Secteur Privé Développement
La revue de Proparco
Une nouvelle gĂ©nĂ©ration de partenariats public-privĂ© pour lâeau potable et lâassainissementdans les pays en dĂ©veloppement Par Bertrand Dardenne, directeur gĂ©nĂ©ral dâASPA Utilities
... DĂ©jĂ , au Mozambique, certains petits opĂ©rateurs privĂ©s (POP) sâappuient sur leur expĂ©rience dans la pĂ©riphĂ©rie de Maputo pour se prĂ©senter sur les appels dâoffres de mise en concession des services dâeau de petites villes de lâintĂ©rieur du pays.
tre Ă profit ce dynamisme spontanĂ©, sans le museler par des contraintes administratives trop lourdes, comment lâintĂ©grer de façon appropriĂ©e ? Le dĂ©fi consiste Ă fonder une nouvelle gĂ©nĂ©ration de PPP qui corresponde aux exigences du service public sans exclure les POP, en les rĂ©gulant pour Vers une rĂ©gulation intĂ©grer leur offre dans un systĂšme cohĂ©rent. Il sâagit lĂ dâune problĂ©matique nouvelle, qui se pose et une intĂ©gration des POP ? Des Ă©closions similaires de POP sont observables aujourdâhui pleinement aux Ătats et aux bailleurs dans dâautres pays : au Cambodge, au Vietnam, en de fonds. Elle nĂ©cessite sans doute, pour ĂȘtre aborMauritanie, en Ouganda. Le dĂ©veloppement spon- dĂ©e au mieux, une forte dose de pragmatisme. tanĂ© de POP informels est Ă la fois attirant et prĂ©occupant. Attirant parce quâil est la preuve dâun dynamisme social et Ă©conomique, le symbole dâune capacitĂ© dâentreprise quâil convient dâencourager. PrĂ©occupant parce que le service urbain dâeau poJosĂ© Alberto Gulele Ă©tait particuliers et une borne-fontaine. Cinq salariĂ©s travaillent Ă plein table est censĂ© ĂȘtre un service public, qui doit rĂ©agriculteur dans la pĂ©riphĂ©rie temps aux travaux hydrauliques et pondre Ă des normes, sanitaires, techniques, mais de Maputo. En 2000, quand Ă la relĂšve des compteurs, pendant aussi dâĂ©quitĂ© et dâaccessibilitĂ©. Le dĂ©veloppement lâagglomĂ©ration de la capitale anarchique de petits fournisseurs privĂ©s ne garanmozambicaine sâest dĂ©finitivement que son Ă©pouse se charge de prĂ©parer les factures mensuelles. tit pas la qualitĂ© dâun vĂ©ritable service public, et Ă©tendue jusquâĂ son quartier, laisse craindre de possibles dĂ©rives mafieuses. il sâest lancĂ© dans la distribution Toute son affaire a Ă©tĂ© montĂ©e sur Le problĂšme posĂ© aux autoritĂ©s publiques est dĂ©lidâeau potable, devenant un POP, fonds propres, en rĂ©investissant au fur et Ă mesure les bĂ©nĂ©fices. M. cat. Il serait aberrant de chercher Ă interdire lâexiscomme on en compte prĂšs tence des petits opĂ©rateurs privĂ©s. Il est certainede 400 dans la pĂ©riphĂ©rie de la ville, Gulele a demandĂ© une fois un prĂȘt ment prĂ©fĂ©rable pour la population des pĂ©riphĂ©ries Ă une banque (10 000 ⏠sur un an Ă oĂč le concessionnaire public dâavoir accĂšs au service dâun POP plutĂŽt que de ne 27 % dâintĂ©rĂȘt). Son business nâest nâa pas de rĂ©seau. rien avoir du tout, mĂȘme si les tarifs pratiquĂ©s sont pas officiel. Il est tout juste tolĂ©rĂ©. Lâentreprise est typique du secteur Ă©levĂ©s, mĂȘme si la qualitĂ© des installations et de Il possĂšde aujourdâhui six forages lâeau reste souvent douteuse. Mais comment metinformel mozambicain. qui alimentent 422 branchements
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Un petit opérateur privé mozambicain
Population desservie par des opérateurs privés dans les pays émergents 180 000 Opérateur privé national Opérateur privé étranger venant d'un autre pays émergent Opérateur privé étranger venant d'un pays développé
160 000 140 000 120 000 100 000 80 000 60 000 40 000 20 000 1990
1992
1994
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1998
2000
2002
2004
2006
Source : Marin, P., 2009, Public Private Partnerships for Urban Water Utilities, a Review of Experiences in Developing Countries, Banque mondiale
numĂ©ro 2 Juillet 2009 Quel rĂŽle pour le secteur privĂ© dans lâaccĂšs Ă lâeau potable dans les pays en dĂ©veloppement ?
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