Lettre du Limousin 92

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POLITIQUE

LES CINQ TRIBUNES DES GROUPES DU CONSEIL RÉGIONAL PARTI SOCIALISTE GROUPE PRÉSIDÉ PAR

GÉRARD VANDENBROUCKE CONSEILLERS RÉGIONAUX SYLVIE ACHARD SYLVIE AUCOUTURIERVAUGELADE GÉRARD AUDOUZE CATHERINE BEAUBATIE PATRICIA BORDAS STÉPHANE CAMBOU CHRISTÈLE COURSAT NATHALIE DELCOUDERC-JUILLARD JEAN-PAUL DENANOT SHAMIRA KASRI ALAIN LAGARDE CATHERINE L’OFFICIAL ARMELLE MARTIN GILLES PALLIER PHILIPPE REILHAC MICHÈLE RELIAT JEAN-MARIE ROUGIER BERNARD ROUX ANDRÉA SOYER CLAUDE TRÉMOUILLE

Intérêt collectif Le 22 septembre 1981, François Mitterrand, inaugurait la première ligne de TGV. Trente ans plus tard chacune des Régions desservies porte les témoignages des conséquences positives de l’arrivée de la grande vitesse. Là où les collectivités locales l’ont préparée, c’est partout du développement, donc de l’emploi. Partout les oppositions initiales ont disparu devant les considérations d’intérêt public et les dispositions prises, notamment en matière d’environnement. Le Limousin et la grande vitesse, c’est la bien trop longue histoire d’amour d’une fiancée entrevue voici 50 ans, avec le Capitole, rame mythique magnifiée par le souvenir... En 1990, Michel Delebarre évoque pour la première fois la desserte du Limousin par la LGV. Vingt ans plus tard nous sommes encore à quai. Mais que n’avons nous entendu entre temps: des rails dans tous les sens, Y renversé, Polt, pendulaire, barreau, POCL… Vingt ans plus tard, nos vaches regardent toujours passer des trains, des TEOZ rapetassés, plus lents aujourd’hui qu’hier. L’honneur des politiques, c’est de prendre la réalité à bras le corps, ne pas raconter d’histoires et ne pas laisser croire que d’un passé révolu pourraient naître les solutions de l’avenir.

Dans les années soixante naissait le Capitole : 6 heures, de Paris à Toulouse... mais pas d’arrêt entre Paris et Limoges, deux circulations par jour et des voitures en 1ère classe uniquement. La mémoire gomme souvent les aspects négatifs. Mais les temps ont changé! Ce qui était peut-être vrai ne l’est plus aujourd’hui: ce qui pourrait paraître solution de bon sens, la ligne «droite» sur des voies existantes, entre Brive et Paris ne serait qu’une solution financièrement si lourde qu’elle ne verrait jamais le jour. Et la décision de Midi Pyrénées de rattachement à Bordeaux vient d’écarter cette hypothèse. Le devoir des politiques, c’est de traiter les problèmes sans simplification abusive, et le devoir de l’élu régional, est de donner à chaque territoire limousin les possibilités de développer au mieux ses potentiels. Il faut rappeler que la LGV est un volet d’un plan ferroviaire plus large, d’une approche territoriale plus diversifiée qui ne laisse aucun département au bord du chemin. Nous avons déployé beaucoup d’efforts pour la ligne POLT. Nous avons imposé la ligne Brive-Lille. Nous nous sommes battus pour la rénovation de lignes. Nous avons garanti à la Souterraine, Guéret, Brive et Tulle des perspectives d’avenir.

La responsabilité du politique, c’est d’opérer des choix d’intérêt collectif et de les assumer, sa légitimité, c’est de faire valider ces choix par ses concitoyens: Femmes et hommes de gauche, nous avons été élus sur un programme qui plaçait le ferroviaire prioritaire en terme de déplacements. Par leurs votes, les limousins ont validé nos choix et, respectueux du mandat reçu, nous les appliquons aujourd’hui. Depuis diverses études d’opinions sont venues en confirmer la pertinence: 80% des Limousins affirmaient, il y a moins d’un an, être favorables à la LGV, 65% plus récemment se disaient favorables à des financements locaux. La responsabilité du politique, c’est de faire des choix, d’en prévoir, d’en réparer s’il le faut les conséquences individuelles. C’est aussi d’assumer les conséquences financières de ses décisions. Nous avons décidé de contribuer au financement d’une partie de la LGV Paris-Poitiers-Limoges inscrite dans le Grenelle de l’environnement votée par les parlementaires limousins. On peut certes déplorer que l’Etat fasse désormais appel aux collectivités locales pour que se réalisent les projets dont il devrait assumer la charge. On peut le déplorer et attendre. On peut aussi se dire que mieux vaut adopter, en l’adaptant, le

précepte: «Aidons-nous, le ciel de l’Etat nous aidera... peut-être»! Nous savons d’ailleurs que sans la mise en oeuvre de ce précepte il n’y aurait pas eu, ou du moins dans les mêmes délais, d’université à Limoges, d’autoroute A20, plus récemment pas d’implantations universitaires à Brive ou La Souterraine, pas non plus de pôle domotique à Guéret...

La responsabilité du politique, c’est d’opérer des choix d’intérêt collectif et de les assumer, sa légitimité, c’est de faire valider ces choix par ses concitoyens.

Alors, avec la conscience du devoir à accomplir, nous avons voté le financement demandé pour l’investissement, assorti des deux conditions de bon sens: alignement sur les conditions financières les meilleures, remboursement des sommes engagées en cas de non réalisation. Parce que la grande vitesse est indispensable à notre Région, à nos concitoyens, à notre avenir, puissions-nous, comme d’autres régions, faire taire un instant nos divergences politiques, et agir groupés. Q

Pour contacter le groupe du Parti Socialiste tél. : 05 55 45 00 77

UNION POUR UN MOUVEMENT POPULAIRE GROUPE PRÉSIDÉ PAR

RAYMOND ARCHER CONSEILLERS RÉGIONAUX JEAN-PAUL ADENIS FRANÇOISE BEZIAT FRANCIS COMBY MARIE-CLAUDE LAINEZ FRÉDÉRIQUE MEUNIER MICHÈLE SUCHAUD JEAN-PIERRE TRONCHE NATHALIE VILLENEUVE-DELAGE VINCENT TURPINAT

LGV Poitiers-Limoges-Brive : un impératif urgent ! Depuis un quart de siècle, le projet de liaison ferroviaire à grande vitesse entre le Limousin et le reste du territoire français fait du surplace. Pendant ce temps les capitales régionales, à l’exception de LIMOGES, bénéficient d’une desserte TGV qui les relie à l’ensemble du réseau européen des lignes à grande vitesse. Est-ce un bien ou un mal ? La question ne se pose pas tant les avantages sont nombreux. Au plan individuel, tout le monde n’est pas commandant de bord, mais certains ont choisi de vivre dans le Midi de la France depuis que le TGV existe entre Paris et Marseille. Combien de Champenois font chaque jour l’aller-retour Paris-Reims ? Et si toutes les collectivités de la région Bretagne se sont associées au financement de leur ligne c’est bien pour sortir de l’enclavement néfaste à l’activité

économique, sociale et culturelle. La proximité, si vantée aujourd’hui, ne signifie pas isolement. De plus, Internet ne suffit pas au progrès humain ; la proximité n’est pas l’immobilisme, mais le temps nécessaire pour rencontrer l’autre (entreprise, individu, centre de recherche, musée). On ne pourra pas installer le Grand Palais ou le Louvre dans chaque ville de province. Pourquoi le coût en temps d’accès au travail seraitil plus élevé pour les habitants du Limousin ? Pourquoi leur infliger la double peine de devoir trouver du travail à l’extérieur de la région et de subir pour leurs déplacements un désavantage comparatif ? Au plan collectif, nous devons être tous convaincus qu’il est impératif de raccorder le Limousin au réseau européen. C’est le meilleur moyen d’obtenir le développement économique et

Pour contacter le groupe UMP, tél. : 05 55 45 19 38

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LA LETTRE DU LIMOUSIN N° 92 JUIN 2011

Actuellement le POCL est avancé par certains comme supérieur au barreau POITIERS-LIMOGES. Soulignons que l’on ne joue pas dans la même catégorie en terme de financement (rapport de 1 à 20) ni en terme d’échéancier (2017 contre 2025). Il est certain pourtant que le pays a besoin d’une transversale Est-Ouest. Le projet TransLe groupe UMP soutient line porté par avec force la réalisation Altro renforcera urgente de la LGV la desserte de la Poitiers-Limoges.» Creuse puisqu’il débouchera sur Comme la région Centre est déjà une liaison Nantes-PoitiersLimoges-Clermont-Lyon. L’électournée vers la LGV Paris-Clermont et que Midi-Pyrénées a fait trification de la ligne Guéretle choix définitif de la liaison par Limoges constitue un aménagement complémentaire à la ligne Bordeaux-Limoges, notre métroLGV Poitiers-Limoges. pole régionale n’a plus le choix sinon elle glissera Q inèxorablement vers l’isolement et la régression économique. social : il permettra de conserver des entreprises performantes, des centres de décision et de répondre aux besoins des petites entreprises de pointe qui travaillent en réseau avec toute l’Europe sachant que le haut débit ne répond pas à tous les besoins.


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