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Comprendre À la déchèterie « Les Garennes » à Bruz (septembre 2010).

Le problème La solution omment faire face à l’afflux des déchets ? Le sujet est sensible. Pour preuve, différents projets de création de centres de traitement dans le département sont actuellement contestés, y compris par voie judiciaire. En 2007 pourtant, les habitants d’Ille-et-Vilaine ont produit 595 000 tonnes de déchets, soit une moyenne de 570 kg par habitant. D’ici à 2021, en tenant compte de l’augmentation probable de la population à 1,18 million d’habitants et si les pratiques de consommation ne changent pas, la production de déchets devrait atteindre 727 000 tonnes. Soit 610 kg par habitant… C’est une perspective inquiétante. Davantage de déchets, cela veut dire une consommation accrue des ressources

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naturelles et une augmentation de la pollution. Les capacités actuelles de traitement n’y suffiront pas. Pour le tri et le recyclage, les installations existantes seront suffisantes. Mais les 20 000 tonnes de déchets verts et les 80 000 tonnes d’ordures ménagères résiduelles (celles qui ne peuvent être recyclées) poseront problème. Elles ne pourront être traitées dans le département. EXPORT. La conséquence ? Nous risquons d’« exporter » nos déchets vers des lieux de traitement éloignés, avec à la clé une probable hausse des coûts, fixés aujourd’hui à 85 € la tonne. Et le transport des déchets par camion représente une dépense d’énergie supplémentaire, et aggrave la pollution.

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omment éviter un tel scénario ? C’est tout l’enjeu de la révision du Plan de prévention et d’élimination des déchets ménagers et assimilés d’Ille-et-Vilaine (le PPEDMA), dont le Conseil général a la charge depuis 2006. Le plan associe les syndicats de collecte et de traitement, les associations d’usagers et de protection de l’environnement, les entreprises et l’État. Ensemble, ces partenaires fixent des objectifs et précisent les moyens qui doivent être mis en œuvre dans les dix prochaines années pour réduire et valoriser les déchets. L’Assemblée départementale validera la proposition finale. PRODUIRE MOINS. Première urgence : tout faire pour produire moins de déchets ! Cette démarche de prévention

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est essentielle. Elle mobilise les collectivités locales, et le Grenelle de l’environnement a réaffirmé son urgence. Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas… Des actions sont déjà menées par certaines collectivités. Elles devront être développées si l’on veut atteindre l’objectif ambitieux fixé par le plan : diminuer de 12 % d’ici à 2021 le tonnage de déchets ménagers résiduels, de déchets issus de collectes sélectives et de ceux déposés en déchèterie. Mais cette diminution ne suffira pas : d’ici à dix ans, certaines des installations actuelles auront vieilli et nous manquerons tout de même de capacité de traitement et d’élimination. Il faut donc envisager la création de nouvelles unités de traitement, ou l’évolution de celles qui existent.


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