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Cléo restaurant

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Un hôtel 5 étoiles, une table intimiste blottie dans une salle cosy et un jeune chef qui apporte la touche d’audace qui manque au lieu. Lui, c’est Bruno Aubin, sorti de Top Chef, édition 2021, et passé dans la brigade d’Eric Frechon. Une humeur voyageuse teinte ses plats et les rend mutins. Sans jamais tricher avec les saisons, il se fait complice de produits de qualité qu’il twiste avec talent et originalité. Pas très sexy, le céleri? Le voilà affriolant sous sa belle inspiration, confit aux châtaignes et nappé d’un beurre mousseux aux truffes et au beaufort. Fades, les saint-jacques? Pas quand elles sont pochées dans un bouillon de crevettes relevé de gingembre et de citronnelle et accompagnées de pâtes à l’encre de seiche. Même credo pour les desserts avec une séduisante mousse chocolatée au piment de Jamaïque. Une belle insolence qui mérite de s’affirmer. A suivre… CLÉO RESTAURANT. Hôtel le Narcisse Blanc, 19 boulevard de la Tour-Maubourg, Paris VIIe . 0140604440.

Liquide

Revoilà la bande de Stéphane Manigold (Substance, Contraste, Granite), débridant son concept de restaurant avec cette adresse proclamée taverne moderne qui inaugure un nouveau registre convaincant. Liquide, c’est d’abord un décor et une ambiance : canapés Chesterfield brillants, peaux de bête, cornes, panneau à néons, table d’hôtes magistrale en marbre signée Starck qui cumule les mètres et une bande-son entraînante. C’est aussi une cuisine, celle du chef Matthias Marc, qui a enchanté Substance et poursuit ici son ascension en bousculant les recettes de tradition avec un bel esprit canaille. Sa déjà fameuse rillette de maquereau à la chandelle, chocolat blanc et piment, mérite à elle seule le déplacement. Les palais affirmés partageront son redoutable pigeon farci et saucisse de Morteau servi pour deux. Quand d’autres piocheront dans le beau florilège d’entrées pour se concocter un repas gourmet : acras de brochet sauce tartare, huîtres bouillon dashi, tartare de veau et crème de massala… Quelle que soit la formule choisie, le plaisir est garanti. LIQUIDE. 39 rue de l’ArbreSec, Paris Ier. 0142365005.

Café Lignac

Même si ce bistrot s’est offert une ravissante mise en beauté, qu’il est passé du chef Christian aux mains de Cyril Lignac, il a gardé son goût d’avant et conservé son beau comptoir, là où il faut s’installer pour savourer le moment. Pile dans la tradition, la carte va bien au lieu en signant une cuisine classique et bourgeoise qui fait honneur au jus, sauces et cuissons mijotées et réconcilie dans le même temps les générations avec des plats de toujours. Et quitte à s’offrir un peu de nostalgie, autant y aller à fond en commandant tout de suite des œufs mimosa au thon avec un petit verre de rouge, un vol-au-vent de ris de veau et une tarte Tatin avec un café, avant l’addition, le merci et à bientôt! CAFÉLIGNAC. 139 rue Saint-Dominique, Paris VIIe . 0147537334.

Deux

Parfois on revient dans un restaurant juste pour un plat. Et c’est le cas ici. Les coupables de cette addiction? De folles croquettes à la truffe et à la raclette accompagnées de leur petit pot de crème au jambon blanc. Elles associent les saveurs et les textures à la perfection et sont capables, LE RETOUR DES BISTROS Le Bistrot de Paris

Ce bistrot historique (1848) piloté aujourd’hui par le groupe Butard Paris (Le Savy, Chez René) a rallumé les feux du genre en embellissant ses beaux attributs d’époque. Un décor comme une romance qui installe une atmosphère particulière, sans nul doute le point fort de cette adresse. Il flotte au Bistrot de Paris, une douce nostalgie, comme si les murs avaient conservé les meilleurs moments de certaines soirées… du temps de Gainsbourg, qui y avait son rond de serviette et sa table près du bar, là même où une fresque mondaine signée Vincent Darré rappelle ces visages mythiques. Puis, il y a la carte. Elle soutient avec talent le registre bistrotier autour d’une cuisine bien argumentée orchestrée par le chef Vincent Quinton, qui envoie avec élégance céleri rémoulade, œuf mayo, foie de veau poêlé, tartare de bœuf… Et si on revient, c’est aussi pour son aérien et si bon mille-feuille. LE BISTROT DE PARIS. 33 rue de Lille, Paris VIIe. 0142611683.

comme un bon film, de tout vous faire oublier. Les auteurs de cette canaillerie? Un tandem de chefs, Tiphaine Mollard (passée chez Ducasse) et

Romain Casas (ex-Carré des

Feuillants), elle savoyarde, lui béarnais, amis à la ville et main dans la main pour dessiner ensemble les traits d’une gastronomie libre. On découvre une cuisine qui balance admirablement les étapes entre la Savoie et le Sud-Ouest, ose les réinterprétations, installe une identité. Et signe la gourmandise avec une mousse au chocolat tiède qui vous cajole encore et encore... DEUX. 58 rue de la Fontaine-au-Roi, Paris XIe . 0974974752.

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