Canadian Jeweller Magazine - August 2013

Page 74

cj en français

Le Salon Mondial de l'Horlogerie et de la Bijouterie BASELWORLD à Bâle, Suisse, avril 2013.

LE LUXE A DROIT DE CITÉ Par Didier Brodbeck

JOURNÉE D’ÉCHANGES ENTRE PROFESSIONNELS du secteur, la pre-

mière « Cité du luxe », organisée par l’École internationale de marketing du luxe (EIML) à Paris, s’est tenue le 11 avril dernier, en présence de nombreux intervenants. Cette édition avait pour thème : « Les nouveaux entrants dans le luxe ». La première édition de cette journée d’échanges entre professionnels du secteur du luxe, qui avait pour vocation de réunir acteurs du luxe, étudiants diplômés, futurs diplômés de l’EIML et institutionnels, afin de réfléchir ensemble aux problématiques actuelles du secteur, a réuni plus de deux-cents personnes sur le campus de l’EIML Paris et a connu un franc succès. La réplique la plus pertinente et qui a mis la salle - surtout composée d’étudiants - en joie, est venue de Thierry Moisset, p-dg des Forges Laguiole. A la fin de chaque table ronde, un petit questionnaire à la manière de Michel Drucker dans « Faites entrer l’invité » était soumis aux intervenants. La dernière question était : « quelle est votre devise préférée ? » et Thierry Moisset de répondre sans hésiter : « Moi, c’est l’euro ». Cette première édition de la « Cité du luxe », mise en scène par l’EIML (École internationale du marketing du luxe), avait pour thème « Les nouveaux entrants dans le luxe ». Les débats étaient animés par des professeurs de l’école et la directrice Élodie de Boissieu.

74

A U G U S T 2 0 1 3 / ­C ­­ A N A D I A N J E W E L L E R . C O M

Trois tables rondes se sont succédées en fin d’après-midi du 11 avril, dans le grand amphithéâtre, pour évoquer « Les belles endormies ». A savoir, le réveil de Mauboussin expliqué par son p-dg Alain Némarq ; la faillite évitée des couteaux Laguiole avec la reprise par son p-dg Thierry Moisset ; et l’internationalisation des cuisinières La Cornue, par le petit-fils du fondateur, Xavier Dupuy. Non, ce n’est pas un inventaire à la Prévert... Pour sauver le joaillier Mauboussin, Alain Némarq a rendu le luxe accessible en se fâchant avec la place Vendôme. Pour vendre ses couteaux, Thierry Moisset a fait appel à de grands designers, dont Philippe Starck. Quant au président de La Cornue, il a conçu des cuisinières dont les prix vont de 18 000 à 50 000 euros et qui s’exportent très bien.

LA CRISE RELANCE LA CRÉATION FRANÇAISE

En ce qui concerne la crise, tous sont conscients des difficultés qu’elle génère, mais n’hésitent pas à transformer cette période moins florissante en de réelles opportunités : « la crise est un moyen notamment pour relancer la création française par exemple », a expliqué Thierry Moisset, véritable porte-drapeau d’un label définissant l’origine des produits, un « made in Laguiole ». Alain Némarq a, quant à lui, annoncé la relocalisation d’une grande partie de sa production, dans des ateliers lyonnais, pour l’été 2013. Xavier Dupuy enfin, a choisi de développer son histoire plus que centenaire au-delà des frontières en s’implantant en Chine et en Corée par des ouvertures de boutiques à venir.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.