Batimag97-Juin2018

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Antilles Guyane Numéro1

BatiMag CONSTRUIRE, RÉNOVER, EMBELLIR

Amiante, la filière qui coûte cher Îles du Nord : gérer la reconstruction Sur le pas d’Ariane 6

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Sommaire

CAPTER 10 14 17 18

Actus d’ici Actus d’ailleurs Livres Réflexion sur la crise

ASSAINIR 21 26

Essainia, la réponse aux professionnels Filière de l’assainissement non collectif

ANALYSER 33

Etudes de sol avant construction

PORTER 42 48

Fondations Béton cellulaire : gros plan

RÉNOVER 58

Rénovation thermique du logement - RGE

EMBELLIR 68 72

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BatiMag97 - Numéro 1

Béton : matériau de création Constructions neuves dans les règles de l’art

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Sommaire

MODERNISER 78

Extension de l’aéroport international Aimé Césaire

NETTOYER 86

Bien choisir son nettoyeur professionnel

BÂTIR 90

Construction modulaire

NORMALISER 104 109 120

Ventilation Climatisation, une réglementation difficile à faire appliquer Normalisation des menuiseries métalliques et PVC

CONNECTER 126 130 133

Domotique en entreprises Protocole Dali La construction digitale en plein essor

Édito La construction concrétise des projets, symbolise des perspectives et des objectifs à long terme, elle trace un futur. La température a été prise auprès de collectivités, artisans, entrepreneurs, concepteurs, tous ces intervenants, ces talents et ces compétences que rassemble le BTP et qui, chaque jour, se mobilisent pour redynamiser une filière aujourd’hui perplexe et inquiète. BatiMag97 s’adresse à ceux, professionnels ou non, qui se sentent concernés par ce secteur à travers ses enjeux, ses investissements, ses préoccupations mais surtout, ses défis. Entre normes constructives, règlementations ambitieuses, matériaux innovants, sécurité renforcée… la filière connaît une métamorphose, une réelle transition. Servis par de nouveaux outils numériques (BIM, robots, construction 3D…), les acteurs devront aussi relever des challenges environnementaux : énergie positive, recommandations para-cycloniques, concepts HQE, approches bioclimatiques, performance énergétique, solutions durables… Ces niveaux d’exigences s’avèrent propices à l’avènement d’approches créatives et innovantes ainsi qu’à l’émergence d’organisations et d’instrumentations inédites. Oui, la filière du BTP entame sa transition ! BatiMag97 se fait porte-parole de cette mutation en relayant un maximum d’informations auprès des intéressés et du grand public. Avec l’intention de sensibiliser ceux qui participent de près ou de loin à la nouvelle construction sur les trois départements que sont la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique. La rédaction

DIAGNOSTIQUER 142 150

Gestion des déchets dangereux : l’amiante Désamiantage, pourquoi des coûts aussi élevés ?

BatiMag97 est une publication de la société Media55 Directeurs de la publication Salim Mirous - Pascal Frémont - contact@batimag97.com

RECONSTRUIRE 160 166 176

Reconstruire les îles du Nord Le coût de la reconstruction Construction du nouveau CHU de la Guadeloupe

PROTÉGER 183

Les vêtements, la sécurité et la protection

LANCER 195

Ariane 6, le compte à rebours a démarré !

Régie publicitaire Martinique : Pascal Frémont - 0696 81 31 33 - pascalfremont@icloud.com Guadeloupe et Guyane : Salim Mirous - 0690 06 96 65 - media55.commercial@gmail.com Rédaction : redac.mag97@gmail.com Charte graphique : www.deldesigngraphik.com Crédits photos : Hugues Moray, Intrusive Pictures, iStock Impression et logistique : Imprimé en C.E par Courtier Imprimerie - France Jean-Michel Bayle - Tél. + 33 (0)609 802 617 - conseil@courtier-imprimerie.com Suivez-nous sur www.batimag97.com Dépôt légal : Juin 2018 - ISSN en cours - La reproduction d’articles et illustrations édités par BatiMag97, même partielle, est interdite.

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CAPTER

Actus D’ici... Implantation de sept éoliennes à Grand-Rivière à la Martinique Les hauteurs de Beauséjour à Grand-Rivière accueillent un nouveau parc de sept éoliennes. Ce projet, porté par la société Grand-Rivière Éolien Stockage Services (GRESS), devrait voir le jour et être mis en service au cours du dernier trimestre de 2018. Chaque éolienne fournira une puissance nominale de 2000 kW. Par conséquent, la puissance globale du parc éolien s’élèvera à 14 Mégawatts. Un système anticyclonique (Technologie Yaw Power Back up) constitué de capteurs et d’un logiciel de commande pourra orienter les éoliennes en cas de vents jusqu’à 250 km/h. Des batteries Lithium-ion LG Chem (de l’ordre 5 MWh) permettront de stabiliser la production et le réseau.

Maison des cultures et des mémoires de la Guyane Depuis juin 2015, à Rémire-Montjoly, le site dit du moulin à vent porte un chantier colossal qui abrite la Maison des cultures et des mémoires de Guyane (MCMG), dédiée au stockage des archives et des réserves muséales du territoire. Bâtiment haut de plus de 20 mètres, avec quatre étages au centre. Une construction impressionnante où se mêlent le bois (lames d’angélique) et le béton et dont la surface totale approche les 8500 m2. Un complexe architectural impressionnant.

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Maîtrise d’œuvre : D3 Architectes (mandataires), Abriba (architecte local), BETOM Ingénierie (BET TCE), Architecte et Techniques (scénographe), Altia (acoustique), Cap Terre (BET HQE). Sa livraison prévue en mai 2018.

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Constructys forme des salariés pour Saint-Martin Engagé auprès des entreprises du BTP de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy frappées par l’ouragan Irma, Constructys a décidé de réserver un financement de 5 millions d’euros pour la formation des salariés et demandeurs d’emploi. Différentes formations sont prévues avec pour objectifs d’encourager une montée en compétence des salariés et de permettre aux entreprises d’être plus performantes lorsque l’économie locale retrouvera une stabilité. Constructys participe également à la création d’un village pédagogique avec d’autres OPCA et met à disposition des outils pédagogiques pour inclure l’elearning dans les parcours offrant ainsi une formation en partie à distance. Le manque d’organismes disposant de matériels pour assurer les formations dans le BTP sur place, certaines actions se dérouleront en Guadeloupe avec l’appui de Ladom et de l’Ecole de la deuxième chance, partenaires de Constructys.

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Actus Embouteillage au François Le groupe GBH a confié le lot gros-œuvre de la construction d’un site industriel destiné à l’embouteillage et l’entrepôt de rhum sur le domaine de l’habitation Clément au François à Sogea Martinique (VINCI Construction Dom-Tom). Un projet comprenant notamment la construction d’un bâtiment de 3 500 m2 (surface au sol), d’une zone de stockage avec locaux techniques, d’une zone d’embouteillage avec laboratoires et d’un parcours pédagogique pour les visiteurs. L’usine d’embouteillage permettra d’augmenter la capacité de production des rhums Clément et servira d’outil pédagogique aux visiteurs.

Transition énergétique : un nouveau parc éolien multi-mégawatt va voir le jour en Guadeloupe C’est à Sainte-Rose que VALREA lance les fondations de huit éoliennes pour la construction du 1er parc éolien multi-mégawatt avec stockage d’énergie dans les Antilles. Ce projet a été développé par les équipes de VALOREM et VALOREM CARAIBES (filiale dédiée aux projets EnR antillais). Des entreprises guadeloupéennes réaliseront les travaux de terrassement et de génie civil. Les éoliennes, de type G90-2.0 MW, conçues pour résister à des vents forts et turbulents, sont équipées d’un dispositif para-cyclonique qui assure la continuité du système d’orientation de la nacelle en cas de déconnexion au réseau. Ce dispositif réduit les charges mécaniques sur les turbines lors d’événements cycloniques. La réalisation du Parc Sainte-Rose est cruciale pour l’élaboration de la transition énergétique guadeloupéenne. Sa mise en service, prévue pour fin 2018, viendra augmenter de 10% la production électrique issue des énergies renouvelables sur l’île.

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Quartier Hibiscus à Cayenne : Label EcoQuartier Lauréat du grand prix de l’aménagement 2015, le quartier Hibiscus à Cayenne a reçu le label EcoQuartier niveau 2 (éco-quartier en chantier). Le département de la Guyane compte désormais deux écoquartiers avec celui de Remire-Montjoly. Tous deux sont développés par l’Etablissement public foncier et d’aménagement EPFA de Guyane. Hibiscus fait partie des 8 ZAC en cours d’aménagement ou de commercialisation en Guyane (toutes pilotées par l’EPFA Guyane). Les travaux d’aménagement seront terminés en 2019, avec des objectifs multiples : la gestion des eaux pluviales, la réalisation d’un programme urbain cohérent assurant mixité sociale et qualité urbaine, l’implantation d’équipements publics nécessaires au bon fonctionnement du quartier, l’interconnexion entre le nouveau quartier et le pôle universitaire, un maillage de voiries soulageant les axes principaux de la ville.

Caisse des Dépôts (SNI) : reconstruire ou réhabiliter 10 000 logements sociaux par an La SNI (filiale de la caisse des dépôts) dévoile, avec l’Etat, une stratégie sur 5 ans dans les territoires ultramarins, en aidant à la reconstruction ou à la réhabilitation de 10 000 logements sociaux par an. Pour chaque Sidom (société immobilière d’outre-mer), elle compte développer un plan stratégique en concertation étroite avec les collectivités territoriales.

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Actus ... et d’ailleurs Nouveaux matériaux

Recyclage du verre plat

La priorité des nouveaux matériaux ? Permettre à un bâtiment d’être bien isolé afin de respecter les réglementations thermiques à venir. On assiste à la mise sur le marché d’une série de blocs coffrant avec isolants intégrés, souvent en béton ou en brique. Dont une brique creuse, particulièrement isolante, fourrée d’un aérogel spécifique, aux propriétés isolantes exceptionnelles. Dans ce matériau solide nanostructuré à très faible densité, le composant liquide est remplacé par du gaz, l’aérogel à base de silice, dont les performances sont nettement supérieures à celle de la laine de verre. Avec la prise en compte de l’innocuité des matériaux, d’autres blocs font leur apparition : ils mélangent le béton à des granulats et une mousse isolante à base de ciment minéral, d’autres blocs 100% recyclables ne génèrent ni poussière ni particule dans l’air.

Les ministres de la transition écologique et solidaire, de l’Economie et des Finances ont apporté leur soutien aux industriels afin d’encourager la valorisation du verre plat. Le gisement de verre plat de déconstruction et de rénovation, (façades vitrées et fenêtres), n’étant pas encore suffisamment valorisé. En effet, sur un gisement total estimé à 200 000 tonnes, à peine 10 000 tonnes de ce type de verre sont recyclées/ valorisées, c’est à dire 5% seulement. Un véritable travail collectif au service de la transition écologique et solidaire doit donc être engagé avec l’objectif, d’ici trois ans, de collecter et trier 40 000 tonnes de verre plat annuellement.

Des tours de plus de 200 mètres de haut : record battu en 2017 ! On n’a jamais construit autant de gratte-ciel qu’en 2017. Pour la quatrième année consécutive, le record des tours de plus de 200 mètres est battu avec l’inauguration l’an passé de 144 immeubles de cette hauteur (minimum). Dans le top 5 du classement de 2017, toutes les tours dépassent 340 mètres pour culminer à 599 mètres, au sommet de l’antenne du Ping An Finance Center en Chine, devançant une tour coréenne et trois immeubles à Dubaï. Malgré une écrasante domination asiatique et chinoise, le rapport pointe la montée en force de l’Afrique et de l’Inde. Le score 2017 devrait être effacé en 2018 qui verra la livraison de 160 gratte-ciel environ. A ce jour, le projet le plus haut est la Kingdom tower à Jeddah (Arabie Saoudite) qui dépassera les mille mètres en 2021. 14

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Le photovoltaïque joue l’élégance… En Italie, en collaboration avec l’Agence nationale italienne pour les nouvelles technologies, l’énergie et le développement économique durable, une entreprise insère des cellules photovoltaïques dans un composé polymère mimant parfaitement les matériaux de construction tels que la terre cuite, la pierre ou le bois, de sorte qu’elles deviennent totalement invisibles à l’œil nu. Non-toxiques et recyclables, ces tuiles supportent des charges statiques élevées et résistent également aux agents atmosphériques et aux solvants chimiques. Les tuiles requièrent beaucoup de travail manuel pour l’application précise des couches de résine de densité variable sur et sous les cellules photovoltaïques. Il s’agit de produits fabriqués à la main et conçus spécifiquement pour les monuments historiques.

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Actus

Livres

La plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest Les présidents burkinabè et français ont inauguré à Zagtouli, dans le centre du Burkina Faso, la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest. Située non loin de Ouagadougou, la centrale est composée de 129 600 panneaux solaires installés sur 55 hectares et dotée d’une puissance de 33 mégawatts. A termes, elle produira 5% des besoins énergétiques du pays (estimés à 270 mégawatts). L’électricité produite coûtera trois fois moins cher que celle issue des centrales au fuel. Et la centrale permettra de réduire les rejets de CO2 de 26 000 tonnes par an. Financée à hauteur de 47,5 millions d’euros grâce à un don de 25 millions de l’Union européenne et d’un prêt de 22,5 millions de l’Agence française de développement, la centrale photovoltaïque a été construite en 18 mois par Cegelec, filiale du groupe français Vinci.

Les famil es de Revit pour le BIM de Vincent Bleyenheuft Editions Eyrolles

Etape incontournable pour les utilisateurs de Revit, les familles sont des classes d’objets pas toujours faciles à utiliser. Destiné aux utilisateurs confirmés de Revit pour le BIM et aux architectes, ce guide très illustré en donne les clés. Dans Autodesk Revit, il est indispensable de savoir créer ses propres familles d’objets pour maîtriser pleinement ce puissant outil de création de maquette numérique. Cet ouvrage généreusement illustré accompagne tout au long de l’apprentissage, en donnant les bonnes clés de compréhension sur le sujet, aussi bien dans un contexte général que dans le cas d’objets structurels et de fluides. A travers 17 exercices pratiques complets, les familles d’objets seront abordées. Les solutions sont disponibles sur le site de l’éditeur. Cet ouvrage s’adresse à tous les professionnels du bâtiment utilisant Revit : architectes, ingénieurs, bureaux d’études... et aux créateurs de familles débutants ou confirmés.

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Pratique de l’interaction sol-structure sous séisme

de Stéphane Brûlé et Fahd Cuira Editions Afnor

L’interaction entre le sol, les fondations et la superstructure joue un rôle majeur dans la conception et la construction des bâtiments. En décortiquant les fondements théoriques et en présentant les situations les plus variées, les auteurs donnent toutes les clés pour comprendre et caractériser les effets des sollicitations sismiques sur les ouvrages et leurs fondations superficielles et profondes. Comprendre et anticiper les interactions mécaniques entre la superstructure et le sol support sont essentiels lors des phases de dimensionnement des ouvrages géotechniques. Cet ouvrage propose une synthèse complète pour identifier les enjeux, quantifier les effets et traiter les questions techniques, en gommant les frontières artificielles des différentes spécialités : propagation des ondes, sismologie, géologie, dynamique des sols et des structures, résistance des matériaux, géotechnique, etc. Les auteurs fournissent également des outils pratiques et applicables à l’ingénierie des fondations et des ouvrages de soutènement.

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Réflexion sur

la crise du BTP en Martinique

Extrait du discours du 5/3/2018 de Monsieur Christian Louis-Joseph, Secrétaire général du SEBTPAM Réflexion partagée par l’ensemble des organisations d’employeurs et par la majorité des syndicats de salariés.

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ASSAINIR

Les gisements d’emplois du BTP Selon l’Insee, en 2013, « plus de 10 000 Martiniquais occupent un emploi appartenant au domaine professionnel du bâtiment et des travaux publics » (Dossier n° 7, décembre 2017), dont 57% dans les entreprises de construction. En termes de filière, devraient être ajoutés à ce chiffre les 600 salariés des 53 entreprises de l’industrie locale qui fournissent des matériaux de construction ou interviennent directement dans le secteur (Président de l’AMPI, France-Antilles du 05/12/2017), les transporteurs et les personnels du négoce en matériaux et matériels de construction. Le BTP induit, par ailleurs, des emplois indirects dans les secteurs des services aux entreprises, dans l’assurance ou dans la banque.

Une crise aiguë, paradoxale au regard des besoins

La baisse de la commande publique La responsabilité de la crise incombe, au premier chef, à la chute de la commande publique. Entre 2012 et 2017, la commande publique a diminué de 19,5% en Martinique. Et de 2016 à 2017, les attributions de marchés dans les deux domaines concernant le BTP, l’environnement

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L’atonie du secteur privé

Plus de 10 000 Martiniquais occupent un emploi appartenant au domaine professionnel du bâtiment et des travaux publics

Selon les chiffres de l’ACOSS, le secteur du BTP qui comptait 977 établissements en 2008, n’en compte plus que 891 en 2016. 86 unités ont disparu, soit un peu moins de 9% du total. Entre ces deux dates, l’effectif salarié est passé de 6 574 à 5 272, soit une diminution de 1 302 salariés (- 20%).

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et l’habitat, sont passés de 278 à 227 M€, diminuant ainsi de 18,3%. De 2007 à 2016, les dépenses d’investissement direct des collectivités locales (Région et Département, puis CTM, communes et EPCI) ont diminué de 42%, la baisse étant particulièrement marquée de 2015 à 2016 : - 35%.

L’immobilier non résidentiel privé ne se porte pas mieux : le nombre d’attestations de conformité délivrés par le Consuel pour des locaux neufs chute d’une centaine, en moyenne trimestrielle de 2009 à 55 pour les quatre derniers trimestres connus : la diminution est de 43%.

Sortir de la crise Les professionnels du BTP font grief à ceux qui sont en charge de la politique économique de leur indifférence aux difficultés des entreprises et de leurs salariés. Ils réclament la convocation urgente d’une réunion de tous les maîtres d’ouvrage publics avec les représentants des professions de la filière Construction pour : - dresser l’inventaire des projets en cours, de leur calendrier de réalisation, des éventuels problèmes de financement et des solutions à mettre en place ; - d’étudier les moyens d’une mutualisation des capacités de financement des collectivités publiques pour un plan de relance immédiat. Ils entendent participer à la recherche de solutions propres à mettre un terme à la crise actuelle.

Essainia

Une réponse écologique aux professionnels de l’assainissement Contexte Les défaillances de l’assainissement non collectif représentent une menace pour la santé publique et l’environnement. En effet, ce ne sont pas moins de 60 % de la population qui sont tenus de traiter leurs eaux usées via un système d’assainissement autonome non collectif. Or, 90 % des infrastructures actuelles sont non conformes, s’avérant défaillantes (mauvaise conception, dispositif obsolète ou traitement insuffisant), rejetant tout ou partie des eaux usées brutes dans le milieu naturel. A ce triste tableau, s’ajoutent des évacuations et des vidanges sauvages illégales et aux conséquences désastreuses sur la biodiversité, la qualité de l’eau des rivières et de baignade de la Martinique. Jusqu’à il y a peu, seule la CACEM disposait d’une installation de prétraitement de ces boues issues principalement des fosses septiques situées sur son périmètre ainsi que celles du centre de l’île. C’est peu pour un territoire comme la Martinique, dont les axes routiers saturés rendent le transport de ces matières long, risqué, onéreux et polluant.

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Naissance d’un projet innovant 10 ans - Agrée par

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Dans le Nord atlantique, les vidangeurs dont l’entreprise est référencée auprès d’Essainia, peuvent dépoter les boues sur la plateforme du Marigot. Concrètement, sur l’enceinte du site, le vidangeur raccorde sa citerne au prétraitement. A ce stade, s’opère déjà un contrôle de la conformité des matières. Celles-ci sont ensuite canalisées vers une

L’utilisation de cette nouvelle plateforme ne manque pas d’effets positifs attendus :

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Comment se déroule le processus ?

un traitement de 60 à 80 m3/jour de boues, soit le contenu d’une dizaine de camions par jour.

NATUREL état

L’enjeu du concept consiste à mettre à la disposition des professionnels chargés des vidanges de fosses septiques des plateformes de traitement des boues à proximité des zones concernées par l’assainissement non collectif. Mais, outre cette mise à disposition, l’innovation proposée par Essainia, en plus de leur traitement, réside dans la valorisation de ces boues et de leur fraction liquide.

Le montant global du projet du Marigot s’élève à deux millions cinq cents mille euros. Son objectif vise

100%

TRAITEMENT DES EAUX USÉES r l’

Qu’est-ce qu’Essainia ?

À BASE DE FRAGMENTS DE COCO

RC havas publicara 428.799.779.000.15

cuve d’homogénéisation où elles sont aérées. Les boues ainsi préparées sont admises dans des bennes filtrantes, dites unités de séparation et de filtration, où s’opère une séparation de phases. En ressortent, d’une part, une eau industrielle (désinfectée puis stockée) qui sera réutilisée soit en eau de lavage ou de remplissage des cuves des camions hydro-cureurs, et d’autre part, des boues conformes aux normes (épaissies) valorisées en compost par le Centre de Valorisation Organique du Robert (exploité par la société Idex).

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Cet état des lieux est à l’origine du projet innovant et écologique de la société 2TDA qui vise la construction de plateformes de traitement pour servir l’ensemble du territoire. Grâce au cofinancement de l’Union Européenne dans le cadre du programme opérationnel «FEDER-FSE 2014-2020 Région Martinique», de l’Etat, de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), de l’Office De l’Eau de Martinique (ODE) et de l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) et la Mairie du Marigot, la première plateforme «Essainia» a pu être inaugurée en mars dernier au Marigot. Un projet validé par l’ensemble des acteurs de l’eau et des deux communautés d’agglomération du Sud et du Nord de l’île. Si l’idée de ce projet a germé il y a 20 ans sous la forme d’une pré-étude, il n’a pris sa forme opérationnelle qu’en 2014, nous confie Jean-Marc Ampigny, Gérant de la société 2TDA sarl porteuse du projet Essainia.

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• augmentation du taux de collectes de boues de l’ANC du Nord (donc hausse de la productivité des professionnels) • réduction de la pollution diffuse des eaux de rivières et du littoral • le respect des obligations d’entretien inhérentes à cette filière • réduction des temps de transport et des nuisances avec pour corollaires : économie de pneus, de carburant, réduction significative des émissions polluantes de CO2, Selon Elodie Nauleau, Ingénieure en charge du pilotage du projet Essainia depuis pratiquement un an : « Ses effets positifs doivent contribuer à un meilleur respect des obligations d’entretien des filières d’assainissement non collectif en Martinique ». Elle ajoute « il s’agit d’un enjeu collectif, aussi, sommes-nous en pleine réflexion pour associer les partenaires à une action de sensibilisation, de communication vers le particulier ».

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Calendrier d’installation des autres entités

L’équipe Essainia

La (faible) rentabilité économique de ce type d’activités, repose donc à la fois sur la conscience écologique des utilisateurs et sur une exploitation performante de l’usine 24

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Jean-Marc Ampigny, Gérant d’Essainia, confirme l’objectif, soutenu auprès des partenaires publics, de créer d’autres plateformes de ce type sur le territoire, hors zone CACEM, ce afin de répondre au besoin identifié. Cependant compte tenu des nombreuses règles administratives que de tels projets doivent satisfaire, ces réalisations sont aussi soumises aux différents délais d’instructions des dossiers. C’est un aspect souvent déterminant. Le Directeur, Jean-Bernard Lebeau, en charge du projet dès son origine, poursuit : « Ce type de projet est en effet particulièrement chronophage et relativement lourd. Il requiert les concours simultanés de nombreuses compétences telles que celles de bureaux d’études techniques et juridico-financiers. Il nous appartient en tant que Maître d’ouvrage de les conjuguer pour permettre la suite des opérations. Un horizon de deux à trois ans paraît raisonnable ».

Comment comptez-vous générer du bénéfice ? Jean-Marc Ampigny : « Ce qui nous guide n’est pas tant le bénéfice à générer que la satisfaction de participer à l’amélioration de l’environnement de l’île de manière pérenne. Soyons clairs, le bouclage financier de ce projet a été possible grâce aux partenaires financiers en charge de

la gestion des subventions mais il existe grâce à la ténacité des collaborateurs d’Essainia et au soutien qu’ils ont su trouver dès 2014 auprès d’élus majeurs et de leurs techniciens qui, extrêmement motivés par le projet, ont accompagné la réalisation de la plateforme. Pour en revenir à sa gestion, le projet a été dimensionné par rapport à un besoin estimé, en tenant compte d’une phase de montée en conscience des intervenants et des utilisateurs, donc sur un calcul prospectif à moyen terme. La (faible) rentabilité économique de ce type d’activités, repose donc à la fois sur la conscience écologique des utilisateurs et sur une exploitation performante de l’usine, c’est à dire sur sa capacité à optimiser la siccité des boues afin d’en réduire le volume tout en optimisant les coûts de fonctionnement. Enfin, l’attente logique des pouvoirs publics est de ne pas créer de distorsion de prix vis à vis de ceux déjà pratiqués par la CACEM afin de ne pas créer un effet d’aubaine qui pourrait conduire les vidangeurs à choisir le lieu de dépotage non pas en fonction de la localisation de leurs prestations mais sur des critères de coût. En effet, une telle situation affecterait sensiblement les bénéfices écologiques (empreinte carbone, encombrement routier, réduction des risques de transport…) que nous visons avec ces projets ! Bref ! Toutes ces contingences nous amènent à devoir trouver une juste équation avec comme paramètres les prix sur le territoire, la performance du système. Essainia vise un équilibre en année 3 de pleine exploitation ».

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HABITANTS DU NORD, PRÉSERVEZ VOTRE ENVIRONNEMENT ! ESSAINIA TRAITE ET RECYCLE LES MATIÈRES ISSUES DE VOTRE FOSSE SEPTIQUE.

Filière de l’assainissement non collectif

La plateforme de traitement des matières de vidange et des boues issues de l’Assainissement Non Collectif (ANC) est un projet INNOVANT et ECOLOGIQUE pour le Grand Nord.

Toujours une bonne solution au regard des spécificités du territoire Etat des lieux Selon l’ODE de Martinique, voici l’état des eaux en Martinique : - Cours d’eau : 30 % seulement des masses d’eau sont en très bon ou en bon état écologique en tenant compte du chlordécone. Les principales sources d’altération de la qualité des eaux superficielles sont les pesticides, les matières en suspension issues de l’érosion du sol aggravée par les activités agricoles, et les matières organiques et oxydables issues des rejets domestiques et urbains, des industries agro-alimentaires et des effluents d’élevage. - Eau littorales : 5 % seulement des masses d’eau sont en bon état écologique et 30 % présentent un état médiocre avec de nombreuses sources

Vidangeurs, Essainia vous permet d’accomplir votre mission de bout en bout ! Avec notre plateforme localisée au plus près des gisements, accessible à des horaires adaptés, les prix de votre transport sont optimisés et votre productivité augmentée !

UN RÉEL ENJEU ENVIRONNEMENTAL POUR LA MARTINIQUE : • Réduire l’empreinte carbone de l’activité de collecte des boues grâce à une réduction du temps de trajet • Réduire l’incidence importante de la pollution diffuse des rivières et des côtes de l’île • Permettre aux institutions un meilleur suivi des déchets collectés grâce aux moyens de traçabilité mis en place par ESSAINIA Valoriser les boues issues de l’Assainissement Non Collectif (ANC)

d’altération.

Bourg - Lieu-dit Habitation Duhaumont 97225 Le Marigot Du lundi au vendredi : de 6H00 à 17H00 Le samedi : de 6H00 à 15H00 Mail : essainia@vilea.fr Téléphone : 0596 426 960 Fax : 0596 427 995 26

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L’assainissement non-collectif s’améliore lentement mais pas assez Ces dernières années, si on note des progrès lents dans les performances de l’assainissement non-collectif qui seraient attribués aux évolutions réglementaires concernant les réhabilitations et les équipements sur la construction neuve, la défaillance de la majorité des systèmes d’assainissement non collectif a encore des impacts en matière de pollution. D’après l’ODE, ceux-ci varient et dépendent notamment de la taille des parcelles, de la proximité au réseau hydrographique ou du réseau pluvial, et de la distance à la mer. En effet, la difficulté d’implantation d’un système efficace et conforme aux normes s’explique par plusieurs facteurs que sont le contexte foncier de la Martinique (parcelles étroites et pentues, sol peu perméable) mais aussi un manque d’information des propriétaires et la difficulté de financer un système aux normes. Cependant, promouvoir la filière assainissement non collectif comme alternative à l’assainissement collectif reste la solution, au regard des spécificités du territoire (rapport coût/efficacité dans un contexte d’urbanisation diffuse, gestion du temps de pluie, évitement de la concentration de la pollution, etc.). On rappelle que le bon fonctionnement du système d’assainissement individuel des eaux usées est de la responsabilité de son utilisateur (propriétaire ou locataire) qui a la charge de son entretien régulier. Compétences de l’assainissement En Martinique, depuis le 1er janvier 2017, les communautés d’agglomération sont compétentes dans le domaine de l’assainissement sur l’ensemble de leur territoire entraînant la dissolution des anciens syndicats. • La CACEM (Communauté d’Agglomération du Centre de la Martinique), et sa régie communautaire autonome Odyssi, gèrent l’assainissement de Fort-de-France, du Lamentin, de Saint-Joseph et de Schœlcher.

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• La CAESM (Communauté d’Agglomération de l’Espace Sud Martinique) gère l’assainissement des Anses-d’Arlet, Diamant, Ducos, François, Marin, Rivière-Pilote, Rivière-Salée, Saint-Esprit, Sainte-Anne, Sainte-Luce, Trois-Ilets et Vauclin. • La CAP Nord (Communauté d’Agglomération du Pays Nord Martinique) gère l’assainissement de Bellefontaine, Carbet, Case-Pilote, FondsSaint-Denis, Morne-Vert, Prêcheur, Saint-Pierre, Ajoupa-Bouillon, Basse-Pointe, Grand’Rivière, Gros-Morne, Lorrain, Macouba, Marigot, SainteMarie, Robert et Trinité. Rappelons que depuis le 1er janvier 2011, le vendeur d’un logement équipé d’une installation d’assainissement non collectif doit fournir, dans le dossier de diagnostic immobilier joint à tout acte (ou promesse) de vente, un rapport de contrôle délivré par le SPANC, informant l’acquéreur de l’état de l’installation. Et que depuis février 2012, un particulier doit joindre à toute demande de permis de construire une attestation de conformité de son projet d’installation d’assainissement non collectif.

Installations comprises entre 21 et 199 EH : pour les lotissements, résidences… La sélection d’un système dépend, entre autres, de sa capacité, exprimée en EH (équivalent-habitant*). Ces installations sont soumises à l’arrêté du 21 juillet 2015 - modifié par celui du 24 août 2017 - qui définit les principales notions utilisées en assainissement : prescriptions techniques et modalités de surveillance, contrôle des installations de systèmes d’assainissement non collectif de capacité nominale supérieure à 1,2 kg/j de DBO5 et inférieure à 12 kg/j de DBO5**. Ces installations doivent répondre à des obligations de résultat (performances de traitement et paramètres à respecter). Le SPANC est en charge du suivi des dossiers des installations ANC comprises entre 21 et 199 EH.

* L’équivalent-habitant (EH) est une unité conventionnelle de mesure de la pollution moyenne rejetée par habitant et par jour. Un EH correspond à 60 g de DBO5 par jour, soit 21,6 kg de DBO5/an. ** Demande Biologique en Oxygène pour 5 jours : quantité d’oxygène nécessaire aux microorganismes présents dans un milieu pour oxyder (dégrader) les substances organiques contenues dans un échantillon d’eau maintenu à 20° et dans l’obscurité, pendant 5 jours.

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Avant tout, une étude de faisabilité Avant construction ou réhabilitation, le maître d’ouvrage se doit de présenter une étude de faisabilité de l’installation vis-à-vis des dispositions réglementaires, de son adaptation au contexte local et de la cohérence du projet… Cette étude rassemble une estimation préliminaire des besoins en capacités de traitement eu égard aux usages et activités projetés, une analyse des contraintes liées au contexte parcellaire de la sensibilité des milieux naturels du terrain et une note de dimensionnement, de calculs et de caractéristiques de la filière. Ces éléments sont transmis au SPANC. Certaines installations inférieures à 200 EH peuvent être soumises à déclaration ou autorisation selon la nomenclature « loi sur l’eau », lorsque le débit du rejet est supérieur à 5 % du débit moyen interannuel du cours d’eau par exemple.

Devoir d’informer le public Attention, la loi impose au maître d’ouvrage d’afficher sur le terrain (durant un mois et jusqu’à la remise de l’examen favorable du SPANC) : le nom du maître d’ouvrage, la nature du projet, le lieu où le dossier réglementaire est consultable et à disposition du public.

Quelles sont les missions de contrôle incombant au SPANC ? Une fois la construction de l’assainissement effectuée, le SPANC contrôle la bonne exécution de l’ouvrage (avec photos de chaque étape à l’appui), vérification complétée par une visite avant remblayage sur site pour constater l’accessibilité, la sécurisation des ouvrages, le dimensionnement, le respect des prescriptions techniques réglementaires. A l’issue de ces vérifications, le SPANC délivre une attestation de conformité de travaux.

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Les ouvrages d’assainissement des eaux usées doivent être délimités par une clôture sauf dans le cas d’une installation enterrée dont les accès sont sécurisés et leur accès interdit à toute personne non autorisée. Le SPANC doit également vérifier l’existence d’un procès-verbal des travaux rédigé suite aux essais effectués par l’entreprise. Par la suite, il est aussi tenu de réaliser deux contrôles : - Le contrôle périodique qui consiste à vérifier le bon fonctionnement et l’entretien de l’installation, notamment par la mise en place d’un programme d’auto-surveillance et la tenue du cahier de vie : vérification de fonctionnement, d’entretien et d’un programme d’exploitation sur dix ans. - Le contrôle annuel de la conformité qui ne fait pas l’objet d’une visite systématique sur site. C’est un contrôle administratif basé sur une analyse documentaire, réalisé chaque année avant le 1er juin, à partir du cahier de vie et de tests éventuels. En cas d’anomalie, une visite sur site peut avoir lieu, en présence de la DEAL (Police de l’Eau)

Obligation de tenir un cahier de vie Le cahier de vie est obligatoire pour les installations d’ANC de moins de 2000 EH. C’est au maître d’ouvrage de l’ouvrir, le compléter et le tenir à jour. Pour les installations neuves ou réhabilitées, la transmission doit se faire avant le 1er décembre de l’année de mise en service de sorte que le SPANC puisse statuer sur la conformité de l’installation avant le 1er juin de l’année suivante. Sinon, le maître d’ouvrage est tenu de le fournir au SPANC chaque année avant le 1er juin.

Assainissement non collectif (ANC) Oser le vintage L’étude du suivi in situ des installations ANC réalisée par IRSTEA* et publiée en septembre 2017 reconnaît l’efficacité des filières dites classiques ou traditionnelles, dont les prémices remontent aux années 70. Contrairement aux installations récentes (arrêté de 2009), les filières classiques ne requièrent pas d’agrément et figurent dans les textes de loi comme «filières avec traitement par le sol». Leur installation doit être réalisée selon les règles de l’art définies par le NF DTU 64.1 d’août 2013. Comment se compose l’installation ? D’une fosse toutes eaux qui récupère les eaux usées de l’habitation (à l’exception des eaux pluviales) et d’un épandage ou filtre à sable qui utilise le pouvoir épurateur des micro-organismes naturellement présents dans le sol. Le suivi de plusieurs installations ANC, majoritairement agréées, installées chez des particuliers, a permis d’établir un classement des filières. En première position, entre autres, arrivent ces filières classiques qui représentent un excellent compromis entre l’entretien, la durabilité et la qualité des eaux en sortie de traitement, soit un assainissement écologique et économique. Si cette filière classique possède des avantages la présentant comme alternative aux filières agréées, certains critères doivent néanmoins être considérés pour parvenir à un choix judicieux : l’emprise au sol, le contexte, l’emplacement, la taille de l’habitation… Pour toute information ou conseil, s’adresser à l’ODE ou à son SPANC. * Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture. Suivi in situ des installations de 2011 à 2016 - IRSTEA -2017 : www.observatoire-eau-martinique.fr ou sur http://m.irstea.fr

ODE 7 Avenue Condorcet Fort-de-France 0596 48 47 20 www.eaumartinique.fr

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ANALYSER Le cahier de vie est tenu à la disposition du SPANC ou de l’office de l’eau. Une absence ou une mauvaise tenue du cahier de vie est un motif de non-conformité au titre du contrôle annuel de la conformité mais pas au titre du contrôle périodique de vérification de fonctionnement et d’entretien.

Que contient-il ? Il comprend trois sections : Section 1 : description, exploitation et gestion de l’installation d’ANC Section 2 : organisation de la surveillance de l’installation d’ANC Section 3 : suivi de l’installation d’ANC : l’ensemble des actes datés effectués sur l’installation d’ANC, la liste des événements majeurs survenus sur l’installation d’ANC (panne, situation exceptionnelle, alerte, ...), les documents justifiant de la destination des matières de vidanges… 1 EH différent d’1 habitant 1 EH n’est pas forcément égal à la quantité journalière de pollution émise par une seule personne. En ce qui concerne les maisons familiales traditionnelles, un EH est en réalité égal au nombre de pièces principales qui la composent. Par pièce principale, on considère les chambres et les pièces à usage de séjour comme étant des pièces principales, excluant donc les pièces telles que la cuisine, salle de bain, toilettes, buanderie, etc.). Pour ne pas pénaliser les habitations composées d’une multitude de chambres en comparaison du nombre d’habitants, ces dernières sont exclues de cette généralité. Pour tous les autres types de construction, il en va autrement… La valeur donnée à un EH varie en fonction de l’activité et de l’utilisation du bâtiment. Ainsi par exemple, dans le cas d’une usine, un EH recouvre deux ouvriers. Dans un bureau, un EH est égal à trois employés. Autre exemple, dans un cinéma, trente places assises correspondent à un EH.

Madame Géraldine Lala, Responsable du SPANC de l’Espace Sud, précise certains points : Où s’arrête le contrôle du SPANC ? Le SPANC (qui a un rôle de contrôle et non de police) a l’obligation de signaler toute anomalie, qu’elle concerne la tenue du cahier de vie ou le fonctionnement de l’installation, au Maire de la commune qui fait appliquer son pouvoir de police. La DEAL peut aussi en être informée. En zone d’AC, est-il possible d’installer un ANC ? En zone d’AC, le maître d’ouvrage a l’obligation de raccorder le bâtiment au réseau. S’il n’existe pas encore, le maître d’ouvrage est tenu obligatoirement d’installer un ANC conforme et réglementaire en attendant la construction et le raccordement au réseau AC. Puis il aura un délai de 10 ans pour raccorder l’immeuble au réseau collectif. Avez-vous un message à faire passer aux Maîtres d’ouvrage ? Il est primordial que les maîtres d’ouvrage suivent les procédures avant et après travaux ! Trop souvent, l’étape du contrôle de bonne exécution des travaux est négligée. Il en va de même avec le cahier de vie que les maîtres d’ouvrage n’ont pas encore le réflexe de transmettre au SPANC. Un autre effort à fournir concerne l’obligation de faire entretenir les installations ANC, pour des raisons sanitaires et environnementales. Beaucoup trop de lotissements - de 20 ou 30 ans - ne sont plus gérés, les syndics n’existent plus, les copropriétaires ne s’entendent pas ou ne savent pas qu’ils sont responsables de l’exploitation et de l’entretien de leur ANC. Il n’est pas rare de constater que des stations d’épuration « abandonnées » rejettent leurs eaux usées directement dans la nature… Il appartient aux pouvoirs publics, aux collectivités de continuer à prioriser les actions et les informations de sensibilisation à l’assainissement sur l’ensemble de la population (à l’échelle individuelle ou collective). Les conséquences des actes de chacun se mesurent chaque jour dans les eaux entourant notre île ! L’enjeu sanitaire et environnemental est considérable et doit être absolument pris en compte.

Étude de sol L’incontournable étape avant construction

Les Antilles connaissent des phénomènes sismiques, des mouvements de terrain, des secousses (même hors séisme), des inondations, autant de phénomènes qui affectent considérablement les sols. Les conditions météo agressives sur un relief marqué par une nature volcanique altèrent également la nature des sols. En concertation avec les collectivités territoriales, l’Etat a engagé une politique de prévention adaptée au contexte local avec le PPRN (plan de prévention des risques naturels), un outil qui fait connaître les zones à risques et définit les mesures visant à réduire la vulnérabilité des personnes et des biens. La demande de permis de construire (y compris dans le cas d’une rénovation ou d’un agrandissement de bâtiment) doit être accompagnée d’une attestation (PCMI 14) certifiant et constatant que les conclusions de l’étude géotechnique (réalisée par des experts) ont été prises en compte pour concevoir le projet.

Les Assises Antilles-Guyane de l’Assainissement non collectif se dérouleront

les 27 & 28 juin 2018 au Palais des Congrès de Madiana, en Martinique Informations : a.rouet@idealconnaissances.com 32

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Plus jamais ça … Le PPRN (Plan de prévention des risques naturels) La DEAL a cartographié les parcelles des départements. Ce plan définit les zones concernées par plusieurs risques (mouvements de terrains, phénomènes littoraux, séismes, volcanisme, cyclones, inondations). Ces différentes zones sont classées selon trois aléas de risques : nul à faible, modéré, majeur. Elles sont répertoriées par couleurs différentes (jaune, orange et rouge). Les études se font sur des parcelles aux aléas nul à faible et modéré. Mais une étude de risque peut néanmoins être pratiquée sur des parcelles d’aléa rouge (selon la carte réglementaire), ce qui signifie que certaines parcelles de cette zone peuvent s’avérer constructibles après étude.

Pourquoi une étude géotechnique ? L’étude précise la nature du substrat géologique du site sur lequel reposera le bâtiment. Elle permet de définir (et donc de réduire) les différents risques potentiels : glissement de terrains, instabilité de talus, cavité souterraine, nappe phréatique, poche d’argile… Elle va optimiser le dimensionnement des fondations et envisager des solutions adéquates, évitant ainsi des fissurations, des affaissements, des décollements de matériaux, des ruptures de canalisations, etc. Et afin d’assurer la pérennité et la viabilité du projet par une construction dans les règles de l’art, ce document doit être à la disposition de tous les intervenants (architecte, bureau d’études et des structures…). Ce type d’information est aussi très important quand il s’agit d’agrandir la construction (ajout d’étages), dans ce cas, il est indispensable de vérifier si les fondations et le terrain sont capables de supporter une charge supplémentaire. Une étude de sol préalable est également obligatoire avant toute installation d’assainissements individuels (fosse septique, fosse toutes eaux, microstation d’épuration…). Elle détermine le coefficient de perméabilité selon lequel sera calculé le dimensionne-

ment et préconise le type d’épandage adéquat. Que ce soit dans le cadre d’une construction, d’une extension ou d’une réhabilitation.

Les méthodes d’investigation Pour réaliser l’étude, l’ingénieur géotechnicien analyse le contexte local sur lequel viendra se poser la construction. S’ensuivent diverses méthodes d’investigation (géologiques, géotechniques, hydrogéologiques…) avec des moyens matériels performants : relevés topographiques, mesures in situ à l’aide de fouilles à la pelle (lithologie du sol), essais « pressiométriques » (déterminant les limites de pression), sondages au pénétromètre, analyse d’échantillons en laboratoire... L’ensemble des résultats va caractériser la nature du sol et déterminer sa compacité. D’autres recherches peuvent compléter ces opérations (sondages électriques et sismiques) permettant de détecter des poches d’argile. L’analyse de ces données constitue le rapport de l’étude et comporte les recommandations et préconisations éventuelles (drainage, profondeur et spécificité des fondations, terrassement…) au constructeur. En quelque sorte, toutes les prescriptions constructives du bâtiment afin qu’il s’adapte au terrain qui le supporte et pallie les risques. Dans le cas de la construction de lotissements Parallèlement à la demande de permis de lotir, il faut réaliser une étude préliminaire du site (mission G1) consistant en des sondages sur l’ensemble du terrain afin d’en déterminer la nature et afin de pouvoir viabiliser le projet et prévoir les voies d’accès notamment... Les acquéreurs de chaque nouvelle parcelle sont ensuite tenus de faire procéder à une étude de sol individuelle (mission G2 AVP). S’il s’agit d’un promoteur immobilier, une étude de sol sera prévue pour chaque projet (mission G2 AVP).

Études de sol pour le dimensionnement des fondations Dimensionnement d’ouvrages de confortement Études d’assainissement Essais de sols en laboratoire Essais géophysiques

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Coupe géotechnique

I ngénierie

des M ouvements de et des R isques N aturels

Sol

1027 Morne Pavillon Basse-Gondeau 97232 Le Lamentin

0596 55.08.60 martinique@imsrn.com

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Quels sont les principaux risques géotechniques ?

Quelques techniques d’amélioration de sols

Fontis : cavités sous-terraines pouvant engendrer l’effondrement du sol en surface lorsque les sols sont meubles.

Colonnes ballastées et inclusions rigides (colonnes remplies de béton non armé) qui augmentent la portance d’un sol et réduisent sa compressibilité. Elles offrent aussi l’avantage de lutter contre la liquéfaction des sols et les argiles gonflantes. Leur résistance au cisaillement permet de reprendre des efforts horizontaux considérables. La Mairie de Sainte-Luce, appuyée sur un radier, a pu être érigée grâce cette technique.

Gonflement des argiles : très présent aux Antilles. En période de sécheresse, l’argile a tendance à se rétracter, pouvant aboutir à des fissurations, à des lézardes de la structure, à des décollements, à des ruptures de canalisation, etc. A l’inverse, en cas de période de forte humidité, l’argile gonflée d’eau va augmenter en volume et pourra entraîner des effondrements ou d’autres dégâts de même ordre. Glissement de terrains : la stabilité des terrains est essentielle pour les ouvrages proches ou situés sur falaises, talus ou pentes. Un glissement de terrain peut avoir de lourds dégâts parfois irréversibles.

Même les cas les plus difficiles trouvent des solutions Les zones de remblais constituent des types de terrains très complexes, très hétérogènes et donc instables, avec des tassements inégaux et des glissements pouvant se déclencher et modifier l’assise d’un bâtiment. La présence d’une nappe phréatique de surface ou d’une source peut aussi provoquer de sérieux désordres. Lorsque les sols posent des problèmes de tassement, de portance ou de liquéfaction, les améliorations et les renforcements de sol sont étudiés. Ces techniques consistent à modifier les caractéristiques d’un sol afin d’augmenter la capacité portante et/ou la résistance au cisaillement (procédés d’injection de mortier, de coulis ou de liants hydrauliques qui peuvent être utilisés sous des ouvrages neufs ou anciens et également en présence d’argiles gonflantes), de diminuer les tassements et d’éliminer le potentiel de liquéfaction en cas de secousses, voire de séisme.

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Sous la Préfecture de Fort-de-France, un autre procédé a été utilisé, le « géomix ». Technique innovante qui consiste, à l’aide d’une trancheuse, à réaliser des percées ou des tranchées en profondeur et de malaxer le sol en place avec un liant (mortier, ciment). Il en résulte une paroi verticale consolidant fortement la nature du sol et offrant la possibilité de poser un radier. A Fort-de-France, où le sol est liquéfiable et où la pose de pieux est inenvisageable à cause du cisaillement latéral, une méthode est actuellement à l’étude. Elle repose sur un système adoptant le principe des poupées russes. Les bâtiments (n’excédant pas R+1 ou R+2) structurés sur une charpente légère métallique seraient déposés sur un radier en béton lourd, une répartition de masse offrant un centre de gravité bas (au niveau du rez-de-chaussée) et qui empêcherait le bâtiment de s’effondrer même si le terrain était amené à bouger. Merci à Monsieur Didier Deris et à Madame Bredas pour leur expertise

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Techno Pieux Une technologie bien ancrée Entreprise d’origine canadienne, Techno PIEUX est leader mondial en fondations vissées. Le procédé bénéficie d’un Avis Technique confirmant son respect des normes françaises et européennes. Technologie présente et utilisée aux Antilles/Guyane depuis 2010, Martin Laberge et Laurence Perez nous en parlent.

En quoi consistent les fondations métalliques vissées Techno PIEUX ? Alternative efficace aux fondations courantes

Il s’agit d’un gros tube vissé dans le sol par une machine spécialisée, jusqu’à atteindre la profondeur voulue pour une capacité portante optimale selon la structure. Cette technique de fondation est une alternative efficace aux fondations courantes puisqu’elle s’impose sur des terrains difficiles, là où les techniques traditionnelles sont coûteuses à mettre en œuvre : terrains peu porteurs, vaseux, en pente, zones liquéfiables… Outre les fondations d’ouvrages majeurs, les Techno PIEUX sont aussi utilisés pour stabiliser des bâtiments, réaliser des reprises en sous-œuvre, fixer des pontons de marina, des passerelles piétonnes, ancrer des éoliennes, des panneaux solaires…

Quels sont les autres atouts des Techno PIEUX ? Ce type de fondations n’endommage pas le terrain, limite l’excavation et le terrassement, permet de construire sans délai et s’adapte aussi aux structures éphémères. De plus, la technique d’installation rend possible des interventions extrêmes, dans des endroits étriqués, inaccessibles pour des machines traditionnelles ou sur des terrains quasi inconstructibles de par la nature du sol. Un exemple, les fondations de la

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Centrale Photovoltaïque à RemireMontjoly, une zone inondable où Techno PIEUX a réparti 820 pieux sur 6 ha.

Il existe des tail es différentes ? Afin de garantir un support optimal à tout projet, dans le respect des normes y compris en zone sismique forte, la gamme dispose de plusieurs dimensions d’hélices et de pieux. Surépaisseur, galvanisation à chaud et/ou procédé cathodique protègent les Techno PIEUX contre la corrosion. En cas de besoin, une gaine spécifique glisse le long de l’arbre central pour protéger la fondation des mouvements provoqués par le retrait-gonflement des argiles.

Vos contacts Techno PIEUX Techno PIEUX Guyane : info.guyane@technopieux.fr Martin LABERGE et Laurence PEREZ 0694 31 29 42 - 0696 21 17 24 Techno PIEUX France / Guadeloupe : info.guadeloupe@technopieux.fr Yves de FRANSSU et Sébastien COUSIN 0690 06 44 43 - 0690 83 33 84 www.technopieux.fr

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PORTER

Quelles sont les contraintes auxquelles les fondations doivent faire face ?

Fondations

Un choix directement lié à la qualité et à la nature du sous-sol Peu importe le type, la nature et la structure d’une construction (bois, acier, béton), les éléments fondamentaux d’un bâtiment, ce sont ses fondations puisqu’elles supportent la structure toute entière selon différentes charges verticales, horizontales ou obliques. Il faudra donc toujours s’assurer que la pression exercée par la fondation sur le sol est inférieure à la pression que peut supporter le sol, déterminée grâce aux études de reconnaissance de sol. Comprises dans l’élément architectural d’un bâti, les fondations ont pour rôle de s’opposer au tassement et aux infiltrations des eaux, tout en assurant une répartition des charges dans le sol.

En zone sismique, sauf nécessité absolue, aucun ouvrage ne doit être édifié au voisinage immédiat d’une zone faillée reconnue active. Dans l’arc antillais (conditionné à des normes selon les catégories de bâtiments), la fondation d’un bâtiment demande la maîtrise du comportement du sol et des fondations. Elles sont l’interface entre le sol avec lequel elles se déplacent et la superstructure qui subit les forces d’inertie. Outre les charges verticales qu’elles transmettent ordinairement s’ajoute l’action horizontale du séisme. Le sol lui-même est susceptible de se déformer, voire de perdre sa cohésion en cas de secousses (déformations, tassements, glissements, amplification des ondes de certaines fréquences, phénomène de liquéfaction…). Les architectes et les ingénieurs en tiennent compte pour concevoir le projet et envisager le type et le dimensionnement des fondations. Il arrive que les règlements d’urbanisme interdisent certains sites à la construction ou y prescrivent des fondations spécifiques.

Choix des fondations Le choix du type de fondations dépend de la construction et de la nature du terrain. Lorsque la couche de sol située à faible profondeur a des caractéristiques mécaniques insuffisantes pour supporter le bâti, on a recours à des fondations profondes. Elles sont préconisées lorsque le terrain est par nature instable (sol argileux) ou sujet à des désordres présentant un danger pour les personnes et/ou le futur ouvrage (tassements, éboulements, etc). Le recours à des fondations profondes se justifie également si la charge de construction envisagée est importante (bâtiments collectifs) ou en présence de constructions voisines, mitoyennes ou d’ouvrages souterrains tels que des parkings. On parlera donc de fondations superficielles lorsqu’on trouve un sol raide, de type roche, argile

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tufeux… et qui se situe à moins de 3 m de profondeur. Dans ce cas, les fondations préconisées sont des semelles filantes ou des semelles isolées. Si le sol est de qualité moyenne, la pose de radiers peut être envisagée. Les fondations superficielles concernent 90 % des maisons antillaises. Le sol aux Antilles étant, par endroit, très liquéfiable, le bon sol se trouve entre 3 et 6 m. On envisage alors des fondations semi-profondes matérialisées par des puits que l’on arme (afin de récupérer l’effort sismique). Sur des terrains en pente, peuvent être pratiqués des déblais/remblais, technique exigeant d’appuyer les fondations là où le sol est homogène même à des niveaux différents. Enfin, lorsque le bon sol se situe au-delà de 6 m de profondeur, on parle de fondations profondes. Elles prennent appui sur des pieux en béton armé, coulés sur place ou préfabriqués. Ces pieux (de 0,60 m à 2,50 m de diamètre pouvant atteindre 60 m de profondeur) sont verticaux ou inclinés selon la direction des charges à transmettre au sol et sont envisageables en absence de cisaillement latéral. Il existe différents types de pieux : forés, battus, métalliques, micropieux (inutilisables sur sol liquéfiable), de faible section dont les machines de forage de taille réduite permettent d’accéder dans des espaces difficiles, comme sur certaines parcelles de Fort-deFrance, par exemple.

Exemple concret Les techniques utilisées diffèrent d’un chantier à l’autre, selon la charge à supporter, la nature des terrains et leur environnement, évidemment. Ainsi, par exemple, pour le chantier du Lycée Schoelcher, où le terrain est pentu, il s’agissait de stabiliser les talus, en décaissant jusqu’à la base des futurs bâtiments. Un schéma classique pour les Antilles. On est alors contraint de scinder la colline en paliers d’un mètre cinquante avec des pans verticaux dans lesquels 43


s’enfoncent des «clous» (barres de 10 m de long et de 30 cm de diamètre) scellés dans du ciment. Un parement de béton armé projeté sur chaque terrasse compose les fondations sur lesquelles vient s’appuyer la construction, en partie posée sur le rocher. D’autres parties du bâtiment sont soutenues par des tirants ancrés.

Le site, ayant été remblayé par endroit, se voyait menacé, en cas de séisme, par un «phénomène de blast». C’est à dire que le front du remblai, face à la mer, risquait par une onde de choc (un séisme) de subir un effet de souffle déclenchant un glissement du terrain vers l’eau. Soit un éboulement généralisé pouvant entraîner toute la ville Fort-de-France vers la mer.

La Tour Lumina, autre exemple inédit que Monsieur Didier Deris, Président du Cobaty, relate. A Fort-de-France, où le sol est liquéfiable, il faut creuser au moins 30 m pour trouver le bon sol. On trouve des couches successives d’argile, de sable… et surtout, de l’eau à 70 cm. Cette composition rend impossible une construction sans risque d’affaissement total ou partiel du support du bâtiment. Sous la Tour Lumina, le bon sol se situe à 44 mètres. Il était inenvisageable d’avoir recours aux pieux battus générant des nuisances sonores importantes. On a donc préféré des barrettes, éléments de fondations en béton armé, sous la tour elle-même. Et sous les deux autres bâtiments de logements et de bureaux (immeubles R+8), le choix s’est porté sur des pieux.

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Afin de pallier ce risque énorme, un « sarcophage » a été construit. Soit un mur de barrettes d’environ un mètre de large et de 44 mètres de profondeur, qui ceint le site tout entier (la tour et les deux immeubles). Le rôle de ce « sarcophage », agissant comme un rocher, est de reprendre la majeure partie des efforts horizontaux considérables en cas de séisme, de rester solidaire avec les trois structures, de limiter le phénomène de liquéfaction et de protéger toute la ville de Fort-de-France. Cette solution inédite est le fruit d’une réflexion entre des bureaux d’études spécialisés d’ici et de métropole.

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Béton

cellulaire Un matériau taillé pour les Antilles

Le béton cellulaire est préconisé pour tous types de constructions à savoir les maisons individuelles, les immeubles d’appartements ou de bureaux, les garages, les magasins, les écoles ainsi que les hôpitaux et les bâtiments industriels. Ils peuvent constituer des murs intérieurs, extérieurs, portants ou non, des poutres de ceinture, des linteaux de grande longueur…

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Le béton cellulaire, c’est de l’air… pétrifié Sable blanc pur (95% de silice), chaux et ciment constituent les matières premières de base. Une fois mélangées dans des proportions bien déterminées, on leur ajoute de l’eau. L’adjonction d’une petite quantité de poudre d’aluminium a pour effet de faire lever la pâte et de créer les cellules. En cours de durcissement de la pâte, l’hydrogène se libère et les cellules se gorgent d’air.
 C’est ce qui fait la particularité la plus remarquable du béton cellulaire, un matériau gorgé d’air (entre 70 et 80 %). De là, le terme “d’air pétrifié”. Il n’en est pas moins solide, léger et thermiquement très isolant. En adaptant minutieusement les proportions des matériaux, on peut modifier le diamètre et le nombre de cellules (toujours fermées) et adapter la masse volumique (de 350 à 650 kg/m3). Eventuellement armée (treillis traités anticorrosion), la masse est coulée dans des moules où elle se durcit avant d’être démoulée et ensuite profilée. Le produit passe à l’autoclave où il est soumis à une température de 180°C et à une pression de 10 bars. Là, se produit une autre réaction chimique au cours de laquelle la silice du sable se lie à la chaux pour former des silicates de calcium hydratés (tobermorite). C’est à l’issue de l’autoclavage que le matériau acquiert définitivement ses propriétés. Le processus terminé, tout retrait (dû au durcissement) ultérieur n’est plus à craindre, et ne doit pas être pris en compte lors de la mise en œuvre.

Isolant thermique, le béton cellulaire garantit la pérennité de l’isolation Les microcellules d’air qui constituent sa structure alvéolaire lui confère des propriétés d’isolant thermique. L’air inerte emprisonné de façon homogène dans la masse isole parfaitement et bloque la chaleur. Avec un lambda de 0,10 W/m.K, il ne requiert

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aucun ajout d’isolant à l’intérieur ou à l’extérieur du bâtiment. Et son importante inertie thermique lui permet de réguler naturellement la température à l’intérieur du bâtiment et de modérer la climatisation.

Isolant acoustique De par sa structure alvéolée en surface, le béton cellulaire présente une capacité d’absorption sonore 5 à 10 fois supérieure à celle des matériaux lisses “insonorisants”. Tout indiqué dans les bâtiments bruyants comme les bâtiments industriels, discothèques, salles de cinéma, théâtres..., il atténue la propagation des bruits internes. Pour les habitations, l’utilisation de dalles de toiture en béton cellulaire est conseillée dans des zones à forte nuisance sonore. Et pour les bâtiments industriels, ces dalles limitent la réverbération et donc le niveau sonore diffus. Lorsque ces dalles sont lestées de 50 mm de gravier (= 90 kg/m2), les valeurs peuvent être majorées de 6 à 8 dB.

Une matière qui respire C’est un matériau dit respirant (autorise les échanges gazeux tout en assurant l’étanchéité à l’air) qui protège des champs électromagnétiques et qui n’émet aucun composé organique volatile. Les murs construits uniformément en béton cellulaire ne présentent pas de ponts thermiques, évitant ainsi les condensations et les moisissures qui en résultent. Leur excellente valeur de résistance à la diffusion de vapeur d’eau favorise la «respiration» des murs et améliore la qualité de l’air ambiant. Pour cela, il est important de privilégier un plâtre ou un enduit plâtre mince plutôt qu’une plaque de plâtre type BA13 qui freine fortement la migration de vapeur d’eau.

Léger et solide : une pose facile

préservent la nature et l’être humain) et la diminution des déchets de construction et de démolition. Il convient donc de concilier les impératifs environnementaux et économiques en tenant compte des cycles de vie des matériaux. Ce qui signifie moins de matières premières, d’énergie, de déchets, d’emballages, et plus de recyclage avec pour objectif de diminuer les coûts de production pour un bilan écologique et un confort les meilleurs possible. Le béton cellulaire répond parfaitement à ces exigences actuelles permet de construire durablement et montre un cycle de vie optimal.

Le temps d’exécution d’un chantier s’en trouve sérieusement réduit

La pose se fait au rythme de 3 m2/h pour un mur plein en épaisseur 20 cm grâce à un assemblage réalisé avec un mortier-colle. Le temps d’exécution d’un chantier s’en trouve sérieusement réduit (donc moins onéreux) et facilité pour la main-d’œuvre. Le confort de travail est aussi amélioré par les qualités d’absorption acoustique élevée (résonance) des produits en béton cellulaire.
 « Le développement durable est une réponse à des besoins actuels qui ne compromet pas ceux des futures générations. » La construction durable inclut, entre autres, l’efficacité énergétique des bâtiments, déterminée par l’isolation thermique (utilisation de matériaux à faible impact environnemental, qui

Écologique à plusieurs niveaux 500 kg de matière suffisent à réaliser 1m3 de maçonnerie soit de 1/2 à 1/3 de ce qui est nécessaire pour d’autres matériaux porteurs de gros œuvre. Et 250 à 300 kW/h suffisent à produire 1m3 de béton cellulaire autoclavé soit 6 fois moins que pour fabriquer des briques pleines de terre cuite. Sa fabrication bénéficie d’ailleurs de la certification ISO 14001 sur l’environnement. A noter aussi qu’il s’agit uniquement de matières minérales présentes en abondance dans la nature.

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Nous travaillons aussi sur des réhabilitations lourdes et intervenons sur l’aménagement intérieur et la décoration de nos bâtiments.

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Philippe Zaffran Architecte

Votre agence est-elle spécialisée dans un domaine spécifique ? « Chaque Maître d’ouvrage demande le même degré de réactivité, d’attention et de professionnalisme. »

Comment vivez-vous votre métier ? Le rapport humain, très présent dans ce métier

Avant tout, comme une passion, avec un besoin quasi vital de la vivre au quotidien. Très jeune, j’ai été attiré par le métier d’architecte, qui offre cette formidable liberté de pouvoir s’exprimer. Partir de rien pour dessiner les contours d’un projet et le faire évoluer jusqu’à ce qu’il se matérialise et sorte de terre. C’est enthousiasmant et c’est un sentiment qui se partage. Le rapport humain, très présent dans ce métier, m’importe beaucoup aussi. Il est primordial pour moi. C’est un processus consensuel intégrant l’aspect créatif, relationnel, artistique, les règlementations normatives et urbanistiques, les contraintes techniques et les enveloppes budgétaires. Cette complexité renforce la satisfaction globale de l’acte de bâtir.

Quelles valeurs définissent votre agence ? Avant d’exercer, je me devais d’acquérir les bases de chaque facette du métier de bâtisseur : maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre et entreprise. Aussi, ai-je suivi un parcours atypique qui a galvanisé toutes ces compétences requises pour accomplir au mieux mon métier. Voilà ce que j’inscris comme valeur dans mon agence : comprendre pour mieux agir, mieux maîtriser, mieux écouter et livrer un projet correspondant en tous points à la vision du maître d’ouvrage.

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L’équipe Philippe Zaffran

Pas vraiment, nos réalisations sont très diverses. Je me compare un peu à un chef d’orchestre qui s’entoure de tous les musiciens afin que la mélodie soit la plus harmonieuse. Nous travaillons sur tous nos projets avec des spécialistes permettant de monter une équipe pluridisciplinaire performante. Ainsi, parmi nos réalisations figurent du logement collectif, individuel (si le projet requiert une vraie valeur ajoutée), des bâtiments tertiaires et industriels, commerciaux… Nous travaillons aussi sur des réhabilitations lourdes et intervenons sur l’aménagement intérieur et la décoration de nos bâtiments. Tout récemment d’ailleurs, nous avons réhabilité des immeubles de bureaux en logements collectifs aux normes parasismiques. Un challenge intéressant où tout était à reconsidérer : fondations, structure porteuse, charpente, couverture et bien sûr toutes les modifications intérieures des corps d’état secondaires.

Quelles sont vos dernières réalisations ? Nous avons livré plusieurs aménagements intérieurs sur Fort de France, et en démarrons d’autres pour une surface totale de l’ordre de 8 000 m2 . Nous avons réceptionné un bâtiment à usage commercial de plus de 3 000 m2 dans le quartier d’Acajou au Lamentin : réalisation aux lignes contemporaines épurées, livrée en 10 mois au maître d’ouvrage, aménagements et mobilier intérieurs compris. Nous avons en étude pour l’année 2018 plusieurs opérations de logements collectifs, de bâtiments commerciaux, tertiaires et industriels. L’agence d’architecture PZA est composée d’une équipe forte et soudée autour de Philippe Zaffran : Barbara Pekmezian, Architecte, Nathalie Evray, Architecte, Mélanie Hilaire, Architecte d’intérieur.

Philippe Zaffran Architecte Immeuble Objectif 3000 - Acajou Sud - 97232 Le Lamentin 0596 30 12 26 - 0696 74 14 74 www.philippe-zaffran-architecte.fr

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Bâtiment Guy Vieules

Publireportage Réhabilitation d’un bâtiment à Fort-de-France

Philippe Zaffran Villa à Case Pilote

Logements collectifs

Logements collectifs

Logements collectifs 54

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Avec 1 m3 de matière première, on produit à peu près 5 m3de produit fini, soit un bloc composé de 20% de matière et 80% d’air (valable pour un bloc en masse volumique de 400kg/ m3). Avant autoclavage 100% des déchets sont recyclés, et après, plus de 90% sont remis dans le cycle de fabrication. D’autant que pour réaliser 1 m3 de maçonnerie de béton cellulaire, 17 l de mortier-colle (joints minces de 2mm) suffisent. Cette technique économise le mortier et offre une étanchéité optimale. Autre avantage, après l’application d’un enduit, toutes les finitions sont possibles : peinture, carrelage...

Cette technique économise le mortier et offre une étanchéité optimale

ISOLEZ MIEUX DÉPENSEZ MOINS

Le mode de fabrication n’entraîne aucun rejet liquide ou solide pollueur d’eaux ou de sols. Dans l’atmosphère, l’unique gaz libéré est de la vapeur d’eau. Enfin, la faculté de scier le béton cellulaire au mm près, permet l’utilisation de la quasi-totalité des produits fabriqués, réduisant considérablement les chutes.

Très haute résistance en compression

JE RÉNOVE

S’il est léger, le béton cellulaire n’en est pas moins un matériau solide qui présente une bonne résistance à la compression, souvent supérieure aux systèmes traditionnels. Cette performance provient de 3 facteurs combinés : les blocs sont posés au mortier colle, ils sont pleins et comme ils ne requièrent pas d’isolant, les épaisseurs de mur peuvent être légèrement supérieures.

Pour changer de toiture et mieux isoler ma maison, je bénéficie d’une isolation à

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Classification de la résistance au feu Les propriétés du béton cellulaire lui confèrent un excellent comportement au feu : il est incombustible, 100 % ininflammable et offre une excellente résistance au feu. De ce fait, il ne dégage ni gaz, ni fumée toxique. Et en cas d’incendie, sa capacité coupe-feu dure six heures. EDF SA 22-30 avenue de Wagram 75382 Paris cedex 08 - France Capital de 1 463 719 402 euros 552 081 317 R.C.S. Paris 56

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Service Efficacité Energétique et Transition Energétique EDF – Systèmes Energétiques Insulaires EDF Martinique Etat-major - BP 573 97242 Fort de France - Cedex 01

*Prime Agir Plus d’EDF de 12 / m² pour les combles et toitures et de 6 / m² pour les murs valable toute l’année. Aide financière accordée sous réserve de l’installation par un professionnel partenaire Agir Plus d’EDF labélisé RGE, condition obligatoire pour le remboursement de vos frais d’isolation thermique. L’énergie est notre avenir, économisons-la !

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RÉNOVER

Comment améliorer le confort de son logement ?

Rénovation

thermique du logement

Recourir à des professionnels, c’est aussi multiplier les avantages : meilleure résistance au temps et aux intempéries, diminution considérable de la consommation d’énergie et aide financière substantielle à la clef.

Un enjeu où tout le monde est gagnant !

Le sésame pour bénéficier des aides financières pour les travaux de rénovation énergétique : la certification RGE

La rénovation thermique, énergétique est une priorité. Elle sert à rafraîchir sans climatiser ou climatiser de façon économique ! En Guadeloupe, par exemple, 45 % des logements et la quasi-totalité des bâtiments tertiaires sont équipés en climatisation, ce qui représente 30 % de la consommation électrique des bâtiments. Et un tiers des consommations d’énergie en Guyane est destiné au froid et à la climatisation.

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Réduire les consommations d’énergie, c’est participer à la diminution des émissions de gaz à effet de serre et lutter contre le changement climatique. Les priorités portent sur l’isolation du toit, la protection des façades exposées et l’installation d’eau chaude solaire, d’une climatisation très performante (quand c’est indispensable) ou d’une ventilation efficace. Cette perspective s’avère compatible avec la réalisation de travaux de rénovation qui, outre un gain de confort et une réduction des factures énergétiques, apporte aussi une augmentation de la valeur du bien.

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Les particuliers propriétaires (ou locataires) d’un bien d’habitation et les entreprises souhaitant faire réaliser des travaux de rénovation énergétique de leur logement ou de leurs bureaux doivent faire appel à un professionnel certifié RGE (reconnu garant de l’environnement). Une certification créée en 2011 par l’Etat qui atteste de la qualité de services d’une entreprise à deux niveaux : respect des normes et règlementations et qualité d’exécution des travaux.

L’inconfort d’un logement peut provenir de la température ambiante élevée qu’une ventilation insuffisante est incapable de faire baisser. Et le recours systématique à la climatisation s’avère onéreux. Aujourd’hui, des solutions existent pour améliorer ce confort thermique dans un logement existant. Une isolation efficace Une habitation correctement isolée et protégée des rayons du soleil ne requiert pas nécessairement de climatisation. L’apport de la chaleur se fait par le toit (65 %), les fenêtres et les murs (35 %). En appartement ou en villa, les murs et les fenêtres peuvent apporter 55 à 60 % de la chaleur naturelle. Toiture Une isolation efficace de la toiture limite les apports solaires, réduisant ainsi la température ambiante de plusieurs degrés. Qu’elle soit en pente, en terrasse, ou sous les combles, la toiture peut être isolée de façon adéquate. - Toitures en pente : Si les combles ne sont pas aménagés, l’isolant (laines minérales, ouate de cellulose, plaques de polystyrène…) peut être installé directement au sol. S’ils sont aménagés ou inexistants, l’isolant se fixe sous la pente du toit entre les chevrons.

Comment s’y prendre ?

- Toitures plates : L’isolation par l’extérieur consiste à installer l’isolant (plaques de polystyrène ou de polyuréthane) directement sur la toiture, ce qui requiert une étanchéité totale. Et par l’intérieur, l’isolant (laines minérales, plaques de polystyrène ou de polyuréthane) est installé en sous-face de la toiture.

Identifier les travaux à réaliser par rapport à une situation existante, envisager des solutions de financement, rechercher les professionnels RGE et faire réaliser les travaux.

Les apports de chaleur à l’intérieur sont influencés par la couleur de la toiture : plus elle est foncée, plus elle absorbe le rayonnement : préférer une toiture claire.

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Métal Iso Un bouclier contre la chaleur et le bruit Dans un contexte de transition énergétique, l’isolation prend toute son importance puisque la climatisation représente 35 % de la consommation totale d’énergie électrique d’un foyer. Métal Iso apporte une solution innovante.

L’économie atteint alors 46%, soit (presque) la moitié du coût réel de l’installation

Le toit est vecteur de 65% des apports de chaleur dans l’habitat. Métal Iso est la première tôle de couverture et de bardage doublée d’un isolant réflecteur. Ce produit novateur cumule les avantages et les économies : • en réfléchissant les UV, il favorise la fraîcheur à l’intérieur de l’habitat • en amortissant les ondes sonores jusqu’à 23 dB, il harmonise l’ambiance acoustique • en réduisant les besoins en climatisation, il favorise l’économie d’énergie • il ne craint ni l’eau, ni l’humidité, ni les nuisibles • il garde durablement ses propriétés d’isolation • il génère d’autres économies : un seul transport de marchandise et une seule action de main-d’œuvre pour la pose de la couverture et celle de l’isolation • il est disponible sur tous types de tôles • il est primé par l’EDF et Agir Plus. Par le biais de la prime Agir Plus, EDF rembourse 12 €/m2. Sans avance de fonds, sans dépôt de dossier, le montant est déduit sur la facture (sous réserve de l’installation par un professionnel agréé AGIR Plus d’EDF). Pour une rénovation du toit, elle se complète d’un dispositif fiscal de crédit d’impôts (CITE) de 30% de la somme payée pour les travaux. L’économie atteint alors 46%, soit (presque) la moitié du coût réel de l’installation (tôle +isolation). Pourquoi se priver d’économies qui riment avec écologie ?

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Métal Iso®, est une tôle de couverture ou de bardage recouverte sur la face interne d’un isolant multicouche haute technologie ayant des propriétés d’isolation phonique et thermique avec un traitement au feu M1. La tôle Métal Iso® permet un affaiblissement acoustique de 23 dB à l’intérieur du bâtiment et d’abaisser la température sous tôle jusqu’à-9,8°C. Avec Metal Iso, votre maison s’inscrit dans une démarche de développement durable et vous bénéficiez d’un confort thermique sans précédent.

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Afin d’être éligible au CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique), l’isolant doit avoir une épaisseur minimale pour obtenir une résistance thermique égale ou supérieure à 1,5.

ventilateurs de plafond. Il consomment 10 fois moins d’énergie qu’un climatiseur et coûtent nettement moins cher. Les brasseurs d’air font l’objet de financement.

Murs et fenêtres : les abriter du soleil La chaleur entre aussi par les murs et les fenêtres. Spécialement par la façade ouest qui reçoit l’ensoleillement de fin de journée. Effectivement, un mur en béton situé à l’ouest restitue (par rayonnement à l’intérieur) la chaleur emmagasinée durant 8 h. Un processus qui subsiste jusque 2 h du matin environ. D’où la nécessité absolue d’isoler ces murs. Comment ? • Les peindre dans une couleur claire • Poser un bardage léger sur les façades les plus exposées, en conservant une lame ventilée. Privilégier les matériaux naturels comme le bois qui préserve la circulation de l’air. • Fixer un isolant thermique sous le bardage (ouate de polyester, mousse de polyéthylène ignifugée recouverte d’aluminium…) Des financements existent pour protéger les murs.

Une bonne ventilation Le confort thermique de l’habitation est aussi lié à la performance de la ventilation. Si la situation du logement ne favorise pas la circulation de l’air, poser des

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Plusieurs incitations financières existent pour entamer des travaux : aides fiscales, subventions, prêts dédiés aux économies d’énergie… Le Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique (CITE) Accessible aux propriétaires occupants et locataires, le CITE permet de déduire des impôts 30 % des dépenses d’équipements et/ou de main-d’œuvre pour certains travaux de rénovation énergétique.

Le confort thermique de l’habitation est aussi lié à la performance de la ventilation

Comment protéger les ouvertures ? • Installer des volets ajourés de couleur claire • Augmenter la taille des débords de toiture en créant des auvents ou des casquettes au-dessus des façades et des fenêtres • Installer des écrans (végétaux) devant les ouvertures • Prévoir des ouvertures en «chien-assis» plutôt que des fenêtres de toit

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Quelles aides financières ?

Pour quel logement ? Le logement, maison individuelle ou appartement, doit être une résidence principale et être achevé depuis plus de 2 ans. Dans le cas d’immeubles collectifs, les dépenses ouvrent droit au crédit d’impôt pour chaque copropriétaire à hauteur de sa quote-part, les travaux éligibles réalisés de manière individuelle en copropriété peuvent bénéficier du crédit d’impôt.

Quels équipements et matériaux, adaptés au climat tropical, sont-ils éligibles ? • les équipements optimisant la ventilation naturelle (brasseurs d’air fixes) • les équipements de protection de la toiture, des murs et des baies contre les rayonnements solaires • les chauffe-eau solaires individuels dans la limite d’un plafond de 1000 € par m² de capteurs solaires installés • les compteurs individuels pour l’eau chaude sanitaire dans les copropriétés

• l’isolation thermique des parois opaques • le calorifugeage des installations de production ou de distribution d’eau chaude sanitaire • les équipements de raccordement à un réseau de froid • les pompes à chaleur dédiées à la production d’eau chaude sanitaire comme les chauffe-eau thermodynamiques • les équipements de production d’électricité utilisant l’énergie hydraulique ou de biomasse. Attention, les panneaux photovoltaïques ne sont pas éligibles • le diagnostic de performance énergétique s’il est réalisé hors obligation réglementaire • les bornes de recharge des véhicules électriques Pour pouvoir bénéficier du crédit d’impôt, les équipements doivent être fournis par l’entreprise qui effectue l’installation. Le bénéfice du crédit d’impôt pour les travaux d’eau chaude sanitaire et d’isolation est conditionné à leur réalisation par des professionnels RGE. Le crédit d’impôt est cumulable : pour les offres de prêt, il est possible de bénéficier du crédit d’impôt pour la transition énergétique et de l’éco-prêt à taux zéro, sans condition de ressources. Il est aussi cumulable avec les aides des collectivités territoriales et des fournisseurs d’énergie. L’éco-prêt à taux zéro : un financement facilité L’éco-prêt à taux zéro est accessible sans condition de ressources, pour financer un ensemble de travaux d’amélioration de la performance énergétique. Accessible à tous les propriétaires, y compris en copropriété, l’éco-prêt à taux zéro permet de bénéficier d’un prêt d’un montant maximal de 30 000 € pour réaliser des travaux d’éco-rénovation. Un «éco-prêt copropriétés» réservé aux syndicats de copropriétaires est aussi disponible.

La TVA à taux réduit Les travaux d’amélioration de la qualité énergétique des logements bénéficient du taux de TVA de 2,1 %. Les travaux et équipements doivent être facturés par le professionnel qui vend le matériel et en assure la pose. Certificats d’économie d’énergie L’obtention d’aides liées aux certificats d’économies d’énergie est conditionnée à la réalisation des travaux par un professionnel RGE. Aides EDF EDF propose aux particuliers des aides à l’investissement et aux économies d’énergie. Les travaux doivent être réalisés dans un logement existant et permettre de réduire les consommations électriques. Prime pour l’isolation thermique, prime au chauffe-eau solaire, prime pour une climatisation performante. Le recours obligatoire aux professionnels RGE pour bénéficier des aides financières de l’état Afin de bénéficier de l’éco-prêt à taux zéro, du crédit d’impôt pour la transition énergétique et être éligible au dispositif des certificats d’économie d’énergie, seuls les travaux d’amélioration et de rénovation énergétique réalisés par des professionnels titulaires d’un signe de qualité RGE (reconnus garant de l’environnement) ouvrent droit aux aides financières pour un logement ancien. Si l’entreprise choisie sous-traite des travaux ou des installations d’équipements, les sous-traitants doivent être RGE.

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Où trouver un professionnel RGE ? Rendez-vous sur : http://renovation-info-service.gouv.fr/ trouvez-un-professionnel Un conseil : vérifier le certificat de qualification du professionnel retenu et sa validité. Ce certificat mentionne les champs d’intervention et de compétence du professionnel. Quels professionnels peuvent prétendre à la mention RGE ? La mention RGE concerne des entreprises et des artisans intervenant dans les domaines de l’isolation de murs, planchers et toitures, la pose de menuiseries extérieures et de volets isolant, l’installation d’équipements de ventilation et d’équipements utilisant les énergies renouvelables, etc. Des entreprises contrôlées La mention RGE « Travaux », délivrée pour 4 ans fait l’objet d’un certificat de qualification renouvelé tous les ans après contrôle de certaines exigences. Vérification est faite sur : • la souscription à des assurances travaux et responsabilité civile • la fourniture et la pose des équipements + les moyens humains et matériels nécessaires • des références dans les domaines concernés • la présence d’un responsable technique de chantier ayant suivi des formations obligatoires dans le domaine de l’efficacité énergétique et/ou des énergies renouvelables • contrôle physique d’un chantier

En Guadeloupe : https://guadeloupe.ademe.fr/partenariats-reseaux/partenariats/reseaux-et-relais/espaces-infoenergie Professionnel, comment se faire labelliser RGE ? Le professionnel du bâtiment (entreprise du BTP, artisan ou entrepreneur individuel) : • doit justifier du respect de ses obligations administratives et légales, notamment en termes d’assurance avec la garantie décennale • doit désigner au moins un responsable technique et opérationnel et apporter la preuve de ses compétences (par le moyen d’une formation courte en cas de sous-traitance), en cas de soustraitance, il fait appel à des entreprises ellesmêmes titulaires d’un signe de qualité RGE • doit réaliser au minimum 2 chantiers achevés au cours des 4 dernières années dans l’activité désignée RGE • doit se soumettre à un audit de chantier (contrôle de réalisation) dans un délai de 2 ans suivant la demande de qualification. Pour plus d’information, consulter le guide pratique « Rénover son logement » de l’ADEME.

Les conseillers du réseau des Espaces Info Energie (EIE) apportent des conseils techniques et financiers sur les questions relatives à la rénovation, aux énergies renouvelables, aux aides : En Martinique : http://www.martinique.ademe.fr/sites/ default/files/files/encart/reseau-eie-martinique.pdf En Guyane : http://www.guidedesdemarches.com/ REGION/EIE973.htm

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EMBELLIR

Béton, le matériau de création

Au-delà de ses qualités architecturales, le béton recèle des caractéristiques très appréciées des concepteurs. A cette différence près qu’en décoration, on utilise plutôt du ciment dont le rendu lisse présente peu d’aspérité. Il se moule à l’envie, se colore et prend des aspects divers qui signent des réalisations originales et esthétiques en intérieur comme à l’extérieur. Dans les espaces urbains, il s’intègre même parfaitement tout en répondant aux enjeux écologiques actuels. Grâce à de nouvelles performances - dont des finitions scintillantes et luminescentes - les bétons décoratifs inspirent les créateurs et connaissent une évolution fulgurante.

Le béton, in & out Le béton introduit une note de minéralité authentique. Facile à mouler, il devient plan de travail, receveur de douche, paroi de salle de bains… Il s’invite aussi autour des piscines, en terrasses, au sol et sur les murs des zones commerciales, de salles industrielles, de showrooms, etc. Grâce à des pigments introduits dans la masse, on obtient un éventail immense de tonalités, de patines et d’effets alors que des textures originales applicables en surface participent à un fini nuancé : ciré, imprimé, bouchardé, flammé, poli, désactivé…

Traitement chimique ou mécanique Afin d’obtenir un relief décoratif ou une finition spéciale, le béton est soumis à deux sortes de traitements : chimiques ou mécaniques (sur des matières fraîches). Parmi les nombreuses techniques, voici les plus utilisées :

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- bouchardé : à l’aide de burins à pointe, un martelage s’effectue à la surface du béton afin de produire un aspect proche de la pierre naturelle. Après cette phase d’éclatement mécanique, apparaissent les agrégats bruts. Le béton peut être teinté dans la masse ou enduit d’un bouchepores satinant la surface.

Un éventail immense de tonalités, de patines et d’effets alors que des textures originales applicables en surface participent à un fini nuancé

- sablé : un béton dont la peau a subi, après durcissement, un traitement d’érosion par projection d’éléments abrasifs (jet de sable projeté à l’air comprimé). Le sablage « humide » évite la mise en suspension de poussières, des motifs peuvent être appliqués au pochoir. - grenaillé : une projection de grains durs (éventuellement métalliques) sur la surface dégarnit plus ou

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moins les granulats qui, selon leur dureté et la durée du sablage, vont s’arrondir.

- poli : la surface est polie au moyen de disques abrasifs (ou meules) à grains de finesses différentes jusqu’au rendu souhaité, plus ou moins lisse (sans rendre la surface glissante). Les agrégats donnent l’originalité du fini à condition d’avoir sélectionné les couleurs et la taille des gravillons avant la fabrication du béton. Pour rénover ou réparer une surface polie, un nouveau ponçage suffit. - grésé : un grésage est une abrasion à la meule diamant, puis à la meule à grain, avant un bouchonnage par application d’un enduit de surface. Ce procédé uniformise le parement en supprimant les irrégularités superficielles dues au coffrage. Le grésage est l’une des premières opérations du processus de polissage.

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- lissé : le lissage s’opère en plusieurs étapes avec une lisseuse manuelle ou mécanique qui glisse et nivelle la surface du béton. Selon la technique, le rendu prendra un aspect uniforme (on peut passer un rouleau « débulleur » pour répartir les charges) ou un fini imprimé d’irrégularités de motifs. Avec le temps, le béton lissé se patine en acquérant de la profondeur. - désactivé : traitement chimique visant à appliquer un produit désactivant acide sur la surface fraîche, dès le coulage. En retardant la prise du béton en surface, ce produit permet d’ôter la peau par jet d’eau et brossage, mettant à nu les granulats. Pour un effet esthétique assuré, les formes et les couleurs de granulats doivent être présélectionnées. Grâce à une profondeur d’attaque parfaitement maîtrisée, cette technique permet de traiter des surfaces de grandes dimensions. Après coulage, la finition s’effectue aussi en appliquant un désactivant de surface en phase aqueuse à haut pouvoir de cure, sous forme d’émulsion pulvérisable.

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Des contraintes de chantier Afin de rendre le béton plus performant et réceptif aux contraintes, il est conseillé d’incorporer différents additifs : pour une utilisation dans les bétons de type imprimé, tramé ou désactivé, il faut renforcer l’ossature en fibres structurales synthétiques permettant la réduction ou la suppression du treillis soudé métallique anti-fissuration. Un adjuvant entraîneur d’air améliore la maniabilité du béton et diminue la capillarité et la perméabilité. Enfin, un plastifiant réducteur d’eau - ajouté en même temps que l’eau de gâchage ou en différé dans le béton mouillé - peut augmenter les résistances mécaniques, faciliter la maniabilité et la mise en œuvre du béton frais.

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Constructions

neuves

dans les règles de l’art Le patrimoine architectural antillais est riche de bâtiments ancestraux. Des édifices séculaires qui nécessitent des rénovations et des restaurations spécifiques et récurrentes.

Un savoir-faire de tradition Depuis plus de dix ans, une entreprise spécialisée œuvre dans ces réhabilitations qui illustrent magnifiquement le talent de ses artisans. En Martinique, les églises de Sainte-Luce, du Lorrain, du François, la cathédrale de Saint-Pierre, le Fort Saint-Louis, l’Habitation Clément, en Guadeloupe, la résidence préfectorale, l’Habitation Grivelière, le Fort Delgrès, l’église de Grand Bourg à Marie-Galante et d’autres bâtis à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy représentent des bâtiments (dont certains sont classés et répertoriés) ayant été restaurés à l’identique, selon les traditions.

Pour ce faire, les charpentiers, couvreurs, menuisiers, ferronniers de Coalys s’appuient sur des techniques respectueuses des règles de l’art et sur un savoir-faire traditionnel associés à des technologies innovantes et pointues : outils numériques, logiciels d’architecture, drones… Des dispositifs qui aiguisent leur expertise et encadrent les présentations auprès des clients. Plans 3D, modélisations, animations, photos aériennes panoramiques… une évolution technologique riche de ressources.

De l’histoire à la modernité Si la restauration de monuments historiques cautionne et atteste la haute qualité du travail de l’entreprise, elle la positionne définitivement sur un marché prémium s’orientant également vers la clientèle privée, particuliers et entreprises. En effet, afin de donner toute leur originalité à des maisons contemporaines neuves et sur mesure qui se diversifient des standards pratiqués aux Antilles, ces professionnels qualifiés ne manquent ni de compétences ni de talent. Leurs connaissances architecturales assorties à leur maîtrise des techniques autorisent la réalisation de conceptions au design hyper actuel.

Des procédés techniques et artistiques qui diversifient harmonieusement le paysage architectural antillais

A la faveur de projets contemporains et audacieux, l’entreprise, toujours en quête de l’idéal esthétique et architectural, signe des structures où le savoir-faire

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de chaque artisan se déploie : mélanges d’essences de bois dans l’assemblage de charpentes, mixage des matériaux de couverture (tuiles, joints debout, bardeaux, ardoises…) et de bardages, sélection de matières des pièces de ferronnerie (en cuivre, en plomb, en acier ou en inox), précision du façonnage, finitions à la feuille d’or ou patine… Des procédés techniques et artistiques qui diversifient harmonieusement le paysage architectural antillais, tout en tenant compte évidemment des contraintes dues à nos climats. Le directeur rappelle d’ailleurs que dans les îles du Nord, ravagées récemment par les cyclones, les charpentes en bois, de type ‘lamellé collé bois’ offrent une excellente résistance aux phénomènes cycloniques.

Des ouvrages magistraux aux pièces minutieuses

Dans l’atelier - qui accueille chaque année un jeune compagnon dans son apprentissage - les artisans élaborent des pièces uniques sur mesure : portes anciennes, jalousies, ouvrages de ferronnerie, pièces de deck, meubles, portails… Mieux, à partir de photos, de gravures, de dessins, et dans le strict respect des règles de l’art, des répliques à l’identique sont façonnées quels que soient l’époque et le degré de difficulté mécanique ou esthétique. Tout un art !

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Églises restaurées à l’identique, selon les traditions. 74

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DES TRAVAUX POUR AMÉNAGER ET ÉQUIPER DURABLEMENT LA MARTINIQUE

En deux ans, la CTM a mis en œuvre une politique forte en matière d’investissements et de projets dont la construction d’équipements et d’infrastructures importants pour le pays.

rénovation, la mise aux normes de sécurité constituent un champ d’interventions pour les petites et moyennes entreprises du BTP.

Aux emblématiques projets en cours et à venir que sont la reconstruction du lycée Schœlcher, la construction du nouvel observatoire volcanologique et sismologique à l’habitation Blondel à Saint-Pierre, qui va remplacer l’Observatoire du Morne des Cadet, l’achèvement du Laboratoire Territorial d’Analyses, le déploiement de la fibre optique sur tout le territoire par mise en place d’un réseau très Haut Débit, la construction d’un Pôle Universitaire de Santé… s’ajoutent de nombreux travaux de remise en état, de reconstruction, de réhabilitation, de modernisation et de mise en sécurité de bâtiments, d’ouvrages et d’infrastructures routières.

A ce titre, la CTM a un objectif très précis, doter la Martinique d’un certain nombre de bâtiments résistants en cas de séisme majeur. C’est ainsi que la Collectivité a défini les critères de construction pour une liste de bâtiments essentiels relevant du niveau le plus élevé de protection sur l’échelle des risques et des constructions parasismiques. Ceux qui sont automatiquement appliqués aux centrales nucléaires et aux hôpitaux de France. En Martinique, la CTM a souhaité inclure les collèges et lycées à cette liste d’infrastructures sensibles. Une décision politique qui a conduit à ce que les fondations des lycées de Bellefontaine, de Ducos, de Cluny, et certains bâtiments du lycée Joseph Gaillard soient fondés sur des « isolateurs parasismiques », destinés à améliorer la flexibilité des bâtiments et absorber les secousses d’un tremblement de terre. C’est aussi le cas du lycée Schoelcher, reconstruit selon ce cahier des charges.

Des chantiers qui s’étalent sur tout le territoire, la CTM étant propriétaire d’un important patrimoine, 43 collèges, 25 lycées, 1000 km de routes, des établissements culturels et sportifs, musées, bibliothèques, etc, dont l’entretien, la

EN 2017, LA COLLECTIVITÉ TERRITORIALE DE MARTINIQUE A MENÉ PLUSIEURS CHANTIERS DONT : Le Pont du Prêcheur inauguré en décembre 2017, véritable prouesse technologique qui est devenu un facteur d’attractivité pour la commune et le Nord caraïbe.

La livraison du LTA (Laboratoire Territorial d’Analyses), le plus grand laboratoire d’analyses de la Caraïbe, accrédité Cofrac, un centre référent en matière d’analyse de l’eau, de l’alimentation, d’analyse vétérinaire et aussi du chlordécone.

La Reconstruction de l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de la Martinique, dont les travaux sont presque terminés qui fait de la Martinique un territoire de référence à l’échelle de la Caraïbe sur les questions de recherche et d’observation et un important facteur d’attractivité pour Saint-Pierre et le Nord caraïbe.

Inauguration du Bâtiment du Musée du Père Pinchon, le samedi 16 décembre 2017 par le Président du Conseil Exécutif de la CTM en présence de l’archevêque Monseigneur Macaire, du représentant du préfet de région des élus de la Collectivité et de nombreuses personnalités.

L’emblématique reconstruction du Lycée Schœlcher : • La phase de préparation du chantier qui a débuté le 19 mai dernier, a laissé place maintenant à la phase des travaux d’un montant de 58 443 387,71 € ; • Déconstruction des bâtiments : mi-juin 2017 à fin août 2017 ; • Démarrage des travaux de soutènement, terrassements, voiries, réseaux divers, aménagements extérieurs : fin juillet 2017 pour une durée de 13 mois ; • Démarrage du gros œuvre : début 2018, pour une durée de 23 mois ; • 14 entreprises retenues pour cette reconstruction. A cela s’ajoute un grand nombre de chantiers importants pour les usagers, livrés en 2017 : • La reconstruction d’un ouvrage hydraulique important • La construction du giratoire de la Meynard (Route de Moutte) • La mise hors d’eau de la RD15 à Mahault • Le renforcement parasismique du Collège de Dillon • Les travaux de protection des falaises • L’aménagement des places de stationnement (RD1, RD10, RD11, RD45) de l’Hôtel de la CTM • Le carrefour giratoire de Moutte (RD41/ RD48) • La mise à 2x2 voies Mansarde Maternité de la RN1 • La mise à 2x2 voies de RN1 - Gaschette / Lestrade, etc… • L’aménagement du Carrefour Morne aux bœufs

LES GRANDS CHANTIERS

• Construction du Lycée Schœlcher : 80 M€ (70 millions d’euros financés par la CTM, 10 millions d’euros financés par l’État) • Construction d’un Pôle Universitaire de Santé : 20 M€ • Construction du viaduc de fond Lahayé : 77,1 M€ • Construction du pont du Prêcheur : 10,3 M€ • Déploiement du très haut débit : 160 M€ • Construction de l’Observatoire Volcanologique du Morne Cadet : 9,9 M€ • Construction du LTA : 10,7 M€

CHANTIERS CO-FINANCÉS PAR LA CTM • Nouveau centre de traitement et valorisation des déchets à Petit Galion, réalisé par le SMTVD avec le soutien de la CTM 20 M€ - FEDER 19 M€ • L’extension de l’aéroport, réalisé par la SAMAC avec le soutien de la CTM 6,3M € - FEDER 19 M € • L’extension du port de Fort de France, réalisé par la société du GPM avec le soutien de la CTM 10 M € -

FEDER 13 M €

CHIFFRES CLÉS EN 2017 Crédits photos : Gérard GERMAIN

111 CHANTIERS

(Bâtiments/Routes/ Equipements Hydrauliques/Etablissements culturels et sportifs/Ports) MARCHÉS PUBLICS ET ACCORDS-CADRES PASSÉS EN 2017

2 599 BONS DE COMMANDE (hors marchés) pour 7,8 M€

25 MARCHÉS M€

formalisés pour 61

5 111 BONS DE COMMANDE

liés à des marchés de travaux, de fournitures et de services pour 71,7 M€

SOIT UN TOTAL DE COMMANDES POUR L’ANNÉE 2017 DE 76

244 MARCHÉS M€ hors accords-cadres

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MODERNISER

Aéroport

Extension et modernisation des infrastructures de l’Aéroport International Martinique Aimé Césaire Renommé en 2007 «Aéroport International Martinique Aimé Césaire», l’aéroport a été mis en service il y a plus de cinquante ans. Depuis, la plateforme aéroportuaire a subi de nombreux aménagements comme l’élargissement de sa superficie, la dissociation des aires d’arrivée et de départ, l’allongement de la piste d’envol, la modernisation et le changement des passerelles… Il s’est aussi doté progressivement d’équipements technologiques tels qu’une nouvelle centrale d’énergie de secours, la centrale de production de froid, une reconfiguration du parking public avec installation d’un nouveau système de gestion, la mise en place de points d’accès WiFi … Autant de remises à niveau qui ont répondu à l’augmentation du trafic, au développement de l’aviation d’affaires et de l’aviation légère, aux normes internationales réglementaires, aux défis de demain qui ont été conduits hier par la Chambre de commerce et d’industrie de la Martinique et depuis 2012 par la SAMAC (Société Aéroport Martinique Aimé Césaire).

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L’aérogare « passagers », qui accueille l’essentiel du trafic, s’étend actuellement sur une superficie de 24 000 m². L’aérogare « fret » couvre 9 400 m² de surface et possède une capacité de 20 à 30 000 tonnes de chargement chaque année. L’aéroport a connu une croissance du trafic de plus de 10% de 2016 à 2015 et de plus de 4% en 2017 par rapport à 2016 et une croissance du nombre de mouvements respectivement de 4% et de 0.3% sur la même période grâce à des avions de nouvelle génération offrant plus de capacités, de meilleures performances acoustiques et un niveau moindre de rejets (CO2 et oxydes d’azote notamment) dans l’atmosphère.

Perspectives 20 000 m² de surface supplémentaire vont agrandir le bâtiment actuel de l’aérogare passagers pour permettre d’accueillir jusqu’à 2,5 millions de passagers par an. Superficie qui prévoit une nouvelle salle d’embarquement dédiée aux vols régionaux dont l’accès se fera, depuis l’aérogare passagers, par une galerie de circulation, l’agrandissement de la salle d’embarquement réservée aux vols internationaux, incluant de nouveaux services et commerces, l’agrandissement de la salle de livraison des bagages ou encore le repositionnement des comptoirs des loueurs de véhicules. Les travaux d’extension de l’aérogare passagers, dont le terme est prévu en 2020, sont estimés à 43 millions d’euros et s’inscrivent dans un programme d’investissement global dont l’enveloppe s’élève à 123 millions d’euros.

Objectif : 2 mil ions de passagers en 2020 « En 2017, le chiffre de 1,9 million de passagers a été atteint » a indiqué le président du directoire de la Société Aéroport Martinique Aimé Césaire (SAMAC), Frantz Thodiard. Ce chiffre devrait grimper à 2 millions de passagers en 2020 et dépasser les 2,5 millions à l’horizon 2025. Des prévisions de trafic qui s’appuient sur les actions de prospection de nouveaux marchés émetteurs américains, européens, caribéens et africains (Condor et Norwegian sont déjà présents). De plus, via la compagnie XL Airways, la Martinique est reliée à six villes de province, sans compter la compagnie Level qui reliera dès septembre 2018 la Martinique à Paris. Au vu des perspectives et des stratégies internationales, l’aéroport représente un levier de croissance pour la Martinique. Avec une démarche partenariale associant les acteurs de l’industrie aéronautique et du tourisme, la stratégie initiée par le CMT et la CTM contribue au renforcement de l’attractivité de l’île, œuvrant aussi à la construction de son avantage concurrentiel dans le bassin caribéen. La SAMAC, gestionnaire responsable, s’inscrit dans ce projet de développement en recherchant de nouveaux marchés et en multipliant les propositions de destinations.

20 000 m2 de surface supplémentaire vont agrandir le bâtiment actuel de l’aérogare passagers

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Construire l’aéroport de demain c’est investir sur le long terme Le programme de modernisation des équipements et de l’infrastructure aéroportuaire sur la période 2015-2020 (de 123 millions d’euros) est soutenu par un plan de financement mixte (autofinancement, emprunts, subventions publiques) provenant de multiples sources : la CTM, l’Union européenne, l’Etat français, l’Agence Française de Développement, des établissements bancaires de la place.

En amont de la conception, des consultations multiples et diverses Afin de mieux répondre aux nombreuses attentes, l’ensemble de la chaîne de la clientèle (compagnies aériennes, commerces, loueurs, zone d’aviation générale, fret, passagers, visiteurs, accompagnateurs) a été consulté. En outre, ont été repensés le parcours passagers et l’attractivité de la plateforme avec une offre de commerces et de services élargie.

Dans sa démarche d’une construction répondant aux enjeux du futur, la SAMAC s’est entourée des meilleurs experts en ingénierie aéroportuaire tels qu’Aéroport De Paris Ingénierie (ADPI), INGEROP et

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Elle a également été attentive aux bonnes pratiques dans la conduite de ce type de projets. Avec la volonté de déployer la nouvelle structure selon de fortes contraintes en termes de délais, de coûts et de maintien de l’exploitation de l’aéroport, la SAMAC a choisi de s’adjoindre les services d’un Assistant Technique à Maîtrise d’ouvrage (ATMO), le groupement INGEROP-ADLMS, qui travaillera de concert avec l’équipe projet de la SAMAC pour la conduite à bonne fin du projet. A l’issue d’un processus de sélection de près d’un an, encadré par la réglementation applicable en matière de marchés publics, la SAMAC a sélectionné le candidat en charge de la construction des extensions de l’aérogare passagers en retenant le groupement INSO. Conformément aux attentes de la SAMAC et sous le pilotage de l’ATMO, le titulaire devra réaliser le programme fonctionnel et technique défini par la SAMAC. Le projet revisite le concept existant, tout en maintenant une homogénéité architecturale avec la structure initiale mise en service en 1995.

La future structure a été conçue en adéquation avec les évolutions technologiques des constructeurs aéronautiques

De sa conception à sa concrétisation, le nouvel aérogare « passagers » a convoqué les expertises les plus pointues

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Aéroports de Lyon Management et Service (ADLMS) et s’est appuyée sur la richesse de son capital humain. La SAMAC a également nourri sa réflexion des échanges avec ses pairs au sein des commissions techniques de l’Union des Aéroports Français (UAF) ou encore de l’association des Aéroports Francophones.

Une technologie novatrice dans le respect de la réglementation Chaque élément de la future structure a été conçu en adéquation avec les évolutions technologiques des constructeurs aéronautiques et les nouvelles normes européennes et internationales en matière de sûreté.

Nouvelle plateforme des compagnies étrangères

Le respect de l’environnement et la maîtrise des énergies au cœur des engagements de la SAMAC Le projet d’extension de l’aérogare «passagers» s’inscrit dans une démarche HQE qui vise à limiter durablement les impacts d’une opération de construction sur l’environnement, tout en assurant des conditions de vie saines et confortables à l’intérieur du bâtiment. Les impacts environnementaux du bâtiment sont ainsi durablement minimisés aussi bien par le choix des matériaux et procédés de construction, que par les modalités d’exploitation et de maintenance du bâtiment, et notamment, par les économies d’énergie qu’il permet. Par ailleurs, la SAMAC a diligenté une étude d’impact du projet d’agrandissement du terminal passagers, en phase de définition du programme fonctionnel, qui doit permettre de mesurer les effets du projet et les enjeux concernant le milieu impacté sur l’environnement physique, naturel, humain, paysager et patrimonial. Cette étude a proposé des mesures réductrices ou compensatoires afin de préserver le milieu en fonction des caractéristiques du projet. Elle s’est accompagnée d’un diagnostic des émissions des gaz à effet de serre liés au projet d’extension de l’aérogare passagers, selon la méthodologie Bilan Carbone®. Des mesures périodiques seront réalisées

pendant la durée du chantier pour s’assurer de la mise en œuvre et de l’effet des mesures réductrices ou compensatoires.

Impact du projet d’extension de l’aérogare passagers sur le tissu économique local Ce projet d’extension de l’aérogare «passagers» s’appuiera sur l’expertise et le savoir-faire d’entreprises locales du secteur du BTP. La SAMAC sera attentive à ce que son action dans l’économie locale et en direction des personnes en rupture d’insertion puisse également se poursuivre avec cette opération. En 2016, le montant des investissements réalisés par la SAMAC s’est élevé à 10,6 millions d’euros. 84 % ont été confiés à des entreprises locales. Ce taux atteint 100% sur les travaux de VRD. Calendrier : 2018 : Début des travaux d’extension Ouest et Est 2019 : Travaux nouvelle salle de tri bagages et nouvelle salle de livraison de bagages 2020 : Mise en service du nouvel aérogare passagers

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Des bornes libres-services et des dispositifs de dépose-bagages automatiques seront installés sur l’ensemble de la plateforme. • Repositionnement des comptoirs des loueurs afin de fluidifier la circulation au sein de cet espace.

Comment s’organise le nouvel aérogare « passagers » ? En optimisant le traitement des passagers et le foncier existant. 20 000 m² de surfaces additionnelles, à l’Est et à l’Ouest du bâtiment actuel de l’aérogare « passagers », positionnées sur le foncier actuellement disponible sur la plateforme aéroportuaire compléteront les infrastructures existantes. Extension à l’ouest du bâtiment actuel : • Une salle d’embarquement dédiée aux vols régionaux positionnée sur la piste pour améliorer le traitement du trafic régional, segment de trafic crucial pour le développement du territoire. Le flux entre Pointe-à-Pitre et Fort-de-France reste le 2ème flux le plus important de la structure de trafic, avec 477 000 passagers à l’année. Un environnement optimisé pour accueillir les ATR 42 et ATR 72. Tous les partenaires aériens ayant conjugué leurs efforts pour renouveler leur flotte, la SAMAC a proposé des infrastructures cohérentes avec les investissements de ces compagnies aériennes. • Un couloir d’accès entre la salle d’embarquement vols régionaux et celle des vols long-courriers. • Repositionnement du « filtre départ » pour une amélioration de la qualité de service lors du traitement du flux passagers. Un repositionnement du « filtre départ » avec 8 « filtres sûreté » au lieu de 5 actuellement permettant de réduire le temps de passage des voyageurs en zone d’embarquement. • Adjonction de nouveaux comptoirs d’enregistrement. 10 comptoirs d’enregistrement supplémentaires compléteront les 34 actuellement en place.

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Extension à l’est du bâtiment actuel : • Un agrandissement de la salle d’embarquement de plus de 1000 m², incluant une nouvelle organisation de la galerie commerciale et la présence de nouveaux commerces et services. • Création de 2 postes de stationnement avions pour le trafic moyen et long-courriers, portant désormais à 7 le nombre d’avions moyens/gros porteurs pouvant être traités de façon simultanée. • Une salle d’embarquement déportée et rattachée dédiée à ces 2 postes avions • Un nouvel espace dédié au tri bagages des vols long -courriers incluant les équipements réglementaires de contrôle des bagages de soute. Quelques chiffres sur l’aéroport international - En 2017, total (transit inclus) : 1 946 676* passagers payant, soit + 4,40 % par rapport à 2016. Un nouveau record de trafic de la plateforme - 13éme aéroport de France - 3ème aéroport des DOM-TOM - Classé parmi les Grands Aéroports Français - Accueil de 13 compagnies aériennes (Air Antilles, Air Caraïbes, Air Canada, Air France, Air Transat, American Airlines, Condor, Corsair, Cubana de Aviacion, Liat, Level, Norwegian, XL Airways) - 18 destinations desservies (Orly, Charles de Gaulle, Munich, Guadeloupe, Guyane, Saint-Martin Grand Case, San Juan, Port au Prince, Santo Domingo, Punta Cana, Sainte Lucie, Barbade, Montréal, New York JFK, Providence, Fort Lauderdale, Miami, Atlanta). * Résultats provisoires 2017.

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NETTOYER

Des prestations performantes

Nettoyeur

haute pression professionnel Quelques critères pour bien le choisir En quoi consiste le nettoyage haute pression industriel ? Le principe repose sur la projection d’eau chaude ou froide, mise sous pression, à très haute vitesse afin de décaper une surface sale ou d’en déloger les saletés incrustées en profondeur. On recourt au nettoyage haute pression industriel pour le lavage des surfaces, façades, sols, plafonds, terrasses, mais aussi pour laver des véhicules, divers équipements industriels, des bacs de stockage, des tuyauteries, des égouts industriels, et également pour le décapage de peinture. Une mécanique de nettoyage saine et efficace qui peut être optimisée en ajoutant à l’eau du détergent ou du sable.

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Afin de fournir des performances efficaces à une fréquence soutenue, le nettoyage haute pression industriel requiert des prestations spécifiques que seules des machines pointues peuvent assurer en termes de puissance, de robustesse et d’autonomie.

Robustesse et autonomie Opter pour un matériel de marque, c’est s’assurer une machine résistant à un usage intensif. Si les nettoyeurs haute pression électriques se prêtent - en général - à un usage plutôt domestique, il faut s’orienter vers des versions thermiques qui se révèlent mieux adaptées au contexte industriel. Cependant, on notera qu’un appareil haute pression triphasé (eau chaude et froide) affiche une pression, un débit et une puissance exceptionnels se soldant par une redoutable efficacité, même lors d’une utilisation intensive sur des saletés tenaces (agriculture, mécanique, bâtiment…) et sur le long terme. L’avantage des versions thermiques repose, entre autres, sur un moteur autonome qui se passe de raccordement, étant alimenté par de l’essence ou du diesel. Ce style de nettoyeur pulvérise de l’eau chaude ou froide et sa puissance de débit est largement supérieure à celle d’un nettoyeur électrique biphasé. Plus puissant, plus précis, plus robuste, autonome, son confort d’utilisation passe aussi par une manipulation facilitée (versions fixes ou mobiles sur roulettes). En revanche, ce genre d’appareils peut s’avérer bruyant.

Autre précaution, il est bon de sélectionner un modèle dont la température de l’eau chaude monte de 60° à 99°C, avec une pression supérieure à 500 bar. La technologie du lavage à haute pression, très haute pression et ultra haute pression (100 bar, 1000 bar et au-delà de 1400 bar) permet d’obtenir une propreté optimale en utilisant un minimum d’eau et en éliminant ou en limitant l’utilisation de produits détergents dont on reconnaît généralement les dangers pour l’environnement.

Quelques conseils : S’orienter vers des nettoyeurs dont la pompe et le moteur tournent lentement. Examiner la qualité des matériaux : la pompe à piston qui différencie un nettoyeur haute pression professionnel d’un nettoyeur haute pression domestique. La machine professionnelle aura une tête de pompe en laiton, contrairement à celle d’un nettoyeur grand public en plastique ou en aluminium. Vérifier que le nettoyeur accepte l’ajout de détergent et peut s’accessoiriser pour garantir un meilleur résultat.

Puissance Qui dit professionnel dit efficacité optimale. Autrement dit, le nettoyeur haute pression doit fournir suffisamment de puissance pour venir à bout de la saleté incrustée sans effort et ce, quelle que soit la surface : parois d’une piscine, coque d’un bateau, moteur encrassé… Pour obtenir de bons résultats, il faut opter pour une puissance minimale de 2000 W avec un débit d’eau qui ne descend pas sous 700 L/h.

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Publireportage

Socamat Alternatives au désherbage industriel, des machines agricoles efficaces SOCAMAT est une entreprise réactive et dynamique, spécialisée dans la distribution et la réparation de matériels agricoles et travaux publics. Ses principales marques sont : SAME DEUTZFAHR, FALC, HARDI, et KOMATSU.

Renforcement de la réglementation phytosanitaire

Très concernée par le renforcement de la réglementation phytosanitaire, Socamat propose une alternative au désherbage chimique, avec un ensemble de nouvelles machines dont les performances en coupe et en arrachage sont efficaces sur de grandes surfaces, tout en respectant l’environnement. SAME Frutetto + broyeur FALC Un tracteur de 80-100 CV agile et confortable qui passe aussi bien entre les rangs à forte densité de plantation que sur les terrains irréguliers. Le broyeur est conçu pour sectionner l’herbe et les rebus végétaux. Il est placé à l’avant du tracteur pour un contrôle maximal des opérations de broyage.

RoboGREEN Outil haut de gamme destiné aux professionnels de l’entretien du vert. Adapté aux pentes, il assure un travail aisé en toute sécurité pour le chauffeur. Ses caractéristiques : fiabilité, robustesse, rendement et polyvalence. Robot radiocommandé (avec une portée de 300 m) qui, grâce à sa petite taille et ses performances, peut agir là où d’autres machines sont impuissantes. L’opérateur peut moduler à tous moments, à partir de la radio commande les paramètres de vitesse d‘avancement de direction et de contrôle de la machine. Tracteur agricole Deutz fahr + Broyeur d’accotement Un tracteur tout mécanique de 120 ch.

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Remorque à banane Recoban 48 Robuste et simple d’utilisation, la nouvelle remorque pour la récolte de bananes, est entièrement galvanisée. Elle est équipée d’un système d’abaissement pour faciliter le chargement des régimes sans perdre de temps.

Socamat Quartier Chancel - Habitation Chancel 97232 Le Lamentin 0596 51 11 10

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La construction

modulaire

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D’autres avantages s’inscrivent comme de potentielles réponses aux besoins : flexibilité, qualité, écologie.

Le modulaire, des bâtiments pérennes à usage professionnel Très loin aujourd’hui des blocs basiques, la construction modulaire se veut architecturée et personnalisable à l’infini. D’autre part, les procédés de fabrication permettent de répondre aux besoins de réactivité de collectivités publiques et du tertiaire, en proposant des bâtiments rapidement construits - et mis en œuvre - évolutifs et respectueux des contraintes industrielles et des normes. Le choix et la mixité des matériaux (acier, bois, béton) offrent aussi une grande liberté de configuration et de surface. Récemment, ce type de bâtiments (écoles, bureaux, locaux sanitaires…), a pu répondre à l’urgence requise par les îles du nord, dévastées par deux cyclones successifs.

Un principe tout simple

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De nombreux projets signés avec des temps de contractualisation courts requièrent une solution la plus rapide possible tout en fournissant un niveau de qualité optimum. C’est là toute la force du modulaire. Il s’appuie en effet sur le principe de la fabrication en série : automatisation, répétitivité des tâches… Cette technique - qui requiert une synthèse précise des éléments techniques en amont de la phase de construction - a aussi pour corollaire de respecter l’ensemble des normes de contrôle et de fabrication, limitant (voire supprimant) ainsi des erreurs possibles et les retards qui peuvent en découler.

Possibilité d’effectuer les travaux de fondations et de terrassements durant la fabrication des modules

Le nom comporte l’explication du principe : la modularité. Elle s’exprime dans une capacité à regrouper des éléments identiques constituant un ensemble immobilier. Les modules préfabriqués, finis à 95 % en atelier, se voient posés, juxtaposés, superposés sur leur site d’implantation avant d’être agencés, aménagés et mis en œuvre. Le terrain requiert néanmoins la même préparation que pour les constructions traditionnelles : terrassement, fondations, raccordements en eau et en électricité.

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Des avantages déterminants

A cette rapidité de fabrication (et donc une tenue des délais), s’ajoute la possibilité d’effectuer les travaux de fondations et de terrassements durant la fabrication des modules. Enfin, la réalisation très maîtrisée en atelier supprime les aléas de chantier (intempéries, problèmes de coordination, d’indisponibilité éventuelle de certains corps d’état...) tout en garantissant une vraie qualité de finition.

Tous les composants arrivent détachés à l’atelier où se déroulent l’assemblage de l’ossature, la mise en place et le remplissage des panneaux extérieurs. Et, selon la demande, des aménagements intérieurs tels que les cloisons, l’installation de sanitaires… In situ, ne restent à finaliser que les raccordements des fluides et de courants fort et faible, les revêtements de sols, et selon la décoration ceux des cloisons et des plafonds, la climatisation, l’étanchéité de toiture et, éventuellement, la réalisation de façades.

Quels que soient les matériaux utilisés (acier et aluminium, bois, béton), tous sont recyclables

Dans le respect des normes Quels que soient les matériaux utilisés (acier et aluminium, bois, béton), tous sont recyclables. Les remplissages, souvent de la laine de roche ou de la laine de verre, le sont également. Fournissant un confort thermique et acoustique performant, les bâtiments construits respectent les normes en vigueur RTAA 2016, la stabilité au feu… Les technologies en matière de développement durable, d’écologie - telle que le photovoltaïque - sont parfaitement compatibles avec ce type de construction. Et il va de soi que le modulaire répond aux normes parasismiques et para-cycloniques. A ce niveau, il ressort d’ailleurs qu’une structure métallique souple répondant aux Euro Code 8, résiste mieux à un séisme qu’une structure béton. Pour être aussi efficace, celle-ci requiert plus de ferraillage, grevant le prix de revient. A l’instar des bâtis traditionnels, les constructions modulaires nécessitent une demande de permis de construire (au-delà de 20 m2) et le recours à un bureau d’architecture. S’il s’agit d’un ERP (établissement recevant du public), les calculs et les plans sont soumis à des obligations de sécurité et passent par l’agréation d’un bureau de contrôle. Les constructeurs sont tenus de fournir une garantie décennale.

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Publireportage

Bimini La construction modulaire depuis 27 ans

Délais de construction exceptionnels

Bimini, pionnier du concept modulaire Première société à avoir développé la construction modulaire aux Antilles, Bimini a été créée en 1991. Le challenge consistait alors à démontrer les avantages de ce type de constructions qui offraient les mêmes prestations que les bâtiments traditionnels et étaient tenues de respecter les mêmes normes et réglementations. Ce sont les délais de construction exceptionnels qui ont véritablement marqué des points, notamment en1994, avec la livraison de 500 m2 de bureaux pour Air Martinique, 21 jours seulement après la commande. Une prouesse qui a définitivement ancré l’image réactive de Bimini. Une réponse aux demandes des collectivités L’atout de la rapidité a sensibilisé les collectivités, confrontées aux requêtes urgentes de locaux scolaires. En effet, si les effectifs ne sont connus qu’en juin, les établissements doivent être opérationnels dès la fin du mois d’août. Seul le système modulaire permet la réalisation de locaux sur mesure en temps et en heure. Aussi, la société a-t-elle pris l’habitude de sur-stocker afin de pouvoir réagir à tous types de demandes pressantes. En 2007, après l’ouragan Dean, ce stock tampon s’est avéré utile pour bâtir - dans le même mois - 2 écoles à Rivière Salée. Dernièrement, après la délocalisation du lycée Schoelcher, sur les sites de Bellevue et de la Pointe des Nègres, Bimini a réalisé 3500 m2 de locaux durant les 2 mois de vacances scolaires. Les effectifs de Bimini Forte d’une équipe de 30 personnes (Guadeloupe et Martinique), Bimini peut gérer la globalité d’une construction modulaire depuis l’expression du besoin jusqu’à la livraison. Sa collaboration avec des bureaux d’architectes et d’ingénierie facilite la constitution d’une équipe pluridisciplinaire capable de maîtriser le process de A à Z. Enfin, avec France Métal, Bimini réalise des locaux d’activités en charpentes métalliques.

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Jamais à court de projets Parmi les projets, une école à Rivière Salée, des locaux sportifs sur le campus de Schoelcher et des bureaux pour une collectivité de Martinique. Et en Guadeloupe, des constructions sur le grand port maritime de Guadeloupe et, dans le cadre de la rénovation d’hôtels à Saint-Barth, des locaux techniques.

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Sur le plan économique

Architectures et finitions

Dans nos régions, le modulaire revient un peu moins cher que la construction traditionnelle, étant surtout pénalisé par les coûts de transport des matières premières, importées pour la plupart (ossatures et panneaux). Mais l’économie passe par une autre case, celle de la réhabilitation. En effet, les modules sont transformables à l’infini. Entièrement démontables, ils peuvent même être stockés longuement avant d’être rénovés, traités et repositionnés sur un autre site. Bien entretenus, ils servent durant de nombreuses années.

Les possibilités d’agencement, de design et de finitions autorisent des configurations architecturales infinies, à tel point qu’il devient souvent très difficile de différencier une construction modulaire d’un réalisation traditionnelle. Bardages en bois, toitures, jeu d’ouvertures, terrasses, coursives, passerelles, parquet, secondes peaux, ombrières… des éléments qui ne figent ni ne banalisent la construction modulaire.

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Nos 2 agences ont signé une convention avec la DIECCTE. Cette confiance que nous accorde l’état, cette reconnaissance de notre expertise dans l’accompagnement socio-professionnel de nos concitoyens, nous les mettons à la disposition de nos entreprises utilisatrices, en appliquant avec rigueur la législation en matière de travail temporaire.

Des valeurs humaines Nos maîtres-mots sont : • la valorisation de l’humain (savoir-faire et savoir-être) • la qualité de service • l’écoute et la disponibilité

Une obligation de résultat L’une de nos forces est de bien connaître les réalités économiques et sociales locales. Nous nous démarquons de la concurrence en offrant un accompagnement toujours plus poussé aux entreprises et aux intérimaires : formations complémentaires, conseils en matière de législation du travail et de respect des règles de sécurité… Toutes nos ressources (équipes commerciales, chargés de recrutement, chargés d’accompagnement social et professionnel, service juridique et des ressources humaines) sont mobilisées autour d’un objectif commun : la satisfaction de nos clients et de nos partenaires ! Nos entreprises utilisatrices peuvent se fier à nous pour mettre en œuvre toutes les actions nécessaires afin de leur assurer un personnel compétent, motivé, rigoureux et respectueux des règles propres à leurs établissements.

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NORMALISER

La

ventilation un point essentiel selon les normes RTAA DOM

Née du Grenelle de l’Environnement, la RT2012 avait pour objectif de faire diminuer les consommations d’énergie des logements et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Des dispositions destinées à faire baisser la facture énergétique mais surtout à préserver la planète. Les pouvoirs publics ont toutefois revu et adapté les obligations qu’elle impose aux spécificités climatiques des Outremer. L’objectif reste le même, améliorer les performances énergétiques. Ainsi, les articles R162-1 à R162-4 du code de la construction & de l’habitation et les arrêtés d’application (thermique, acoustique et aération), modifiés en janvier 2016, ont défini les dispositions spécifiques applicables. L’ensemble des textes est actualisé dans la RTAA DOM 2016, applicable depuis le 1er juillet 2016.

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Les principes et objectifs de la RTAA DOM La RTAA DOM se fonde sur ces principes : • disposer obligatoirement d’eau chaude sanitaire dans tous les logements neufs (à l’exception des communes guyanaises de Camopi, Grand-Santi, Maripasoula, Ouanary, Papaichton, Saint-Elie et Saül et des communes de Mayotte) • pour toutes les installations de production, avoir recours à l’énergie solaire pour une part au moins égale à 50% des besoins en eau chaude sanitaire • limiter la consommation énergétique des bâtiments et améliorer le confort hygrothermique des occupants • limiter le recours à la climatisation • garantir la qualité de l’air intérieur du logement (par renouvellement d’air hygiénique) • améliorer le confort acoustique des logements

RTAA 2016 s’applique uniquement en Guyane et à La Réunion. En effet, les conditions climatiques n’étant pas tout à fait identiques à la Réunion, dans les Antilles ou encore en Guyane, les textes diffèrent. La Guadeloupe

Le principe du recours à la ventilation naturelle est imposé même lorsque le logement est climatisé. Un système qui doit se retrouver à 3 niveaux de conception du logement neuf : thermique, acoustique et aération.

La RTG élargit également l’obligation de produire 50% de son eau chaude sanitaire avec du solaire thermique, mesure imposée jusqu’à présent dans les logements, et les immeubles tertiaires.

possède sa propre RT, la Réglementation Thermique Guadeloupéenne. Et la Martinique a développé la RTM, la Réglementation Thermique Martiniquaise. Communes aux deux RTT, l’indicateur de confort thermique (ICT) vise à évaluer le nombre de jours où la température dépasse un certain seuil et doit prendre en compte la ventilation naturelle. Ainsi, la zone de vent a un impact sur le calcul réglementaire. Par conséquent, la performance énergétique exigée du bâtiment est modulée selon un coefficient défini dans des tableaux de zonage géographique de vent.

Le principe du recours à la ventilation naturelle est imposé même lorsque le logement est climatisé

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qu’une protection solaire et une aération naturelle limitent le recours à la climatisation. Les calculs de facteurs solaires sont déterminés par l’orientation, la présence de pare-soleil et les fermetures. Un guide d’application des RTAADOM fournit des méthodes de calcul de facteurs solaires simplifiées. L’accent est aussi mis sur l’isolation sous toiture, les débords de toit et les grilles de ventilation permettant l’évacuation de l’air chaud. Mais aussi sur des règles de calcul de la porosité minimale des façades (surfaces des ouvertures), sur la protection des ouvertures du soleil couchant par des stores ou débord, sur l’utilisation (et le pré-équipement) de ventilateurs d’air de plafond, voire sur la préconisation des tôles de couverture dont les coefficients d’absorption sont définis selon la couleur et l’inclinaison de la surface. La RTAADOM est une solution technique applicable. Tout maître d’ouvrage ou constructeur peut solliciter les Régions en vue d’obtenir l’agrément d’une solution technique applicable.

Le principe Dans une pièce (volume à traiter), on extrait l’air vicié d’un côté et on insuffle de l’air neuf de l’autre, pour créer un renouvellement d’air. Cet air neuf filtré et introduit dans le local à une certaine température, va être refroidi par le système de climatisation ou par une batterie froide indépendante que l’on retrouve dans les centrales de traitement d’air. Trop d’air chaud requiert une surcapacité de la climatisation et un manque d’air altère l’ambiance. Ainsi, tant pour les occupants que pour les performances thermiques - et donc pour les rejets ultérieurs dans l’atmosphère - la dynamique doit être calculée de façon équilibrée selon un ensemble de critères.

Le confort des occupants dépend aussi de la vitesse de l’air circulant dans les pièces

La ventilation

Des réglementations affinées par région

Préconisations pratiques

Pour rappel, de la présence humaine avec des activités domestiques à l’utilisation de certains produits et matériaux, tout est source de pollution au sein d’un local. 
Le confort des occupants dépend aussi de la vitesse de l’air circulant dans les pièces. Il est essentiel que le renouvellement de l’air se fasse sans courant d’air. C’est-à-dire que le débit à l’entrée du logement doit se rapprocher de celui extrait, de telle façon que le bâtiment reste en légère dépression. 
D’autre part, le niveau sonore des systèmes de ventilation est réglementé. Un critère important dans le choix des extracteurs et des diamètres des conduits installés.

Les arrêtés ‘acoustique et aération’ de la RTAA 2016 s’appliquent dans tous les départements d’Outremer à l’exception de Mayotte. L’arrêté thermique de la

Les nouveaux bâtiments d’habitation, ainsi que les nouvelles parties de bâtiments d’habitation existants, doivent être construits et aménagés de telle sorte

Trop assujettis aux normes actuelles et aux modes constructifs modernes, les bâtiments (structures métalliques couvertes de larges surfaces vitrées) sont

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devenus hermétiques et, même climatisés, se transforment en bocaux si le circuit reste fermé. Un effet accentué par le CO2 dégagé par les occupants. Cet air vicié doit être évacué et renouvelé par un apport d’air neuf hygiénique.

Prescrire un système de ventilation nécessite de connaître à la fois l’environnement réglementaire lié à la destination de l’établissement mais aussi les besoins, les contraintes des locaux et les activités de leurs occupants. La filtration de l’air neuf (seul un système dans lequel l’insufflation est mécanisée permet de répondre à ce besoin) et l’évacuation des pollutions intérieures (si la zone traitée a une activité polluante) sont aussi deux éléments essentiels. Les bases du dimensionnement (taille du diffuseur par rapport au débit et au nombre de diffuseurs) doivent tenir compte des débits réglementaires adaptés aux contraintes de chaque destination et à des critères tels que : vitesse en fin de portée de jet d’air, niveaux sonores, esthétique des terminaux de diffusion, types de grilles, de matériaux, de finitions, de fixations… 107


Maîtres d’ouvrage, bureaux d’étude et installateurs sont tenus de suivre la réglementation dans la conception de la ventilation. Une mission confiée à des spécialistes prescripteurs qui interviennent dès la rédaction des CCTP (cahier des clauses techniques particulières). La complexité des normes actuelles requiert des intervenants pointus, plutôt rares dans les Outremer. Seule une partie du dispositif est conçue sur le marché local (les gaines), l’environnement du réseau entier étant fourni en négoce. Pour rappel, le choix se fait, globalement, entre l’une de ces trois techniques : ventilation par simple flux extraction, ventilation par insufflation et extraction en réseaux et débits indépendants (double flux indépendant), ventilation par double flux avec récupération par échangeur. Chacune des techniques comporte ses propres avantages, et ce n’est qu’en fonction de la destination des locaux et de leur environnement que le choix pourra être fait. Des facteurs influencent aussi le choix : l’accessibilité et les possibilités de nettoyage, de contrôle indispensables pour le maintien des performances du système et les matériaux.

tailles et caractéristiques des caissons d’extraction, filtres, diffuseurs, ventilateurs, tourelles, bouches … Une fois l’ensemble du matériel quantifié, identifié, nous nous chargeons de la commande globale auprès de nos partenaires experts dans la conception et la distribution de matériel aéraulique. Sur place, nous entamons la fabrication sur mesure des gaines. Notre plateforme technique prodigue des informations, des conseils techniques ainsi qu’un accompagnement dans le cadre de l’installation et des mises en activité. »

Les sites internet des régions permettent d’être informé à tout moment des dernières évolutions : http://www.guadeloupe-energie.gp/batiment/rtgconstruction http://energie.mq/centre-de-ressources/reglementation http://www.gec-guyane.fr/index.php?option=com_ content&view=article&id=119:la-rtaadom&catid=34&Itemid=143

Climatisation : une réglementation difficile à faire appliquer

L’expérience d’un spécialiste Batimag97 a rencontré une entreprise spécialisée dans l’installation de réseaux de ventilation, via son offre Global Service, un package de technologies, d’ingénierie, de services et de produits. Elle propose la conception et la vérification des plans et assure l’orientation et l’accompagnement de l’installateur jusqu’à la finition du système. Son gérant, Monsieur Sandy Vaubien-Hammadi, confirme les prestations fournies par son entreprise. « Préalablement, les dimensionnements de la configuration sont recalculés intégralement : sections de passage, vitesse de débit avec calculs des pressions au regard des normes acoustiques, pertes de charge, corrections de débit, tracé de tronçons pour une pression optimale,

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Un amendement au protocole de Montréal a été adopté en 2016. Il prévoit l’abandon progressif des fluides HFC sur l’ensemble de la planète. Les objectifs pour 2020 visent une réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990. Pour 2030, de 40 % et jusqu’à 90 % d’ici à 2050.

Les Quotas

Retour sur l’effet de serre Dans l’atmosphère, certains gaz agissant comme des parois d’une serre, permettent à l’énergie solaire d’y entrer mais pas d’en sortir. La couche de gaz - située dans la basse atmosphère - renvoie la chaleur vers la Terre et contribue à la réchauffer davantage. Bon nombre de ces gaz sont naturellement présents dans l’atmosphère mais l’accroissement des concentrations de certains d’entres eux (provenant de l’activité de l’homme) accentue ce phénomène. Il s’agit du dioxyde de carbone, du méthane, du protoxyde d’azote et des gaz fluorés. Ces derniers (producteurs du froid, utilisés en climatisation et réfrigération) ont un effet de réchauffement important (23 000 fois plus que celui du CO2) et se voient progressivement interdits par l’Union Européenne. La réglementation applicable aux gaz à effet de serre fluorés découle des engagements pris par la communauté internationale dans le cadre des protocoles de Montréal et de Kyoto.

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Afin d’atteindre ces objectifs climatiques, les mesures passent par un mécanisme de quotas annuels pour la production et l’importation en UE, outil essentiel pour réduire, au moindre coût, les gaz à effet de serre émis par l’industrie. De quoi s’agit-il ? Ils représentent la mesure principale de ce règlement qui va obliger les producteurs et importateurs 
de fluides à diminuer progressivement les quantités mises sur le marché. 
Un dispositif qui, au fil du temps, va rendre aléatoires les disponibilités en fluides et aura sûrement une incidence sur les tarifs. Dans l’attente de leur disparition, la réglementation européenne a encadré le confinement, l’utilisation, la récupération et la destruction des gaz à effet de serre fluorés, le contrôle des équipements et des produits. Mais aussi la formation et la certification du personnel et des entreprises intervenant dans les activités de réfrigération et de climatisation. De nombreuses associations européennes somment les installateurs de l’Union européenne à ne plus utiliser les fluides à fort pouvoir de réchauffement planétaire. Et ceci aussi bien dans les installations neuves que dans celles qui requièrent un « réaménagement » : réduire les fuites et les charges des installations tout en veillant à bien récupérer, recycler et revaloriser les fluides frigorigènes.

Vers des PRG moins élevés La mise en place de Quotas sur les gaz à effet de serre va se faire en fonction de leur PRG - Pouvoir de Réchauffement Global - ou GWP - Global Warming Protection.

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Chaque fluide frigorigène a un PRG plus ou moins important : une équivalence de production de CO2 par kg de gaz fluoré. La réglementation F-Gas oblige à s’orienter vers des fluides à faible pouvoir de réchauffement planétaire, l’objectif des Quotas étant de pousser les constructeurs et utilisateurs à utiliser des gaz à faible PRG. Actuellement, la plupart des climatiseurs fonctionnent avec un gaz nommé le R410 dont le PRG est de 2088. Depuis quelques temps aux Antilles, on voit arriver sur le marché des climatiseurs hauts de gamme fonctionnant avec un gaz nommé le R32, dont le PRG culmine à 675, soit 3 fois moins polluant, donc au Quota (taxe) trois fois moins important. A l’automne 2018, on attend une modification des règles de sécurité pour installer des systèmes R32 dans les établissements recevant du public. Mais d’ici là, il faudra répondre à quelques questions : déployer des DRV (Débits de Réfrigérant Variable) et des « multisplits » au R32 en tertiaire, alors que ces bâtiments sont, pour la plupart, des établissements recevant du public… Le R32 est classé A2L, c’està-dire faiblement toxique (A) et légèrement inflammable (2L), et la règlementation n’autorise en ERP que des fluides classés A1, faiblement toxiques et ininflammables. Il va donc falloir faire évoluer la règlementation afin d’autoriser l’utilisation des fluides A2L. Le syndicat du génie climatique et les Pouvoirs Publics y travaillent. Les nouvelles unités intérieures fonctionnant au R32 sont conçues pour satisfaire aux exigences de la Directive Européenne ecoConception. Elles demandent un rendement accru et un niveau sonore diminué. Ce qui conduit souvent à l’augmentation des dimensions des unités intérieures : puissance égale, échangeurs plus importants, ventilateurs plus grands, vitesse réduite.

fonctionnement en très haute pression (>100 bar) pour le CO2, grande inflammabilité et explosivité pour le propane.

Climatiseurs : assemblage et mise en service encadrés Selon le règlement EU n°517/2014 (réglementation FGas) et les articles R. 543-75 à R. 543-123 du code de l’environnement, les acquéreurs d’équipements pré-chargés sont soumis à des conditions lors de l’achat. Les arrêtés de février 2016 ont encadré les articles du code de l’environnement en précisant les conditions de vente des équipements dont la charge en fluides frigorigènes est effectuée en usine mais qui nécessite de faire appel à une entreprise titulaire d’une certification réglementaire, l’attestation de capacité, afin de réaliser l’assemblage. Une mise en application difficile à faire respecter aux Antilles…

Les acquéreurs d’équipements pré-chargés sont soumis à des conditions lors de l’achat

Les autres fluides possibles, tels que le CO2 ou le propane présentent des inconvénients majeurs :

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Attestation de capacité : le sésame

Cette attestation s’obtient via des formations professionnelles reconnues ou auprès d’organismes évaluateurs certifiés. Seuls les installateurs formés à la manipulation des fluides fluorés, titulaires de l’attestation de capacité à jour (renouvelable tous les 5 ans mais susceptible d’être suspendue par un bureau de contrôle) peuvent installer des climatiseurs de type « split system ». Par ailleurs, les distributeurs sont tenus de vendre ces équipements pré-chargés HFC, gaz fluorés, uniquement aux opérateurs attestés ou aux personnes ayant conclu un contrat avec un opérateur agréé pour l’installation (par le biais d’un document CERFA 15497).

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Les revendeurs ont aussi l’obligation de tenir à jour un registre des équipements et d’y consigner le numéro d’attestation de capacité et la raison sociale de l’acquéreur s’il est opérateur attesté. S’il ne l’est pas, le revendeur doit enregistrer son nom et une copie du contrat passé avec un opérateur attesté qui installera ou manipulera les fluides. Cette étape réclame aussi la vigilance du revendeur, tenu de vérifier auprès du site Syderep (dépendant de l’ADEME) la validité de l’attestation de capacité de l’opérateur pressenti. Ce site réalise des mises à jour tous les quinze jours. Une procédure contraignante, difficile à suivre. Qu’en est-il des contrôles ? Supervisées par le Ministère de l’écologie, la vente des climatiseurs et la manipulation des fluides sont contrôlées à distance par le biais des registres qu’envoient régulièrement les distributeurs au Ministère de l’écologie.

Quelques échéances relatives aux fluides de réfrigération et de climatisation Actuellement, il est interdit de stocker du R22 et de réparer ou d’entretenir toute installation au R22. Seront interdits à la vente au 1er janvier 2020, les

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climatiseurs mobiles autonomes d’un GWP supérieur à 150 (fonctionnant au R410a ou R407C). Et en 2025, les climatiseurs split au GWP supérieur à 750. Enfin, en 2030, l’interdiction portera sur la réparation ou l’entretien de toute installation avec GWP supérieur à 2500 (même avec fluide régénéré), bref, de tous les appareils fonctionnant au R404a, R422d, R437a.

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Dans le cadre du Plan Climat dévoilé le 6 juillet dernier, le ministre de la Transition écologique et solidaire a reparlé de la taxe sur les fluides frigorigènes HFC. Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a présenté un ambitieux « Plan climat » prévoyant, dès la loi de finances 2018, l’instauration d’une nouvelle taxe sur les fluides frigorigènes HFC, utilisés dans le transport et la logistique sous température dirigée. « Cette nouvelle fiscalité s’élèverait à 30,5 euros par tonne équivalent CO2. Elle s’intégrerait dans le cadre de la Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) et, plus globalement, dans les mesures visant à augmenter la fiscalité carbone. L’objectif recherché est d’accélérer la conversion des installations de production de froid vers des substances plus vertueuses sans effet de serre… »

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Quelles réglementations ? Les réglementations spécifiques RTAA DOM s’appliquent à toutes les constructions neuves et les extensions de bâtiment à usage d’habitation dans les départements de Guadeloupe, Guyane, Martinique dont les demandes de permis de construire et déclaration préalables ont été déposées après le 1er mai 2010. Labels et classifications Si les normes n’ont pas encore évolué à la suite des phénomènes cycloniques récents, on peut néanmoins s’attendre à une normalisation prochaine ainsi qu’à une évolution des produits para-cycloniques. Pour répondre à la réglementation actuelle, la résistance des menuiseries PVC ou en aluminium à rupture de pont thermique est désignée par une classification AEV (éléments Air Eau Vent). Elle est définie à la suite d’essais réalisés en laboratoire par des organismes indépendants. Ces tests reproduisent l’utilisation de l’équipement en situation réelle. L’objectif étant de s’assurer de sa sécurité et de sa résistance au temps (usure, dégradation…). Plus la note est haute, meilleure est la performance de la menuiserie aux sollicitations de l’élément dont il est question. Aux Antilles, le coefficient de résistance au vent doit atteindre 2500 Pa/m2, soit résister à un vent d’un peu moins de 250 km/h. En Guyane, c’est la perméabilité à l’eau qui sera prédominante. Le classement AEV garantit des matériaux performants, adaptés aux régions et à leurs conditions climatiques. - Classement à l’air A : mesure de la perméabilité à l’air d’une fenêtre, c’est-à-dire la détermination de la quantité d’air qui passe à travers la fenêtre, à des vents allant de 0 à 112 km/h. Le classement va de A1 à A4 (la plus étanche à l’air).

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- Classement à l’eau E : pression de vent à laquelle la fenêtre reste étanche à l’eau, selon une certaine exposition (totale ou partielle). Elle est notée sur une échelle de 9 de E1A (très faible) à E9A (très bonne). Si la note est suivie de la lettre B, la fenêtre est supposée être installée sous une avancée de toit ce qui signifie que seule la partie inférieure de la fenêtre a été testée. - Classement au vent V : pression de vent à laquelle la fenêtre résiste. Le classement possible va de VA1 à VA5. Pour les fenêtres avec allège participant à la sécurité aux chutes des personnes, le classement va de VA1(s) à VA5(s). Les fenêtres sont parfois soumises à d’autres tests : - effort de manœuvre : mesure des efforts nécessaires pour utiliser une fenêtre, le classement va de 0 à 2 - déformations forcées : vérification du bon fonctionnement de la fenêtre lorsque des efforts de torsion perpendiculaire et de contreventement sont appliqués à l’ouvrant, le classement va de 0 à 4.

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Petite précision, les volets ne sont pas soumis à ces tests AEV. Considérés comme des protections de menuiserie, ils ne sont ni étanches à l’air ni à l’eau mais doivent résister au vent. Précautions : La classification AEV ne figure pas systématiquement sur les menuiseries vendues en magasins ou encore, les coefficients avancés sont carrément fantaisistes.

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D’où l’importance de s’adresser à des professionnels qui garantissent leurs produits, testés sérieusement, en conditions réelles, selon des dimensions, des expositions et des pressions spécifiques. Il est fortement conseillé d’exiger les rapports d’essais des menuiseries que l’on envisage installer. Le marquage CE, obligatoire, n’est pas une certification, il atteste que les menuiseries répondent en tout point aux exigences (qualité et sécurité) des normes et peuvent circuler librement dans l’espace économique européen. En revanche, le marquage CE ne répond pas aux normes en vigueur dans les DOM. Se méfier de ce marquage CE apposé sur des produits dont le lieu de fabrication n’est pas stipulé. A savoir Selon l’exposition d’un bâtiment, certaines configurations (sens d’ouverture) permettent d’obtenir une meilleure étanchéité à l’air et à l’eau. Une menuiserie qui s’ouvre sur l’extérieur est plus étanche. Le cadre dirigé vers l’extérieur est entouré de feuillures qui, sous la pression du vent, se plaquent sur l’extérieur du châssis, renforçant ainsi l’herméticité. A l’inverse, si la fenêtre s’ouvre vers l’intérieur, le vent pousse le cadre. Et plus les feuillures s’éloigneront du châssis, plus l’air et l’eau s’infiltreront.

Lieux publics : quelques obligations réglementaires liées à la menuiserie Selon l’exposition d’un bâtiment, certaines configurations (sens d’ouverture) permettent d’obtenir une meilleure étanchéité à l’air et à l’eau

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Barres anti-panique Les portes d’accès et d’évacuation métalliques présentent un dispositif réglementaire d’ouverture doté de barres anti-panique. Verrouillant l’accès de l’extérieur, les portes conditionnent leur ouverture à une pression sur la barre intérieure. D’ailleurs, le positionnement et la hauteur de la barre doivent permettre le déclenchement de l’ouverture d’une simple poussée du corps, sans nécessairement requérir l’utilisation du bras ou de la main.

Fenêtre de désenfumage Les lieux publics, de types halls, salles de réception, dômes, verrières, imposent l’installation de volets de désenfumage sur les parties hautes. Il s’agit d’ouvrants sur lesquels viennent se loger des détecteurs de fumée (alimentés électriquement ou par cartouche de gaz) qui déclenchent l’ouverture automatique des ouvrants. De plus, la réglementation impose, selon le volume de la pièce, une surface d’ouverture minimale dimensionnée pour évacuer la quantité de fumée pouvant être généré dans ce volume. Ces éléments sont conçus et imposés par l’architecte. Les garde-corps Les garde-corps doivent aussi respecter des normes. Certaines résistances structurantes sont effectuées par calcul. D’autres sont pratiquées selon des essais statiques au sac (corps mou M50). En effet, le gardecorps est soumis à la chute pendulaire d’un sac de 50 kg rempli de billes de verre, lâché à une certaine hauteur (selon l’énergie souhaitée) afin de l’impacter à un point déterminé. La réussite d’un essai se base sur ces critères : - le choc ne doit pas provoquer de chute de débris ou d’éléments susceptibles de blesser une personne se trouvant en contrebas du garde-corps - la surface de la partie de remplissage rompue ne doit pas laisser passer un gabarit de dimensions normalisées - l’élément de remplissage du garde-corps ne doit pas se détacher de l’ossature Pour rappel, le garde-corps est destiné à assurer la protection des personnes contre le risque de chute fortuite dans le vide. Leur hauteur doit avoir 1,10 mm au moins, pouvant être abaissée à 0,80 m au cas où le garde-corps a plus de 0,5 m d’épaisseur. La résistance est attribuée aux raidisseurs et aux sabots ancrés au sol. La réglementation impose de poser un poteau-raidisseur tous les 150 mm minimum en lieu privé. En lieu public, cette distance est ramenée à 100 mm.

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CONNECTER

Développer ses compétences travailler en toute sécurité

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La

domotique Comment la domotique permet-elle aux entreprises d’augmenter leur productivité ?

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Les entreprises semblent avoir été plus réceptives à la domotique que la sphère privée avec des demandes qui concernent principalement la gestion énergétique (éclairage, climatisation, ventilation) et la surveillance. Mais elle va bien au-delà d’un diagnostic puisqu’elle agit aussi sur le système. La domotique repose sur l’élaboration de scénarios, de successions prévues de plusieurs tâches coordonnées entre elles et déclenchées en même temps. Des protocoles exécutent automatiquement des tâches (simultanées ou successives) et, à partir d’une application, gèrent des fonctionnalités liées à l’organisation, la maintenance, la surveillance et la sécurité.

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Cette notion de supervision a-t-elle une incidence sur la sécurité ? Rencontre avec un spécialiste de réseaux domotiques, Hervé Voltier.

Comment se porte la domotique en entreprises aux Antil es ? Les entreprises n’ont fait qu’effleurer les capacités actuelles de la domotique. Le marché, même résidentiel, est encore balbutiant et reste cantonné à diverses fonctions, principalement, dans le secteur tertiaire. Mais on note une progression et une certaine diversification de la demande.

Quelle est votre définition de la domotique ?

Ce type de domotique s’applique à divers besoins ayant pour finalité d’économiser l’énergie et d’améliorer le confort

La domotique, ou l’immotique (si on parle d’immeubles), propose à un utilisateur une interface simple pour réaliser plusieurs tâches complexes. On parlera de «hub» (le lien entre équipements et matériel d’origines distinctes) pour les particuliers, et d’automate ou processeur, à l’échelle des entreprises, sachant que la notion de processeur est beaucoup plus étendue et ouverte que sa version industrielle. En fait, l’automate est une espèce de cerveau capable de s’adresser à (et commander) plusieurs modules : réglage et mise sous tension d’un appareil audio, gestion de la climatisation… Ce type de domotique s’applique à divers besoins ayant pour finalité d’économiser l’énergie et d’améliorer le confort. Dans ce cas, le système prend en compte

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les informations de capteurs reliés à l’automate qui canalisent un ensemble de paramètres (hygrométrie, luminosité, température…) permettant au système de déclencher des prises de décision définies par le programmeur.

A quels autres niveaux peut intervenir la domotique ?

Une autre demande concerne la GTB (gestion technique du bâtiment), un dispositif dont la domotique s’est progressivement emparée. Les équipements fournissent des informations ou anomalies (ampoule défectueuse, départ de feu, fenêtre restée ouverte, porte non verrouillée…) afin que le processeur transmette des alarmes et exécute des solutions de contournement. La supervision fait aussi partie des requêtes. Son efficacité dépend de constantes (enregistrées) d’un immeuble ou d’une pièce. Et dès qu’on sort du profil de cette constante, l’action se déclenche. Un exemple, après un délai d’inactivité détecté dans une pièce, le processeur va décider d’éteindre des appareils toujours en fonction : ordinateurs, vidéoprojecteurs, climatiseurs…

Oui, forcément. Aujourd’hui, à distance sur tablette, on peut vérifier une présence, l’état d’un accès, actionner son verrouillage ou son déverrouillage… Concrètement, la surveillance d’un site distant est envisageable d’où que l’on soit, via une interface graphique. C’est le genre de dispositif que des agents de sécurité seraient amenés à utiliser pour surveiller et gérer plusieurs sites d’où qu’ils soient, via une interface sur tablette. Ce même dispositif permet aussi de superviser ou de lancer une alerte à distance via un terminal mobile connecté en 3G ou 4G, ou encore via les nouveaux réseaux dédiés aux objets connectés.

Quelles sont les demandes les plus récurrentes de la part des entreprises ?

Le « sans fil » est aussi envisageable mais le filaire a cet avantage de ne pas se laisser perturber par des signaux radio étrangers…

Quels sont vos projets majeurs ? Un de nos projets se concentre sur l’affichage dynamique (diffusion d’informations en temps réel sur une problématique d’urgence). Par exemple, en cas d’incendie, des prescriptions directionnelles s’affichent sur écran à l’intention des malentendants. C’est aussi la preuve que la domotique peut apporter des réponses à des problématiques complexes ou même servir des causes. Engager des challenges sur des besoins appliqués à un bâtiment fait aussi l’objet de partenariats avec des bureaux d’études ou d’architectes.

Les entreprises nous consultent pour organiser leur contrôle d’accès, répondre à des besoins de supervision… Mais aussi pour répondre au besoin de rendre plus simple l’utilisation d’installations complexes et élaborées. Une des applications peut être d’automatiser toutes les actions permettant d’aboutir à la réalisation d’une visioconférence : mise en service du vidéoprojecteur, de la sonorisation, du système de visionconférence, descente de l’écran, jusqu’à réduire automatiquement le niveau d’éclairage… Une seule touche sur la tablette remplace la gestion de tous les interrupteurs, de toutes les télécommandes.

A quel moment intervenez-vous ? Pour installer un système domotique complet, le mieux est d’intervenir dès la conception du bâtiment, bien que les bureaux se composent souvent de faux plafonds, idéaux pour accueillir et dissimuler les câblages.

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Avec le

Protocole DALI l’éclairage devient intelligent et donc efficace

Dans le bâtiment, l’éclairage est reconnu pour avoir un impact conséquent sur l’environnement. Il peut représenter 30 à 40 % des consommations électriques dans le tertiaire. On évalue pourtant que 60 % de ces consommations pourraient être économisées grâce à des technologies répondant aux contraintes de la gestion d’éclairage, en combinant la commande et le réglage de celui-ci selon l’intensité de la lumière naturelle, de la présence de personnes, des horaires...

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Le protocole DALI (entre un contrôleur et des luminaires) est une de ces technologies. Il permet une gestion optimale de l’éclairage par l’intermédiaire d’un bus appelé ligne DALI. Digital Addressable Lighting Interface» (DALI) est un protocole ouvert et standard de gestion, d’automatisation utilisé dans le secteur de l’éclairage. Via des ballasts électroniques (et non plus magnétiques), des indicateurs de présence et des capteurs de luminosité, ce «bus» communique entre des dispositifs de commande de technique d’éclairage et des luminaires individuels ou des groupes d’éclairage. Chaque luminaire possède sa propre adresse (pilotage individuel ou par groupe). Ainsi, sur les lieux de travail, le protocole DALI permet une gestion optimale de l’éclairage en commandant et régulant numériquement l’installation et les conditions d’éclairage aux besoins des usagers. Le système produit l’intensité de lumière artificielle juste en fonction de la luminosité naturelle disponible là où se trouve chaque occupant de la pièce. Dès que la lumière naturelle (mesurée) baisse, le protocole adapte l’éclairage artificiel. Si les occupants quittent la pièce, le système de gestion éteint les luminaires. Ce système permet des économies d’énergie jusqu’à 70 % s’il intègre des LED.

Le protocole DALI permet de : - contrôler individuellement 64 luminaires pouvant être regroupés pour constituer jusqu’à 16 groupes de luminaires. - commander précisément l’intensité lumineuse (gradation de 0% à 100% du flux) - mémoriser 16 ambiances d’éclairement (scénario de commande et de gestion)

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- connaître l’état général de l’installation - s’intégrer facilement dans des systèmes d’automatisation de bâtiments existants Cette approche de l’éclairage intelligent peut aussi être exportée à l’échelle de villes, de quartiers, de réseaux routiers où les flux lumineux peuvent être réduits, modulés, voire supprimés automatiquement (ou sur demande du réseau) à certaines périodes de la nuit ou de l’année. Ce protocole devient aussi une concierge numérique puisqu’il peut remonter des informations : ampoule hors-service, énergie consommée…

La Led ouvre de nouveaux champs d’applications :

La construction

digitale en plein essor

Appelée aussi «construction 4.0» dans certains pays, la construction digitale fait appel aux technologies numériques susceptibles d’améliorer le processus de construction au sein d’une entreprise ou sur un chantier, ainsi que la communication entre les différents partenaires d’un projet.

Progressivement, l’utilisation de la diode électroluminescente (LED) va contribuer à élargir l’éclairage connecté. En effet, contrairement aux lampes traditionnelles, la LED est un composant électronique qui s’intègre sans interface dans des circuits prévus à cet effet. Il est donc devenu possible de moduler sa puissance d’émission sans limites et sans détérioration de l’équipement. Un luminaire à LED est à même d’embarquer des programmes informatiques sans avoir recours à une gestion centrale : autodiagnostic de l’appareil, minuterie, déclenchement à distance, et transfert de données par Lifi.

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La construction entre de plain-pied dans la technologie

Pour rendre plus efficace la communication entre les acteurs d’un projet ou sur les chantiers, on a recours, entre autres, à des logiciels de gestion ou de planning

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Longtemps tenu éloigné des nouvelles technologies, le secteur de la construction se devait de se mettre à jour. Aujourd’hui, le métier implique quantité de contraintes plus ou moins importantes. Délais serrés, budgets amaigris, utilisations de matériaux dont la qualité et la mise en œuvre se doivent d’être irréprochables, sans compter le respect de nombreuses normes et règlementations. Rien d’étonnant donc de voir les constructeurs se tourner vers le numérique pour se faire assister et simplifier les tâches. Pour rendre plus efficace la communication entre les acteurs d’un projet ou sur les chantiers, on a recours, entre autres, à des logiciels de gestion ou de planning (comme la géolocalisation track-and-trace ou encore le stockage et le partage de documents). Le numérique peut également assurer l’optimisation de la préparation à l’exécution et à l’analyse finale du chantier. Le BIM (Building Information Modeling, ou modélisation des données du bâtiment) a été conçu pour répondre à la technicité croissante du secteur. Injustement assimilé à un logiciel ou à une technologie, le BIM va bien plus loin. Il indique une séquence de processus et de méthodes de travail à suivre et à utiliser tout au long de la conception, de la construction et de l’usage d’un bâtiment. Il simplifie les problèmes de communication entre les intervenants, en transformant les projets en maquettes numériques contenant des données essentielles, structurées pouvant être échangées entre les divers collaborateurs d’un projet et permettant une intervention directe sur un même modèle de maquette. Avec le BIM, les visualisations, analyses et contrôles s’effectuent concrètement à un stade précoce du projet, ce qui garantit une conception de meilleure qualité, une détection éventuelle de problèmes ou de toute mauvaise interprétation avant même le début du chantier avec pour conséquence des coûts de construction (et de modifications) mieux maîtrisés, extraits en temps réel. Enfin, les intervenants ne se projettent plus à partir de leurs angles propres mais par rapport à un projet global, ce qui donne une vision propice à l’interaction entre tous les participants. En adoptant les technologies digitales dont, notamment, le Building Information Modeling (BIM), il a été

démontré que l’industrie de la construction pourrait économiser de 15 à 20 % des coûts totaux de projets d’ici 10 ans.

Perspectives nationales et internationales En termes de délais et de qualité, donc de productivité, l’industrie de la construction risque fort de muter avec le digital. Des technologies comme le BIM, les drones, les outils de réalité augmentée/ virtuelle, l’impression 3D, la robotique, les Big Data Analytics (processus d’analyse des grands ensembles de données permettant de découvrir des tendances, des corrélations, des courants et autres informations commerciales essentielles), sont déjà mises en œuvre dans des projets de construction ou de réhabilitation européens tels que le Crossrail (réseau ferroviaire) londonien, les travaux de restauration de la basilique de la Sagrada Familia à Barcelone, etc. La combinaison des nouvelles technologies pourrait entraîner une importante réduction des coûts. Encore faut-il, pour optimaliser les effets, identifier les technologies les plus appropriées aux problèmes et intégrer du personnel (ou des intervenants extérieurs) maîtrisant les compétences digitales. Dans de nombreux pays européens, les technologies d’avenir sont ou seront bientôt imposées par la loi pour tous les marchés de travaux publics. Les entreprises peuvent trouver des informations sur le BIM sur le site : www.ffbim.fr En libre-accès, il est conçu de façon didactique et représente un réel outil au service des entreprises soucieuses d’avancer dans cette démarche avec méthode et en fonction de leur position et de leur stratégie. Le site propose un parcours en trois temps (comprendre, se positionner, déployer), des vidéos, des témoignages, des exemples, des quiz… de quoi se former au BIM et répondre à la demande croissante du marché. Un sacré défi pour les générations à venir. 135


Quelques indicateurs du marché du 1er janvier au 31 décembre 2017 Demandes de permis de construire : Guadeloupe : 2 114 Martinique : 1 181 Guyane : 398 Constitutions de sociétés BTP (artisans non recensés) : Guadeloupe : 59 Martinique : 43 Guyane : 8 Ventes de ciment en Martinique pour l’année 2017 : 158 712 tonnes. En direct de … la CTM : «… La collectivité poursuit des ouvrages et planifie de nouveaux chantiers : installation internet très

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haut débit, réhabilitation du golf des Trois-Îlets, renforcement parasismique des établissements scolaires, rénovations de près de 400 bâtiments publics, construction du pôle universitaire de santé, conception d’un schéma directeur des routes territoriales, étude d’un viaduc à Fonds Lahaye… de gros chantiers qui couvrent l’ensemble du territoire pour les années à venir…» … la CTG : «… Démarrer les grands chantiers inscrits dans la Programmation Pluriannuelle d’Investissement de la CTG, en particulier ceux concernant l’enseignement du secondaire. Le démarrage des travaux est prévu au deuxième semestre 2018 (ou au premier semestre 2019 au plus tard) pour les extensions. Et sur le plan de la mobilité et du déplacement, la mise en œuvre de projets structurants pour le littoral (nouveau pont du Larivot), doublement de la RN1 et de la RN2…»

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Thomas Gonzalez, Jean Manuel Gomes (responsable études), Mélanie Le Moil (responsable travaux), Sandra Merkiled (responsable administratif)

Publireportage

SolutionS Conciergerie en bâtiment

Être disponible et surtout efficace en dénichant les opérateurs appropriés

Rencontre avec Thomas Gonzalez, à la tête de la société Solution S qu’il qualifie de conciergerie en bâtiment.

Quels sont les avantages de passer par une conciergerie en bâtiment ?

Qu’entendez-vous par ce terme ?

Les particuliers sont d’ores et déjà intéressés par ma démarche qui leur permet de ne pas se préoccuper de problèmes liés à la construction. Je travaille aussi en sous-traitance, comme intermédiaire, pour des entreprises qui souhaitent se décharger de la coordination des opérations pour mieux se concentrer sur leur cœur de métier. Certains entrepreneurs font aussi appel à mes services avec un objectif commercial : « vendre leurs services ».

J’ai constaté que particuliers et professionnels recherchent ponctuellement un accompagnement dans une ou plusieurs étapes de leurs projets de construction ou de rénovation. De la conception du projet ou en cours de chantier. Cette large plage d’intervention peut concerner le montage de dossiers de financement, la réalisation de plans et études, la sélection de matériaux ou de systèmes constructifs, le suivi d’un chantier… Exactement à l’instar d’un concierge d’hôtel, il s’agit de réagir vite à la demande de son client, d’être disponible et surtout efficace en dénichant les opérateurs appropriés : corps de métier, bureau d’étude, architecte, financier, ingénieur… Selon les contraintes d’un calendrier (souvent serré), ma mission est de mener à bien le projet. Bref, j’apporte les solutions et les conseils sur le terrain.

Il semble que votre intervention ail e bien au-delà de la mise en relation… Oui, évidemment, la plupart des opérations débutent par une mise en relation entre le client, les intervenants et entrepreneurs concernés. Ensuite, il s’agit d’avancer. A la demande, je me positionne comme interlocuteur exclusif pour certaines étapes ou sur l’ensemble du projet, parfois, de la conception à la remise des clefs.

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Quel est votre outil principal ? Le carnet d’adresses ! Dans le cadre de ces missions, l’efficacité est guidée par la réactivité. Aussi est-il primordial de disposer de contacts diversifiés et fiables.

Vos honoraires représentent un surcoût, comment le justifiez-vous ? Ce surcoût est très souvent ramené à zéro puisque la fréquence de mes interventions permet de bien négocier les prix. D’autre part, un chantier suivi professionnellement, se termine plus rapidement. Enfin, la preuve que je m’adapte aux besoins de mes interlocuteurs, c’est que mes chantiers oscillent entre entre 3 000 et plusieurs millions d’euros.

SolutionS thomas@solutions.mq - 0696 88 14 41

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Didier Déris, Président du Cobaty Martinique

Les actions du

COBATY

Monsieur Didier Déris, Président du Cobaty Martinique, prend la parole Le COBATY association regroupant l’ensemble des professionnels impliqués de près ou de loin dans l’acte de construire a pour mission de faire avancer les choses afin que la construction en France en général et en Martinique en particulier se fasse dans les meilleures conditions possible et toujours au service des particuliers. Le 15 novembre 2017 le COBATY a renouvelé son Conseil d’Administration, c’est maintenant M. DERIS Didier qui en assure la présidence. Les priorités du COBATY seront pour cette mandature : - Remise en route des règles Antilles ou de recommandations ; - Mise au point de règles cycloniques ; - La jeunesse avec la poursuite du trophée jeune pendant le TI KOZE dirigé par Karl MORIN ;

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- L’environnement avec la continuité du combat sur les déchets et le développement durable dirigé par Tony BOCLE ; - Le numérique avec l’avènement du BIM qui va révolutionner la façon de travailler et les évolutions sur l’intelligence artificielle et les robots dirigés par Jérôme ROCHEU ; - La gestion des risques naturels avec l’évolution de PPNR dirigé par Paul LOUIS. Le COBATY Martinique participe aux actions du COBATY France puisque 3 de ses membres font partie des commissions fédérales : - Paul Louis BOURROUILLOU aux ressources humaines ; - Karl MORIN à la jeunesse ; - Serge CAPGRAS à la technique et prospection. Le COBATY Martinique membre du district 10 regroupant les Antilles, la Guyane, la Réunion, a également enregistré la nomination de notre Past Présidente Tania DE FABRIQUE au poste de Présidente du district 10. Les actions de la Présidente seront de dynamiser l’action du district et l’agrandissement du district tant vers les Antilles (Antilles anglophones, Haïti) que vers l’océan indien (Madagascar, Maurice). Le COBATY Martinique a commencé son action tambour battant puisqu’il a été un membre très actif des assises de l’outre-mer avec une participation à toutes les réunions relatives aux bâtiments et la proposition de 4 fiches projets dont : - Création d’un institut d’urbanisme à la Martinique ; - Révision des règles Antilles ; - Création d’un organisme de certification des matériaux aux Antilles ; - Actions où COBATY serait le porteur de projets. Par ailleurs COBATY Martinique a organisé avec et sous l’égide de Contact-Entreprises les ateliers du BTP les 12, 13 et 14 mars derniers où les membres du COBATY ont animé les ateliers basés sur le thème « ET SI LE BTP CONSTRUISAIT LA MARTINIQUE DE DEMAIN ». Cette action menée par Stéphane ABRAMOVICI a eu un très grand succès et été ponctuée par deux très belles conférences : la première par l’architecte Rudi RICCIOTI qui a présenté ses magnifiques réalisations à travers le monde et la seconde par Hervé TOUSSAY, président de l’AMPI. Un certain nombre de pistes ont été tracées afin de permettre au BTP de sortir du marasme dans lequel il est. 141


DIAGNOSTIQUER

Amiante

La gestion des déchets dangereux, une réelle problématique Déchets catégorisés dangereux ? Les déchets industriels dangereux sont nocifs, toxiques, corrosifs, explosifs ou inflammables. Ils présentent ou génèrent des nuisances pour l’homme ou pour l’environnement et doivent être traités dans des installations spécifiques adaptées. Exemples : huiles usagées, solvants, peintures, batteries, emballages souillés, aérosols, produits cosmétiques et pharmaceutiques, déchets phytosanitaires, boues industrielles, amiante… Leur collecte et leur traitement doivent répondre aux contraintes réglementaires propres à chaque filière, en termes de responsabilité, de traçabilité et de méthodologie. Parmi ces déchets dangereux, l’amiante. La réglementation évolue régulièrement afin de protéger les travailleurs et de réduire l’impact environnemental et sanitaire des déchets amiantés. Ainsi, il est imposé à toute entreprise de n’intervenir sur un chantier diagnostiqué positif à la présence d’amiante qu’avec des employés spécialement formés* et revêtus d’un équipement réglementaire, dans un espace qui aura été confiné et selon un mode opératoire adéquat. * Les organismes agréés, comme la DIECCTE, proposent de former au travail en présence d’amiante.

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Pouvez-vous nous rappeler les dangers de l’amiante ?

Quels sont les diagnostics « amiante » obligatoires ? • Avant toute vente Depuis le 1er septembre 2002, tout propriétaire mettant en vente un immeuble - ou une partie - à usage d’habitation doit, au préalable, faire procéder à un diagnostic de repérage de l’amiante. Ce repérage concerne les immeubles dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997 et doit être intégré au sein d’un dossier de diagnostic technique (DDT), annexé à la promesse ou à l’acte de vente. • Avant des travaux Le dispositif actuel qui s’appuie sur l’Article 4412-97 dans sa rédaction de 2012 reste le fondement de l’obligation de faire réaliser un repérage amiante avant travaux. La loi El-Khomri, dite « Loi travail », a ajouté ceci : « le donneur d’ordre, le maître d’ouvrage ou le propriétaire d’immeubles par nature ou par destination, d’équipements, de matériels ou d’articles doit faire rechercher la présence d’amiante, préalablement à toute opération comportant des risques d’exposition des travailleurs à l’amiante. Cette obligation vise à permettre à l’entreprise appelée à réaliser l’opération de procéder à son évaluation des risques professionnels, et d’ajuster les protections collectives et individuelles de ses travailleurs ».

Qui est responsable des déchets générés par un désamiantage ? Le maître d’ouvrage est responsable de ses déchets jusqu’à l’acheminement dans des installations de stockage et de traitement spécialement aménagées, soumises à autorisation et qui respectent des prescriptions générales définies dans des arrêtés ministériels. Cela suppose des frais de transport, d’entreposage sur plateforme avant traitement, et d’expédition vers une unité de traitement en métropole. Un coût que le client doit absorber et qui a pour corollaire une hausse sensible du prix de revient final. Afin d’éviter les mauvaises surprises, le maître d’ouvrage doit s’entourer d’un maître d’œuvre qualifié spécialisé et assuré, d’un opérateur de repérage certifié et assuré, d’un coordonnateur en matière de sécurité et de protection de la santé (CSPS) si plusieurs entreprises doivent intervenir, d’une entreprise de désamiantage certifiée.

Le maître d’ouvrage est responsable de ses déchets jusqu’à l’enfouissement en exutoire approprié

Des arrêtés à paraître (au plus tard au 1er octobre 2018) définiront les modalités techniques de réalisation du diagnostic, les conditions de qualification et de formation des opérateurs de repérage ainsi que le contenu des rapports de repérages. 144

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L’amiante désigne une substance minérale naturelle imputrescible, ignifuge, isolante, qui résiste à la tension et aux agressions électriques, chimiques et dotée d’un pouvoir absorbant. C’est pour toutes ces propriétés et son faible coût - que l’amiante a été massivement utilisé dans les bâtiments et (en doses variables) dans bon nombre de produits du bâtiment. Il est donc fort probable de trouver ces silicates dans les constructions antérieures à 2009. Or, on connaît aujourd’hui la toxicité de ce matériau lorsque ses microfibres (400 à 2000 fois plus fines qu’un cheveu) sont inhalées. Les victimes les plus touchées par l’amiante sont les travailleurs qui l’extrayaient des gisements de carrières et tous ceux qui ont été exposés de façon environnementale. Il a fallu attendre 1997 pour le voir interdit.

Le danger, c’est qu’avec le temps, des particules désagrégées se répandent dans l’air et deviennent inhalables. On a beaucoup employé de plaques en fibrociment pour construire des cloisons, des murs, des faux plafonds… Dans cet état, l’amiante ne s’avère pas aussi dangereux puisqu’il est figé dans la plaque. D’ailleurs, tant qu’il n’y a pas dégradation et que l’amiante reste enrobé, lié, il ne présente pas de danger direct. En revanche, lors de la démolition de bâtiments contenant des dalles de vinyle, des enduits… il s’effrite et devient extrêmement dangereux. Raison pour laquelle la législation a imposé à tous les maîtres d’ouvrage un diagnostic «avant travaux».

Quelles ont été ses utilisations principales aux Antilles ?

En Martinique, dès 2016, la Collectivité territoriale s’est mise en conformité avec la loi et s’est imposée des diagnostics amiante sur l’ensemble des travaux qu’elle engageait. Ce qui s’est matérialisé par des prélèvements opérés par des entreprises agréées en prévention risque amiante sous-section 4 (pour interventions sur matériaux et matériels susceptibles de contenir et d’émettre des fibres d’amiante), des analyses en laboratoires en métropole et, dans le cas d’une détection d’amiante, par la mise en place de la procédure de désamiantage. Je reviendrai plus tard sur les répercussions budgétaires…

Les victimes les plus touchées par l’amiante sont les travailleurs qui l’extrayaient des gisements de carrières

Sous sa forme friable, il a été utilisé dans les calorifugeages mais aussi en feuilles, en enduits, en dalles vinyle, en plaques… Il a été incorporé dans des produits comme le fibrociment (amiante + ciment) ou dans des liants divers tels que les mastics, colles, joints, peintures ou certains produits d’étanchéité.

Au niveau des bâtiments publics, la réglementation est-elle appliquée ?

Et dans le privé ? Dans le privé, l’application de la réglementation et des procédures est évidemment identique mais encore

Une filière compliquée à suivre Monsieur Tony Boclé, vice-président du Cobaty, répond à nos questions : 145


Publireportage Équipe Centr’Etanche Martinique

Centr’Etanche Des Solutions fiables pour l’étanchéité et l’isolation

Quels sont vos domaines d’interventions ? Depuis sa création en 2006, Centr’Etanche représente, dans le secteur de l’étanchéité, l’une des principales entreprises aux Antilles Guyane. Nous réalisons toutes solutions d’étanchéité, toitures terrasses accessibles ou non, jardinières et voiles enterrés… par membranes bitumineuses et, à base de résine, salles de bain, parkings non isolés, piscines carrelées… En apportant des solutions fiables et durables, nous sommes devenus un acteur essentiel dans le secteur du bâtiment en Martinique, Guadeloupe et Guyane.

Existe-t-il des qualités essentiel es pour réussir dans ce domaine ? La rigueur, bien sûr, mais il faut aussi s’entourer d’une équipe d’applicateurs formés et professionnels, sachant mettre en œuvre les membranes d’étanchéité selon un cahier des charges bien précis, régies pour la plupart par le CSTB. Toutes nos réalisations étant soumises à garantie décennale, il faut garder à l’esprit que nous intervenons en zone soumise aux fortes contraintes liées aux risques naturels : vents extrêmes, fortes précipitations et séismes. Afin d’écarter tout risque de sinistralité, nous appliquons exclusivement des produits sous avis technique, dans les règles de l’art et en respectant scrupuleusement les consignes de mise en œuvre du fournisseur. Cette maîtrise d’application et notre rigueur garantissent nos ouvrages durant dix ans, sans crainte de sinistre dû aux conditions extrêmes propres à nos régions.

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Équipe Centr’Etanche Guadeloupe

Nous appliquons exclusivement des produits sous avis technique

Quelles sont vos autres priorités ? Le respect des délais et l’environnement. Afin d’être réactifs, nous disposons en permanence d’un stock suffisant pour répondre à toutes demandes, et des collaborateurs qui répondent présents depuis des années, et pour certains, depuis la création de la société. Une équipe qui maîtrise et connaît précisément les produits et les techniques de pose. En ce qui concerne l’environnement, Centr’Etanche détient le Label RGE, donc QUALIBAT, permettant d’intervenir sur des chantiers HQE de rénovation, et qui ouvre les droits à l’éco-prêt à taux zéro et au crédit d’impôt.

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Centr’Etanche Martinique : ZAC des Coteaux Sainte-Luce 0596 58 40 55

La Carapa - Montsinery 0694 41 95 18 centretanche@orange.fr Guadeloupe : 25 Parc d’activité de Jabrun - Baie-Mahault 0590 89 45 20 centretanchesarl.guadeloupe@orange.fr

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trop rarement respectée. Pourquoi ? Il faut savoir que le désamiantage doit se faire en milieu confiné et que les déchets caractérisés recueillis doivent être dûment emballés et étiquetés selon la nature de leur dangerosité avant de poursuivre la filière qui prévoit un enfouissement par des spécialistes de la gestion de déchets, en métropole. En effet, depuis l’arrêté du 12 mars 2012, ces déchets ne sont plus admis en ISDI (installation de stockage de déchets inertes), seuls les déchets d’amiante liés sont admis en installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND). Les autres doivent être éliminés dans les installations de stockage des déchets dangereux (ISDD) qui se trouvent aussi en métropole. Comme le maître d’ouvrage est responsable de ses déchets jusqu’à l’acheminement dans une unité de traitement spécialisé, cela suppose un coût énorme (sans

compter un bilan carbone astronomique) qui vient gonfler la facture finale. La conséquence, aux Antilles, c’est que le durcissement de la réglementation a eu un effet contraire aux attentes : plutôt que de suivre la filière mise en place - jugée trop onéreuse – certains entrepreneurs préfèrent des solutions radicales, catastrophiques tant au niveau environnemental que sanitaire : les décharges sauvages. Le cas de l’amiante, une partie de l’iceberg ? Les nombreux dégâts provoqués par l’amiante ont fait couler énormément d’encre mais il n’est pas le seul à présenter des risques pour la santé humaine et l’environnement. Sur les chantiers, nombreux sont les déchets ultimes dangereux : mastic, goudron, huiles (PCB, PCT, les Polluants Organiques Persistants), bois de classe C (vernis ou peints), terres polluées entrent dans cette catégorie de déchets ultimes. Une fois le tri, l’identification, l’emballage, l’étiquetage opérés, ils sont stockés dans des conteneurs à déchets étanches et séparés supprimant tout risque de réactions chimiques. Une procédure qui requiert un certain coût qu’un client n’est pas prêt à payer et qui explique pourquoi certains déchets dangereux terminent dans une décharge ou dans une ravine. Comment s’attaquer au problème ? Si la CTM donne l’exemple, cette volonté a pour corollaire qu’avec le même budget, elle pourra certainement concrétiser beaucoup moins de projets et verra s’allonger la liste des travaux en attente. En revanche, on sait qu’économiquement, il n’est pas viable de créer un exutoire pour chaque déchet dangereux. Il faut explorer d’autres pistes … En collaboration avec un cabinet spécialisé, la CTM envisage l’élaboration d’un plan de déchets du BTP. Jusqu’à présent, la difficulté rencontrée est la quantification des ressources, du gisement global, échappant actuellement à toute forme de comptabilité. Ce n’est qu’un début … En Martinique, à ce jour, la subvention allouée aux particuliers par la CTM et la DEAL entre dans le cadre des travaux de réhabilitation issus de l’Aide à l’Amélioration de l’Habitat (AAH). La CTM consent une subvention de 4000 € par dossier.

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Désamiantage

Des coûts qui arrêtent les élans de réhabilitation de bâtiments

Monsieur Malik Dekoun, à la tête d’une entreprise de désamiantage aux Antilles/Guyane depuis une vingtaine d’années, détaille le coût du processus complet. Une matière difficile à déceler Aux Antilles, les bâtiments antérieurs à 97 sont susceptibles de contenir de l’amiante. Une matière qui se trouve dans les faux plafonds, les calorifuges, les dalles de sol vinyle, les colles bitumineuses, les faïences et les enduits. Bref, l’amiante se trouve dans de nombreux bâtiments publics mais aussi chez des particuliers. On rappelle que tant qu’il ne s’effrite pas, l’amiante n’est pas dangereux. En revanche, lors de travaux (même domestiques), on peut, par frottement, libérer des fibres qui se mettent en suspension dans l’air. Un réel danger pour les artisans et les entreprises du second œuvre. Voilà pourquoi les bâtiments font l’objet de prélèvements et de diagnostics obligatoires avant travaux, les particuliers sont concernés par l’obligation d’un diagnostic dans le cas d’une vente.

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Publireportage

Antilles manutention services 2017 a été une excellente année Antilles Manutention Services (AMS) est un concessionnaire de matériels de manutention et de stockage, filiale depuis 20 ans du Groupe Plissonneau. Cette branche d’activité est présente sur les 4 DOM, elle emploie 31 salariés dont 50% de techniciens. Rencontre avec Eric Dupré, directeur de cette activité.

Quelles sont vos principales offres ? Savoir-faire reconnu en matière de rayonnage industriel

Les chariots-élévateurs et les nacelles à travers une vaste gamme correspondant aux besoins des importateurs, des logisticiens, des grands distributeurs, des industriels et du BTP, notamment grâce 3 grandes marques premium dont nous sommes les concessionnaires : l’allemand JUNGHEINRICH, le japonais UNICARRIERS et le français MANITOU. Ces équipements sont proposés indifféremment en acquisition ou en location longue durée. AMS a aussi un savoir-faire reconnu en matière de rayonnage industriel, récompensé par des parts de marché significatives.

Le SAV est-il un enjeu majeur ? C’est un point clé de notre activité car il y a là des enjeux de productivité et de rentabilité très importants pour nos clients qui sont pour la plupart des utilisateurs intensifs. Une machine en panne c’est une partie de l’activité à l’arrêt, un investissement improductif et un cariste au repos. C’est pourquoi nous avons conçu des contrats de service répondant à tous les types de besoins et faisons de gros efforts pour offrir la meilleure satisfaction possible.

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Comment vont les affaires, la crise est-elle passée ? 2017 a été une excellente année, nous avons augmenté nos livraisons de 83%. Je pense que, dans ce succès et celui qui s’annonce pour 2018, il y a, pour une part, l’amélioration du moral des chefs d’entreprise et de leur confiance en l’avenir. Ils sont davantage prêts à investir pour soutenir leur compétitivité et les banques soutiennent leurs projets. Enfin, l’autre raison de ce succès est que nous sommes très motivés et concentrés sur notre mission et nos engagements. AMS est un acteur majeur de ce marché, positionné dans un schéma gagnant qui lui permet de surperformer largement la croissance de son marché.

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Il faut savoir que l’amiante est parfois très difficile à débusquer. Dans le cas d’enduits (souvent du «technicoat», un enduit de débullage) recouverts de peinture, l’amiante est invisible à l’œil nu et/ou partiellement présent, donc susceptible d’échapper à tout prélèvement. On applique alors un principe de précaution en considérant le mur comme amianté. En cours de chantier de préparation, de confinement, d’installation, il arrive de constater une déficience du diagnostic. Dans l’urgence, la seule solution consiste à adopter la procédure de désamiantage, plus lourde, plus risquée et plus coûteuse. Plusieurs niveaux de danger En désamiantage, on raisonne en termes de niveaux d’empoussièrement : 1, 2 ou 3, selon que la méthodologie de désamiantage soit plus ou moins agressive. Plus on est offensif sur le matériau, plus nombreuses seront les particules libérées dans l’air*, et plus le processus s’alourdira. Les enduits nécessitent un ponçage fin qui élève le niveau d’empoussièrement, c’est le cas des immeubles Résolu à Grand Camp, en Guadeloupe, un des plus gros chantiers de désamiantage aux Antilles.

Une réglementation drastique requérant des dispositifs lourds et coûteux Le désamiantage s’exécutant sous confinement et sous dépression mesurée, les bâtiments sont intégralement enveloppés. Des extracteurs amènent et canalisent l’air de l’extérieur vers l’intérieur de l’espace traité, 24h/24, afin d’éviter que l’amiante ne se disperse. D’ailleurs, des tests réguliers effectués par des bureaux de contrôle, en début, en milieu et en fin de chantier, vérifient qu’aucune particule ne circule aux abords du bâtiment. Le désamiantage se fait en adduction d’air (protection optimale) ou en ventilation assistée, en fonction des empoussièrements. Ainsi, tels des plongeurs, les opérateurs sont reliés à une centrale d’air extérieure qui les alimente durant leurs interventions. Cette unité contrôlée en permanence, vérifiée et étalonnée chaque année peut alimenter quinze personnes. A cet appareillage se connectent des dispositifs prenant le relais en cas de coupure de courant.

Le désamiantage s’exécutant sous confinement et sous dépression mesurée, les bâtiments sont intégralement enveloppés

Outre les mesures générales, l’employeur estime le niveau d’empoussièrement correspondant à chacun des processus de travail selon trois niveaux : Niveau 1 : empoussièrement dont la valeur est inférieure à 100 fibres/litre d’air Niveau 2 : empoussièrement dont la valeur est supérieure ou égale à 100 fibres/litre d’air et inférieure à 6 000 fibres/litre d’air Niveau 3 : empoussièrement dont la valeur est supérieure ou égale à 6 000 fibres/litre d’air et inférieure à 25 000 fibres/litre d’air L’employeur transcrit les résultats dans le document unique d’évaluation des risques, mis à jour au moindre changement de niveau d’empoussièrement ou lors de l’introduction de nouveaux processus.

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Un harnachement complexe et des formations régulières Le coût est fortement impacté par les formations et les remises à niveau requises (en métropole) pour tous les intervenants : encadrement technique, personnel de chantier, opérateurs… Le matériel - masque adapté à la morphologie, combinaison, bottes… - est extrêmement coûteux et doit subir des contrôles en salle blanche menés par un expert habilité. D’autre part, à l’exception des bottes et de certains masques, l’ensemble des vêtements s’inscrit comme du consommable : à usage unique et traité ensuite comme du déchet pollué. A l’issue de leur intervention, les opérateurs passent impérativement par un sas de décontamination où ils subissent deux douches (dont les eaux sont filtrées) afin de se débarrasser de tout résidu de fibre. Les déchets transitent par un sas spécifique où ils suivent une procédure de décontamination. Là, ils sont conditionnés, scellés et expédiés, selon une procédure appropriée, vers des installations de stockage pour déchets dangereux en métropole.

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administrative complexe qui démarre bien avant le début d’un chantier et se termine avec l’enfouissement en exutoire (en métropole). Quelle que soit la superficie à désamianter, les procédures, les contraintes et les dispositifs s’avèrent lourds, complexes et longs à installer. Il en découle un prix de revient au m2 extrêmement élevé qui peut freiner des particuliers, des entreprises privées et même les pouvoirs publics, maîtres d’ouvrage de nombreux bâtiments en attente d’un désamiantage avant rénovation ou démolition.

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NATUREL

TRAITEMENT DES EAUX USÉES

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Les déchets d’amiante libre sont classés en trois catégories : • Les déchets de matériaux amiantés, isolés ou mélangés avec d’autres déchets ou matériaux, et qui peuvent facilement émettre des fibres sous l’effet de chocs ou de vibrations • Les déchets issus de pièces d’équipements usagés (sacs, filtres d’aspirateurs et d’extracteurs, outils et accessoires non décontaminés, films plastiques, EPI, chiffons) • Les résidus de traitement des eaux de décontamination, les poussières aspirées sur le chantier, les boues, soit tous les débris et poussières provenant du chantier.

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Tous les déchets liés aux matériaux inertes contenant de l’amiante (vêtements compris) sont triés selon leur nature et font l’objet de déclarations administratives permettant une traçabilité indispensable. Ils sont conditionnés et scellés dans des emballages appropriés, étiquetés selon les modalités prévues par la réglementation. Le producteur des déchets est tenu d’établir un bordereau de suivi de déchets d’amiante (BSDA). Cette procédure, présente tout au long de la filière, vient gonfler la gestion

NOTRE

ASSAINISSEMENT

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Un temps de travail restreint, adapté à la pénibilité et à la chaleur La réglementation prévoit des interventions par vacation de 2h30 maximum (durée ajustée selon la pénibilité). Chaque opérateur peut totaliser trois vacations par jour, sans pour autant dépasser 6 heures. Le temps de vacation inclut l’habillage, le déshabillage et la décontamination, soit 1h30 sur les 6 heures permises. Et plus la température s’élève, plus le temps de travail se réduit (à cause de la pénibilité), voilà pourquoi les journées de travail doivent commencer tôt aux Antilles.

* Les protections sont efficaces jusqu’à un certain seuil. Au-delà d’un dégagement de 25 000 fibres/litre d’air, il est impossible de désamianter en toute sécurité. Cependant, des tests ont permis de retenir une méthodologie susceptible de réduire le taux de fibres générées en procédant par aspiration à la source, avec rotation ralentie des outils et travail sous nébulisation.

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RECONSTRUIRE

Reconstruire

Annick Girardin, ministre des Outremer, a déclaré : « Tout le monde reconnaît que la destruction de l’île par le cyclone est le résultat d’une fragilité antérieure à laquelle il faut remédier ». Il est clair que les règles devront changer si l’Etat s’engage. Et la phase de transition que l’on subit actuellement prend du temps, beaucoup de temps. « C’est la phase la plus délicate… il faut accepter le temps du diagnostic, du retour de l’expérience », reconnaît Philippe Gustin.

les îles du Nord

La reconstruction des îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy va t elle commencer ? En novembre dernier, le gouvernement et la collectivité territoriale de Saint-Martin ont signé un protocole de coopération pour une «reconstruction exemplaire et solidaire». Un document de travail créé sur les recommandations de Philippe Gustin, délégué interministériel à la reconstruction des îles du Nord, nommé au lendemain du passage de l’ouragan Irma. Il est en cours d’évolution avec la participation des différents acteurs locaux de la construction (DEAL, Architectes, bureaux d’études, contrôleurs techniques, assureurs, etc.).

S’organiser Le directeur du bureau d’Ingénierie Guez Caraïbes a installé, immédiatement après la catastrophe, une agence sur place afin de pouvoir répondre aux différentes demandes des sinistrés, des compagnies et experts d’assurances et des syndics de copropriétés. Il a accepté de nous livrer ses impressions : « Le système français est long, les décisions lentes. En priorité, il a fallu organiser une mise en sécurité des lieux occupés (beaucoup s’avéraient dangereux pour les riverains) et une protection des ouvrages contre de nouvelles dégradations. A la demande des assurances, notre mission a commencé par une prescription et un suivi des travaux pour la mise en sécurité des sites étape indispensable pour limiter les dégâts et conserver ce qui pouvait l’être. Notre travail, ensuite, a consisté à établir des dossiers d’estimations pour la réparation et la reconstruction de façon durable ». « Corriger ce qui a été mal fait » Dans les rapports officiels, sont précisées les déficiences constructives et techniques récurrentes :

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sous-dimensionnement des ouvrages, malfaçon dans la réalisation, matériaux de mauvaise qualité, autoconstruction... « Force est de constater que Saint-Martin a souvent été mal construite et mal conçue à bien des niveaux ». Il s’en explique : « Les mauvais bétons constituent un premier problème. Il y a vingt ou trente ans, les problèmes d’eau douce sur l’île étaient récurrents. Nombreux sont ceux qui ont utilisé des sables de mer non rincés ou même de l’eau de mer dans la composition des bétons. Ce qui a généré une carbonatation - véritable cancer s’attaquant au matériau -, une oxydation des aciers et donc, une très forte diminution de la résistance des structures. Lorsque le cyclone est passé, beaucoup de ces bétons n’ont pas tenu et se sont désagrégés. Une autre raison à ces dégâts spectaculaires réside dans l’architecture de certains bâtiments, incompatibles avec le climat des îles du Nord de la Caraïbe. En effet, les îles du Sud de la Caraïbe ne sont pas soumises aux mêmes conditions climatiques que celles du Nord, où les phénomènes cycloniques sont bien plus violents. On note d’ailleurs que sur l’ile voisine Saint-Barthélemy, les grands débords de toiture sont remplacés par des acrotères béton bloquant la prise au vent. Peutêtre que le boom immobilier, suite aux lois de défiscalisation dans les années quatre-vingts dix, ayant fait appel à des architectes extérieurs à la région et sans grande expérience ou culture architecturale locale, a favorisé ces constructions non adaptées aux contraintes climatiques locales ».

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Sur ce sujet, Daniel Gibbs, Président du conseil territorial de Saint-Martin, rappelle que « 95 % de l’économie est touristique… Sur toutes les îles voisines, Saint-Barth comprise, on trouve des hôtels sur les plages. Et ce ne serait pas le cas à Saint-Martin, au motif que ce serait dangereux ? »

La question de l’urbanisation « La révision des documents officiels pose la question de l’urbanisation dans la zone côtière et de l’application stricte de la loi littorale. Attention, la proximité de la mer n’est pas la cause principale des dégâts constatés. Si l’architecture est cohérente, si les règles de construction sont respectées et si les matériaux utilisés sont de qualité, les bâtiments résistent. Il faut donc relativiser la stricte application de la loi littorale». Il convient de rappeler que les touristes viennent à SaintMartin, surtout, pour profiter des côtes, des plages et de la proximité de la mer. » Monsieur Gustin a abordé la question : « il faut tenir compte des zones d’intérêt stratégique, mais on a des normes de construction qu’il faut appliquer et contrôler…»

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« Nous partageons cette position » ajoute le directeur de Guez Caraïbes, « il serait absurde d’interdire les bâtiments en bordure de littoral, tout au plus les bâtiments d’hébergement. En effet, on peut envisager ces édifices comme des constructions éphémères, à caractère transitoire avec des structures légères, faciles à démonter, temporaires… comme il en existe sur toutes les plages du monde ». « Qu’en est-il six mois après ? » « La volonté de tout un chacun pour bien construire ou bien reconstruire ne suffit pas. Six mois après, la reconstruction tant attendue qui devait démarrer sans délais, n’a toujours pas commencé. Les dossiers d’assurance traînent, l’intervention de l’état sur la réhabilitation des bâtiments publics et des logements sociaux se fait attendre. Beaucoup de gens continuent à vivre dans des conditions difficiles en appréhendant l’arrivée de la prochaine saison cyclonique…»

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Guez Caraïbes Vincent Lagardère, directeur de la société

ouvre un bureau à Saint-Martin Sa présence permanente dans la zone Antilles-Guyane et sa maîtrise des spécificités inhérentes à celle-ci (gestions du parasismique et du paracyclonique) dans les projets de construction et d’aménagement tertiaire et industriel permettent aujourd’hui au bureau d’études Guez Caraïbes d’ouvrir une nouvelle agence à Saint-Martin. Missionnée par différents donneurs d’ordre, l’équipe de Guez Caraïbes intervient dans les réflexions sur le bâti en vue d’anticiper une reconstruction exemplaire et durable. Vincent Lagardère, directeur de la société, nous en parle.

Comment vous organisez-vous pour entamer la reconstruction de Saint-Martin ? Urbanisme responsable

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Après le passage d’Irma sur les îles du Nord, il nous paraissait essentiel d’ouvrir cette entité sur place. En partenariat avec un bureau d’architecte local, Guez Caraïbes Saint-Martin réunit les compétences capables d’accélérer le processus dans la recherche de solutions rapides, opérationnelles et en accord avec une politique de l’urbanisme responsable. Notre travail se concentre en priorité sur les parties françaises et hollandaises de Saint-Martin, mais notre champ d’intervention s’étend aux autres îles, Anguilla, Barbuda… très touchées par les cyclones également.

Comment fonctionne votre entité à Saint-Martin ? L’installation sur une île dévastée n’est pas facile. Les conditions matérielles sont difficiles (logements, transports, communications, liaisons téléphoniques, internet…) et la vie de tous les jours est compliquée. Aujourd’hui, complétée par nos partenaires architectes, notre équipe d’ingénierie sur place compte sept personnes. Un noyau renforcé ponctuellement par des spécialistes de nos agences de Guadeloupe et de Martinique, permettant une plus grande souplesse et une multiplicité de compétences spécifiques. Reconstruire Saint-Martin représente un chantier important et compliqué. Aussi, mettons-nous tout en œuvre pour être efficaces, opérationnels et capables de relever ce défi que nous abordons avec une motivation et un engagement total. Il s’agit d’un tournant pour Saint-Martin et nous avons la responsabilité de bien la reconstruire.

Guez Caraïbes Martinique betmartinique@guezcaraibes.fr - 0596 50 98 70 Guadeloupe betguadeloupe@guezcaraibes.fr - 0590 25 07 44 Guyane bet@guezguyane.fr - 0594 25 15 06

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Aujourd’hui, a-t-on un ordre d’idée du montant des dégâts ?

Le coût de la reconstruction

Alpha Conseil

cible une diaspora formée au BTP

Ce cabinet de recrutement, installé sur la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane, est spécialisé sur la géographie. Une particularité qui prend toute son envergure à l’heure de la reconstruction des îles du Nord. Il propose effectivement des emplois à tous les Antillo-Guyanais installés en hexagone et intéressés par un emploi définitif ou temporaire dans leur région d’origine, où depuis le début de l’année, on enregistre une forte demande dans le secteur du BTP.

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Formés aux métiers du bâtiment et ayant acquis une expertise dans les grandes villes hexagonales sur des chantiers pointus, les candidats semblent très réceptifs et répondent massivement à la demande. Via un recrutement 2.0 sur ses réseaux sociaux très actifs, le cabinet a mis en place une stratégie efficace qui cible précisément les candidats ayant de près ou de loin des racines en outremer et souhaitant intégrer des équipes locales. Ce sourcing de qualité est affiné par le travail de chargés de recherche sur les trois départements et sur Paris qui s’affairent sur les profils recherchés à des postes d’ingénierie de toutes catégories.

La reconstruction devrait durer environ trois ans. Un premier protocole a établi que l’Etat verserait 12,2 millions d’euros en 2017, ensuite 50 millions afin d’aider la collectivité territoriale, privée de ressources. La gestion de la crise a été évaluée à une centaine de millions d’euros. En revanche, la reconstruction, elle, risque de se chiffrer en milliards. Rencontre avec Loup de Fréminville, Président du Comité des Assurances Antilles Guyane.

Les membres des assurances des Antilles Guyane et les experts de la place se sont réunis fin janvier afin de faire le point sur les sinistres. En cumulant les deux ouragans, on a dénombré 44 500 sinistres déclarés sur des dommages assurés. Et sur l’ensemble des sinistres, 22 500 ont été causés par Irma et 22 000 par Maria. Le montant global des dégâts s’élève à 1,825 milliard d’euros : 1,7 milliard d’euros attribué à Irma et 125 millions à Maria. Le coût moyen des sinistres pour Maria s’élève à 5 800 euros et pour Irma à 67 000 euros sur Saint-Martin et 101 000 euros sur Saint-Barthélemy. Pourquoi les premières expertises ont-elles démarré si tard ? Au vu de l’ampleur des dégâts et l’inaccessibilité des îles, les premières expertises sur Irma n’ont pu débuter qu’un mois environ après les phénomènes. Tous les moyens avaient été réquisitionnés en priorité pour sauver des vies… Aujourd’hui, et avec l’intervention d’une centaine d’experts, la majorité des biens endommagés ont été expertisés. Dans l’ensemble, ce qu’on appelle les petits sinistres (jusqu’à 100 000 euros) sont en bonne voie de règlement, sauf si les experts d’assurés ont remis en cause les bases des devis et les négociations, causant ainsi un certain retard sur la transmission des rapports d’expertise.

Selon Madame Solange Agricole, directrice du cabinet, les candidats sont sensibles à la perspective de participer à la reconstruction des îles du Nord, d’autant que les postes pourvus représentent de réelles opportunités de carrière - dans une belle technicité BTP - encadrées par des contrats de type CDI ou de chantier. Pour certains, cela peut représenter un essai en vue d’un retour définitif. Pour d’autres, travailler dans les DOM permet d’affiner des connaissances, voire de les enrichir dans des réglementations normatives locales. On peut aussi y voir une opportunité d’acquérir des responsabilités dans des structures moins cloisonnées, offrant plus d’autonomie qu’en métropole, tout en maintenant les avantages du régime social français.

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Rien ne vient à bout du béton. En ce qui concerne les constructions majeures (immeubles, hôtels…), où les sinistres atteignent plusieurs millions, des versements d’acomptes ont été effectués. Nous restons aussi, dans certains cas, en attente de justificatifs ou de la vérification de documents officiels tels que les titres de propriété, les hypothèques. Beaucoup d’études notariales ayant été endommagées, il s’avère fastidieux de récupérer les dernières pièces justificatives. D’autre part, de nombreuses copropriétés – assurées par des compagnies différentes – recensent des propriétaires ayant acquis leurs biens en défiscalisation, ils ne sont pas présents ou ne se manifestent même pas. Des difficultés qui rallongent le traitement des dossiers et freinent l’indemnisation. D’ailleurs, afin de désengorger cette situation, décision a été prise entre assureurs de se communiquer les listes d’assurés. Une initiative qui peut accélérer les procédures et mener à une indemnisation sans expertise contradictoire (le barème, revu à la hausse a été fixé à 80 000 euros). Au niveau des véhicules, les difficultés sont identiques puisque des cartes grises ont été perdues et qu’il n’existe pas de SIV (Système d’Immatriculation des Véhicules) sur Saint-Martin. Peut-on qualifier cette situation d’inédite ? Disons qu’elle est inhabituelle fort heureusement… Le travail demandé aux experts s’est avéré colossal. Sollicités coup sur coup (d’abord pour Irma, ensuite pour Maria), ils ont dû intervenir dans l’urgence, en plus de leur activité courante, dans des conditions extrêmes et avec des moyens réduits. De plus, sur les deux îles, ne sont présentes que cinq ou six compagnies d’assurance, ce qui diminue le potentiel d’effectifs opérationnels. Cela dit, il ne faut pas faire d’amalgame. On ne connaît pas plus de phénomènes naturels aux Antilles qu’en métropole ou ailleurs ! En 2017 dans le monde, 270 milliards de dommages étaient liés à des catastrophes naturelles dont 700 événements climatiques majeurs. Chez nous, la part d’Irma a coûté 1,825 milliard sur 13 ou 14 milliards de dégâts accumulés sur toute la trajectoire de l’ouragan. Le danger dans les îles n’est pas tant ce qui s’y passe mais comment ça se passe. Et dans ces îles, petites et relativement isolées, les secours ont été

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compliqués à mettre en place. Toutes les interventions (secours, expertises, préparation à la reconstruction…) ont exigé du temps et des moyens. Justement, comment se présente la reconstruction ? Elle ne se présente pas dans les meilleures conditions car Saint-Martin n’a pas la capacité de se reconstruire seule. Le faible volume de professionnels du BTP et d’artisans exerçant sur place explique qu’ils sont tous submergés. L’offre est minuscule, la demande énorme, ce qui a pour corollaire une inflation considérable et donc, des prix extrêmement inabordables et surestimés. Afin d’équilibrer cette situation, la main-d’œuvre, les ingénieurs, les entreprises du bâtiment devraient impérativement venir de l’extérieur. Encore faut-il pouvoir les loger, les nourrir, les faire circuler et leur donner des matériaux (qui subissent aussi une flambée de prix spectaculaire). Seuls de grands groupes peuvent, à mon sens, élaborer des chantiers d’une telle envergure. Au vu des difficultés et des complications rencontrées sur le terrain, que préconisez-vous aux entreprises, voire aux particuliers ? Au niveau des entreprises, outre la prévention via des assurances appropriées, il est capital de développer des plans de continuité d’activité (PCA) permettant de sauver son informatique, sa téléphonie, ses hommes clefs… Comment ? En créant une antenne alternative, en délocalisant ses structures dans un local de repli (non inondable), où l’on puisse répartir ses effectifs. Externaliser une partie du risque, c’est s’accorder la possibilité de continuer à fonctionner afin de limiter les impacts d’une catastrophe sur sa structure. Un autre conseil, qui vaut autant pour les particuliers que pour les entreprises : numériser ! Constituer un coffre-fort avec tous les documents importants (carte grise, contrats d’assurance, titres de propriétés, contrats de bail, carte d’identité, hypothèques) et le conserver dans un cloud. Cette précaution permet d’avancer très rapidement quand on a tout perdu ! Une résistance à toute épreuve. Rien de tel que le béton pour traverser le temps en toute sécurité. Les exemples ne manquent pas : barrages, ponts, tours …. Si les professionnels ont choisi le béton pour leurs ouvrages, c’est grâce à ses qualités de résistance à l’écrasement, aux chocs et à l’arrachement. Le bloc béton CE NF est un matériau sûr et solide, conforme à la réglementation parasismique.

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Construction du nouveau

CHU de la Guadeloupe Un défi architectural au service d’une offre de soins sécurisée Le nouveau Centre Hospitalier Universitaire de la Guadeloupe sera construit à Perrin aux Abymes sur un terrain de près de 19 hectares. Ce chantier, inédit en Guadeloupe de par sa taille, sa complexité et sa haute technicité, représente un véritable défi pour la profession. Le projet doit offrir un outil adapté aux besoins de santé de la population qui soit suffisamment flexible et évolutif pour répondre au contexte sanitaire des années à venir.

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Un Programme financé 100 % par l’Etat au service du Projet médical Ce nouvel établissement doté d’une capacité d’accueil équivalente de 618 lits et places est une structure accroissant les secteurs critiques et en faveur du virage ambulatoire (moins de lits de court séjour au profit de l’ambulatoire). Le programme de construction tient compte du projet médical, des contraintes surfaciques et des recommandations de l’Etat via la Commission de la Performance et de la Modernisation (COPERMO). Le coût du projet s’élève à 580 millions d’euros toutes dépenses confondues, valeur finale de chantier et équipements inclus. Le financement du projet est assuré totalement par l’Etat selon un dispositif contractualisé. La surface dans œuvre du projet est de 85 000 m2. Le Marché de maîtrise d’œuvre a été attribué au groupement Architecture Studio (mandataire), Babel Architecte, l’Agence Alain Nicolas, Ingérop bureau d’études.

Des objectifs ambitieux et sécuritaires forts Cette construction inédite est conçue pour répondre aux contraintes et aux caractéristiques de l’Archipel Guadeloupéen et doit : Répondre aux normes parasismiques de l’Eurocode 8 pour sécuriser la structure et assurer la sécurité, la continuité des soins en cas de sinistre.

Offrir les disciplines médicales d’un CHU dispensant des soins de haut niveau, Faciliter l’accès des patients et visiteurs et humaniser leur accueil (accès et stationnement). Veiller à la fonctionnalité de l’ouvrage et de ses installations pour améliorer les conditions de travail et l’ergonomie au quotidien en développant les nouvelles technologies. Inscrire le C.H.U. dans une démarche de développement durable (certification HQE - Haute Qualité Environnementale) Engager le CHU dans une démarche de responsabilité populationnelle en créant les conditions d’un retour majeur sur l’économie, l’emploi local. Les travaux déjà débutés en juin 2017 ont été confiés à des entreprises locales.

Perspectives : des délais resserrés d’exécution qui nécessitent le soutien de tous Après validation du dossier PROJET et constitution du Dossier de Consultation des Entreprises, les appels d’offres travaux ont été lancés le 30 septembre 2017. Le début des travaux est envisagé au cours du second semestre 2018, pour une durée prévisionnelle de 51 mois et une réception fin 2022.

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Aujourd’hui, nous construisons ensemble notre CHU de demain

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4 Le lieu : Perrin aux Abymes

Le nouveau CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE de la Guadeloupe sera construit à Perrin aux ABYMES, sur un terrain de près de 19 hectares. Ce nouvel hôpital sera construit sur une surface de 84 398 m2 SDO.

4 Un chantier aussi complexe et technique qu’une centrale nucléaire ! Quelques chiffres 4 1865 Places de parking (visiteurs : 709 ; personnel : 1156) 4 Une quarantaine de Corps d’Etats Techniques pour un effectif prévisionnel maximal de 700 personnes/ jour en 2020 4 125 Centrales de Traitement d’Air (CTA) de 1500 à 24000 m3/h 4 12656 points physiques GTC/GTB (alarme, signalisation, commande, réglage, comptage, …) pour Electricité, Plomberie, FM, CVC, Elévateurs, … 4 Production d’ECS : 30000 litres à 60°C par jour, taux de couverture solaire 80% 4 155 Capteurs solaires pour une surface totale de 270 m²

4 Le projet retenu

Un nouvel Etablissement doté d’une capacité d’accueil de 618 lits et places avec : 4 Pour la Médecine : 200 lits, 30 places de jour et 15 places de dialyse 4 Pour la Chirurgie : 87 lits et 15 places de jour 4 Pour le Pôle Mère-enfants : 100 lits et 20 places de jour 4 Pour les Soins critiques : 149 lits et 2 places de grands brûlés.

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Nous accompagnons toutes les entreprises, quelle que soit leur taille

Publireportage

La défiscalisation, booster économique pour les entreprises des Antilles/Guyane Forte d’une expertise en défiscalisation de vingt-cinq ans, la société Ecofip réalise des opérations d’investissements en Loi Girardin Industriel. Elle accompagne les entreprises du BTP et de la construction dans l’acquisition de biens neufs à moindre coût, contribuant ainsi au soutien économique dans les départements ultramarins. Rencontre avec Grégoire de Vergeron, Directeur d’Ecofip.

Bénéficier de 30% d’aide fiscale

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Grégoire de Vergeron, Directeur d’Ecofip

Quels sont les critères d’éligibilité à la défiscalisation ? Les investissements doivent être des biens productifs et corporels neufs, amortissables par nature et être exploités dans des secteurs d’activités prévus par la loi : activités extractives, agriculture, bâtiment et travaux publics, transport, artisanat, industrie… Nous conseillons toutes les entreprises, quelle que soit leur taille avec des investissements variant de quelques milliers à plus d’un million d’euros (au-delà de 250 000 €/ programme, un agrément doit être délivré par l’administration fiscale).

Pouvez-vous rappeler le principe du dispositif de défiscalisation ?

Le groupe Ecofip est-il présent sur les 3 départements (Guyane, Guadeloupe, Martinique) ?

La loi Girardin est un mécanisme fiscal d’aide à l’investissement en Outre-Mer très efficace permettant à une entreprise de BTP souhaitant acquérir du matériel neuf (machines, outillages, véhicules), de bénéficier sous certaines conditions, via Ecofip, d’environ 30 % d’aide fiscale, un gain de trésorerie immédiat. En contrepartie, le matériel loué durant 5 ans est cédé à l’exploitant en fin d’opération, moyennant un paiement résiduel symbolique. De la mise en place du montage financier jusqu’à la fin de l’opération, nous assurons un suivi personnalisé. A la demande du client, nous pouvons aussi intervenir auprès d’organismes de crédit ou de sa banque afin de compléter son apport et financer l’investissement.

Oui de longue date. Et afin de pouvoir garantir réactivité et qualité des investissements, chaque équipe maîtrise parfaitement les spécificités de son marché local. Car si les mécanismes répondent à une même législation, les tissus économiques et les écosystèmes du financement diffèrent.

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PROTÉGER

Monsieur Jean-Marc Avril, Président du

Cobaty Guyane,

prend la parole :

Être dans la norme, dans un contexte hors norme… Les Bâtisseurs que nous sommes, sont constamment confrontés à des défis et pas des moindres. Une région comme la Guyane en regorge : immense territoire, en grande partie recouvert de forêt, avec un fort taux d’humidité. Autres particularités, une population concentrée sur le littoral, des communes très éloignées les unes des autres et certaines accessibles que par voie aérienne ou fluviale.

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A cela s’ajoutent un fort taux de chômage des jeunes, une immigration clandestine massive, une continuité territoriale plus ou moins aléatoire, des contraintes européennes freinant les échanges avec les pays voisins ou encore un foncier difficilement accessible. Je m’arrêterais là pour le contexte géographique, socio-économique et politique. La Guyane : une région hors norme ou tout reste possible, à condition cependant de savoir l’apprivoiser. Dans un tel environnement, notre survie réside dans notre nécessaire capacité d’adaptation. Car la norme, pour nous les bâtisseurs n’exclut pas la souplesse, dans les limites légales et règlementaires. Plus facile à dire qu’à faire, mais rien d’insurmontable pour les entrepreneurs que nous sommes. Toutefois, cette mission ne peut aboutir sans la formation des hommes, c’est pourquoi les efforts doivent continuer dans ce sens tout en améliorant l’image de l’acte de bâtir sur notre territoire. Adaptation, Formation sont les maîtres mots pour surmonter les obstacles du quotidien et relever ce grand défi de la norme dans un contexte hors norme, comme celui de la Guyane. Cobaty Guyane Chez CED Guyane 700 route de Baduel - Cayenne 0594 28 57 57

Les

vêtements , la sécurité et la protection Sur un chantier, la sécurité est souvent perçue comme une contrainte, jusqu’à ce que l’accident arrive. Le BTP est le secteur d’activité le plus impacté par les accidents graves (avec un tiers des accidents invalidants dus à des chutes de hauteur*). Raison pour laquelle la législation française encadre plus strictement le BTP que les autres secteurs. Le Code du travail oblige effectivement l’employeur à prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs de l’établissement, y compris des travailleurs temporaires. Pour cela, l’employeur est tenu d’évaluer les risques et de prendre toutes les mesures nécessaires. En application des articles L. 4121-1 à 3 et R. 4121-1 et 2 du Code du travail, il doit élaborer et tenir à jour le document unique d’évaluation des risques. Une fois les risques analysés, il s’agit de se mettre en conformité avec la protection et l’équipement adapté à chaque salarié. Il faut aussi veiller à remplacer régulièrement le matériel (attention à l’obsolescence), à mettre en place des instructions claires et efficaces afin de garantir les procédures de travail sécurisées.

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Protéger au mieux Plusieurs types de risques varient selon les chantiers (mécaniques, physiques, biologiques, radiologiques, chimiques, psychosociaux). Il existe donc des équipements de protection individuelle appropriés classés en trois catégories : mineurs (classe 1), intermédiaires/ majeurs (classe 2), mortels (classe 3). La plupart des équipements ont une durée d’utilisation déterminée ou sont dotés de dates de péremption. Afin d’assurer le maintien en conformité de certains EPI, un contrôle est réalisé dans le cadre des vérifications générales périodiques (VGP) opérées par des personnes qualifiées ou des bureaux de contrôle. Les résultats figurent dans le journal de bord de l’entreprise avec une retranscription complète et détaillée du suivi.

néanmoins être remplacées en cas de détérioration ou au bout d’un an (en usage non intensif). Les entreprises peuvent définir cette fréquence dans la convention collective du secteur ou dans un règlement intérieur. Attention, si la coque reçoit un objet lourd, elle risque d’être fissurée et ne répond plus aux normes. Vêtements Pour des raisons de sécurité, les vêtements de protection sont encadrés par des limites d’usage pouvant être définies en nombre de lavages. Une information qui figure souvent sur l’étiquette du vêtement. Des lavages répétés peuvent user prématurément le tissu et diminuer l’efficacité du traitement apporté au textile. Exemples, les lavages répétés diminuent l’efficacité des traitements d’ignifugation et réduisent les capacités réfléchissantes des tenues à haute visibilité, leur faisant perdre la conformité à la certification. Autre problématique inhérente au climat tropical : l’équipement de désamiantage, notamment, (bottes, sur-bottes, combinaisons, masques, gants, sacs de récupération…) qui risque de voir son une efficacité altérée par l’humidité. Difficilement stockable, le pack complet est donc commandé et livré à la demande, au même titre que les gants isolants et fragiles des électriciens.

La plupart des équipements ont une durée d’utilisation déterminée ou sont dotés de dates de péremption

Influence de la chaleur ou du lavage sur certains équipements Chaussures de sécurité A cause du climat, les chaussures de sécurité requièrent un stockage en zone sèche (quand elles ne sont pas portées) afin de conserver leur élasticité et la bonne adhérence de la colle d’assemblage. Si les chaussures de sécurité ne portent pas de date de péremption ou de limite d’utilisation, elles doivent

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Quelles sont les tendances dans les vêtements de travail ? Il est courant d’entendre que travailler aux Antilles suppose, évidemment, une adaptation des équipements au climat. Ainsi, sont privilégiées des lignes de vêtements, de casques, de chaussures dans des versions allégées, ventilées. Des équipements qui combinent confort, durabilité, protection (dans le respect des normes). Et récemment, il semble que le critère esthétique intervienne dans le choix final, surtout auprès des artisans et des petites structures.

Casques de sécurité Destiné à protéger contre les chocs et les chutes d’objets, le casque de sécurité existe en version légère, mieux supportée sous le climat tropical. Ce qui n’empêche que, pour être efficace, il doit d’être ajusté au crâne de l’utilisateur afin d’absorber et d’amortir à 100 % les forces. Sa date limite d’utilisation doit être respectée. Cette information (obligatoirement précisée par le fabricant) est notée sur le produit ou sur la notice, aux côtés d’autres renseignements : matériau, fabricant, certification/marquage de conformité CE, poids, plage de tailles, année et trimestre de fabrication, etc. Les multiples agressions (chocs, exposition prolongée aux UV du soleil, mauvais entretien et stockage inadéquat) peuvent diminuer leurs fonctions. A vérifier également, l’obsolescence du casque de sécurité liée aux matériaux qui le composent (polyéthylène, polyamide ou polyester renforcé) et qui ne présentent pas la même résistance au vieillissement, aux UV, aux déformations thermiques ou aux produits chimiques. Certains casques sont dotés de stabilisateurs d’UV ce qui augmente la durée de vie.

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D’autre part, de nouveaux textiles, dits techniques (généralement inspirés de disciplines sportives), ont aussi fait leur entrée dans les lignes de vêtements de protection. Par exemple, des gammes complètes de vêtements (pantalons, blousons, maillots…) réalisés en tissu anti-UV, à même de stopper 50% des rayons ultra-violets et qui conservent cette propriété après de nombreux lavages. Une réelle réponse au problème de prévention du cancer de la peau, sujet particulièrement sensible sous nos climats. Parmi les textiles techniques performants, citons ceux qui agissent sur la thermorégulation, évacuent l’humidité, protègent de la chaleur, des flammes et des rayonnements nuisibles, résistent aux risques NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique), aux hautes tensions électriques, aux projectiles (comme les gilets pare-balles), à l’abrasion, à la coupure par tranchage, à la déchirure ou à la perforation… Enfin, une autre catégorie de textiles dits intelligents ou connectés incorporent des composants informatiques et électroniques : gilets avec Leds intégrés (intéressants sur les zones aéroportuaires), gilets connectés capables d’émettre une alerte lorsqu’un périmètre de sécurité a été franchi. Une mise en réseau de plusieurs gilets permet d’alarmer les autres travailleurs ou une centrale et, à terme, ce genre de dispositif sera même capable de stopper une machine en cas de danger.

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Des subventions existent

Les Aides Financières Simplifiées (AFS) peuvent concerner des investissements d’équipements, de formations ou des études

Les équipements de protection individuelle font l’objet d’aides financières ou de subventions. Il conseillé de se rapprocher des CARSAT (Caisse d’Assurance Retraite et de Santé au Travail)... Les Aides Financières Simplifiées (AFS) peuvent concerner des investissements d’équipements, de formations ou des études. Elles s’appliquent aux entreprises de moins de 50 salariés et doivent leur permettre d’investir dans des équipements de travail sûrs, de lutter contre une pathologie professionnelle (prévention des Troubles musculo-squelettiques, des dangers liés à l’exposition aux produits CMR : cancérigènes - mutagènes - reprotoxiques...), de servir à des formations, des études... Il existe des programmes nationaux et régionaux propres à chaque caisse (Carsat, Cramif, CGSS, RSI).

Des initiatives prises par les grosses entreprises Afin d’atteindre le niveau zéro accident, de grosses entreprises n’hésitent pas multiplier des initiatives : formation, pose de pictogrammes sur chantiers, prise de photos sur des irrégularités... Certaines sociétés impliquent toute la chaîne hiérarchique de l’entreprise dans la démarche de sécurité afin d’aider à l’appropriation de la notion dans le travail quotidien. Il a d’ailleurs été prouvé que si les ouvriers connaissent les bons gestes, ils ne les appliquent pas forcément. Aussi, pour que la notion de sécurité intègre les gènes de l’entreprise, faut-il aller plus loin que l’acquisition de connaissances fournies par des formations. Comment ? En favorisant la mise en place in situ (via un coaching) des activités autour de la sécurité afin qu’elle devienne une habitude, voire un réflexe. * En 2016, en Martinique, on enregistre encore 233 chutes de plain-pied et 160 chutes de hauteur.

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Preventis Prévenir coûte moins cher que guérir Identifier, analyser, gérer les risques professionnels, mettre en œuvre les actions en faveur de l’hygiène, la santé et la sécurité au travail, organiser des formations, interagir entre les chefs d’entreprise, les travailleurs et l’environnement… voilà les missions de Preventis. A la tête de l’entreprise, Guy-André Montredon et Bernard Mucret.

Quel message souhaitez-vous faire passer auprès des chefs d’entreprise ? Sensibiliser sur l’importance de la sécurité au travail

Notre intention est de les sensibiliser sur l’importance de la sécurité au travail. Rappelons que, selon le code du travail, tout employeur doit veiller à la santé de ses employés et à leur sécurité. Y parvenir passe par la mise en œuvre des principes généraux de prévention, d’informations et de formations. En cas de non-respect, les impacts sont multiples, sur le plan humain, sur le plan économique et sur le plan juridique. Car n’oublions pas qu’un chef d’entreprise engage sa responsabilité civile, voire pénale.

A quels niveaux intervenez-vous ? Depuis plus de vingt ans, nos activités sont liées à la sécurité et se concentrent autour du respect de la réglementation. Ainsi, notre accréditation COFRAC et un agrément ministériel nous autorisent à contrôler les installations électriques et les équipements mécaniques. Sur chantier, nous assurons la mission C.SPS (coordination en matière de sécurité et de protection de la santé). Nous intervenons également en qualité de coordinateur OPC (Ordonnancement, planification et coordination).

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Contrôle des installations électriques

Votre présence sur le terrain empreint certainement un sens pratique aux formations que vous prodiguez ? Énormément, d’autant que toutes nos compétences sont internes. Etant habilités INRS et centre CACES®, les formations touchent des spécificités et des secteurs très variés : SST, PRAP SS et IBC, conduite d’engins, évacuation, travaux en hauteur, risques chimiques, mécaniques, ponts roulants, transpalettes, plateformes suspendues, utilisation d’échafaudages, manipulation d’extincteurs, interventions sur photovoltaïque, ATEX et Habilitation électrique pour personnel électricien et non électricien. Nos conseils portent également sur la rédaction et le suivi du Document Unique obligatoire, l’évaluation des risques professionnels, la gestion des déchets… Même si toutes ces formations (génériques ou personnalisées) ont un caractère obligatoire, nous avons à cœur d’assister les employeurs - et les travailleurs - dans l’application de la réglementation. Faire en sorte que chacun se sente impliqué dans une démarche qui contribue aussi à s’inscrire et à s’engager dans la responsabilité sociétale des entreprises.

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Polyvalence très marquée

Renault

Alaskan Tous les arguments pour conquérir un marché professionnel traditionnellement « très pick-up »

Leader sur le marché des véhicules utilitaires en Europe depuis 17 ans, Renault marque, avec l’Alaskan, son intention de conquérir un marché particulièrement développé sur nos territoires et apprécié des entreprises, celui des pick-up.

Dans l’Alaskan, Renault a concentré les performances et les propriétés lui permettant de jongler entre trois univers : le travail, les loisirs et la vie quotidienne. Qualité à fort pouvoir de séduction auprès des artisans et des PME.

Conçu pour travail er L’Alaskan affiche les codes du segment des pick-up avec des dimensions imposantes, une face avant énergique, des lignes athlétiques, des passages de roues larges, une personnalité bien campée. Inspirant la robustesse, il est taillé pour le travail tout en assurant un confort de conduite admirablement servi par une suspension arrière à cinq bras. Ce châssis permet d’ailleurs une charge utile supérieure à 1 tonne et une capacité exceptionnelle de remorquage de 3,5 tonnes. Sous le capot, un moteur 2,3 litres dCi puissant, sobre* - et au couple remarquable - offre des prestations exceptionnelles en tout-terrain.

de 2,46 m2 et accès à 81 cm du sol seulement) • 3 rails fixés les côtés de la benne + 4 crochets mobiles • Ridelle arrière pouvant supporter jusqu’à 500 kg • Capacités tout-terrain exceptionnelles avec 3 modes de conduite disponibles : 2 roues motrices, 4 roues motrices élevé, 4 roues motrices bas • Version manuelle 6 vitesses ou automatique 7 vitesses • Technologie embarquée : système de climatisation automatique bizone, aides à la conduite et au contrôle du véhicule (ABS, EBD, eLSD, BA, aide au démarrage en côte et à la descente, 7 airbags de série, écran couleur TFT 3D de 5 pouces, système multimédia tactile avec écran couleur 7 pouces… * Consommation mixte à partir de 6,3 l /100 km et de 167 g / km d’émission de CO2 (homologués en cycle mixte NEDC).

Adaptabilité sur mesure Et afin de répondre plus spécifiquement encore à la diversité des besoins des clients professionnels, ses solutions intègrent le « sur-mesure » avec une large palette de services, de transformations et d’accessoires permettant de protéger, sécuriser et organiser le chargement dans la benne. Bref, le Renault Alaskan s’impose comme un outil taillé pour les entrepreneurs qui ne reculent devant rien !

Le tour des atouts • Benne polyvalente, pratique et généreuse tant en longueur qu’en profondeur avec doublure de caisse et couvre-benne (surface de chargement

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LANCER

Renault ALASKAN Le pick-up par Renault !

Ariane 6 le compte à rebours a démarré !

Fort de ses 50 ans d’expérience, le CNES s’est vu confier par l’Agence spatiale européenne (ESA) le développement du futur ensemble de lancement d’Ariane 6, baptisé ELA 4. Il s’agit du 9e pas de tir construit au CSG par le CNES, un projet hautement ambitieux tant en termes de réduction des coûts de construction que de délai. En effet, alors que le développement du programme est planifié sur 5 années, un premier vol est d’ores et déjà prévu pour mi-2020.

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Consommation mixte à partir de 6,3 l/100 km et de 167 g/km d’émission de CO2. Photo non contractuelle.

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Performances renforcées, coûts d’opérations diminués

Des retombées économiques en faveur de la Guyane

C’est dans un contexte de forte concurrence, notamment avec l’arrivée de l’opérateur américain SpaceX sur le marché commercial que les Etats membres de l’ESA ont décidé d’unir leurs moyens pour disposer d’un accès autonome à l’espace. Ainsi, en décembre 2014, la majeure partie de ces Etats ont consenti au financement du développement des lanceurs Ariane 6 et Vega-C à hauteur de 4,3 milliards d’euros, dont 600 millions d’euros consacrés à la construction d’un nouveau pas de tir au CSG, dédié à Ariane 6. Le développement du système de lancement Ariane 6 a été élaboré dans la perspective de réduire de moitié les coûts d’exploitation et de maintenance de ses installations par rapport à Ariane 5. Cet objectif économique traduit la volonté de l’ESA de garantir l’exploitation du programme en se passant de tout soutien financier de la part du secteur public. C’est dans cette même perspective qu’il a été décidé d’un changement de gouvernance ; dès lors une meilleure répartition des investissements et des risques permettra de mettre en lumière d’une part les responsabilités du secteur public (l’ESA) et d’autre part celles du secteur privé (l’industrie spatiale européenne).

Financé par l’ESA, le projet Ariane 6 est soumis à la notion de « retour géographique ». C’est-à-dire que les Etats membres financeurs du projet doivent obtenir en compensation des contrats pour leurs entreprises nationales. L’apport de la France s’élevant à 44,5%, la réalisation des infrastructures de l’ELA4 a ainsi été attribuée au groupement ECLAIR6 piloté par EIFFAGE Génie Civil pour un montant total de 200 millions d’euros. Ce contrat, inclus dans le contrat de 600 millions d’euros dédiés au développement des infrastructures au CSG devrait générer près de 94 millions d’euros d’activités réalisées par des sociétés guyanaises. Dans la perspective d’opérer le lancement inaugural en juillet 2020, 550 millions d’euros de contrats ont été signés entre le CNES et les industriels sur les lots suivants : - Terrassements (clos en 2016) - Infrastructures (200 M€) y compris climatisation énergie et charpente métallique - Courants faibles sécurité - Fluides - Bancs de contrôle - Mécanique

Ariane 6, le bénéfice de l’expérience La construction du nouveau pas de tir a débuté dans l’enceinte du CSG sur environ 170 ha situés à 5 km au nord-ouest de l’ELA3, le site de lancement d’Ariane 5. Pour cela, les retours d’expérience de l’exploitation des pas de tir Ariane 4, Ariane 5, Vega et Soyuz ont conditionné les grandes orientations techniques du chantier. Inspiré par le meilleur des autres ensembles de lancements, le projet ELA 4 s’enrichit des technologies développées depuis 50 ans par le CNES. Les structures sont moins volumineuses et le nouveau complexe de lancement a été simplifié avec deux zones principales : le bâtiment assemblage lanceur (BAL) et la zone de lancement (ZL). Dans cette dernière, le portique mobile de 90 mètres de haut deviendra, à l’issue du chantier le plus gros bâtiment pyrotechnique d’Europe.

> CE QUI ÉVOLUE AVEC ARIANE 6 Lancements annuels Durée d’une campagne de lancement Infrastructures de l’ensemble de lancement

Intégration du lanceur Bâtiments d’intégration du lanceur

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Ariane 5 7 32 jours

Ariane 6 11 15 jours

Objectifs escomptés Améliorer la compétitivité Améliorer la compétitivité et réduire les couts

3 zones (le Bâtiment d’Intégration Lanceur, le Bâtiment d’Assemblage Final et la Zone de lancement) A la verticale BIL : 58 mètres BAF : 83 mètres

2 zones (une zone de préparation et une zone de lancement)

Réduire les couts de maintenance et d’installation

A l’horizontale BAL : 20 mètres Portique : 90 mètres

Simplifier la mise en œuvre du lanceur et limiter les risques liés au travail en hauteur

La signature de 200 millions d’euros de contrats locaux supplémentaires est prévue au 3e trimestre 2018. En effet, alors que le groupe Eiffage, expert dans les métiers du bâtiment et génie civil, a obtenu le marché de construction, ce sont une quarantaine de sociétés guyanaises sélectionnées par le groupe, qui œuvrent actuellement à la réalisation du projet dans le cadre de contrats de sous-traitance. Ainsi, tous les transports de matériaux sont assurés par un groupement de transporteurs locaux. Il en va de même pour la production de béton estimée à 50 000m3 et réalisée par ARGOS. La carrière de la Carapa produit les matériaux nécessaires au chantier.

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ENSEMBLE

L’équipe Essainia

Les retombées économiques pour le territoire guyanais devraient atteindre une centaine de milliers d’euros environ

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BatiMag97 - Numéro 1

PEINTURE

AGRICULTURE

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QUINCAILLERIE

MATÉRIAUX

OUTILLAGE

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D’autres entreprises telles que Guyaloc, GLS, GETRA, Batipro, Le Chevillier ou BatiSoleil interviennent sur le chantier pour la réalisation de grosœuvre sur les petits bâtiments comme les locaux techniques et la location d’engins de chantier. Les retombées économiques pour le territoire guyanais devraient atteindre une centaine de milliers d’euros environ.

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attrayante, ces jeunes aux parcours parfois disparates sont, à l’issue de celle-ci, détenteurs d’une expérience notoire à faire valoir sur le marché de l’emploi.

Des formations insolites pour de jeunes Guyanais La volonté d’intégration des activités spatiales dans le tissu socio-économique de la Guyane conduit le CNES à mettre en place des clauses d’insertion, valables pour l’ensemble des contrats passés avec l’industrie pour le développement du pas de tir Ariane 6 et des moyens de production associés. En ce sens une convention a été signée entre le CNES et le Groupement des Employeurs pour l’Insertion et la Qualification du BTP (GEIQ BTP) le 18 juin 2015. Cet accord a pour but de favoriser durablement l’insertion socio-professionnelle des jeunes en difficulté d’accès à l’emploi, pendant la durée des chantiers de construction de l’ensemble de lancement d’Ariane 6. C’est ainsi que durant la phase des terrassements généraux de juin 2015 à mai 2016, dix-huit jeunes guyanais avaient déjà effectué un parcours qualifiant, accompagnés et encadrés par du personnel dédié. Ils ont été formés aux métiers de chauffeur, de conducteur d’engin et d’assistant topographe ou d’aide-laborantin. Quatre d’entre eux ont été embauchés à l’issue de leur parcours. Actuellement, le chantier accueille une soixantaine de stagiaires, sélectionnés puis encadrés par des tuteurs, l’objectif étant de former 80 jeunes à l’issue du programme. Outre l’assurance de bénéficier d’une formation

Conserver la mainmise sur le marché aérospatial Si le programme Ariane 6 se veut garant d’un accès indépendant à l’espace pour l’Europe, cela doit également se faire au coût global le plus bas. En effet, le programme Ariane 6 devra offrir aux institutions européennes des services de lancement les plus compétitifs par rapport aux lanceurs concurrents.

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Favoriser durablement l’insertion socio-professionnelle des jeunes en difficulté d’accès à l’emploi

Ainsi l’ELA 4 prévoit d’équilibrer les rôles en fonction des investissements et des responsabilités entre, d’une part les Etats membres qui garantissent un accès à l’espace et d’autre part l’industrie, qui œuvre sur le marché commercial. A terme et face à la montée de lanceurs compétitifs, il s’agit aujourd’hui pour le groupe aérospatial européen de maintenir et d’accroître la compétence européenne en matière de lanceurs et ce, sur le long terme. Arianespace, gage de fiabilité, entend bien maintenir sa position en misant sur sa notoriété et sur de nouveaux modes de production. Par ailleurs, l’opérateur de lancement a d’ores et déjà annoncé la commande de quatre nouveaux satellites du programme Galileo à bord de deux Ariane 6, entre fin 2020 et mi-2021, depuis le CSG.

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