétrolière de la province (12 milliards $ par année). Normal, il s’agit d’un beau projet vert, nationaliste et… réaliste! Le Québec, en effet, est déjà en avance sur la plupart des pays dans le monde grâce à une consommation énergétique qui provient à 50 % de source renouvelable. Ce qui fait dire à certains experts, comme le professeur de physique de l’Université de Montréal Normand Mousseau, que «la province pourrait se sevrer presque complètement de sa dépendance aux hydrocarbures en 10 à 15 ans». Hydrocarbures étrangers et polluants, évidemment.


Mardi 28 août 2012 | Mise en ligne à 5h48 | Commentaires (11) Dominic Champagne: «Bâtissons sur ce qui nous unit, nos ressources»

Mais attention! Pour y arriver, deux choses sont nécessaires : un plan courageux et une volonté hors du commun. Deux choses, malheureusement, qui manquent aux trois partis susceptibles de prendre le pouvoir. Aucun n’en fait sa première priorité. Aucun ne propose de plan, avec ce que cela suppose en mesures coercitives. Aucun ne se dit prêt à s’attaquer au transport individuel et aux industries énergivores, les deux principaux consommateurs d’énergie. Vrai, François Legault a bel et bien accepté d’intégrer à la plateforme de la CAQ des éléments verts, certains courageux, mais disons-le, cela est loin d’être une priorité personnelle. Il n’en a d’ailleurs pas fait un thème de sa campagne. Jean Charest en a fait un élément important de son discours inaugural l’an dernier, mais on ne retrouve dans le programme du PLQ qu’une minuscule (pour ne pas dire insignifiante) mesure en ce sens : un crédit d’impôt à la rénovation résidentielle… Quant à Pauline Marois, dont le parti est celui qui a le plus clairement fait de l’autosuffisance un projet, elle n’a pas encore démontré sa volonté d’en faire une de ses principales priorités. L’indépendance énergétique, en un mot, est loin derrière l’indépendance. Or l’une est difficilement conciliable avec l’autre, la quête d’une souveraineté énergétique est difficilement compatible avec la quête d’une souveraineté étatique, tant les deux sont des défis gigantesques qui nécessitent une attention pleine et entière. Tous les élus du PQ sont prêts à se retrousser les manches pour l’indépendance, mais seulement une partie d’entre eux est prête à le faire, en toute priorité, sur l’indépendance énergétique. C’est d’ailleurs ce que laisse entendre Dominic Champagne dans son tout récent pamphlet, Le gouvernement invisible. Sans renier ses convictions souverainistes (mais tout en avouant que «le projet porté par le Parti québécois est un échec»), il soutient que l’important, dans le contexte actuel, est de «nous rassembler autour d’un vrai plan». Il n’évoque pas l’indépendance énergétique comme telle, mais plutôt un véritable contrôle de nos ressources naturelles, deux objectifs ayant les mêmes ramifications. «Nous pouvons en toute sérénité bâtir davantage sur ce qui rallie les citoyens francophones, anglophones et allophones que sur ce qui semble nous diviser. (…) Nous avons tous besoin d’un but qui soit une source d’inspiration commune.»


Mardi 28 août 2012 | Mise en ligne à 5h48 | Commentaires (11) Dominic Champagne: «Bâtissons sur ce qui nous unit, nos ressources»

Il ajoute, plus loin, qu’il faut se rassembler «autour de l’atteinte du bonheur commun», de la souveraineté du peuple, ce qui passe notamment par une réappropriation de nos ressources naturelles. «Bon nombre d’anglophones et d’allophones devraient y trouver, comme une majorité de francophones, matière à se mobiliser, puisqu’il en va de l’intérêt de tous. Dans un champ de compétence où le Québec est déjà souverain, cet élément mobilisateur peut être exercé sans débat sur l’unité canadienne.» Y a-t-il un parti prêt à miser prioritairement sur un tel chantier? Pas pour l’instant…


Publié le 27 août 2012 à 05h00 | Mis à jour le 27 août 2012 à 05h00

Champagne pour tout le monde

Nathalie Petrowski La Presse Champagne pour tout le monde, caviar pour les autres, chantait avec ironie Jacques Higelin. À peu de mots près, mais cette fois sans une once d'ironie, c'est un peu la chanson que reprend Dominic Champagne dans Le gouvernement invisible, sorte de manifeste de 80 pages, arrivé en librairie hier et écrit dans l'urgence de défaire le gouvernement libéral de Jean Charest. Ayant finalement décidé de ne pas se lancer en politique active, Champagne y expose le projet et les idées qu'il aurait défendus en faisant du porte à porte dans Outremont s'il s'était présenté comme indépendant dans la circonscription de Raymond Bachand. L'allusion au champagne n'est pas qu'un mauvais jeu de mots que Dominic me pardonnera, je l'espère. Elle m'est venue en lisant le passage sur une future Constitution québécoise. Cette Constitution selon Champagne garantirait «à tous les citoyens le droit à la recherche du bonheur au sein d'une démocratie économique et écologique en terre française d'Amérique». Amen. J'avoue que ce droit au bonheur m'a fait tiquer, notamment parce qu'il n'y a pas concept plus flou que le bonheur qui, dans sa manifestation matérielle du moins, peut autant prendre la forme d'une piscine hors terre que d'un jet privé. Évidemment, Champagne ne parle pas que de bonheur matériel. Même que c'est la forme qui l'intéresse le moins, bien qu'il écrive qu'il n'y a pas de honte à être riche. Ce qu'il revendique avant tout, c'est une sorte d'état de grâce, de bien-être et de plénitude pour tous les Québécois, imaginant même un gouvernement idéal avec Martine Desjardins à la Jeunesse, Jacques Duchesneau à la Sécurité publique, Phyllis Lambert au Patrimoine, Richard Desjardins au Plan Nord et Fred Pellerin comme... premier ministre! Un gâteau aux anges avec ça?


Publié le 27 août 2012 à 05h00 | Mis à jour le 27 août 2012 à 05h00 Champagne pour tout le monde Nathalie Petrowski

C'est un drôle d'objet que ce livre. Le titre et la citation de Theodore Roosevelt au début sur «ce gouvernement invisible derrière le gouvernement visible, qui ne doit pas fidélité au peuple et ne se reconnaît aucune responsabilité», laisse présager un procès d'intention, voire une enquête avec preuves et exemples à l'appui, contre ces pouvoirs occultes qui gouvernent à la place du gouvernement et que Champagne a âprement combattus pendant sa croisade contre les gaz de schiste. Il n'en est rien. Exception faite de certains courts passages sur le sujet, l'essentiel du livre porte sur les idées de Champagne pour un Québec idéal, plus riche, plus heureux et entièrement maître de ses ressources naturelles. Empruntant tantôt à la gauche, tantôt à une droite modérée, et favorisant «la rencontre d'une multitude de tendances sous un même chapiteau pour faire en sorte que les antagonismes s'apprivoisent», ses idées ne sont pas mauvaises en soi. Plusieurs sont légitimes et tombent sous le bon sens même. Reste qu'à leur contact, on peut difficilement refouler le sentiment que ces idées émanent d'un preacher, lequel est convaincu que ses idées sont bonnes et importantes tout simplement parce qu'il les pense. Heureusement, ce sentiment se dissipe dans certains passages plus personnels, notamment lorsque Champagne évoque son père, Roland Champagne, sous-ministre au Tourisme qui, en 1974, au nom du gouvernement du Québec, a racheté l'île d'Anticosti pour en faire non plus un terrain de chasse réservé aux riches Américains, mais un parc disponible à tous les Québécois. On imagine bien la colère de son fils quand 30 ans plus tard, le gouvernement Charest a vendu à des intérêts privés des permis d'exploitation de pétrole et de gaz sur l'île. Sa colère n'a fait qu'augmenter en septembre 2010 dans la salle municipale de Saint-Édouard-de-Lotbinière, lors de cette fameuse soirée organisée par l'Association pétrolière et gazière du Québec et présidée par André Caillé. Ce soir-là, Champagne a découvert le sentiment d'indignation. «Ce sentiment, écrit-il, ne m'a pas quitté depuis.» L'indignation de Champagne n'est pas feinte. Son engagement citoyen, déclenché après avoir frôlé la mort à la suite d'une opération sous anesthésie générale, non plus. N'empêche que Champagne me semble nettement plus efficace (et utile) dans les spectacles engagés qu'il crée que dans les programmes politiques qu'il imagine. C'est pourquoi il ne faudra pas manquer la reprise du magnifique Tout ça m'assassine du 3 au 13 octobre à la Cinquième Salle de la Place des Arts. Et cela, peu importe si Champagne gagne ou perd ses élections.


Arts et culture

Le gouvernement invisible Le vendredi 24 août 2012 Commenter »Partager

Dominic Champagne, metteur en scène et l'un organisateur du spectacle du Jour de la Terre, prononce un discours sur la scène du parc JeanneMance. René Homier-Roy reçoit l'auteur, metteur en scène et militant Dominic Champagne, qui ne se présentera pas comme candidat, mais qui donne une idée de sa vision du Québec et de son « programme politique » dans un petit livre, Le gouvernement invisible. Le dramaturge parle d'abord de sa participation au projet de l'entreprise montréalaise Moment factory, qui va illuminer la Sagrada Familia de Barcelone lors du festival de La Mercé le mois prochain. Le gouvernement invisible est publié aux éditions Tête première. Audio-vidéo L'entrevue avec Dominic Champagne


Louis Cornellier 23 août 2012 Politique / Québec Dominic Champagne - Un idéal politique situé entre le PQ et Québec solidaire

Photo : Pedro Ruiz - Le Devoir Dans un ouvrage qui sera en librairie ce vendredi, le dramaturge et metteur en scène Dominic Champagne résume son programme politique. L’artiste de 50 ans, finalement, ne se présentera pas dans Outremont comme candidat « libéral indépendant » pour faire la lutte au libéral Raymond Bachand, mais il tient néanmoins à faire connaître les idées qui ont animé ses velléités électorales. Bref essai d’une centaine de pages rédigé dans un style fougueux, voire échevelé, Le gouvernement invisible, publié aux éditions Tête première, est d’abord un pamphlet antiCharest. Champagne y avoue que s’il a songé à se lancer en politique, c’est parce qu’il est « convaincu de l’urgence de défaire le gouvernement libéral de Jean Charest, usé après 10 ans [sic] de pouvoir ». Le premier ministre, animé par la « philosophie politique » de « l’économisme triomphant », écrit Champagne, « a lamentablement échoué à servir l’intérêt public ». Champagne, dont le père, à titre de sous-ministre au Tourisme en 1974, a racheté l’île d’Anticosti à des intérêts privés, ne pardonne pas au gouvernement Charest d’avoir vendu, en 2008, des permis d’exploitation du pétrole et du gaz sur l’île à des promoteurs privés. Il ne lui pardonne pas, non plus, son attitude dans le dossier du gaz de schiste, sa ligne dure face aux étudiants le printemps dernier, sa mollesse quant aux affaires de corruption et bien d’autres choses encore. C’est l’ensemble de l’oeuvre libérale qu’attaque de front Champagne. Pour la social-démocratie Il se réjouit, cependant, du « réveil politique » engendré par tous ces événements et affirme que « notre regain politique […] ne trouvera sa solution que dans la conciliation de nos forces, dans notre capacité à nous tenir en équilibre entre les tensions créatrices de la gauche et de la droite, là où se trouve la social-démocratie ».


Louis Cornellier 23 août 2012 Politique / Québec Dominic Champagne - Un idéal politique situé entre le PQ et Québec solidaire

Photo : Pedro Ruiz - Le Devoir

Ce thème de la nécessité de « l’équilibre social-démocrate » est dominant dans le livre. Champagne insiste pour dire qu’il ne condamne pas le marché, qu’il faut « concilier les intérêts des libres entrepreneurs avec les aspirations populaires » et que « la honte, ce n’est pas d’être riche », mais de ne pas accepter de partager cette richesse grâce à l’impôt progressif. À cet égard, on pourrait dire que Champagne se situe légèrement à gauche du Parti québécois (PQ) et légèrement à droite de Québec solidaire (QS). Un autre thème dominant de l’ouvrage est l’urgence, pour le Québec, de mettre sur pied « une vaste politique nationale sur l’énergie et les transports ». Sans prôner la nationalisation totale des ressources naturelles, Champagne plaide avec force pour « une vision clairement définie par l’État qui assure la protection de nos intérêts communs, qui stimule et encadre l’entreprise privée, impose des normes et exige des garanties ». Souverainiste de coeur et de raison, l’artiste ne semble pas croire à la possibilité d’une résolution imminente de la question nationale. Il ne propose cependant pas, à la manière caquiste, d’abandonner cette lutte. Il suggère plutôt de la relancer sur de nouvelles bases de nature à rallier les progressistes de toutes origines. Il faudrait, avance-t-il, s’atteler à « la rédaction d’une Constitution, garantissant à tous les citoyens le droit à la recherche du bonheur au sein d’une démocratie économique et écologique en terre française d’Amérique », dans un cadre laïque, le tout en insistant sur « le droit du peuple à disposer lui-même de ses ressources naturelles ». Ici encore, le programme de Champagne s’avère péquiste sur le fond et solidaire (le principe d’une constituante) dans la manière. Sa proposition de réforme des institutions démocratiques (élections à date fixe, limitation du nombre de mandats, référendums d’initiative populaire, proportionnelle) emprunte aussi aux programmes de ces deux formations. La culture comme richesse Partisan d’un développement économique durable orienté vers une indépendance énergétique alimentée aux énergies vertes (une idée péquiste), et flirtant avec le concept de décroissance (une idée de Québec solidaire), Champagne consacre des pages senties à la culture en tant que richesse nourricière et inépuisable. « Je crois profondément, écrit-il, que la principale réponse aux défis contemporains liés à la nécessaire décroissance économique et à la recherche du bonheur tient dans la fréquentation de la culture. Dans l’espace que nous accorderons à l’intérieur de nos vies à l’éducation et à la vie de l’esprit. » Dans cette logique, il se prononce pour une éducation gratuite, de la maternelle à l’université, d’abord conçue comme un lieu de culture avant d’être un lieu de formation de la main-d’oeuvre.


Louis Cornellier 23 août 2012 Politique / Québec Dominic Champagne - Un idéal politique situé entre le PQ et Québec solidaire

Photo : Pedro Ruiz - Le Devoir

Emprunté à une formule de Theodore Roosevelt, qui, en 1906, dénonçait le « gouvernement invisible » et corrompu qui s’agitait derrière le « gouvernement visible », le titre du livre de Champagne laisse entendre que le Québec dirigé par les libéraux est en panne de démocratie. Pour renverser cette situation, l’artiste a donc songé à se lancer dans la mêlée comme « libéral indépendant », dans « l’esprit des libéraux de la Révolution tranquille », parce qu’il n’arrivait pas à « s’identifier pleinement à l’une ou l’autre des options proposées par les partis existants ». Son ouvrage suggère que son idéal politique serait un amalgame entre le PQ et QS. « Écartelé entre [ses] convictions profondes et la nécessité de [se] rallier au compromis, à défaut de l’idéal », il devra donc, le 4 septembre prochain, comme nous tous, trancher.


Essai: «Le gouvernement invisible» par Dominic Champagne 22 août 2012 - 16:58 Sur le site www.patwhite.com Par : Patrick White, rédacteur en chef et éditeur du Huffington Post Québec Littérature et poésie

Un petit essai polémique pour tenter de voir plus clair sur ce que nous devons faire Après avoir songé à se lancer en politique active pour en découdre avec son député qui est aussi le ministre des Finances, Dominic Champagne nous livre le fruit de ses réflexions, écrites dans l’urgence du moment, sur notre situation politique, notamment sur la nécessité pour les Québécois de rompre avec le tout-à-l’économie et de porter haut et fort l’idéal d’une social-démocratie, résolument tournée vers un plus grand partage de la richesse, vers l’exigence écologique, le renouveau démocratique et la culture, comme réponse à l’économisme triom- puant. Le gouvernement invisible, c’est d’abord celui qui se cache der- rière le gouvernement visible et dont les forces œuvrent à s’appro- prier notre bien, le bien commun, au détriment de l’intérêt public. Le gouvernement invisible, c’est aussi celui qui n’arrive pas à apparaître avec force parmi les alternatives actuelles qui s’offrent à nous face au pouvoir en place. Le gouvernement invisible, c’est enfin cette mouvance démocratique inspirée qui se cherche une voie depuis quelque temps à travers les mobilisations citoyennes que l’on a connues avec la saga du gaz de schiste, l’automne des indignés et surtout le printemps étu- diant qui marque une rupture historique tant avec les partis politiques tra- ditionnels qu’avec la façon de vivre la démocratie. Source:rosemondecommunications.com


21 août, 2012 | Événements Un 27 août avec Dominic Champagne, Geneviève Rochette, François Parenteau et Danic Parenteau… Le lundi 27 août, l’auteur, metteur en scène et concepteur de spectacles, Dominic Champagne sera des nôtres en compagnie de François Parenteau et Danic Parenteau et de la comédienne Geneviève Rochette. Ce lundi sera également l’occasion de célébrer le premier anniversaire du Nouveau Mouvement pour le Québec. Dominic Champagne aura l’occasion de discuter avec vous de la vision qui l’a amené à publier «Le gouvernement invisible», un ouvrage qui sera en librairie dès jeudi. François Parenteau et Danic Parenteau nous livreront leurs impressions de campagne. Geneviève Rochette fera quant à elle, en compagnie de François Parenteau et du porteparole du NMQ, Jocelyn Desjardins, une lecture publique du manifeste Brisons l’impasse. Venez discuter dans un cadre informel avec des indépendantistes de tous les horizons. Venez vous faire entendre. Venez faire lever, vous aussi, un pays neuf. Où : Au Gainzbar, 6289 St-Hubert, Montréal Quand : Le lundi 27 août, dès 19 h00 Manifestez-vous en grand nombre ! Indiquez-nous votre présence, par Facebook, par courriel ou en vous inscrivant à notre infolettre.


Guillaume Bourgault-Côté 18 août 2012 Québec

Dominic Champagne passe son tour... mais pas tout à fait Sa réflexion sur une candidature se transforme en un livre de 80 pages Québec — Après une « sérieuse réflexion » qu’il a étirée au maximum - c’est samedi la date limite des mises en candidature pour l’élection du 4 septembre -, l’auteur et metteur en scène Dominic Champagne a finalement décidé de ne pas se présenter contre Raymond Bachand dans Outremont, a appris Le Devoir. Mais il va jeter son petit pavé dans la mare de la campagne. M. Champagne va en effet publier la semaine prochaine un pamphlet (Le gouvernement invisible) d’environ 80 pages, écrit dans l’urgence de cette réflexion. Une plaquette que le militant environnementaliste décrit comme des « réflexions qui ne sont pas électorales, mais qui se font dans le contexte où [il a] toutes les difficultés du monde à [s]'identifier pleinement aux alternatives des différents partis - même [s’il a] beaucoup de respect pour certains d’entre eux, dit-il en entretien. Ce sera un appel au rassemblement de nos forces et à l’exercice de la démocratie ». Il y a un mois, Le Devoir révélait les intentions de M. Champagne de se présenter comme « libéral indépendant » contre le ministre des Finances sortant, Raymond Bachand. L’étiquette libérale n’était pas innocente : tout en dénonçant le parti de Jean Charest, M. Champagne voulait lancer un appel aux libéraux attachés « aux libéraux qu’ont été René Lévesque, Paul Gérin-Lajoie ou Georges-Émile Lapalme, les libéraux de la Révolution tranquille et du “ Maîtres chez nous ”», disait-il. « Ç’a déclenché une tempête à laquelle je ne m’attendais pas, raconte-t-il aujourd’hui. Plusieurs partis m’ont offert de porter leurs couleurs. Au final, j’ai été pris à pousser la réflexion plus loin que je ne le pensais. » M. Champagne avait dès juillet fait part de ses hésitations à aller « taquiner le Bachand », comme il dit, notamment parce qu’il aurait dû mettre en veilleuse sa prolifique carrière artistique.


Organisée par L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA)

SOIRÉE DE CONFÉRENCES : Du gouvernement invisible aux perspectives après Rio + 20 Avec plusieurs invités dont Dominic Champagne, André Bélisle, Michel Fugère, Patrick Bonin et Kim Cornelissen Jeudi 1er novembre 19:00-20:00 Hôtel des Gouverneurs 975, rue Hart, Trois-Rivières

Avec Dominic Champagne, Auteur et metteur en scène : « Le gouvernement invisible » André Bélisle, Président de l’AQLPA : « 30 ans de luttes victorieuses » Michel Fugère, du Mouvement Vert Mauricie : « 25 ans de luttes contre le nucléaire » Patrick Bonin, Responsable campagne climat- énergie, Greenpeace Canada : « Sommets internationaux : perspectives après Rio+20 » et Kim Cornelissen, Vice-présidente de l’AQLPA : « Les alternatives aux gaz de schiste »


À propos du nouveau mouvement de Dominic Champagne 2013/01/18 | Par Pierre Dubuc D’après nos informations, Dominic Champagne travaillerait à la création d’une grande coalition environnementaliste ayant pour objectif de rassembler les citoyens du Québec autour du contrôle démocratique des ressources naturelles. Des rencontres ont eu lieu avec des représentants de groupes environnementalistes comme Greenpeace, l’AQLPA, l’Action Boréale et plusieurs autres pour préparer la mise sur pied d’une organisation dont le titre provisoire est le Mouvement pour le Contrôle démocratique des ressources naturelles. Auteur, metteur en scène, entre autres au Cirque du Soleil, Dominic Champagne a été très actif dans la campagne contre l’exploitation du gaz de schiste et a été l’initiateur de la marche du Jour de la Terre du 22 avril 2012 qui a rassemblé plus de 200 000 personnes dans les rues de Montréal. À cette occasion, il a démontré des talents de rassembleur et d’organisateur hors-pair. Aussi, faut-il prendre très au sérieux sa nouvelle initiative en faveur de l’environnement. D’autant plus que la question des ressources naturelles est d’une actualité brûlante où d’énormes intérêts sont en jeu. Pensons à l’exploitation du pétrole en Gaspésie, à Anticosti et à Old Harry, à l’exploitation du gaz de schiste, aux projets des pétrolières de l’Alberta d’inverser les oléoducs existants pour alimenter avec le pétrole des sables bitumineux les marchés de l’Est du Canada et rejoindre par l’est les lucratifs marchés asiatiques. Pensons également aux débats sur les redevances minières, sur l’exploitation de l’uranium. Des questions extrêmement sensibles où s’affrontent de puissants intérêts économiques et des groupes environnementalistes. Des questions au cœur des revendications du mouvement autochtone Idle No More. Des questions cruciales pour le gouvernement Marois dont les importants engagements environnementaux inscrits dans son programme électoral l’amèneront inévitablement, s’ils sont respectés, en collision frontale avec les industries pétrolières et minières. Des questions où de puissants intérêts n’hésiteront pas à tout mettre en œuvre pour déstabiliser le gouvernement, comme nous l’avons vu dans l’affaire du ministre Daniel Breton. Aujourd’hui, vu le dynamisme des groupes environnementaux et le haut degré de conscientisation de la population – comme en a témoigné la manifestation du Jour de la Terre – la question environnementale se retrouve en tête de liste des défis auxquels doit faire face le gouvernement. Elle est aussi importante aujourd’hui que l’était la question linguistique dans les années 1970. Aussi le projet de Dominic Champagne mérite toute notre attention. Son mouvement pourrait constituer un soutien extrêmement important au gouvernement dans son rapport de force face à l’industrie, tout comme il


pourrait être manipulé par des forces qui ont intérêt à déstabiliser le gouvernement souverainiste. Bien entendu, une partie de l’équation réside dans la teneur des politiques que proposera le gouvernement.

Le projet politique sous-jacent de Dominic Champagne Quels sont les objectifs de Dominic Champagne? Quel est son programme politique? Nous pouvons heureusement en retrouver les grandes lignes dans « Le gouvernement invisible » (Éditions Tête Première), un petit livre qu’il a fait paraître tout juste avant la dernière campagne électorale. À partir d’une citation de Theodore Roosevelt qui proposait d’« anéantir ce gouvernement invisible » qui siège derrière le gouvernement visible, Champagne développe sa pensée dans les quelque 80 pages de ce texte aux allures de manifeste. Avec beaucoup de souffle, il reprend de façon magistrale les principaux thèmes de la critique du discours néolibéral, mais en portant une attention toute particulière à la question des ressources naturelles. Cela n’est pas étonnant. Dominic Champagne reconnaît lui-même que son militantisme politique date de son implication dans la lutte contre l’exploitation du gaz de schiste. Au-delà de son indéniable importance pour l’avenir de la planète, le choix du thème des ressources naturelles par Champagne est aussi un choix politique, motivé par des considérations stratégiques. Bien que se proclamant indépendantiste, Champagne veut mobiliser la population en évitant le débat souveraineté/fédéralisme. Les ressources naturelles étant, selon lui, « un champ de compétence où le Québec est déjà souverain », cet « élément mobilisateur peut être exercé sans débat sur l’unité canadienne ». Champagne voit dans le contrôle des ressources naturelles « le premier geste de souveraineté politique, économique et écologique, que l’on doit poser ». Pour lui, c’est « un élément tangible et rassembleur auquel objectivement tous les citoyens du Québec peuvent s’identifier : le droit du peuple à disposer lui-même de ses ressources naturelles ». Champagne est représentatif de tout un courant politique lorsqu’il affirme : « Or, s’il se limite à une lutte constitutionnelle, à un débat sur la langue et le partage des pouvoirs, le combat pour la souveraineté ne mobilisera pas à court terme, nous le savons. Il importe donc de libérer la quête de l’indépendance de l’entonnoir ethnique où il se trouve confiné, qui souvent étouffe plus qu’il n’inspire, qui divise plutôt que de rassembler, qui enrage, déprime ou désespère plus qu’il ne fait rêver. » Présenter le projet indépendantiste comme quelque chose qui « divise plutôt que de rassembler », c’est dire comment le discours de nos adversaires a pénétré dans l’inconscient collectif de cette fraction du mouvement souverainiste. De façon tout à fait paradoxale, Champagne opère sa propre réduction. Rétrécir la lutte et la mobilisation à ce qu’on croit – à tort – pouvoir être obtenu dans un cadre strictement provincial est présenté comme un élargissement de la lutte pour l’indépendance ! Nous sommes devant un nouvel étapisme que plusieurs environnementalistes expriment souvent dans la séquence suivante : d’abord l’indépendance énergétique, suivi de l’indépendance économique et, finalement, de l’indépendance politique. Il y a un enfermement malsain dans un repli provincial dans cette approche. Bien que le Québec détienne les pouvoirs constitutionnels sur les richesses naturelles, il n’est pas le seul joueur sur la patinoire. Nous en aurons


un bon exemple dans le débat sur l’inversion des oléoducs Sarnia-Montréal et Montréal-Portland afin d’y faire transiter le pétrole des sables bitumineux. Le fédéral prétend que le transport interprovincial est de sa juridiction. Dans le secteur de l’hydro-électricité, le fédéral vient d’apporter son soutien financier, sous forme de garantie de prêt, au projet de Terre-Neuve d’acheminer par câble sous-marin vers la Nouvelle-Écosse et les marchés américains l’électricité produite au Labrador. Cela aura pour effet d’affaiblir la position concurrentielle d’Hydro-Québec sur les marchés américains, ce qui affectera les revenus de la société d’État et, par le fait même, de l’État québécois. À même les 50 milliards d’impôts que nous envoyons annuellement à Ottawa, le gouvernement fédéral subventionne généreusement l’exploitation des sables bitumineux, ce qui a pour conséquence de faire baisser le prix du pétrole, de rendre l’électricité et les autres énergies propres moins compétitives et, donc, de ralentir la conversion de l’économie aux énergies vertes. De plus, l’exportation du pétrole des sables bitumineux est la cause principale de la hausse du dollar canadien, ce qui rend moins compétitives nos autres richesses naturelles sur les marchés mondiaux. Toujours à même nos 50 milliards $ annuels versés au Trésor fédéral, Ottawa a soutenu à hauteur de 10 milliards de dollars l’industrie automobile de l’Ontario. Pendant ce temps, l’industrie forestière québécoise, qui périclite, ne s’est vu offrir que des miettes. Pourtant, sa modernisation, à l’exemple de celle de la Finlande, pourrait être une source d’enrichissement collectif extraordinaire. Nous pourrions multiplier les exemples. Agir comme si le Québec était déjà indépendant, faire abstraction de notre statut provincial à l’intérieur du Canada, c’est faire preuve d’un rétrécissement intellectuel impardonnable.

Le vieux rêve de transcender les divisions nationales… À l’origine de cette approche, on retrouve, comme toujours, la volonté d’unir francophones et anglophones dans une seule et même grande lutte. Champagne écrit : « Après les combats nationaux enflammés des dernières générations qui ont permis l’établissement d’une meilleure justice sociale entre francophones et anglophones, la question de la souveraineté me semble maintenant occulter une réalité extrêmement importante pour l’avenir du Québec et plus particulièrement de Montréal : beaucoup de citoyens des deux langues partagent un même souci politique social-démocrate sans trouver chez les partis progressistes – qui sont tous souverainistes –, une voie qui convienne à leurs convictions. » Rappelons que ce texte a été écrit avant les dernières élections où on a vu les électeurs anglophones, non pas s’abstenir parce qu’ils ne trouvaient pas « une voie qui convienne à leurs convictions », mais voter massivement pour un Parti libéral identifié à la corruption, voter en bloc pour un parti politique associé dans l’opinion publique à la mafia dans l’espoir d’empêcher l’accession au pouvoir d’un gouvernement souverainiste! On a déjà vu « un souci social-démocrate » mieux exprimé! Est-ce donc à dire que les indépendantistes devraient remiser leur projet d’indépendance nationale afin de permettre aux « citoyens des deux langues » qui « partagent un même souci politique social-démocrate » de trouver « une voie qui convienne à leurs convictions » ? … et les divisions de classe


Dominic Champagne se veut rassembleur. Il se veut au-delà des divisions souveraineté/fédéralisme, gauche/ droite, au-delà des partis politiques. Très habilement, il a laissé planer, lors de la dernière campagne électorale, son intention de se présenter comme « libéral indépendant ». Bien entendu, comme il l’écrit dans « Le gouvernement invisible », il était « profondément opposé aux Libéraux de Jean Charest » et se réclamait plutôt de l’héritage libéral de la Révolution tranquille. Mais la manœuvre avait surtout pour objectif de se dissocier du Parti Québécois, de Québec solidaire et d’Option nationale, de se placer au-dessus des partis, pour la suite des choses. Dans « Le gouvernement invisible », Champagne tient surtout, malgré un discours bien planté à gauche, à s’élever au-dessus de la dichotomie droite/gauche. Pour asseoir sa crédibilité à cet égard, il fait jouer ses antécédents familiaux. « Je suis le petit-fils d’un soudeur », mais « je suis aussi le petit-fils d’un juge », raconte-t-il. « Je viens de quelque part entre le monde ouvrier et celui de la bourgeoisie », fait-il valoir pour expliquer qu’il tente de se « tenir en équilibre entre ces deux traditions d’où je viens ». Évidemment, ces références sont évoquées pour appuyer sa volonté de concilier la droite et la gauche. Il présente les choses ainsi : « Du côté droit, les libres entrepreneurs, descendants des coureurs des bois, aventuriers, visionnaires, audacieux, chasseurs, intrépides marchands, habités par l’idée de l’aventure profitable (…). Du côté gauche, les défenseurs du bien commun, génies de la lampe, gardiens des phares de l’humanité. » Ce portrait idyllique des relations harmonieuses entre les classes, on le retrouve dans la série de trois articles publiés dans Le Devoir, au début janvier 2013, et signés avec des co-auteurs au retour de ce qui est présenté comme « une mission d’exploration du modèle suédois ». Nous ne pouvons pas ici faire une critique détaillée de ces articles chapeautés par le titre « La Suède et le Québec qu’elle nous inspire ». On y présente plusieurs des caractéristiques connus de la social-démocratie suédoise. Mais l’essentiel du message est contenu dans la phrase suivante : « La Suède se distingue en deux points : contrairement à d’autres pays, elle n’a pas rejeté le vocabulaire social-démocrate. (…) La Suède cherche des nouveaux moyens d’atteindre l’égalité ». Ces « nouveaux moyens » se résument, si on se fie aux exemples mentionnés par Champagne et ses co-auteurs, par l’introduction de plus de privé. « Des réformes comme celle sur les régimes de retraite, évoqué récemment par l’Institut économique de Montréal, ont été mises en place ». « La Suède ne craint pas la concurrence du privé et remet en question les monopoles étatiques. C’est ainsi que la Suède a introduit le privé dans le secteur de l’hydro-électricité ». « Le système de transport collectif de Stockholm a été entièrement privatisé ». « La Suède expérimente présentement diverses manières d’introduire le privé en santé. Ils ont également introduit un ticket modérateur depuis plusieurs années. » Nous connaissons bien ce discours, qui conserve le « vocabulaire social-démocrate » pour faire passer les propositions de la droite. C’est celui de la « gauche efficace » développé, entre autres au Québec, par JeanFrançois Lisée et dont nous avons fait la critique dans notre livre « Pour une gauche à gauche ».

Au-delà des « libres entrepreneurs » Dans la lutte pour le contrôle démocratique des ressources naturelles, tout comme dans celle plus large pour la libération nationale, une alliance de classes est possible et nécessaire. Cette lutte repose avant tout sur les classes populaires, et elle englobe tous les « défenseurs du bien commun, génies de la lampe, gardiens du bien commun ». Peuvent également s’y joindre les « libres entrepreneurs, descendants des coureurs des bois ».


Cependant, à l’heure de la mondialisation, le libre-marché des « libres entrepreneurs » n’occupe qu’une portion congrue de la scène économique. La mondialisation, c’est la domination du capital financier et des grands conglomérats, de ce « gouvernement invisible », dont Champagne parle dans son livre. Cela est particulièrement vrai dans le domaine des ressources naturelles. Ces puissants intérêts, implantés aux quatre coins de la planète, ont démontré tout leur savoir-faire dans les opérations de déstabilisation des gouvernements hostiles à leurs intérêts. Prenons simplement l’exemple de la Bolivie d’Evo Morales, dont Champagne nous dit qu’il « devrait nous servir de modèle ». Dans un article publié sur le site de l’aut’journal, André Maltais, notre collaborateur pour l’Amérique latine, rapporte les propos du vice-président bolivien, Alvaro Garcia qui explique dans un livre comment la gauche environnementale latino-américaine s’est laissée convaincre par les ONG étrangères d’empêcher les gouvernements de gauche de la région d’exploiter les ressources naturelles de leurs propres territoires nationaux. Cette gauche environnementale reproche aux gouvernements de gauche d’exploiter les ressources naturelles au lieu de les préserver, de maintenir les pays qu’ils gouvernent dans la dépendance envers l’exportation des matières premières. En fait, réplique Alvaro Garcia, c’est le contraire qui est vrai. Empêcher des pays d’exploiter leurs ressources naturelles, c’est les maintenir dans la dépendance. Rendons justice à Dominic Champagne. Il ne s’oppose pas, en principe, à l’exploitation des ressources naturelles, ni même à l’exploitation du pétrole. Mais nous savons que le mouvement environnemental est traversé par toutes sortes de courants, dont certains épousent les thèses auxquelles fait référence le viceprésident bolivien.

Un mouvement utile Quelques précisions pour conclure. Les critiques précédentes ne sont pas une condamnation du projet de Dominic Champagne. Au contraire, nous appuyons sa création. Nous pensons qu’un tel mouvement pour le contrôle démocratique de nos ressources naturelles pourrait être un puissant instrument populaire d’appui et de contrôle du gouvernement Marois dans la perspective du respect de ses engagements électoraux, tout en tenant compte, évidemment, de son statut de gouvernement minoritaire. Ce mouvement pourrait et devrait constituer une base solide pour l’avancement de notre projet de libération nationale dans le cadre de notre indépendance nationale. Une dernière remarque, cependant. À plusieurs reprises, Dominic Champagne fait référence à son métier de metteur en scène où il a appris « la nécessité de concilier les contraires pour faire naître l’harmonie » et il en tire la conclusion suivante : « Il me semble que la leçon pourrait s’appliquer au monde politique, qui me semble parfois pas très loin du théâtre ». Dominic Champagne devrait se rappeler cette vieille maxime : « There is no business like show business ». Malgré les apparences, le show business et la politique, ce sont deux choses fort différentes. (NDLR) Mise au point de l'Action Boréale Après la publication de notre texte, l'Action Boréale a publié la mise au point suivante:


L'Action Boréale Attention: les groupes environnementaliste n'ont pas été invités. Les personnes qui étaient présentes à la dernière rencontre y étaient à titre individuelle et ne représentaient pas leur groupe. Ainsi L'Action Boréale n'est pas impliquée dans l'initiative de M. Champagne.


En faisant appel à la curiosité, à la diversité et au plaisir, l’art propose une alternative à l’arrogance, à la violence obstinée et à la guerre.

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INFOLETTRE ARTISTES POUR LA PAIX, JOUR DE LA TERRE 2014 Auteur: Pierre Jasmin | Le 21 avril 2014, 23h23

En ce Jour de la Terre, on voudrait célébrer aussi l’exact trentième anniversaire de la fondation officielle des Artistes pour la Paix au Québec;; nous nous voyons plutôt dans l’obligation douloureuse de lancer un double cri d’alarme : 1-­ ÉCOLOGISTE ET FÉMINISTE Il y a deux ans, Dominic Champagne, artiste pour la paix de l’année, conviait des milliers de personnes à se rassembler autour de Frédéric Back (hommage APLP 2010) qui plantait un arbre sur le Mont-­Royal (voir photo).

Bientôt rejoints par un quart de million de jeunes et moins jeunes manifestants, nous clamions que le Québec devait se débarrasser des politiques mortifères des conservateurs Charest & Harper : Kyoto devait ressusciter et le pétrole de l’ouest américain et de nos sables bitumineux cesser peu à peu d’empoisonner l’atmosphère. Deux ans plus tard, le pétrole de l’ouest nous a explosé en pleine face au Lac Mégantic et l’Alberta a augmenté l’effet de serre anti-­Kyoto de 46%, responsable du dérèglement climatique : voir le rapport alarmant cette semaine du GIEC. Les Artistes pour la Paix se regroupent contre ces menaces réelles. La photo ci-­haut, le maire de Montréal ne l’a pas diffusée aux 1200 personnes rassemblées le 5 avril dernier à la Maison Symphonique en mémoire de Frédéric Back, le plus grand artiste pour la paix de tous les temps : voir son image et ses paroles à la fin de l’infolettre. Le Parti Québécois n’a pas accepté en janvier 2013 que nous diffusions à l’Assemblée nationale notre diaporama montrant nos cinq années de militantisme pour le bien commun (pas seulement à leurs côtés, parfois aux côtés de Québec solidaire) culminant


dans le printemps érable. En Estrie, pendant la dernière campagne électorale, Radio-­ Canada et La Tribune diffusaient des plaintes d’administrateurs de mines d’amiante « ayant perdu leur emploi à cause du PQ ». Aurait-­ce été trop long d’expliquer, comme le faisaient nos courriels refusés de publication, que l’Organisation Mondiale de la Santé déplore une centaine de milliers de morts annuelles et que les statistiques québécoises montraient jusqu’à récemment 70% des morts attribuables au travail dues à l’exposition à l’amiante? Impact direct estrien de leur propagande : le ministre de la Santé Réjean Hébert, celui de l’Environnement Yves-­François Blanchet et le tombeur de Jean Charest, Serge Cardin, ont été évincés de l’Assemblée nationale. Le furent aussi nos alliés anti-­ nucléaires Pauline Marois, Scott MacKay, Léo Bureau-­Blouin et Daniel Breton (battu aux voix par la candidate libérale!), tandis que n’y ont pas accédé Martine Desjardins, Lorraine Pintal, Sophie Stanké, Dominique Payette, Djemila Benhabib etc., réduisant ainsi la participation des femmes à notre vie politique québécoise à un tiers de celle des hommes, un recul prononcé. Les Artistes pour la Paix donnent la chance au coureur, au nouveau premier ministre Philippe Couillard trop intelligent pour rouvrir la centrale Gentilly 2, la mine Jeffrey et le terminal gazier Rabaska de Lévis ou pour ramener la hausse de 82% des frais de scolarité universitaire, dossiers qui nous avaient fait prendre parti contre son prédécesseur Jean Charest. Le nouveau chef du parti libéral a annoncé vouloir vite étudier le projet de fin de vie de l’ex-­ministre péquiste Véronique Hivon, travail collectif multipartite dont on espère le voir s’inspirer comme exemple démocratique de fonctionnement! 2-­ ANTI –MILITARISTE ET PRO-­PAIX Maintenant, notre préoccupation de paix principale est à Ottawa, contre les politiques fédérales fermées aux autochtones, à l’environnement et à la paix. Le premier ministre canadien, auteur de ces politiques catastrophiques, plutôt que d’envoyer des Casques bleus en Centrafrique et au Sud-­Soudan, vient de lancer des F-­18 canadiens énergivores en Pologne, en planifiant des bombardements subséquents en Ukraine, selon l’Ottawa Citizen qui révèle plusieurs scénarios militaristes de M. Harper et de son ministère de la Défense (de l’Offensive?) pour attaquer les populations à majorité musulmanes syriennes, en complicité avec le gouvernement Netanyahu d’Israël! Amir Maasoumi revient d’une seconde mission de paix en Syrie (Mussalaha ou Réconciliation) avec Mairead Maguire (prix Nobel de la Paix 1976 en Irlande) et avec celle que nous avons reçue à Montréal il y a quatre mois et demi dont nous appuyons la candidature au prix Nobel de la Paix 2014, mère Agnès-­Mariam-­de-­la-­Croix : votre contribution annuelle aide à de telles initiatives de paix et nous vous en remercions! Cette guerre dure depuis trois ans au prix de bientôt 200 000 morts et trois millions de réfugiés. Amir a fait preuve de grand courage, une bombe explosant à 20 mètres de son hôtel à Damas, tandis que l’ONU révélait les innombrables cas de torture infligés en Syrie, autant par les sbires d’Assad que par les rebelles islamistes noyautés par des djihadistes internationaux appuyés hélas secrètement par nos gouvernements. La confrontation des bombes nucléaires, tant dans la flotte russe en Crimée que dans l’aviation turque intégrée à l’OTAN, nous inquiète. Pierre Jasmin participe bientôt à Ottawa à la lutte internationale contre l’armement nucléaire, avec le Réseau canadien pour l’abolition de l’arme nucléaire et Pugwash (sujet de son entrevue pour une émission Second regard, à Radio-­Canada dont les APLP ont dénoncé les coupures par Harper). ARTISTES POUR LA PAIX Par ailleurs, plusieurs de nos médias ainsi que notre site www.artistespourlapaix.org animé par Valery Latulippe ont rendu compte de notre 14 février (merci à Diane Croteau!). Nous avons récompensé le musicien Serge Lavoie, APLP de l’année 2013, mais aussi trois autres grandes personnalités telles que l’artiste visuelle Dominique Blain, la grande dame de la télévision Fabienne Larouche et à titre posthume, le cinéaste Arthur Lamothe. Des artistes de sa trempe, tels que les regrettés Jean-­Louis Roux et Frédéric Back récemment décédés, n’ont pas été remplacés : c’est à vous tous de venir leur succéder par votre engagement aux Artistes pour la Paix! Joyeuses Pâques, fête de la résurrection! Contactez-­nous à info@artistespourlapaix.org ! Votre obligée,


Guylaine Maroist, présidente qui remercie l’inspiration de Pierre pour cette infolettre et celle de Frédéric, ci-­dessous

« Je considère comme un privilège d’être membre des Artistes pour la Paix et d’être ainsi associé à un groupe qui répond à un réflexe naturel en lui donnant une dimension d’influence qui puisse faire contrepoids à des pouvoirs capables de tant de gestes primitifs et destructeurs. Je suis réconforté en étant des vôtres, puisque vous représentez les sentiments les plus nobles, les plus valeureux et les seuls pour contrer l’inexplicable instinct de destruction dont l’humanité n’arrive pas à se débarrasser. C’est avec émotion et reconnaissance que je suis avec vous pour célébrer une autre année d’actions de paix, dans un monde de contradictions, d’envies et de rapacité, où l’amour et la paix sont continuellement à rebâtir en nous, autour de nous et à l’échelle de la planète. L’art pour la paix est un magnifique emblème qui ne connaît pas de frontières ni de repos. Tout le monde cherche éperdument le bonheur et la paix, mais on ne peut les obtenir qu’au prix de la générosité. Vous faites merveilleusement votre part et de façon inspirante, exemplaire! Amicalement, Frédéric Back Artiste pour la Paix (hommage 2010) Porteur d’eau pour Eau-­Secours Membre du Mouvement Sortons le Québec du Nucléaire Officier de l’Ordre du Canada Officier de l’Ordre du Québec Officier des Arts et des lettres de France Oscarisé en 1982 et 1988 Prix du Québec 1991 Prix Jutra 2000 Phénix de l’Environnement 2007 Lettre qu’il fait aussitôt suivre d’un courriel : « Je regrette d’avoir mentionné des glorioles inappropriées… S’il vous plaît, mentionnez – Artiste pour la paix – Eau-­secours, car Frédéric comprenait l’urgence d’agir en solidarité internationale.


Tuesday, April 22, 2014 L’île d’Anticosti sous le regard de Dominic Champagne

Photo: Pierre-Étienne Lessard Le metteur en scène et réalisateur Dominic Champagne en train de filmer au bord de la rivière Jupiter, sur l’île d’Anticosti, en compagnie de son fils Jules. Une «perle sauvage» filmée avant le pétrole Publié dans Le Devoir du 22 avril 2014 signé Alexandre Shields Inquiet de voir le sort de l’île d’Anticosti scellé par des pétrolières et des politiciens en mal de projets industriels, Dominic Champagne s’est rendu sur la plus grande île du Québec, à la rencontre de sa beauté sauvage, mais aussi des gens qui y vivent. Il vient de terminer le documentaire Anticosti : la chasse au pétrole extrême, qui sortira dans quelques jours.


« Cette île est un symbole parce qu’Anticosti nous expose le problème global que nous avons avec le pétrole, fait valoir le metteur en scène en entrevue au Devoir. La combustion de cette ressource énergétique est en train de bouleverser la vie sur Terre. Et moi, je pense que le débat doit commencer là. La preuve reste à faire qu’il est raisonnable et viable d’aller exploiter le pétrole de l’île d’Anticosti dans un contexte de changements climatiques. Il faut donc un débat public digne de ce nom. » « On sent pourtant, du côté des promoteurs du pétrole, une certitude que l’exigence écologique n’est qu’une chose qu’il faut contourner, et non pas considérer, ajoute M. Champagne. C’est pourtant un préalable à toute politique énergétique. Le récent rapport de la Commission sur les enjeux énergétiques nous le dit clairement. Et c’est indissociable d’une vision économique viable à long terme. Il nous faut un plan d’envergure sur l’usage de nos ressources et il faut se doter d’une vision à moyen et à long terme. Une vision qui va au-delà de la prochaine échéance électorale. » Il estime raisonnable d’affirmer qu’il pourrait être plus responsable d’exploiter du pétrole qui se trouverait dans le sous-sol québécois. Cela réduirait les importations d’énergie fossile et nous forcerait à contrôler les conditions dans lesquelles cette industrie opère. « Mais là, on nous met devant le fait accompli. » Dominic Champagne déplore d’ailleurs la décision de l’ex-gouvernement Marois d’investir 115 millions de dollars au cours des deux prochaines années sur Anticosti pour aider les pétrolières à déterminer s’il existe bel et bien des ressources d’or noir exploitables commercialement. Un engagement que Philippe Couillard respectera. « Ce n’est pas simplement l’histoire d’un soi-disant profit pour nos finances publiques, explique celui qui s’était aussi engagé dans la lutte contre le gaz de schiste. Il s’agit aussi de nous déposséder de notre capacité d’agir pour lutter contre les changements climatiques. On peut se demander si c’est vraiment là qu’il faut investir. Le minimum serait donc d’avoir un débat de société avec des experts avisés, et non simplement des joueurs de l’industrie et un futur ministre de l’Environnement qui ne sera qu’un valet dans cette histoire. » Et les Anticostiens?

Au-delà des « prétentions » économiques avancées sans preuves tangibles depuis maintenant plus de trois ans, le metteur en scène estime aussi que le gouvernement du Québec a complètement évacué l’idée d’impliquer les Anticostiens dans la réflexion. « Aucun membre de la classe politique n’a mis le pied sur Anticosti depuis deux ans. » En l’espace de quelques semaines, Dominic Champagne est allé trois fois à la rencontre des citoyens qui habitent sur cette « perle sauvage » sise en plein coeur du Saint-Laurent. « J’ai vécu beaucoup d’émotions à voir une petite communauté d’êtres humains si attachée à cet art de vivre, à cet éloignement et à cet isolement. C’est certain que tout cela ne peut pas cohabiter avec le pétrole. Mais il y a aussi le paradoxe d’une communauté humaine qui a besoin de manger et de travailler. »


Le village de Port-Menier survit d’ailleurs de plus en plus difficilement, en mal de projets économiques et face à un exode marqué de ses résidants. « Pour l’instant, le seul horizon qu’on propose, c’est l’industrie pétrolière. Les gens sont donc inquiets, mais certains sont prêts à prendre le “beau risque” du pétrole. » M. Champagne dit cependant avoir constaté une profonde division chez les insulaires. « Plusieurs personnes m’ont confié sous le couvert de l’anonymat qu’ils sont opposés à l’idée de voir l’industrie pétrolière débarquer sur l’île. Mais ils ne voulaient pas parler devant la caméra. Des gens m’ont bien accueilli, mais d’autres m’ont dit que leur village allait mourir sans le pétrole. » Au lieu de se lancer dans l’exploitation du pétrole de schiste de l’île, Québec devrait selon lui trouver une solution de développement économique durable qui pourrait être utile à d’autres régions éloignées. Anticosti en héritage

Et s’il s’est investi dans le projet, c’est en partie dans un esprit de transmission entre générations de Champagne. Son père, Roland Champagne, était sous-ministre du Tourisme dans le gouvernement de Robert Bourassa. C’est ce gouvernement libéral qui, le 22 avril 1974, adopta le décret qui expropriait d’Anticosti la Consolidated Bathurst, l’entreprise qui possédait alors l’île. À l’époque, Québec avait agi de la sorte afin d’éviter que le gouvernement fédéral ne mette la main sur ce territoire de près de 8000 km2. L’été dernier, il s’est donc rendu sur Anticosti avec un de ses fils. En plus des citoyens, il a découvert un territoire dont il garde un souvenir marquant. « C’est un lieu où on a une impression de bout du monde. C’est un sentiment qui va se négocier cher un jour. Cette impression, même au coeur du village de Port-Menier, on ne retrouve ça nulle part ailleurs dans le monde. » « J’ai aussi vu la rivière Jupiter et son eau d’une clarté exceptionnelle. On voyait des dizaines de saumons. Je me suis dit : “wow, ça existe au Québec”. Et en arrivant à l’embouchure de la rivière, on a vu sur le rivage des fous de Bassan, plusieurs autres espèces d’oiseaux, des phoques et, au loin, des baleines à bosse. C’est sûr que si on débarque sur l’île pour y forer des milliers de puits de pétrole, cette réalité n’existera plus. » Lien: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/406133/l~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Anticosti Island as seen through the eyes of Dominic Champagne A "wild pearl" filmed before the oil invasion My translation of an article written by Alexandre Shields published in the newspaper Le Devoir April 22 2014 Worried to see Anticosti Island's destiny sealed by the oil industry and politicians looking for industrial projects, Dominic Champagne visited the biggest Quebec island to see the wildlife, but also to meet the people who live there. He just finished a documentary titled "Anticosti: la chasse au pétrole extrême" - Anticosti, the hunt for extreme oil - that will come out in a few days.


"This island is a symbol because Anticosti represents the global problem we have with oil, explains the director in an interview with Le Devoir. The burning of this energy source is upsetting life on Earth. And I think that is where the debate should start. It is yet to be proven that it is reasonable and sustainable to go and extract oil from Anticosti Island in the context of climate change. There must be a public debate worthy of that word. " "Yet we sense from the oil promoters a certainty that the environmental requirement is just something to avoid, and not to take into consideration, adds Mr Champagne. Yet, it is a prerequisite to any energy policy. The latest study of the Energy Challenge Commission was clear about this. And it is inseparable from a long term economic vision. We need a large-scale plan on the use of our resources and we need a mid and long term vision. A vision that goes beyond the next election." It is reasonable to say that it would be more responsible to exploit the oil in Quebec. That would reduce the importation of fossil fuels and would force us to control the way the industry operates. "But now, we are confronted with a fait accompli." Dominic Champagne also laments the decision of the ex-government Marois to invest $115 million during the next 2 years on Anticosti to help the oil industry determine if there is or not extractable oil commercially exploitable. A promise Philippe Couillard will keep. "It is not only a matter of possible profit for our public purse, explains the man who was deeply involved in the battle against shale gas. It is also a matter of losing our capacity of fighting climate change. We have to ask if it is really there our investments should go. At the least, there should be a social debate with well-advised experts, and not simply players from the industry and a future Environment Minister that will be but a lackey in all this." And the people of Anticosti? More than the economic "claims" promoted without real proof for the past 3 years, the director feels also that the Quebec government completely put aside the idea of involving the people of Anticosti in the reflection. "No member of the political class ever stepped on Anticosti in the past 2 years." For a few weeks interval, Dominic Champagne went 3 times to meet the citizens that live on this "wild pearl" sitting in the heart of the St. Lawrence. "I went through a lot of emotions to see this small community of human beings so attached to this way of living, to this isolation and remoteness. For sure, all this cannot cohabit with oil. But there is also the paradox of a human community that needs to feed itself and work." More and more, the village of Port-Menier has a hard time surviving, needing economic projects and dealing with an important exodus of its residents. "For now, the only horizon proposed is the oil industry's. The people are worried, but some of them are willing to take the oil "beau risque"." Mr Champagne says he found a deep division within the island people. "Many of them confided in me anonymously that they are against the idea of seeing the oil industry invade the island. But they don't want to talk in front of the camera. The people have warmly welcomed me, but others told me their village would die without the oil." Instead of going ahead with the exploitation of shale oil on the island, he thinks that Quebec should find a solution for sustainable economical development that could be useful for other isolated regions of the province. Anticosti as an inheritance


He got involved in this project partly because to transmit an inter-generational heritage of Champagne. His father, Roland Champagne, was Deputy Minister of Tourism under the Robert Bourassa government. It was this Liberal government that, April 22 1974, voted in the decree that expropriated Consolidated Bathurst from Anticosti, the company that owned the island back then. At the time, Quebec had did it to prevent the federal government from taking over this territory of nearly 8,000 km2. Last summer, he went to Anticosti with one of his sons. More than its citizens, he also discovered a territory that gave him sweet memories. "It is a site that gives us a feeling of the end of the earth. It is a feeling that will cost dearly one day. This impression, even in the heart of the village of Port-Menier, cannot be found anywhere else on Earth." "I also saw the Jupiter River and its exceptionally clear water. We could see dozens of salmon. I said to myself: "Wow! This exists in Quebec!". When I got to the mouth of the river, we saw some Northern Gannet on its shore and many other species of birds, some seals, and further away, some humpback whales. It is certain that if oil comes on the island to drill thousands of oil wells, this reality will no longer exist."


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