des choses ensemble et partager en particulier des modĂšles mentaux nous permet aussi dâaller ensemble vers une direction commune. De ce point de vue-lĂ , lâaction menĂ©e au sein de la Chaire âEau pour Tousâ est vraiment orientĂ©e dans ce sens. Et quand on parle de modĂšles mentaux, lorsquâon dĂ©cide, Suez, la Fondation Suez et AgroParisTech et tous les acteurs autour de cette Chaire de travailler sur le capacity building, sur la formation des acteurs de lâeau et de lâassainissement, on fait un pari lĂ -dessus, finalement. On fait le pari que lâon peut transformer assez fondamentalement le fonctionnement de lâassainissement et de lâaccĂšs Ă lâeau, en travaillant sur les personnes, des hommes et les femmes, qui travaillent dans ces systĂšmes qui gĂšrent lâeau et lâassainissement localement. Selon un proverbe africain, « seul on va vite, ensemble, on va loin ». La facultĂ© de crĂ©er du lien, la facultĂ© de travailler ensemble, de se comprendre, mĂȘme si on nâest pas tous dans le mĂȘme couloir, mais travailler vraiment collectivement, câest vraiment trĂšs fort. Câest compliquĂ© mais ça a une capacitĂ© dâembarquement, une force collective qui est indĂ©niable. Donc, la Chaire est vraiment un exemple emblĂ©matique. Elle a plus de 10 ans et notre engagement vient dâĂȘtre prolongĂ© pour 4 ans pour avec une ambition renouvelĂ©e, avec la volontĂ© dâassocier et de travailler en lien trĂšs fort avec des partenaires non seulement acadĂ©miques, mais aussi des partenaires au sud, au sens large dans les pays Ă©mergents. Câest vraiment un projet ambitieux partagĂ©. Suez au SĂ©nĂ©gal sâest engagĂ© dans le montage dâun centre de recherche et dâexcellence. Ce centre va ĂȘtre inaugurĂ© cette annĂ©e et une thĂšse est en cours de lancement avec lâUniversitĂ© Cheikh Anta Diop Ă Dakar et avec lâIRD. Notre ambition est dans le mĂȘme esprit : câest de sâassocier aux acteurs locaux parce que eux sont en contact avec les gens, avec les problĂ©matiques, avec les solutions aussi, qui sont sans doute des solutions trĂšs diffĂ©rentes de celles quâon pourrait imaginer depuis un centre de recherche Ă Paris ; de construire une relation de long terme pour faire Ă©merger ces solutions en complĂ©mentaritĂ© entre acteurs, avec les acadĂ©miques, les universitĂ©s et tout le tissu local qui a une capacitĂ© dâinnovation trĂšs forte, et Ă©galement la capacitĂ© dâun groupe industriel, qui permet dâindustrialiser des solutions, de les dĂ©ployer Ă lâĂ©chelle et de construire ensemble des partenariats de long terme et fructueux. 7.3. Le regard dâun bailleur de fonds, lâAFD - Gilles KLEITZ La thĂ©matique de ce rapport technique est importante pour lâAFD, puisqu'elle est frontiĂšre et transversale Ă la fois dans notre dĂ©partement qui sâoccupe Ă la fois dâagriculture, de biodiversitĂ©, dâeau, dâassainissement et de bien comprendre les dimensions, les dimensions transversales, ce quâon appelle les nexus. Et le sujet en matiĂšre institutionnelle, de changement et dâefficacitĂ© institutionnelle, est au cĆur de toutes nos rĂ©flexions, quâelles concernent lâeau et lâassainissement ou les autres sujets dâagriculture ou de gestion des ressources. Lâassainissement est Ă©videmment une condition absolument fondamentale de la dignitĂ© humaine. Rappeler que lâassainissement est un moteur de la santĂ© publique et en mĂȘme temps, un Ă©lĂ©ment clĂ© pour la prĂ©servation des milieux naturels, la lutte contre le changement climatique. Pourtant, lâassainissement, quand on est bailleur, quâon discute un peu avec lâensemble de la communautĂ© des bailleurs, ça reste un sujet qui est encore trop nĂ©gligĂ© dans la plupart des pays en dĂ©veloppement et Ă©mergents. Et finalement, les consĂ©quences des symptĂŽmes de cette nĂ©gligence sont nombreuses. Et on a Ă©videmment en tĂȘte le fait quâune personne sur quatre ne bĂ©nĂ©ficie toujours pas, Ă lâĂ©chelle de la planĂšte, dâun service dâassainissement de base. Et 80 % des eaux usĂ©es de la planĂšte sont rejetĂ©es dans les milieux naturels sans traitement. Donc, ce rendez-vous scientifique, en particulier, sur la question
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