LEPETITJOURNAL.COM : TOUJOURS PLUS LOIN !
million et demi de lecteurs sur notre site internet. Chaque jour, notre fantastique réseau de correspondants décrypte pour vous l’actualité locale et tisse des liens uniques dans les communautés françaises installées localement.
L’an dernier, à l’occasion de nos 20 ans, nous avons souhaité offrir à nos lecteurs un magazine imprimé gratuit de grande qualité éditoriale. L’objectif : présenter ces Français de l’étranger qui changent le monde grâce à leur talent, dynamisme mais aussi engagement citoyen. Expats a été diffusé à l’automne à 10.000 exemplaires dans 8 villes dans le monde, et disponible en ligne.
La proximité avec nos lecteurs est la clé du succès de notre journal en ligne. Le soutien de nos partenaires est un pilier indispensable à notre développement et notre indépendance. Pour ce numéro 2 d’Expats ils sont encore nombreux à nous avoir accordé leur confiance et j’en profite pour les remercier.
Devant le succès de ce premier numéro, nous avons voulu renouveler l’opération. Et cette fois, lepetitjournal.com a choisi d’aller toujours plus loin ! En effet, dans ce numéro 2 d’Expats nous allons vous emmener à la rencontre de ces Français expatriés qui partent à la conquête de l’espace. Vers l’infini et au-delà, ils sont nombreux à innover, prendre des risques, chercher, partager avec les autres cultures et n’ont pas peur de viser la Lune. En l’occurence, la cible s’appelle plutôt Mars. La planète rouge sera-t-elle un jour un lieu d’expatriation ? Dans combien d’années ? Dans quelles conditions ? Vous en saurez plus avec le passionnant dossier rédigé par notre rédaction.
Nous espérons que vous apprécierez découvrir et feuilleter cette nouvelle version du magazine. Expats sera diffusé à 15.000 exemplaires dans une douzaine de villes, disponible facilement dans les principaux points de passage de la communauté française. Il est également possible de le consulter en ligne pour ceux qui le souhaitent. Avec Expats, lepetitjournal.com et l’ensemble de ses équipes poursuit sa mission : informer au mieux les expatriés et les francophones dans le monde, mais aussi mettre en lumière ces Français de l’étranger qui changent le monde. Attention, décollage immédiat !
lepetitjournal.com se tient donc prêt à ouvrir une édition sur Mars… dans le futur. En attendant, votre journal, le media de référence des Français à l’étranger et des francophones, poursuit son ascension. Nous sommes désormais présents dans 72 villes dans le monde et réunissons chaque mois plus d’un
Hervé HEYRAUD Président, fondateur des éditions lepetitjournal.com
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CYPRIEN VERSEUX (ALLEMAGNE ) • ZARM________ 6 BARBARA BELVISI ( FRANCE) • INTERSTELLAR _____ 10 FRÉDÉRIC GEFFROY ( INDE) • PLANÈTE TIGRE __ 12 BORIS DUHAMEL ( HONG KONG) • BASELINE ___ 14 OLIVIA MVONDO ( CAMEROUN) • KMERPAD __ 16
EVA NGUYEN BINH • INSTITUT FRANÇAIS ____________________ 18 CLAIRE DE KERAUTEM ( BELGIQUE ) • 1 TOIT 2 AGES ___________ 22 LOTTY MOREY ( PÉROU ) • BIODIVERSITÉ AMAZONIENNE _______ 26 ANNE DE CARBUCCIA (ITALIE ) • ONE PLANET ONE FUTURE _ 30 DOSSIER ESPACE - OBJECTIF MARS ______________ 34 - 41 THOMAS RIVIÈRE ( FRANCE ) • LE PETIT PRINCE ___ 44 PIERRE GAGNAIRE ( DUBAÏ ) ____________________ 46 CLÉMENTINE BEAUVAIS ( ROYAUME-UNI ) ____________ 48 FRANÇOIS DEVY (ESPAGNE ) • INFINITE ATHLETIC ________ 50 SÉBASTIEN PERRET (LAOS) • VENTIANE RESCUE______ 52 HAPPY FUNKY FAMILY ( ALLEMAGNE ) ____________ 54 CAMILLE COCAUD ( FRANCE ) • WEUKRAINE ____ 56 MAXIME JUNIQUE ( ALLEMAGNE ) • LABELS ___ 58 WILLIAM CROCODILE ( ITALIE ) ____________ 60 TIGRANE SEYDOUX ( ESPAGNE ) • BIG MAMMA _64
CYPRIEN VERSEUX BRÊME ALLEMAGNE
Il a fondé et dirige le Laboratoire de microbiologie spatiale appliquée à l’Université de Brême 366 jours passés sur un volcan hawaïen pour la mission HI-SEAS IV 9 mois isolé en Antarctique pour la Mission DC14 – Base Concordia Deux livres publiés sur ses expériences Vivre sur Mars et Un hiver antarctique
CYPRIEN VERSEUX IS MUCH MORE THAN A RESEARCHER, much more than an expatriate, but a true explorer. The French astrobiologist living in Bremen took part in two scientific exploration programs, which simulated life on Mars and its challenges for a team in isolation under extreme conditions. From a Hawaiian volcano to the freezing cold of Antarctica, he tells us his story worthy of a science fiction novel. "I doubt that anything of what I am capable of is more meaningful than contributing to the exploration of Mars," he tells us.
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CYPRIEN VERSEUX EST BIEN PLUS QU’UN CHERCHEUR, bien plus qu’un expatrié, mais un vrai explorateur. L’astrobiologiste français résidant à Brême a pris part à deux programmes d’exploration scientifiques, qui simulaient la vie sur Mars et ses défis pour une équipe en isolement dans des conditions extrêmes. D’un volcan hawaïen au froid glacial de l’Antarctique, il nous raconte son histoire digne d’un roman de science-fiction.
ou lunaire, nous étions confinés dans un bâtiment que nous ne quittions qu’avec un équipement adapté. Comme sur une autre planète, l’environnement ne nous permettait pas de survivre sans technologies : certes, l’air était respirable, mais nous aurions eu peu de temps devant nous si le chauffage avait cessé de fonctionner. Comme si nous étions loin de la Terre, nous ne pouvions ni partir ni être rejoints pendant 9 mois : il faisait trop froid ( jusqu’en-dessous des -80°C ) pour qu’un véhicule fasse le trajet. Et, comme nous finirons probablement par le faire sur Mars, nous utilisions les ressources locales, et recyclions au maximum, pour limiter drastiquement les coûts de ravitaillement et notre impact sur l’environnement.
VOUS AVEZ PARTICIPÉ EN 2015 AU PROGRAMME HI-SEAS IV. QUE RETENEZ-VOUS DE CETTE EXPÉRIENCE ?
HI-SEAS IV était une expérience financée par la NASA dans le cadre des futures missions sur Mars. Le but principal était de tester les facteurs humains : comment un groupe d’astronautes supporterait-il l’isolement, le confinement dans une base minuscule, le manque d’intimité et les autres difficultés psychologiques d’une base sur la planète rouge ? Cette mission m’a amené à vivre 366 jours dans un dôme blanc de 11 mètres de diamètre, isolé sur les flancs d’un volcan, avec 5 autres scientifiques et ingénieurs. Là, nous n’avons vu ou parlé en temps réel à personne en-dehors de l’équipage, n’avons jamais été à l’air libre, nous nourrissions d’aliments déshydratés, dépendions de panneaux solaires, et étions à la fois chercheurs et cobayes.
EST-CE QU’UNE EXPATRIATION SUR LA PLANÈTE ROUGE EST UN RÊVE ?
J’aimerais énormément passer du temps sur Mars. Avant tout pour les découvertes scientifiques auxquelles mènerait une telle mission. Également parce que j’ai toujours été attiré par l’inconnu, par l’exploration. Marcher là où personne n’a marché avant, observer un coucher de soleil bleuté dans un ciel rosé, découvrir pour l’humanité ce qui se cache derrière une roche, sous le sol ou dans un tunnel de lave… cela a quelque chose de fascinant. C’est subjectif, bien sûr, mais je doute que quoi que ce soit, parmi ce dont je suis capable, ait plus de sens que contribuer à l’exploration d’une telle planète.
EN QUOI AVOIR DIRIGÉ LA MISSION DC14 – BASE CONCORDIA EN ANTARCTIQUE VOUS A ÉGALEMENT RAPPROCHÉ DE LA VIE SUR MARS ?
Dès le jour de mon arrivée, j’ai eu le sentiment d’atterrir sur une autre planète. Pas un rocher, pas une plante, pas le moindre relief. Et puis, d’un coup, quelques containers orange ou blancs servant de laboratoires scientifiques ou d’entrepôts, des télescopes, mais surtout la base: deux tours blanches sur pilotis reliées par un couloir suspendu. Ensuite, comme nous le serions au sein d’une base martienne
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EDHEC INTERNATIONAL BBA BAC +4
Théophile HANCKÉ
LFI Hong-Kong 2016, mention TB EDHEC International BBA 2020, Major de promotion
300 anciens des lycées français à l’étranger en 1ère année du BBA
60% d’internationaux dans les parcours enseignés en anglais
75% de mentions Bien et Très Bien au baccalauréat #1 en France
(classement L’Etudiant 2021)
BBA.EDHEC.EDU
Generations 2025 » de l’EDHEC Business School, pour accélérer la montée en compétences des étudiants en matière de sustainability. Cela donne aussi du sens à leur parcours, tout en anticipant les besoins des entreprises en matière de RSE.
FAIRE FACE AUX DÉFIS DU MONDE DEMAIN
Grande école de commerce internationale, l’EDHEC place le développement durable au cœur de ses engagements. Dans le cadre des SIP, les étudiants du BBA sont amenés à créer, par petits groupes, un projet associatif aligné aux objectifs de développement durable de l’ONU (consommation durable, lutte contre le changement climatique…).
Pour Yasmina, les Sustainable Impact Projects auront d’ailleurs joué un rôle dans ses choix professionnels : « Je voudrais intégrer une dimension écologique à ma future carrière dans le commerce. (...) Les SIP ont changé ma vision du développement durable. C’est un sujet dont nous sommes tous responsables et la sensibilisation à ces enjeux commence par le biais de l’éducation. »
« Nous avons imaginé les Sustainable Impact Projects pour engager nos étudiants et les sensibiliser aux enjeux sociétaux et environnementaux qui seront les défis de demain, ou plutôt d’aujourd’hui ! » - Alessia Di Domenico, Directrice du BBA. C’est ainsi que Yasmina, étudiante à l’EDHEC, a créé l’association « Pangaea à la Mode », qui lutte contre l’impact de la fast fashion sur l’environnement.
L’EDHEC Business School a lancé, dans le cadre de ses parcours certifiants, la Green Belt, pour les étudiants souhaitant approfondir leur compréhension des enjeux, avec des électifs tels que : « Transition sociale et environnementale », « Sustainability of social-ecological systems : the nexus between water, energy and foods » ou « Act on Climate : steps to individual, community and political actions ».
Recherche de sponsors, gestion de budget, stratégie de communication…La jeune étudiante met en pratique tous ses acquis, de manière concrète : « Ce projet m’a apporté une expérience unique et complètement nouvelle. Je n’aurais jamais imaginé réaliser cela à tout juste 18 ans. Je me suis toujours intéressée à l’écologie et ce projet m’a permis d’agir sur la question. »
Enfin, après le BBA, ceux qui le souhaitent pourront intégrer le MSc in Global and Sustainable Business de l’EDHEC Business School.
DONNER DU SENS À SON PARCOURS ET À SA CARRIÈRE
Ce projet s’inscrit dans le plan stratégique « Impact Future
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BARBARA BELVISI FRANCE
Un Biopod peut cultiver plus de 3OO espèces Un module médium coûte 250.000 euros Interstellar Lab est partenaire avec la NASA et le CNES La montée en orbite pour Interstellar Lab est prévue vers 2025
BARBARA BELVISI BEGAN HER CAREER IN FINANCE AT THE AGE OF 22. She invests in high-tech companies around the world, and launches several international initiatives to promote scientific innovation. She is one of the top 10 women in tech in France and one of Forbes' Top 100 in 2018. Now director of Interstellar Lab, the businesswoman proudly declares : " We'll have access for our products in space in less than three years ! "
INTERSTELLAR NE SE RÉSUME PLUS JUSTE AU FILM DE XAVIER NOLAN. Elle est également une entreprise spécialisée dans les sciences spatiales. Créée en 2018 par Barbara Belvisi, une business woman française passionnée par la high-tech, la start-up propose des BioPods, des structures avec intelligence artificielle pouvant donner la vie… jusque dans l’espace.
QUELLES SONT LES MISSIONS D’INTERSTELLAR LAB ?
VOS INVENTIONS SONT-ELLES DES SOLUTIONS POUR
Notre objectif consiste à développer des structures, nommées BioPods, pouvant se déployer dans n’importe quel environnement, sur Terre ou dans l’espace.
LUTTER CONTRE LES CRISES SUR TERRE ?
Nous apportons la possibilité de faire pousser de la nourriture dans des zones désertiques. Avec les conflits d’aujourd’hui et les soucis d’imports et d’exports de nourriture, notre BioPod répond à de nombreux critères. Seulement une source d’énergie lui est nécessaire pour fonctionner. Il peut être déplacé sur n’importe quel terrain. Nous discutons d’ailleurs avec l’armée française et plus encore avec l’armée américaine, intéressées par ces inventions pour les zones à risque, lorsque le terrain est complexe, lorsqu’il y a des migrations liées au climat ou à des conflits géopolitiques. Les États-Unis, l’Europe et le Moyen-Orient sont les continents les plus ouverts à cette production spatiale. Nous n’irons cependant pas sur le marché russe et chinois puisque nous collaborons avec la NASA et le CNES.
Nous y contrôlons l’ensemble des conditions climatiques qui permettent à la vie de prospérer. La première forme de vie que nous soutenons sont les végétaux. Ces structures sont pratiques à l’agriculture mais aussi à la pharmaceutique. Dans l’espace, il s’agirait de nourrir les astronautes. QUEL EST LE PLUS GRAND DÉFI À SURMONTER QUAND ON IMAGINE LA VIE DANS L’ESPACE ?
Pour les plantes, la partie la plus complexe dans les stations orbitales est l’eau. La gravité n’existe pas et l’eau se déplace très différemment. Quand nous en mettons à la racine des plantes, l’eau va avoir tendance à la capturer et l’étouffer. En revanche, la croissance des plantes en orbite est plus rapide car elles n’ont pas à lutter contre la gravité. Elles produisent de plus grandes feuilles avec davantage de fruits.
QUAND INSTERSTELLAR LAB DOIT-ELLE PARTIR DANS L’ESPACE ?
La montée en orbite est prévue vers 2025 pour le petit BioPod, et 2026 pour la structure gonflable. Interstellar Lab est très proche des acteurs les plus actifs et connus qui envoient leurs fusées comme SpaceX. Nous essayons de voir s’il serait rapidement possible d’envoyer des plus petits systèmes, comme des micro BioPods, dans lesquels nous ferions pousser des plantes. Nous aurons un accès pour nos produits dans l’espace d’ici moins de trois ans.
Sur la Lune et Mars, il y a de la gravité donc l’eau se gère plus simplement. Mais une autre problématique apparaît : celle des radiations solaires et de l’apport en lumière. Pour les radiations solaires, plusieurs solutions existent. Interstellar Lab pense à des murs d’eau qui filtreraient ces radiations.
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ANCIEN DOMPTEUR AYANT EU LE DÉCLIC en découvrant pour la 1ère fois un tigre dans son milieu naturel en Inde, Frédéric Geffroy s’est reconverti pour créer Planète Tigre, une association qui œuvre pour la préservation des tigres dans leur milieu naturel. En 2022, il a remporté le Prix du Public des Trophées des Français de l’Etranger, remis par la Banque Transatlantique. veiller les mouvements des animaux en dehors des réserves.
COMMENT EST NÉE VOTRE ASSOCIATION PLANÈTE TIGRE ?
Suite à un voyage en Inde et à une rencontre avec un tigre dans son milieu naturel, ma vie a changé de cap ! Je suis passé de dompteur n’ayant côtoyé que des animaux en captivité à responsable d’une association œuvrant pour protéger les tigres dans leur milieu naturel. Planète Tigre a été fondée en juin 2011 et depuis nous travaillons pour la sauvegarde des tigres dans leur milieu naturel dans le monde.
QUELLES ACTIONS MÈNE PLANÈTE TIGRE ?
Planète Tigre organise des sessions de prise de conscience des implications du braconnage sur la nature et recrute des volontaires parmi les habitants des villages autour de la réserve. Ceux-ci sont formés à la surveillance des mouvements des animaux et des hommes à l’aide de caméras qui ont été installées dans le parc. Pour favoriser la cohabitation entre les animaux et les hommes, Planète Tigre a mis en place un programme d’indemnisations des villageois dont une partie du bétail a été attaquée par un tigre en remplaçant les bêtes perdues. L’association prend aussi en charge les médicaments en cas de blessure d’un homme et va même au-delà en cas de décès de la personne.
EN QUOI CONSISTE VOTRE PROJET VILLAGE WILDLIFE VOLUNTEER ?
Les tigres comme nombre d’autres animaux sauvages sont les victimes de trafiquants internationaux à grande échelle. Les grands réseaux internationaux de braconnage ont été freinés par les fermetures des frontières dues à la pandémie. De 2020 à 2022, les tigres ont surtout été victimes des braconniers locaux, des villageois qui vivaient auparavant du tourisme et qui ont vu leurs moyens de subsistance disparaître quand les touristes n’ont plus pu venir. C’est en impliquant les populations vivant dans les zones de braconnage qu’on pourra maintenir une cohabitation viable entre les hommes et les animaux. Notre projet Village Wildlife Volunteer dans la réserve de Ranthambore au Rajasthan est important pour sur-
POUVEZ-VOUS NOUS EN DIRE PLUS SUR LE TIGRE ET L’INDE ?
Le tigre est la deuxième manne financière touristique pour l’Inde après le Taj Mahal. L’Inde fait partie des 4 pays dans le monde qui ont mis en place des programmes de protection des tigres et dans lesquels la population de tigres augmente. Environ 70 % de la population mondiale des tigres se trouve en Inde.
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LES FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER TOUJOURS AUSSI SATISFAITS DE LEUR EXPATRIATION EN 2022
des régulateurs est assez fort pour protéger les épargnants. La banque doit aussi garantir la protection des données personnelles et la sécurité de ses systèmes d’information.
QUEL REGARD LES FRANÇAIS DE L'ÉTRANGER PORTENTILS SUR LEUR EXPATRIATION ?
Malgré la pandémie, 90 % des Français expatriés restent satisfaits, avec toutefois un léger recul du nombre de personnes « très satisfaites » (-10 points sur 2 ans). De plus, seuls 16 % envisagent de rentrer en France (+2 points par rapport à 2021). Enfin, 80 % des Français de l'étranger recommandent l'expatriation à leur entourage.
À ces égards, l’Union européenne et la France offrent les meilleures garanties. Par ailleurs, il est important de trouver une banque familiarisée avec les expatriés, exempte d’a priori, et qui propose des solutions d'investissement et de financement accessibles aux non-résidents, avec un conseil adapté à leurs problématiques patrimoniales, fiscales et juridiques.
QUELLES ÉTAIENT, DÉBUT 2022, LES PRÉOCCUPATIONS
QUELLES SONT LES GRANDES FORCES DE LA BANQUE
MAJEURES DES EXPATRIÉS ?
TRANSATLANTIQUE ?
D’après L’Observatoire de l’expatriation Banque Transatlantique 2022, les questions liées à la retraite (52 %) et à la couverture santé (40 %) sont en tête des sujets de préoccupation.
La Banque Transatlantique entretient d’étroites relations avec la communauté des Français de l'étranger et les institutions qui les fédèrent. La Banque possède aussi son propre réseau international, dans une dizaine de métropoles mondiales, avec des équipes dédiées à l'accompagnement des non-résidents et parfaitement familiarisées avec leurs problématiques.
Les expatriés préoccupés par les droits à la retraite résident majoritairement en Amérique du Nord (62 %) et ceux préoccupés par la couverture santé vivent surtout en Amérique latine (57 %) et en Afrique (58 %), où le système de santé est plus précaire.
En outre, l'appartenance de la Banque Transatlantique à Crédit Mutuel Alliance Fédérale (jugé « banque française la plus solide » par la Banque centrale européenne) offre un cadre rassurant à nos clients expatriés.
COMMENT BIEN CHOISIR SA BANQUE EN TANT QUE NON-RÉSIDENT ?
Les expatriés doivent être vigilants sur les questions de sécurité. Laisser ses avoirs dans une banque locale peut être risqué en cas d’instabilité géopolitique. Il faut choisir des établissements fortement capitalisés, dans des pays où le poids
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BORIS DUHAMEL
HONG-KONG
La scénographie lumineuse fait partie de l’ADN des marques Un bureau à Hong Kong et à Shanghai Près d’une centaine d’enseignes pour des clients en Asie et dans le reste du monde Vainqueur du Trophée Entrepreneur ( Edhec Business School ) des Français de Hong Kong 2020
BORIS DUHAMEL FOUNDED BASELINE, A LIGHTING DESIGN STUDIO, in 2012. His company specializes in light design for the luxury sector in Hong Kong and around the world. As a lighting designer, he shapes his company's reputation on high-end services and engineering solutions. "Light is a vehicle to create emotions," he explains.
BORIS DUHAMEL A FONDÉ BASELINE, UN LIGHTING DESIGN STUDIO, en 2012. Son entreprise est spécialisée dans la scénographie lumineuse pour le secteur du luxe à Hong Kong et dans le reste du monde. Concepteur lumière, il façonne la notoriété de son entreprise sur des services haut de gamme et des solutions d’ingénierie. « La lumière est un véhicule pour créer des émotions », nous explique-t-il.
dont le rythme est soutenu, tout en répondant aux standards les plus élevés. De plus, nous proposons une consistance permettant une émotion comparable d’une boutique à l’autre en matière d’éclairage de Hong Kong à New York, en passant par Shanghai et Paris.
POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DE CE QUE VOUS FAITES ?
Baseline fait de la scénographie à la demande pour les secteurs du retail dans le luxe, pour le monde de la mode et de la cosmétique, l’hôtellerie et la restauration. La lumière joue un rôle primordial comme outil de positionnement des marques en soulignant leur ADN. On recherchera la chaleur pour un restaurant ou un hôtel et une lumière plus blanche pour un bureau ou une école. Dans la grande distribution où la lumière rose rend la viande plus appétissante ou encore le jaune utilisé pour la boulangerie qui évoque le croustillant de la croute du pain. Avec la technologie LED, on peut adapter la couleur selon l’espace, la fonctionnalité ou le produit. La lumière est un véhicule pour créer des émotions.
QUELLES SONT LES RÉALISATIONS DONT VOUS ÊTES LE PLUS FIER ET POURQUOI ?
Notre siège est à Hong Kong avec une filiale à Shanghai. Nous avons des partenaires au Japon qui est un marché très particulier, aux Philippines, à Dubai, aux Etats-Unis, au Mexique, au Royaume-Uni, en France et en Hongrie. Parmi nos plus belles réalisations, figure l’hôtel Pullman de Hong Kong, un projet global sur 18 mois. Depuis, le Skybar est un des points de repères les plus iconiques de Hong Kong. De même, le club et le restaurant Célavi de Shanghai sont très connus, la lumière y suivant la musique avec même une œuvre d’art qui change selon la lumière. Dans la mesure où la qualité de notre service dépend en grande partie des qualités de nos employés, nous y attribuons une grande importance. Nous passons le temps nécessaire à nous adapter à chaque culture. Nous effectuons un travail d’éducation mutuelle pour être sûrs de bien se comprendre. Le résultat est que nous sommes chinois en Chine, japonais au Japon et français en France.
VOUS OFFREZ DES SERVICES CLÉ-EN-MAIN. POURQUOI CE CHOIX ?
Nous avons commencé comme studio mais nous nous sommes aperçus rapidement de la limite de la prescription en Asie, au point que nous avons fini par délivrer le projet de A à Z pour garantir la qualité requise, en délais et certifications. Ainsi, faute de solutions locales, nous avons créé notre propre marque de luminaires Zeplinn, développée sur la base des critères des maisons de luxe françaises. Notre offre est aujourd’hui à la carte. Cette approche novatrice nous permet d’être très réactifs sur le marché asiatique
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La Swiss International Scientific School de Dubaï (SISD) offre un environnement international dans lequel la maîtrise des langues, l’excellence académique et l’accompagnement individualisé de l’élève sont au centre de sa mission. Le campus moderne et écologique, au cœur de Dubaï, offre un enseignement bilingue, le programme du Baccalauréat international (IB), ainsi qu’un internat. Rencontre avec Charlie Cherrier, interne à la SISD, et sa maman Anne-Sophie qui nous parlent de leur expérience.
Rencontre avec Charlie, interne à la SISD, et sa maman Anne-Sophie Parle nous un peu de toi et de ton expérience à la SISD et plus particulièrement à l’internat? Charlie: Je m’appelle Charlie, j’ai 15 ans et je viens de Caen (Normandie). Je fais des compétitions de natation depuis que j’ai 10 ans. J’ai fait de nombreux podiums et participé à des compétitions de niveaux nationaux en France ainsi qu’à Dubaï. Ce qui me plaît le plus ici à la SISD, c’est l’autonomie que nous avons vis-à-vis du travail. Les avantages selon moi sont la proximité du campus, le cadre scolaire et les activités du weekend. Tous les weekends, nous avons une activité unique qui est organisée par l’école (désert, parc d’attraction, ...). L’expérience est très positive, c’est une sorte de «Home away from Home». J’adore vivre à Dubaï, pour ses activités, son beau temps toute l’année et sa multiculturalité. Pourquoi un internat et pourquoi la SISD? Anne-Sophie: Nous habitons en France, Charlie a une sœur jumelle et une petite sœur de 8 ans. L’ambiance à la maison n’étant pas toujours simple avec ses deux sœurs, Charlie a ressenti le besoin de s’éloigner un peu de la maison. Nous avons choisi SISD car nous savons que les écoles suisses sont excellentes mais aussi car c’est une des rares à avoir un internat à Dubaï.
Pourquoi avoir choisi la destination de Dubaï pour votre fils Charlie? Anne-Sophie: Dubaï était un choix logique pour nous car son grand père devait partir travailler au pavillion français à l’Exposition Universelle de Dubaï. J’ai proposé à Charlie de vivre cette belle expérience et il a tout de suite accepté. Intégrer un internat dans une ville internationale telle que Dubaï permet aux jeunes de recevoir un très bon enseignement, d’apprendre plusieurs langues mais aussi de leur donner une très grande ouverture d’esprit sur le monde, d’avoir de plus grandes ambitions. Recommanderiez-vous l’école à d’autres familles? Si oui, pouvez-vous nous en dire davantage? Anne-Sophie: Je recommande à 100% de vivre cette expérience : les élèves y sont très heureux, les professeurs sont attentifs aux élèves, l’ambiance semble être vraiment sereine. Les élèves sont très souvent encouragés, ce qui les pousse à faire de leur mieux ; nous sommes vraiment dans une pédagogie très positive qui motive les jeunes. L’internat rend le jeune autonome et indépendant, c’est une expérience vraiment bénéfique sur tous les plans. La communication y est très simple et nous recevons beaucoup de nouvelles : même à distance, je ressens toute cette bienveillance qui me rend très heureuse pour mon fils.
Un internat situé sur les rives de la crique de Dubaï
Éducation d’excellence de la Petite Section à la Terminale Option Internat disponible à partir du Secondaire (11-18 ans) Cursus bilingue disponible (français/anglais ou allemand/anglais) Un vaste campus moderne et écologique, situé au cœur de Dubaï Programme du Baccalauréat International (IB)
P: +971 4 375 0600 E: admissions@sisd.ae SISD.AE
OLIVIA MVONDO CAMEROUN
Olivia Mvondo a été lauréate des Trophées des Français de l’étranger 2019 Le tabou autour des menstruations creuse les inégalités de genre dès le plus jeune âge 1447 serviettes hygiéniques jetables sont utilisées par seconde, soit 45 milliards par an Le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda ont supprimé la TVA sur les protections périodiques
ONE OUT OF 10 AFRICAN GIRLS DOES NOT GO TO SCHOOL DURING HER PERIOD. Interested in this taboo subject during her expatriation to Cameroon, Olivia Mvondo decided to create a company, Kmerpad, to produce reusable sanitary pads. Very committed, she completes her action with "educational talks" in schools, prisons and refugee camps. Olivia Mvondo has a difficult task, as she has to fight against the many prejudices about menstruation.
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UNE AFRICAINE SUR 10 NE VA PAS À L’ÉCOLE PENDANT SES RÈGLES. Interpellée par ce sujet tabou lors de son expatriation au Cameroun, Olivia Mvondo décide de créer une entreprise pour produire des serviettes hygiéniques réutilisables. Très engagée, elle complète son action avec des « causeries éducatives » dans les écoles, les prisons et les camps de réfugiés.
Lors du lancement de Kmerpad au Cameroun, il a fallu convaincre. « Le lavable n’a pas bonne réputation. Les gens pensent que ce n’est pas hygiénique alors que ça l’est beaucoup plus que du jetable. C’est comme porter des sous-vêtements », explique-t-elle. Sept ans plus tard, plus de 200.000 serviettes hygiéniques de la marque FAM ont été vendues. Elles s’exportent à présent dans de nombreux pays d’Afrique tels que le Sénégal, le Bénin ou la Mauritanie.
Serviettes hygiéniques trop coûteuses, sanitaires peu adaptés, sujet tabou… De nombreuses jeunes Camerounaises sont privées d’école et condamnées à rester chez elles pendant leurs règles. Vieux chiffons, feuilles sèches, bottes d’herbe : telles sont leurs méthodes de substitution pour remplacer les protections hygiéniques classiques. METTRE EN LUMIÈRE UN TABOU INJUSTE
En 2009, Olivia Mvondo, alors cheffe de projet, quitte Grenoble pour suivre son mari en Ouganda, avec sa fille de deux mois. Pendant ses vacances au Cameroun, Olivia Mvondo se rend compte d’une véritable injustice : « Les jeunes filles, en raison du coût élevé des protections hygiéniques jetables ou du manque de sécurité que peut procurer un tissu quand on a ses règles, sont obligées de rester à la maison et de manquer l’école », explique-t-elle. Cette situation creuse les inégalités entre les filles et les garçons.
BRISER LE SILENCE PAR L’ÉDUCATION
Au contact des femmes et des filles, Olivia Mvondo s’est aperçue d’un véritable manque de connaissances de leurs corps. Afin d’apporter des faits concrets et scientifiques sur les règles, la trentenaire n’a pas hésité à faire plus de 10.000 kilomètres en deux ans dans tout le pays pour aller à la rencontre des femmes dans les écoles, les prisons et les camps de réfugiés.
Après des recherches sur le sujet, la Française découvre une petite structure en Ouganda, spécialisée dans la création de serviettes hygiéniques réutilisables. Elle s’en inspire et crée Kmerpad une entreprise dédiée à la création de protections hygiéniques lavables est née.
LES RÈGLES DE LA LIBERTÉ
Chaque mois, 4.500 serviettes hygiéniques sont produites chez Kmerpad par une quinzaine de personnes au Cameroun. Au total, ce sont plus de 35.000 personnes qui ont été directement impactées par l’action d’Olivia Mvondo, sans compter ses différentes interventions dans les médias et sur internet, et le soutien d’ONU femmes.
« C’est un sujet qui rencontre encore beaucoup de gêne », ditelle.
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EVA NGUYEN BINH PARIS FRANCE
L’Association française d'action artistique ( AFAA ) créée en 1922 Le réseau devient l’Institut Français en 2010 96 Instituts Français dans le monde et 445 Alliances Françaises IFdigital, site de la création numérique française lancé en 2021 7e édition de la Nuit des idées en 2022
AS PRESIDENT OF THE INSTITUT FRANÇAIS since July 2021, Eva Nguyen Binh works for a network in full transition and ready to face the many challenges that question the future of the French cultural sector internationally. With a focus on co-construction, French diversity and the ecological transition, the diplomat is keen to promote French-speaking creators and to participate in the dialogue between culture : " We need to know each other to understand each other ".
A LA PRÉSIDENCE DE L’INSTITUT FRANÇAIS depuis juillet 2021, Eva Nguyen Binh travaille pour un réseau en pleine transition et prêt à faire face aux nombreux défis qui questionnent l’avenir du secteur culturel français à l’international. Avec pour focus la co-construction, la diversité française mais aussi la transition écologique, la diplomate revient avec nous sur une année anniversaire très chargée.
EN QUOI VOTRE PARCOURS NOURRIT AUJOURD’HUI VOS
POURQUOI AVOIR MISÉ SUR LES LEVIERS NUMÉRIQUES
RÉFLEXIONS À LA TÊTE DE L’INSTITUT FRANÇAIS ?
DU DÉVELOPPEMENT CULTUREL ?
Je ne reviens pas sur la pandémie qui a bien entendu accéléré la mise en place du numérique. Au-delà de cela, nous passons déjà une bonne partie de notre vie sur le numérique. Les réseaux sociaux sont un des plus importants vecteurs pour diffuser l’art, en particulier Instagram et TikTok. Tout cela a un impact sur les pratiques culturelles. Il y a un renouvellement très profond des pratiques, des publics et des façons d'appréhender la culture. Nous devons en tenir compte et nous approprier ce nouveau langage. Nous souhaitons atteindre tous les publics et en particulier les jeunes.
Je suis diplomate depuis 1994. Au début des années 2000, j'ai choisi, au sein du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, la filière de la coopération internationale. Je connais donc très bien les mécanismes et les interlocuteurs de ce domaine. J'ai été en poste dans cette filière à la fois à Paris et à l’étranger, notamment en tant que directrice de l'Institut français au Vietnam (2013-2017 ) et ambassadrice de France au Cambodge ( 2017-2021). POURQUOI EST-CE ESSENTIEL POUR L’INSTITUT FRANÇAIS D’OEUVRER À LA DIVERSITÉ CULTURELLE ?
Les grandes missions de l'Institut Français à Paris sont de soutenir et de promouvoir l'internationalisation des artistes, des créateurs des industries culturelles françaises à l'étranger via les Instituts Français mais aussi les Alliances françaises, les services de coopération des ambassades et centres culturels binationaux. Nous voulons également contribuer à la diversité culturelle et au dialogue des cultures. Nous considérons que la pluralité des cultures et des expressions est une richesse. Nous ne voulons pas d’une homogénéisation des cultures et nous soutenons la promotion de ce dialogue entre les différentes cultures. Nous avons besoin de nous connaître pour nous comprendre.
QUELLES SONT LES PERSPECTIVES POUR L’ANNÉE 2022 ?
En 2022, nous fêtons le 100ème anniversaire de ce qui est aujourd'hui l'Institut Français, c’est-à-dire l'opérateur du gouvernement français pour la politique culturelle extérieure. Aujourd'hui, l’Institut Français se concentre sur la création de nombreux partenariats et la co-construction. Le débat d’idées a également aujourd’hui une place très importante. Il est essentiel pour nous d’expliquer ce qu’est la France, d’indiquer qui nous sommes aujourd’hui dans toute notre diversité et tous nos questionnements. L’un de nos défis est de voir quelle image nous véhiculons de la France et quel narratif est porté à l’étranger.
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L’EM NORMANDIE :
FORMER LES ACTEURS D’UN
MONDE DURABLE, DANS UNE
ÉCOLE OUVERTE SUR LE MONDE GRANDE ÉCOLE DE COMMERCE INTERNATIONALE accréditée EQUIS et AACSB, l’EM Normandie place le développement durable au cœur de ses engagements. Objectif: former des managers responsables, acteurs du monde durable de demain. Rencontre avec Pascal Krupka, Directeur des programmes.
QUELLE PLACE OCCUPE LE DÉVELOPPEMENT DURABLE À L’EM NORMANDIE ?
Dans le classement réalisé par les Echos START en partenariat avec Change NOW, l’EM Normandie s’impose dans le Top 10 des écoles les plus engagées dans la transition écologique et sociétale. Campus responsables, égalité des chances, débouchés professionnels dans l’impact, programmes : nous avons une stratégie à 360° reconnue et appelée à s’accentuer dans les prochaines années ! POUVEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER COMMENT CELA SE MANIFESTE DANS LES PROGRAMMES ?
Le développement durable et la RSE irriguent toutes les disciplines, de la finance au marketing en passant par le droit et le management. Nous avons également développé des projets et des électifs dédiés aux thématiques DD et RSE, allant même jusqu’à proposer un véritable Parcours Durable au sein du Programme Grande École. En 1re année, les étudiants peuvent accéder à divers électifs tels que « Entreprendre en économie sociale et solidaire » ou « Comprendre le dérèglement climatique». Ils peuvent ensuite, dans le cadre du Projet Associatif ou Citoyen, rejoindre une association engagée dans la protection de la planète ou mettre leurs compétences au service d’ONG. La 3e année est marquée par le Projet Responsable : les étudiants travaillent en équipe, pendant un semestre, sur des problématiques réelles de sustainability. Le cycle Master complète efficacement le parcours avec la possibilité de suivre
en M1 l’option Sustainable Management et de se spécialiser en Sustainable Business Strategy en M2. POURQUOI FORMER LES ÉTUDIANTS À CES ENJEUX ?
En tant qu’école, nous avons un rôle important à jouer dans la société. Nous avons vocation à former les leaders du monde de demain, qui seront amenés à prendre des décisions stratégiques. Nous nous devons de les encourager à prendre en compte les enjeux du développement durable dans leurs futures décisions. Plus encore, nous devons leur donner toute l’agilité nécessaire pour les intégrer pleinement dans leur carrière future, quel que soit leur métier ! L’INTERNATIONAL EST UN AXE FORT : EN QUOI CELA SERT-IL LA SENSIBILISATION AUX ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIÉTAUX ?
Nos étudiants ont la chance de pouvoir s’expatrier partout dans le monde, tout le long de leur cursus, en ralliant les campus internationaux de l’École (Dublin, Oxford et bientôt Dubaï et même le Vietnam) ou en rejoignant l’une des 200 universités partenaires dans plus de 60 pays. Ce sont autant d’occasions de vivre des expériences multiculturelles, de développer une belle ouverture d’esprit, de s’ouvrir à d’autres modes de pensée... et de s’interroger sur les modèles de la société de demain. En complément de son Bachelor Management International et de son PGE, l’EM Normandie lance un BBA résolument international : avis aux étudiants globe-trotters !
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BBA
DIPLÔME VISÉ BAC+4 GRADE DE LICENCE 100% EN ANGLAIS
Paris I Dubaï I Oxford
PROGRAMME GRANDE ÉCOLE DIPLÔME VISÉ BAC+5 GRADE DE MASTER ALTERNANCE POSSIBLE EN M1 ET/OU M2
Caen I Le Havre I Paris
BACHELOR MANAGEMENT INTERNATIONAL DIPLÔME VISÉ BAC+3 GRADE DE LICENCE ALTERNANCE POSSIBLE EN 3E ANNÉE
Boston, São Paulo, Athènes, Shanghai… Vous rêvez de découvrir le monde et les promesses des Business Schools vous font de l’œil ? Ne vous contentez pas d’une agence de voyage, exigez de vrais gages ! 3 campus à l’international (et 2 nouvelles ouvertures en 2023 et 2024), 200 universités partenaires, de multiples opportunités d’expatriation et de doubles-diplômes avec un accompagnement personnalisé et continu. Construisez-vous un vrai profil international avec l’EM Normandie.
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Conception : Service Communication EM Normandie - Photo : Kelly Repreza - Document non contractuel.
Caen I Le Havre I Paris
CLAIRE DE KERAUTEM
BELGIQUE
En France, en 2019, 2,68 millions des plus de 65 ans vivaient seuls, selon l’INSEE 1000 personnes ( soit 500 binômes ) bénéficient des logements proposés par 1 toit 2 Ages 11 salariés et 4 bénévoles répartis sur une grande partie de la Belgique Lauréate du Trophée Impact Social 2022 remis par Malakoff Humanis
CLAIRE DE KERAUTEM FOUNDED 1 TOIT 2 AGES IN 2009. Her non profit-organisation acts as a matchmaker to provide intergenerational accommodations to students and seniors that will share the same housing. Thus, students have access to a comfortable and affordable place while elderly people find a way to break loneliness. "We do notice that seniors' health improves significantly after the student moves in. When it comes to students, beyond the low costs of the shared housing, they build strong and valuable relationships."
L’ASSOCIATION 1 TOIT 2 AGES, FONDÉE PAR LA FRANÇAISE CLAIRE DE KERAUTEM à Bruxelles en 2009, propose aux étudiants et séniors des logements intergénérationnels, bien moins coûteux que des locations classiques. Le concept est simple : des séniors vivant seuls mettent à disposition leurs habitations afin de les partager avec un étudiant. L’occasion pour les séniors de rompre avec la solitude et pour les jeunes de bénéficier d’un logement abordable, mais pas seulement.
Je me suis installée en Belgique il y a 15 ans avec mon mari et mes enfants. Un an ou deux après notre arrivée, la France a lancé le concept des logements intergénérationnels. Je me suis dit que cela pouvait être une bonne idée de faire la même chose en Belgique. Je suis allée voir le bourgmestre ( maire, ndlr ) pour avoir son avis et l'idée lui a plu. D'autant qu'à l'époque les maisons de retraite étaient surchargées. Je me souviens très bien de ce qu'il en avait dit : « cela offre des solutions pour maintenir les personnes âgées chez elles le plus longtemps possible, grâce à la présence de l'étudiant.»
fermé et 70% des étudiants sont rentrés chez leurs parents, beaucoup de nos séniors se sont retrouvés seuls. Concernant les 30% qui sont restés, nous avons assisté à la création de liens encore plus forts qu'auparavant entre les personnes. Nous avons lancé sur Facebook l'opération « j'appelle un sénior » : toute personne qui avait 5 minutes nous contactait et nous les mettions en lien avec une personne âgée seule, soit d’1 Toit 2 Ages soit de l'extérieur. Des milliers de liens virtuels ont été créés de cette façon. L’année suivante, nous avons mis l'accent sur les étudiants avec le même concept car ces derniers n'allaient pas fort non plus.
COMBIEN DE PERSONNES VIVENT ENSEMBLE GRÂCE À 1
QUELS SONT VOS FUTURS PROJETS ?
POURQUOI AVOIR CRÉÉ 1 TOIT 2 AGES EN BELGIQUE ?
TOIT 2 AGES ?
Nous logeons chaque année à peu près 1000 personnes, l'équivalent de 500 binômes. Nous avons été freinés par la crise. Même si nous avons connu une baisse de 5% pour la première fois en 2020, nous avons bien remonté la pente en 2021. La solitude des personnes âgées l'a emporté sur la peur du Covid et nous avons gagné un grand nombre de nouveaux accueillants qui nous ont dit ne plus jamais vouloir revivre seuls sur une si longue période. QUEL A ÉTÉ LE RÔLE DE CES LOGEMENTS PENDANT LA PANDÉMIE ?
Pendant le tout premier confinement en mars 2020, tout a
Actuellement nous développons des immeubles intergénérationnels. Un immeuble entier comprend des studios indépendants. L’un d’eux est constitué de 15 studios étudiants et 15 studios séniors. Le but est de créer des activités communes à l'immeuble, mais en faisant en sorte que chacun ait son « chez soi », tout en créant une forme d'entraide. Nous mettrons en place le 6ème immeuble de ce genre en mars. Nous voulons aussi développer une variante du concept : des étudiants qui logent dans des maisons de repos, maintenant moins remplies qu'il y a 12 ans, et s'occupent des activités comme la gestion du bar. Ce sera moins avantageux pour les étudiants, mais leur but sera d'insuffler de la vie dans ces maisons de retraite.
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LOTTY MOREY
YANAYACU-MAQUIA PÉROU
La concession Yanayacu-Maquîa représente près de 40.000 hectares de forêt tropicale humide Le nom de la concession vient de deux fleuves de cette région: le Yanayacu et le Maquia Elle a remporté le prix Terres de Femmes d’Yves Rocher en 2021 Lotty est originaire d’Amazonie péruvienne et a aussi vécu en France de nombreuses années
IN 2006, LOTTY MOREY OBTAINED A CONCESSION SPACE FROM THE PERUVIAN GOVERNMENT. The concession, "Yanayacu-Maquia", represents 1% of the total area of the Loreto region : the equivalent of four times the area of Paris. Since then, her association "Amazonian Biodiversity" has been carrying out actions to protect the endemic ecosystem, which won her the Terres de femmes award from Yves Rocher in 2021. She works hand in hand with local communities and scientific laboratories to both preserve the local lifestyle while preserving the fragile and endangered amazonian ecosystem.
EN 2004, LOTTY MOREY A FAIT LA DEMANDE AU GOUVERNEMENT PÉRUVIEN d’un espace en concession de conservation et l’a obtenu en 2006. La concession, «Yanayacu-Maquia », représente 1% de la surface totale de la région du Loreto, soit l’équivalent de quatre fois la superficie de la ville de Paris. Depuis, son association « Biodiversité Amazonienne » mène des actions pour protéger l’écosystème endémique.
QUELLE EST L’HISTOIRE DE LA CRÉATION DE « BIODIVERSITÉ AMAZONIENNE » ?
J’ai créé l’association « Biodiversité Amazonienne » pour préserver la réserve naturelle Yanayacu-Maquia en Amazonie péruvienne, une zone de près de 40.000 hectares de forêt tropicale humide. Quant à son histoire, elle est intimement liée à la mienne… Je suis née à Shapaja, en Amazonie péruvienne, au bord du Rio Huallaga. J’arrive en France en 1984, à l’âge de 23 ans, où je je m’installe avec mon mari. Je retourne souvent sur mes terres d’origine pour le travail, car je lance une boutique d’artisanat traditionnel péruvien à Toulouse. Je me rends compte à quel point la destruction des forêts au Pérou est aussi en train de détruire les cultures des peuples natifs. Comment pourrais-je alors aider à préserver ces forêts et leur patrimoine si essentiel ? Ainsi est née l’association « Biodiversité Amazonienne ». QUELLE EST LA SPÉCIFICITÉ DE LA BIODIVERSITÉ DE VOTRE CONCESSION ?
La zone compte 7 des 9 écosystèmes forestiers amazoniens classés vulnérables de la région du Loreto. Parmi les animaux : des loutres, jaguars, tapirs, dauphins … Nous allons bientôt réaliser des études et prélèvements avec le laboratoire français SPYGEN, qui dresse l’inventaire de la biodiversité aquatique et terrestre grâce à l’ADN environnemental.
QUELLES ACTIONS MENEZ-VOUS SUR CETTE CONCESSION DEPUIS SON OBTENTION ?
Nos trois axes sont la conservation, le développement des communautés locales et la recherche scientifique. Depuis 2006, avec l’aide de 4 gardes forestiers et le concours des communautés locales, nous protégeons cette réserve naturelle contre la déforestation, la sur-pêche et le braconnage de la faune sauvage. Sur le plan scientifique, nous travaillons avec des universités et des laboratoires pour mettre en évidence les besoins de la concession en termes de protection. AVEZ VOUS RENCONTRÉ DES DIFFICULTÉS AVEC LES COMMUNAUTÉS LOCALES OU DES ENTREPRISES ?
Malgré les années de travail sur place, nous éprouvons toujours certaines difficultés. Des familles considèrent qu’étant donné la richesse de la faune et la flore sauvage de la concession, il est dommage de ne pas pouvoir l’exploiter commercialement : le bois rare, la chasse de certains animaux… En 2011, nous avons eu des grandes difficultés avec Talisman Énergie, une compagnie pétrolière qui voulait faire de la prospection dans la concession contre une compensation financière. Mais grâce à une mobilisation nationale et internationale, la compagnie a dû renoncer.
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LA SPF SOCIETY : QUAND LES ÉTUDIANTS DE ESCP BUSINESS SCHOOL S’ENGAGENT POUR UN MONDE MEILLEUR
FORTS D’UNE EXPÉRIENCE ACADÉMIQUE TOURNÉE VERS LE MONDE, des étudiants du Bachelor in Management (BSc) de ESCP Business School nous racontent leur engagement au sein de la Student’s Philanthropic Foundation (SPF), une association œuvrant pour l’éducation des enfants dans le monde.
DES ÉTUDIANTS ENGAGÉS ET OUVERTS SUR LE MONDE
Les étudiants du Bachelor in Management (BSc), cursus postbac en 3 ans, ont la chance d’étudier chaque année dans un nouveau pays (à Londres, Paris, Turin, Madrid, Berlin), sur les campus dynamiques de ESCP, qui regroupent plus de 50 nationalités.
année et laissons souvent des vêtements derrière nous. Nous avons proposé aux étudiants d’en faire don, puis les avons vendus à prix cassés à d’autres élèves. Les bénéfices ont été versés à la SPF Society », raconte Ella, étudiante en 3ème année du Bachelor in Management (BSc), promo 2022.
Outre l’enseignement d’excellence, ESCP offre de vastes opportunités extrascolaires, via une cinquantaine d’associations étudiantes et de nombreuses Societies, telles que la SPF, qu’ont choisie Constantin et Julien, étudiants en 3ème année du Bachelor in Management (BSc), promo 2022 : « La pandémie nous a fait comprendre notre chance et nous a donné envie d’aider. L’éducation étant l'un de nos grands privilèges, nous avons décidé de fonder la branche parisienne de la SPF, une association caritative étudiante pour l'éducation des enfants en Amérique du Sud et en Asie ».
Cela a ainsi contribué à financer la construction d’écoles inclusives au Népal et l’accessibilité aux salles de classe pour enfants handicapés au Guatemala et au Pérou.
Tout en appliquant les notions de management et de marketing apprises en cours, les étudiants de ESCP décident ainsi de faire une différence. DES ACTIONS AU SERVICE DE L’ÉDUCATION DANS LE MONDE
Parmi ses actions, l’équipe SPF organise une grande collecte de vêtements : « À ESCP, nous changeons de campus chaque
AVOIR UN IMPACT ET RENFORCER SES SOFT SKILLS
Intégrer la SPF Society, selon Julien, c’est « avoir un impact, créer de belles amitiés et développer plein de compétences : gérer une équipe, organiser des réunions, interagir avec ses pairs… ». Changer de pays chaque année, c’est aussi développer des capacités interculturelles très demandées par les entreprises. « Le Bachelor nous a appris à travailler dans des équipes très diverses. C’est ce qui nous a permis de si bien collaborer dans l’équipe SPF ! », explique Constantin. Pour Julien, le Bachelor in Management (BSc) aura été une expérience transformatrice « Je n'aurais jamais imaginé qu'en juste 2 ans, ma vision changerait autant. J'espère avoir un impact dans tout ce que j’entreprends, tout en continuant à voyager et à découvrir d’autres cultures. »
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ANNE DE CARBUCCIA
MILAN ITALIE
Des expéditions dans les coins les plus reculés du globe Choisie par l’Unesco pour représenter la Décennie pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030) 5 Leçons pour la Planète créées et accessibles librement One Ocean, un court-métrage présenté à la 75ème Mostra de Venise Earth Protector, un long-métrage attendu sur grand écran en 2022
FROM MILAN, WHERE SHE HAS LIVED FOR OVER 20 YEARS, AND BY TRAVELING THE WORLD, Anne de Carbuccia has awakened the environmental consciousness of thousands of people. The artist exhibits in museums and institutions in Europe and the United States, deploys a vast bilingual educational program, and has created the One Planet One Future Foundation. "Art challenges and encourages reflection," explains the French-American artist, whose first film was presented at the Venice Film Festival.
A PARTIR DE MILAN OÙ ELLE VIT DEPUIS PLUS DE 20 ANS, et en parcourant le monde entier, Anne de Carbuccia, franco-américaine, a réveillé les consciences environnementales de milliers de personnes. L’artiste expose dans les musées et institutions d’Europe et aux Etats-Unis, déploie un vaste programme éducatif bilingue, et a créé la Fondation One Planet One Future. Rencontre avec l’artiste engagée, dans sa superbe galerie à Milan.
De l’Everest aux Maldives, Anne de Carbuccia a chassé les paysages les plus spectaculaires de la planète pour mettre en lumière leur contre-pied : leur dégradation due à la pollution et au réchauffement climatique. Elle dénonce l’urgence environnementale grâce à l’esthétique séduisante des « Autels du Temps » qu’elle construit avec un sablier, symbole du temps qui passe, et une Vanité. L’installation est intégrée dans un paysage à la fois époustouflant et inquiétant, photographiée et documentée, puis défaite. Les photographies, imprimées en très grand format, deviennent des œuvres d’art qui interpellent et éduquent.
VOTRE VOIX D’ARTISTE, PEUT-ELLE RÉVEILLER LES CONSCIENCES ?
L’art interpelle et incite à la réflexion. Bien que je m’adresse à l’individu, mon travail permet d’atteindre des milliers de personnes. Nous n’arriverons pas à faire de différence sans plan collectif mais le changement commence par soi-même. Je réalise deux expositions par an, la dernière, à Naples, a accueilli près de 100.000 visiteurs. Mon premier film, présenté au 75ème festival de Venise, a peut-être sensibilisé davantage encore de personnes aux enjeux de la préservation de l’environnement. VOUS AVEZ ÉGALEMENT DÉVELOPPÉ UN PROJET ÉDU-
COMMENT EST NÉE CETTE SÉRIE ARTISTIQUE ?
C’est mon anxiété qui anime cette série, que je viens de conclure au bout de 10 ans par un long-métrage. D’origine corse, j’ai grandi dans la mer et la nature ; je les ai vus changer si vite que cela a suscité d’inévitables angoisses. J’ai commencé intuitivement en associant ce qui me représentait à ce que j’ai appris et aimé. Du fait de ma formation d’anthropologue, j’ai intégré la symbolique de l’autel, à mon enfance en France et en particulier à l’école artistique des natures mortes. La Vanité - des sculptures anciennes et non des vrais crânes – ne représente pas un symbole de la mort mais un symbole de choix. Elle rappelle que nous avons tous le pouvoir de choisir quelle vie mener : productive et positive, ou vaniteuse et superficielle.
CATIF, ET VOTRE FONDATION FINANCE LA SAUVEGARDE ENVIRONNEMENTALE…
Avec le message que je souhaite faire passer, il faut donner l’exemple. En ce sens, j’ai créé une fondation publique aux Etats-Unis et une association en Italie : One planet One future. L’une de nos activités est l’éducation. Il faut s’adresser aux nouvelles générations, d’autant que ce sont elles qui convertissent ensuite leurs parents. Nous collaborons avec plusieurs écoles, et poussés par le Covid, nous avons créé cinq Leçons pour la Planète, gratuites et accessibles sur notre site. Par ailleurs, l’intégralité de la vente des œuvres va à la Fondation. Le but : reverser ces sommes sous forme de donations à des ONG afin de financer des projets environnementaux.
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BRED ESPACE,
UNE BANQUE HUMAINE
PROCHE DES EXPATRIÉS
ALLIER LES ATOUTS DU NUMÉRIQUE À UN ACCOMPAGNEMENT HUMAIN DE PROXIMITÉ: voici ce que propose BRED Espace, la banque en ligne experte de l’expatriation. Mirvet Benyahya, directrice de BRED Espace, nous en dit plus sur cette banque pas comme les autres.
Cette relation de proximité, humaine et pérenne, fait toute la différence.
QUELLE EST LA VALEUR AJOUTÉE DE BRED ESPACE ?
BRED Espace ne ressemble à aucune autre banque en ligne. Nous offrons à nos clients les avantages d’une banque 100 % en ligne et la proximité relationnelle d’une banque traditionnelle. Nous proposons ainsi à nos clients expatriés un parcours sans couture pour qu’ils puissent gérer et développer leur patrimoine comme s’ils étaient en France. Notre appartenance à une banque mutualiste solide et tournée vers l’international, BRED Banque Populaire (Groupe BPCE, 2ème groupe bancaire français), rassure nos clients et nous permet de mobiliser toutes nos expertises à leur service.
QUELS SERVICES PROPOSEZ-VOUS AUX EXPATRIÉS ?
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QUEL SUIVI PROPOSEZ-VOUS AUX EXPATRIÉS ?
Chacun de nos clients est accompagné par un conseiller dédié (joignable par téléphone, mail, Visio, WhatsApp) qui le connaît et le suit tout au long de son expatriation et à son retour en France. Expert des problématiques inhérentes à l’expatriation, il conseille son client de façon personnalisée et l’oriente vers des solutions adaptées à son profil. Grâce à ce suivi, nos clients expatriés peuvent faire fructifier leur épargne et gérer leurs avoirs en toute sérénité, malgré la distance.
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DANS LEURS PROJETS ?
Convaincus que la distance ne doit pas être un frein à leurs projets, nous proposons à nos clients des solutions de financement et d’épargne accessibles depuis l’étranger, que ce soit pour acquérir un bien, investir dans l’immobilier locatif ou encore préparer sa retraite. Pour répondre aux problématiques fiscales des non-résidents, nous proposons l’expertise de conseillers en gestion de patrimoine, appuyés par des ingénieurs patrimoniaux, qui les orientent vers des solutions pertinentes.
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Le 21 juillet 1969, l’humanité toute entière a retenu son souffle lorsque le premier Homme a marché sur la Lune. Plus d’un demi-siècle plus tard, Mars serait-elle la nouvelle frontière à franchir pour l’Humanité ? Mais quels sont les enjeux de la conquête spatiale aujourd’hui et quelle sera la place de la France dans ce nouveau monde ? Thomas Pesquet, Cyprien Verseux, Baptiste Chide, Barbara Belvisi… nous avons réuni les expertises de ces Français qui réfléchissent, préparent et agissent pour que la planète rouge perde un peu de son mystère.
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Un être humain pourrait un jour fouler le sol martien. En 2029 peut-être, si on en croit les dernières annonces de la société américaine Space X. Le projet d’envoyer un jour un Homme sur Mars ne date pourtant pas d’hier. Dès le début des années 60, les premières missions ont été imaginées avec pour scénario ultime : l’envoi d’équipages sur la planète rouge. Les premiers pas lunaires n’ont fait que décupler cette envie d’un ailleurs encore plus lointain. Le choix de Mars n’est pas anodin puisque même si la planète est plus éloignée de la Terre que Vénus, sa surface est plus propice à l’exploration. Mars possède de l’eau dans ses calottes polaires et dans les zones ombragées de ses cratères. Son atmosphère et son sol contiennent de l’oxygène, de l’azote, du carbone et de l’hydrogène. De quoi pouvoir reconstituer un environnement plus favorable à la vie humaine, en tout cas en théorie. « MARS S’EST FORMÉE DANS LES MÊMES CONDITIONS QUE LA TERRE »
« Mars est la planète voisine la plus proche de la Terre, dans les deux sens du terme car elles ont un passé commun », nous explique Baptiste Chide chercheur français post-doctorant en planétologie, à Los Alamos aux Etats-Unis. Mars s’est formée dans les mêmes conditions que la planète bleue. Après 50
ans d’explorations, nous nous sommes rendus compte que le premier milliard d’années d’existence de Mars était similaire à celui de la Terre, c’est-à-dire un océan de magma qui s’est refroidi, et qui a abrité un jour de l’eau, avec des conditions qui rendraient Mars habitable : de l’eau, de l’énergie, de la stabilité. Ainsi il y aurait pu avoir de la vie sur cette planète à ce moment-là ». Pour Thomas Pesquet, premier commandant français de l’ISS, le rêve serait d’abord « de retourner sur la Lune de façon pérenne, d’y installer une base » et ensuite de « voyager jusqu’à Mars, en vol habité ». Un petit bémol : la durée du voyage. Il faut compter entre 6 et 9 mois pour se rendre sur la planète rouge. En comparaison, il nous faut 3 jours pour atteindre la Lune. « Nous travaillons sur beaucoup de projets, pour aller plus vite, plus loin, avec des moteurs différents, plus puissants…», souligne l’ancien commandant de l’ISS.
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« LA FRANCE A DÉFINITIVEMENT UNE PLACE IMPORTANTE DANS LA CONQUÊTE SPATIALE »
Thomas Pesquet, premier commandant français de l’ISS
Bien que le confinement nous ait tous préparés à de longs mois de solitude, le vivre à des milliers de kilomètres du plancher des vaches est une autre affaire. Des hommes et des femmes se préparent aujourd’hui à cette éventualité. Cyprien Verseux fait partie de ces nouveaux explorateurs. Le scientifique français a pris part à deux missions pour tester les limites de l’humain en situation d’isolement en conditions extrêmes. La mission HI-SEAS IV, en 2015, l’a fait vivre pendant un an avec 5 autres personnes sur le flanc d’un volcan hawaïen. En 2018, il s’est retrouvé aux commandes de la Mission DC14 – Base Concordia pendant un hiver, isolé dans l’Antarctique. A la question : « sommes-nous prêts à partir sur Mars ? », le directeur du Laboratoire de microbiologie spatiale appliquée au ZARM à Brème est catégorique : « Technologiquement, nous n’y sommes pas encore, bien que nous en soyons bien plus proches que la plupart d’entre nous imaginent. Psychologiquement, oui. Pas tout le monde, bien entendu : beaucoup voudront toujours rester sur Terre. Mais d’autres seraient ravis de dédier leur vie à l’exploration d’une nouvelle planète et, parmi eux, certains seraient capables d’y mener une vie gratifiante ». « LA FRANCE A DÉFINITIVEMENT UNE PLACE IMPORTANTE DANS LA CONQUÊTE SPATIALE »
Est-ce qu’un Français pourrait être parmi les premiers humains envoyés sur Mars ? L’éventualité n’est pas si farfelue.
La France a été le premier pays européen à se lancer dans l’industrie spatiale et ce dès la fin de la seconde guerre mondiale. « La France a définitivement une place importante dans la conquête spatiale », souligne Thomas Pesquet. En plus de 80 ans de conquête spatiale, l’Hexagone s’est placé comme la nation européenne la plus à la pointe dans ce domaine, même si ses actions se font dans un cadre multinational. 10 astronautes français sont ainsi partis dans l’espace avec un record de 396 jours pour le dernier en date, Thomas Pesquet. Le programme spatial français est coordonné autour du Centre national d’études spatiales (CNES) et de l’Agence spatiale européenne (ESA). Et la France ne lésine pas sur les moyens. Le CNES a obtenu un budget de 2,56 milliards d’euros en 2022, dont 1,18 milliard pour la contribution française à l'ESA et 740 millions pour le programme national. La France débloque ainsi le troisième budget mondial pour son industrie spatiale, mais loin derrière la Chine (7 milliards) et surtout les EtatsUnis (40 milliards) qui ont mis en place une stratégie agressive dans ce domaine. Au début des années 2000, l’administration Obama décide en effet d’ouvrir le marché spatial à des acteurs moins établis que Lockheed Martin ou Boeing. Des sociétés privées prennent donc part à cette industrie qui pourrait générer, à elle seule, 1100 milliards de dollars d’ici à 2040 selon les projections de Morgan Stanley. SpaceX, lancé en 2002 par Elon Musk, est emblématique de ce New Space, autrement dit l'émergence d'une industrie spatiale d'initiative privée. Le patron de Tesla devient en quelques années le numéro 1 mondial des lancements en faisant mieux que l’européen Arianespace, le russe Roscosmos ou encore le chinois CASC. Jeff Bezos avec Blue Origin ou encore Richard Branson avec Virgin Galactic le rejoignent en orbite. L’espace devient le nouveau terrain de jeu des milliardaires qui investissent des sommes astronomiques pour développer de nouvelles fusées, envoyer d’autres milliardaires dans l’espace et bien sûr être le premier sur Mars. « Nous entendons beaucoup parler d’Elon Musk qui veut « s’offrir Mars ». Cependant, il faut se souvenir qu’en 2002, lors de la création de SpaceX, il parlait de fusées et de lanceurs réutilisables. À ce moment-là, tout le monde scientifique et spatial était sarcastique et méprisant à son égard », explique Baptiste Chide. « Pourtant aujourd’hui, les agences spatiales européennes et chinoises se mettent également sur ce type de projets. Il a donc le mérite d’avoir
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renversé le système et d’avoir fait preuve d’une rapidité extraordinaire dans la réalisation de ses progrès technologiques. Il rend l’accès à l’espace beaucoup plus facile : aujourd’hui l’orbite terrestre, demain la Lune et après demain Mars ! ». « 700 START-UP DU NEW SPACE SONT NÉES EN EUROPE, DONT UN TIERS EN FRANCE »
Mais la France n’est pas en reste. Thales et Airbus ne sont plus les seuls à vouloir prendre leur part du space cake. Les entrepreneurs français du spatial trouvent leur place dans cet écosystème ouvert à la concurrence. « En moins de dix ans, 700 start-up du New Space sont nées en Europe, dont un tiers en France », relevait François Alter, directeur de l’innovation au CNES, au Figaro. Fin janvier, l’Union européenne a également lancé le fonds Cassini, doté de 1 milliard d’euros sur cinq ans,
de quoi rassurer et inciter les investisseurs privés européens à soutenir les acteurs émergents et éviter que des fonds étrangers ne viennent contrôler le secteur. Parmi ces jeunes startup prometteuses, nous sommes allés à la rencontre de deux potentielles licornes de l’espace, Dark et Interstellar Lab. Dark, fondé par Clyde Laheyne et Guillaume Orvain, tous deux anciens du missilier européen MBDA, est une entreprise de transport spatial qui utilise des lanceurs aéro-largués et multi-missions. « Etre capable d'envoyer des petits satellites quand on veut, comme on veut, et à bas prix aide les gouvernements et à développer l’industrie, explique son co-fondateur Clyde Laheyne. Il faut réussir à trouver un moyen industriel aujourd'hui qui permet à tout l'écosystème industriel satellitaire français et européen de se développer et de créer quelque chose d'aussi vertueux que SpaceX a pu l’être aux Etats-Unis. Le problème en France et en Europe est que nous sommes captifs des fenêtres de lancement et des choix de lanceurs, car beaucoup partent d’Amazonie ou du cercle polaire. Dark est valable car nous passons d’activité hors sol géo-stationnaire avec
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10 FRANÇAIS SONT PARTIS DANS L’ESPACE. JEAN-LOUP CHRÉTIEN EST MÊME LE PREMIER EUROPÉEN DE L’OUEST DANS CE DOMAINE. THOMAS PESQUET DÉTIENT LE RECORD DE JOURS PASSÉS DANS L’ESPACE AVEC 396 JOURS.
(seule femme spationaute)
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de très gros satellites situés à une grande distance, à de plus petits satellites lancés en plus grand nombre pour créer des constellations de satellites. Le besoin de renouveler et mettre en permanence de nouvelles installations dans l’espace est clairement qualifié ». Le premier vol du lanceur Dark doit avoir lieu en 2026. L’objectif d’Interstellar Lab est, quant à lui, de développer des modules de production alimentaire et d'habitation pour une vie durable sur Terre, et dans l’espace. « Notre mission consiste à développer des structures, nommées BioPods, pouvant se déployer dans n’importe quel environnement, à commencer par la Terre, dans les stations orbitales, sur la Lune ou Mars… Nos BioPods sont facilement déployables. Nous y contrôlons l’ensemble des conditions climatiques qui permettent à la vie de prospérer. La première forme de vie que nous soutenons sont les végétaux. Dans l’espace, il s’agirait de nourrir les astronautes », nous explique sa fondatrice Barbara Belvisi, dont les premiers BioPods seront montés en orbite vers 2025. L’industrie spatiale regroupe ainsi de nombreux métiers, où les Français révèlent leurs talents. Ces expertises ne sont pour autant pas uniquement dévouées à la conquête spatiale. Chaque recherche ou développement technique représente aussi une petite victoire pour la Terre. Les BioPods d’Interstellar Lab permettront à terme de faire pousser des plantes et donc de l’alimentation dans des conditions extrêmes. Quant à Dark, sa technologie pourrait bientôt nettoyer les déchets laissés en orbite autour de la Terre. Et ce ne sont que deux exemples parmi des centaines d’autres. L’avenir de l’être humain et de la planète bleue pourrait-il donc passer par l’observation et la conquête du reste de l’univers ?
CES INVENTIONS VENUES DE L’ESPACE.
Si l’on a évidemment conscience de l’importance des satellites pour la téléphonie mobile et les outils de géo-localisations comme les GPS, ces avancées ont pu profiter à des domaines moins évidents. Ordinateurs portables, microprocesseurs, freins des TGV, fauteuils roulants, coeurs artificiels, IRM, pneus Radial des voitures ou encore poêles au Téflon, tous ces éléments, parmi d’autres ont pu être créés ou améliorés grâce aux percées dans l’aéronautique.
« SE RENDRE UTILE À L’HUMANITÉ »
Cyprien Verseux nous l’affirme : « J'aimerais énormément passer du temps sur Mars, mais avant tout pour les décou-
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vertes scientifiques auxquelles mènerait une telle mission ». Une envie partagée par Thomas Pesquet pour qui être astronaute est bien plus qu’un « rêve d’enfant » mais aussi une « volonté de se rendre utile à l’Humanité ». L’exploration spatiale ne serait donc pas qu’un caprice d’humains à l’égo surdimensionné. Se rendre sur Mars pourrait même sauver la Terre. « Mars a connu un changement climatique absolument drastique qui l’a laissée telle que nous la connaissons aujourd’hui : une planète froide et désertique, » affirme Baptiste
Chide, qui travaille actuellement sur la mission Persévérance de la NASA. « La différence entre Mars et la Terre est que notre planète connait encore de grands mouvements, notamment grâce aux plaques tectoniques et à l’érosion par le vent, ce qui fait que l’activité géologique terrienne est permanente. Mars en revanche, est figée depuis trois milliards d’années. Ainsi, lorsque nous explorons Mars, nous avons accès à des roches de trois milliards d’années, c’est un accès fondamental à la Terre du passé. C’est une forme de fenêtre sur l’avant pour comprendre ce qui a pu intervenir dans notre système solaire ».
L’expatriation sur Mars n’est donc pas pour tout de suite mais sa conquête pourrait avant tout être un autre « grand pas " pour l’humanité. « La recherche d’ailleurs est une manière de s’informer sur qui nous sommes, sur ce que nous voulons. La quête de soi amène à aller vers l’autre. Tous les penseurs l’ont toujours dit : nous nous représentons le monde pour se comprendre soi même et nous avons ainsi besoin de l’autre, besoin de l’ailleurs. L’ailleurs est une évasion », souligne le philosophe Gérard Wormser, fondateur de la revue Sens Public.
« IL N’Y A PAS DE PLANÈTE B »
Le 21 juillet 1969, 600 millions de personnes ont assisté devant leur poste aux premiers pas de l’Homme sur la Lune. En ces temps sombres, marqués par la pandémie, les guerres et les incertitudes, l’arrivée d’un vol habité sur Mars serait un beau message d’espoir, mais aussi de fraternité. Car au-delà des intérêts financiers, des enjeux géopolitiques et de la course irréductible vers le néant des ambitions humaines, Thomas Pesquet le pense sincèrement : « Nous sommes un exemple : la preuve que des personnes de tous horizons culturels ou nationaux peuvent s’unir pour une cause commune et travailler ensemble en dépit de conditions objectivement contraignantes et difficiles ». Et si c’était ça finalement notre objectif ?
L’exploration de Mars nous permet d’ailleurs de prendre du recul sur l’importance de protéger notre planète. « La Terre est aujourd’hui le seul monde habitable », martèle l’astrophysicien. « En tant que jeune chercheur, je me rends bien compte qu’il n’y a pas de planète B. Nous n’allons pas explorer les planètes pour s’y installer et chercher à y vivre. La Terre est le seul monde dans lequel nous pouvons vivre et c’est pour cela qu’il faut en prendre soin. Lorsque vous comparez la Terre avec l’enfer des planètes Vénus ou Mercure, vous réalisez l’importance de préserver notre Terre telle qu’elle est. Il s’agirait d’éviter qu’elle ne ressemble un jour à Mars ou Mercure ».
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LE PETIT PRINCE, CET ENFANT VENU DE L’ESPACE créé par Antoine de Saint-Exupéry a fait peau neuve pour son 75ème anniversaire français, notamment au théâtre, à l’écran, ou encore en bande-dessinée. L’arrière-petit-neveu de l’auteur, Thomas Rivière, nous parle des projets de l’expatrié français le plus populaire de la planète. si elles touchaient au but.
COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS LE SUCCÈS DU PETIT PRINCE À L’INTERNATIONAL ?
Il s’agit certainement du livre qui fait rayonner le plus la France (ouvrage traduit dans 500 langues, ndlr ). Il fait du bien à la culture française à travers le monde. Chaque fois que nous, ayants droit, perdons les droits dans un pays, nous passons à un grand nombre d’éditeurs, ce qui le rend encore plus accessible. Lorsque quelqu’un l’achète, la personne va l’offrir ou le transmettre à quelqu’un d’autre. Lire Le Petit Prince est une expérience personnelle très forte que l’on cherche à partager en l’offrant à une autre personne.
EN QUOI LE PETIT PRINCE PARTICIPE AU RAYONNEMENT DE LA FRANCE ?
Cinq millions d’exemplaires sont vendus chaque année dans le monde. La version française est très populaire, beaucoup de personnes essaient d’apprendre le français en la lisant. Nous estimons que 200 millions de personnes ont lu le Petit Prince, ce n’est donc que le début de l’histoire. Notre travail est de protéger Le Petit Prince, d’accompagner pays par pays son développement. Le but est de continuer toutes ces actions pour perpétuer l’héritage du Petit Prince.
N’EST-IL PAS L’EXPATRIÉ FRANÇAIS LE PLUS CONNU DE LA PLANÈTE ?
Saint-Exupéry était lui-même un expatrié. Il a voyagé partout dans le monde à une époque où on ne voyageait pas. Il a quitté la France pour vivre à New-York pendant l’occupation par l’Allemagne nazie pour mobiliser l’opinion américaine afin que les Etats-Unis entrent en guerre. Le Petit Prince, quant à lui, appartient à ses lecteurs, qui sont partout. Notre boutique Le Petit Prince Store à Paris accueille le monde entier. Sur une journée normale, elle voit défiler des personnes de toutes les nationalités arrivant avec le même regard qui pétille, comme
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PENSEZ-VOUS QU’IL AIT PU FAIRE NAÎTRE DES ENVIES DE PARTIR DANS L’ESPACE ?
Nous avons tissé un lien depuis quelques années avec Thomas Pesquet. Quand il est parti dans l’espace la première fois, nous avons appris qu’il avait emporté avec lui Le Petit Prince ainsi que toute la bibliographie de Saint-Exupéry. Nous lui avons demandé s’il souhaitait lancer le premier concours d’écriture de notre fondation. Il l’a fait depuis l’ISS ( Station Spatiale Internationale, ndlr ) pour que les enfants puissent imaginer un nouveau voyage du Petit Prince.
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PIERRE GAGNAIRE
DUBAI
23 restaurants dans 10 pays différents Ouverture du restaurant « Pierre’s Bistrot & Bar » ( Hôtel InterContinental à Dubaï ) en 2018 13 étoiles Michelin Médaille de l’Ordre du Mérite. Élu meilleur chef du monde par ses pairs en 2015
PIERRE GAGNAIRE IS ONE OF THOSE LIVING TREASURES that the world envies. With more than twenty restaurants throughout the world, the starred chef has nothing more at heart than to transmit to you, with immense humility, "just a moment of pleasure", and emotion, with dishes that are always so fine and complex. His international cuisine is made of "love, art and technique".
PIERRE GAGNAIRE FAIT PARTIE DE CES TRÉSORS VIVANTS que le monde nous envie. Avec plus d’une vingtaine de restaurants à travers le monde, ce chef étoilé n’a rien tant à cœur que de vous transmettre avec une immense humilité « juste un moment de plaisir », et d’émotion, avec des assiettes toujours aussi fines et complexes. Une cuisine internationale faite « d’amour d’art et de technique ».
Chevalier de la Légion d’honneur et Commandeur des Arts et des Lettres d’une modestie infinie, auréolé de 13 étoiles Michelin et de tant de récompenses plurielles, Pierre Gagnaire possède aujourd’hui 23 restaurants à travers le monde. Une rencontre passionnante, avec l’homme qui fait le chef.
les plier de force, ou de les caser dans un moule qui ne leur convient pas. Tous les restaurants que j’ai pu ouvrir dans ma vie, ce sont des projets humains. Partir loin de chez soi sur des projets comme les miens, cela se prépare aussi. POURQUOI MÉLANGER LES CUISINES DU MONDE DANS
VOUS AVEZ DES RESTAURANTS À TRAVERS LE MONDE, QU’EST-CE QUE DUBAÏ VOUS APPORTE ?
À Dubaï, nous observons une sorte d’énergie, une joie de vivre, des personnes courageuses qui se donnent à leur projet et qui se lancent malgré les aléas et les difficultés. Nous sentons aussi une population jeune, courageuse, avec cette énergie étonnante malgré les crises, les difficultés. Il y a un élan, de l’allant. COMMENT TRAVAILLEZ-VOUS DANS VOS CUISINES ?
J’ai été très marqué par une forme de bêtise en cuisine, une façon je ne dirais pas brutale, mais bête de traiter son équipe. J’ai tout de suite voulu faire autrement. J’ai compris que pour moi, la seule façon d’avancer était d’embrasser tout cela avec gentillesse et passion, d’emmener les gens avec soi dans une histoire. En cuisine c’est un vrai jeu de rôle. Chacun doit tenir son rang et sa place en fonction de ses compétences et de sa maturité. En tant que leader, et je le suis depuis longtemps maintenant, mon rôle est de sentir comment sont les personnes. De comprendre où ils donneront le meilleur, ça ne sert à rien de
VOTRE RESTAURANT À DUBAÏ ?
La cuisine italienne a cet avantage sur la cuisine française, c’est qu’elle donne instantanément le sourire ! C’est une équation simple, des tomates, du basilic, une bonne huile d’olive et cela sent les vacances, l’ailleurs, la légèreté. C’est un cliché avec lequel il est amusant de jouer dans le pays du soleil perpétuel. Ces accents italiens sur notre carte c’est du plaisir, des produits intéressants à travailler, à faire découvrir : aller un peu plus loin que le cliché justement… et ils s’inscrivent bien dans une cuisine qui par essence ici, est rarement hivernale. VOS EXPÉRIENCES À L’ÉTRANGER FAÇONNENT-ELLES VOTRE CUISINE ?
Tous mes projets à l’étranger et mon ouverture sur le monde m’ont permis de rebondir. C’est un travail en équilibre, nous sommes sur la crête en permanence. C’est grâce à tous ces projets que j’ai pu donner une chance à des personnes incroyables. Depuis 20 ans maintenant, je vis une aventure humaine extraordinaire. Si vous offrez quelque chose de sincère, le monde vient à vous.
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CLÉMENTINE BEAUVAIS
YORK, ROYAUMEUNI
Clémentine Beauvais publie son premier roman à 21 ans 5 Prix reçus pour Les Petites Reines 100.000 exemplaires vendus de Les Petites Reines et Songe à la douceur L’Ickabog, 3e livre jeunesse le plus vendu en France en 2020
Clémentine Beauvais is an author, a translator and, above all, a fan of the famous Harry Potter saga. Like J.K. Rowling, Clémentine Beauvais has enchanted thousands of French children and teenagers with her novels Les Petites Reines and Songe à la douceur, which have sold nearly 100,000 copies. She fell in love with England 16 years ago and has never left the country since. Proudly Franco-British, she likes to draw on this bi-national experience to write her novels which explore her favourite subject : teenage years.
AUTRICE, TRADUCTRICE, ET SURTOUT, fan de la célébrissime saga Harry Potter, Clémentine Beauvais a elle-même enchanté des milliers d’enfants et d’ados français avec ses romans Les Petites Reines et Songe à la douceur, écoulés à près de 100.000 exemplaires. Arrivée au Royaume-Uni pour ses études il y a 16 ans, Clémentine Beauvais n'a jamais quitté le pays depuis. Franco-britannique fièrement assumée, elle aime puiser dans cette expérience binationale pour ses romans.
QUELLES SONT VOS INSPIRATIONS POUR ÉCRIRE ?
Un tas de choses peut déclencher une idée de roman. Pour Brexit Romance, je me suis inspirée des blagues entre Français au Royaume-Uni : « Il est temps que les Anglais nous épousent s’ils veulent garder leur passeport européen ». À partir de ces conversations, j’ai tiré la trame de mon roman, dans laquelle une Anglaise organise des mariages arrangés entre Français et Anglais pour que chacun puisse obtenir l’autre nationalité. POURQUOI ÉCRIRE POUR LA JEUNESSE ET LES ADOS ?
J’ai toujours été fascinée par la littérature jeunesse. Elle est portée par une intensité qui lui est propre, et un vrai sens de la narration. C'est aussi une littérature particulièrement intéressante du fait qu’elle s’adresse à des personnes en formation et qu’elle met en scène à la fois des transgressions et des traditions. EST-IL DIFFICILE D’ÉCRIRE POUR LES ADOS ?
Ce qui m’intéresse n’est pas tant de parler aux adolescents d’une époque précise, que d’aborder ce qui fait la constance de l’adolescence. À toutes les époques, l’adolescence est marquée par une expérience très intense de la vie, de la nouveauté. Lorsque j'écris, je ne reproduis pas la manière de parler des ados. L'important, c’est la justesse. Le livre implique un certain système, et l’enjeu est de faire en sorte que les dialogues
sonnent juste dans ce système particulier. Hors du livre, la façon de parler des personnages peut être complètement invraisemblable et étrange, mais dans l’univers du livre, le lecteur y croit. POURQUOI ËTES-VOUS EXPATRIEE À YORK ?
Je ne me considère pas comme une expatriée, mais comme une immigrée. Je suis partie étudier à Cambridge à 17 ans et demi, et je n’ai jamais quitté le Royaume-Uni depuis. Je n’ai jamais vraiment fréquenté les milieux francophones. Mon identité est franco-britannique, et je suis ici chez moi. J’étais fascinée par l’Angleterre lorsque j’étais ado, en grande partie du fait d’Harry Potter ! ( rires ) Je suis partie dans l’idée de faire une licence d’éducation à Cambridge, et dès la première année il était évident que je n’allais pas repartir. Ensuite j’ai obtenu un poste à l'université de York, et j’ai tout de suite adoré la ville. J’y vis depuis maintenant six ans. COMMENT AVEZ-VOUS FINI PAR TRADUIRE L’ICKABOG ?
J’ai pu bénéficier d’un heureux concours de circonstances. Le traducteur habituel de J.K. Rowling n’était pas disponible et à force de clamer dans toutes les interviews à quel point j’étais fan d’Harry Potter, ils ont pensé à moi ! J’avais la chance d’avoir le bon profil, à la fois autrice, traductrice et fan d’Harry Potter.
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FRANÇOIS DEVY
ALORS QU’IL AVAIT UN TRÈS BON BOULOT EN ESPAGNE, François Devy décide de tout lâcher pour monter Infinite Athletic. Son entreprise révolutionne la manière de faire des vêtements de sport, 100% recyclés et 100% recyclables, en utilisant uniquement les cordes de raquette usagées.
François Devy décide un jour, après plus de 20 ans comme salarié, de faire le grand saut dans le monde de l’entrepreneuriatavec la création d’une entreprise de marque de vêtements de tennis 100% circulaire et durable, Infinite Athletic. « Quelques années en charge d’une entreprise textile m’ont ouvert les yeux sur les défis de cette industrie pour régler son problème le plus gros : son empreinte carbone démesurée ». Avec deux amis, ils ont cherché ce qu’ils pourraient faire pour une solution durable, circulaire et technique, avec en plus une composante sociale. Ils ont réfléchi à tous ces matériaux qui sont jetés dans les décharges et c’est dans leur club de tennis que leur est venue une idée de génie: utiliser les cordages des raquettes de tennis. DES CORDAGES AU TEE-SHIRT
« Les raquettes – explique François Devy- sont cordées, re-cordées, re-re-cordées… Et des tonnes de cordages sont ainsi jetées à la poubelle. Or, ces cordes sont en polyester, et l'idée nous est venue de les recycler pour produire des vêtements. Comme, en plus, nous voulions créer une conception écologique dès le début de la chaîne, le vêtement devait être mono-matériau, sans produits chimiques et ainsi beaucoup plus facile à recycler à la fin de sa vie utile ».
CINQ CORDES = UN T-SHIRT
Avec le recyclage des cordages, les économies d'eau par rapport à l'industrie traditionnelle sont de 70%, la consommation d'énergie de 60% et les émissions de CO2 de 48%. Infinite Athletic n'a besoin que des cordes de cinq raquettes pour fabriquer un tee-shirt. Ils ont donc mis en place tout un écosystème avec les clubs de tennis, les fédérations et autres points de vente spécialisés afin d’installer des points de collecte de cordages de raquettes, une excellente façon de sensibiliser les joueurs qui se sentent plus impliqués. En 2021, l’entreprise a pu récupérer 5 tonnes de cordages et ses prévisions sont d’atteindre les 150 tonnes en 2022. « Nous avons commencé en Catalogne – explique le cofondateur d’Infinite Athletic – mais l’idée est de passer à toute l’Espagne, la France, l’Italie et l’Allemagne et ensuite répliquer le processus de production au Mexique pour aller vers les États-Unis ». Les professionnels du tennis sont aussi enthousiastes : « le tissu, qui est hyper léger, est naturellement élastique et ne requiert pas d’adoucissant ni de silicone, ce qui fait qu’il respire plus. Il a été testé par les joueurs et d’anciens professionnels qui l’ont tout de suite adopté. C’est un concept unique en son genre ».
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SÉBASTIEN PERRET
INSTITUTEUR ET POMPIER VOLONTAIRE, Sébastien Perret a eu l'idée folle de monter de toutes pièces Vientiane Rescue, un service de secours d'urgence pour les victimes d'accident à Vientiane au Laos. Malgré des moyens dérisoires, grâce à l'aide de volontaires, ce service bénévole fait des miracles et sauve des vies.
Sébastien Perret a créé de toutes pièces le premier service d'urgence du Laos, Vientiane Rescue, en 2010, avec quelques volontaires laotiens. Un pari fou. « Je n'avais pas beaucoup d'espoir, on était 4 ou 5, avec une ambulance vide et pas d'essence pour la faire rouler. Personne ne croyait en nous.» Enseignant et pompier volontaire en France, Sébastien Perret découvre le Laos en 2008. Il passe 2 ans sur un « projet d'aventure », apprend la langue et se familiarise avec la vie locale. Lorsque la Croix-Rouge française le charge de travailler sur la Sécurité routière, Sébastien réalise « le nombre incalcu lable de blessés laissés sur le bord de la route faute de service de secours d'urgence ». Dans cette ville d'un million d'habitants, Vientiane Rescue manquait de ressources : « Nous arrivions souvent trop tard, mal formés et mal équipés. Notre seule fierté réside à cette époque dans la gratuité de notre service ». Petit à petit pourtant, Sébastien apprend le vocabulaire technique, forme ses équipes, et rassemble quelques fonds : « Nous avons commencé à obtenir de l'essence grâce à un entrepreneur français, à recruter des volontaires, à acheter du matériel spécialisé, à diffuser notre numéro d'urgence, à réduire nos délais d'inter-
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vention, bref, à sauver des vies. » Vientiane Rescue se bat au quotidien pour offrir une aide à tous ceux qui ne savent plus vers qui se tourner. D'autant que « ce sont les plus modestes qui ont besoin de nous, les deuxroues, ceux qui n'ont pas les moyens d'être protégés par la carrosserie d'une voiture représentent 90% des 250 victimes que nous secourons chaque mois. » Aujourd'hui une centaine de volontaires se relaient nuit et jour pour intervenir. Le budget mensuel est de 2.000 dollars. Pourtant, Sébastien Perret ne tient pas à structurer Vientiane Rescue : « Nous sommes très professionnels, mais nous ne fonctionnons pas comme les autres ONG, c'est un choix. Nous n'avons pas d'administration, de logistique, de comptable pour répondre aux appels d'offre de l'UE ou d'autres organisations. Cela nous bloque l'accès aux financements. Notre seule solution, c'est de promouvoir le service, on ne marche que sur les donations ». Sébastien défend farouchement son indépendance et a une vision exigeante de l'action humanitaire : « Je crois profondément que l'avenir de l'humanité, c'est l'entraide entre individus en dehors des systèmes et des grandes organisations. »
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NOURRIES PAR LES CULTURES DÉCOUVERTES LORS DE LEURS EXPATRIATIONS, Nathalie et Caroline ont développé un projet réunissant l’art, la joie et les souvenirs de famille. Avec Happy Funky Family, ces deux soeurs, l’une à Munich, l’autre à Marseille, redonnent aux photos de famille leurs lettres de noblesse. « Donner de la joie à travers l’art », tel est l’objectif de Happy Funky Family. Créé entre Munich et Marseille par Nathalie et Caroline, deux sœurs très complices, le projet promet de transformer les photos qui vous tiennent à cœur en véritables œuvres d’art avec des artistes aux styles très variés. Les deux « ambassadrices du bonheur », comme elles aiment se surnommer, ont toutes deux voyagé et travaillé aux quatre coins du monde. Elles ont des souvenirs plein la tête de Roumanie, de Serbie, du Danemark, du Portugal et même d’Inde ou du Brésil. Les découvertes variées de ces cultures si différentes les unes des autres ont affiné leur goût pour l’art et les ont largement inspirées dans leur travail. Les valeurs familiales, d’amour, de joie et de partage qu’elles transmettent proviennent en partie de ces expatriations, tout comme leur très large sens de l’esthétique. « Nous ne sommes pas cloisonnées sur un style - expliquent-elles - Nous aimons énormément de choses, nous avons un niveau de tolérance et d’envie de découverte qui est immense, et que nous avons forgé grâce à nos voyages et à nos expatriations.» Le projet des anciennes acheteuses est né en 2020 et s’est
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développé en plein confinement. « Ce projet, c’est vraiment la résultante de vingt ans d’expériences. Il y a eu dans nos vies à ce moment comme un alignement de planètes, où nous étions toutes les deux disponibles pour réfléchir à ce que nous souhaitions », se souviennent-elles. « Dans notre histoire, tout a été simple, puisque nous avions des valeurs très importantes pour nous, sur lesquelles on ne voulait pas du tout transiger : travailler dans la joie et dans la bonne humeur, avec des personnes sympathiques, faire en sorte que nos artistes soient notre priorité…» La joie que transmettent Nathalie et Caroline par leurs grands sourires leur est bien rendue : « Ce qui nous met en joie c’est de recevoir les magnifiques histoires de nos clients ! Il n’y a pas de plus belle chose. » Alors qu’elles souhaitent se développer encore davantage à l’international, l’objectif de Happy Funky Family est déjà bien atteint : « Dans l’histoire, tout le monde est heureux. Le projet donne de la joie aux artistes qui vont pouvoir mettre leur talent au profit des clients, qui eux vont recevoir de la joie en voyant ce qui est le plus cher à leurs yeux interprété par des artistes de talent ! »
JÉRÔME BONNET,
DIRECTEUR GÉNÉRAL DE
PRAMEX INTERNATIONAL
DIRECTEUR GÉNÉRAL DE PRAMEX INTERNATIONAL DEPUIS 2019, Jérôme Bonnet a dès 2012 coordonné le déploiement des équipes dans le monde. Filiale du Groupe BPCE, Pramex International accompagne les start-ups, PME et ETI françaises dans leurs projets d’investissement à l’étranger, par création de filiale ou acquisition.
DEPUIS VOTRE SITUATION PRIVILÉGIÉE, QUEL REGARD PORTEZ-VOUS SUR L'INTERNATIONALISATION DES ENTREPRISES FRANÇAISES ?
Il faut avant tout bien comprendre que nous nous positionnons sur un marché niche, celui des PME, des ETI et des start-ups, ce qui représente environ 1600 projets annuels d'investissements direct à l'étranger et sur lesquels nous disposons d'une part de marché très satisfaisante, de l'ordre de 15%. A défaut de statistiques officielles, et loin de l'objectif des 120.000 exportateurs marqué par Bpifrance, notre activité constitue donc une photographie partielle de la dynamique de conquête des marchés à l'étranger. Nous sommes néanmoins très bien placés pour observer que d'une part les entreprises françaises bénéficient, avec la Team Export et les acteurs privés de l’OSCI, d'un écosystème particulièrement propice à leur internationalisation, et qu'elles sont d'autre part globalement bien capitalisées, ce qui leur donne une capacité indéniable d'investissement hors de l'Hexagone -de fait, la France est souvent meilleur investisseur qu'exportateur dans les pays où elle opère. COMMENT ABORDEZ-VOUS LE CONTEXTE TRÈS PARTICULIER LIÉ À LA SORTIE DE PANDÉMIE ?
En dépit des chamboulements et des crises qu'ont traversés les économies à travers le monde, la réalité reste que notre activité enregistre une croissance de 10 à 15% par an sur les 5 dernières années. La pandémie mondiale n’a pas dissuadé la
majorité des dirigeants de passer à l’action. La crise sanitaire, avec les difficultés de déplacement qu'elle a engendrées, a fait valoir l'intérêt de disposer de filiales à l'étranger -et de conseillers installés sur place, ou dans des hubs de proximité. Cela conforte notre modèle et le rôle de nos 13 filiales dans le monde dont l'activité et le poids relatif est soumis aux grandes tendances de l'économie mondiale. Il est encore trop tôt pour mesurer l'impact qu'aura le conflit en Ukraine, mais en attendant au premier trimestre 2022 nos accompagnements sont en hausse, et l'appétence des entreprises françaises pour s'implanter à l'étranger ne semble pour l'instant pas décroître. QUELLES SONT LES PERSPECTIVES POUR LE MARCHÉ ESPAGNOL ?
Le baromètre de l’implantation à l’international, qui recense les projets d’investissement réalisés à l’étranger par les startups, PME et ETI disposant d’un siège en France et que nous publions chaque année, montre qu'un certain recentrage sur l'Europe, initié dès 2019, dans un contexte de guerre commerciale entre la Chine et les USA, se confirme. Chez Pramex, nous considérons le marché européen comme un marché domestique et qu'il est important d'y faire ses gammes, avant de sauter le pas vers le grand export. Dans notre baromètre, l'Espagne ressort dans le top 5 des pays d’implantation préférés des sociétés françaises.
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CAMILLE COCAUD EST À L’ORIGINE DE WEUKRAINE, un collectif de citoyens engagés, qui souhaitait soutenir le peuple ukrainien et faciliter l’aide internationale pendant cette crise. Cette experte du digital nous explique sa démarche et nous parle de la plateforme weukraine.fr et de son pendant international Standwithukraine.
COMMENT EST NÉ LE COLLECTIF WEUKRAINE ?
WeUkraine est né d’une insomnie. La situation en Ukraine nécessitant d’agir au plus vite, et n’arrivant pas à trouver le repos, j’ai imaginé une plateforme à double portée. Tout d’abord, celle d’aider les associations et initiatives citoyennes et humanitaires à obtenir de la visibilité, puis de proposer aux citoyens qui souhaitent apporter leur aide à trouver des initiatives vérifiées et ainsi leur permettre d’agir en toute simplicité. QU’EST-CE QUI EST RÉFÉRENCÉ SUR WEUKRAINE.FR ?
Les différentes initiatives locales ou nationales référencées sur le site permettent de souligner des besoins notamment en termes d’accueil des réfugiés, de matériel médical et de médicaments, de produits d’hygiène ou de linge de maison, de denrées non périssables ou encore du matériel électronique et varié. Le plus sûr est de regarder sur weukraine.fr et d’identifier les besoins de chaque initiative proche de chez vous ! Y A-T-IL BEAUCOUP D’ORGANISATIONS FRAUDULEUSES QUI PROFITENT DE LA GÉNÉROSITÉ DES PERSONNES TOUCHÉES PAR CE CONFLIT ?
Malheureusement comme pour tout événement d’ampleur, des personnes pourraient tenter de profiter de la situation pour détourner des fonds prévus pour l’aide au peuple ukrainien. Afin de prévenir ce risque, les initiatives référencées sur la plateforme weukraine.fr sont vérifiées. Vous pouvez ainsi retrouver des actions nationales avec des acteurs connus du grand public tels que l’Unicef, Médecins du Monde ou encore le Secours Populaire Français, mais également des initiatives plus locales, des associations sensibles à la détresse du peuple ukrainien ou des citoyen.ne.s engagé.e.s. Il est important de préciser que WeUkraine est un collectif de bénévoles, que toute aide est la bienvenue, mais que les initiatives militaires ou de groupuscules armés sont refusées. ÊTES-VOUS EN RELATION AVEC DES INITIATIVES DE FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER ?
La version monde est née de l’initiative de Gabrielle Lods. Nous avons voulu agir en même temps et les plateformes se complètent. WeUkraine recense les initiatives en France (et en français) tandis que Standwithukraine regroupe les actions dans d’autres pays sur un site anglophone. L’entraide n’a pas de frontières !
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PATRICIA SANTONI,
DIRECTRICE GÉNÉRALE DE CEGID IBERIA
DIRECTRICE GÉNÉRALE DE CEGID POUR L'ESPAGNE ET LE PORTUGAL, Patricia Santoni coordonne le développement en Ibéro-Amérique, du leader mondial des solutions de gestion SaaS dans le cloud. Conseillère du Commerce Extérieur de la France en Espagne, elle est également membre de la commission Amérique Latine.
POURQUOI LA DIGITALISATION DES PROCESS EST-ELLE AUJOURD'HUI ESSENTIELLE POUR LES RESSOURCES HUMAINES ?
Parce que dans l'ère post-pandémique, la fidélisation des talents est devenue un sujet central pour les entreprises. Avec le recentrage du facteur humain au cœur des organisations, ces dernières sont demandeuses d'outils leur permettant de gérer les relations avec leurs employés en harmonie avec ce nouveau paradigme, c'est à dire d'apporter toujours plus de services, de flexibilité ou d'accessibilité. Inspirés par nos clients, nous avons justement eu à cœur d' « ouvrir les possibles » en développant des solutions qui répondent aux défis de demain, de remote working et de mobile working notamment. C'est par exemple ce que nous apportons avec notre nouvelle offre CEGID HR Experience, que nous lançons à l'été 2022, et qui permettra d´intégrer en mode collaboratif et dans un espace unique toutes les fonctionnalités RH, incluant la gestion administrative, de la paye, du temps et bien sûr des talents. In fine, cette digitalisation permet aux entreprises un suivi, un contrôle et un niveau d'analyse inédits, qui favorise le déploiement des politiques de gestion de personnes sur des groupes multinationaux, présents dans plusieurs pays, avec un seul et même outil. QU'EN EST-IL DE VOTRE DÉVELOPPEMENT SUR LA ZONE IBÉRIQUE ?
Depuis l'acquisition en 2019 en Espagne de Meta4, CEGID est leader sur le marché ibéro-américain en solutions de
gestion du capital humain (HCM), ce qui nous donne une base fantastique pour développer l'activité de CEGID sur les 4 autres verticales où nous sommes actifs, à savoir les solutions de gestions d´entreprise dans le cloud pour le retail, Tax&Finance, les CPA, et les solutions pour TPE et PME. Surtout, l'Espagne et le Portugal sont devenues "the place to be" dans le monde du cloud, avec de grands investissements effectués par des géants technologiques pour créer des hubs cloud Iberia ou des centres de R&D comme c´est le cas de Google, Accenture, Amazon, Microsoft, Facebook (Meta)... ou CEGID ! CEGID investit fortement dans la péninsule Ibérique, avec des acquisitions, aujourd´hui près de 600 employés dont le centre R&D de la verticale HCM de plus de 240 personnes en Espagne et l'ouverture d'un deuxième pôle de développement, au Portugal, qui devrait grandir au cours des prochaines années. Objectif : explorer, toujours. EN PARALLÈLE EN ESPAGNE, META4 EST DEVENU CEGID.
Oui, car notre politique d´intégration complète de nos acquisitions se fait sous la marque CEGID et de plus, avec l'apparition d'un nouvel acteur sur le marché, Meta, le mot est désormais associé au métaverse et nous souhaitions nous distinguer de cette image : notre métier, c'est l'humain, nous sommes compromis ensemble et gérons de vraies personnes, pas des avatars ! CEGID, c'est notre marque, c'est notre rampe de lancement au niveau mondial, beaucoup plus en accord avec notre identité et ce que nous sommes.
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MAXIME JUNIQUE
L’APPLICATION LABELS se présente comme l’alternative éco-responsable aux géants du e-commerce et remet les petits commerçants et créateurs locaux à l’honneur. Maxime Junique, expatrié à Berlin, nous parle de la création de Labels et de ce nouveau mode de consommation responsable.
PRÉSENTEZ-NOUS VOTRE APPLICATION LABELS…
Labels est une plateforme de vente en ligne avec livraison rapide pour les commerçants des grandes villes comme Berlin permettant de concurrencer les géants de l’e-commerce. L’avantage pour les acheteurs c’est que le temps de livraison est quasi-instantané et qu’ils soutiennent les commerces de leur ville en achetant des produits disponibles tout près de chez eux. Il y aura aussi des workshops et des expériences proposés par des commerçants et créateurs. EN QUOI CELA VA-T-IL CHANGER LA VIE DES CONSOMMATEURS ?
Avec la pandémie, on a vu les chiffres des plateformes d’ecommerce bondir et en même temps l’économie locale des petits commerces et créateurs s’effondrer. On ne s’en rend pas toujours compte mais, dans les grandes villes, nous avons la chance d’avoir une variété de produits extraordinaire, juste en bas de chez nous, grâce à tous les commerçants et créateurs locaux. Nous avons lancé Labels en mai 2021 à Berlin et avons déjà plus de 3500 magasins et créateurs indépendants référencés. QUELLE EST VOTRE PRINCIPALE MOTIVATION EN PROPOSANT CETTE APPLICATION ?
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Aujourd’hui on peut trouver beaucoup de projets soucieux de l’environnement mais qui ne proposent rien de mieux que les solutions préexistantes. Avec ce genre de projets, on ne réussit qu’à convaincre les convaincus. Notre challenge c’est de convaincre ceux qui n’en ont strictement rien à faire. Si on veut vraiment remplacer l’avion, il faudra trouver un moyen de locomotion qui aille encore plus vite et qui ait une empreinte carbone moins importante. Avec Labels, nous proposons la livraison en quelques minutes de milliers de produits de qualité disponibles juste à côté de chez vous. C’est la philosophie qu’il y a derrière Labels, améliorer nos vies et avoir un impact positif. Le monde change, les investisseurs ne s’intéressent plus aux start-ups dont l’objectif est seulement de créer du revenu. Les gens sont plus conscients de ce qu’ils achètent. Ils sont prêts à payer plus pour des produits écologiques et éthiques. Il y a un changement de mentalité. Et en même temps, on est dans la période de l’instantanéité, on veut que les produits soient disponibles de suite, livrés dans la minute. Il faut trouver le bon équilibre entre apporter de la valeur aux utilisateurs et avoir un impact positif pour la société et la planète. J’aimerais que le fait d’aider et de contribuer à la société devienne une habitude et que cela ne soit plus vu comme un acte d’héroïsme.
NOUVEAU CAMPUS EN SEPTEMBRE 2022
LA QUALITÉ D’UNE GRANDE ÉCOLE DE COMMERCE FRANÇAISE À BARCELONE PROGRAMMES: MASTER IN MANAGEMENT BACHELOR IN MANAGEMENT MASTERS OF SCIENCE
BARCELONA.TBS-EDUCATION.COM
À LA FOIS E-COMMERCE ET POINT DE VENTE MOBILE, la librairie jeunesse de quartier William Crocodile a été créée par deux Françaises à Milan, Aurélie Bazex et Caroline Zanon. Un concept innovant qui donne une seconde vie aux livres, en français principalement.
Aurélie, spécialiste de l’e-commerce, a développé sa sensibilité à l’économie circulaire lors d’une précédente expérience professionnelle chez Armadio verde, un « re-commerce « italien de vêtements d’occasion. » On croule tous sous les objets et parmi ceux qui ont le plus de sens à être réutilisés, il y a les livres », estime-t-elle. Caroline, ancienne libraire de livres anciens à Paris, ne cache pas avoir toujours rêvé de créer une librairie depuis son arrivée dans la ville de cœur de Stendhal. L’idée a véritablement germé en janvier 2020, mais le projet a mis plusieurs mois à se développer à cause des aléas liés à la pandémie. « Au début nous avions imaginé un lieu, mais le Covid a fait que nous avons dû repenser, recadrer et adapter le projet en développant l’idée de l’e-commerce », expliquent les deux entrepreneuses. Une présence physique restait toutefois indispensable, d’où l’idée d’un objet logistique roulant : le vélo, customisé aux couleurs de la librairie ! C’est finalement une « association pour la promotion de la lecture en français à l’étranger » qui a été créée. « Cela permet de nous donner les livres et ainsi participer au développement de
la libraire, ou de nous les laisser en dépôt vente. Nous sommes d’ailleurs toujours à la recherche de nouveaux ouvrages ! », précise Aurélie Bazex. L’enthousiasme du public de lecteurs ne peut qu’être constaté : « Nous avons mis peu de temps à récolter des centaines et des centaines de livres », expliquent Aurélie et Caroline, ainsi confortées dans l’utilité de leur projet. Et pour cause, il est en général impensable de jeter un livre. D’autant plus lorsqu’il n’a été lu qu’une fois ou qu’il demeure en bon état. « L’occasion n’est pas forcément un produit abimé. Cela signifie que le livre a eu une première vie, mais la plupart des ouvrages de notre sélection sont quasiment neufs », assure Caroline. Les livres trop abimés, non sélectionnés, trouveront quant à eux une nouvelle vie grâce à des dons auprès d’associations. L’offre est construite en français pour répondre à toutes les catégories d’âge, du premier mois de naissance de l’enfant à 18 ans ou aux jeunes adultes. Et dans tous les domaines de la littérature jeunesse, afin de répondre à toutes les attentes. « Parmi les articles français, les livres sont sûrement ce qui nous manque le plus à Milan », affirme Aurélie Bazex.
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ENTRETIEN AVEC NURIA BOVÉ ESPINALT ET VIRGINIE MOLINIER, avocates associées au sein du cabinet de droit des affaires franco-espagnol M&B Abogados. Toutes deux expatriées depuis plus de 20 ans, Virginie Molinier, avocate française et Nuria Bové Espinalt, avocate espagnole, ont choisi d’exercer l’une à Barcelone et l’autre à Paris. côte espagnole. Il y a également un écosystème très favorable à Barcelone pour tout ce qui concerne la tech, la biotech et les start-ups en général. Nous accompagnons donc des Français dans la création de leurs structures. NB : Nous retrouvons aussi ce même type de dossiers en France. Il y a de nombreuses start-ups espagnoles qui voient l’intérêt du marché français. Notre cabinet a une équipe d’avocats compétents dans les affaires entre la France et l’Espagne dans tous les domaines du droit des affaires.
LE CABINET D’AVOCATS M&B EST UN CABINET D’AVOCATS DE DROIT DES AFFAIRES PRÉSENT EN FRANCE ET EN ESPAGNE ET DOTÉ D’UNE FORTE VISION INTERNATIONALE ET TRANSFRONTALIÈRE. EST-CE QUE VOS PARCOURS PERSONNELS D’EXPATRIÉES NOURRISSENT VOTRE PRATIQUE ?
NB : Bien sûr, notre pratique est nourrie par notre expérience de vie d’expatriées. Elle nous permet d’avoir une vision à la fois globale et locale des deux pays, de leurs cultures et règlementations juridiques. Grâce à notre vécu, nous pouvons anticiper les questions des clients en ayant une connaissance pointue des enjeux des deux côtés de la frontière. Nous sommes d’ailleurs toutes les deux inscrites aux barreaux de Paris et de Barcelone. Nous sommes des cas pratiques de mobilité internationale et européenne. VM : Nous sommes passées par les mêmes joies et incompréhensions que peuvent vivre nos clients au quotidien. Notre propre expertise acquise au fil des années permet de les alerter sur les erreurs et les faux-amis à éviter.
QUELLES SONT LES ERREURS JURIDIQUES MAJEURES À ÉVITER QUAND ON ARRIVE EN TANT QU’EXPATRIÉ EN ESPAGNE OU EN FRANCE ?
VM : Le rôle du notaire en Espagne. Les Français pensent, à tort, que le notaire a le même rôle de conseil qu’en France lors d’une transaction immobilière. En Espagne, il faut faire appel à un avocat en complément du notaire pour éviter tout problème et ce qui n’est pas plus coûteux. NB : Autre exemple, en droit des sociétés, les S.A.S n’existent pas en Espagne, ce qui peut créer des incompréhensions et des surprises quant à la façon de fonctionner d’une société pour des Espagnols. Idem pour les contrats d’agence et de distribution commerciale. Même s’il y a des similitudes du fait du droit européen, les régimes restent distincts. VM : On peut citer aussi la différence des baux commerciaux, ou de l’idée reçue que l’Espagne est un paradis fiscal où la fiscalité est forcément plus avantageuse qu’en France.
SUR QUELS TYPES DE DOSSIERS POUVEZ-VOUS ACCOMPAGNER DES EXPATRIÉS EN FRANCE OU EN ESPAGNE ?
VM : Nous faisons de nombreuses consultations en fiscalité. La « loi Beckham » en Espagne permet d’avoir pour les impatriés, à partir d’un certain niveau de rémunération, un traitement favorable au niveau de l’impôt sur le revenu pendant 5 ans. Nous conseillons aussi des expatriés pour des investissements ou des acquisitions immobilières, notamment sur la
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SANDRINE MEHREZ KUKURUDZ
SANDRINE MERHEZ KUKURUDZ A CRÉÉ EN 2020, DEPUIS NEW YORK, Rencontre des Auteurs Francophone, une librairie en ligne qui propose 235 écrivains venus de 30 pays différents. Sandrine est aussi auteure à ses quelques heures perdues. Elle confie : « J’ai toujours écrit, je suis passionnée par les mots ».
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Après avoir travaillé dans la presse, Sandrine Mehrez Kukurudz décide se reconvertir dans la communication. Elle commence d’abord à exercer en France, puis partira avec son mari à Miami, avant d’atterrir à New-York en 2013. Depuis, l’entrepreneuse multiplie ses projets, notamment avec Rencontre des Auteurs Francophones, une librairie en ligne alimentée chaque jour par des nouveautés du monde. LA PASSION POUR L’ÉCRITURE DEPUIS L’ÉTRANGER
Cette dirigeante d’une agence de communication spécialisée dans la promotion de l’excellence française aux États-Unis a une passion, sinon un talent : l’écriture. À la fin de ses années floridiennes, Sandrine se met à écrire, frénétiquement. Elle boucle son premier roman en moins d’un mois : La valise noire à noeuds roses. Il sera vendu à plus de 2 000 exemplaires en auto-édition, un excellent score pour un mode d’édition plutôt novateur. S’en suit un second ouvrage, publié en 2019, L’Atelier au fond de la cour, qui rencontre aussi un joli succès. Un troisième roman, dont l’intrigue se passe à New York, serait pour l’instant en cours d’écriture, voire de réécriture. Forte de son succès et de ses talents littéraires, Sandrine Mehrez Kukurudz a décidé
de ne pas s’arrêter en si bon chemin.
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PROMOUVOIR LA LITTÉRATURE FRANCOPHONE AUX ÉTATS-UNIS
En 2020, la Française s’était lancée un pari depuis New-York : rassembler les auteurs francophones américains. Déterminée, elle a réussi à faire vivre, en seulement deux ans, un réseau d’auteurs francophones indépendants dans le monde entier. « Mon ambition reste de promouvoir la littérature francophone aux États-Unis » explique la fondatrice. Aujourd’hui, Rencontre des Auteurs Francophones est une librairie en ligne alimentée chaque jour par des nouveautés du monde, dont 80 % sont en exclusivité. Celle-ci propose 400 ouvrages de 235 auteurs venus de 30 pays différents. Les prix sont identiques ou inférieurs aux tarifs français et des frais d'expédition minimum. Une émission littéraire hebdomadaire avec des auteurs du bout du monde est aussi proposée. Un blog quotidien est, quant à lui, alimenté par plus de 30 auteurs contributeurs, et un café littéraire international virtuel a été mis en place. L’objectif : partager les coups de cœur des lecteurs. D’ici là, Sandrine continue son aventure, avec passion.
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TIGRANE SEYDOUX & VICTOR LUGGER
MADRID ESPAGNE
13 restaurants en France, 3 à Londres et 2 à Madrid Des ouvertures prévues à Munich et Berlin 1800 employés 10.000 clients par jour avec l’Italie dans l’assiette 15 cuisines dédiées à Napoli Gang Le label B.Corp pour le groupe Big Mamma
IN 2015, TWO FRIENDS UNITED BY THEIR PASSION FOR ITALY OPENED A RESTAURANT IN PARIS. Today, Tigrane Seydoux and Victor Lugger are at the head of establishments throughout Europe, serving 10,000 customers every day. " The time of a meal - says Tigrane Seydoux - our client travels to Italy. The products are Italian, the staff is Italian, the places are immersive and finally, the quality/ price ratio is very good. It's a unique culinary experience for the customer ". Customers love it, employees are pampered and Big Mamma is growing.
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IL Y A 7 ANS, DEUX AMIS UNIS PAR LA PASSION DE L'ITALIE ouvraient un restaurant à Paris. Tigrane Seydoux et Victor Lugger sont aujourd'hui à la tête d'une vingtaine d'établissements à travers l'Europe, qui sert chaque jour 10.000 clients. Leur recette est simple : aller dans leurs trattorias, c'est faire un voyage en Italie. Les clients adorent, les employés sont choyés et Big Mamma grandit. Entretien avec Tigrane Seydoux, expatrié en Espagne depuis deux ans.
Derrière Big Mamma, il y a avant tout la rencontre de deux étudiants d'HEC, Tigrane Seydoux et Victor Lugger, tous deux passionnés d'Italie. « Victor est un fou furieux de la cuisine – raconte Tigrane Seydoux. Il adore la gastronomie italienne et moi, son art de vivre. En plus, toute ma vie, j’ai eu envie de travailler dans la restauration et l’hospitality ». Et c'est ainsi qu'en 2015, ils ouvrent à Paris leur premier restaurant, East Mamma. Le succès dépasse toutes leurs attentes et en un mois, la trattoria affiche trois fois plus de clients que prévu. Ils décident alors d'ouvrir un deuxième restaurant, puis un troisième… Depuis, le rythme des ouvertures ne s'est pas ralenti, avec une moyenne de deux nouveaux établissements par an. En 2019, c'est le début de l'aventure internationale, avec un saut à Londres, puis à Madrid en 2020, et cette année, Munich et Berlin. Tigrane Seydoux, méditerranéen de par ses origines monégasques, décide même de déménager et s'installer à Madrid avec sa femme et ses enfants: « On a quitté Paris il y a deux ans parce qu'on avait envie d’une autre vie. On adore Madrid, ses habitants et leur façon de profiter de la vie. L’Espagne nous a conquis et nous n’avons plus envie de la quitter ». Comment sont-ils arrivés si loin en si peu de temps ? Simple, mais efficace : un bon rapport qualité-prix, une excellente cuisine et une ambiance chaleureuse. « Le temps d’un repas –
raconte Tigrane Seydoux- notre client voyage en Italie. Les produits sont italiens, le personnel est italien, les lieux immersifs et enfin un rapport qualité-prix très fort. C’est une expérience culinaire unique pour le client ». Dans cet ADN, où figurent, l'excellence, l'authenticité et la méritocratie, l'esprit d'entreprise se situe également en bonne place. « Nous devons être créatifs tous les jours – affirme Tigrane Seydoux. Se réinventer est une nécessité. Tous les six mois, on change de job car l’entreprise grandit et nous avons de nouveaux défis ». Et c’est d'ailleurs comme ça qu'ils ont pu faire face au Covid. De cette terrible crise est né Napoli Gang, leur service de livraison façon traiteur italien. Réticent au début au concept de la livraison, le cofondateur y voit maintenant une opportunité supplémentaire pour Big Mamma. Le groupe compte une quinzaine de cuisines dédiées exclusivement à cette nouvelle activité : 15 en Europe dont deux à Madrid, bientôt trois. Aujourd’hui Napoli Gang représente environ 10% du chiffre d'affaires du groupe en Europe. L’ensemble des enseignes de Big Mamma est aussi labellisé B.Corp. Leur impact environnemental et le respect de la planète est une autre priorité pour les deux associés : « Il y a cinq ans, on était deux, aujourd’hui on est 1.800. Pour nous, il était fondamental de créer un groupe qui serait une fierté pour nos enfants plus tard. Et pour cela, il faut faire de bons produits, tout en étant bons pour la planète ».
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