



Promouvoir et respecter les droits humains, chaque jour, partout, pour
Au Niger, l'année 2023 a été essentiellement marquée par le coup d'état militaire du 26 juillet avec la prise du pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). En réaction au coup d'état, la CEDEAO et l’UEMOA ont pris des sanctions politiques économiques et financières contre le Niger, allant de la suspension du Niger desdites organisations à la fermeture des frontières terrestres et aériennes en passant par la suspension des transactions commerciales et financières, le gel des avoirs financiers du Niger ainsi que la menace d’intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel. Le HCDH-Niger a ainsi activé sa Task Force d'urgence pour assurer le suivi quotidien de la situation générale des droits de l'Homme avec une attention particulière sur l'impact des événements sur les droits civils et politiques ainsi que sur les droits économiques et sociaux. Les sanctions de la CEDEAO ont eu un impact négatif sur les droits économiques et sociaux, créant des difficultés dans l'approvisionnement des denrées de première nécessité y compris en nourriture, en médicaments et en électricité. Cette situation a entraîné une inflation des prix des produits de première nécessité affectant la plus grande partie de la population vivant déjà dans la pauvreté. Les activités menées dans ce contexte ont couvert essentiellement la protection, la sensibilisation, le renforcement de capacités, et le plaidoyer, afin de ne laisser personne de côté.
Dans le cadre de l'initiative "Droits Humains 75", le HCDH-Niger a initié plusieurs activités d’éveil, de formation et d’éducation aux droits de l’homme à travers la traduction de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) en langues nationales et la dissémination écrite et orale sur l’ensemble du pays afin de renforcer la connaissance populaire et l’appropriation communautaire des valeurs, standards et principes véhiculés par la DUDH.
Les activités ont ciblé principalement les jeunes élèves et étudiants et les populations en milieu rurale (plus de 80% de la population nigérienne vit en milieu rural). Plus concrètement, les activités se sont concentrées sur les droits des femmes, des enfants et la DUDH, et ont été conduites en étroite collaboration avec le ministère de la protection de la femme et celui de l'éducation nationale. Au moins 5.000 élèves, dont 3.500 filles, ont participé à ces séances de sensibilisation. Le HCDH-Niger a également remis 400 livres sur les droits de l'Homme aux bibliothèques des CEG-25 et CES Saga Gorou en vue de créer des rayons de droits de l'Homme dans leurs bibliothèques et de promouvoir l'éducation aux droits de l'Homme. En outre, le bureau a organisé le 23 novembre 2023 un webinaire sur le système international de protection des droits de l'Homme. Cette activité, qui est une innovation du bureau, a connu un grand succès avec la participation de 197 personnes (53 femmes et 144 hommes), comprenant des universitaires, des juristes, des étudiants, des élèves, des fonctionnaires, des membres de la société civiles, des commerçants et des artisans. Par ailleurs, le HCDH-Niger a reçu l'approbation du Maire de la ville de Niamey pour baptiser un important rond-point de la ville "Rond-point des droits de l'Homme".
Au-delà des actions en faveur de la jeunesse nigérienne, le HCDH-Niger a poursuivi ses actions de renforcement des capacités sur les droits de l’Homme et d’accompagnement de l’État nigérien dans la mise en œuvre des recommandations issues du troisième cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU). En effet, grâce aux formations et à l'expertise fournie par le HCDHNiger, les parties prenantes telles que les mécanismes nationaux de protection des droits de l'Homme, les ministères clés (justice, défense nationale, intérieur, promotion de la femme, éducation nationale), les institutions judiciaires, les forces de défense et de sécurité, les universitaires, le secteur privé, les partenaires techniques et financiers, les agences du système des Nations Unies, les ambassades, les leaders coutumiers et religieux et les organisations de la société civile, ont participé à 45 activités majeures ayant touché environ 2.700 hommes et 4.100 femmes en 2023.
Afin de permettre au Niger de mettre en œuvre les recommandations issues de l’EPU, le HCDH -Niger a fourni un appui technique pour élaborer et diffuser un plan d'opérationnalisation des recommandations de l'EPU et de celles émises par les organes de traités et les procédures spéciales. Ce plan d'opérationnalisation couvre la période 2022-2026.
Dans le cadre du projet Gender Promotion Initiative (GPI 2.0), le HCDH-Niger, en collaboration avec ONU FEMMES, a contribué à la mise en œuvre du programme "Femmes, paix et sécurité" afin d’augmenter la participation et l'influence des femmes et des filles dans les initiatives de consolidation de la paix, en mettant l'accentsur les organisations féminines de la société civile dans les régions de Zinder et de Tahoua.
Tout au long de l’année 2023, vous avez été nombreux à commémorer l’un des engagements internationaux les plus importants au monde, et à montrer que lorsque les droits de l'Homme sontviolés ou mis à l'écart, des conflits éclatent. Après cette année riche en événements, je tiens à vous remercier pour notre étroite coopération et votre engagement. Permettez-moi de profiter de cette occasion pour vous transmettre mes meilleurs vœux pour l'année 2024 au Niger avec une pleine protection des droits de l’Homme.
Omer Kebiwou Kalameu
Représentant du HCDH au Niger
Préambule
Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde,
Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme,
Considérant qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression,
Considérant qu'il est essentiel d'encourager le développement de relations amicales entre nations,
Considérant que dans la Charte les peuples des Nations Unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité des droits des hommes et des femmes, et qu'ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande,
Considérant que les Etats Membres se sont engagés à assurer, en coopération avec l'Organisation des Nations Unies, le respect universel et effectif des droits de l'homme et des libertés fondamentales,
Considérant qu'une conception commune de ces droits et libertés est de la plus haute importance pour remplir pleinement cet engagement,
L'Assemblée générale
Proclame la présente Déclaration universelle des droits de l'homme comme l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives, tant parmi les populations des Etats Membres euxmêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction.
Article premier
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Article 2
Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.
Article 3
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Article 4
Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.
Article 5
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Article 6
Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.
Article 7
Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.
Article 8
Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.
Article 9
Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ni exilé.
Article 10
Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.
Article 11
Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.
Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'acte délictueux a été commis.
Article 12
Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.
Article 13
Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.
Article 14
Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays.
Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.
Article 15
Tout individu a droit à une nationalité.
Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.
Article 16
A partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution.
Le mariage ne peut être conclu qu'avec le libre et plein consentement des futurs époux.
La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'Etat.
Article 17
Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité, a droit à la propriété. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété
Article 18
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.
Article 19
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
Article 20
Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques. Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association.
Article 21
Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis.
Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d'égalité, aux fonctions publiques de son pays.
La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.
Article 22
Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l'effort national et à la coopération
internationale, compte tenu de l'organisation et des ressources de chaque pays.
Article 23
Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.
Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal
Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.
Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.
Article 24
Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.
Article 25
Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
La maternité et l'enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu'ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.
Article 26
Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental.
L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé; l'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.
L'éducation doit viser au plein épanouissement de
la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.
Article 27
Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent
Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l'auteur.
Article 28
Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.
Article 29
L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible.
Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.
Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.
Article 30
Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant, pour un Etat, un groupement ou un individu, un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.
Droits humains 75 : Ensemble, ravivons la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, et honorons sa promesse de liberté, d’égalité et de justice pour tous
En 1948, après les horreurs de la seconde guerre mondiale, des spécialistes et diplomates, issus de milieux juridiques et culturels différents, se sont réunis pour élaborer un document historique : la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH), qui énonce les droits essentiels dont dispose chaque être humain. En 2023, la DUDH fête donc ses 75 ans. L'idée simple, mais révolutionnaire à cette époque, est que les droits ne peuvent être accordés ; ils appartiennent intrinsèquement à chaque être humain. « Les droits de l’Homme n’ont rien donc d’un luxe dont nous puissions nous passer, le temps de trouver une solution aux autres problèmes du monde. Ils sont plutôt la solution à de nombreux problèmes du monde » : a dit le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres. Par conséquent, il s’agit d’une tâche collective et d’un processus en perpétuelle marche, donc d'un chantier à jamais inachevé.
À l'époque, comme aujourd'hui, d'intenses discussions ont eu lieu sur la question de savoir si les droits de l’Homme sont universels ou liés à la culture ; si les droits
civils et politiques doivent primer sur les droits économiques, sociaux et culturels ; si le développement doit être considéré comme un droit ; et s'il convient ou non de désigner les États membres responsables de violations des droits de l’Homme. En fin de compte, le monde s'est mis d'accord sur l'universalité, l'interdépendance et l'indivisibilité des droits de l’Homme. Cela signifie qu'il n'y a pas de hiérarchie des droits, dans laquelle certains droits prendraient le pas sur d'autres, ni d'exceptions culturelles ou géographiques. Tous les êtres humains, où qu'ils vivent, bénéficient de ces droits et du droit à la protection de ceux-ci.
Les droits de l’Homme ne sont pas figés et la « génération de droits » désigne, entre autres, les nouveaux droits que la communauté internationale reconnaît de façon souvent progressive, sans hiérarchisation. Les droits de l’Homme ne sont pas « une promesse de bonheur ». Ils ne remplacent aucune religion et ne sont pas une simple liste de désirs à laquelle on ajoute, selon les goûts, d’autres droits. Quatre éléments contribuent à la définition juridique d’un droit de l’Homme.
Droits humains 75 : Ensemble, ravivons la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, et honorons sa promesse de liberté, d’égalité et de justice pour tous
Webinaire de sensibilisation sur l’universalité et l’indivisibilité des droits de l’Homme
Le 23 novembre 2023, le HCDH-Niger a organisé une session de sensibilisation interactive en ligne avec la participation de plus de 190 étudiants, acteurs de la société civile et praticiens du droit. Ce webinaire a permis de renforcer les connaissances des participants sur l’universalité et l’indivisibilité des droits de l’Homme, chez les jeunes, et de les inspirer à créer un mouvement d’humanité partagée tout en leur donnant les moyens de lutter pour leurs droits. Au cours de la session, l'historique, le contenu et les réalisations de la DUDH depuis 1948 ont été présentés. Le HCDHNiger a également communiqué sur le système régional et international de protection des droits de l’Homme.
Des journalistes communautaires formés sur la promotion et la protection des droits des personnes handicapées et des femmes
Le 4 décembre, dans le cadre de l'initiative Droits Humains 75 d’une part, de la célébration de la journée internationale des droits des personnes handicapées et de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes d’autre part, le HCDH-Niger, en partenariat avec le Réseau des journalistes pour les Droits de l'Homme (RJDH), a donné à Niamey le coup d'envoi d'un échange de deux jours sur les droits de l'Homme avec 90 participants (76 hommes et 14 femmes) dont des journalistes des radios communautaires des huit régions du Niger et des conseillers municipaux de la région
de Niamey. L'objectif spécifique de ces deux jours d'échanges sur les droits de l'Homme, la prévention des violences basées sur le genre et les droits des personnes vivant avec un handicap, était d'aider les élus locaux et les journalistes des radios communautaires à mieux remplir leur mandat, en cherchant à comprendre et à prendre en compte les besoins de la population en général et ceux des personnes à besoins spécifiques en matière des droits de l’Homme en particulier.
Panel sur le rôle des médias dans la promotion et la protection des droits de l'Homme
Le 7 décembre, un panel a réuni des professionnels des médias et des étudiants en journalisme et en communication afin d'enrichir le débat et de partager des expériences sur le rôle des médias dans la promotion et la protection des droits de l'Homme. Ce panel visait à : renforcer, en particulier chez les jeunes, la connaissance de l'universalité et de l'indivisibilité des droits de l'Homme, promouvoir la culture des droits de l'Homme au Niger, et prévenir la violence et les violations des droits de l'Homme ; contribuer aux efforts visant à construire un Niger inclusif et stable en matière de droits de l'Homme ; combattre le discours de haine et la violence fondée sur le genre, en particulier contre les femmes et les filles souffrant d’un handicap mental ; promouvoir les droits des personnes vivant avec un handicap ; accroître la connaissance et la sensibilisation des étudiants en journalisme et communication à la DUDH et à sa pertinence pour notre époque et pour l'avenir ; à encourager l'inclusion de la dimension humaine
Droits humains 75 : Ensemble, ravivons la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, et honorons sa promesse de liberté, d’égalité et de justice pour tous
dans la définition des objectifs de la formation au journalisme ; et à promouvoir une approche de la formation des journalistes fondée sur les droits de l’Homme et contribuer à l'émergence de professionnels des médias capables de montrer la dimension humaine des faits et de faire entendre la voix des titulaires de droits en alliant rigueur, attention, respect du public et recherche de la vérité. Plusieurs personnalités, dont les représentants de l'Ambassadeur des Etats-Unis, celui de la Délégation de l'Union Européenne, le Comité International de la Croix Rouge (CICR), l’Organisation Internationale de Droit du Développement (IDLO), le Centre pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité (DCAF) ainsi que des magistrats, des avocats, des acteurs de la société civile ont participé audit panel.
1000 élèves sensibilisés sur les droits de l'Homme et les droits des personnes vivant avec un handicap
Le 8 décembre, une activité de sensibilisation axée sur les droits de l'Homme, les droits des personnes vivant avec un handicap et la violence à l'égard des femmes et des filles, en particulier celles vivant avec un handicap mental a été organisée à l'Ecole de l'Amitié Nigéro-Turque de Niamey. L'événement a réuni plus de 600 élèves dont 400 filles de l'école et leurs encadreurs. Les élèves ont présenté des sketches décrivant la situation critique des personnes handicapées mentales au Niger et des victimes de la violence basée sur le genre, ont attiré et mobilisé l'attention sur la promotion et la protection des droits des groupes les plus vulnérables de la société. Dans un témoignage, la présidente de l'Association nigérienne pour la solidarité et le mieux vivre des personnes atteintes
d'infirmité motrice cérébrale (IMC-AMIM) a sensibilisé les élèves sur l'infirmité motrice cérébrale et aux difficultés de prise en charge, d'éducation et de gestion liées à cette maladie auxquelles les enfants qui en sont victimes et leurs parents doivent faire face. Au cours de l'activité, un artiste nigérien a interprété une chanson de sensibilisation sur la DUDH, produite dans le cadre de l'initiative Droits Humains 75. À la fin de la session, des copies de la DUDH ont été distribuées à tous les participants.
L’infirmité motrice cérébrale (IMC), qui signifie « paralysie venant du cerveau » est l’une des causes les plus courantes de déficience physique chez l'enfant. Elle affecte 1 enfant sur 500, et on pense qu'il y aurait jusqu'à 10 millions d'enfants touchés par l’IMC dans le monde.
L’IMC est causée par une lésion du cerveau jeune et immature, habituellement avant la naissance, à la naissance, ou juste après la naissance. Il en résulte un trouble non évolutif du mouvement et de la coordination, généralement associé à de la raideur musculaire anormale. Elle est incurable. Même avec les meilleurs soins disponibles, 25% des enfants souffrant d’IMC ne sont pas en mesure de marcher indépendamment.
L’IMC a plusieurs causesdont :
Les causes anténatales inconnues ;
Le travail et l‘accouchement difficiles ;
La naissance prématurée ;
Les infections ;
Les maladies génétiques ;
Le neuropaludisme. En Afrique, il a été établi que le neuropaludisme chez le nourrisson et le jeune enfant est une importante cause d’IMC. Une étude faite en Ouganda a montré que 60% de tous les cas résultent du neuropaludisme.
La marginalisation et la stigmatisation sont fréquentes. Les enfants et leurs familles sont confrontés à de sérieux problèmes de mobilité, d’actes de la vie quotidienne, de scolarisation et de santé en général. La prévention s’appuie sur les gestes qui promeuvent la santé primaire :
La planification familiale et l’espacement des naissances ;
Les soins prénataux à la mère, la nutrition, l’immunisation et la protection contre les substances toxiques ;
L’encouragement des pratiques d’accouchement sans risque ;
L’intervention précoce en cas d’infections néonatales, particulièrement en cas de neuropaludisme. Source :Guide de CBM sur la prévention del’infirmité motrice cérébrale. Disponible sur https:// www.cbm.org/fileadmin/user_upload/ CBM_Cerebral_Palsy_Prevention_Toolkit_FR.pdf
Droits humains 75 : Ensemble, ravivons la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, et honorons sa promesse de liberté, d’égalité et de justice pour tous
Le 11 décembre, à l'hôtel Noom de Niamey, s’est tenue la cérémonie officielle de remise des prix aux lauréats de la 3ème édition du concours de la meilleure création journalistique sur la promotion et la protection des droits de l'Homme au Niger. Ce concours, organisé en partenariat avec le RJDH, vise à promouvoir les droits de l’Homme à travers la production dans les médias publics et privés, d'articles de presse et de reportages audiovisuels sur les questions des droits de l'Homme au Niger.
Sur 65 candidatures reçues, 33 œuvres ont été retenues, et trois journalistes ont été récompensés dans chacune des catégories en jeu. Il s’agit de :
Balkissa Ibrahima Mahamane du journal en ligne « l’Eclosion », dans la catégorie Presse écrite et en ligne, pour son article sur « le statut de l’enfant naturel ».
Abdoul Kader Adamou Maiga de la Télévision Canal 3, dans la catégorie télévision, pour son reportage sur « la détention préventive et droits humains ».
Hamadou Harouna de la Radio Alternative de Diffa, dans la catégorie radio, pour son reportage sur « l’accès à la justice en situation d’urgence ».
Chacun des lauréats a reçu un ordinateur portable.
Droits humains 75 : Ensemble, ravivons la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, et honorons sa promesse de liberté, d’égalité et de justice pour tous
Allocution du Représentant lors du webinaire
Présentation sur les mécanismes de protection des droits de l’homme
Cérémonie de commémoration de la journée internationale des droits des personnes handicapées et de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, en partenariat avec le RJDH
Droits humains 75 : Ensemble, ravivons la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, et honorons sa promesse de liberté, d’égalité et de justice pour tous
Participants au panel sur le rôle des médias dans la promotion et la protection des droits de l'Homme
Sensibilisation à l'école de l'Amitié Nigéro-Turque sur les droits humains, les droits des personnes vivant avec un handicap et la violence à l'égard des femmes et des filles, en particulier celles vivant avec un handicap mental
« Les droits de l’Homme sont le bien de tous. Nul gouvernement, nulle puissance n’a le droit de les accorder à certains pour les refuser à d’autres. Les droits de l’Homme ne sont étrangers à aucun pays et sont inhérents à toutes les cultures : ils sont universels, civiques, culturels, économiques, politiques et sociaux. Les droits de l’Homme ne peuvent être hiérarchisés ou appliqués de façon sélective : ils sont indivisibles et interdépendants » : Kofi A. Annan, Secrétaire Général des Nations Unies de 1997 à 2006
La DUDH est aujourd’hui le document le plus traduit au monde, avec 525 traductions approuvées en 2021 dont une en langue des signes.
Adoptée en 1948 par l’Assemblée Générale des Nations Unies, la DUDH n’a cependant aucune valeur légale : ce n’est « ni une loi, ni une convention, mais une proclamation ».
Eleanor Roosevelt étaitla seule femme du comité de rédaction de la DUDH. Elle doit sa place au décès de son mari, l’Américain Franklin D. Roosevelt, qui devait présider la commission de rédaction.
Le droit d’auteur est inclus dans la DUDH. Les droits d’auteur sont universellement reconnus à l’échelle mondiale. Ils sont inaliénables au même titre que la liberté d’expression et le droit à la sûreté de sa personne. Le droit d’auteur, sans être nommé textuellement, figure à l’article 27 alinéa 2 de la DUDH : « Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l’auteur.»
Les Nations Unies ont reconnu l’accès à internet comme un droit de l’Homme de base. Reconnaître l’accès à internet comme un droit de l’Homme fait suite à une Résolution du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU en 2016 selon laquelle « les mesures visant à empêcher ou à perturber intentionnellement l’accès à l’information en ligne ou sa diffusion (sont) une violation du droit international des droits humains. »
Les droits de l’Homme comprennent des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ne fait aucune distinction entre les droits codifiés dans son texte, en fonction de leur importance, et n’établit aucune hiérarchie entre eux.
En 2016, la FIFA s’est dotée d’un programme stratégique pour intégrer les droits de l’Homme à ses opérations et relations pour le respect et la défense de ces droits. Pendant la Coupe du Monde Qatar 2022, le service de modération sur les réseaux sociaux a permis à l’ensemble des équipes, des joueurs et des arbitres de bénéficier d’une protection contre les discours haineux en ligne, en masquant les publications insultantes. La Coupe du Monde 2022 a également marqué le coup d’envoi de la campagne No Discrimination, avec le soutien de l’Organisation Mondiale de la Santé. La campagne No Discrimination a été mise en avant lors de quatre compétitions de la FIFA, dont la Coupe du Monde Féminine 2023 avec le soutien du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
Question 1 : En quelle année a été adoptée la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ?
A) 1789 B) 1848 C) 1948 D) 1958
Question 2 : Qui a adopté la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ?
A) Le Conseil fédéral belge B) L’Assemblée générale des Nations-Unies
C) Le Conseil de l’Union européenne D) Le roi LéopoldIII de Belgique
Question 3 : Les Nations Unies ont reconnu l’accès à Internet comme un droit de l’Homme de base
A) Vrai B) Faux
Question 4 : Outre le préambule, combien d’articles y a-t-il dans la déclaration ?
A) 30 B) 40 C) 25 D) 32
Question 5 : La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est le document le plus traduit au monde. Dans combien de langues a-t-elle été retranscrite ?
A) 50 B) 182 C) Plus de 500 D) 192
Question 6 : Quel est le premier article de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ?
A) Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune
B) Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits
C) Les hommes etles femmes naissentlibres et égaux
D) Tout individu a droità la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Question 7 : Qui peut contribuer à protéger les droits de l’Homme ?
A) Les hommes et les femmes politiques.
B) Les juges.
C) La police.
D) Vous, vos amis etvotre famille.
Question 8 : Selon le droit international, un enfant est défini comme une personne de moins de quel âge ?
A) 18 B) 17 C) 16 D) 20
Question 9 : Quand célèbre-t-on la Journée des droits de l'Homme ?
A) 5 décembre B) 10 décembre C) 18 décembre D) 25 décembre
Question 10 : Qui est le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme ?
A) Michelle Bachelet B) Antonio Guterres C) Volker Türk D) Eleanor Roosevelt
Réponses : 1 = C ; 2 = B ; 3 = A ;4 = A; 5 = C ; 6 = B ; 7 =A-B-C-D ; 8 = A ; 9 = B ; 10
Renforcer l’accès à une justice inclusive afin que personne ne soit laissé de côté
Dans le cadre du projet de « Renforcement des capacités des Forces de Sécurité Intérieure sur le respect du droit international des droits de l’Homme lors des opérations d’application de la loi (Projet FSI) », le HCDH-Niger a appuyé l’Agence Nationale de l’Assistance Juridique et Judiciaire (ANAJJ) pour l’élaboration et l’édition d’un "Guide pratique sur le mécanisme de plainte et de référencement des victimes des violations des droits de l’Homme commises par les Forces de Sécurité Intérieure". Ce guide vise à faciliter une meilleure compréhension des procédures administratives et judiciaires qui s’offrent aux victimes de violation de leurs droits mais aussi permettre la connaissance des orientations et autres référencements vers les institutions compétentes d’accompagnement et de prise en charge qui existent aux niveaux national, régional et international. Il servira également d’outil didactique aux Défenseurs Commis d’Office de l’ANAJJ et aux organisations de la société civile dans leur travail d’orientation, d’assistance juridique et judiciaire au profit des justiciables les plus vulnérables.
Afin de faciliter l’utilisation de cet outil et de faire connaitre son contenu, l’ANAJJ et le HCDH-Niger ont organisé une série d’ateliers de vulgarisation à l’intention des acteurs clés notamment les agents de l’ANAJJ, les OSC et les FSI relevant des 10 Tribunaux de Grande Instance qui abritent les bureaux d’assistance juridique et judiciaire de l’ANAJJ. Ainsi, les 24 et 25 octobre 2023, à Dosso, s’est tenu un atelier de dissémination du Guide. L'atelier de Dosso a réuni 22 participants (15 hommes et 7 femmes) issues des forces de sécurité intérieure et des OSC, des régions de Tillaberi et Dosso. Les 27 et 28 novembre,
s’est tenu à Zinder, le deuxième atelier sur la diffusion du Guide, avec 20 participants (6 femmes et 14 hommes) issus des OSC, des forces de sécurité intérieure des régions de Diffa et de Zinder.
À l’issue des travaux, les participants ont fortement apprécié l’initiative de l’élaboration de ce Guide qui fait une compilation des différents mécanismes nationaux et internationaux permettant aux acteurs de l’assistance juridique et judiciaire de disposer d’un outil important pour la bonne exécution de leurs missions. Ils ont recommandé l’élargissement de ce genre d’atelier à tous les Défenseurs Commis d’Office afin qu’ils s’approprient le contenu du guide pour une meilleure utilisation au bénéficie des victimes de violations des droits de l’Homme. Les OSC présentes ont également sollicité l’appui du HCDH-Niger afin de leur permettre de faire la vulgarisation du Guide au niveau des communes où les bureaux de l’ANAJJ ne sont pas présents.
Le Guide contribue à la mise en œuvre des recommandations N°122.114 et 122.115 formulées au Niger lors de son passage au 3ème cycle de l’Examen Périodique Universel qui demandent au Gouvernement respectivement de « donner la priorité àla lutte contre l'impunité et garantir réparation aux victimes de violations et atteintes aux droits de l’Homme » et de « veiller à ce que les forces de défense et de sécurité respectent les lois et normes internationales relatives aux droits de l’Homme, ouvrant la voie à des enquêtes indépendantes sur les allégations de recours excessif à la force et à la poursuite des auteurs présumés ». Il contribue également à l’atteinte de l’Objectif de Développement Durable N°16 « Promouvoir des sociétés pacifiques et inclusives pour le développement durable, permettre un accès à la justice pour tous et bâtir des institutions efficaces, redevables et inclusives à tous les niveaux».
Renforcer l’accès à une justice inclusive afin que personne ne soit laissé de côté
Domaine Droits reconnus
Le droit d’être traité avec compassion, reconnaissance et dans le respect de sa dignité.
Le droit sans distinction à une égale protection de la loi.
Le droit à la non-discrimination fondée sur la race, le sexe, la langue, la religion, l’opinion publique ou toute autre opinion, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation.
L’accès à la justice, quelle que soit, en définitive, la partie responsable de la violation.
Le droit à une voie de recours effective (rapide, équitable, peu coûteuse et accessible), y compris une réparation pleine et effective à la mesure de la gravité de la violation et du préjudice subi (restitution, indemnisation, réadaptation, réhabilitation, satisfaction et garanties de non-répétition).
Le droit d’avoir ses vues et préoccupations présentées et examinées aux phases appropriées des instances, lorsque ses intérêts personnels sont en cause, sans préjudice au droit de la défense.
Le droit à l’assistance juridique, ainsi que toute autre assistance nécessaire (par exemple interprétation).
L’adaptation des procédures de manière à prendre en compte les vulnérabilités et besoins spéciaux des victimes et témoins (femmes, enfants, personnes handicapées, déplacées et/ou traumatisées, etc.).
Le droit d’être informé sur son rôle et des possibilités de recours, des dates et du déroulement des procédures, y compris la gestion des attentes des victimes, et de l’issue de leurs affaires.
Le droit au règlement des affaires et l’exécution des décisions ou arrêts sans délais inutiles.
Le droit à ne pas être revictimisé pendant la procédure judiciaire.
PROTECTION ET SÉCURITE
VIE PRIVÉE ET CONFIDENTIALITÉ
COMMUNICATION, INFORMATION
Le droit d’avoir sa sécurité et celle de sa famille et de ses témoins assurées, y compris contre tout mauvais traitement, l’intimidation et les représailles en raison de la plainte déposée ou de toute déposition faite.
Les femmes qui sont victimes d’une violation, notamment d’abus sexuels, doivent être interrogées par des femmes policières ou juges.
Le droit des enfants victimes de toujours avoir leur intérêt supérieur comme considération primordiale.
Le droit à la protection contre les immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes illégales à son honneur et à sa réputation, y compris la protection contre la publication de son identité (ou d’informations susceptibles de révéler l’identité) dans les médias sans son consentement.
Le droit d’être informé sur la disponibilité de services de santé, d’assistance psychologique, sociale ou autre.
Le droit de la victime ou de sa famille d’être habilitée à rechercher et à obtenir des informations et d’apprendre la vérité sur les violations.
Le droit à recevoir une assistance matérielle, médicale, psychologique et sociale, y compris pour des besoins spéciaux en raison de la nature du préjudice subi, de la vulnérabilité ou de facteurs discriminatoires.
ASSISTANCE ET SUPPORT
Former les FSI pour qu’ils reconnaissent les besoins des victimes et connaissent les services disponibles, et insister sur leur devoir de communiquer les informations pertinentes aux victimes.
Établir des protocoles d’assistance aux victimes de violence, y compris la torture et les violences sexuelles, pour assurer une assistance en temps opportun par la police et les hôpitaux, avec des référencements de suivi selon les besoins.
Les inspecteurs pénitentiaires de la première session
Dans le cadre de la DUDH 75, le HCDHNiger a lancé une session de formation au profit de 50 représentants d'OSC et de leaders communautaires (20 hommes et 30 femmes), provenant des 12 communes de la région de Diffa, du 1er au 3 décembre. Cette activité a été organisée en collaboration avec Alternative Espace Citoyen. L'objectif de cet atelier était de fournir aux acteurs des OSC des 12 communes de la région des connaissances de fond sur les droits de l'Homme, y compris des thèmes relatifs à la protection des droits des femmes et des enfants, ainsi que des recours juridiques en cas de violations ou d'abus des droits de l'Homme, du droit des réfugiés et du Droit International Humanitaire. Cet atelier a surtout offert au HCDH-Niger l'occasion de poursuivre et de
renforcer sa collaboration avec les OSC afin de mieux surveiller et rendre compte des défis en matière des droits de l'Homme, et des perspectives de la région. Les communications ont été traduites dans différentes langues locales habituellement parlées dans la région (Hausa, Zarma, Kanuri et fulfude).
La région de Diffa fait face depuis février 2015 à une double crise sécuritaire et humanitaire. Cette situation née des attaques terroristes du groupe extrémiste Boko Haram a engendré plusieurs conséquences notamment des centaines de morts, des enlèvements d’hommes, de femmes et d’enfants, des déplacements des populations, des destructions des services et infrastructures sociaux de base, des atteintes au droità la propriété.
Renforcement des capacités techniques et opérationnelles pour la promotion et la protection des droits des femmes et des enfants
Le HCDH-Niger et l’ANDDH se mobilisent pour la protection des droits des femmes et des enfants
Le HCDH-Niger a organisé, en collaboration avec l'Association Nigérienne de Défense des Droits de l'Homme (ANDDH), un atelier de formation de trois jours sur la prévention des violations des droits de l’Homme et la protection des droits des femmes et des enfants dans un contexte d'insécurité et de conflit. L'atelier a réuni du 10 au 12 octobre 2023, 53 participants (8 femmes et 45 hommes) dont des représentants des forces de défense et de sécurité, des OSC, des élus locaux, des chefs traditionnels, et des parajuristes de six communes de la région de Dosso (Dosso, Boboye, Doutchi, Gaya, Loga et Falmey).
Collecte de données pour la mise en œuvre de l'Agenda Femmes, Paix et Sécurité
Le 28 novembre, dans le cadre de la mise en œuvre du projet conjoint GPI 2.0 intitulé : "Accélérer la mise en œuvre de l'agenda des femmes, de la paix et de la sécurité pour une meilleure prévention et gestion des conflits et la consolidation d'une paix durable et inclusive dans les régions de Tahoua et Zinder", le HCDH-Niger et ONU Femmes ont lancé une session de formation de deux jours pour les enquêteurs chargés d'effectuer la collecte de données de base sur l'analyse des conflits sensible au genre et aux droits de l’Homme dans un échantillon de six villages de la ville et de la région de Tahoua. A terme, cette étude permettra aux deux agences des Nations Unies de disposer d'un document de référence cohérent contenant des données de base fiables et actualisées pour guider et informer la mise en œuvre des activités du projet.
Séance
Renforcement des capacités techniques et opérationnelles pour la promotion et la protection des droits des femmes et des enfants
Campagne de sensibilisation et de plaidoyer contre les violences faites aux enfants
L’Association pour la Lutte contre le Travail des Enfants au Niger (ALTEN) en partenariat avec le HCDH-Niger ont organisé du 03 au 14 octobre 2023, quatre conférences débats respectivement avec les étudiants des universités de Tahoua, Zinder, Maradi et Dosso. Les objectifs de ces conférences étaient d’une part d'échanger avec les étudiants sur des sujets tels que la violence contre les enfants, la contribution des OSC et des syndicats dans la lutte contre le travail des enfants, et d’autre part de faire le plaidoyer auprès des autorités régionales, des élues ainsi que de la chefferie traditionnelle pour plus d’engagements de leur part, en faveur de la promotion des droits des enfants. Au total, 967 personnes ont participé aux différentes conférences soit :
ÀTahoua, 253 participants (195 hommes et 58 femmes), ÀZinder, 272 participants (210 hommes et 62 femmes), ÀMaradi, 204 participants (155 hommes et 49 femmes), ÀDosso, 238 participants (96 hommes et 142 femmes).
La maison du citoyen du Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB) de Niamey a servi de cadre pour abriter l’atelier de renforcement des capacités des organisations féminines en matière des droits de l’Homme du 27 au 30 novembre 2023. L’atelier organisé par l’ONG Tedhelte, en collaboration avec le HCDHNiger, visait à renforcer les connaissances des organisations des femmes sur les principes et standards des droits de l’Homme, sur les techniques de plaidoyer en matière des droits humains et des droits des femmes dans la vie publique et politique, sur les techniques d’élaboration des rapports des droits de l’Homme afin de favoriser la participation des femmes dans la vie publique et politique.
Le Niger a souscrit à la quasi-totalité des instruments juridiques internationaux et régionaux de promotion et de protection des droits de l’Homme. Il n’a pas émis
d’objections, déclarations, dérogations, restrictions, limitations ou réserves à ces différents textes, hormis à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF). Malgré l’existence de ce dispositif juridique et institutionnel, force est de reconnaitre que certains droits ne sont pas toujours respectés dans la pratique.
Cet atelier a connu la participation d’une cinquantaine de femmes issues des groupements de femmes, des organisations de la société civile (œuvrant sur les questions des droits de l’Homme, de l’environnement, des bloggeuses, des mouvements de jeunesse), des femmes leaders de l’administration publique, du secteur privé, des médias, des Ministères de l’agriculture – de la santé, des magistrates, des anciennes parlementaires, des agents de la protection civile, des étudiantes des universités et instituts privés de Niamey.
Le HCDH appuie le Niger dans l’opérationnalisation des recommandations du troisième cycle de l’Examen Périodique Universel
En application des résolutions 60/251 et 5/1 du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, adoptées respectivement le 15 mars 2006 et le 18 juin 2007, le Niger a présenté son rapport pour le troisième cycle de l'Examen Périodique Universel (EPU) le 3 mai 2021. Le Conseil des Droits de l'Homme a adopté le 30 septembre 2021 le rapport présenté par le Niger. À l’issue de ce passage, 254 recommandations ont été formulées au Niger, dont 248 acceptées et six notées. Les recommandations formulées servent de boussole pour éclairer et guider les pas de l’État examiné dans sa marche vers une meilleure réalisation des Droits de l’Homme dans le pays. Pour une meilleure mise en œuvre de ces différentes recommandations, un plan d’opérationnalisation est établi entre deux examens sur une durée de quatre ans et demi. Pour le Niger, ce plan adopté en Conseil des Ministres le 02 mars 2023, couvre la période 2022-2026, et intègre les recommandations des organes de traités et des procédures spéciales. Le plan de mise en œuvre des recommandations donne d’abord, des indications sur le calendrier et les documents de référence du passage du Niger à l’EPU et décrit le processus de son élaboration. Il définit entre autres, les mesures et les initiatives qui permettront à la fois de mettre en œuvre les recommandations et d’avoir un impact sur l’amélioration de la situation des droits de l’Homme. Le plan d’actions établit ensuite un échéancier de mise en œuvre, en prélude du passage du Niger au prochain cycle de l’EPU. Pour ce faire, il identifie les principaux acteurs, les partenaires de mise en œuvre, établit les indicateurs qui permettront de vérifier la réalisation des mesures convenues et d’évaluer leurs effets sur les droits de l’Homme. Le plan identifie enfin les besoins en matière de renforcement des capacités et d’assistance technique et définit le mécanisme de coordination et de suivi de
la réalisation du plan de mise en œuvre des recommandations et des engagements issus de l’EPU.
Le Mécanisme National d’Elaboration des Rapports et du Suivi des Recommandations des Organes des Traités et de l’EPU a prévu d’organiser plusieurs activités de vulgarisation du plan. L’objectif est de faire connaitre le contenu de ce plan et d’impliquer toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre de ce plan d’opérationnalisation. Pour ce faire, quatre rencontres régionales ont été organisées :
La première rencontre à Tahoua, a regroupé 39 participants (29 hommes et 10 femmes) des régions d’Agadez et de Tahoua, du 6 au 10 novembre 2023. Les participants étaient composés des représentants des directions régionales de la santé, de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant, de l’éducation nationale, du travail et de l’emploi, de l’état civil, du corps judiciaire, de la chefferie traditionnelle, des OSC
La deuxième rencontre s’est tenue à Dosso du 13 au 17 novembre et a réuni 41 participants (36 hommes et 5 femmes). Les participants étaient composés des représentants des directions régionales de la santé, de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant, de l’éducation nationale, du travail et de l’emploi, de l’état civil, du corps judiciaire, de la chefferie traditionnelle, des OSC.
La troisième rencontre à Zinder, a regroupé 40 participants (28 hommes et 12 femmes) des régions de Maradi, Diffa et Zinder, du 27 novembre au 1er décembre 2023. Les participants étaient composés de représentants des directions régionales de la santé, de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant, de l’éducation
Le HCDH appuie le Niger dans l’opérationnalisation des recommandations du troisième cycle de l’Examen Périodique Universel
nationale, du travail et de l’emploi ; de la chefferie traditionnelle ; des élus locaux ; du corps judiciaire, et des OSC.
La quatrième rencontre à Niamey, sous la présidence du ministre de la justice et des droits de l’Homme, a regroupé 69 participants (49 hommes et 20 femmes) représentant les OSC, les médias, le secteur privé, les universitaires, les magistrats et les principaux ministères, notamment ceux de la santé, de la promotion de la femme, de la protection de l'enfance, du travail et de l'emploi, de l'éducation.
Ces rencontres ont été organisées par le ministère de la justice sur le co-financement de l’UNFPA et du HCDH-Niger afin de créer et développer l'appropriation nationale et la synergie dans la mise en œuvre des recommandations. La réussite de la mise en œuvre de ce plan nécessite non seulement l’implication de toutes les parties prenantes, mais également un suivi adéquat des actions entreprises afin de dégager les progrès accomplis, de déterminer les actions qui restent à entreprendre et d’identifier les difficultés rencontrées afin d’y apporter les solutions et correctifs nécessaires.
Les participants à la rencontre de Niamey avec le Ministre de la Justice accompagné des Représentants de UNFPA et du HCDH-Niger
Dans le plan, les recommandations sont regroupées en quatre thèmes principaux avec chacun des sous-thèmes :
Thème 1 : Politiques, stratégies et institutions nationales : plans et programmes visant à éliminer les discriminations à l’égard des femmes ; institutions nationales des droits de l’Homme ; éducation et formation aux droits de l’Homme ;
Thème 2 : Instruments et coopération avec les mécanismes internationaux des droits de l'Homme : ratification des instruments internationaux ; mise en conformité de la législation nationale ; levée des réserves ; coopération avec les organes des traités ;
Thème 3 : Droits civils et politiques : protection des défenseurs des droits de l’Homme ; abolition de la peine de mort ; lutte contre le terrorisme ; conditions de détention ; réforme judiciaire, accès à la justice, impunité et indépendance de la justice ; liberté d’opinion, liberté d’expression, liberté de presse, liberté d’association, liberté de religion ; lutte contre la traite des personnes, l’esclavage, la torture et la discrimination ; élimination de la discrimination à l’égard des femmes et leur participation à la vie politique ; protection des droits de groupes spéciaux (femmes, enfants, personnes handicapées, migrants) ;
Thème 4 : Droits économiques, sociaux et culturels : droit au développement ; lutte contre la pauvreté ; promotion de l’accès à la santé ; promotion de l’accès à l’éducation ; droit au logement ; protection de l’environnement.
Tendances des violations et atteintes aux droits de l’Homme documentées en 2023 par région
Les violations et atteintes aux droits de l’Homme documentées par le HCDH-Niger comprennent des cas de meurtres, d’enlèvements, de vols de bétail, et de destructions de biens ; et sont attribuables aux groupes armés non étatiques du GSIM, de l’EIGS, de Boko Haram, et aux individus armés non identifiés.
Pour plus d’informations, veuillez contacter : Ahmed Rémi OUOBA, Assistant aux Droits de l’Homme +227 80 08 85 33 ahmed.ouoba@un.org
Hadiza MAHAMAN, Chargée de Communication et Reporting +227 80 08 85 87 hadiza.mahaman@un.org
Omer Kebiwou KALAMEU, Représentant et Chef du Bureau du HCDH-Niger kebiwou.kalameu@un.org
www.ohchr.org