Palace Costes 48

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24/06/13

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Infomania Etonnants Créateurs

David Cintrac

Pop Libre S «Je me sers

de l’art pour esthétiser l’existence et rendre la vie plus intéressante. Aussi, je ne m’arrête ni à un style ni à un sujet, mais je mixe tous les styles, tous les matériaux et toutes mes influences.»

MAX ROBERT

If you went skiing at Courcheval this winter you’ll have spotted David Cintract’s Mademoiselle Courcheval. “I use art to make life more interesting,” he says. “So I don’t stop with one style or subject but mix them all.” The result he calls “Pop libre” (free Pop): “more of a state of mind than a classic artistic movement.” He also refuses to put his work into auctions so as “to remain relatively accessible”; a Mademoiselle is yours for €20,000. PA LACE COST ES JUILLET / AOU T 2 013

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Pop Libre Concept

i vous avez glissé cet hiver à Courchevel, vous ne pouvez pas l’avoir ratée : sur la «Croisette» de la station, la Mademoiselle Courchevel de David Cintract est la nouvelle égérie pop de Courch’. Mais si vos bâtons sont restés plantés dans le macadam parisien, la spectaculaire série des Mademoiselles, mannequins de plastique customisés, trône à l’Artclub de Paris, au 172 rue de Rivoli. «Je me sers de l’art pour esthétiser l’existence et rendre la vie plus intéressante. Aussi, je ne m’arrête ni à un style ni à un sujet, mais je mixe tous les styles, tous les matériaux et toutes mes influences, qu’elles soient musicales, picturales, cinématographiques, philosophiques ou même dans l’actualité.» Plus que de pop art, ce peintre, plasticien, sculpteur et photographe, parle, lui, de pop libre, «plus un état d’esprit qu’un mouvement artistique au sens classique du terme». Le pop libre est pour lui une façon de s’affranchir de ses «faux pères» du pop art. Et derrière la beauté colorée de ses tableaux, mannequins, «candy box» ou «mutantoy’s», détournements d’objets de grande consommation, l’artiste nous rappelle une évidence un peu enfouie : «La consommation effrénée et frivole ne remplace pas le bonheur. Celui-ci est en nous.» Si ses œuvres se vendent bien, ce n’est jamais par le canal des ventes aux enchères. «Sauf dans le cas de ventes caritatives, je refuse de rentrer dans ce système qui, par la spéculation, me permettrait de diffuser mon travail dix fois plus cher qu’aujourd’hui. Je souhaite demeurer relativement accessible.» UneMademoiselle ne coûte en effet encore «que» 20 000 euros…


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