Du rebut à la ressource : valorisation des déchets dans les villes du Sud
Entre 1997 et 2007 : après l’échec d’un contrat de délégation précédemment engagé, la gestion des déchets à Lomé demeure strictement informelle ou le fruit d’associations sur cette période. 2007 : Projet environnement urbain de Lomé (PEUL) financé par l’AFD. La municipalité de Lomé souhaite ainsi reprendre le contrôle de la gestion des déchets et favoriser l’organisation de l’activité, jusque-là informelle. La première phase du programme, de 2007 à 2012, a porté sur l’amont de la filière (collecte) alors que la seconde phase, initiée en 2013, porte davantage sur l’aval de la filière et sur le traitement des déchets. Outils de gestion et de financement Gestion stratégique La ville de Lomé rédige un schéma directeur de gestion des déchets pour l’horizon 2020, qui envisage la valorisation énergétique de près de 90 000 tonnes de déchets par an par incinération. Financement Une taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) finance le service. La direction des services urbains est en charge de la gestion de ce budget. Le taux de recouvrement n’excède pas les 10 %. Acteurs de la gestion des déchets Municipalité Les municipalités sont responsables de la gestion des déchets au Togo. La gestion se fait à Lomé sur la base de cette échelle territoriale sans gestion intercommunale. La municipalité de Lomé rémunère les collecteurs à la tonne parvenue en décharge. Les ménages doivent s’abonner au service formel (2 000 FCFA). Il est prévu que les collecteurs reversent une partie de leur chiffre d’affaires à la municipalité, mais ils ne le font pas. Un tiers de la population utiliserait leurs services. Secteur privé formel Il existe 35 entreprises privées de précollecte et 8 entreprises privées de collecte travaillant en contrat de délégation avec la municipalité de Lomé, suite à des appels d’offres. Secteur informel et activités liées à la récupération Face à l’insuffisance de ce service formel, des acteurs informels sont structurés sur les services de précollecte et de collecte. Contre rétribution mensuelle des ménages de 1 100 FCFA, ils collectent leurs déchets et les transportent vers des stations intermédiaires où ils gardent les matières qui les intéressent pour les revendre à des grossistes et où les restes sont récupérés par l’offre formelle. Les deux tiers de la population utiliseraient leurs services.
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