2020 Hiver Gallerie Version Française

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MON PPOC MON EXPÉRIENCE

EN TANT QUE MEMBRE DES PPOC « TU DEVRAIS JOINDRE LES PPOC, ÇA SERAIT VRAIMENT BON POUR TA CARRIÈRE. » C’EST AVEC CES MOTS QUE TOUT A COMMENCÉ : LA PREMIÈRE FOIS QUE MON AMI ET COLLÈGUE PHOTOGRAPHE CLAUDE BRAZEAU M’A SUGGÉRÉ DE JOINDRE L’ASSOCIATION DES PPOC AFIN D’AIDER MON ENTREPRISE PHOTO NAISSANTE. À L’ÉPOQUE, JE CROYAIS QUE LES PPOC S’ADRESSAIENT SEULEMENT AUX PORTRAITISTES ET AUX PHOTOGRAPHES DE MARIAGE. JE NE VOYAIS QUE CE TYPE D’IMAGES PROVENANT DE SES MEMBRES ET JE DOIS AVOUER QUE LE JEUNE PHOTOJOURNALISTE ET PHOTOGRAPHE D’ÉVÉNEMENT QUE J’ÉTAIS NE COMPRENAIT PAS COMME IL POURRAIT BIEN CADRER DANS CETTE ASSOCIATION. J’AI TOUT DE MÊME FAIT CONFIANCE À MON AMI ET J’AI REJOINT LES PPOC.

Un autre exemple de ce fait peut ĂȘtre dĂ©montrĂ© par ma premiĂšre participation Ă  la CompĂ©tition Nationale de l’image. J’avais Ă©tĂ© surpris d’apprendre que les retouches numĂ©riques Ă©taient autorisĂ©es dans la catĂ©gorie « Presse ». Comme je proviens du milieu du photojournalisme, je ne comprenais pas pourquoi les rĂšgles n’étaient pas plus strictes de ce cĂŽtĂ©. J’en avais alors parlĂ© avec le NEC et j’ai appris que je n’étais pas la seule personne Ă  soulever ce point. La dĂ©finition de cette catĂ©gorie a alors Ă©tĂ© modifiĂ©e quelques annĂ©es plus tard pour respecter l’essence de la photographie de presse. Comment est-ce que les responsables de la CompĂ©tition Nationale (ou n’importe qui d’autre) auraient pu prendre cette dĂ©cision si personne, avec une perception diffĂ©rente, n’avait soulevĂ© ce point ? À chaque fois que je mentionne les avantages d’ĂȘtre membre, l’aspect dont l’avantage semble le plus difficile Ă  saisir pour un non-membre est la notion de partage des connaissances. Comment plusieurs professionnels peuventils songer Ă  partager leurs « secrets » avec la compĂ©tition ? La vĂ©ritĂ© est que nous sommes tous diffĂ©rents et que nous allons toujours rĂ©ussir Ă  trouver notre clientĂšle propre en fonction de ce que nous dĂ©sirons offrir. Il n’y a rien Ă  perdre et tant Ă  gagner Ă  apprendre de l’expĂ©rience de ses collĂšgues. Je ne peux pas chiffrer le nombre de fois oĂč j’ai Ă©vitĂ© une erreur stupide simplement en demandant conseil Ă  un autre membre des PPOC qui avait dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ© un mandat similaire ou encore sur comment ĂȘtre plus efficace dans ma retouche d’une image spĂ©cifique dans Photoshop. AprĂšs quelques annĂ©es dans le mĂ©tier, ça a Ă©tĂ© Ă  mon tour de commencer Ă  aider les autres en donnant des conseils basĂ©s sur ma propre expĂ©rience. Cette camaraderie se base justement sur le partage de connaissance afin de rendre meilleur chacun de nous, mais elle s’étend aussi au choix de photographe que l’on fait lorsque vient le temps de rĂ©fĂ©rer un ou une collĂšgue pour un mandat spĂ©cifique que l’on ne peut pas accomplir. Comme je crois beaucoup en notre systĂšme d’accrĂ©ditation, rĂ©fĂ©rer quelqu’un qui ne soit pas membre des PPOC est devenu un peu plus difficile pour moi : je prĂ©fĂšre toujours privilĂ©gier un ou une membre des PPOC. Si l’un de mes clients cherche Ă  rĂ©aliser des portraits d’employĂ©s Ă  Vancouver, je sais qui dans l’association est en mesure de les rĂ©aliser. Il en va de mĂȘme pour les spĂ©cialitĂ©s qui ne sont pas

les miennes, comme la photographie de nouveau-nĂ©s. L’association me rend la tĂąche trĂšs facile lorsque vient le temps de trouver, avec une grande confiance, des photographes qui excellent dans leur spĂ©cialitĂ© respective. De tout cela sont aussi nĂ©es de belles amitiĂ©s. Principalement parce que je crois fondamentalement au pouvoir du groupe plutĂŽt que de demeurer chacun dans sa propre bulle. Je partage mĂȘme un studio avec d’autres membres des PPOC depuis maintenant trois ans ! Nous connaissons nos forces propres et nous n’hĂ©sitons pas Ă  nous rĂ©fĂ©rer entre nous. J’ai aussi dĂ©veloppĂ© une grande confiance envers eux et je n’hĂ©site jamais Ă  les proposer pour rĂ©aliser le mandat d’un de mes clients en sachant trĂšs bien que je serai gagnant sur le long terme. Mon ami Claude a travaillĂ© « pour moi » Ă  plusieurs occasions, surtout lorsque j’étais en tournĂ©e canadienne avec un groupe de musique l’an dernier et que je ne pouvais pas toujours offrir mes services Ă  mes clients rĂ©guliers. Cette aide a Ă©tĂ© trĂšs prĂ©cieuse puisque j’étais souvent Ă  l’autre bout du pays pendant plusieurs semaines. Sans cet atout, j’aurais pu perdre plusieurs clients au cours des derniers mois. D’annĂ©e en annĂ©e, je retire personnellement beaucoup de valeur du montant que je paie pour ĂȘtre membre de l’association. Les connaissances que j’ai accumulĂ©es, les erreurs que j’ai Ă©vitĂ©es, toutes les rĂ©fĂ©rences que j’ai obtenues de mes collĂšgues
 et c’est sans parler des bĂ©nĂ©fices que nous avons dĂ©jĂ  en tant que membre ! Parfois, il suffit de voir les choses d’une autre perspective pour comprendre la vraie valeur des PPOC. Il y a presque deux ans, j’ai pris la dĂ©cision de changer mon Ă©quipement de Canon Ă  Nikon. Pendant ma transition, j’ai reçu beaucoup d’aide de Nikon NPS : ils m’ont mĂȘme prĂȘtĂ© de l’équipement pour que je puisse travailler pendant que je vendais mon matĂ©riel Canon. Ils ont aussi Ă©tĂ© trĂšs comprĂ©hensifs et m’ont offert beaucoup d’aide alors que je posais d’innombrables questions et que j’essayais leur matĂ©riel lors des diffĂ©rents Salon des exposants. Toute cette aide ne m’était accessible que parce que j’avais rencontrĂ© les reprĂ©sentants de la compagnie lors des diffĂ©rents Ă©vĂ©nements des PPOC et que nous avions dĂ©veloppĂ© un relation professionnelle au cours des annĂ©es.

SĂ©bastien LavallĂ©e, MPA SĂ©bastien LavallĂ©e est un photographe commercial rĂ©sidant Ă  Gatineau (QC), mais travaillant un peu partout dans sa province. Il est photographe Ă  temps plein depuis prĂšs de douze ans. Son portfolio se constitue surtout de photographie d’évĂ©nements, d’architecture et de portraits corporatifs, mais il fait aussi de la vidĂ©o et du photojournalisme. Photo : Claude Brazeau , MPA

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Rapidement, j’ai compris Ă  quel point l’association allait avoir un effet positif sur mon entreprise et Ă  quel point j’allais grandir en tant que photographe en Ă©tant membre. J’ai d’abord rĂ©alisĂ© Ă  quel point l’association Ă©tait conçue pour mettre d’abord de l’avant le bien de ses membres et non pas l’opposĂ©. Le style, les dĂ©cisions et toute la gestion : tout est fait pour et par les membres. L’association est en Ă©volution constante. J’ai rapidement rĂ©alisĂ© que ce que je croyais ĂȘtre le « style » des PPOC n’était en fait que l’image que projetaient les membres actuels. Je ne pouvais pas « m’y reconnaitre » comme je n’en faisais toujours pas partie. Si plusieurs personnes ayant la mĂȘme perception de ce que devrait ĂȘtre les PPOC se joignent Ă  l’association, celle-ci se transformerait alors par l’influence de nos opinions et grandirait sous cette influence.


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