33me année
13 Avril 1914,
48 Et il n'y .a pas que le gros industriel, ou vie qu'à jouir du bien amassé par leurs ~ l'homme de finance, qui soient inaptes à conres, quelle .triste existence sera la leur. Qu' naître d'autre richesse que celle de ' Pargent. .est-ce alors qui développera leurs énergies, Le fils de famille oisif, blasé sur toutes les leur donnera l'esprit d'initiative, puis les joies' jouissances de la mondanité, traîne souvent des premières réussites d'où découle le senune existence vide pour le cœûr et pour l'estiment de la dignité humaine? prit, et de laquelle plus d'un ain1e à sortir L'aïeul du Vanderbilt d'aujourd'hui le savait par le suicide. «Il avait pourtant tout pour bien quand iJ donnait pour toute aide premièêtre heureux •, -dit le vulgaire. ' re à son fils un territoire à défricher. Plus Dè plus, si . c'e_ s t à la fortune qu'on peut tard, ce fils devenu milliardaire à son tour mesurer le nombre des amis, ce· n'est œr!es apprit l'ironie .de la grande richesse, al~rs pas elle qui procure des amitiés sûres, franque devant sa table princière sa mauvatse ches, désintéressées; et quant Jà_ t'amour, jasanté Je condamnait au régime du lait. Et mais Por n'acheta l'amour pur et 1vrai. A l'ésans doute que les paroles de l'auteur de gard de l'un·. et de l'autre, · la suspicion et le l'Ecclésiaste sont souvent montées à son esdoute font souvent le tourment de celui qui _prit: • il y a· tel homme qui a travaillé'. avec est riche. Vieilles vérités que la sagesse antisages-se, science et adresse, lequel néanmoins que expérimenta avant les millionnaires d'aulaisse tout à celui qui n'Y a point travaillé jotird'hui. pour être sa portion, cela aussi est une vaCe qui est vrai de la richesse privée, Rusnité et un grand mat, car qu'est-ce que l'homkin le démontre se réalisant aussi dans la rim~ a de tout son travail et du tourment de chesse nationale: , son cœur ,dont il $C fatigue sous le soleil? • H · y a eu, il · y" aura encore, dit-il, des (Ecclésiaste, Il, 21-23.) pays qualifies pallvres. y est-on moins heuAsstirément, le sage de l'Ecriture ri'a pas reux qu'ailleurs? Y est-on moins vivant, moins eu en vue, dans ces paroles, le· travail utilisain, moins énergique, et si petits que soierit taire et précieux des savants bienfaiteurs de ces pays--là, n'est-ce pas eux, parfois, qui, lorsl'humanité. Ni Franklin, ni Newton, ni Pasque les pays riches hésitent, entraînent tous te.ur n'ont déploré le néant de leur œuvre, les autres dans la voie de la liberté? Pour car elle leur a donné des joies ineffables, et' faire une grande nation, ce n'est pas le terrileur fin a été ·cene du juste s'en allant dans la Paix. · toire ·qu'il faut, c'est des hommes, et ce n'est pas une multitude qu'il' faut, mais des homLa révolution sadate, qu'on nous dit imminente, apportera-t.e'lle le remède à la granmes unis. « .... est-ce que d'avoir beaucoup de revede plaie la chasse à l'argent? Qui voudrait nus pour une nàtion c'est nécessairement un se prononcer pour l'affirmative? sij!lle de foroe? Pour ne citer que oet exemLe plus sûr serait de penser et d'a.P"ir selon ple·: urie des raisons pour laquelle la France la prière du roi Salomon: • Ne me donrte ni est si tiche par rapport à son nombre d'habipauvreté, ni richesse, mais nourris-moi du tants; c'est qu'elle produit peu d'enfants. pain de .mon ordinaire. • · ~ De tette haute moyenne de fortune par L. DUPONT. habitant, les économistes triomphent. Est-ce ----._ là de la force nationale, est-ce de la richesse? « Il n'y a pas d'autre richesse que la vie, ll.y a une chose étrange: le verbiage des lèla vie comprenant toute sa puissance d'avres et le si,lence du cœur sqr les vraies chomour, de joie, d'admiration... • · ses qui l'emplissent. . L'on .voudrait .t out transcrire de ces pages L'ingratitude de quelques-uns ne devrait aux vues si élevées; l'on voudrait les voir se pas diminuer notre bienfaisance envers les Tèpandre dans toutes les classes, pour endiautres. · guer le flot montant des · préjugés contraires. Comme elles feraient réfléchir ceux qui pré00000 tendent qu'amasser est le premier devoir des • Au régîment. - Une recrue .demande à parents envers leurs enfants, puisqu'il a pour entrer dans la fanfare du régiment. fin d'épargner à ceux-ci la peine et les tourments .de ceux-là. C'est là une tendresse mal - Vous voulez entrer dans la musique! enfendue et qui va à fin contraire du bon- ' De quet instrument jouiez-vous dans Ie civil? heur des enfants. S'ils n'ont à faire dans la - Du piano, mon capitaine.
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Le plus difficile n'est pas de faire son devoi_r, mais de le connaître.