4. La faisabilité d'un usage accru de la contraception
L’extension de l’utilisation de la contraception moderne passe donc par un examen attentif des capacités de chaque prestataire (public et privé), de la répartition des méthodes utilisées et des choix envisageables en matière d’évolution de cette répartition. Des études du type de celle réalisée au Niger en 2008 (Guengant et de Metz, 2008) sont susceptibles d’éclairer les choix possibles en la matière.
4.2. Des progressions rapides de l’utilisation de la contraception sont-elles possibles ? Les niveaux d’utilisation de la contraception dans les pays étudiés sont parmi les plus faibles du monde (cf. 3.1 ). Globalement, entre 5 et 20 % des femmes en union utilisent, à la fin des années 2000, une méthode quelconque de contraception (graphique 18). Le chiffre le plus élevé est enregistré au Ghana (23 % en 2008). Les taux d’utilisation des méthodes traditionnelles, jugées moins efficaces [29], restent très variables, mais très élevés dans plusieurs pays : 65 % au Bénin, près de 50 % en Guinée
Graphique 18 Proportion de femmes en union utilisant une méthode de contraception et ayant des besoins non satisfaits en planification familiale Besoins non satisfaits
Méthode traditionnelle
Méthode moderne
80
% de femmes en union
70 60 50 40 30 20 10 0
Ghana Togo Burkina Bénin Sénégal Côte Mali Mauritanie Niger Nigeria Guinée- Guinée 2008 (1) 2006 (2) Faso 2006 (1) 2005 (1) d'Ivoire 2006 (1) 2007 (2) 2010 (3) 2008 (1) Bissau (2) 2005 (1) 2006 (2) 2006 (2) Pays classés par ordre décroissant de la demande en planification familiale
Source : DHS, 2011a ; UNICEF, 2007 ; IDEACONSULT International, 2010.
[29] Les méthodes traditionnelles, dont l’efficacité est moindre que celle des méthodes modernes, sont à l’origine de nombreux échecs (c’est-à-dire de grossesses non désirées). Concernant l’efficacité des diverses méthodes de contraception, voir Futures Group, 2011 et USAID, 2011.
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© AFD - IRD / Comment bénéficier du dividende démographique ? / Septembre 2011