3. Implications sectorielles des puissances émergentes
Tableau 22 Investissements des sociétés pétrolières chinoises en Afrique subsaharienne Entreprises
Années
Sinopec
2004
1300
Sinopec
2006
730
75 %
Sinopec
2011
540
80 %
2004
2000
CNPC
Millions de Taux dollars US de Participation
Partenaire Marathon
Pays Angola Angola
Shell
Cameroun Angola
CNPC
2007
200
50 %
EnCana
Tchad
CNPC
2008
490
60 %
SHT
Tchad
CNPC
2008
4990
Niger
CNOOC
2006
2300
Nigeria
CNOOC
2011
1450
33 %
Tullow
Ouganda
Da Qing
2011
150
51 %
Varun Industries
Madagascar
Source : à partir des données de Heritage Foundation, janvier 2012.
Le tableau 22 regroupe les principaux investissements en Afrique des entreprises chinoises sur la période 2004-2011. La CNPC a été particulièrement active, saisissant l’opportunité créée par l’embargo occidental pour prendre une participation de 40 % dans Greater Nile Petroleum Operating Company à laquelle participent des sociétés indiennes et malaisiennes. La société aurait ainsi investi 5 milliards de dollars US au Niger et 700 millions au Tchad où elle a repris les actifs d’exploitation du canadien EnCana et mis en place une raffinerie (SHT) dont 40 % des actifs sont détenus par l’État. Sinopec est présent au Congo à travers un contrat de coopération avec la Société nationale des pétroles congolais, en Angola à travers une joint venture avec la société nationale Sonangol. Le rachat d’ Adaxx Petroleum, pour un montant de 7,9 milliards de dollars, lui a permis d’acquérir des permis d’exploitation au Gabon, Cameroun [ 15 ] et Nigeria. Par ailleurs, CNOOC a investi en Ouganda, en coopération avec Total (cf. Annexe 1). Le coût élevé d’extraction du pétrole africain (cf. graphique 11) est l’une des explications de ces partenariats.
[15] Au Cameroun, grâce à ce rachat, Sinopec dispose de 11 blocs d’exploration, de 42 champs de production et devient un acteur majeur du fait du départ de Total et de Shell.
Avril 2013 / L’Afrique et les grands émergents / © AFD
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