VOL. 7, NO 5 – NOVEMBRE 2020
UN MORATOIRE SUR LE REAFIE, C’EST URGENT !
Au début du mois de septembre dernier, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) déposait la version finale de son Règlement sur l’encadrement d’activités en fonction de leur impact sur l’environnement (REAFIE). Alors que pour plusieurs autres productions agricoles ce nouveau règlement représente une réduction de la charge administrative, c’est tout le contraire pour les producteurs et productrices acéricoles du Québec. Les nouvelles obligations de ce règlement vont nous apporter leur lot de complications. En consultation depuis quelques années sur ce dossier, le MELCC avait demandé, au début de l’année 2020, des avis sur une version précédente du règlement. Malgré les difficultés et les urgences engendrées par la pandémie de la COVID-19, les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) ont tout de même participé à cette consultation. En mai dernier, nous avons déposé un mémoire dans lequel nous demandions au MELCC de revoir complètement la façon d’appliquer le règlement aux différentes entreprises acéricoles. Nous demandions également au ministère de permettre des aménagements acéricoles dans les milieux humides comme l’enfouissement de la tubulure et la construction de stations de pompage. Nous constatons maintenant que le MELCC n’a pas écouté nos recommandations.
PAR SERGE BEAULIEU PRÉSIDENT
Avec le REAFIE, le MELCC veut réglementer deux aspects de la production acéricole. Dans un premier temps, on vient encadrer les rejets d’eaux usées acéricoles, et ce, par strates d’entreprises. Il est quand même dommage que le ministère ait décidé de diviser les entreprises acéricoles par nombre d’entailles exploitées, une décision plutôt arbitraire qui n’est basée sur aucune donnée scientifique. Pourquoi un producteur acéricole qui exploite 19 000 entailles n’aurait-il aucune déclaration à faire au MELCC, alors que celui exploitant 21 000 entailles devrait SUITE DE CET ARTICLE EN PAGE 2.