e-Revue Nord-Sud-Passage 2009-2010

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N° 12 ❘ 2009

N° 13 ❘ 2010

Cécile Oumhani

Mária Ferenčuhová

Tzveta Sofronieva

Pedro Kadivar

Christine Pfammatter

Christine Pfammatter Nóra Ružičková Simone Kornappel Thomas B. Steinke

© Passage & Co. 2011

www.nord-sud-passage.com


Préface ❘ Vorwort Ce double numéro de la revue bilingue Nord-SudPassage est consacré aux 3 ateliers francoallemands de traduction en 2009 à Pourrières et à 2010 à Berlin ainsi qu'à Pourrières. La revue contient les résultats des traductions mutuelles faites en atelier par huit poètes français, allemands, suisses et slovaques. Dans cette erevue sont présentés également les 12 traducteurs et traductrices qui ont participé aux ateliers de formation continue pour traducteurs littéraires en 2009 et 2010. D i e s e D o p p e l a u s g a b e d e r z w e i s p ra c h i g e n Poesierevue Nord-Süd-Passage präsentiert die Ergebnisse der drei Übersetzungswerkstätten 2009 in Pourrières und 2010 in Berlin (Juli) und Pourrières (September) - an denen insgesamt acht Dichter/innen aus Deutschland, Frankreich, der Schweiz und der Slowakei teilnahmen. Die e-Revue enthält Berichte über den Ablauf der Autorentreffen sowie der zwei Fortbildungswerkstätten für Literaturübersetzer/innen, die wir im September 2009 und 2010 in Pourrières organisierten. Im biobibliographischen Anhang stellen wir sowohl die an den letzten drei Nord-Süd-Passagen beteiligten Autor/innen als auch die Übersetzer/innen vor. Sabine Günther 2


2009 + 2010 Mária Ferenčuhová Pedro Kadivar Simone Kornappel Cécile Oumhani Christine Pfammatter Nóra Ružičková Tzveta Sofronieva Thomas B. Steinke

© Passage & Co. 2011

www.nord-sud-passage.com 3


Sommaire Pourrières | France, 2009 Bilan | Photos

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Cécile Oumhani

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Jointures De passages et d'envols Au Coeur insulaire Traductions de Cécile Oumhani

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Un mot inconnu Le vieil homme, la mer, la femme Correspondance avec Kappus (extrait) Traductions de Camille Luscher Art et cetera En marge La chambre

Berlin | Allemagne, 2010 Pedro Kadivar Trente-deuxième nuit d'été Traduction de Pedro Kadivar, Mária Ferenčuhová et Nóra Ružičková Cuir de siège | Posednosť | Vysedieť

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53

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Inhalt Pourrières | Frankreich, 2009

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Bericht | Fotos Übersetzung von Tzveta Sofronieva Gelenke, Fugen Durchreisen und Fortfliegen Für Inselherz

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Tzveta Sofronieva Ein unbekanntes Wort Der alte Mann, das Meer, die Frau Korrespondenz mit Kappus (Auszug) Christine Pfammatter

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Kunst et cetera Am Rande Das Zimmer

Berlin | Deutschland, 2010

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Übersetzung von Christine Pfammatter (dt.) und Nóra Ružičková (sk)

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Sommernacht, die zweiunddreissigste Tridsiata druhá noc

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Christine Pfammatter Sitzleder 5


Sommaire Traductions de Pedro Kadivar ( Mária Ferenčuhová et Nóra Ružičková )

82 90

Nemota | Mutisme Sans titre

Pourrières | France, 2010 Photos Traductions de François Mathieu ( Simone Kornappel )

110 113

i grec 3 étages costume spatial Traductions collectives (S. Kornappel)

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metropolis reprise courte scène en orange audrey hepburn burnout Traduction collective (Th.B. Steinke)

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Bronskis Treiben Visite d'Actes Sud, Arles Bio-Bibliographies Remerciements

128 132

Crédits | © 6


Inhalt Übersetzungen von Christine Pfammatter (Mária Ferenčuhová und Nóra Ružičková) Nemota | Stummsein Ohne Titel

Pourrières | Frankreich, 2010

96 104 110

Photos Simone Kornappel

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ypsilon 3 etagen raumanzug metropolis reprise kurze szene in orange audrey hepburn burnout

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Thomas B. Steinke

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Bronskis Treiben

Besuch des Verlags Actes Sud in Arles

128

Bio-Bibliographien Danksagungen

132

Quellen |© 7


Yvan Bellocq

8

Anja Thomas


2009 Pourrières|France CÊcile Oumhani

Tzveta Sofronieva

Christine Pfammatter

9

Camille Luscher


Bilan 2009 ... des 13° Rencontres littéraires Nord-Sud-Passage et de la formation continue pour jeunes traducteurs/ traductrices littéraires au Mas des Graviers à Pourrières, du 14 au 20 septembre 2009

Les rencontres littéraires Nord-SudPassage, initiées par l'association Passage & Co.. qui promeut les échanges culturels franco-allemands, se sont déroulées cette année sur l’invitation du mécène norvégien Lars Olaf Willums au Mas des Graviers à Pourrières. Depuis les années 1990, le propriétaire de cette bastide, construite au début du 18e siècle, accueille des peintres, des écrivains et des musiciens pour des résidences artistiques. Grâce à l'appui de l’adminstratrice des lieux Doris Woller, Monsieur Willums a consenti à accueillir dans sa

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Bericht 2009 ...über die 13. Autorenbegegnung Nord-Süd-Passage und die Fortbildung für junge Literaturübersetzer/ innen, vom 14. bis 20. September 2009 im Mas des Graviers in Pourrières.

Der vom Verein für deutschfranzösischen KulturaustauschPassage & Co.. initiierte Literaturaustausch Nord-Süd-Passage fand in diesem Jahr auf Einladung des norwegischen Mäzens Lars Olaf Willums im provenzalischen Mas des Graviers in Pourrières statt. Der Besitzer des steinernen Bauernhauses aus dem frühen 18. Jahrhundert empfängt seit den 90er Jahren Maler, Schriftsteller und Musiker zu Arbeitsaufenthalten. Durch Fürsprache von

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propriété pendant une semaine 15 poètes et jeunes traductrices littéraires de France et d´Allemagne. Pour la première fois, ont participé cette année à l‘atelier deux auteures qui ont grandi et vivent dans un contexte de bilinguisme et de multiculturalité ; la lauréate du Prix de Promotion Adelbert von Chamisso 2009, Tzveta Sofronieva, qui écrit aussi bien en bulgare, sa langue maternelle, qu’en allemand et en anglais, et la Française Cécile Oumhani, d’origine belge et écossaise, qui situe souvent ses oeuvres au Maghreb. Ces deux auteures ont choisi la langue anglaise comme langue de travail, langue maternelle pour l’une et langue d’exil pour l’autre. L’anglais a ainsi fait figure de „passeur“ entre la rive française et la rive allemande. Les travaux ont donné lieu à plusieurs recoupements thématiques: mer, oiseaux, jardins ou plantes racontent un lointain qui semble avaler le souvenir et le passé et qui pourtant est à l’origine de nouvelles Jointures voire même d’un nouveau Jardin d’Eden. L’échange réciproque qui s’est créé autour de ces parentés et proximités sémantiques a facilité la compréhension mutuelle. Les auteures ont pu en dernier lieu tester l’adéquation de leurs résultats (les poèmes de Sofronieva en français et ceux d’Oumhani en allemand) en le soumettant à leur propre oreille poétique. Pour la 3e fois, en parallèle de la rencontre d’auteurs,

atelier pour de futurs traducteurs littéraires , dirigé par la avait également lieu un

traductrice Regina Keil-Sagawe, de Heidelberg. Les participantes ont pu présenter leurs projets de traduction actuels et en discuter en groupe. Dans un climat amical et joyeux, elles ont vivement échangé

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Doris Woller, der Verwalterin des Mas des Graviers, konnte Herr Willums dafür gewonnen werden, in seinem Haus eine Woche lang insgesamt 15 Dichterinnen und junge Literaturübersetzerinnen aus Deutschland und Frankreich zu beherbergen. An der deutsch-französischen Autorenwerkstatt nahmen in diesem Jahr erstmalig zwei Autorinnen teil, die mehrsprachig und in multiplen kulturellen Kontexten aufgewachsen sind und leben: die diesjährige Chamisso-Förderpreisträgerin Tzveta Sofronieva, die sowohl in ihrer bulgarischen Muttersprache als auch auf deutsch und englisch schreibt, und die Französin Cécile Oumhani, belgischschottischer Abstammung, die ihre literarischen Welten oft im Maghreb situiert. Als Arbeitssprache in der Werkstatt wählten die beiden Autorinnen das Englische - ist es doch die Muttersprache der einen und die Exilsprache der anderen. Das Englische diente als Transportmittel zwischen dem französischen und deutschen Ufer. Im Laufe der Zusammenarbeit wurden mehrere thematische Übereinstimmungen festgestellt Meer, Vogel, Garten oder Pflanze erzählen von der Weite, die Erinnerung und Vergangenheit zu schlucken scheint und doch auch Keimstätte ist für neue „Verfugungen“, vielleicht sogar einen neuen „Garten Eden“ . Der Austausch über diese Sinnverwandschaft und nähe erleichterte das gegenseitige Verständnis. Die Stimmigkeit der Ergebnisse des gemeinsamen Nachdichtens – Sofronievas Gedichte in französischer und Oumhanis in deutscher Sprache – konnten die Dichterinnen schliesslich aufgrund ihres eigenen poetischen Gehörs überprüfen.

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leurs impressions sur des tournures difficiles à traduire. La directrice de l’atelier leur a parlé en toute décontraction de son métier et donné de précieux conseils pour le développement de leur carrière. Outre l´échange mené autour des traductions de chacune, le groupe a également élaboré une traduction de poème d‘André Velter, qui a été présentée à la fin de l´atelier lors de la lecture d'auteurs. Les jeunes traductrices, qui en vue de la rencontre d‘auteurs avaient élaboré une première traduction des poèmes de Cécile Oumhani et Tzveta Sofronieva, ont pu confronter à la fin du séminaire leurs travaux aux versions définitives issues des réécritures poétiques des deux auteures. A la fin des deux ateliers, lors d‘une session commune organisée par la directrice du projet, Sabine Günther, les traductrices ont eu tout le loisir de se familiariser directement avec la façon de travailler des deux poètes et d´appréhender les différences entre traduction littéraire et réécriture poétique. La nouveauté supplémentaire de ces 13e rencontres

l´une des traductrices a pu se confronter aux textes d’une auteure de Nord-Sud-Passage. Afin de réside dans le fait que

mettre à profit la rencontre entre Christine Pfammatter et Camille Luscher, l‘auteure est venue sur invitation de Passage & Co. à Pourrières, où sa traductrice, Camille Luscher, a pu la rencontrer en personne et dans le cadre de l’atelier discuter directement avec elle des traductions. Les deux ateliers se sont clos sur une soirée-lecture ouverte au public au Mas des Graviers. La présentation des travaux réalisés a été complétée par

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le duo


Zum dritten Mal fand parallel zum Autorentreffen auch

Werkstatt für angehende Literaturübersetzer/innen aus Deutschland und Frankreich statt, die von eine

der Heidelberger Übersetzerin Regina Keil-Sagawe geleitet wurde. Die Teilnehmerinnen konnten ihre aktuellen Übersetzungsprojekte vorstellen und sie in der Gruppe besprechen. Es herrschte ein freundschaftliches und fröhliches Klima, in dem rege über schwer übersetzbare Wendungen diskutiert wurde. Die Workshopleiterin berichtete locker von ihrem Metier und gab wertvolle Ratschläge für den Berufseinstieg. Neben der Diskussion über die einzelnen Übersetzungsbeiträge erarbeitete die Gruppe eine Gedichtübersetzung von André Velter, die zum Abschluss der Workshopwoche bei der Autorenlesung vorgestellt wurde. Die Jungübersetzerinnen, die in Vorbereitung der Autorenbegegnung Rohübersetzungen der Gedichte von Cécile Oumhani und Tzveta Sofronieva angefertigt hatten, wurden am Ende ihrer Fortbildung mit den Endfassungen der Nachdichtungen beider Autorinnen konfrontiert. In einer gemeinsamen Sitzung, die am Ende beider Workshops von der Projektleiterin Sabine Günther aufs Programm gesetzt worden war, hatten die Übersetzerinnen ausgiebig Gelegenheit, sich unmittelbar mit der Arbeitsweise der beiden Dichterinnen vertraut zu machen und die Unterschiede zwischen literarischer Übersetzung und Nachdichtung kennenzulernen. Ein weiteres Novum der 13. Nord-Süd-Passage bestand

dass sich eine Übersetzerin mit Texten einer Nord-Süd-Passagedarin,

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musical franco-allemand

formé par Anja

Thomas et Ivan Bellocq, qui par leur interprétation mi-chantée mi-musicale, ont conféré aux poèmes de Cécile Oumhani et de Tzveta Sofronieva un charme particulier. Les deux auteures ont à tour de rôle lu leurs propres poèmes et les traductions qu’elles avaient élaborées en commun. L’association et la coexistence des deux langues a été particulièrement perceptible lors de la lecture des textes de Christine Pfammatter: l’auteure et la traductrice ont croisé version française et version allemande, tandis que l’alternance des voix accompagnait les différences entre les deux langues. La chanteuse lyrique Anja Thomas a présenté également un poème expérimental de l’auteure Edith Azam, ancienne participante des rencontres Nord-Sud Passage.

Un autre moment fort de la soirée fut le jeu du flûtiste virtuose Ivan Bellocq, qui a non seulement accompagné en musique les mélodies de l’enfance bulgare du poème de Sofronieva ein unbekanntes Wort, mais a également trouvé une résonnance en français et par là-même, le sentiment universel de la nostalgie de l’enfance et du pays natal, thématisé dans le poème. Lea Marie Kaiser | Sabine Günther, traduit par Gaëlle Frick

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Autorin auseinandersetzte .

Um die

Gelegenheit zu einer Begegnung zwischen Christine Pfammatter und Camille Luscher nicht ungenutzt verstreichen zu lassen, kam die Autorin auf Einladung von Passage & Co. nach Pourrières, wo ihre Übersetzerin Camille Luscher sie persönlich kennenlernen und ihre Übersetzungen im Rahmen des Übersetzerworkshops direkt mit ihr diskutieren konnte. Die beiden Werkstätten schlossen mit einem öffentlichen Leseabend im Mas des Graviers ab. Die Präsentation der entstandenen Arbeiten wurde durch

das deutsch-französische Musiker-Duo Anja Thomas und Ivan Bellocq komplettiert, das den Gedichten von Cécile Oumhani und Tzveta Sofronieva mit ihrer sprachlichmusikalischen Interpretation einen besonderen Reiz verschafften. Die beiden Autorinnen trugen jeweils im Wechsel ihre eigenen und die von ihnen gemeinsam übersetzten Gedichte vor. Das Neben- und Miteinander der Sprachen wurde beim Lesen der Texte von Christine Pfammatter besonders deutlich: Autorin und Übersetzerin verschränkten die deutsche und französische Version, wobei der Wechsel der Stimmen die Unterschiede in beiden Sprachen untermalte. Die Sängerin Anja Thomas trug auch ein experimentelles Gedicht der ehemaligen Nord-SüdPassage-Autorin (2007) Édith Azam vor. Ein weiterer Höhepunkt war das virtuose Spiel des Flötisten Ivan Bellocq, der nicht nur die Melodien der bulgarischen Kindheit in Sofronievas Gedicht ein unbekanntes Wort untermalte, sondern auch die französische Entsprechung fand und damit das im Gedicht thematisierte universelle Gefühl der Sehnsucht nach Kindheit und Heimat ausdrückte.

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Cécile Oumhani

Jointures Entre la nuit et l’aube le choc des pierres comme mots mats lancés par la vague puis restés sans réponse ( lettres passées sur papier jauni au fond d’un tiroir qui sent la cire ) Épris de ce goût du vent où roulent les nuages À l’infini de fenêtres fermées À tâtons Nous cherchons sur la couture d’un drap Le fil d’une histoire qui s’épuise Et le nom de ces choses très simples qui s’échappent glissent ( bleue et grise l’eau de la mer et sur la peau l’odeur du large ) En vain les doigts Dans la coulée lisse d’une rainure du bois Traversent La fraîcheur livide du marbre ( bleue et grise la lavande brins égrenés dans un fond d’armoire ) Entre la nuit et l’aube Enfoui comme autrefois

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Nachdichtungen: Tzveta Sofronieva

Gelenke, Fugen Zwischen Nacht und Morgengrauen Aufprall von Steinen wie dumpfe Worte von der Welle geschleudert und ohne Antwort geblieben (verschwundenen Schriften auf vergilbtem Papier am Boden einer Schublade die nach Wachs riecht) Ergriffen vom Geschmack des Windes, der die Wolken rollt In die Unendlichkeit verschlossener Fenster Tastend Entlang der Nähten eines Lakens suchen wir Den Faden einer Geschichte die sich erschöpft Und den Namen dieser ganz einfachen Dinge die entfallen, davon gleiten (blau und grau das Wasser des Meeres und auf der Haut der Geruch seiner Weite) Die Finger Auf der glatten Spur der Holzrille Überqueren vergebens Die fahle Frische des Marmors (blau und grau der Lavendel verstreute Körner am Boden einer Truhe) Zwischen Nacht und Morgengrauen Vergraben wie damals

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Enfui comme autres fois L’écho perdu d’un battement d’horloge devant était sans fin demain était toujours Métal froid contre la peau Et sur le verre Brève empreinte d’un souffle Déposé en mémoire La main se referme Vouée peut-être à n’étreindre que le vide ( chemise de lin pliée fût-elle portée même une fois ? ) Entre la nuit et l’aube Passages muets Jointures opaques Où sceller les jours Étroits comme des pierres ( sur la grève sans fin les empreintes grises d’un oiseau égaré ) Et cet espoir d’une trace Qui serait ombelle Au faîte de midi

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Verweht wie andere Male Das verschollene Echo einer schlagenden Uhr das Vorne war unendlich morgen war für immer Kaltes Metall auf der Haut Und auf dem Glas Flüchtige Spur eines Atems zur Erinnerung hinterlassen Die Hand schließt sich Bestimmt vielleicht nur dazu das Nichts zu umklammern (gefaltetes Leinenhemd wurde es jemals getragen?) Zwischen Nacht und Morgengrauen Stumme Übergänge Dunkle Fugen Um die Tage zu versiegelt Eng wie Steine (auf dem endlosen Strand graue Spuren eines verirrten Vogels) Und die Hoffnung für ein Zeichen Wie eine Doldenblüte An der Höhe des Tages

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De passages et d’envols À E.K I Les oiseaux habitent en nous avec nos morts À tire d’aile ils défrichent le silence Voix coutumières d’obscurs chemins de plantes creusés loin entre passé et présent Les oiseaux tendent au ciel les draps qu’ils ont lavés dans la rumeur des torrents Ils les laissent sécher au soleil avant de les rendre à la nuit et aux arbres Ils font nos lits de lin frais comme la neige Dès l’aube ils s’interpellent d’un chevet à un autre Plongent de fenêtre en fenêtre trépignent, trillent et tambourinent aux vitres Le matin les oiseaux tirent le vin et défont aux branches les rubans blancs qu’ont noués les enfants

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Durchreisen und Fortfliegen Für E.K. I Vögel leben in uns mit unseren Toten Ihr freier Flug pflügt das Schweigen Stimmen gewöhnt an die versteckten Pflanzenwege die tief ausgegrabenen zwischen Vergangenem und Jetzt Die Vögel breiten die Laken im Himmel aus die sie im Raunen der Sturzbäche waschen Lassen sie in der Sonne trocknen geben sie dann der Nacht und den Bäumen wieder Bereiten unser Bett aus Leinen frisch wie Schnee Seit dem frühen Morgen tauschen sie Rufe aus von einem Bett zum anderen Gleiten von Fenster zu Fenster trippeln, trillern und trommeln an die Scheiben Die Vögel zapfen morgens den Wein ab und lösen die weißen Bänder von den Zweigen an die sie die Kinder gebunden haben.

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Tu vis aujourd’hui habitant de cités d’oiseaux bâties haut dans le ciel Les oiseaux t’y enseignent leur abécédaire Pour toi ils inscrivent leurs tablettes d’argile et frappent de leur bec à ton seuil

II Ni porte ni fenêtre au périmètre de leur rêve les oiseaux bâtissent leurs demeures et servent le café sous la lune aux étoiles voyageuses Pas de clef ou de serrure à l’ampleur de leurs jours ils désherbent leurs jardins et cuisent le pain dans des arbres creux puis l’offrent aux scarabées Sans faim ni sommeil pour taire leur chant ils ajustent les cordes aux violons des orchestres et perchés le soir à leurs pupitres

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Du lebst heute Bewohner der Vogelstädte hoch oben im Himmel Die Vögel lehren dich dort ihr A Be Ce Für Dich schreiben sie es in ihre Tontafeln ein und klopfen mit ihrem Schnabel an deine Schwelle

II Weder Tür noch Fenster in der Geometrie ihrer Träume die Vögel errichten ihre Wohnstätten und schenken den reisenden Sternen unter dem Mond Kaffee ein Kein Schlüssel oder Schloss in der Fülle ihrer Tage sie jäten ihre Gärten backen das Brot in hohlen Bäumen und reichen es den Skarabäen Ohne Nahrung ohne Schlaf die ihr Gesang verstummen ließe stimmen sie die Saiten der Orchesterviolinen sitzen abends auf ihren Pult

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donnent le la à des musiciens égarés Ni mur ni vitre sur son chemin un oiseau vient heurter ton miroir étourdi, il se lève le temps d’un souffle porté des morts aux vivants puis disparaît dans la lumière

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geben verirrten Musikern den Ton vor

Weder Mauer noch Glas im Weg ein Vogel prallt gegen deinen Spiegel benommen erhebt er sich einen Hauch lang von den Toten zu den Lebenden und verschwindet im Licht

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Au Cœur insulaire

Les mots Défi à la béance Effacent le temps Cercle limpide Au chemin de nos yeux

Oiseaux inscrits Au ciel de la page Reste la demeure Et cette mouvance Aux confins de la mer

Eaux claires Gerbes de flammes Obscure la rumeur Saisir le poème Grain vif À ce qui serait jachère En amont de l’oubli

Le cœur frémit Traversé d’ombres Furtifs battements De lumière Repos des pins À l’heure verticale

La nuit Défaite de son nom

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Für Inselherz

Die Worte Herausforderung der klaffenden Leere Radieren die Zeit Ein klarer Kreis Auf dem Weg unserer Blicke

Vögel eingeschrieben Im Himmel der Seite Geblieben nur die Wohnstätte Und diese Bewegung An der Schwelle des Meers

Klares Wasser Flammengarben Dunkel das Rauschen Das Gedicht erfassen Lebendiger Samen Im Brachland Des Vergessens

Bebendes Herz Durchweht von Schatten Flüchtiges Pochen Vom Licht Pinienruhe Zur senkrechten Stunde

Die Nacht Von ihrem Namen gelöst

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Là où se frôlent Des paumes Hier lointaines Aujourd’hui Mêlées de mots

L’île Dessine le silence Aux marges du ciel Longs traits d’ombre bue Où l’encre étanche la lumière

D’ombre et de feu La page et le mot Ampleur d’ailes Au cœur du verbe

Hésite l’empreinte Sur un pan de dune Une vie, un instant Au dédale du miroir Les mots chair vive À ce qui fut

Nuage muet Il glisse sur la page Écho d’un regard Porté depuis l’abîme

À l’isthme des branches Un visiteur solitaire

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Wo sich Hände flüchtig berühren Gestern noch fern Heute Mit Worten verwoben

Die Insel Zeichnet Stille In die Ränder des Himmels Lange Striche getränkten Schattens Wo die Tinte das Licht aufnimmt

Aus Schatten und Feuer Die Seite das Wort Weite der Schwingen Im Herzen des Verbs

Auf einem Abhang der Düne Zögert der Abdruck Ein Leben, ein Augenblick Im Irrgarten des Spiegels Die Worte lebendiges Fleisch von dem was gewesen

Stumm gleitet die Wolke auf der Seite Echo eines Blicks Vom Abgrund hergetragen

In der Landenge der Äste Ein einsamer Besucher

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Épaule offerte

Aux feuillages du vent Page à la patience Où se retire le silence Le cœur Épris de son sol S’efface Pris au ressac De la mer et du bleu

Île Cœur de houle Fluides Ses mots d’étoiles Embrasent La page Au bout de nos doigts Rejoignent l’obscur en nous Sourd battement Vers les forêts d’ivresse

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Eine Schulter dargeboten

dem Laubwerk des Windes Eine sich in Geduld übende Seite In die sich die Stille zurückzieht

Das Herz Verliebt in seine Erde Ausgelöscht Ergriffen von der Brandung Des Meeres und des Blau

Insel Herz der Dünungswelle Fließen Seine Wortsterne Entflammen die Seite An unseren Fingerspitzen Münden in uns in das Dunkle Dumpfes Pochen In Richtung der Wälder aus Trunkenheit

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Tzveta Sofronieva

Ein unbekanntes Wort

Носталгия ist ein Fremdwort: Homesickness, Heimweh, Nostalgie. Auf Bulgarisch existiert das Wort nicht und meine Tochter sagte gestern: Мамо, имам heimweh за теб. Der Ort des Bewohnens kann Berlin sein, Beverly Hills, Bitterfeld, Konska, Paris. Hauptsache es riecht nach Mama, nach ihren immer schneller alternden Händen, die mit Uhus reden können und stark umarmen. Wer kommt in meine Arme? Den hab ich lieb! Я кажи ми, гълъбче ле бяло, отгде идеш, що си ми видяло. Wer kommt, erwartet und geliebt, in meine Flügel, die eines Kolibris? Kommt ein Vogel geflogen… Гугутка гука в усои, леле, гукни ми гукни, гугутке, гукни ми гукни пай пукни, леле, и аз така съм гукала, хeеей, home, home, sweet home. Ein Täubchen singt in der Hecke, ich habe auch so gesungen als ich bei Mama aufwuchs.

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Transpositions : Cécile Oumhani

Un mot inconnu Носталгия est un mot étranger Le mal du pays, Heimweh, homesickness En bulgare ce mot n´existe pas et hier ma fille m´a dit : Мамо, имам le mal du pays pour toi Le lieu de résidence peut être Berlin, Beverly Hills, Bitterfeld, Konska ou Paris. Le principal, c´est qu´il sente Maman c´est qu´il sente ses mains qui vieillissent ses mains qui savent parler aux hiboux et embrassent si fort Qui vient dans mes bras ? Den hab ich lieb ! C´est toi que j´aime ! Я кажи ми, облаче ле бяло, отгде идеш, що си ми видяло. Kommt ein Vogel geflogen.. Qui vient sous mon aile de colibri C´est toi que j´attend Mon petit oiseau a pris sa, à la volette, a pris sa, à la volette A pris sa volée Гугутка гука в усои, леле, гукни ми гукни, гугутке, гукни ми гукни пай пукни, леле, и аз така съм гукала, хeеей, home, home, sweet home. Un petit pigeon chante dans la haie

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Oh, when my mom combed me my hair grew long. Ach, als Mutter mich wusch, strahlte mein Gesicht.

Du, Vögelein, singe wie damals, Sing, sing, blow up and die. Sick, sick, weh, weh, heim, heim. Ein Wort des Vermissens. Abwesenheit und Sehnsucht - gefährlich. Schmerz für Daheim, Zuhause-Krankheit. Sitzt man da unbeweglich? Aber es gibt auch Aufbruch, Asyl, Fremdwohnen, Ein- und Auswandern, изгнание, гурбет, хъшове, странстване, Wege. Der Mensch geht und kommt, um wieder zu gehen. Und auf dem Weg erreicht das Zurückkehren auf der anderen Seite das Abbrechen. Das ist es. Ein sich drehender Kreis. Ich habe nie daran gedacht, Worte der Zugehörigkeit oder Anerkennung zu gebrauchen.

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j´ai chanté moi aussi quand je devenais grand près de Maman Oh, when my mom combed me my hair grew long. Ach, quand ma mère m´a lavé mon visage était radieux Toi, petit oiseau, chante comme avant Chante, chante et crève. Mal, mal, weh, weh, heim, heim, pays, pays Un mot du manque: Ein Wort des Vermissens. Absence et nostalgie - dangereux. Mal du pays, maladie de la maison Reste-t-on assis sans bouger ? Il y a aussi le départ, l´errance, habiter ailleurs Immigrer, émigrer, изгнание, хъшове, странстване, fremdwohnen, des chemins. L´homme part, revient puis repart. Et en chemin de l´autre côté on revient au point de départ, pas de départ Voilà ce que c´est Un cercle qui tourne Je n´ai jamais pensé employer Des mots qui disent la reconnaissance ou l'appartenance

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Der alte Mann, das Meer, die Frau 1. Verheiratet ist er seit langem, liebt, wie es sich gehört, einmal in der Woche seine Frau in einer ihrer vielen Verkörperungen, sonst arbeitet er. Sie wechselt ihre Haare, Nationalitäten und Jahre, die Breite der Schenkel und der Betten. Er bemerkt die Farbe der Bettwäsche nicht. So leben er und die Frau. Der einsame, verwöhnte Junge in ihm beruhigt den alten Mann. Und der alte Mann ohne das Meer rudert sein Boot jede Nacht hinaus in die Weite, dürstet nach dem Fisch. Und jeden Morgen schrubbt er das Boot aufs Neue. Die Frau lässt ihn in Ruhe, sie sind ja seit langem verheiratet, wechselt Gesichter, Haare und Nationalitäten, das Alter, den Preis der Schuhe und die Höhe ihrer Absätze, die Farbe der Bettwäsche und der Blumen in der Vase. Das ermüdet ihn manchmal. Manchmal möchte er die Blumen durch ihren Duft ersetzen und diesen durch den Jod-Geruch der Algen, sie aber durch den Geruch von Fisch, Blut und Meer, durch diesen Gestank, in dem die Frau keinen Platz hat.

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Le vieil homme, la mer et la femme 1. Cela fait longtemps qu'il est marié, il fait l'amour à sa femme, comme il se doit, une fois par semaine, à l'une de ses nombreuses incarnations, sinon il travaille. Elle change de coiffure, de nationalité et d'âge, de tour de cuisses et de largeur de lit. Il ne remarque pas la couleur des draps. C'est ainsi qu´ils vivent, lui et sa femme. L'enfant solitaire et gâté en lui rassure le vieil homme Et le vieil homme sans la mer chaque nuit rame avec son bateau vers le large, il a soif de poisson. Et chaque matin il frotte et astique son bateau. La femme le laisse tranquille ils sont mariés depuis longtemps, n'est-ce pas ? elle change de visage, de coiffure et de nationalité, d'âge, de prix de chaussures et de hauteur de talons, la couleur des draps et celle des fleurs dans le vase. Parfois cela le fatigue. Parfois il voudrait remplacer les fleurs par leur parfum et le parfum par l'odeur iodée des algues et l'odeur iodée des algues par celle des poissons, du sang et de la mer et par cette puanteur où la femme n'a pas de place

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Sie richtet das Bett mit Wäsche in pompejanischem Rot. In seinem Bett rauscht das Meer. 2. Andere Worte bewohnen die anderen Meere. Und die Boote, die ein Zuhause sein können, die Zeitungen im Bett. Und diese Geschichte ist weder die andere Geschichte noch ist sie weniger geschehen oder jemandem weniger zugehörig. Hat die Frau eine Geschichte? Haben die Frau und das Meer eine Geschichte? 3. Die Frau schwamm lange ins Offene hinaus. Meerjungfrauen erwarteten sie dort. Sie schaute sich müde um: Wo war der alte Mann? Und der Fisch? Wo war das Boot? Wo das Meer? 4. Beschäftigt mit den Angeln und dem Kampf bemerkte der alte Mann überhaupt nichts. 5. Die Frau drehte sich auf den Rücken, lag entspannt auf den Wellen. Der Wind wird sie zurückbringen. Doch vielleicht ziehen die raubgierigen Meeresbewohner sie dem Fisch des alten Mannes vor

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Elle fait le lit avec des draps rouge Pompéi Dans son lit, la mer murmure. 2. D´autres mots habitent d'autres mers. Et les bateaux, qui peuvent servir de chez-soi, les journaux au lit. Et cette histoire n'est pas une autre histoire et pourtant elle est arrivée et elle est arrivée à quelqu'un. La femme a-t-elle une histoire ? La femme et la mer ont-elles une histoire ? 3. Longtemps la femme nagea vers le large Des sirènes l'y attendaient. Fatiguée, elle regarda autour d'elle : Où était le vieil homme ? Et le poisson ? Où était le bateau ? Et la mer ? 4. Occupé avec ses cannes à pêche et son combat le vieil homme ne remarqua rien du tout. 5. La femme se tourna sur le dos, étendue sur les vagues. Le vent la ramènera. Peut-être les habitants de la mer, ces rapaces, la préfèrent au poisson du vieil homme

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und schließlich siegt er und kehrt immerhin mit etwas Fischfleisch nach Hause zurück. 6. Das Fischskelett und das Boot. Ihre Leere. Die Zeitungen. Die Wunden. Der Junge und seine Erwartung. Die Frau, war sie auch da oder nicht? 7. Manchmal träumt er von ihr, und morgens ist er sicher – er hat vom Meer geträumt. 8. Er vergisst ihre Verkörperungen, verzeiht ihr die Liebhaber, sorgt manchmal für ihr tägliches Brot. Die Ehe ist eine Art Lösung, und er ist konsequent. Der Mensch ändert seine Gewohnheiten nicht, wenn er alt geworden ist. Allmählich beginnt der alte Mann zu glauben, dass der Kampf mit dem Fisch, der Junge und sogar die Frau keine Aufgabe sind, sondern ein Code im Körper.

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et il finit par remporter la victoire et rentre quand même avec un peu de chair de poisson à la maison. 6. Le squelette du poisson et le bateau. Le vide. Les journaux. Les blessures. L'enfant et ses attentes. La femme, était-elle là aussi ou non ? 7. Parfois, il rêve d´elle et le matin il en est sûr - il a rêvé de la mer.

8. Il oublie les incarnations de la femme, lui pardonne ses amants, s´occupe parfois de son pain quotidien. Le mariage est une sorte de solution et il est conséquent. L'homme ne change pas ses habitudes, Quand il est vieux. Peu à peu, le vieil homme commence à croire que le combat avec le poisson, l´enfant et même la femme ne sont pas un problème à résoudre mais un code du corps

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Korrespondenz mit Kappus Prolog Glücklich waren Sie, Weihnachten 1908 irgendwo außer Gefahr mutig und allein in Ihrer rauen Wirklichkeit. Ich kenne nur wenige Ihrer Gedichte, bin sehr dankbar für Ihre Briefe an Rilke. Schön ist es weder Ergänzung noch Grenzen zu denken Ist es von Bedeutung, ob die Fragen im Jahr 2008 Ihren ähnlich sind? Die Biene wird sterben, nur weil meine Haut dünn ist Menschenhaut. Ihr Stachel ist Bärenmäuler gewöhnt und pelzige Körper. Die Gefahr, dass ich ersticke wegen der Unverträglichkeit gegenüber dem Stich - diese meine alte Schwäche hat nichts mit der Biene zu tun. Ist alles Grausame in unseren Träumen wirklich nur das Zerbrechliche, was uns zu Hilfe ruft? 1. unsere Traurigkeiten diese anstrengenden Momente der verlassenen vertrauten Gerüche und Gesten wir stehen vor der Zukunft, und wissen das Übertreten dieser Schwelle wird sie hervorrufen, sie vorübergehen lassen unser Zuhause ändert sich, wenn ein Gast eintritt,

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Correspondance avec Kappus Prologue Vous étiez heureux à Noël en 1908, Qu'importe le lieu mais à l´abri du danger Courageux et solitaire dans votre rude réalité. Je ne connais que peu de vos poèmes et suis très reconnaissante pour vos lettres à Rilke. Qu´il est beau de ne penser ni complémentarité ni frontières Cela change-t-il quoi que ce soit Si les questions en 2008 sont les mêmes ? L'abeille mourra, seulement parce que ma peau est fine Une peau humaine. Son dard est habitué aux gueules d'ours et aux corps couverts de fourrure. Le danger, le risque que j'étouffe pour cause d´íntolérance à la piqûre - une de mes vieilles faiblessesn'a rien à voir avec l ´abeille. La cruauté de nos rêves n'est- elle réellement Que la fragilité qui nous appelle à l'aide ? 1. nos tristesses ces moments éprouvants où nous nous séparons d'odeurs et de gestes familiers nous nous tenons face à l´avenir, nous savons que franchir ce seuil les convoquera, les laissera passer. Notre foyer change, lorsqu'un invité entre,

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höflich, mit Schwertlilien der besten Sorte sein Kommen ändert uns bevor wir ihn treffen der Besucher ist schon im Garten und Treppenhaus gleich wird es klingeln immer seltener lassen wir die Türen offen die Geduld des Trauernden schwindet allein und horchend leise, und doch geduldig mit den Schwertern der Lilien

2. Und sollten wir wieder über das Alleinsein und die Einsamkeit reden: sie haben nichts gemeinsam mit dem, was wir besuchen oder verlassen können Die Katze erwartet meine Berührung nicht geht davon aus, dass unsere Reviere geteilt sind, dass mein Geruch kein Katzengeruch ist, und schön, dass er nicht mit einem anderen Katzengeruch vermischt ist. Aber wenn ich sie streichle, freut sie sich, lässt ihren Geruch auf meinen Kleidern, dann vergräbt sie sich in meinem Schoß, um sich selbst zu riechen. Und was wir Schicksal nennen dringt von uns nach außen und nicht von außen zu uns, und fliegt die Katze in die Spitze des Baumes träumen ihre Augen nicht nur vom gejagten Vogel.

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poli, avec des iris de première catégorie sa venue nous change avant même que nous l´ayons rencontré le visiteur est déjà dans lejardin, sur le perron bientôt il va sonner. il est de plus en plus rare que nous laissions les portes ouvertes la patience de l'endeuillé s´épuise seul et attentif, doucemet et patiemment d'un iris acéré

2. Et devrions-nousencore parler de solitude et d´isolement : ils n´ont rien de commun avec ce que nous pouvons visiter ou quitter Le chat n'attend pas mes caresses part du principe que nos territoires sont distincts que mon odeur n´est pas une odeur de chat et quelle bonne chose qu´elle ne se mélange pas avec une autre odeur de chat. Mais quand je le caresse, il est content laisse son odeur sur mes vêtements, et se blottit sur mes genoux pour retrouver son odeur. Et ce que nous appelons le destin vient à la fois de nous et de l'extérieur et vole le chat au faîte de l'arbre ses yeux ne rêvent pas seulement de l'oiseau qu' il poursuit.

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3. der Einsame baut das, was später möglich wird weil es viel Platz zum Bauen gibt weil seine Nächsten weit und wenige sind und groß die Räume, die er durchwandert, um sie zu treffen oh, sein Gesicht war diese Weite die jetzt ihn noch will und umwirbt und wenn ich glaube an das, was in mir entspringt behaupte ich nicht es verschaffe mir einen Platz unter den anderen, nur, dass es einen Platz selber hat, denn der Tag fällt von mir bevor der Vers fällt und ich bin nahe den Sachen wie Rilke mich lehrte, in der großen Schwangerschaft des Zufalls und wie der erste Mensch lernt zu sprechen so wie jeder nächste erste Worte spricht so spreche ich und ich bin Adam wenn wir annehmen, dass er Erster ist und Adam ist schwanger bevor er gebärt und noch sind die Nächte Nächte noch sind sie da hier sind sie noch

4. diese Liebe die einzige, die ich so nennen würde

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3. celui qui est solitaire construit ce aui deviendra possible plus tard parce qu' il y a beaucoup de place pour construire parce que ses proches sont au loin et qu' il n´en a pas beaucoup et grands sont les espaces qu' il doit parcourir pour les rencontrer oh, son visage avait cette ampleur qui le veut à présent et le courtise encore et quand je crois à ce qui jaillit en moi je ne prétend pas que cela me procure une place parmi les autres car lejour vient de moi avant que le poème ne vienne et je suis proche des choses comme Rilke me l'a appris dans la grande gestation du hasard et comme le premier homme apprend à parler chacun dit ses premiers mots je parle ainsi et je suis Adam si nous admettons qu'il est le premier et Adam porte la vie avant de la donner et les nuits sont encore des nuits elles sont encore là elles sont encore ici

4. cet amour le seul que j'appellerai ainsi

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die langsam von sich gewonnene, die von der Fähigkeit der Spinnen abgeschaute, sowohl einen Faden als auch ein ganzes Netz zu spinnen, die vom Stolz der Bäume gelernte, die laut weinen und sich warnen, wenn ein Mensch mit einer Axt naht die darin besteht, dass zwei Einsamkeiten einander schützen, grenzen und grüßen. unsere Aufgabe ist so zu lieben und zu sterben unsere Aufgabe ist einfach warum haben wir ihretwegen viele Hausaufgaben? der Igel schnuppert den Nebel mit gespitzter Nase und mit spitzeren Stacheln – wann und wie wird er seine Sinne öffnen, seinen Bauch, seine Augen, wann und wie und wo, ob hier, jetzt, ob überhaupt

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celui que l'on puise lentement en soi celui qui s'inspire de l´aptitude des araignées à tisser un fil aussi bien que toute une toile celui qui a appris de la fierté des arbres celui qui pleure fort et prévient quand un homme s´approche avec une hache celui qui impliaue que deux solitudes se protègent l'une et l'autre, se définissent et se saluent. notre tâche est de s'aimer et de mourir ains notre tâche est simple pourquoi avons-nous à cause d´elle tant de devoirs à la maison ? le hérisson hume la brume de non nez pointé et de ses aiguilles pointues quand et comment ouvrira-t-il ses sens, son ventre, ses yeux quand et comment et où, ici, maintenant, ou jamais

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Christine Pfammatter Kunst etc. Man braucht nicht lange auf der Welt zu sein, um genug von ihr zu haben. Und die Menschen nicht zu kennen. Er war jung. Und fand, dass sich die Dinge wiederholten. Es gab Serien: Botschafter und ihre Gattinnen, bürgerliche Familien mit Haus und Garten, Künstler und ihr Ego. Es war ein Zeichen von Gesundheit, dass er genug von ihr hatte. A n f ä n g l i c h d a c h t e e r, d i e A b n e i g u n g s e i vorübergehend. Eine dunkle Wolke, ein schlechter Tag. Unmut und Verstimmung kannte er. Bis jetzt hatte das auf seine Arbeit keine Auswirkung gehabt. Er machte e i n f a c h w e i t e r. U n d e s g i n g w e i t e r. E s g a b Ausstellungen. Kataloge. Er gehörte dazu. Er stand auf der Leiter, auf der man nach oben blickt. Für viele war das die Erfüllung. Ihn aber widerte es an, kämpfen zu müssen. Auf die Dauer ermüdet das mehr als jede Arbeit und er fragte sich, für wen er das alles machte. „Ich arbeite für mich,“ sagte er sich, „Das habe ich immer so gemacht. Und ich werde es weiterhin tun. Aber ich darf mir selbst nicht im Wege stehen.“ Von Hegel und der Dialektik hielt er nicht viel. In gewisser Weise gab er ihm damit Recht. Aber er wusste wie es war, an sich selbst zu scheitern. „Ich zweifle. Das ist notwendig. Aber da ich Kritiker und Bewunderer in Person bin, muss ich mich lieben und das Werk verachten oder das Werk lieben und mich selbst verachten.“ Bis jetzt war er zurechtzukommen. Nun machte ihn alles mutlos. Die Liste mit Namen. Die vertikale Ordnung. Es war ihm egal, wo er stand. Welchen

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Transpositions : Camille Luscher Art et cetera Nul besoin d’être au monde depuis longtemps pour en avoir assez. Et de connaître les gens. Il était jeune. Déjà il trouvait que les choses se répétaient. Il voyait des séries : des hommes d’affaires et leurs épouses, des familles bourgeoises avec maison et jardinet, des artistes et leur ego. Etait-ce un signe de santé qu’il en ait marre de tout cela ? Au début il pensait que l’aversion serait passagère. Un nuage sombre, un mauvais jour. La morosité et l’irritation, il connaissait. Jusque là, cela n’avait eu aucune incidence sur son travail. Il continuait simplement. Et cela suivait. Il y eut des expositions. Des catalogues. Il en faisait partie. Et se tenait sur l’échelle, depuis laquelle on guigne vers le haut. Pour beaucoup c’était un accomplissement. Mais lui, cela le rebutait de se battre. Sur la durée ça fatigue plus que n’importe quel travail, et il se demandait pour qui il faisait tout cela. Je travaille pour moi-même, se disait-il, j’en ai toujours fait ainsi. Et c’est ainsi que je continuerai de faire. Mais je ne dois pas être mon propre obstacle. Pour Hegel et sa dialectique, il n’avait pas beaucoup d’estime. Et dans un certain sens, il lui donnait ainsi raison. Il pensait savoir que l’on pouvait échouer, manque de soi-même. Il pensait : les doutes sont nécessaires. Mais étant critique et admirateur en une personne, je vais m’aimer et mépriser l’œuvre, aimer l’œuvre et me mépriser moi-même. Jusqu’ici il s’en était bien sorti. A présent tout le décourageait. La liste de noms. L’ordre vertical. Ça lui

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Tabellenrang er erreichte. In welcher Gruppe er mitspielte. Er dachte: „Die Kunst wird die Einfachheit des Fussballs nie erreichen. Die klaren Regeln. In der Kunst gibt es Gesetze, die dem Ehrenkodex der Piraten gleichen. Es sind bloss Richtlinien. Vielleicht bin ich durchgekommen, weil ich nie viel erwartet habe.“ Seine Freundin war Schriftstellerin. Die Verleger lehnten ihre Bücher ab, indem sie mit „der heutigen Buch-Landschaft“ argumentieren. Es waren Gärtner, die einen Park verwildern liessen mit der Begründung, dass die Natur halt so aussehe. Er dachte an das letzte Buch, das sie ihm gegeben hatte. Der Held war ein Kunstverhinderer. Zum Wohl der Menschheit. Das war amüsant, aber im Grunde nicht mehr als ein trojanisches Pferd: Wir haben die Mittel nicht, Geschenke abzulehnen und sind sie einmal geöffnet, ist es zu spät. So werden Künstler geboren, so bin auch ich geboren. So war es auch mit Häusern. Lebte man auf einem grossen Landsitz mit Stockwerken und Seitenflügel, konnte man ein Zimmer vergessen. Man schloss es ab, warf den Schlüssel in den See und betrat es nie mehr. Lebte man in einer Einzimmerwohnung in einem Mietshaus in der Stadt, fand man sich auf der Strasse wieder, wurde zum Bettler oder liess sich zu anderem bekehren. Nicht einmal Duchamp hatte sein Leben gegen ein anderes eingetauscht. Als er aufhörte und die Welt nur noch schwarz-weiss sah, streckte er den Zeigefinger in die Luft und sagte: Kunst ist nicht notwendig. Er hatte nichts versäumt. Weil er nicht aufhörte, sondern spielte. Schach eben. Er konnte es nicht lassen. Er versuchte sich vorzustellen, wie die Welt aussehen würde, wenn Duchamp nicht dagewesen wäre. Traurig, dachte er, denn dann könnte man nicht einmal sagen, dass sie ärmer wäre. Duchamp, der Meister, hatte mit

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était égal de savoir où il se plaçait. Quel rang de quel tableau il atteignait, dans quel groupe il jouait et pour combien de temps. Il pensait : l’art n’atteindra jamais la simplicité du football. Les règles claires. Dans l’art il y a des lois semblables aux codes d’honneur des pirates. Ce ne sont que des directives. Son amie était écrivaine. Les éditeurs refusaient ses livres avec des arguments de « paysage littéraire d’aujourd’hui ». C’étaient des jardiniers qui laissaient le parc s’embroussailler sous prétexte que c’est là sa nature. Il pensait au dernier livre qu’elle lui avait donné. Le héros était un empêcheur d’art. Pour le bien de l’humanité. C’était amusant mais au fond rien de plus qu’un cheval de troie. Nous n’avons pas les moyens de refuser les cadeaux et dès qu’ils sont ouverts, il est trop tard. Ainsi sont nés les artistes et ainsi je suis né moi aussi. Quand on vit dans une grande propriété avec des étages et des ailes nord et sud, on peut oublier une chambre. On la ferme à clé, jette la clé dans le lac et n’y pénètre plus jamais. Si l’on vit en locataire d’un studio en ville, on se retrouve à la rue, devient mendiant ou se laisse convertir à autre chose. J’y suis parvenu, pensait-il parce que je n’ai jamais attendu beaucoup. Mais même Duchamp n’aurait pas échangé sa vie contre une autre. Lorsqu’il cessa et ne vit le monde qu’en noir et blanc, il pointa son index dans l’air et dit : l’art n’est pas indispensable. Il n’avait rien perdu. Parce qu’il n’avait pas cessé mais jouait, simplement. Aux échecs justement. Il ne pouvait pas s’en empêcher. Il essayait de se représenter à quoi le monde aurait ressemblé si Duchamp n’avait pas existé. Triste, pensait-il, car alors on ne peut même pas dire qu’il serait plus pauvre. Duchamp, le bouffon, était un

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seiner Verweigerung spielend einen Mehrwert geschaffen: das Bewusstsein, dass Kunst nicht aufzuhalten war. Vielleicht wollte er nicht aufhören. Vielleicht war er einfach in einem Alter, in dem er von einem einfachen Leben träumte. Er wusste nicht, welches Leben besser war. Im Grunde, dachte er, hat ein Angestellter ein besseres Leben. Nach Nietzsche war nur der frei, der zwei Drittel des Tages für sich hatte. Aber war es nicht besser, ein Drittel ein freier Mensch zu sein als den ganzen Tag ein Sklave? Er wollte weder der Kunst noch sonst jemandem gehorchen. Er liess ein Bad ein und versuchte, von sich selbst abzusehen. Wenn er Glück hatte, sah morgen alles anders aus.

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rebelle, ce qui lui permit de créer une plus-value en jouant : la conscience que l’art ne peut être endigué. Peut-être ne voulait-il pas s’arrêter. Peut-être était-il simplement arrivé à un âge où il rêvait d’une vie simple. Il ne savait pas, quelle vie était la meilleure. Au fond, pensait-il, un employé a une vie meilleure. D’après Nietzsche, seul est libre celui qui dispose de deux tiers de sa journée. Mais n’était-ce pas mieux d’être au tiers un homme libre plutôt que d’être esclave toute la journée ? Il ne voulait obéir ni à l’art ni à personne. Il se fit couler un bain et essaya de faire abstraction de lui-même. Avec un peu de chance, demain tout serait différent.

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Am Rande „ Z u e r s t ko m m t d e r To d . D a s , “ s a g t e r, „ i s t unumgänglich.“ Ich schaue ihn überrascht an. Er ist jung. Seine Haut glänzt. Die Hände sind weiss und ich glaube, auf seinem Kinn Spuren hellen Flaums zu sehen. „Ich verstehe,“ sage ich und es ist nicht einmal gelogen. Ich lache. Was sonst soll man Wahrheiten entgegenhalten? Er meint natürlich etwas anderes. Den Staat, in dem er aufgewachsen ist und den es nicht mehr gibt. „Wir alle wussten, dass es einmal zu Ende geht.“ Natürlich. Die philosophische Sicht der Dinge. Die Sicht, die die Dinge am Leben erhält. Wir sitzten in einem Café am Hafen von Marseille und sehen den Menschen zu, die von den Schiffen kommen. Das Licht blendet. Am liebsten wäre ich jetzt allein. Ich könnte mich der leichten Oberfläche der Strasse hingeben. Über die Segelboote und dem monotonen Kling-Klang der Takelage hinwegsehen. Und mich im Geflirre der Hitze auflösen. Stattdessen muss ich an Dinge denken, die sich im Kreise drehen. „Hast du die Möwe gesehen?“ frage ich und zeige hinüber zu den Fischhändlern. „Auch so kann man sich Futter verschaffen.“ Der Kellner bringt weitere Getränke. Er fischt in seiner schwarzen Weste nach Kleingeld. In seiner Haltung ist Würde. Er macht seine Arbeit. Darin besteht der ganze Glanz. Der Schriftsteller spricht vom Ziel der Geschichte. Dem Mann von der Strasse und den Massen. Mich hat die Allgemeinheit nie interessiert. Ich glaube an persönliche Gründe. Daran, dass unser Leben eine Folge von Zuständen ist, in denen wir vorkommen. So jedenfalls verstand ich die Sache mit dem Tod. Solange

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En marge « D’abord vient la mort. Ça », dit-il, « c’est inéluctable ». Je le regarde avec étonnement. Il est jeune. Sa peau brille. Les mains sont blanches, et je crois voir sur son menton les traces d’un duvet clair. « Je comprends », dis-je et ce n’est pas même un mensonge. Je ris. Que peut-on opposer d’autre aux vérités ? Il pense naturellement à autre chose. A l’Etat dans lequel il a grandit et qui n’existe plus. « Nous tous savions que cela aurait une fin. » Naturellement. La vision philosophique des choses. La vision qui maintient les choses en vie. Nous sommes assis dans un café dans le port de Marseille et regardons les gens sortir du bateau. La lumière est aveuglante. Je préférerais être seule en ce moment. Je pourrais m’abandonner à la surface légère de la route. Regarder au-delà des voiliers, du clingclang monotone des manoeuvre. Et me disperser dans les vibrations de la chaleur. Au lieu de ça, je dois penser à des choses qui tournent en rond. « Tu as vu la mouette ? », je demande, et désigne de l’autre côté le vendeur de poisson. « Comme ça aussi, on peut se procurer de la nourriture. » Le serveur apporte d’autres boissons. Il pêche de la petite monnaie dans la poche de sa veste noire. Il y a de la dignité dans sa tenue. Il fait son travail. Tout l’éclat est là. L’écrivain parle du but de l’Histoire. Du but de l’homme de la rue et de la masse. Moi, l’universel ne m’a jamais intéressée. Je crois en les raisons personnelles. En la vie comme une série d’états par lesquels nous passons. C’est en tout cas comme ça que je comprends le truc de la mort. Aussi longtemps que l’on

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man ihn als Metapher benutzen konnte, hatte man ihn nicht getroffen, höchstens seinen eisigen Hauch gespürt. Der Dichter sagt, gewisse Dinge müssen sterben. Die Erinnerung daran ist der beste Beweis, dass man lebt. Doch weshalb soll man seine Existenz beweisen? Ich werde nie aufhören, gewisse Menschen zärtlich zu lieben. Das ist meine einzige Diktatur. „Die Sonne scheint, lass uns an den Strand gehen,“ sage ich und winke dem Kellner. Der Schriftsteller bleibt sitzen. „Es gehört zu meinem Beruf, warten zu können,“ sagt er. Ich lege das Geld auf den Tisch und stehe auf. Seine Ausdauer ist rühmlich. Ich gehe und drehe mich um, um mich zu verabschieden. Der Dichter hält nichts von Schwimmen. Doch ich glaube auch, dass er keine Badehose hat. Er ist es gewohnt, nackt zu baden.

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peut l’utiliser comme métaphore on ne l’a pas rencontrée, tout au plus senti son souffle glacé. Le poète dit, certaines choses doivent mourir. S’en souvenir est la meilleur preuve de notre vie. Mais pourquoi faut-il prouver son existence ? Je ne cesserai jamais d’aimer certaines personnes tendrement. C’est là mon unique dictature. « Le soleil brille. Allons donc à la plage », dis-je et fais signe au garçon. L’écrivain reste assis. « Cela fait partie de mon métier de savoir attendre », dit-il. Je pose l’argent sur la table et me lève. Son endurance est louable. Je m’en vais et me retourne pour prendre congé. La nage importe peu au poète. Je crois même qu’il n’a pas de maillot de bain. Il est habitué à se baigner nu.

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Das Zimmer

Es gibt ein Zimmer. Es ist in einem vernachlässigten Haus. Das Haus trägt Abzeichen. Parolen und Sterne wie Medaillen einer schäbigen Uniform. Hier leben Veteranen. Sie sind jung. Die Zukunft hat für sie keine Bedeutung. Das Haus ist mit Brettern umzäunt, ein Eisenbett, das quietscht, dient als Tor. Ich stosse es auf. Die Federn spannen sich und es prallt zurück. Ich gehe über den Hof. Über nackten Boden. Ich laufe hastig und gespannt. Eine hagere Gestalt mit grell gefärbten Haaren überquert den Platz. Sie verschwindet in einem der Wohnwagen. Hoffentlich ist er noch da. Bei diesen Menschen weiss man nie. Eines Tages sind sie einfach weg. Unvermittelt tauchen zwei Hunde auf. Sie kämpfen um einen Knochen. Ich gehe ihnen aus dem Weg. Der Knochen fällt in eine Pfütze, die Hunde stürzen sich auf ihn, Wasser spritzt und klatscht auf die Strümpfe. Ich bücke mich, streiche den Rock glatt. Und zwinge mich, Schritt für Schritt, an den Hunden vorbei. Ich hasse sie und den Gestank ihres Felles. Träge Mittagshitze füllt die Luft. Bierflaschen liegen in einer Mulde, eine zerquetschte Dose blinkt in der Sonne. Unweit davon die Feuerstelle mit den Resten der Nacht. Kalte Asche. Der Geruch von verbranntem Plastik. Ich gehe weiter und stolpere über ein Holzbrett, auf dem mehrere, kaum angefangene Flaschen stehen, Kegelfiguren, bereit, jederzeit umzufallen. Ein schwarzer, gläserner Fleck breitet sich aus. Sofort bücke ich mich und stelle die Flasche wieder hin, möglich, dass jemand sich nur hinter einem Busch entleeren musste. Ich schaue mich um. Erleichtert stelle ich fest, dass mich niemand gesehen hat.

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La Chambre Il y a une chambre. Dans une maison abandonnée. La maison est revêtue d’emblèmes. Des slogans et des étoiles comme les médailles d’un uniforme défraîchi. Ici vivent des vétérans. Ils sont jeunes. L’avenir n’a pour eux aucune signification. La maison est entourée de planches, un lit de fer, grinçant, sert de portail. Je le pousse. Les ressorts se tendent et il claque en se refermant. Je franchis la cour. Sol nu. Je marche d’un pas rapide et raide. Une silhouette maigre aux cheveux de couleurs vives traverse la place. Elle disparaît dans une des caravanes. Pourvu qu’il soit encore là. On ne sait jamais avec ces gens-là. Un jour ils sont simplement loin. Brusquement deux chiens surgissent. Ils se battent pour un os. Je les évite. L’os tombe dans une flaque, les chiens se précipitent sur lui, l’eau gicle et éclabousse les bas. Je me penche, lisse la robe. Et me force, pas à pas, à marcher devant les chiens. Je les déteste, eux et l’odeur de leurs poils. Une chaleur lourde de midi emplit l’air. Des bouteilles de bières gisent dans un creux, une canette écrabouillée scintille au soleil. Non loin de là, le foyer et les restes de la nuit. Cendres froides. L’odeur de plastique brûlé. Je continue et trébuche sur une planche sur laquelle plusieurs bouteilles, à peine entamées, sont disposées, quilles, prêtes à tomber à tout instant. Une tache noire, vitreuse s’étend. Aussitôt je me penche et repose la bouteille à sa place, possible que quelqu’un ait seulement dû se vider derrière un buisson. Je regarde autour de moi. Soulagée je constate que personne ne m’a vue. Dans la caravane, derrière la carcasse de voiture, de la musique beugle. Je frappe et me retourne vivement.

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Aus dem Wohnwagen neben dem Autowrack dröhnt Musik. Ich klopfe und drehe mich hastig um. Die Augen huschen über den Platz. Ich warte und klopfe fester. Der Wagen bewegt sich. Die Tür geht auf. Der Junge mit der durchlöcherten Oberlippe. Ich strecke ihm Geld entgegen. Er lässt es in seiner Lederjacke verschwinden und drängt sich an mir vorbei. Ich weiche zur Seite und schaue ihm nach. Dann gehe ich zum Haus. Die Mauer hat Lücken. Über dem Türpfosten die Warze. Ein grosses A, schwarz und eingekreist. Der Buchstabe steht auf schwachen Beinen, Stelzen, die allein der Kreis hindert, auseinanderzufallen. Ein Zeichen, dessen Bedeutung nirgendwo zu finden ist. Buchstaben, Begriffe und Ideen verkümmern. Sie verlottern und verwaisen wie alles. Im Treppenhaus riecht es nach Urin. Ich gehe den Flur entlang und öffne die letzte Tür. Im Zimmer hat sich nichts verändert. Am Boden liegt die Matratze, vorne am Fenster steht der Stuhl. Der Baum im Hof hält das Licht zurück. Es ist kühl und dunkel. Ich gehe zum Fenster und schaue hinaus. Nichts tut sich. Ich setze mich auf den Stuhl und warte. Gelegentlich streiche ich den Rock glatt oder fahre mit der Hand über die Knie und Strümpfe. Und fasse mich am Handgelenk. Die Uhr ist da, aber ich will sie nicht benutzen. Noch hat sich die Türe nicht bewegt. Ich stehe auf und gehe auf und ab. Ausser den Hunden ist nichts zu hören. Eine Brise kommt auf und lässt den Baum vor dem Fenster zittern. Seine Äste sind breit und berühren die Fassade. Niemand kümmert sich um das Grün. Wildwuchs beherrscht diese Stadt. Wiesen versanden. Bäume und Sträucher verwildern. Büsche und Hecken. Es ist spät. Sie nimmt den Stuhl und stellt ihn neben den Eingang. Auf diesen Stuhl legen sie ihre Kleider.

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Les yeux glissent sur la place. J’attends et frappe plus fort. La voiture bouge. La porte s’ouvre. Le jeune homme à la lèvre supérieur percée. Je lui tends de l’argent. Il le laisse disparaître dans sa veste en cuir et passe en me bousculant. Je m’écarte, le suit des yeux. Puis je m’approche de la maison. Le mur a des trous. Au-dessus du cadre de la porte, une verrue. Un grand A, noir et encerclé. La lettre tient sur de faibles jambes, des échasses que seul le cercle empêche de tomber. Un signe dont la signification n’est à trouver nulle part. Les lettres, les concepts et les idées se ratatinent. Elles se détériorent et sont abandonnées, comme tout. Ça sent l’urine dans la cage d’escalier. Je parcours le couloir et ouvre la dernière porte. Rien n’a changé dans la chambre. Sur le sol gît le matelas, en face, à la fenêtre, la chaise. L’arbre dans la cour retient la lumière. Il fait frais et sombre. Je vais à la fenêtre et regarde dehors. Rien ne remue. Je m’assied sur la chaise et attend. Parfois, je lisse la robe ou effleure de la main le genou et le bas. Et me tiens le poignet. La montre est là mais je ne veux pas l’utiliser. La porte n’a pas bougé encore. Je me lève et marche de long en large. En dehors des chiens, aucun bruit. Une brise s’élève et fait trembler l’arbre devant la fenêtre. Ses branches sont longues et touchent la façade. Personne ne s’occupe de la végétation. Les plantes sauvages règnent sur cette ville. Les prairies s’enlisent. Les arbres et les buissons s’ébattent. Broussailles et fourrés. Il est tard. Elle prend la chaise et la place à côté de l’entrée. Sur cette chaise ils posent leurs vêtements. Et le matelas devient mousse, la chambre mer. La chambre dans laquelle il vient. La cage d’escalier est silencieuse. L’inquiétude l’étreint. Elle s’oblige à rester assise. Je ne vais pas faire les cents pas. Seuls les

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Und die Matratze wird zu Moos, das Zimmer zum Meer. Das Zimmer, in das er kommt. Im Treppenhaus ist es still. Unruhe ergreift sie. Sie zwingt sich, sitzenzubleiben. Ich werde nicht hin- und hergehen. Nur Tiere im Zoo drehen sich um sich selbst und machen sich verrückt. Sie beginnt zu weinen. Sieht wie Tränen auf den Boden tropfen. Sie hört ein Geräusch im Flur. Doch die Türe geht nicht auf. Sie steht am Fenster und weiss plötzlich, dass er nicht kommt. Er wird nie mehr kommen. Es ist vorbei. Sie dreht sich um, geht im Kreis, sie muss jetzt gehen. Sie will sich an der Decke festhalten, an den Wänden, am Boden. Arme und Hände in der Ecke. Sie muss jetzt gehen. Es ist dunkel. Sie geht zur Tür, greift nach dem Stuhl und stelle ihn zurück. Auf diesen Stuhl legten sie ihre Kleider. Und die Matratze am Boden wurde zu Moos. Und das Zimmer zum Meer. Und das Dämmerlicht wurde hell. Und die Brise trug Salz herein. Gleissen und glitzern. Die Bäume bewegten sich. Rascheln und zittern. Die Äste wogten, wurden zu Palmen und schrieben in den Himmel mit japanischem Pinsel, immer. Das Meer rauschte im Zimmer. Sie öffnet das Fenster, Wasser soll sich ergiessen und alles überfluten. Denn das Meer lag hier, in diesem Zimmer. Sie geht hinaus, geht, ohne die Türe hinter sich zuzumachen. Draussen brennt ein Feuer. Der Abend ist mild. Auf der Strasse gehen die Lichter an. Sie geht an der Fabrik vorbei, dann an der Tankstelle. Die Strasse geht immer geradeaus. Niemand ist zu sehen. Das ist der Vorteil dieser Stadt, dass alles immer geradeaus geht. Manche Strassen hören nie auf.

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animaux au zoo tournent sur eux-mêmes à se rendre fous. Elle commence à pleurer. Voit les larmes goutter sur le sol. Elle entend un bruit dans le couloir. Mais la porte ne s’ouvre pas. Elle se tient devant la fenêtre et sait soudain qu’il ne viendra pas. Ne viendra plus jamais. C’est terminé. Elle se détourne, tourne en rond, elle doit s’en aller maintenant. Elle aimerait s’agripper au plafond, aux murs, au sol. Bras et mains dans le coin. Elle doit s’en aller maintenant. Il fait sombre. Elle va à la porte, attrape la chaise et la remet à sa place. Sur cette chaise ils posaient leurs vêtements. Et le matelas sur le sol devenait mousse. Et la chambre mer. Et la pénombre s’éclaircissait. Et la brise apportait du sel. Etincelles et scintillements. Les arbres remuaient. Bruissements et frémissements. Les branches s’agitaient, devenaient palmiers et écrivaient au pinceau japonais dans le ciel, toujours. Le ressac ronflait dans la chambre. Elle ouvre la fenêtre, l’eau doit se déverser et tout noyer. Car la mer était là, dans cette chambre. Elle sort, sort sans refermer la porte derrière elle. Dehors un feu brûle. La soirée est douce. Dans la rue, les lumières s’allument. Elle passe devant l’usine, puis devant la station d’essence. La rue est droite. Personne n’est en vue. C’est l’avantage de cette ville, que tout soit toujours droit. Certaines rues ne s’arrêtent jamais.

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Berlin 2010 A Berlin, nous avons tenté une nouvelle expérience en invitant deux poètes slovaques, Nóra Ružičková et Mária Ferenčuhová, à l‘atelier de traduction avec Christine Pfammatter et Pedro Kadivar. Bien que le travail de traduction se passait en tandem, les textes discutés sont désormais disponibles en français, allemand et en slovaque. Passage & Co. poursuit sa découverte des artistes slovaques sous le signe de Marseille | Košice - Capitales européennes de la Culture 2013.

Lectures/Lesung au/im Montbijoupark 68


Berlin 2010

Nóra Ružičková

Christine Pfammatter

In Berlin nahmen an der AutorenÜbersetzunmgswerkstatt neben Christine Pfammatter und Pedro Kadivar erstmailg zwei slowakische Dichterinnen - Nóra Ružičková und Mária Ferenčuhová - teil. Obwohl auch diesmal im Duo übersetzt wurde, liegen jetzt die eingereichten Texte in drei Sprachen vor! Passage & Co. interessiert sich für die slowakische Literatur- und Kunstszene im Zeichen von Marseille | Košice Europäische Kulturhauptstädte 2013.

Mária Ferenčuhová

Pedro Kadivar

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Pedro Kadivar Trente-deuxième nuit d’été

La fin de l’intranquillité viendra avec le jour, se dit-il dans la nuit, elle viendra à l’aube avec le réveil, avec le premier geste du corps levé se dirigeant vers la fenêtre, se dit-il dans l’insomnie légère de cette nuit où la frontière du sommeil trembla et s’ouvrit à l’éveil, c’est elle qui me visite la nuit mais elle se dissipera à mon réveil si tant est que je m’endorme malgré elle avant la fin de la nuit, se dit-il encore s’essayant au sommeil mais sans obstination aucune qui, de mémoire d’insomniaque, fait fuir le sommeil. L’intranquillité n’est que pour quelque heures, se dit-il, elle ne tiendra pas davantage, ne survivra pas au soleil, partira en fumée au crépuscule et je me lèverai de nouveau comme hier en homme souverain pour regarder l’arbre qui repousse chaque matin devant ma fenêtre. Je serai l’enfant tranquille que je fus, se dit-il en cette nuit où il rêva dans son insomnie de jours tranquilles comme ceux qui avaient précédé cette nuit. Se dit-il mais la tranquillité ne vint pas. Ni à l’aube ni dans la belle journée qui s’ensuivit. Ni au crépuscule du soir ni dans la nuit qui s’ensuivit. Ni dans les jours et les mois, ni dans les années qui s’ensuivirent. Avec son intranquillité il traversa pays et paysages et perçut désormais tout à travers elle qui le fit vibrer dans son infime sommeil, qui le fit scintiller la nuit, et il perçut l’intranquillité de la nature autour de lui, celle de l’arbre et du vent, celle du vivant, disséquant avec une extrême précision le frémissement de la feuille et l’agitation de l’insecte, en gardant au fond de lui le vœu de tranquillité auquel jamais il ne renonça, qu’il soigna en lui et fit vivre et

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Übertragung: Christine Pfammatter Sommernacht, die zweiundreissigste

Die Unruhe, sagte er sich in der Nacht, wird ein Ende haben. Sie wird enden beim Morgengrauen, beim Aufwachen wird sie vergehen, mit der ersten Bewegung des Körpers, der sich erhebt und auf das Fenster zugeht. Es ist Schlaflosigkeit, die mich nachts besucht, eine leichte, mit zitterndem Schlaf, der im Begriff ist, in den Wachzustand überzugehen, doch wird sie beim Erwachen verschwinden, und einschlafen werde ich, bevor die Nacht zu Ende geht, trotzdem. Das sagte er sich, ohne den Schlaf hartnäckig finden zu wollen. Wer an Schlaflosigkeit leidet weiss, dass Hartnäckigkeit den Schlaf in die Flucht schlagen kann. Es kann sich nur um Stunden handeln, sagte er sich, die Unruhe wird nicht durchhalten, die Sonne wird sie nicht überleben, in der Dämmerung wird sie sich in Rauch auflösen und wie gestern werde ich als souveräner Mensch aufstehen, um den Baum, der vor meinem Fenster wächst, betrachten zu können. Ich werde das ruhige Kind sein, das ich einst war, sagte er sich in eben dieser Nacht, in der er schlaflos von den ruhigen Tagen zuvor träumte. Aber die Ruhe kam nicht. Weder zum Morgengrauen, noch am strahlenden Tag. Sie kam nicht in der Abenddämmerung und auch nicht in der nächsten Nacht. Weder in den Tagen und Monaten, noch den Jahren, die folgten. Er durchquerte Länder und Landschaften mit dieser Unruhe und nahm von nun an alles durch sie wahr. Die Unruhe, die seinen geringsten Schlaf erzittern liess, die die Nacht funkeln liess. Und er erkannte die Unruhe der Natur um ihn herum, die des Baumes und des Windes, des

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respirer en toutes ces années, alors même que l’intranquillité avait pris place en son corps, s’était établie en royauté incessante, devenue avec le temps une part de lui-même, résonnant désormais dans sa voix et figurant sur son visage, stigmates reconnaissables d’incertitudes, jusqu’une nuit d’été où, en plein milieu de sa vie, il entreprit comme à son habitude une longue marche pour renforcer sa foi en les choses, et à un moment de repos, assis face au ciel étoilé et savourant le vent frais qui effleura sa peau, se dit qu’en lui l’intranquillité n’aura pas de fin, et la foi avec laquelle il murmura ces mots inaugura en lui un calme profond tel qu’il n’en avait encore jamais connu.

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Lebendigen, mit extremer Klarheit richtete er seine Aufmerksamkeit auf das Zittern eines Blattes, auf die Aktivität eines Insekts, während in ihm der Wunsch nach Ruhe bestehen blieb. Nie gab er diesen Wunsch auf, er pflegte ihn, er liess ihn leben und atmen, wobei sich die Unruhe in seinem Körper als festes Königreich festsetzte und im Laufe der Zeit zu einem Teil von ihm wurde. Man nahm sie in seiner Stimme wahr, auf seinem Gesicht, sie hinterliess Spuren der Unsicherheit, bis zu einer Sommernacht, gerade in der Mitte seines Lebens, in der er wie gewohnt einen langen Spaziergang unternahm, um den Glauben an die Dinge zu stärken, als er sich während einer Pause, bei der er dem Sternenhimmel gegenübersass und den frischen Wind auf seiner Haut spürte, sagte, dass die Unruhe kein Ende haben würde. Der Glaube, der diese Worte begleitete, eröffnete in ihm eine Ruhe, die er in dieser Tiefe nie zuvor gekannt hatte.

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Trente-deuxième nuit d'été. Übertragung ins Slowakische | Traduction en langue slovaque : Nóra Ružičková Tridsiata druhá noc Koniec nepokoja príde so začiatkom dňa, hovoril si v noci, príde na svitaní s prebudením, s prvým pohybom tela, ktoré sa vzpriami a pristúpi k oknu, hovoril si počas ľahkej nespavosti tej noci, v ktorej sa hranica spánku zachvievala a posúvala k bdelosti, je to on, ktorý ma navštevuje v noci, ale pri prebudení mizne, aj keď napriek nemu zaspím ešte než sa skončí noc, hovoril si, pokým sa bez uvzatosti pokúšal zaspať; pretože ten kto trpí nespavosťou vie, že uvzatosť spánok odplaší. Nepokoj potrvá len niekoľko hodín, hovoril si, nezdrží sa dlhšie, neprežije východ slnka a na svitaní sa rozplynie a ja sa prebudím rovnako sebaistý ako včera, aby som pozoroval strom, ktorý každý deň znovu vyrastie pred mojim oknom. Bude zo mňa pokojné dieťa ako kedysi, hovoril si v tú noc, keď vo svojej nespavosti sníval o pokojných dňoch, ktoré jej predchádzali. Hovoril si, ale pokoj neprichádzal Ani na svitaní, ani v krásny deň, ktorý nasledoval. Ani na súmraku, ani počas nasledujúcej noci. Ani počas dní, mesiacov, rokov, ktoré nasledovali. S nepokojom precestoval kraje a krajiny a od tej chvíle bolo jeho vnímanie poznačené nepokojom, ktorý ho nechával vibrovať v tom najkratšom spánku, ktorý ho nechával žiariť do noci a on spoznával nepokoj prírody okolo seba, nepokoj stromu a vetra, živých bytostí, s vyostrenou vnímavosťou rozlišoval chvenie listov a hmýrenie hmyzu, pričom sa vo svojom vnútri nevzdával túžby po pokoji; živil ju svojím dychom, staral sa o ňu a udržiaval ju pri živote po celé tie roky, dokonca aj vtedy, keď sa v ňom usídlil nepokoj, ovládol

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ho a po čase sa stal jeho súčasťou. Odvtedy zaznieval v jeho hlase a zračil sa mu v tvári, viditeľné znamenie neistoty, až pokým sa v jednu letnú noc uprostred svojho života, ako to mal vo zvyku, nevybral na dlhú prechádzku, aby posilnil svoju vieru vo veci a keď sa počas krátkej prestávky usadil oproti hviezdnej oblohe a vychutnával si čerstvý vietor, ktorý mu pohládzal pokožku, hovoril si, že ten nepokoj v ňom sa už nikdy neskončí a viera s akou si mrmlal tieto slová v ňom odhalila hlboký pokoj, aký doposiaľ nepoznal.

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Christine Pfammatter Sitzleder

Was tut der Schriftsteller? Er sitzt und wartet. Wartet auf das Wort, das anklopft. Langeweile? Nein, Langeweile kennt er nicht. Nur nackte Not. Denn das Nichtstun quält ihn, das Untätigksein treibt ihn in den Wahn. Aber was erzähle ich. Die Sonne, die da draussen mächtig scheint, hat er bemerkt. Und auch den Streifen Licht, der sich am Boden behauptet. Wie schön, denkt er, ist die Aufdringlichkeit der Sonne, ihr Blenden. Und wie schön sind die Schatten. Die gleissenden Strahlen finden überall hin. Sie adeln das Niedrige. Doch womit habe ich die Wärme verdient? Ich bin ein Nichts. Die Türe habe ich geöffnet. Ich muss warten, mich in Geduld üben. Vielleicht sollte ich mich bewegen. Vielleicht sollte ich spazieren gehen. Ist Denken nicht eine peripathetische Kunst? Nein, ich muss sitzen bleiben. Ich bin schon lange hier. Aber mein Zimmer ist schwer erreichbar. Ganz abseits liegt es im alten Haus, dessen Winkel und Gänge mir selbst nicht vertraut sind. Wie können mich da die Buchstaben, die Sätze und Seiten finden. Wolken haben, auf einen Schlag, die Sonne verdeckt. Der Raum erkaltet. Der in Not Geratene lauscht in den Tisch hinein. Und der Tisch wird zum schrägen Pult, auf dem sich nichts hält, von dem alles hinunterrutscht. Wie ich dieses Pult gehasst habe, denkt er, und die harte, enge Bank, die man nicht verrücken konnte, weil sie ein Stück war mit dem Tisch. Dieses Möbel war nicht auszuhalten. Aber ist das Gefühl der Rede Wert? Ich bin

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Übertragung: Pedro Kadivar Cuir de siège Que fait l’écrivain ? Il s’assoit et attend. Attend le mot qui viendra frapper à la porte. L’ennui ? Non, il ne connaît pas l’ennui. Que la misère nue. Car ne rien faire le torture, l’inaction le mène à la folie. Mais, qu’est-ce que je raconte. Le soleil qui brille puissamment dehors, il l’a remarqué. Et aussi le rai de lumière qui marque le sol. Comme c’est beau la persistance du soleil, pense-t-il, et de s’en laisser éblouir. Et comme les ombres sont belles. Les rayons lumineux trouvent partout leurs chemins. Ils anoblissent la moindre des choses. Or, qu’ai-je fait pour mériter la chaleur ? Je suis moins que rien. J’ai ouvert les portes. Je dois attendre, m’exercer à la patience. Peut-être devrais-je bouger. Peut-être devrais-je aller me promener. L’acte de penser n’est-il pas un art péripatétique ? Non, je dois rester assis. Je suis ici depuis longtemps déjà. Mais ma chambre est difficile à atteindre. Elle se trouve complètement à l’écart dans la vieille maison, dont les coins et les couloirs ne me sont même pas familiers. Comment les lettres, les phrases et les pages peuvent-elles me joindre là. Des nuages ont soudain recouvert le soleil. La pièce se refroidit. Celui qui a basculé dans la misère, tend l’oreille vers la table. Et la table se transforme en un pupitre incliné, sur lequel rien ne tient et tout tombe par terre. Comme j’ai haï ce pupitre, pense-t-il, et ce banc dur et étroit, que l’on ne pouvait pas déplacer, car il faisait partie de la table. Ce meuble était insupportable. Mais ce sentiment méritait-il qu’on en parle ? C’est pour cela

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deswegen kein besserer Schriftsteller geworden. Und die Tatsache, dass man mir auf die Finger geschlagen hat? Dass man mich gezwungen hat? Sie ist Fiktion. Ich kann keinem Umstand die Schuld geben. Keinem Möbel und keinem Lehrer. Die Schuld liegt bei mir. Ich habe diesen Ort gewählt, weshalb ich warten muss, bis die Sätze mich finden und die Wörter mich besuchen wie Stimmen aus dem Jenseits.

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que je ne suis jamais devenu meilleur écrivain. Et le fait que l’on m’ait tapé sur les doigts ? Que l’on m’ait forcé ? C’est de la fiction. Je ne peux rejeter la faute sur aucune circonstance. Sur aucun meuble ni aucun maître d’école. Je suis le seul fautif. J’ai choisi cet endroit, c’est pourquoi je dois attendre jusqu’à ce que les phrases me trouvent et les mots me rendent visite comme des voix venues d’ailleurs.

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Sitzleder. Übertragung ins Slowakische | Traduction en langue slovaque : Nóra Ružičková Posednosť

Čo robí spisovateľ? Sedí a čaká. Čaká na slovo, ktoré zaklope. Nuda? Nie, nudu nepozná. Len číre zúfalstvo. Pretože ničnerobenie ho mučí, nečinnosť ho privádza do šialenstva. Ale, čo to rozprávam. Všimol si slnko, čo vonku tak silno svieti. Aj pás svetla, ktorý sa zachytil na podlahe. Aké je to pekné, pomyslel si, keď slnko dotiera a oslepuje. A aké pekné sú tie tiene. Trblietavé lúče sa dostanú všade. Zušľachťujú, čo je prízemné. Ale, čím som si len zaslúžil to teplo? Nie som predsa ničím. Otvoril som dvere. Musím čakať, cvičiť sa v trpezlivosti. Možno by som sa mal hýbať. Možno by som mal ísť na prechádzku. Nie je myslenie peripatetickým umením? Nie, musím zostať sedieť. Som tu už dlho. Ale moja izba je ťažko dostupná. Celkom zastrčená v starom dome, ktorého kúty a chodby nepoznám ani ja sám. Ako by ma tu mohli nájsť písmená, vety a strany. Oblaky odrazu zakryli slnko. Priestor sa ochladil. Zo zúfalstva sa započúval do zvukov stola. A zo stola sa stal šikmý písací pult, na ktorom sa nič neudrží, z ktorého sa všetko zošmykne. Ako som ho len nenávidel, pomyslel si, aj tú tvrdú, úzku lavicu, ktorú nebolo možné posunúť, lebo so stolom tvorila jeden kus. Neznášal ten nábytok. Ale stojí tento pocit za reč? Nestal sa zo mňa vďaka nemu lepší spisovateľ. A čo skutočnosť, že ma bili po prstoch? Že ma nútili? To je fikcia. Nemôžem viniť okolnosti. Ani nábytok a učiteľa. Je to moja vina. Ja som si vybral toto miesto, preto musím čakať, kým ma nájdu vety, kým ma navštívia slová ako hlasy z onoho sveta.

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Sitzleder. Übertragung ins Slowakische | Traduction en langue slovaque : Mária Ferenčuhová Vysedieť

Čo robí spisovateľ? Sedí a čaká. Čaká, kým slovo zaklope. Nuda? Nie, nudu nepozná. Len celkom nahú núdzu. Lebo ničnerobenie ho trápi, nečinnosť ho privádza do šialenstva. Ale čo to rozprávam. Vonku prudko svieti slnko, všimol si ho. A aj pruh svetla, ktorý sa presadzuje na zemi. Aké je krásne, pomyslí si, to neodbytné slnko, ako oslepuje. A aké krásne sú tiene. Žiarivé lúče si nájdu cestu všade. Z nízkeho robia vznešené. Lenže čím som si zaslúžil to teplo? Nie som nič. Pootváral som dvere. Musím čakať, cvičiť sa v trpezlivosti. Možno by som sa mal hýbať. Možno by som sa mal ísť prejsť. Nie je azda myslenie peripatetickým umením? Nie, musím zostať sedieť. Som tu už dlho. No moja izba je ťažko dostupná. Leží celkom v ústraní starého domu, ktorého kúty a chodby dobre nepoznám. Ako ma tu môžu nájsť písmená, vety a strany. Oblaky zrazu zakryli slnko. Miestnosť ochladla. Ten, kto je v núdzi, naťahuje uši k stolu. A stôl sa premení na šikmú lavicu, na ktorej sa nič neudrží, z ktorej všetko padá. Ako som len tú lavicu nenávidel, pomyslí si, a tú tvrdú, úzku dosku na sedenie, ktorá sa nedala posunúť, lebo bola súčasťou lavice. Ten kus nábytku bol neznesiteľný. Ale stojí ten pocit za reč? Preto som sa nestal lepším spisovateľom. A to, že som dostal po prstoch? Že ma nútili? To je fikcia. Nemôžem viniť okolnosti. Ani nábytok, ani učiteľa. Vina je na mne. Vybral som si toto miesto, tak musím čakať, kým ma vety nájdu a slová ma navštívia ako hlasy zo záhrobia.

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Mária Ferenčuhová Nemota

I. Logorrhoea Príde deň, keď dieťa bude chcieť počuť príbeh: hoci o ľuďoch z údolia rieky Var, budúcich milencoch brázdiacich starú sivú cestu pod krvavými skalami a ťažkým horským nebom, čo tesne pred búrkou v najbližšej zákrute spadne na cestu. A keď zastanú pri kamennom kostole a na visutom námestí sa prudko objímu, sú všade doma. Jedia ryby na obed aj na večeru, líhajú do rodičovskej postele, celé dni plávajú v mori a telá majú hnedé a hladké, pružné a šupinaté, suché a staré, až sa napokon rozsypú ako skaly čnejúce nad cestou na krvavohnedý prach a splynú s krajinou. Len spomienka zostane farebná ako pohľadnica z blízkeho letoviska. Alebo príbeh o vnútrozemí, o rovinatom meste pri celkom inej rieke, o hranatých budovách

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Transposition : Pedro Kadivar

Mutisme I Logorrhée Viendra le jour où l'enfant voudra entendre une histoire : soit sur les gens de la vallée du Var futurs amants sillonnant une vieille route grise à l'ombre des falaises rouges de sang et un lourd ciel de montagne qui juste avant l'orage tombe sur la route au prochain virage. Et quand ils s'arrêtent devant l'église de pierre et s'embrassent violemment sur la place suspendue partout ils sont chez soi. Ils mangent du poisson midi et soir, couchent dans le lit parental, nagent des journées entières dans la mer et leurs corps sont lisses et tannés, souples et écailleux secs et vieux finissant par s'effriter comme des falaises qui surplombent la route en poussière brun rouge sang et se fondre dans le paysage. Restera coloré juste le souvenir comme une carte postale d'une proche villégiature. Soit l'histoire d'une ville plate sur le continent

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s vyblednutou strechou, s rozbitými bránami, a odkvapmi, čo sa odkláňajú od múrov. Kde voda steká po omietke a po okenných rámoch, ľudia vytrvalo stoja pred vchodmi do obchodných domov, ponúkajú vetvičky stromov, medvedí cesnak, hloh, obchytaný slovník, kúsky súkromia a pánboh požehnaj. Kde je na uliciach niekoľko cyklistov, chvejú sa dve prepletené ruky, vlasiská vo vetre a všade autá, preplnené, prekúrené električky a pasažieri s igelitovými taškami, ktorí už dávno chceli vystúpiť. Alebo aspoň príbeh o dlhej nočnej ceste, a veľkých, vážnych očiach za oknom, čo čakajú, či niekde neuvidia naozajstného koňa.

II. Skutočnosť zostáva strohá: Urobia dieru do brucha, vytiahnu plod, zašijú, očistia, prelepia, zvážia a zmerajú, donesú ukázať, nechajú tak. O niekoľko hodín podajú lieky, skontrolujú tlak, zvinovanie,

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au bord d'une tout autre rivière, d'édifices anguleux au toit pâle, à la porte cassée, et aux gouttières qui se détachent des murs. Là où l'eau dégouline sur le crépi et sur les châssis de fenêtre, les gens se tiennent obstinément debout devant l'entrée des magasins proposant des brindilles d'arbres, de l'ail des ours, des aubépines, un dictionnaire usé, un peu d'intimité et Dieu te bénisse. Là où dans la rue il y a quelques cyclistes, frémissent deux mains entrelacées, les chevelures dans le vent et partout des voitures, des tramways bondés, surchauffés et des passagers avec des sacs en plastique qui auraient voulu descendre depuis longtemps. Ou au moins l'histoire d'un long voyage nocturne, de grands yeux graves derrière le pare-brise qui guettent pour voir quelque part un vrai cheval.

II La réalité reste crue: Ils feront un trou dans le ventre, sortent un fruit, cousent, nettoient, recollent, pèsent et mesurent, amènent pour montrer, et laissent.

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katéter, vymenia prestieradlá, podložku, prinesú dieťa, zase odnesú, nechajú tak. Kde končí telo, začína život. Kde začína pasivita, tam dnes smrť nedočiahne.

III. Niet času na sny ani na príbehy, telo je únava, prietoky krvi, mlieka, roztrúsená pozornosť, rozštiepené vnímanie, rozoklané vedomie seba, strom s tromi koreňmi a neforemný kmeň, bezlisté náručie – ešte viem, kde som bola šťastná, múzeá, chodníky, námestia, podzemné galérie, kroky a dotyky, odrazy tváre, gesto nad vodou, plece pri pleci v dokonalej súhre, trpezlivosť, pokora, usilovnosť, sloboda v samote, obrovské rozhranie. Rozpadnutá pamäť, úlomky vo vzduchu, trblietka,

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Dans quelques heures ils administrent les médicaments, vérifient la tension, les rétractions, la sonde urétrale, changent les draps, le protège-matelas, amènent l'enfant, de nouveau l'emportent, et laissent. Là où finit le corps, commence la vie. Là où commence la passivité, la mort n'a point d'accès.

III Pas de temps ni pour les rêves ni pour les histoires le corps n'est que fatigue, flux de sang, de lait, l'attention dispersée, la perception fêlée conscience de soi dédoublée, l'arbre aux trois racines et au tronc informe, bras ouverts sans feuilles je me rappelle encore, où j'étais heureuse, les musées, les trottoirs, les places, les galeries souterraines, au-dessus l'eau, l'épaule contre l'épaule dans la parfaite harmonie, la patience, l'humilité, l'assiduité, la liberté dans la solitude, immense frontière floue. La mémoire désintégrée, des bris dans l'air, éclats,

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čiastočky peľu, dážď, už len nájsť v mohutnom prúde objatie, ktoré však nepatrí mne, a ani tebe.

IV. Jediná samota je ticho. Jediná sloboda mlčanie. Zovreté steny, uhly, čistá biela prázdnota. Opustiť konkrétny, hmatateľný život: stať sa opäť sebou, bez predĺženia, bez pokračovania, bez budúcnosti.

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les parcelles de pollen, la pluie, retrouver juste le flot abondant de l'étreinte qui n'appartient cependant ni à moi, ni à toi.

IV. La seule solitude est le silence. La seule liberté mutisme. Des murs, un espace étroit, un vide propre et blanc. Quitter la vie concrète, palpable : devenir de nouveau « moi-même », sans prolongement, sans suite, sans avenir.

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Nóra Ružičková

*** únava zdvojuje udalosti sa opakujú udalosti akoby sa len opakovali akoby sa odohrávali hneď po druhýkrát znova akoby rozdiel je nepostrehnuteľný ale citeľný tabuľa skla ešte jedna tabuľa skla a medzi nimi vzdialenosť medzera vložená medzi minulou a prítomnou udalosťou dielektrikum únava je skutočnejšia realita krehkejšia sklo je dvojité rozdiel nepostrehnuteľný

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Transposition : Pedro Kadivar

*** multiplie la fatigue se répètent les événements

les événements semblent seulement se répéter

semblent s'être déroulés soudain une deuxième fois

encore semble-t-il

la nuance est imperceptible mais sensible une vitre et encore une vitre

et l'écart entre elles un interstice inséré entre celle d'avant

et l'événement présent vacuum

la fatigue est plus réelle le réel fragile

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*** uprostred mesta uprostred dňa natiahnem ruku tabuľa skla ešte jedna tabuľa skla nevšimnem si rozdiel zle odhadnem vzdialenosť napoludnie na okrajoch ulice sa hýbu stromy ešte stále prší rýchlo prebehneme k pristavenému taxíku zozadu ponad jeho plece sa pozerám na cestu neustále vpred smerom k rozuzleniu za sklom sa hýbu stromy

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la vitre est double la nuance imperceptible ***

en pleine ville en pleine journée je tends la main

une vitre encore une vitre

je ne les distingue pas je mesure mal leur écart

à midi au bord de la route les arbres s'agitent

il pleut encore

on court vite vers le taxi déjà là

de derrière par-dessus son épaule je regarde la route

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podávam ruku hovorím svoje meno úryvok skutočnosti premietnutý do iného času

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en avançant sans cesse dans le sens du dénouement

derrière le pare-brise les arbres s'agitent

dans le rétroviseur fragment de réalité

entre nous une chose sans forme

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Mária Ferenčuhová Nemota

I. Logorrhoea Príde deň, keď dieťa bude chcieť počuť príbeh: hoci o ľuďoch z údolia rieky Var, budúcich milencoch brázdiacich starú sivú cestu pod krvavými skalami a ťažkým horským nebom, čo tesne pred búrkou v najbližšej zákrute spadne na cestu. A keď zastanú pri kamennom kostole a na visutom námestí sa prudko objímu, sú všade doma. Jedia ryby na obed aj na večeru, líhajú do rodičovskej postele, celé dni plávajú v mori a telá majú hnedé a hladké, pružné a šupinaté, suché a staré, až sa napokon rozsypú ako skaly čnejúce nad cestou na krvavohnedý prach a splynú s krajinou. Len spomienka zostane farebná ako pohľadnica z blízkeho letoviska. Alebo príbeh o vnútrozemí, o rovinatom meste pri celkom inej rieke, o hranatých budovách

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Nachdichtung: Christine Pfammatter Stummsein (Auszug)

I. Logorrhoea Der Tag wird kommen, an dem das Kind nach Geschichten verlangt: zum Beispiel über die Menschen aus dem Tal des Var, zukünftige Liebespaare, die den alten fahlen Weg gehen bei blutroten Felsen, unter schwerem Gebirgshimmel, der in der nächsten Kurve, kurz vor dem Gewitter, auf die Straße zu fallen droht. Und halten sie bei einer Steinkirche an oder umarmen sie sich auf einem überhängenden Stadtplatz brüsk, sind sie überall zuhause. Mittags und abends essen sie Fisch, legen sich ins Elternbett und schwimmen tagelang im Meer gebräunt und glatt sind ihre Körper, elastisch und schuppig, trocken und alt, bis sie zerbröckeln wie Felsen, die über den Weg hinausragen, blutbrauner Staub der sich in der Landschaft zersetzt Nur die Erinnerung bleibt bunt wie eine Postkarte aus der Sommerfrische.

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s vyblednutou strechou, s rozbitými bránami, a odkvapmi, čo sa odkláňajú od múrov. Kde voda steká po omietke a po okenných rámoch, ľudia vytrvalo stoja pred vchodmi do obchodných domov, ponúkajú vetvičky stromov, medvedí cesnak, hloh, obchytaný slovník, kúsky súkromia a pánboh požehnaj. Kde je na uliciach niekoľko cyklistov, chvejú sa dve prepletené ruky, vlasiská vo vetre a všade autá, preplnené, prekúrené električky a pasažieri s igelitovými taškami, ktorí už dávno chceli vystúpiť. Alebo aspoň príbeh o dlhej nočnej ceste, a veľkých, vážnych očiach za oknom, čo čakajú, či niekde neuvidia naozajstného koňa.

II. Skutočnosť zostáva strohá: Urobia dieru do brucha, vytiahnu plod, zašijú, očistia, prelepia, zvážia a zmerajú, donesú ukázať, nechajú tak. O niekoľko hodín podajú lieky, skontrolujú tlak, zvinovanie,

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Oder die Geschichte vom Binnenland, der Stadt im Flachland an einem ganz anderen Fluss, mit viereckigen Blöcken, ausgebleichten Dächern, kaputten Türen und Traufen, die von den Fassaden kippen. Dort wo das Wasser über Putz und Fenster fließt stehen Menschen ausdauernd vor den Toren der Kaufhäuser, bieten Tannenzweige, Bärlauch und Weissdorn feil, ein zerlesenes Wörterbuch, Reste der eigenen Habe, und Gott mit Dir. Dort, die Straße mit den paar Radfahrern wo zwei ineinander verschränkte Hände zittern, die Haare im Wind und überall Fahrzeuge, überfüllte, überheizte Straßenbahnen und Passagiere mit Plastiktüten, die längst im Sinn hatten, auszusteigen. Oder wenigstens die Geschichte vom langen nächtlichen Weg, und den ernsten grossen Augen, die hinter Fenstern warten, um irgendwann ein echtes Pferd zu Gesicht zu bekommen.

II. Die Wirklichkeit bleibt nüchtern: Man macht ein Loch in den Bauch, nimmt die Leibesfrucht heraus, näht wieder zu, reinigt, überklebt, wiegt und misst, bringt es her zum zeigen,

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katéter, vymenia prestieradlá, podložku, prinesú dieťa, zase odnesú, nechajú tak. Kde končí telo, začína život. Kde začína pasivita, tam dnes smrť nedočiahne.

III. Niet času na sny ani na príbehy, telo je únava, prietoky krvi, mlieka, roztrúsená pozornosť, rozštiepené vnímanie, rozoklané vedomie seba, strom s tromi koreňmi a neforemný kmeň, bezlisté náručie – ešte viem, kde som bola šťastná, múzeá, chodníky, námestia, podzemné galérie, kroky a dotyky, odrazy tváre, gesto nad vodou, plece pri pleci v dokonalej súhre, trpezlivosť, pokora, usilovnosť, sloboda v samote, obrovské rozhranie. Rozpadnutá pamäť, úlomky vo vzduchu, trblietka,

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belässt es dabei. Nach ein paar Stunden verabreicht man die Medikamente, kontrolliert den Blutdruck, die Rückbildung, den Katheter, man wechselt die Bettlaken, die Unterlage, man bringt das Kind, trägt es wieder weg, belässt es dabei. Wo der Leib aufhört , fängt das Leben an. Wo die Passivität beginnt, da kommt der Tod nicht hin.

III. Keine Zeit zum träumen oder für Geschichten, nur müde Körper, Blut- und Milchfluss, die Aufmerksamkeit zerstreut, die Wahrnehmung gespalten, die Selbstwahrnehmung zerrüttet, ein Baum mit drei Wurzeln, unförmig der Stamm nackt in seiner Umarmung– ich weiß noch, wo ich glücklich war, in Museen, auf Gehwegen, Marktplätzen, unterirdischen Galerien, ich kenne die Schritte, die Berührungen, die Spiegelungen eines Gesichts, einer Geste auf dem Wasser, Schulter an Schulter in vollkommenem Einklang, Geduld, Demut, Fleiß,

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čiastočky peľu, dážď, už len nájsť v mohutnom prúde objatie, ktoré však nepatrí mne, a ani tebe.

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Freiheit in der Einsamkeit ein vages Zwischenreich. Bruchstückhaft das Gedächtnis, Fragmente in der Atmosphäre, Splitter, Blütenstaubteilchen, Regen, im massiven Strom bleibt uns übrig die Umarmung zu finden, die weder dir, noch mir gehört.

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Nóra Ružičková

*** únava zdvojuje udalosti sa opakujú udalosti akoby sa len opakovali akoby sa odohrávali hneď po druhýkrát znova akoby rozdiel je nepostrehnuteľný ale citeľný tabuľa skla ešte jedna tabuľa skla a medzi nimi vzdialenosť medzera vložená medzi minulou a prítomnou udalosťou dielektrikum únava je skutočnejšia realita krehkejšia sklo je dvojité rozdiel nepostrehnuteľný

*** uprostred mesta uprostred dňa

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Nachdichtung: Christine Pfammatter *** Müdigkeit verdoppelt die Ereignisse wiederholen sich Ereignisse als ob sich die wiederholten als ob die stattfinden könnten beim zweiten Mal gleich nochmals als ob der Unterschied ist unmerklich doch spürbar eine Scheibe Glas und wieder eine Scheibe Glas dazwischen ein Abstand eine Lücke zwischen vergangenem und gegenwärtigem Ereignis Dielektrikum Müdigkeit ist wirklicher zerbrechlicher die Realität das Glas ist doppelt der Unterschied unmerklich

*** mitten in der Stadt mitten am Tag strecke ich meine Hand aus

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natiahnem ruku tabuľa skla ešte jedna tabuľa skla nevšimnem si rozdiel zle odhadnem vzdialenosť napoludnie na okrajoch ulice sa hýbu stromy ešte stále prší rýchlo prebehneme k pristavenému taxíku zozadu ponad jeho plece sa pozerám na cestu neustále vpred smerom k rozuzleniu za sklom sa hýbu stromy v spätnom zrkadle úryvok skutočnosti medzi nami niečo beztvaré ešte stále prší v dohovorenom čase stojím na dohovorenom mieste

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eine Scheibe Glas noch eine Scheibe Glas ich merke den Unterschied nicht schätze die Entfernung falsch ein mittags am Strassenrand bewegen sich Bäume es regnet immer noch schnell laufen wir zum bereitgestellten Taxi von hinten über seine Schulter schaue ich auf den Weg immer nach vorne in Richtung Auflösung hinter dem Glas bewegen sich Bäume im Rückspiegel ein Ausschnitt der Wirklichkeit zwischen uns etwas Formloses es regnet immer noch zu vereinbarter Zeit stehe ich am vereinbarten Ort

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podávam ruku hovorím svoje meno úryvok skutočnosti premietnutý do iného času

*** natiahnem ruku a chcem aby sa to isté ešte raz zopakovalo v skutočnosti ako v zrkadle nepridávam len odoberám odpíjam z pohára rozbaľujem listujem odkladám vrstvy zažltnutej belosti nánosy zaprášeného vzduchu a cyanotického bzukotu zotieram stopy dychu spred úst ustupujem od zdvojených skiel medzi ktorými usychajú muchy za ktorými sa isté farby ustavične opakujú vonku sa hýbu stromy zbavujú sa lístia dotyk taký nepodobný dotyku že sa takmer nedá pocítiť rovnako chcem aj nechcem chcem aj nechcem byť v stiesnenej hotelovej izbe aj na morskej pláži rovnako živá aj mŕtva

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ich gebe meine Hand sage meinen Namen ein Ausschnitt der Wirklichkeit hineinprojiziert in eine andere Zeit

*** ich strecke meine Hand aus und will dass sich dasselbe noch einmal wiederholt in der Wirklichkeit wie in einem Spiegel ich füge nicht hinzu nehme nur weg trinke vom Glas packe aus blättere um lege Schichten von vergilbtem Weiss ab Sedimente staubbedeckter Luft und cyanotisches Summen ich wische Atemspuren vom Mund ab trete von der doppelten Glasscheibe zurück zwischen der Fliegen vertrocknen hinter der sich gewisse Farben ständig wiederholen draussen bewegen sich Bäume entlauben Berührung so ungleich einer Berührung so dass sie fast nicht spürbar ist gleichermassen will ich und will ich nicht will und will nicht sein in einem bedrückenden Hotelzimmer auch am Meeresstrand gleichermassen am Leben und tot

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Diaporama | Diashow Collectif de traductrices | Ăœbersetzerinnen Magali Guenette, Emmanuelle Canovas, Emmanuelle Petit, Laurie Lemaire

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2009 Pourrières

Simone Kornappel

François Mathieu

Thomas B. Steinke

Atelier de traduction

Lectures | Lesung

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Simone Kornappel

ypsilon bodyworlds

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director's cut .|. als schnittmenge mensch in disneyfarben coloriert ..

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zu mann und frau gehn über den linoleumstyx | .all das bekannte .

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fleisch | besucher wie air quotes neben nahtlosen collagen | rest .

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posten venezianischer haltungsschäden .| den tin man polymeren .

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im closeup | ein carpacciofilter | das wundgelegene rot | ringsum .

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gedränge in den gängen | pupillen groß und rund wie einschuss ..

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löcher | das licht ist weich und schmerzt nicht | usw. | richtung frau .

mehr camera obscura | der laszive guckkasten mit fötus oder baby .

klappe nach da vinci | zu den sixtinischen kapillaren | dann vorbei .

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an rippenvolieren für teerschwere flügel | zum kontrast die lunge .

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als asketischer flamingo | phoenix aus der bleiche | später weiß .

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gegen den offenen schädel beim schach | hilft nur kurzgedachtes .

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en passant | die senkrechtbestattung erfinden | läufer und springer drahtige mimikries | bis auf die muskeln abgeschminktes schaut so sportiv aus | so ästhetisch | wie körper aus der bandsäge kommen können | ja unbedingt | auch ein gestalterischer akt | gegen ende .

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vielleicht die kopulation liegengebliebener teile | letztes 3d-puzzle .

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hier | im musealen einweckglas | it felt like all the oxygen had been sucked from the room

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Transpositons : François Mathieu i grec

director’s cut | intersection être coloré en couleurs disney | aller à l’homme et la femme en traversant le styx linoléum | toute la chair connue | visiteur comme air quotes à côté de collages sans couture | invendus de vices d’attitude vénitiens | aux polymères tin man dans le close up | un filtre carpaccio | le rouge avec écorchures | autour tout autour bousculade dans les couloirs | pupilles grandes et rondes comme les trous d’un impact | la lumière est douce et ne fait pas mal | etc.| direction la femme plus camera obscura | le zograscope lascif avec fœtus ou baby clapet d’après de vinci | vers les capillaires sixtiniens | puis passage devant des volières costales pour ailes lourdes de goudron | pour le contraste le poumon flamant ascétique | phénix envolé du pré des blanchisseurs | plus tard blanc contre le crâne ouvert aux échecs | n’aide que le penser bref en passant | inventer l’inhumation verticale | coureurs et sauteurs mimikries nerveux | à l’exception des muscles le démaquillé a l’air si sportif | si esthétique | comme des corps peuvent venir de la scie à ruban | oui absolument | un acte créateur également | vers la fin peut-être la copulation de parties restées couchées | ici dernier puzzle en 3D | dans le verre à conserves muséal | it felt like all the oxygen had been sucked from the room

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3 etagen raumanzug

von hier an: die offenen fächer im setzkasten mit ausblick ins dickicht abgebrannter giraffen / etwas postidyllischem gewäsch an bläue beim blabla erster ambulanter pärchen noch vor der archivierung das ist dabei wie ein knirschen von gerüsten im rückgrat der trabantenstadt zum urbanen tinnitus gehört die kakophonie aus highheels im hausflur like a non-praying mantis in den nächsten stock zu tragen auf die terrasse hinaus wo rorschachveilchen quite unsexy vor sich hin domestizieren im semperflorens aus offsetantennen innen menschelts auch arg yuppisiert you know das ist bevor die snackautomatenfunktion mich per knopfdruck mal nach außen schraubt / u.u. zum lüften

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3 étages costume spatial

à partir d’ici : les tiroirs ouverts dans la casse avec vue dans le taillis des girafes réduites en cendre / bavardage quelque peu post-idyllique à l’azur chez le bla-bla des premiers jeunes couples ambulants encore avant l’archivage c’est l’instant comme un crissement d’échafaudage dans l’épine dorsale de la ville satellite la cacophonie de highheels dans le vestibule fait partie de l’acouphène urbain like a non-praying mantis porter au prochain étage sortir sur la terrasse où des violettes rorschach avancent quite unsexy domestiquer dans le semperflorens fait d’antennes offset à l’intérieur ça sent l’humain youpise aussi durement you know c’est avant la fonction snack automatique pour me ventiler par pression d’un bouton une fois vers l’extérieur visse / le cas échéant

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metropolis reprise

eveR- / my electric sheep my dear in the headlights so wohl moduliert auf ein- & ausdruck kein knistern im schellackhaar

eveR- / my it-girl du singst so schĂśnes futur II oder stranger than fiction all das chichi im schaltkreis eveR- & immer noch

kein lehm an der rippe eveR- ja eveR- nun steh nicht bloĂ&#x; da wie heine vor der ironie tanz nochmal tanz

[2006 The Korean Times ] Korean scientists are working on creating the first android capable of walking and dancing like an entertainer. A mobile model is expected to be developed by 2010. // EveR-4 will be able to walk and dance as well as sing a song with substantially improved intelligence.

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Transpositons : Collectif | M a g a l i Guenette, Emmanuelle Canovas, Emmanuelle Petit, Laurie Lemaire

metropolis reprise

eveR- | my electric sheep my dear in the headlights aussi bien modulé en impression qu’en expression nul crépitement dans les cheveux résine

eveR- / my it-girl tu chantes un si beau futur II ou stranger than fiction tout ce chichi

dans le circuit interne eveR-& toujours

pas d’argile

sur la côte eveR- oui eveR- ne reste pas

plantée comme heine devant l’ironie

danse encore danse

[2006 The Korean Times] Des chercehurs coréens travaillent actuellement à la construction du premier androïde capable de marcher et de danser comme un artiste de variété ; un modèle capable de bouger est attendu pour 2010. Le quatrième spécimen sera capable de marcher et de danser, mais aussi de chanter, et fera preuve d’une intelligence nettement améliorée.

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kurze szene in orange

[herbst aus fensterscheiben] diesen leicht gekippten kiefern das windgezerrte ansehen krummer r체cken im topinambur & sp채ter auf der hollywoodschaukel die selbstgedrehten sonnen systeme letzter marillen im einmachglas die finger im abspann

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courte scène en orange

[l’automne dans la fenêtre] dans ces pins légèrement penchés la vue pliée par le vent des dos courbés dans le topinambour & plus tard sur la balancelle les soleils tournés sur eux-mêmes systèmes des derniers abricots dans le bocal les doigts image finale

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audrey hepburn burnout

manhattan mundtot

& am ende die distanz zweier st端hle

am k端chentisch mit fingern 端ber landkarten gegangen so past tense dein herbst im nagellack als leptosome rotverschiebung gegen nacht die unruhigen gardinen im fallwind

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waschbetonstille

& no summer crossing

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audrey hepburn burnout

manhattan muselé

& pour finir la distance entre deux chaises

à la table de cuisine les doigts parcourant les cartes routières so past tense l’automne de ton vernis leptosome passage du rouge vers la nuit les rideaux agités dans le vent descendant

silence du béton

& no summer crossing

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Thomas B. Steinke

Sie war eine jener elfenhaften Frauen, deren offensichtliche Lebensunfähigkeit ein raffinierter Trick der Natur ist. Sein erster Gedanke war: Ficken! Wenn er eine solche Kindfrau sah, war das bei ihm reflexartig, unbewusst und nicht zu steuern. Viel später erst, in einer Augustnacht, würde er erfahren, dass dies auch ihr erster Gedanke gewesen war. Ein Jammer, wie viel Zeit sie vertan hatten. Wie schön, dass sie sich Zeit gelassen hatten. Dieser Sommer war die spannendste Zeit in Bronskis Leben gewesen. Er war vorbei. Nun stand Bronski auf dem Flur der Klinik und schaute in den herbstlichen Park. Er zahlte seinen Preis, und eine dieser Maries zog sicher gerade ein neues Opfer an sich. Zum ersten Mal hatte Bronski sein Lieblingsspiel verloren.

Bronski hatte Marie bei einer dieser unsäglichen Ausstellungseröffnungen erspäht, die man, um ihre Kläglichkeit zu kaschieren, hochtönend Vernissagen nennt. Bronskis Frau leitete ein musisches Gymnasium in einem der Neubaugebiete am Rande der Stadt, da, wo die Stadt ins Sibirische überging, und deshalb waren sie im Verteiler für die Einladungen und gingen mindestens einmal pro Woche Häppchen essen. Leider musste man dabei auch Kunst ertragen, wehende Leinentücher mit Menstruationsblut, Eisenplatten voller Fingernägel oder Tierköpfe in Gelee, modernes Zeug eben. Bronski ging nur mit, um Frauen zu jagen. Er war oft erfolgreich. Die Gattinnen der Maler waren zumeist

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Traduction collective

Elle était une de ces femmes elfiques, dont l’évidente vulnérabilité est une astuce raffinée de la nature. Sa première pensée fut : baiser. Quand il voyait une femme-enfant, c’était chez lui spontané, inconscient et incontrôlable. Bien plus tard, une nuit d’août, il allait apprendre qu’elle avait eu la même pensée que lui. Quelle misère qu’ils aient gaspillé tout ce temps. Quelle bonne chose qu’ils se soient laissé du temps. Cet été-là fut la période la plus excitante de la vie de Bronski. Elle était terminée. Bronski était maintenant dans le couloir de la clinique et regardait au-dehors le parc en automne. Il payait pour ce qu’il avait fait, et à cet instant une autre Marie attirait certainement une nouvelle victime. Pour la première fois, Bronski avait perdu à son jeu préféré. Bronski avait aperçu Marie à l’une de ces ineffables inaugurations d’exposition que l’on appelle pompeusement vernissages pour dissimuler leur médiocrité. La femme de Bronski dirigeait un lycée artistique dans l’un des nouveaux quartiers périurbains, là où la ville se changeait en no man’s land sibérien, c’est pourquoi ils figuraient sur la liste de diffusion pour les invitations et allaient manger des petits fours au moins une fois par semaine. Malheureusement, cela impliquait aussi de supporter l’art, les toiles ondoyantes avec du sang de menstrues, des plaques de fer couvertes d’ongles ou des têtes d’animaux en gelée. Des trucs modernes, quoi.

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einsam, ihre malenden Männer tranken oder betrogen sie, da war für Bronski leichtes Spiel. Bei den Malerinnen selbst gab Bronski den Zyniker, der er eigentlich auch war. Merkwürdigerweise war er damit ebenso oft erfolgreich. Was dann folgte, war meist eine heftige kurze Berauschtheit, bei der Bronski sich das Hirn herausvögelte, um dann rechtzeitig Schluss zu machen, bevor die Sache Ausmaße annahm. So ertrug Bronski seit nunmehr dreiundzwanzig Jahren seine Ehe, und das Leben überhaupt. Marie stand hinter dem Tresen und schenkte Wein aus. Es war Bronski unmöglich, ihr Alter zu schätzen. Sie mochte sechzehn sein, oder dreißig. Sie hatte eine knabenhafte Figur, war dabei aber ungewöhnlich groß, hatte lange Beine und pechschwarzes langes Haar, das sie offen trug. Sie war, bis auf ihren knallroten Mund, kaum geschminkt und das Bemerkenswerteste an ihrem ebenmäßigen Gesicht waren ihre traurigen Augen, deren Farbe dauernd wechselte. Maries winzige Brüste waren dank der kräftigen Nippel deutlich zu erahnen. Bronski erstarrte kurz, ein Fieber befiel ihn, da begann schon das übliche Programm. Bronskis Frau stellte ihn der heutigen Künstlerin vor, die für ihn als Beute leider nicht in Frage kam, und ein Saxophonist bewies unterdessen, dass er nicht richtig spielen wollte, sondern stattdessen Wind nachahmen konnte. Das Übliche. Gleich würde ein Freund der Künstlerin eine zu lange Rede halten, in der er sie über den grünen Klee lobte, wobei die Künstlerin scheu zu Boden schauen würde. Dabei hatte die Künstlerin selbst sicher vor nicht allzu langer Zeit für diesen Freund eine Rede gehalten, ihn über den grünen Klee gelobt, und dieser hatte selbstverloren und genialisch zu Boden geschaut. Es war so traurig und langweilig, aber sie mussten sich alle

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Bronski n’y allait que pour la chasse aux femmes. Il avait souvent du succès. Les épouses des peintres étaient la plupart du temps esseulées, leurs peintres de maris buvaient ou les trompaient, pour Bronski la partie était facile. Auprès des femmes peintres, Bronski faisait le cynique, qu’il était d’ailleurs. Bizarrement, cela lui réussissait tout autant. S’ensuivait alors généralement une brève et intense ivresse pendant laquelle Bronski prenait royalement son pied, pour ensuite rompre à temps, avant que la relation prenne de l’ampleur. De cette façon, Bronski supportait son couple, sa vie en fait, depuis quand même vingt-trois ans. Marie se tenait derrière le comptoir et servait du vin. Il était impossible pour Bronski d’estimer son âge. Elle pouvait avoir seize ans comme trente ans. Elle avait un visage de gamine, de longues jambes et de longs cheveux, noirs comme l’ébène, qu’elle avait détachés. Elle été à peine maquillée, hormis sa bouche rouge vif, et ce que l’on remarquait le plus sur son visage régulier étaient ses yeux tristes dont la couleur changeait sans cesse. Les minuscules seins de Marie étaient faciles à deviner grâce à leurs gros mamelons. Bronski se figea brièvement, une fièvre s’empara de lui, et c’est à cet instant que le programme habituel commença. La femme de Bronski lui présenta l’artiste du jour, qui hélas ne l’intéressait pas du tout comme proie, dans le même temps un saxophoniste démontra qu’il ne voulait pas jouer réellement mais plutôt qu’il était capable d’imiter le vent. Une soirée habituelle. Suivrait juste après un trop long discours d’un ami de l’artiste où il couvrirait celle-ci d’éloges, tandis que l’artiste, timide, regarderait le sol. Sûrement, l’artiste avait d’ailleurs elle-même tenu un discours pour cet ami il n’y a pas si longtemps, l’avait couvert d’éloges et ce

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verkaufen und irgendwie davon leben. Sich selbst anpreisen ging da nicht. Bronski hörte gar nicht zu. Er hatte sein abwesendes, idiotisches Dauerlächeln aufgesetzt und der Jäger in ihm ersann bereits einen Plan. Wer war dieses Wesen hinter der Theke? Bronski wagte es nicht, in die Richtung jener Frau zu schauen, deren Namen er noch nicht kannte, von der er sich aber gerade vorstellte, wie sich ihr weißer, schlangenförmiger Leib um ihn winden würde, um das Letzte aus ihm herauszusaugen. Schon der Gedanke an diese Lust machte ihn wahnsinnig. Seine übliche Schläfrigkeit wich sofort jener hellen Wachheit, die aus seiner Geilheit kam. Alles hing, wie immer, von der ersten Begegnung ab. Die galt es vorzubereiten. Bronski würde auf gar keinen Fall Getränke holen gehen. Dort, in der Warteschlange, konnte er nur eine lächerliche Figur abgeben. Er würde Marie, dieses für ihn noch namenlose Wesen, aus der Ferne fixieren. Er musste ihren Blick erhaschen, um kurz in ihren Augen zu versinken. Für diesen Angriff hatte Bronski einen abwesenden, nachdenklich traurigen Blick parat, den er gelegentlich in der U-Bahn trainierte. M o r g e n s , w e n n e r, w i e i m m e r a c h t U h r dreiundzwanzig, in die Anstalt fuhr.

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dernier avait regardé le sol, avec un air perdu et génial. C’était si triste et ennuyeux, mais il fallait bien qu’ils se vendent et arrivent à en vivre. Se vanter soi-même n’était pas possible. Bronski n’écoutait pas du tout. Il affichait son sourire figé, absent et idiot et le chasseur en lui concevait déjà un plan. Qui était cet être derrière le bar ? Bronski n’osait pas regarder en direction de cette femme dont il ne connaissait pas encore le nom mais dont il imaginait en ce moment le corps blanc, tel un serpent, s’enrouler autour de lui pour sucer toute sa substance. La seule pensée de ce désir le rendait fou. Sa somnolence habituelle céda soudain à cet éveil commandé par sa lubricité. Tout dépendait, comme toujours, de la première rencontre. Il fallait la préparer. Bronski n’irait en aucun cas chercher à boire. Là-bas, dans la file d’attente, il ne donnerait de lui qu’une image ridicule. C’est de loin qu’il devait fixer Marie, cet être qui n’avait pas encore de nom. Il devait capter son regard pour plonger brièvement dans ses yeux. Pour cette attaque, Bronski réservait un regard absent, pensif et triste qu’il entraînait de temps en temps dans le métro. Tous les matins, à huit heures vingt-trois, en se rendant à l’agence.

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Besuch des Verlags Actes Sud à Arles Im Rahmen der Fortbildung für Literaturübersetzer/ innen, die im September 2010 wie gewöhnlich zeitgleich mit dem Auorentreffen Nord-Süd-Passage im Mas des Graviers in Pourrières stattfand, besuchten wir in Arles den Literaturverlag Actes Sud. Die Lektorin Martina Wachendorff führte uns durch das verwinkelte Verlagshaus und stellte uns ihre Kolleg/ i n n e n i n d e n ve r s c h i e d e n e n A b t e i l u n g e n vo r. Anschliessend trafen wir uns mit Martina Wachendorff und der deutschen, in Arles lebenden Literaturübersetzerin Claudia Kalscheuer zu einem Gespräch über die Arbeitssituation von Literaturübersetzer/innen in Frankreich und Deutschland. Francois Mathieu trug zu dieser Diskussion als erfahrener französischer Literaturübersetzer einige wichtige Gesichtspunkte und Informationen bei. Die Workshopteilnehmerin Laurie Lemaire fertigte später einen detaillierten Bericht über den Verlag Actes Sud und den Verlauf der Diskussionsrunde an, der hier im Original veröffentlicht wird. Sabine Günther, Projektleiterin

Martina Wachendorff, Actes Sud

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Visite de la maison d’édition Actes Sud La maison Actes Sud a été créée dans les Bouches du Rhône à la fin du XXème siècle et a fêté ses 30 ans en 2008. Elle s’est beaucoup développée ses dernières décennies, notamment grâce au travail actif du directeur commercial et du développement Jean-Paul Capitani, si bien qu’elle a acquis une importance considérable : 160 personnes y travaillent aujourd’hui. Les éditeurs d’Actes Sud furent très vite obligés d’ouvrir un bureau à Paris. Certains succès, comme celui de Millenium du Suédois Stieg Larsson permirent de payer une bonne partie des dettes de la maison, et donc de contribuer à son essor. On qualifie la maison d’« européenne » car son personnel est composé de ressortissants de nombreux pays (principalement d’Europe), et parce que, de manière générale, elle s’intéresse beaucoup aux écrivains étrangers. C’est par exemple l’une des rares maisons d’édition qui a le droit de publier autant de textes allemands. Pour se faire une idée, Actes Sud publie environ 60% de littérature française et 40% de littérature étrangère, qui prend en compte de nombreuses langues – pas seulement européennes ! En comptant la collection Babel, les éditions Actes Sud publient quelques 500 titres par an. Le site d’Arles est en perpétuelle extension. De nombreux travaux de rénovation ou d’agrandissement sont en cours, et cela confère au lieu un esprit singulier : on n’y trouve ni architecture définitive ni littérature figée. Nous avons visité, en ce mois de septembre 2010, les départements suivants:

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- le département des couvertures, qui s’occupe du choix des illustrations et des photos, où on l’on travaille maintenant exclusivement par informatique. - le département des contrats où sont entreposés les accords mis en place entre éditeur et auteur. - le département des manuscrits où ces derniers sont stockés (on n’en trouve pas moins de 8000 !) et lus, ou plutôt feuilletés – opération que l’on appelle le « dépotage ». Les œuvres sont traitées dans un intervalle de 3 mois ; si l’auteur n’a reçu aucune réponse de la maison au terme de ce délai, il doit en déduire que son manuscrit n’a pas été retenu, et ne sera donc pas édité dans cette maison. Nous avons rencontré la traductrice littéraire Claudia Kalscheuer, qui travaille du français vers l’allemand. Elle vit en France depuis trois ans mais ses traductions sont éditées dans plusieurs maisons allemandes. Il a été particulièrement intéressant de pouvoir parler avec elle de ses débuts dans le métier, de l’évolution de sa méthode de travail au fil du temps et de sa vie quotidienne. Claudia a mis l’accent sur l’importance du premier livre que l’on choisit de traduire et de présenter à une maison d’édition. Nous avons également parlé des différents moyens de rentrer en contact avec d’autres traducteurs et éditeurs. Il existe en effet des salons du livre - celui de Frankfort par exemple - des foires ou encore des assises de traduction - celles d’Arles ont lieu début novembre 2010 - qui sont en quelques sortes des lieux de rencontre et de « négociation ». On prend rendezvous avec les éditeurs que l’on souhaite voir et l’on discute avec eux, ceci régulièrement, de manière à entretenir le contact (« die Kontaktpflege »). Cela se fait beaucoup en Allemagne.

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Nous avons aussi abordé le problème du statut du traducteur dans nos pays; c’est une profession qui n’est malheureusement pas très valorisée, que ce soit en Allemagne ou en France. Pour se faire une idée concrète, un feuillet traduit (soit environ 1500 signes en France et 1800 en Allemagne) ne rapporte que 20€ net, soit de 15 à 18€ brut. Quand on sait le temps que peut demander la traduction, soignée cela va de soi, d’un seul feuillet, on peut en conclure que ce n’est pas cher payé ! En outre, un contrat classique en France stipule que le traducteur doit fournir un travail impeccable, mettons qu’il y ait des retouches ou corrections à apporter à la version initiale, le traducteur ne sera pas payé pour cela… Ceci dit, pour rester sur une note positive, il a été très agréable de rencontrer des gens passionnés par leur travail et convaincus de la beauté et de l’intérêt de leur métier ! Laurie Lemaire, traductrice-stagiaire

Claudia Kalscheuer, François Mathieu, Magali Guenette, Laurie Lemaire, Emmanuelle Canovas

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Bio-Bibliographies/en Cécile Oumhani Tzveta Sofronieva Christine Pfammatter Antemanha ❘ Ivan Bellocq Camille Luscher Mária Ferenčuhová Nóra Ružičková Pedro Kadivar Simone Kornappel Thomas B. Steinke Regina Keil-Sagawe François Mathieu Sidonia Bauer Aida Benhadid Emmanuelle Canovas Anne-Elise Charmetant Iris Gleimann Magali Guenette Lea Marie Kaiser Laurie Lemaire Emmanuelle Petit Birgit Sergeant Sabine Günther

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cécile oumhani

Née en 1952 à Namur (Belgique). Poète et romancière. Elle est aussi enseignant-chercheur (Paris 12). Son écriture aime à investir des lieux et des cultures autres. Les liens qu’elle a noués avec la Tunisie ont nourri plusieurs de ses livres. Elle a publié cinq romans dont Le café d’Yllka (2008), des recueils de nouvelles comme La transe (2008). Ses recueils de poèmes paraissent chez Voix d’encre, comme Temps solaire (2009) et Al Manar, chez qui elle a publié Jeune femme à la terrasse, un livre d’artiste avec des originaux de Julius Baltazar en version bilingue anglais-français.

Participation aux 13èmes rencontres littéraires Nord-Sud-Passage en 2009 à Pourrières, France. Traductions de textes de Tzveta Sofronieva, publiées dans la revue web Nord-Sud-Passage 2009-2010.

1 9 5 2 i n N a m u r, B e l g i e n g e b o r e n . D i c h t e r i n , Romanautorin und Dozentin an der Universität Paris 12. Ihre Texte sind von vielen Kulturen beeinflusst. Durch Heirat mit Tunesien verbunden, dessen Kultur in ihrem Werk einen besonderen Platz einnimmt. Es erschienen fünf Romane, darunter Le café d'Ylka (2008), sowie Erzählbände (La transe, 2008). Ihre Gedichte erscheinen bei Voix d'encre (Temps solaire, 2009) und Al Manar (Jeune femme à la terrasse, zweisprachige

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Ausgabe (englisch-französich) mit Zeichnungen von Julius Baltazar)

Teilnahme am 13. deutsch-französischen Literaturaustausch Nord-Süd-Passage, 2009 in Pourrières. Zusammenarbeit mit Tzveta Sofronieva. Veröffentlicht in : Web-Revue Nord-Süd-Passage 2009-2010.

tzveta sofronieva

1963 in Sofia geboren. Studium der Physik und Wissenschaftsgeschichte. Doktor in Kulturwissenschaften. Sie ist Autorin verschiedener Poesiebände, darunter Chicago Blues (englischbulgarisch), 1992, Gefangen im Licht (deutschbulgarisch), Marburg, 1999. Einiger ihrer Erzählungen wurden in den Anthologie Feuer, Lebenslust! (KlettCotta, 2003) und Mein heimliches Auge 19 & 20 (Konkurs, 2004 & 2005) publiziert. Sie gründete das Netzwerk "Verbotene Worte" aus dem eine Anthologie hervorging. Zuletzt erschienen: Eine Hand voll Wasser, Gedichte. (2008) Tzveta Sofronieva lebt in Berlin und schreibt auf bulgarisch, deutsch und englisch.

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Teilnahme am 13. deutsch-französischen Literaturaustausch Nord-Süd-Passage, 2009 in Pourrières. Zusammenarbeit mit Tzveta Sofronieva. Veröffentlicht in : Web-Revue Nord-Süd-Passage N°12 / 2009-2010. Née à Sofia en 1963. Elle a fait des études de physique et d'histoire des sciences et obtenu un doctorat en Études culturelles. Elle est l'auteur de plusieurs recueils poétiques comme Chicago Blues (anglais et bulgare), 1992, Gefangen im Licht (allemand et bulgare), Marburg, 1999. Certains de ses récits écrits en allemand ont été publiés dans les anthologie Feuer, Lebenslust! (Klett-Cotta, 2003) et Mein heimliches Auge 19 & 20 (Konkurs, 2004 & 2005). Elle a créé le réseau "Verbotene Worte" (Mots interdits) dont elle a publié une anthologie. Dernier livre: Eine Hand voll Wassser, poésie. (2008) Tzveta Sofronieva vit à Berlin et écrit en bulgare, allemand et anglais.

Participation aux 13èmes rencontres littéraires Nord-Sud-Passage en 2009 à Pourrières, France. Traductions de textes de Tzveta Sofronieva, publiées dans la revue web Nord-Sud-Passage 2009-2010.

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christine pfammatter

1969 in Leuk-Stadt geboren. Lebt heute als Schriftstellerin in Berlin. Nach einem Studium der Philosophie, Literatur und Kunstgeschichte in Bern und Fribourg lebte Christine Pfammatter für einige Zeit in Paris und New York. Nach Veröffentlichungen in manuskripte, entwürfe, ndl, Nord-Süd-Passage sowie in der Anthologie Natürlich die Schweizer! erschien 2008 ihr Erzählband Zuviel Sonne im Leipziger Literaturverlag.

Teilnahme am 7.,10.,13. und 14. Deutschfranzösischen Literaturaustausch Nord-SüdPassage, in Marseille, Hamburg, Genshagen, Pourrières und Berlin. Zusammenarbeit mit Julien Blaine, Christophe Fiat, Sylvie Durbec, Camille Luscher, Pedro Kadivar, Nora Ruzickova und Maria Ferencuhova. Veröffentlicht in: Nord-Süd-Passage N°6 /2003, N° 7 / 2004, N°9/2006 und Webrevue N°12-13/2009-2010.

Christine Pfammatter est née en 1969 à Loèche-ville et vit aujourd’hui en tant qu’écrivaine à Berlin. Elle a étudié la philosophie, la littérature et l’histoire de l’art à Bern et à Fribourg, et a vécu quelques temps à Paris et à New York. Après plusieurs publications dans diverses revues littéraires, telles que Manuskripte, Entwürfe, ndl, NordSüd-Passage ainsi que dans l’anthologie «Natürlich die

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Schweizer!» (Naturellement, les Suisses!) éditée par Reto Sorg, son premier recueil de nouvelles «Zuviel Sonne», (Trop de soleil) est paru en 2008 aux éditions ERATA Verlag.

Participation aux 7èmes, 10èmes, 13èmes et 14èmes rencontres littéraires franco-allemandes Nord-Sud-Passage. Traductions de textes de Julien Blaine, Christophe Fiat, Sylvie Durbec, Pedro Kadivar, Nora Ruzickova et Maria Ferencuhova. Publiées dans les revues Nord-Sud-Passage n° 6/2003, n°7/2004, n °9/2006 et dans la revue web n° 12-13/2009-2010. La traductrice Camille Luscher a traduit plusieurs textes de Christine Pfammatter, publiés dans la revue web n° 12-13/2009-2010.

antemanha

Ihre Arbeit verbindet Spache und Musik. Studierte Blockflöte bei Günther Höller an der Hochschule für Musik K ö l n . We n d e t e s i c h später dem Gesang zu und arbeitete unter anderem mit Philippe Désandré und Béatrice Gaucet in Paris. Ebenso schreibt sie: Poesie, Klanggedichte, zweisprachige Gedichte und andere Texte. So wurden fünf ihrer Gedichte von Ivan Bellocq vertont, für den sie auch "esSaiMEr" schrieb. Seit zwei Jahren erarbeitet sie mit anderen Künstlern ein Repertoire aus vertonten

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Klanggedichten. So kamen Projekte zustande, die Tanz, Musik und Poesie vereinten, darunter "Voyelles" von Rimbaud. Sie arbeitet an der CD "Obsession" (2009) mit.

Zusammen mit Ivan Bellocq Teilnahme an der 13. Nord-SüdPassage 2009 in Pourrières. Präsentation eigener, von Ivan Bellocq vertonter Gedichte und einer Performance zum Text Mercure von Édith Azam.

Les recherches d'Antemanha concernent l'articulation entre Mot et Musique. Après des études de flûte à bec auprès de Günther Höller au Conservatoire Supérieur de Cologne, elle se tourne vers le répertoire vocal soliste et travaille notamment à Paris avec Philippe Désandré et Béatrice Gaucet. Elle écrit : poésie, poésie sonore, poèmes simultanés en allemand et en français et d'autres textes. Ainsi cinq de ses poèmes ont-ils été mis en musique par Ivan Bellocq, pour lequel elle a également écrit « esSaiMEr ». Depuis 2 ans, elle explore et invente avec différents artistes un répertoire musical avec récitante. Des projets incluant poésie, musique et danse ont ainsi vu le jour, notamment autour des célèbres « Voyelles » de Rimbaud. Elle vient de participer au CD « Obsession » (Dux) paru en 2009.

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Participation, avec Ivan Bellocq, aux 13èmes Rencontres littéraires Nord-Sud-Passage en septembre 2009 à Pourrières. Présentation de sa poésie sonore et d‘une performance sonore à partir du texte Mercure d‘Édith Azam.

camille luscher

Studium / Etudes : Bachelor en français et en allemand à l’Université de Lausanne, dont une partie avec le Centre de Traduction Littéraire (CTL). Aktuelle Tätigkeit / activités: traduction en cours de Sez Ner de Arno Camenisch pour les Editions d’En-Bas, à Lausanne, en collaboration (mentoring) avec Marion Graf. Paru en mars 2010. Participation à l‘atelier avec / Teilnahme an der Übersetzerwerkstatt 2009 in Pourrières mit 3 Prosatexten von Christine Pfammatter

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mária ferenčuhová

Poète, traductrice, critique et théoricienne du cinéma, elle a fait ses études en cinéma et audiovisuel à la Faculté de Film et de Télévision à Bratislava, et en sciences du langage à l´Ecole des hautes études en sciences sociales à Paris. En 2003 elle a soutenu une thèse de doctorat en histoire et théorie du cinéma et actuellement enseigne à Faculté du Film et de la Télévision à Bratislava. Elle a traduit vers le slovaque les ouvrages de Paul Virilio, d‘Amélie Nothomb, de Jean Echenoz: Ravel, de Philippe Brenot, de Philippe Sollers, d’Alain RobbeGrillet et de Samuel Beckett. Elle a publié deux recueils de poèmes, Skryté titulky (Sous-titres masqués) en 2003 et Princíp neistoty (Principe de l‘incertitude) en 2008.

Participation aux 14èmes rencontres littéraires Nord-Sud-Passage en 2010 à Berlin. Traductions de textes de Christine Pfammatter et Pedro Kadivar, publiées sur ce site web : revue Nord-Sud-Passage N°12-13/2009-2010.

Mária Ferenčuhová, Dichterin, Übersetzerin, Kritikerin und Filmtheoretikerin, studierte Film und audiovisuelle Medien am Institut für Film und Fernsehen der Universität Bratislava sowie Sprachwissenschaften an

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der Hochschule für Sozialwissenschaften in Paris. 2003 schrieb sie ihre Doktorarbeit über die Geschichte und Theorie des Kinos und unterrichtet momentan in Bratislava am Institut für Film und Fernsehen. Sie hat Werke von Paul Virilio, Amélie Nothomb, Jean Echenoz Ravel, Philippe Brenot, Philippe Sollers, Alain RobbeGrillet und Samuel Beckett ins slowakische übersetzt. Außerdem hat sie zwei Gedichtsammlungen, 2003 Skryté titulky (maskierte Untertitel) und 2008 Princíp neistoty (Prinzip der Ungewissheit) veröffentlicht.

Teilnahme am 14. deutsch-französischen Literaturaustausch Nord-Süd-Passage 2010 in Berlin. Zusammenarbeit mit Pedro Kadivar und Christine Pfammatter. Veröffentlicht in der Webrevue Nord-Süd-Passage N°12-13 / 2009-2010.

nóra ružičková

1977 in Bratislava geboren. Sie studierte Malerei und Graphik an der Akademie der Bildenden Künste, wo sie von 2002 bis 2005 ein Doktorat absolvierte. Bisher hat sie vier Lyrikbände veröffentlicht. Sie debütierte 1998 mit dem Gedichtband Mikronauti. Ihr zweiter Gedichtband Osnova a útok erschien im Jahr 2000, danach folgten Beztvárie (2004) und Parcelácia vzduchu (2007). Sie lebt in Bratislava

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und arbeitet als Assistentin an der Akademie der Bildenden Künste. Publikationen: Mikronauti/Mikronauten (Gedichte), Drewo a Srd Verlag, 1998, Banská Bystrica, Slowakei Osnova a útok/Basis und Attacke (Gedichte), 2000, Drewo a Srd Verlag, Banská Bystrica, Slowakei Beztvárie/ Gesichtsstille (Gedichte), 2004, Selbstverlag, Bratislava, Slowakei Parcelácia vzduchu/Parzellierung der Luft (Gedichte), 2007, Modrý Peter Verlag, Levoča, Slowakei

Teilnahme am 14. deutsch-französischen Literaturaustausch Nord-Süd-Passage 2010 in Berlin. Zusammenarbeit mit Pedro Kadivar und Christine Pfammatter. Veröffentlicht in der Webrevue Nord-Süd-Passage N°12-13 / 2009-2010. Née en 1977 à Bratislava. Elle a étudié la peinture et le graphisme à l’académie des beaux-arts, où elle a soutenu une thèse en 2005. Jusqu’à présent elle a publié quatre recueils de poésie. Elle a débuté en 1998 avec le recueil Mikronauti. Son deuxième recueil apparaît en 2000, puis Beztavarie fut publié en 2004 et Parcelacia vzduchu en 2007. Elle vit à Bratislava et travaille en tant qu’assistante à l’académie des beaux-arts. Publications: Mikronauti/Mikronauten (poème), Drewo a Srd Verlag, 1998, Banská Bystrica, Slovaquie Osnova a útok/Basis und Attacke (poème), 2000, Drewo a Srd Verlag, Banská Bystrica, Slovaquie Beztvárie/ Gesichtsstille (poème), 2004, Selbstverlag,

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Bratislava, Slovaquie. Parcelácia vzduchu/Parzellierung der Luft (poème), 2007, Modrý Peter Verlag, Levoča, Slovaquie.

Participation aux 14èmes rencontres littéraires Nord-Sud-Passage en 2010 à Berlin. Traductions de textes de Christine Pfammatter et Pedro Kadivar, publiées sur ce site web : revue Nord-Sud-Passage N°12-13/2009-2010.

pedro kadivar

Né en Iran en 1967, Pedro Kadivar est écrivain et metteur en scène. Arrivé en France en 1983, il a poursuit ses études secondaires puis universitaires (théâtre et littérature) à Paris, tout en travaillant comme assistant à la mise en scène. Il y a réalisé ensuite ses premières mises en scène, notamment de pièces de Heiner Müller (Avis de décès, Théâtre du Rond-Point, 1993) et de Marguerite Duras (Les yeux bleus, cheveux noirs, Théâtre de l’Athénée, 1995). Il s’est installé à Berlin en 1996, où il a achevé une thèse en littérature sur Marcel Proust (Marcel Proust ou Esthétique de l'entre-deux, L'Harmattan, 2004). Parmi les dernières mises en scène : Voeu de silence, de P. Kadivar, Berlin, Pergamonmuseum, Mai-Juin

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2007 ; Shab-e- Yalda, choix de textes d’ecrivains femmes iraniennes, Berlin, Ballhaus Naunystrasse, décembre 2009. Le premier volet de sa « Tétralogie de la migration », Piece d’automne – Un jour d'automne quelque part, a été publié dans Les Temps modernes (643-644, Avril-Juillet 2007) et créé à Berlin en 2006 dans sa mise en scène en langue allemande (traduit du français par Gernot Krämer). Le second volet, Pièce d'hiver – Une visite au musée, a obtenu l’Aide à la création en 2008 et a été présenté lors d’une lecturemise en espace au CDN d'Orléans en Mai 2007, à Montévidéo (Marseille) par les élèves de l’ERAC en mai 2009, et en juin 2009 au TNP – Villeurbanne par la troupe du théâtre. Il vient de terminer l’écriture du dernier volet, Pièce d’été - La Répétition.

Participation aux 14èmes rencontres littéraires Nord-Sud-Passage en 2010 à Berlin. Traductions de textes de Christine Pfammatter, Maria Ferencuhova et Nora Ruzickova, publiées sur ce site web : revue NordSud-Passage N°12-13/2009-2010.

Pedro Kadivar wurde in Shiraz/Iran geboren und emigrierte 1983 nach Paris. Parallel zu seinem Literatur- und Theaterwissenschaftsstudium an der Sorbonne arbeitete er ab 1988 als Regieassistent an verschiedenen Pariser Theatern. Seine erste Regiearbeit am Theater legte er 1993 mit Heiner Müllers T o d e s a n z e i g e v o r. 1 9 9 3 e r h i e l t e r e i n Forschungsstipendium als Doktorand an der Universität Paris III, wo er zugleich als Lehrbeauftragter tätig war. Beeindruckt von Berlin und einem Treffen mit Heiner Müller 1992 zog er 1996 nach Berlin um, wo er als Regieassistent am Deutschen Theater und der Baracke arbeitete. 2002 promovierte er am Institut für

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Romanistik der Humboldt Universität (Marcel Proust ou Esthétique de l’entre-deux, Paris, L’Harmattan), wo er seitdem als Lehrbeauftragter tätig ist. Er inszenierte 2003 in Berlin In der Einsamkeit der Baumwollfelder von Bernard-Marie Koltès. Im Februar 2006 inszenierte e r i m Pe r g a m o n m u s e u m s e i n e i g e n e s S t ü c k Herbststück - An einem Herbsttag irgendwo (Übersetzung: Gernot Krämer), den ersten Teil der Theatertetralogie „Tétralogie de la migration“. Im Juni 2007 folgte die Inszenierung seines Stücks Sprachlos im Pergamonmuseum in Berlin. Das zweite Stück seiner Tetralogie Pièce d’hiver – Une visite au musée (Winterstück – Ein Museumsbesuch) erhielt 2008 einen Förderpreis und wurde im Mai 2009 in Marseille von den Schülern der Schauspielschule ERAC in einer szenischen Lesung vorgestellt. Eine andere szenische Lesung folgte im Juni 2009 im TNP – Villeurbanne. Im März 2009 organisierte Pedro Kadivar in der Literaturwerkstatt Berlin im Rahmen der Veranstaltungsreihe "Das Fremde und das Eigene" den Abend "Deutsch als Fremdsprache?", und im Rahmen des Poesie Festivals Berlin 2007 das Kolloquium "Bild und Poesie".

Teilnahme am 14. deutsch-französischen Literaturaustausch Nord-Süd-Passage, 2010 in Berlin. Zusammenarbeit mit Christine Pfammatter, Maria Ferencuhova und Nora Ruzickova. Veröffentlicht in : Web-Revue Nord-Süd-Passage N°12-13 / 2009-2010.

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simone kornappel

Geboren in Bonn, kaufmänn. Lehre und nach dem zweiten Bildungsweg, Studium der Medizin in Bonn, nunmehr in Hamburg. Mitherausgeberin der randnummer-literaturhefte. Veröffentlichungen in Zeitschriften und Anthologien. 2010 erscheint die Anthologie "freie Radikale", 2011 ist der Debütband "raumanzug" geplant (beides luxbooks, Wiesbaden)

Te i l n a h m e a m 1 4 . d e u t s c h - f r a n z ö s i s c h e n Literaturaustausch Nord-Süd-Passage, 2010 in Pourrières. Zusammenarbeit mit François Mathieu und den Teilnehmerinnen am Übersetzerworkshop. Veröffentlicht in : Web-Revue Nord-Süd-Passage N °12-13 / 2009-2010.

Née à Bonn. Après un apprentissage commercial , études de médecine à Bonn. Vit à Hambourg. Cofondatrice de la revue littérature randnummer. Ses poèmes sont parus dans des revues et en 2010 dans l‘anthologie Freie Radikale (luxbooks, Wiesbaden). A p a ra î t r e e n 2 0 1 1 : ra u m a n z u g ( l u x b o o k s , Wiesbaden). Participation aux 14èmes rencontres littéraires NordSud-Passage en 2010 à Pourrières. Collaboration avec François Mathieu et les tradcutrices ayant praticipé à l‘atelier de traduction, publiées sur ce site web : revue Nord-Sud-Passage N°12-13/2009-2010.

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thomas b. steinke

Geboren 1958 in BerlinMitte. Studium der Theaterwissenschaft in Berlin. Dramaturg und Redakteur beim Fe r n s e h e n , Au t o r vo n zahlreichen Drehbüchern und Theaterstücken Zuletzt erschienen: Bronskis Treiben. Roman, Dittrich-Verlag Berlin, 2008.

Teilnahme am 14. deutsch-französischen Literaturaustausch Nord-Süd-Passage, 2010 in Pourrières. Zusammenarbeit mit François Mathieu und den Teilnehmerinnen am Übersetzerworkshop. Veröffentlicht in : Web-Revue Nord-Süd-Passage N °12-13 / 2009-2010.

Né en 1958 à Berlin. Etudes de la Science de théâtre. Rédacteur en chef à la télévision publique. Dramaturge et romancier. Dernièrement paru : Bronskis Treiben. Roman, Ed. Dittrich, Berlin 2008. Participation aux 14èmes rencontres littéraires Nord-Sud-Passage en 2010 à Pourrières. Collaboration avec François Mathieu et les tradcutrices ayant praticipé à l‘atelier de traduction, publiées sur ce site web : revue Nord-Sud-Passage N °12-13/2009-2010.

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regina keil-sagawe

Jahrgang 1957, lebt als literarische Übersetzerin und Kulturjournalistin ( u . a . A RT E , N Z Z ) i n Heidelberg. In Bonn und Paris hat sie Romanistik, Germanistik und Hispanistik studiert und sich früh auf frankophone Literatur aus dem Maghreb spezialisiert. Sie hat Yasmina Khadra, Azouz Begag, Leïla Marouane, Boualem Sansal, Habib Tengour und M o h a m m e d D i b u va i n s D e u t s c h e ü b e r s e t z t . Lehrtätigkeit im In- und Ausland, Verfasserin wissenschaftlicher Beiträge zum Thema Literarisches Übersetzen. Seit 1997 im Kulturdialog HeidelbergMarokko aktiv. 2007, Mitorganisatorin des ersten Maghrebliteraturfestivals der Stadt Heidelberg . Herausgeberin der Anthologien: Hanîn. Prosa aus dem Maghreb (Heidelberg 1989); Mohnblumen auf schwarzem Filz. Autorinnen aus vier Kontinenten (Zürich 1998, zus. m. Th. Brückner); Der zerrissene Schleier. Das Bild der Frau in der algerischen Gegenwartsliteratur (Iserlohn 1996); Mohammed Dib poète (Expressions maghrébines, 4/2, 2005).

2009 in Pourrières: Leitung des Fortbildungsworkshops für junge deutsche und französische Literaturübersetzer/innen im Rahmen des Nord-Süd-Passage-Projekts.

Née en 1957, vit à Heidelberg. Traductrice et critique littéraire, enseignante universitaire (Heidelberg, Rabat),

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e l l e a t ra d u i t d e n o m b r e u x a u t e u r s , s u r t o u t maghrébins, dirigé plusieurs anthologies et travaux collectifs sur les littératures maghrébines (1989 : Hanîn. Prosa aus dem Maghreb, 2006 : Mohammed Dib poète) et publié une centaine d'articles, notamment sur les problèmes de traduction/réception de littérature maghrébine d'expression française dans le contexte germanophone. Elle gère, pour la Ville de Heidelberg, un Festival des Littératures Maghrébines

En 2009, animation de la formation continue pour jeunes traductrices littéraires françaises et allemandes à Pourrières, dans le cadre des 14° Rencontres littéraires Nord-Sud-Passage.

françois mathieu

Né à Reims en 1941. Ancien journaliste et professeur. Traducteur littéraire, critique littéraire et auteur. Prix de critique Charles Perrault 1994 pour « Erich Kästner, un classique allemand ». A traduit : des albums et romans pour la jeunesse ; des essais, livres d’art et catalogues de musée et d’exposition, biographies-monographies d’artistes; des recueils de poèmes choisis et traduits (Kurt Drawert, Jan Wagner, Christine Lavant, etc.) et de nombreuses traductions de poèmes publiées dans des revues (« Action poétique », « Po&sie », « Europe », « Austriaca », « Décharges », « Fario », etc.) ;

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des romans, récits et autres écrits ( Jakob Reinhold Lenz, Frank Wedekind, Jakob Wassermann, Franz Kafka, Hermann Hesse, Bertolt Brecht, Christoph Hein, Ludwig Fels, Christoph Ransmayr, Marcel Beyer, Helmut Krausser, Christine Lavant, Walter Moers, etc.) ; des recueils d’articles choisis (Anton Kuh, Hermann Hesse) ; des biographies (Anne Frank, Fidel Castro). Ouvrages d’auteur en préparation : Hermann Hesse. Biographie, éd. Calmann-Lévy. Chronique du ghetto de Czernowitz et de la déportation en Transnistrie. Un témoignage sous forme de montage, poèmes et récits traduits de témoins écrivains et intellectuels juifs de langue allemande de Czernowitz. Les Écrivains et la question juive. Portraits écrits pour « La Presse nouvelle » : les philosophes des Lumières françaises, Moses Mendelssohn, Romain Rolland, Hermann Hesse. En préparation : Henri (Heinrich) Heine, Victor Hugo.

En 2010, animation de la formation continue pour jeunes traducteurs/traductrices littéraires français/es à Pourrières, dans le cadre des 14° Rencontres littéraires Nord-Sud-Passage.

1941 in Reims geboren. Arbeitete als Journalist und Lehrer. Seit Ende der 70er Jahre Literaturübersetzer, Literaturkritiker und Autor. Übersetzungen in allen literarischen Sparten von: Jakob Reinhold Lenz, Frank Wedekind, Jakob Wassermann, Franz Kafka, Hermann Hesse, Bertolt Brecht, Christoph Hein, Ludwig Fels, Christoph Ransmayr, Marcel Beyer, Helmut Krausser, Christine Lavant, Walter Moers usw.

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Zuletzt erschienen: eine Biographie über Jakob und Wilhelm Grimm und die Anthologie Poèmes de Czernovitz. Douze poètes juifs de langue allemande, essai, biographies, poèmes traduits, éd. Laurence Teper, 2008. In Vorbereitung: eine Biographie über Hermann Hesse und Les Écrivains et la question juive. Portraits von Henri (Heinrich) Heine, Victor Hugo.

2010 in Pourrières: Leitung des Fortbildungsworkshops für junge deutsche und französische Literaturübersetzer/innen im Rahmen des Nord-Süd-Passage-Projekts.

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Participantes aux ateliers de formation pour traducteurs/trices littéraires 2009-2010 ❘ Teilnehmerinnen an den Fortbildungswerkstätten für Literaturübersetzer/innen 2009 und 2010 in Pourrières (F)

Sidonia Bauer französisch > deutsch

Studium M.A. Romanistik: Französisch, Italienisch, Psychologie und Kunstgeschichte in Köln und Clermont-Ferrand. Aktuell: Doktorarbeit (Co-tutelle de thèse) zwischen der Universität zu Köln und Paris Sorbonne III Nouvelle über das Werk des zeitgenössischen Dichters André Velter. Übersetzungen: André Velter: „Le septième sommet. Poèmes pour Chantal Mauduit.“, erster Teil der Trilogie « L’Amour extrême. Poèmes pour Chantal Mauduit. » (Paris : Gallimard, 2007.) Verlag gesucht.

Participation à l‘atelier avec / Teilnahme an der Übersetzerwerkstatt 2009 mit : Poèmes de / Gedichte von André Velter

Aida Benhadid allemand > français

Licence de germanistique et master de traduction (Aix-enProvence). Traductrice de

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l’allemand et de l’arabe vers le français. Studium: Germanistik und Übersetzung (Master, Aixen-Provence). Aktuelle Tätigkeit: Übersetzerin Deutsch, Arabisch > Französisch.

Participation à l‘atelier avec / Teilnahme an der Übersetzerwerkstatt 2009 mit : Marianne Gruber, Ins Schloss. Stagiaire, traductrice en 2010 à Berlin, dans le cadre des Rencontres littéraires Nord-Sud-Passage / Praktikantin, Übersetzerin 2010 in Berlin, im Rahmen des Nord-Süd-Passage-Projekts.

Emmanuelle Canovas allemand > français

En tant qu’intervenante en théâtre pour des lycéens de seconde européenne je suis amenée à choisir des textes, à les redécouper en fonction du nombre d’élèves à faire jouer et à les mettre en scène. Afin de favoriser la compréhension et l’apprentissage je traduis régulièrement les textes que nous jouons.

Participation à l‘atelier avec / Teilnahme an der Übersetzerwerkstatt 2010 mit : Michael Lentz, Gotthelm oder Mythos Claus Traduction collective de poèmes de Simone Kornappel

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Anne-Elise Charmetant allemand > francais

Studium: Master II Littératures Mondiales et Interculturalités, Université de Provence (Aix-MarseilleI), Aixen-Provence Actuellement, à la recherche d’un éditeur pour la traduction française de „Der kleine Grenzverkehr“, de Erich Kästner ; à la recherche d’œuvres à traduire (allemand-français ; anglais-français)

Participation à l‘atelier avec / Teilnahme an der Übersetzerwerkstatt 2009 mit : Erich Kästner, Der kleine Grenzverkehr

Iris Gleimann französisch, portugiesisch > deutsch

D o p p e l t e Staatsbürgerschaft. S t u d i u m : M . A . L i t e ra t u r w i s s e n s c h a f t , H u m b o l d t - U n i v e r s i t ä t z u B e r l i n ( Ro m a n i s t i k : Französisch, Portugiesisch, Germanistik) Équivalent de la Maîtrise en langues et littératures romanes, littérature allemande Aktuelle Tätigkeit: Volontärin im Schulbuchverlag. Vorhaben: Übersetzerin

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Participation à l‘atelier avec / Teilnahme an der Übersetzerwerkstatt 2009 mit : Tanguy Viel, Paris-Brest Stagiaire, traductrice en 2010 à Berlin, dans le cadre des Rencontres littéraires Nord-Sud-Passage / Praktikantin, Übersetzerin 2010 in Berlin, im Rahmen des Nord-Süd-Passage-Projekts.

Magali Guenette allemand > français

Diplômé de l'ESIT, j'allie depuis mes débuts traduction technique et éditoriale en anglais et allemand, et aime justement ce mélange des genres là où, beaucoup de linguistiques préfèrent le cloisonnement. Je participe de ce fait souvent aux Assises de la traduction en Arles et suis aussi bien membre de l'atlf et d'atlas, que de la SFT. Chargée de cours en traduction technique anglais-français au sein du Master II des Métiers de la traduction à Aix-en-Provence depuis 5 ans.

Participation à l‘atelier avec / Teilnahme an der Übersetzerwerkstatt 2010 mit : Axel Hacke, Der kleine Erziehungsberater. Verlag Antje Kunstmann, 1992 Traduction collective de poèmes de Simone Kornappel

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Laurie Lemaire allemand > français

Master I Littérature Mondiale et Interculturalité, Traduction littéraire à l‘Université d‘Aix-enProvence, 2010. Traduction de poèmes de Rolf-Bernard Essig. Masterstudiengang Literarisches Übersetzen an der Universität Aix-en-Provence. Übersetzung von Gedichten von Rolf-Bernard Essig.

Participation à l‘atelier avec / Teilnahme an der Übersetzerwerkstatt 2010 mit : Sonia Rossi, Fucking Berlin. Ullstein, 2008 Traduction collective de poèmes de Simone Kornappel

Lea Marie Kaiser Praktikantin bei Passage & Co., 2009 Studium der Französischen Kulturwissenschaft und interkulturellen Kommunikation in Saarbrücken. Master in Allgemeiner und Vergleichender Literaturwissenschaft an der Sorbonne Nouvelle - Paris III. Forschungsschwerpunkt: Erinnerungsarbeit deutscher und französischer zeitgenössischer Autoren.

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Emmanuelle Petit français > allemand

Etudes à Grenoble, Genf et Potsdam. Traductrice libérale d e p u i s 5 a n s . Tr a d u c t i o n s publiées : „Fromages suisses“ aux Editions Glénat ; articles pour la revue L’ALPE. Studium in Grenoble, Genf und Potsdam. Seit 5 Jahren als freiberufliche Übersetzerin tätig. Veröffentlichte Übersetzungen: Bildband „Fromages suisses“ im Glénat Verlag und Beiträge in der französischen Zeitschrift L’ALPE Participation à l‘atelier avec / Teilnahme an der Übersetzerwerkstatt 2010 mit : Thomas B. Steinke, Bronskis Treiben. Dittrich, 2008 Traduction collective de poèmes de Simone Kornappel

Birgit Sergeant französisch > deutsch

Studium: Master de Tra d u c t i o n , U n i A i x- e n Provence, 2009. Übersetzungsvorhaben : Corniche Kennedy von Maylis de Kerangal, 16 ans et des poussières von Mireille Disdero. Participation à l‘atelier avec / Teilnahme an der Übersetzerwerkstatt 2009 mit : Maylis de Kerangal, Corniche Kennedy

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Sabine Günther französisch > deutsch

Critique littéraire, traductrice, médiatrice culturelle, organisatrice déchanges et d'événements culturels francoallemands, formatrice et enseignante. Originaire de Berlin, vit depuis 1991 en Provence. Entre 1977 et 2007, auteur free-lance pour différentes stations de radio en Allemagne et pour la presse écrite en Suisse. Spécialisée en littérature et philosophie françaises contemporaines. En 1996, création de l‘association Passage & Co. Echanges culturels franco-allemands en Europe. Mise en place de différents projets artistiques et développement de nouvelles formes d‘échanges culturels en Europe. Editrice de la revue de poésie bilingue Nord-Sud-Passage.

Lebt seit 1991 als Kulturmanagerin, Übersetzerin und A u t o r i n i n S ü d f r a n k r e i c h . G e r m a n i s t i k- u n d Theaterwissenschaftsstudium in Berlin. Ab 1977 freie Mitarbeit als Feature-Autorin und Literaturkritikerin (NDR, DR, SWR, WDR, Basler Magazin). Gründerin und Projektleiterin des deutsch-französischen Kulturaustauschvereins Passage & Co. in Marseille (seit 1996): Autorenbegegnungen in mehreren europäischen Ländern, Übersetzungswerkstätten, zweisprachiges literarisches Jahrbuch; deutsch-französische Jugendbegegnungen mit Kreativwerkstätten;

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Literarische Rundgänge in Marseille u.a.; Kultur- und Bildungsreisen, Sprachvermittlung, Deutschunterricht. Literarische Übersetzungen (Sylviane Dupuis, Bertrand Raynaud, Sylvère Lotringer, Ernst Herbeck) und Literaturporträts – Features und Essays u.a. von Antonin Artaud, Edmond Jabès, Valère Novarina, Gilles Deleuze, Guy Debord, neuste Tendenzen in der französischen Literatur und Experimentaldichtung, Michel Onfray , Jean-Paul Sartre, Paul Cézanne...

Herausgeberin der zweisprachigen Poesie-Revue NordSüd-Passage.

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Remerciements | Danksagungen ... aux traducteurs et traductrices qui ont préparé l‘atelier de traduction en 2010 à Berlin | .... den Übersetzer/innen, die Rohübersetzungen für die Autorenwerkstatt 2010 in Berlin angefertigt haben: Jozef Michalec, Jana Cucurova, Tugba Ural, Camille Luscher, Iris Gleimann. Regina Keil-Sagawe et/und François Mathieu pour l‘animation des ateliers de formation continue en 2009 et 2010 | .. für die Leitung der Übersetzerfortbildung 2009 und 2010. Martina Wachendorff et/und Claudia Kalscheuer pour leur généreux accueil à Arles et leur accord de partager leur expérience professionnelle avec les traductrices-stagiaires | ... für Ihren herzlichen Empfang in Arles und ihre Bereitschaft, mit den Workshopteilnehmerinnen ihre Erfahrungen zu teilen. Doris Woller et/und Les Amis de la Signy and Olaf Willums Foundation, Mas des Graviers, Pourrières. Doris Woller nous aide depuis 2009 à la mise en place des ateliers au Mas des Graviers et nous accueille généreusement au nom du mécène M. Olaf Willums. | Die Verwalterin des Mas des Graviers Doris Woller hilft uns sei t 2009 bei der Vorberei tung der Übersetzungswerkstätten und unterstützt uns im Namen des Mäzens M. Olaf Willums auf grosszügige Weise. Marc Célérier et/und Alain Marsaud, membres dirigeants de la galérie de photographie La Fontaine obscure à Aix-en-Provence. Ils nous ont généreusement reçu dans leur galérie pour une soirée de lectures. | ...

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Leitungsmitglieder der Photo-Galerie La Fontaine obscure in Aix-en-Provence. Sie luden uns für die Abschlusslesung kurzfristig in ihre Galerie ein und bereiteten uns einen herzlichen Empfang. L‘Ambassade de la République slovaque à Berlin / Slowakische Botschaft in Berlin qui a contribué au buffet de la rencontre de clôture en juillet 2010 au Montbijoupark. | .... die mit Wein und Salzgebäck zur B e r l i n e r A b s c h l u s s ve ra n s t a l t u n g J u l i 2 0 1 0 i m Montbijoupark beitrug.

Crédits | Quellen

Pedro Kadivar, Trente-deuxième nuit d‘été. Remue.net

Christine Pfammatter, Das Zimmer, Kunst et cetera, Am Rande. Erata Verlag, Leipzig 2008 Sitzleder. Unveröffentlicht | Inédit

Tzveta Sofronieva, Eine Hand voll Wasser, Gedichte. Aschersleben: Un Art Ig Verlag, 2008 Thomas B. Steinke, Bronskis Treiben. Dittrich Verlag, Berlin 2008.

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Avec le concours de Mit freundlicher Unterst端tzung von

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Éditions Passage & Co., Marseille La revue n° 12❘13 - 2009 + 2010 est un e-book disponible sur le site web... | Die Doppelnummer der Revue Nord-Süd-Passage 2009 + 2010 erscheint als ebook auf der Website:

www.nord-sud-passage.com Nous préparerons une édition de la revue sur papier à partir de 50 commandes. Si vous souhaitiez commander un exemplaire de la revue dans sa forme classique, merci de remplir le bon de commande disponible sur notre site web www.nord-sud-passage.com Vous pouvez également commander la revue par e-mail. Wir bereiten eine Printausgabe der Revue ab 50 Bestellungen vor. Wenn Sie die 12. Ausgabe der Revue als Printausgabe bestellen möchten, füllen Sie bitte das Bestellformular aus, das Ihnen auf unserer Website zur Verfügung steht. Oder schicken Sie uns Ihre Bestellung per E-Mail.

Contact passage.co@gmail.com Passage & Co. | Sabine Günther 109, Chemin de la Porte rouge F - 13530 Trets Tel : 0033 (0) 4 42 29 34 05 www. passage- co.com Directrice de publication | Herausgeberin: Sabine Günther

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© Passage & Co. 2011

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