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LES ÉQUIPEMENTS LAPIERRE 99, rue de l’Escale, Saint-Ludger, Beauce, QC G0M 1W0
VOL. 36, NO 4 |
NOVEMBRE 2024
SUPPLÉMENT DE LA TERRE DE CHEZ NOUS
ÉDITEUR
L a Terre de chez nous
L’Union des producteurs agricoles 555, boul. Roland-Therrien, bur. 100 Longueuil (Québec) J4H 3Y9 450 679-8483 magazines@laterre.ca www.laterre.ca
DIRECTEUR
Charles Couture
COMITÉ DIRECTEUR
Gaétan Boudreault (FPFQ)
Luc Goulet (PPAQ)
Vincent Miville (FPFQ)
Joël Vaudeville (PPAQ)
RÉDACTRICE EN CHEF
Ariane Desrochers
CHEFFE DE PUPITRE
Julie Desbiens
JOURNALISTES
Johanne Martin
Geneviève Quessy
CORRECTION-RÉVISION
Anne Felteau
COLLABORATEURS
Camille Bonhomme
Sarah-Maude Raymond
Joël Vaudeville
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CONCEPTION GRAPHIQUE
La Terre de chez nous
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DIRECTRICE DE PRODUCTION
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INFOGRAPHIE
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Sans frais : 1 877 237-9826
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TIRAGE ET ABONNEMENTS 1 877 679-7809
IMPRESSION
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DÉPÔT LÉGAL
ÉDITORIAUX
4 PEUT-ON ENFIN RENFORCER LE PRINCIPE DE RÉSIDUALITÉ POUR ÉVITER LA SATURATION DES MARCHÉS?
6 UN GOUVERNEMENT NATIONALISTE NE MENACE PAS LE PRODUIT NO1 DES QUÉBÉCOIS
ACTUALITÉS
8 DÉCRET POUR LA PROTECTION DU CARIBOU / DÉCISIONS FAVORABLES POUR LA MISE EN MARCHÉ DU BOIS DE SCIAGE / FORMATIONS CONÇUES POUR VOUS
9 ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SEMI-ANNUELLE DES PPAQ / FICHE D’ENREGISTREMENT DES ENTREPRISES ACÉRICOLES / UNE RÉFÉRENCE INDISPENSABLE
ÉQUIPEMENT
12 DES CADEAUX DE NOËL POUR LES AMOUREUX DE LA FORÊT
PRODUCTION
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1180-4270
PHOTO PAGE COUVERTURE
Shutterstock
PROCHAINE PARUTION
29 janvier 2025
DATE DE RÉSERVATION PUBLICITAIRE 20 décembre 2024
MATÉRIEL PUBLICITAIRE
8 janvier 2025
Ce magazine est publié quatre fois par année. Dans la présente publication, le générique masculin est employé sans discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.
RECHERCHE
UN LABORATOIRE À CIEL OUVERT POUR L’ACÉRICULTURE
La génétique pourrait bientôt venir en aide aux acériculteurs a n d’améliorer la productivité et la résilience de leur exploitation. À terme, un simple test effectué sur un échantillon de feuille serait susceptible de révéler si un jeune érable a le potentiel de produire une sève ayant un taux de sucre supérieur. Une plantation d’érables à Saints-Anges, en Beauce, constitue, depuis l’année dernière, le théâtre de travaux de recherche qui constituent une première au Québec. À lire en page 10
16 UNE COUPE NOVATRICE POUR FAVORISER LA BIODIVERSITÉ
REVENUS
20 BOIS D’ŒUVRE : LE PIRE EST-IL DERRIÈRE NOUS?
Pour différentes raisons, le secteur forestier est sous pression. Les scieries multiplient les arrêts de production en raison de la hausse des droits sur le bois d’œuvre expédié aux États-Unis, de prix amorphes, d’une demande hésitante et de l’incertitude qui plane autour de l’enjeu du caribou forestier. La suspension des opérations se prolonge… quand les industriels ne se décident pas simplement à cadenasser les portes.
Ces enjeux transcendent l’ensemble de la lière, de la souche à l’usine comme se plaisent à dire mes confrères industriels. Les conditions offertes aux producteurs s’effondrent à un rythme affolant… lorsque la livraison de bois des forêts privées est encore possible. Nous avions pourtant commencé l’année sur les chapeaux de roue, mais la n de l’année risque d’être plus modeste.
Pis encore, les producteurs font face à une accélération de la récolte en forêt publique. Au sud du euve, un plan spécial de récupération a cours au Bas-Saint-Laurent à la suite d’un chablis, tandis qu’au nord, on récolte toujours du bois de feu. Les marchés des producteurs sont pris en étau, alors que la demande baisse et que l’offre du gouvernement s’accroît.
L’érosion des marchés est encore plus palpable puisque plusieurs industriels ont diminué successivement les prix offerts aux producteurs alors que d’importants volumes bon marché étaient alloués en forêt publique. Il faut dire que les redevances quasi nulles perçues par le gouvernement sur le bois en perdition et les aides financières offertes pour la récupération de bois ont pour conséquence de rendre ce bois bon marché comparativement à celui de la forêt privée.
Je sais que les producteurs reconnaissent la cyclicité de notre secteur, mais pour nous, la situation perdurera plus longtemps en raison des conditions d’allocation de bois des forêts publiques qui permettront aux industriels de repousser la récolte lors de la prochaine année d’une portion de leurs garanties d’approvisionnement et de leurs enchères remportées.
Lors de la Démarche de réflexion sur l’avenir de la forêt, la Fédération des producteurs forestiers du Québec (FPFQ), ses 13 syndicats régionaux affiliés et les producteurs forestiers de toutes les régions ont insisté sur la nécessité de mieux protéger les marchés de la forêt privée en renforçant le principe de résidualité, ou à tout le moins en l’appliquant plus rigoureusement. Certaines solutions proposées permettraient de réduire la pression sur les marchés à court terme, pendant que d’autres permettraient d’éviter que des situations similaires surviennent.
GAÉTAN BOUDREAULT
PRODUCTEUR FORESTIER ET PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DES PRODUCTEURS FORESTIERS DU QUÉBEC
Pour éviter la saturation des marchés, le ministère des Ressources naturelles et des Forêts devrait pouvoir ajuster les volumes octroyés en forêt publique en fonction du besoin réel des usines, plutôt que de la capacité de transformation théorique des installations. Par le fait même, il devrait ajuster l’offre de bois mis aux enchères en fonction du contexte des marchés. Et pour éviter que les camions de bois en provenance de la forêt publique ne fassent la file devant les usines, il devrait procéder à des octrois graduels de bois pour ne pas engorger d’un coup les marchés. Il s’agit de propositions tangibles pour mobiliser de manière pérenne le bois des forêts privées.
La balle est dans le camp du ministère.
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Le 18 avril 2023, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, a dévoilé le Plan directeur ministériel pour le développement de l’acériculture. Pour la première fois, le gouvernement du Québec reconnaissait sa responsabilité dans la plani cation et la mise en production d’érablière sur les terres du domaine de l’État. Malheureusement, 17 mois plus tard, les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) ne pourraient être plus déçus.
Àl’heure actuelle, tout est bloqué et les discussions que nous entretenons avec le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) sont au point mort. Force est de constater que malgré des interventions répétées et des propositions multiples, les besoins et la réalité des acériculteurs et des acéricultrices sont ignorés.
Des dizaines d’acériculteurs et acéricultrices ayant reçu une offre de contingent acéricole en 2021 attendent toujours de recevoir leur permis d’intervention pour la culture et l’exploitation d’une érablière à des ns acéricoles. De plus, à ce jour, nous n’avons toujours pas de dé nition commune du poten-
LUC GOULET
PRÉSIDENT DES PRODUCTEURS ET PRODUCTRICES ACÉRICOLES DU QUÉBEC
tiel acéricole à prioriser (PAP). Les cibles régionales de PAP de chaque région ne sont pas encore établies. Les modalités de modi cation des super cies à PAP ne sont pas déterminées. De même, nous n’avons pas convenu des modalités particulières à appliquer lors de traitements sylvicoles dans les PAP et les potentiels acéricoles à moyen terme (PAMT). Dit autrement : au MRNF, on continue comme si rien n’avait changé. Nos plus beaux érables tombent encore sous le coup des bûcheuses des industriels du bois.
Les impacts économiques importants de la production de sirop d’érable sont ignorés. Pourtant, notre sirop d’érable contribue au PIB à la hauteur de plus d’un milliard de dollars par année. Il permet de créer ou de maintenir 12 500 emplois équivalent temps plein dans les régions et verse autour de 235 millions de dollars en taxes au Trésor public. Et au même hectare donné, il est plus rentable de faire de l’acériculture que de la sylviculture! En moyenne et pour une durée d’exploitation équivalente, la production de sirop d’érable en forêt publique génère des retombées économiques plus de neuf fois supérieures à celles issues de la récolte de feuillus durs. Le sirop d’érable, c’est l’or blond du Québec; 85 % de la production est exportée, contribuant ainsi à la balance commerciale du Québec. Il permet de dynamiser des régions à l’indice de dévitalisation élevé et de sortir du modèle historique de dépendance mono-industrielle.
En plus d’être un véhicule économique de premier choix, l’acériculture est une activité durable. Les érablières sous production acéricole offrent des services écologiques évalués à 1,6 milliard de dollars par année. Elles sont des refuges pour la faune et la ore et maintiennent les couverts forestiers tout en composant la trame des paysages de nombreuses régions au Québec. Le gouvernement a l’ambition de mettre 30 % du territoire québécois sous conservation. Les forêts publiques devront faire partie de la solution, et l’acériculture permet de faire d’une pierre deux coups : stimuler l’activité économique tout en protégeant la biodiversité.
Madame la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, nous attendons de vous le courage politique de lancer un signal clair à votre ministère. L’attente a assez duré! On ne peut pas se dire le gouvernement des régions, se dire un gouvernement nationaliste, quand on menace la production du produit national no 1 des Québécois, le sirop d’érable.
En juin 2024, le gouvernement du Canada a entamé les démarches pour mettre en place un décret d’urgence visant à protéger l’habitat du caribou boréal et à interdire les activités qui pourraient nuire à l’espèce et à son habitat. Les trois populations de caribou concernées se trouvent au Québec et sont celles de Vald’Or, de Charlevoix et de Pipmuacan.
Le gouvernement du Canada a consulté le gouvernement du Québec, les communautés autochtones de la province, la population et les parties impliquées et intéressées, notamment les communautés locales et les industries. La consultation, qui a pris fin le 15 septembre, avait pour objectif de préciser la zone couverte par le décret et les activités qui seraient interdites, et d’identifier et atténuer les répercussions du décret d’urgence. L’habitat du caribou étant presque exclusivement situé en forêt publique, la Fédération des producteurs forestiers du Québec (FPFQ) a tenu à rappeler au gouvernement fédéral qu’il devra prendre en compte les effets directs et indirects sur les producteurs en forêt privée lors de l’imposition d’un décret.
À la suite de ces consultations, l’élaboration du décret sera finalisée. C’est le gouvernement en conseil qui aura le dernier mot sur la portée et les interdictions présentes dans le décret final.
Deux décisions favorables ont été rendues par la Régie des marchés agricoles, alimentaires et de la pêche (Régie) au cours des derniers mois dans le dossier de la mise en marché du bois de sciage. Tout d’abord, le 26 juillet, la Régie a accordé au Syndicat des producteurs de bois de la Côte-du-Sud le droit de négocier collectivement les conditions de mise en marché du bois de sciage. Puis, le 9 septembre, c’était au tour du Syndicat des Producteurs forestiers du Sud du Québec de se voir octroyer un droit similaire pour le bois de sciage de sapin-épinette.
La prochaine étape est la négociation de conventions avec le Conseil de l’industrie forestière du Québec, qui a été accrédité par la Régie pour négocier au nom des industriels. Si une entente est conclue, les règlements devraient entrer en vigueur en début d’année 2025.
Avec la région de Québec, ce sont maintenant neuf syndicats sur treize qui se sont vu confier le mandat de négocier exclusivement les conditions de mise en marché du bois de sciage au nom des producteurs.
Les décisions peuvent être consultées sur le site de la Régie : services.rmaaq.gouv.qc.ca/decisions
Vos syndicats et offices ont mis en place une série de formations enrichissantes, de courte durée et offertes à des tarifs préférentiels pour les producteurs forestiers. Que vous soyez novice ou expérimenté, il y a une formation qui répond à vos attentes! Les plus populaires sont sans conteste les formations sur l’abattage d’arbres. Ne manquez pas cette occasion de vous perfectionner et d’échanger avec des professionnels du secteur.
Un calendrier des formations est disponible sur le site de la FPFQ : foretprivee.ca/calendrier
Le 21 novembre prochain se tiendra l’assemblée générale semi-annuelle des Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) au Centre des congrès de Lévis. Ce sera l’occasion pour les détenteurs et détentrices de contingent acéricole de prendre part aux discussions de la lière. Ce rendezvous de mi-année permet aux dirigeants et aux élus de faire le point avec les acériculteurs et acéricultrices sur les dossiers prioritaires de l’organisation.
Date : Jeudi 21 novembre 2024
Lieu : Centre des congrès de Lévis
Pour plus de détails, visitez ppaq.ca
Plongez au cœur de l’acériculture avec la nouvelle édition du Cahier de transfert technologique en acériculture Élaboré par le Centre ACER, entouré d’un comité d’experts, ce guide unique regroupe les meilleures pratiques, les innovations récentes, ainsi que des conseils et stratégies, le tout appuyé par les connaissances scienti ques actuelles.
Ne laissez pas votre production au hasard! Parcourez les thèmes des trois volumes qui vous aideront assurément à atteindre une meilleure qualité de votre production et de votre sirop d’érable.
Le premier volume, Les appareils de concentration membranaire et les évaporateurs, rassemble :
• Des bases scienti ques des étapes de la transformation de la sève en sirop d’érable;
• Des informations nécessaires à la sélection, au fonctionnement, à l’entretien et à l’utilisation sécuritaire des équipements;
• Des outils de calcul de dimensionnement des équipements acéricoles en lien avec les coûts de production ainsi que des registres de suivi des opérations.
Le deuxième volume, La production d’un sirop d’érable de qualité, présente :
• Les principaux éléments à considérer, dont les bonnes pratiques de fabrication, pour produire un sirop d’érable de qualité en réduisant les risques;
• Les aspects législatifs, les critères d’évaluation et les avantages distinctifs du sirop d’érable;
• Des notions scienti ques de base pour mieux comprendre les effets du procédé sur les propriétés de la sève et du sirop d’érable;
• Le principe des instruments de mesure utilisés.
Conformément au règlement des PPAQ, les producteurs et productrices acéricoles doivent fournir la che d’enregistrement en vue de la saison à venir. Ce document est requis pour le classement du sirop d’érable et la mise à jour de la liste d’entreprises qui seront en production en 2025. Les producteurs et productrices ont jusqu’au 31 décembre 2024 pour faire parvenir aux PPAQ ce document disponible sur le Web producteur.
Quant au troisième volume, Les infrastructures et les équipements de récolte, il contient :
• Des notions de base concernant la récolte de sève sous vide et leurs explications scienti ques;
• Des informations sur les infrastructures, les équipements et procédures, les règlements, le nettoyage et la gestion d’une érablière;
• Des calculs revisités pour aider au dimensionnement des équipements.
La génétique pourrait bientôt venir en aide aux acériculteurs a n d’améliorer la productivité et la résilience de leur exploitation. À terme, un simple test effectué sur un échantillon de feuille serait susceptible de révéler si un jeune érable a le potentiel, par exemple, de produire une sève ayant un taux de sucre supérieur.
JOHANNE MARTIN
COLLABORATION SPÉCIALE
En effet, une plantation d’érables unique en son genre à Saints-Anges, en Beauce, constitue, depuis l’an dernier, le théâtre de travaux de recherche qui représentent une première au Québec. À l’origine de cette aventure : une collaboration entre l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce (APBB), l’Université du Québec en Outaouais (UQO) et les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ). Tout cela dans le but de faire progresser l’industrie.
L’HOMME QUI PLANTAIT
D’entrée de jeu, rappelons qu’au cours des années 1980, des travaux de recherche menés au sud de la frontière avaient déjà mis en lumière les possibilités élevées d’amélioration génétique de l’érable à sucre pour certains traits, notamment le taux de sucre de son eau. Intéressé par ce genre de dé , un Beauceron prend alors la décision de tenter lui-même une expérience sur une terre achetée à Saints-Anges.
« Mon père Michel était technicien en environnement et il travaillait au Complexe scienti que à Québec, raconte Alain Faucher, propriétaire de deuxième génération de la plantation où se déroule l’étude. Il avait des amis qui étaient des techniciens forestiers, en plus d’avoir accès à de la documentation. Il a reçu des conseils, mais à la base, il avait la bre scienti que. Il est décédé de manière soudaine en 2019. »
Pendant plusieurs années, Michel Faucher s’emploie à sélectionner les arbres les plus productifs de l’érablière naturelle qu’il possède. Il en récolte les samares, les sème – plus de 40 000 –, puis repique des milliers de plants pour nalement mettre en terre 9 000 érables dans le champ qu’il a spécialement acquis pour réaliser son expérimentation. L’Angelinois crée ainsi une forêt composée de « superérables ».
« Nous sommes les conseillers forestiers des Faucher depuis un bout de temps, explique Michaël Cliche, expert acéricole à l’APBB et ingénieur forestier. Ce qui a conduit à une collaboration avec l’UQO, c’est mon projet de maîtrise sur l’érable à sucre. Le professeur Yann Surget-Grobat, qui y agit comme chercheur, est l’un de mes réviseurs et c’est dans ce contexte que le lien s’est fait pour Saints-Anges. »
Les deux hommes commencent donc tout bonnement à parler de la plantation de Michel Faucher. De l’aide nancière est justement disponible pour lancer un projet de recherche. Voilà que les astres sont alignés pour aller de l’avant. Les échanges initiaux ont lieu en 2022 et dès l’année d’après, on procède à une première collecte de données. D’avoir accès à ces érables rendus à maturité constitue une chance.
L’expert acéricole de l’APBB Michaël Cliche, ing. f., relate aux journalistes l’historique de la plantation depuis ses débuts.
« Lorsque M. Faucher est décédé, j’ai vraiment eu peur que son initiative s’éteigne avec lui, explique au passage M. Cliche. Il y avait quand même 30 ans d’efforts et des milliers d’heures investies dans ces érables. Le départ précipité de celui qui est l’artisan de cette forêt exceptionnelle a limité la transmission du savoir, mais la synchronicité a joué en faveur de la poursuite de ce chantier hors de l’ordinaire. »
GÉNÉTIQUE D’ABORD
Si Alain Faucher admet ne pas être doté de l’esprit scientifique qu’avait son père, il se réjouit de la tournure des événements. « C’est assez clair que s’il avait encore été là, il aurait été très excité par le projet! C’est une question de continuité dans l’esprit de ce que mon père aurait aimé. Malgré tout, je suis les travaux, et au bénéfice des acériculteurs, j’ai hâte de voir ce qui va en ressortir », commente-t-il.
Amorcée il y a quelques mois, la première phase de la recherche doit se terminer en 2026. Celle-ci consiste à faire une mise à jour de l’information perdue depuis le départ de Michel Faucher. Cette actualisation concerne, entre autres, la recherche des liens qui unissent les arbres qui ont été plantés. Il existe 13 familles d’érables sur la plantation et l’exercice permet de construire une « cartographie génétique ».
« Pour y arriver, nous analysons l’ADN de chaque arbre en prélevant des feuilles, précise le chercheur principal du projet à l’UQO et professeur en génomique. Nous avons déjà été en mesure d’identifier à peu près 150 membres d’une même famille. L’étape suivante nous amènera à mieux comprendre les traits qui nous intéressent et à départager ce qui est dû à la génétique et ce qui provient de l’environnement. »
AVEC DES « ARBRES-PLUS » Le taux de sucre représente évidemment l’un des traits recherchés, mais il n’est pas le seul. L’APBB et l’UQO sont également en quête d’érables plus résilients en vue d’affronter les changements climatiques – épisodes de sécheresse, tornades, infestations d’insectes, maladies, etc. On souhaite introduire « des arbres-plus » dans les forêts naturelles pour disséminer les gènes dans les populations en place. Lors de travaux d’aménagement chez les acériculteurs, il deviendra possible d’en profiter pour utiliser des « superérables » afin de regarnir la forêt en souscouvert. « L’autre application possible, ce sont les industriels qui partent de zéro, puis qui pourront sélectionner dès le début des plants supérieurs, ajoute M. Surget-Grobat. À partir du moment
où on a une feuille dans le semis, un test pourra être effectué. »
Pour Alain Faucher, il y a de l’espoir. « Ce printemps, c’était la première fois que j’entaillais à Saints-Anges. J’ai aussi une érablière naturelle à Saint-Malachie et j’ai constaté qu’avec 70 % de la quantité d’entailles dans la plantation de mon père par rapport à mon autre exploitation, j’ai obtenu autant d’eau. Je sais qu’il y a bien des facteurs qui influencent la performance, mais c’est vraiment encourageant! »
Le chercheur Yann Surget-Groba explique le scientifique.projet À sa droite se trouvent Alain Faucher, le propriétaire de l’érablière, et Éric Cliche, le directeur général de l’APBB.
Quand on a une passion tatouée sur le cœur, elle nous suit partout, au travail comme dans les loisirs. Le temps des Fêtes est l’occasion de gâter nos proches en leur offrant ce qu’ils aiment, qu’ils soient producteurs forestiers, acériculteurs ou chasseurs-cueilleurs. Utiles ou ludiques, voici quelques suggestions de cadeaux pour les amoureux de la forêt.
GENEVIÈVE QUESSY
COLLABORATION SPÉCIALE
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Au Québec, la disparition des vieilles forêts s’est traduite par une perte des attributs nécessaires au maintien de la biodiversité. La coupe d’amélioration structurelle vise à restaurer celle-ci. En érablière, cette technique encore peu répandue permet de réaliser un aménagement qui offre différents avantages.
JOHANNE MARTIN COLLABORATION SPÉCIALE
«Il s’agit d’un modèle qui est relativement nouveau, con rme Dominique Gravel, producteur acéricole en Estrie, professeur et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie intégrative à l’Université de Sherbrooke. Au Québec, du moins – et même aux États-Unis –, que ce soit en forêt privée ou publique, la coupe d’amélioration de structure pour favoriser la biodiversité n’a assurément pas été adoptée de façon opérationnelle. »
Les techniques traditionnelles de jardinage par pied d’arbres ou par trouées dans les forêts inéquiennes, auxquelles s’ajoute l’éclaircie commerciale dans les forêts équiennes, sont toujours les plus utilisées. Chez nous, ces modèles sont employés depuis près de 30 ans. M. Gravel note que la coupe d’amélioration ne compte pas non plus parmi les prescriptions qui sont faites pour les aménagements acéricoles.
Les objectifs de créer une canopée qui soit diversi ée, de favoriser la régénération naturelle, la diversité des espèces et habitats, et d’obtenir une forêt plus résiliente sont essentiellement partagés par tous les modèles. La principale différence avec la coupe d’amélioration structurelle, si on la compare au jardinage que l’on connaît, repose sur la gestion des gros arbres et la présence de bois mort debout et au sol.
Au départ, rappelle le chercheur, le jardinage a beaucoup été vendu comme une méthode qui vise à boni er la qualité de nos peuplements. Un martelage standard a pour but d’éliminer les arbres malades, moribonds, qui comportent des défauts, pour ne garder que les individus qui ont les meilleures perspectives de croissance. De fait, sur le plan de la productivité forestière, cette pratique s’avère souhaitable.
Le bois mort sert de support à une grande diversité d’organismes.
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La présence d’espèces compagnes permet de rendre la forêt plus résiliente.
« Pour la biodiversité, on observe un peu l’effet inverse, parce qu’il y a une grande diversité d’organismes qui vivent dans le bois mort : chicots, bois sur pied ou au sol. Le principe, ce n’est pas d’inverser le martelage, mais la coupe d’amélioration structurelle propose de laisser en place certains arbres de moins bonne qualité », complète, en insistant, le titulaire de la chaire de recherche en écologie intégrative.
« AU FOND, L’OBJECTIF, C’EST DE PROMOUVOIR UNE
QUI EST PLUS PROCHE DE LA NATURE, PUIS PLUS COMPLEXE QUE CE QU’ON A TENDANCE À FAIRE ACTUELLEMENT. »
–
DOMINIQUE GRAVEL
Dans un contexte de changements climatiques, le bois mort contribue par ailleurs à séquestrer considérablement le carbone. « C’est un élément qu’on a tendance à négliger, mais qui, aujourd’hui, a son importance, mentionne Dominique Gravel. Quand on enlève du bois mort au pied ou debout, on retire du carbone. Lorsqu’on en rajoute au sol, on l’augmente. Cela influe sur le bilan carbone des érablières. »
Même si aucune étude scientifique ne soutient directement cette hypothèse, on peut penser que le fait de conserver des chicots, par exemple, permet d’attirer certains oiseaux rapaces, ce genre de structures leur servant de nichoirs. Ces prédateurs contrôlent les populations de rongeurs, notamment les écureuils, qui peuvent nuire à la production acéricole puisqu’ils s’attaquent au système de collecte par tubulure.
Si les très gros arbres ont une valeur cruciale pour le maintien de la biodiversité, en coupe d’amélioration structurelle, il importe également de favoriser la diversité des essences. Typiquement, dans une érablière aménagée pour l’acériculture, on ne préserve que les érables à sucre et les érables rouges. La présence d’espèces compagnes, à divers égards, participe entre autres à rendre la forêt plus résiliente.
Il est aussi possible d’agir sur la disposition spatiale. Pour pouvoir garder plusieurs espèces d’arbres dans une érablière à sucre, on peut créer de la variabilité dans les conditions de lumière. À certains endroits, il suffit de prévoir des trouées plus grandes pour que du cerisier tardif ou du frêne, par exemple, puisse se développer et demeurer par la suite. Des trouées de tailles différentes sont donc à privilégier.
« Au fond, l’objectif, c’est de promouvoir une sylviculture qui est plus proche de la nature, puis plus complexe que ce qu’on a tendance à faire actuellement, conclut le professeur rattaché à
On peut penser que le fait de conserver des chicots permet, par exemple, d’attirer certains oiseaux rapaces.
l’Université de Sherbrooke. En fait, la coupe d’amélioration de structure permet d’augmenter la complexité des écosystèmes forestiers. L’idée, c’est de reproduire des caractéristiques plus près de celles des forêts anciennes. »
Le marché du bois d’œuvre résineux en Amérique du Nord traverse une phase de déprime qui contraste largement avec celle d’euphorie ayant caractérisé la période pandémique. La crise in ationniste ayant été en grande partie maîtrisée, les banques centrales envisagent dorénavant des baisses de taux directeurs qui pourraient stimuler le marché immobilier et incidemment, la demande de matériaux de construction en bois. Or, bien que quelques signes de reprise soient observés depuis peu, notamment en ce qui a trait à la demande et aux prix, le marché reste globalement fragile, comme en témoignent les nombreuses fermetures de scieries.
CASSIE VIDAL ÉCONOMISTE FORESTIÈRE, M. SC., FPFQ
L’inflation continue de ralentir. Au Canada, après un rebond inattendu en mai, l’inflation a modéré cet été, pour atteindre 2 % en août. Ce ralentissement incite la Banque du Canada à desserrer les freins, elle qui a abaissé par trois fois son taux directeur, qui se situe maintenant à 4,25 %.
Aux États-Unis, après une baisse en juin, l’inflation s’est stabilisée à 3 % en juillet. Le président de la Réserve fédérale a récemment affirmé que l’économie américaine montrait des signes de ralentissement, et que des taux d’intérêt pro-
de mèches neuves et usagées de toutes marques.
longés à des niveaux élevés pourraient affaiblir davantage l’activité économique et l’emploi. Déjà, le taux de chômage est passé de 3,7 % au début de l’année à 4,2 % en août. En réponse à ces préoccupations, la Réserve fédérale a réduit son taux directeur d’un demi-point de pourcentage, ramenant la fourchette à 4,75-5 %.
Ces baisses de taux directeurs sont essentielles pour insuffler un peu de dynamisme à l’économie en atténuant les coûts d’emprunt pour les entreprises et les ménages. Cette perspective baissière pourrait apporter un soulagement
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Cette année, la demande globale de bois d’œuvre aux États-Unis semble se redresser, avec une hausse de 3,4 % par rapport à 2023.
durable au marché de la construction et à d’autres secteurs dépendants, tels que les matériaux de construction en bois. Une reprise est-elle possible en 2025?
Pour l’instant, malgré les baisses, les taux d’intérêt continuent de peser sur le marché immobilier nord-américain. Aux États-Unis, le secteur de la construction résidentielle est confronté à une demande atone en raison de taux hypothécaires élevés, mais aussi de la valeur des maisons qui poursuit sa croissance. Entre janvier 2022 et mars 2024, la valeur médiane d’une maison a augmenté de façon marquée, avec un taux de croissance annuel de 8,1 %. Cela réduit considérablement l’accessibilité pour de nombreux ménages.
Au cours des six premiers mois de 2024, la construction résidentielle américaine a enregistré un recul de 3,8 % par rapport à l’année précédente. Ce recul est principalement attribué à une baisse de 39 % des mises en chantier de logements multifamiliaux, qui s’établissent à un rythme de 339 000 unités par an. En revanche, les mises en chantier de maisons unifamiliales ont augmenté de 17 % à 1,03 million d’unités annualisées. La propension pour les unifamiliales aura finalement bénéficié au marché du bois d’œuvre, comme nous l’observerons plus tard. Les prévisionnistes tablent sur une baisse de 4 % des mises en chantier en 2024, avec un rebond prévu en 2025 (+3,6 %), puis en 2026 (+3,4 %), au fur et à mesure que les baisses de taux directeurs diminuent le coût d’emprunt hypothécaire pour les ménages et stimulent la demande d’unités résidentielles.
Au Canada, les mises en chantier ont augmenté de 6,9 % au cours du premier semestre 2024 par rapport à la même période en 2023. Ce rebond pourrait être lié aux mesures gouvernementales annoncées depuis l’été 2023, visant à ajouter un million de nouveaux logements d’ici 2031. Cependant, cet objectif semble ambitieux, compte tenu des contraintes actuelles en matière de main-d’œuvre et de matériaux. Néanmoins, ces initiatives devraient dynamiser le secteur de la construction et orienter celui-ci dans la bonne direction pour les prochaines années.
Cette année, la demande globale de bois d’œuvre aux États-Unis semble se redresser, avec une hausse de 3,4 % par rapport à 2023. Cette augmentation est principalement soutenue par la forte demande dans la construction résidentielle, stimulée par un regain dans la mise en chantier d’unifamiliales. Le secteur de la construction non résidentielle a aussi contribué à la hausse de la demande. En revanche, le secteur de la construction multifamiliale connaît un ralentissement important.
De même, en Amérique du Nord, la production de bois d’œuvre résineux est restée stable au premier semestre 2024 par rapport à 2023 (+0,1 %). Cette stagnation s’explique principalement par la baisse de la production aux États-Unis (-3,2 %), tandis que la production canadienne a connu une hausse de 6,3 %. Le Québec se démarque particulièrement avec une augmentation de 13 % de sa production, en partie parce que l’année précédente, la province avait été gravement touchée par de violents feux de forêt, mettant temporairement à l’arrêt l’industrie forestière. En parallèle, les volumes mis en marché en forêt privée sont aussi supérieurs cette année, témoignant d’une activité plus soutenue du côté des producteurs privés. Toutefois, de nombreuses fermetures de scieries assombriront le portrait du deuxième semestre, et il ne faudrait pas se surprendre si une baisse de production survenait d’ici la fin de 2024.
En effet, la demande reste insuf sante et les coûts trop élevés pour que la majorité des usines puissent maintenir leur seuil de rentabilité. À cet effet, le con it du bois d’œuvre continue d’envenimer cette situation précaire. Depuis le 16 août 2024, les droits compensateurs et antidumping pour le bois d’œuvre canadien exporté aux États-Unis sont passés de 7,99 % à 14,54 %. Par conséquent, depuis l’été, les arrêts d’opérations se multiplient, et de nombreuses scieries ont dû fermer temporairement. Au Québec, Chantier Chibougamau a fermé sa scierie de Béarn, Arbec celle de L’Ascension, et la scierie Boisaco a cessé ses opérations à Sacré-Cœur. Produits forestiers Résolu a mis un terme aux activités de ses usines à Maniwaki et à Comtois. En décembre, il suspendra également les activités de son usine Produits Forestiers Mauricie, située à la Tuque. Interfor envisage aussi de suspendre les opérations à ses scieries de Matagami et Val-d’Or, tandis que la scierie de Produits forestiers Petit Paris a cessé dé nitivement ses activités en octobre.
Ce début d’année 2024, le prix du bois d’œuvre a été très volatil. Au premier trimestre, la production de bois d’œuvre avait dépassé les commandes, les scieries ayant anticipé une augmentation saisonnière des achats qui ne s’est pas concrétisée. Cela a entraîné une chute de 20 % du prix entre mars et juillet, pour atteindre 612 $/MPMP. On comprend mieux alors pourquoi plusieurs scieries ont fermé. Toutefois, les prix semblent dorénavant repartir à la hausse, bien qu’ils demeurent toujours en deçà de leur moyenne historique de la dernière décennie.
Pour la n de l’année, les prévisionnistes demeurent optimistes et prévoient une augmentation graduelle des prix de 7,8 % en 2024. Si cette tendance se poursuit, les prix pourraient même progresser de 8,1 % en 2025. Cette hausse serait principalement alimentée par une augmentation de la demande, en raison d’une baisse des taux d’intérêt qui devrait dynamiser le marché de la construction. Espérons alors que ces nouveaux paramètres permettront aux scieries de sortir de leurs fermetures prolongées… et aux producteurs de poursuivre leur récolte.
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