Plaquette de saison 2008 2009

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du mardi 12 mai au vendredi 5 juin lundi, jeudi 19h, mardi, mercredi, vendredi 20h relâches jeudi 21 mai, vendredi 22 mai et lundi 1er juin rencontre avec le public à l’issue de la représentation jeudi 28 mai

ouverture de la location mardi 21 avril durée estimée 1h40

mise en scène

Gilles Bouillon

Atteintes à sa de Martin Crimp

Atteintes à sa vie ou : société anonyme Une chambre vide à la périphérie d’une ville, n’importe où. Londres, Paris, Berlin, Florence. Il n’y a personne. Rien qu’un répondeur téléphonique qui déroule les messages adressés à une femme absente. Qui est cette femme, Anne, Anny, Anya, Annie, anonyme sous tant d’identités ? Variations de la même ou chaque fois une autre ? Votre voisine, une voyageuse sans frontières, une terroriste, une actrice de films pornos, une marque d’automobiles… On ne verra jamais Anne. Un non personnage, vous, moi,… Homme ou femme. Un monstre ou juste la fille d’à côté. Alors qui parle sur la scène ? A qui appartiennent ces voix anonymes elles aussi ? Une troupe d’acteurs, dit Martin Crimp, qui idéalement devrait refléter la composition du monde. L’utopie d’un théâtre qui représenterait le monde, serait encore capable de dire quelque chose du monde. Atteintes à sa vie avance au rythme et à la vitesse d’un polar. Parcours discontinu, apparemment chaotique : brain storming pour un synopsis de film, interrogatoire de police, conversation dans un musée d’art moderne, minutes d’un procès, passage d’une frontière à un check point... La violence de la pièce tient autant à sa forme en iatus, ruptures et contrastes qu’à ses cadrages et coups de sonde dans le réel. Récits, dialogues, chansons, y convoquent, en un brutal carambolage et dans la plus totale perte de la hiérarchie des valeurs, l’amour, l’idéologie, la physique des particules, les extra-terrestres, l’art contemporain, les crachoirs appelés cuspidors et le saumon frais surgelé. Avec l’ironie cruelle de Atteintes à sa vie, ses coq-à-l’âne, ses hyperboles, son mélange des genres, ses images presque surréalistes, on rit, on rit jaune, on est plongé dans l’enfer des images de la violence du monde. Mais du monde et de sa violence, la société occidentale n’aura pas « vécu les péripéties, mais


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