Plaquette de saison 2008 2009

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c e n t r e d r a m a t i q u e r ĂŠ g i o n a l d e To u r s direction Gilles Bouillon


cdr de Tours 2007/2008 et 2008/2009 CRÉATIONS Othello de Shakespeare, mise en scène de Gilles Bouillon, 73 représentations durant la saison 2007/2008 : à Tours, Paris, Marseille, Angers, Saumur, Tremblay, Chartres, Montluçon, Nice, Montpellier, Saint-Quentin, Bourges Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, mise en scène de Gilles Bouillon, 88 représentations durant la saison 2008/2009 : à Tours, Saint-Quentin, Armentières, Lèves, Cholet, Clermont-L'Hérault, Château-Renault, Auxerre, Deauville, Laval, Sens, Saintes,

Mende, Issoudun, Saint-Jean-de-Braye, Montargis, tournée départementale de la Maison de la Culture de Bourges, Amboise, Saint-Agil, Communauté de Beauvaisis, Chartres, Chinon, Vendôme, Saumur, Saint-Michel sur-Orge, Châtillon, Guéret, Richelieu, Le Puy-en-Velay, Trappes Atteintes à sa vie de Crimp, mise en scène de Gilles Bouillon, 16 représentations durant la saison 2008/2009 à Tours, tournée en 2009/2010 All about Shakespeare de Shakespeare, mise en scène de Bernard Pico, 7 représentations durant la saison

2007/2008 à Tours, tournée en 2009/2010 Saga des habitants du Val de Moldavie de Aubert mise en scène de Gaëtan Guérin, 8 représentations durant les saisons 2006/2007 et 2007/2008

COPRODUCTIONS Pinocchio d’après Collodi, mise en scène de Joël Pommerat Le Canard sauvage de Ibsen, mise en scène de Yves Beaunesne Le Ravissement de Lol V. Stein de Duras, mise en scène de Patrice Douchet

ACCUEILS 27 spectacles, dont 17 compagnies indépendantes

SPECTATEURS ABONNÉS En 2007, 3684 abonnés, en 2008, 4435 abonnés

ATELIERS Plus de 3500 élèves et étudiants issus des écoles maternelles, des collèges, des lycées et de l’Université de Tours, du Département et de la Région, ont bénéficié de plus de 1100 heures d’ateliers dirigés par les comédiens du cdr de Tours

Le cdr de TOURS Une équipe de 25 permanents dont le Jeune Théâtre en Région Centre (cinq comédiens et un technicien) Et 140 levers de rideau à Tours !


Il y a ceux qui, naguère, prédisaient la mort de l’Histoire. Il y a ceux qui, aujourd’hui, envisagent la mort de la culture. Aujourd’hui plus que jamais le théâtre témoigne de sa vitalité et de l’écho manifeste qu’il rencontre dans l’échange avec le public. Plus que jamais le théâtre est nécessaire pour donner voix à nos questionnements, à nos aspirations et à l’invention du présent. Tous ensemble pour l’art et la culture. Merci à tous ! Gilles Bouillon


du mercredi 1er octobre au vendredi 24 octobre lundi et jeudi 19h, mardi, mercredi et vendredi 20h rencontre avec le public à l’issue de la représentation jeudi 16 octobre représentation en audio-description jeudi 23 octobre, avec le soutien de la Caisse d’Epargne, de Tour(s) Plus, de la Mairie de Tours et de l’Association Accès Culture

ouverture de la location mercredi 10 septembre durée estimée 2h

mise en scène

Gilles Bouillon

Le Jeu de l’amo de Marivaux

Le Jeu de l’amour et du hasard est à la comédie ce que le Bérénice de Racine est à la tragédie : une réussite incandescente, une quintessence. Aucune action extérieure, rien que la nécessité intérieure, la rigueur de la forme, la musicalité. Brillante démonstration des passions et exhibition sportive du langage. Vitalité et jeunesse des personnages, désir et langage comme accroissement d’être, plaisir de la comédie qui repose sur le seul échange des rôles, principe par excellence du comique carnavalesque et de la théâtralité la plus jubilatoire. Le théâtre des masques pour la recherche de la vérité, c’est la théâtralité baroque, la théâtralité tout court, le miroir où on va prendre l’hypocrisie sociale, le mensonge, l’illusion qui passe pour le réel. Ce qui retient aujourd’hui, c’est moins la visée didactique que la dimension ludique, érotique, celle d’une quête hédoniste du bonheur individuel. Cette chasse au bonheur est menée par les jeunes gens, avec les moyens du théâtre, et le théâtre est lui-même source de plaisir, de divertissement, d’autant plus qu’il dépasse les espérances des personnages qui le mettent en œuvre. Plaisir, frisson, vertige, dérapages, danger. Le mouvement dramatique est connu : coup de foudre et course d’obstacles. La surprise de l’amour a quelque chose de sensuel, d’impatient, d’animal et qui inquiète par sa violence, son désordre. Une parade amoureuse et langagière tente de mettre de l’ordre dans le désordre des sens. Les obstacles et les retardements suscités par le désir même font partie du jeu raffiné de l’amour. Tout le plaisir est dans le mouvement : emportements, inclinations, penchants, biais, transports, répètent à l’envi les personnages qui inventent ainsi une chorégraphie des corps et des mots, une topologie du


dramaturgie Bernard Pico scénographie Nathalie Holt lumière Michel Theuil costumes Marc Anselmi musique Alain Bruel régie générale Laurent Choquet construction décor l’équipe technique du cdr de Tours avec

Hélène Stadnicki, Claire Théodoly, Samuel Bodin, Bertrand Fieret, Florian Haas, Antoine Sastre production Centre Dramatique Régional de Tours avec le soutien de la Drac Centre et de la Région Centre (Jeune Théâtre en Région Centre) et le soutien du Fonds d’Insertion pour Jeunes Artistes Dramatiques, Drac et Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

ur et du hasard déménagement et des chemins de traverse, une mécanique des passions qui fabrique du désordre : ivresse, étourdissements, fureurs, folie et perte de soi. Mobilité extrême, agitation : l’entropie du sentiment excède la morale du siècle des Lumières, fondée sur la raison et donc sur la modération. Comme dans l’oratorio de Haendel, si le Moderato conclut le débat, L’Allegro et le Penseroso, gaîté et mélancolie dans leurs excès et leurs désordres, signent la plus profonde vérité musicale. On ne me fera pas croire, dit Koltès, que les histoires d’amour de Lisette et d’Arlequin sont contemporaines, aujourd’hui l’amour se dit autrement, donc ce n’est pas le même. Certes la distance temporelle a effacé une grande part de l’actualité sociale de la pièce. Le point focal de l’intrigue n’est pas tant le thème du mariage, que celui de la mésalliance, de la différence de classe entre les maîtres et les valets, avec au dénouement quelque chose comme le préjugé vaincu. Un combat entre l’amour et la raison ? Le désordre, le hasard de l’amour contre la société, la famille, la fortune ? En réalité, le dénouement théâtral heureux ne fait qu’éviter la confrontation avec le réel et le préjugé de classe serait une seconde nature qui saurait retrouver sous le déguisement sa propre légitimité. Les dés sont pipés, il n’y a pas de hasard dans l’amour mais une détermination sociale à laquelle on ne peut échapper, même sous le masque. L’amour n’existe pas par hasard. Lisette n’est pas amoureuse de Dorante, ni Silvia d’Arlequin. Ce en quoi cette pièce résiste à sa propre morale. Gilles Bouillon, Bernard Pico, 14 avril 2008


Le compas du jeu à 180° ! C’est pour les comédiens du cdr de Tours que je mettrai en scène cette saison Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, 1730, et Atteintes à sa vie de Martin Crimp, pièce écrite en 1997, traduite en 2002. Marivaux d’abord parce que c’est le plaisir du langage et du jeu. Le Jeu parce que c’est une figure essentielle du théâtre, une « machine » dramatique, une forme extrêmement concise et condensée : six solistes. C’est un sextuor avec fugues, contrepoints, ensembles, ouvertures et résolutions.


Atteintes à sa vie est une pièce chorale, les acteurs sont tour à tour solistes et choristes. On a affaire à un univers, une langue et une dramaturgie qui

remettent en question la vision « classique » du théâtre, où les personnages deviennent voix anonymes, où le récit et la chanson feuillettent le dialogue, où les lieux et les temps dans lesquels se déroulent 17 scénarios (et non plus des scènes) sont indéterminés. Comme un diptyque contrasté. Et cette opposition, ce changement de focale m’est nécessaire aujourd’hui pour considérer le théâtre et le monde. Mettre ces deux langues, ces deux dramaturgies à l’épreuve, en tester les résistances, et les distances, explorer ce qui se perd, ce qui se transforme en passant de Silvia, omniprésente au centre de la comédie de Marivaux, à Anne, toujours absente, laissant irrémédiablement une case vide au centre du puzzle diabolique imaginé par Crimp. Gilles Bouillon


du mardi 12 mai au vendredi 5 juin lundi, jeudi 19h, mardi, mercredi, vendredi 20h relâches jeudi 21 mai, vendredi 22 mai et lundi 1er juin rencontre avec le public à l’issue de la représentation jeudi 28 mai

ouverture de la location mardi 21 avril durée estimée 1h40

mise en scène

Gilles Bouillon

Atteintes à sa de Martin Crimp

Atteintes à sa vie ou : société anonyme Une chambre vide à la périphérie d’une ville, n’importe où. Londres, Paris, Berlin, Florence. Il n’y a personne. Rien qu’un répondeur téléphonique qui déroule les messages adressés à une femme absente. Qui est cette femme, Anne, Anny, Anya, Annie, anonyme sous tant d’identités ? Variations de la même ou chaque fois une autre ? Votre voisine, une voyageuse sans frontières, une terroriste, une actrice de films pornos, une marque d’automobiles… On ne verra jamais Anne. Un non personnage, vous, moi,… Homme ou femme. Un monstre ou juste la fille d’à côté. Alors qui parle sur la scène ? A qui appartiennent ces voix anonymes elles aussi ? Une troupe d’acteurs, dit Martin Crimp, qui idéalement devrait refléter la composition du monde. L’utopie d’un théâtre qui représenterait le monde, serait encore capable de dire quelque chose du monde. Atteintes à sa vie avance au rythme et à la vitesse d’un polar. Parcours discontinu, apparemment chaotique : brain storming pour un synopsis de film, interrogatoire de police, conversation dans un musée d’art moderne, minutes d’un procès, passage d’une frontière à un check point... La violence de la pièce tient autant à sa forme en iatus, ruptures et contrastes qu’à ses cadrages et coups de sonde dans le réel. Récits, dialogues, chansons, y convoquent, en un brutal carambolage et dans la plus totale perte de la hiérarchie des valeurs, l’amour, l’idéologie, la physique des particules, les extra-terrestres, l’art contemporain, les crachoirs appelés cuspidors et le saumon frais surgelé. Avec l’ironie cruelle de Atteintes à sa vie, ses coq-à-l’âne, ses hyperboles, son mélange des genres, ses images presque surréalistes, on rit, on rit jaune, on est plongé dans l’enfer des images de la violence du monde. Mais du monde et de sa violence, la société occidentale n’aura pas « vécu les péripéties, mais


traduction Christophe Pellet avec la collaboration de Michelle Pellet dramaturgie Bernard Pico scénographie Nathalie Holt lumière Michel Theuil costumes Marc Anselmi musique Alain Bruel régie générale Laurent Choquet construction décor l’équipe technique du cdr de Tours avec

Hélène Stadnicki, Claire Théodoly, Samuel Bodin, Bertrand Fieret, Florian Haas, Antoine Sastre production Centre Dramatique Régional de Tours avec le soutien de la Drac Centre et de la Région Centre (Jeune Théâtre en Région Centre) L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte présenté

vie tout le monde en aura capté l’image » (Jean Baudrillard cité par Martin Crimp en exergue à sa pièce). Il appartient à la mise en scène de jouer entre les contraintes rythmiques d’une écriture serrée, rapide, musicale et la liberté de donner corps et espace à cette parole qui circule autour d’une absence : distribuer les voix comme on orchestre une partition, inscrire ces voix dans un espace de jeu, imaginer les conditions d’énonciation de ces 17 scénarios proposés par Martin Crimp. Gilles Bouillon, Bernard Pico, 11 avril 2008

Auteur majeur de la scène anglaise, Martin Crimp manie la langue à l'arme blanche et l'ironie glaçante à bout portant. Tout se passe dans la parole chez lui. Une parole incisive, alerte, qui interroge, ment, feinte, domine et finit par esquiver... Comme si la communication se perdait dans la cacophonie du quotidien. Comme si l'identité infiltrée par la mondialisation, parasitée par les discours normalisés, ondoyait dans la complexité d'un réel insaisissable. Il y a peu d'action dans les « pièces-enquêtes » de cet auteur de 50 ans, si ce n'est celle de raconter ou de se raconter, mais il y règne un climat étrange, embué de doutes, comme les « comédies de menace » de Harold Pinter. Les dialogues, tricotés serrés, tressent les fils anodins de la conversation pour ourdir le drame tout en laissant deviner entre les mailles l'univers inquiétant, caché sous les mots où se terrent nos fantasmes et nos hypocrisies. Tragique et ludique, ce théâtre-là radiographie la société contemporaine, son matérialisme aliénant, sa brutalité sourde aiguisée par le déclin social. Gwénola David in Mouvement.net Né en 1956, Martin Crimp a fait ses études à Cambridge, a obtenu plusieurs bourses d’écriture, a été invité en résidence à New-York en 1991. En 1997 il devient auteur associé au Royal Court de Londres, théâtre où est né tout ce qui compte dans la dramaturgie anglaise. C’est là qu’ont été créées plusieurs de ses pièces : Atteintes à sa vie en 1997, ainsi que Face au mur, Getting attention, La Campagne. Il travaille pour la radio, a traduit Molière - Le Misanthrope, Koltès - Roberto Zucco, Ionesco - Les Chaises, Genet - Les Bonnes, Marivaux - Le Triomphe de l’amour.




LE ROI LEAR jeudi 6 novembre 19h, rencontre avec le public à l’issue de la représentation vendredi 7 novembre 20h, samedi 8 novembre 20h ouverture de la location jeudi 16 octobre durée estimée 3h

RICHARD III lundi 10 novembre 20h, mardi 11 novembre 20h, mercredi 12 novembre 20h jeudi 13 novembre à 19h00, rencontre avec le public à l’issue de la représentation ouverture de la location lundi 20 octobre mise en scène

Jean-Claude Fall

durée estimée 3h

Le Roi Lear de William Shakespeare

Jean-Claude Fall avec la troupe du Théâtre des Treize Vents et ses compagnons de route, s’empare de deux magistrales tragédies de Shakespeare. Un diptyque autour de la figure du père : Le Roi Lear et de l’absence du père : Richard III. Shakespeare, le condor. Il est de ces génies mal bridés exprès par Dieu pour qu’ils aillent farouches et à plein vol dans l’infini. De temps en temps il vient sur ce globe un de ces esprits. Leur passage renouvelle l’art, la science, la philosophie ou la société. Ils emplissent un siècle, puis disparaissent. Alors ce n’est plus un siècle seulement que leur clarté illumine ; c’est l’humanité d’un bout à l’autre des temps, et l’on s’aperçoit que chacun de ces hommes était l’esprit humain lui-même contenu tout entier dans un cerveau, et venant, à un instant donné, faire sur la terre acte de progrès. Victor Hugo – William Shakespeare

Le Roi Lear représente à mes yeux la grande figure archétypale du père dévorateur de ses enfants, de l’ogre-père (on pense bien sûr aux repas sanglants de Thyeste ou de Tantale). A cause d’un « Rien » qui le prive de ce qu’il exige, de ce qu’il désire, l’amour de sa fille, le voilà plongeant le monde et lui-même dans le chaos, jusqu’à la destruction totale et définitive de sa descendance, de sa « lignée ». On trouve là, bien sûr, les tabous les plus forts de la culture judéo-chrétienne. Ils affleurent (l’inceste) ou s’affirment (le parricide, le fratricide, l’infanticide, …).


traductions Le Roi Lear Jean-Claude Fall (texte français) Richard III Jean-Michel Déprats (éditions Gallimard) scénographie Gérard Didier dramaturgie Gérard Lieber costumes Marie Delphin, Gérard Didier lumière Martine André, Jean-Claude Fall musique Dmitri Chostakovitch son Serge Monségu vidéo Laurent Rojol assistanat à la mise en scène Marc Baylet avec

Roxane Borgna, Jean-Claude Fall, Isabelle Fürst, Fanny Rudelle, Luc Sabot, Christel Touret de la troupe du Théâtre des Treize Vents et David Ayala, Marc Baylet, Jean-Claude Bonnifait, Julien Guill, Grégory Nardella, Patrick Oton, Alex Selmane et un chœur de 2 adolescents production Théâtre des Treize Vents / Centre Dramatique National de Montpellier Languedoc-Roussillon date et lieu de création Octobre 2008 au Théâtre de Grammont–Montpellier

Richard III Dans Richard III c’est la figure en creux du père que l’on voit. C’est l’absence d’un père, d’une autorité royale légitime qui plonge le royaume (la famille royale) dans le chaos. En l’absence d’une légitimité claire et acceptée de tous les fils (les héritiers) des Lancastre(s) et des Plantagenet(s) vont s’entre-tuer jusqu’au dernier. « Le vainqueur » de cette guerre fratricide sera bien sûr l’enfant renié, rejeté, floué par la nature. Le petit dernier, le vilain petit canard, le boiteux, le bossu, le « pas fini » Richard. Richard III, c’est l’enfant-roi ou plutôt le roi-enfant. Celui pour qui la loi, l’amour, la vie et surtout la mort sont autant de jeux auxquels on joue avec une joie féroce, rageuse. Ce qui résonne le plus dans cette sanglante histoire est le rire féroce, le rire enfantin, le rire dément de cet enfant sans père, livré à lui-même et à sa jouissance de n’être soumis à aucune loi, à n’avoir aucune borne, aucune limite (on pense au roman de Golding Sa majesté des mouches ou plus près de nous, à certain Président de la République). Jean-Claude Fall

Jean-Claude Fall est metteur en scène, comédien et directeur du Théâtre des Treize Vents - Centre Dramatique National de Montpellier Languedoc-Roussillon. Il a récemment mis en scène Histoires de famille de Biljana Srbljanovic, Fin de partie de Samuel Beckett, Jean la Chance de Brecht, accueilli en 2006 au cdr de Tours.


mardi 2 décembre 20h, mercredi 3 décembre 20h, jeudi 4 décembre 19h, vendredi 5 décembre 20h rencontre avec le public à l’issue de la représentation jeudi 4 décembre

SOUTIEN AUX COMPAGNIES IMPLANTEES EN REGION CENTRE

ouverture de la location mardi 11 novembre durée 1h15

Hiver de Jon Fosse

« J’aime mes personnages même s’ils sont parfois maladroits. Aucun n’est jamais mauvais en soi. Les êtres humains n’ont pas un caractère défini… Ce n’est pas notre identité mais nos relations qui mènent nos vies. Et il n’y a pas d’autres formes d’art que le théâtre qui permettent de représenter ce jeu de la communauté humaine. » Jon Fosse Une femme et un homme se rencontrent, de temps à autre dans une ville où l'homme est en déplacement professionnel. D'abord dans un parc, puis dans une chambre d'hôtel, chaque fois à peu près le même rituel. Une liaison provisoire, à tout moment menacée d'une fin abrupte ou d'un bouleversement radical, elle balance le long d'un gouffre qu'on voudrait voir disparaître. Ce ne sont pas les gens extraordinaires qui peuplent les pièces de Jon Fosse ; ils sont banals et ne se font que rarement remarquer par des actions spectaculaires. Et pourtant ils savent créer cette tension qui fait qu'une habitude, un incident quotidien devient un événement dramatique. Une écriture minimaliste, dense, proche de la poésie qui dit en quelques syllabes, les relations ou l’absence de relations entre les gens. Les pièces de Fosse dégagent une lumière. Une lumière très particulière qui rappelle celle des peintres scandinaves, Munch par exemple. Une lumière blafarde comme à l’occasion d’une éclipse de soleil, qui, néanmoins, fait clairement apparaître les contours des personnages et des objets. Le nombre de personnages n’est jamais élevé, deux, trois tout au plus quatre se rassemblent sur scène. La concentration augmente, la perception est plus aigüe puisqu’un autre phénomène s’ajoute : la dimension du temps. Le temps semble ralenti, le langage simple et répétitif fait ressortir la solitude hantée des humains. Des instants de grandes émotions, où l’auteur atteint le but qu’il s’est fixé : créer des moments où un ange est en train de passer sur scène. D’après L’Arche Editeur


traduction Terje Sinding lumière et scénographie Nicolas Simonin son Olivier Renet costumes Anne Bothuon avec

Phyllis Yordan, Yann Bonny coproduction Théâtre du Chêne-Chenu / Espace Soutine (Lèves) avec le soutien du Conseil général d’Eure-et-Loir et de la Région Centre L’Arche est éditeur et agent artistique de Jon Fosse

mise en scène

Thomas Gaubiac

Sur le plateau deux figures. Deux figures pour raconter : la rencontre. Deux figures incertaines face à face.

Jon Fosse, auteur norvégien né en 1959, est actuellement le dramaturge norvégien le plus joué, que ce soit en Norvège ou à l’étranger. Ses pièces ont été publiées aux Éditions de l’Arche et mises en scène notamment par Claude Régy, Jacques Lassalle, Thomas Ostermeier, Denis Marleau.

M’y pencher. J’ai envie de m’y pencher sur la naissance de l’amour. La rencontre, ses effets secondaires. Comme une étude clinique.

Une langue brute. L’essentiel. Très peu et tellement. L’épure. Thomas Gaubiac a mis en scène L’Aquarium de Louis Calaferte en 2005, La Maison du bout du de Philippe Minyana en 2007 pour le Théâtre du Détour. L’épure pour dire le choc. Il conçoit et met en scène Echantillons de solitudes, spectacle musical pour L’état de choc le Théâtre Buissonnier 2006. Comédien, il a joué sous la direction de Julie Brochen, les doutes Jacques Kraemer, Catherine Depont et Antoine Marneur, Jean-Philippe Lucas Rubio, le déséquilibre. Philippe Berling, Mouss Zouheyri. Le Théâtre du Chêne-Chenu a été créé en 1994. Il est dirigé par Phyllis Yordan et Yann Bonny. Conventionné par le Conseil général d'Eure-et-Loir, il est en résidence à l'Espace Soutine de Lèves. Derniers spectacles créés : Les Collecteurs de mémoires de Phyllis Yordan, Un Caprice de Musset, Max Gericke ou pareille au même de Manfred Karge, Père de Strindberg, Moi Feuerbach de Tankred Dorst.

Deux figures sur un plateau pour donner à voir cela. Deux figures fragilisées, en équilibre sur du vide. Bouleversées, bouleversantes. Hiver de Jon Fosse c’est un peu de cela. Thomas Gaubiac




mardi 9 décembre 20h, mercredi 10 décembre 20h, jeudi 11 décembre 19h, vendredi 12 décembre 20h rencontre avec le public à l’issue de la représentation jeudi 11 décembre représentation en audio-description jeudi 11 décembre, avec le soutien de la Caisse d’Epargne, de Tour(s) Plus, de la Mairie de Tours et de l’Association Accès Culture

ouverture de la location mardi 18 novembre durée estimée 1h45

mise en scène

Jean-Louis Benoit

De Gaulle en Extraits du Journal de l’Élysée de Jacques Foccart Textes organisés par Jean-Louis Benoit

De Gaulle en mai ou comment le pouvoir d’État chancelle et menace de s’effondrer en quelques semaines de printemps. Le théâtre interroge l’histoire contemporaine. Celle des événements de mai 68. A partir du journal de Jacques Foccart, le seul homme à s'être entretenu tous les jours pendant plus de dix ans avec le premier Président de la Vème République, Jean-Louis Benoit fait naître une forme théâtrale. Il ne s’agit pas de commémorer mai 68 ; son angle d’attaque sur ce mois agité est celui du point de vue de la droite au pouvoir, c’est-à-dire celui de l’angoisse. A travers ce spectacle, Jean-Louis Benoit veut interroger le pouvoir politique. Le tableau pathétique (et tellement drôle par moments !) d’un pouvoir politique en perte d’équilibre et proche de la chute se dessine devant nous, au jour le jour. L’écart est grand entre la rue citoyenne et le Palais. Si le corps de l’événement de la rue arrive bien jusqu’au Général, son âme, son esprit, n’y parviennent pas. Donc, une incompréhension totale du pouvoir politique avec ce qui le trouble. Il voit mal la menace parce qu’il ne la comprend pas. Un trop grand éloignement entre la parole et l’acte crée le désordre. Des mots d’hommes perdus, égarés, affolés lorsqu’ils constatent que cet Etat qu’ils croyaient fort et puissant vacille, menace de s’effondrer sous les coups de ces « gamins rigolos » que manipule certainement, raconte-t-on, une Chine lointaine. Le Général de Gaulle est mis à terre. Il ne comprend pas sa mort. Il est devenu un héros inutile. Un roi nu. Rien ne le laissait prévoir. Le Général de Gaulle nous avait dit lors de ses vœux de 1967 : l’année qui vient s’annonce au mieux. Il citait Verlaine : « Mon Dieu ! Mon Dieu ! La vie est là, simple et tranquille ! ». Notre Président semble inébranlable. Pourtant, il suffit qu’il « perde les pédales » pour que la France entière ne sache plus où elle va et vacille à son tour. Mais le grand militaire est perdu. Il ne comprend pas. Il voit la « France se dissoudre ».


décor Alain Chambon costumes Marie Sartoux lumière Sylvio Charlemagne son Aline Loustalot avec

Jean-Marie Frin, Arnaud Décarsin, Luc Tremblais, Laurent Montel, Dominique Compagnon production Théâtre National de Marseille La Criée, avec l'aide du Fonds de développement de la création théâtrale contemporaine de la SACD date et lieu de création Octobre 2008 au Théâtre National de Marseille La Criée

mai De Gaulle en mai Seul le théâtre recréera la vérité et nous donnera à « voir » à l’aide de son miroir déformant ce que l’homme politique refuse toujours de dévoiler : son désarroi. Cette évocation intérieure de l’évènement, « suggestion » de mai 68, recoupera certainement l’état d’esprit du pouvoir actuel qui tient à « tourner la page », à priver de sa substance et de sa signification la révolte de la jeunesse et de la classe ouvrière d’alors. Jean-Louis Benoit

Jacques Koch-Foccart (1913-1997), dit Jacques Foccart, était un conseiller politique français, Secrétaire général de l'Élysée aux affaires africaines et malgaches de 1960 à 1974. Homme de l'ombre du Général Charles de Gaulle, puis de Georges Pompidou. Dans son journal, le plus proche conseiller du chef de l'Etat dévoile au jour le jour, de son poste d'observation privilégié à la présidence de la République, mais aussi parfois à Matignon ou rue de Solférino au siège du SAC, la face cachée des événements de mai 68, lorsque de Gaulle perd pendant un temps l'intelligence et le contrôle de la situation. Jean-Louis Benoit dirige le Théâtre National de Marseille La Criée depuis 2001, il a récemment mis en scène Les Caprices de Marianne de Alfred de Musset en 2006 accueilli au cdr de Tours, Du Malheur d’avoir de l’esprit de Alexandre Griboïedov en 2007, Le temps est un songe de Henri-René Lenormand en 2008. Il est régulièrement invité à la Comédie-Française. A l’époque où il dirigeait le théâtre de l’Aquarium, il avait déjà interrogé la parole politique dans des spectacles bâtis à partir de documents qui dénonçaient, qui voulaient faire procès. Notamment : Les Vœux du président, spectacle cruel sur le premier septennat de François Mitterrand qui mettait en évidence le fossé profond creusé entre la parole politique et le citoyen, et Une Nuit à l’Élysée qui racontait le dernier retour d’Egypte de Mitterrand. Au cœur d’une nuit délirante, le discours d’Epinay - si loin ! - lui revenait en relents.


mardi 16 décembre 20h, mercredi 17 décembre 20h, jeudi 18 décembre 19h00, vendredi 19 décembre 20h rencontre avec le public à l’issue de la représentation jeudi 18 décembre

ouverture de la location mardi 25 novembre durée estimée 1h30

mise en scène

Jacques Rebotier

La Revanche du de Jacques Rebotier

Jacques Rebotier est compositeur, écrivain et poète. Il est aussi metteur en scène, il invente des spectacles toujours réjouissants qui n’entrent dans aucune classification. Manipulateur de langage et inventeur de mots, agitateur de genres et de formes incongrues, ses spectacles sont tout autant insolites que joyeux, entre poésie, performance, installation et musique. Il n’aime pas beaucoup les étiquettes, il préfère bousculer les conventions et faire passer un peu d’air dans les têtes. Ses musiques, sa poésie et son théâtre sécrètent une matière charnelle, charnue. Son phrasé dérange les idées reçues et les repères établis. Gaiement, ses écritures s’arment contre les injustices et les iniquités contemporaines. Mon intérêt pour la poésie, c’est d’abord un intérêt pour un jeu avec les mots. Puisque pour moi il y a une part égale entre le sens et le son des mots. Jouer sur le son des mots, c’est déjà jouer avec autre chose que la signification. Il y a des poètes qui jouent avec les jeux de mots mais il y a toujours des jeux de sons derrière. Il y a de nombreux poètes qui m’ont influencé : Queneau, les surréalistes, les dada, Desnos pour le XXème siècle mais je peux m’inspirer de beaucoup d’autres poètes tels que Rabelais ou même la poésie latine ou grecque. Jacques Rebotier Fondateur de la compagnie VoQue, Jacques Rebotier s’attelle depuis 1999 à son « encyclopédie théâtre » : Description de l’omme. Après La Tragédie de Pluto et De L’Omme, voici le troisième épisode de son Encyclopédie de l’Omme : La Revanche du Dodo. Une Encyclopédie du treizième, vingtième, vingt-deuxième siècle, qui aurait été écrite par un écureuil, ou un insecte, peut-être même des insectes extra-terrestres… Candidats à la candeur en quelque sorte, ils observent l’Omme, anatomie, respiration, passions, politique, religion, autos, budget, opèrent d’élémentaires constations, échafaudent des théories.


scénographie Virginie Rochetti lumière Bertrand Couderc son Bernard Valléry avec

Grégoire Oestermann, Marie Payen, Anne Gouraud, … production Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, compagnie voQue La compagnie voQue reçoit le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, Drac Ile-de-France et de la SACEM date et lieu de création Novembre 2008 au Théâtre Gérard Philipe

dodo La Revanche du dodo (Cycle de l’Omme, 3ème partie)

Le dodo sur son coin de paradis : l’île Maurice L’omme sur une île : la terre Deux enquêtes croisées : Celle de l’omme sur le dodo, comment était-il ? Comment a-t-il disparu ? A-t-il vraiment disparu ? Celle du dodo sur l’omme, comment était-il au juste ? Pourquoi était-il ainsi ? S’en tirera-t-il ? Y a t-il eu un dodo rescapé ? Y a t-il eu un humain survivant ? Tout est en forme de voyage, et avec forte odeur de mer... Un navire ramenant sa cargaison des îles : un indien, un dodo, un arbre Un autre navire, spatial peut-être, néo-Noé, embarquant quelques colons ou survivants sur le bateau, des marins chantent, poèmes, ou chansons… A l’ombre d’un cocotier, un gros dodo visionne Humphrey Bogart, Lauren Bacall, Le grand sommeil… L’enquête ronronne De l’impossibilité des îles…


mardi 13 janvier 20h, mercredi 14 janvier 20h, jeudi 15 janvier 19h, vendredi 16 janvier 20h, samedi 17 janvier 20h rencontre avec le public à l’issue de la représentation jeudi 15 janvier

ouverture de la location mardi 16 décembre durée estimée 2h

mise en scène

Yves Beaunesne

Le Canard de Henrik Ibsen

Pour Yves Beaunesne, mettre en scène Le Canard sauvage, plonger dans ce « drame » centré sur les liens du sang et de l’infini (et parfois de l’infernale question de la paternité), c’est chercher à faire surgir la légèreté et la joie de la tragédie. C’est dévoiler la vérité et faire sourdre la sensibilité à fleur de peau des corps déjà fragilisés des personnages d’une des plus autobiographiques pièces d’Ibsen. Le photographe Hjalmar Ekdal vit avec sa femme Gina et leur fille Hedvig de quatorze ans dans une sous-pente qui fait à la fois office d'appartement et d'atelier, et qui est attenante à un grenier où sont élevés des poules, des lapins et un canard sauvage auquel l’adolescente est très attachée. Ils cohabitent avec le vieux père qui, par le passé, a purgé une peine de prison pour un délit financier dont l'instigateur était le négociant Werle. Gina a autrefois été gouvernante chez Werle. Grégoire, fils du négociant Werle, revient dîner dans la maison familiale. Il apprend que Gina Ekdal a été la maîtresse de son père avant d'épouser Hjalmar, et que c'est le négociant lui-même qui a mis au point ce mariage et l'a soutenu financièrement. Grégoire estime de son devoir d'apprendre à Hjalmar ce qu'il sait, avec l’idée que le couple puisse bâtir sa vie commune sur cet idéal de vérité. Hjalmar confronte alors Gina avec son passé. Ibsen se bat contre le mouvement forcené qui ruine les âmes naufragées. Il veut donner des mots aux tourmentés, faire parler les sans-langues. Ils sont inconsolés parce que le sens de ce qui leur est arrivé leur a échappé. Le poète est là pour leur prodiguer imperceptiblement, par-dessus l’abîme du temps, des bouts de lumières qu’ils ne pouvaient recevoir parce qu’ils n’avaient pas vécu suffisamment. Ibsen prend ses personnages à un moment extrême où il n’est plus question que de survie. Il fait parler les regrets et les remords. Ibsen instille alors, loin de tout système, une sorte d’« invention de soi », que reprendra plus tard, à sa manière, un Ingmar Bergman. Ibsen envisage l’humain comme une créature historique, et le moindre mouvement dont tressaille son cœur, la moindre pensée qui traverse son corps renvoie en dernier recours à l’histoire universelle.


collaboration artistique Marion Bernède assistanat à la mise en scène Augustin Debiesse scénographie Damien Caille-Perret costumes Patrice Cauchetier lumière Eric Soyer création son Christophe Séchet coiffures et maquillages Catherine Saint-Sever avec

Judith Henry, Jany Gastaldi, Géraldine Martineau, Fred Ulysse, François Loriquet, Jean-Claude Frissung, Philippe Faure, Rodolphe Conge, Brice Cousin production Compagnie de la Chose Incertaine – Yves Beaunesne avec le soutien de la Drac Ile-de-France et du département du Val-de-Marne et du Jeune Théâtre National coproduction Les Gémeaux de Sceaux, Le Grand Théâtre de Luxembourg, La Coursive SN de La Rochelle, L’Apostrophe de Cergy-Pontoise, Centre Dramatique Régional de Tours, Le Parvis SN de Tarbes, La Maison de la Culture SN de Bourges, Le Théâtre du Beauvaisis, La Scène Watteau de Nogent-sur-Marne date et lieu de création Novembre 2008 à La Coursive de La Rochelle

sauvage Avec ce poète du Nord, nous entrevoyons le monde infini qui se tient derrière le monde apparent. Il y a des moments illuminés au milieu de grandes ombres : Ibsen déploie là tout son génie, à la recherche de voies nouvelles, en faisant dialoguer son héritage des Lumières avec les voix des spectres, la culture et la nature, la philosophie avec les « trolls de l’âme », en grand cinématographe de l’invisible : « Vivre, c’est faire la guerre aux trolls, sous la voûte du cerveau et du cœur ». Ibsen ne nous emmène pas vers un monde idéal mais nous parle, avec son don de seconde vue, d’une humanité imparfaite et diverse qui souvent tombe, qui parfois se relève, qui toujours attire sa compassion. Yves Beaunesne Sous bien des aspects, Le Canard sauvage se distingue dans l’œuvre d’Ibsen par l’affection que l’on y ressent pour cette petite famille qui n’a pas demandé que la violence du passé face aussi brutalement irruption dans sa vie. On voit la brèche que cette tragi-comédie – car Ibsen y introduit des éléments comiques – a ouverte dans le théâtre moderne : on y trouve l’esquisse de La Mouette de Tchekhov et de La Ménagerie de verre de Tennessee Williams. Ibsen dessine ses personnages avec une richesse de détails inouïs… Il débusque, sous les couches successives qui les constituent, ce qui les rend insaisissables. On comprend mieux, dès lors que de notoires explorateurs de l’inconscient, Freud en tête, se soient à ce point intéressés à lui. Ibsen est, comme le dit le psychanalyste Patrick Avrane (dans le numéro de la revue Europe qui lui est consacré ) « le seul contemporain que l’inventeur de la psychanalyse situe aux cotés de Shakespeare, Sophocle ou Euripide ». Jacques De Decker, Ibsen, Gallimard, 2006. Le cdr de Tours a accueilli en 1995, la première mise en scène de Yves Beaunesne Un mois à la campagne de Ivan Tourgueniev. Il dirige la compagnie La Chose Incertaine. Il a récemment mis en scène Dommage qu’elle soit une putain de John Ford, Partage de Midi de Claudel à la Comédie-Française, et l’Échange de Claudel.


mardi 27 janvier 20h, mercredi 28 janvier 20h, jeudi 29 janvier 19h, vendredi 30 janvier 20h, samedi 31 janvier 20h rencontre avec le public à l’issue de la représentation jeudi 29 janvier

ouverture de la location mardi 6 janvier durée 1h40

mise en scène

Daniel Benoin

Le Nouveau de Sacha Guitry

« Mes ennemis me font beaucoup d’honneur : ils s’acharnent après moi comme si j’avais de l’avenir … ». Et si Sacha Guitry nous était conté différemment ? Et s’il y avait autre chose à tirer de Sacha Guitry qu’un pur divertissement ? « Naguère un mari trompé répudiait sa femme. Ça nous semble aujourd’hui purement ridicule. Dans vingt ans c’est nous qui ferons rire... de notre résignation – ou de notre hypocrisie – de notre respect des lois, des coutumes établies et des usages les plus usagés... Aucune loi, aucune considération, rien enfin ne doit contraindre deux êtres qui ne s’aiment plus de continuer à vivre côte à côte... » Le Nouveau Testament, 1934. Ces quelques phrases font partie de la conclusion visionnaire de Guitry dans sa pièce. Pour lui le couple n’existera plus à partir du milieu des années 50. Un médecin surprend sa femme dans les bras du fils de son meilleur ami. Croyant à son suicide, l’épouse infidèle, l’ami, sa femme et leur fils ouvrent son testament : ils y trouvent quelques secrets qui les impliquent tous et qui semblent remettre en cause l’ordre établi. Dans un décor unique, mêlant acteurs et spectateurs, comme si ces derniers étaient en première ligne dans les interrogations qui surgissent entre les couples, leurs ruptures, leurs retours, leurs fuites, leurs indécisions... Cette pièce prend des allures d’étude clinique, presque scientifique, sur le devenir des mots « être ensemble ». Comme toujours Guitry, totalement insensible à l’Histoire, évite d’introduire le contexte, la conjoncture ou tout simplement l’époque pour laquelle il écrit. Le Nouveau Testament est écrit en 1934, après le 6 février. J’imagine volontiers que le personnage de Jean perde sa veste ce jour-là, au moment où les ligues fascistes tentent de prendre le pouvoir en France... Cette mise en perspective pourrait ainsi


décor et lumière Daniel Benoin costumes Nathalie Bérard-Benoin en collaboration avec Jean-Pierre Laporte assistanat à la mise en scène Emmanuelle Duverger avec

Jacques Bellay, Denise Chalem, Paul Chariéras, Paulo Correia, François Marthouret, Philippine Pierre-Brossolette, Marie-France Pisier, … production Théâtre National de Nice

Testament contribuer à ouvrir des voies nouvelles et inattendues pour celui qui, s’inscrivant avec force dans le genre « comédie à la française », est incontestablement l’un des successeurs de Molière. Daniel Benoin

Né en 1885 à Saint-Petersbourg, fils du comédien Lucien Guitry, Sacha Guitry, entre 1902 et 1957, a écrit 129 pièces, 37 films, des articles et des ouvrages divers, réalisé des dessins et des peintures. Il a aussi enregistré des disques, des émissions de radio et de télévision. Maître incontesté du boulevard et intime de Jarry, Léautaud, Tristan Bernard…, il a régné sur le Tout-Paris pendant plus d’un demi-siècle, défrayant la chronique, multipliant les mariages (notamment avec Yvonne Printemps qu’il a épousé 5 fois !). La Libération jette une ombre sur ce parcours. Sacha Guitry aura été, de son vivant, adulé et admiré, puis jalousé et décrié, calomnié, avant d'être réhabilité au milieu des années 50 par un jeune critique : François Truffaut. Au milieu de canapés confortables, les comédiens vont et viennent un peu partout sous un éclairage entre chien et loup, sans jamais forcer le trait, ne soulignant pas l’habileté des réparties, s’efforçant à une sorte de naturel, au comble de l’artifice langagier dans lequel Guitry excella. Tentative d’un autre code de représentation pour une dramaturgie recrue de fatigue bien-disante. Au fond, ça marche, grâce à la qualité des interprètes qui revêtent des rôles de convention d’une élégance neuve. La pièce tient le coup. On dirait du Diderot sans façon sentimentale et l’honneur financier est sauf. Des projections d’actualités de 1934 donnent le « la » sur les attendus historico-idéologiques, le personnage interprété par François Marthouret qui doit exhiber enfin sa fille cachée, lit « l’Action française »… L’Humanité, Jean-Pierre Léonardini


mardi 3 février 20h, mercredi 4 février 20h, jeudi 5 février 19h, vendredi 6 février 20h rencontre avec le public à l’issue de la représentation jeudi 5 février

ouverture de la location mardi 13 janvier durée 1h10

mise en scène

Galin Stoev

Genèse de Ivan Viripaev

Ivan Viripaev appartient à une nouvelle génération d’auteurs dramatiques qui, aujourd’hui, bouleversent radicalement le paysage théâtral de la Russie. Avec son complice Galin Stoev, jeune metteur en scène bulgare, ils proposent un spectacle polyphonique, propulsé avec ferveur par trois jeunes comédiens et trois brillants musiciens qui se jettent à corps perdu dans un tourbillon de mots dédoublés pour offrir une solution théâtrale contre l’endormissement et le repli sur soi. Antonina Velikanova internée dans un hôpital psychiatrique des environs de Moscou se surprend à comprendre d'une manière totalement neuve la phrase de Shakespeare : « le monde entier est une scène, et les gens sont des acteurs ». Elle entre alors en contact avec Ivan Viripaev. Leur correspondance devient la base d'une pièce tout à fait originale Genèse n°2. Le résultat de ces rencontres est un spectacle où, à travers des textes rythmés, drôles et poétiques, une nouvelle image de la genèse du monde est scandée. La réalité devient plus désastreuse que la fiction et au cœur, de ce chaos, la question de Dieu. Genèse n°2 traverse différents styles : dramatique, documentaire, épistolaire et poétique, mais aussi différentes temporalités : retour au mythe, au Verbe, à travers un propos profondément ancré dans la réalité. Le titre s’entend à double sens. Il évoque l’Ancien Testament, ainsi que le processus même de naissance du texte, autant comme écriture que comme réflexion dans la tête de celui qui lit ou regarde. Ivan Viripaev propose un matériau hybride qui, tel un organisme vivant, se métamorphose sous nos yeux et nous entraîne dans une spirale de manipulation du sens, au bord du gouffre de nos incertitudes existentielles. Galin Stoev J’ai décidé de ne rien changer au texte d’Antonina Velikanova, et je ne me suis autorisé que deux choses. La première est d’introduire dans la pièce de courts couplets comiques intitulés « chants du prophète Jean ». Ces couplets doivent être chantés entre les scènes afin de divertir le spectateur, comme cela se faisait à l’époque des grandes tragédies, afin que la matière tragique ne le fatigue pas trop. Une partie de ces couplets est composée de textes prosaïques de Velikanova que j’ai adaptés en vue


traduction Tania Moguilevskaia et Gilles Morel assistanat à la mise en scène Charlotte David décor et lumière Saskia Louwaard assistée de Katrijn Baeten musique originale Sacha Carlson avec

Céline Bolomey, Vincent Lécuyer, Antoine Oppenheim, et Mélanie Evrard ou Maritsa Ney (violon), Marine Horbaczewski ou Caroline Stevens (violoncelle), Michel Lambert ou Mélanie Tournay (accordéon) production Théâtre de la Place, Liège coproduction Cie Fingerprint, Bruxelles avec l'aide de la Communauté Française de Belgique - Service Théâtre Le texte est publié aux éditions Les Solitaires Intempestifs

n°2 d’une interprétation particulière, et j’ai écrit moi-même l’autre partie. Le deuxième changement que j’ai opéré dans la pièce est l’ajout de lettres. Avec l’accord de l’auteure, j’ai inséré quelques unes des lettres privées qu’elle m’a adressées. Ivan Viripaev Ivan Viripaev, auteur, comédien et metteur en scène est né en Sibérie, en 1974. Formé à l'École de Théâtre d'Irkoutsk, il fonde la compagnie indépendante « Espace du jeu ». Contraint de quitter sa ville natale à la suite de pressions exercées par des institutions théâtrales locales, Ivan Viripaev s’installe à Moscou en 2001 où il fonde le Centre de la pièce nouvelle et sociale Teatr.doc. Galin Stoev né en 1969 en Bulgarie, est diplômé de l'Académie nationale des arts du théâtre et du cinéma (Sofia), il travaille dans plusieurs pays d’Europe en tant que metteur en scène et comédien. Il met en scène Mishima, Bertolt Brecht et Tom Stoppard, Ionesco, Marivaux, Sophocle. Il réside à Bruxelles, où il crée sa propre compagnie : Fingerprint. Il a mis en scène plusieurs textes de Ivan Viripaev : Les Rêves, Oxygène, et Genèse n°2 qui a été présenté au 61e Festival d’Avignon. Galin Stoev fait partie d’une nouvelle génération théâtrale, dont le travail de création, issu des transformations subies dans les pays de l’Est, se fait connaître au tournant des années 2000. Il est régulièrement invité à la Comédie-Française. C'est passionnant, l'écriture est forte, les interprètes hyperdoués. C'est remarquable. Une équipe de jeunes que l'on connaît encore mal, mais tous éclatants de talent. L'auteur tresse des fils très différents en un ruban complexe qui nous renvoie de manière très concise du théâtre aux étoiles, comme de vie à mort, raison et folie. C'est superbe et très intelligemment traduit scéniquement par Stoev et ses amis comédiens et musiciens (compositeur, Sacha Carlson). La scénographie, les lumières, les costumes, la vidéo, tout est ingénieux, harmonieux. Le Figaro, Armelle Héliot




mardi 10 février 14h (scolaire) et 19h (tous publics) mercredi 11 février 14h (tous publics) et à 19h (tous publics) jeudi 12 février 10h (scolaire) et à 14h (scolaire) vendredi 13 février 10h (scolaire) et à 14h (scolaire) samedi 14 février 14h (tous publics) et 19h (tous publics) ouverture de la location samedi 21 juin 2008 durée 45 min

mise en scène

Serge Noyelle

n°2Histoires du de Marion Coutris

Depuis l’ouverture du Nouvel Olympia, le cdr de Tours propose une production par saison en direction du jeune public. Après Kachtanka d’après Tchekhov, adapté par Nathalie Holt et mis en scène par Gilles Bouillon ; Le Petit Chaperon rouge, Pinocchio de et mis en scène par Joël Pommerat, le cdr de Tours accueille trois Histoires du Chapeau par la Compagnie Styx Théâtre. Dans les têtes se fabriquent les rêves, Mais qu’est-ce qui se passe dans la tête d’un chapeau ? C’est dans les chapeaux que mûrissent les légendes. Chapeau magique, chapeau berceau, chapeau métamorphoses. De ce chapeau-là, sortiront trois histoires. Histoire de la fille tombée dans le chapeau du magicien Le grand voyage dans le temps du chapeau de Clermont-Ferrand La petite confiture de chapeau Les mots déboulent, lorsqu’on secoue doucement le chapeau. Deux voix, deux corps, deux actrices pour leur donner vie. Et si le cha-pot, était un cha-mot ? Mots emmêlés, devant-derrière, sens dessus dessous, et bousculés par le courant. Mots chantants, mots qui se taisent, mots qui cavalent. Ils entraîneront le rêveur dans un vagabondage malicieux : Avec des images, des objets, des chansons, des costumes-trompe-l’oeil


scénographie Stéphanie Vareillaud et Serge Noyelle musique Marco Quesada costumes Catherine Oliveira dessins et illustrations Richard Campana avec

Mélina Faka, Ornella Pugliese production Compagnie Styx Théâtre

Création jeune public, à partir de 5 ans

chapeau et des peintures-plus-vraies-que-nature, le Styx Théâtre fera bouillir la marmite des songes, jusqu’à brouiller l’artifice et le réel, jusqu’à persuader ses visiteurs que, de la tête ou du couvre-chef, le plus prolixe, le plus indomptable, le plus fou, n’est pas toujours celui qu’on croit, et réinvente pour les enfants farfelus et rêveurs, la généalogie des contes.

Marion Coutris est auteur, comédienne, metteur en scène. Co-fondatrice de la Compagnie Styx Théâtre et de l'École Internationale des Arts de la Scène. Elle est membre de la Maison Antoine Vitez et fondatrice du réseau Take-Off, dédié aux Nouvelles Écritures. Sa pratique en tant qu'actrice et ponctuellement d'assistante et de dramaturge au sein de la compagnie la conduit dès 1991 à l'écriture dramatique qu'elle pratique désormais parallèlement au jeu. Ses textes deviennent rapidement un des matériaux privilégiés sur lesquels s'appuie la création de la Compagnie. Serge Noyelle, metteur en scène, scénographe et plasticien. Fondateur de la Compagnie Styx Théâtre, dirige depuis 1985 le théâtre de Châtillon. Il y crée en 1992 le Premier Festival des Arts de la Rue de Châtillon, qui perdure et se développe depuis lors pour devenir la première manifestation événementielle d'arts urbains en Ile-de-France. Il enseigne depuis 1999 au Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne, menant des ateliers axés autour d'une recherche qui croise le mouvement, l'oralité et la philosophie. Actuellement, la Compagnie Styx Théâtre travaille à l'élaboration de plusieurs commandes de créations dans les domaines de l'opéra, du théâtre et des installations urbaines (Pays-Bas, Roumanie, Angleterre, Suisse, Chine, Allemagne, Ukraine, Estonie…). Le cdr de Tours a accueilli en 2007 leur spectacle Entremets Entremots.


mardi 10 mars 20h, mercredi 11 mars 20h, jeudi 12 mars 19h rencontre avec le public à l’issue de la représentation jeudi 12 mars

ouverture de la location mardi 17 février durée estimée 1h15

Fièv

chapeau

de Wallace Shawn

Un être humain, une femme, part en voyage. Sa destination : un pays pauvre. Et puis un autre. Et un autre encore. A chaque voyage, sa propre conscience est bousculée, se heurte à cette opposition si évidente, si violente pourtant : les nantis - les démunis. Cet abîme social contre lequel elle ne comprend plus que le monde ne fasse rien… Vous ne trouvez pas - quand vous voyagez dans un pays inconnu - que les odeurs sont plus fortes, plus dérangeantes ? Et quand vous vous réveillez en sursaut au milieu de la nuit, quand vous vous réveillez à une heure bizarre, quand vous voyagez et que vous vous réveillez dans un endroit inconnu, vous n’avez pas peur. Fièvre, Wallace Shawn Depuis quatre ans ce texte de Wallace Shawn se promène dans « les pièces de ma tête ». Il y a cinq ans, je rencontre le dramaturge et le metteur en scène Lars Norén qui me propose de jouer le rôle de La Mère dans sa pièce Guerre (présentée au cdr de Tours en 2005). Il se trouve que Lars venait de lire Fièvre. Nous décidons ensemble de défendre bec et ongles les mots de Wallace Shawn. Cela fait donc quatre ans que ce personnage parti à l’aventure de pays lointains ne me lâche plus : ce Candide, étonné par tout ce qu’il découvre est incessamment écartelé entre la réalité qui le blesse et les valeurs qui sont les siennes. Cette Fièvre me hante. Je n’arrête pas de penser à la force de ce texte, à son humanité, à la subtilité et la naïveté avec laquelle le personnage s’interroge sur ce qu’il voit. Des questions simples. Des questions dérangeantes sans doute, loin des certitudes d’une conscience de gauche, loin de toute doctrine, mais si près de notre bonne conscience… Des questions qui déstructurent notre point de vue d’occidental.


traduction et adaptation Simona Maïcanescu lumière Lars Norén scénographie et costumes Rodolphe Auté avec

Simona Maïcanescu

re production en cours

mise en scène

Lars Norén

Le Rav

Dix-neuf ans après l’effondrement de ce Communisme tant honni, le marasme idéologique est devenu notre habit de tous les jours. On s’endimanche parfois d’un nouvel élan ou de belles promesses, mais on attend sagement… Ce personnage, dans sa fièvre, arrive à point, pour reposer des questions fondamentales : à quel changement aspire-t-on vraiment ? Que signifient le renoncement, le sacrifice, le dévouement, le fanatisme, la légitimité de vivre « du bon côté » du monde ? Quand on entend toutes ces questions on ne peut que plonger dans l’intranquillité du « que faire ? ». Pas de réponses, ni aujourd’hui, ni même peut-être demain… Fièvre est l’expression de notre conscience aux aguets. Simona Maïcanescu Wallace Shawn est né en 1943 à New-York. Acteur connu pour ses rôles plutôt comiques à la télévision ou au cinéma, il se révèle dès 1970 au grand public américain en tant qu’auteur de théâtre sous des couleurs plus sombres, plus controversées. Plusieurs de ses pièces engagées politiquement ont suscité des polémiques dont The Fever, qui a été adaptée au cinéma en 2004 par Carlo Gabriel Nero avec Vanessa Redgrave. Simona Maïcanescu est d’origine roumaine. Elle s’installe à Paris en 1994. Elle a obtenu depuis la nationalité française. Elle a été Sociétaire du Théâtre de la Jeunesse, du Théâtre Mic à Bucarest puis Pensionnaire au Théâtre National de Bucarest. En France elle a joué notamment avec Sophie Loukchevsky, Luckas Hemleb, Jean-François Peyret, Silviu Purcàret. Et avec Gilles Bouillon dans Des Crocodiles dans tes rêves, 5 pièces en 1 acte de Tchekhov. Après Guerre de et par Lars Norén, elle a récemment joué une autre pièce de l’auteur, Eaux dormantes, mise en scène par Claude Baqué.


jeudi 19 mars 19h – partie 1 vendredi 20 mars 20h– partie 2 samedi 21 mars 18h – intégrale avec entracte rencontre avec le public à l’issue de la représentation jeudi 19 mars

SOUTIEN AUX COMPAGNIES IMPLANTEES EN REGION CENTRE

ouverture de la location jeudi 26 février durées estimées partie 1 ou partie 2 : 2h30 intégrale : 5h

Une réalisation de

Patrice Douchet metteur en scène et de Dominique Journet comédienne et photographe

Le Ravissement Le Ravissement de Marguerite Duras « Un spectacle-livre » au cœur de l’écriture de Marguerite Duras ou une aventure avec Lol V Stein, une des figures les plus emblématique de son œuvre. Adolescente, Lol était peut-être étrange. Une nuit de bal, le fiancé qui l’accompagne se met à danser avec une inconnue, passe la nuit auprès d’elle et disparaît à l’aube abandonnant Lol. L’abandonnant, la ravissant à elle-même. Elle survit à ce choc, elle semble l’avoir surmonté. Elle se marie avec un autre, elle accomplit avec douceur et détachement les gestes de la vie quotidienne. Mais au fond d’elle-même, la plaie n’est pas guérie, ni effacée la fêlure. Le Ravissement de Lol V. Stein nous raconte ce que les psychanalystes appellent « le processus de répétition ». La folie de Lol l’incite à répéter, reproduire, et à prolonger la scène qui, pendant une nuit de sa jeunesse, a comme arrêté le temps. Elle va choisir d’être jusqu’au bout, jusqu’au naufrage final, une abandonnée volontaire, délibérée. C’est un homme qui raconte l’histoire de Lol V. Stein, un homme fasciné, un homme amoureux. Il veut comprendre les raisons de cette magie qui l’a fait prisonnier sur un regard… Claude Roy Créer les conditions d’un rituel, d’une cérémonie. Le spectacle est joué en deux parties de 2h30 sur deux soirées ou en une intégrale d’environ 5h. La version intégrale propose une soirée en compagnie du roman et offre au spectateur un voyage, une immersion. Pour sortir du « sanctuaire Duras », il faut donner à chacun la possibilité de faire son propre chemin dans l’œuvre. Le temps de la représentation n’est pas uniquement le temps du metteur en scène et des comédiens mais celui du spectateur. Il s’agit de faire visiter le livre avec tout ce que peut offrir le théâtre. Toutes les manières d’ouvrir un livre sont théâtralisées… Unir cinéma, photographie et littérature pour « mettre en théâtre le livre ». Le personnage principal dans Le Ravissement de Lol V. Stein, c’est Marguerite Duras. La voix de l’auteure se décline à travers les porte-parole que sont ses personnages. Les comédiens incarnent à certains moments les protagonistes du roman, créent des images.


avec La distribution sera déterminée à la fin des différents workshops commencés en mars 2007 et qui se termineront en juillet 2008. Les workshops font partie du travail de préparation aux répétitions. L'équipe artistique réunira une dizaine d'actrices et d'acteurs. Le texte est publié aux éditions Gallimard

production Théâtre de la Tête Noire, Scène conventionnée pour les Écritures contemporaines Le Théâtre de la Tête Noire est subventionné par la Ville de Saran, le Ministère de la Culture et de la Communication Drac Centre, la Région Centre, le Département du Loiret coproduction Centre Dramatique Régional de Tours, Le Carré SN de Château-Gontier date et lieu de création Mars 2009 à la Scène Nationale de Château-Gontier

de V. Stein deLol Lol V. Stein Des partenaires artistiques sont appelés à élargir la vision « parlée », très sobre et fidèle à l’extrême au texte. Dominique Journet, photographe, est associée à toutes les phases du projet, pour réaliser une mise en jeu où certaines scènes sont à visiter comme on parcourt une exposition ou une installation, et pour approcher d’autres endroits de l’œuvre par une sorte de film d’images arrêtées en écho au « cinéma de Lol V. Stein », jeune femme longtemps pétrifiée, cristallisée par l’effet du ravissement. Dominique Journet, Patrice Douchet

Le Ravissement de Lol V. Stein ne témoigne-t-il pas en effet d’une langue inouïe, singulièrement dépouillée, d’un dépouillement dont la richesse réside probablement dans cette grammaire, très personnelle, de l’auteur et cette ponctuation vivante, au plus près du souffle auquel contraint l’affect ? Stupeur, ravissement, angoisse passant par le regard et suscitant ce suspens qui bouscule la chair et l’émeut, la torture ou la contente. Sensualité extrême de ces mots à la puissance d’évocation rare, puisqu’ils obligent à éprouver, faisant ressentir des tonalités affectives bien éloignées d’une compréhension seulement intellectuelle. Les mots, le souffle, se donnent à l’identique, incarnés, comme l’est la pulsion. Mais le texte sait se simplifier encore, alors lisible à la façon d’un synopsis, d’un scénario... Claire Nahon Patrice Douchet, metteur en scène et auteur, a créé en 1985, le Théâtre de la Tête Noire, aujourd’hui Scène conventionnée pour les écritures contemporaines. Dans un lieu singulier, la Chapelle Vieille, il bâtit un répertoire constitué essentiellement de textes d’auteurs contemporains. Privilégiant le partenariat avec les auteurs, il multiplie les événements en direction de l’écriture (Festival Text’Avril), rencontres, lectures / découvertes. Il a déjà travaillé sur l’œuvre de Marguerite Duras : 4 heures avec M.D. (trilogie) : Savannah Bay, la Musica Deuxième, Moderato Cantabile (1999) et Hiroshima mon amour (1998). Dominique Journet collabore régulièrement comme comédienne et photographe auprès de Patrice Douchet. Ses expositions son présentées en accompagnement de créations théâtrales, ses photos sont publiées dans diverses revues et éditions théâtrales.




mardi 31 mars 20h, mercredi 1er avril 20h, jeudi 2 avril 19h rencontre avec le public à l’issue de la représentation jeudi 2 avril

ouverture de la location mardi 10 mars durée 1h

mise en scène

Lars Norén

20 Novembr LeLe20 nov de Lars Norén

En Allemagne, le 20 novembre 2006, un jeune étudiant de 18 ans, Sébastien Bosse tire aveuglement sur un groupe d’étudiants. Après avoir blessé neuf personnes, il finit sa course démente en retournant son arme contre lui. Sur Internet, quelques jours auparavant, il confiait son désarroi : un témoignage désespéré où il annonçait son sinistre dessein, un peu comme on s’arrime au dernier espoir d’être entendu. Auteur et metteur en scène suédois, Lars Norén s’empare de ce suicide programmé, matière vive d’un travail de réécriture, chronique intense, naturaliste et poème tragique à la fois. Tenant d’un théâtre réquisitoire, il décrit une société « anthropophage » d’elle-même, concassant ses individus les plus vulnérables. L’exaltation, la révolte, l’enfermement, l’humiliation, le désespoir s’impriment en négatif d’un monde où la peur de l’autre réveille les instincts les plus destructeurs… Une heure d'un spectacle coup de poing, d’une parole assenée aux spectateurs, derniers témoins avant l’acte terrible de Sébastien Bosse incarné par Anne Tismer, l'une des plus impressionnantes comédiennes allemandes. Ce travail rare touche à des points extrêmement sensibles, fragiles et perturbateurs. Il suscite réflexion. Anne Tismer interprète ce texte en français. Elle aime accompagner ce spectacle de rencontres avant ou après la représentation notamment avec le public scolaire.


régie générale Joël Bosmans avec

Anne Tismer production Festival de Liège coproduction Théâtre National de la Communauté française L’Arche est agent et éditeur de la pièce

embre

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Le 20 novembre, ce monologue écrit et mis en scène peu de temps avant le drame par Lars Norén, prend date du trop plein de souffrance, du sentiment quotidien d’humiliation et du désordre mental profond qui agite le jeune homme, comme autant d’appels à l’aide restés sans réponse. La lumière crue du plateau ne laisse à personne la possibilité d’échapper au regard de l’actrice. Et pour ce réquisitoire qui pointe le répertoire de toutes nos lâchetés, Lars Norén et Anne Tismer ont choisi de ne jamais nous laisser en paix durant les 53 minutes qui précédent l’exécution du plan funeste de Sébastien. Les Inrockuptibles

La pièce nous confronte à ce que l’on ne préférerait ne pas entendre : notre responsabilité collective dans les actes de barbarie et de folie meurtrière. Anne Tismer, très grande comédienne ne cherche pas à imiter le jeune homme. Elle en garde juste les traits essentiels : la nervosité, la tension, le trop plein. Notre terre ne tourne pas rond. Lars Norén le dénonce une fois de plus par le théâtre du malaise. Le Soir, Laurent Ansion Lars Norén, né en Suède en 1944, a d’abord écrit une dizaine de pièces inspirées de son autobiographie et se déroulant toutes dans l’enfer du cercle familial (dont Automne et Hiver présenté au cdr de Tours en 2007). Les dialogues sont denses, la langue est musicale mais tendue jusqu'à l’insupportable parfois. Depuis dix ans, Lars Norén sort des étroites sphères familiales, son théâtre devient « sociologique » : il y aborde la tragédie du monde contemporain, des bas-fonds et de la grande misère des métropoles occidentales (dont Guerre présenté au cdr de Tours en 2005). Il y développe un dialogue souvent familier et agressif, un langage dans lequel nous nous retrouvons tous, qui peut alors s’insinuer en nous et nous emmener avec lui au cœur des questions les plus dures et les plus brûlantes de notre société.


mardi 7 avril 20h, mercredi 8 avril 20h jeudi 9 avril 19h, vendredi 10 avril 20h rencontre avec le public à l’issue de la représentation jeudi 9 avril

mise en scène

Pierre Meunier

ouverture de la location mardi 17 mars

Sexam un projet de Pierre Meunier

Pierre Meunier jongle autant avec les mots qu’avec les objets qu’il manipule. Dans tous ses spectacles il nous tient en haleine, dans une veine comique qui donne parfois l’impression de marcher sur la tête. Avec sa délicatesse, son humour et sa sensibilité, son talent de plasticien, Pierre Meunier nous fait entrer dans son monde, il invente des espaces pour des êtres fragiles en butte avec la matière ou les objets. Ils accomplissent sur scène des actions qui sont comme des tentatives d’être au monde : ce qui les rend profondément attachants et drôles aussi. Après avoir abordé la question du ressort, du tas, du déséquilibre, de l’apesanteur, voilà qu’il s’attaque à la « question » du sexe !!! Proies du sexe et de l’amour, une femme et un homme vont se questionner sans pitié, se séduire cruellement, se provoquer, s’exciter mutuellement, se confier, s’abandonner, se trouver, se moquer, se défier. Chanter, danser, s’enlaidir, s’épuiser. Au plateau, un machiniste aidera à la manœuvre, déclenchera, libèrera des forces, des flux, des mécanismes, des matières… Autant de provocations concrètes auxquelles il faudra répondre. Il s’agira aussi de rendre compte par le discours de l’agitation de la pensée, voire de son affolement, lorsqu’elle s’efforce de cerner ce qui la dépasse de toute façon. Tentatives d’approfondir et de rendre visible cela, qui tient à la fois de l’énigme, de l’imaginaire, de l’indicible. Aller à la rencontre de l’irreprésentable. Et pourtant donner à voir et à entendre, c’est le défi du théâtre. Qu’avons-nous à faire de la sexualité de l’un ou de l’autre, la nôtre est forcément celle qui nous intéresse le plus : ses sommets, ses limites, le rêve que nous en avons… Il va falloir trouver l’endroit commun, partagé par tous. L’aspiration à l’immense, l’impossibilité d’y accéder. Comment faire avec cette impossibilité existentielle, doublée ici de l’impossibilité théâtrale d’en rendre compte ? C’est sans doute là que va se situer l’endroit du jeu à trouver. L’endroit de la tentative, où le grave et le léger se rencontrent, où l’humour se révèle indispensable. Je ne conçois rien de théâtral sans ce paradoxe jubilatoire qui ouvre au spectateur l’espace intérieur d’une rêverie active. Ce n’est pas de l’accablement face à la difficulté d’être sexué que Sexamor voudrait susciter, mais plutôt un questionnement contradictoire, ludique, sensible, de notre relation sexuée avec la vie, avec la mort. Pierre Meunier


composition son Alain Mahé régie générale Jean-Marc Sabat régie plateau François Virolle avec

Nadège Prugnard, Pierre Meunier production La Belle Meunière , le Théatre Vidy-Lausanne, Le Merlan - Scène Nationale de Marseille , Le Centre Dramatique National de Thionville - Lorraine , le Théâtre de l’Agora - Scène Nationale d’Evry et de l’Essonne , le fanal - Scène Nationale de Saint-Nazaire, Théâtre National de Strasbourg coproduction Théatre de la Bastille à Paris avec le soutien de la Drac Ile-de-France

or date et lieu de création Mars 2009 au Théâtre Vidy-Lausanne

Premières pistes d’actions ou ce qu’on verra peut-être sur le plateau : - tenter d’embrasser : des branches plein les bras, c’est le fagot de l’autre, ça tombe, on n’arrive pas à tout prendre, c’est insaisissable, ce n’est pas soi. - l’homme et la femme ont chacun un gros levier devant eux, dont le maniement demande un gros effort. Celui de l’homme lève un sexe de femme stylisé (pneu ou carton peint) devant un mur de tôles. La femme actionne son levier pour venir clouer ce sexe contre la tôle, avec un bout de tube. Taper dans le mille. Sauf que c’est dur et que l’homme vaincu par l’effort a déjà lâché prise. Le tube vient cogner dans le vide. On compte les points comme dans une attraction foraine. On recommence, on essaye de faire mieux, de se rejoindre au bon endroit, on s’épuise… Pierre Meunier fit jadis ses armes de clown auprès des Fratellini, il eut notamment pour professeur Pierre Etaix. Déjà, du temps où il se promenait sur les routes avec la Compagnie Dromesko, Pierre Meunier se faisait remarquer pour ses entreprises aussi infructueuses que désopilantes de rivaliser avec les oiseaux sous le nom de Leopold von Fliegenstein. Depuis, il n’a toujours pas appris à voler, mais il n’a cessé de s’interroger sur la pesanteur et son contraire. Le tas de caillou et le ressort étant en quelque sorte devenus ses emblèmes, autant que des objets dont il scrute inlassablement l’énigme. N’hésitant pas d’ailleurs à interroger des scientifiques et à compulser des ouvrages avant pour étayer sa réflexion. Extrait du Journal du Théâtre de la Bastille


mardi 14 avril 20h, mercredi 15 avril 20h, jeudi 16 avril 19h vendredi 17 avril 20h, samedi 18 avril 20h rencontre avec le public à l’issue de la représentation jeudi 16 avril

ouverture de la location mardi 24 mars durée estimée 1h40

mise en scène

Michel Didym

Le jour se lève, amor de Serge Valletti

Une folle nuit où il ne se passe presque rien et tant de choses. Une nuit de noces blanches, et au petit matin une mort à l'emporte-pièce. Neuf figures vont au cours de cette nuit aller et venir, se croiser, se perdre, se retrouver, et à la fin de l’histoire, elles ne seront plus que huit. Et tout cela n'aura été en fin de compte qu'un passe-temps, aussi bête que la vie, où se mélangent le bizarre et la tendresse, l'espoir et la déglingue. Valletti nous entraîne dans une déambulation nocturne où, il faut bien l'avouer, les personnages ont plus de propension à s'affaler qu'à avancer. Mais, même dans l'affalement, ils nous entraînent dans un tourbillon de mots. Valletti aime les mots. C'est son divertissement. Sa langue fait des tours et des détours, elle dévie, dérape, sort de la route. Elle nous donne le tournis et le vertige. Dans cette fable du bord de mer, l'homme n'est peut-être qu'une épave échouée sur le sable. Sa langue n'est qu'une coquille vide. Le poète Valletti ramasse ces coquillages ; son jeu à lui est de les peindre. Et, naïvement, il trace, avec un petit pinceau à un poil, l'image d'un phare naïf dans la nuit, un phare pour tenter de dissiper les dangers obscurs qui nous guettent tous. Valletti aime la vie dans ce qu'elle a de mystérieusement naïf et de nécessairement factice. On dirait le Sud, on vit dehors, la plage n’est pas loin, on mange à la buvette de la plage, des coquillages peut-être. On se rend les uns chez les autres, comme ça, sans projet, et puis on tchatche, bien sûr. Où est le centre ? Léopold, le personnage du titre est en marge, il prépare les œufs et tient la maison. Le mariage de Calberson et Elise est seulement relaté. La maladie et la mort à peine évoquées. L’abandon de Suzy, le départ d’Elise sont juste nommés. Alors où est l’essentiel ? Dans la force de continuer, de parler, de penser à manger, d’attribuer la priorité à ce qui passe d’ordinaire pour accessoire. Valletti, philosophe de l’accessoire. Valletti ne cesse d’écrire à côté : de la fable, du sujet, du grand thème, de la belle histoire d’amour. A côté du comique même, riront ceux qui voudront. Pourquoi, alors, cette étrange et vague inquiétude qui semble marquer les personnages, toujours prêts à entamer une longue conversation pour, enfin, mettre les choses au point et acquérir quelques certitudes ? Jean-Pierre Ryngaert


scénographie Laurent Peduzzi musique Philippe Miller costumes Cidalia da Costa direction technique Olivier Irthum son Pascal Flamme avec

Olivier Achard, Quentin Baillot, Alexandra Castellon, Guillaume Durieux, Alain Fromager, Catherine Matisse, Christophe Odent coproduction Compagnie Boomerang, Théâtre de La Ville de Paris, Théâtre du Gymnase de Marseille, Théâtre des Célestins de Lyon La Compagnie Boomerang est subventionnée par le Conseil Régional de Lorraine, le Ministère de la Culture et de la Communication - Drac Lorraine et le Conseil général de Moselle date et lieu de création Janvier 2009 au Théâtre du Gymnase, Marseille

Léopold ! Le comique chez Valletti a fondamentalement partie liée avec la jubilation. On ne jubile pas d'un effet comique isolé, ponctuel, mais d'un mouvement d'accumulation, ou plutôt de prolifération infinie. Cette drôlerie repose sur une vision entropique du monde, c'est-à-dire sur une vision qui met l'accent sur l'accroissement du désordre, à l'exact inverse du travail d'apprentissage de la rigueur et de la structure auquel on soumet les enfants. Chez Valletti, la posture de gosse rétif à l'ordre semble rejoindre une métaphysique du chaos ; le désordre du quotidien s'érige en vision du monde. Ainsi, tout mouvement est facteur de complexification, et faire le ménage devient une affaire impossible pour les personnages ! Serge Valletti, né en 1951, commence à faire du théâtre, pour ne plus s'arrêter. Il travaille comme acteur auprès des plus grands metteurs en scène. En 1988, l'éditeur Christian Bourgois publie pour la première fois un de ses textes, Le jour se léve, Léopold ! Lui-même raconte ses Souvenirs assassins à l'Athénée. Valletti est découvert. Michel Didym fonde en 1990 la Compagnie Boomerang implantée en Lorraine dont le travail est résolument tourné vers le répertoire contemporain. Il a mis en scène Minyana, Llamas, Koltès, Vinaver, Botho Strauss, Danis, Angot et Valletti… Désireux d'approfondir sa relation avec le théâtre contemporain, il fonde en 1995 La mousson d'été, événement annuel destiné à la promotion des écritures contemporaines, qui a lieu fin août à l'Abbaye des Prémontrés. En 2001, il fonde La Meec (Maison européenne des écritures contemporaines).


Tracer des lignes, poursuivre des échanges, inventer des rencontres artistiques, confronter des pratiques mais aussi partager des moments avec les partenaires de la Ville et de la Région et les offrir au public. Des rencontres permanentes avec les étudiants de l’Université François-Rabelais et ceux du Conservatoire National de Région de Tours. Et toujours inventer et partager des aventures avec Bernardo Montet et l’équipe du Centre chorégraphique national de Tours, avec Jean-Yves Ossonce et l’Opéra de Tours. Aux côtés d’Anastassia Makridou-Bretonneau d’Eternal Network, et de Jérôme Cotinet-Alphaize du Groupe Laura, pour l’art contemporain, de Maud Le Floc’h, Cie Off-pOlau pour les arts urbains et de Laurent Barré pour la danse, Karin Romer pour le cdr de Tours participe à l’élaboration de la programmation du Festival « Rayons Frais, les arts et la ville » organisé par la Ville de Tours. A la fin de l’été avant l’ouverture de saison, l’Académie Francis Poulenc fait résonner la mélodie française au Nouvel Olympia. Cette saison, toutes les lectures du cdr de Tours auront lieu en partenariat avec la Bibliothèque Municipale de Tours. Les liens avec le livre et l’écrit se tissent depuis toujours avec Livre Passerelle et la librairie Le Livre.


Renseignements, réservation Opéra de Tours 34, rue de la Scellerie 37000 Tours

02 47 60 20 20

Opéra Armida Joseph Haydn (1732-1809) Drama eroico en 3 actes Livret : Nunziato Porta Créé le 26 février 1784 à Eszterhaza vendredi 17 octobre à 20h, dimanche 19 octobre à 15h, mardi 21 octobre à 20h direction musicale Jean-Yves Ossonce mise en scène Gilles Bouillon dramaturgie Bernard Pico décor Nathalie Holt costumes Marc Anselmi lumière Michel Theuil avec

Armida Daniela Bruera Zelmira Sabine Revault d’Allonnes Rinaldo Xavier Mas Idreno Jean-Marie Frémeau Ubaldo Michael Bennett Clotardo Alexander Swan Pour la première fois à Tours ! Nouvelle Production Réalisée dans les ateliers du Grand Théâtre de Tours Avec le soutien du Conseil Général d’Indre-et-Loire Spectacle repris au Carré Saint Vincent Scène Nationale d’Orléans mardi 7 et jeudi 9 novembre 2008

La première croisade et la reconquête de Jérusalem par les chrétiens. La magicienne Armida, nièce du roi de Damas, reçoit l’ordre de séduire les chevaliers chrétiens afin de les détourner de leur mission. Mais elle succombe à l’extraordinaire beauté du plus valeureux des paladins, Rinaldo, qui, prisonnier sur l’île de la Fortune, découvre les mystères de l’amour et la passion charnelle. Le poème de Torquato Tasso, La Jérusalem délivrée, dont s’inspire de très près le livret de l’opéra de Haydn, met l’accent sur cet amour sincère et sur la rupture des amants. Mais quand elle pose son regard sur lui et Qu’elle le voit respirer tranquillement assoupi, Un doux sourire posé sur ses beaux yeux Clos (que serait-ce s’il les tournait vers elle ?), Elle reste d’abord interdite, puis s’assied A ses côtés, et sent toute haine la quitter En le regardant ; et penchée sur son beau front, On dirait maintenant Narcisse à la fontaine. … Ainsi (qui le croirait ?) l’ardeur assoupie D’un regard voilé eut-elle le pouvoir de détremper La glace d’un cœur plus dur que le diamant, Et d’ennemie qu’elle était, elle devint son amante. … Et rougissant de son amour, elle va se cacher Dans l’océan immense, où l’on a rarement vu, Ou jamais, l’un de nos vaisseaux, Loin de tous les rivages ; elle a choisi là Pour séjour une petite île déserte. Torquato Tasso La Jérusalem délivrée, Chant XIV


Renseignements, réservations Ccnt

02 47 36 46 00 Tarifs : 14 €, 9 € et 5 € La location au Nouvel Olympia est ouverte 3 semaines avant la première représentation.

Ccnt

Centre chorégraphique national de Tours Saison 2008/09

Evénement novembre 2008 Danse d’existence, Danse de résistance 20 au 29 novembre Exposition, stages, résidence de création, spectacles, conférences Pour le programme complet des manifestations se renseigner auprès du Ccnt.

mardi 25 novembre 19h

Ea Sola – Air lines La chorégraphe d’origine vietnamienne Ea Sola fait revivre dans ses œuvres l’histoire et la culture de son peuple. Ici, en compagnie de deux musiciens, elle présente un solo doux, violent, tranché, poétique et extrêmement cruel. On y entend des voix, celle d’un enfant, celle d’un adulte, des pleurs, des rires. On y entend les noms de pays riches, celui de pays pauvres, ceux de pays neutres et ceux de pays inconnus. Une pièce hors du chaos, hors du vacarme, simplement en état de résistance. Juste pour faire entendre « la voix douce de la blessure »… jeudi 27 novembre 18h et 19h30

Olga Mesa – Solo a ciegas Chorégraphe et artiste visuelle espagnole, Olga Mesa présente un solo au titre énigmatique, Solo à l’aveuglette. « Ma façon d’envisager la danse se

constitue à partir du dialogue entre la présence du corps et l’espace que celui-ci occupe. Cette conversation invite à comprendre le corps, à révéler un monde de visions émergentes, de silences visibles, d’incertitudes réelles, de respirations en – dehors du corps à peine tangibles, des gestes pas encore écrits. Avec ce solo, je veux que mon corps soit un instrument de transmission « in-memoriam » d’autres corps abandonnés ou oubliés, de regards absents ou disparus, d’autres histoires possibles, futures en commun ». vendredi 28 novembre 21h

Vincent Dupont – Incantus A travers une exploration des rapports du son, de la voix et de l’image, les spectacles de Vincent Dupont se jouent des automatismes de la perception et incitent à une attention particulière de l’écoute et du regard. Incantus, quintette pour trois danseurs et deux musiciens, travaille à une matière incantatoire, une sorte d’enchantement, qui appelle les danseurs à affirmer leurs présences et libérer le mouvement. Un appel collectif vers le plateau pour définir les enjeux de l’acte chorégraphique : un acte fondateur destiné à investir l’espace, en usant des outils et des signes du théâtre, traditionnels ou innovants, pour toutes les composantes du spectacle (corps, mouvement, présence, son, lumière, espace).


Renseignements lectures Bibliothèque Municipale de Tours 2 bis, avenue André Malraux www.bm-tours.fr

02 47 05 47 33

Bibliothèque Municipale Lectures avec le cdr de Tours

Evénement mars 2009 3 Jours | 3 Nuits et plus encore… Veiller par le geste | Palabres 24 au 28 mars

mardi 24 mars 19h

Madeleine Louarn Alice ou le monde des merveilles d’après l’œuvre de Lewis Carroll Surprenants à plus d’un titre, les acteurs handicapés de la compagnie Catalyse incarnent le monde onirique de Caroll comme peu d’acteurs pourraient le faire. « Comme des êtres non corrompus par un monde hostile et violent, les acteurs handicapés sont peut-être, dans notre imaginaire, des représentants d'une innocence perdue. Sans défense, non préparés aux misères et accablés de malheur, ils nous font voir l'inoffensif. Mais cette innocence n'est pas pure, elle se mélange de tout ce qui, adulte, continue de nous hanter, nous poursuivre : nos angoisses. Voilà pourquoi ils sont les meilleurs interprètes pour le monde d'Alice ».

Cette saison, la Bibliothèque Municipale de Tours invite les lecteurs du cdr de Tours à quitter – provisoirement ! – le bord du plateau et nous accueille dans le lieu des livres : ce sera à l’auditorium, tout en haut, avec vue sur la Loire, ou sous les lampes des salles de lecture, ou, pourquoi pas, dans les rayonnages des magasins de rangement… Toujours, à travers la lecture de textes à voix haute, il s’agit de continuer à arpenter ce seuil entre l’écriture et le théâtre, entre le poème et la voix, d’habiter cet espace de recherche et d’échange entre un texte, un auteur, une voix, un public. Lectures de textes de théâtre, choisis dans les trésors du fonds documentaire réactualisé de la bibliothèque, de textes pour accompagner la saison des spectacles programmés par le cdr de Tours, de textes pour continuer à nourrir un travail de la pensée, de textes pour le plaisir de raconter et d’entendre, sous la forme d’un feuilleton aux rendez-vous mensuels. Le cdr de Tours continuera à accueillir au Nouvel Olympia des auteurs à qui nous donnerons carte blanche, ou des performances de lecture avec musique. Le programme définitif des lectures sera communiqué en début de saison.


Master Professionnel de Culture et Médiations en Arts du spectacle de l’Université François-Rabelais de Tours Depuis trois ans, accompagnant la création d’un Master Professionnel de Culture et Médiations en Arts du spectacle dont la première promotion a été parrainée par Gilles Bouillon, les liens se sont resserrés entre le cdr de Tours et l’Université François-Rabelais. Les échanges se multiplient entre l’équipe du cdr de Tours, les étudiants et les enseignants des Tanneurs soit : - que le dramaturge du théâtre, Bernard Pico, vienne tout au long de l’année universitaire animer des ateliers d’écriture, de jeu et de mise en scène avec les étudiants des différentes filières, - que les étudiants d’Arts du spectacle effectuent leur stage de fin d’année au théâtre, - que le théâtre accueille des colloques organisés par les enseignants d’Arts du spectacle, - que se mette en place un comité de lecture des textes dramatiques contemporains, réunissant gens de la profession, étudiants et enseignants.

Cette collaboration continue rend familière aux étudiants chaque étape de la création des spectacles, dont les répétitions s’ouvrent régulièrement à eux, et assure au théâtre un public actif qui remet d’emblée en jeu les représentations auxquelles il assiste, notamment lors des séminaires à l’université. Marion Chénetier Maître de Conférences de l’Université François-Rabelais

Renseignements Secrétariat de l’UFR de Lettres

02 47 36 65 94


Pour de plus amples informations, s’adresser à Isabelle Moindrot, Professeur à l’Université François-Rabelais de Tours, organisatrice de l’événement (isabelle.moindrot@univ-tours.fr). Un programme détaillé sera diffusé à la rentrée. Partenaires Université François-Rabelais de Tours, Centre Dramatique Régional de Tours, Cinémathèque de Tours, Drac Centre, Conseil Régional du Centre, Conseil Général d’Indre-et-Loire, Ville de Tours, Ministère de la Culture et de la Communication, Ministère de la recherche, Bibliothèque nationale de France, Archives françaises du Film, CNRS, Institut National d’Histoire de l’Art, Musée Carnavalet, Ville de Marly-le-Roi, AXA France

Université François-Rabelais de Tours Le centenaire de Victorien Sardou (1831-1908), qui figure au nombre des célébrations nationales pour 2008, sera marqué par des conférences, des lectures, des spectacles, un colloque, des projections… La Ville de Tours accueillera une partie de ces manifestations, qui se poursuivront à Paris (BnF, INHA, Musée Carnavalet), et à Marly-le-Roi. « Victorien Sardou, le théâtre et les arts » S’il fut sans doute l’un des plus grands dramaturges français de la deuxième moitié du XIXe siècle, par l’importance, la diversité et le rayonnement international de ses œuvres qui furent jouées dans le monde entier jusqu’à la deuxième guerre mondiale, Victorien Sardou apparaît surtout, avec le recul de l’histoire, comme un maître de la scène. Doué pour la comédie, le vaudeville, le drame historique et le drame contemporain, célébré pour son génie de l’intrigue, son sens du rythme et de l’à-propos scénique, sa sensibilité à l’Histoire et sa puissance dramatique, Sardou collabora avec les plus grands comédiens de son temps (Virginie Déjazet, Sarah Bernhardt, Réjane, Mounet-Sully, de Max, Irving…) et influença l’art de la mise en scène alors en pleine mutation esthétique. Après avoir été adaptée pour l’opéra (Tosca, Fédora, Madame Sans-Gêne…), l’œuvre de Sardou fut encore transposée au cinéma, en France, en Italie et aux Etats-Unis.

Manifestations à Tours Au Nouvel Olympia Lectures de textes de Victorien Sardou par les comédiens du Jeune Théâtre en Région Centre le 17 novembre à 19h et le 18 novembre à 17h Entrée libre

Première journée du Colloque international « Victorien Sardou, le théâtre et les arts » : Sardou et l’art du théâtre le 18 novembre de 9h à 18h Entrée libre

A l’Université François-Rabelais Va, Tosca. Concert pour piano et 4 chanteurs. Adaptation de la version française originale de La Tosca de Puccini [1903]. Réalisation Alexandre Piquion. Salle Thélème, le 18 novembre à 20h30

A la Cinémathèque de Tours Madame Sans-Gêne, film de R. Richebé, avec Arletty, 1941 Cinéma les Studio, le 24 novembre à 19h30


Le Conservatoire National de Région de Tours Le Conservatoire à rayonnement régional de Tours dispose d’un département d’Art Dramatique dirigé par Philippe Lebas assisté de Didier Girauldon. Les étudiants reçoivent des cours d’interprétation, de jeu clownesque et masqué, ainsi que des cours réguliers de danse avec Chantal Boulay et Suzanne Guichard, toutes deux professeurs au Conservatoire et de chant avec Sophie Hervé. De nombreux stages permettent aux étudiants de travailler avec des artistes reconnus de la création théâtrale (Vincent Dissez, Jean-Marie Villégier, Christine Joly, Michel Froehly…), ou de mêler les disciplines enseignées au Conservatoire. Comme avec la classe de jazz sur l’écriture de Tanguy Viel, ou avec la classe de percussions un stage de théâtre musical animé par Françoise Rivalland.

L’Académie Francis Poulenc Depuis 12 ans, l’Académie Francis Poulenc a pour objectif de faire découvrir au public français et étranger tous les aspects de cet art subtil qu’est la mélodie française, par une programmation variée de haut niveau, tant par les concerts, récitals, expositions et films que par les cours d’interprétation et les rencontres musicales et poétiques. Cette année encore l’Académie associe à Francis Poulenc deux compositeurs fort différents : Charles Gounod, connu pour ses opéras, est, en plus, l’auteur reconnu d’un vaste corpus de mélodies (plus de 200). André Caplet, aux dons éclatants de compositeur et de chef d’orchestre, est l’un des rares héritiers de Debussy, reconnu par celui-ci même. Le cdr de Tours accueillera au Nouvel Olympia : un concert lecture mercredi 20 août à 20h

Le cursus se divise en cycles. Les cycles II et III aboutissent à un certificat de fin d’études. Le Cycle d’Enseignement Professionnel Initial (CEPIT) sera sanctionné par le Diplôme National d’Orientation Professionnelle. Le CEPIT est l’occasion d’un partenariat permanent entre les Conservatoires de Tours et d’Orléans, et les Centres Dramatiques, notamment le cdr de Tours et régulièrement avec le Conservatoire de Poitiers. Le cdr de Tours accueille les projets personnels des élèves de CEPIT. Les spectacles de fin d’année du Conservatoire, présentés en juin au Nouvel Olympia, offrent aux élèves l’occasion d’une rencontre avec le public de Tours. Contact Conservatoire

02 47 60 29 29

Gounod et le romantisme musical en France avec

François Le Roux (chant), Jeff Cohen (piano) et Didier Sandre (comédien)

un concert lundi 25 août à 20h

Mélodies de : Fanny Mendelssohn-Hansel (romances françaises) Charles Gounod (en anglais) Camille Saint-Saëns (en italien et en allemand) André Caplet Francis Poulenc (huit chansons polonaises) avec

Doris Lamprecht (mezzo-soprano) et Noël Lee (piano)

Pour la première fois à l’Académie, grâce à Doris Lamprecht mezzo-soprano d’origine autrichienne, aussi célèbre pour son don des langues que pour son éclectisme musical, nous entendrons un récital multilingue, mêlant lieder, mélodies, et les chants polonais harmonisés par Francis Poulenc.

Billetterie réservation des places par courrier : Académie Francis Poulenc Hôtel de Ville 1-3 rue des Minimes 37926 Tours Cedex 09 par téléphone au 02 47 21 66 52 ou le soir du concert sur place à partir de 19h



LES OPTIONS THÉÂTRE

ATELIER ADOLESCENTS

- Lycée Grandmont : options de spécialité L 3, secondes, premières, terminales - Lycée Balzac : options facultatives, secondes, premières, terminales Lycée Vaucanson : options de spécialité L3 niveau première

Tous les mercredis trois ateliers animés par Alain Feret, pour les adolescents de 12 à 18 ans en trois groupes d’âge, travail d’une heure à une heure trente hebdomadaires entre 13h30 et 18h

DES ATELIERS RÉGULIERS

LYCÉENS ET THÉÂTRE CONTEMPORAIN

- Au collège Roger Jahan de Descartes Et avec : - le lycée Descartes, un atelier Théâtre et Littérature avec plusieurs enseignants de Lettres - le lycée Choiseul de Tours pour un atelier Danse/Théâtre avec la compagnie Marouchka - le lycée Rabelais de Chinon

Cette opération, proposée par le Rectorat Orléans-Tours, la Drac Centre et la Région Centre, permet à des enseignants des lycées (en priorité des LEP ou des lycées les plus éloignés) de bénéficier d’une formation à l’analyse de la représentation théâtrale, et d’accompagner une de leurs classes trois fois dans la saison au théâtre (gratuitement) pour découvrir des textes ou des formes du théâtre dit « contemporain ».

A L’UNIVERSITÉ FRANÇOIS-RABELAIS DE TOURS

- Une présence permanente avec le Master Professionnel de Culture et Médiations en Arts du spectacle : ateliers, cours théoriques, stages avec Gilles Bouillon, Bernard Pico et Karin Romer - Deux ateliers hebdomadaires ouverts à tous les étudiants - Deux ateliers pour les étudiants d’Anglais - Deux ateliers pour les étudiants de Lettres L’ÉCOLE DU SPECTATEUR

Les relations avec le public scolaire font partie de la mission et du plaisir des intervenants du cdr de Tours : présentation des spectacles, ateliers ponctuels, visites du théâtre.

Renseignements au 02 47 64 50 50

Les intervenants Juliette Mailhé, Karin Romer, Léa Toto, Gilles Bouillon, André Féat, Bernard Pico, et les comédiens du Jeune Théâtre en Région Centre, Alain Feret, Nathalie Holt (scénographe) et l’équipe technique du cdr de Tours Les partenaires institutionnels Drac Centre, Conseil Régional du Centre, Conseil Général d’Indre-et-Loire, Rectorat d’Orléans-Tours, Université François-Rabelais de Tours


Le cdr de Tours propose aux collèges, lycées, universités, grandes écoles et instituts de formation, en relation avec les créations et la programmation des spectacles présentés au Nouvel Olympia : des rencontres avec des auteurs, comédiens, metteurs en scène et scénographes ; une présentation des pièces, débats, approfondissement de la réflexion ; un travail pratique d’exploration du texte et du jeu. Chaque semaine ce sont des centaines d’élèves et d’étudiants de la Ville de Tours, de l’Agglomération, de la Région qui pratiquent le théâtre. Le travail de sensibilisation au théâtre est quotidien.

L’Atelier Théâtre / Ecriture L’atelier Théâtre/Ecriture, dirigé par Léa Toto, permet aux participants d’expérimenter à chaque fois un lieu particulier du langage. Les propositions d’écriture sont suivies par un temps d’écriture individuel puis par la lecture à haute voix des textes par les participants eux-mêmes. Le cdr de Tours mène régulièrement des ateliers Théâtre/Ecriture au lycée Jacques de Vaucanson au lycée Paul-Louis Courier au CFA inhi propreté de Tours à l’Ecole de la deuxième chance au Centre social de la Rabière Au cours de la saison 2007/2008 le cdr de Tours a mené des ateliers avec : L’ITS (Institut du Travail Social) L’ITEP (Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique) Le lycée Choiseul Le collège Jules Ferry La Maison Familiale et Rurale de Rougemont La saison passée, le cdr de Tours a organisé des ateliers avec l’écrivain Jacques Jouet. Des participants des ateliers tout public ainsi que des stagiaires de l’Ecole de la deuxième chance

ont pu partager sa façon d’envisager « l’exercice » de l’écriture. Ces rencontres se sont conclues par une lecture de textes inédits de Jacques Jouet dans le cadre des lectures au bord du plateau. Au Nouvel Olympia Un atelier est ouvert à tous et gratuit. Dans cet atelier se côtoient, des étudiants, des retraités, des usagers de l’association Louis Pergaud, des abonnés, des hommes et des femmes qui chaque semaine viennent écrire et lire leurs textes. Des auteurs seront invités à diriger des ateliers d’écriture tout au long de l’année. Programme en cours d’élaboration

Renseignements au 02 47 64 50 50 (Léa Toto)


Equipe permanente Gilles Bouillon directeur – Bernard Pico dramaturge – Giovanna Pace secrétaire générale – France Ferrand chef comptable – Fabienne Thuissard secrétaire de direction – Aurélie Higounet aide comptable – Karin Romer directrice de la formation – Brigitte Cornière directrice des relations publiques – Olivier Jaeger responsable des relations publiques – Sébastien Bouyrie relations publiques – Marie Petry responsable billetterie – Philippe Carle accueil et billetterie – Léa Toto ateliers théâtre écriture – Laurent Choquet régisseur général – Anne-Laurence Badin secrétaire technique – Alexandre Hulak régisseur son – Nicolas Lafon régisseur lumières – Pierre-Alexandre Siméon régisseur plateau – Denise Vitet entretien – le J.T.R.C. : Hélène Stadnicki, Claire Théodoly, Samuel Bodin, Bertrand Fieret, Florian Haas, Antoine Sastre et 1 technicien

Avec la collaboration de Nathalie Holt scénographe – Agathe Desombre graphiste – Michel Theuil / Nicolas Guellier lumières – Marc Anselmi costumes – François Bon écrivain – Sophie Mayer chorégraphe – Thierry Dalat plasticien – Odile Crétault / Christine Vollard habilleuses – Juliette Mailhé / André Féat formation – Raphaëlle Jimenez / Stéphane Métais / Guillaume Riguet / Florian Jourdon / Mohamed Heriche / Albert Guédet / Stéphane Bazoge / Simon Malmenaide / Jérôme Léger / Xavier Carré / Laurent Dubernard / Marc Léclaircie / Jean-Christophe Tabuy / Jérôme Folacci régie et construction – Yvan Petit documentariste – François Berthon / Nathalie Giraud photographes

Nous remercions pour leur soutien Monsieur Jérôme Bechy de l'Imprimerie Even à Tours Et aussi Multisigne Sérigraphie à Joué-lés-Tours – Société Giraudy-Viacom à Chambray-lés-Tours – Pavoifêtes à Tours – Loire Vision à Ville d'Avray – Best Western Le Grand Hôtel à Tours La Caisse d’Epargne, Tour(s) Plus, la Ville de Tours et l’Association Accès Culture pour les spectacles en audio-description

photographies couverture Jean-Vincent Sénac, grands formats Nathalie Holt (p 15, 27, 35, 42) - Jean-Vincent Sénac (p 1, 26, 34), François Berthon (p 49, Carmen au Grand Théâtre de Tours), autres formats Nathalie Holt, Eric Chacra, Jean-Vincent Sénac, Agathe Desombre, Louise Bouillon, Olivier Holt, Véronique Vercheval (p 37) conception graphique affiche saison et programmes : Agathe Desombre

Le Centre Dramatique Régional de Tours est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication, le Conseil Régional du Centre, la Ville de Tours, Tour(s) Plus, et missionné par le Conseil Général d’Indre-et-Loire.


Pour l’écoute et le respect des comédiens et des spectateurs, l’accès des retardataires peut être refusé ou soumis aux conditions des compagnies invitées. Le hall d'accueil et la salle de spectacle sont équipés pour l’accès des personnes handicapées. Grâce au soutien de la Caisse d’Epargne, le cdr de Tours s’est doté de casques permettant une amplification du son ou des séances d’audio-description sur certains spectacles (sur demande à l’accueil du Nouvel Olympia) Le parking Nationale sera ouvert les soirs de spectacle jusqu'à 2 heures du matin (réservez en journée le forfait spectacle au guichet du parking). Tarif 2 € la soirée. Accès rue Emile Zola et rue de la Préfecture. Des livres autour des spectacles de la saison sont en vente à la fin de chaque réprésentation dans le hall du théâtre. La billetterie du Nouvel Olympia est ouverte du lundi au vendredi de 12h à 18h, les soirs de spectacle et les samedis jours de spectacle à partir de 17h.

Renseignements 02 47 64 50 50

Saison 2008-2009 Tarifs abonnements Réductions les plus intéressantes Facilités de paiement Possibilité de changer de date (avant la représentation et dans la limite des places disponibles) Vous bénéficiez du tarif abonnement pour des spectacles supplémentaires choisis le jour de la prise d’abonnement. En cours d’année, vous bénéficierez du tarif réduit (16€)

4 spectacles dont Atteintes à sa vie

7 spectacles dont Atteintes à sa vie

15 spectacles

INDIVIDUEL

GROUPE*

56 € au lieu de 76 €

48 € au lieu de 76 €

soit le spectacle à 14 €

soit le spectacle à 12 €

84 € au lieu de 133 €

70 € au lieu de 133 €

soit le spectacle à 12 €

soit le spectacle à 10 €

150 € au lieu de 285 €

120 € au lieu de 285 €

soit le spectacle à 10 €

soit le spectacle à 8 €

ABONNEMENT JEUNES moins de 25 ans : 8 € par spectacle (minimum 3 spectacles) ABONNEMENT DEMANDEURS D’EMPLOI NON INDEMNISÉS : 7 € par spectacle (Minimum 3 spectacles - sur présentation d’un justificatif )

SPECTACLE HORS ABONNEMENT Histoires du chapeau : tarif exceptionnel de 5 € pour les - de 18 ans et 7 € pour les adultes (Réservation dès le 21 juin 2008)

* minimum 10 personnes de plus de 25 ans (il n’est pas obligatoire de choisir des formules d'abonnement, des spectacles et des dates identiques)

Devenez « relais privilégié » du Centre Dramatique : Le relais assure la liaison et la diffusion des informations entre un groupe (minimum 10 personnes) et le cdr de Tours. A partir de 15 personnes (plus de 25 ans), le relais bénéficie d’une invitation pour le spectacle de son choix. A partir de 30 personnes (plus de 25 ans), le relais bénéficie d’un abonnement 7 spectacles offert.


Réservez vos places Au Nouvel Olympia 7, rue de Lucé – 37000 Tours du lundi au vendredi de 12h à 18h

Par téléphone au 02 47 64 50 50 Les réservations par téléphone non confirmées par règlement au plus tard 48 heures avant le jour de la représentation seront remises à la vente.

Par correspondance au CDRT service billetterie 7, rue de Lucé – 37000 Tours Toute réservation devra être accompagnée d’un chèque à l’ordre du CDRT et d’une enveloppe timbrée à votre adresse pour l’envoi des billets.

Par messagerie électronique à l'adresse mail suivante : billetterie@cdrtours.fr Les chèques CLARC et chèques Vacances sont acceptés comme moyen de paiement.

Saison 2008-2009 Tarifs hors abonnements La location hors abonnement est ouverte à tous 3 semaines avant la première représentation du spectacle choisi. (sauf pour Histoires du chapeau ouverture de location samedi 21 juin 2008 et Le Canard sauvage ouverture de location le 16 décembre 2008)

19 € 16 €

Plein Tarif Abonnés CDRT Adhérents CCNT Retraités de plus de 60 ans Familles nombreuses Parents accompagnateurs d’un groupe scolaire Etudiants

14 €

Groupe (plus de 10 personnes)

11 €

Moins de 18 ans Demandeurs d'emploi

9€

Groupes scolaires (minimum 15 élèves) et 1 billet exonéré pour l'accompagnateur Les réservations doivent être confirmées au maximum 15 jours avant la représentation Réservation : 1 mois avant la 1ère représentation du spectacle choisi

8€

Passeport Culturel Etudiant (1 spectacle au choix dans la saison) Demandeurs d'emploi non indemnisés

7€

Professionnels du spectacle Etudiants de moins de 25 ans se présentant sans réservation, 10 minutes avant le début de la représentation, dans la limite des places disponibles Les tarifs réduits sont accordés sur présentation d’un justificatif.


Ouverture des abonnements samedi 21 juin à 12h

bulletin d’abonnement saison 2008/2009

Afin de mieux vous connaître, merci de remplir un bulletin d’abonnement par personne, vous pouvez faire des copies ou le télécharger sur www.cdrtours.fr Mme ❍

Mlle ❍

M❍

❍ Nouvel abonné ❍ Abonné saison 2007/2008

Nom .......................................................................... Prénom .....................................................................

Adresse ..............................................................................................................................................................................

❍ -15 ans ❍ 36 - 45 ans ❍ 15 -18 ans ❍ 46 - 60 ans ❍ 19 -25 ans ❍ + 60 ans ❍ 26 -35 ans

Code postal............................................................... Ville ........................................................................... Tél dom .................................................................... Tél bureau.............................................

Tél portable ...............................................................

Adresse e.mail ............................................................................................................................ Je souhaite m’inscrire à la lettre d’information du Nouvel Olympia adressée par mail

Merci de bien vouloir cocher la case correspondant à votre activité

❍ Enseignant, matière : ........................................................................................................... ❍ Cadre / Profession libérale ❍ Employé ❍ Professionnel de la santé ❍ Ouvrier ❍ Sans activité professionnelle ❍ Retraité ❍ Commerçant / Artisan ❍ Profession artistique ❍ Demandeur d’emploi ❍ Profession agricole ❍ Technicien, contremaître, agent de maîtrise ❍ Autre, préciser ...................................................................................................................... Abonnement Individuel ❍ Abonnement Groupe ❍ Nom du relais et/ou du groupe ....................................................................................................

Abonnement Jeune

collégien ❍

lycéen ❍

étudiant ❍

Abonnement demandeur d’emploi non indemnisé ❍

Total : Abonnement + spectacles supplémentaires = .................................€ Chèque à établir à l’ordre du CDRT. Merci de joindre une enveloppe timbrée à votre adresse pour l’envoi des billets. Facilités de paiement. Vous avez la possibilité de changer vos dates dans la limite des places disponibles en cours d’année, avant la date du spectacle. Bulletin à adresser au : CDRT - Nouvel Olympia - Service location - 7, rue de Lucé - 37000 Tours


Merci de cocher les cases correspondant à votre choix, ainsi qu'une date de repli au cas où la représentation à la date choisie serait complète. Abonnement 4 spectacles : Atteintes à sa vie + 3 spectacles Abonnement 7 spectacles : Atteintes à sa vie + 6 spectacles Abonnement 15 spectacles : Tous les spectacles de la saison sauf Histoires du chapeau Formule jeune et abonnement demandeur d'emploi non indemnisé : minimum 3 spectacles au choix sauf Histoires du chapeau Nouvel Olympia

Choix

Repli

Le Jeu de l'amour et du hasard Mercredi 1er octobre à 20h Jeudi 2 octobre à 19h Vendredi 3 octobre à 20h Lundi 6 octobre à 19h Mardi 7 octobre à 20h Mercredi 8 octobre à 20h Jeudi 9 octobre à 19h Vendredi 10 octobre à 20h Lundi 13 octobre à 19h Mardi 14 octobre à 20h Mercredi 15 octobre à 20h Jeudi 16 octobre à 19h Vendredi 17 octobre à 20h Lundi 20 octobre à 19h Mardi 21 octobre à 20h Mercredi 22 octobre à 20h Jeudi 23 octobre à 19h Vendredi 24 octobre à 20h Le Roi Lear Jeudi 6 novembre à 19h Vendredi 7 novembre à 20h Samedi 8 novembre à 20h Richard III Lundi 10 novembre à 20h Mardi 11 novembre à 20h Mercredi 12 novembre à 20h Jeudi 13 novembre à 19h Hiver Mardi 2 décembre à 20h Mercredi 3 décembre à 20h Jeudi 4 décembre à 19h Vendredi 5 décembre à 20h De Gaulle en mai Mardi 9 décembre à 20h Mercredi 10 décembre à 20h Jeudi 11 décembre à 19h Vendredi 12 décembre à 20h La Revanche du dodo Mardi 16 décembre à 20h Mercredi 17 décembre à 20h Jeudi 18 décembre à 19h Vendredi 19 décembre à 20h Le Canard sauvage Mardi 13 janvier à 20h Mercredi 14 janvier à 20h Jeudi 15 janvier à 19h Vendredi 16 janvier à 20h Samedi 17 janvier à 20h

Spectacle hors abonnement : Histoires du Chapeau Mardi 10 février à 19h Mercredi 11 février à 19h Samedi 14 février à 19h

Nouvel Olympia Le Nouveau Testament Mardi 27 janvier à 20h Mercredi 28 janvier à 20h Jeudi 29 janvier à 19h Vendredi 30 janvier à 20h Samedi 31 janvier à 20h Genèse n°2 Mardi 3 février à 20h Mercredi 4 février à 20h Jeudi 5 février à 19h Vendredi 6 février à 20h Fièvre Mardi 10 mars à 20h Mercredi 11 mars à 20h Jeudi 12 mars à 19h Le Ravissement de Lol V. Stein Jeudi 19 mars à 19h (partie 1) Vendredi 20 mars à 20h (partie 2) Samedi 21 mars à 18h (intégrale) Le 20 novembre Mardi 31 mars à 20h Mercredi 1er avril à 20h Jeudi 2 avril à 19h Sexamor Mardi 7 avril à 20h Mercredi 8 avril à 20h Jeudi 9 avril à 19h Vendredi 10 avril à 20h Le jour se lève, Léopold ! Mardi 14 avril à 20h Mercredi 15 avril à 20h Jeudi 16 avril à 19h Vendredi 17 avril à 20h Samedi 18 avril à 20h Atteintes à sa vie Mardi 12 mai à 20h Mercredi 13 mai à 20h Jeudi 14 mai à 19h Vendredi 15 mai à 20h Lundi 18 mai à 19h Mardi 19 mai à 20h Mercredi 20 mai à 20h Lundi 25 mai à 19h Mardi 26 mai à 20h Mercredi 27 mai à 20h Jeudi 28 mai à 19h Vendredi 29 mai à 20h Mardi 2 juin à 20h Mercredi 3 juin à 20h Jeudi 4 juin à 19h Vendredi 5 juin à 20h

Mercredi 11 février à 14h Samedi 14 février à 14h

Choix

Repli


Visite du Nouvel Olympia : merci de contacter le service des relations publiques (minimum 10 personnes) au 02 47 64 17 82 L’administration est ouverte du lundi au vendredi de 9h à 13h et de 14h à 18h


Le Jeu de l'amour et du hasard Marivaux / Bouillon du 1er au 24 octobre

Le Roi Lear

Shakespeare / Fall du 6 au 8 novembre

Richard III

Shakespeare / Fall du 10 au 13 novembre

Hiver

Foss / Gaubiac du 2 et 5 décembre

De Gaulle en mai Foccart / Benoit

du 9 au 12 décembre

La Revanche du dodo Rebotier

du 16 au 19 décembre

Le Canard sauvage Ibsen / Beaunesne du 13 au 17 janvier

Le Nouveau Testament Guitry / Benoin

du 27 au 31 janvier

Genèse n°2 Viripaev / Stoev du 3 au 6 février

Histoires du chapeau Coutris / Noyelle du 10 au 14 février

Fièvre

Shawn / Norén du 10 au 12 mars

Le Ravissement de Lol V. Stein Duras / Douchet / Journet du 19 au 21 mars

Le 20 novembre Norén

du 31 mars au 2 avril

Sexamor Meunier

du 7 au 10 avril

Le jour se lève, Léopold ! Valletti / Didym du 14 au 18 avril

Atteintes à sa vie Crimp / Bouillon du 12 mai au 5 juin

c d r d e To u r s direction Gilles Bouillon

Nouvel Olympia Théâtre communautaire 7 rue de Lucé - 37000 Tours tél : 02.47.64.50.50 fax : 02.47.20.17.26 e-mail : contact@cdrtours.fr

www.cdrtours.fr


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