MON PPOC MON EXPĂRIENCE
EN TANT QUE MEMBRE DES PPOC «âTU DEVRAIS JOINDRE LES PPOC, ĂA SERAIT VRAIMENT BON POUR TA CARRIĂRE.â» CâEST AVEC CES MOTS QUE TOUT A COMMENCĂâ: LA PREMIĂRE FOIS QUE MON AMI ET COLLĂGUE PHOTOGRAPHE CLAUDE BRAZEAU MâA SUGGĂRĂ DE JOINDRE LâASSOCIATION DES PPOC AFIN DâAIDER MON ENTREPRISE PHOTO NAISSANTE. Ă LâĂPOQUE, JE CROYAIS QUE LES PPOC SâADRESSAIENT SEULEMENT AUX PORTRAITISTES ET AUX PHOTOGRAPHES DE MARIAGE. JE NE VOYAIS QUE CE TYPE DâIMAGES PROVENANT DE SES MEMBRES ET JE DOIS AVOUER QUE LE JEUNE PHOTOJOURNALISTE ET PHOTOGRAPHE DâĂVĂNEMENT QUE JâĂTAIS NE COMPRENAIT PAS COMME IL POURRAIT BIEN CADRER DANS CETTE ASSOCIATION. JâAI TOUT DE MĂME FAIT CONFIANCE Ă MON AMI ET JâAI REJOINT LES PPOC.
Un autre exemple de ce fait peut ĂȘtre dĂ©montrĂ© par ma premiĂšre participation Ă la CompĂ©tition Nationale de lâimage. Jâavais Ă©tĂ© surpris dâapprendre que les retouches numĂ©riques Ă©taient autorisĂ©es dans la catĂ©gorie «âPresseâ». Comme je proviens du milieu du photojournalisme, je ne comprenais pas pourquoi les rĂšgles nâĂ©taient pas plus strictes de ce cĂŽtĂ©. Jâen avais alors parlĂ© avec le NEC et jâai appris que je nâĂ©tais pas la seule personne Ă soulever ce point. La dĂ©finition de cette catĂ©gorie a alors Ă©tĂ© modifiĂ©e quelques annĂ©es plus tard pour respecter lâessence de la photographie de presse. Comment est-ce que les responsables de la CompĂ©tition Nationale (ou nâimporte qui dâautre) auraient pu prendre cette dĂ©cision si personne, avec une perception diffĂ©rente, nâavait soulevĂ© ce pointâ? Ă chaque fois que je mentionne les avantages dâĂȘtre membre, lâaspect dont lâavantage semble le plus difficile Ă saisir pour un non-membre est la notion de partage des connaissances. Comment plusieurs professionnels peuventils songer Ă partager leurs «âsecretsâ» avec la compĂ©titionâ? La vĂ©ritĂ© est que nous sommes tous diffĂ©rents et que nous allons toujours rĂ©ussir Ă trouver notre clientĂšle propre en fonction de ce que nous dĂ©sirons offrir. Il nây a rien Ă perdre et tant Ă gagner Ă apprendre de lâexpĂ©rience de ses collĂšgues. Je ne peux pas chiffrer le nombre de fois oĂč jâai Ă©vitĂ© une erreur stupide simplement en demandant conseil Ă un autre membre des PPOC qui avait dĂ©jĂ rĂ©alisĂ© un mandat similaire ou encore sur comment ĂȘtre plus efficace dans ma retouche dâune image spĂ©cifique dans Photoshop. AprĂšs quelques annĂ©es dans le mĂ©tier, ça a Ă©tĂ© Ă mon tour de commencer Ă aider les autres en donnant des conseils basĂ©s sur ma propre expĂ©rience. Cette camaraderie se base justement sur le partage de connaissance afin de rendre meilleur chacun de nous, mais elle sâĂ©tend aussi au choix de photographe que lâon fait lorsque vient le temps de rĂ©fĂ©rer un ou une collĂšgue pour un mandat spĂ©cifique que lâon ne peut pas accomplir. Comme je crois beaucoup en notre systĂšme dâaccrĂ©ditation, rĂ©fĂ©rer quelquâun qui ne soit pas membre des PPOC est devenu un peu plus difficile pour moiâ: je prĂ©fĂšre toujours privilĂ©gier un ou une membre des PPOC. Si lâun de mes clients cherche Ă rĂ©aliser des portraits dâemployĂ©s Ă Vancouver, je sais qui dans lâassociation est en mesure de les rĂ©aliser. Il en va de mĂȘme pour les spĂ©cialitĂ©s qui ne sont pas
les miennes, comme la photographie de nouveau-nĂ©s. Lâassociation me rend la tĂąche trĂšs facile lorsque vient le temps de trouver, avec une grande confiance, des photographes qui excellent dans leur spĂ©cialitĂ© respective. De tout cela sont aussi nĂ©es de belles amitiĂ©s. Principalement parce que je crois fondamentalement au pouvoir du groupe plutĂŽt que de demeurer chacun dans sa propre bulle. Je partage mĂȘme un studio avec dâautres membres des PPOC depuis maintenant trois ansâ! Nous connaissons nos forces propres et nous nâhĂ©sitons pas Ă nous rĂ©fĂ©rer entre nous. Jâai aussi dĂ©veloppĂ© une grande confiance envers eux et je nâhĂ©site jamais Ă les proposer pour rĂ©aliser le mandat dâun de mes clients en sachant trĂšs bien que je serai gagnant sur le long terme. Mon ami Claude a travaillĂ© «âpour moiâ» Ă plusieurs occasions, surtout lorsque jâĂ©tais en tournĂ©e canadienne avec un groupe de musique lâan dernier et que je ne pouvais pas toujours offrir mes services Ă mes clients rĂ©guliers. Cette aide a Ă©tĂ© trĂšs prĂ©cieuse puisque jâĂ©tais souvent Ă lâautre bout du pays pendant plusieurs semaines. Sans cet atout, jâaurais pu perdre plusieurs clients au cours des derniers mois. DâannĂ©e en annĂ©e, je retire personnellement beaucoup de valeur du montant que je paie pour ĂȘtre membre de lâassociation. Les connaissances que jâai accumulĂ©es, les erreurs que jâai Ă©vitĂ©es, toutes les rĂ©fĂ©rences que jâai obtenues de mes collĂšgues⊠et câest sans parler des bĂ©nĂ©fices que nous avons dĂ©jĂ en tant que membreâ! Parfois, il suffit de voir les choses dâune autre perspective pour comprendre la vraie valeur des PPOC. Il y a presque deux ans, jâai pris la dĂ©cision de changer mon Ă©quipement de Canon Ă Nikon. Pendant ma transition, jâai reçu beaucoup dâaide de Nikon NPSâ: ils mâont mĂȘme prĂȘtĂ© de lâĂ©quipement pour que je puisse travailler pendant que je vendais mon matĂ©riel Canon. Ils ont aussi Ă©tĂ© trĂšs comprĂ©hensifs et mâont offert beaucoup dâaide alors que je posais dâinnombrables questions et que jâessayais leur matĂ©riel lors des diffĂ©rents Salon des exposants. Toute cette aide ne mâĂ©tait accessible que parce que jâavais rencontrĂ© les reprĂ©sentants de la compagnie lors des diffĂ©rents Ă©vĂ©nements des PPOC et que nous avions dĂ©veloppĂ© un relation professionnelle au cours des annĂ©es.
SĂ©bastien LavallĂ©e, MPA SĂ©bastien LavallĂ©e est un photographe commercial rĂ©sidant Ă Gatineau (QC), mais travaillant un peu partout dans sa province. Il est photographe Ă temps plein depuis prĂšs de douze ans. Son portfolio se constitue surtout de photographie dâĂ©vĂ©nements, dâarchitecture et de portraits corporatifs, mais il fait aussi de la vidĂ©o et du photojournalisme. Photoâ: Claude Brazeau , MPA
HIVER 2020 | MAGAZINE GALLERIE | 29
Rapidement, jâai compris Ă quel point lâassociation allait avoir un effet positif sur mon entreprise et Ă quel point jâallais grandir en tant que photographe en Ă©tant membre. Jâai dâabord rĂ©alisĂ© Ă quel point lâassociation Ă©tait conçue pour mettre dâabord de lâavant le bien de ses membres et non pas lâopposĂ©. Le style, les dĂ©cisions et toute la gestionâ: tout est fait pour et par les membres. Lâassociation est en Ă©volution constante. Jâai rapidement rĂ©alisĂ© que ce que je croyais ĂȘtre le «âstyleâ» des PPOC nâĂ©tait en fait que lâimage que projetaient les membres actuels. Je ne pouvais pas «âmây reconnaitreâ» comme je nâen faisais toujours pas partie. Si plusieurs personnes ayant la mĂȘme perception de ce que devrait ĂȘtre les PPOC se joignent Ă lâassociation, celle-ci se transformerait alors par lâinfluence de nos opinions et grandirait sous cette influence.