Le Guillon N°58 - FR

Page 30

Quatuor de choc à Glérolles: Laurent Berthet, Daniel H. Rey et les Dubois, Grégoire et Frédéric

propriétaire du château Maurice Cossy s’était jadis fait remarquer avec son humagne rouge... Daniel H. Rey, quant à lui, rêve d’un pur sangiovese qui s’appellerait Castello di Glérolles. Bien sûr décoré de la banderole CD&C...

Ô mon beau château… En septembre dernier, le vénérable Château de Glérolles prenait un coup de jeune: ce monument datant en partie du XIe siècle, les pieds dans l’eau à l’est de Rivaz, est devenu le 25e domaine membre de CD&C, soit le plus jeune! On sait par ailleurs que c’est dans ses murs que la Confrérie du Guillon a été fondée en 1954... et qu’il est totalement indépendant de l’empire Schenk. Daniel H. Rey, représentant du groupe d’investisseurs propriétaires du Château de Glérolles, vignobles et caves compris, le dit fièrement: «Glérolles est l’un des rares domaines viticoles de Lavaux qui ait un vrai château. L’adhésion à CD&C s’imposait donc… et nous avons été accueillis très chaleureusement.» Pour lui, cette affiliation consti28

tue un atout en termes d’image et de visibilité. Il est soutenu dans son opinion par Grégoire Dubois, responsable de la vinification avec son frère Frédéric. «Le marketing est de plus en plus important, dit Grégoire. Et de plus en plus cher. De la même manière que la maison Dubois associe ses forces avec la Baronnie du Dézaley, Glérolles le fait maintenant avec CD&C. C’est de la bonne tactique.» Les vignes qui appartiennent au château, du chasselas bien sûr, mais aussi divers cépages rouges qui composent la Réserve Noire, sont cultivées depuis bientôt vingt ans par le vigneron-tâcheron Laurent Berthet. Les vins sont élevés dans la magnifique cave du château. La présence de spécialités – pas forcément attendue en plein royaume du chasselas – ne date pas d’hier: l’ancien

Un manoir enchanté En 2019, c'était au tour du Domaine de la Doges d'entrer dans l’association CD&C, ce manoir enchanté où le temps semble s’être arrêté, construit en 1711 à La Tour-de-Peilz. Les derniers propriétaires, l’ambassadeur suisse André Coigny et sa femme Odette Coigny de Palézieux, fille de vigneron et, via son premier mari, la dernière descendante de la branche de Palézieux liée à deux abbés-présidents de la Confrérie des Vignerons à Vevey, ont légué la belle demeure à la section vaudoise de Patrimoine suisse. Depuis 2000, celle-ci y a son siège. Les vignes, en revanche, en hommage à leurs artisans, sont allées à l’illustre Confrérie des Vignerons. En entrant dans l’imposante maison de maître, l’impression qui domine est que ses habitants viennent juste d’en sortir! Dans les salons, des livres attendent leurs lecteurs, le piano semble à peine refermé. Il en faut peu pour imaginer les propriétaires des XVIIIe et XIXe siècles évoluer dans ces pièces. «Le couple Coigny voulait que les choses


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.