Vegocracy Report 2023 (fr)

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COMMENT CHANGER

NOS HABITUDES ALIMENTAIRES ?

RAPPORT VEGOCRACY 24

Une étude internationale examinant les critères qui influencent et transforment nos habitudes alimentaires, ainsi que les stratégies pour comprendre comment les corriger.

TABLE DES MATIÈRES

NOUS DEVONS CHANGER NOS HABITUDES ALIMENTAIRES.

POURQUOI CETTE ÉTUDE EST-ELLE IMPORTANTE ?

CHIFFRES-CLÉS POUR LES GENS PRESSÉS

LES FRANÇAIS PASSENT À LA CASSEROLE !

LE SAVOIR, C’EST LE POUVOIR

C’est quoi l’avantage d’une salade, au juste ?

COÛTS EN HAUSSE, LÉGUMES EN BAISSE

Hé hommes politiques et décideurs !

D’un accompagnement au plat principal

LA DÉMOGRAPHIE DES HABITUDES ALIMENTAIRES (NON) SAINES

Les avantages inattendus de manger des légumes

Un problème avec le fait de sauter un repas ?

Les fruits et légumes…

…au coeur…

…d’un changement sur le long terme.

Les trois étapes pour commencer à changer vos habitudes alimentaires

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RÉGALEZ NOS PAPILLES S’IL VOUS PLAÎT Révélons quelques préjugés sur les aliments verts Aussi belle à l’intérieur qu’à l’extérieur FRAÎCHEMENT ANALYSÉ PAR LES EXPERTS MONDIAUX
LÀ OÙ IL Y A UNE VOLONTÉ, IL Y A DE L’ESPOIR. 5 7 8 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 39 40 41 42

“DEUX GRANDS DÉFIS NOUS RÉUNISSENT À L’ÉCHELLE MONDIALE EN 2024 : LE CLIMAT ET LA SANTÉ. CE QUE NOUS MANGEONS JOUE UN RÔLE ESSENTIEL POUR NOTRE BIEN-ÊTRE ET LA PROTECTION DE NOTRE PLANÈTE. IL EST DONC IMPÉRATIF DE MODIFIER NOS HABITUDES ALIMENTAIRES.”

DAVID VON LASKOWSKI, PDG PICADELI

NOUS DEVONS CHANGER NOS HABITUDES ALIMENTAIRES.

Le Rapport Vegocracy 2023 a révélé un écart en matière de conscience, de savoir et d’intention sur la nécessité d’une alimentation plus verte, tant pour la santé que pour la durabilité. Et malheureusement, mais sans surprise, le rapport de 2024 montre que nous luttons encore pour réduire l’écart entre connaissance et action. En 2024, deux grands défis nous unissent à l’échelle mondiale : le climat et la santé. Ce que nous mangeons est crucial pour notre bien-être et la sauvegarde de notre planète ; il est donc essentiel de changer nos habitudes alimentaires.

Nous croyons que le changement de comportement représentera le plus grand défi (et opportunité !) de cette année, sujet au cœur du Rapport Vegocracy 2024. Après avoir établi le contexte et identifié le Green Gap dans nos précédents rapports, nous souhaitons approfondir les moyens de stimuler le changement nécessaire. Nous savons qu’un individu peut significativement influencer son empreinte carbone (bien que 25% des sondés cette année pensent le contraire). Que doit donc faire l’industrie alimentaire, avec les fournisseurs, les leaders d’opinion, les décideurs et les journalistes, pour favoriser le changement nécessaire du système alimentaire à l’échelle humaine ? Comment encourager un changement comportemental dans nos habitudes alimentaires ?

La science comportementale identifie capacité, opportunité et motivation comme clés. Cette année, nous constatons que les principales raisons de la non-consommation des quantités recommandées de fruits et légumes sont le manque de priorisation, d’inspiration pour la préparation des repas et de moyens financiers.

Avons-nous la connaissance des portions recommandées de fruits et légumes et de leur impact sur notre santé et la planète ? Les fruits et légumes sont-ils accessibles et abordables ? Puis vient le défi le plus complexe et captivant : la motivation. Si ne pas manger suffisamment de fruits et légumes est une question de priorisation, comment inciter à en faire une priorité quotidienne ? C’est la question centrale de ce rapport : encourager entreprises, politiques, décideurs, influenceurs et les 8 milliards d’habitants de la Terre à initier des changements personnels pour un impact significatif sur les systèmes alimentaires.

Nous espérons que le Rapport Vegocracy sera une source d’inspiration et un guide pratique qui pourra engendrer un véritable changement, dès maintenant.

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DÉMOCRATISONS L’ALIMENTATION SAINE EN LA RENDANT ACCESSIBLE, ABORDABLE ET APPÉTISSANTE.

POURQUOI S’EN SOUCIER ?

L’alimentation est responsable de 30% des émissions mondiales de CO2*. Plus de 70% des décès mondiaux sont dus à des maladies liées au mode de vie, comme les maladies cardiaques et le diabète*. Une transition verte, pour la planète et notre santé, est cruciale pour notre survie. C’est le grand enjeu qui transcende frontières, cultures, opinions politiques et conditions socioéconomiques. Dans un monde de plus en plus polarisé, il nous faut des faits, des solutions et des forces motrices communes qui unissent plutôt que divisent. Cela nous concerne tous. En tant qu’entreprise mondiale de salades, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour devenir une voix influente dans le débat politique afin de conduire et d’incarner le changement, sinon, qui le fera ? Et si vous, citoyens de la planète Terre, n’intégrez pas maintenant le changement nécessaire, il pourrait être trop tard. Unissons-nous pour être le changement que nous voulons voir, et faisons-le sans tarder.

À PROPOS DE CETTE ÉTUDE

Le Rapport Vegocracy est une vaste enquête internationale réalisée par la firme de recherche mondiale Kantar, auprès de 11 000 participants dans sept pays : Belgique, Finlande, France, Allemagne, Suède, Royaume-Uni et États-Unis, avec un minimum de 1 000 participants dans chaque pays. Chaque enquête a duré environ 10 minutes et s’est déroulée dans la langue maternelle de chaque pays. Les répondants sont des hommes et des femmes de 18 à 65 ans. L’enquête a eu lieu en ligne entre décembre 2023 et janvier 2024. De plus, nous avons sollicité des penseurs indépendants de premier plan et des institutions académiques pour des conseils d’experts et un soutien aux hypothèses de l’étude.

POURQUOI PICADELI ?

Picadeli est un pionnier suédois de la salade en mission pour démocratiser l’alimentation saine, animé par l’idée que la restauration rapide devrait être bénéfique tant pour les êtres humains que pour la planète. Nous visons à élever les standards pour rendre les aliments frais accessibles, abordables et appétissants pour tous. À travers nos bars à salades novateurs et de haute technologie, nous avons promu la restauration rapide saine, réduit les déchets et développé la restauration rapide du futur dans plus de 2 000 magasins en Europe et aux États-Unis. Sachant que l’alimentation est responsable d’un tiers des émissions mondiales de dioxyde de carbone et est également liée à de nombreux problèmes de santé, nous ressentons véritablement la responsabilité de provoquer un changement dans les comportements alimentaires, rendant les aliments frais accessibles à tous. Nous espérons que le Rapport Vegocracy 2024 facilitera la tâche au reste du monde pour nous suivre. *IPCC,

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2019

CHIFFRES-CLÉS POUR LES PRESSÉS

Envie d’infos tout droit sorties du frigo ? Ces premières pages concernent nos découvertes principales, présentées sous forme de statistiques digestes pour ceux qui n’ont pas le temps, en espérant susciter l’appétit pour les analyses plus approfondies que vous trouverez plus loin. Bonne dégustation !

LE GREEN GAP EXISTE

45% des répondants ont entendu parler des directives alimentaires de l’OMS préconisant 400 grammes de fruits et légumes par jour, contre 37% en 2023. Cependant, seulement 16% dans les sept pays parviennent à les respecter.

Plus de 8 personnes sur 10 (84%) des répondants ne consomment pas les 400 g de fruits ou légumes par jour recommandés par les directives alimentaires de l’OMS. Un grand potentiel pour un changement positif, n’est-ce pas ?

25% ne pensent pas avoir d’impact en tant qu’individu sur leur empreinte carbone.

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DES STATISTIQUES À CROQUER

LES LÉGUMES AU QUOTIDIEN — PAS UNE PRIORITÉ

QUOTIDIENNE

Parmi les 84% qui ne consomment pas les 400 g recommandés de fruits ou légumes par jour, 34% indiquent simplement ne pas en faire une priorité.

LE GOÛT EST ROI

41% ont choisi le goût comme critère le plus important dans le choix de leurs aliments, une tendance qui reste inchangée depuis l’année dernière.

LE COÛT DE LA VIE IMPACTE NOTRE SANTÉ

20% affirment réduire leur consommation de fruits et légumes pour économiser de l’argent pendant la récession. Admettons-le. Les légumes ne sont pas perçus comme abordables.

L’ENVIRONNEMENT OCCUPE UNE PLACE FAIBLE DANS LES DÉCISIONS QUOTIDIENNES

Seulement 3% des répondants ont indiqué que l’environnement était le critère principal lors du choix de leur repas, contre 24% identifiant le coût comme le facteur le plus crucial.

34% 24%

80% MONEY, MONEY, MONEY !

des personnes qui ne consomment jamais leurs légumes quotidiens (400 g) disent que c’est parce qu’ils ne peuvent pas se le permettre. Mais pouvons-nous vraiment nous permettre cela ?

des répondants dans les sept pays affirment que le prix est le facteur le plus important lors du choix de leur repas.

achèteraient/consommeraient plus de fruits et légumes s’ils étaient moins chers.

ET S’IL N’Y AVAIT PAS DE TAXE SUR LES FRUITS ET LÉGUMES ? UN IMPRESSIONNANT 68% DÉCLARENT QU’ILS FERAIENT DES CHOIX ALIMENTAIRES PLUS SAINS EN MAGASIN !

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LA SANTÉ PREND DE L’IMPORTANCE…

19% ont désigné la santé comme le critère le plus important lors du choix de leur repas. C’est une augmentation par rapport à l’année dernière (16%).

… MAIS POSE AUSSI PROBLÈME ?

Plus de la moitié des répondants s’inquiètent que leur régime alimentaire ait un impact négatif sur leur santé.

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SEULEMENT 16% CONSOMMENT LES 400 G DE FRUITS ET LÉGUMES PAR JOUR RECOMMANDÉ PAR L’OMS.

LES BIENFAITS (IN)ATTENDUS DE MANGER DES LÉGUMES

UNE VIE PLUS HEUREUSE

85%

73%

85% de ceux qui mangent des fruits et légumes conformément aux recommandations ont déclaré être satisfaits de leur vie. Seulement 65% de ceux qui ne mangent jamais des légumes au quotidien ont le même discours.

UNE SEXUALITÉ ÉPANOUIE

Près de trois personnes sur quatre (73%) de celles qui mangent la quantité recommandée de fruits et de légumes par jour sont satisfaites de leur vie sexuelle. Parmi ceux qui ne mangent jamais leurs légumes quotidiens, seulement la moitié (48%) se considèrent comme satisfaites.

UN SOMMEIL PROFOND

72%

90%

Parmi ceux qui mangent la quantité recommandée de fruits et de légumes chaque jour (400g), 72% estiment qu’ils dorment suffisamment. 51% de ceux qui ne mangent jamais des légumes au quotidien partagent ce constat.

DES RELATIONS SOCIALES FACILITÉES

9 personnes sur 10 qui consomment 400g de fruits et légumes chaque jour (90%) estiment être heureuses dans leurs relations. 78% de ceux qui n’incorporent jamais la quantité recommandée dans leur régime alimentaire expriment un niveau de satisfaction similaire vis-à-vis de leurs relations.

11% NE MANGENT JAMAIS DE SALADE POUR LE DÉJEUNER. QUELLE IDÉE !

PARMI CEUX QUOTIDIENNEMENTCONSOMMENTQUI

LA QUANTITÉ RECOMMANDÉE DEFRUITS ET LÉGUMES, 73% SONT SATISFAITS DE LEUR VIE SEXUELLE, CONTRE SEULEMENT 48% DE CEUX QUI NE MANGENT JAMAIS ASSEZ DE LÉGUMES. ET SI JE FAISAIS UNE SALADE POUR LE AUJOURD’HUI,DÉJEUNER CHÉRIE ?

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LES FRANÇAIS PASSENT À LA CASSEROLE !

Les habitudes alimentaires des Français sont en évolution constante, mais confrontées à des défis croissants. L’inflation rend les produits sains souvent inabordables, poussant vers la malbouffe bon marché. La tradition de la viande rouge persiste malgré les avertissements et le manque d’inspiration culinaire rend difficile l’exploration d’options plus saines. Pourtant, l’éducation alimentaire et la créativité peuvent transformer ces défis en opportunités de redécouvrir une alimentation équilibrée et savoureuse.

Seulement 19% des français mangent les 400g de fruits et légumes recommandés par l’OMS par jour.

CE N’EST PAS UNE PRIORITÉ

30% des répondants expliquent que c’est par manque de budget, 20% que ce n’est pas une priorité pour eux et 26% que c’est par manque d’inspiration pour la préparation des repas.

Avec seulement 9% du côté des fruits et les légumes, on constate que les français se tournent principalement vers la malbouffe, la viande rouge et les collations sucrées et salées en période d’inflation.

70% pensent qu’en retirant les taxes sur les fruits et légumes il serait possible de manger plus sainement.

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SNACKING C’EST TROP CHER MALBOUFFE 70% VIANDE ROUGE JE MANQUE DE TEMPS POISSON JE MANQUE D’ INSPIRATION
FRUIT/LÉGUME
30.04% 24.4% 20% 9.4% 19.2% 18.8% 26.4% 23.5% 23.9%
POURQUOI MANGER SAINEMENT EST-IL DEVENU SI COMPLIQUÉ ?
!
53% DES FRANÇAIS ONT PEUR DES EFFETS NÉGATIFS DE LEUR ALIMENTATION SUR LEUR SANTÉ, IL FAUT AGIR

LE SAVOIR, C’ EST LE POUVOIR. MAIS EST-CE ASSEZ POUR PROVOQUER UN CHANGEMENT ?

L’ignorance insouciante des consommateurs n’a pas disparu depuis le Rapport Vegocracy 2023. Mais, dans notre mission visant à provoquer un changement dans les habitudes alimentaires, est-ce vraiment important ? Ou devons-nous observer d’autres lacunes dans le savoir commun ?

Q: Si vous ne consommez pas 400g de fruits et de légumes par jour, quels sont vos principaux motifs ?

(Choix Multiples)

1. Je ne le priorise pas (34%)

2. Par manque d’inspiration pour la préparation des repas (32%)

3. Je ne peux pas me le permettre (28%)

4. Par manque de temps (21%)

5. Je n’aime pas le goût (7%)

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AVONS-NOUS VRAIMENT CONSCIENCE DE NOS ACTES ?

25% des personnes interrogées pensent ne pas avoir un impact en tant qu’individu sur leur empreinte carbone. C’est une légère augmentation par rapport à l’année dernière, et nous ne voyons pas de différences majeures entre les pays, les âges et les sexes. Seuls 13% pensent que l’alimentation est un secteur dans lequel il est possible d’avoir un impact sur l’empreinte carbone. La Suède se distingue car relativement peu de personnes croient que l’alimentation est le secteur où ils peuvent avoir le plus d’impact (9%), tandis qu’aux États-Unis, 16% pensent que notre consommation peut avoir un impact conséquent. Plus de 3 personnes sur 4 ont entendu parler de l’Accord de Paris sur le climat, tandis que seuls 45 % de tous les répondants de l’étude ont entendu parler des directives alimentaires de l’OMS - un chiffre qui diffère assez largement entre les différents pays. L’Allemagne (58%) et la Finlande (71%) sont les plus informés, tandis que la France (34%) et la Suède (36%) auraient besoin d’approfondir leurs connaissances.

L’étude indique également que seulement 18%, soit le même pourcentage que l’année dernière, savent combien de grammes de fruits et légumes l’OMS recommande par jour (400g), et parmi ceux qui connaissent les recommandations, seulement 22% sont en mesure de les suivre.

COMMENT FAIRE

Concentrons-nous sur les bienfaits personnels de la consommation de légumes qui nous affectent directement. La plupart d’entre nous veulent bien dormir, avoir une vie sexuelle épanouie et des relations saines, n’est-ce pas ?

UNE QUESTION DE PRIORITÉ

Alors, dans notre volonté d’apporter des solutions, nous nous tournons vers la science, nous demandant : les gens ont-ils la capacité d’acheter et de manger plus de fruits et légumes ? Et bien, le savoir, comme nous le voyons, est une barrière que nous devons surmonter. La deuxième question est : l’environnement nous le permet-il ? Il pourrait y avoir des obstacles comme les déserts alimentaires (manque de proximité avec la nouriturre saine) ou des traditions alimentaires basées sur la viande. Pourtant, la principale barrière est plutôt la motivation. L’individu, compte tenu de ses capacités et de son environnement, donnet-il la priorité à la consommation de fruits et légumes par rapport aux autres aliments ? De toute évidence, la réponse est non. Bien au contraire. Cette étude indique que parmi ceux qui ne mangent pas selon les directives alimentaires de l’OMS, 34% identifient la priorisation comme la principale raison de ne pas manger de légumes. Les gens ne sont tout simplement pas assez motivés ; cela pourrait-il être dû à un manque de connaissance ?

Q: Consommez-vous 400 g de fruits et de légumes par jour ?

Oui, au quotidien Non, jamais

15
0 5 10 15 20 25
-25 -20 -15 -10 -5 23% 11% 19% 10% 9% 24% 23% 16% 17% 10% 10% 23% 13% 7% 13% 13%
TOTAL

C’ EST QUOI

L’ AVANTAGE D’ UNE

SALADE AU JUSTE ?

Outre le manque de compréhension des directives alimentaires et de l’impact de notre alimentation sur notre empreinte carbone individuelle, l’étude révèle également un déficit de connaissances dans la définition et la vision des salades. Ce manque de clarté nous laisse perplexes quant à nos choix et nous fait passer à côté des avantages des aliments sains.

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UNE VISION ERRONÉE DE LA SALADE

En plus de l’écart de connaissances concernant les directives alimentaires et l’impact de notre alimentation sur notre empreinte carbone personnelle, l’étude révèle également un déficit de connaissances dans la perception mentale de ce qu’est une salade et de ce qu’elle pourrait être, ce qui affecte également la manière dont nous comparons les autres choix lorsque nous prenons nos décisions d’achat. Par exemple, 75% des répondants mangent habituellement une salade composée de seulement 1 à 4 ingrédients. 74% mangent leurs légumes comme un ajout à d’autres aliments - alors cela pourrait être perçu comme cher et un coût facile à réduire en période difficile. Les deux principales raisons dans les sept pays de ne pas choisir de salade pour le déjeuner/dîner - ”Je préfère les plats chauds” (43%) et ”Je n’ai pas la même sensation de satiété” (30%) - révèlent également un manque de connaissance dans la perception de ce qu’est une salade.

Ainsi, si nous commençons à combler ces lacunes, à corriger les malentendus et les préjugés du ”concept de salade”, nous pourrions également changer l’accessibilité et la manière dont les gens fixent leurs priorités. Nous devons également aborder les conséquences positives directes et personnelles de manger des fruits et des légumes, plutôt que les risques de ce qui se passerait pour notre santé et notre planète si nous ne le faisons pas.

COMMENT FAIRE

Élargissez votre vision des salades. Découvrez qu’elles peuvent inclure des éléments chauds et une variété d’ingrédients savoureux. Cela rend les salades plus facilement comparables à d’autres options de déjeuner, mettant en évidence qu’elles pourraient en fait être un choix plus abordable (et plus sain !).

Q: Quelles sont vos principales raisons lorsque vous ne choisissez pas de salade pour le déjeuner/dîner ? (Choix Multiples)

1. Je préfère les plats chauds (43%)

2. Je n’ai pas la même sensation de satiété (30%)

3. C’est cher (23%)

4. Cela prend du temps (17%)

5. Ce n’est pas assez savoureux (13%)

6. Je ne connais pas assez de bonnes recettes (12%)

7. C’est compliqué (11%)

Q: De combien d’ingrédients est composée la salade que vous mangez habituellement ?

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19% 24% 56% 1–2 3–4 5 ou plus

COÛTS EN HAUSSE LÉGUMES EN BAISSE

La crise du coût de la vie continue d’affecter les pays du monde entier et elle influence nos habitudes alimentaires. 84% des répondants dans les sept pays de l’étude ne mangent pas selon les directives alimentaires quotidiennes de l’OMS, et un quart d’entre eux déclare que le coût est la principale barrière pour suivre les recommandations. Une statistique qui a malheureusement, mais sans surprise, augmenté depuis 2023. Alors que le chiffre augmente, il continue de différer selon les pays. En Suède, 19% déclarent que le coût est le critère le plus important pour ne pas manger des légumes, tandis qu’en Finlande, ce chiffre est de 40%.

MANGER SAINEMENT COÛTE TROP CHER !?

Plus d’un quart (28%) de ceux qui ne consomment pas la quantité recommandée de fruits et de légumes déclarent que c’est parce qu’ils n’en ont pas les moyens. Ce chiffre diffère légèrement selon les pays, mais dans l’ensemble, c’est décourageant. Près d’un quart a également déclaré que lorsqu’ils sautent le déjeuner, la principale raison est d’économiser de l’argent. Parmi tous les répondants, 38% déclarent qu’ils échangeraient un déjeuner contre une salade si elles étaient moins chères (en Finlande, 57% !). En tant qu’entreprise de salades, nous pourrions ne pas pouvoir influencer la récession économique, mais nous pouvons (et nous le ferons !) remettre en question l’idée que les légumes ne sont pas abordables. Manger sainement est-il vraiment si cher ? Et si nous comparons ? Cette étude montre que plus de la moitié des répondants consacrent 30% ou moins de leur budget alimentaire aux fruits et légumes. Que se passe-t-il si nous cessons de considérer les légumes comme un accompagnement coûteux à nos repas et les considérons plutôt comme un repas complet (et bon marché) ?

ADIEU LES BONNES VIEILLES HABITUDES ALIMENTAIRES

Faisons face à la réalité, ”une pomme par jour” est désormais officiellement dépassé. Nous constatons qu’un répondant sur cinq réduit sa consommation de fruits et de légumes afin d’économiser de l’argent pendant la crise.

Cependant, cela varie considérablement d’un pays à l’autre : les États-Unis se démarquent avec la plus forte réduction de la consommation de légumes (38%), tandis que la Suède enregistre la plus faible (11%).

13% DES RÉPONDANTS CONSACRENT MOINS DE 10%

DE LEUR BUDGET ALIMENTAIRE AUX FRUITS ET LÉGUMES. EST-IL TEMPS DE RELEVER LE NIVEAU EN MATIÈRE DE CONSOMMATION SAINE ?

Je ne peux pas me le permettre

Q: Quelles sont vos raisons de ne pas manger 400g de fruits et de légumes par jour ? (Choix Multiples) TOTAL

Q: Durant la crise économique actuelle, quelles catégories alimentaires réduisez-vous ? (Choix Multiples)

19
0 5 10 15 20 25 30 35 40 24% 40% 38% 25% 19% 27% 31% 28%
0 5 10 15 20 25 30 35 40 17% 21% 20% 20% 11% 27% 38% 20%
TOTAL
Fruits et légumes

HÉ, HOMMES POLITIQUES ET DÉCIDEURS : OUVREZ

LA VOIE À UN JOUR PLUS VERT !

Le changement des systèmes alimentaires nécessite clairement un effort personnel de chacun d’entre nous, mais nous croyons que le problème est plus grand que l’individu. Nous avons donc demandé aux répondants ce qui les aiderait à améliorer leurs habitudes alimentaires. Nous avons obtenu des réponses intéressantes. Lisez, digérez et AGISSEZ !

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À LA RECHERCHE D’UN CHANGEMENT STRUCTUREL

Favoriser le changement dans les habitudes alimentaires au niveau individuel consiste clairement à aider les gens à trouver une motivation. Il s’agit de changer cette idée des ”légumes coûteux” en faisant des fruits et légumes une alternative abordable à d’autres repas plus traditionnels. En plus de l’éducation et de la motivation, les consommateurs ont également besoin du soutien du gouvernement et des décideurs. Il s’agit de la capacité réelle des gens à se permettre de manger des fruits et légumes. Plus des deux tiers (78%) des répondants à l’étude pensent qu’une réduction des taxes sur les fruits et les légumes les encouragerait à faire des choix alimentaires plus sains en magasin. Des taxes plus élevées sur la malbouffe et la viande rouge, ainsi que des fruits gratuits à l’école dès le plus jeune âge, sont d’autres suggestions pour nos décideurs afin d’inciter à manger plus sainement. L’appel aux subventions gouvernementales sur les fruits et légumes est particulièrement fort chez les personnes âgées de 18 à 34 ans (82%) et les familles avec enfants (83%).

Q: Une exonération totale de taxes sur les fruits et légumes vous encouragerait-elle à faire des choix alimentaires plus sains en magasin ?

Q: Quelles initiatives encourageraient les gens à manger plus sainement ? (Choix Multiples)

1. Exonération totale de taxes sur les fruits et légumes (68%)

2. Fruits gratuits à l’école dès le plus jeune âge (57%)

3. Taxe plus élevée sur la malbouffe (37%)

4. Taxe plus élevée sur la viande rouge (18%)

AUGMENTER LES TAXES SUR LA MALBOUFFE

Le coût de ne pas manger sainement et durablement est déjà élevé, tenant compte des risques de maladies liées au mode de vie et de l’impact sur l’environnement. Maintenant, plus de 50% déclarent qu’ils feraient des choix plus sains si la taxe sur la malbouffe était plus élevée. Une proportion encore plus grande, 59%, parmi les jeunes (18-34 ans) demandent un coût plus élevé de la malbouffe. Ce n’est pas tous les jours que l’on entend une telle demande, n’est-ce pas ?

Q: Une taxe plus élevée sur la malbouffe vous encouragerait-elle à faire des choix alimentaires plus sains en magasin ?

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0 10 20 30 40 50 60 48% 53% 58% 45% 52% 55% 52% 52%
TOTAL 0 20 40 60 80 100 76% 81% 80% 72% 79% 76% 77% 78%
TOTAL Oui Oui

D’ UN ACCOMPAGNEMENT

À UN PLAT

Nous constatons clairement que les fruits et les légumes sont une catégorie alimentaire sur laquelle les gens cherchent à économiser. De plus, nous entendons un ”oui” fort et clair à la question de savoir s’ils achèteraient/mangeraient plus de fruits et de légumes s’ils étaient moins chers. Nous avons une solution et elle est plus simple que vous ne le pensez. Passez d’une alimentation à base de viande à une alimentation plus riche en fruits et légumes et économisez de l’argent. 74% de tous les répondants dans les sept pays mangent des légumes comme un accompagnent. Si nous modifions nos habitudes alimentaires, en laissant les légumes devenir le plat principal plutôt qu’un accompagnement, nous pourrions améliorer la santé des individus et de la planète et économiser de l’argent en même temps.

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Q: Achèteriez-vous/mangeriez-vous plus de fruits et de légumes s’ils étaient moins chers ?

(20%)

PRINCIPAL

Q: Comment mangez-vous vos légumes ? (Choix multiples)

En accompagnement d’autres aliments

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0 20 40 60 80 100 Oui
Non
0 20 40 60 80 100 91% 58% 68% 74% TOTAL 52% 86% 60% 75%
(80%)

LA DÉMOGRAPHIE DES HABITUDES

ALIMENTAIRES (NON)

SAINES

Presque tout le monde sait que manger des fruits et des légumes est bénéfique pour la santé. Mais est-ce que nous agissons en conséquence ? Non. Est-ce que nous nous inquiétons de l’impact négatif de notre alimentation sur notre santé ? Oui. En fait, plus de la moitié de tous les répondants des sept pays déclarent que leur alimentation est une source de préoccupation. Les femmes (59%) et les jeunes âgés de 18 à 34 ans (61%) plus que les autres. Malgré ces inquiétudes, seuls 16% des répondants des sept pays consomment la quantité recommandée de fruits et de légumes chaque jour.

LES AMOUREUX DE SALADES

Les résultats montrent que 38% mangent une salade pour le déjeuner au moins quelques fois par semaine, mais 11% ne le font jamais. Cela varie selon les pays, où les États-Unis (53%), la France (51%) et le Royaume-Uni (47%) sont les principaux consommateurs de salade, tandis que la Suède se distingue comme étant le pays qui consomme le moins souvent une salade au moins quelques fois par semaine (16%).

EST-CE QUE LES MOULESFRITES COMPTENT COMME UNE SALADE ?

Les Belges arrivent en tête exprimant qu’ils ne mangent jamais de salade pour le déjeuner (19%). Nous pouvons également constater une différence dans les comportements alimentaires entre les générations. La génération Z (âgée de 18 à 34 ans) consomme une salade pour le déjeuner au moins quelques fois par semaine plus souvent (43%) que les baby boomers (âgés de 45 à 65 ans) dont la statistique correspondante s’élève à 33%.

LES INQUIETS

L’étude montre que ceux qui privilégient le prix au goût, à la santé et à l’environnement s’inquiètent plus souvent de l’impact de leur régime alimentaire sur leur santé. Nous constatons également que ceux qui sont préoccupés par l’impact de leur régime alimentaire sur leur santé sont plus susceptibles d’économiser sur différents types d’aliments en période de crise économique.

Les Français (64%) s’inquiètent plus souvent de l’impact de leur régime alimentaire sur leur santé, comparé aux autres pays, malgré le fait qu’ils figurent parmi les principaux consommateurs de salades.

Q: À quelle fréquence mangez-vous une salade pour le déjeuner ?

Q: Êtes-vous inquiets que votre régime alimentaire ait un impact négatif sur votre santé ?

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0 10 20 30 40 50 60 70 80 64% 58% 55% 59% 62% 40% 50% 53% TOTAL Oui 1-3 fois par semaine ou plus Jamais
0 5 10 15 20 -60 -50 -40 -30 -20 -10 0 38% 41% 51% 45% 16% 47% 53% 38% TOTAL 13% 9% 11% 11% 8% 8% 19% 11%

LES AVANTAGES INATTENDUS DE MANGER DES LÉGUMES

Selon les sciences du comportement, la motivation est la force motrice la plus puissante pour changer les habitudes. Nous sommes motivés par ce qui influent directement sur notre vie quotidienne. Des choses ordinaires comme le sommeil, la vie sexuelle et nos relations sociales. Alors, qu’est-ce que tout cela a à voir avec les légumes ? En fait, beaucoup. Voici quelques statistiques de la vie de tous les jours qui vous donneront probablement envie de changer un ou deux repas. À table !

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Ceux qui mangent 400 grammes de fruits et légumes chaque jour

Ceux qui ne mangent jamais 400 grammes de fruits et légumes chaque jour

Dorment suffisamment

Ont une vie sexuelle épanouie

C’EST L’HEURE DE SE RÉVEILLER !

Parmi ceux qui mangent la quantité recommandée de fruits et de légumes chaque jour (400 g), 72% estiment qu’ils dorment suffisamment. En revanche, seulement 51% de ceux qui ne mangent jamais leurs légumes quotidiens ont le même discours.

En ce qui concerne la vie sexuelle, près de trois personnes sur quatre (73%) qui consomment quotidiennement la quantité recommandée de fruits et de légumes déclarent être satisfaites de leur vie sexuelle. En revanche, chez ceux qui ne mangent pas suffisamment de légumes, pas même la moitié (48%) déclarent avoir une vie sexuelle épanouie.

Et qu’en est-il des relations sociales ? En fait, 90% de ceux qui mangent leurs 400 g de fruits et de légumes par jour sont satisfaits de leurs rapports avec les autres. 78% de ceux qui ne mangent jamais leurs légumes quotidiens partagent ce bilan.

Dans l’ensemble, 85% de ceux qui mangent des fruits et des légumes conformément aux recommandations déclarent avoir une vie plus heureuse contre seulement 65% pour ceux qui ne mangent pas la quantité recommandée de fruits et de légumes.

Ont des rapports sociaux plus aisés

Ont une vie plus heureuse

NE VOUS ENDORMEZ PAS SUR VOS LÉGUMES !

LA GÉNÉRATION Z EST SUR LA BONNE VOIE !

Manger une salade pour le déjeuner tous les jours semble être une habitude que certains ont adoptée plus que d’autres. 11% de la Génération Z (18-34 ans) mangent une salade pour le déjeuner tous les jours, comparé aux Baby boomers (45-65 ans) où seulement 5% mangent une salade pour le déjeuner au quotidien.

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0 20 40 60 80 100
85% 65% 72% 51% 73% 48% 90% 78%

UN PROBLÈME AVEC LE FAIT DE SAUTER UN REPAS ?

Trois repas par jour : petit-déjeuner, déjeuner et dîner, c’est la norme, n’estce pas ? Mais est-ce vraiment gravé dans le marbre ? Sinon, comment et pourquoi changeons-nous nos habitudes alimentaires ? Nous constatons que les gens sautent parfois des repas pour économiser de l’argent, par manque de temps et pour des raisons diététiques. Est-ce une opportunité pour apporter une solution rapide, abordable et saine ?

Q: Pour quelle raison sautez-vous le petit-déjeuner ?

1. Je n’ai pas le temps (40%)

2. Ce n’est pas un repas important (30%)

3. Pour économiser de l’argent (15%)

4. Pour des raisons diététiques (15%)

Q: Pour quelle raison sautez-vous le déjeuner ?

1. Ce n’est pas un repas important (34%)

2. Je n’ai pas le temps (28%)

3. Pour économiser de l’argent (24%)

4. Pour des raisons diététiques (14%)

Q: Pour quelle raison sautez-vous le dîner ?

1. Ce n’est pas un repas important (32%)

2. Pour des raisons diététiques (24%)

3. Pour économiser de l’argent (24%)

4. Je n’ai pas le temps (19%)

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TROIS, EST-CE TOUJOURS LE NOMBRE MAGIQUE ?

Jetons un coup d’œil à l’idée traditionnelle des trois repas par jour. 71% de tous les répondants dans les sept pays différents prennent le petit déjeuner, un pourcentage qui tombe à 67% lorsqu’on se concentre spécifiquement sur le groupe d’âge de 18 à 34 ans. Les mangeurs de petit déjeuner les plus assidus sont les Suédois, avec un chiffre qui s’élève à 78%. De plus, 82% de tous les répondants prennent leur déjeuner tous les jours, et un impressionnant 86% ne manquent jamais leur dîner quotidien (89% en France). Mais nous voyons également un nombre considérable de personnes qui sautent un ou plusieurs repas chaque jour. Si nous comprenons pourquoi, les légumes pourraient-ils être une solution au problème ?

LE DÎNER EST SERVI

Le manque de priorité est une raison de sauter le dîner. Parmi ceux qui ne dînent pas, 32% pensent que ce n’est pas un repas important. C’est la principale raison de le sauter, suivie de raisons diététiques (24%) et économiques (24%). Comme d’habitude, les jeunes pensent différemment, ils prétendent que leur principale raison de ne pas dîner est d’économiser de l’argent (26%) mais aussi pour des raisons diététiques (26%). De plus, les familles avec des enfants sautent plus souvent le dîner (28%) que les familles sans enfant (20%) avec pour principale raison le fait d’économiser.

Il existe des différences entre les pays. En France, la principale raison est d’économiser de l’argent (32%). Aux États-Unis (33%) et au Royaume-Uni (30%), les raisons diététiques sont plus importantes. En Suède, 57% estiment que ce n’est pas un repas important. Il en va de même pour la Belgique (27%), l’Allemagne (33%) et la Finlande (38%).

Q: Quels repas mangez-vous habituellement ? (Choix Multiples)

COMMENT FAIRE

Choisissez des options rapides et faciles avec des fruits et des légumes comme des sandwiches, des wraps, des salades à emporter ou à préparer soi-même. Ces choix sont facilement comparables avec d’autres options de la restauration rapide, montrant que les salades peuvent être à la fois plus économiques et plus saines que les repas à base de viande.

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0 20 40 60 80 100 Petit-déjeuner Déjeuner Dîner 86% 82% 71%

RÉGALEZ NOS PAPILLES, S’ IL VOUS PLAÎT

Le rapport Vegocracy 2024 consolide une observation que nous avons tirée du rapport de l’année dernière : le critère numéro un déterminant le comportement alimentaire est le goût. Notre rapport précédent a également indiqué que les gens ne faisaient pas le lien entre la nourriture durable et le plaisir. Le rapport Vegocracy de cette année montre que seuls 22% pensent que le goût définit la nourriture saine. Aux États-Unis, ce chiffre tombe à 15%. Quels autres préjugés existent à propos de la nourriture verte ? Jetons un coup d’œil.

LE GOÛT AVANT LA PLANÈTE - RIEN DE NOUVEAU

Sans conteste. Nous nous soucions tous de la santé de notre planète, mais en ce qui concerne les décisions d’achat, notre propre santé est prioritaire. Et lorsqu’il s’agit de choisir quoi manger, nos papilles sont encore plus importantes que notre santé. Un bon 41% déclarent que le goût est le facteur numéro un lors du choix de leur repas et cette priorité concerne six des sept pays de l’étude. En Finlande, 36% indiquent que le prix est le principal critère. Nous constatons également que plus de jeunes (âgés de 18 à 34 ans) accordent la priorité à l’environnement (5%) que les personnes âgées de 45 à 65 ans (2%).

Alors, que se passe-t-il si les gens ne considèrent pas la nourriture saine comme une alternative savoureuse ? Serat-il impossible de changer nos habitudes alimentaires ? Fait intéressant, notre étude révèle également que 42% assimilent le sain au ”frais”, un chiffre qui monte à 50% aux États-Unis. Peutêtre est-il temps de mettre en avant les aliments verts comme une alternative plus fraîche que les habitudes alimentaires anciennes et peu durables, plutôt que de dire que les aliments verts sont bons ?

Q: Quel mot définit le mieux la nourriture saine selon-vous ?

Q: Quel est le facteur le plus important lorsque vous choisissez votre repas ?

1. Goût (41%)

2. Prix (24%)

3. Santé (19%)

4. Confort (13%)

5. Environnement (3%)

Commencez par faire plaisir à vos papilles gustatives ! Lorsque vous préparez des repas sains et durables, assurez-vous aussi de satisfaire

vos envies. Après tout, si les fruits et légumes rendent vos papilles

heureuses, la planète le sera aussi !

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0 20 40 60 80 100 21% 18% 24% 19% 28% 16% 15% 22% 42% 40% 49% 39% 45% 36% 48% 50% 20% 23% 22% 24% 20% 14% 21% 23%
Coûteux Savoureux Frais
FAIRE TOTAL
COMMENT

RÉVÉLONS QUELQUES PRÉJUGÉS SUR LES ALIMENTS VERTS.

Les repas doivent être savoureux. C’est un fait. Mais ils doivent aussi respecter les budgets alimentaires, les emplois du temps chargés du quotidien et beaucoup d’autres facteurs personnels qui déterminent quelle nourriture sera dans votre assiette à la fin de la journée. Dans les pages suivantes, nous avons résumé pour quelles raisons vous ne choisissez pas une salade pour le déjeuner ou le dîner, ce qui inciterait les gens à changer leurs habitudes alimentaires et ce qui les inspirerait à essayer quelque chose de nouveau.

Devinez quoi. Les statistiques parlent d’elles-mêmes. Si nous aidons simplement les gens à changer leur perception de ce qu’est une salade et ce qu’elle pourrait être, il est fort probable que nous puissions aussi contribuer à changer nos habitudes alimentaires.

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Q: Quelles sont vos principales raisons lorsque vous ne choisissez pas de salade ?

1. Je préfère les plats chauds (43%)

2. Je ne ressens pas la même sensation de satiété (30%)

3. C’est cher (23%)

4. Cela prend du temps (17%)

5. Ce n’est pas assez savoureux (13%)

6. Je ne connais pas suffisamment de bonnes recettes (12%)

7. C’est compliqué (11%)

IL SEMBLE QUE CERTAINS L’AIMENT CHAUD

”Je préfère les plats chauds” et ”Je ne ressens pas la même sensation de satiété” sont les deux principales raisons de ne pas choisir de salade dans les sept pays, à l’exception des États-Unis où ”C’est cher” est en deuxième position après ”Je préfère les plats chauds.” Cependant, qui a dit qu’une salade ne pouvait pas être un plat chaud ? Qu’elle ne pouvait pas procurer une sensation de satiété ? Qu’elle devait être compliquée, prendre du temps et être chère ? Sûrement pas nous..

Q: Qu’est-ce qui vous inciterait à échanger un repas sans salade contre une salade pour le déjeuner ?

1. Moins cher (38%)

2. Plus de saveur (27%)

3. Plus de variété (26%)

4. Gagner du temps (22%)

5. Plus d’ingrédients (19%)

6. Plus de recettes amusantes (19%)

7. Si c’était un plat chaud (17%)

UN DÉFI SAVOUREUX

Le prix est globalement le critère le plus courant pour inciter les gens à se tourner vers un déjeuner à base de salade plutôt que vers un repas sans salade, en particulier en Finlande où 57% ont déclaré qu’ils choisiraient une salade plutôt qu’un repas sans salade si elles étaient moins chères. Les Américains et les Britanniques se démarquent en demandant plus de goût (34% aux États-Unis, 36% au Royaume-Uni) et les Français veulent plus d’ingrédients (28%). Cela semble être un défi appétissant, n’est-ce pas ?

AUX ÉTATS-UNIS ET AU ROYAUMEUNI NOUS VOULONS PLUS DE SAVEUR ET EN FRANCE NOUS VOULONS PLUS D’ INGRÉDIENTS. UN CHALLENGE QUI
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MÉRITE DE L’EN(GOÛT)MENT !

AUSSI BELLE

À L’ INTÉRIEUR

QU’ À L’ EXTÉRIEUR

29% trouvent que l’apparence de la nourriture est le facteur le plus important lorsqu’il s’agit d’essayer un aliment nouveau. Il doit avoir l’air appétissant, mais nous sommes également plus à l’aise si la nourriture contient quelque chose que nous reconnaissons et aimons. C’est d’ailleurs l’une des choses fantastiques avec la salade : avec la laitue comme base, vous pouvez simplement ajouter vos aliments préférés, chauds ou froids, créant ainsi une œuvre culinaire personnelle qui fait saliver et excite vos papilles gustatives.

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Q: Qu’est-ce qui vous inspirerait le plus pour essayer un nouvel aliment ?

1. Que la nourriture ait l’air appétissante (29%)

2. Que la nourriture contienne quelque chose que je reconnais et que j’aime (23%)

3. Si j’ai la possibilité de l’essayer gratuitement (20%)

4. Si quelqu’un que je connais me dit que c’est bon (14%)

5. Que la nourriture sente bon (13%)

SALUT MA BELLE SALADE, TU ES LIBRE CE MIDI ?

”Que la nourriture ait l’air appétissante” est le facteur le plus important pour inciter les gens à essayer quelque chose de nouveau dans cinq des sept pays. Essayer de nouveaux aliments gratuitement semble être plus motivant pour les Finlandais (27%), les Belges (27%) et les Français (26%), par rapport à tous les pays combinés (20%).

Q: Quel est le critère le plus important lors du choix de votre repas ?

Le goût

COMMENT FAIRE

N’oubliez pas, nous mangeons d’abord avec les yeux alors créez un festin pour tous les sens. Commencez avec un lit de légumes croustillants verts et frais puis rehaussez votre plat avec vos ingrédients préférés (le goût sourit aux audacieux alors soyez créatifs !). Laissez votre imagination s’exprimer et sublimez le tout avec des garnitures visuellement attrayantes !

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0 10 20 30 40 50 60 35% 34% 39% 37% 33% 52% 47% 41% TOTAL

FRAÎCHEMENT ANALYSÉ PAR LES EXPERTS MONDIAUX

Comment pouvons-nous changer nos comportements alimentaires ? Voyons ce que notre panel d’experts mondiaux en tendances alimentaires, en économie et en nutrition ont à dire sur le sujet.

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HANNI RUTZLER

BRADLEY RICKARD

SHARON PALMER

Hanni Rützler est l’une des principales chercheuses européennes en matière de tendances alimentaires et dirige le Future Food Studio. Elle est reconnue pour sa capacité à percevoir de manière exhaustive les évolutions de la culture alimentaire et à répertorier les changements qui passent inaperçus. Dans ses études sur l’alimentation du futur et son rapport alimentaire annuel, elle explore les changements dans la culture des consommateurs et distingue les tendances alimentaires durables des variations à court terme. Son rapport alimentaire annuel est considéré comme une voix influente dans le débat et un guide pour les décideurs de l’industrie alimentaire.

Bradley Rickard est professeur d’économie alimentaire et agricole à l’Université Cornell. Ses recherches se sont concentrées sur le gaspillage alimentaire, analysant le comportement d’achat, les facteurs démographiques et la répartition géographique pour comprendre comment les préférences des consommateurs et les habitudes d’achat se développent. Les résultats de ses recherches ont été mis en lumière par divers médias, notamment The Wall Street Journal, The Economist, Washington Post, Buffalo News et Freakonomics.com. À l’Université Cornell, il enseigne un cours intitulé ”The business of food”.

Sharon Palmer est diététicienne et nutritionniste, reconnue pour son expertise en nutrition à base de plantes. Forte de plus de 20 ans d’expérience dans ce domaine ainsi que d’une formation en systèmes alimentaires durables, elle s’est imposée comme une autorité en matière de nutrition à base de plantes et de durabilité. Elle est fondatrice de Food and Planet, une communauté où les professionnels de la santé mènent une transformation des systèmes alimentaires pour le bien-être de notre monde, avec pour mission de permettre aux professionnels de la santé de faire progresser des systèmes alimentaires durables. Sharon n’a jamais rencontré de légume qu’elle n’aimait pas.

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LES FRUITS ET LÉGUMES...

“PAS DE PERSONNES EN BONNE SANTÉ SANS UNE PLANÈTE EN BONNE SANTÉ”

HANNI RÜTZLER : Ce qui entraînera un changement de comportement alimentaire, c’est une combinaison d’alimentation saine et de durabilité. Selon l’opinion de nombreux experts, c’est la solution la plus solide que nous pouvons espérer pour les 10 à 15 prochaines années. Globalement, il ne peut pas y avoir de personnes en bonne santé sans une planète elle-même en bonne santé. Nous ne pouvons pas nous permettre d’investir autant d’argent dans la santé, mais si nous investissons cet argent dans des systèmes alimentaires durables à base de plantes, nous résolvons également le problème de la santé et nous sauvons la planète. C’est quelque chose sur lequel nous pouvons tous être d’accord au niveau mondial, mais je pense que nous devons également prendre en compte les différences entre les cultures alimentaires. Ce que nous mangeons et ce que nous ne mangeons pas fait toujours partie de notre identité culturelle. Mais la nourriture est aussi étroitement liée à l’environnement de vie respectif - les familles avec enfants mangent différemment des familles sans enfants, etc. Une variété d’approches sont nécessaires pour initier ce changement.

“LE TEMPS EST L’UN DES PRINCIPAUX OBSTACLES À UNE ALIMENTATION SAINE.”

SHARON PALMER : Le coût de la nourriture était une grande préoccupation en 2023 et les gens veulent manger sainement tout en essayant d’économiser de l’argent. Des recherches aux États-Unis montrent que les régimes à base de plantes sont en fait moins chers que les régimes à base de viande mais les gens ne perçoivent pas cela. Un autre obstacle à une alimentation saine est de manger à l’extérieur. Il est presque impossible de consommer la quantité recommandée de fruits et de légumes dans un plat standard dans lequel vous aurez probablement une ou deux feuilles de laitue avec votre viande. De nos jours, les gens restent chez eux pour économiser de l’argent, c’est peutêtre une opportunité pour changer les habitudes alimentaires vers des plats à base de légumes. Mais alors, ils ont besoin d’un savoir-faire, comme des recettes simples, de l’inspiration pour la préparation des repas et d’autres solutions rapides et savoureuses. Nous pourrions créer des options rapides, depuis la maison, qui peuvent également être saines, n’est-ce pas ?

“IL EST

VENU LE TEMPS DE CHANGER NOS HABITUDES”

BRADLEY RICKARD : Comme nous pouvons le voir dans le rapport d’enquête, les gens sont particulièrement sensibles au coût de la nourriture. Au cours des trois dernières années, nous avons constaté une inflation alimentaire assez importante, que nous n’avions pas vue depuis une génération. Cela a été très difficile pour les consommateurs. La bonne nouvelle, c’est que la plupart des indicateurs suggèrent que l’inflation alimentaire va considérablement se relâcher en 2024, dans tous les secteurs, nous revenons à des taux plus normaux. Ce qui est encore plus intéressant, c’est qu’en 2024, on s’attend à ce que l’inflation alimentaire soit moins élevée, surtout dans la catégorie des légumes en comparaison avec les produits laitiers et les protéines à base de viande, ce qui pourrait avoir un impact positif sur les achats d’aliments plus sains. Cela pourrait également être le moment unique pour promouvoir un changement dans les habitudes alimentaires en mettant l’accent sur l’accessibilité de la nourriture saine par rapport aux autres catégories alimentaires.

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...AU COEUR...

“LES ENFANTS EXPOSÉS AUX LÉGUMES ONT

PLUS DE CHANCES D’ EN MANGER D’AVANTAGE.”

SHARON PALMER : Mon expérience montre que l’une des principales préoccupations en matière de nutrition est actuellement la recherche d’aliments frais. Le goût est toujours primordial, mais les gens commencent aussi à penser que ce qui est savoureux devrait aussi être sain. Ces deux aspects ne sont plus considérés comme distincts. Comme le montre également cette étude, de plus en plus de personnes se préoccupent de leur santé et la santé est également de plus en plus importante dans le choix de nos repas. Dans le même temps, l’étude révèle que près d’un tiers des familles avec enfants qui ne consomment pas la quantité recommandée de fruits et de légumes disent que c’est parce qu’ils n’en ont pas les moyens.

Des recherches montrent que plus les enfants sont exposés aux légumes, même s’ils se contentent de regarder leurs parents en manger à table, plus ils ont de chances d’en consommer. C’est quelque chose sur lequel nous devons travailler. Les gens pensent que manger des fruits et des légumes dès l’enfance apporte des avantages sur le long terme, mais cela en a aussi maintenant. Nous observons des enfants présentant des facteurs de risque cardiométaboliques, tels que des taux élevés de cholestérol dès leur première décennie de vie, ce qui signifie qu’ils sont déjà exposés au risque de maladies cardiaques. Et il ne s’agit pas seulement de maladies. De nombreuses études montrent une corrélation entre la consommation de légumes et la santé émotionnelle, ce qui correspond également à votre étude qui met en avant certains avantages intéressants pour la santé et la vie personnelle.

“DES INSTRUCTIONS PLUS CLAIRES ET PLUS LUDIQUES”

BRADLEY RICKARD : Je pense que beaucoup de gens savent qu’ils devraient manger des légumes, ce que nous observons également dans cette étude. Mais pour diverses raisons, le coût, la commodité, le goût, le prix, ils ne le font simplement pas. Dire aux gens ”vous devez manger plus de verdure, vous ne mangez pas selon les recommandations alimentaires” est une chose. Leur dire comment faire en est une autre et beaucoup de personnes réagissent mieux à cela. Manger une salade au déjeuner est un excellent exemple, cela leur donne des directives. Comme le ”mois sans alcool”, c’est totalement différent de dire aux gens ”ne buvez pas autant” ou ”seulement deux verres par jour.” Les gens ne réagissent pas à cela. Nous devons rediriger les habitudes des consommateurs en fournissant des directives claires et des solutions rapides et saines. Faites-en un défi, rendez-le amusant et aidez les gens à découvrir les avantages par eux-mêmes. Les gens ne cherchent pas ce qu’il faut faire, ce qu’ils savent déjà, ils cherchent comment le faire.

“INTÉGREZ VOTRE PLAT PRÉFÉRÉ DANS VOTRE SALADE”

HANNI RÜTZLER : Traditionnellement, lorsque nous parlons d’alimentation saine et durable, nous nous concentrons sur les problèmes. Nous voulons réduire la consommation de viande, ou éviter le gluten ou les graisses. Nous disons seulement aux gens ce qu’il ne faut pas faire, et cela n’est pas très utile. Cette étude montre également qu’une grande proportion de répondants cite le manque d’inspiration pour la préparation des repas comme principale raison de ne pas consommer la quantité recommandée de fruits et de légumes. Je pense qu’il est judicieux de rencontrer les gens là où ils sont. Demandez quel est votre légume préféré, quel est votre plat favori, comment pouvez-vous intégrer cet aliment dans une salade ou un plat à base de légumes ? Cela s’aligne également sur le résultat de l’étude, à savoir que les gens peuvent essayer quelque chose de nouveau si la nourriture contient quelque chose qu’ils reconnaissent et apprécient.

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...D’ UN CHANGEMENT SUR LE LONG TERME.

”DE L’ACCOMPAGNEMENT AU PLAT PRINCIPAL”

HANNI RÜTZLER : Dans les cultures germanophones, les légumes sont traditionnellement considérés comme un accompagnement, en périphérie d’un plat à base de viande. Légumes et salades gravitent autour de la viande comme la Terre et la lune autour du soleil. Toutefois, chez les jeunes générations, l’équilibre change progressivement. La viande se déplace vers la périphérie de l’assiette puis légumes et salades prennent le centre. Cela fait partie de la solution : au lieu de chercher à réduire la part de viande, nous devons augmenter la part végétale dans nos repas et les rendre plus attrayants sur le plan culinaire. Il ne s’agit pas d’éliminer le steak ou l’escalope. Cela serait perçu comme une menace trop grande. Il s’agit plutôt d’un changement de perception, une réévaluation du rôle des aliments à base de plantes. En d’autres termes, une évolution de la culture alimentaire vers plus de plats à base de plantes. Cela pourrait signifier de nouveaux plats à base de légumes avec de la viande en guide d’accompagnement ou même des plats uniquement à base de légumes qui seraient perçus comme de véritables repas. Il existe de nombreuses manières de faire cela et il faut beaucoup d’innovation et de créativité pour satisfaire les différents goûts et besoins.

“ALIMENTATION INTUITIVE VS DIRECTIVES STRICTES”

SHARON PALMER : Il est généralement admis qu’il faut manger des fruits et légumes, mais les gens ne savent pas comment les intégrer dans leur assiette. Et lorsqu’ils cherchent des conseils nutritionnels, ils sont souvent contradictoires et perçus comme peu fiables, comme beaucoup d’autres « faits » sur Internet. Peut-être en conséquence, nous assistons actuellement à un grand mouvement d’ « alimentation intuitive », où même des diététiciens disent aux gens que nous sommes trop restrictifs et trop obsédés par la nutrition ; il suffit d’écouter son corps et il vous dira quoi faire. C’est le message opposé à ce qu’il était ; c’est controversé et ça n’aide pas les gens à trouver le chemin de la santé. Puis, de l’autre côté, nous avons ce mouvement presque puriste, où les gens sont tellement obsédés par une alimentation saine que l’obsession devient elle-même malsaine. Je crois que la solution globale est de parler d’une façon de manger sainement de manière réaliste et consciente. Parlez aux gens de toutes les bonnes choses qu’ils peuvent obtenir avec un mode de vie plus sain, comme un meilleur sommeil, de meilleurs rapports sociaux et une vie sexuelle plus épanouie.

“C’EST LÀ QU’ UNE SUBVENTION POUR LES FRUITS ET LES LÉGUMES EST LA PLUS EFFICACE.”

BRADLEY RICKARD : Je ne suis pas convaincu que les taxes soient la solution idéale sans un ciblage précis. Taxer globalement la malbouffe, par exemple, affecte surtout les populations défavorisées consommatrices de ces produits. Leurs habitudes alimentaires ne changent pas rapidement malgré l’augmentation des prix. D’autre part, une subvention pour les fruits et légumes semble attrayante, mais pourrait avantager ceux qui en consomment déjà beaucoup. Ces fonds seraient plus utiles s’ils étaient investis dans la recherche et le développement de nouvelles variétés, ce qui pourrait diminuer les coûts de production, améliorer la qualité, le goût, la durabilité et augmenter la teneur en micronutriments. Ces améliorations influenceraient positivement l’accessibilité, la qualité, le prix et le goût pour les consommateurs, les motivant à changer leurs habitudes alimentaires et à consommer plus de fruits et légumes sur le long terme.

Une plus grande diversité permettrait également aux gens d’ajuster leur consommation selon leurs moyens, plutôt que de renoncer complètement aux fruits et légumes, comme l’indique cette étude.

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TROIS ÉTAPES POUR COMMENCER

À CHANGER VOS HABITUDES ALIMENTAIRES

Commencez par ce que vous connaissez. Tout le monde a un ou plusieurs plats préférés. Prenez ces recettes et enrichissez-les avec plus de légumes !

Comprenez que le temps n’est pas un obstacle. Il existe des solutions faciles ! Vous pouvez acheter des légumes pré-découpés, des salades prêtes à consommer, ou des légumes surgelés (qui sont souvent tout aussi nutritifs).

3

Abandonnez l’idée de la ”viande au centre de l’assiette”.

Nous avons tendance à placer un gros morceau de viande sur l’assiette, ce qui laisse moins de place aux légumes.

Privilégiez les plats mixtes, comme les pâtes, les sautés et les gratins, comme meilleure solution pour intégrer davantage de végétaux.

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1 2

LÀ OÙ IL Y A UNE VOLONTÉ, IL Y A DE L’ ESPOIR.

IL EST TEMPS DE CHANGER

Après presque deux ans de récession et une l’inflation alimentaire inédite depuis une génération, le Rapport Vegocracy 2024 souligne le rôle crucial du coût dans les choix alimentaires des consommateurs. Nous voyons aussi que c’est une question de priorité. Et les priorités comptent. Pour diverses raisons, beaucoup manquent de motivation pour atteindre l’apport quotidien recommandé en fruits et légumes. Pour nous, c’est une opportunité ! Nous voulons redéfinir l’image de la salade, la rendre aussi attrayante que les plats non végétariens et souligner son accessibilité. Imaginez partager le message sur les incroyables avantages des légumes verts pour le corps et l’esprit. Qui ne se laisserait pas tenter par une carotte pour une meilleure nuit de sommeil ou une vie sexuelle plus épanouie ?

Nos rapports annuels sont de sérieuses tentatives pour enquêter sur l’impact que peut avoir un régime alimentaire sur la santé des personnes et de la planète, ainsi que pour trouver comment changer les comportements alimentaires. Cela doit se faire à un niveau personnel, mais aussi avec l’aide du gouvernement et des hommes politiques.

En tant que partie prenante de l’industrie alimentaire, nous sommes pleinement engagés à provoquer le changement dont nous avons tous besoin. Nous sommes là pour susciter des discussions, inspirer à consommer plus vert et garantir la durabilité de notre chaîne alimentaire à chaque étape. En fin de compte, cela revient à motiver et à cultiver de nouvelles habitudes alimentaires afin de démocratiser une alimentation plus saine. Et là où il y a une volonté, il y a de l’espoir.

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