Vingt jours, plus un

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Anaïs et Robert mèneront-ils à bien leurs enquêtes? Sauveront-ils leur couple? Un roman plein de poésie et de couleurs qui fait rêver le lecteur en peignant aux couleurs chaudes de l’optimisme le gris de la vie quotidienne.

ISBN 978-960-9499-44-6 Vatatzi 55, 114 73 Athénes, Gréce ΤEL.: 210 6431108 E-MAIL: ekdoseis.ocelotos@gmail.com www.ocelotos.gr

Antonia Theocharidou vit et travaille à Serres, en Grèce. Autres éditions: «Heureusement que…tu ne m’aies pas tué!», roman, Éditions MALLIARIS, Thessalonique, 2007. (en grec) «Marié recherché», théâtre d’ombres, éditions Ocelotos, 2014.(en grec) «Escapaj, le cadeau de Dieux», théâtre pour enfants, éditions Ocelotos, 2014. (en grec)

Vingt jours, plus un

«Leur relation sentimentale s’apprêtant à craquer sous la routine et le carcan de la vie quotidienne, Anaïs, une journaliste ambitieuse et son mari, Robert, un brillant avocat, déménagent de Paris en Grèce pour des raisons professionnelles. Dans ce nouvel environnement, au milieu de couleurs claires et vives, d’odeurs et de saveurs différentes, de contacts humains plus chaleureux, ils se donnent pour défi de redonner un nouveau souffle à leur relation. Cependant, un secret professionnel soigneusement caché par les deux protagonistes, et relatif à un réseau de trafic d’enfants, risque de détruire à jamais le lien qui les unit.»

Antonia Theocharidou et Roger Brattin A. Theocharidou et R. Brattin

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e texte est le fruit de la collaboration d’un homme et d’une femme, désirant expérimenter sur la possibilité d’écrire de façon alternative un roman cohérent, en commençant par une seule phrase (Comment deviner la douleur assassine, derrière ce visage qui lui servait de vitrine?), sans aucun plan de travail préalable. Les auteurs, résidant dans deux pays différents, sont venus à bout de leur défi au prix d’un ping-pong permanent, par le biais de leur messagerie électronique. A tour de rôle, les deux héros principaux du roman, porteurs d’expériences différentes dues à leur sexe et à leur vie antérieure, se découvrent eux-mêmes en tentant de trouver la clé de leur bonheur personnel.

«Tous les deux Mardis» théâtre, pour enfants, éditions Ocelotos, 2014. (en grec)

Roger Brattin Tout d’abord Roger, suivi de très près par Brattin. Il passe le plus clair de son temps à Pornic, en France.

ocelotos EDITIONS

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Antonia Theocharidou et Roger Brattin

Vingt jours, plus un


Title VINGT JOURS, PLUS UN Auteurs Antonia Theocharidou et Roger Brattin Email theoanti@gmail.com rogerbrattin@yahoo.fr Couverture Christina Papafragou Collection Littérature étrangère Direction Artistique Myrtilo, Lena Pantopoulou Copyright© 2014 Antonia Theocharidou et Roger Brattin Premiere Edition Athènes, Grèce, avril 2014

ISBN 978-960-9499-44-6

Le présent ouvrage, de propriété incorporelle, est protégé par les dispositions du Code grec ( N. 1212/1993, modifié et mis en vigueur actuellement), ainsi que par les conventions internationales concernant la propriété incorporelle de l’auteur. Toute représentation ou reproduction, de quelque façon et par quelque moyen que ce soit, ( numérique, mécanique ou autre), copie, photocopie, reproduction, traduction, adaptation ou transmission au public, à n’importe quelle forme et en général, exploitation intégrale ou partielle de l’ouvrage faite sans le consentement écrit de l’auteur est interdite.

Vatatzi 55, 114 73 Athénes, Gréce ΤEL.: 210 6431108 E-MAIL: ekdoseis.ocelotos@gmail.com www.ocelotos.gr


Dédié à tous les enfants, victimes de ces ogres qui se disent «puissants»... .



Préface

Ce texte est le fruit de la collaboration d’un homme et d’une femme, désirant expérimenter sur la possibilité d’écrire de façon alternative un roman cohérent, en commençant par une seule phrase (Comment deviner la douleur assassine, derrière ce visage qui lui servait de vitrine?), sans aucun plan de travail préalable. Les auteurs, résidant dans deux pays différents, sont venus à bout de leur défi au prix d’un ping-pong permanent, par le biais de leur messagerie électronique. A tour de rôle, les deux héros principaux du roman, porteurs d’expériences différentes dues à leur sexe et à leur vie antérieure, se découvrent eux-mêmes en tentant de trouver la clé de leur bonheur personnel.

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Ne me dis rien poème... Ne me dis rien, poème, du moins rien de concret, Oublie le tableau noir et le bruit de la craie, Remplacé par le blanc, et le feutre qui glisse, Laissant s’enfuir le bruit, et l’odeur de réglisse. Ne parle des tablettes, qui nous refont toucher, Oui mais pas l’essentiel, car on s’est tous murés, En voulant nous ouvrir aux êtres qui se ferment, En voulant libérer, tous ces gens qui s’enferment. Ne me dis rien, poème, c’est plus moi qui t’écris, Tu n’auras plus mes pleurs, ni l’once de mes cris, Tu ne traduiras l’ombre de mes sentiments Tu ne coucheras plus tous mes ressentiments Et tes rimes croisées, croisant l’indifférence, Et tes rimes embrassées, ne brassant que du vent, C’est pourquoi, Ô poème, moi je prends les devants, Car il est temps pour moi, de tirer révérence. Poème à quoi sers-tu ? Et poème, qui sers-tu ? Car tu dessers la table, y a plus rien au menu, Ne serrant même plus la gorge des amants, Ignorant tous les jours qui remplissent les ans, Excepté toutefois, de la Saint Valentin, Où il est bien de mise, de rouvrir le bottin, Pour réciter sans cœur, des tirades enflammées, Pour déclamer sans flamme, des amours écœurées, Car c’est sur l’agenda, comme la neige en hiver, Car il faut dire l’amour, ce jour de février, Comme l’on dit le droit, moins tendre que sévère, Sans l’âme, et sans savoir, même si la fièvre y est.

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Ne me dis plus, poème, que demain sera beau, C’est ce qu’on dit toujours, quand tombe le déluge, La neige s’abat toujours, elle ignore la luge, Perdue dans sa blancheur, qui devient son tombeau. Et ne dis surtout pas que c’est rien, c’est pas grave, Tout va redevenir comme quand c’était avant, L’avenir, il est gentil, l’avenir, il est bien brave, On peut dire ce qu’on veut, vu qu’il n’est pas présent. Ne me dis rien, poème, sur la vie qui s’en va, Ne me dis rien, non plus, sur la mort qui s’en vient, La vie ralentissant son rythme de samba, Et la mort dépouillant, laissant les gens sans biens.

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J moins dix-neuf

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Mais comment deviner la douleur assassine Derrière ce visage lui servant de vitrine? Quand on ne parle pas, on ne peut pas s’entendre, Sans dire les mots, on ne peut jamais se comprendre.

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«Comment deviner la douleur assassine, derrière ce visage qui lui servait de vitrine?» C’était la phrase qui concluait le chapitre d’un roman que j’avais lu, la veille. Cette phrase pouvait tout à fait s’appliquer à nous deux. Mais qui ça, nous deux? Tout d’abord, une ravissante jeune femme âgée de trentehuit ans qui répondait au prénom d’Anaïs. Moi, je m’appelle Robert et j’en ai un peu plus, puisque j’ai fêté cette année mes quarante-cinq ans. J’ai rencontré Anaïs, cette jeune française aux yeux velours, il y avait environ onze ans, à Athènes, où elle suivait un cours de langue. J’étais alors un jeune avocat français, venu dans la capitale de la Grèce pour participer à un congrès sur les droits de l’homme. Ce fut un véritable coup de foudre: l’année suivante, nous étions mariés. Cela fera un an que nous nous sommes installés à Athènes, moi en tant qu’avocat dans une multinationale, la GLC (General Law Company), où je m’occupe des affaires de droits de l’homme et surtout du droit des enfants. Quant à elle, elle a trouvé un poste comme journaliste au grand quotidien « Monde News». Nous passions en ce moment, comme le disent les hôtesses de l’air de façon suave, dans une zone de turbulences, centrant notre vie sur nos carrières respectives et faisant passer au second plan, notre vie privée. Or, je pensais à la crise que nous traversions en repensant à cette phrase: «Comment deviner la douleur assassine, derrière ce visage qui lui servait de vitrine?» r 11


Cette idée tournait et retournait sans cesse dans ma tête. Assise en face de lui, dans ce nouveau bistrot où nous passions nos samedis soir, ces derniers temps, je l’observais discrètement. Il avait l’air gai. Il racontait une histoire et il gesticulait, mais parfois ses yeux changeaient de couleur et ils devenaient gris... Gris foncé. Il levait son verre à ses lèvres et il se perdait dans ses pensées en faisant inconsciemment une grimace de déception, comme un masque de malêtre. Quelques secondes après, un sourire hâtif apparaissait sur ses lèvres, un sourire doux qui n’arrivait pourtant pas à illuminer totalement ses yeux bleus-verts. Je le savais très bien que ce ne serait pas du tout facile de pénétrer dans son âme, d’ailleurs l’âme humaine n’est pas aussi facile à ouvrir qu’une boite de conserve que l’on ouvre d’un seul geste. Ça faisait presque une année que j’avais remarqué un changement dans son comportement, comme une espèce de voile mélancolique, mais auquel je n’avais pas accordé, au début, beaucoup d’importance. Ça arrive, avais-je pensé, ça arrive que l’on ait des moments de grisaille dans la vie. Et puis, pénétrer dans l’âme de l’autre, ça demande du temps, et je n’en avais pas du tout à perdre. J’avais fermé les yeux. Non, je ne voulais pas savoir la cause de sa douleur, je n’avais aucune envie de l’apprendre. Si je l’apprenais, je me devrais alors de réagir, de faire quelque chose... Mais je me sentais fatiguée, je n’avais plus envie de faire quoi que ce soit. Si lui, il voulait cacher ses sentiments, tant pis pour lui, c’était son choix. En plus, une peur étrange me serrait la gorge. J’avais donc renoncé à l’idée de chercher la vérité. Du moins, pour le moment.

r Allait-elle pouvoir continuer ainsi à occulter ce qui restait un mystère pour elle? Oui, allait-elle pouvoir résister à 12


l’usure du temps, à ce temps, qui au lieu de nous rapprocher en nous faisant mieux nous connaître, paraissait, au contraire, nous inviter à nous replier sur nous même, à nous dissimuler, l’un de l’autre?

r Pourrais-je vivre sous le même avec un homme, tout en restant indifférente à ce qui causait sa douleur? Pourrais-je cohabiter avec lui en feignant de n’avoir rien aperçu, de n’avoir rien remarqué dans son regard? Je connaissais déjà la réponse. J’en étais sûre depuis ce soir-là, chez Fanny’s. Je pouvais effectivement le faire, à une seule condition. Il fallait que je sois certaine de l’origine de cette douleur dissimulée qui mettait comme un voile ombrageux dans ses yeux. Mais, Je n’étais pas du tout sûre, de la cause de cette douleur. Il pouvait en effet y avoir plusieurs raisons: son changement de poste, le cholestérol, le déménagement de Patrick, ce drôle de type qu’il croyait être comme son ami intime. J’avais déjà échafaudé plusieurs hypothèses. Je m’en sentais soulagée. Mais, si ce n’était aucune de ces dernières? Si, la cause de sa douleur était toute autre? S’il avait tout appris de cette soirée -là? S’il balançait entre son amour et la justice?

r Parlons-en de la justice, qui n’avait de justice que le nom... La justice, juste bonne à détruire ce que nous étions en train de construire... L’injustice oui! Toute juste bonne à déshabiller notre passion!

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Anaïs et Robert mèneront-ils à bien leurs enquêtes? Sauveront-ils leur couple? Un roman plein de poésie et de couleurs qui fait rêver le lecteur en peignant aux couleurs chaudes de l’optimisme le gris de la vie quotidienne.

ISBN 978-960-9499-44-6 Vatatzi 55, 114 73 Athénes, Gréce ΤEL.: 210 6431108 E-MAIL: ekdoseis.ocelotos@gmail.com www.ocelotos.gr

Antonia Theocharidou vit et travaille à Serres, en Grèce. Autres éditions: «Heureusement que…tu ne m’aies pas tué!», roman, Éditions MALLIARIS, Thessalonique, 2007. (en grec) «Marié recherché», théâtre d’ombres, éditions Ocelotos, 2014.(en grec) «Escapaj, le cadeau de Dieux», théâtre pour enfants, éditions Ocelotos, 2014. (en grec)

Vingt jours, plus un

«Leur relation sentimentale s’apprêtant à craquer sous la routine et le carcan de la vie quotidienne, Anaïs, une journaliste ambitieuse et son mari, Robert, un brillant avocat, déménagent de Paris en Grèce pour des raisons professionnelles. Dans ce nouvel environnement, au milieu de couleurs claires et vives, d’odeurs et de saveurs différentes, de contacts humains plus chaleureux, ils se donnent pour défi de redonner un nouveau souffle à leur relation. Cependant, un secret professionnel soigneusement caché par les deux protagonistes, et relatif à un réseau de trafic d’enfants, risque de détruire à jamais le lien qui les unit.»

Antonia Theocharidou et Roger Brattin A. Theocharidou et R. Brattin

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e texte est le fruit de la collaboration d’un homme et d’une femme, désirant expérimenter sur la possibilité d’écrire de façon alternative un roman cohérent, en commençant par une seule phrase (Comment deviner la douleur assassine, derrière ce visage qui lui servait de vitrine?), sans aucun plan de travail préalable. Les auteurs, résidant dans deux pays différents, sont venus à bout de leur défi au prix d’un ping-pong permanent, par le biais de leur messagerie électronique. A tour de rôle, les deux héros principaux du roman, porteurs d’expériences différentes dues à leur sexe et à leur vie antérieure, se découvrent eux-mêmes en tentant de trouver la clé de leur bonheur personnel.

«Tous les deux Mardis» théâtre, pour enfants, éditions Ocelotos, 2014. (en grec)

Roger Brattin Tout d’abord Roger, suivi de très près par Brattin. Il passe le plus clair de son temps à Pornic, en France.

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