Suivant les chemins (Real de Santiago, du Cibao, de Azua, du Sud, d’El Seibo, de Galindo et autres) qui conduisaient vers cette grande ville en ascension, de nouveaux élargissements territoriaux vont avoir lieu, qui sont le résultat de l’abus de biens publics pour l’exploitation de la terre et de la ville de descendance militaire fortifiée. Les quartiers Lugo, Ciudad Nueva, Gascue et les « Villas » (Francisca, Consuelo, Juana, María, Agrícolas et autres) sont le résumé urbain qu’on fait de la capitale comme apport à ce marché foncier aux époques postérieures à l’explosion de la croissance qui franchit les murailles. Casimiro de Moya, dans son plan de la ville de 190055, améliore la lecture du tracé en croissance. Dans ce plan, on peut voir les offres de vente de parcelles de terrains contigus à la ville historique. Parmi les
l’expérience expansionniste des Etats-Unis, l’incursion militaire s’accompagne d’une intervention normative et c’est ainsi que les codes sanitaires, éducatifs et constructifs sont adoptés en République dominicaine, à partir de la grande influence nord américaine. Le second événement fut l’intronisation du gouvernement unipersonnel au pouvoir exercé de façon absolue dans le pays qui occupe les deux tiers de la zone orientale de l’île Hispaniola. En effet, Trujillo met en place des mécanismes de reconstruction qui cherchent et parviennent à moderniser l’image villageoise et coloniale de la capitale dominicaine, et extrapole sa portée avec des plans de construction massive pour favoriser les classes ouvrières et les classes pauvres, qui étaient cependant économiquement actives dans leur relation société civile/gouvernement. Les lois et
noms on trouve celui de la famille Lluberes. Dans les propriétés foncières les moins favorisées économiquement, se loge le conglomérat qui concevrait l’architecture populaire de façon spontanée et informelle, ayant de faibles ressources mais une grande créativité.
ordonnances municipales se font respecter et ce long processus, tortueux et traumatique, s’étend du mois de février 1930 au mois de novembre 1961, même si le dictateur est exécuté six mois auparavant, le 30 mai de la même année.Le dernier et troisième événement fut l’ouragan dévastateur qui balaya l’île le 3 septembre 1930, et qui fut suivi de reconstructions partielles et d’interventions ponctuelles dans la capitale dominicaine, principale victime du cyclone. L’esprit de clocher de la capitale dominicaine disparaît en grande partie, car des normes constructives s’instituent légalement, qui interdisent l’usage des matériaux peu durables. D’autres événements indirects influencent le comportement collectif national, avant et après ces événements. L’arrivée du chemin de fer, introduit par un consortium étranger, dynamise les communications dans le Nord du pays et dans la capitale dominicaine, et s’incorpore au lent processus d’industrialisation. A Saint Domingue, un
L’architecture urbaine et populaire dominicaine Trois événements de nature distincte auraient modifié la conduite constructive traditionnelle en République dominicaine. Le premier fut l’intervention militaire nord américaine qui exerça un contrôle administratif du pays entre 1916 et 1924. Une demande concernant les conditions douanières fut prise comme excuse pour violer la souveraineté nationale, après des gestions impuissantes de paiement imposé par une onéreuse convention en 1907. Dans
358
Architecture Populaire Dominicaine