aux questions économiques. Son Chapitre III – 20 établit 7
le droit à l’accès réel de tous aux services essentiels : eau,
assainissement, énergie, transports, services financiers, communications numériques.
Des réponses fondées sur les principes des communs On observe, tant dans les pays développés que
dans les pays en développement, l’essor de divers projets émanant d’acteurs publics, privés ou de la société civile,
qui favorisent l’accès à l’énergie et dont le développe-
ment et la gestion mettent en jeu – à dessein ou de fait – les principes des communs dans leurs modes de gouver-
nance. Ces initiatives répondent à l’incapacité des États et du marché à répondre dans certaines situations aux besoins de services énergétiques fiables.
Les communs s’inscrivent dans la lignée des travaux
de la politiste américaine Elinor Ostrom (Ostrom, 1990),
lauréate du « prix Nobel d’économie » en 2009. Ils renvoient
à des modalités de gouvernance mises en place autour de ressources partagées matérielles ou immatérielles (Coriat,
2015). Ils caractérisent la manière dont des communautés d’usagers ou d’intérêts se créent pour utiliser ou produire des ressources, et mettent en place des normes et des
protocoles permettant l’usage partagé de ces ressources tout en préservant l’écosystème dont ces dernières sont l’un des éléments (schéma 1). Si la théorie des communs
a été originellement construite sur l’analyse de certains
modes de gestion, d’exploitation et de conservation
des ressources naturelles en vue de leur préservation, elle s’applique aujourd’hui à la gestion de nombreuses autres ressources : communs numériques, communs de
la connaissance, communs des infrastructures en réseau, etc. (Bollier et Helfrich, 2015 ; Cornu et al., 2017).
7 https://ec.europa.eu/commission/priorities/deeper-and-fairer-economic-and-monetary-union/ european-pillar-social-rights/european-pillar-social-rights-20-principles_fr
© AFD – Policy Paper Août 2020
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